• Municipales : LREM investit une ex de la Manif pour tous
    « Chez Pol ».
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/12/municipales-lrem-investit-une-ex-de-la-manif-pour-tous_1739617

    La stratégie de LREM pour les municipales pourrait vite devenir illisible. Dans sa dernière salve d’investitures, le parti macroniste a désigné, outre l’ex-filloniste Caroline Cayeux à Beauvais, Aurélie Taquillain à Courbevoie. Or, la future ex-adjointe au maire LR de la ville des Hauts-de-Seine chargée de la famille et de la petite enfance (elle va démissionner de ses délégations) a longtemps été proche de la Manif pour Tous puis de son émanation politique, Sens Commun. Deux entités fortement opposées au mariage pour tous et à la PMA pour toutes que l’actuelle majorité prévoit d’instaurer. Une élue étiquetée « droite Trocadéro » en somme, qui participait à des débats à LR en 2016 sur la politique familiale avant de quitter le parti après l’élection de Laurent Wauquiez. Cette investiture souligne les paradoxes des tactiques municipales à géométrie variable de la majorité, capable d’investir quelqu’un contre un édile Macron-compatible comme des élus sortants PS ou LR. Surtout, cette désignation d’Aurélie Taquillain entre en contradiction avec la récente exclusion d’Agnès Thill pour ses provocations homophobes répétées et son opposition viscérale à la PMA pour toutes.

    #PMA #misogynie #lesbophobie #homophobie #catholicisme

  • Filiation et accès aux origines : ce que demandent les associations
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060719/filiation-et-acces-aux-origines-ce-que-demandent-les-associations

    Le projet de loi sur la bioéthique, soumis au Conseil d’État, prévoit enfin d’ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes, couples de lesbiennes ou célibataires. Les associations pro-PMA souhaitent se faire entendre sur deux points, qui restent discutés : l’établissement de la filiation et l’accès aux origines pour les personnes issues d’un don de gamètes.

    #JUSTICE #PMA

  • Cinq beaux livres pour enfants qui parlent d’#homoparentalité

    Expliquer l’homoparentalité aux enfants, qu’il s’agisse d’#adoption, de #GPA ou de #PMA, peut parfois sembler compliqué. C’est pourtant le défi que se sont donnés ces cinq petits #livres_illustrés, sélectionnés par TÊTU !


    https://tetu.com/2019/04/12/cinq-beaux-livres-pour-enfants-qui-parlent-dhomoparentalite/amp
    #livres #livres_pour_enfants #homosexualité #parentalité

  • Vous n’aurez pas la paix : nous revendiquons l’attaque du local du gynécologue hétérofasciste Raphaël Nogier - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Vous-n-aurez-pas-la-paix-20819
    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/IMG/arton20819.jpg?1560427338

    Raphaël Nogier est d’abord le fondateur de l’association Cosette et Gavroche qui sous couvert d’une soit disant défense des enfants, est en réalité un association LGBTQI+phobe. Elle s’oppose au Mariage pour tous en expliquant que « le mariage républicain existe pour unir socialement un homme et une femme dans le but de soutenir leur stabilité et leur fécondité et d’offrir à leurs futurs enfants le meilleur équilibre familial possible. » Son nom lui-même, qui a pour but de rappeler les orphelins du roman de Victor Hugo, illustre en fait sa vision hétéronome et étriquée de la société. Pour lui, un.e enfant, sans deux parents cis hétéros, ne peut grandir correctement, tel est une sorte d’orphelin.ne vulnérable précaire et exploité par les désirs de « parents interchangeables » comme le dit son manifeste. Le 17 novembre 2012, c’est d’ailleurs cette association qui a organisé la première manifestation contre la loi Taubira, démarrant le plus large mouvement de la manif pour tous.

  • PMA et secret : le mieux ennemi du bien - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/06/pma-et-secret-le-mieux-ennemi-du-bien_1732142

    Donner aux enfants nés par don l’accès à leurs origines personnelles est une nécessité. Mais pourquoi l’inscrire à l’état civil ? Un tel affichage peut être contre-productif, paralysant.

    On le sait, le mieux est parfois l’ennemi du bien. Faire en sorte que le secret qui entoure la filiation des enfants nés par don de gamètes soit levé est une impérieuse nécessité. Un « bien », oui.

    Il est primordial pour l’équilibre psychique, tant des parents que de l’enfant, puis de l’adulte, que ceux-ci puissent avoir un accès à leurs origines. La révision prochaine de la loi de bioéthique doit indéniablement aboutir à la levée de l’anonymat des dons de gamètes. Les mentalités ont évolué. Les parents qui ont eu recours à un don savent pertinemment qu’il est essentiel de dire son mode de conception à celui ou celle qu’ils ont ardemment désiré. Qu’à enfouir cette histoire particulière sous des monceaux de silence, celle-ci finit toujours par suinter. Entraînant les mêmes conséquences délétères que ces secrets de famille qui empoisonnent des générations. On ne peut donc que souhaiter sortir de ce cercle vicieux : bravo.

    Mais la question que semblent se poser certains sur l’aménagement de cette filiation est : « Comment imposer la nécessité de dire à l’enfant qu’il est né d’un don ? ». Car il s’agit bien d’imposer. Que la loi permette un jour l’accès aux origines n’est pas, à leurs yeux, suffisant. Ils espèrent « mieux » : que le mode de conception de l’enfant soit inscrit sur une « déclaration commune anticipée de filiation », mention figurant sur l’état civil intégral de l’enfant, que les parents soient mariés ou non, de sexe différent ou non. Une mention légale qui change tout : ces parents qui ont désiré, qui ont entamé et mené à bien un parcours difficile, ces parents-là seraient dépossédés d’une liberté de révéler à leur enfant son mode de conception, simplement, à leur manière, à leur moment et selon leurs propres modalités.

    A la culture du secret instituée depuis des années succéderaient donc une culture du contrôle de la vérité obligatoire et ce, par voie administrative.

    Rappelons-le : si, dans notre pays, le donneur est choisi selon le même groupe sanguin que le parent infertile, c’est pour éviter que l’enfant, au cours de son itinéraire de santé, ne découvre le pot aux roses. L’appariement des cheveux, la couleur des yeux, de la peau, participe de cette même volonté. Tout est fait pour que l’acte de « don », confié au notaire, soit secret. Cela part d’une « bonne » intention, mais cela ne correspond plus à ce que nous savons aujourd’hui des arcanes d’un développement psychologique épanouissant. Les témoignages de ceux qui, devenus adultes, ont souffert de la découverte trop tardive de leurs origines, ou de l’impossibilité de les connaître, confirment leur sentiment d’avoir été trahis ou d’avoir souffert d’être prisonniers d’un mensonge. Pour autant, la déclaration de filiation ne nous semble pas le meilleur accompagnement pour éviter ces maladresses.

    Non, ce n’est pas pour revenir à des vieilles antiennes que ce projet de « déclaration » nous semble mal venu. Ce n’est pas non plus parce que nous serions timorés. Nous sommes aussi attachés à la révélation du mode de conception à l’enfant mais pas dans un autoritarisme de la transparence.

    Ne pas tout mélanger. Une telle révélation par le mode de la « déclaration » peut être contre-productive, voire paralysante. Imaginez les ravages que cette annotation administrative pourrait avoir sur une personne née de don de gamètes qui vient à la mairie, pour une raison des plus banales, chercher son acte d’état civil !

    Mais il y a plus grave : cette idée de « déclaration » donne la curieuse impression d’un retour en arrière et d’infantiliser, voire stigmatiser, les parents qu’ils soient mariés ou non, qu’ils soient de même sexe ou de sexe différent. Tout se passe comme s’ils étaient soupçonnés d’être incompétents à dire la vérité à l’enfant, et qu’il fallait que l’Etat se substitue à eux. Intrusion violente et choquante dans la vie intime des individus. Un manque de confiance singulièrement anachronique pour que ceux qui proposent d’« instituer la volonté et l’engagement des parents à l’égard de l’enfant, plutôt que d’escamoter le don (1)… » au moment où notre société devient favorable à l’accès aux origines et ose penser que les parents ne cacheront pas leur recours à un don, tout en attribuant au donneur(se) sa juste valeur. Ces parents, qui au premier chef ont bravé des épreuves, ont réfléchi - plus que bien des parents bio ! - avant de se lancer dans cette aventure, seraient-ils inaptes à entretenir leur petit des circonstances de sa conception ?

    Pourquoi, plus simplement, plus justement, ne pas centraliser tous les consentements à la procréation avec don au sein d’un organisme géré par un tiers (2) ? Les parents ayant, quand ils le souhaitent, comme ils le souhaitent, révélé leur parcours à leur enfant, ce dernier pourra y avoir accès, s’il le désire, à sa majorité. Connaissant l’existence de cette éventualité, les parents seraient encore plus enclins à anticiper cette démarche, et les enfants devenus adultes pourraient naturellement y avoir recours. Vouloir libérer le silence, soit. Lever de force un secret, non.

