#pol-éthique

  • L’unité à gauche ou le néant
    https://blog.monolecte.fr/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant

    Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier. L’idée qu’il nous faut nous serrer les coudes pour… Lire plus

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique

    • Ca me rappelle ce manuel à l’usage des gouvernants :
      https://seenthis.net/messages/590616

      Pour un pouvoir fort

      “ Pour qu’un gouvernement ait la marge de manœuvre nécessaire pour ajuster, il doit être soutenu par un ou deux grands partis majoritaires et non par une coalition de petits partis, ce qui conduit à préférer le scrutin uninominal au scrutin proportionnel pour l’élection du parlement (ou pour le moins à conseiller une combinaison des deux modes de scrutin) . D’autres moyens permettent de renforcer l’exécutif comme la possibilité de pouvoirs spéciaux temporaires ou un contrôle ex post par le pouvoir judiciaire, afin d’éviter que des juges puissent bloquer ex ante l’application du programme. Le référendum peut être une arme efficace pour un gouvernement dès lors qu’il en a seul l’initiative. ” (ibidem, p. 34)

  • L’unité à gauche ou le néant
    https://blog.monolecte.fr/post/2017/03/06/lunite-a-gauche-ou-le-neant

    Notre système électoral échoue à sélectionner le personnel le plus apte à gouverner. Il est — au contraire et structuralement — le tremplin des ambitieux, des sans scrupules et surtout des arrogants qui s’estiment supérieurs à tous les autres en général et au peuple en particulier. L’idée qu’il nous faut nous serrer les coudes pour… Lire plus

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #élection #Les_Affabulateurs #médias #politique

  • La fin et les moyens
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/08/27/la-fin-et-les-moyens
    https://www.flickr.com/photos/monolecte/20304791713

    Flickr

    J’avais un ami, gentil et discret, qui aimait le couscous-coca, la purée sur-beurrée — et au demeurant délicieuse — de sa mère, créer des trucs sur son Commodore 64, jouer au bowling le samedi soir et tuer le temps en…Read more →

    #Pol-éthique #bouquin #civilisation #fascisme #folie #histoire #politique #racisme #société #violence

  • L’invasion des profanateurs de #démocratie
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/07/15/linvasion-des-profanateurs-de-democratie

    Tout a commencé au Ministère de l’Éducation. Je ne me souviens plus trop de quand date le déclic, je sais seulement que c’est postérieur à Devaquet. On s’est juste retrouvé un soir, avec monsieur Monolecte, à se demander ce qu’il…Lire la suite →

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #folie #guerre #Horizons_lointains #humanité #Les_Affabulateurs #libéralisme #lutte #politique #violence

  • La #lutte contre les #inégalités expliquée à ma fille
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/02/26/la-lutte-contre-les-inegalites-expliquee-a-ma-fille

    J’en ai marre : à la fin du sport, c’est toujours moi qui passe la raclette dans les douches. La quoi ? Quand on est parent, on n’est pas toujours très vif sur les mots-clés sur lesquels on doit s’attarder. Je visualise…Lire la suite →

    #Brouhaha #Pol-éthique #débat #enfance #exploitation #société

  • Déshabiller tout le monde pour n’habiller personne
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/12/13/deshabiller-tout-le-monde-pour-nhabiller-personne

    Si le Gers est le pays du Bonheur dans le pré, alors le Garros, c’est le tas de compost qu’on planque derrière la haie. Le Garros. Déjà, il y a 30 ans, c’était le quartier à réhabiliter et à désenclaver.…Lire la suite →

    #Pol-éthique #bled #éducation #enfance #inégalités #lutte #ruralité #solidarité

  • Histoires d’eau
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/10/31/histoires-deau

    En ce moment, de simples citoyens peuvent être mutilés par les forces de l’ordre, juste parce qu’ils s’opposent à une certaine forme de désordre. Ils peuvent même en mourir. C’est vrai que c’est un peu dérangeant dans une #démocratie déclarée…Lire la suite →

    #Pol-éthique #administration #confiscation_démocratique #corruption #écologie #économie #lutte #violence

    • Il faudrait peut-être refaire l’historique des luttes en France sous la Ve république mais là maintenant, je n’ai pas souvenir que des luttes écologistes et pacifistes pour défendre des zones essentielles pour la biodiversité et une agriculture paysanne se soient passées sans violences d’état (et avec débat).

    • « En ce moment... » ? Les forces de l’ordre sont faites pour cela.
      Actuellement, le gouvernement de centre-gauche du Costa Rica utilise les forces de « l’ordre » pour matraquer des syndicalistes qui font une manifestation contre la privatisation du port de l’Atlantique. C’est le port clé de notre exportation et les gouvernements centre ou droite veulent virer les syndicalistes. C’est ça l’État. Le reste, c’est de la poésie.

