• Les 20 propositions du rapport contre la haine sur Internet
    https://www.nextinpact.com/news/107060-les-20-propositions-rapport-contre-haine-sur-internet.htm

    Le rapport Avia relatif à la lutte contre la haine sur Internet a été remis aujourd’hui au Premier ministre. Fustigeant des « zones de non-droit » en ligne, il préconise vingt pistes touchant notamment à la responsabilité des intermédiaires en ligne ou aux pouvoirs du CSA.

    Comment lutter contre la haine antisémite, raciste sur Internet ? Dans son plan présenté en juin 2017 avec Theresa May, jugeant insuffisants les engagements et les obligations des opérateurs en ligne, Emmanuel, Macron plaidait déjà pour un tour de vis « afin de supprimer les contenus qui promeuvent, dans tout type de média, la haine et le terrorisme ».

    En mars 2018, le premier ministre confiait à la députée LREM Laetitia Avia, l’écrivain Karim Amellal et Gil Taïeb, vice-président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) une mission sur la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. « Nous ne tolérons pas la haine dans la rue, pourquoi devrions-nous la laisser prospérer sur Internet ? » se demande le site dédié.

    Le document de 70 pages, dont une version de juillet 2018 a été révélée hier soir par nos confrères de Contexte, contient une série de mesures pour « faire d’Internet un espace plus apaisé, moins haineux, où chacun peut s’exprimer à condition de respecter les autres ».

    #Plateformes #Haine #Terrorisme #Fake_news

  • Pizza Margherita
    http://www.cuisine-libre.fr/pizza-margherita

    C’est la pizza italienne par excellence, aux couleurs du drapeau italien. Égouttez la mozzarella et coupez-la en tranches. Égouttez-les sur du papier absorbant. Préchauffez le #Four à 240°C (Th8) au moins. À l’aide du rouleau à pâtisserie, propre et fariné, étalez la pâte en plusieurs fois, jusqu’à obtenir une pâte très fine, au diamètre adapté. Déposez-la dans un plat à pizza ou sur un papier cuisson. Étalez la sauce #Tomate en une couche fine et régulière, en laissant un bourrelet d’1 cm sur le pourtour.…

    Tomate, Blé, #Basilic, #Pizzas / #Végétarien, Four, #Sans_œuf, #Italie, #Plat_principal, #Sans_viande, Été

    #Blé #Été

  • Petite mise au point sur les « GAFA | « Calipia : le blog
    https://blog.calipia.com/2018/08/28/petite-mise-au-point-sur-les-gafa

    Assises sur des montagnes de cash « les GAFA » sont désormais en position de force, ils rachètent des sociétés à tour de bras et empêchent l’arrivée de nouveaux entrants, parfois en copiant purement et simplement leurs produits.

    A tel point, que l’âge d’or des start-ups pourraient bien toucher à sa fin d’autant que la nouvelle vague technologique qui émerge (intelligence artificielle, voitures autonomes, réalités altérées, crypto-monnaies virtuelles, …) favorise les grosses firmes qui possèdent déjà les données et la puissance informatique.

    Car en plus de racheter de nombreuses sociétés les GAFAM investissent massivement dans les infrastructures Cloud dites hyperscale qui sont et seront nécessaires à la mise en œuvre des nouveaux services à venir pour les entreprises et utilisateurs.

    Ces dépenses d’investissement (Capex) en infrastructure des opérateurs cloud à très grande échelle ont atteint 75 milliards de dollars en 2017, dont 22 au quatrième trimestre, soit une croissance de 19 % par rapport à 2016.

    Amazon, Apple, Facebook, Google et Microsoft ont représenté plus de 70 % des investissements à très grande échelle du quatrième trimestre, ce qui fait d’eux les cinq premiers investisseurs, selon les données collectées par Synergy Research Group[3]. En fait, le cabinet d’études souligne que les GAFAM ont dépensé plus de 13 milliards de dollars par trimestre en 2017 sur ce simple secteur.

    Une solide culture d’évasion fiscale

    Les outils traditionnels de régulation (taxes, anti-trust, …) semblent bien inadaptés pour maîtriser cette nouvelle puissance concentrée entre les mains de quelques-uns. Semblant intouchables, ils utilisent leur fortune à renforcer leur influence. Pas facile d’aller ennuyer ceux qui jonglent avec nos informations les plus secrètes, qui sont en passe de maîtriser les outils de l’intelligence artificielle (avec les changements sociétaux y afférant), qui bouleversent radicalement le marché de l’emploi, et qui sont sollicités par les états lorsque leurs budgets ne permettent plus de financer leurs ambitions d’investissement.

    Champions de l’optimisation et des paradis fiscaux, ces géants, pourtant si riches et si rentables, sont aussi accusés de ne pas prendre part au bien commun des sociétés par l’impôt et de ne pas savoir faire face à leurs nouvelles responsabilités sociales.

    Pas facile non plus d’appliquer des lois anti-trust quand les prix de leurs services restent bas ou gratuits, et de plus en plus addictifs puisque les GAFA restent immensément populaires en simplifiant la vie du consommateur qui continue d’utiliser massivement leurs services et appareils.

    Google et Facebook ont désormais une influence sur plus de 70% du trafic Internet et la majorité du trafic des sites d’infos dépend de ces deux plateformes (recherche et trafic social). Des tests effectués récemment dans six pays par Facebook ont montré comment une modification de son algorithme pouvait priver des sites d’informations des trois quarts de leur trafic. Et cette expérience est vécue quotidiennement par les organes de presse ayant des articles référencés sur Apple News (selon des critères pour le moins opaques) accessibles aux utilisateurs d’iPhone. Un déréférencement pouvant faire chuter le nombre de lecteur de 35 %[4].

    Donc Facebook, meilleur moteur de ciblage, et Google, meilleur moteur de recherche, ont pris le contrôle de la distribution des créateurs et des médias d’information.

    Mais sans les responsabilités qui sont généralement associées, car Google, Facebook, Apple, Twitter ou LinkedIn se présentent comme des plateformes technologiques neutres, des hébergeurs, qui ne prennent pas de décisions éditoriales, ne produisent pas de contenus elles-mêmes, et n’emploient pas de journalistes.

    Elles estiment donc, contre toute évidence, ne pouvoir être donc assimilées à des médias, refusant d’en assumer les devoirs. Or non seulement, elles diffusent les contenus, qui informent bien ou mal les citoyens, mais elles vivent (plutôt bien) de la pub qui y est associée.

    Sur cet aspect de l’utilisation des technologies de Machine Learning dans les algorithmes définissant les contenus et les publicités proposés aux utilisateurs de moteurs de recherches ou de réseaux sociaux, je vous recommande la lecture d’un article[5] de François Chollet (chercheur en Intelligence Artificielle chez Google, spécialiste de « l’apprentissage profond »), dans lequel il distingue quatre techniques d’optimisation sociale actuellement utilisées :

    Le renforcement social négatif : si vous publiez un post qui exprime un point de vue que l’algorithme de contrôle ne veut pas que vous teniez, il peut choisir de ne le montrer qu’à des personnes ayant un point de vue opposé au vôtre et qui auront une critique sévère afin de vous isoler.
    Le renforcement social positif : si vous faites un post qui exprime un point de vue que l’algorithme de contrôle veut propager, il peut choisir de montrer votre post à des gens (ou des robots) qui vont l’aimer afin de renforcer votre ego.
    Le biais d’échantillonnage : l’algorithme favorise parmi les publications de vos amis celles qui défendent l’opinion qu’il veut que vous ayez.
    La personnalisation des arguments : l’algorithmes peut observer que l’exposition de personnes dont le profil psychologique est proche du vôtre à certains contenus provoque souvent un changement de point de vue. A terme, l’algorithme peut générer ce genre de contenu spécialement pour vous convaincre.

    #Plateformes #GAFA #Politique_algorithmes

  • Dardar dede yemegi
    http://www.cuisine-libre.fr/dardar-dede-yemegi

    Plat turc qui associe lentilles et boulghour au paprika. N’oubliez pas de faire un vœu ! La veille, rincer puis laisser tremper les lentilles vertes dans l’eau froide. Éplucher les oignons. Les couper en deux, puis en demi-lunes. Dans une cocotte, faire chauffer l’huile d’olive puis blondir les oignons. Incorporer le boulghour et faire revenir le tout sur feu vif pendant 5 min. Égoutter les lentilles puis les incorporer au boulghour dans la cocotte. Mélanger bien les ingrédients 1 à 2 min…

    #Lentille_verte, #Taboulés, #Dahls, Blé concassé / Végétalien (vegan), #Sans_lactose, #Sans_viande, #Sans_œuf, #Végétarien, #Plat_principal, #Cuisine_du_placard, Été, (...) #Blé_concassé #Végétalien #vegan #Été #Turquie

  • Aubergines à la parmesane
    http://www.cuisine-libre.fr/aubergines-a-la-parmesane

    Un gratin italien classique toujours apprécié… Couper les aubergines en lamelles, les passer sous le grill avec du sel et du poivre. Dans un plat à gratin, mettre une couche de coulis de tomates avec un peu d’ail, recouvrir de tranches d’aubergines grillées, et de la moitié du parmesan, répéter l’opération, terminer avec du coulis de tomates et les tranches de mozza. Saupoudrer d’origan et enfourner pour 20 à 25 min à …

    #Aubergine, #Gratins / #Végétarien, #Sans_viande, #Sans_œuf, #Sans_gluten, #Italie, #Four, #Plat_principal, Été

    #Été

    • Ah, là, on touche une corde sensible pour les Italiens... car chaque être vivant étant en possession de la nationalité italienne vous dira : « Les seules MELANZANE ALLA PARMIGIANA sont celles que fait MAMMA ». Je fais partie de ces personnes. Ma maman fait les meilleures aubergines à la parmesane, il n’y a pas autre recette que celle de maman !

  • Airbnb, Abritel : discriminations en ligne
    https://abonnes.lemonde.fr/societe/article/2018/08/24/airbnb-abritel-discriminations-en-ligne_5345587_3224.html

    De nombreux témoignages évoquent des discriminations sur les plates-formes de locations touristiques. Les sites assurent faire le nécessaire, mais l’affaire pose une épineuse question juridique.

    #Racisme #Plateformes #Ca_va_pas_etre_possible

  • New Report Highlights Discrimination Issues in Online Platforms - National Employment Law Project
    https://www.nelp.org/blog/new-report-highlights-discrimination-issues-online-platforms

    n important new report by Data & Society highlights the employment barriers and discrimination risks created by online labor platforms for non-white, low-income, older, or non-native-English-speaking workers, who may be frozen out of use of the platforms altogether.[1]

    Researchers interviewed in-home child and elder care workers and housecleaners who use online platforms, such as Care.com, Handy, and UrbanSitter, to find work. The researchers found that these platforms required job-seekers to have certain skills—such as self-branding, digital communication fluency, and social media savviness—that do not reflect the skills or experience required for the work. Job-seekers also needed to know how to navigate the unspoken cultural norms that shape activity on these platforms, e.g., presenting a compelling work history while providing an appealing mix of information about one’s private life.

    Job seekers also need resources—such as reliable, high-speed Internet access and the time needed to manage their accounts—so that they can apply to jobs, update their profiles, and respond to messages, all of which can impact their rating and future job offers. Care.com, for example, identifies some platform users as “CarePros,” indicated by a badge next to a user’s profile, based on criteria such as opting in to mobile alerts, maintaining a high-star rating, and responding to 75 percent of messages within 24 hours.[3] And, because platform job openings can receive dozens of applicants in a short amount of time, users need to constantly check their accounts so that they don’t lose out on opportunities. Many caregivers simply can’t afford the resources needed to participate fully in online platforms.[4]

    The authors of the project concluded that the skills needed to navigate online labor platforms exacerbate inequalities in the domestic work industry, because workers need to understand the unspoken cultural norms that shape activity on the platforms.[5] White, U.S.-born caregivers typically have access to higher-paying and higher-status jobs than non-white or foreign-born caregivers because of their perceived cultural matching or fit with employers, which is often based on stereotypes about a worker’s race or ethnicity.

    #Travail #Plateformes #Marché_emploi #Réseaux_sociaux #Inégalités

  • Salade de #Riz facile
    http://www.cuisine-libre.fr/salade-de-riz-facile

    Salade rapide et bon marché, parfaite pour les pique-nique entre copains ! Si ce n’est pas déjà fait, cuire le riz et le laisser refroidir. Égoutter et émietter le thon. Émincer l’oignon. Couper les tomates en dès. Trancher les œufs dur en rondelles. Préparer une vinaigrette au fond du saladier. Y verser le riz froid puis les autres ingrédients. Mélanger le tout. Ajuster l’assaisonnement à votre goût. Servir frais sur une belle table…

    Riz, #Taboulés / #Sans_viande, #Sans_lactose, #Sans_gluten, #Plat_principal, Été, Facile !

    #Été #Facile !

  • Chômage, formation : la nouvelle loi chamboule tout, Dan Israel, Mediapart, 2 août 2018

    Le gouvernement a réussi à boucler en un temps record une vaste réforme, qui va bouleverser le quotidien des salariés, des travailleurs indépendants, des demandeurs d’emploi et des apprentis. L’exécutif assure que son texte, définitivement adopté mercredi 1er août, apporte de nouveaux droits et des protections inédites. C’est vrai seulement pour un petit nombre de Français.

    Le pari est tenu. Mercredi 1er août, dernier jour de la session parlementaire, les députés ont définitivement voté (par 137 voix pour, 30 contre) la loi qui réforme en profondeur l’assurance-chômage, la formation professionnelle et l’apprentissage. En lançant le chantier en décembre, le gouvernement avait annoncé vouloir le boucler cet été. C’est chose faite, et tous les décrets d’application devraient être publiés d’ici à Noël.

    La nouvelle loi va permettre « d’établir une société de l’émancipation par le travail et la formation qui donnera à chacun, jeunes, salariés et demandeurs d’emploi, la capacité de se projeter sereinement dans l’avenir », s’est félicitée la ministre du travail Muriel Pénicaud.

    « C’est la deuxième étape de la rénovation du modèle social français, s’enthousiasme-t-on dans son entourage. Avec les ordonnances réformant le code du travail, on s’est plutôt occupé des entreprises, on leur a donné de l’agilité, de la souplesse et de la sécurité pour s’adapter à l’économie mondialisée. Là, on s’occupe plus des personnes, on leur donne les droits et les protections nécessaires pour s’adapter à l’économie d’aujourd’hui. »

    Voilà pour le discours officiel. Pour les travailleurs français, la réforme de la formation professionnelle et des règles régissant l’assurance-chômage est censée contrebalancer la très grande liberté octroyée aux employeurs par les ordonnances. Dans les faits, cependant, il est délicat de distinguer dans cette nouvelle loi les grandes mesures qui constitueront effectivement des avancées réelles pour les salariés, les indépendants, les demandeurs d’emploi et les apprentis.

    Le gouvernement a néanmoins raison de souligner que cette loi est pleine de « paris culturels destinés à changer les comportements des Français », « pas seulement dans les textes, mais dans les têtes ». Les bouleversements opérés par ce vaste texte sont très nombreux. En voici quelques-uns.

    Le droit au chômage un peu plus ouvert, mais contrôlé plus sévèrement

    Il s’agissait d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron, qui n’est tenue que sur le papier. Désormais, certains démissionnaires et travailleurs indépendants pourront bien toucher des allocations chômage, mais ce sera le cas pour seulement une petite partie d’entre eux. Le nouveau dispositif devrait permettre à moins de 30 000 indépendants (sur près de 3 millions) de bénéficier tous les ans des droits au chômage. Ils pourront toucher 800 euros de chômage pendant six mois, si leur activité a été mise en redressement ou en liquidation judiciaire et s’ils ont disposé d’un réel bénéfice annuel. Ce filet de sécurité est une avancée indiscutable, mais reste limité.
    De même pour les démissionnaires, qui auront droit au chômage seulement après cinq ans d’emploi ininterrompu, et s’ils présentent un projet de « reconversion professionnelle nécessitant le suivi d’une formation ou un projet de création ou de reprise d’entreprise ». Ce projet sera évalué par une commission regroupant des représentants des syndicats et des employeurs. Une mesure qui devrait bénéficier à 20 000 ou 30 000 démissionnaires par an au maximum, alors qu’ils sont 400 000 salariés à claquer la porte de leur entreprise tous les ans et que 50 000 d’entre eux sont déjà indemnisés, car ils le font pour des motifs jugés légitimes. On reste donc loin de l’assurance-chômage « universelle » vantée pendant la campagne présidentielle.

    L’intensification du contrôle des chômeurs était aussi une mesure présente en toile de fond pendant la campagne, et elle sera bien au rendez-vous dès 2019. Certes, pour rééquilibrer l’échelle des sanctions, les radiations de Pôle emploi pour absence à un rendez-vous verront leur durée passer de deux mois à deux semaines, et Pôle emploi assure en conséquence que « les changements de règles aboutiront pour 70 % des motifs de radiation à une situation plus favorable qu’aujourd’hui ».

    Mais la durée des radiations consécutives à une recherche d’emploi jugée insuffisante sera allongée, sans doute jusqu’à quatre mois. De plus, le nombre d’agents spécifiquement chargés du contrôle des demandeurs d’emploi passera de 200 à 1 000 d’ici à 2020, sans que les effectifs de Pôle emploi ne soient revus à la hausse (au contraire, Pôle emploi devrait perdre 4 000 agents, soit près de 10 % de ses postes).

