• La poupée Barbie, icône de Hollywood « née » avec des racines juives Cathryn J. Prince - Time of israel

    Depuis sa création par Ruth Handler, entrepreneuse atypique, avec sa capacité de s’adapter au temps qui passe, la poupée emblématique arbore certains signes distinctifs de la communauté

    Elle a eu 250 carrières – et ce n’est pas terminé. Elle a les pieds arqués depuis toujours et une maison de rêve. Et, le 21 juillet, elle prendra le volant d’une décapotable rose et blanche pour s’aventurer dans le « monde réel » dans le prochain film grandeur nature de Greta Gerwig.

    Il s’agit de Barbie, bien sûr – la création de moins de trente centimètres de Ruth Handler, entrepreneuse juive qui avait défié les conventions sociales.

    Vêtue d’un maillot de bain zébré, la poupée avait fait ses débuts au Salon du jouet américain en date du 9 mars 1959 – une époque où les Juifs des États-Unis, victimes de fortes discriminations, s’interrogeaient beaucoup sur le concept d’assimilation. Handler devait, de nombreuses manières, placer sa propre ambivalence dans Barbie alors que la poupée devait devenir un symbole de la grande Amérique, de la blanchité joyeuse et de l’émancipation des femmes.

    « Ruth Handler est aux poupées ce que Ralph Lifshitz a été pour les vêtements américains et ce qu’Irving Berlin a été aux chants de Noël. Qu’ils en aient été conscients ou non, ils ont tous entretenu une relation ambivalente avec l’idée de cette Amérique aux palissades en bois blanc si typiques du pays – mais ils ont aussi aidé à créer l’image de cette Amérique aux palissades en bois blanc », explique Emily Tamkin, qui a écrit le livre Bad Jews : A History of American Jewish Politics and Identities.

    Née en 1916, Handler était la plus jeune d’une famille de dix enfants. Ses parents étaient des immigrants juifs venus d’une région de Pologne yiddishophone. Son père, Jacob Mosko, était un forgeron qui avait déserté les rangs de l’armée soviétique. Sa mère, Ida, était illétrée. Quand Handler n’avait que six mois, sa mère était tombée gravement malade, incapable de s’occuper de l’enfant. Cela avait été sa sœur aînée, Sara, qui avait pris soin d’elle et qui l’avait élevée.

    A l’âge de 19 ans, Handler avait arrêté ses études supérieures et elle avait quitté Denver au volant de son coupé Ford, direction Hollywood. Elle s’était installée dans un appartement avec une amie et elle avait trouvé un emploi au sein des studios Paramount Pictures.


    Ruth et Elliot Handler posent devant une vitrine de leur bureau montrant les jouets créés par le couple, le 2 août 1951. (Crédit : AP Photo)

    Elle avait épousé son petit ami du lycée – un étudiant en art qui s’appelait Eliot Handler – en 1938. Le couple avait fait une première apparition sur le marché des jouets en fabriquant des modèles miniatures de l’avion Douglas DC-3, des miniatures que Douglas Aicraft avait à l’époque distribuées comme cadeau de Noël à ses employés.

    Six ans plus tard, Ruth et Eliot Handler, en partenariat avec leur ami Harold « Matt » Matson, avaient cofondé Mattel, Inc. Matson avait revendu ses parts en 1946, l’époque où Ruth était devenue la toute première présidente de l’entreprise.

    Selon plusieurs biographies, Handler avait eu l’idée de Barbie en observant sa fille Barbara – dont la poupée est devenue l’homonyme – en train de jouer avec des poupées en papier. Son idée s’était encore précisée à l’occasion d’un voyage en Suisse, en 1956, où elle avait découvert Bild Lilli , une poupée habillée à la pointe de la mode, au corps harmonieux, qui avait été directement créée à partir du personnage féminin d’une bande-dessinée pour adultes.

    Avec ses jambes incroyablement longues, sa poitrine généreuse et sa garde-robe de femme adulte et moderne, Barbie avait été l’antithèse des poupées qui conditionnaient les petites filles au mariage et à la maternité.