  • De l’absolue nécessité d’un revenu universel
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/08/12/de-labsolue-necessite-dun-revenu-universel
    https://www.flickr.com/photos/monolecte/3455858616

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    Comme dirait Coluche : il parait qu’il y a cinq-millions de personnes qui veulent du #travail. C’est pas vrai, de l’argent leur suffirait ! Je crois bien, mais je ne suis pas sure, que nous n’avons jamais été aussi riches qu’en ce…Lire la suite →

    #Pol-éthique #économie #inégalités #libéralisme #liberté #pauvreté #politique #RdB

    • Comment, dans cette société qui est la nôtre (je rappelle : caractère extrêmement sélectif du marché du travail et monde associatif offrant peu de gratifications), promouvoir le revenu garanti sans même se poser la question de ses possibles effets secondaires ?

      Un an après l’interpellation que je faisais, force est de constater que la seule personne qui a pris la peine de m’engueuler était un chômeur de longue durée, engagé dans des collectifs de chômeurs et précaires. Les autres, les inclu-e-s qui rêvent de revenu garanti mais n’abandonneraient peut-être pas leur boulot, n’avaient-ils et elles donc pas le temps de se pencher sur les questions que je posais ?

      Le problème, c’est que emploi = travail + revenu.
      Mais que déjà, la majorité du travail se fait sans revenu.

      Et pour les

      Dix ans de « malgré tout l’intérêt que présente votre candidature »

      Nous sommes jumelles, comme tu le sais.

      Tu sais que tu travailles sans relâche depuis 10 ans, je ne vois pas pourquoi tu devrais te passer de revenu !

    • Dans l’exemple que je donne de La nuit des temps , ils sont passés à l’étape suivante, qui est l’abolition de l’argent. Tout comme dans le modèle de civilisation intergalactique de La Culture, présentée tout au long de l’œuvre de Iain M. Banks. À partir du moment où tu as un droit de tirage sur les biens et services produits par la collectivité, l’argent devient vachement moins important.
      Pour moi, le Revenu universel n’est qu’un outil de transition sociale, rien d’autre.
      Une transition de civilisation qui élimine le concept même de surnuméraires.

      Bien sûr, il nous reste l’épineux problème des ressources limitées, mais si la plupart des gens qui gâchent leur talent dans les circuits économiques actuels d’exploitation se mettent à y penser sérieusement, je pense que ce ne devrait pas rester un problème très longtemps.

    • Effectivement, on ne devrait pas parler d’un revenu de base, mais des revenus universels . Déjà, de base , je n’aime pas trop, ça modère tout de suite les ambitions.
      Ensuite, il y a un fort consensus autour de l’idée principale : un revenu pour tous, mais absolument aucun autour des modalités d’application.

      Il y a un courant libéral assez fort qui voit le revenu de base comme une sorte d’ aumône automatique qui remplacerait tous les autres revenus sociaux et qui serait ainsi moins onéreuse à gérer, qui dédouanerait le corps social de toute responsabilité envers les pauvres (" fais pas chier, coco, tu as le revenu de base "), qui serait suffisamment peu élevé pour que tout le monde soit obligé de continuer à travailler, mais dont la seule existence permettrait de rogner encore plus sur les salaires.
      C’est une version de socialisation supplémentaire des bas salaires , tout bénef pour les patrons.

      Tu as une autre version, plus centre-gauche, d’un montant un peu plus élevé, mais pas trop, pour éviter d’avoir la honte collective d’avoir des miséreux, tout en étant bien certain de ne pas « dé-inciter » au sacrosaint travail , parce que la gauche productiviste reste, quelque part, le bras armé du patronat.

      Et puis, il y a la version « hard », la mienne, celle de Barjavel que je cite dès le début : le fait que l’argent cesse de créer artificiellement la pénurie dans un monde d’abondance , que chacun puisse couvrir à sa convenance et selon son mode de vie l’ensemble de ses besoins, celle où le travail retourne à sa vraie place, c’est à dire très périphérique dans un monde dominé par les machines qui nous affranchissent de l’effort.
      Dans cette version, l’émancipation de la nécessité change forcément profondément les rapports sociaux . Si, dans un premier temps, tu as l’impression que les riches vont rester riches, même si la pauvreté de privations disparait, assez rapidement, on devrait se rendre compte que ce qui rend les riches aussi riches, c’est le pouvoir de coercition que leur argent exerce sur les « nécessiteux » , c’est à dire ceux dont l’existence est subordonnée à la nécessitée de la survie.
      Dans cette version (assez minoritaire, je le conçois), le revenu de base n’est que l’instrument du changement, pas une fin en soi.

