• L’Unédic affiche un trop-versé de 1 milliard d’euros, Sarah Belouezzane et Bertrand Bissuel, 24.04.2018
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2018/04/24/l-unedic-affiche-un-trop-verse-de-1-milliard-d-euros_5289763_823448.html

    Les allocations octroyées à tort aux demandeurs d’emploi ont progressé de 36 % en trois ans.

    Le phénomène ne date pas d’hier mais son ampleur semble s’être accrue depuis quelques années. En 2017, les #allocations octroyées à tort aux demandeurs d’emploi ont franchi – de peu – la barre du milliard d’euros. Les montants en jeu apparaissent, de prime abord, spectaculaires, tout comme leur progression : + 36 % entre janvier 2015 et décembre 2017. Des mesures de prévention sont à l’étude. Elles doivent être examinées, mercredi 25 avril, par le bureau de l’Unédic, l’association copilotée par les partenaires sociaux qui gère l’assurance-chômage.

    Les prestations allouées en trop aux chômeurs ont déjà fait l’objet d’un rapport spécifique du médiateur national de Pôle emploi, en 2013. Un « exercice périlleux », écrivait, à l’époque, Jean-Louis Walter, car il conduit à se pencher sur une problématique complexe, politiquement sensible, qui recouvre plusieurs dimensions : « La fraude », mais aussi des situations de détresse sociale où « la nécessité contraint à (…) dissimuler une activité pour conserver [l’]indemnisation ». « Et puis il y a aussi les erreurs et les omissions par manque d’information », complétait M. Walter.

    Origines diverses

    Face à l’augmentation des trop-perçus observée sur la période récente, une « mission d’audit et de diagnostic » a été réalisée, en 2017, au siège de #Pôle_emploi et dans deux régions. Plusieurs enseignements s’en dégagent. D’abord, « plus de 80 % des #indus » sont concentrés sur des allocataires occupant un poste – et qui cumulent, du même coup, une rémunération et l’assurance-chômage. Au sein de cette catégorie, ils sont une minorité (38 %) à prétendre ne pas avoir travaillé alors que c’était le cas, en réalité. La majorité (62 %, donc) indique avoir exercé un métier mais les intéressés ne déclarent pas ou ne justifient pas « tous les salaires perçus ».

    De tels accrocs ont des origines diverses. Un exemple, parmi d’autres : « Des indus peuvent survenir car l’allocataire en situation de multiactivité est (…) tenu d’agréger lui-même ses multiples salaires, au risque de commettre une erreur dans le calcul ou un oubli », rapporte une note de l’Unédic, que Le Monde s’est procurée. Le problème peut aussi se poser pour les personnes qui ont plusieurs employeurs : c’est le cas des « assistantes maternelles », dont les revenus sont très erratiques, souligne Jean-François Foucard (CFE-CGC) ; des solutions ont été trouvées, ajoute-t-il, afin d’atténuer les difficultés.

    « L’erreur est susceptible de venir des deux côtés, des chômeurs mais aussi de Pôle emploi », fait valoir Jacqueline Balsan, présidente du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP). En outre, poursuit-elle, « les allocataires sont tenus de produire des documents, comme des fiches de paie, que leur employeur ne communique pas toujours dans les délais ».

    Comment expliquer que les indus soient plus nombreux aujourd’hui ? « L’amélioration des systèmes de détection » y est pour beaucoup, notamment pour les demandeurs d’emploi « en activité réduite » (ceux qui travaillent tout en recherchant une autre poste), d’après Rémy Mazzocchi, directeur de la maîtrise des risques et de la performance à l’Unédic. Autre facteur à citer en priorité, selon lui : l’augmentation, sur la période concernée, du nombre d’inscrits à Pôle emploi qui exercent une activité réduite (2,16 millions de personnes en décembre 2017 contre un peu plus de 1,7 million en janvier 2015).