    #misogynie #lesbophobie #patriarcat #domination_masculine #femmes #catholicisme #couillisme #contrôle_des_femmes #PMA

    • Ca touche les femmes, homos, hétéros, célibataires, et même les asexuelles . Le but est de privé les femmes de leur liberté de procrée sans la domination d’un mâle. Et de garantir aux hommes la possibilité de nuire à ces femmes toute leur vie ainsi que la capacité de ruiner la vie des enfants mis au monde par ces femmes.
      #papa_dans_maman_pour_tous
      Ce poison viens en parie des catholiques, mais on trouve aussi cette forme grave de misogynie chez des gens comme pièce et main d’œuvre. @pmo Sur ce coup les misogynes de gauche, de droite et du centre sont unis, pour opprimer les femmes et les dépossédé de leur corps il n’y a plus de division. Comme quant les rabins, curés et imams font la trève pour interdire la gay pride à Jérusalem.
      Avec cette loi, le don de sperm est en fait une dépossession des femmes de leur corps et de leurs choix de ne pas avoir de père pour les enfants qu’elles mettent au monde. Cette loi fera de tout donneur de sperm un salopard hypocrite de la dernière espèce.

  • PMA : de futurs enfants stigmatisés par le droit ?
    https://www.liberation.fr/debats/2019/05/02/pma-de-futurs-enfants-stigmatises-par-le-droit_1724583

    Tribune. Dans le cadre de la révision des lois de bioéthique, différents rapports et avis sont intervenus pour proposer des évolutions dans les modes d’établissement de la filiation. Ils anticipent les conséquences de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. La proposition du rapport Théry-Leroyer de 2014 sur cette question est largement reprise par ces différents textes : elle consiste à créer un nouveau mode d’établissement de la filiation exclusivement réservé aux enfants nés d’un don de gamètes, que le projet parental ait été porté par un couple hétérosexuel, un couple de femmes ou une femme seule. Ces parents devront tous faire une déclaration commune avant la conception de l’enfant par don, qui établirait la filiation à l’égard de la mère ou des deux parents. Mais cette déclaration serait également reportée sur l’acte de naissance de l’enfant ; ce qui conduirait à inscrire sur son état civil le fait qu’il ait été conçu grâce à un don de gamètes. L’un des objectifs de cette proposition est de forcer les personnes ayant recours à un don à révéler à l’enfant son mode de conception : avec cette réforme, un enfant qui ne saurait qu’il est né d’un don pourrait le découvrir par hasard en consultant la copie intégrale de son acte de naissance.

    A lire aussiFiliation : fin du secret pour les enfants nés d’un don ?

    Une telle inscription est problématique à plusieurs égards. Mentionner le recours à un don sur un document public, c’est tout simplement contraindre les personnes à révéler, à différentes occasions de la vie, des informations médicales confidentielles : veut-on vraiment révéler à notre conjoint, à notre notaire, à un officier d’état civil, qu’on est né d’un don ? Que nos parents rencontraient des problèmes de fertilité ? Que notre mère célibataire a conçu dans un cabinet médical ? Quand bien même l’acte de naissance intégral est très peu accessible, ces informations médicales et personnelles sont hors de propos dans le système de filiation. De manière générale, cette proposition rapproche indûment la filiation et l’accès aux origines biologiques alors qu’il s’agit de deux questions radicalement distinctes. Les actes d’état civil sont conçus pour garder trace de la filiation au sens juridique, c’est-à-dire du lien entre un enfant et son parent, indépendamment de l’existence d’un lien biologique entre eux. La question de l’accès aux origines, voire de la levée de l’anonymat des donneurs et donneuses, devrait être traitée indépendamment de celle de la filiation, afin de ne pas mettre en place un système stigmatisant pour les parents ayant eu recours à un don de gamètes et pour leurs enfants.

    Créer un mode de filiation spécifique pour les enfants issus d’un don constitue une double stigmatisation par le droit. D’une part, les parents ayant eu recours à cette méthode de conception sont traités différemment des autres parents du fait de leur infertilité, de leur orientation sexuelle ou de leur absence de lien conjugal. Pour les couples hétérosexuels, il s’agit même d’un recul radical de leurs droits : aujourd’hui leur filiation est établie par le droit commun, demain ils feront l’objet d’un droit dérogatoire. D’autre part, ce système stigmatise les enfants en sous-entendant qu’ils ne sont pas des enfants comme les autres.

    Par ailleurs, pointer publiquement qu’une tierce personne est intervenue dans leur conception laisse entendre que tous les autres enfants ont été conçus par leurs parents. Or, le droit de la filiation actuel ménage une place à la volonté de s’engager vis-à-vis d’un enfant sans en être le géniteur : la reconnaissance, la présomption de paternité et la possession d’état permettent d’établir la paternité sans besoin d’apporter la preuve d’un lien biologique. En entérinant une forte immixtion de l’Etat au cœur de l’intimité des familles, cette proposition fait, en outre, courir le risque d’une différenciation entre les familles dont les parents sont hétéro- ou homosexuels. Les couples hétérosexuels, s’ils contournent le système de déclaration anticipée - par exemple en ayant recours à un don à l’étranger - pourront, eux, faire établir la filiation de leur enfant par les méthodes de droit commun ; alors que les couples de femmes, si elles veulent faire établir un double lien de filiation dès la naissance, seront obligés de faire mention du don. Situation paradoxale dans la mesure où ce sont elles qui sont les moins susceptibles de ne pas révéler à leurs enfants le recours à un tiers donneur. Un prix bien lourd à payer par les lesbiennes, pour pouvoir bénéficier de la PMA !

    Pourtant, un système plus simple est possible et il fait ses preuves depuis 1994 : il serait tout simplement envisageable d’étendre le droit existant à tous les couples. Actuellement, un couple hétérosexuel ayant recours à un don de gamètes donne son consentement préalablement à la conception de l’enfant devant un notaire. Au moment de la naissance, la filiation de l’enfant est établie, à l’égard de la mère par la mention de son nom dans l’acte de naissance, et pour le père par la présomption de paternité si les parents sont mariés (aucune démarche n’est alors nécessaire de la part du mari de la mère) ou par reconnaissance s’ils ne le sont pas (le père devra déclarer sa paternité devant un officier de l’état civil). La seule différence avec le droit commun est que si le père ne reconnaît pas l’enfant, sa filiation pourra être ultérieurement établie en justice et qu’il est impossible pour les parents ou pour l’enfant de contester cette filiation.

    Par ailleurs, il est impossible d’établir un lien de filiation entre l’enfant et le donneur ou la donneuse. Ces adaptations visent à sécuriser la filiation de l’enfant en consacrant le projet parental qui l’a fait naître. Ce système pourrait tout à fait être ouvert aux couples de femmes en prévoyant, après le consentement donné à une PMA, une présomption de co-maternité en cas de mariage ou la possibilité d’une reconnaissance par la mère qui n’a pas porté l’enfant en dehors du mariage. Ces modifications a minima du droit existant permettraient de répondre à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. En attendant une réflexion plus globale sur le système de filiation qui permettrait, notamment, de prendre en compte la coparentalité.

    #PMA #misogynie #lesbophobie #sexisme

  • Tiens… des nouvelles d’Alexis Escudero pour l’édition italienne de la Reproduction artificielle de l’humain

    Post-face à l’édition italienne de la Reproduction artificielle de l’humain | Alexis Escudero
    https://alexisescudero.wordpress.com/2017/01/05/post-face-a-ledition-italienne-de-la-reproduction-artifici

    Enfin, c’est le sens de votre question, il existe bien des raisons féministes de refuser la reproduction artificielle. Certaines féministes s’en sont emparé. Elles restent malheureusement minoritaires. Après les chasses aux sorcières et l’accaparement de l’accouchement par les médecins, l’artificialisation de la reproduction parachève le mouvement de médicalisation et de dépossession de la maternité par le pouvoir médical (essentiellement masculin). La reproduction artificielle s’en prend exclusivement au corps des femmes, diagnostiquées, manipulées, prélevées, expertisées, encouragées par le pouvoir médical à retenter indéfiniment leurs chances d’avoir un enfant, subissant alors examens, interventions chirurgicales, fausses couches à répétition, hémorragies. La marchandisation du corps touche principalement celui des femmes : vente d’ovules, gestation pour autrui. Dans un monde où la réussite sociale passe par le fait d’avoir des enfants (et en attendant l’utérus artificiel), la PMA accroît l’injonction à la maternité sur les femmes. En Israël, la politique nataliste agressive de l’Etat, est un fardeau pour les femmes qui ne veulent ou ne peuvent avoir d’enfants. Les nouvelles méthodes de FIV avec injection cytoplasmique du spermatozoïde permettent à des hommes quasi stériles de procréer. La responsabilité de la stérilité repose encore et toujours sur les femmes.

    Vous parlez d’un « féminisme anarchiste, queer » dans lequel on trouverait des voix contre la procréation artificielle. Je ne connais pas le contexte italien. En France, s’il existe une poignée de féministes anarchistes queers, une minorité d’entre elles s’oppose à l’artificialisation de la reproduction, sans parvenir à peser dans le débat public. Dans leur majorité, les personnes qui se réclament de la théorie queer soutiennent ouvertement la PMA. En partie parce que critiquer l’artificialisation de la reproduction revient selon elles à faire le jeu des réactionnaires. Sans doute aussi parce que la reproduction artificielle et le transhumanisme sont des outils formidables pour déconstruire les rôles masculins et féminins, « troubler le genre », remettre en cause la dichotomie entre sexe et genre. Leurs critiques de la médicalisation, du pouvoir médical, s’effacent devant les promesses offertes par les technologies reproductives.