    • Et un contre-exemple pour bien avoir à l’esprit que le revenu universel, ce n’est pas ce qu’on en retient chez latribune.fr

      http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140827tribf44e00996/l-allocation-universelle-europeenne-une-idee-pas-si-saugrenue.html

      Une réponse : la politique budgétaire contra-cyclique, via l’allocation universelle

      Face à cette politique monétaire pro-cyclique au niveau national, il faut que la zone euro réponde par une politique budgétaire contra-cyclique (qui freine l’économie en période de surchauffe et l’aide en période de contraction) adaptée à chaque pays. L’allocation universelle européenne mérite en cela d’être observée.
      Un outil simple, efficace, et stabilisateur

      Il est très facile d’imaginer une allocation universelle européenne, ou du moins de la zone euro, qui ne serait pas redistributive l’année de sa création, mais qui ensuite le serait en cas de choc économique touchant une ou plusieurs économies de la zone euro. Une telle allocation doit être fondée sur le Produit Intérieur Brut, ou plutôt sur sa variation d’une année à l’autre, qui est la seule mesure totalement transparente et unifiée au sein des pays membres de l’eurozone.

      Sous la dictature des marchés, on abrège la vie des bonnes idées pour les recycler en merde infâme.

      Voir aussi :
      http://seenthis.net/messages/288102
      http://seenthis.net/messages/288007

    • Les néolibéraux causent pas de revenu garanti mais de revenu de base, ou de revenu universel. Et, comme il se doit, la quantité se transforme en qualité. Et leur « revenu universel » est universellement bas, alors que l’exigence d’un revenu garanti vise à pouvoir (non seulement vivre mais aussi) refuser des emplois (quant à se flinger par manque d’estime de soi, c’est encore une autre affaire, surtout si l’estime de soi est si pauvrement liée à la « reconnaissance » de... nawak, la plus normopathe.).

      Nul hasard donc qu’en vertu des normes supposées en vigueur, cette revendication d’un revenu garanti situe son montant à un niveau au moins égal au SMIC mensuel (ou, tout comme l’ancien « nouveau » modèle des coordinations des intermittents et précaires dise Allocation Journalière minimum = *Smic/jour* , pour tenir compte de l’annualisation du temps de travail et lui opposer une garantie concrète, c’est à dire journalière).

      Oui, ce qui compte c’est qui cause et d’où. Depuis l’"expertise" et au nom d’un soit disant « intérêt général » (Boutin, revenu de base, salaire à vie à la Friot) ou depuis un point de vue de classe, depuis un point de vue de lutte, c’est à dire un point de vue qui se fonde sur des comportements de refus (des formes de révoltes et de ruse/contournement face à la logique du capital) et cherche, à partir de là, à organiser une lutte politique d’ensemble contre cette société.

      Mais qui ne veut pas le voir ne le voit pas.

      L’intermutin, matériaux pour le précariat - Précaires associés de Paris (PAP), 2003
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7333

    • Eh bien c’était du temps perdu. Ces gens du Bien sont d’un irénisme absolument hors de propos (on joue à gouverner « mieux » dans la paix et l’harmonie).

      La guerre est mère de toute chose et la richesse de tous n’a rien à voir avec le baratin habermassien sur le « débat démocratique », rien à voir non plus avec le soit disant bon sens, même élevé à la supposée dignité de la philosophie analytique. N’en déplaise à tous les bisounours (qui rationalisent l’impuissance qui leur est accordée de droit). Comme dit Warren Buffet : « il y a une lutte de classes et c’est la mienne qui est train de la gagner » et ceux qui passent leur temps à désarmer les précaires (honte, culpabilité, envie de se flinguer parce que pas reconnue, et qui plus est, selon les normes de cette société) sont soit des abrutis, soit des ennemis. Comme toute chose, rien de tout cela n’est immuable, camarade, encore un effort...

  • Qu’ils dégagent!
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/05/23/quils-degagent

    À chaque nouvelle #élection, c’est le même refrain dans les chaumières : qu’ils dégagent ! Mais à l’arrivée, vote sanction ou pas, c’est toujours la même #politique qu’on se fade. D’un côté, les europhiles qui gambadent avec des sauts de cabris et…Lire la suite →

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #marketing

  • L’obsolescence contrariée de notre système #politique
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/25/lobsolescence-contrariee-de-notre-systeme-politique

    La figure paternaliste de l’homme providentiel, du chef, du sauveur, de celui qui sait est totalement dépassée dans une société où le niveau général d’éducation et d’information n’a jamais été aussi élevé. On continue à brandir une professionnalisation politique comme…Lire la suite →

    #Pol-éthique #citoyen #confiscation_démocratique #élection #ruralité #société

    • Nul super héros ne viendra nous sauver. Face à la complexité du monde, les hommes providentiels ne nous aideront pas à le comprendre, à le gérer, à le maîtriser. Les chefs et l’autorité ne sont pas partout la solution. Mais les processus, les rituels et les règles que nous mettons en place pour les remplacer le sont encore moins.

