• Le #plastique, la nouvelle bombe climatique de #TotalEnergies

    Fabriqué à partir de #pétrole, le plastique est en train de devenir la nouvelle façon d’engranger des #profits pour les #industries_fossiles. TotalEnergies vient de s’associer avec #Saudi_Aramco, le plus gros pétrolier du monde, pour ériger un #complexe_pétrochimique géant en #Arabie_saoudite. Leur but : nous inonder de plastique, au détriment du climat.

    L’information est passée complètement inaperçue. Pour cause, elle a été communiquée juste avant Noël dernier, dans la torpeur des vacances de fin d’année.

    TotalEnergies et Saudi Aramco, le plus gros groupe pétrolier mondial, ont annoncé conjointement la construction d’un « complexe pétrochimique géant en Arabie saoudite ».

    Baptisé « #Amiral », ce site de « taille mondiale » représente un investissement colossal de plus de 10 milliards d’euros, pour un démarrage prévu en 2027. L’objectif de cette méga-usine : fabriquer à partir de pétrole des matières plastiques.

    Le plastique est en effet issu à 99 % de composés fossiles. Il est notamment fabriqué à partir de #naphta, un liquide issu de la distillation du pétrole. Pour produire du plastique, le secteur #pétrochimique utilise donc du pétrole à la fois comme matière première et comme énergie – ce qui le classe au rang des industries les plus énergivores du monde.

    Pourquoi les pétroliers misent-ils si gros sur le plastique ? Les ressources en énergies fossiles s’épuisant, et voulant anticiper la fin progressive des moteurs à essence dans les pays du Nord, les multinationales de l’or noir cherchent de nouveaux gisements de croissance pour valoriser leurs barils de brut.

    Et utiliser le pétrole pour produire les matériaux plastiques utilisés dans les emballages, les ordinateurs, les smartphones, les détergents ou les vêtements s’avère particulièrement juteux car la demande explose.

    Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la consommation de plastique a quadruplé en 30 ans sous l’effet des marchés émergents. Les perspectives de profits s’annoncent mirifiques : alors qu’en Amérique du Nord, la consommation de plastique par habitant dépasse les 200 kilogrammes par an, elle est de l’ordre de 45 kilogrammes en Chine, à peine une dizaine en Inde.

    « Ce sera l’un des projets les plus profitables de notre portefeuille », s’est réjoui Patrick Pouyanné, le patron de TotalEnergies, en 2018, lorsque les deux rois du pétrole ont annoncé un premier accord pour le complexe Amiral. Amin Nasser, le PDG de la compagnie saoudienne Saudi Aramco, a pour sa part déclaré : « Le secteur de la pétrochimie a connu une croissance significative au niveau mondial, il constitue l’un des futurs moteurs de la croissance. »

    La pétrochimie mondiale dévore déjà 15 % de la production totale de pétrole et incarne « la principale source de croissance de l’utilisation du pétrole », selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Au rythme actuel de production, le pétrole sera à terme plus utilisé pour fabriquer du plastique que comme carburant pour les voitures.
    Boom climaticide

    Aujourd’hui, une tonne de plastique finit dans l’océan toutes les trois secondes. Selon le programme de l’ONU pour l’environnement, les plastiques représentent « au moins 85 % du total des déchets marins » et constituent l’une des principales menaces pour la préservation de notre planète.

    1,4 million d’oiseaux et 14 000 mammifères marins meurent tous les ans à cause de l’ingestion de plastique. Par ailleurs, les micro-plastiques sont désormais omniprésents dans la chaîne alimentaire humaine.

    Ce matériau constitue également une menace grandissante pour le climat. L’industrie du plastique est la source de gaz à effet de serre industriel qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Rien qu’en 2019, la production et l’incinération du plastique avaient rejeté plus de 850 millions de tonnes de gaz à effet de serre dans l’atmosphère – soit presque autant que ce qu’a émis l’Allemagne durant cette même année.

    Si le plastique se développe comme prévu actuellement, d’ici à 2030, ses émissions pourraient atteindre 1,34 gigatonne par an, l’équivalent des émissions rejetées par près de 300 centrales à charbon.

    « Nos économies sont fortement dépendantes des produits pétrochimiques, mais le secteur fait l’objet de beaucoup moins d’attention qu’il ne le devrait, alertait, dès 2018, Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE. La pétrochimie est l’un des principaux angles morts du débat mondial sur l’énergie. »
    Capitalisme plastique

    À l’heure actuelle, les géants pétro-gaziers investissent massivement dans le plastique, notamment sur le continent asiatique où se situent 80 % des complexes pétrochimiques que le secteur fossile compte construire d’ici à 2025.

    Le top départ vers cette nouvelle manne de pétro-profits a été sifflé par Saudi Aramco, le premier exportateur mondial de pétrole qui a engrangé en mars dernier des bénéfices record gigantesques de 161 milliards de dollars. En novembre 2018, son patron Amin Nasser a en effet annoncé que sa firme investirait 100 milliards de dollars dans la pétrochimie au cours de la prochaine décennie. « L’énorme croissance de la demande de produits chimiques nous offre une fantastique fenêtre d’opportunité, s’est-il targué. Mais de telles fenêtres, par leur nature même, n’offrent un maximum de bénéfices qu’à ceux qui agissent rapidement. »

    Pour tisser à toute vitesse son maillage d’usines de plastique à travers l’Asie, Saudi Aramco n’hésite pas à s’allier avec d’autres industriels comme l’américain #ExxonMobil, le malaisien #Petronas ou la compagnie tricolore TotalEnergies.

    Pour leur pôle pétrochimique pharaonique Amiral, la multinationale saoudienne et TotalEnergies ont prévu de s’installer à #Al-Jubail, sur la côte est de l’Arabie saoudite, où les deux firmes exploitent déjà depuis 2014 une raffinerie géante, considérée comme l’une des plus rentables au monde.

    Contactée par Mediapart (voir notre Boîte noire), TotalEnergies explique que le complexe produira, à destination « du marché domestique et asiatique essentiellement », un million de tonnes de polyéthylène par an, la matière plastique la plus commune qui entre dans le processus de fabrication de nombreux produits de notre vie quotidienne – emballages, bouteilles, sacs plastiques, câbles, etc.

    Interrogé sur l’impact climatique d’Amiral, TotalEnergies a répondu que « ce projet s’inscrit pleinement dans l’objectif de la compagnie d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et dans [leur] ambition de promouvoir une économie circulaire des plastiques en Arabie saoudite ».

    Et d’ajouter : « Le pétrole sera au service de la fabrication de plastiques, notamment issus du recyclage, et qui contribuent à l’amélioration de l’efficacité énergétique de nombreuses applications finales. »

    Les 15 et 16 avril derniers, le G7 a réuni au Japon les ministres du climat, de l’environnement et de l’énergie. Dans leur déclaration finale, les sept grandes puissances économiques mondiales se sont engagées à « mettre fin à la pollution plastique, avec l’ambition de réduire à zéro toute pollution plastique supplémentaire d’ici à 2040 », avec pour optique la mise en place d’un traité juridiquement contraignant.

    Des engagements qui apparaissent bien faibles au vu des investissements monstres et des futurs profits sur l’industrie du plastique de TotalEnergies et Saudi Aramco.

    En 2018, le groupe saoudien en partenariat avec la compagnie française avait invité la presse à visiter ses installations pétrochimiques à Al-Jubail. En vantant le mégaprojet Amiral, Patrick Pouyanné s’était alors félicité devant un parterre de journalistes que, grâce au plastique, « l’industrie pétrolière a encore de beaux jours devant elle ».

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/210423/le-plastique-la-nouvelle-bombe-climatique-de-totalenergies
    #industrie_du_plastique

  • L’industrie de l’eau en bouteille pollue et freine l’accès à l’or bleu Aurélie Coulon

    Selon un rapport des Nations unies, l’industrie de l’eau en bouteille creuse les inégalités d’accès au précieux liquide et aggrave la pollution plastique. L’idée que l’eau en bouteille serait de meilleure qualité est aussi remise en question.

    Dans le monde, un million de bouteilles d’eau est vendu chaque minute avec une consommation annuelle estimée à 350 milliards de litres. Un rapport publié ce jeudi par l’Institut pour l’eau, l’environnement et la santé de l’Université des Nations unies (Unu-Inweh) – basé au Canada – dresse le tableau, souvent critique, des tendances et des impacts de cette industrie, en s’appuyant sur des données issues de 109 pays. La sortie de ce document précède de quelques jours la Conférence des Nations unies pour l’eau qui se tiendra à New York du 22 au 24 mars.

    « Ce rapport pose la question du rôle des industriels dans l’accès à l’eau potable pour tous, qui est l’un des buts de développement durable approuvés par les Nations unies en 2015, explique Zeineb Bouhlel, chercheuse à l’Unu-Inweh et autrice principale du rapport. Notre travail montre que le marché de l’eau en bouteille n’est pas aligné avec ce but et même, ralentit les efforts pour l’atteindre. »

    Un marché lucratif, surtout en Asie
    Les plus gros consommateurs d’eau conditionnée sont les citoyens asiatiques, de la région Asie-Pacifique plus précisément, puis viennent les Etats-Unis et l’Europe. Dans ces derniers, l’eau en bouteille est perçue comme meilleure pour la santé et de meilleur goût que celle du robinet, et constitue donc un bien de luxe plus que de nécessité, « les habitants des pays du Sud achètent des bouteilles avant tout pour remédier au manque ou à l’absence d’un système solide de distribution publique », d’après les auteurs. En Europe, l’Allemagne est le plus gros marché.

    En 2021, cinq compagnies – PepsiCo Inc, The Coca-Cola Company, Nestlé Waters, Danone et Primo Waters Corporation – combinaient un revenu de 65 milliards par an, soit un quart du total global.