    #critique_techno #féminisme #PMA #GPA #reproduction_artificielle

  • « En tant qu’homosexuels, il est de notre devoir de prendre position contre la #PMA et la #GPA »
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/01/26/31003-20180126ARTFIG00197-en-tant-qu-homosexuels-il-est-de-notre-devoir-de-

    L’enjeu principal ici est la #réification de la femme vue comme « moyen » au service d’un couple qui louerait son utérus pour porter son enfant. Or, après des décennies de féminisme, il est difficilement concevable qu’aujourd’hui la réification du corps de la femme apparaisse par le biais du discours libéral. En ce sens, l’argument selon lequel la mise à disponibilité par certaines femmes de leur utérus serait éthique parce qu’elles le feraient de manière libre et consentie nous semble irrecevable. Ce serait en effet nier toute la dimension d’un principe moral fondamental et caractéristique de notre civilisation occidentale, résumé notamment par l’impératif pratique kantien : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité comme une fin, et jamais simplement comme un moyen. »

    • Autant je comprends l’argument de la réification d’une mère-porteuse dans le cas de la GPA, autant le lien entre PMA pour les couples de femmes et GPA me semble particulièrement malhonnête dans ce texte.

      Contre la PMA pour les femmes, le premier argument serait que, comme elles ne sont pas malades (leur « infertilité » serait liée à l’état de nature, pas à une malformation exceptionnelle qui empêcherait la fonction naturelle de reproduction), elles ne devraient pas bénéficier d’une aide médicalisée pour avoir un enfants :

      Or, un couple de femmes est objectivement et par définition infertile. Celles-ci ne souffrent donc d’aucune condition médicale ou maladie qui justifierait qu’elles aient accès à la PMA.

      Vraiment, je trouve l’argument extrêmement faible.

      Introduire la question de la discrimination là-dedans (« dire cela n’est pas de l’homophobie ») n’a rigoureusement aucun intérêt, au contraire je trouve ça très gênant (la logique serait « ce n’est pas de l’homophobie de refuser la PMA sur un argument aussi faiblard, puisque de toute façon c’est comme ça dans la nature… »).

      Le second c’est que la PMA pour les couples de femmes mènerait « tout naturellement » à la GPA, parce que :

      Nous nous opposons aussi à la légalisation de la PMA pour les couples de femmes, car elle ouvre une boîte de Pandore qui mènera tout naturellement à la légalisation à terme de la GPA (bien que la GPA concerne tous les couples, homosexuels comme hétérosexuels, elle est notamment promue par des associations dites LGBT comme un moyen de permettre aux couples d’hommes de « concevoir » un enfant). En effet, bien que de natures différentes, la PMA pour les couples de femmes et la GPA sont revendiquées au nom d’un prétendu nouveau droit pour les couples homosexuels, le droit à l’enfant. Or, au nom du principe d’égalité, il sera impossible d’interdire la GPA une fois la PMA pour les couples de femmes légalisée. En effet, au nom de quoi les homosexuels hommes n’auraient-ils pas, eux aussi, le droit d’avoir accès à une nouvelle technique leur permettant de « concevoir » un enfant ?

      Mais justement, l’essentiel de ce texte consiste à expliquer que la GPA nécessite qu’une femme soit enceinte pendant 9 mois puis « cède » l’enfant au couple qui lui a demandé. Donc « au nom de quoi » et « impossible d’interdire », c’est clairement expliqué dans leur propre texte : contrairement à la PMA, la GPA impose de « louer » le ventre d’une femme qui cèdera l’enfant pendant 9 mois, ce qui en fait un acte de nature radicalement différent (donc pas « impossible d’interdire » ni « mènera tout naturellement »).

    • Évidemment je suis assez d’accord et j’allais faire la même remarque pour le fait que c’est trois hommes qui proposent d’interdire aux femmes lesbiennes l’accès à avoir un gosse (c’est naturel…).

      Encore une fois, on dit « la PMA » pour parler de plusieurs choses, c’est insupportable et je suppose que dans le truc bioéthique ça sera malheureusement pareil. :(

      Moi je suis contre la fécondation in vitro (y compris pour les hétéros et aussi les animaux donc). Mais l’insémination de sperme (si possible anonyme, banque de sperme, ça peut être géré correctement) et donc la fécondation in vivo pour une femme fertile classique, je ne vois absolument pas le problème. Additionné à des moyens importants supplémentaires pour mieux gérer et plus vite les dossiers d’adoptions (ouverte à tou⋅tes).

      Par contre, je crois que je pige un peu l’argument comme quoi au niveau argumentaire, si la PMA (y compris in vitro donc) se normalise, alors ça va augmenter la probabilité de faire passer la GPA. Bien évidemment que ça n’a rien à voir, mais je sens aussi, car justement j’en ai déjà vu et entendu, que des gens vont les lier pour dire que si ya l’un il faut aussi l’autre. C’est débile (je trouve) mais c’est effectivement ce qui commence déjà à se passer.

  • Après de nouveaux propos anti-PMA, Agnès Thill risque l’exclusion du groupe LRM à l’Assemblée
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/01/22/apres-ses-propos-anti-pma-agnes-thill-risque-l-exclusion-du-groupe-lrm-a-l-a

    Récemment, lors d’un débat avec des maires, dans l’Eure, le chef de l’Etat avait souhaité que ce soit « un sujet sur lequel la France ne se déchire pas ».

    Bel exemple de psychologie inversée et d’instrumentalisation du sexisme..
    Foutriquet 2 veux que la France se déchire contre les libertés des femmes sinon il aurait pondu une lettre de cachet comme il fait habituellement quant il s’agit d’appauvrir les pauvres et d’enrichir les riches. Il y a largement plus de misogynes en France que de femmes qui demandent la PMA. Pour un Foutriquet le calcule est rapide. Du coup il lâche une de ses trollesse pour montrer son soutiens auprès des adeptes du pédoviol par curés et de la violence masculine dans les foyer pour tous.

    Les personnes concernées par la PMA ne sont pas homosexuelles, ce sont les femmes, qu’elles soient homosexuelles, hétérosexuelles, bisexuelles, ou asexuelles.

    « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde. » (Albert Camus)

    #sexisme #lesbophobie #PMA #GPA #troll #catholicisme #femmes #toxicophobie #misogynie #invisibilisation

  • PMA hors la loi - France Culture
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/pma-hors-la-loi

    « Le jour où j’ai voulu faire un enfant par procréation médicalement assistée, j’ai découvert que je n’en avais pas le droit, alors j’ai décidé d’en faire un podcast. A défaut de descendance, j’aurais toujours laissé une trace. Aujourd’hui en France un certain nombre de techniques de procréation sont interdites ou restreintes mais pourvu qu’on ait les moyens financiers de franchir la frontière on peut faire ce qu’on veut. On vit une situation paradoxale où tout est interdit mais rien n’est impossible. Alors qu’est-ce que ça change me direz vous ? Tout. Parce que dès lors qu’on s’affranchit de la loi, on est obligé de se fixer ses propres règles. On devient seul juge de ce que l’on peut faire ou pas. En me lançant dans une FIV, je me suis vite noyée dans mes dilemmes bioéthiques personnels. Alors j’ai décidé d’aller voir comment d’autres avant moi avaient résolu les leurs. »

    Une série documentaire de Adila Bennedjaï-Zou, réalisée par Cécile Laffon et Emmanuel Geoffroy.

    Adila Bennedjaï-Zou avait fait précédemment une série qui portait sur l’enquête qu’elle avait mené autour de la mort de son père en Algérie lorsqu’elle était enfant. Toujours la bonne distance et des moments très drôles.
    #pma #fiv #grossesse #Bennedjaï-Zou #éthique #procréation

  • Pourquoi nos enfants ne nous appartiennent pas

    Pour le plus grand bonheur des marchands de tests génétiques, pas un jour ne se passe sans que quelque média nous donne à voir un enfant conçu par #PMA à la recherche de son vrai père, entendons par là ce père biologique que fût le donneur de spermatozoïdes. Si le langage courant désigne de vrais pères c’est que en creux les autres seraient des faux. Les autres, ces parents non biologiques qui se sont occupés de l’éducation, seraient donc des fakes, comme dirait l’époux de Brigitte. Voilà donc réintroduite dans notre techno société une hiérarchie inattendue. Ne nous étonnons pas dès lors du peu de critiques face par exemple aux propos de Sylvie Vartan dénonçant le testament de Johnny comme ayant désavantagé les enfants issus de son « propre sang » au profit d’enfants adoptés. Tout se passe comme si l’enfant biologique avait quelque chose de plus et méritait mieux qu’un enfant adopté.

    Aboutissement momentané de cette soif de classification, citons la politique scandaleuse d’un dirigeant d’un centre d‘#adoption, lequel réservait les enfants qu’il jugeait typiques aux couples adoptifs hétérosexuels et ceux qu’il jugeait atypiques aux couples adoptifs homosexuels. Puisque déjà il est admis qu’il y a les vrais enfants et les faux, cet homme s’était contenté de considérer que, parmi les faux, il y avait encore les typiques et les atypiques [1]. En parfaite cohérence avec cette histoire de transmission de son sang, une autre qualité est venue s’ajouter à l’enfant biologique ; puisqu’on lui a transmis son sang il serait plus à soi qu’un enfant non biologique. Tous ces éléments expliquent pourquoi, que l’on soit catholique pratiquant ou lesbienne radicale, athée, musulman ou juif, on peut également vouloir son enfant vrai issu de son sang à soi. On peut penser que ce désir soit naturel, mais que dire de l’argumentaire qui le soutient ?