      Peut-être alors, comme le dit Paul Ariès dans son dernier livre, Nos rêves ne tiennent pas dans les urnes, il nous faut nous défaire de l’imaginaire de la sujétion. “L’appauvrissement des uns constitue la condition même de l’enrichissement des autres, les dirigeants n’ont pas simplement plus de pouvoir que les dirigés, ils existent de par leur dépossession : dans une entreprise, le manager ne peut se penser et se vivre comme tout-puissant que si l’équipier est pensé et vécu lui-même, parallèlement comme impuissant ; de même dans une collectivité, l’élu ne se vit comme tout-puissant que si l’électeur est pensé comme impuissant. Le pouvoir des uns a toujours pour corollaire l’impouvoir des autres.”

      Certes, l’intelligence collective, réticulaire, rhizomique, acentrée, décentrée, distribuée… n’a pas encore fait toute la démonstration de sa puissance. Ce n’est pas pour autant que nous devons y renoncer. La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté sont les seuls remèdes à notre “impouvoir”. http://www.internetactu.net/2014/03/18/ce-que-linternet-na-pas-reussi-34-distribuer-lautorite

    • On nous vend la légitimité à priori des candidats (généralement inféodés à un parti) en appuyant sur leur expertise supposée sur les questions de gestion de la vie municipale. Ainsi les élus sortants se définissent comme « ceux qui savent », qui « connaissent les dossiers », qui comprennent « comment ça marche » et surtout « comment ça doit marcher ». À contrario de la démarche citoyenne ou participative, qui va être « une perte de temps » parce que les gens « n’y comprennent rien » et qu’il vaut mieux laisser la bonne gestion des affaires à ceux qui savent. C’est aussi une manière efficace de verrouiller le profil des prétendants au trône. Et de prôner la professionnalisation de la vie politique, ce qui s’essuie largement les pompes sur le concept à priori central de représentativité de la population. Et d’où le fait que les chômeurs, les ouvriers, etc. sont totalement exclus du paysage politique, y compris dans les niveaux le plus bas de la décision politique.

    • Tout système a tendance à s’autoreproduire. Si tu es élu ou notable ou nanti dans un contexte quelconque, cela signifie bien que la manière dont les choses se passent en général t’est profitable à toi en particulier. Donc non, pas grand-chose à attendre de l’intérieur. Les banquiers ne vont pas rendre leurs bonus par bonté d’âme, les patrons ne vont pas sacrifier leur niveau de vie pour rendre moins intolérable la condition de leurs salariés, les hommes politiques ne vont pas saborder une organisation sociale qu’ils ont efficacement verrouillée dans l’entre-soi pour quelque chose d’aussi peu ragoûtant qu’une démocratie organique et très peu de bourgeois ont l’intention de se transformer en rentiers du RSA pour garantir à chaque humain un revenu décent dans le respect de notre biosphère !

      Donc oui, il faut une grosse pression extérieure, une volonté d’évolution politique et sociale du plus grand nombre, une aspiration à un renouvèlement du contrat social.
      Le problème, c’est que pour se maintenir en place malgré le mécontentement croissant, les dominants ont déployé toute une batterie de contrefeux qui vont de la manipulation d’opinion par les médias, jusqu’à des alliances affairistes honteuses entre les puissances de l’argent et celle du pouvoir politique. Il faut voir avec quelle régularité on monte les Smicards contre les RSAstes, les petits beurs contre les Roms, les vieux contre les jeunes, avec quelle constance on méprise les référendums : que c’est sale et désordonné, tous ces peuples qui prétendent encore donner leur avis.

      Donc, oui, faute de la possibilité d’accéder aux leviers décisionnaires sans cooptation de classe et formatage la pensée, je ne pense pas que l’on puisse couper au renversement des classes dominantes pour tenter de mettre en place un nouveau paradigme démocratique, tout en sachant que le capitalisme dans la pleine puissance de sa monstruosité est en train de jouer la carte de son bras armé : le fascisme.

    • Le problème avec la révolution je crois c’est que, vu l’état de l’opinion (dominée par les postures les plus passéistes et réactionnaires), elle sera vécue comme un changement par l’extérieur, et le peuple fera bloc contre elle.
      On n’a pas fini d’assister à la désagrégation sociale (la dissociété décrite par J.Généreux, où l’irresponsabilité des administrés décrite par JP Delevoye n’a d’égale que celle de nos représentants plus ou moins élus souvent relevée ici).

      « La confiance, la coopération, l’autonomie et la liberté » dont parle Hubert Guillaud, dans beaucoup d’endroits ça ressemble encore trop à des concepts de « bobos » et pour le moment la droite sauce TF1 a quand même bien réussi à monter les couches populaires contre tout ça. Toutes les conditions sont réunies il me semble pour que la chouannerie contre-révolutionnaire bloque toute velléité trop progressiste, non ?