    Déplétion des ressources en eau
    Or, produire des bouteilles d’eau consomme… de l’eau, utilisée comme contenu mais aussi dans le processus de production. Selon des estimations tirées des données fournies par les fabricants, Coca-Cola en utilise en moyenne 1,9 litre pour produire un litre en bouteille, contre 3,3 litres pour Unilever et 4,1 litres pour Nestlé.

    Dans le monde, l’or bleu mis en bouteille provient principalement de sources souterraines. Des études basées sur des déplétions en eau déclarées en Inde, au Pakistan, au Mexique, au Népal et au Canada ont permis de déterminer qu’en 2021, Coca-Cola en avait extrait 300 milliards de litres et Nestlé Waters 100 milliards. Le géant chinois Hangzhou Wahaha est lui aussi cité avec ses 12 millions de litres prélevés chaque jour dans les sources des monts Changbai. Tout comme Danone qui extrait 10 millions de litres à Evian-les-Bains quotidiennement.

    « Les informations sur les quantités prélevées par les industriels sont rares et nous avons fait des estimations sur la base de ce qui était disponible, commente Zeineb Bouhlel. Comparé aux prélèvements pour l’irrigation, l’usage pour l’eau en bouteille est bien inférieur, pour le moment. Mais même si ces chiffres sont petits en valeur absolue, l’impact à l’échelle locale sur l’accès aux ressources en eau peut être important. »

    Contacté par Le Temps, le porte-parole de Nestlé Waters s’en défend : « Partout où nous embouteillons, nous veillons à ce qu’il n’y ait pas d’impact négatif sur les bassins-versants et les aquifères locaux. Pour preuve, nous certifierons toutes nos usines selon la norme de l’Alliance for Water Stewardship d’ici à 2025. Là où c’est nécessaire, en collaboration avec des partenaires, nous fournissons un accès à l’eau et à l’assainissement aux communautés proches de nos usines. »

    Des traces de contamination aussi
    Par ailleurs, « les entreprises de boissons aiment désigner l’eau en bouteille comme une alternative sûre à celle du robinet, en pointant du doigt certains ratés du système publique », affirme Zeineb Bouhlel. Alors que la réalité est tout autre, à voir la longue liste des cas de contamination des eaux en bouteille, toute marque confondue. Il peut s’agir de métaux lourds ou d’autres pollutions chimiques comme les pesticides ou les microplastiques. « Ce qui m’a le plus frappé, ce sont les fois où ce sont des micro-organismes qui ont été retrouvés dans des bouteilles », remarque l’autrice. Des microbes – pour certains résistants aux antibiotiques – ont été identifiés depuis dix ans dans des dizaines de bouteilles de marques différentes, aux Etats-Unis, en Chine, en France, au Portugal et dans d’autres pays.

    « Cela ne veut pas dire que toutes les eaux en bouteilles sont contaminées, mais elles ne sont pas forcément meilleures que celle du robinet », commente Vladimir Smakhtin, ancien chercheur à l’Unu-Inweh, tout juste retraité, et coauteur du rapport. Il rappelle avec ses collègues que la source de l’eau (système municipal ou surface de prélèvement), le processus de traitement (par chlorination, exposition à la lumière ou par la température), les conditions de stockage et l’emballage sont autant de facteurs potentiels qui peuvent altérer la qualité de l’eau en bouteille.

    « Des entreprises privées s’approprient un bien public à faibles coûts, le traitent et le revendent à ceux qui ne peuvent pas se le payer, affirme le rapport. Ironiquement, de nombreux cas parmi 40 pays montrent que ce produit final n’est pas sûr pour la santé, les entreprises étant bien moins contrôlées que les installations publiques. »

    Pollution plastique importante
    Enfin, troisième dégât de l’eau en bouteille pointé par ce rapport, sa contribution importante aux déchets de plastique. Les industriels auraient produit autour de 600 milliards de bouteilles plastiques en 2021. Une grande part n’est pas recyclée et finit dans des décharges à ciel ouvert, rarement contrôlées.

    Coca-Cola par exemple, produit près de trois millions de tonnes de plastique en 2019, dont seulement 3% sont réutilisables, selon certaines estimations établies par la Fondation Ellen MacArthur. L’entreprise Coca-Cola, contactée par Le Temps, n’a pas voulu commenter les données mondiales, mais rappelle que pour la Suisse, ses activités sont encadrées par l’ordonnance sur les emballages pour boissons.

    « Le problème des déchets plastiques provenant des bouteilles s’accélère, et il correspond déjà chaque année à une file de camion de 40 tonnes reliant New York à Bangkok », illustrent les auteurs. « La plupart des pays dans le monde n’ont pas de système de gestion des déchets, confirme Pascal Hagmann, directeur de l’ONG d’étude sur la pollution des océans par les déchets plastiques (Oceaneye). Il y a un manque d’anticipation dans ce domaine. »

    Or selon les projections, le marché des eaux en bouteille va continuer de grossir, les ventes de bouteilles devraient doubler d’ici 2030 pour atteindre un revenu global de 500 milliards de dollars. « Nous espérons que notre rapport permettra de lancer des réflexions au sein des gouvernements et dans la société, pour adapter les législations, déclare Zeineb Bouhlel. Il faudrait plus de régulation de ce secteur industriel et plus d’investissements dans les infrastructures publiques pour assurer un accès égal à l’eau. »

    #eau #capitalisme #déchets #pollution #plastique #agriculture #environnement #santé #privatisation #PepsiCo #Coca-Cola #Nestlé #Nestlé_Waters #Danone #Primo_Waters_Corporation

    Source et Shémas : https://www.letemps.ch/sciences/lindustrie-leau-bouteille-pollue-freine-lacces-lor-bleu

    • « or bleu » : Une expression assez ignoble dans le titre.

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  • « Polluants éternels » : explorez la carte d’Europe de la contamination par les PFAS
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/02/23/polluants-eternels-explorez-la-carte-d-europe-de-la-contamination-par-les-pf

    Notre carte montre les usines de production de PFAS, certains sites où ils sont utilisés, ainsi que les sites où une contamination a été détectée et ceux où elle est présumée.

    • Révélations sur la contamination massive de l’Europe par les #PFAS, ces polluants éternels

      Au moins 2 100 clusters à des niveaux de contamination jugés dangereux
      Nous avons calculé des clusters pour rassembler les sites de prélèvements les plus rapprochés. Ils sont ici répartis selon la concentration maximale de PFAS mesurée dans chaque site et chaque cluster.
      Les « hotspots » sont des sites et des clusters dont la concentration mesurée dépasse les 100 ng/kg, c’est-à- dire des niveaux jugés dangereux pour la santé par les experts que nous avons interrogés.

      Certains se situent dans le voisinage des vingt usines de production de PFAS que nous sommes parvenus à localiser – la liste et la cartographie de ces sites industriels n’avaient jamais été établies. Notre enquête dévoile également les localisations de près de 21 500 sites présumés contaminés en raison d’une activité industrielle exercée actuellement ou par le passé à travers toute l’Europe ainsi que plus de 230 usines identifiées comme utilisatrices de PFAS.

      Au fil des connaissances collectées, les effets, même à faibles doses, d’une exposition aux PFAS s’allongent comme une visite médicale de cauchemar qui n’épargne aucune zone du corps. Diminution du poids des bébés à la naissance, de la fertilité ou de la réponse immunitaire aux vaccins chez les enfants ; augmentation des risques de cancers du sein, du rein ou des testicules ; maladies de la thyroïde ; colite ulcéreuse ; hausse du taux de cholestérol et de la tension artérielle, et prééclampsie chez les femmes enceintes ; risques cardio-vasculaires. L’équipe de Mme Goldenman estime que les PFAS pèsent chaque année entre 52 et 84 milliards d’euros sur les systèmes de santé européens.

      #plastique #pollution #écologie #santé

      https://justpaste.it/cehhw

    • « Alors, est-ce l’industrie chimique qui est responsable ou bien l’Etat qui est trop faible et n’exige pas plus de l’industrie chimique ? », questionne M. Cousins. Personne à ce jour n’a jamais été mis en prison pour avoir commis cette contamination historique, éternelle sans doute. Mais peut- on vraiment la qualifier de crime ?

      Professeure de droit à l’université Erasmus de Rotterdam (Pays-Bas), Lieselot Bisschop s’intéresse précisément au concept de « crime industriel facilité par l’Etat » (« state-facilitated corporate crime ») « pour appréhender les dommages environnementaux et humains causés par les firmes » dans le contexte de la pollution aux PFAS. Un terme qui se rapporte « aux situations où les institutions gouvernementales ne réglementent pas des activités commerciales illégales ou socialement préjudiciables, ou bien créent un environnement juridique qui permet à ces préjudices de se produire et de se poursuivre », explique-t-elle. Des activités souvent « terribles mais légales » (« awful but lawful »).

      Si la chercheuse n’a pas encore livré son verdict académique, Martin Scheringer s’empare volontiers de la notion. « Pendant longtemps, les autorités n’ont pas vu tout cela comme un crime, mais comme un facteur de développement et une source de richesse dans leurs pays, dit-il. Cela a conduit tous ces acteurs étatiques à commettre d’énormes erreurs au cours des cinquante ou soixante dernières années, et ces erreurs se sont transformées en crimes. »

  • EU dumps 37 million items of plastic clothing in Kenya a year.
    https://www.euronews.com/green/2023/02/16/eu-dumps-37-million-items-of-plastic-clothing-in-kenya-a-year-which-countr

    “We went to the Ground Zero of the #fast_fashion world to unmask an ugly truth - that the trade of used clothing from Europe is, to a large and growing extent, a trade in hidden waste,” says Betterman Simidi Musasia, founder and patron of Clean Up Kenya, which advocates for sustainable public sanitation.

    [...] “A large proportion of clothing donated to charity by well-meaning people ends up this way. Why? Because the backbone of the fast fashion industry is plastic, and plastic clothing is essentially junk,” says Musasia.