    Ce désir de posséder « son enfant « est un désir ancien, par exemple au moyen âge on pensait que le patrimoine se transmettait intégralement par le sang et la semence du père. Ainsi « le sang bleu » qualifiait-il la noblesse. On croyait que l’identification parents/enfants était obligatoirement inscrite dans l’injection du liquide masculin dans le la matrice féminine considérée comme un réceptacle passif. Par conséquent toute la société s’organisait autour de la filiation légitime, de la pureté du lignage et de la transmission de la propriété. Toute sortes de concepts qui, comme on l’a vu dans un précédent article, ont consolidés le patriarcat. La version technologique de cette pensée féodale remplace le sang par la molécule d’ADN, désignée comme porteuse du patrimoine génétique...

    Soit dit en passant ce retour dans le passé coïncide avec celui d‘un discours sur les racines ou la défense des traditions, car ici encore nous touchons à la question de l’identité et du développement des sentiments narcissiques et xénophobes. Comme le dit cette publicité pour Gentest, une marque de test génétiques :

    « Le fait de connaître sa propre origine est un besoin humain de base. Les tests ADN offrent des outils fiables et précis pour la recherche de vos racines. »

    Pourtant, depuis les expériences de K. Lorenz nous savons que l’identification parent/enfant n’est pas une question de transmission biologique mais de proximité, c’est ce que les éthologistes ont désigné par l’imprégnation. Citons l’exemple le plus connu et que tout le monde peut trouver sur Wikipédia, celui des oisons (petit de l’oie) « qui, peu après l’éclosion, suivent le premier objet mobile qu’ils voient : il se crée un lien indéfectible avec cet objet qu’il conserve indéfiniment, d’où le terme d’empreinte. Cet objet est l’objet d’approche, puis de contact (ou de recherche de contact) qui provoque un bien-être, un apaisement et une réduction du stress du petit ».

    Si on parle de nature, il faut alors dire que le lien parental est absolument indépendant du lien biologique et qu’il est d’autant plus fort que l’adulte est proche de l’enfant. Ceci explique que tous les cas peuvent exister, que le monde animal nous offre des exemples aussi nobles que celui d’adoptions d’orphelins par la collectivité animale, fût elle d’une espèce différente, que les supposés liens biologiques ne sont pas corrélés aux liens affectifs et enfin pourquoi Johnny a déshérité ses « vrais » enfants au profit d’enfants adoptés.

    Par conséquent dans une famille, comme plus largement à l’intérieur d’un groupe d’individus, les relations de propriété sont toujours des relations construites par l’ordre sociétal alors qu’en réalité les relations entre les êtres vivants, entre hommes et femmes, entre adultes et enfants, n’ont pour seule base naturelle que les liens sentimentaux. Ainsi, et contrairement à ce que nous assène la propagande, l’être vivant a-t-il plus besoin d’affection, d’amitié ou d’amour que de connaître ses racines.

    Un petit pas pour l’humanité un grand pas vers le #transhumanisme

    Jusqu’à il n’y a pas très longtemps les droits étaient de nature sociale, droit à la santé, droit au travail, droit au logement, droit à l’éducation. Ce n’est que récemment que sont apparus des droits sociétaux, droit à l’adoption et droit au mariage pour tous... Ici le fait nouveau, est que le droit à l’enfant biologique, n’est pas simplement un droit sociétal, il ne va pas concerner qu’un coup de tampon d’une administration quelconque c’est un #droit_physiologique soutenu par un désir légitimé par la supposé supériorité de l’enfant biologique sur l’enfant non biologique. Ceci nous indique vers quoi la société post-moderne, de plus en plus inégalitaire sur le plan social, tend à s’organiser. Un droit physiologique est un droit qui va concerner un état physiologique, qui est un état soumis à des limites naturelles (état qu’il faut absolument différencier d’un état pathologique dont le champ juridique reste le droit à la santé), être enceinte ou être âgé, ce sont des états physiologiques.

    Chez l’être humain dans des conditions naturelles on ne peut pas procréer en dessous ou en dessus d’un certain âge, pas plus qu’on ne peut enfanter si on est de sexe masculin, mais la science peut maintenant nous « libérer » de telles limites, comme c’est la cas pour des mères qui ont passé l’âge de la ménopause ou comme cela pourrait l’être avec un utérus masculin. Il n’est pas nouveau que les avancées scientifiques permettent de défier la nature, c’est même là leur rôle historique. Mais, jusqu’à récemment, ce type de défi était contenu par un débat. Au long des siècles le mythe prométhéen, le « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » de Rabelais et les grandes questions écologiques furent autant d’illustrations d’une saine méfiance de l’homme vis avis de ses propres réalisations. Cette réflexion absolument salutaire cours le risque d’être neutralisée par la force de la loi.

    Avec le droit à l’enfant biologique, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, nous pourrions voir s’inscrire en tant que Droit la possibilité automatique de pouvoir utiliser des ressources technologiques existantes pour dépasser nos limites physiologiques. Autant dire qu’on ouvre ainsi la porte à la légalisation de bien d’autres fantasmes. Pour rester dans le domaine du droit à l’enfant biologique, ce droit sera extensible à d’autres exigences. On ne voit pas en quoi une fois ce droit entériné il ne serait pas soumis aux évolutions jurisprudentielles telles que le droit à un enfant en bonne santé avec par suite le choix d’autres critères quand à sa beauté ou à son intelligence... Toutes choses à la portée du marché du génome humain. [2]

    [1] Adoption : en Seine-Maritime, les « enfants dont personne ne veut » réservés aux couples gayshttp://www.leparisien.fr/societe/des-couples-homosexuels-veulent-adopter-en-seine-maritime-uniquement-pour

    [2] http://www.lepoint.fr/science/connor-premier-bebe-aux-genes-parfaits-30-07-2013-1709829_25.php

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°160 sept.-oct. 2018
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article929

  • Radio : Céline Lafontaine, Les enjeux de la bioéconomie du corps humain, 2017

    La sociologue québécoise #Céline_Lafontaine nous propose d’analyser le phénomène du #transhumanisme en partant de la notion de #bio-économie qui voit dans le vivant en général et dans le corps humain en particulier une matière première. Elle présente successivement les concepts de bio-capital – le corps comme un capital personnel à valoriser –, de bio-citoyenneté et de bio-médicalisation. Ils permettent de saisir l’étendue des pratiques et recherches médicales en lien avec l’utopie transhumanistes déjà à l’œuvre. En conclusion, elle interroge le retournement qui voit l’homme devenir à nouveau objet de #recherche_scientifique.

    http://sniadecki.wordpress.com/2018/08/06/rmu-lafontaine-transhumanisme

    Également ici :

    http://archive.org/download/RMU046LafontaineEnjeuxBioeconomie/RMU_046-LafontaineEnjeuxBioeconomie.mp3

    #PMA, #biologie, #médecine, #Racine_de_Moins_Un, #critique_techno

  • L’infertilité met hommes et femmes à égalité
    http://www.liberation.fr/france/2018/08/09/l-infertilite-met-hommes-et-femmes-a-egalite_1671847

    Il y a d’abord les chiffres, révélateurs. Aujourd’hui, l’âge de la première maternité se situe à 28 ans et cinq mois contre 24 ans dans les années 70 - sachant que le pic de fertilité est à 22 ans et que celle-ci baisse drastiquement à partir de 35 ans. Et en cinquante ans, la concentration moyenne de spermatozoïdes dans un éjaculat a diminué de moitié. Chez un homme de 35 ans, leur nombre est passé de 113 millions/ml à 49,9 millions/ml en moyenne. En France, un couple sur six consulte pour des problèmes de fécondité durant sa vie, contre un couple sur sept il y a six ans. Et 24 % d’entre eux ne parviennent pas à concevoir après un an sans contraception (8 % au bout de vingt-quatre mois). D’où cette question : sommes-nous en train de devenir une génération d’infertiles ?
    « La détérioration de la santé reproductive masculine est très probable en France. En revanche, on ne dispose malheureusement pas d’études d’ampleur qui permettraient de savoir précisément s’il y a une détérioration de la santé reproductive féminine [mesure de la réserve ovocytaire et des marqueurs hormonaux par exemple, ndlr] et de la fertilité des couples au cours du temps », avance Rémy Slama, épidémiologiste à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). « L’ampleur de la dégradation de la santé reproductive masculine n’est pas suffisante à elle seule pour faire aujourd’hui baisser la fécondité en France [qui est de l’ordre de deux enfants par couple]. En revanche, elle pourrait être suffisante pour avoir entraîné une augmentation du nombre de couples ayant recours à l’assistance médicale à la procréation. »

    Si la chute libre de la fertilité n’est donc pas totalement confirmée, certaines causes de l’infertilité sont, elles, déjà actées. « On a identifié plusieurs facteurs pouvant influencer la santé reproductive masculine, féminine ou celle du couple à partir d’études chez l’animal et l’humain. » Lesquelles ? « Des facteurs généraux, tels que le surpoids et l’obésité, qui sont de plus en plus présents dans notre société, développe le chercheur, également président du conseil scientifique du Programme national de recherche sur les perturbateurs endocriniens (PNRPE). La consommation de tabac et d’alcool. Et puis il y a aussi des facteurs liés à l’environnement. Les perturbateurs endocriniens en particulier. Il y a très peu de chances qu’un unique facteur soit à l’origine de cette détérioration probable. »
    Double cause

    Ces changements n’épargnent personne. Ni les femmes ni les hommes. Une enquête réalisée par Patrick Thonneau - alors responsable de l’équipe Epidémiologie de la fertilité à l’Inserm - montre d’ailleurs que l’inaptitude biologique à procréer semble « équitablement répartie entre les hommes et les femmes ». Dans ces travaux, une altération de la fertilité féminine a été constatée pour plus de sept couples inféconds sur dix et une altération de la fertilité masculine pour près de six couples sur dix. Pour quatre couples inféconds sur dix, une double cause - féminine et masculine - est diagnostiquée. Une « coresponsabilité loin des clichés » selon Elise de la Rochebrochard, directrice de recherche à l’Institut national d’études démographiques.