    « Cela avait été une idée radicale – l’idée que les petites filles ne joueraient plus à la maman. C’était une pensée transgressive dans la culture juive, à ce moment-là. La mère juive tient un tel rôle dans notre culture », explique Letty Cottin Pogrebin, fondatrice et rédactrice en chef de Ms. Magazine et autrice juive féministe.


    Letty Cottin Pogrebin, fondatrice et rédactrice en chef de Ms. Magazine et autrice juive féministe (Crédit : Mike Lovett)

    Pour Susan Shapiro, autrice de Barbie : 60 Years of Inspiration, la poupée a été, d’une certaine manière, la féministe originelle.

    « Elle a capturé l’imagination des petites filles à l’époque et elle le fait encore, parce qu’il est rare qu’une femme soit au premier plan. Quand elle est apparue sur le marché, les femmes devaient encore demander la permission à leur mari pour avoir une carte de crédit ou un compte bancaire. Les femmes étaient dans l’ombre des hommes », explique Shapiro, qui possède à elle seule 68 poupées Barbie et qui est professeure de rédaction à la New School.

    Rien n’a tenu Barbie dans l’ombre, dit-elle.

    « Barbie n’avait pas à demander la permission d’un mari, d’un rabbin ou d’un père pour quoi que ce soit. Et c’était aussi le cas pour Ruth Handler. Elle ne demandait pas la permission pour faire ce qu’elle voulait faire », ajoute Shapiro.


    Susan Shapiro, à gauche, lors d’un événement Barbie au Temple Israel, dans le Michigan, avec la rabbin Jennifer Kaluzny. (Autorisation : Susan Shapiro)

    Comme l’avait écrit Handler, qui s’est éteinte en 2002 à l’âge de 85 ans : « Barbie a toujours incarné le fait qu’une femme a des choix ».

    Elle pouvait être médecin, agricultrice, astronaute ou mathématicienne. Elle pouvait avoir sa propre voiture. Elle pouvait vivre seule, ou avec des amis. Dans une maison, ou dans une caravane. Elle pouvait avoir un petit ami, Ken – mais elle n’était pas dans l’obligation de se marier.

    Les différentes bandes-annonces du film, qui sortira au cinéma le 21 juillet, suggèrent que Barbie quitte Barbieland pour être une poupée plus imparfaite. Pour résumer, elle s’interroge à la fois sur son rôle et sur la signification du bonheur. Et, comme le rappelle Pogrebin, le questionnement est central dans le judaïsme.

    « Je pense que le film sera une sorte de midrash sur le féminisme », déclare Pogrebin, utilisant le terme en hébreu pour désigner une exposition rabbinique consacrée à la Bible.

    Même ainsi, Pogrebin a du mal à qualifier la poupée de réel symbole du féminisme. Après tout, la première mission de Barbie était de servir de modèle unique aux adolescentes.

    Mais depuis que Mattel a sorti sa première Barbie, il y a 64 ans, la firme a tenté de diversifier la poupée.

    En 1968, Mattel a fait entrer sur le marché Christie, sa première poupée afro-américaine. Et pourtant, réduite à tenir un second rôle auprès de la célèbre poupée mannequin, elle n’est jamais devenue une Barbie officielle. Un tournant qui ne s’est amorcé que dans les années 1980.

    Et ce n’est qu’en 2016 que l’entreprise a lancé sa liste Fashionista, avec des poupées aux corps, aux formes et aux couleurs différentes, aux multiples capacités. Sa première Barbie portant le hijab, inspirée de la championne olympique au sabre Ibthihaj Muhammad, a fait son apparition en 2017.


    Ibtihaj Muhammad tient une Barbie à son effigie lors de la remise des Glamour Women of the Year Awards de 2017 au Kings Theatre de New York, le 13 novembre 2017. (Crédit : Evan Agostini/Invision/AP)

    Pourtant, alors même que Mattel continue à décliner la marque – au mois de mai, l’entreprise a mis sur le marché une Barbie atteinte de trisomie 21 – la Barbie la plus populaire reste la « Totally Hair ». Plus de dix millions de poupées aux tresses couleur d’or ont été vendues jusqu’à présent.

    Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de Barbie ayant été inspirées par de célèbres femmes juives. Ainsi, la compagnie avait vendu une poupée mannequin Diane von Furstenberg en 2006 et en 2020, elle avait proposé une poupée à l’effigie de la gymnaste Aly Raisman, double médaillée d’or.