    « Faiblesses » dans les actions de recouvrement

    Le total des trop-versés est impressionnant, dans l’absolu, mais « il convient de le relativiser dans la mesure où il correspond à un peu moins de 3 % des allocations attribuées aux demandeurs d’emploi », explique Elisabeth Gueguen, directrice de la réglementation et de l’indemnisation chez Pôle emploi. Pour autant, il existe des procédures afin de récupérer les sommes allouées à tort : un peu plus de la moitié des indus sont restitués mais le taux de recouvrement a légèrement baissé, entre la fin 2016 et la fin 2017 (passant de 57,2 % à 56,9 %). Un recul imputable à, au moins, deux facteurs, décrypte M. Mazzocchi : « Certains allocataires sont dans l’incapacité de rendre les montants réclamés », dit-il. De plus, une décision du Conseil d’Etat, en 2014, a remis en cause les modalités pratiques de récupération – jusqu’alors effectuées par des retenues sur la prestation.

    Le système n’en demeure pas moins rude, pour Denis Gravouil (CGT) : « C’est catastrophique d’avoir à rembourser, alors que les personnes sont, très souvent, de bonne foi, confie-t-il. Elles se retrouvent dans des situations intenables et même si un échéancier est mis en place pour étaler les paiements, elles peuvent basculer dans la spirale du surendettement. »

    Une note, présentée en novembre 2017 au bureau de l’Unédic, a signalé des « faiblesses » dans les actions de recouvrement, notamment parce que « les contraintes (…) ne sont pas du tout » mises en œuvre pour les indus compris entre 77 et 650 euros, dans les deux régions visitées par la « mission d’audit ». Pôle emploi le reconnaît, mais l’idée, à terme, est que les indus soient récupérés « sur l’ensemble du territoire, lorsque les montants oscillent entre 77 et 650 euros », affirme Mme Gueguen.

    Pour contenir les trop-perçus, M. Walter avait préconisé, dans son rapport de 2013, d’aller « vers une simplification » des règles, notamment celles relatives à l’activité réduite, car elles sont « de nature à générer des indus, par [leur] complexité ». Cette piste vaut le coup d’être regardée, commente Eric Courpotin (CFTC), mais toute la question est de « trouver le juste milieu » : il ne faudrait pas que les demandeurs d’emploi qui travaillent fassent les frais de dispositions nouvelles et voient leur allocation amputée.

    #chômeurs_en_activité_réduite

  • Une réforme pour mieux combattre les chômeurs - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2018/03/21/une-reforme-pour-mieux-combattre-les-chomeurs_1637871

    D’ici la fin du premier trimestre 2019, trois fois plus de personnes seront chargées de chasser les fraudeurs, on multipliera par deux les peines encourues en cas de recherche insuffisante d’emploi... les sanctions pleuvent contre les plus faibles.

    Dans nos temps d’inégalité croissante, tous ces faibles, ces pauvres et ces exclus sont bien difficiles à supporter. Pour bloquer le réflexe empathique qui pourrait nous faire souffrir à leur contemplation, le plus simple est de ne pas les voir comme des victimes, mais plutôt comme responsables de leur situation. Ils l’ont bien cherché ! Comme le disait fort bien un député LREM, « l’immense majorité » des SDF dorment dans la rue « par choix ». Les exilés sont des clandestins ou des trafiquants, voire, parfois, des terroristes. Et les #chômeurs sont donc des fainéants ou des fraudeurs, voire des vacanciers amateurs de Bahamas comme le suggérait un autre député LREM. Tous ces gens ne méritent pas notre compassion, mais une bonne punition.

    La logique vaut pour tout ce qui est faible, avec des nuances, naturellement, selon le degré de faiblesse. Les ordonnances de septembre avaient pour but de dynamiser les salariés trop mous, incompétents ou rigides, en flexibilisant l’#emploi. Une bonne loi de répression contre les exilés est en préparation. Et, en même temps, conformément à la logique des temps, on prévoit d’accroître les sanctions subies par les chômeurs. Lutter contre le #chômage est bien difficile. Alors pour vivre heureux, luttons plutôt contre les chômeurs.