    En dehors du coté nataliste que je n’apprécie pas, ce texte est plein de sexisme.
    On met à équivalence le choix des femmes de « laisser passé leur pic de fécondité » avec la diminution de la concentration des spermatozoides dans le sperm. Quel est l’équivalence ou l’égalité entre un choix politique (contraception, IVG... ) et une maladie des couilles ? Si c’est une maladie et pas un bienfait d’ailleurs.
    L’article indique que femmes et hommes sont co-responsables et égal·aux dans le fait qu’on deviendrait une « génération d’infertiles ». Mais les femmes ne sont pas infertiles, elles choisissent de ne pas enfanter. C’est d’ailleurs assez paradoxale, car si la natalité baisse c’est que les femmes le veulent et on fait comme si c’était une forme de maladie de l’espèce, ou un effet de la pollution. Tandis que pour les hommes ce sont des raisons extérieurs à eux qui sont pointées (et scientifiquement étudiées). On ne leur parle pas du ratage de leur pic de fécondité, ni de leur choix de rester le cul sur une chaise alors qu’ils pourraient faire la vaisselle ou nettoyer les chiottes ce qui leur rafraichirait les bourses, augmenterait leur fécondité et motiverait peut être les femmes à refaire des enfants si toute la charge de travail n’était plus sur elles.

    Il y a aussi le lien fait entre couple hétéro et natalité tout le long de ce texte. Comme si les mères célibataires n’existaient tout simplement pas. Pas la peine de parler des femmes qui utilisent les #PMA puisqu’elles sont hors-la-loi en France à cause de la misogynie et de l’homophobie des catholiques.

    #natalisme #sexisme #androcentrisme #sexisme_scientifique #sexisme_médicale #étude_à_la_con #femmes #contraception

  • Exclure les lesbiennes de la PMA n’est pas discriminatoire, selon le Conseil d’État
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/10/02/01016-20181002ARTFIG00384-exclure-les-lesbiennes-de-la-pma-n-est-pas-discri

    La plus haute juridiction administrative avait été saisie du cas d’un couple de femmes infertiles qui s’était vu refuser une aide médicale à la procréation par le CHU de Toulouse.

    Refuser d’accorder une procréation médicalement assistée (PMA) à deux lesbiennes n’est pas contraire au principe d’égalité devant la loi, estime le Conseil d’État dans une décision consultée mardi par l’AFP. La plus haute juridiction administrative juge dans cet arrêt rendu vendredi que « la différence de traitement (...) entre les couples formés d’un homme et d’une femme et les couples de personnes de même sexe (...) n’est pas contraire au principe d’égalité ».

    Pour les juges, « le principe d’égalité ne s’oppose ni à ce que législateur règle de façon différente des situations différentes ni à ce qu’il déroge à l’égalité pour des raisons d’intérêt général ».

    #PMA #sens_commun #lesbophobie #sexisme #discrimination

  • PMA, filiation… Le Conseil d’Etat innove sur des questions sensibles
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/07/11/pma-filiation-le-conseil-d-etat-innove-sur-des-questions-sensibles_5329783_3

    C’est un éclairage important attendu par le gouvernement avant la présentation de son projet de loi à l’automne : le Conseil d’Etat rend publique, mercredi 11 juillet, une étude consacrée à la révision de la loi de bioéthique. « La France a construit un modèle bioéthique singulier en plaçant plus haut que d’autres pays le principe de dignité de la personne humaine, rappelle Bruno Lasserre, vice-président du Conseil. Nous étudions différents scénarios d’évolution de la loi, en mettant en garde sur les conséquences possibles. » Si l’institution estime le statu quo préférable dans certains cas, elle innove sur des questions sensibles.

    Procréation médicalement assistée. Le Conseil d’Etat renvoie dos à dos les arguments juridiques brandis par les partisans et les opposants à l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules. Ils écartent ainsi le principe d’égalité entre les couples homosexuels et hétérosexuels mis en avant par les associations de défense des droits des personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans). Il n’impose pas, selon les « sages », d’ouvrir l’accès à la PMA, ces couples étant « dans une différence de situation liée à l’altérité des sexes ».

    Mais les arguments mis en avant par les opposants, en particulier l’intérêt de l’enfant, ne sont pas jugés valables, car « la question de savoir si priver a priori un enfant d’une double filiation sexuée serait nécessairement contraire à son intérêt reste controversée ». « Aucun obstacle juridique n’interdit d’ouvrir l’AMP [assistance médicale à la procréation, terme utilisé par le Conseil d’Etat] aux couples de femmes et aux femmes seules, écrit le Conseil d’Etat. Et rien ne s’oppose à faire une éventuelle distinction entre [ces] deux publics. » L’institution constate que la demande en faveur de cette ouverture « s’est accrue », et que la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe de mai 2013 « a normalisé la situation des familles qui en sont issues ».

    Lire aussi : Selon le Conseil d’Etat, il n’y a pas d’obstacle juridique à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes

    Filiation. Aujourd’hui, pour faire reconnaître un lien de filiation avec un enfant conçu par PMA à l’étranger, la « mère d’intention » (celle qui n’a pas porté l’enfant) doit l’adopter. Elle est pour cela contrainte de se marier avec la mère biologique de l’enfant. Le Conseil d’Etat estime préférable de « dissocier radicalement les fondements biologique et juridique de la filiation d’origine, en prévoyant une double filiation maternelle ». Ce serait une première en droit français.

    Les couples de femmes transmettraient à l’état civil une déclaration commune anticipée effectuée devant un notaire, dont la mention figurerait en marge de l’acte de naissance de l’enfant. Le système actuel resterait inchangé pour les couples hétérosexuels ayant recours au don de gamètes, afin de ménager la possibilité pour ces couples de « préserver le secret sur le mode de conception ».

    Accès aux origines. Les enfants qui auront été informés par leurs parents qu’ils sont issus d’un don pourraient solliciter à partir de leur majorité l’accès à l’identité de leur donneur. En cas de refus ou de disparition du donneur, des données non identifiantes leur seraient communiquées.

    Gestation pour autrui. Cette dernière est interdite sur le sol français par « un dispositif répressif complet » et doit le rester, estime le Conseil d’Etat. Elle est en effet jugée contraire au principe d’indisponibilité du corps humain, qui interdit de disposer d’éléments de son propre corps ou de ses facultés de reproduction, en dehors du don anonyme et gratuit de gamètes ou d’organes. Le Conseil doute de la possibilité de réaliser des GPA « éthiques », vu « la difficulté de s’assurer du caractère désintéressé du geste de la mère porteuse ». En outre, cette technique de procréation soumet l’enfant « à un parcours fragmenté entre ses origines génétique, gestationnelle et sociale ».

    Procréation post mortem. « L’ouverture de l’AMP aux femmes seules rendrait difficilement justifiable de refuser une AMP post mortem à celle dont le conjoint vient de décéder alors que les embryons ou les gamètes du couple ont été conservés, observe la plus haute juridiction administrative. Cela reviendrait à demander à la femme de procéder au don ou à la destruction de ses embryons, tout en lui offrant la possibilité de procéder seule à une insémination avec le sperme d’un donneur. » Le Conseil recommande de vérifier l’existence d’un projet parental, et de fixer une date limite pour réaliser le projet.

    Autoconservation des ovocytes. L’autorisation de cette technique qui permet de repousser une grossesse « s’inscrirait dans un contexte social la rendant indéniablement pertinente », estiment les « sages », qui relèvent que l’âge de la première grossesse ne cesse de reculer. Ils recommandent de fixer un âge au-delà duquel la ponction d’ovocytes ne pourrait plus être réalisée.

    Enfants intersexes. Le Conseil recommande que la mention du sexe à l’état civil puisse être retardée pour les enfants dont le sexe est indéterminé à la naissance. Les actes médicaux ayant pour objectif de « conformer l’apparence esthétique des organes génitaux aux représentations du masculin et du féminin », aujourd’hui réalisés sur de très jeunes enfants, ne devraient avoir lieu que lorsque l’intéressé est en âge d’y consentir.

    Fin de vie. Le Conseil d’Etat juge qu’il serait « peu raisonnable » et même « pas souhaitable » de modifier la loi Claeys-Leonetti promulguée en 2016, qui instaure, pour les personnes en fin de vie, un droit à « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir », grâce à la délivrance, sous certaines conditions, d’une sédation profonde et continue jusqu’au décès. La loi actuelle permet de « répondre à l’essentiel des demandes sociales relatives à la fin de vie » émanant de personnes dont le pronostic vital est engagé à court terme, estime le Conseil d’Etat, qui fait tout de même valoir que les équipes soignantes rencontrent encore des « difficultés » à l’appliquer.

    La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a récemment assuré que la fin de vie ne serait pas abordée dans le cadre des révisions des lois de bioéthique, mais une partie des parlementaires de la majorité plaide pour qu’une loi autorisant une aide médicale à mourir soit votée avant la fin du quinquennat.