    [...] More than two thirds of clothing is now made of plastics like nylon and polyester which are impossible to recycle.

    #déchets #vêtements #plastique #pollution

  • Time to kick the butt of the most common litter item in the world: Ban cigarette filters
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0048969722083607

    Cigarette filters offer no public health benefits, are single-use plastics (cellulose acetate) and are routinely littered. Filters account for a significant proportion of plastic litter worldwide, requiring considerable public funds to remove, and are a source of microplastics. Used cigarette filters can leech toxic chemicals and pose an ecological risk to both terrestrial and aquatic ecosystems. Bottom-up measures, such as focusing on consumer behaviour, are ineffective and we need to impose top-down solutions (i.e., bans) if we are to reduce the prevalence of this number one litter item. Banning filters offers numerous ecological, socioeconomic, and public health benefits.

    #cigarettes #pollution #plastique #déchets

  • Countries split on plastics treaty focus as U.N. talks close
    https://www.reuters.com/business/environment/countries-split-plastics-treaty-focus-un-talks-close-2022-12-03

    More than 2,000 delegates from 160 countries, meeting in Uruguay in the first of a planned five sessions of the Intergovernmental Negotiating Committee (INC), aim to craft the first legally binding agreement on plastic pollution by the end of 2024.

    The negotiations in the coastal city of Punta del Este pitted a “High Ambition Coalition,” including European Union members, against countries including the United States and Saudi Arabia, which have the world’s top plastic and petrochemical companies.

    [...] The High Ambition Coalition of over 40 countries, including EU members, Switzerland, host Uruguay and Ghana, wants the treaty to be based on mandatory global measures, including curbs on production.

    [...] That approach contrasts with the country-driven pledges advocated by countries including the United States and Saudi Arabia.

    [...] Environmental group Greenpeace said that without a strong treaty, plastic production could double within the next 10 to 15 years, and triple by 2050.

    #plastique

    • ENTRETIEN. L’avalanche de plastique continue jusqu’à l’océan, déplore la journaliste Dorothée Moisan
      https://www.ouest-france.fr/environnement/pollution/entretien-l-avalanche-de-plastique-continue-jusqu-a-l-ocean-deplore-la-

      La journaliste Dorothée Moisan fait le point sur une industrie qui n’a pas prévu de « fermer les robinets ». Selon elle, la quantité de matières plastiques déversées dans l’océan devrait doubler avant 2050.

      #paywall

    • Cet article soutient que pour qu’un traité (idéalement global et contraignant) soit effectif, il faut qu’on ait bien plus de connaissances sur tout le cycle de vie du plastique (d’où il vient, qui est responsable, où il va, où sont les pollutions), ce qui suppose que la #science du plastique se développe grandement et d’avoir bien plus de données, notamment sur la production.
      Plastics tsunami : Can a landmark treaty stop waste from choking the oceans ?
      https://www.nature.com/articles/d41586-022-03793-3

      Researchers worry that public discussions focus on recycling and ways to deal with the plastic once it has reached the consumer — ideas promoted by industry — rather than who is creating all the plastic and where it’s going. Hence the emphasis in the NASEM report and global talks on circular-economy design strategies that address that first stage in the plastic life cycle, production.

      “We care so much about this material in the environment — that’s when we’re getting outraged,” Jambeck says. “But we don’t care about it before that point. If you want to prevent it from getting in the environment, we have to care so much more about it upstream, and track that data.”

  • Les produits pour lisser les cheveux, notamment par les femmes noires, font courir un risque accru de cancer de l’utérus.

    Use of Straighteners and Other Hair Products and Incident Uterine Cancer | JNCI : Journal of the National Cancer Institute | Oxford Academic
    https://academic.oup.com/jnci/advance-article/doi/10.1093/jnci/djac165/6759686

    L’étude se fonde sur les données de près de 33.500 Américaines, recrutées entre 2003 et 2009 et suivies sur quasiment onze années. Au total, 378 femmes ont développé un cancer de l’utérus.

    Pour les femmes n’ayant jamais utilisé de produit de lissage capillaire, le risque de développer un cancer de l’utérus d’ici leurs 70 ans est de 1,64%, contre 4,05% pour les utilisatrices fréquentes, a détaillé dans un communiqué Alexandra White, auteure principale de l’étude.

    #cancer #perturbateurs_endocriniens #cancérigènes #cheveux_frisés #femmes_noires

    Et comme ce n’est jamais indiqué nulle part, je te rappelle que les #perturbateurs endocriniens investissent les cellules fœtales car ils ont quasiment la même structure moléculaire que les hormones humaines. Et qu’il faut attendre un certains nombre d’années avant qu’elles ne déclenchent des cancers, une fois le foetus devenu adulte, donc longtemps après, (ou pas). C’est la mère « contaminée » qui est le véhicule des hormones perturbées par ces produits de merde à base de #pétrole #plastique #chimie #moderne Aujourd’hui ce sont elles qui se choppent ces cancers, demain ce seront leurs enfants mais tout le monde s’en fout.

    Avec le tag #L'OREAL_criminel puisqu’ils sont les promoteurs internationaux du défrisage des cheveux crépus.

    Hair products may contain hazardous chemicals with endocrine-disrupting and carcinogenic properties. Previous studies have found hair product use to be associated with a higher risk of hormone-sensitive cancers including breast and ovarian cancer; however, to our knowledge, no previous study has investigated the relationship with uterine cancer.
    Methods

    We examined associations between hair product use and incident uterine cancer among 33 947 Sister Study participants aged 35-74 years who had a uterus at enrollment (2003-2009). In baseline questionnaires, participants in this large, racially and ethnically diverse prospective cohort self-reported their use of hair products in the prior 12 months, including hair dyes; straighteners, relaxers, or pressing products; and permanents or body waves. We estimated adjusted hazard ratios (HRs) and 95% confidence intervals (CIs) to quantify associations between hair product use and uterine cancer using Cox proportional hazard models. All statistical tests were 2-sided.
    Results

    Over an average of 10.9 years of follow-up, 378 uterine cancer cases were identified. Ever vs never use of straightening products in the previous 12 months was associated with higher incident uterine cancer rates (HR = 1.80, 95% CI = 1.12 to 2.88). The association was stronger when comparing frequent use (>4 times in the past 12 months) vs never use (HR = 2.55, 95% CI = 1.46 to 4.45; Ptrend = .002). Use of other hair products, including dyes and permanents or body waves, was not associated with incident uterine cancer.
    Conclusion

    These findings are the first epidemiologic evidence of association between use of straightening products and uterine cancer. More research is warranted to replicate our findings in other settings and to identify specific chemicals driving this observed association.

    #utérus #sein

  • Riduzione della plastica delle aziende alimentari europee: solo promesse
    https://www.balcanicaucaso.org/aree/Italia/Riduzione-della-plastica-delle-aziende-alimentari-europee-solo-prome

    Un’indagine realizzata da Deutsche Welle insieme al consorzio Edjnet da noi fondato rivela che due terzi delle promesse fatte dalle grandi aziende del settore alimentare di ridurre l’uso di plastica non sono state rispettate. Ma la legislazione potrebbe intervenire...

  • Les humains malades du plastique | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/098825-000-A/les-humains-malades-du-plastique
    https://api-cdn.arte.tv/img/v2/image/KHGWXvb6KBhWQjQdEoFQUi/1920x1080?type=TEXT&watermark=true

    Les humains malades du plastique

    L’envahissant plastique serait-il responsable de l’épidémie de cancers du sein, d’infertilité et de troubles neurologiques qui frappe la planète ? Un état des lieux alarmant des effets des perturbateurs endocriniens sur notre santé.

    Alors que le plastique est omniprésent dans notre vie, le nombre d’affections comme le cancer du sein (qui touche une femme sur huit aujourd’hui), l’infertilité ou les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) explose. Faut-il y voir un lien de cause à effet ? Au début des années 1990, d’éminents scientifiques ont émis l’hypothèse que des substances chimiques présentes dans les matières plastiques dérégleraient notre système hormonal. Depuis, de nombreuses études tentent d’évaluer l’impact des perturbateurs endocriniens sur notre santé. Alors que ces derniers sont pointés du doigt dans la diminution de la qualité des spermatozoïdes, des chercheurs danois ont récemment pu observer des effets similaires sur la capacité reproductive féminine : lorsqu’elles sont en contact avec une association de produits chimiques répandus, les rates étudiées produisent moins d’ovules que leurs congénères non exposées. Toujours à l’université technique du Danemark, une autre équipe a constaté que les différences sexuelles tendent à se réduire, jusqu’à devenir indiscernables dans certains cas, chez les petits auxquels ces dernières donnent naissance. Mais les chercheurs se heurtent souvent à l’hostilité d’industriels qui contestent leurs conclusions.

    Résultat : il faut parfois jusqu’à vingt ans pour prouver la nocivité des substances chimiques, isolées ou combinées. Car, par un phénomène appelé « effet cocktail », les perturbateurs endocriniens peuvent devenir plus dangereux lorsqu’ils sont mélangés.

    Cri d’alarme

    « On est en train de mener une gigantesque expérience sur la population et on n’en connaît pas les conséquences », assène la biologiste française Barbara Demeneix, qui s’attache à prouver les effets négatifs des perturbateurs endocriniens sur le développement du cerveau. Mêlant éclairages de scientifiques et témoignages de victimes des maux qu’ils étudient (couples en mal d’enfant, femmes atteintes d’un cancer du sein ou d’un TDAH), ce documentaire dresse un état des lieux complet des connaissances actuelles et offre un aperçu des recherches en cours.

    Réalisation : Louise Kjeldsen
    Pays : Allemagne
    Année : 2021

    #plastique #hormones #cancer #recherche #perturbation_du_langage #perturbateurs_endocriniens #TDAH #autisme #développement_sexuel #puberté_précoce

    Et les diverses conclusions de ces recherches tendent à montrer que les cancers sont induits dès les premières semaines fœtales, notamment le cancer du sein.