    La nouvelle loi pourrait aussi permettre de redéfinir les « offres raisonnables d’emploi » qu’un chômeur ne peut pas refuser plus d’une fois sans raison valable. Leur définition serait alors discutée entre le demandeur d’emploi et son conseiller Pôle emploi. Enfin, un journal de bord à remplir obligatoirement tous les mois par les demandeurs d’emploi sera expérimenté dans deux régions. Autant de mesures dont le chercheur spécialisé Didier Demazière doute de la pertinence, comme il l’a expliqué dans un entretien limpide à Mediapart.

    L’État reprend la main sur l’assurance-chômage… pour en baisser le coût

    C’est un bouleversement historique, mais il reste pour l’instant plutôt mal compris. Le financement et la gouvernance de l’assurance-chômage vont changer de nature, comme Mediapart l’a déjà détaillé : d’ici à la fin de l’année, les salariés ne se verront plus prélever aucune cotisation chômage sur leur salaire. Ces cotisations alimentaient jusqu’ici les caisses de l’Unedic, qui gère l’assurance-chômage. Désormais, ce sont tous les Français qui contribueront à financer les allocations chômage, via un relèvement de la CSG, un impôt directement versé à l’État, qui pourra ensuite en disposer à sa guise.

    C’est la fin de ce qu’on nomme le modèle assurantiel : chaque salarié versait une partie de son salaire pour s’assurer contre la perte de son emploi, et les indemnités chômage versées dépendaient de la durée d’emploi et de la rémunération précédente. Désormais, c’est l’État qui décidera quelle part de son budget doit être affectée au financement du système de chômage. Sans aucune garantie qu’à terme, le montant des allocations chômage ne baisse pas drastiquement, puisque les salariés n’y contribueront plus directement. Ce qu’a reconnu auprès de Mediapart Aurélien Taché, le député LREM rapporteur du texte.
    Les craintes sont également alimentées par le fait qu’en amont de chaque négociation entre syndicats et patronat portant sur les règles de l’assurance-chômage, le gouvernement fixera désormais un sérieux cadrage, budgétaire et politique. Bref, même si les partenaires sociaux restent officiellement maîtres des décisions, l’État reprend largement la main.

    Il a d’ailleurs déjà commencé. En cours de discussion du texte de loi, le gouvernement a fait adopter aux députés un amendement demandant aux partenaires sociaux de relancer au plus vite des négociations sur l’assurance-chômage. Alors même que les nouvelles règles sont entrées en vigueur en novembre 2017, et qu’elles ne sont censées être rediscutées que tous les trois ans.

    Pour Emmanuel Macron, il s’agit d’une part d’afficher son nouveau souci de mieux associer les syndicats et le patronat à ses réformes sociales. D’autre part, il est surtout question de modifier les conditions dans lesquelles sont utilisés les contrats de travail précaires, les cumuls salaires-allocations chômage pour les chômeurs travaillant quelques heures par mois, ou l’indemnité pour les chômeurs de longue durée.

    La loi « donne aux partenaires sociaux la capacité de négocier une nouvelle convention autour des sujets qui nous préoccupent », a indiqué, pour la version soft, le député Aurélien Taché. La version hard provient du cabinet du ministère du travail : « Nous avons changé notre fusil d’épaule en cours de discussion, et souhaitons lancer une réforme beaucoup plus profonde que ce qui était prévu. »

    Le gouvernement est en effet inquiet de voir le niveau du chômage stagner, malgré la conjoncture économique relativement bonne. « La croissance est forte, il faut réduire le chômage quand il y a une forte demande des entreprises pour des emplois », estime le cabinet, et « il y a urgence à le faire ». Selon l’exécutif, il faut donc revoir à la baisse les règles d’indemnisation actuelles, pour obtenir une plus forte « incitation au retour à l’emploi ». Autrement dit, pousser les chômeurs à accepter toujours plus les emplois disponibles, quelle que soit leur qualité. Quitte à baisser le montant ou la durée des indemnités chômage. De quoi augurer d’un sérieux débat, dès la rentrée.

    Entre salariés et indépendants, un troisième statut pour les travailleurs « ubérisés »

    Voilà une mesure qui peut paraître anecdotique, mais qui en dit beaucoup sur le regard que porte le gouvernement sur la « disruption » économique et sur le droit du travail. Au départ, il était prévu que la réforme de l’assurance-chômage ouvre une voie d’accès spécifique au chômage pour tous les travailleurs indépendants dépendant des grandes plateformes numériques comme Uber et Deliveroo.

    Finalement, rien de tout cela. À la place, un amendement porté par Aurélien Taché avec l’aval de l’exécutif permet à la plateforme d’établir une « charte » définissant « ses droits et obligations ainsi que celles des travailleurs avec lesquels elle est en relation ». Cette charte, facultative, établirait des tarifs minimum pour les prestations des indépendants, ainsi que leurs droits et leurs devoirs. L’amendement accorde également aux coursiers et autres chauffeurs, s’ils travaillent suffisamment, un droit à la formation professionnelle, ou plutôt à l’abondement de leur compte formation, au même titre que des salariés classiques.

    Mais surtout, et c’est tout l’esprit de l’amendement Taché, signer la charte reviendrait pour les indépendants à accepter qu’il n’existe pas de « lien de subordination juridique » entre eux et la plateforme. Ce qui constituerait une sérieuse protection pour Uber ou Deliveroo contre des contentieux judiciaires lancés par des livreurs ou des coursiers mécontents, souhaitant voir leur contrat requalifié en contrat de travail classique, avec les droits afférents (heures supplémentaires, congés payés, protection sociale).

    Sans surprise, les coursiers à vélo sont vent debout contre ce petit passage de la loi, qui entérine la création d’un troisième statut, entre salariat et véritable indépendance. Il est vrai que le contexte actuel est tendu : Deliveroo a récemment été lourdement épinglé par l’inspection du travail, qui juge que les 2 286 coursiers employés dans la région parisienne sont des salariés classiques et doivent être traités comme tels. La plateforme de livraison est désormais sous le coup d’une enquête judiciaire, confiée par le parquet de Paris à l’Office central de lutte contre le travail illégal.

    Une « appli » et un décompte en euros pour la formation professionnelle

    Le gouvernement a trouvé un outil pour que chacun « devienne acteur de sa formation professionnelle » et acquière « les réflexes et l’envie de se mettre à niveau dans le marché du travail » : une application mobile. Logique pour la « startup nation » vantée par Emmanuel Macron. Selon le gouvernement, il est urgent pour la France de se réveiller. Dans la grande compétition mondiale entre pays, seuls ceux dont les travailleurs seront les mieux formés se retrouveront en haut de la chaîne de production.

    Et à l’automne 2019, assure le ministère du travail, l’envie de se former, de « s’upgrader » même, viendra d’une « appli ». Cette dernière ne devrait pas être un simple gadget, mais constituer la pierre angulaire de la réforme.

    Car dans les projets gouvernementaux, tout passera par elle : les organismes de formation devront y faire inscrire leurs formations et en gérer les disponibilités en temps réel ; les salariés passeront par son intermédiaire pour dénicher leur formation et s’y inscrire ; chacun pourra donner son avis sur les programmes suivis, grâce à des commentaires gérés et classés comme sur le site TripAdvisor…
    « C’est un pari », reconnaît le ministère du travail. Et quel pari ! S’il s’agit réellement de faire reposer tout le système français de la formation professionnelle sur un outil technologique, ce dernier devra être sacrément fiable. Sans parler des inégalités inévitables qui apparaîtront entre ceux qui maîtrisent bien l’outil numérique et les autres.

    Au-delà des questions soulevées par la croyance affichée dans un simple outil pour régler un sujet aussi complexe, la volonté d’aller au maximum vers « l’individualisation du droit à la formation » est en elle-même contestable. Face à un catalogue infini de formations, le salarié saura-t-il quel choix faire ? Qu’est-ce qui l’empêchera de s’inscrire pour quelques heures à un cours d’italien, à une formation sur la décoration intérieure ou à un stage photo sans grand rapport avec ses besoins professionnels ? C’est pour répondre à cet enjeu que la loi prévoit de multiplier et de doter de moyens les conseils en évolution professionnelle, sur tout le territoire. Une initiative largement saluée, mais qui reste encore floue.

    L’appli s’appuiera sur une autre évolution, plus discrète mais fondamentale, qui transforme tout le système. Le compte personnel de formation (CPF) des salariés ne sera plus alimenté chaque année en heures de formation, mais en euros. Chaque salarié obtiendra 500 euros par an dans une limite de 5 000 euros. Les salariés les moins qualifiés (qui ont le brevet, un CAP ou moins) obtiendront 800 euros, avec un plafond de 8 000 euros.

    Cette monétisation du CPF était une ligne rouge pour les syndicats et le patronat, pour une fois à l’unisson. Le gouvernement est passé outre, au nom de la simplification du système. Les 500 euros attribués à chaque salarié correspondent à 35 heures de formation, payées environ 14 euros chacune. Aujourd’hui, les salariés accumulent seulement 24 heures par an… mais leur tarif est bien plus élevé que celui retenu par l’exécutif : 32 euros de l’heure en moyenne, même si ce coût varie fortement selon les régions et les domaines d’activité.

    L’État pourrait donc réaliser de sacrées économies.
    Le CPF monétisé semble mal taillé pour financer des formations longues et onéreuses. Or ce sont justement celles-ci qui permettent les rebonds professionnels, les augmentations de salaire, voire le retour à l’emploi. Le ministère indique qu’il envisage en fait que le dispositif soit utilisé une fois tous les dix ans par les Français, qui disposeront donc de tout leur portefeuille de 5 000 ou 8 000 euros pour faire leurs emplettes.

    Pas suffisant, sans doute, pour régler la question des inégalités, qui est pourtant au cœur de la controverse sur la marchandisation de la formation. La France est très mauvaise élève en la matière : aujourd’hui, un ouvrier d’une petite entreprise a deux fois moins de chances d’être formé qu’un cadre d’une multinationale. Dans le nouveau système, libérés des « tracasseries administratives et des intermédiaires » selon les mots de la ministre, les plus riches et les plus insérés pourront toujours compléter ce que le gouvernement leur offre de financer, en mettant la main à la poche ou en négociant avec leur entreprise. Le risque est grand que les autres doivent patienter plus longtemps. Ou renoncer.

    Une refonte de l’apprentissage pensée pour les entreprises
    « C’est une refondation, une réforme jamais faite depuis la Seconde Guerre mondiale. » Au ministère du travail, on ne cache ni son enthousiasme ni son ambition quant à la refonte du système d’apprentissage français. Le constat est connu depuis des années. Dans l’Hexagone, seuls 7 % des 16-30 ans sont en apprentissage, contre 15 % pour nos voisins européens. Or ce type de formation est un rempart majeur contre le chômage : un an après avoir achevé leur formation, 80 % des apprentis ont un emploi stable. Le gouvernement tente donc de développer l’apprentissage, en revoyant bon nombre de règles qui le régissent.

    « Il s’agit d’ouvrir comme jamais les possibilités de créer des CFA [centres de formation d’apprentis – ndlr] », résume le cabinet de Muriel Pénicaud. À commencer par la suppression de l’autorisation administrative, jusqu’ici délivrée par les régions, nécessaire pour ouvrir un CFA.

    Dans l’esprit de l’exécutif, cela permettra à tous les secteurs professionnels, voire toutes les entreprises, de créer leur propre filière de formation, collant au plus près à leurs besoins. Les branches professionnelles seront chargées de veiller à la cohérence globale du système. On retrouve ici la patte d’Antoine Foucher, le directeur de cabinet du ministère du travail, qui avait imaginé une telle réforme lorsqu’il était le « M. Social » du Medef, son précédent poste.
    Jusqu’à présent, les CFA étaient financés grâce à la taxe d’apprentissage, payée par les entreprises, et dont les régions conservaient environ une moitié, pour financer la formation selon leurs priorités. La taxe d’apprentissage est supprimée et remplacée par une « contribution alternance », qui ira presque intégralement aux CFA. Chaque centre collectera ainsi directement la majeure partie des financements dont il a besoin.

    Pour les employeurs, une aide unique et plus lisible est aussi mise en place : 6 000 euros par an pour chaque jeune recruté comme apprenti dans une entreprise de moins de 250 personnes. Les apprentis de moins de 21 ans, eux, obtiennent une petite augmentation, de 30 euros mensuels (ils sont payés de 374 à 974 euros en fonction de leur âge et de l’année d’étude). Ils auront aussi droit à une aide de 500 euros pour passer le permis de conduire.

    La possibilité d’entrer en apprentissage court désormais jusqu’à 30 ans, et non plus 25 ans. Une idée séduisante sur le papier mais, comme nous le soulignions dans un récent reportage, les jeunes professionnels de 25-30 ans ambitionnent généralement de gagner plus que 78 % du Smic au maximum…

    Pour lever tous les freins, Muriel Pénicaud a également assoupli les possibilités de recrutement et de rupture d’un contrat d’apprentissage. Elle autorise la rupture du contrat par l’apprenti, après intervention d’un médiateur, et prévoit son maintien dans les CFA. En contrepartie, le passage obligatoire aux prud’hommes en cas de licenciement par l’employeur pour faute grave ou inaptitude est supprimé.

    Rien n’est pensé en revanche pour mieux accompagner les jeunes de 16 ans démarrant l’apprentissage. Ils passent pourtant soudainement d’une vie de collégien ou de lycéen, avec ses vacances et ses plages de temps libre, à la réalité du monde professionnel, ses obligations, ses horaires et ses jours de repos peu nombreux. Cela explique en partie pourquoi un quart des contrats d’apprentissage sont rompus en cours de route, mais la « refondation » du statut ne s’attarde pas sur cette question.

    #chômage #assurance-chômage #radiations #travail #emploi #plateformes #formation #apprentissage

  • Pois chiches aux poivrons mitonnés
    http://www.cuisine-libre.fr/pois-chiches-aux-poivrons-mitonnes

    Dans une poêle, faire griller les graines de cumin à sec 2 à 3 minutes pour en extraire les arômes. Pendant ce temps, laver et épépiner les poivrons, puis les tailler en lamelles. Éplucher l’oignon et le détailler en anneaux. Verser de l’huile d’olive dans la poêle pour y faire mitonner les légumes avec les graines de cumin. Lorsque la préparation est cuite, saler et poivrer. Ajouter les pois chiches et laisser chauffer encore quelques…

    #Poivron, #Pois_chiche, #Poêlées / #Végétarien, #Sans_œuf, #Sans_gluten, #Végétalien, Mijoté, #Plat_principal, #Sans_lactose, #Sans_viande

    #Mijoté

  • https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/260718/il-n-y-aura-pas-d-expulsion-sur-la-montagne-limousine

    Des habitants et amis de la Montagne limousine, dont de nombreux élus locaux et figures intellectuelles ou artistiques locales, ont décidé de ne pas tenir compte des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF) pour empêcher les expulsions des exilés qui ont trouvé refuge sur ce territoire. « Nous appelons tout le monde, partout, à faire de même, à exercer ce « devoir de fraternité » dont de lointaines révolutions nous ont laissé l’héritage. »

    https://vimeo.com/280093582

  • Notes anthropologiques (XVIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XVIII

    L’objet de valeur
    Première partie, l’objet

    À partir de quel moment l’objet nous est-il apparu dans sa crudité ? À partir de quel moment notre environnement a-t-il été perçu comme nature ? À partir de quel moment tout ce qui n’est pas nous, le non-soi, a-t-il été conçu comme objet, comme une chose qui n’était animée par aucune intention ou volonté propre ? La constitution de l’objet tel qu’on peut le concevoir aujourd’hui ne fut pas une donnée spontanée ou immédiate de la conscience, elle a exigé un profond bouleversement et une remise en cause de l’idée que nous nous faisions de la réalité. Cette séparation que nous marquons instinctivement entre le monde de la pensée et celui de la non-pensée peut être datée, elle est issue de l’expérience, comme toutes nos conceptions de l’être et de la réalité. Elle ne s’est pas faite du jour au lendemain, elle a été progressive, elle a demandé des siècles avant de devenir une donnée de la conscience pour certains et certaines d’entre nous. Elle est loin d’être partagée par tout le genre humain. (...)

    #philosophie #science #sujet/objet #Platon #Kant #Descola #Dieu #esprit #matière #cosmovision #individu #monnaie

  • Nouilles soba aux #Shiitake et oignons frais
    http://www.cuisine-libre.fr/nouilles-soba-aux-shiitake-et-oignons-frais

    Un plat délicieux et anticancérigène, aux arômes exotiques. Pelez, dégermez et écrasez l’ail. Pelez et hachez le gingembre. Préparez la sauce en mélangeant l’ail, le gingembre, le tamari, le nuoc-mâm, le jus du citron vert, l’huile et les graines de sésame. Réservez. Ôtez les pieds des shiitakes sans les laver ni les peler. Coupez les chapeaux en lamelles. Faites-les revenir 10 minutes dans une poêle légèrement huilée. En même temps, faites cuire les soba dans une casserole d’eau bouillante pendant…

    #Pâtes, Shiitake, #Sarrasin, #Assiettes_de_pâtes / #Bouilli, #Sans_œuf, #Sans_gluten, #Japon, #Plat_principal, #Sans_lactose, #Sans_viande, #Assiettes_composées, Contre le (...)