      Cette mutation doit se faire sans doute en silence, par contagion, dans les faits, pour substituer à nouveau l’espérance à la désespérance, car si elle se fait de façon trop ostensible, comme on l’a vu lors du mariage pour tous, la France Réac décuplera son énergie pour tout coincer... Vous ne croyez pas ?

    • http://www.forumtiersmonde.net/fren/index.php?option=com_content&view=article&id=121:marx-et-la-democra

      Marx et Engels admiraient les démocraties anglaise et américaine décentralisées et non bureaucratiques, au point d’y voir la forme par excellence porteuse éventuellement d’une radicalisation politique. On les comprend ; les moments radicaux de l’histoire de la France depuis la Révolution avaient tous été suivis de restaurations peu démocratiques, l’Allemagne n’était, pour le moins qu’on puisse dire, qu’une démocratie de façade. Mais aujourd’hui, avec le recul du temps, on ne peut que constater que les démocraties anglaise et américaine n’ont rien donné qui puisse laisser espérer de leurs peuples une radicalisation visible quelconque. Loin d’avoir permis le développement de la conscience de classe (je ne dis pas des luttes sociales), cette forme de démocratie semble avoir été l’instrument parfait de sa dilution au profit d’autres formes de l’identité sociale, non dangereuses pour la domination du capital. Marx et Engels ne l’avaient pas imaginé. Nous avons le devoir de chercher aujourd’hui à l’expliquer.

      La démocratie anglo-américaine, et singulièrement celle des Etats Unis, constitue aujourd’hui le modèle avancé de ce que j’appelle « la démocratie de basse intensité ». Son fonctionnement est fondé sur une séparation totale entre la gestion de la vie politique, assise sur la pratique de la démocratie pluripartiste électorale, et celle de la vie économique, commandée par les lois de l’accumulation du capital. Qui plus est cette séparation n’est pas l’objet d’un questionnement radical, mais fait plutôt partie de ce qu’on appelle le consensus général. Or cette séparation annihile tout le potentiel révolutionnaire de la démocratie politique dans lequel Marx et Engels avaient placé beaucoup de leurs espoirs. Elle castre les institutions représentatives (parlements et autres), rendues impuissantes face au « marché » dont elles acceptent les diktats. Voter rouge, voter blanc ; cela n’a aucune importance puisque votre avenir ne dépend pas de votre choix électoral mais des aléas du marché.

      L’alternance – c’est à dire le changement des figures au gouvernement (mais non au pouvoir) appelées à faire toujours la même chose, (obéir au marché) a pris la place de l’alternative, c’est à dire du choix lucide entre des options et des perspectives sociétaires différentes. Tout ce qu’on a dit et écrit sur la double dilution de la citoyenneté et de la conscience de classe dans le spectacle de la comédie politique et la consommation de marchandises était contenu dans cette séparation politique/économique.( [1] )

      Cette dégradation de l’idée même de la démocratie, annihilant sa portée, constitue par excellence un phénomène complexe, que je n’aurai pas la prétention d’analyser ici dans toute son ampleur. Je partirai de l’idée banale que cette dégradation trouve ses racines dans les évolutions économiques et sociales, particulières et différentes d’un pays à l’autre, comme dans les héritages culturels et politiques façonnés par des histoires toujours singulières. J’en choisirai quelques unes qui me paraissent importantes et évidentes, et sur lesquels Marx et Engels avaient été peu loquaces. Mais j’ajouterai à ces éléments d’explication d’autres concernant le fonctionnement des institutions démocratiques en question, et de la manière par laquelle elles ont été mises au service du capital.

      Restera-t-il une possibilité de lutte de classes quand le consumérisme qui a plombé toute velléité de contestation de l’ordre établi se heurtera au mur indépassable de la pénurie et de l’environnement dégradé ?

      Deuxième observation : Marx et Engels considéraient que le fait que la société américaine se soit développée librement, sans souffrir des entraves héritées des antécédents féodaux, constituait leur avantage comparatif. J’aurais tendance aujourd’hui à remettre en question ce jugement trop unilatéral me semble-t-il en ce qui concerne les vertus du capitalisme. Ce système a été et est simultanément constructeur – à l’origine du plus prodigieux et du plus rapide développement des forces productives qu’on ait connu dans l’histoire – et destructeur de l’être humain par l’aliénation marchande. Au fur et à mesure de son développement la dimension destructrice de l’accumulation se renforce, au point d’être devenue aujourd’hui une menace réelle à la civilisation.( [2]

      Notre civilisation frise le coma éthylique et elle est en train de s’étouffer dans son vomi. La réalité risque de dépasser les plus déjantées des visions survivalistes.