  • Coca-Cola, Nestlé Won’t Solve Ghana’s Plastic Waste Problem With Recycling
    https://www.bloomberg.com/features/2022-coca-cola-nestle-west-africa-ghana-plastic-waste-recycling

    … the country is being hailed as a success story, thanks to a corporate-sponsored cleanup. The event in Swedru was organized by the Ghana Recycling Initiative by Private Enterprises (#GRIPE), a coalition of international companies that has won plaudits for its recycling efforts in a nation without much formal waste collection.

    […]

    Yet the amount of actual recycling happening in Ghana remained stubbornly low. Although reliable data is scant, less than 0.1% of plastic is recycled in Ghana, according to a 2020 report by the European Commission. The paper’s authors noted that GRIPE had an “active social media presence” but that “little high-impact results have been achieved so far.” GRIPE’s activities were coordinated by a single full-time employee working from the offices of the Association of Ghana Industries.

    Aziz says her experiences with GRIPE left her disillusioned about its commitment to real change. Her organization, Environment360, no longer works much with the private sector, she says, because of her concerns about greenwashing: the label given to corporate activity that appears to be environmentally friendly, but in practice has minimal or negative impact.

    #foutage_de_gueule #multinationales #plastique #Déchets #Afrique

  • The challenge of plastics in a circular perspective
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.920242

    Although plastic is a very important material in our economy and lifestyle, we need to deal with its pervasive impact and the huge amount of plastic waste produced, especially in the urban context. In Italy, the production of plastic waste is about 4.8 million tons with a share of 31.4% sent for recycling, 32.8% sent to Waste to Energy facilities and 35.8% sent to landfill. The negative effects of plastic waste have to be mitigated by means of prevention and other measures aimed at a transition to sustainable production and consumption patterns. The presented perspective takes advantage of the work done in the framework of the Italian Circular Economy Stakeholders Platform (ICESP) and identifies regulatory and technical criticalities in the sector, while defining strategic actions to (...)

  • Qu’est-ce qu’un #nurdle ?
    https://www.nurdlehunt.org.uk/euronurdlehunt-fr.html

    Les nurdles (granulés plastique) sont des pastilles en #plastique de la taille d’une lentille (2-3 mm). Ils sont utilisées par l’industrie pour fabriquer de nombreux produits en plastique. Le déversement accidentel peut conduire à leur arrivée dans l’environnement, et beaucoup finissent par se retrouver sur les plages ...

    What are nurdles? The petrochemical product is infiltrating the environment. - Vox
    https://www.vox.com/recode/23056251/nurdles-plastic-pollution-ocean-microplastics

    As the world moves toward renewable energy and demand for fossil fuels is expected to peak in the near future, the oil and gas industry is increasingly shifting its business focus to plastic production. Plastic production is expected to triple by 2050 thanks to a fracking boom in the United States that makes natural gas extremely cheap to produce. That will lead to a rise in nurdle production. The question on researchers’ minds is where these beads will end up.

    • L’article scientifique duquel est tiré l’article devrait être celui-ci :
      Outside the Safe Operating Space of a New Planetary Boundary for Per- and Polyfluoroalkyl Substances (#PFAS)

      It is hypothesized that environmental contamination by per- and polyfluoroalkyl substances (PFAS) defines a separate planetary boundary and that this boundary has been exceeded. This hypothesis is tested by comparing the levels of four selected perfluoroalkyl acids (PFAAs) (i.e., perfluorooctanesulfonic acid (PFOS), perfluorooctanoic acid (PFOA), perfluorohexanesulfonic acid (PFHxS), and perfluorononanoic acid (PFNA)) in various global environmental media (i.e., rainwater, soils, and surface waters) with recently proposed guideline levels. On the basis of the four PFAAs considered, it is concluded that (1) levels of PFOA and PFOS in rainwater often greatly exceed US Environmental Protection Agency (EPA) Lifetime Drinking Water Health Advisory levels and the sum of the aforementioned four PFAAs (Σ4 PFAS) in rainwater is often above Danish drinking water limit values also based on Σ4 PFAS; (2) levels of PFOS in rainwater are often above Environmental Quality Standard for Inland European Union Surface Water; and (3) atmospheric deposition also leads to global soils being ubiquitously contaminated and to be often above proposed Dutch guideline values. It is, therefore, concluded that the global spread of these four PFAAs in the atmosphere has led to the planetary boundary for chemical pollution being exceeded. Levels of PFAAs in atmospheric deposition are especially poorly reversible because of the high persistence of PFAAs and their ability to continuously cycle in the hydrosphere, including on sea spray aerosols emitted from the oceans. Because of the poor reversibility of environmental exposure to PFAS and their associated effects, it is vitally important that PFAS uses and emissions are rapidly restricted.

      https://pubs.acs.org/doi/10.1021/acs.est.2c02765

      déjà signalé ici (par @kassem) :
      https://seenthis.net/messages/969610

      #eau_de_pluie #pluie #pollution #produits_chimiques #plastique #eau_potable #composés_perfluorés

  • Cirrhose, des microparticules de plastiques retrouvées dans le foie des malades
    https://www.mediscoop.net/algologie/index.php?pageID=2cfbc155744eddef0496be4f95fe2d34&site_origine=newsletter

    Des #microparticules de #plastiques variées ont été retrouvées dans tous les foies de personnes atteintes de cirrhose. A l’inverse, elles étaient indétectables chez des personnes sans maladie hépatique. Seraient-elles la cause ou la conséquence de la pathologie ? Les auteurs de cette étude parue dans eBioMedicine y travaillent mais constatent en tout cas que ces substances peuvent s’accumuler dans les organes périphériques humains. Jusque-là elles avaient été retrouvées dans le sang, les selles et le placenta.

    Source :
    Microplastics detected in cirrhotic liver tissue - eBioMedicine
    https://www.thelancet.com/journals/ebiom/article/PIIS2352-3964(22)00328-0/abstract

    #santé

  • #Plastique, le grand emballement

    Depuis 30 ans, dans son labo de chercheuse et sur tous les terrains du monde, Nathalie Gontard explore et scrute l’univers du plastique. D’abord fascinée par les potentialités du matériau magique, elle l’a vu ringardiser les matières traditionnelles et envahir sournoisement la planète. Elle a découvert ses empreintes sur les plages, au cœur des sols et même dans la chair d’innombrables animaux. Inquiète, elle est allée chercher des matériaux cousins moins envahissants, puis a tenté de calmer l’appétit du monstre en le piégeant dans son propre recyclage.

    https://www.editions-stock.fr/livres/essais-documents/plastique-le-grand-emballement-9782234088481

    #livre

  • Plus beaux, plus blancs, plus polluants… Caroline Montpetit
    https://www.ledevoir.com/lire/722133/coup-d-essai-plus-beaux-plus-blancs-plus-polluants

    Ils ont atterri dans nos poubelles, portés par la publicité et ses mirages de propreté et d’individualité. Pourtant, paradoxalement, plus ils sont beaux et blancs, plus ils sont polluants. Ce sont ces objets jetables, gobelets, mouchoirs, téléphones, bâtons de déodorant, dont la philosophe française Jeanne Guien retrace l’histoire dans son dernier livre Le consumérisme à travers ses objets.


    Photo : Tobias Steinmaurer / APA via Agence France-Presse Le gobelet jetable est apparu aux États-Unis au milieu du XXe siècle, dans un contexte où les tasses communes étaient soupçonnées de transmettre des germes.

    À travers cette histoire, ce sont les fondements de notre consumérisme qu’elle traque, tels qu’ils sont conçus par une industrie sans cesse en quête de profits. Pour les atteindre, c’est l’individu qu’elle vise au cœur de son intimité. Et cette pseudo-propreté individuelle, du jetable et du parfumé, se fait trop souvent, on le voit avec la crise environnementale, au prix de la santé et du bien-être collectif.

    « Le consumérisme est quelque chose de très individuel, confirme-t-elle en entrevue. C’est d’abord l’individu qui agit. » La publicité s’adresse à « vous, à votre corps, à votre famille », et non à la société dans son ensemble. « Dans un monde comme cela, la pensée politique devient individualité. »

    Pour Jeanne Guien, le consumérisme n’est cependant pas « tant le vice moral de sociétés gâtées qu’une affaire de production et de conception ». Et c’est en décryptant comment le marché et la publicité ont créé ces besoins qu’elle laisse voir la possibilité de s’en libérer.

    Pour chaque objet analysé, l’autrice retrace les contextes et surtout les peurs qui ont porté son apparition, puis sa consommation.

    Le gobelet jetable, par exemple, est apparu aux États-Unis au milieu du XXe siècle, dans un contexte où les tasses communes, qui étaient accrochées par exemple aux fontaines d’eau, étaient soupçonnées de transmettre des germes.

    En 1910, l’Individual Drinking Cup Company (IDCC) lance d’abord le « gobelet public », puis le « gobelet individuel », puis le « gobelet sanitaire », prisé durant l’épidémie de grippe espagnole. « Toujours plus de propreté impliquait toujours plus de matière : des gobelets jetables, des pailles jetables, des emballages jetables », écrit-elle.

    Des besoins inventés
    Ce que Jeanne Guien démontre, c’est qu’il n’y avait pas de demande préexistante à l’apparition de ces objets. En France, au XVIIe siècle, « le peuple se mouchait avec ses doigts ou sa manche, les nobles avec un foulard ». Le mouchoir jetable, ancêtre du Kleenex, a pour sa part été conçu au Japon. Les nobles s’y mouchaient en effet dans du papier de soie dès le IXe siècle, nous dit-elle.