    #Contre_le_cancer

  • Salade niçoise
    http://www.cuisine-libre.fr/salade-nicoise

    À consommer sans modération en été, pour profiter des bons produits frais. Cuire les œufs (6 à 8 minutes après ébullition de l’eau) et les passer sous l’eau froide pour les refroidir. Peler et couper les tomates en quartiers, les saler et réserver. Peler et tailler le concombre en tranches fines, saler et réserver également. Tourner les artichauts, les couper en lamelles. Éplucher les févettes. Émincer le poivron et les oignons en fines rondelles. Écaler les œufs et les couper en quartiers. Frotter tout…

    #Tomate, #Artichaut, #Fèves, #Salades / Crudité, #Sans_gluten, #Plat_principal, #Sans_lactose, #Sans_viande, #Provence

    #Crudité

  • Tortilla de patatas
    http://www.cuisine-libre.fr/tortilla-de-patatas-1538

    Coupez les patates en petits cubes (un demi cm de côté). Faîtes les revenir à la poêle, ou à la friteuse. Il faut juste les attendrir, non les dorer. Après cuisson posez-les sur un papier absorbant, pour enlever un max d’huile. Pendant la cuisson des patates, battez les œufs. Mélangez les patates à l’œuf battu dans un saladier. Salez. Astuce : pour le bon dosage, il faut que l’œuf recouvre juste les patates dans le saladier (ni plus ni moins). En général, il faut compter 4 à 5 œufs pour une poêle de…

    #Œufs, #Omelettes_et tortillas / Sauté, #Sans_gluten, #Familial, #Plat_principal, #Sans_lactose, #Sans_viande, Péninsule (...)

    #Sauté #Péninsule_ibérique

  • Conclusions du #Conseil_européen du #28_juin_2018 sur les migrations

    La prophétie s’auto-réalise. A force de parler de crise des migrations et réfugiés, les gouvernants européens et la technocratie de l’Union ont bien produit une crise de l’Europe (voir L’espace Schengen : crise et méta-crise et Quelle crise des réfugiés ?) à l’égard des migrants dont il est reconnu pourtant dès le § 1 des conclusions que l’arrivée a baissé de 95 % par rapport à 2015.

    Le mot d’ordre des conclusions – qui parlent abusivement d’une « #politique_migratoire_européenne » alors que tout repose sur une série d’actions volontaires des Etats qui, précisément, ne veulent pas se charger de la question, préférant l’approfondir – est clair. Il s’agit de poursuivre et renforcer la #fermeture_des_frontières en limitant les entrées et en favorisant les #retours. Pour cela, l’« approche globale » annoncée est en réalité un patchwork de petites solutions pour la plupart déjà existantes ou sinon irréalisables.

    Ainsi en appelle-t-on comme par rituel magique à l’application de solutions et instruments qui existent déjà et ne fonctionnent pas (comme les accords de réadmission ou la déclaration UE-Turquie) ou à la réalisation de projets que les Etats n’ont jamais vraiment voulus (#solidarité avec les Etats européens d’entrée) ou très mal conçus (partenariats avec les Etats d’origine ou de transit des migrants ; destruction du modèle économique des #passeurs, distinction des « migrants » et des « réfugiés », rôle de #Frontex). Et que dire du « #partenariat_avec_l’Afrique » pendant que l’Europe négocie de nouveaux accords commerciaux avec les Etats africains dont la logique est orthogonale à toute idée de partenariat et de coopération et ne peut qu’alimenter les migrations dites économiques ? En attendant les « réformes » prévues dont tout le monde sait l’échec programmé, il convient donc de verser de l’argent à divers budgets non coordonnés.

    Parmi les nouvelles solutions irréalisables, on songe bien sûr à l’appel très médiatisé pour des centres établis volontairement par les Etats membres alors que tout le monde sait pertinemment qu’aucun ne veut instituer de tels centres sur son territoire ainsi qu’aux « #plateformes_régionales_de_débarquement » qui, outre qu’elles seraient illégales, sont d’ores et déjà rejetées par les voisins de l’Europe.

    On ne peut être qu’être marqué, non pas étonné, par la généralité et donc la vacuité du contenu de l’accord. Rien de précis n’est annoncé au profit d’une accumulation de slogans répétés à l’envi depuis des années, tels des mantras dont on devine qu’ils s’adressent à certains électorats internes et ont pour objet d’entretenir une peur obsessionnelle qui constitue la seule crise empiriquement observable (car on a peine à imputer à l’immigration actuelle une quelconque trace d’invasion, d’insécurisation, de destruction de l’économie ou de fin de civilisation).

    L’Europe s’abîme à tel point qu’il faut d’urgence décentrer le regard sur les questions migratoires et, tout en continuant à s’intéresser aux politiques d’immigration, se concentrer sur les politiques d’émigration des Etats d’origine dont la vacuité n’a rien à envier aux premières et surtout aux causes profondes des migrations et à une appréciation plus fine de leur caractère positif ou négatif tant pour les Etats d’origine, de transit et de destination que pour les individus.

    https://migrationsansfrontieres.com/2018/07/01/conclusions-du-conseil-europeen-du-28-juin-2018-sur-les-mig
    #migrations #politique_migratoire #migrations #asile #réfugiés #UE #EU #renvois #expulsions #tri #catégorisation #externalisation #business_as_usual

    Commentaire de @jean, que je remercie.

    Plus sur les #disembarkation_platforms :
    https://seenthis.net/messages/703288

  • Escalivade
    http://www.cuisine-libre.fr/escalivade-legumes-d-ete-au-four-a-la

    Légumes d’été marinés, au #Four, à la catalane. Préchauffer le four à 230°C Laver les légumes. Aubergines : les couper en 2 dans le sens de la longueur. Ajouter quelques gouttes de jus de citron pour éviter qu’elles noircissent. Courgettes : les couper en 2 dans le sens de la longueur. Oignons : les couper en 2 ou en 4 selon leur taille. Poivrons : couper en 2 ou en 4, enlever l’intérieur et les graines. Tomates : les couper en 2. Déposer dans le plat toutes les moitiés de légumes, face coupée vers le haut.…

    #Courgette, #Poivron, #Aubergine, #Gratins / Été, #Végétarien, Four, #Sud-Ouest, #Sans_viande, #Plat_principal, #Sans_œuf, #Sans_lactose, #Sans_gluten, (...)

    #Été #Végétalien

  • Migrants : Le long chemin pour l’accès aux droits

    Des obstacles continuent à être constatés devant l’accès effectif aux droits des personnes migrantes. Tour d’horizon d’une nouvelle configuration sociale au Maroc.
    Boubacar Diallou est arrivé au Maroc en 2013, et comme beaucoup de jeunes Africains, ce Sénégalais rêvait d’Europe. « Je vivais dans un campement non loin de la forêt proche de Nador. Mon objectif était d’atteindre Melilia », confie-t-il. Après quelques tentatives infructueuses et des arrestations musclées des forces auxiliaires et de la Guardia civil espagnole, Boubacar change d’objectif. « J’ai décidé de quitter la forêt et prendre le risque de descendre en ville rencontrer les Marocains », continue-t-il. Depuis, il a signé son premier contrat professionnel avec l’association locale Asticude. Il travaille comme médiateur social avec les migrants de passage et en résidence à Nador. « J’ai fait le pari de vivre avec les Marocains, les comprendre et échanger avec eux. Au jour le jour, ce n’est pas facile mais il faut surmonter les frustrations de chacune des deux parties », recommande-t-il avec le ton du connaisseur. Le parcours de Boubacar n’est pas une exception. De dizaines de milliers de jeunes Subsahariens se trouvent séduits par l’offre marocaine d’accueil et d’installation à l’égard des migrants, lancée en 2013 avec la #Stratégie_nationale_d’intégration_et_d’asile (#SNIA). Depuis le lancement de cette politique publique, un large réseau associatif à la qualité et l’engagement, et aux intentions très variables accompagne l’installation de ces migrants en termes d’offres de services (santé, éducation, etc.). Le tout en attendant leur #intégration effective dans les politiques publiques. La #Plateforme_nationale_de_protection_des_migrants (#PNPM) fait partie de ce réseau associatif, il compte des ONG internationales avec une expertise dans la thématique (Caritas, Médecins du monde, CEFA, etc.) et des associations marocaines qui démarrent leur engagement sur ce thème (OMDH, ALCS, droits, justice, etc.). Ce collectif comptant 13 associatifs a tenu ses assises le 25 juin dernier à Rabat. Ce moment annuel d’échange a permis de débattre « de l’état des lieux de l’accès aux services publics pour les personnes migrantes au Maroc ».

    Santé : des droits en sursis
    « 55 associations ont pris part aux assises. Ces ONG travaillent dans les régions du Nord, de Casa-Settat et du Sahara », détaille Younous Arbaoui, responsable plaidoyer et coordination à la PNPM. L’accès à la santé continue d’être un chemin de croix pour les migrants, spécialement ceux en situation irrégulière se trouvant près des zones frontalières avec l’Espagne. Bassal Likong, travailleur social à l’association Mains solidaires de Tétouan revient sur cette situation. « Les personnes migrantes rencontrent une panoplie de difficultés une fois qu’ils arrivent en ville. Dans le volet sanitaire et nonobstant le soutien du ministère délégué dans l’#accès_aux_soins de ces personnes. Ceci passe aussi par des interventions de l’association et notre partenariat avec la délégation de la #santé. Cap sur le sud du pays, à Lâayoune, l’association Sakia Lhamra arrive à assurer un accès aux soins, « par le biais de la bonne coopération de la délégation régionale de la santé », se satisfait Abdelkabi Taghia, président de cette ONG sahraoui mais c’est à Nador que la situation demeure la plus problématique où des refus d’offrir des soins continuent d’être recensés, selon plusieurs rapports associatifs sur place. Pour cette raison, le PNPM recommande qu’un « effort d’information des professionnels de santé soit réalisé, y compris dans les régions confrontées plus récemment au phénomène migratoire. Celui-ci passe notamment par une explication des circulaires régulant l’accès des patients étrangers de manière généralisée au système de santé ». L’accès au #RAMED des migrants régularisés demeure un autre sujet épineux, d’autant plus que ce dossier connaît un retard d’une année.

    Éducation : des #discriminations signalées
    L’accès à l’éducation aux migrants en âge de scolarité est garanti par une circulaire du ministère de l’Éducation nationale datant 2013. Pourtant, les choses sont nettement plus compliquées à en croire les retours de terrain des associatifs. « Nous sommes condamnés à faire des aller-retour entre l’école et l’administration pour inscrire un enfant », regrette Imane Benbouzid, responsable de l’éducation de la Fondation Orient Occident (FOO) qui travaille avec les familles migrants installées dans le quartier de Yacoub Mansour de Rabat. Pour combler le vide laissé par le département de l’Éducation, le secteur associatif assure la scolarité des enfants migrants de différentes catégories surtout les mineurs non accompagnés. « Des dispositifs pilotes ont été démarrés pour assurer la scolarité. Le rythme d’appropriation de la part de l’Éducation nationale n’est pas la même que celui des associations. Un travail est nécessaire pour capitaliser sur ces nouveaux outils », souligne Fanny Curet, responsable de ce dossier chez Caritas. L’arrivée d’enfants étrangers au sein de l’école publique marocaine s’accompagne par l’émergence de discours discriminatoires. « Certains membres de la communauté congolaise ont dû retirer leurs enfants des écoles car des élèves ou même des instituteurs tenaient des discours discriminants à l’égard de leurs enfants », alerte Stephan Mboma Ngulutu, SG de l’association de la diaspora congolaise au Maroc. Si aujourd’hui les effectifs sont faibles, environ 6.100 lors de l’année 2015-16, l’école marocaine doit se préparer à une transformation vers une école de la diversité multiculturelle. Pour cette raison, le PNPM émet plusieurs recommandations. En premier lieu que « des moyens soient consacrés à des projets permettant une véritable expérimentation pédagogique en matière d’apprentissage de l’arabe comme langue seconde ; évitant d’inscrire les enfants étrangers dans des filières parallèles et visant une intégration immédiate ou dans un délai court de l’élève en école formelle dans une classe d’âge proche du sien ». Enfin, le PNPM recommande que les « enfants des personnes migrantes et des familles d’origine non musulmane soient dispensées d’enseignement islamique sans pour autant être pénalisés dans les examens ». Ces difficultés constatées pour assurer l’accès aux droits des migrants installés au Maroc montre le long chemin encore à parcourir dans ce domaine pour le royaume. Une construction marquée par des hésitations de l’administration (voir encadré) et quelques crispations de la société. Il demeure que dans cette voie, le Maroc peut se prévaloir d’avoir fait le choix de l’ouverture migratoire, à contre-courant d’une Europe en repli et d’une Amérique honteuse…


    http://www.leseco.ma/maroc/67776-migrants-le-long-chemin-pour-l-acces-aux-droits.html
    #Maroc #accès_aux_droits #migrations #asile #réfugiés #régularisation
    #éducation #école #sans-papiers

  • La #plateforme des chercheurs africains pour donner plus de visibilité à leurs travaux

    Gratuite, cette plateforme destinée à la prépublication en ligne des #articles_scientifiques devrait permettre aux universitaires du continent africain de partager plus facilement leurs recherches.


    https://www.courrierinternational.com/article/la-plateforme-des-chercheurs-africains-pour-donner-plus-de-vi
    #recherche #Afrique #visibilité #visibilisation #université

  • Beyond Disruption | Data & Society
    https://datasociety.net/output/beyond-disruption

    New Data & Society ethnographic report Beyond Disruption uses interviews with over 100 domestic and ridehailing platform workers in major U.S. cities to reveal how technology is reshaping the future of labor.

    While ridehail driving and other male-dominated sectors have been at the forefront in conversations about the future of work, the working lives of domestic workers like housecleaners and nannies usually aren’t included.

    By bringing these three types of platforms and workers together, this report complicates simple narratives about technology’s impact on labor markets and highlights the convergent and divergent challenges workers face when using labor platforms to find and carry out their work. Interviewees reported increased financial and personal risk due to platform policy and design loopholes. For example, workers with marginalized identities (e.g. people of color and undocumented workers; largely women) report inequitable conditions that arise from common features such as rating systems.

    “Beyond Disruption” highlights important differences, challenges, pressures, and inequalities within the two different types of labor platforms and sets the stage for more nuanced understandings of how technology is shaping the future of work beyond the “gig economy.”

    #Travail #Plateformes #Uberisation

  • Migrants : Paris et Madrid plaident pour la création de « centres fermés sur le sol européen »

    Pour les migrants qui n’obtiendraient pas droit à l’asile, Emmanuel Macron a souligné la nécessité de « raccompagner » ces personnes « vers leur pays d’origine ».

    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/paris-et-madrid-plaident-pour-la-creation-de-centres-fermes-sur-le-sol-
    #centres_fermés #asile #migrations #réfugiés #tri #catégorisation #France #renvois #expulsions #Espagne

    Mais... les #hotspots ne sont pas déjà cela ?

    cc @isskein

    • Des « #centres_contrôlés » pour migrants : le grand flou des annonces européennes

      Des « centres contrôlés » devraient bientôt être créés en Europe pour recevoir les migrants secourus en Méditerranée. C’est la mesure la plus concrète annoncée vendredi 29 juin par les dirigeants européens. Mais de quoi s’agit-il ? Comment les exilés seront-ils traités ? Les ONG s’inquiètent.

      Au nombre de virgules et d’incises, on devine que cette phrase a été triturée, négociée toute la nuit. À l’arrivée, elle prévoit la création de « centres contrôlés » sur le sol de l’Union européenne où fixer les migrants secourus en Méditerranée, dès leur débarquement, histoire de traiter leurs demandes d’asile et de renvoyer les déboutés plus rapidement, avant qu’ils ne s’éparpillent dans les différents États membres. Mise sur la table par Emmanuel Macron et le premier ministre espagnol après l’errance forcée de l’Aquarius, cette conclusion du conseil européen des 28 et 29 juin est brandie comme une victoire par Paris.

      Pourtant, « la France (…) n’ouvrira pas de centres de ce type », a indiqué Emmanuel Macron dès vendredi. Mais qui alors ? À quoi ressembleront ces lieux de confinement ? Comment les exilés seront-ils traités ? Y a-t-il une chance que ces « centres contrôlés » constituent un progrès quelconque par rapport aux hotspots que l’UE a bricolés en Grèce et en Italie dès 2015, au bilan désastreux ? Explications de texte.

      Trier les exilés

      L’affaire de l’Aquarius avait déclenché un triste concours Lépine entre pays de l’UE pour savoir que faire des migrants repêchés dans les eaux sous responsabilité européenne (les zones de secours maritime de l’Italie, de Malte, etc.), où l’intervention des garde-côtes libyens n’est plus une option légale. Des pays comme la Hongrie proposaient d’externaliser l’accueil et même l’enfermement de ces survivants en dehors de l’UE, dans des camps en Albanie, au Kosovo, voire de les refouler sur les rives sud de la Méditerranée – quitte à balancer le droit international par-dessus bord. Paris se félicite d’avoir fait un sort à ces tristes idées, avec ses « centres contrôlés » à l’intérieur de l’Union.

      « Le contexte de ce sommet, c’était un risque d’externalisation massive et sauvage », insiste le patron de l’Ofpra (l’office français chargé d’accorder ou non le statut de réfugié), Pascal Brice. Le pire est évité. La Commission européenne a désormais pour mission de dessiner, dans les prochains mois, les contours matériels et juridiques de ces centres, extrêmement flous à ce stade.

      Du côté de l’Élysée, on ne cache pas sa source d’inspiration : les hotspots que l’UE a déjà créés à la fin 2015, en pleine crise des réfugiés, et qui fonctionnent toujours sur les îles grecques en face de la Turquie (cinq gros) et en Italie (cinq plus petits, plus ou moins actifs). Les nouveaux « centres contrôlés » devront remplir des missions similaires : l’accueil des rescapés, l’instruction des dossiers pour distinguer entre migrants éligibles au statut de réfugié (du fait de persécutions dans leur pays) et migrants dits « économiques ».

      Comme dans les hotspots, les premiers auront vocation, une fois repérés, à bénéficier d’une « #relocalisation » (c’est le jargon) aux quatre coins de l’UE. Mais cette fois, seuls les États volontaires sont censés participer à la répartition : aucune obligation ne figure dans le texte, ni dispositif incitatif d’ailleurs. Le texte se contente de dire : « Le principe de #solidarité s’appliquerait. » Un principe sans contrainte, ni gendarme, ni sanction, porte un autre nom : un vœu pieux.

