• Les #mégabassines du #Poitou sont au #point_mort, révèle un document interne

    Dans une lettre envoyée à des agriculteurs du Poitou, que Reporterre s’est procurée, le maître d’œuvre du projet de mégabassines égraine de nombreux #blocages semblant menacer la #viabilité même du projet.

    C’est un mail un peu spécial qu’ont reçu, le 25 août, les agriculteurs de la région où sont en construction les mégabassines des #Deux-Sèvres, de la #Vienne et de #Charente-Maritime. Illustrée de l’horizon bleu-vert de ces réserves massives d’#eau destinées à l’#irrigation, la « Lettre d’information de la Coopérative de l’eau 79 » (#Coop_de_l’eau_79, maître d’œuvre du projet) décrit un projet au point mort : la plus grande mégabassine construite est #inutilisable, les chantiers sont à l’#arrêt faute d’argent, des négociations politiques traînent...

    Autant de #difficultés qui apparaissent entre les lignes et jettent le doute sur la viabilité de ce projet au centre du débat sur la gestion de l’#eau_agricole. Ce document, que Reporterre s’est procuré et reproduit ci-dessous, interroge sur la survie des mégabassines du Poitou.

    #Sainte-Soline à sec et pour longtemps

    Le premier enseignement de ce document concerne la mégabassine de Sainte-Soline, la plus grande réserve du projet construite à ce jour et point de fixation de la contestation depuis la manifestation de mars 2023. Cette mégabassine, avec trois autres non sorties de terre, s’est vue retirer son autorisation environnementale après un arrêt de la cour d’appel administrative de Bordeaux. Dans sa lettre, la Coop de l’eau prévoit de déposer en 2026, sans préciser la date, la demande de #dérogation d’#espèce_protégée demandée par les juges. Au premier regard, une simple démarche administrative.

    Si la #loi_Duplomb — réautorisant notamment des pesticides interdits — simplifie un peu l’affaire en définissant ces réserves d’eau d’« #intérêt_public_majeur », l’arrêt de la cour d’appel administrative exige de remplir deux autres conditions qui portent sur une #espèce_menacée, l’#outarde_canepetière, en produisant études et propositions pour réduire et compenser les dégâts des travaux.

    D’après Marie Bomare, juriste pour Nature Environnement 17, il faudra plus qu’un formulaire administratif du type Cerfa pour répondre à cette exigence : « L’#outarde étant dans une situation critique, il apparaît difficile de la maintenir dans un état de conservation favorable comme le demande la loi alors que les bassines s’implantent en plein dans leur habitat. »

    « Un symbole fort »

    Or, pas de dérogation, pas de remplissage. Et, suivant le principe de « substitution » d’une mégabassine, le #remplissage ne peut avoir lieu qu’en « haute eau », c’est-à-dire quand il est possible de pomper dans les nappes phréatiques remplies par les précipitations d’automne et d’hiver. Faute de dérogation avant le printemps, la bassine pourrait rester à sec durant la saison d’arrosage. Un gros manque à gagner pour les onze agriculteurs raccordés qui comptent sur cette eau, notamment pour leurs #céréales. Mais aussi un énorme trou dans la caisse de la Coop de l’eau 79, qui facture cette eau « sécurisée » au prix fort.

    Des chantiers à l’arrêt

    Second point de blocage : voilà plus d’un an que devaient débuter les travaux d’une nouvelle bassine à #Saint-Sauvant (Vienne). Or, rien n’a été fait. « Des prochains chantiers de construction sont à l’étude, l’engagement du département est un enjeu majeur pour la suite du programme », explique poliment la Coop de l’eau 79 dans son communiqué.

    Sous cette formule évasive se cachent deux problèmes liés au #financement du projet. Comme l’expliquait récemment Reporterre, l’explosion des #coûts (notamment de sécurisation et d’électricité) a privé la Coop de l’eau de l’argent nécessaire à de nouveaux chantiers.

    Parmi les pistes de financement, les dirigeants négocient depuis plusieurs mois avec la présidente du conseil départemental des Deux-Sèvres, Coralie Dénoues, qui confirmait dans un article du Parisien « [bien travailler] avec la Coop de l’eau 79 pour assurer la continuité du projet et pour le soutenir ».

    Par « soutien », la Coop de l’eau 79 espère ici récupérer des financements publics pour couvrir les frais des travaux. En pratique, les promesses de la présidente semblent difficiles à tenir : « Ce projet n’apparaît pas dans le plan pluriannuel d’investissement du conseil départemental et notre budget ne permettrait pas de financer une structure déficitaire sans couper ailleurs, analyse un élu d’opposition sous couvert d’anonymat. De plus, cela ne relève pas de nos compétences : il faudrait le soutien de la région ou de l’État pour s’engager. »

    Contacté par Reporterre, le conseil départemental des Deux-Sèvres n’a pas donné suite.

    Des irrigants abandonnés en rase campagne

    Avec 4 mégabassines construites sur les 6 attendues avant 2025 et les 16 prévues au total, beaucoup d’irrigants autrefois favorables à ces infrastructures s’impatientent d’avoir un jour « leur bassine », pour laquelle ils paient l’eau bien plus cher qu’ailleurs, comme l’expliquait Reporterre.

    Dans le nord des Deux-Sèvres, sur le bassin du #fleuve_Thouet, certains agriculteurs n’ont même pas vu le moindre projet d’ouvrage. Dans des termes choisis, la Coop clarifie la situation dans son communiqué : un plan d’action est à l’étude, et « peut prendre plusieurs formes dont la clôture temporaire de la section du #Thouet ». Pour le sud des Deux-Sèvres, sur la rivière #Boutonne, la situation bloquée depuis un an est suspendue aux résultats de « travaux ». Laissant d’autres agriculteurs dans l’attente de savoir si oui, ou non, ils auront leur bassine.

    Mauvais signal pour les autres projets

    « En 2025, l’activité de la Coopérative de l’eau 79 est largement orientée vers la communication », conclut la Coop comme un aveu, avant d’encourager les agriculteurs à « [montrer leurs] pratiques, [leurs] avancées technologiques ou en matière d’assolement ». Comme une injonction à envoyer les signaux nécessaires pour recevoir le soutien attendu des pouvoirs publics. Malgré cette priorité donnée à la communication, la Coop de l’eau 79 n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    « Le bulletin le dit avec beaucoup de langue de bois, mais le constat est là : le bateau prend l’eau de toute part », affirme à Reporterre Julien Le Guet, porte-parole de Bassines non merci. Sans aller jusqu’à crier victoire, il perçoit l’accumulation de signes de fragilité comme des révélateurs : « Le statu quo sur Sainte-Soline, c’est un symbole fort. L’arrêt des chantiers offre une année de répit aux outardes. Une victoire écologiste, cela peut parfois être juste de freiner un projet. »

    Au moment où la loi Duplomb semblait ouvrir grand la porte à la généralisation du modèle, les difficultés rencontrées par ce projet phare pourraient bien rafraîchir les irrigants qui rêvent de leurs propres réserves.

    https://reporterre.net/Les-megabassines-du-Poitou-sont-au-point-mort-revele-un-document-interne
    #agriculture

    • #Mégabassines : la #France recadrée par un rapporteur de l’#ONU

      Un #rapporteur_spécial de l’ONU pointe du doigt des mesures discriminatoires prises contre une petite association, l’#Apieee. À cause de son engagement #antibassines, celle-ci aurait subi des #représailles de deux préfectures.

      Un rapporteur de l’ONU qui prend la plume pour défendre une petite association du Poitou, voilà un soutien que les adeptes de l’agro-industrie n’ont sûrement pas vu venir. L’Association de protection d’information et d’étude de l’eau et de son environnement (Apieee) pourrait ainsi être reconnue #victime de #discriminations en infraction avec le #droit_international. Et ce, grâce à une lettre (à lire en ligne ici) rédigée par Michel Forst, rapporteur spécial de l’ONU, envoyée aux autorités françaises.

      Depuis 1990, la petite association fondée à l’ombre de la forêt de Chizé, à une demi-heure de route à l’ouest de Sainte-Soline, s’emploie à protéger rivières, étangs et nappes des Deux-Sèvres contre les excès de l’agriculture. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’elle se soit engagée contre la construction de dix-neuf réserves de substitution – les fameuses mégabassines – dès l’enquête publique, en février-mars 2017.

      Cela lui a valu bien des inimitiés. Celle de deux préfectures notamment, qui ont sabré ses subventions et l’ont exclue de certaines instances de gouvernance locale. Une réaction qui a suscité les inquiétudes du rapporteur.

      Coupe de subvention et exclusion

      Dans sa lettre, Michel Forst fournit un détail exhaustif des faits et conclut, à l’adresse des pouvoirs publics : « Je vous demande instamment de prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre un terme à la persécution, à la pénalisation et aux mesures vexatoires. »

      De quelle « persécution » s’agit-il ? Déjà, de la mise à l’écart de l’Apieee de moult organes de gestion des ressources en eau. Un exemple qui constitue le premier motif d’alarme du rapporteur : son exclusion du comité scientifique et technique du bassin #Sèvre_Niortaise-Mignon à la suite du refus de l’association de signer un protocole d’accord à la construction de mégabassines piloté par la #préfecture des Deux-Sèvres. On peut citer aussi son exclusion de la commission locale de l’eau de la #Boutonne, qu’elle a appris fin 2024 dans un arrêté du préfet de Charente-Maritime.

      Deuxième représaille : la perte de 8 000 euros de #subventions et donc l’obligation de mettre fin au contrat d’un animateur nature, en 2023. Le motif ? L’association aurait incité à la participation à une manifestation antibassines. Au lendemain de la grosse manifestation de Sainte-Soline de 2022, des gendarmes ont découvert dans un camion à proximité du site un devis perdu entre deux tables pliantes et un matelas : 6 tentes d’appoint, 4 blocs de 3 toilettes sèches… Pour un montant de 400 euros, ce devis est adressé à l’Apieee « pour la manifestation Bassines non merci ».

      « La France est tenue de protéger le droit de manifester »

      Un mois plus tard, le délégué régional académique de Nouvelle-Aquitaine stoppait la subvention perçue par l’Apieee pour ses actions de sensibilisation à l’environnement dans les écoles du fait de « la participation de l’association à l’organisation de la mobilisation contre les retenues de substitutions les 29 et 30 octobre 2022 ». « Nous avions refusé de participer à l’organisation précisément pour éviter ça, on n’a jamais vu ce devis ! s’indigne Joëlle Lallemand, porte-parole de l’Apieee jointe par Reporterre. J’ai transmis nos relevés de compte pour montrer que nous n’avions rien dépensé, on m’a répondu que j’avais pu payer en liquide... »

      Michel Forst, le rapporteur, considère de toute manière que « [m]ême si elle avait été impliquée » dans la manifestation de Sainte-Soline, « la France est tenue de respecter et de protéger le droit de manifester pacifiquement pour l’environnement ».

      En plus de la perte de la subvention, l’association a été exclue par la préfète des Deux-Sèvres des instances de gestion de l’eau de la région — comité ressource, commission locale de l’eau, etc. Un motif suffisant pour lancer une procédure auprès du tribunal administratif de Poitiers. Laquelle est toujours en cours.
      « Protéger les associations de terrain est crucial »

      Signée par la France en 2002, la Convention d’Aarhus (convention régionale des Nations unies sur l’accès à l’information, la participation du public au processus décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement) oblige les États qui s’y rallient à s’assurer que les militants « ne soient en aucune façon pénalisés, persécutés ou soumis à des mesures vexatoires en raison de leur action ». Elle a institué en octobre 2021 un rapporteur spécial sur les défenseurs de l’environnement, fonction occupée par Michel Forst depuis juin 2022.