    En 1930, une publicité américaine de Kleenex affirme que « Kleenex remplace les mouchoirs en tissu chez les gens progressistes ». Après avoir ciblé les femmes riches qui se servaient des mouchoirs jetables pour se démaquiller, Kleenex lance son Mansize, pour conquérir le marché masculin. Et puis, pourquoi reculer devant la manne d’un public plus large ? Les mouchoirs jetables sont désormais présentés comme des produits « “pratiques et essentiels”, comme des objets quotidiens dans toutes les maisons ».

    Plus encore que la nécessité, c’est la peur qui est souvent mise en avant pour justifier la vente d’un nouveau produit. En entrevue, Jeanne Guien cite en exemple le cas des déodorants. En 1912, à une époque où les gens considéraient que le fait de se laver avec de l’eau était amplement suffisant comme mesure d’hygiène, une agence de publicité a l’idée de convaincre les femmes qu’elles pourraient faire souffrir leur entourage de l’odeur de leur transpiration sans s’en rendre compte.

    « Ce type de publicité, surnommé “campagne de la honte” ou “de la peur” devint un modèle par la suite : à travers le monde, on le retrouve dans les publicités pour le savon, le dentifrice, les déodorants vaginaux et même le papier à lettres… », écrit-elle.

    Indispensables téléphones
    Sans être immédiatement jetables, mais au moins aussi polluants, les téléphones intelligents ont fait l’objet d’une « diffusion rapide et massive, à un point unique dans l’histoire des techniques ». Grâce à l’effet de réseau systémique, « l’objet devient en soi un moyen d’intégration, ou d’exclusion ».

    « Dans certains pays, comme en Chine, il est nécessaire d’avoir un téléphone intelligent pour prendre les transports en commun », relève-t-elle.

    Experte de l’obsolescence programmée, Jeanne Guien met le lecteur en garde contre les multiples voies d’évitement en matière de réduction de la surconsommation.

    Prévient-on vraiment la surconsommation, par exemple, en mettant en marché un steak végétarien ? Soigne-t-on vraiment l’environnement en remplaçant, comme l’a fait McDonald’s dans les années 1990, le polystyrène par du carton ? Pourquoi ne pas carrément réduire l’usage du plastique plutôt que de compter sur son recyclage ? Les lois sur l’obsolescence programmée, comme celle qui est en vigueur en France, devraient-elles être plus largement appliquées ?

    Le greenwashing , largement pratiqué par les entreprises pour obtenir une acceptabilité environnementale douteuse, mériterait également d’être condamné, dit-elle. « Kleenex et Pornhub ne pourront jamais remplacer une forêt boréale en plantant des monocultures arboricoles. Ce discours est d’autant plus absurde que ces monocultures servent en général à la production », écrit-elle à titre d’exemple. Autre exemple ; un déodorant dit « bio efficace », qui a échoué au test d’innocuité « pour les femmes enceintes, les adultes, enfants et les adolescents, autrement dit pour tout le monde », écrit-elle.

    « Il faudrait pouvoir légiférer sur les contenus publicitaires », dit-elle en entrevue. « S’il n’y a pas de loi, les entreprises ne feront pas les choses par elles-mêmes. » Dans ce rapport publicitaire qui lie directement les entreprises et le grand public, les forces en cause sont pour l’instant déséquilibrées, et les intermédiaires ne sont pas au rendez-vous.

    #jetables #consumérisme #publicité #kleenex #peurs #déodorants #smartphones #obsolescence_programmée #surconsommation #plastiques #greenwashing #bio_efficace

    • Le consumérisme à travers ses objets Jeanne Guien
      https://www.editionsdivergences.com/livre/le-consumerisme-a-travers-ses-objets

      Qu’est ce que le consumérisme ? Comment s’habitue-t-on à surconsommer, au point d’en oublier comment faire sans, comment on faisait avant, comment on fera après ? Pour répondre à ces questions, Jeanne Guien se tourne vers des objets du quotidien : gobelets, vitrines, mouchoirs, déodorants, smartphones. Cinq objets auxquels nos gestes et nos sens ont été éduqués, cinq objets banals mais opaques, utilitaires mais surchargés de valeurs, sublimés mais bientôt jetés. En retraçant leur histoire, ce livre entend montrer comment naît le goût pour tout ce qui est neuf, rapide, personnalisé et payant. Car les industries qui fabriquent notre monde ne se contentent pas de créer des objets, elles créent aussi des comportements. Ainsi le consumérisme n’est-il pas tant le vice moral de sociétés « gâtées » qu’une affaire de production et de conception. Comprendre comment nos gestes sont déterminés par des produits apparemment anodins, c’est questionner la possibilité de les libérer.


      JEANNE GUIEN , ancienne élève de l’École normale supérieure, est docteure en philosophie et agrégée. En 2019, elle a soutenu une thèse à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne consacrée à la notion d’obsolescence, étudiant l’histoire des débats autour de la durée de vie des moyens de production et des biens de consommation. Membre du CETCOPRA et du LISRA, co-organisatrice du séminaire Deuxième vie des objets (Mines, EHESS), elle conduit également des expériences de recherche-action concernant les biffins (récupérateurs de rue en Ile-de-France), le freeganisme (récupération alimentaire), la collecte municipale des déchets et l’antipub. Elle anime également une émission radio et un blog sur médiapart afin de médiatiser certains enjeux sociaux et politiques liés au déchet : condition de travail des éboueurs et des biffins, politiques d’ « économie circulaire », injustices environnementales en France, répartition inégale de l’étiquette « écologiste » dans les luttes et les mouvements sociaux.

  • Trafic de déchets : comment de fausses sociétés de tri gèrent l’un des filons les plus juteux du grand banditisme français franceinfo - Stéphane Pair
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/trafic-de-dechets-comment-de-fausses-societes-de-tri-gerent-l-un-des-fi

    Un peu partout en France, des communes voient apparaître de monstrueuses décharges à ciel ouvert ou cachées dans des hangars. Ces déchets ne seront jamais recyclés mais ils enrichissent par millions des escrocs particulièrement prudents. 

    Sur les hauteurs de la ville de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, dans ce qu’il reste de la société de tri Recyclage Concept 13, 30 000 mètres cubes de plastiques, de matériaux BTP à moitié calcinés, sont entassés là, en toute illégalité. C’est trente fois plus que ce qui était autorisé à cet endroit. 

    Cette montagne de déchets a partiellement brûlé en décembre dernier pendant près d’un mois https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/saint-chamas-depuis-un-mois-un-incendie-dans-un-centre-de-dechets-empoi , avec, au passage, une pollution mesurée par Atmosud équivalente à celle de Pékin les mauvais jours. Cet incendie a eu lieu juste avant un contrôle de conformité et les registres ont brûlé. Le patron de cette société vient d’être mis en examen pour trafic de déchets.

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/8EJFENp2gaq0kWzbPNZCzkx2iqU/0x2:1023x576/944x531/filters:format(webp)/2022/05/25/php2v6J2E.jpg
    La montage de déchets de Saint-Chamas, dans les Bouches-du-Rhône, en mai 2022. (STEPHANE PAIR / FRANCEINFO)

    Fabrice et Isabelle, un couple de voisins, a vu monter chaque jour cette montagne au fil des rotations des camions bennes. « Les déchets arrivaient et ça se remplissait toujours plus... Une fois que le bâtiment était plein, des déchets se retrouvaient à l’extérieur. Cela faisait plus penser à une énorme poubelle qu’à une usine de traitement », décrit Fabrice. « Fatalement, nous sommes en colère car ce n’est pas la seule. Il y en a eu un peu partout, jamais sous le même nom, mais on se doute bien que ça vient de la même mafia » , poursuit Isabelle. 

    La réalité, c’est que ce trafic en bande organisée imite totalement les méthodes de la mafia, raconte Jean Sansonne, qui dirige Sos Corruption dans les Bouches-du-Rhône :  "La camorra napolitaine contrôle le trafic de déchets avec des trains complets de déchets qui arrivent de toute l’Europe, en particulier de l’Europe du Nord. C’est documenté par des enquêtes des carabiniers italiens. Or depuis trois ans dans la région de Naples, s’est développé l’incendie de dépôts de déchets à recycler. Or chez nous en France on constate que les incendies de déchetterie se multiplient également. Ici à Saint Chamas mais aussi tout récemment à Saint-Martin-de-Crau et dans d’autres communes du Sud-Est. Tout porte à croire qu’il s’agit d’une procédure qui est copiée sur celle des mafias napolitaines."

    Des millions d’euros de surfacturations et des sociétés complices
     Comment ces escrocs génèrent-ils de l’argent ? Ils créent une société avec un capital dérisoire. Ils se déclarent comme trieur-recycleur, respectent en apparence la réglementation sur les déchets dits non polluants et facturent à prix cassé – moins de 180 euros la tonne – la levée et le faux recyclage des déchets industriels pour les enterrer ou s’en débarrasser parfois à l’international. Ce sont alors des millions d’euros à la clé qui s’évaporent avec des montages plus ou moins complexes de surfacturations via des sociétés complices.

    Richard Hardouin, le président de France Nature Environnement dans les Bouches-du-Rhône (FNE 13), décrit le système : « On ne crée pas une société de recyclage avec un capital de 7 500 euros. Lorsqu’une entreprise dit faire du recyclage en louant un simple hangar, sans avoir de réceptacle pour gérer les eaux usées, et que cette entreprise change de nom tous les deux ans, la conclusion s’impose d’elle-même. » Richard Hardouin travaille avec des élus locaux à une proposition de loi pour mieux contrôler les installations de stockage de déchets dits non dangereux.

    De son côté, le maire de Saint-Chamas nous a révélé avoir été menacé. Didier Khelfa n’en avait jamais parlé avant. Pousser à la mise en conformité de la société qui a pollué sa commune lui a valu des pressions directes. 