    De la misère à l’exclusion

    Pour comprendre ce qui est à l’œuvre, une petite comparaison s’impose. En droit du travail, le salarié qui commet une faute encoure une sanction disciplinaire. Celle-ci doit être précédée par un minimum de procédure contradictoire et notamment par un entretien préalable. La faute doit être prouvée par l’autorité qui sanctionne. Les amendes et autres sanctions qui viendraient ponctionner le salaire sont interdites. Et la sanction doit être proportionnée à la faute commise. En droit du chômage, aucune de ces protections n’existe. Le chômeur n’est pas un salarié. Il est bien plus bas dans l’échelle sociale et donc, il ne mérite pas de tels égards. Selon le droit actuel, la faute est présumée : c’est au chômeur de prouver qu’il a bien été diligent dans sa recherche d’emploi (alors que l’art de se préconstituer des preuves n’est pas à la portée de tous, loin s’en faut). Les #sanctions encourues sont pécuniaires. Et une faute même minime, comme un retard à un entretien ou un coup de fil raté (1), peut vous priver de revenus.

    Lorsque l’on sait que plus de 40% des chômeurs indemnisés perçoivent moins de 1 000 euros par mois (2), la perte d’un demi-mois d’allocation (ce qui est actuellement la peine la plus faible encourue), suffit généralement à ruiner un difficile équilibre tenu à force de privations et de budget calculé aux centimes. Et ce passage de la misère à l’exclusion est possible pour un rendez-vous raté, voire pour un retard. Entre la faute et la sanction, il n’y a pas de proportion. Et cette sanction peut tomber sans même que vous ayez été convoqué à un entretien préalable. La procédure est réduite à l’envoi d’une lettre à laquelle il convient de réagir dans les quinze jours… Ainsi, seuls les plus dynamiques et les plus forts ont en pratique la possibilité d’être entendus pour tenter de se défendre. Ceci est le droit actuel. Objectivement, il est déjà d’une brutalité inutile et même scandaleuse.

    Chasser les fraudeurs

    Mais peu importe l’objectivité. Seuls comptent les sentiments. Et ceux-ci nous ordonnent de sanctionner davantage les plus faibles, donc les chômeurs. C’est une cause entendue, depuis longtemps. Et, une fois de plus, nous sommes face à un gouvernement qui entend montrer sa sévérité à leur égard. On nous annonce un triplement des personnels chargés de chasser les fraudeurs d’ici à la fin du premier semestre 2019, une multiplication par deux des peines encourues en cas de recherche insuffisante d’emploi et une individualisation plus grande des pressions faites sur les chômeurs au travers d’une redéfinition de l’« offre raisonnable d’emploi ».

    De petites contreparties à ces importantes régressions sont certes prévues. Quelques milliers de démissionnaires capables de présenter un projet dûment validé par les autorités compétentes pourraient bénéficier d’une allocation. Et certaines peines actuelles, absurdes ou inappliquées, pourraient être réduites (3). En échange, la chasse aux quelque trois millions de chômeurs actuellement indemnisés sera plus intense que jamais. On aurait préféré qu’une détermination similaire inspire la lutte contre la fraude fiscale des plus riches, dont le coût est d’un ordre de grandeur bien plus grand que la « fraude » commise par les chômeurs déprimés ou découragés. Mais ce serait oublier que les plus fortunés sont, eux, présumés méritants, dynamiques, utiles…

    (1) Un rapport spécifique sur « La gestion de la liste des demandeurs d’emploi/Les radiations » du médiateur national du Pôle Emploi de janvier 2013 compte 7% des directeurs d’agence qui reconnaissent procéder à des radiations pour simple retard à un entretien et 44 % qui reconnaissent radier des listes pour absence de réponse à un entretien téléphonique.
    (2) Chiffres du Pôle Emploi, mars 2017.
    (3) En cas de retard ou d’absence à un rendez-vous au Pôle Emploi, la peine encourue pourrait être réduite à un demi-mois sans revenu (ce qui est déjà énorme), au lieu de deux mois actuellement.