    Conservant l’idée d’une Barbie apte à faire ses choix, Jen Taylor Friedman, une artiste juive orthodoxe, a créé « la Barbie à phylactères ». La poupée, mise à la vente sur le site Etsy, est aussi enveloppée dans un châle de prière, et elle tient un livre de prières à la main.


    La Barbie à phylactères. (Autorisation : Jen Taylor Friedman)

    « La Barbie Halloween Hip de Mattel portait une adorable jupe en jean frum, et elle ressemblait ainsi à la plus grande partie de mes amis. De la même façon, je me suis dit qu’elle devait porter des phylactères », dit le site internet de Friedman, utilisant le mot yiddish pour désigner les Juifs pratiquant au niveau religieux.

    Et si une célébrité juive dépeinte sous les traits d’une poupée Barbie n’est pas automatiquement une Barbie juive, ce n’est pas grave, estime Tamkin. « Parce que d’une certaine façon, elle est déjà juive. Elle a été créée par une femme juive et elle porte le nom de sa fille, qui était juive ».

    Un point de vue qui n’est pas partagé, de son côté, par Pogrebin. Toutefois, elle dit qu’elle décèle quelque chose de très Juif dans la façon dont Handler et Mattel ont su s’adapter au temps qui passe.

    « Ils ont fait ce que les Juifs ont fait pendant des milliers d’années : s’adapter à la culture dominante pour pouvoir survivre. Pour entrer dans le cadre, il faut savoir se réinventer tout en conservant en soi ce qu’on est essentiellement. C’est ce que Mattel a fait et c’est ce que Handler a fait, elle aussi », dit Pogrebin.

    #barbie #poupée #usa #symbole #femme #modèle #Mattel

    Source : https://fr.timesofisrael.com/la-poupee-barbie-icone-de-hollywood-nee-avec-des-racines-juives

  • Studio Crapulax : Quand l’humour se mêle de politique – La guerre des retraites

    Le studio Crapulax revient — avec beaucoup d’humour — sur la réforme des retraites menée par notre chère philanthrope de première ministre, Élisabeth Borne, ainsi que des événements survenus après l’application de l’article 49.3 de la Constitution, preuve ultime de notre démocratie. Des hordes de prolétaires ignobles ont osé brûler des poubelles en pleine manifestation et même prétendre que des violences policières avaient été commises. Quelle blague ! On ne peut que saluer la fermeté de nos forces de l’ordre face à ces sauvageons et leur rappeler que les réformes sont nécessaires pour notre bien-être à tous. Bravo à notre gouvernement éclairé et à sa politique visionnaire !

    https://www.youtube.com/watch?v=HZpLeKjhZnU

    #guerre des #retraites #emmanuel_macron #lrem #ue #union_européenne #violences #police #france #playmobil #en_marche et ses « #réformes  » avec le #ps 

  • Thread by PortalezRegis on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1329342608104173571.html