    « Cela m’a valu quelques menaces. J’ai été suivi, j’ai été intimidé. Est-ce que c’est la mafia ? Je ne sais pas, je n’ai jamais été confronté à elle auparavant. » 
    Didier Khelfa, maire de Saint-Chamas à franceinfo

    Il raconte avoir rencontré à deux reprises les exploitants de l’entreprise : « La première fois, j’ai rencontré une jeune femme me disant qu’elle était en autoentreprise et qu’elle était gérante du site. Quelques mois après, elle est revenue avec son père, assurant ne m’avoir jamais dit ça en expliquant que c’est son père qui était le gérant. Ces gens-là sont au mieux, des irresponsables, au pire des voyous et des criminels contre l’environnement. » 

    Les déchets, deuxième source de revenus du banditisme en Europe
    Du côté de la gendarmerie nationale, c‘est l’OCLAESP, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique, qui surveille et chasse ces escrocs. L’entreprise Recyclage Concept 13 de Saint Chamas faisait partie de ses cibles lors du dernier coup de filet réalisé contre ce milieu. Début mai, sous la direction de la JIRS de Marseille, une juridiction spécialisée, une opération a mis sous les verrous deux pointures présumées de ce trafic dont une figure du banditisme régional, le Gardois Richard Perez surnommé « le roi des poubelles ». Il aurait livré plus de 6 000 tonnes de déchets à Saint-Chamas. Dans cette opération dont l’instruction est toujours en cours, trois autres escrocs présumés et six sociétés ont été mis en examen pour le transport, l’exploitation irrégulière et l’incendie de déchetteries.

    Le trafic international de déchets est la deuxième source de revenus du banditisme en Europe, après la drogue. « Les groupes criminels qui sont impliqués dans les trafics de déchets utilisent les modes opératoires du banditisme, assure le patron de l’OCLAESP, Sylvain Noyau. Des téléphones anonymisés, des messageries cryptées, des détecteurs de balises, l’utilisation de fausse documentation, la corruption... De notre côté, nous utilisons absolument les mêmes techniques que celles que nous utilisons contre le banditisme traditionnel, avec des infiltrations des réseaux ou des mises en place de micros dans les espaces privés. »

     #déchets #poubelles #décharges #pollution #recyclage #environnement #écologie #plastique #france #santé #pollutions #eau #mafia #corruption #violence #mafia_du_co2 #déchetterie #banditisme #trafics #voyous

  • https://youtu.be/9DOO-4_s_r8

    "Le youtubeur Thomas Gauthier est soulagé : le gouvernement français a assuré que tous les plastiques seraient recyclés d’ici 2025. Mais son enthousiasme se voit vite douché : le recyclage du plastique est l’exemple type de la fausse bonne idée, entretenue par le recours à des termes flous.

    Un épisode de la série « Infox ? Ripostes ! Des scientifiques face à la désinformation »"

    #Plastique #Infox #EMI #Vidéo #Écologie

  • #Belgique : Le PDG de PostNL Belgique ainsi que le directeur des opérations et un troisième employé sont en prison La Libre Eco avec Belga
    Accusation de direction d’une organisation criminelle, il est également question de trafic d’êtres humains, de falsification et de détachement illégal de personnel. Les deux dépôts de l’entreprise postale, à Wommelgem et Willebroek, restent sous scellés.

    Le PDG de PostNL Belgium et son numéro deux sont en prison après la perquisition de trois dépôts ce lundi. C’est ce que rapporte Het Laatste Nieuws.

    L’entreprise et le tribunal n’ont pas encore confirmé cette information. La police a arrêté neuf personnes lors des contrôles effectués à PostNL. Selon une porte-parole de PostNL Belgium, trois des neuf personnes sont toujours en détention. Het Laatste Nieuws mentionne que le PDG Rudy Van Rillaer en fait partie, ainsi que le directeur des opérations et un troisième employé.
    https://www.lalibre.be/resizer/DUwEinLCgjPNQnDsKuRg90NlQkc=/0x0:2555x1705/768x512/filters:quality(70):format(jpg)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3LD73HVJNVCOTF7PQ3ZKPH27P4.jpg
    Les chambres se prononceront sur leur sort vendredi. Selon Het Laatste Nieuws, les trois personnes sont accusées de diriger une organisation criminelle, et il est également question de trafic d’êtres humains, de falsification et de détachement illégal.

    Dans le même temps, deux dépôts de l’entreprise postale, à Wommelgem et Willebroek, restent scellés. Les colis qui s’y trouvent ne peuvent pas être livrés pour le moment et seront traités dans d’autres dépôts.
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    Neuf personnes ont été appréhendées dans ce cadre. Plusieurs ont pu disposer après audition, a précisé la porte-parole de l’entreprise postale. Selon l’auditorat du travail, des violations liées au travail non déclaré des chauffeurs et au travail à temps partiel avaient été constatées en novembre dernier au sein de l’entreprise.

    Le nombre de colis bloqués n’a pas été précisé. Les particuliers et les clients d’affaires ont été entretemps informés d’un retard.
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    #uber #esclavage #exploitation #esclavage_moderne #exploitation #capitalisme #migrants #réfugiés #amazon #précarité #la_poste

    PostNL : la ministre De Sutter veut s’attaquer aux dérives dans le secteur des colis
    https://www.rtbf.be/article/postnl-la-ministre-de-sutter-veut-s-attaquer-aux-derives-dans-le-secteur-des-co

    La ministre de la Poste, Petra De Sutter, souhaite s’attaquer aux dérives observées dans le secteur de livraison de colis, a-t-elle fait savoir mardi dans un communiqué. Un avant-projet de loi a été préparé. Lundi, neuf personnes ont été appréhendées dans la foulée de contrôles menés par la police judiciaire fédérale chez PostNL en Belgique. Deux dépôts de l’entreprise néerlandaise, situés à Wommelgem et Willebroek, ont été mis sous scellés.

    La ministre entend notamment contraindre les plus grands opérateurs postaux à employer des livreurs de colis sous contrat fixe. « Je veux éviter que des colis soient encore longtemps remis par des livreurs qui courent le risque d’être exploités. Depuis un certain temps, des abus sont clairement apparus dans le secteur des colis, en particulier au niveau de la livraison ’dernier kilomètre’. La fragmentation du secteur en une multitude de petites entreprises rend le contrôle social presque impossible, ce qui favorise les abus » , relève-t-elle.

    L’avant-projet doit encore être discuté au sein du gouvernement mais le texte a été soumis à une consultation publique, via le site internet de l’IBPT (Institut belge des services postaux et des télécommunications), précise la ministre. 

    • #Gand décide de ne plus ramasser les déchets sauvages pour confronter les gens à la saleté Eric Steffens
      https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2022/03/29/gand-decide-de-ne-plus-ramasser-les-dechets-pour-confronter-les

      La ville de Gand lance une expérience étonnante en ne ramassant pas les détritus à certains endroits du Citadelpark (Parc de la Citadelle). Cette expérience est menée après que des déchets aient été abandonnés dans tout le parc la semaine dernière au cours de la première semaine du printemps. « Il n’est pas acceptable que le Service des espaces verts doive débarrasser les ordures chaque jour avant de commencer son vrai travail », déclare l’échevine Astrid De Bruycker (Vooruit).


      Gand, on a décidé de tenter une expérience face aux détritus qui sont abandonnés dans les parcs. Surtout après les beaux jours que l’on a connus, beaucoup de déchets jonchent les pelouses. « Et cela n’est plus acceptable », déclare l’échevine Astrid de Bruycker. « Nous devons faire quelque chose car les campagnes de sensibilisation, les opérations de nettoyage, l’application stricte de la loi.... rien n’y fait et les déchets sauvages restent. Nous en avons assez, alors nous allons tenter l’expérience de ne rien ramasser et confronter les gens à ce qu’ils laissent derrière eux. »

      La ville a décidé, à titre expérimental, de laisser les détritus sauvages dans une partie du Citadel Park. « Nous continuerons à assurer la sécurité, mais nous voulons montrer à quel point c’est sale quand une partie du parc n’est pas nettoyée ». 

      Le service des espaces verts passe des heures à ramasser les déchets, alors que ce n’est pas vraiment son travail. Les jardiniers devraient s’occuper de l’entretien des espaces verts de la ville, et pas devoir ramasser les déchets laissés par les autres". Désormais, la ville ne les ramassera plus et espère qu’ainsi les gens réfléchiront à deux fois avant de les laisser derrière eux.

      Gand veut voir comment les personnes qui jettent correctement leurs déchets peuvent être récompensées. On ne sait pas encore comment la ville va s’y prendre. « Nous allons d’abord voir ce que ça donne quand on confronte les gens à toutes les saletés. Pour être clair, nous continuerons à assurer la sécurité dans le parc ».

      #NDR : * Pourquoi ne pas demander aux commerçants et aux divers #macdo #mcdonald's et #super_marchés de ramasser les cochonneries qu’ils imposent à leur clients ?
      #emballages #déchets #pollution #environnement #recyclage #écologie #plastique #violence #promenade #détritus

  • Pollution : 75% des Français sont d’accord avec l’idée d’interdire le plastique à usage unique
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Pollution-75-des-francais-sont-d-accord-avec-l-idee-d-interdire-l

    D’après une enquête Ipsos dévoilée en amont de la Journée mondiale du recyclage, les Français souhaitent plus de mesures pour bannir le plastique. Et ils ne sont pas les seuls : réalisée dans vingt-huit pays du monde, cette étude dénote une volonté généralisée des citoyens de limiter l’usage du plastique. 

    Bannir progressivement les objets à usage unique en plastique (pailles, couverts, cotons-tiges, etc), accentuer le recyclage... En matière de lutte contre la pollution plastique, les Français se disent prêts à accepter de nombreuses mesures.
     
