Lucía Sánchez Saornil, 1895-1970. De la militance anarchiste au féminisme, de l’exil à la clandestinité - PARTAGE NOIR
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D’après Guillaume Goutte, Lucia Sanchez Saornil. Poétesse, anarchiste et féministe, Paris, Éditions du Monde libertaire, 2011, pp. 3-35
Lucía Sánchez Saornil naît à Madrid le 13 décembre 1895. Son père, Eugenio, est téléphoniste et sa mère, Gabriela, n’a pas d’activité rémunérée. Comme si la pauvreté n’était pas déjà assez accablante, Lucia perd jeune sa mère et son frère, et se retrouve seule avec son père et une petite sœur qu’elle a en charge d’éduquer.
À 21 ans, en 1916, elle entre à la Téléfonica comme téléphoniste. Ce métier ne la passionne guère et, en dehors de ses heures de travail, elle suit un cursus d’études artistiques à l’Académie des Beaux-Arts de San Fernando. Avec la peinture elle s’adonne aussi à la poésie. Elle aborde régulièrement un thème alors presque jamais exploré par les poètes espagnols : l’homosexualité. Elle-même lesbienne, Lucía écrit un certain nombre de poèmes érotiques dans lesquels elle fait l’apologie de l’amour lesbien.
C’est dans les années 1920 que Lucía entre dans la militance anarchiste et anarcho-syndicaliste. Son activisme au sein de la Confédération nationale du travail (CNT) est alors tel que la direction de la Téléfonica décide, en 1927, de la muter à Valence. Mais deux ans après elle revient dans sa ville natale et, lorsqu’une grève nationale éclate en juillet 1931, la direction la licencie d’emblée.
Dans le mouvement anarchiste et anarcho-syndicaliste espagnol, les femmes sont bel et bien présentes, certaines y ont des responsabilités. Pour autant, les militantes ne sont pas toujours reconnues à leur juste valeur et le mouvement n’échappe pas à certains préjugés sur les femmes. Face au machisme ambiant, Lucía se fait l’avocate des femmes, notamment dans les journaux anarchistes pour lesquels elle rédige de nombreux articles. Le point culminant de cette campagne est en 1935 lorsqu’elle publie, dans le journal Solidaridad Obrera, une série de cinq articles regroupés sous le titre de La question des femmes dans nos milieux.
Le 20 mai 1936, en compagnie de Mercedes Comaposada et d’Amparo Poch y Gascón, elle fonde la revue Mujeres Libres (« femmes libres »), qui deviendra ensuite une organisation. Ses objectifs sont clairement définis et exposés : « permettre à la femme de s’émanciper du triple esclavage [condition d’ignorance, de femme et de travailleuse] », mettre sur pied « une force féminine consciente et responsable, agissant comme avant-garde de la révolution » et « arriver à ce que les camarades, hommes et femmes […] parviennent à vivre ensemble et à collaborer sans s’exclure ».
Fondamentalement anarchiste, Mujeres libres aspire à être reconnue comme le quatrième pilier du mouvement libertaire espagnol, à côté de la CNT, de la Fédération anarchiste ibérique (FAI) et de la Fédération ibériques des jeunesses libertaires (FIJL). Mais, une partie du mouvement s’opposant à l’organisation des femmes en structure spécifiquement féminine, la non-mixité étant considérée comme contraire aux idéaux anarchistes, le groupe n’obtiendra jamais de reconnaissance formelle. Pourtant, elle constitue la seule organisation féminine de l’époque totalement indépendante et rassemble, en 1938, plus de 20 000 cotisantes en 170 groupes.
En 1939 Lucia, en tant que secrétaire générale de Solidarité internationale antifasciste (SIA), lance un appel à la France pour accueillir les réfugiés espagnols. Franco victorieux, elle s’exile à son tour dans l’hexagone où elle reste jusqu’en 1942, date à laquelle elle regagne secrètement l’Espagne pour échapper aux déportations nazies. Recherchée par les franquistes en raison de la loi sur les responsabilités politiques de 1939, elle est contrainte de vivre cachée à Valence jusqu’en 1954.
Le 2 juin 1970, elle décède d’un cancer.
Groupe de lectures du CIRA, décembre 2021
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]]>🖤 Merci d’avoir vécu.
Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu’elles ont pu... 🎶
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ValK. posted a photo :
[Les Petites Photos] :: : Pour Anne Sylvestre
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]]>Auteur, auteure ou autrice ? | Page Seauton | Audrey Alwett
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[Richelieu] a créé l’Académie Française et a ordonné à cette institution, composée uniquement d’hommes, d’effacer les femmes de la vie intellectuelle et politique.
(...) À l’époque, on disait #philosophesse, #poétesse, #autrice, #mairesse, #capitainesse, #médecine, #peintresse, etc. Tous ces mots ont été supprimés pour ne garder que leur masculin
]]>Dans « M Train », #Patti_Smith en voyage introspectif
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/290716/dans-m-train-patti-smith-en-voyage-introspectif
Patti Smith, lors d’un concert à Antibes, en marge du festival de Cannes, le 20 mai 2010. © Reuters Dans #M_Train, son deuxième livre autobiographique, la #chanteuse et poète évoque tout haut ses réflexions sur le passage du temps, la perte des êtres chers, et la difficulté de « continuer à vivre longtemps après eux ».Un récit mélancolique et méditatif.
]]>« PalFest 2016 »: Interview de la poétesse palestinienne Jehan Bseiso
Ylenia Gostoli, Qantara, le 13 juin 2016
▻http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/06/22/palfest-2016-interview-de-la-poetesse-palestinienne-jehan-bseis
Le poème «Gaza, from the diaspora»:
▻https://electronicintifada.net/content/gaza-diaspora/13650
▻https://www.youtube.com/watch?v=ySZG6IxX8pQ
#Alfonsina_Storni, #poétesse #argentine et #féministe
Por la blanda arena
Que lame el mar
Su pequena huella
No vuelve mas
Un sendero solo
De pena y silencio llego
Hasta el agua profunda
Un sendero solo
De penas mudas llego
Hasta la espuma
Sabe Dios qu angustia
Te acompano
Qu dolores viejos
Callo tu voz
Para recostarte
Arrullada en el canto
De las caracolas marinas
La cancion que canta
En el fondo oscuro del mar
La caracola
Te vas Alfonsina
Con tu soledad
Qu poemas nuevos
Fueste a buscar ?
Una voz antigua
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la esta llevando
Y te vas hacia alla
Como en suenos
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar
Cinco sirenitas
Te llevaran
Por caminos de algas
Y de coral
Y fosforecentes
Caballos marinos haran
Una ronda a tu lado
Y los habitantes
Del agua van a jugar
Pronto a tu lado
Bajame la lampara
Un poco mas
Djame que duerma
Nodriza, en paz
Y si llame l
No le digas nunca que estoy
Di que me he ido
Te vas Alfonsina
Con tu soledad
Qu pomas buscar ?
Una voz antigua
De viento y de sal
Te requiebra el alma
Y la esta llevando
Y te vas hacia alla
Como en suenos
Dormida, Alfonsina
Vestida de mar.
de Ariel Ramírez et Félix Luna