    Ne pas avoir peur des mots : dictature. Depuis le 14 juillet 2019 ma bio n’a pas changé : nous sommes en dictature. On me dit toujours que non, que ça dérive, que pas encore, que c’est un régime illiberal, etc. Je vais défendre mon point de vue. Thread
    Alors évidemment si par dictature on entend Staline ou Hitler on n’y est pas. Par dictature j’entends l’absence de contre pouvoir et la concentration de tous les pouvoirs aux mains d’un groupe d’intérêts.
    Les trois pouvoirs identifiables : politique, presse et argent ont fusionné au profit du dernier. Au sein pouvoir politique, théoriquement éclaté en trois, législatif, exécutif et judiciaire on a du mal à voir les frontières.
    Depuis le quinquennat, le pouvoir législatif a été absorbé par l’exécutif (les 300 députés #playmobils, mais aussi l’opposition de façade des LR, nous le confirment). L’opposition est réduite à l’état groupusculaire et n’enregistre que des succès d’estime.
    Le judiciaire conserve sa marge d’indépendance tant que son action ne contrarie pas le monarque. Aux ordres, ils ont fait passer des milliers de gilets jaunes sans antécédents judiciaires en procédure accélérée et multiplié les mises sous écrou.
    De temps en temps, il y a une affaire, mais elle concerne toujours des sous-fifres (dussopt, rugy...) ou des vieux de l’ancien monde (balkany, balladur, sarkozy...) qui s’en sortent toujours.
    Il faut bien faire tenir la république, et remuer les masses ne serait pas bien bon pour ça, ni pour avoir des promotions, il vaut mieux servir.
    Les médias ont été littéralement achetés par l’argent, et on peut dire qu’il n’en reste pas lourd de leur supposé quatrième pouvoir. Ça relaie castaner quand il ment ouvertement, et puis de temps en temps, le fact checking fait le boulot sous la pression populaire, trop tard...
    Il reste là aussi des groupuscules, qui restent tolérés tant que l’audience reste restreinte. Le diplo est de loin le plus gros d’entre eux, mais si sa diffusion augmente, ça ne me surprendrait pas de voir une perquisition chez Halimi.
    Le pouvoir de l’argent, quant à lui, était historiquement divisé. Le pouvoir savait jouer de ces concurrences entre oligarques, en s’attachant l’un pour contrer tel autre. Depuis les années 80, avec la désindustrialisation et la tertiarisation à marche forcée,
    les intérêts de l’argent sont tous passés sous contrôle financier. L’industrie contre les marchands, c’est fini. Ils ont tous les mêmes intérêts, financiers. Et le pouvoir politique, qui ne peut plus jouer les uns contre les autres, joue avec eux.
    Depuis 2017, ils sont entrés à l’Élysée, ce qui simplifie les règles du jeu. Au final se dresse le tableau d’une France entièrement dominée par les intérêts de l’argent (y compris au travers des institutions supranationales construites pour les protéger : UE en tête).
    En dessous, ça s’agite, ça joue à la démocratie, mais il n’en reste plus que le nom et les apparences. Comme quand ruffin amène sa fille à l’assemblée et qu’elle remarque le lustre : c’est ça finalement les institutions qui restent, du lustre.
    Quand il n’y a plus de contre pouvoir, c’est la dictature. Tout le monde le sait, ou le ressent, et depuis 2 ans, les choses s’accélèrent salement. Les institutions en perdent leur légitimité, alors ce qu’ils ne tiennent plus par le consentement, ils le tiennent par la force
    Mais la force arrive en retard par rapport à l’établissement habituel d’une dictature. Celle ci s’est installée à l’envers, sans milices, sans coup d’état armé (encore que 2005...). Mais les pouvoirs (fusionnés), vont de plus en plus y avoir recours, à mesure
    que leur légitimité va s’effondrer (la crise économique à venir ne va pas aider). Et elle le fera de plus en plus vite. Bref, d’une dictature qui ne dit pas son nom (et dont tous les acteurs croient sincèrement qu’elle n’existe pas),
    on risque bien de passer à une dictature qui dira son nom. Elle sera encore parée de tous les atours de la démocratie et de la république, mais les citoyens n’y auront plus aucun pouvoir (ils en ont déjà bien peu).

  • Masque grand public
    #PLAYMOBIL, avril 2020
    https://company.playmobil.com/Company/fr-FR/Playmobil-mask

    4.99 Euros

    Le porteur du masque doit y insérer une matière absorbante de type mouchoir en papier servant de filtre avant chaque utilisation.
    D’autres éléments absorbants peuvent être utilisés en tant que filtres (tous types mouchoirs en papier). Le masque ne doit pas être utilisé sans filtre.
    Pour des raisons d’hygiène, ce masque peut être utilisé uniquement lorsqu’il est propre et par une seule personne.
    Lorsque vous portez le masque, assurez-vous que le nez et la bouche soient couverts. Un fil élastique est utilisé pour le maintenir en place afin qu’il ne glisse pas, même avec des mouvements rapides (voir image).
    Tous les gestes barrières doivent être respectés lors du port du masque, comme par exemple garder une distance de sécurité de 1,5m minimum.
    Nettoyage : Le masque doit être entièrement lavé avec de l’eau chaude et du savon liquide après une utilisation de 10 heures. Il faut retirer le filtre avant le nettoyage.N’oubliez pas d’insérer un nouveau filtre lors de la prochaine utilisation.