    #PMA #GPA #intersexes #euthanasie #filiation

  • Reproduction artificielle « pour toutes » : le stade infantile du transhumanisme
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1064

    Toujours en librairie : Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme. Voir ici

    Le 18 janvier 2018 s’ouvraient les « Etats généraux de la bioéthique » organisés par le Comité consultatif national d’éthique - prélude à la troisième révision de nos lois de bioéthique depuis 1994. Plaisante éthique, soumise à la perpétuelle fuite en avant technologique et aux desiderata des consommateurs rendus possibles par ces progrès. Le grand sujet cette fois, c’est la reproduction artificielle de l’humain (PMA), qu’il est question d’autoriser aux femmes seules et aux couples de lesbiennes. Autorisation d’autant plus probable que Macron, le « président des très riches » accusé de mener une « politique de droite », a besoin paraît-il d’"envoyer des signaux à la gauche". De (...)

    #Documents
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/reproduction_artificielle_.pdf

    • Encore une fois plein de mélanges, de part et d’autre, comme il y a 5 ans…

      Les gens de PMO sont contre la PMA pour tout le monde, donc y compris les hétéros, et même y compris les chèvres, les brebis et les vaches.

      Des deux côtés on continue de parler de « la PMA » alors qu’il y a des paliers, et qu’il n’y a pas grand chose de commun entre faire une fécondation in-vitro (porte majeure du transhumanisme, entre autre problème, mais il y a aussi la médicalisation, la déportation d’une solution sur des techniciens), et le fait d’injecter du sperme au fond du vagin d’une femme non stérile, lesbienne ou pas, jusqu’à ce que ça fonctionne (qui peut être une pratique autonome et bénigne). Je pense qu’il faut arrêter de parler de « la PMA », sinon on ne peut pas débattre.

      Quant à la GPA, là c’est plutôt pour les hommes gays, et c’est très directement une appropriation du corps des femmes (contre rémunération plus ou moins importante). Mais à partir du moment où on va reconnaitre un « droit inaliénable à avoir un enfant » (c’est là tout l’enjeu), et que les lesbiennes vont pouvoir, alors les gays aussi, et donc ok pour la GPA (quand bien même les lesbiennes non stériles n’utiliseraient pas la fécondation in-vitro !)… sauf… si on se tourne vers l’amélioration drastique des parcours d’adoption ?

      En 1989 déjà, le Feminist International Network of Resistance to Reproductive and Genetic Engineering avait écrit un texte contre tout ça.
      http://www.finrrage.org/wp-content/uploads/2016/03/FINRRAGE.pdf
      Qui avait été signalé ici :
      https://seenthis.net/messages/687559

      @aude_v mais #fatigue d’avance… (et pourtant je pense toujours que c’est débat et des choix de société vraiment super important, pour les femmes et pour tout le monde)

    • Je complète. Je parle de « droit à avoir un enfant » qu’il faut distinguer à « droit à élever un enfant », à mon avis. Oui au droit à toutes et tous d’élever des enfants, quelque soit sa configuration familiale !

      Par ailleurs, il faut bien insister pour PMA et GPA, ce sont vraiment deux choses différentes et que les questions (et réponses) ne sont pas les mêmes du tout pour les lesbiennes et les gays.

      Afin d’encore mieux débattre, il faut sûrement affiner les formulations, et donc ce qu’on défend ou ce qu’on rejette entre : « droit à élever un enfant », « droit à avoir un enfant » et « droit à procréer ». Tout ça ne veut pas dire la même chose.

  • PMA : « Si Dieu me permet d’avoir un enfant, peu importe le moyen » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2018/06/01/pma-si-dieu-me-permet-d-avoir-un-enfant-peu-importe-le-moyen_1656031

    Alors que le Comité d’éthique rend son premier rapport mardi, « Libération » a rencontré des croyantes bisexuelles ou lesbiennes en faveur de la procréation médicalement assistée. Parfois soutenues au sein de l’Eglise, malgré le discours du Vatican.

    Dimanche, 11 h 30. Face à l’assemblée de croyants, le prêtre déclame son homélie, commentaire d’extraits de l’Evangile : « Ne regarde pas nos péchés mais la foi de ton Eglise. » C’est la phrase préférée d’Elise, 22 ans, qui assiste chaque dimanche à la messe de Notre-Dame-de-Clignancourt, dans le nord de Paris. « Pour moi, ça résume tout », s’amuse-t-elle. Les interventions du prêtre sont entrecoupées de chants chrétiens qui résonnent dans la nef. Une forte odeur d’encens a investi le lieu de culte.

    Chignon au-dessus de la tête, lunettes à monture pourpre et robe bleu nuit, Elise, « très croyante », connaît par cœur les chants, qu’elle entonne sans fausse note. Dans sa sphère catholique, elle reste discrète sur sa bisexualité, par « peur du regard des autres ». « L’autre jour, on fêtait les cinq ans du mariage pour tous. Dans la même journée, j’ai parlé à la fois à une pote catho qui m’a dit : "OK, tu peux être bi et catho mais tu devrais viser l’abstinence" et à une militante LGBT [lesbiennes, gays, bisexuels et trans, ndlr] qui m’a lancé :"Non mais je ne comprends pas comment tu peux rester catho alors que t’es bi." Ma foi n’est pas acceptée par les #LGBT et ma sexualité n’est pas tolérée par mes coreligionnaires. Je ne me sens à ma place nulle part. » Sur les pages du livret de chants distribué aux paroissiens, en bas à droite, il est écrit « Bonne fête des mères ! » Plus tard, Elise veut des enfants. Si elle ne se voit pas faire sa vie avec une femme, elle se dit farouchement « pro-PMA [procréation médicalement assistée] pour les couples de même sexe ». « Si j’étais amoureuse d’une femme, c’est évident que je ferais une PMA. »

    « Distance »

    Mardi 5 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) rend son premier rapport aux parlementaires à l’issue des états généraux de la bioéthique, qui se sont clos fin avril. Ces discussions qui ont eu lieu un peu partout en France ont beaucoup tourné autour de la PMA. Avec un noyautage certains des militants de la Manif pour tous - un collectif d’associations notamment opposées au mariage homosexuel et à l’homoparentalité - revenue pour l’occasion dans l’arène médiatique. Engagement de campagne d’Emmanuel Macron, l’ouverture de la PMA à toutes devrait faire l’objet d’un projet de loi au Parlement à l’automne. Comme au moment du mariage pour tous, en 2013, les états généraux de la bioéthique ont donné à voir une opposition binaire entre deux camps : militants LGBT sécularisés d’un côté, catholiques conservateurs de l’autre. La réalité est plus nuancée.

    Stéphanie, 30 ans, lesbienne, était « très pratiquante, enfant de messe et très assidue au catéchisme » jusqu’à son coming out. Si elle a « pris des distances avec l’Eglise », elle continue de se définir comme catholique. Entre son homosexualité et sa foi, elle n’a « aucun cas de conscience ». La « version du catholicisme » que lui a inculquée sa famille, celle d’une « religion d’amour et d’accueil du prochain », est à mille lieues du discours de la Manif pour tous. Sur Twitter, l’architecte lyonnaise, brune aux cheveux courts, a créé avec son épouse une page, Demande à tes mères, pour raconter leur vie de mères et celle d’Alix, 2 mois et demi, défendre la PMA pour toutes et « emmerder la Manif pour tous ». Dans l’entourage de Stéphanie, y compris dans sa famille, très croyante, on « accepte complètement la situation et la venue au monde » de sa fille. Elle se souvient avec émotion de la réaction de sa grand-mère le jour de son retour d’Espagne, où elle s’est fait inséminer : « Elle m’a aspergé d’eau bénite qu’elle reçoit de sa paroisse chaque année. »

    Le 25 janvier, dans l’Emission politique de France 2, la Toulousaine Amélie Georgin a défendu face au président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes. Elle a évoqué sa fille Garance, aujourd’hui âgée de 19 mois, portée par sa femme, Annick, après une #PMA à Barcelone. « Cet enfant, on l’éduque avec une volonté de l’ancrer dans des repères. Garance a été baptisée il y a quelques mois de ça au sein de l’Eglise. » « Sachant que Laurent Wauquiez est lui aussi catholique, c’était un clin d’œil, explique la femme de 39 ans. Une façon de lui dire qu’au sein même de ces familles qui seraient à l’origine d’une "perte de repères", il y a des personnes avec des engagements de foi. » Quand elle a voulu faire baptiser Garance, il y a plus d’un an, le prêtre de son église locale s’est montré réticent, cherchant à « écarter » Amélie et posant des « questions venues d’un autre monde sur notre orientation sexuelle ».