      J’oserais donc, à partir de cette observation, expliquer l’une des différences qui paraît encore visible aujourd’hui entre la société et la culture américaines d’une part, celles de l’Europe d’autre part. Le fonctionnement et les intérêts du capital dominant aux Etats Unis et en Europe ne sont probablement pas aussi différents qu’on le suggère parfois (par l’opposition bien connue du « capitalisme anglo-saxon » et du « capitalisme rhénan »). La conjonction de leurs intérêts explique sans doute la solidité de la « triade » (Etats Unis-Europe-Japon) en dépit des conflits mercantiles – secondaires – qui peuvent les opposer les uns aux autres ici ou là. Mais les jugements de la société, les projets sociétaires qui hantent les esprits, même d’une manière implicite, sont passablement différents peut être. Aux Etats Unis la valeur liberté occupe seule tout le terrain sans que cela ne fasse problème. En Europe celle-ci est sans arrêt contrebalancée par un attachement à la valeur égalité avec laquelle elle doit composer.

      La société américaine méprise l’égalité. L’inégalité extrême n’est pas seulement tolérée, elle est prisée comme symbole de la « réussite » que la liberté promeut. Or liberté sans égalité égale sauvagerie. La violence sous toutes ses formes que cette idéologie unilatérale produit n’est pas le fruit du hasard et n’est en aucune manière un motif de radicalisation, bien au contraire. La culture dominante dans les sociétés européennes avait jusqu’à présent combiné avec moins de déséquilibre les valeurs de liberté et d’égalité ; cette combinaison constituait d’ailleurs le fondement du compromis historique de la social démocratie.

      Il reste que malheureusement l’évolution de l’Europe contemporaine tend à rapprocher la société et la culture de ce continent de celles des Etats Unis, érigées en modèles et objets d’une admiration peu critique envahissante.

      #it_has_begun

    • Un autre article qui dit mieux que moi ce que je voulais dire sur l’endogamie électorale : http://blogs.mediapart.fr/blog/pierre-antoine/240314/le-caractere-aristocratique-des-elections

      Il ne suffirait ainsi de remplacer les gens actuellement au pouvoir pour que le système disparaisse. Or, ce n’est pas une question de personnes, mais une question d’institutions : ce sont les institutions qui prédéterminent les caractères les plus courants des personnes désignées pour gouverner (comme le dit Bernard Manin, « Parce que l’élection est un choix, elle comporte ainsi une dynamique interne qui fait obstacle à la désignation de citoyens semblables aux autres », in « Principe du Gouvernement représentatif » op. cit., p. 182). Évidemment, cela ne signifie pas que tous les élus sont dépourvus de vertu, mais que ceux qui sont vertueux ne peuvent être élus que de manière marginale, parce que l’élection est une compétition dans laquelle la vertu réelle n’est pas un atout (puisqu’elle n’est pas déterminable ; et la vertu peut se feindre), mais plutôt un handicap (pour être élu, il faut être prêt à jouer les jeux d’appareils, les trahisons et reniements). C’est en cela que l’élection n’est pas démocratique : il faut un titre particulier pour gouverner. La démocratie, elle, est « le pouvoir propre à ceux qui n’ont pas plus de titre à gouverner qu’à être gouvernés » (Jacques Rancière, « La haine de la démocratie », Éd. La Fabrique, 2005, p. 54).

    • Du coup, je suis retombée sur un ancien papier qui parle de l’autoreproduction normative dans l’entreprise et qui décrit le même processus de stagnation : http://blog.monolecte.fr/post/2012/01/23/De-l-art-subtil-de-l-automystification

      Alors quoi ? Le monde de l’entreprise se serait-il peuplé que de gens sûrs d’eux, qui savent qui ils sont et qui savent comment se vendre ?
      J’ai un doute affreux, qui est devenu certitude, lui, depuis que j’ai rompu mon dernier lien avec ce « paradis artificiel ».
      Je crois plutôt qu’il n’y a de place que pour la reproduction du modèle unique et qu’en dehors de ceux qui sont pétris de certitudes, il doit y en avoir un bien plus grand nombre qui a appris à faire semblant. Des suffisants et des acteurs. Voilà ce à quoi la course à l’échalote du monde moderne nous a réduits. Sans jamais se poser la question de ce dont on se prive en écartant d’office tous les autres ; les timides, les rêveurs, les introvertis, les délicats, les émotifs, les sensibles, les hésitants, les changeants, les créatifs, ceux qui transgressent les normes, ceux qui pensent en dehors du cadre, ceux qui sont animés d’autres envies, ceux qui sont mus par d’autres élans.

      Non, on continue à reproduire la norme pour calmer sa peur de l’inconnu, pour se rassurer et se ré-assurer soi-même, s’auto-convaincre que l’on est le meilleur choix, la meilleure façon d’être, de penser, de fonctionner, de produire, de vivre.
      Des autosatisfaits, des camelots et des imitateurs.
      Avec le résultat que l’on connaît.