    #coronavirus #masques

    • De nouveau, quoi qu’en dise tel ou tel médecin des armées avec ses serviettes de table sur YT, tel locuteur avec ses filtres à café, le meilleur des filtres disponibles, si on excepte les sacs d’aspirateurs (trop peu respirants), ce sont les #lingettes_dépoussiérantes_antistatiques 100% polyester (sans produit chimique ajouté, bannir absolument océdar, etc.). Il y a des explications techniques précises sur la manière dont elles filtrent une partie des particules en les piégeant (pas seulement en raison de leur densité). Retenons l’idée simple : "le polyester « s’électrise » rapidement, ce qui va faire que ce qui va passer près du filtre va être attiré vers lui", et cessons peut-être d’ajouter du bruit au bruit sur les matériaux de filtration qui sont indispensables dans les masques, jetables ou pas. Sans omettre de bucher sur les précautions d’emploi (avant, pendant, après), et de rechercher/fabriquer des modèles qui soient le mieux ajustés possibles (fuite d’air des deux cotés du nez fréquenté).

      Après on peu regarder tout ce qu’on veut. À quel point l’aérosol est-il contaminant (celui est vrais dans la chambre et les WC d’un malade hospitalisé) ? et si la réponse est oui, faut il vraiment trouver de la soie sauvage pour en ajouter deux couches, comme cela est indiqué

      Masques et mesures de protection
      • Une étude qui étudie différents tissus et leur capacité de filtration pour les gouttelettes et aérosols.
      Pour les gouttelettes, le coton 600TPI a une bonne capacité de filtration ; pour les particules très fines, la soie naturelle, la flanelle et la mousseline de coton offrent une bonne protection par filtrage électrostatique
      La combinaison de ces deux approches par superposition de ces deux type de matériaux semblent fournir de bons résultats. Les chercheurs/ses recommandent une couche de coton à forte densité de fibre accolée à 2 couches de soie naturelle ou de mousseline par exemple.
      La bonne adaptation du masque au visage est un paramètre déterminant, un écart peut diminuer de l’ordre de 60 % le niveau de protection offert par le masque.

      https://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/acsnano.0c03252

      Une info parmi d’autre en provenance de cette très bonne revue de presse scientifique, technique et média, que Jessica Guibert, médecin généraliste au village 2 santé à Echirolles, élabore et partage
      https://pratiques.fr/Suivi-de-la-crise-liee-au-Covid19

      #filtration

  • “Je n’ai pas lu le rapport” : la désarmante légèreté d’un député
    https://www.telerama.fr/television/mon-pays-fabrique-des-armes-je-me-suis-confrontee-six-mois-a-lomerta-de-lad

    J’ai décidé d’interroger Jean-Charles Larsonneur, député LREM et membre de la commission Défense, alors élu depuis six mois, en contact régulier avec les industriels, et ancien du Quai d’Orsay. Il m’a semblé être la personne idéale. Il était en outre tout à fait prévenu que je m’intéressais aux exportations.

    https://www.youtube.com/watch?v=iiT2KaOMszI

    Ce jour-là, j’arrive donc avec le rapport, sur lequel j’ai mille questions à poser. Notamment sur les ventes à l’Arabie saoudite, classée par le rapport comme notre deuxième client. L’interview à peine commencée, il me dit qu’il ne l’a pas lu ! A ce moment-là, la journaliste en moi se dit que c’est vraiment une information importante. La citoyenne, elle, est abasourdie. Cela faisait six mois que je me confrontais à l’omerta de l’administration. Si les gens qui nous représentent, qui sont en capacité de poser les questions, ne prennent même pas le temps de lire le rapport, c’est extrêmement grave.

    J’ai tenu à continuer l’interview malgré tout. Et là, la situation devient ubuesque : il me reparle lui-même du rapport, avec ses éléments de langage, en en vantant les mérites, comme s’il l’avait lu ! C’est proprement scandaleux. Après le tournage, il m’a fait comprendre qu’il ne serait pas correct de garder le passage sur l’Arabie saoudite, car il n’est pas spécialiste du rapport. Mais je ne suis pas d’accord : qui pose les questions alors ?