      Certes, le courrier rédigé par Michel Forst n’a aucune valeur contraignante. Mais, « les traités internationaux sont supérieurs aux lois : une telle lettre produite dans le cadre d’une procédure peut avoir un impact sur un juge administratif, s’enthousiasme Pia Savart, juriste pour France Nature Environnement, dont fait partie l’Apieee. Protéger les associations de terrain est crucial car ce sont elles qui font le travail de fond : s’en prendre à elles, c’est entraver la protection de l’environnement. »

      Depuis que la lettre a été transmise au ministère des Affaires étrangères, dès avril, rien n’a pour l’instant bougé. Contactées par Reporterre, les deux préfectures mises en cause n’ont pas donné suite.

      https://reporterre.net/Megabassines-la-France-recadree-par-un-rapporteur-de-l-ONU

  • Ubuntu 24.04.3 LTS Released with Linux 6.14 + Mesa 25
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/08/ubuntu-24-04-3-lts-released

    Ubuntu 24.04.3 LTS release is now available to download. The third point release in the #Ubuntu_24.04_LTS series, Ubuntu 24.04.3 rolls all of the the critical security, bug, and other software updates issued to users of the Noble Numbat since the ISO for Ubuntu 24.04.2 was released earlier this year. The new hardware enablement stack (HWE)— which rolled out to existing users of 24.04 last month — is preinstalled, allowing devices to boot from a newer Linux kernel and graphics drivers, namely Linux 6.14 and Mesa 25.0.7 back-ported from Ubuntu 25.04. The change also brings the mesa-amber package, which includes […] You’re reading Ubuntu 24.04.3 LTS Released with Linux 6.14 + Mesa 25, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #Distro_Release #Point_Releases

  • Ubuntu 24.04.3 #hwe Stack Includes a Sizeable Mesa Update
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/07/ubuntu-24-04-3-hwe-new-mesa-kernel-update

    Ubuntu 24.04 LTS users are getting a new HWE update with Linux 6.14 and Mesa 25.0, delivering a big gaming boost and support for newer hardware. You’re reading Ubuntu 24.04.3 HWE Stack Includes a Sizeable Mesa Update, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without permission.

    #News #Point_Releases #Ubuntu_24.04_LTS

  • Parce qu’elles utilisent l’écriture inclusive, des #associations en Paca ne recevront pas de #subventions

    La région Paca, dirigée par #Renaud_Muselier, fait pression sur des structures sociales ou culturelles pour qu’elles n’utilisent plus l’écriture inclusive. Les associations dénoncent un chantage à la #subvention.

    Au prétexte qu’elles utilisent l’écriture inclusive et refusent d’en changer, des associations voient leur subventions coupées. C’est l’offensive de la région Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur) dirigée par Renaud Muselier (ex-LR, aujourd’hui Renaissance) qui fait #pression pour que des structures sociales ou culturelles suppriment le #point_médian de leur communication. L’écriture inclusive est une forme d’écriture neutre et non sexiste. Des associations dénoncent un chantage.

    Sans lien avec l’usage ou non de l’écriture inclusive, les Centres d’information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) qui accompagnent juridiquement et psychologiquement les femmes en difficulté, n’ont pas touché leur subventions. L’association nationale n’a pas reçu l’argent promis par l’État. Rien n’a été versé depuis l’adoption du budget 2025, pourtant ces sommes représentent plus de la moitié de son budget de fonctionnement. Et à la fin, ce sont les femmes qui en paient le prix, déplore Marie-Line Moroy, présidente du centre d’information en Indre-et-Loire.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/journal-de-8-h/journal-de-8h-du-mercredi-25-juin-2025-9153311

    #écriture_inclusive #acharnement #PACA #région_PACA #France #menaces #chantage

    • Le conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur fait marche arrière dans son combat contre l’écriture inclusive
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/25/le-conseil-regional-provence-alpes-cote-d-azur-fait-marche-arriere-dans-son-

      Le conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) ne jouera plus au « gendarme » de la langue française. C’est la promesse faite par la collectivité présidée par Renaud Muselier (Renaissance) lors de son assemblée plénière, jeudi 25 juin.

      Dans une déclaration cosignée par trois élus régionaux, dont la vice-présidente en charge à la culture et maire d’Aix-en-Provence, Sophie Joissains (UDI), elle assure qu’elle souhaite « donner des gages d’apaisement à l’ensemble du tissu associatif » et explique que, désormais, « la communication externe générale [site Internet, programme de saison…] échappe au périmètre de proscription [de l’écriture inclusive] avec effet rétroactif ». « Les dossiers ayant fait l’objet d’un retrait [pour ce motif] pourront être présentés à nouveau », précise l’exécutif régional .... [il est où l’"effet rétroactif" ?]

  • L’#Algérie a refoulé 16 000 migrants dans le #désert nigérien en deux mois

    Depuis le mois d’avril, plus de 16 000 migrants en situation irrégulière, dont des enfants et des femmes, ont été expulsés d’Algérie vers le Niger, selon les autorités. Et ces expulsions représentent plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année 2024 par Alger, souvent dans « des conditions brutales », rappelle l’ONG locale Alarme Phone Sahara.

    L’Algérie a refoulé plus de 16 000 migrants irréguliers africains vers le #Niger depuis avril 2025, dont des femmes et des enfants, soit plus de la moitié des expulsions de 2024, ont annoncé mercredi 4 juin les autorités nigériennes.

    Dimanche et lundi, 1 466 migrants au total sont arrivés à #Assamaka, localité frontalière de l’Algérie, ont indiqué mercredi les autorités préfectorales d’Arlit, une ville du nord du Niger. Le premier groupe, arrivé dimanche, comptait 688 ressortissants d’une dizaine de pays ouest-africains, parmi lesquels 239 Nigériens, ont précisé les autorités.

    Le deuxième groupe, qui rassemblait 778 Nigériens dont 222 mineurs, est arrivé lundi à bord de 13 camions et d’une fourgonnette, ont-elles ajouté.

    Entre le 1er et le 30 mai déjà, 8 086 migrants (5 287 Nigériens et 2 799 personnes d’autres nationalités africaines) avaient été expulsés par Alger, selon un décompte des autorités. En avril, 6 737 autres avaient été refoulés.

    Toutes ces expulsions représentent plus de la moitié des 31 000 migrants refoulés sur toute l’année 2024 par Alger, souvent dans « des conditions brutales », selon l’ONG locale Alarme Phone Sahara. Elle a récemment dénoncé une « violation des droits humains » et exigé « l’arrêt immédiat des rafles et des expulsions massives » par l’Algérie.

    Accélération des retours « volontaires »

    Face à ces arrivées massives - qui ont cours depuis des années -, le Niger avait annoncé en mai vouloir appuyer l’#Organisation_internationale_de_la_migration (#OIM) pour accélérer le #rapatriement dans leur pays d’origine - d’ici juillet - d’environ 4 000 migrants. Les autorités nigériennes disent vouloir éviter un « désastre humanitaire ».

    Mais ces retours « volontaires » prennent du temps. De manière générale, l’OIM est tributaire des processus imposés par les États d’origine pour délivrer les #laissez-passer. Chaque nouvelle exigence de ces derniers - entretiens en vidéoconférence avec le migrant, formulaires rébarbatifs, etc. - entraîne un peu plus de retard pour les migrants originaires de ces pays, bloquant ainsi tout le processus et provoquant l’embolie du système d’accueil onusien sur le territoire nigérien.

    Cette surpopulation de migrants - notamment à Assamaka et #Agadez - concentre toutes les frustrations.

    Cette situation « perturbe l’équilibre sécuritaire » du pays, avait déclaré fin janvier le général Mohamed Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur de ce pays gouverné depuis près de deux ans par un régime militaire.
    Le double discours d’Alger

    Les autorités algériennes, elles, affichent un double discours sur leur politique migratoire. D’un côté, Alger expulse ces sans-papiers dans le désert, de l’autre, le pays communique sur leur accueil et leur intégration.

    Les personnes expulsées doivent survivre dans des conditions de vie particulièrement difficiles. Dans un environnement désertique, elles sont confrontées à un climat très hostile qui cumule de très fortes températures (souvent 47°C- 48°C), l’absence d’abri ainsi qu’un manque d’accès à l’eau, à la nourriture et aux soins.

    Abandonnés par Alger dans la zone dite du « #Point_Zero » - un lieu désertique en Algérie à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, les migrants doivent ensuite parcourir à pied pendant des heures le chemin vers Assamaka où se trouve le #centre_de_transit de l’Organisation internationale des migrations (OIM), le bras de l’ONU qui assiste les retours volontaires des migrants vers leur pays d’origine.

    L’Algérie n’est pas le seul pays de la région à abandonner des migrants dans le désert. La #Libye aussi. Entre le 28 mars et le 25 avril 2025, 792 migrants, majoritairement nigériens, ont débarqué dans des zones désertiques de la région de #Siguidine (centre-est du Niger) après avoir été renvoyés du sol libyen. Parmi eux, on comptait plusieurs femmes et mineurs.

    En Libye, les exilés peuvent être interpellés dans la rue, sur leur lieu de travail, dans leur appartement... puis placés dans des camions de marchandises à destination du sud du pays, près de la frontière nigérienne. D’autres sont expulsés directement depuis les centres de détention libyens, selon Alarme phone Sahara.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64971/lalgerie-a-refoule-16-000-migrants-dans-le-desert-nigerien-en-deux-moi
    #asile #migrations #réfugiés #abandon #expulsions #renvois #déportation #désert #Sahara #désert_du_Sahara #retour_volontaire #désert_du_Ténéré

  • Ubuntu 24.04.2 LTS is Available to Download
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/02/ubuntu-24-04-2-lts-is-now-available-to-download

    The Ubuntu 24.04.2 LTS release is now available to download, albeit one week later than initially planned. Serving as the second point release in the current #Ubuntu_24.04_LTS series, Ubuntu 24.04.2 compacts the slew of security, bug, and software updates pushed out to the Noble Numbat since the last point release ISO was spun in August 2024. Ubuntu 24.04.2 LTS also brings an updated hardware enablement stack (HWE). This is composed of a newer Linux kernel and updated graphics drivers—Linux 6.11 and Mesa 24.2.8 respectively—back-ported from Ubuntu 24.10. Why do #Point_Releases exist? Ubuntu LTS versions are supported for a […] You’re reading Ubuntu 24.04.2 LTS is Available to Download, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #Distro_Release

  • Wikipédia:Lettre ouverte : non à l’intimidation des contributeurs bénévoles — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Lettre_ouverte_:_non_%C3%A0_l%27intimidation_des_contri

    Samedi 15 février, après avoir contribué à l’article de #Wikipédia consacré au journal #Le_Point, FredD, #contributeur bénévole de Wikipédia depuis 18 ans, auteur de plus de 30 000 modifications, a eu la très désagréable surprise de recevoir un courriel envoyé depuis l’adresse professionnelle d’#Erwan_Seznec, journaliste au #Point, qui comportait notamment les propos suivants : « Nous allons faire un article sur vous, sur notre site, en donnant votre identité, votre fonction, en sollicitant une réaction officielle de [l’employeur supposé de FredD]. » Le même #journaliste a également obtenu le numéro de téléphone personnel de FredD et l’a contacté par ce biais.

  • Ubuntu 24.04.2 Delayed, Won’t Be Released This Week
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/02/ubuntu-24-04-second-point-release-delay

    If you were expecting Ubuntu 24.04.2 LTS to drop tomorrow, I come bearing some bad #News: the release has been delayed by a week. #Canonical’s Utkarsh Gupta reports that an ‘unfortunate incident’ resulting in some of the newly spun Ubuntu 24.04.2 images (for flavours) being built without the new HWE kernel on board (which is Linux 6.11, for those unaware). Now, including a new kernel version on the ISO is kind of the whole point of the second Ubuntu point release. It has to be there so that the latest long-term support release can boot on and support the latest […] You’re reading Ubuntu 24.04.2 Delayed, Won’t Be Released This Week, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #Point_Releases #Ubuntu_24.04_LTS

  • #Point_médian final : #point_d’hyphénation

    L’#écriture_inclusive, c’est bien, l’#écriture_épicène, c’est mieux. Des fois pourtant, on est coincé‧e et le point médian est le plus adapté pour avoir un texte lisible qui fait apparaître le féminin à l’écrit. Dans ces cas-là, quel caractère utiliser pour maximiser lisibilité et accessibilité numérique ?
    Et surtout, comment l’utiliser facilement ?