      Le système de « relocalisations » depuis la Grèce et l’Italie mis en place entre 2015 et 2017, censé contribuer à vider les hotspots au fur et à mesure, a lamentablement échoué alors même qu’il était contraignant à l’époque, avec un système de quotas de réfugiés par pays. À l’arrivée, à peine 35 % des engagements ont été respectés, certains États comme la Hongrie et la Pologne affichant un taux de 0 % (la France à peine 25 %).

      C’est de toute façon le sort des migrants dits « économiques » (bien plus nombreux parmi les rescapés de la Méditerranée en 2018) qui occupe la majorité des dirigeants européens aujourd’hui : ceux-là « feront l’objet d’un retour » le plus souvent possible, indiquent les conclusions du sommet (sachant qu’un rapatriement suppose toujours un laissez-passer du pays d’origine). Pour opérer ces expulsions (« idéalement » depuis les centres, si l’on comprend bien), le soutien de l’UE au pays qui les héberge sera « total ». Qui va donc se lancer et ouvrir les premiers « centres contrôlés » ?

      Le pari du volontariat

      Là encore, l’UE mise tout sur des candidatures libres. En réalité, la liste potentielle tient dans un mouchoir de poche : la Grèce, l’Espagne, l’Italie voire Malte. Car la création de ces « centres contrôlés » a été négociée dans l’esprit du fameux « règlement de Dublin », qui régit depuis des années le système d’asile européen et veut que la responsabilité du traitement des demandes incombe au premier pays où les migrants posent le pied, plus précisément où leurs empreintes sont enregistrées.

      Les pays de « seconde ligne » comme la Hongrie ou la Pologne, bien loin des zones de débarquement, se réfugient donc derrière ce principe pour rejeter toute création de centres sur leur sol – bien que ce principe autorise moult dérogations. Idem pour la France. Seuls les pays dits de « première entrée » sont donc susceptibles d’aller au charbon.

      En marge du conseil européen, la Grèce et l’Espagne auraient déjà fait savoir qu’elles pourraient toper. Pas Malte. Quant à l’Italie, dont le chef du gouvernement a négocié le dispositif avec Emmanuel Macron dans les coulisses du sommet, elle affiche désormais ses réticences et fait monter les enchères : « Des pays ont dit leur disponibilité, pas l’Italie », a déclaré Giuseppe Conte après coup.

      L’entrain transalpin dépendra évidemment des moyens (logistiques, financiers, etc.) que les institutions européennes vont mettre à disposition des pays volontaires et du degré de solidarité dont ses voisins daigneront faire preuve pour se répartir les réfugiés. La France en prendra, a promis Emmanuel Macron. Le président français estime avoir donné des gages ces derniers jours et même initié le mouvement dans l’affaire de l’Aquarius, puis dans l’épisode du Lifeline (ce navire qui a débarqué 233 migrants à Malte le 26 juin après un refus de l’Italie et une semaine d’attente en mer).

      De fait, de façon exceptionnelle, des officiers de l’Ofpra ont déjà entendu de nombreux rescapés de l’Aquarius éligibles à l’asile, et d’autres sont à Malte depuis mercredi. Si la France était toute seule en Espagne (pour le navire de SOS Méditerranée), sept autres États membres de l’UE ont promis d’accueillir des passagers du Lifeline. « Nous avons su trouver des mécanismes de solidarité » sur cette « opération ad hoc », s’est félicité vendredi Emmanuel Macron, qui veut croire que les futurs « centres contrôlés » pourraient bénéficier du même élan, hors période de crise politique et d’emballement médiatique, sans contrainte, en toute spontanéité.

      Interrogé par Mediapart depuis Malte, le patron de l’Ofpra français estime d’ailleurs qu’il faudrait offrir une protection non plus seulement aux réfugiés remplissant les critères habituels (risques de persécution dans leurs pays d’origine) mais également, de façon inédite, à des personnes « en situation de détresse humanitaire liée aux violences subies sur leur parcours migratoire », « en particulier en Libye », victimes de « traite humaine » par exemple. Rien de tel ne figure dans les conclusions du sommet ni dans le projet de loi « asile et immigration » de Gérard Collomb, en débat au Parlement français.

      Une privation de liberté

      À quel point les hotspots seconde génération seront-ils cadenassés, clôturés, barbelés ? Dans leurs conclusions du 29 juin, les dirigeants européens ne parlent officiellement ni de « retenue » ni de « rétention », encore moins de « détention ». Envisagée au départ, l’expression « centres fermés » a même été écartée, obligeant Nathalie Loiseau, la ministre française des affaires européennes, à une sacrée gymnastique sémantique : « Il ne s’agira pas de centres fermés mais de centres d’où les migrants ne pourront pas sortir », a-t-elle déclaré vendredi devant la presse.

      De fait, on voit mal comment l’UE pourrait poursuivre ses objectifs, surtout de rapatriements, sans une phase de confinement voire d’enfermement. Encore faut-il savoir dans quelles conditions, s’il faut compter en jours ou en semaines. Voire en mois.

      Dans les hotspots des îles italiennes, aujourd’hui, la rétention dépasse rarement deux jours et les étrangers ont parfois le droit de sortir en journée. Au fond, cette étape sert surtout à l’enregistrement des empreintes (pouvant donner lieu à des violences policières), puis les migrants sont envoyés sur la péninsule dans l’attente d’une réponse à leur demande d’asile, laissés libres de circuler, de tenter aussi le passage en France ou vers l’Allemagne – ce qui dérange peu l’Italie, c’est un euphémisme.

      Vendredi, Giuseppe Conte a d’ailleurs refusé tout net d’inscrire l’expression « centres fermés » dans les conclusions du sommet. « Un changement symbolique », veut relativiser une source française.


      https://www.mediapart.fr/journal/international/010718/des-centres-controles-pour-migrants-le-grand-flou-des-annonces-europeennes
      #externalisation_interne

    • Managing migration : Commission expands on disembarkation and controlled centre concepts

      Following the call by EU leaders at the June European Council, the Commission is today expanding on the concept of controlled centres as well as short-term measures that could be taken to improve the processing of migrants being disembarked in the EU, and giving a first outline of the possible way forward for the establishment of regional disembarkation arrangements with third countries. Regional disembarkation arrangements should be seen as working in concert with the development of controlled centres in the EU: together, both concepts should help ensure a truly shared regional responsibility in responding to complex migration challenges.

      Commissioner Avramopoulos said: “Now more than ever we need common, European solutions on migration. We are ready to support Member States and third countries in better cooperating on disembarkation of those rescued at sea. But for this to work immediately on the ground, we need to be united – not just now, but also in the long run. We need to work towards sustainable solutions.”

      ’Controlled Centres’ in the EU

      To improve the orderly and effective processing of those disembarked in the European Union, EU leaders have called for the establishment of ’controlled centres’ in the EU. The primary aim would be to improve the process of distinguishing between individuals in need of international protection, and irregular migrants with no right to remain in the EU, while speeding up returns.

      The centres would be managed by the host Member State with full support from the EU and EU Agencies and could have a temporary or ad-hoc nature depending on the location. The main features of such centres are:

      full operational support with disembarkation teams of European border guards, asylum experts, security screeners and return officers, and all costs covered by the EU budget;
      rapid, secure and effective processing that reduces the risk of secondary movements and accelerates the process to determine the status of the person concerned;
      full financial support to volunteering Member States to cover infrastructure and operational costs; as well as financial support to Member States accepting transfers of those disembarked (€6,000 per person).

      To test the concept, a pilot phase applying a flexible approach could be launched as soon as possible.

      The Commission will also provide a central contact point to coordinate among Member States taking part in solidarity efforts – as an interim measure until a fully-fledged system can be established in the context of the ongoing Common European Asylum System reforms.

      See the factsheet on controlled centres in the EU here.

      Regional Disembarkation Arrangements

      In addition to the establishment of controlled centres, EU leaders have called on the Commission to explore the concept of regional disembarkation arrangements in close cooperation with #IOM and UNHCR and in partnership with third countries.

      The objective of regional disembarkation arrangements is to provide quick and safe disembarkation on both sides of the Mediterranean of rescued people in line with international law, including the principle of non-refoulement, and a responsible post-disembarkation process.

      The main features of regional disembarkation arrangements are:

      Clear rules for all: To reduce deaths at sea and ensure orderly and predictable disembarkation, all coastal states in the Mediterranean should be encouraged to establish search and rescue zones and Maritime Rescue Coordination Centres (MRCCs);
      Developed by the UNHCR and IOM who will help ensure those disembarked can receive protection if they are in need of it, including through resettlement schemes; or will be returned to their countries of origin if they are not, including through the assisted voluntary return and reintegration programmes run by the IOM;
      Partnerships on an equal footing: work with interested third countries will be brought forward on the basis of existing partnerships and offered support tailored to their specific political, security and socio-economic situation;
      No pull factors: resettlement possibilities will not be available to all disembarked persons in need of international protection and points of reception should be established as far away as possible from points of irregular departure;
      No detention, no camps: Regional disembarkation arrangements mean providing a set of established procedures and rules to ensure safe and orderly disembarkation and post-disembarkation processing in full respect of international law and human rights;
      EU Financial and logistical support: The EU is ready to provide financial and operational support for disembarkation and post-disembarkation activities as well as for border management with equipment, training and other forms of support.

      See the factsheet on regional disembarkation arrangements here.

      Next Steps

      Ambassadors meetings tomorrow, 25 July, are expected to discuss the concept of controlled centres in the EU and the possibility of rapidly using an interim framework for disembarkations of those rescued at sea in the EU.

      The work on regional disembarkation arrangements will also be touched upon at tomorrow’s meeting and is expected to be taken forward at a meeting with the IOM and UNHCR in Geneva 30 July 2018. Only once a common EU approach is agreed will outreach be made to interested third countries.

      Background

      The European Council in its conclusions of 28-29 June invited the Council and the Commission to swiftly explore the concept of “regional disembarkation platforms, in close cooperation with relevant third countries, as well as the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Organisation for Migration (IOM)”.

      The European Council also called for the development of ’controlled centres’ on EU territory – a new approach based on shared efforts for the processing of persons who, following their rescue at sea, are disembarked within the EU.

      europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4629_en.htm

      Avec ce commentaire reçu via la mailing-list de Migreurop :

      Finis les hotspots ; place aux « centres contrôlés dans l’UE » !
      6 000 euros la valeur d’un migrant débarqué et transféré dans un État membre ;
      Des accords de « débarquement » avec les pays tiers (moyennant finances) …

      … La Commission européenne fait preuve d’une imagination débordante

      #disembarkation_platform #OIM #HCR

  • Quiche poireaux-thon
    http://www.cuisine-libre.fr/tarte-poireaux-thon

    Préparation de la pâte brisée Dans un saladier, versez la farine. Ajoutez un peu de sel et la margarine ou le beurre en morceaux puis malaxez en ajoutant un tout petit peu d’eau jusqu’à obtenir une boule de pâte qui ne colle plus au plat et aux mains. Si possible, laissez reposer cette boule au frigo : vous pouvez la préparer la veille ou en profiter pour préparer la garniture. Préparation de la garniture Coupez fin le poireau et cuisez-le à la vapeur. Dans un saladier coupez la tomate, ajoutez…

    Blé, #Thon, #Quiches / #Sans_viande, #Plat_principal, #Four

    #Blé
    «http://fr.wikipedia.org/wiki/marmite_norv%C3%A9gienne»

  • EU leaders consider centers outside bloc to process refugees

    Draft conclusions for the European Council summit next week propose the creation of ‘disembarkation platforms.’

    European Council President Donald Tusk has proposed that EU leaders create “regional disembarkation platforms” outside the European Union, where officials could quickly differentiate between refugees in need of protection and economic migrants who would potentially face return to their countries of origin.

    The proposal is an effort to break the acute political crisis over migration and asylum that has bedeviled EU leaders since 2015 — and even threatened in recent days to topple the German government — even as the numbers of arrivals have plummeted since the peak of the crisis.

    The disembarkation platform concept — which officials said would have to be implemented in cooperation with the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Organization for Migration (IOM) — could create a formal mechanism by which the EU can bridge the divide between hard-line leaders calling for tough border controls and those insisting that EU nations obey international law and welcome refugees in need of protection.

    But the idea could also open EU leaders to criticism that they are outsourcing their political problem by creating centers for people seeking entry in countries on the periphery of the bloc. Among the potential partner nations are Tunisia and Albania, but officials say it is far too soon to speculate.

    The idea to create such facilities was suggested in 2016 by Hungarian Prime Minister Viktor Orbán, the strongest critic of the EU’s policies on migration — especially on the relocation of refugees across Europe.

    More recently, French President Emmanuel Macron has endorsed the idea, and on Sunday Italian Foreign Minister Enzo Moavero said Italy wants to officially put the idea on the table at the European Council summit.

    According to the draft guidelines, the new sites would “establish a more predictable framework for dealing with those who nevertheless set out to sea and are rescued in Search And Rescue Operations.”

    The conclusions state: “Such platforms should provide for rapid processing to distinguish between economic migrants and those in need of international protection, and reduce the incentive to embark on perilous journeys.”
    https://www.politico.eu/article/regional-disembarkation-platforms-eu-leaders-consider-camps-outside-bloc-to

    Nouveau #mots, nouvelle absurdité #disembarkation_platform...!!!
    #tri #migrations #migrants_économiques #réfugiés #catégorisation #hotspots #externalisation #novlangue
    #regional_disembarkation_platforms #Tunisie #Albanie #plateformes_régionales_de_désembarquement

    cc @reka @isskein @i_s_

    • European Council meeting (28 J une 2018) – Draft conclusions

      In order to establish a more predictable framework for dealing with those who nevertheless set out to sea and are rescued in Search And Rescue Operations, the European Council supports the development of the concept of regional disembarkation platforms in close cooperation with UNHCR and IOM. Such platforms should provide for rapid processing to distinguish between economic migrants and those in need of international protection , and reduce the incentive to embark on perilous journeys.

      https://g8fip1kplyr33r3krz5b97d1-wpengine.netdna-ssl.com/wp-content/uploads/2018/06/draftEucoConclusionsJune.pdf
      #HCR #OIM #IOM

    • Une idée qui vient de la Hongrie...

      From protest to proposal : Eastern Europe tries new migration tactic

      “Asylum procedures should be completed outside the EU in closed and protected hotspots before the first entry on the territory of the EU,” states Orbán’s plan. “Third countries should be supported in establishing a system of reception and management of migratory flows … which should foresee careful on-site screening of refugees and economic migrants,” reads Renzi’s.

      https://www.politico.eu/article/viktor-orban-hungary-slovakia-from-protest-to-propose-eastern-europe-tries-

    • La UE estudia instalar centros de clasificación de inmigrantes en el norte de África

      Un borrador de documento para la cumbre afirma que la idea podría facilitar «un procesamiento rápido que distinga entre migrantes económicos y refugiados»

      La Unión Europea estudia la idea de construir centros para el procesamiento de inmigrantes en el norte de África en un intento por disuadir a la gente de emprender viajes a través del Mediterráneo que puedan poner en riesgo su vida, según indica un documento al que ha tenido acceso The Guardian.

      El Consejo Europeo de líderes de la UE «apoya el desarrollo del concepto de plataformas de desembarque regional», según señala un borrador de conclusiones de la cumbre europea que se llevará a cabo la próxima semana.

      La UE quiere estudiar la viabilidad de instalar estos centros en el norte de África, donde comienza la mayoría de los viajes de los inmigrantes que quieren llegar a suelo europeo. «Estas plataformas podrían facilitar un procesamiento rápido que distinga entre migrantes económicos y aquellos que necesitan protección internacional, y así reducir los incentivos a embarcarse en viajes peligrosos», sostiene el documento.

      La inmigración es un tema prioritario en la agenda de la próxima cumbre de dos días que se iniciará el 28 de junio. Los líderes de la UE intentarán llegar a un consenso sobre cómo manejar la crisis de los miles de refugiados e inmigrantes que llegan a Europa cada mes.

      Los líderes de Alemania y Francia, Angela Merkel y Emmanuel Macron, se han reunido este martes cerca de Berlín para fijar una posición común respecto a la inmigración y la eurozona, en medio de los temores sobre el desmoronamiento del proyecto europeo.

      Antes de la reunión, el ministro de Hacienda francés, Bruno Le Maire, afirmó que Europa está «en proceso de desintegración». «Vemos Estados que se están cerrando, intentando encontrar soluciones nacionales a problemas que requieren soluciones europeas», señaló. Así, llamó a construir «un nuevo proyecto europeo sobre inmigración», así como sobre asuntos económicos y financieros «que consoliden a Europa en un mundo en el que Estados Unidos está a un lado, China al otro y nosotros quedamos atrapados en el medio».

      El ministro de Interior alemán, Horst Seehofer, de línea dura, está presionando a la canciller Angela Merkel para que diseñe un plan europeo para finales de mes. Alemania sigue siendo el país europeo que más solicitudes de asilo recibe. Si no hay avance a nivel europeo, Seehofer quiere que la policía de las fronteras alemanas comience a negar la entrada a los inmigrantes.

      No queda claro cómo se llevaría a la práctica la propuesta europea de «plataformas de desembarque regional», o dónde se instalarían.

      En 2016, la UE llegó a un acuerdo con Turquía que redujo drásticamente el flujo migratorio, pero al bloque le ha resultado más difícil trabajar con los gobiernos del norte de África, especialmente con Libia, punto de partida de la mayoría de las embarcaciones que intentan llegar a Europa por el Mediterráneo.