    En se rendant dans une autre paroisse en banlieue toulousaine, elle et son épouse ont rencontré le père François, qu’Amélie continue de porter dans son cœur. « On était vraiment en confiance, il n’y avait pas de jugement. » Amélie a un seul regret, qu’elle exprime en riant : « On aurait aimé se marier à l’église. » Elle en a même fait la demande, en vain. Sociologue au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Martine Gross a étudié en 2003 les baptêmes religieux au sein des familles homoparentales. Etonnamment, les prêtres qu’elle a interrogés étaient globalement ouverts à l’idée de baptiser l’enfant d’un couple de même sexe. « Dans la religion catholique, il y a deux volets : la doctrine du Vatican, qui considère que l’homosexualité est un désordre moral et que la PMA devrait être interdite, et la tradition de l’accueil pastoral, qui donne aux prêtres une certaine liberté, détaille la sociologue. A partir du moment où les couples ont une volonté sincère d’intégrer leur enfant dans l’Eglise, les prêtres sont prêts à s’adapter et réduire les aspects réprouvés par la doctrine pour mettre en avant d’autres valeurs, comme l’amour ou la fidélité. »

    « Don »

    Nicaise, étudiante rennaise de 24 ans, va à la messe tous les dimanches et observe le jeûne du carême. Depuis six mois, elle est en couple avec une femme musulmane. Elles savent déjà qu’elles veulent avoir des enfants ensemble. « Toutes les deux, on a toujours eu le désir de porter nos enfants. Donc on penche plutôt pour une PMA. En la faisant, je me sentirais accomplie en tant que femme. » Elle n’y voit aucune contradiction avec sa foi : « Si Dieu me permet d’avoir et d’élever un enfant, peu importe le moyen, c’est que c’est un don de sa part. » « Les homosexuels croyants gèrent de différentes manières la tension intérieure liée à leurs deux dimensions identitaires, analyse Martine Gross. Beaucoup s’aménagent une approche personnelle de la religion, en prenant leurs distances avec l’autorité de l’Eglise tout en construisant une relation plus directe avec Dieu. » Parmi les amis chrétiens de Nicaise, aucun ne l’a jamais jugée sur sa sexualité ni ses projets de vie. « Ils laissent à Dieu le pouvoir de juger », selon elle. C’est pourquoi elle ne se reconnaît ni dans le discours de la Manif pour tous ni dans celui de la Conférence des évêques. Le 7 mai au micro de France Inter, Michel Aupetit, l’archevêque de Paris, a fustigé la PMA pour toutes qui selon lui « créera une situation dont les enfants seront victimes », assumant, au passage, être « descendu dans la rue pendant la Manif pour tous ». « Je ne crois pas une seconde que ça reflète ce que pensent l’ensemble des catholiques », commente Amélie. Elle perçoit un profond décalage entre ce discours officiel et l’accueil qu’elle a reçu de sa famille, du curé qui a baptisé sa fille ou encore de la marraine de Garance, fervente pratiquante. Des études récentes démontrent que la conception de la famille des catholiques a évolué. En décembre 2017, un sondage Ifop montrait que 60 % des Français étaient favorables à l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes. Chez les catholiques, c’était à peine moins : 56 % approuvaient la mesure, dont un petit 35 % des pratiquants mais 59 % des non-pratiquants.

    « Très mignonne »

    Dans les locaux de l’association LGBT David & Jonathan, dans le XIIe arrondissement de Paris, un immense drapeau arc-en-ciel est accroché au mur. Sur la table basse, le dernier rapport de SOS homophobie côtoie un ouvrage sur les liens entre foi et homosexualité. Depuis 1972, l’association défend une autre vision du christianisme et se bat pour faire accepter les personnes LGBT au sein de la religion. Marianne Berthet-Goichot en est membre depuis 2010. « On essaie de défendre l’idée que l’Eglise est plurielle. Je fais aussi partie de cette Eglise et pourtant je suis lesbienne et maman. »

    En 2013, lors des débats sur le mariage pour tous, elle a eu avec Catherine, sa compagne, une fille par PMA. Dans leur petite paroisse rurale de l’Yonne, elles l’ont très vite fait baptiser. « On avait contacté le prêtre, qu’on connaissait bien. Ça s’est bien passé, comme ça aurait été le cas pour n’importe quelle autre personne de la paroisse. Le prêtre m’a dit : "Moi, j’applique la loi." J’étais en procédure d’adoption de ma fille, puisque dans le cadre d’une PMA on est obligé de passer par l’adoption de son propre enfant. Sur le registre de baptême, il n’a écrit que le nom de ma femme mais a laissé de la place pour rajouter mon nom. Deux mois plus tard, quand je lui ai envoyé l’attestation de mariage, il a ajouté mon nom. J’ai trouvé la démarche très mignonne. »

    Dès 2013, David & Jonathan s’est positionné en faveur de la PMA pour toutes. Fin mai, l’association a publié un communiqué pour contrer les arguments des opposants et « montrer, avec notre regard de chrétien, que ce n’est pas incompatible » avec la religion. « Dans l’Eglise, beaucoup de gens ne comprennent pas que l’homophobie, ce n’est pas uniquement des coups, des insultes, mais aussi la différence de traitement entre un couple homo et un couple hétéro. » Marianne le reconnaît volontiers : « La lutte contre l’#homophobie religieuse, c’est un vaste champ de bataille. »
    Timothée de Rauglaudre

    #homosexualité #lesbiennes #église_catholique #religion

  • On ne pense pas assez aux lesbiennes quand on parle du mariage pour tous | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/160981/lesbiennes-mariage-pour-tous-visibilite

    « À l’époque, Louise ne comprenait pas pourquoi on refusait à deux mamans de se marier », raconte Anna, mère de la petite devenue collégienne. Louise a aujourd’hui 12 ans et sa mère biologique insiste : c’est ensemble, avec sa compagne, qu’elles ont eu un enfant. « Louise est née en 2006. Avec Rachel, on ne voulait pas aller en Espagne ou en Belgique pour avoir un enfant. Alors ça s’est passé en mode hors-la-loi. »

    C’est un ami qui a aidé le couple à avoir un enfant. « Il a toujours été clair : il vivait ça comme un don. » Sauf que quand Louise voit le jour, elle n’a aux yeux de la loi qu’une seule maman, Anna. « C’est comme si ma compagne n’existait pas. À l’époque, on prenait un risque. Donc dès la naissance de notre fille, j’ai écrit un testament olographe, spécifiant que c’était ma conjointe qui avait les droits sur Louise s’il m’arrivait quoi que ce soit. »

    Pendant dix ans, jusqu’au mariage avec sa compagne, la maman de Louise n’était considérée que comme « parent social », un titre qui ne lui donne aucune reconnaissance légale. « Avant notre mariage en 2015, je faisais partie de la vie de Louise, je l’accompagnais notamment dans les sorties à l’école. Mais s’il arrivait quoi que ce soit à elle ou à Anna, je n’avais alors aucune autorité sur Louise. Je ne pouvais pas prendre de décision pour elle. »

    Une fois l’union scellée entre les deux femmes, la démarche pour adopter dure alors un peu moins d’un an. « On a retiré un dossier au tribunal dans lequel on a dû joindre, entre autres, des photos de familles, se remémore Anna. C’est contraignant de devoir montrer patte blanche alors qu’au final, Rachel adopte la fille qu’elle élève depuis 10 ans… » Depuis le mariage pour tous, les conjointes de femmes ayant un enfant peuvent passer par la case adoption pour être reconnues juridiquement. À la naissance d’un enfant, ce dernier n’a donc qu’une seule mère pendant plusieurs mois.

    La PMA, c’est pas maintenant

    Caroline Mécary, avocate au barreau de Paris et spécialisée dans les questions de droit de la famille, ne cache pas son mécontentement : « On ne peut que regretter que François Hollande ait manqué de courage et n’ait pas intégré l’ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) à toutes les femmes durant son mandat. » Elle estime que « nous sommes en retard en France. Il y a quatorze pays au sein du Conseil de l’Europe qui ont ouvert la PMA aux couples de femmes et vingt-six pays qui l’ont ouverte à des femmes célibataires. »

    #sexisme #lesbophobie #PMA #invisibilisation #femmes #lesbiennes

  • PMA : les réacs cornaquent l’éthique

    http://www.liberation.fr/france/2018/04/29/pma-les-reacs-cornaquent-l-ethique_1646747

    Les mouvements conservateurs ont profité des Etats généraux de la bioéthique, qui se terminent ce lundi, pour se mobiliser sur la question de la procréation, l’un des neuf thèmes proposés à la consultation. Et ont encouragé leurs troupes à profiter d’une participation moindre de leurs adversaires pour monopoliser le débat.

    Agacée, dépitée, mais pas abattue : le 18 avril, Laurine, 23 ans, étudiante, est venue clamer sa colère devant la fausse boutique éphémère ouverte par Alliance Vita en plein cœur de Paris. « Le fait qu’ils aient les moyens de se payer un espace pareil démontre à quel point on ne lutte pas à armes égales », déplorait la jeune Strasbourgeoise, lesbienne et partisane de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Poupons en plastique flanqués de code-barres, fausses mères porteuses… Avec ses 60 m² de « showroom privé », le mouvement ultraconservateur entendait fustiger PMA et gestation pour autrui (GPA) dans une sorte de coup marketing final, à quelques jours de la clôture, ce lundi, des consultations et débats citoyens organisés dans le cadre des Etats généraux de la bioéthique.