    Disclaimer : quand (ne pas) utiliser le point médian

    Préalable à cet article : je suppose que vous considérez que faire apparaître le féminin à l’écrit a un effet systémique utile dans le démantèlement du patriarcat, mais que la lisibilité des textes résultants prévaut sur l’affichage politique. Si ça n’est pas clair, lisez l’article en lien ci-dessous avant celui-ci (https://matti-sg-fr.medium.com/p%C3%A9ril-mortel-le-eb66f21d7504?source=post_page-----3f749c32b) 🙂 Si vous n’êtes pas d’accord après lecture, ne perdez pas de temps ici 😙

    Ce sujet a déjà été creusé l’an dernier par Sylvie Duchateau dans Écriture inclusive et accessibilité et Romy Duhem-Verdière dans Faisons le point.
    Vous trouverez dans ces articles une analyse poussée des alternatives, y compris des néologismes. Ici, je me focalise sur le choix du marqueur, du caractère utilisé pour séparer les suffixes masculins et féminins. Il ne s’agit aucunement d’une recommandation de l’utiliser systématiquement, les trois articles cités ci-dessus s’accordent sur cette conclusion :

    Afin que tout le monde comprenne le texte, il vaudrait donc mieux tout écrire, comme « lectrices et lecteurs ». Si ce n’est pas faisable, il est possible d’utiliser le point médian, sans en abuser.

    Les soucis

    De nombreux marqueurs d’écriture inclusive sont utilisés à l’écrit. Le terme « point médian » s’est répandu mais même lui est souvent mal compris, avec une utilisation de la puce (•) plutôt que du point médian (·). Le plus souvent, ceci dit, on va trouver le point (.) ou encore le tiret (-), voire parfois le slash (ou barre oblique en français, /).

    Cette diversité de forme n’aide pas à normaliser l’usage de l’écriture inclusive, car chaque changement demande une petite adaptation cognitive qui peut agacer. Mais elle complique également la tâche des logiciels qui pourraient s’adapter à cette forme d’écriture, par exemple dans l’indexation, la traduction, l’aide à la rédaction ou encore la vocalisation des mots.
    Démonstration

    Très concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Dans la phrase suivante, essayez de double-cliquer (sur un appareil à interface tactile, appuyez longuement) sur le « Merci », puis sur le « tou•te•s » :
    Merci à tou•te•s les contributeur•trices qui sont venu•e•s.
    Vous avez remarqué comme le double clic sur le premier mot l’a sélectionné intégralement, mais comme l’autre sélection n’a surligné qu’un sous-ensemble du mot ? C’est que pour votre appareil, la puce (•) est un marqueur de séparation de mot. Cela signifie que pour la majorité des logiciels, « tou•te•s » n’est pas un mot mais trois. Et franchement, avec un marqueur aussi présent graphiquement, pour mon cerveau aussi ça demande un petit effort d’en voir un seul.

    S’il y a trois mots et non un seul, cela implique que je ne pourrai jamais faire apprendre « tou•te•s » à mon dictionnaire, et que mon appareil me l’indiquera donc toujours comme une erreur. Et qu’une personne ayant une déficience visuelle (ou qui utilise la synthèse vocale pour lire ses articles en conduisant son vélo) aura une vocalisation du type « tou teuh èsse », ce qui va rendre mon texte particulièrement complexe à déchiffrer.
    Comparaison

    Alors, que faire ? J’ai créé un petit outil logiciel qui va nous aider à comparer chacun des marqueurs potentiels de l’écriture inclusive, en nous indiquant comment il se comporte dans plusieurs dimensions : graphiquement, à la sélection, la vocalisation, la traduction automatique…

    J’ai pour le moment comparé 17 marqueurs, si vous en voyez d’autres à ajouter n’hésitez pas à contribuer directement ou à m’en suggérer. De même si vous voyez d’autres dimensions de comparaison 🙂
    Résultat

    Je cherche donc un marqueur qui soit peu présent graphiquement : il doit se voir mais pas attirer le regard plus que les caractères alphanumériques. Cela élimine à mon sens le • et le /.

    Ensuite, je cherche un caractère qui ne soit pas un séparateur de mots. Il me reste donc trois formes de points médians : ∙, ‧ et ·. Si vous ne voyez pas de différence graphique, ce n’est pas grave, mais il s’agit pourtant de caractères bien distincts d’un point de vue unicode 😉

    Parmi ces trois, un seul est ignoré lors de la vocalisation, ce qui permet de lire « toutes » plutôt que « tou teuh esse » et donc d’avoir l’équivalent vocal de ne pas être un séparateur de mots (ce qui apparaît visuellement dans le tableau plus haut avec une durée de vocalisation d’une seconde et non deux).

    Notre vainqueur est donc « ‧ » ! Et ce n’est pas à proprement parler un point médian (U+00B7) mais un point d’hyphénation (U+2027).

    Notre phrase d’exemple devient donc :
    Merci à tou‧te‧s les contributeur‧trices qui sont venu‧e‧s.

    Le comportement au double-clic peut encore varier selon les plateformes. Par exemple, sous iOS ou sous Firefox+Linux, les mots sont séparés, mais pas sous macOS ou Chromium… C’est dans tous les cas déjà mieux qu’avec un point médian. Alors allez-y, essayez de double-cliquer et de vocaliser, et indiquez si cela fonctionne pour votre système !

    Apostrophes (ajout du 7 avril 2020)

    À la suggestion d’Agathe Mametz, j’ai ajouté à la comparaison les apostrophes et leurs variantes (apostrophes typographiques et décoratives).

    Le résultat a été très intéressant puisque j’ai découvert une nouvelle vocalisation ! Les apostrophes courbes (’) vont en effet vocaliser explicitement la consonne suivante, mais comme un son et non comme une lettre (« tou teuh sse »).

    Cette vocalisation n’est pas franchement souhaitable, car le résultat est encore moins compréhensible que quand la lettre est lue à part entière. Il faudrait donc, en utilisant ce signe, aller à l’encontre des règles typographiques et privilégier une apostrophe droite plutôt que courbe (je ne peux pas montrer la différence sur Medium car l’éditeur applique justement systématiquement cette règle et ne me permet pas d’apostrophe droite 😅).

    Pire encore, les apostrophes tant droites que courbes déclenchent la plus mauvaise traduction de tout notre test ! Le résultat est en effet « thanks to all of the contributors », soit re-traduit en français « grâce à tou‧te‧s les contributeur‧trices » et non « merci à tou‧te‧s les contributeur‧trices » 😦

    Je ne peux donc que déconseiller l’usage de l’apostrophe pour l’écriture inclusive. Merci Agathe pour cette opportunité !

    Utilisation

    Bon, génial, on a donc un caractère qui répond à tous nos critères et clairement tout le monde devrait l’utiliser 😜 Mais comment faire ? Si les gens utilisaient autre chose que le point médian, c’est parce qu’un slash ou un tiret sont bien plus simples à faire apparaître avec un clavier, alors ton point d’hyphénation, comment on va s’en servir ?
    Remplacement automatique de caractères

    Les principaux systèmes d’exploitation fournissent un moyen de remplacer automatiquement les caractères.
    macOS

    Sur macOS, il suffit d’aller dans « Préférences Système » → « Clavier » puis d’ajouter un remplacement avec le bouton +. J’utilise personnellement « -es », qui est simple à taper et une habitude existante d’écriture inclusive, pour le remplacer par « ‧e‧s ». Si je tape « venu-es », je me retrouve avec « venu‧e‧s ». On peut facilement créer d’autres variantes communes, comme « tou-es » pour « tou‧te‧s ».

    Encore plus simple : à partir de macOS Sierra, vous pouvez simplement télécharger ce fichier et le glisser-déposer dans la liste des substitutions pour toutes les installer sans avoir à les saisir !

    iOS

    Sous iOS, cela se fait dans Préférences → Général → Clavier → Remplacement. Mais si vous avez un compte iCloud synchronisé avec votre Mac, rien à faire, vos remplacements sont partagés et déjà ajoutés !
    Windows

    Pour Windows, l’outil Clavier + permet d’associer un raccourci clavier simple à tout caractère, par exemple ^-⌥-. pour sortir un point d’hyphénation.

    Merci à nouveau à Agathe pour cette recommandation !

    Autres systèmes

    Vous savez faire cela avec votre système d’exploitation préféré ? Répondez à ce post ou contactez-moi par mail pour compléter cet article 😃

    Dans le titre de cet article

    Vous êtes sur une machine qui ne vous appartient pas, vous voulez quand même utiliser le point d’hyphénation ? Il est tout en haut, dans le titre de cet article 😉 et tant qu’à faire, le voici à nouveau : ‧
    Par Simonie !

    Pour rappel, ce petit pas d’incarnation de l’égalité de genre dans la langue écrite n’a pas vocation à être utilisé systématiquement : n’oubliez pas que les formulations épicènes telles que « personnes » ou « élèves », ou encore l’infinitif, seront toujours plus lisibles et simples que « participant‧e‧s » 😉

    J’espère que ces outils vous permettront d’utiliser plus facilement et plus lisiblement l’écriture inclusive, et de faciliter ainsi son acceptation 🙂

    https://matti-sg-fr.medium.com/point-m%C3%A9dian-final-point-dhyph%C3%A9nation-3f749c32b659
    #typographie #pratique #logiciel

    ping @reka @fil

    • L’article que tu postes date de janvier 2019, autant dire que nous n’avions pas traversé le covid, metoo et le gouffre fasciste mascu des multis millionnaires n’était pas encore un abîme …

      Depuis 2019 diverses études (que je crois tu as publié sur seenthis @cdb_77 ) tendaient à démontrer que le point médian lève toute ambiguïté et marque réellement la prise en considération des femmes ou celleux qui ne se reconnaissent pas dans le genre masculin. Il me semblait que justement le point médian éviterait ce biais systématique de lecture qui dans l’écriture épicène a tendance à gommer cette inclusivité marquée.

      Ah, et soyons créatives, il est même plus rapide à la lecture comme à l’écriture d’avoir un seul point médian Bonne année à tou‧tes !

      @tetue

    • Je ne sais pas si ça aide, j’utilise sur Mac cette extension. chrome-extension ://dfjcdiknbdbnfgecbkcaobgmeekinphg/aide.html

  • Pour la droite “républicaine”, l’#écriture_inclusive vaut 7500 euros d’#amende

    Véritable terreur de la droite, depuis les macronistes jusqu’aux frontistes, l’écriture inclusive est visée par une énième proposition de loi, cette fois issue des rangs du parti Les Républicains. La députée #Anne-Laure_Blin (Maine-et-Loire) suggère ainsi d’infliger une amende de 7500 € aux personnes morales utilisant l’écriture inclusive, y compris des noms de fonctions et de #professions féminisés...

    Depuis 2023 et les #assauts cumulés du Rassemblement national et des Républicains, l’écriture inclusive avait échappé aux attaques en règle, l’accusant de tous les maux de la société ou presque. Par une #proposition_de_loi déposée ce mardi 4 février 2025, la députée Les Républicains remet une pièce dans la machine.

    Dans son texte « visant à sauvegarder la #langue_française et à réaffirmer la place fondamentale de l’#Académie_française », elle s’en prend spécifiquement à l’écriture inclusive, soulignant que son objectif est de « prétendument “assurer une égalité des représentations entre les femmes et les hommes” ».