      La Comisión Europea ha rechazado la posibilidad de llegar a un acuerdo con Libia parecido al de Turquía, debido a la inestabilidad del país. Sin embargo, el anterior Gobierno de Italia pactó con las milicias y tribus libias y colaboró para reconstituir la guardia costera libia. Estas acciones han contribuido a reducir drásticamente el número de personas que intenta cruzar el Mediterráneo, pero los críticos han denunciado un aumento en las violaciones de los derechos humanos.

      Según el documento filtrado, la UE prefiere construir los centros en colaboración con ACNUR, la agencia de la ONU para los refugiados, y con la Organización Internacional para la Migración, otro organismo relacionado con la ONU que con anterioridad ha criticado la escasez de rutas legales que tienen los inmigrantes y refugiados africanos para llegar a Europa.

      https://www.eldiario.es/theguardian/UE-instalar-procesamiento-inmigrantes-Africa_0_783922573.html

    • Commentaire d’Emmanuel Blanchard, via la mailing-list Migreurop :

      Au contraire de ce que suggère le titre choisi par ce journaliste (article ci-dessous), la proposition de créer ces plateformes de débarquement n’est pas vraiment « étonnante » tant elle ressemble aux « #processings_centers » et autres « #centres_d'identification » dont les projets ressurgissent régulièrement depuis le début des années 2000. Il y a cependant des évolutions (ces centres étaient pensés pour cantonner les exilés avant qu’ils prennent la mer et pas pour débarquer les boat-people secourus en mer) et le danger se rapproche : maintenant que ces camps existent sous le nom de hotpsots dans les iles grecques, il apparaît possible de les étendre dans des pays extérieurs ayant besoin du soutien financier ou politique de l’UE.

      #camps #cpa_camps

    • Europe Pushes to Outsource Asylum, Again

      With Dublin reform stalled, European leaders began to cast around for new ideas to solve the ongoing political crisis on migration and settled on a recurring proposition: the creation of asylum processing centres beyond the (strengthened) borders of the European Union.

      What exactly is up for discussion remains unclear. The plans championed by various EU leaders are diverse, yet the details remain fuzzy. What they have in common is a near-universal focus on shifting responsibility for dealing with refugees and migrants upstream. The idea of external processing looks good on paper, particularly in demonstrating to skeptical voters that governments have control over migration flows. But leaders also hope that by reducing inflows to the European Union, they will face less pressure to compromise on sharing responsibility for asylum within the bloc.

      The devil is in the detail. Proposals to externalize the processing of asylum claims are not new, but have largely fallen flat. Previous leaders balked at the idea of such elaborate constructions, especially when confronted with their significant practical complications. But public pressure to further slow arrivals of refugee and migrant boats has mounted in many countries, and leaders feel compelled to find an agreement. The result is a debate on migration increasingly divorced from reality.

      But before sitting down to the negotiating table, EU leaders may want to reflect on the exact model they wish to pursue, and the tradeoffs involved. Critically, does the concept of “regional disembarkation platforms” set out in the draft European Council conclusions offer a potential solution?

      Key Design Questions

      From Austria’s so-called Future European Protection System, to the “centres of international protection in transit countries” suggested by Italian Prime Minister Giuseppe Conte, to an outlier idea from the Danish Prime Minister to create centres to host failed asylum seekers in “undesirable” parts of Europe —a variety of models for externalization have been floated in recent weeks.

      Several proposals also envisage the simultaneous creation of joint processing centres within the European Union, coupled with the use of reception centres that restrict residents’ freedom of movement. While it is still unclear how such a plan would unfold, this commentary focuses on the external dimension alone.

      Where Would People Be Stopped and Processed?

      The proposals differ regarding where in the journey they would stop migrants and potential asylum seekers. French President Emmanuel Macron has vaguely referred to centres in key transit countries, such as Niger, Libya, and Chad, as well as closer to regions of origin. Others have focused more squarely on the North African coast.

      Centres operating far away from the European Union would likely function as a form of resettlement, stopping people en route (or even prior to the journey), and offering selected individuals an additional channel of EU entry in hopes that this would discourage the use of smugglers. Indeed, nascent EU efforts to resettle refugees evacuated from Libya to Niger (under the Evacuation Transit Mechanism, or ETM), demonstrate how this might work. At the other extreme, the model championed by Austrian Chancellor Sebastian Kurz would see migrants and refugees returned to “safe zones” in Africa, where they would stay, even after arriving at the external EU border.

      The latter concept is problematic under current EU and international law. By returning arrivals to third countries without giving them the opportunity to submit an asylum claim, governments would be likely to run afoul of the EU Asylum Procedures Directive, as well as the European Convention on Human Rights, which prohibits signatories from the “collective expulsion of aliens.” European Court of Human Rights case law also precludes the pushback of migrants rescued by European boats while crossing the Mediterranean. Conversely, however, if migrants and potential asylum seekers are stopped before entering EU waters, and without the involvement of European-flagged vessels, then no EU Member State has formal legal responsibility.

      A framework for regional cooperation on the disembarkation of migrant boats—being developed by the UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) —may offer a middle ground. While details are scarce, it seems likely that the proposal would focus first on the development of a system for determining who would rescue migrants crossing the Mediterranean, and where they would be landed. Absent consensus within the European Union on responsibility sharing for asylum claims, UNHCR would attempt to create a new framework for responsibility sharing with both Northern and Southern Mediterranean states on search and rescue. However, to prove palatable to partners, such a scheme would require strong EU support, not least through the creation of regional disembarkation centres across North Africa where migrants and refugees “pulled back” from their journey would be sent. This approach would sidestep the application of EU law. To be viable, the European Union would likely need to offer North African partner states some assurance of support, including resettling some of those found in need of protection (as with the Niger ETM).

      Who Would Do the Processing?

      Once asylum seekers are pulled back, there is the question of who would make determinations regarding their protection. There are three options.

      First, Member States’ own asylum agencies could adjudicate protection claims, as Macron has occasionally suggested. Aside from the logistical challenges of seconding officials outside Europe, the question quickly arises as to who would adjudicate which applications? Member States have very different asylum systems, which produce markedly different outcomes for applicants, and would need extensive coordination.

      As a result, there is growing interest in developing an EU asylum agency capable of undertaking assessments on behalf of Member States. This appears a neat solution. However, governments would have to agree joint procedures and standards for processing claims and have confidence in the decisions made by through a joint processing arrangement. This is, if anything, an option only in the long term, as it would be years before any such agency is operational.

      Should the regional disembarkation idea gain ground, the European Union would have no legal responsibility to undertake assessment. Most Member States would be likely to consider UNHCR a key partner to manage any external process. But doing so could require UNHCR to redeploy limited staff resources from existing resettlement operations or from pressing humanitarian situations elsewhere. Moreover, outsourcing to UNHCR could still raise the issue of trust and transferability of decisions. Many Member States remain reluctant to rely solely on UNHCR to select refugees for resettlement, preferring to send their own teams to do the final selection.

      What Happens Next?

      The issue of what happens to people after their protection claims are assessed remains at the crux of questions around the feasibility of external processing. Proposals here differ starkly.

      On the one hand, some proposals would allow those recognized as in need of protection to subsequently enter the European Union. This is the option that—even if the European Union has circumvented any legal responsibility—would be deemed necessary to host countries as it would give them assurance that they are not overly burdened with providing protection. But doing so would require Member States to agree on some sort of distribution system or quotas for determining who would be settled where—crashing back into a responsibility-sharing problem that has plagued the European Union.

      By contrast, proposals that would explicitly not allow entry to anyone who had attempted to travel to Europe via the Mediterranean, taking a page from Australia’s playbook, are meant to assuage fears that such centres would become magnets for new travellers. Those with protection needs brought to such centres would be settled in countries outside the bloc. The challenges with this model centre squarely on the difficulty finding a “safe” country that would allow the settlement of potentially unlimited number of protection beneficiaries. Neither is likely to be the case in any arrangements the European Union would seek to make with external countries.

      Finally, there is the troubling question of what to do with those denied status or resettlement in the European Union. While the International Organization for Migration (IOM) or another agency might be able to help facilitate voluntary return, some might not be able to return home or may have been denied resettlement but nonetheless have protection needs. They are at risk of becoming a population in limbo, with long-term implications for their well-being and for the host country.


      https://www.migrationpolicy.org/news/europe-pushes-outsource-asylum-again
      #schéma #visualisation

    • "L’UE devrait demander à la Tunisie ou l’Algérie d’accueillir des migrants"

      Afin d’éviter toute complicité des ONG, #Stephen_Smith propose notamment une participation des pays du sud de la Méditerranée. « L’Europe se bat un peu la coulpe et a l’impression que tout est pour elle. Or, la Libye a beaucoup de pays voisins. Pourquoi n’a-t-on pas songé à demander le soutien de la Tunisie ou de l’Algérie ? Habituellement, en cas de naufrage, la règle veut que les voyageurs soient transportés vers la prochaine terre sûre. Et, à partir de la Libye, cette terre n’est pas l’Italie. »

      http://www.rts.ch/info/monde/9678271--l-ue-devrait-demander-a-la-tunisie-ou-l-algerie-d-accueillir-des-migran
      #Tunisie #Algérie

    • Macron y Pedro Sánchez proponen «centros cerrados de desembarco» para los inmigrantes que lleguen a Europa

      Con el apoyo de Pedro Sánchez, el presidente francés expone su apuesta para la gestión de las llegadas de migrantes a las costas del sur de Europa

      En estos centros se tratarían los expedientes de los demandantes de asilo o se tramitaría su devolución a los países de origen

      https://www.eldiario.es/desalambre/Macron-propone-centros-desembarco-inmigrantes_0_785321746.html
      #Espagne

    • EU admits no African country has agreed to host migration centre

      The European Union’s most senior migration official has admitted that no north African country has yet agreed to host migrant screening centres to process refugee claims.

      Details of an EU plan to prevent migrants drowning at sea emerged on Thursday after Italy criticised the agenda of an emergency summit for not offering enough to help it cope with arrivals.

      Dimitris Avramopoulos, the European commissioner for migration, said the EU wanted to “intensify cooperation” with Algeria, Egypt, Libya, Tunisia, Niger and Morocco, as he announced the intention to create a “regional disembarkation scheme”.
      Malta’s ’barbaric’ finch traps ruled illegal by EU court
      Read more

      So far no African country had agreed to host screening centres, he confirmed. “It has to be discussed with these countries, he said. “An official proposal has not been put on the table.”

      The idea for offshore migrant processing centres remains sketchy, with numerous political, practical and legal questions unanswered. It remains unclear, for example, whether migrants on a rescue ship in European waters could be returned to a north African country.

      Tahar Cherif, the Tunisian ambassador to the EU said: “The proposal was put to the head of our government a few months ago during a visit to Germany, it was also asked by Italy, and the answer is clear: no!

      “We have neither the capacity nor the means to organise these detention centres. We are already suffering a lot from what is happening in Libya, which has been the effect of European action.”

      He said his country was facing enough problems with unemployment, without wishing to add to them while Niger said its existing centres taking migrants out of detention camps in Libya are already full.

      The idea for the centres was thrown into the mix of EU migration policy before a series of crucial summits on migration in the next week.

      About 10 EU leaders will meet in Brussels on Sunday in a hastily convened emergency meeting aimed at preventing the collapse of the German coalition government.

      But the Italian government has been angered by draft conclusions for the summit, which stress the need to counter “secondary movements” – an issue that affects Germany.

      Under EU rules, a member state usually has responsibility for asylum seekers who have arrived in its territory, a regulation that has put frontline states Italy and Greece under huge pressure.

      But claimants often move to a second EU state, seeking a faster decision or to unite with family members.

      So-called “secondary movements” is the issue driving a wedge between Germany’s ruling coalition. The Bavarian CSU party has set the chancellor, Angela Merkel, a deadline of two weeks to find a solution. The interior minister, Horst Seehofer, has threatened to send away migrants at the border – a breach of EU rules that threatens to unravel the common asylum system.

      Tensions are running high after Italy’s prime minister, Giuseppe Conte, said he was not ready to discuss secondary movements “without having first tackled the emergency of ‘primary movements’ that Italy has ended up dealing with alone”.

      Italy’s far-right interior minister, Matteo Salvini, said: “If anyone in the EU thinks Italy should keep being a landing point and refugee camp, they have misunderstood.”

      The election of a populist government in Italy, combined with tensions in Germany’s ruling coalition, has created a political storm over migration despite the sharp fall in arrivals. In the first six months of this year 15,570 people crossed into Italy, a 77% drop on last year.

      The European commission president, Jean-Claude Juncker, reluctantly agreed to host the weekend summit to help Merkel, after her governing coalition came close to breaking point.

      Avramopoulos stressed that the summit would be about “consultations” to prepare the ground for decisions to be taken by all 28 EU leaders at a European council meeting next Thursday.

      Warning that the future of the EU’s border-free travel area was at stake, Avramopoulos said: “The European leadership of today will be held accountable in the eyes of future generations if we allow all these forces of populism to blow up what has been achieved”.

      https://www.theguardian.com/world/2018/jun/21/eu-admits-no-african-country-has-agreed-to-host-migration-centre
      #cpa_camps

    • IOM-UNHCR Proposal to the European Union for a Regional Cooperative Arrangement Ensuring Predictable Disembarkation and Subsequent Processing of Persons Rescued at Sea

      Approximately 40,000 refugees and migrants have arrived in Europe via maritime routes in 2018 to date. This is almost six times less than over the same period in 2016, following a peak in arrivals by sea in 2015. According to EUROSTAT, approximately 30 per cent of those arriving on the European shores were in need of international protection; moreover, some have faced extreme hardship and abuse at the hands of unscrupulous traffickers during the journey.

      Despite the reduced arrival rates, new challenges resulting from divergent EU Member State views have revealed a need to revisit regional arrangements to relieve front line states from having the sole responsibility for the disembarkation and further processing of people rescued at sea.

      IOM and UNHCR stand ready to support a common approach, and call on all countries in the Mediterranean region to come together to implement a predictable and responsible disembarkation mechanism in a manner that prioritizes human rights and safety first, delinked from the subsequent processing of status and related follow-up responsibilities, post-disembarkation, for those rescued in international waters.

      It is increasingly recognized that disembarkation cannot be the sole responsibility of one country or regional grouping. It should be a shared responsibility across the Mediterranean Basin, with due respect for the safety and dignity of all people on the move. A comprehensive approach is required to realize effective and sustainable responses.

      People on the move to and through the Mediterranean have different migratory status, with the majority of them not qualifying for international or subsidiary protection. Addressing the drivers of forced displacement and irregular migration needs to be given renewed attention through effective conflict-prevention and crisis settlement processes, strengthening good governance, rule of law, and respect for human rights efforts, stabilization and recovery, as well as poverty reduction.

      Priority efforts need to focus on strengthening protection capacities in regions of origin, including through developing sustainable asylum systems; providing sufficient needs-based support for humanitarian operations and adopting a development-oriented approach to assistance; as well as expanding opportunities for resettlement, family reunification and safe pathways for refugees which are currently well below existing needs and pledges being made. Efforts toward opening safe and regular pathways for migrants need also to be undertaken (family reunification, labour and education opportunities, humanitarian visas for vulnerable migrants).

      Against this background, with a focus on the immediate disembarkation concerns at hand, the current proposal for a regional disembarkation mechanism aims to ensure that:

      People rescued-at-sea in international waters are quickly disembarked in a predictable manner in line with international maritime law, in conditions that uphold respect for their rights including non-refoulement, and avoid serious harm or other risks;
      Responsible post-disembarkation processing, supported – as appropriate- by IOM and UNHCR, leads to rapid and effective differentiated solutions and reduces onward movement through an effective cooperative arrangement.

      Functioning of the mechanism is premised on a set of principles and common objectives:

      The effective functioning of maritime commerce requires ships’ masters to have full confidence in prompt and predictable disembarkation;
      Efforts to reduce loss of life at sea are maximized, in line with existing international obligations and frameworks, and saving lives remains the international community’s priority;
      Strengthened efforts to build the capacity of Coast Guards in Mediterranean countries (not just in Libya) to perform effective rescue operations in their respective SAR;
      National Maritime Rescue Coordination Centres (MRCC) are able to carry out their work effectively for the purposes of search and rescue operations based on long- standing and effective practices to save lives;
      People rescued at sea in the Mediterranean are quickly disembarked in safe ports in a predictable manner in line with established rescue at sea arrangements and international maritime law, coordinated through the responsible MRCCs;
      Measures for cooperative arrangements to support States providing for disembarkation are well-established;
      The right to seek asylum is safeguarded, and the human rights of all individuals such as non-refoulement are respected, including the right not to be disembarked in or transferred to a place where there is a risk of persecution, torture, or other serious harm;
      Efforts to address human smuggling and trafficking are reinvigorated, including measures to ensure protection and/or referrals for victims of trafficking and ensuring the effective prosecution of those involved in / or facilitating human trafficking or smuggling;
      Rescue at sea capacity coordinated by effective MRCCs that operate in accordance with international law is reinforced.

      As such, the proposal does not affect existing legal norms and responsibilities applicable under international law (Note 1) Rather it seeks to facilitate their application in accordance with a regional collaborative approach and the principle of international cooperation. This proposal relies on functional arrangements for intra-EU solidarity in managing all consequences of rescue, disembarkation and processing. It also relies on operational arrangements which would need to be sought and formalised through a set of understandings among all concerned States.

      https://www.iom.int/news/iom-unhcr-proposal-european-union-regional-cooperative-arrangement-ensuring-pre

      Question : c’est quoi la différence entre la proposition IOM/HCR et la proposition UE ?