    Pour Laurine, ces Etats généraux ont tout d’un rendez-vous manqué : « Nos voix pèsent très peu face à toute cette propagande réac. » Ils sont de fait nombreux à nourrir un sentiment de frustration à l’égard de ce grand raout qui va servir de base à d’éventuelles évolutions législatives sur des questions telles que la fin de vie ou la procréation. Certes, le site participatif ouvert mi-janvier par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) est ouvert à tous. Quelques jours avant de fermer boutique, plus de 60 000 contributions avaient été déposées. Une performance que Virginie Rio, cofondatrice du collectif de patients Bamp, engagé sur les questions liées à la fertilité, préfère nuancer : « Le site est assez fouillis, c’est compliqué de s’y retrouver. »A moins d’avoir été briefé sur le sujet. C’est, selon elle, le cas de beaucoup de militants anti-PMA, sujet qui a suscité le plus de crispation au cours des derniers mois.
    « Débats noyautés »

    Ce sont d’ailleurs les thématiques relatives à la procréation qui ont attiré le plus de contributions sur le site du CCNE : près de 27 000, déposées par environ 14 000 participants. Hasard ? C’est ce thème que « la Manif pour tous » a choisi de mettre en avant sur son site internet. Pour encourager ses ouailles à s’exprimer, le mouvement né en 2012 pour protester contre la loi Taubira clame toujours : « Vous pensez que l’enfant a besoin d’un père et d’une mère ? […] Vous êtes inquiets à l’idée que l’Etat institue et organise la conception volontaire d’enfants orphelins de père ? Vous souhaitez empêcher cela ? C’est le moment d’agir ! » Cette vision caricaturale et alarmiste, on la retrouve chez Alliance Vita, mouvement contre l’IVG et l’euthanasie fondé par Christine Boutin il y a vingt-cinq ans, et qui alerte (entre autres) sur un risque de « marché de la procréation », voire d’« eugénisme d’Etat ». « Ce sont des termes que l’on a beaucoup retrouvés lors des débats organisés en région », observe Virginie Rio. Et de poursuivre : « Ces discours radicaux, dogmatiques, ont rendu les débats de fond impossibles. » Le collectif Bamp aurait par exemple souhaité pouvoir débattre de la possibilité de « vérifier la viabilité d’un embryon avant de l’implanter », ou encore de l’autoconservation des ovocytes, moyen de libérer les femmes de l’impératif de l’horloge biologique pour ses défenseurs, machine à faire des bébés sur commande pour ses détracteurs…

    Les mouvements conservateurs se sont montrés particulièrement soudés, mobilisés, organisés, battant le rappel régulièrement sur les réseaux sociaux, jusqu’à être soupçonnés de réserver un maximum de sièges lors des débats locaux pour être sûrs d’occuper l’espace. « Comme en 2012, les débats ont été noyautés par la Manif pour tous et consorts, qui cherchent à faire infuser leur vision clairement religieuse de la société », estime Catherine Michaud, présidente de GayLib, mouvement associé à l’UDI et regroupant les LGBT de droite et de centre droit, pour qui le récent discours d’Emmanuel Macron devant la Conférence des évêques de France a pu « encourager ce type de prises de position ».
    « Sectaire »

    La communauté catholique s’est elle aussi beaucoup impliquée dans les débats. Un site internet, Un jour, un argument, a même été lancé pour familiariser ceux qui le souhaitent avec les différentes positions de l’Eglise sur les sujets au programme, le tout sur la base des fiches bioéthiques publiées par la Conférence des évêques de France. Pas étonnant, dès lors, de retrouver certains éléments de langage dans les quelque 180 débats régionaux, qui ont parfois pris une tournure mouvementée. Stéphanie, architecte de 30 ans et mère d’une petite fille née d’une PMA réalisée en Espagne avec sa compagne, garde un souvenir aigre d’un événement organisé en février à Lyon sur ce thème : « Une centaine d’opposants étaient présents, contre une petite dizaine de pro. J’aurais voulu des débats équilibrés, mais les anti ont très vite agité des chaises et fait du bruit pour couvrir nos propos. » Résultat : comme beaucoup, la jeune femme a renoncé à se rendre à ces soirées thématiques. « Je me suis déjà beaucoup trop fait chahuter il y a cinq ans, dit-elle. A quoi bon continuer de me faire insulter dans mes convictions ? »

    « C’est inquiétant cette volonté d’empêcher la prise de parole de ceux qui ne partagent pas leurs points de vue extrêmes, c’est propre à tout mouvement sectaire ou intégriste », observe l’immunologue lyonnais Jean-Louis Touraine (par ailleurs député LREM), lui aussi invité à prendre la parole et pour qui on est face à des « combats d’arrière-garde, un fanatisme qui n’est pas raisonnable, qui entretient le désordre, les peurs ». Mais pour la présidente de la Manif pour tous, Ludovine de La Rochère, tout va bien dans le meilleur des mondes. Dans une vidéo mise en ligne le 17 avril, elle se félicite de l’expression de tant « d’arguments divers, fondés, réfléchis » signifiés de « manière calme, sereine, paisible ». Œillères pour tous ?
    Virginie Ballet Photo Stéphane Remael pour Libération

    #manif_pour_tous #PMA #catholicisme #homophobie #misogynie

  • La déclaration de Comilla
    Un manifeste féministe contre la PMA

    http://ubinig.org/index.php/campaigndetails/showAerticle/15/23/english

    Genetic and reproductive engineering are a product of the development of science which started off by viewing the whole world as a machine. Just as a machine can be broken down into it’s components, analysed and put back, living beings are seen as consisting of components which can be viewed in isolation. Aspects of nature which cannot be measured or quantified are seen as subjective and of no value and are therefore neglected. In there ignorance or disregard of the complex interrelationships in life, scientists collaborate with industry and big capital and believe they have finally acquired the power to create and reconstruct plants, animals, other forms of life and, possibly soon, even human beings.

    The Struggle Over New Reproductive Technology

    http://www.finrrage.org/wp-content/uploads/2016/03/FINRRAGE.pdf

    Ces deux textes sont traduits en français dans la revue L’Inventaire n°7, publiée aux éditions La Lenteur, disponible dans toutes les bonnes librairies.

    http://www.hobo-diffusion.com/catalogue/1788/l-inventaire

    #féminisme, #PMA, #GPA, #bio-économie, #critique_techno.

  • Podcast : Il était une fois la PMA - ChEEk Magazine
    http://cheekmagazine.fr/societe/podcast-pma-episode-1

    Parfois les discussions personnelles donnent naissance à des aventures journalistiques aussi passionnantes qu’inattendues : la preuve avec ce premier podcast Cheek, consacré à la procréation médicalement assistée (PMA). L’idée a d’abord surgi lors d’un café estival avec la journaliste Élodie Font où l’on se racontait nos projets à venir, persos et pros. Et puis l’idée a cheminé, en même temps que l’actualité s’est emparée de cette promesse de campagne faite par le candidat Macron devenu président : la PMA pour toutes.

    Le murmure autour de cette question est devenu conversation depuis l’ouverture des États généraux de la bioéthique la semaine dernière, au programme desquels figure notamment l’élargissement de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux célibataires. Pour l’instant, ces techniques scientifiques ne sont accessibles en France qu’aux couples hétérosexuels, une aberration juridique au regard des réalités sociales de notre pays. Des couples hétérosexuels qui, eux aussi, doivent parfois partir à l’étranger pour procréer -notamment s’ils ont besoin d’un don d’ovocytes, la liste d’attente étant extrêmement longue en France. PMA pour des couples homos, pour des couples hétéros, pour des femmes seules : à chaque fois, l’aide médicale à la procréation a le même goût. Celui de l’attente, celui de l’angoisse, parfois celui du traumatisme. Quelle réalité se cache derrière ce sigle ?

    À l’heure où l’on entame les débats citoyens autour de cette vaste thématique, et quelques mois avant que les parlementaires ne se penchent sur une future loi, Élodie Font est partie à la rencontre de celles et ceux qui se sont frotté·e·s au monde de la PMA. Des femmes et des hommes en quête d’un coup de pouce de la science pour pouvoir devenir parents, mais aussi le corps médical qui les accompagne et tous les autres spécialistes qui travaillent sur le sujet. Dans ce premier épisode réalisé par Charlène Nouyoux et produit par Nova Spot, la journaliste Elodie Font nous fait découvrir un univers que certain·e·s connaissent par cœur et que d’autres découvrent complètement. On y décrypte son jargon, son tempo, et surtout, on fait connaissance avec des couples qui sont passés par ce parcours du combattant, sans en revenir tout à fait indemnes. Bonne écoute.

    https://soundcloud.com/cheekmagazine/il-etait-une-fois-la-pma-1er-episode

    • Pour moi le premier témoignage est hallucinant question égalité.

      C’est le mec qui n’a pas un sperme fertile, et ils essayent et ça marche pas, puis FIV et ça marche pas, mais ils continuent. Sa femme n’a apparemment aucun problème de fertilité, mais c’est ELLE qui subit des modifications hormonales énormes, des douleurs physiques horribles, et son mec dit de lui-même « de la torture » ! En ajoutant qu’elle est vraiment super car elle continue !

      Et tout ça pour que le couple ait un gosse avec SON sperme. Dans ce cas le but c’est pas « avoir un enfant » et surtout « élever un enfant » ensemble, mais bien « propager SES gènes ». C’est pas du tout la même chose.

      Perso je trouve ça horrible.

      #PMA #infertilité #femmes

  • #PMA, #GPA : « Il faut renouveler la réflexion sur la #filiation »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030418/pma-gpa-il-faut-renouveler-la-reflexion-sur-la-filiation

    Depuis fin janvier, les états généraux de la bioéthique se penchent sur l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et de femmes seules. C’est l’occasion, selon la sociologue Martine Gross et la juriste Laurence Brunet, de repenser le lien de filiation qui reste souvent confondu en #France avec le lien génétique.

  • A Nice, la Manif pour tous accapare les débats sur la #PMA
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010318/nice-la-manif-pour-tous-accapare-les-debats-sur-la-pma

    © LF À Nice, le débat sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes s’est déroulé sans faire de place à la parole de couples de lesbiennes ou de femmes célibataires. Dans le cadre des #états_généraux_de_la_bioéthique, les associations LGBT ou regroupant des personnes infertiles s’alarment d’échanges biaisés par la présence massive de personnes proches de la Manif pour tous.

    #France #Culture-Idées #Fil_d'actualités #couples_homosexuels