    Les différents moyens de cette écriture inclusive sont détaillés dans l’exposé des motifs de la proposition, sans qu’aucun ne trouve visiblement grâce aux yeux de la députée. La mention par ordre alphabétique (« elles et ils sont heureux », par exemple), la féminisation des fonctions et des professions, l’emploi du féminin et du masculin quand le #genre est inconnu, le #point_médian et le tiret, ou encore les #pronoms_neutres (comme « iel ») sont autant d’adaptations et d’usages qui « ébranle[nt] en profondeur le système de notre langue et instaure[nt] une rupture radicale et systématique entre écrit et oral très discriminatoire », assure-t-elle.

    Excluante, à ses yeux, pour les personnes concernées par la #dyslexie, la #dyspraxie ou la #dysphasie, pour les étrangers ou ressortissants des pays francophones et plus généralement pour les apprenants, l’écriture inclusive serait donc toute entière néfaste.

    « Si certains partis politiques, enseignants, administrations, éditeurs, associations, entreprises, syndicats, etc. cèdent peu à peu face à la pression des lobbys pour imposer cette “écriture”, il revient au législateur d’afficher sa réelle détermination à sauvegarder notre langue française en donnant à l’Académie française tous les moyens pour assurer la préservation et l’évolution de notre langue », souligne la députée.

    L’Académie française toute puissante ?

    Le cœur de la proposition de loi de la députée Anne-Laure Blin réside dans une tentative d’accorder plus de pouvoir à l’Académie française, institution créée en 1635. Son texte, en cas d’adoption, ajouterait ainsi un paragraphe à la loi Toubon du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française : « L’Académie française fixe et préserve les règles grammaticales, orthographiques et syntaxiques de la langue française. »

    D’autres articles de cette même loi Toubon seraient agrémentés d’une précision, relative à l’usage d’une langue « telle qu’elle est codifiée par l’Académie française » — la députée a choisi l’institution en raison de sa prise de position vis-à-vis de l’écriture inclusive, qualifiée en 2017 de « #péril_mortel » pour la langue française.

    Dans sa nouvelle version, le texte législatif imposerait certains termes, graphies et présentations graphiques à des « documents administratifs, les publications, les revues, les manuels scolaires, les communications papier et numériques diffusées en France et qui émanent d’une personne morale de droit public, d’une personne morale de droit privé, d’une personne privée exerçant une mission de service public, d’une association, d’un syndicat, d’un média, d’un parti politique ou d’une personne privée bénéficiant d’une subvention publique ».

    En cas d’infraction, l’utilisation de l’écriture dite inclusive étant « formellement interdite », une amende de 7500 € est encourue pour les personnes morales, tandis que l’octroi de « #subventions [publiques] de toute nature est subordonné au respect par les bénéficiaires des dispositions de la présente loi ».

    Figer la langue

    Ce #fantasme du contrôle, digne d’une dystopie orwellienne, accomplit la prouesse d’être plus conservateur que les propres recommandations de l’Académie française. L’institution a en effet mis de l’eau dans son vin concernant la féminisation des noms de #métiers, fonctions, grades et titres, ce dont elle se félicitait d’ailleurs à l’occasion de la publication de la 9e édition de son Dictionnaire, en novembre 2024.

    On notera cependant que l’Académie française est largement à la traine par rapport aux avancées sociétales, ou même linguistiques, sur ce simple — mais crucial — sujet de la féminisation. En effet, la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie, finalisée en 2024, intégrait ainsi les rectifications orthographiques proposées en 1990 par le Conseil supérieur de la langue française, aujourd’hui disparu. Avant la finalisation de la 9e édition du dico, ce n’est qu’en 2019 que l’Académie française s’était prononcée en faveur d’une ouverture à la féminisation des noms de métiers, de fonctions, de titres et de grades...

    Confier la responsabilité des usages légitimes de la langue à l’Académie ferait aussi peser une bien trop lourde charge sur quelques épaules. L’institution compte aujourd’hui 36 membres, dont 6 femmes seulement, qui ne sont pas élus en fonction de critères ou de qualifications particulières en matière de linguistique, et dont les avis dépendent essentiellement de leurs sensibilités.

    La 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française en était d’ailleurs l’illustration : bien que la plus récente, elle porte les stigmates de la lenteur des travaux de l’institution, avec des termes et des définitions particulièrement problématiques, et qui ne peuvent, aujourd’hui, faire référence.

    Enfin, la proposition de loi d’Anne-Laure Blin tombe dans les mêmes travers, outranciers, de celle déposée par le RN en 2023 : une telle interdiction des différentes formes de l’écriture inclusive pourrait aller jusqu’à prohiber la très présidentielle formule « Françaises, Français »...

    https://actualitte.com/article/121842/politique-publique/pour-la-droite-republicaine-l-ecriture-inclusive-vaut-7500-euros-d-amend
    #France #it_has_begun #français #langue #féminisation

  • #La_Poste s’effondre : comment le #néolibéralisme détruit tout

    Plus de 200% d’augmentation en 20 ans. Quel produit a connu une explosion comparable au #prix du #timbre ? Aucun. Pour quelle amélioration ? Pire que tout.

    En l’an 2000, envoyer une lettre coûtait 2,70, francs soit moins de 50 centimes d’euros. En 2015, le prix était encore relativement contenu : 0,68 euro. Depuis, il explose. 1,39 euro en 2025 pour envoyer quelques grammes de papier. Trois fois plus qu’en 2000.

    En 2024, le gouvernement avait validé une augmentation moyenne des timbres de 8,3%. En 2025, la hausse est de 7,75%. Fulgurante, année après année, sans que rien ne le justifie. D’autant que le #bénéfice net de La Poste s’élevait au premier semestre 2024 à 495 millions d’euros.

    En ce début d’année 2025, alors qu’envoyer du #courrier devient un luxe, plusieurs médias révèlent que La Poste française ne parvient même plus à remplir sa #mission essentielle, celle qu’elle exerce depuis sa création, au 17ème siècle : l’acheminement d’enveloppes.

    Le 23 janvier, « plus d’un million de lettres prend la poussière dans divers centres de tri en #France » écrit le quotidien La Dépêche. Certains courriers expédiés en décembre ou novembre n’ont jamais été reçus et attendent. D’autres sont perdus. C’est toute une #chaîne_logistique qui semble en train de s’effondrer. En décembre, des habitants de Nice retrouvaient 318 lettres dans une poubelle. Depuis des mois, ils ne recevaient plus leurs courriers, ou avec beaucoup de #retard. Et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres. Ce qui fut un #service_public efficace a été saboté.

    Des syndicalistes de La Poste dénoncent le manque d’#investissement et la #réduction_des_effectifs par la direction. « À partir du moment où on ferme des #plateformes_de_tri, à partir du moment où La Poste a décidé de se séparer de beaucoup d’emplois… eh bien ce qui était prévisible » explique Arnaud Bordier, responsable Sud PTT du département d’Ille-et-Vilaine.

    « Que se passe-t-il à La Poste ? » se demande la presse. Comment un #service_public aussi ancien peut-il être à ce point défaillant, dans l’un des pays les plus riches du monde ? Comment, alors qu’il y a beaucoup moins d’envois de lettres – 15,9 milliards en 2019, 6 milliards en 2023 –, de meilleurs moyens technologiques pour les acheminer et un prix beaucoup plus élevé, ce service ne parvient-il plus à fonctionner ?

    C’est simple : 40 ans de néolibéralisme et de #privatisations. 50.000 #emplois supprimés entre 2004 et 2023. Et toujours plus de #profits pour les mêmes bourgeois qui profitent du copinage et des grandes écoles.

    Dès 1983, le Parti Socialiste commence à démanteler ce fleuron du service public : il sépare les directions de La Poste et des Télécommunications. Les fameuses #PTT, qui disposaient d’un ministère spécifique depuis un siècle et maillaient le territoire français efficacement et pour pas cher. Ce sont deux entités séparées qui seront bientôt mises en concurrence.

    En 1990, La Poste et les Télécommunication deviennent deux entreprises dont la gestion se rapproche de celles du secteur privé. En 1997 le Parti Socialiste, toujours lui, privatise France Telecom’ qui deviendra Orange, avec des méthodes de #management épouvantables qui ont poussé de nombreux salariés à se suicider, provoquant un immense scandale.

    La moitié des anciens PTT est donc démantelée, la France a détruit son service public de télécommunication, au moment précis de l’envol d’internet et de la téléphonie mobile, alors qu’il y avait un créneau énorme. Nos dirigeants sont des visionnaires. C’est un #sabotage caractérisé, qui a permis la création d’oligopoles et de fortunes colossales pour les entrepreneurs véreux qui possèdent #SFR, #Bouygues ou #Free.

    Il ne fallait pas s’arrêter en si bon chemin. Au tour de La Poste. En 2008, l’administrateur de l’entreprise veut changer son statut pour en faire une #société_anonyme et qu’elle puisse être partiellement privatisée. Les facteurs organisent une « votation citoyenne » contre ce projet. Un immense succès, plus de 2 millions de votant-es, superbement ignoré-es par les autorités.

    Simultanément, la création de la #Banque_postale fait entrer la Poste dans une nouvelle ère. Il n’y a plus « aucune obligation de service public pour la filiale de La Poste » écrit la cour des comptes. Cette #banque doit faire de l’argent, et devient le cœur du groupe : elle vend des #assurances et des #crédits_immobiliers pour faire des profits, et noue des partenariats avec des multinationales financières. La Poste, c’est-à-dire l’envoi du courrier, le cœur historique de ce service, devient secondaire. Ce n’est plus qu’une filiale de sa banque.

    En parallèle, l’Union Européenne exige que tous les pays membres ouvrent leurs services postaux à la #concurrence, le 1er janvier 2011. La même année, la création de #La_Poste_Mobile éloigne encore plus l’entreprise du courrier : il s’agit d’un partenariat avec SFR, afin d’entrer en concurrence avec Orange. Relisez attentivement : les néolibéraux ont fait exploser les PTT en deux entités, les ont privatisées, et les ont ensuite mises en concurrence. Au détriment du service, des salarié-es, et en faisant exploser les prix. Champions du monde.

    Comme d’habitude, les profits sont privatisés et les pertes sont payées par le contribuable. L’État verse 500 millions d’euros chaque année à La Poste au titre des missions de service public. Mais de service public, il n’y en a plus. La Poste avait l’obligation de maintenir un réseau de 17.000 « #points_de_contact » en France pour que « moins de 10 % de la population d’un département s’en trouve éloignée de moins de 5 kilomètres ». Mais la direction ne tient pas parole, elle a fermé des centaines de bureaux en quelques années, en particulier en #zone_rurale, qui sont privées de services postaux. Même dans les grandes villes comme Nantes, certains bureaux ferment dans les quartiers.

    En 2019, la « #loi_Pacte » de Macron écarte encore plus La Poste de la tutelle de l’État. Et l’entreprise ne recrute quasiment plus que des intérimaires mal formés et mal payés. Elle n’assure plus sa mission essentielle. Pourtant, les envois de colis explosent, et ce sont des multinationales privées comme Amazon qui en profitent et prennent le marché.

    Dernier épisode en septembre 2024 : le patron de La Poste, #Philippe_Wahl, annonce des nouvelles économies « de l’ordre de 50 millions d’euros » pour l’entreprise. Quelques mois plus tard donc, plus d’un million de courriers stagnent dans les entrepôts.

    Il était possible de maintenir un grand service public postal et de barrer la route des géants capitalistes américains. Les gouvernants français en ont décidé autrement.

    Quel bilan tirer de cette histoire ? Que le néolibéralisme c’est précisément cela : brader les grands services publics, faire payer beaucoup plus cher les usagers pour un service catastrophique, et tout cela pour le seul profit de spéculateurs et de grands patrons.

    La France avait il y a encore 25 ans le meilleur système de santé du monde et des #services_publics à peu près fonctionnels. Ce n’était pas le paradis, mais après deux décennies de Sarkozy-Hollande-Macron, plus RIEN ne marche. Les néolibéraux ont saccagé tout ce qui fonctionnait. Minutieusement, efficacement.