    • THE LEGAL AND PRACTICAL FEASIBILITY OF DISEMBARKATION OPTIONS

      This note presents a first assessment of the legal and practical feasibility of the three different scenarios on disembarkation presented at the Informal Working Meeting of 24 June 2018. Under international maritime law, people rescued at sea must be disembarked at a place of safety. International law sets out elements of what a place of safety can be and how it can be designated, without excluding the possibility of having regional arrangements for disembarkation.


      https://ec.europa.eu/commission/sites/beta-political/files/migration-disembarkation-june2018_en.pdf
      #scénario

    • #Palerme :
      ❝La Commission régionale de l’Urbanisme a rejeté le projet de pré-faisabilité du « #hotspot » à Palerme, confirmant l’avis du Conseil municipal de Palerme. L’avis de la Commission régionale reste technique. Le maire de Palerme a rappelé que "la ville de Palerme et toute sa communauté sont opposés à la création de centres dans lesquels la dignité des personnes est violée (...). Palerme reste une ville qui croit dans les valeurs de l’accueil, de la solidarité et des rencontres entre les peuples et les cultures, les mettant en pratique au quotidien. En cela, notre « non » à l’hotspot n’est pas et ne sera pas seulement un choix technique, mais plutôt un choix relatif à des principes et des valeurs".
      > Pour en savoir plus (IT) : http://www.palermotoday.it/politica/hotspot-zen-progetto-bocciato-regione.html

      –-> Reçu via la mailing-list Migreurop

    • Ne dites pas que ce sont des #camps !

      Les camps devraient être la solution. C’est en Afrique, peut-être en Libye ou au Niger, que les migrants seront arrêtés avant qu’ils puissent commencer leur dangereux voyage en mer vers l’Europe. Ainsi l’a décidé l’UE. Des camps attendront également les réfugiés qui réussiraient toutefois à arriver dans un pays de l’UE. Des camps sur le sol européen. Où seront-ils établis ? Cela n’est pas encore défini, mais ce seront des installations fermées et surveillées parce que les détenus devront être « enregistrés » et les personnes non autorisées seront expulsées. Ils ne pourront pas s’enfuir.

      L’intérêt pour les camps concerne également les responsables politiques allemands. Le gouvernement allemand veut élargir le no man’s land à la frontière germano-autrichienne afin que les réfugiés puissent être arrêtés avant d’entrer officiellement en Allemagne et avoir ainsi droit à une procédure d’asile régulière. Une « fiction de non-entrée » est créée, comme le stipule précisément l’accord. Un État qui magouille. Pendant ce temps, la chancelière Angela Merkel a déclaré que personne ne sera détenu plus de quarante-huit heures, même dans le no man’s land. Il reste encore à voir si l’Autriche y accédera. Le plan est pour l’instant plus un fantasme qu’une politique réalisable, ce qui est bien pire. Bien sûr, tous ces centres fermés de rassemblement de migrants ne peuvent pas être appelés camps. Cela évoquerait des images effrayantes : les camps de concentration nazis, le système des goulags soviétiques, les camps de réfugiés palestiniens de plusieurs générations, le camp de détention de Guantánamo.

      Non, en Allemagne, ces « non-prisons » devraient être appelées « centres de transit ». Un terme amical, efficace, pratique, comme la zone de transit d’un aéroport où les voyageurs changent d’avion. Un terme inventé par les mêmes personnes qui désignent le fait d’échapper à la guerre et à la pauvreté comme du « tourisme d’asile ». Les responsables politiques de l’UE sont encore indécis quant à la terminologie de leurs camps. On a pu lire le terme de « centres de protection » mais aussi celui de « plateformes d’atterrissage et de débarquement », ce qui fait penser à une aventure et à un voyage en mer.

      Tout cela est du vernis linguistique. La réalité est que l’Europe en est maintenant à créer des camps fermés et surveillés pour des personnes qui n’ont pas commis de crime. Les camps vont devenir quelque chose qui s’inscrit dans le quotidien, quelque chose de normal. Si possible dans des endroits lointains et horribles, si nécessaire sur place. Enfermer, compter, enregistrer.

      La facilité avec laquelle tout cela est mis en œuvre est déconcertante. Deux ans seulement après que le public européen a condamné l’Australie pour ses camps brutaux de prisonniers gérés par des sociétés privées sur les îles de Nauru et Manus, dans l’océan Pacifique, nous sommes prêts à abandonner nos inhibitions. Pourquoi ne pas payer les Libyens pour intercepter et stocker des personnes ?

      Derrière le terme allemand « Lager » (« camp ») se cache un ancien mot correspondant à « liegen », qui signifie « être allongé ». Les camps sont ainsi faits pour se reposer. Aujourd’hui, le terme de « camp » implique quelque chose de temporaire : un camp n’est que pour une courte période, c’est pourquoi il peut aussi être rustique, comme un camp de vacances pour les enfants ou un dortoir. Des camps d’urgence sont mis en place après des catastrophes, des inondations, des glissements de terrain, des guerres. Ils sont là pour soulager les souffrances, mais ne doivent pas être permanents.

      Si les responsables politiques participent activement à l’internement de personnes dans des camps en l’absence de catastrophe, alors il s’agit d’autre chose. Il s’agit de contrôle, d’#ordre, de #rééducation, de #domination. Les puissances coloniales tenaient des camps, depuis les camps de barbelés des Britanniques au Kenya jusqu’aux camps de Héréros dans le Sud-Ouest africain. C’est dans des camps que les États-Unis ont enfermé des Américains d’origine japonaise pendant la Seconde Guerre mondiale. Les responsables de ces camps n’avaient pas pour préoccupation le logement, mais bien la garde et la gestion de « personnes problématiques ».

      Dans de tels camps, la #violence extrême et la #déshumanisation des détenus allaient et vont généralement de pair avec une gestion froide. Exploiter un camp nécessite de l’#organisation. La technologie de #contrôle à distance aide le personnel à commettre des atrocités et transforme des gens ordinaires en criminels. Dans son essai controversé « Le siècle des camps », le regretté sociologue #Zygmunt_Bauman qualifie le camp de symptôme de #modernité. Pour lui, l’association d’une #exclusion_brutale et d’une #efficacité dans l’ordre semblable à celle d’un jardinier est une caractéristique de notre époque.

      Que Bauman fasse des camps de concentration nazis un « distillat » d’un problème majeur et moderne pour sa thèse lui a justement valu des critiques. Il ignore la singularité de l’Holocauste. Contrairement aux camps coloniaux, les camps de concentration étaient en effet des camps d’extermination qui n’avaient plus pour fonction d’apprêter des groupes ou de les rééduquer, ni même de les dissuader. Il s’agissait de « violence pour elle-même », comme l’écrit le sociologue #Wolfgang_Sofsky, de folie de la #pureté et d’éradication des personnes #indésirables.

      L’Europe croit être à l’abri de cette folie. Pour les gouvernants allemands, le slogan « Plus jamais de camps en Allemagne » est un slogan ridicule parce qu’il évoque des images qui n’ont rien à voir avec le présent. Dans les différents camps de migrants en Europe et à l’extérieur, il n’est certes pas question d’une extermination mais « seulement » de contrôle de l’accès et de #dissuasion. C’est ce dernier objectif qui est explicitement recherché : répandre dans le monde l’idée de camps de l’horreur au lieu du paradis européen.

      Mais il n’y a pas de raison de maintenir la sérénité. L’analyse de Zygmunt Bauman parlait de la mince couche de #civilisation par-dessus la #barbarie. La leçon tirée de l’expérience des camps du XXe siècle est la suivante : « Il n’y a pas de société ordonnée sans #peur et sans #humiliation ». La #pensée_totalitaire peut à nouveau prospérer, même dans les sociétés apparemment démocratiques.

      https://www.tdg.ch/monde/europe/dites-camps/story/31177430
      #totalitarisme

      Et ce passage pour lequel je suis tentée d’utiliser le tag #frontières_mobiles (#Allemagne et #Autriche) :

      L’intérêt pour les camps concerne également les responsables politiques allemands. Le gouvernement allemand veut élargir le no #man’s_land à la frontière germano-autrichienne afin que les réfugiés puissent être arrêtés avant d’entrer officiellement en Allemagne et avoir ainsi droit à une procédure d’asile régulière. Une « #fiction_de_non-entrée » est créée, comme le stipule précisément l’accord.

      Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :

      Bien sûr, tous ces #centres_fermés de rassemblement de migrants ne peuvent pas être appelés camps. Cela évoquerait des images effrayantes : les camps de concentration nazis, le système des goulags soviétiques, les camps de réfugiés palestiniens de plusieurs générations, le camp de détention de Guantánamo.

      Non, en Allemagne, ces « #non-prisons » devraient être appelées « #centres_de_transit ». Un terme amical, efficace, pratique, comme la zone de transit d’un aéroport où les voyageurs changent d’avion. Un terme inventé par les mêmes personnes qui désignent le fait d’échapper à la guerre et à la pauvreté comme du « #tourisme_d’asile ». Les responsables politiques de l’UE sont encore indécis quant à la terminologie de leurs camps. On a pu lire le terme de « #centres_de_protection » mais aussi celui de « #plateformes_d’atterrissage_et_de_débarquement », ce qui fait penser à une aventure et à un voyage en mer.

      Tout cela est du #vernis_linguistique. La réalité est que l’Europe en est maintenant à créer des camps fermés et surveillés pour des personnes qui n’ont pas commis de crime. Les camps vont devenir quelque chose qui s’inscrit dans le quotidien, quelque chose de normal. Si possible dans des endroits lointains et horribles, si nécessaire sur place. Enfermer, compter, enregistrer.

      #shopping_de_l'asile #normalisation
      #cpa_camps

    • L’#Autriche veut proscrire toute demande d’asile sur le territoire de l’Union européenne

      A la veille d’une réunion, jeudi, entre les ministres de l’intérieur de l’UE sur la question migratoire, Vienne déclare vouloir proposer un changement des règles d’asile pour que les demandes soient étudiées hors d’Europe.

      https://mobile.lemonde.fr/europe/article/2018/07/10/l-autriche-veut-proscrire-toute-demande-d-asile-sur-le-territoire-de-

    • Record deaths at sea: will ‘regional disembarkation’ help save lives?
      ❝What is the aim of European policy on Mediterranean migration?

      Europe’s strategic ambition is clear: reduce the number of people who embark on journeys across the Mediterranean by boat. The more European countries struggle to share responsibility for those who are rescued at sea and brought to Europe, the stronger the desire to dissuade migrants from getting on a boat in the first place. Moreover, stemming the departures is said to be the only way of reducing the death toll.

      The challenge, as the European Council put it, is to ‘eliminate the incentive to embark’ on journeys across the Mediterranean. And the new migration agreement proposes a solution: setting up ‘regional disembarkation platforms’ outside the European Union. The logic is that if people rescued at sea are sent back to the coast they left, nobody will take the risk and pay the cost of getting on smugglers’ boats.
      Would this even work?

      Addressing the challenges of irregular migration is truly difficult. Still, it is baffling how the proposal for regional disembarkation platforms is embroiled in contradictions. The agreement itself is scant on specifics, but the challenges will surface as the policy makers have to make key decisions about how these platforms would work.

      First, will they be entry points for seeking asylum in Europe? The agreement suggests that the platforms might play this role. But if the platforms are entry points to the European asylum procedure, they will attract thousands of refugees who currently have no other option to apply for asylum in Europe than paying smugglers to set out to sea.

      This scenario raises a second question: what will be the possible ways of accessing the platforms? If they are reserved for refugees who have paid smugglers and are rescued at sea, access to protection will be just as reliant on smugglers as it is today. But if anyone can come knocking on the gate to the platforms, without having to be rescued first, the asylum caseload would swell. Such an outcome would be unacceptable to EU member states. As a recent EC note remarked, ‘to allow individuals to “apply” for asylum outside the EU […] is currently neither possible nor desirable.

      These two questions lay out the basic scenarios for how the regional disembarkation platforms would operate. Thinking through these scenarios it’s not clear if these platforms can ever be workable. Moreover, putting these platforms in place directly contradicts the European Council’s stated objectives:

      – dissuading smuggling journeys
      – distinguishing individual cases in full respect of international law
      – not creating a pull factor

      How does this relate to broader EU policies on migration?

      In some way, regional disembarkation platforms are a logical next step along the course the EU has been pursuing for years now. To stop refugees and other migrants from reaching its shores, the EU has been using a multi-pronged approach. On the one hand, the bloc has increased the use of aid to tackle the ‘root causes’ of migration – the logic being that if potential migrants are given other opportunities (e.g. skills training), they will be deterred from leaving. Similarly, information campaigns targeting aspiring migrants seek to deter people from setting out on dangerous journeys.

      Another major focus has been that of externalisation of border management – basically shifting border management to countries outside the EU: a key component of the EU-Turkey Deal is Turkey agreeing to take back refugees who crossed into Greece. Externalisation serves two purposes: keeping migrants physically out of Europe, but also as a deterrence measure sending potential migrants the implicit message that it won’t be easy to come to Europe.

      Regional disembarkation platforms are part of this process of externalisation. But there are key differences that make this proposal more extreme than policies pursued so far. Other externalization measures have aimed at preventing potential asylum seekers from reaching the point where they become eligible to launch a claim in Europe. The platforms will apparently serve a different role, by enabling the physical return of asylum seekers who have become Europe’s responsibility after being rescued by European ships in international waters.
      What do we know about efforts to deter irregular migration?

      The dim outlook for regional disembarkation platforms reflects more general limitations of deterrence measures in migration policy. Using decades worth of data, Michael Clemens and colleagues have shown that along the US-Mexico border greater deterrence and enforcement efforts have only reduced irregular migration when accompanied by greater legal migration pathways. Research by ODI has shown that information about deterrence measures and anti-migration messages rarely featured in migrant decision-making process. We will explore this further in our upcoming MIGNEX research project, which includes large-scale analyses of the drivers of migration in ten countries of origin and transit.
      Blocking access to asylum is not a life-saving measure

      The European Council presents regional disembarkation platforms as a strategy for ‘preventing tragic loss of life’. The irony of this argument is that these platforms will only deter sea crossings if they are dead ends where people who are rescued at sea are barred from seeking asylum in Europe. It is difficult to see how such a setup would be legally feasible, or indeed, ‘in line with our principles and values’, as the Council states.

      If the legal obstacles were overcome, there may indeed be fewer deaths at sea. But some of the deaths would simply occur out of sight instead. Refugees flee danger. Blocking access to seeking asylum puts more lives at risk and cannot be justified as a measure to save lives at sea.

      For now, the European Council glosses over the dilemmas that the regional disembarkation platforms will create. Facing the realities of the situation would not make perfect solutions appear, but it would enable an open debate in search of a defensible and effective migration policy.


      $https://blogs.prio.org/2018/07/record-deaths-at-sea-will-regional-disembarkation-help-save-lives

    • Austrian Presidency document: “a new, better protection system under which no applications for asylum are filed on EU territory”

      A crude paper authored by the Austrian Presidency of the Council of the EU and circulated to other Member States’s security officials refers disparagingly to “regions that are characterised by patriarchal, anti-freedom and/or backward-looking religious attitudes” and calls for “a halt to illegal migration to Europe” and the “development of a new, better protection system under which no applications for asylum are filed on EU territory,” with some minor exceptions.

      See: Austrian Presidency: Informal Meeting of COSI, Vienna, Austria, 2-3 July 2018: Strengthening EU External Border Protection and a Crisis-Resistant EU Asylum System (pdf): http://www.statewatch.org/news/2018/jul/EU-austria-Informal-Meeting-%20COSI.pdf

      The document was produced for an ’Informal Meeting of COSI’ (the Council of the EU’s Standing Committee on Operational Cooperation on Internal Security) which took place on 2 and 3 July in Vienna, and the proposals it contains were the subject of numerous subsequent press articles - with the Austrian President one of the many who criticised the government’s ultra-hardline approach.

      See: Austrian president criticises government’s asylum proposals (The Local, link); Austrian proposal requires asylum seekers to apply outside EU: Profil (Reuters, link); Right of asylum: Austria’s unsettling proposals to member states (EurActiv, link)

      Some of the proposals were also discussed at an informal meeting of the EU’s interior ministers on Friday 13 July, where the topic of “return centres” was also raised. The Luxembourg interior minister Jean Asselborn reportedly said that such an idea “shouldn’t be discussed by civilized Europeans.” See: No firm EU agreement on Austrian proposals for reducing migration (The Local, link)

      The Austrian Presidency paper proposes:

      "2.1. By 2020

      By 2020 the following goals could be defined:

      Saving as many human lives as possible;
      Clear strengthening of the legal framework and the operational capabilities of FRONTEX with respect to its two main tasks: support in protecting the Union’s external border and in the field of return;
      Increasing countering and destruction of people smugglers’ and human traffickers‘ business models;
      Significant reduction in illegal migration;
      More sustainable and more effective return measures as well as establishment of instruments that foster third countries’ willingness to cooperate on all relevant aspects, including the fight against people smuggling, providing protection and readmission;
      Development of a holistic concept for a forward-looking migration policy (in the spirit of a “whole of government approach“) and a future European protection system in cooperation with third countries that is supported by all and does not overburden all those involved – neither in terms of resources nor with regard to the fundamental rights and freedoms they uphold.

      2.2. By 2025

      By 2025 the following goals could be realised:

      Full control of the EU’s external borders and their comprehensive protection have been ensured.
      The new, better European protection system has been implemented across the EU in cooperation with third countries; important goals could include:
      no incentives anymore to get into boats, thus putting an end to smuggled persons dying in the Mediterranean;
      smart help and assistance for those in real need of protection, i.e. provided primarily in the respective region;
      asylum in Europe is granted only to those who respect European values and the fundamental rights and freedoms upheld in the EU;
      no overburdening of the EU Member States’ capabilities;
      lower long-term costs;
      prevention of secondary migration.
      Based on these principles, the EU Member States have returned to a consensual European border protection and asylum policy.”