    • Et c’est parfaitement en lien aussi avec le papier de @iactu
      http://seenthis.net/messages/238092

      Pour Thomas Chamorro-Premuzic (@drtcp), professeur de psychologie des affaires à l’University College de Londres et cofondateur de Metaprofiling, la principale raison du déséquilibre des genres dans les fonctions de direction repose sur notre incapacité à distinguer la confiance de la #compétence, expliquait-il dans la Harvard Business Review. C’est-à-dire que nous avons tendance à interpréter les signes de confiance comme des signes de compétences. Le charisme et le charme sont souvent confondus avec le potentiel à diriger. De plus, nous avons tendance à élire comme chef des personnes égocentriques, narcissiques et qui ont une grande confiance en elles, des traits de personnalités qui seraient plus fréquents chez les hommes que les femmes. Freud soulignait déjà combien les disciples remplacent leurs propres tendances narcissiques par celles de leurs chefs, de sorte que leur amour pour le leader est une forme déguisée de l’amour-propre, ou un substitut à leur incapacité à s’aimer eux-mêmes.

  • We need to talk about François
    http://blog.monolecte.fr/post/2014/01/02/We-need-to-talk-about-Francois

    Dans la vie, le plus difficile à gérer, c’est la déception. Et la plupart des déceptions naissent de grands malentendus. Lors de l’appel Skype de bonne année, nous parlions #cinéma avec mes Américains préférés. On cherchait quels étaient les films de 2013 qui nous avaient vraiment emballés et on en avait rapidement conclu que, finalement, on avait été majoritairement plutôt déçus par ce qu’on avait vu et même, d’autant plus déçus que pour certains, nous avions nourris de grandes espérances. Après avec pris une grosse baffe avec District 9, on pensait en prendre plein la gueule avec le suivant et l’on se retrouve juste déçus par Elysium, son scénario anémique et convenu, son propos #politique niveau classe de CM1, alors que ça reste un honnête actionner de SF, tout à fait satisfaisant en tant que tel. Outre (...)

    #Pol-éthique #bouquin #communication #confiscation_démocratique #Les_Affabulateurs #libéralisme #propagande

  • La mort du socialisme
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/09/20/La-mort-du-socialisme

    Parfois, au cœur de la nuit, je me dis que tout cela n’est qu’une vaste fumisterie, que nous sommes tous morts, si nous avons jamais été vivants, et que c’est exactement ça l’enfer : un endroit de merde où tout marche sur la tête. Cela fait un bail que je ne crois plus aux manifestations, mais ça n’en reste pas moins quelque chose d’autrement plus concret que les foutues pétitions en ligne, tout aussi inefficaces, mais qui flattent l’égo des fainéants individualistes et productivistes en leur (...)

    #Pol-éthique #confiscation_démocratique #inégalités #lutte #politique #retraite #Sarko #syndicats

  • « Les fachos doivent gouter de notre Talion ! »
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/06/06/Les-fachos-doivent-gouter-de-notre-Talion

    Mais, dans ce cas, qu’est-ce qui nous différenciera d’eux ? Un jeune militant antifasciste (un antifa, comme on dit entre nous) a été battu à #mort, hier soir, par ceux-là mêmes qu’il combattait. Ce matin, les appels à la #violence contre les groupes d’extrême droite se multiplient sur les réseaux. Si l’indignation est partagée et compréhensible, si la colère est une réaction normale, et la peur, et l’effroi, et la rage incontrôlable aussi, ces diatribes guerrières me plongent dans un profond malaise, me (...)

    #Pol-éthique #citoyen #débat #démocratie #folie #lutte #politique #société

  • De la marchandisation des droits
    http://blog.monolecte.fr/post/2013/04/11/De-la-marchandisation-des-droits

    À quoi sert un droit si l’on est dépossédé des moyens concrets de le réaliser ?

    Il y a ce que l’on appelle communément des droits acquis. C’est un peu un abus de langage parce que chacun sait bien que depuis le règne de Laurence Parisot et avant elle, celui de Madame Thatcher, que tout est précaire, surtout quand il s’agit précisément des droits des plus fragiles et que donc, rien ne doit jamais être tenu pour acquis.

    Prenons la #retraite, comme ça, totalement au hasard.

    Personne ne se pointera jamais (...)

    #Pol-éthique #citoyen #confiscation_démocratique #débat #inégalités #libéralisme #lutte #marchand #politique #santé #société #solidarité #économie

    • Le billet sur ton blog me rappelle un article sur Valeur Mutualiste (magazine des adhérents MGEN) concernant le non-recours aux droits et services sociaux.
      On peut déjà aller sur le site de la mutuelle pour en prendre connaissance :
      http://www.mgen.fr/index.php?id=2745

      Puis sur le document suivant qui donne quelques éclairages supplémentaires.

      DROITS SOCIAUX : des silences qui en disent long :

      Chaque année, en France, des milliers de personnes ne réclament pas les milliards d’euros de prestations sociales auxquelles elles auraient droit. Une réalité ignorée, bien plus importante que la fraude sociale.