    Et le pire, c’est que ces dirigeants juraient qu’en privatisant les services publics, cela réduirait la dette, que les impôts seraient réduits, que les prix baisseraient grâce à la sacro-sainte concurrence. C’est exactement l’inverse. À présent, quasiment tout est privatisé, mais la #dette a explosé, et on paie autant voir plus d’#impôts – surtout les plus injustes, comme la TVA. Les courriers n’arrivent pas, on meurt en attendant à l’hôpital, il n’y a pas de professeurs devant toutes les classes, les aides sociales sont rabotées…

    Alors ou vont les thunes ? L’État français n’a jamais collecté autant d’argent. Il organise un transfert de fond absolument massif vers les poches des plus riches. Des cadeaux aux riches, des exonérations fiscales, mais aussi un recours massif à « l’#externalisation_privée ». En clair : plutôt que de financer les services publics, on arrose des entreprises privées avec de l’argent public pour effectuer, cher et mal, des missions qui auraient pu être réalisées par le public. L’externalisation représentait en 2022 plus de 160 milliards d’euros. Largement de quoi envoyer des lettres gratuitement.

    https://contre-attaque.net/2025/01/28/la-poste-seffondre-comment-le-neoliberalisme-detruit-tout
    #poste #effondrement #saccage

  • Ubuntu 24.04.2 Arrives Feb 13 with Linux Kernel 6.11
    https://www.omgubuntu.co.uk/2025/01/ubuntu-24-04-2-release-date

    Ubuntu 24.04.2 LTS is scheduled for release on February 13th – in time for Valentines Day, aww. Canonical’s Florent Jacquet shares the date on the Ubuntu Developer mailing list today along with a note to developers to be mindful of their package uploads to noble in the coming weeks. As a result, if you’re using the latest long-term support release you may notice a slightly drop-off in the number of non-essential updates Software Updater bugs you to install between now and February 13. This allow devs to create a snapshot and test it properly. Ubuntu #Point_Releases rarely deliver new […] You’re reading Ubuntu 24.04.2 Arrives Feb 13 with Linux Kernel 6.11, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #Ubuntu_24.04_LTS

  • 🪙 Chaque année l’Afnic reverse à la Fondation Afnic pour la solidarité numérique 1,3 million d’euros issus de ses revenus liés à la gestion des noms de domaine en .fr.

    💡 Lumière sur 4 appli pour la santé et la protection des personnes vulnérables lauréats de la Fondation :

    ✅ Keep A Breast Foundation Europe ,

    ✅ Kolibri par Association Marion La Main Tendue,

    ✅ Roseapp par RoseUp Association

    ✅ StreetNav par StreetCo

    🫶 Découvrez ces applications avec Isabel Toutaud, Déléguée générale de la Fondation Afnic sur https://www.afnic.fr/observatoire-ressources/papier-expert/fondation-afnic-lumiere-sur-4-appli-pour-la-sante-et-la-protection-des-personn

    #Santé #Solidarité #Numérique #PointFR #SolNum #Handicap #Accessibilité #PersonnesVulnérables

  • Unexplained Heat-Wave ‘#Hotspots’ Are Popping Up Across the Globe

    Earth’s hottest recorded year was 2023, at 2.12 degrees F above the 20th-century average. This surpassed the previous record set in 2016. So far, the 10 hottest yearly average temperatures have occurred in the past decade. And, with the hottest summer and hottest single day, 2024 is on track to set yet another record.

    All this may not be breaking news to everyone, but amid this upward march in average temperatures, a striking new phenomenon is emerging: distinct regions are seeing repeated heat waves that are so extreme, they fall far beyond what any model of global warming can predict or explain. A new study (https://www.pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.2411258121) provides the first worldwide map of such regions, which show up on every continent except Antarctica like giant, angry skin blotches. In recent years these heat waves have killed tens of thousands of people, withered crops and forests, and sparked devastating wildfires.

    “The large and unexpected margins by which recent regional-scale extremes have broken earlier records have raised questions about the degree to which climate models can provide adequate estimates of relations between global mean temperature changes and regional climate risks,” says the study.

    “This is about extreme trends that are the outcome of physical interactions we might not completely understand,” said lead author Kai Kornhuber, an adjunct scientist at the Columbia Climate School’s Lamont-Doherty Earth Observatory. “These regions become temporary hothouses.” Kornhuber is also a senior research scholar at the International Institute for Applied Systems Analysis in Austria.

    The study was just published in the journal Proceedings of the National Academy of Sciences.

    The study looks at heat waves over the past 65 years, identifying areas where extreme heat is accelerating considerably faster than more moderate temperatures. This often results in maximum temperatures that have been repeatedly broken by outsize, sometimes astonishing, amounts. For instance, a nine-day wave that hammered the U.S. Pacific Northwest and southwestern Canada in June 2021 broke daily records in some locales by 30 degrees C, or 54 F. This included the highest ever temperature recorded in Canada, 121.3 F, in Lytton, British Columbia. The town burned to the ground the next day in a wildfire driven in large part by the drying of vegetation in the extraordinary heat. In Oregon and Washington state, hundreds of people died from heat stroke and other health conditions.

    These extreme heat waves have been hitting predominantly in the last five years or so, though some occurred in the early 2000s or before. The most hard-hit regions include populous central China, Japan, Korea, the Arabian peninsula, eastern Australia and scattered parts of Africa. Others include Canada’s Northwest Territories and its High Arctic islands, northern Greenland, the southern end of South America and scattered patches of Siberia. Areas of Texas and New Mexico appear on the map, though they are not at the most extreme end.

    According to the report, the most intense and consistent signal comes from northwestern Europe, where sequences of heat waves contributed to some 60,000 deaths in 2022 and 47,000 deaths in 2023. These occurred across Germany, France, the United Kingdom, the Netherlands and other countries. Here, in recent years, the hottest days of the year are warming twice as fast the summer mean temperatures. The region is especially vulnerable in part because, unlike places like the United States, few people have air conditioning, because traditionally it was almost never needed. The outbreaks have continued. In September, new maximum temperature records were set in Austria, France, Hungary, Slovenia, Norway and Sweden. Well into October, many parts of the U.S. Southwest and California saw record temperatures for the month more typical of midsummer.

    The researchers call the statistical trends “tail-widening”―that is, the anomalous occurrence of temperatures at the far upper end, or beyond, anything that would be expected with simple upward shifts in mean summer temperatures. But the phenomenon is not happening everywhere; the study shows that maximum temperatures across many other regions are actually lower than what models would predict. These include wide areas of the north-central United States and south-central Canada, interior parts of South America, much of Siberia, northern Africa and northern Australia. Heat is increasing in these regions as well, but the extremes are increasing at similar or lower speed than what changes in average would suggest.

    Climbing overall temperatures make heat waves more likely in many cases, but the causes of the extreme heat outbreaks are not entirely clear. In Europe and Russia, an earlier study led by Kornhuber blamed heat waves and droughts on wobbles in the jet stream, a fast-moving river of air that continuously circles the northern hemisphere. Hemmed in by historically frigid temperatures in the far north and much warmer ones further south, the jet stream generally confines itself to a narrow band. But the Arctic is warming on average far more quickly than most other parts of the Earth, and this appears to be destabilizing the jet stream, causing it to develop so-called Rossby waves, which suck hot air from the south and park it in temperate regions that normally do not see extreme heat for days or weeks at a time.

    This is only one hypothesis, and it does not seem to explain all the extremes. A study of the fatal 2021 Pacific Northwest/southwestern Canada heat wave led by Lamont-Doherty graduate student Samuel Bartusek (also a coauthor on the latest paper) identified a confluence of factors. Some seemed connected to long-term climate change, others to chance. The study identified a disruption in the jet stream similar to the Rossby waves thought to affect Europe and Russia. It also found that decades of slowly rising temperatures had been drying out regional vegetation, so that when a spell of hot weather came along, plants had fewer reserves of water to evaporate into the air, a process that helps moderate heat. A third factor: a series of smaller-scale atmospheric waves that gathered heat from the Pacific Ocean surface and transported it eastward onto land. Like Europe, few people in this region have air conditioning, because it is generally not needed, and this probably upped the death toll.

    The heat wave “was so extreme, it’s tempting to apply the label of a ‘black swan’ event, one that can’t be predicted,” said Bartusek. “But there’s a boundary between the totally unpredictable, the plausible and the totally expected that’s hard to categorize. I would call this more of a grey swan.”

    While the wealthy United States is better prepared than many other places, excessive heat nevertheless kills more people than all other weather-related causes combined, including hurricanes, tornadoes and floods. According to a study out this past August, the yearly death rate has more than doubled since 1999, with 2,325 heat-related deaths in 2023. This has recently led to calls for heat waves to be named, similar to hurricanes, in order to heighten public awareness and motivate governments to prepare.

    “Due to their unprecedented nature, these heat waves are usually linked to very severe health impacts, and can be disastrous for agriculture, vegetation and infrastructure,” said Kornhuber. “We’re not built for them, and we might not be able to adapt fast enough.”

    The study was also coauthored by Richard Seager and Mingfang Ting of Lamont-Doherty Earth Observatory, and H.J. Schellnhuber of the International Institute for Applied Systems Analysis.

    https://news.climate.columbia.edu/2024/11/26/unexplained-heat-wave-hotspots-are-popping-up-across-the-glob
    #points_de_chaleur #points_chauds #climat #changement_climatique #cartographie #statistiques #chiffres #visualisation #monde #température

    • Global emergence of regional heatwave hotspots outpaces climate model simulations

      #Heatwaves can lead to considerable impacts on societal and natural systems. Accurate simulation of their response to warming is important for adaptation to potential climate futures. Here, we quantify changes of extreme temperatures worldwide over recent decades. We find an emergence of hotspots where the hottest temperatures are warming significantly faster than more moderate temperatures. In these regions, trends are largely underestimated in climate model simulations. Globally aggregated, we find that models struggle with both ends of the trend distribution, with positive trends being underestimated most, while moderate trends are well reproduced. Our findings highlight the need to better understand and model extreme heat and to rapidly mitigate greenhouse gas emissions to avoid further harm.

      https://www.pnas.org/doi/full/10.1073/pnas.2411258121
      #canicule #vague_de_chaleur

  • #Écriture_inclusive : le #point_médian supprime les #biais_de_genre

    C’est un fait scientifiquement établi : le #masculin_générique n’est pas neutre, il induit un biais de représentativité vers le masculin. Une nouvelle #étude de #psycholinguistique révèle que les #mots_épicènes limitent ce biais alors que le point médian le supprime totalement.

    Il y a un fait scientifique établi : le #masculin n’est pas neutre. L’utilisation du masculin générique induit un #biais_de_représentativité vers le masculin. Voici un exemple tiré d’une étude parue en 2008 : quand on demande à des volontaires des noms de candidats potentiels pour le poste de Premier ministre, les personnes interrogées citent plutôt des hommes. Alors que si on leur demande de citer des candidats ou des candidates potentielles, les sujets citent trois fois plus de femmes.

    L’écriture inclusive pour limiter ces biais de genre

    Certaines formulations biaisent ce qu’on croit comprendre de la phrase. Le but de l’écriture inclusive est justement d’anéantir ou de limiter au maximum ces effets et pour ça il y a plusieurs stratégies. Léo Varnet est chargé de recherche au CNRS au Laboratoire des Systèmes Perceptifs de l’ENS de Paris : "On distingue plusieurs grandes stratégies. Il y a la neutralisation qui inclut les termes épicènes, par exemple : les instrumentistes. Il n’y a pas de marque qui indique le genre, est-ce que ce sont des instrumentistes hommes ou des instrumentistes femmes. Et d’autre part, on a une autre stratégie d’écriture inclusive qui est la re-féminisation, qui peut prendre une forme double, comme les musiciens et les musiciennes, ou une forme à l’écrit avec un point médian qui est bien connu. Dans ce cas-là, ce seraient les musicien·ne·s. Donc une stratégie neutralisation dont les termes épicènes font partie et une stratégie de re-féminisation dont les formes doubles avec un point médian font partie."