      And includes the following statements, amongst others:

      “...more and more Member States are open to exploring a new approach. Under the working title “Future European Protection System” (FEPS) and based on an Austrian initiative, a complete paradigm shift in EU asylum policy has been under consideration at senior officials’ level for some time now. The findings are considered in the “Vienna Process” in the context of which the topic of external border protection is also dealt with. A number of EU Member States, the EU Commission and external experts contribute towards further reflections and deliberations on these two important topics.”

      “...ultimately, there is no effective EU external border protection in place against illegal migration and the existing EU asylum system does not enable an early distinction between those who are in need of protection and those who are not.”

      “Disembarkment following rescue at sea as a rule only takes place in EU Member States. This means that apprehensions at sea not only remain ineffective (non-refoulement, examination of applications for asylum), but are exploited in people smugglers’ business models.”

      “Due to factors related to their background as well as their poor perspectives, they [smuggled migrants] repeatedly have considerable problems with living in free societies or even reject them. Among them are a large number of barely or poorly educated young men who have travelled to Europe alone. Many of these are particularly susceptible to ideologies that are hostile to freedom and/or are prone to turning to crime.

      As a result of the prevailing weaknesses in the fields of external border protection and asylum, it is to be expected that the negative consequences of past and current policies will continue to be felt for many years to come. As experience with immigration from regions that are characterised by patriarchal, anti-freedom and/or backward-looking religious attitudes has shown, problems related to integration, safety and security may even increase significantly over several generations.”

      See: Austrian Presidency: Informal Meeting of COSI, Vienna, Austria, 2-3 July 2018: Strengthening EU External Border Protection and a Crisis-Resistant EU Asylum System (pdf)

      http://www.statewatch.org/news/2018/jul/eu-austrian-pres-asylum-paper.htm

    • Libya rejects EU plan for refugee and migrant centres

      Blow to Italy as Tripoli snubs proposal to set up processing centres in Africa

      Libya has rejected a EU plan to establish refugee and migrant processing centres in the country, adding that it would not be swayed by any financial inducements to change its decision.

      The formal rejection by the Libyan prime minister, Fayez al-Sarraj, is a blow to Italy, which is regarded as being close to his Tripoli administration.

      In June, Italy proposed reception and identification centres in Africa as a means of resolving divisions among European governments.

      The impasse came as the EU said it was willing to work as a temporary crisis centre to oversee the distribution of refugees and migrants from ships landing in Europe from Libya. Italy has said it is not willing to open its ports and may even reject those rescued by the EU Sophia search and rescue mission, a position that has infuriated other EU states.

      Speaking to the German newspaper Bild, Serraj said: “We are absolutely opposed to Europe officially wanting us to accommodate illegal immigrants the EU does not want to take in.”

      He dismissed accusations that Libya’s coastguard had shot at aid workers in ships trying to rescue people from the Mediterranean.

      “We save hundreds of people off the coast of Libya every day – our ships are constantly on the move,” he said. In practice, Libya is already running detention camps, largely as holding pens, but they are not run as EU processing centres for asylum claims.

      European foreign ministers agreed at a meeting on Monday to do more to train the Libyan coastguard by setting up the EU’s own training team inside Libya.

      The European parliament president, Antonio Tajani, said after a trip to Niger, one of the chief funnels for people into Libya, that the EU needed to plough more money into the Sahel region to reduce the need to leave the area. He said the number of people reaching Libya from Niger was collapsing.

      Tajani said: “Until 2016, 90% of irregular migrants travelled through the Niger to Libya and Europe. In just two years, Niger reduced migration flows by 95%, from over 300,000 to about 10,000 in 2018.”

      He said he would host a European conference in Brussels in October to support democratic elections in Libya scheduled for December.

      At the same time, Italy is to host a further conference in Rome in September seen as a follow-on to a conference held in May by the French president, Emmanuel Macron, that led to a commitment to hold elections this year.

      https://www.theguardian.com/world/2018/jul/20/libya-rejects-eu-plan-for-migrant-centres?CMP=Share_iOSApp_OtherSpeakin

    • UNHCR ed OIM discutono con la Commissione europea sulle piattaforme di sbarco, ma gli stati dicono no.

      Lunedì 30 luglio si svolgerà a Ginevra un incontro di rappresentanti dell’UNHCR e dell’OIM con la Commissione Europea per discutere sulle piattaforme di sbarco che Bruxelles vorrebbe imporre nei paesi di transito, come gli stati nordafricani, e negli stati di sbarco, soprattutto in Italia. Per selezionare rapidamente migranti economici e richiedenti asilo, e dunque procedere al respingimento immediato dei primi, senza alcuna garanzia di difesa, ed all’avvio delle procedure di asilo, per gli altri, senza alcuna garanzia di resettlement o di relocation ( ricollocazione) in un paese diverso da quello di primo ingresso. La Commissione dichiara che, soltanto dopo avere trovato un “approccio comune a livello europeo “, si rivolgeranno proposte ai paesi terzi. Gli stati nordafricani hanno però respinto in blocco questa proposta, e le autorità locali dei paesi di primo ingresso più interessati dagli sbarchi, confernano la loro opposizione a nuovi Hotspot. Le risorse previste per questa esternalizzazione delle frontiere sono ridicole. Per non parlare dei costi in termini di vite e di sfregio dei diritti umani.

      Un progetto che si salda strettamente con l’incremeno degli aiuti alla sedicente Guardia costiera “libica”, alla quale si affida già adesso, nella prassi quotidiana, un numero sempre più elevato di intercettazioni in acque internazionali, di fatto respingimenti collettivi, perchè realizzati con il coordinamento e l’assistenza di unità militari della Marina italiana che ha una base a Tripoli, nell’ambito della missione Nauras. Intanto la accresciuta assistenza italiana alla Marina ed alla Guardia costiera di Tripoli rischia di contribuire all’inasprimento del conflitto tra le diverse milizie ed allontana le probabilità di una reale pacificazione, premessa indispensabile per lo svolgimento delle elezioni. Le stesse milizie che continuano a trattenere in Libia, in condizioni disumane, centinaia di migliaia di persone.

      Dietro la realizzazione delle “piattaforme di sbarco” in Nordafrica, proposte anche dal Consiglio europeo del 28 giugno scorso, il ritiro dalle responsabilità di coordinamento dei soccorsi in acque internazionali da parte degli stati che fin qui ne sono stati responsabili in conformità al diritto internazionale generalmente riconosciuto. Per ragioni diverse, nè la Tunisia, ne la Libia, possono essere riconosciuti come “paesi terzi sicuri” con porti di sbarco che siano qualificabili come place of safety. Come avveniva fino a qualche mese fa, secondo il diritto internazionale, dopo i soccorsi in acque internazionali, i naufraghi vanno sbarcati non nel porto più vicino, na nel porto sicuro più vicino. Ma questa regola, a partire dal caso della nave Aquarius di SOS Mediterraneè, il 10 giugno scorso, è stata continuamente violata dal governo italiano e dalle autorità amministrative e militari che questo governo controlla. Molto grave, ma prevedibile, il comportamento di chiusura da parte di Malta, che continua a trattenere sotto sequstro due navi umanitarie, la Lifeline e la Seawatch. Sempre più spesso le dispute tra stati che negano a naufraghi un porto sicuro di sbarco rischiano di fare altre vittime

      La soluzione che si prospetta adesso con la nave SAROST 5,dopo gli appelli delle ONG tunisine, lo sbarco a Zarzis dei migranti soccorsi il 15 luglio, un caso eccezionale ben diverso da altri soccorsi operati in precedenza in acque internazionali, non costituisce un precedente, perchè la SAROST 5 batte bandiera tunisina. Dunque i naufraghi a bordo della nave si trovavano già in territorio tunisino subito dopo il loro recupero in mare. In futuro, quando i soccorsi in acque internazionali saranno comunque operati da imbarcazioni miitari o private ( incluse le ONG) con diversa bandiera, il problema del porto sicuro di sbarco si proporrà in termini ancora più gravi, con un ulteriore incremento delle vittime e delle sofferenze inflitte ai sopravvissuti, a fronte dei dinieghi degli stati che non rispettano il diritto internazionale ed impediscono la individuazione, nei tempi più rapidi, di un vero “place of safety”.

      Nel 2013 il caso del mercantile turco SALAMIS, che sotto cooordinamento della Centrale operativa (IMRCC) di Roma, aveva soccorso naufraghi a sud di Malta, in acque internazionali, si era concluso con lo sbarco in Italia, in conformità del diritto internazionale. Con lo sbarco dei migranti soccorsi dalla SAROST 5 nel porto di Zarzis,in Tunisia, per ragioni di emergenza sanitaria, si consuma invece una ennesima violazione del diritto internazionale, dopo i rifiuti frapposti dalle autorità italiane e maltesi. Stati che creano sofferenze, come strumento politico e di propaganda, fino al punto da costringere i comandanti delle navi a dichiarare lo stato di emergenza. Alla fine il governo tunisino, nel giorno della fiducia al governo e dell’insediamento del nuovo ministro dell’interno, ha ceduto alle pressioni internazionali, ed ha accettato per ragioni umanitarie lo sbarco di persone che da due settimane erano bloccate a bordo di un rimorchiatore di servizio ad una piattaforma petrolifera, in condizioni psico-fisiche sempre più gravi. Un trattamento inumano e degradante imposto da quelle autorità e di quegli stati che, immediatamente avvertiti dal comandante della SAROST 5 quando ancora si trovava in acque internazionali, hanno respinto la richiesta di garantire in tempi più rapidi ed umani un porto di sbarco sicuro.

      Di fronte al probabile ripetersi di altri casi di abbandono in acque internazionali, con possibili pressioni ancora più forti sulla Tunisia, è importante che l’UNHCR e l’OIM impongano agli stati membri ed all’Unione Europea il rispetto del diritto internazionale e l’obbligo di soccorso in mare, nel modo più immediato. Le prassi amministraive di “chiusura dei porti” non sono sorrette ada alcuna base legale, e neppure sono concretizzate in provvedimenti amministrativi, motivati ed impugnabili davanti ad una qualsiasi autorità giurisdizionale. Non si può continuare a governare tratendo in inganno il corpo elettorale, distorcendo persino le posizioni delle grandi organizzazioni internazionali. Fino ad un mese fa sia l’UNHCR che l’OIM avevano respinto la proposta della Commissione che voleva creare piattaforme di sbarco al di fuori dei confini europei. Una proposta che adesso viene ripresentata con vigore ancora maggiore, sotto la presidenza UE affidata all’Austria di Kurz, con la spinta di Orban e di Salvini verso la “soluzione finale” verso migranti ed ONG.

      Le Nazioni Unite conoscono bene la situazione in Libia. Occorre garantire a tutti i naufraghi soccorsi in acque internazionali un porto sicuro di sbarco, che non deve essere quello più vicino, se non offre la piena garanzia di una tutela effettiva dei diritti fondamentali e del diritto di chiedere asilo delle persone sbarcate. Non basta la presenza fisica di operatori dell’UNHCR e dell’OIM in alcuni punti di sbarco, come si sta verificando da mesi in Tripolitania, per riconoscere l’esistenza di un place of safety in paesi che anche secondo le grandi istituzioni internazionali, come per i tribunali italiani, non sono in grado di garantire place of safety in conformità alle Convenzioni internazionali.

      Se si dovesse decidere di riportare i migranti intercettati in acque internazionali e sbarcati nei paesi nordafricani, ammesso che posa succedere( anche se i migranti considerati “illegali” in Nordafrica saranno costretti a firmare una richiesta di resettlement, se non di rimpatrio volontario), magari per essere riportati indietro in un campo profughi in Niger, sarebbero violati i principi base di protezione delle persone, in quanto eseri umani, ai quali si ispirano le Convenzioni internazionali e la Costituzione italiana. La Convenzione di Ginevra non esclude il diritto dei richeidenti asilo a rivolgersi ad paese piuttosto che ad un altro. L’evacuazione dalle aree di crisi non esclude il diritto di accesso alle frontiere di un paese europeo perchè la richiesta di asilo sua valutata con le garanzie sostanziali e procedurali previste dalla normativa interna e sovranazionale.

      Se l’UNHCR e l’OIM cederanno alle pressioni dei governi, diventeranno complici degli abusi che i migranti continuano a subire nei paesi del nordafrica nei quali vengono respinti e detenuti.

      Le Organizzazioni non governative che, insieme ai naufraghi che soccorrono, continuano ad essere bersaglio di una campagna di odio che non accenna ad attenuarsi, continueranno, nei limiti dei propri mezzi a denunciare quanto accade ed a soccorrere le persone che in acque internazionali potranno raggiungere prima che facciano naufragio. La loro attività di ricerca e salvataggio appare tuttavia fortemente ridotta, anche per la illegittima “chiusura dei porti” decisa dal governo italiano, in assenza di qualsiasi provvedimento che ne fornisca una base legale, tale almeno da potere essere impugnato. Una lesione forse irreversibile dello stato di diritto (rule of law) alle frontiere marittime.Una responsabilità ancora maggiore per le autorità militari alle quali sarebbe affidato il coordinamento delle attività di ricerca e soccorso in mare (SAR). La percentuale delle vittime calcolate sul numero dei migranti che ancora riescono a fuggire dalla Libia non è mai stata tanto alta. Non si deve ridurre il valore del rispetto della vita umana alla riduzione numerica degli arrivi o dei soccorsi in mare.

      Dietro la conclamata esigenza di contrastare i trafficanti si cela una micidiale arma elettorale che sta permettendo il capovolgimento della narrazione dei fatti e la criminalizzazione della solidarietà. Il ruolo delle città dell’accoglienza e dei rappresentanti politici che ancora si oppongono a questa deriva disumana contro i migranti e le ONG, devono passare dalle parole ai fatti e dare concretezza alle dichiarazioni di solidarietà ed all’impegno di aprire i porti, ed aprire le città. Tutti i cittadini solidali sono chiamati ad esporsi in prima persona, saldando il ruolo delle autonomie locali con la capacità di autorganizzazione. Sarà una stagione lunga e dolorosa di conflitto, senza una rappresentanza polkitica capace di praticare una vera opposizione. Ma non ci sono possibilità di mediazione con chi dimostra di valutare una parte dell’umanità come “untermenschen” ( sottouomini), praticando l’abbandono in mare ed il respingimento collettivo verso luoghi di internamento e tortura, in modo da creare le premesse per una discriminazione istituzionale che nei territori si sta già traducendo in una violenza diffusa contro i più deboli. Oggi tocca ai migranti, dai naufraghi a quelli accolti nei centri in Italia, domani saranno nel mirino le componenti minoritarie dell’intera popolazione.

      https://www.a-dif.org/2018/07/29/unhcr-ed-oim-discutono-con-la-commissione-europea-sulle-piattaforme-di-sbarco

    • Libya rejects establishment of reception centres for irregular migrants on its territory

      Foreign Minister of the Presidential Council’s government Mohamed Sayala said Libya refuses the idea of setting up reception centres for irregular migrants on its territory, as did Tunisia, Algeria and Morocco.

      “The country’s immigrant housing centres are sheltering around 30,000 immigrants, and Libya has cooperated with the European Union to return migrants to their countries of origin, but some countries refused to receive them,” Sayala said to the Austrian newspaper Die Presse.

      “Libya has signed agreements with Chad, Niger and Sudan to enhance the security of the crossing borders in order to curb the flow of migrants,” the Foreign Minister added.

      https://www.libyaobserver.ly/inbrief/libya-rejects-establishment-reception-centres-irregular-migrants-its-t

    • Juncker says N.Africa migrant “camps” not on EU agenda

      European Commission President Jean-Claude Juncker said on Friday that a suggestion that the European Union might try to set up migrant camps in North Africa was no longer on the agenda.

      EU member states are in disagreement over how the bloc should deal with tens of thousands of migrants arriving every year in Europe, the bulk of them by sea from Turkey and North Africa.

      In June, a summit of all EU leaders asked the Commission to study ways to set up “regional disembarkation platforms” in North African countries, including Tunisia, for migrants rescued by European vessels in the Mediterranean.

      However, there has been little appetite in Africa and EU officials have long questioned the legality and practicality of such camps — a view underlined in Juncker’s blunt reply.

      “This is no longer on the agenda and never should have been,” Juncker told a news conference in Tunis with Tunisian Prime Minister Youssef Chahed.

      http://news.trust.org/item/20181026131801-1t7he
      #cpa_camps

    • Juncker says North Africa migrant ’camps’ not on EU agenda

      European Commission President Jean-Claude Juncker said on Friday that a suggestion that the European Union might try to set up migrant camps in North Africa was no longer on the agenda.

      EU member states are in disagreement over how the bloc should deal with tens of thousands of migrants arriving every year in Europe, the bulk of them by sea from Turkey and North Africa.

      In June, a summit of all EU leaders asked the Commission to study ways to set up “regional disembarkation platforms” in North African countries, including Tunisia, for migrants rescued by European vessels in the Mediterranean.

      However, there has been little appetite in Africa and EU officials have long questioned the legality and practicality of such camps — a view underlined in Juncker’s blunt reply.

      “This is no longer on the agenda and never should have been,” Juncker told a news conference in Tunis with Tunisian Prime Minister Youssef Chahed.


      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-africa/juncker-says-north-africa-migrant-camps-not-on-eu-agenda-idUSKCN1N01TU

    • Refugee centers in Tunisia ’out of the question’, president says

      The Tunisian President, Beji Caid Essebsi, has said his country will not host EU refugee reception centers. He also told DW that Tunisia was a safe country, despite a terrorist attack in the capital earlier this week.