    À commencer par le plastique à usage unique (75% se déclarent en faveur de son interdiction). Selon cette nouvelle enquête Ipsos réalisée avec le mouvement mondial à but non lucratif « Plastic Free July », les habitants de l’Hexagone sont encore plus nombreux à encourager l’instauration d’un traité international pour combattre la pollution plastique. Plus de la moitié (52%) d’entre eux estime en effet qu’il est « très important » d’en instaurer un, quand seulement 6% rejettent fermement l’idée.

    Un monde avec moins de plastique passe avant tout par une adaptation des industriels, arguent les sondés. Plus de huit sur dix d’entre eux (86%) estiment que la réduction, la réutilisation et le recyclage de cette matière incombent en priorité aux fabricants et aux détaillants des secteurs concernés. 

    Mais les Français interrogés estiment aussi que cela passe par un effort par la part des consommateurs : 80% des Français déclarent d’ailleurs vouloir acheter des produits vendus avec le moins d’emballage plastique possible. À l’inverse, un Français sur dix (12%) affirme ne pas faire attention aux emballages des produits qu’il achète.

    Dans les autres pays couverts par l’étude, les citoyens plébiscitent également la mise en place d’un traité international de lutte contre la pollution plastique, en particulier au Mexique (96%), au Pérou, en Chine (95%), en Malaisie, en Italie et en Colombie (94%). Le Japon (70%), les États-Unis (78%) et le Canada (79%) sont les pays où cette mesure est la moins populaire. 

    « Les citoyens, grâce aux ONG et aux médias, sont de plus en plus conscients de l’impact négatif des plastiques sur l’environnement, ce qui montre une réceptivité croissante de leur part à des propositions de produits faits de matières alternatives au plastique, comme les pailles ou couverts jetables en bois, carton, matières biodégradables », relève dans un communiqué Youmna Ovazza, Directrice France d’Ipsos Strategy3.

    Cette enquête a été réalisée auprès de 20.513 adultes de 18 à 75 ans, à travers 28 pays, entre le 20 août et le 3 septembre 2021, sur la plateforme en ligne Global Advisor d’Ipsos.

    #plastique #pollution #déchets #environnement #recyclage #écologie #santé #capitalocène #eau

    • Sanctions contre la Russie : Ottawa consent une première exemption Radio Canada - Louis Blouin

      Pour la première fois, le gouvernement canadien a accordé mardi une exemption à une entreprise canadienne et lui permet de contourner les sanctions contre la Russie. Le sort d’un chargement de 30 millions $ en produits pétroliers appartenant à Suncor était en suspens.

      Ottawa a finalement changé son fusil d’épaule. La ministre des Affaires étrangères accepte que Suncor puisse récupérer sa cargaison transportée par le navire SCF Ussuri. Le bateau est la propriété de l’entreprise russe Sovcomflot, qui est visée par les sanctions canadiennes.

      Suncor pourra ainsi effectuer le déchargement des produits pétroliers. . . . . .
      La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1869901/guerre-ukraine-russie-sanctions-canada-suncor-sovcomflot

    • Rémi Lefebvre : « Il y a une aspiration à une vie plus sobre, plus fraternelle, la gauche peut s’appuyer là-dessus ! » Basta - Ivan du Roy

      Basta ! : Dénoncer systématiquement les attaques du néolibéralisme depuis des décennies (dégradation des conditions de travail, des services publics, privatisation, réforme des retraites à répétition, etc.), reviendrait selon vous à entretenir un sentiment d’impuissance. Pourquoi ?

      Rémi Lefebvre  : Loin de moi l’idée qu’il ne faille pas dénoncer le néolibéralisme et analyser les types de dominations qu’il engendre. La gauche a évidemment une dimension protestataire, d’indignation et de colère, mais je trouve qu’elle se satisfait d’une forme de facilité. Le mot « néolibéralisme » est souvent utilisé comme épouvantail, un repoussoir dans lequel on place des choses très différentes, et c’est parfois assez paresseux intellectuellement. Le problème de cette posture anti-libérale, est qu’elle est uniquement négative. Cette résistance – nécessaire – n’embraye pas sur la construction de possibles, de récits positifs, d’utopies concrètes, au sens où l’emploie le sociologue Erik Olin Wright (États-Unis) qui réfléchit aux formes de stratégies alternatives de transformation sociale. La gauche semble avoir perdu son appétence pour des transformations ici et maintenant : des formes alternatives de vie, de solidarité, de travail, qui existent, mais qu’elle n’appuie pas là où elle peut le faire concrètement. Le problème, enfin, c’est qu’une partie de la gauche a aussi cédé au néolibéralisme. Le PS au pouvoir avec François Hollande a mené une politique de l’offre très à droite qui a abîmé durablement l’idée de gauche.

      La gauche n’arrive plus à transformer nos vies ici et maintenant dîtes-vous. Elle ne manque pourtant pas de leviers au niveau local, là où elle dirige des collectivités...
      Les partis les plus institutionnalisés, PS et PC, pourraient accomplir bien des choses au niveau local, ce qu’ils ne font plus. L’échelle locale n’est pas suffisamment un lieu de transformation sociale effective. Les municipalités, de gauche comme de droite, font toutes aujourd’hui la même chose, avec leur logique d’attractivité – j’attends d’ailleurs de voir ce que les écologistes vont faire dans les villes qu’ils gèrent. La gauche ne peut pas se contenter d’être uniquement une anti-droite. C’est l’une des ornières dans laquelle elle est enlisée. La dénonciation de l’ultralibéralisme est largement partagée, la sensibilité aux inégalités n’a jamais été aussi forte, mais, paradoxalement, l’idée que l’on puisse contrer ces inégalités n’a jamais été aussi faible. Il existe un gouffre entre la conscience des inégalités – et aussi celle du réchauffement climatique – et la croyance dans la capacité à y répondre. Cela nourrit une forme d’accablement, de fatalisme, de résignation. Cela explique le décalage entre des attentes d’égalité qui existent fortement, et une offre politique qui n’arrive pas à les convertir.

      La gauche s’est-elle contentée de crier au loup pendant trop longtemps ? Est-ce le cas aussi face à l’extrême droite, « aux portes du pouvoir » depuis deux décennies ?
      Cela fait plus de 30 ans qu’on glose sur les stratégies à opposer à l’extrême droite. La droitisation du débat atteint un niveau sans précédent aujourd’hui, et il est difficile de ne pas la dénoncer. Nous n’avons jamais vu une telle banalisation des thèses racistes, comme le « grand remplacement ». Une xénophobie et une homophobie décomplexées ont pignon sur rue. Nous avons passé un cap. Pendant très longtemps le complexe était à droite. Ces 50 dernières années, la droite n’osait pas se dire comme telle. La gauche n’était pas dominante politiquement, mais elle donnait le la. Désormais, les droites extrêmes sont banalisées et s’affirment. La gauche est dominée, tout en étant accusée d’être encore trop dominante. Il suffit d’observer les controverses au sujet du « wokisme », de la « bien-pensance » ou « des nouveaux intolérants » (de gauche). La bataille idéologique a doublement été perdue par la gauche : elle n’a plus prise sur l’agenda tout en étant sommée de se justifier. C’est une profonde défaite.

      Débat public « qui fonctionne à la brutalisation », règne de l’émotion, de l’essentialisation (des quartiers, des assistés, des fonctionnaires, des musulmans, même des sociologues...) qui écrase l’argumentation rationnelle. La gauche est-elle condamnée à s’indigner, à subir les agendas réactionnaires ?
      . . . . . .

      La suite : https://basta.media/gauche-Melenchon-Jadot-Hidalgo-Roussel-classes-populaires-jeunesse-aspirati

    • Intéressante cette solidarité pour les réfugiés ukrainiens à qui on ne demande pas de passeport vaccinal.
      Dire que certains accueillants ont refusé d’accueillir les membres de leur famille non vaccinés pour les fêtes de fin d’année.

      Prés de Calais, à Tilque, d’après le canard enchaîné, au chateau d’Ecou, Mary Meaney Haynes ex de McKinsey organise l’accueil des réfugiés, ukrainiens, ukrainiens seulement, pas afghans ou autres.
      Ceux là, se les gèlent sous leur tente et la police s’occupe d’eux à Calais.
      https://www.lavoixdunord.fr/1151997/article/2022-03-12/l-incoyable-periple-de-onze-orphelins-ukrainiens-jusqu-au-chateau-de-ti
      https://execpipeline.com/contributor/meaney

      A par cela, la guerre en Ukraine, c’est épouvantable, pour les civils d’abord, assez peu pour les membres du gouvernement de ce pays.

  • Comment le recyclage détruit l’environnement au Vietnam | Zoom Ecologie
    https://zoom-ecologie.net/?Comment-le-recyclage-detruit-l-environnement-au-Vietnam-Entretien-av

    Mikaëla Le Meur a publié « Le mythe du recyclage », un livre qui reprend ses observations de terrain dans le village de Minh Kai au Vietnam. Elle explique comment le commerce international de déchets « recyclables » y entraîne une délocalisation de la pollution. Les restes de la consommation européenne, états-unienne, japonaise ou australienne s’accumulent dans des espaces mal équipés pour les traiter, polluant l’environnement tout en produisant de nouveaux objets de médiocre qualité. Durée : 59 min. Source : Fréquence Paris Plurielle

    https://zoom-ecologie.net/IMG/mp3/zoom_ecolo_2022_24_02_recyclage_vietnam.mp3

  • »Monobloc«: Sitzen ist politisch
    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1160775.monobloc-sitzen-ist-politisch.html

    26.01.2022 VON Nicolai Hagedorn - In »Monobloc« erzählt Dokumentarfilmer Hauke Wendler von der Weltherrschaft eines weißen Plastikstuhls.mEine Hommage: Monobloc kann mehr, als nur ein hässlicher weißer Plastikstuhl zu sein

    Hauke Wendler gehört zu den renommiertesten deutschsprachigen Dokumentarfilmern. Bekanntheit erlangten er und sein regelmäßiger Co-Produzent Carsten Rau insbesondere mit den Kino-Dokus »Wadim«, »Willkommen auf Deutsch« und »Alles gut«, in denen es um das Thema Migration und Integration geht und die zum Besten gehören, was im deutschsprachigen Raum in den letzten Jahren dokumentarfilmisch zu diesem Thema erschienen ist. Alle drei Filme waren eher schwere Kost - mit seinem neuen Film »Monobloc« hat Wendler nun so etwas wie einen Feel-Good-Dokumentarfilm geschaffen.