    Tester ces stratégies en psycholinguistique

    Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont voulu tester l’efficacité de ces deux stratégies pour supprimer les biais du genre. Pour cela, la méthodologie utilisée est assez classique en psycholinguistique : on mesure le temps que les participants et participantes mettent à répondre à une question. En l’occurrence, est-ce que ces deux phrases forment une suite logique ? Je prends un exemple avec un terme épicène donc neutre : l’athlète passe la ligne d’arrivée. C’est la première phrase. Seconde phrase : elle s’effondre ensuite de fatigue. Ces deux phrases forment bien une suite logique.

    Le neutre n’est pas neutre

    La question est la suivante : met-on davantage de temps à répondre que oui, ces deux phrases peuvent se suivre, quand la seconde phrase commence par “elle” par rapport à quand elle commence par “il” ? Est-ce que notre cerveau conclut trop vite qu’un terme épicène comme athlète renvoie au masculin ?

    #Léo_Varnet, coauteur principal de cette étude parue dans Frontiers in Psychology : "Donc en fait, c’est exactement ça, c’est bien le cas. Les participants et participantes de l’étude mettent grosso modo une centaine de millisecondes de plus pour répondre quand la seconde phrase commence par "elle", alors que la première phrase contenait le mot l’athlète, donc sans marque de genre. Et donc c’est que la forme, l’épicène, "l’athlète", n’est pas complètement neutre pour le cerveau, on a tendance à supposer que cet athlète est un homme. Autrement dit, on a une représentation qui va être biaisée vers le masculin."

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-sciences/ecriture-inclusive-le-point-median-supprime-les-biais-de-genre-3732260
    #égalité #biais #genre #neutralité

    déjà signalé ici (@monolecte) :
    https://seenthis.net/messages/1081849
    et ici (@odilon) :
    https://seenthis.net/messages/1024990

    • Neutral is not fair enough: testing the efficiency of different language gender-fair strategies

      In many languages with grammatical gender, the use of masculine forms as a generic reference has been associated with a bias favoring masculine-specific representations. This article examines the efficiency of gender-fair forms, specifically gender-unmarked forms (neutralization strategy, e.g., “l’enfant”) and contracted double forms (re-feminization strategy, e.g., “un·e enfant”), in reducing gender biases in language. Extensive empirical research has shown that gender-fair forms have the potential to promote more gender-balanced representations. However, the relative efficiency of these strategies remains a subject of debate in the scientific literature. In order to explore these questions, two experiments were conducted in French. We analyzed the response times and percent correct scores using a sentence evaluation paradigm, where the participants had to decide whether a second sentence starting with a gendered personal pronoun (“il” or “elle”) was a sensible continuation of the first sentence written in a gender-fair form. Experiment 1 confirmed that gender-unmarked forms are not fully effective in neutralizing the masculine bias. In Experiment 2, a comparison was made between gender-unmarked forms and contracted double forms, to assess their respective abilities to generate more balanced representations. The findings indicated that contracted double forms are more effective in promoting gender balance compared to gender-unmarked forms. This study contributes to the existing scientific literature by shedding light on the relative efficiency of neutralization and re-feminization strategies in reducing gender biases in language. These results have implications for informing efforts to promote more inclusive and unbiased language practices.

      https://www.frontiersin.org/journals/psychology/articles/10.3389/fpsyg.2023.1256779/full

    • Réponse aux réactions sur l’écriture inclusive

      Suite à la publication de notre article scientifique sur l’écriture inclusive, et à la communication qui a été faite autour de ces résultats dans des médias plus grand public (en particulier le site du CNRS, France Culture, Sciences et Avenir, et même Marie-Claire), j’ai reçu un certain nombre de réactions et de questions. Si l’on fait abstraction des commentaires attendus concernant mon supposé « wokisme », et autres noms d’oiseaux, la plupart des personnes ayant manifesté leur désaccord l’ont fait de façon respectueuse et sur la base d’un petit nombre d’arguments assez récurrents. Il me paraît donc utile de revenir sur ces critiques les plus fréquentes pour y répondre ici de façon apaisée.

      FAQ

      > Il ne s’agit que d’une étude isolée, à ce stade on ne peut pas affirmer de façon certaine que le masculin générique biaise nos représentations.

      Non, ce commentaire confond l’article que nous avons publié récemment, qui porte sur une comparaison de deux formes d’écriture inclusive, et l’état des connaissances en psycholinguistique concernant le masculin générique. Si les conclusions de notre étude ponctuelle peuvent tout à fait être remises en cause par des résultats ultérieurs, il y a en revanche un consensus scientifique quant à l’effet du masculin générique sur les représentations genrées (pour un résumé, voir par exemple cette présentation qui liste un certain nombre de publications sur le sujet). Il existe désormais un corpus fourni d’articles portant sur la compréhension du masculin générique et de l’écriture inclusive, et tous convergent sur la conclusion que le masculin générique n’est pas neutre, cognitivement parlant.

      > En français, il faut utiliser le masculin comme neutre, il y a des circulaires qui nous y obligent

      La discussion porte ici sur des faits scientifiques (mesure expérimentale de l’interprétation d’une forme d’écriture ou d’une autre par le cerveau humain). Les arguments légaux n’ont donc rien à apporter à cet aspect du débat, de la même façon qu’une circulaire affirmant que la Terre est plate ne changerait pas la rotondité de la planète, ou qu’on ne peut pas passer une loi pour démontrer la quadrature du cercle1.

      Notons au passage que les fameuses circulaire Edouard Philippe et circulaire Blanquer véhiculent en réalité des indications contradictoires : notamment, elles proscrivent « le recours à l’écriture dite inclusive » jugée inutile, mais imposent d’écrire « le candidat ou la candidate » ou « les inspecteurs et les inspectrices de l’éducation nationale » ce qui est déjà une reconnaissance que cette forme particulière d’écriture inclusive (la double flexion) participe de la promotion de l’égalité femmes/hommes.

      > « Le masculin fait le neutre », c’est une règle du français.

      Cet argument est à mon avis au cœur de la confusion actuelle, et mérite donc d’être développé.

      Est-ce que le masculin est neutre ? Cela dépend de ce que l’on entend exactement par là. Si la question concerne l’existence d’une règle grammaticale en français permettant de désigner un groupe mixte par un masculin, la réponse est « ça n’a pas toujours été le cas, mais actuellement oui ». Cependant, dans le débat actuel, le clivage ne porte pas tant sur l’existence de la règle que sur sa compréhension par le cerveau2. Autrement dit, il ne s’agit pas de savoir s’il est « autorisé » d’utiliser telle ou telle formulation (grammaire prescriptive) mais plutôt comment cette formulation va être interprétée (grammaire mentale).

      De façon peut-être un peu surprenante, la grammaire mentale stockée dans notre cerveau ne correspond pas forcément à celle des manuels de grammaire. Lors de la lecture, comme dans beaucoup d’autres tâches, notre cerveau utilise souvent des « raccourcis » plutôt que d’appliquer méthodiquement toutes les règles qui lui ont été enseignées lors de notre scolarité. Ainsi, pour prendre un exemple moins polémique que le masculin générique, la plupart des locuteurs et locutrices du français savent que le substantif « prénom » se décompose en un préfixe (« pré ») suivi d’un radical (« nom ») permettant de retrouver le sens étymologique du mot (« ce qui précède le nom de famille »). Cependant, lorsque nous lisons le mot « prénom », notre cerveau ne le redécompose pas pour en identifier le sens mais le traite plutôt comme un bloc. Il en va de même pour le masculin générique : il existe bien une règle de grammaire « le masculin fait le neutre », mais ce n’est pas cette règle que notre cerveau applique spontanément, qu’on le veuille ou non.

      > Utiliser le langage inclusif ne résoudra pas le problème des discriminations de genre au sein de la société. Il y a d’autres combats à mener.

      Effectivement, l’adoption du langage inclusif a peu de chances de dénouer d’un coup tous les problèmes liés au sexisme, et je ne pense pas que quiconque ait jamais prétendu cela. Il s’agit donc clairement d’un homme de paille rhétorique.

      Il est également important de rappeler que les auteurs et autrices de cette étude ne mènent pas un combat, mais un programme de recherche. Nous ne formulons pas de consignes concernant l’usage de la langue (contrairement à la très conservatrice Académie Française), et notre article se borne à étudier les effets d’une formulation ou d’une autre sur les représentations.

      > Cette expérience porte sur une situation vraiment particulière et peu courante : deux phrases qui s’enchaînent, la première contenant un terme en écriture inclusive et la seconde commençant par « il » ou « elle ». C’est très spécifique, qu’est-ce qui nous dit que ces phénomènes ont lieu de façon générale dans le langage ?

      Le protocole expérimental peut effectivement paraître un peu arbitraire car il s’agit justement d’un protocole, destiné avant tout à mettre en évidence et à mesurer un effet de façon robuste. La psycholinguistique est une science expérimentale et, en tant que telle, elle se concentre sur des situations peut-être peu courantes dans la vie de tous les jours mais qui permettent de tester des phénomènes de façon reproductible.

      Ceci étant précisé, il faut rappeler que la conclusion concernant le masculin générique ne repose pas sur une étude isolée mais sur un corpus de plus d’une trentaine d’études dans différentes langues et utilisant différentes méthodologies, qui sont unanimes sur la mesure d’un biais vers le masculin. Il est très rare d’avoir des résultats aussi cohérents, surtout en sciences cognitives, et cela suggère donc fortement que le phénomène n’est pas limité aux types de phrases ou aux mots utilisés dans l’étude.

      > L’étude montre une différence de temps de traitement de quelques centaines de millisecondes entre le féminin et le masculin, quelle est l’incidence sur la société d’un délai aussi infime ?

      Il s’agit effectivement d’une question importante, qui appelle une réponse en deux temps.

      Tout d’abord, il est tout à fait envisageable que ce délai, même court, puisse influencer certaines prises de décision rapide que nous effectuons dans la vie de tous les jours. On pense en premier lieu à des situations telles que le survol d’offres d’embauche, la sélection d’une candidature pour un poste, la réponse à des questionnaires, autant de situations où il a été montré que l’usage du masculin générique défavorise les femmes.

      Plus fondamentalement, il ne s’agit pas uniquement d’une question de temps de réflexion mais surtout de représentations. La chronométrie mentale (mesure des temps de réponse) est une méthodologie standard en psychologie cognitive permettant de mettre en évidence un déséquilibre dans le traitement par le cerveau de deux conditions expérimentales particulières, par exemple un dans l’accès aux représentations suite à la lecture d’un type de phrases ou d’un autre. Ce déséquilibre se traduit ensuite de multiples façons, selon les situations. Dans le cas du masculin générique, l’exemple le plus frappant en français est certainement l’étude de Markus Brauer et Michaël Landry en 2008 : si l’on demande, sous prétexte d’un sondage politique, de citer « tous les candidats » susceptibles d’accéder au poste de premier ministre, les personnes interrogées mentionnent 3 fois moins de noms de femmes que lorsqu’on leur demande de citer « les candidats et les candidates » à ce poste (Brauer & Landry, 2008). On voit sans peine comment ce déséquilibre dans les représentations peut ensuite avoir un impact sur la société en général. (Voir également la réponse à la question suivante)

      > Ce résultat est absurde : il suffit de réfléchir deux secondes pour comprendre que « les infirmiers » peut désigner un groupe comprenant des infirmières et que « l’athlète » peut être en fait une athlète.

      En effet, nous sommes tout à fait capables de modifier nos représentations spontanées moyennant un court délai de latence. L’étude porte justement sur la mesure de ce délai comme preuve de l’existence d’un biais des représentations spontanées en faveur du masculin.