      President Essebsi made the statement in Berlin, where he attended Chancellor Angela Merkel’s African business summit. In an interview with DW’s Dima Tarhini, the 91-year-old leader said opening refugee reception centers in countries such as Tunisia was “out of the question.”

      “Tunisia has much more experience with refugees than many European countries. After the Libyan revolution, more than 1.3 million refugees from various countries streamed into Tunisia. Fortunately, most of them returned to their home countries with our help. Europe has never experienced anything comparable. And we, unlike Europe, do not have the capacities to open reception centers. Every country needs to pull its own weight on this issue.”

      The European Union wants greater cooperation on migration with North African nations Algeria, Egypt, Libya, Tunisia, Niger and Morocco. Earlier this year, the EU migration commissioner announced a plan for a “regional disembarkation scheme”. Under the proposed deal, African countries would host migrant screening centers to process refugee claims. The Tunisian government has already expressed opposition to the idea.

      Despite terrorism, a ’safe country’

      During President Essebsi’s visit to Berlin, a 30-year-old woman blew herself up with a homemade bomb in the Tunisian capital, injuring at least eight people.

      “We thought we had eradicated terrorism, but it turns out that it still exists and that it can strike in the heart of the capital,” President Essebsi said in a statement to the press.

      The suicide attack led to renewed questions about whether Tunisia should be considered a safe country of origin for asylum seekers.

      Tarhini: In Germany, in the context of repatriating asylum-seekers, it has been questioned just how safe Tunisia really is. Tunisia is considered a safe North African country. What is your opinion on this?

      Beji Caid Essebsi: "Tunisia is a safe country; that is the truth. It is much safer than many other countries. Regarding refugees and the problem that they pose for Europe and other regions: Tunisia guarantees the freedom of its citizens, no matter what their conduct. If Tunisians abroad do something wrong and are sent back, then we will take them in. But not citizens of other countries.

      http://www.infomigrants.net/en/post/13062/refugee-centers-in-tunisia-out-of-the-question-president-says?ref=tw
      #Tunisie
      ping @_kg_

    • Les plateformes de débarquement pour migrants enterrées ?

      « Les Plateformes de débarquement en Afrique ne sont plus à l’ordre du jour et n’auraient jamais dû l’être », a déclaré le président de la Commission européenne Juncker, ce 26 octobre, lors d’une conférence de presse à Tunis avec le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed .

      Etonnant ? Rembobinons la bande-son 4 mois en arrière...

      Les plateformes de débarquement sont une proposition de la Commission européenne faite, à Bruxelles, le 28 juin lors d’un Conseil européen. Son objectif était d’empêcher l’arrivée des personnes migrantes, dites irrégulières, sur le sol européen. Comment ? En les bloquant, en amont, dans des centres fermés, le temps d’examiner leur profil et demande. Et en y débarquant systématiquement les naufragés repêchés en Méditerranée. Ces plates-formes seraient situées sur les côtes africaines notamment en Tunisie et au Maroc. L’Egypte a été également évoquée.

      Cette proposition s’inscrivait dans l’approche dominante de « l’externalisation » de la gestion des frontières prônée de façon croissante par les institutions européennes et ses membres depuis une vingtaine d’années. Depuis 2015, cette approche constitue l’une des orientations majeures des politiques migratoires européennes.

      Pourquoi dès lors, la Commission fait-elle marche arrière quant à ce projet ? Plusieurs raisons peuvent être avancées.

      La première réside dans le fait que cette approche n’atteint pas ses objectifs (endiguer les départs et augmenter les expulsions des personnes en situation irrégulière). Il suffit de voir la situation dans les hotspots d’Italie et de Grèce depuis 2015. A Moria, sur l’île de Lesbos, MSF parle de crise humanitaire due au surpeuplement, aux infrastructures et conditions d’accueil déplorables, ainsi qu’à l’insécurité mettant à mal l’ensemble des droits fondamentaux des personnes, notamment ceux des femmes et des mineurs. Les plus vulnérables se retrouvent dans un cul-de-sac.
      « Moria est devenu pour beaucoup un lieu de transit prolongé le temps que leur demande d’asile soit étudiée », souligne Dimitris Vafeas, le directeur adjoint du camp de Moria. D’autres exemples sont ceux du Niger ou encore de la Libye qui laissent les personnes migrantes dans une situation « d’encampement » permanent ou d’errance circulaire sans fin, faute de voies légales de migrations.

      La seconde explication trouve sa source dans le fait que cette approche ne respecte pas le droit international. En effet, d’une part, selon la Convention de Genève, chacun a le droit de quitter son pays et de demander l’asile dans un pays où sa sécurité sera assurée. Le droit international, s’il autorise un pays à refuser l’immigration, prohibe l’instauration du délit d’émigration : la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule ainsi en son article 13 le droit de « quitter tout pays y compris le sien ». De plus, le droit maritime prévoit que tout naufragé sauvé en mer doit être conduit vers le port proche le plus sûr, ce qui implique que les personnes rescapées au large des côtes européennes doivent y être conduite. Enfin, plusieurs pays, à commencer par la Libye, ne représentent en aucun cas des « lieux sûrs », au regard des conditions auxquelles y font face les migrants. Même au Maroc, il y a quelques semaines, le GADEM, association marocaine de défense des droits de l’homme, sortait un rapport dramatique faisant état des violences multiples qu’encourent les personnes migrantes au Maroc.

      La troisième raison est que la majorité des pays en développement ne veulent pas entendre parler de ces plates-formes. Ils accueillent déjà 85 % des personnes réfugiées alors que l’Europe n’en accueille que 6%. Les pays africains tentent donc de faire bloc afin d’installer un rapport de force face aux Européens. Ils savent qu’ils sont désormais des acteurs incontournables du dossier migratoire sur la scène internationale. Cependant, les sommes mises sur la table, tels que les budgets de l’APD, risquent à terme d’effriter ce bloc d’argile, même si ces montants doivent être mis en regard des transferts des diasporas (remittances), nettement plus importants et qui rendent donc les dirigeants des pays d’origine enclins à favoriser les migrations.

      Il est donc temps, vu cet échec, que la Commission européenne change de cap et axe ses politiques non pas sur l’externalisation des questions de l’asile et de la migration, mais sur le renforcement de la solidarité intra-européenne dans l’accueil et sur la mise en œuvre de nouvelles voies sûre et légales de migration. Cela lui permettrait, enfin, de respecter le droit international et de consacrer son APD à la réalisation des Objectifs de développement plutôt qu’à la lutte contre les migrations, fussent-elles irrégulières.

      https://www.cncd.be/Les-plateformes-de-debarquement

    • L’UE bat partiellement en retraite sur les hotspots en Afrique

      Le Conseil voulait débarquer les migrants sauvés en Méditerranée sur les côtes africaines. Face à l’opposition des États africains, le projet a été abandonné, mais l’UE fait toujours pression sur les pays de transit.

      Au sommet du Conseil de juin dernier, les dirigeants européens ont demandé à la Commission d’étudier la possibilité d’instaurer des « plateformes de débarquement régionales » en Afrique, afin d’y envoyer les migrants repêchés par des bateaux européens en Méditerranée.

      L’initiative a tourné court. Dans les jours qui ont suivi le sommet, le Maroc et l’Union africaine se sont mobilisés pour assurer un rejet généralisé des « hotspots » sur les territoires africains.

      Nasser Bourita, le ministre marocain aux Affaires étrangères, a accusé les dirigeants européens de réagir de manière excessive, et souligné que le nombre de migrants tentant d’entrer en Europe a largement chuté. À ce jour, ils sont 80 000 à être arrivés cette année, contre 300 000 en 2016.

      La société civile s’est aussi opposée au projet, estimant que ces camps de migrants seraient contraires aux engagements de l’UE en termes de droits de l’Homme.

      Lors d’une visite en Tunisie le 26 octobre, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a assuré que l’UE ne tentait pas de mettre en place des camps de réfugiés dans le nord de l’Afrique. « Ce n’est plus au programme, et ça n’aurait jamais dû l’être », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre tunisien, Youssef Chahed.

      Une semaine après, la porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud, a expliqué que l’exécutif européen préférait à présent parler d’« arrangements de débarquement régionaux ». L’UE a donc commencé à préparer des accords spécifiques avec chacun des pays concernés, dont un échange de financements contre un meilleur contrôle migratoire. Le but est ainsi d’empêcher les migrants d’arriver en Europe.

      Accords en négociations

      Depuis le mois de septembre, des discussions sont en cours entre Bruxelles et le gouvernement égyptien d’Abdel Fattah al-Sissi. Un accord « cash contre migrants » devrait être finalisé avant le sommet UE-Ligue arabe qui aura lieu en février au Caire.

      S’il parait évident que l’Europe ne répétera pas son offre de 4 milliards à la Turquie, l’Égypte devrait demander une aide considérable et des prêts avantageux en échange d’un durcissement du contrôle migratoire. Des accords similaires devraient être conclus avec le Maroc, la Tunisie et la Libye.

      Le timing n’est pas dû au hasard, puisque Abdel Fattah al-Sissi succédera en janvier au Rwandais Paul Kagame à la présidence de l’Union africaine, et que le sommet de février sera centré sur l’immigration.

      Ce n’est pourtant pas parce que l’idée des « hotspots » a été abandonnée que les pays africains échappent aux pressions européennes.

      Le 1er novembre, Reuters indiquait que le ministère marocain des Affaires étrangères avait mis en place une nouvelle obligation pour les ressortissants du Congo Brazzaville, de Guinée et du Mali, qui devront à présent demander un permis de voyage quatre jours avant leur arrivée au Maroc. La plupart des migrants espérant atteindre l’Europe via le Maroc sont guinéens ou maliens.

      L’Espagne fait en effet pression sur Rabat pour réduire le nombre d’arrivées de migrants, notamment via ses enclaves de Ceuta et Melilla.

      Redéfinitions à venir

      Par ailleurs, les conditions de renvoi des migrants seront redéfinies dans le texte qui remplacera l’accord de Cotonou, mais il est clair que l’Europe ne voudra pas les rendre plus strictes. Les discussions entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, viennent de commencer.

      L’accord, qui expire en 2020, prévoit que les États africains réintègrent les migrants qui n’obtiennent pas l’autorisation de rester en Europe, une mesure qui n’a cependant pas été mise en pratique. « Les dirigeants africains ne respecteront jamais ces articles sur la migration », indique une source proche des négociations.

      L’Union africaine n’est pas parvenue à unir ses membres pour négocier le successeur de l’accord de Cotonou sur la base d’une position commune face à l’UE, mais les avis sont plus convergents sur la question migratoire. Selon une représentante de la société civile, son plan d’action sur l’immigration est « l’un des meilleurs documents sur la migration ».

      Contrairement à l’UE, divisée entre des pays plutôt accueillants et d’autres comme la Hongrie, la Pologne ou l’Italie, qui défendent des règles extrêmement strictes, les membres de l’Union africaine sont sur la même longueur d’onde sur le sujet. « L’UE n’est pas en position de négocier sur l’immigration, mais l’Union africaine l’est », conclut cette même source.

      Pour montrer à ses citoyens qu’elle agit, l’UE pourrait donc finir par mettre en place des arrangements de contrôle migratoire fragmentés et chers.

      https://www.euractiv.fr/section/migrations/news/eu-lowers-its-ambitions-on-african-migration-control

    • EP lawyers back EU plans for migrant centres in Africa

      Lawyers working at the European Parliament on Tuesday (27 November) struggled to provide a detailed analysis of whether stalled EU plans to offload rescued migrants in north Africa were legal - but ultimately backed the controversial concept.

      “It was at least a brave attempt to piece together, sort of like bits of circumstantial evidence from a kind of a crime scene, to see what the hell this is,” British centre-left MEP Claude Moraes said of their efforts.

      Speaking at the parliament’s civil liberties committee, a lawyer from the legal service was only able to provide an oral summary of their report, citing confidentiality issues.

      But EUobserver has obtained a full copy of the 10-page confidential report, which attempted to provide a legal analysis of stalled EU plans to set up so-called ’regional disembarkation platforms’ in north Africa and controlled centres in Europe.

      The report broadly rubber stamps the legality of both concepts, but with conditions.

      It says “controlled centres and/or disembarkation platforms of a similar nature could be, in principle, lawfully established in the European Union territory.”

      It states disembarkation platforms “could lawfully be established outside of the European Union, in order to receive migrants rescued outside the territory of the Union’s member states.”

      It also says EU law does not apply to migrants rescued at high sea, even with a boat flying an EU-member state flag.

      “We can’t consider a vessel flying a flag of a member state to be an extension of a member state,” the lawyer told the MEPs.

      EU law is also not applied if the migrant is rescued in the territorial waters of an African coastal state, states the report.

      It also notes that people rescued in EU territorial waters cannot then be sent to disembarkation platforms in an non-EU state.

      Morocco and other bordering coastal states must apply the 1951 Geneva Convention and must be considered safe before allowing them to host any disembarkation platform.

      Earlier this year, the European Commission tasked the EU’s asylum support office to analyse the safety of both Morocco and Tunisia.

      But neither country has voiced any interest in hosting such platforms.

      The two countries were then presented over the summer by EU heads of state and government as a possible solution to further stem boat migrants from taking to the seas in their efforts to reach Europe.

      The concepts, initially hatched by the International Organisation for Migration (IOM) and the UN refugee agency (UNHCR), were met with disdain by north African states, who viewed them as a veiled attempt by the EU to outsource its problem back onto them.

      Furthermore, not a single EU state has expressed any interest to host a controlled centre.

      Human rights defenders have also raised alarm given the poor treatment of thousands of refugees and migrants stuck in over-crowded camps on the Greek islands.

      Attempting to replicate similar camps or centres elsewhere has only heightened those fears.

      But the EU says it is pressing ahead anyway.

      “The disembarkation arrangement, the discussion, is proceeding in the Council,” said Vincet Piket, a senior official in the EU’s foreign policy branch, the EEAS.

      https://euobserver.com/migration/143513

    • Et il y a des personnes, qui travaillent pour le HCR, ici #Vincent_Cochetel, qui croient en les plateformes de désembarquement évidemment...

      Good statement of search and rescue organisations, but I would like to see the same advocacy efforts with North African countries. A predictable regional disembarkation mechanism must be a shared responsibility on both sides of the Mediterranean.

      https://twitter.com/cochetel/status/1073190725473484801?s=19

    • African Union seeks to kill EU plan to process migrants in Africa

      Exclusive: Leaked paper shows determination to dissuade coastal states from cooperating.

      The African Union is seeking to kill off the EU’s latest blueprint for stemming migration, claiming that it would breach international law by establishing “de facto detention centres” on African soil, trampling over the rights of those being held.

      A “#common_African_position_paper” leaked to the Guardian reveals the determination of the 55-member state body, currently headed by Egypt, to dissuade any of its coastal states from cooperating with Brussels on the plan.

      The EU set plans for “regional disembarkation platforms” in motion last summer to allow migrants found in European waters to have their asylum requests processed on African soil.

      Brussels has a similar arrangement in place with Libya, where there are 800,000 migrants, 20,000 of whom are being held in government detention centres. The Libyan authorities have been accused of multiple and grave human rights abuses. A UN report recently stated that migrants in the country faced “unimaginable horrors”.

      Some northern states, including Morocco, have already rejected the EU’s proposal over the new “platforms”, but there are concerns within the African Union (AU) that other member governments could be persuaded by the offer of development funds.

      Italy’s far-right interior minister Matteo Salvini has called for the centres to be based around the Sahel region, in Niger, Chad, Mali and Sudan. An inaugural summit between the EU and the League of Arab States is being held in Sharm el-Sheikh in Egypt on Sunday and Monday, and migration is expected to be discussed.

      “When the EU wants something, it usually gets it,” said a senior AU official. “African capitals worry that this plan will see the establishment of something like modern-day slave markets, with the ‘best’ Africans being allowed into Europe and the rest tossed back – and it is not far from the truth.”

      They added: “The feelings are very, very raw about this. And it feels that this summit is about the EU trying to work on some countries to cooperate. Bilaterally, some countries will always look at the money.”

      EU officials, in turn, have been coy about the purposes of the summit, insisting that it is merely an attempt to engage on issues of joint importance.

      The leaked draft joint position of the AU notes that Brussels has yet to fully flesh out the concept of the “regional disembarkation platforms”. But it adds: “The establishment of disembarkation platforms on the African Continent for the processing of the asylum claims of Africans seeking international protection in Europe would contravene International Law, EU Law and the Legal instruments of the AU with regard to refugees and displaced persons.

      “The setup of ‘disembarkation platforms’ would be tantamount to de facto ‘detention centres’ where the fundamental rights of African migrants will be violated and the principle of solitary among AU member states greatly undermined. The collection of biometric data of citizens of AU Members by international organisations violates the sovereignty of African Countries over their citizens.”

      The AU also criticises Brussels for bypassing its structures and warns of wider repercussions. “The AU views the decision by the EU to support the concept of ‘regional disembarkation platforms’ in Africa and the ongoing bilateral consultation with AU member states, without the involvement of the AU and its relevant institutions, as undermining the significant progress achieved in the partnership frameworks and dialogues between our two unions,” the paper says.

      Confidential legal advice commissioned by the European parliament also raises concerns about the legality of establishing processing centres on African soil for those found in European waters.

      The paper, seen by the Guardian, warns that “migrants, after they have been rescued (or a fortiori after they have been brought back on to European Union territory), could not be sent to platforms outside of the European Union without being granted access to the EU asylum procedures and without being granted the possibility to wait for the complete examination of their request”.

      https://www.theguardian.com/world/2019/feb/24/african-union-seeks-to-kill-eu-plan-to-process-migrants-in-africa