      Le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été marqué par un discours sur la « fraude sociale », répandant l’idée que les droits économiques et sociaux se méritent. A force de pister l’assisté et le fraudeur, une suspicion est née à l’encontre des bénéficiaires légitimes. A l’inverse des principes qui fondent le modèle social français, il a été prétendu que les droits ne sont pas une obligation et les prélèvements les finançant pas un devoir. Résultat, un sondage IFOP publié en début d’année1 se montrait sans appel : 8 Français sur 10 y estimaient qu’ « il y avait trop d’assistanat et (que) beaucoup de gens abusent des aides sociales. ». Or, selon des chercheurs de l’Observatoire des non-recours aux droits et services (Onedore), le non-recours est bien plus important que la fraude sociale : ils l’estiment à 4 milliards d’euros par an2.

      Une exclusion aux causes multiples :

      Quelles sont les causes du non-recours ? Philippe Warin, politologue, directeur de recherche au CNRS et cofondateur de l’Onedore, nous éclaire : « Pour différentes raisons, des personnes ou des ménages n’accèdent pas aux droits et services auxquels ils peuvent prétendre. Ce phénomène s’explique par le manque d’information, la complexité des démarches, le contenu de l’offre ou encore par une inhibition des ayant-droit. » De plus, certains individus n’engagent plus de démarches et les institutions les perdent de vue. « Beaucoup de jeunes ont perdu l’idée de droit à l’aide. On ne leur a pas transmise et ils la trouvent stigmatisante. Alors ils rompent avec la citoyenneté et vivent hors droits. » Un constat formulé également par Pierre Mazet, sociologue, chargé d’études à l’Onedore : « Certaines populations s’excluent de la société ; Ce sont des invisibles sociaux. Je ne parle pas des grands exclus comme les SDF à qui l’on offre beaucoup d’aides. Je pense à celles et ceux que j’appelle les « mamies biscottes », telles ces personnes âgées avec un toit sur la tête mais avec une toute petite retraite. Pour elles, c’est une honte de demander de l’aide de l’assistanat. »

      Un surcoût pour la collectivité :

      Le phénomène a d’énormes conséquences. Les prestations sociales représentant un salaire indirect, leur non-versement a une incidence sur le niveau de vie des ménages. Ce que confirme Philippe Warin : « Les non-dépenses liées au non-recours peuvent être vues comme des économies, mais ce searit oublier le surcoût qu’elles induisent à termes pour la collectivité. Car les dommages sanitaires et sociaux qu ’elles provoquent reviennent ensuite peser sur le système social. Un jeune ou un adulte qui ne se soigne pas régulièrement aura ainsi recours aux urgences quand il lui arrivera quelque chose, beaucoup plus chères pour la collectivité. Le non-recours est destructeur de richesse. » Et Pierre Mazet d’ajouter : « Quand une personne âgée n’a pas d’aide, elle ne consomme pas, elle n’emploie pas de personne à son domicile. »
      La lutte contre le non-recours bénéficie aujourd’hui d’un vent meilleur. En décembre dernier, lors de la conférence sur la pauvreté et l’exclusion, la ministre des affaires Sociales, Marisol Touraine, a clairement affirmé : « Il y a dans notre pays non pas des excès de fraude mais des excès de non-recours à des droits qui existent et auxquels nos concitoyens ne font pas appel pour des raisons diverses. » sa collègue en charge de la Lutte contre l’exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a dernièrement consulté les chercheurs de l’Onedore. Quant au Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, il a annoncé une hausse de 2% des plafonds de la Couverture Maladie Universelle complémentaire (CMU-C) et de l’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) en septembre 2013. De sorte à ne pas laisser sur le bord du chemin une bonne partie des destinataires de prestations sociales. Reste que réduire le non-recours implique mécaniquement plus de dépenses et demande à regarder plus loin que la crise économique actuelle et les coupes budgétaires qu ’elle engendre. Dilemme.

      Louise Bazin

      Chiffres clés :

      Le non-recours aux droits sociaux ne concerne jamais moins de 10 % de la population.

      Selon l’OCDE, il atteint entre 20 et 40 % de la population selon les pays.

      En France, il varie entre 10 et 90 % en fonction des prestations (ex : 50 % des ayant-droit au RSA et 68 % des ayant-droit au RSA-activité en 2011). Ne sont ainsi pas versé :
      5,3 milliards d’euros de RSA
      700 millions d’euros de CMU-C
      378 millions d’euros d’ACS
      (Sources : DARES, Observatoire des inégalités, OCDE, Onedore)

      On appréciera (ou justement pas) la posture de l’auteur qui, me semble-t-il, caresse un peu trop la social-démocratie dans le sens du poil.

      En savoir plus sur l’Onedore http://www.economia.ma/fr/numero-14/kq/investir-dans-la-societe

      Le site de la DARES http://travail-emploi.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-de,76