      Pour citer la métaphore utilisée par Pascal Gygax, Ute Gabriel, et Sandrine Zufferey dans leur ouvrage « Le cerveau pense-t-il au masculin ? » (Gygax et al., 2021) :

      Il faut essayer de s’imaginer le cerveau comme un espace rempli d’une multitude d’ampoules. Quand vous produisez ou entendez un mot (ou une idée), les ampoules qui correspondent à ce mot s’allument. Ces ampoules se réfèrent aussi bien aux lettres du mot qu’à son sens, qu’aux associations qu’il évoque, etc. Le fait est que toutes ces ampoules ne s’allument pas complètement, et en tout cas pas immédiatement. Ainsi, quand vous cherchez un mot pour décrire quelque chose, quelques ampoules vont s’allumer, un peu grésiller peut-être. […] Par exemple si je vous parle d’ « une bière que nous mettons dans la voiture », il est peu probable que vous pensiez tout de suite à un cercueil. Le lien entre « bière » et « boisson » est déjà allumé car ce lien est fréquent. En revanche, maintenant que nous venons de parler de « cercueil » (nous avons activé l’ampoule), si je vous dis que « nous mettons la bière dans la voiture », votre pensée n’est plus la même.

      La mesure des temps de réponses est l’un des outils à la disposition des psycholinguistes pour identifier quelles ampoules mettent du temps à s’allumer. Suite à la lecture d’un mot, il nous est possible, moyennant un peu plus de temps et d’énergie, de nous assurer que les bonnes ampoules sont allumées. Cela ne signifie cependant pas que le biais n’existe pas, mais uniquement que nous avons pris le temps de le compenser.

      Par ailleurs, notez que nous cherchons ici à corriger nos biais spontanés car nous savons que l’expérience porte sur le genre grammatical. Dans la vie de tous les jours, en revanche, nous ne prenons pas toujours le soin de « rectifier le tir » ainsi que l’indique par exemple l’expérience du sondage politique cité plus haut : les répondants et répondantes ne corrigent pas leur biais en faveur des hommes même lorsqu’on leur en laisse le temps.

      > Le point médian est imprononçable.

      Le point médian n’est pas destiné à être prononcé, mais doit être considéré comme une abréviation de la double flexion. À l’oral, le terme « un·e athlète » se prononce donc « un ou une athlète », de la même façon que « M. Durand » se prononce « monsieur Durand ».

      > Le point médian, je trouve ça très laid.

      Libre à vous. L’étude ne s’intéresse pas aux jugements esthétiques mais à la compréhension. Voir également la question suivante.

      > Le point médian devrait être banni car il pose des problèmes de lisibilité / complique la lecture pour les personnes dyslexiques / n’inclut pas les personnes non-binaires.

      Cet article ne prétend pas trancher la question du point médian, qui englobe des dimensions sociologiques et politiques largement hors de notre champ d’expertise, mais uniquement apporter un regard scientifique sur un aspect de la controverse : l’efficacité de différentes formes d’écriture inclusive pour mitiger les biais en faveur du masculin.

      D’autres considérations sont effectivement à prendre en compte pour juger de l’utilité ou non du point médian. Parmi elles, la question de l’inclusion des personnes non-binaires me semble tout à fait pertinente. La question de la lisibilité, en particulier pour les personnes dyslexiques, est également capitale même si, pour l’heure, les données scientifiques sur le sujet sont insuffisantes pour tirer des conclusions. Tant qu’il reste à l’état de conjecture sans fondement factuel, ce dernier argument ressemble singulièrement à un épouvantail agité par les opposants et opposantes de l’écriture inclusive3.

      > En [espagnol/allemand/anglais/italien] le genre grammatical de certains mots est différent du français. On n’a pourtant pas l’impression d’avoir une représentation du monde différente pour autant. Quand je pense à « la table » je ne pense pas à un utérus.

      Notre étude, ainsi que toutes celles que nous citons, ne portent pas sur le genre grammatical des objets mais uniquement des personnes. Il n’existe pas de termes épicènes pour les objets, et il n’y a pas non plus lieu d’utiliser un point médian.

      > L’Académie Française a dit que…

      Malheureusement, l’Académie Française n’a pas d’expertise en la matière : ainsi, à ma connaissance, aucun de ses membres n’est linguiste de formation ni ne publie d’articles dans des revues de linguistique. Je vous invite donc à vous appuyer sur des travaux d’experts et d’expertes reconnues, par exemple ceux du collectif des linguistes atterré·e·s, composé en majeure partie de chercheurs et de chercheuses du domaine.

      Ceci ne doit bien sûr pas laisser penser cependant que les linguistes sont unanimement en faveur de l’écriture inclusive. Certains arguments avancés sont d’ailleurs à mon sens tout à fait pertinents, mais ils sortent du cadre psycholinguistique de notre étude.

      > Il n’existe pas de preuve définitive que ces biais linguistiques ont de véritables conséquences sur la société.

      Un certain nombre d’études se sont intéressées à l’influence de la forme d’écriture dans des situations de lecture plus proches de la vie courante. Il a ainsi été montré que l’usage du masculin générique dans un questionnaire a un effet négatif sur l’évaluation par les répondantes de leur propre efficacité, chez les adultes (Vainapel et al., 2015) comme chez les adolescentes (Chatard-Pannetier et al., 2005), et que les annonces d’emploi rédigées en écriture inclusive aident à considérer la candidature de femmes, en particulier dans les métiers stéréotypés masculins (Gygax & Gabriel, 2008 ; Vervecken et al., 2015). Comme mentionné précédemment, ces effets entrent également en jeu lors de la réponse à des sondages politiques (Brauer & Landry, 2008 ; Stahlberg & Sczesny, 2001), mais aussi lorsqu’il s’agit de citer des acteurs et actrices, chanteurs et chanteuses, héros et héroïnes (Brauer & Landry, 2008 ; Stahlberg et al., 2001), ou encore de se représenter mentalement une personne ou un groupe (Brauer & Landry, 2008 ; Tibblin et al., 2023 ; Xiao et al., 2023).

      On peut discuter du degré de généralité de ces phénomènes, et notamment de s’il convient de les interpréter comme une forme de « déterminisme linguistique ». En revanche, le fait que le masculin générique engendre un biais favorisant les hommes dans un certain nombre de situations de la vie courante est incontestable.

      Conclusion : des objections valables et d’autres non

      La plupart des remarques qui m’ont été adressées reflètent d’authentiques interrogations auxquelles je suis ravi de pouvoir apporter des éléments de réponse. En revanche je note également une certaine mauvaise foi, consciente ou non, de la part d’un petit nombre personnes critiquant le langage inclusif de façon particulièrement bruyante.

      En premier lieu, j’aimerais souligner à nouveau que, contrairement à une idée largement diffusée, le masculin générique n’est pas considéré comme neutre par le cerveau. En l’état actuel des connaissances, l’affirmation que le masculin générique induit un biais des représentations vers le masculin spécifique est un fait établi, faisant l’objet d’un consensus scientifique. Remettre ce point en question s’apparente donc aujourd’hui à de la désinformation. Le fait que de prétendu·e·s expert·e·s n’hésitent pas à s’exprimer sur le sujet sans se donner la peine de se documenter sur les recherches et les données empiriques est révélateur de leur degré d’ « idéologie », pour reprendre un terme souvent utilisé contre les défenseurs et défenseuses de l’écriture inclusive.

      Par ailleurs, parmi les critiques de notre étude, certains et certaines remettent en cause le caractère scientifique de l’approche psycholinguistique en général. Ces personnes se réclament d’un niveau d’exigence scientifique supérieur en demandant un degré de preuve inaccessible (particulièrement aux sciences du vivant) ou des recherches irréalisables, et en affirmant que l’existence d’autres facteurs non pris en compte invalide le domaine d’étude. Ce comportement est la marque d’un biais de non-confirmation, qui consiste à fixer des normes plus strictes, voire inatteignables, pour les hypothèses qui vont à l’encontre de nos attentes : à vrai dire, les mêmes critiques pourraient être utilisées pour disqualifier l’intégralité des recherches en sciences cognitives, y compris les plus communément admises comme l’existence de biais cognitifs. Dans son livre « Le Sexe et la Langue » consacré à la dénonciation de l’écriture inclusive comme « manipulation militante prenant la langue en otage d’une manœuvre d’intimidation idéologique », le linguiste Jean Szlamowicz consacre quelques pages aux données psycholinguistiques. S’il concède du bout des lèvres que « certains chercheurs en psycholinguistique tentent des « expériences » pour prouver cette activation de représentations [de représentations masculines] », c’est pour préciser immédiatement que « quelle que soit l’expérience, on arrivera toujours à produire des chiffres et des corrélations ». Ceci illustre bien la stratégie consistant à disqualifier tout un champ de recherche dès lors que certains de ses résultats ne vont pas dans le sens de nos convictions.

      Ces deux attitudes consistant à nier un consensus scientifique, soit par simple omission soit en rejetant comme non-scientifique un domaine d’étude vieux de plus d’un siècle, rappellent les arguments du climato-négationnisme et d’autres formes de dénialisme. Avec de tels « inclusivo-sceptiques », la polémique sur le point médian a peu de chance de s’apaiser.

      Illustration : Photographie de Lawrence Schwartzwald « Reading Series – three women reading on a park bench in Washington square Park, October 4, 2013″.

      Références

      Brauer, M., & Landry, M. (2008). Un ministre peut-il tomber enceinte  ? L’impact du générique masculin sur les représentations mentales. L’Année psychologique, 108(2), 243‑272.

      Chatard-Pannetier, A., Guimont, S., & Martinot, D. (2005). Impact de la féminisation lexicale des professions sur l’auto-efficacité des élèves  : Une remise en cause de l’universalisme masculin  ? L’Année psychologique, 105(2), 249‑272. https://doi.org/10.3406/psy.2005.29694

      Gygax, P., & Gabriel, U. (2008). Can a Group of Musicians be Composed of Women ? Generic Interpretation of French Masculine Role Names in the Absence and Presence of Feminine Forms. Swiss Journal of Psychology, 67(3), 143‑151. https://doi.org/10.1024/1421-0185.67.3.143

      Gygax, P., Zufferey, S., & Gabriel, U. (2021). Le cerveau pense-t-il au masculin  ?  : Cerveau, langage et représentations sexistes. Le Robert.

      Stahlberg, D., & Sczesny, S. (2001). Effekte des generischen Maskulinums und alternativer Sprachformen auf den gedanklichen Einbezug von Frauen. [Effect of the generic use of the masculine pronoun and alternative forms of speech on the cognitive visibility of women.]. Psychologische Rundschau, 52, 131‑140. https://doi.org/10.1026/0033-3042.52.3.131

      Stahlberg, D., Sczesny, S., & Braun, F. (2001). Name Your Favorite Musician  : Effects of Masculine Generics and of their Alternatives in German. Journal of Language and Social Psychology, 20(4), 464‑469. https://doi.org/10.1177/0261927X01020004004

      Tibblin, J., Weijer, J. van de, Granfeldt, J., & Gygax, P. (2023). There are more women in joggeur·euses than in joggeurs  : On the effects of gender-fair forms on perceived gender ratios in French role nouns. Journal of French Language Studies, 33(1), 28‑51. https://doi.org/10.1017/S0959269522000217

      Vainapel, S., Shamir, O. Y., Tenenbaum, Y., & Gilam, G. (2015). The dark side of gendered language  : The masculine-generic form as a cause for self-report bias. Psychological Assessment, 27(4), 1513‑1519. https://doi.org/10.1037/pas0000156

      Vervecken, D., Gygax, P., Gabriel, U., Guillod, M., & Hannover, B. (2015). Warm-hearted businessmen, competitive housewives ? Effects of gender-fair language on adolescents’ perceptions of occupations. Frontiers in Psychology, 6. https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2015.01437

      Xiao, H., Strickland, B., & Peperkamp, S. (2023). How Fair is Gender-Fair Language ? Insights from Gender Ratio Estimations in French. Journal of Language and Social Psychology, 42(1), 82‑106. https://doi.org/10.1177/0261927X221084643

      http://dbao.leo-varnet.fr/2023/12/19/reponse-aux-reactions-sur-lecriture-inclusive

      #réponses #FAQ #arguments #argumentaire

    • Langage inclusif : pour le #cerveau, le neutre n’est pas neutre

      Il est désormais bien établi que l’utilisation du masculin générique engendre des représentations mentales déséquilibrées en faveur du masculin. Pour autant, toutes les formes d’écriture inclusive sont-elles aussi efficaces pour contrer ce biais ? Dans une étude récente parue dans la revue Frontiers in Psychology, une équipe de scientifiques a démontré que les formulations neutres, sans marque de genre grammatical, ne permettent pas d’éliminer complètement le biais vers le masculin, au contraire des formes doubles qui mentionnent à la fois le masculin et le féminin.