    Zwar bleibt er bei seiner sehr konkreten Erzählweise - wir lernen in dem Film ein Dutzend Menschen aus der ganzen Welt kennen, deren Geschichten und Ansichten, wie üblich, großer Raum eingeräumt wird -, im Mittelpunkt des Films steht aber der weiße Plastikstuhl, der wohl in praktisch jedem (nicht nur) deutschen Schrebergarten anzutreffen ist und der, wie wir eingangs des Films erfahren, Monobloc heißt und »das meistverkaufte Möbelstück der Welt« ist.

    In den folgenden rund 90 Minuten zeigt der Film, wie es dazu kam und auch, was man mit diesem, wie man bald erfährt, überaus unbeliebten Gegenstand so alles anstellen kann, wie er hergestellt wird und wer ihn erfunden hat. Wendler begibt sich dabei auf eine Reise um die halbe Welt, denn der Stuhl hat tatsächlich noch die entferntesten Winkel des Planeten erobert. Ist Gegenstand von Kunstausstellungen, findet sich auf einigen der berühmtesten Fotografien der jüngeren Weltgeschichte und macht sich unter anderem als Teil von Rollstühlen nützlich. Diese sind wegen der niedrigen Produktionskosten des Monobloc auch für viele Menschen mit Behinderungen in den ärmsten Gegenden der Welt erschwinglich.

    Der Regisseur stöbert den Erfinder des Monobloc-Rollstuhls auf und zeigt die Geschichte einer ugandischen Frau, die ohne den Plastikrollstuhl kaum eine Chance auf einen fahrbaren Untersatz hätte. Hier zeigt der Film - und die Herangehensweise, sich mehr oder minder ausschließlich auf das genaue Beobachten der Protagonisten zu konzentrieren und sich voll auf ihre Geschichten und Perspektiven einzulassen - seine größte Stärke.

    So erzählt etwa der kalifornische Ingenieur und Monobloc-Rollstuhl-Erfinder Don Schoendorfer von einer jungen Inderin, die an Muskelschwund litt, sich nicht mehr alleine fortbewegen konnte und eine der Ersten war, die von seiner Erfindung profitierten. Der Mann ist sichtlich bewegt, als er von ihr und anderen Menschen berichtet, denen er helfen konnte; es versagt ihm die Stimme, und plötzlich ist der hässliche weiße Plastikstuhl eine fesselnde Geschichte.

    Allerdings zeigt sich in dieser Episode des Films auch die Schwäche des reinen Beobachtens und Unkommentiertlassens: Es fehlt die Einordnung. Der Film positioniert sich zwar implizit und benennt das zentrale Problem, um das es letztlich geht, indem Schoendorfer unter anderem feststellt, dass »99 Prozent der Welt in Besitz von einem Prozent der Menschheit« seien, nur ist das eben ein politisches Problem.

    Schoendorfers Analyse und damit auch die des Films endet aber bei der bloßen Feststellung des Problems; und indem Wendler dem Ingenieur einfach in dessen Argumentation folgt, entgeht ihm, dass die von Schoendorfer geäußerte christliche Motivation (»Wir können das ignorieren und nur auf unseren Wohlstand schauen. Aber ich glaube nicht, dass es das ist, was Gott von uns erwartet«) eher Teil des Problems ist, als Teil der Lösung. Denn die krassen Ungerechtigkeiten auf der Welt können nicht durch hilfreiche Erfindungen und privates Engagement nachhaltig verändert werden, sondern nur gesellschaftlich, also indem die herrschenden Produktionsverhältnisse angegriffen werden.

    Das muss Schoendorfer nicht interessieren, sein Engagement ist ein menschenfreundliches und an sich zunächst einmal nicht zu kritisieren. Das ändert aber nichts daran, dass uns hier eines der Resultate der barbarischen Auswirkungen der kapitalistischen Produktionsweise vorgeführt wird, nämlich die Tatsache, dass die entfalteten Produktivkräfte zwar ohne Weiteres für alle Bedürftigen hochwertige Rollstühle herstellen könnten, dies aber nicht passiert, weil alles immer an die Profit-Bedingung geknüpft ist und jedes Produkt nur an diejenigen herausgegeben werden kann, die über ausreichend Geldmittel verfügen.

    Wer seine Arbeitskraft, wie etwa die gelähmte ugandische Frau im Film, auf dem globalisierten Arbeitsmarkt nicht verkaufen kann, muss, wenn überhaupt, mit einem Plastikstuhl-Rollstuhl vorliebnehmen, den ein freundlicher Herr aus Kalifornien erfunden hat und den einige freiwillige Helfer zusammenschrauben. Der Film zeigt diesen Wahnsinn, ohne dass er die Absurdität der Zustände wirklich zu fassen bekommt.

    Dennoch: »Monobloc« ist ein unterhaltsamer, sehenswerter Film, und Wendler gelingt es in großer Entspanntheit, mit viel Warmherzigkeit, Humor und echtem Interesse an seinen Protagonisten, dem unbeliebten weißen Plastikstuhl ein sehr wohlwollendes filmisches Denkmal zu setzen.

    »Monobloc«: Deutschland 2021. Regie: Hauke Wendler. 90 Minuten. Start: 27. Januar.

    MONOBLOC - Films - home
    https://german-documentaries.de/en_EN/films/monobloc.16465

    90min or 65min 52min original English, German, Italian, French, Luganda, Hindi, Portuguese versions with English or German subtitles available
    Synopsis
    The monobloc plastic chair is the best-selling piece of furniture that ever existed, known on every continent, across all national borders and social boundaries. Estimates claim that there are a billion units of this chair worldwide. At the very least.
    A feature-length documentary, MONOBLOC tells the story of how this unsightly plastic chair took the world by storm. How this chair destroys livelihoods and brings affluence. How it threatens our environment and ‘good taste’. Yet also about how the monobloc chair makes disabled people happy and the many, many millions to whom a chair is a chair and nothing more.
    MONOBLOC is structured into 7 episodes, filmed on 5 continents. Each of these episodes tells a self-contained story involving different themes, inter alia beauty and design, economic rise and competition, globalisation and efficiency, ideas and ideals. To accomplish this the film accompanies protagonists, both men and women, whose lives are closely linked to the monobloc. The feature-length documentary MONOBLOC pieces all these stories together via a simple, clear-cut dramatic composition to form an intriguing, highly entertaining, and in parts deeply moving quest for clues around the globe.
    Based on the examples of his protagonists, the award-winning director Hauke Wendler breaks our ultracomplex consumer world down to the question of what it truly takes in life to be happy. Distinctively marked by powerful images, a film that lives through its contrasts: In Germany, Italy and the USA. From the slums of Brazil across the megacities of India to the velds and savannahs of Uganda.
    Festivals/Awards
    2021
    36 DOK.fest Munich
    38 Kassel DOKFEST
    Cast and Crew

    Director Hauke Wendler
    Producer Carsten Rau, Hauke Wendler
    Director of Photography Boris Mahlau
    Editor Sigrid Sveistrup
    Sound Patrick Benze, Julian Kraetzig
    Score Taco van Hettinga

    Director’s Statement
    A photo from a newspaper marked the beginning of this project. It was the summer of 2011: rows upon rows of plastic chairs in a desert landscape, in the warm light of the dawning sun. Impressions of the founding of the Republic of South Sudan. For me, it was the first time I was struck with such a conscious awareness of the monobloc, which immediately prompted a question: What in the world gave birth to this ugly pile of plastic – and why?
    Other films took priority, among them 3 feature-length documentaries, because their topics were more current or production queries came in from TV broadcasters. But – taking this plastic chair as a basis – the idea of making a documentary whose form is quite original and highly entertaining at the same time never let go of its hold on me again.
    MONOBLOC is the kind of film you set your heart on making. This is one of the reasons why we have plotted the documentary as a quest for clues. I can be seen as author and director on-screen in the process as well, becoming active in front of the camera, often together with my team. In other words, a very personal film that pursues my questions about this chair.
    Yet even so, we’re convinced that MONOBLOC can reach many people. Because the film doesn’t revolve solely around the curious tale of a piece of furniture that everyone is familiar with. MONOBLOC sets the stage for a discussion of fundamental issues and beliefs that clears the way for a look at the new: at new impressions and new views of this world and the order within it.

    Monobloc | Deckert Distribution GmbH
    https://deckert-distribution.com/film-catalogue/monobloc

    Original Language
    English, German, Italian, French, Luganda, Hindi, Portuguese

    Subtitles
    English, German
    Festivals / Awards

    DOK.fest Munich 2021
    Milano Design Film Festival 2021
    FilmFest Osnabrück 2021 (Opening Film)
    Nordische Filmtage 2021
    Braunschweig IFF 2021
    Kasseler Dokfest 2021

    à ne pas confondre avec ...‎
    Monobloc (2005) directed by Luis Ortega • Reviews, film + cast • Letterboxd
    https://letterboxd.com/film/monobloc

    Monobloc

    2005 Directed by Luis Ortega
    Synopsis

    The godmother and Perla are the world to “the little girl,” a world defined by the four walls of a studio apartment with one window looking nowhere. Only space and alter the monotony, the blood transfusion sessions to which must be submitted Pearl and almost anonymous sexual encounters of the baby.

    #film #documentaire #technologie #plastique