      Depuis quelques décennies, le langage inclusif suscite régulièrement de vifs débats de société. Dans ce contexte, la psycholinguistique — la science qui s’intéresse à la compréhension du langage par le cerveau — permet d’apporter un regard scientifique sur certains aspects de ce sujet polémique.

      Jusqu’à présent, les recherches dans le domaine se sont essentiellement concentrées sur les effets du masculin générique : par exemple, dire « les chanteurs » pour désigner un groupe composé de femmes et d’hommes. De nombreuses études ont montré de façon répétée et dans plusieurs langues que, même si la grammaire autorise une interprétation générique du masculin, cette règle engendre dans notre cerveau des représentations mentales majoritairement masculines. En parallèle, d’autres travaux comparant le masculin générique avec différentes formes de langage inclusif ont conclu que ce dernier permettait de susciter des représentations moins biaisées en faveur du masculin. Dans leur étude, Léo Varnet, chargé de recherche CNRS au Laboratoire des systèmes perceptifs1 , Elsa Spinelli, membre du Laboratoire de psychologie et de neurocognition2 et Jean-Pierre Chevrot, membre du Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles3 , ont exploré plus avant les différences entre deux stratégies d’écriture inclusive : la neutralisation du genre (par exemple, dire « les choristes » au lieu de « les chanteurs ») et la re-féminisation (par exemple : « les chanteurs et les chanteuses », ou « les chanteur·euse·s » en utilisant le point médian).

      Cette étude s’appuie sur un protocole expérimental particulier permettant de détecter des différences fines dans le temps mis par le cerveau pour traiter le genre des mots. Une liste de vingt-deux mots épicènes — c’est-à-dire sans marque de genre grammatical — commençant par une voyelle et non-stéréotypés a été sélectionnée, parmi lesquels « enfant », « adulte », ou encore « architecte ». Deux phrases étaient présentées successivement aux participants et participantes de l’expérience, qui devaient juger si la seconde phrase, commençant par « il » ou « elle », était une continuation correcte de la première. Cette première phrase contenait l’un des mots épicènes, soit dans une forme neutre (par exemple : « L’architecte surveille les travaux en cours »), soit dans une forme double utilisant le point médian (par exemple : « Un·e architecte surveille les travaux en cours »). Les scientifiques ont étudié en particulier le temps nécessaire au cerveau pour conclure que la seconde phrase commençant par « il » ou « elle » était compatible avec la première.

      Les résultats de la première expérience indiquent que les formes neutres ne permettent pas de contrecarrer totalement le biais en faveur du masculin. Ainsi, par exemple, le mot « l’adulte » n’a pas de genre grammatical défini, pourtant les participants et participantes de l’étude l’interprètent plus facilement comme un adulte de genre masculin, et mettent donc légèrement plus de temps à identifier qu’il peut également s’agir d’une adulte. Ceci indique que, même en l’absence de toute marque de genre, notre cerveau présente un biais par défaut en faveur du masculin. Les auteurs et autrices de l’étude proposent plusieurs interprétations en soulignant notamment que les termes épicènes sont majoritairement employés au masculin (ainsi, « enfant » est souvent employé dans des phrases reposant sur le masculin générique comme « Ils attendent un enfant »). Ceci pourrait expliquer pourquoi les locuteurs et locutrices du français ont ensuite tendance à associer majoritairement les termes épicènes au genre masculin.

      Dans un second temps, la même expérience a été reproduite en utilisant cette fois le point médian. Les résultats obtenus indiquent que le déséquilibre de temps de traitement entre le masculin et le féminin était alors totalement éliminé : la présence explicite des marques masculine et féminine force le cerveau à considérer les deux alternatives.

      Cette étude éclaire à quel point le cerveau est profondément affecté par le biais de genre dans le langage : il tend à présupposer le masculin même face à des phrases n’employant pas le masculin générique. La stratégie de re-féminisation qui fait apparaître les formes masculines et féminines des mots (par exemple, « Françaises, Français ») apparaît donc la plus efficace pour susciter des représentations mentales équilibrées.

      https://www.inshs.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/langage-inclusif-pour-le-cerveau-le-neutre-nest-pas-neutre

      signalé ici (@touti)
      https://seenthis.net/messages/1023975

  • 📺🎙️ Abus et noms de domaine, Marianne Georgelin, Directrice juridique à l’Afnic, répondait vendredi dernier aux questions d’Arnaud Dumourier (Le Monde du Droit) pour LexInside sur B SMART.

    🌐🔐 Cybersquatting/Typosquatting, usurpation d’identité ou encore phishing, découvrez les 3 principales catégories d’abus liées aux noms de domaine et surtout comment s’en protéger.

    ⚖️🫴 Une bonne occasion également de rappeler le cadre juridique du .fr et les différents dispositifs pour agir en cas de détection d’un dépôt de nom de domaine portant atteinte à une marque : annuaire Whois, divulgation de données de titulaire anonymes, signalements et procédures alternatives de résolutions des litiges (Syreli, PARL EXPERT en collaboration avec World Intellectual Property Organization – WIPO)

    ▶️👀 Regardez l’intégralité de cette interview sur https://www.bsmart.fr/video/25597-lex-inside-11-octobre-2024

    #LexInside #Abus #ndd #typosquatting #phishing #PointFR #afnic #InternetMadeinFrance

  • Ubuntu 22.04.5 LTS Released with Linux Kernel 6.8
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/09/ubuntu-22-04-5-lts-released-with-linux-kernel-6-8

    The fifth and final point release to #Ubuntu_22.04_LTS is now available to download. This update was due to be released a couple of weeks ago but was delayed by a delay in getting Ubuntu 24.04.1 LTS out the door – something had to give, so the release date of this update slipped. But it’s here now, ready to download. Ubuntu 24.04.5 LTS brings a freshly-spun installer image (ISO) that includes all of the software, security, and stability updates released since the last ISO was made. This cuts down on the number of updates that have to downloaded after […] You’re reading Ubuntu 22.04.5 LTS Released with Linux Kernel 6.8, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #Point_Releases

  • Entretien : Johann Chapoutot : « Pour les macronistes, tout ce qui est de gauche est extrême » » - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/07/johann-chapoutot-le-capital-fait-toujours-le-choix-de-lextreme-droite

    Cela révèle de manière paroxystique la très grande liberté que les macronistes prennent depuis 2017 avec les normes de l’État de droit. Un épisode aurait dû tous nous alerter : l’affaire Benalla. Elle a montré à quel point le président de la République était inconscient et irresponsable. Durant cet épisode, Emmanuel Macron a agi en voyou pour défendre un voyou, au mépris des principes élémentaires de l’État de droit. Depuis cette période, on a vu que des ministres mis en examen ne démissionnaient pas, que des personnes mises en examen, telle Rachida Dati, étaient appelées au gouvernement, et ainsi de suite.

    On voit ainsi que le rapport au droit et à l’État, chez les macronistes, est purement instrumental. Il sert à réprimer les opposants et les mouvements sociaux. Cela s’exprime aussi au niveau des institutions : les normes de l’État de droit leur servent à se maintenir au pouvoir, de façon purement cynique. Le dernier exemple en date – les élections au sein de l’Assemblée nationale – est emblématique. Ils ont tordu l’interprétation de la Constitution pour pouvoir faire siéger des ministres – démissionnaires, certes, mais toujours ministres – au Parlement, puis pour y faire voter ces ministres, puis pour faire élire ces mêmes ministres à la tête de groupes parlementaires et enfin de commissions !

    Ainsi, Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de l’Europe, a été élu président de la commission des affaires étrangères. C’est-à-dire qu’il est chargé de son propre contrôle ! C’est complètement délirant. Dans aucune démocratie parlementaire ce ne serait possible. Nous avons là des manageurs autoproclamés qui ont un rapport purement instrumental aux normes. La norme, pour eux, c’est simplement ce qui sert à réussir.

  • First #Ubuntu_24.04_LTS Point Release Available to Download
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/08/ubuntu-24-04-1-available-to-download

    After a two-week delay, the first Ubuntu 24.04 LTS point release is now ready to download. The first point release delivers an updated ISO, and sees direct upgrades from Ubuntu 22.04 LTS enabled Ubuntu 24.04.1 LTS rolls together all of the bug fixes, security patches, kernel buffs, and software updates issued to users since the first release back in April as a new ISO. Periodical refreshes to the ISO mean those who install Ubuntu 24.04 LTS don’t need to download and apply months upon months worth of updates after their install completes. In addition, the new Ubuntu 24.04.1 LTS installer images […] You’re reading First Ubuntu 24.04 LTS Point Release Available to Download, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #Point_Releases

  • Final Ubuntu 22.04 Point Release Delayed Until September
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/08/final-ubuntu-22-04-point-release-delayed

    Ubuntu 24.04.1 LTS is due for release today (August 29), but so was the fifth and final point release of the previous long-term support release, Ubuntu 22.04 — but it’s been delayed. A pair of Ubuntu #Point_Releases arriving simultaneously is a rare occurrence, and sure to stretch Ubuntu’s capable, albeit not expansive, QA teams and testing infrastructure a bit thin. To ensure both point releases receive the kind of testing, care, and attention Ubuntu is famed for, the Ubuntu 22.04.5 LTS will now arrive 2 weeks later than planned, on September 12th. The breathing room will better ensure any […] You’re reading Final Ubuntu 22.04 Point Release Delayed Until September, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News #jammy_jellyfish #Ubuntu_22.04_LTS

  • The tipping points of climate change — and where we stand

    We’re nearly halfway through the 2020s, dubbed the most decisive decade for action on climate change. Where exactly do things stand? Climate impact scholar #Johan_Rockström offers the most up-to-date scientific assessment of the state of the planet and explains what must be done to preserve Earth’s resilience to human pressure.

    https://www.ted.com/talks/johan_rockstrom_the_tipping_points_of_climate_change_and_where_we_stand
    #TEDx #conférence_Ted #changement_climatique #bascule #point_de_bascule #dérèglement_climatique #climat #statistiques #économie #océan

  • First #Ubuntu_24.04_LTS Point Release Delayed By 2 Weeks
    https://www.omgubuntu.co.uk/2024/08/first-ubuntu-24-04-lts-point-release-delayed

    The first Ubuntu 24.04 LTS point release won’t be released this week, as initially planned. Ubuntu developers had been aiming to get Ubuntu 24.04.1 LTS out of the door on Thursday, August 19th but has had to postpone the release due to a number of ‘high-impact upgrade #bugs’ being discovered. As a result, Ubuntu 24.04.1 LTS is now due for release on Thursday, August 29th. What is Ubuntu 24.04.1 LTS? Anyone already using Ubuntu 24.04 LTS won’t be affected by this delay. Ubuntu #Point_Releases are an important part of an LTS in that they periodically refresh the installer image […] You’re reading First Ubuntu 24.04 LTS Point Release Delayed By 2 Weeks, a blog post from OMG! Ubuntu. Do not reproduce elsewhere without (...)

    #News