    Emmanuel Dockès professeur à l’université Paris-Nanterre

    #travail #libéralisme #pôle_emploi

    • Lutter contre le #chômage est bien difficile. Alors pour vivre heureux, luttons plutôt contre les chômeurs.

      et

      On aurait préféré qu’une détermination similaire inspire la lutte contre la fraude fiscale des plus riches, dont le coût est d’un ordre de grandeur bien plus grand que la « fraude » commise par les chômeurs déprimés ou découragés. Mais ce serait oublier que les plus fortunés sont, eux, présumés méritants, dynamiques, utiles…

      #chomage

  • #THREAD - Ancienne conseillère de [#Pôle_emploi], membre de Recours Radiation, je ne supporte plus les idées reçues et les mensonges du gouvernement sur la situation des chômeurs. Voici des exemples de l’humanité de @pole_emploi en matière de contrôle des #chomeurs #CHOMAGEVIE
    https://twitter.com/PechallatR/status/976186809121148928

    BFM Business Compte certifié @bfmbusiness
    La ministre du Travail assure que le contrôle des chômeurs sera « humain » http://bit.ly/2FO3vaz

    Les radiations abusives sont courantes, j’ai rencontré sur mon forum des personnes qui ont été radiées pour absence a un contrôle qui s’effectuait par téléphone et qui ont eu le malheur de rater l’appel. Elles servent aussi biensur les chiffres du #chomage et ce depuis longtemps.

    Il y a ensuite les méthodes qui visent à acculer et culpabiliser les #chômeurs : demandes de papiers deja transmis, changement de conseiller, inscription de force à des prestations non sollicitées... Tout ça sans aucune considération pour le stress que cela génère.

    Parlons des trop perçus !! Le forum de @RecourRadiation est envahit par des messages de personnes en détresse, ne comprenant pas pourquoi @pole_emploi leur réclame soudainement des sommes astronomiques, sans expliquer leurs méthodes de calculs.

    Les trop perçus sont générés par des erreurs de traitement internes mais c’est au #chômeur de prouver qu’il n’est pas coupable de #fraude. Imaginez vous apprendre que vous avez 5000euros de dettes et devoir entamer des démarches administratives contre une Institution.

    A #PoleEmploi il y a aussi le fléau du refus guichet, c’est à dire les fausses informations qu’on vous donne à l’oral et que vous croyez sur paroles alors qu’elles sont fausses. « Vous n’aurez pas d’allocations » "Ça ne sert a rien" « Vous n’avez pas assez cotiser ».

    La #dematerialisation des services publics à des conséquences graves sur les usagers. Peu importe que vous ayez besoin d’un suivi plus particulier, que vous cherchiez des renseignements, que vous ne soyez pas à l’aise avec un ordinateur=tout se passe sur http://poleemploi.fr

    Le point commun le plus flagrant de toutes les personnes qui sollicitent mon aide c’est l’état d’angoisse dans lequel ils se trouvent. Souvent ces états de stress et d’impuissance s’additionnent à la précarité et certains ont craqués.

    Si j’ai décidé de faire ce témoignage c’est qu’un message que j’ai reçu aujourd’hui m’a, à mon tour, fait craqué. La réalité c’est que le #controledeschomeurs par #PoleEmploi est déjà bien là et n’a rien d’humain. Le témoignage en question :
    https://www.recours-radiation.fr/observatoire_pole_emploi/viewtopic.php?f=24&t=11715#p63264

    Voici des articles sur la question
    Pôle Emploi : bientôt la fin des radiations abusives ? (2013...)
    http://www.liberation.fr/futurs/2013/06/11/pole-emploi-bientot-la-fin-des-radiations-abusives_909670
    Landes : Pôle Emploi aurait-il recours à des radiations dites abusives ?
    https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/landes-pole-emploi-aurait-elle-recours-des-radiations-dites-abusives-1466
    Pôle emploi trop perçu
    https://www.journaldunet.fr/management/guide-du-management/1199723-pole-emploi-trop-percu
    La justice, nouvelle arme des chômeurs face à Pôle emploi
    https://www.lexpress.fr/emploi/gestion-carriere/la-justice-nouvelle-arme-des-chomeurs-face-a-pole-emploi_1578452.html

    #contrôle_des_chômeurs

  • #chômage : le gouvernement durcit le #contrôle, en dépit de ce qu’il dit
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200318/chomage-le-gouvernement-durcit-le-controle-en-depit-de-ce-quil-dit

    Le ministère du travail a enfin expliqué aux #syndicats ses intentions sur le contrôle des chômeurs. Échelle des sanctions, redéfinition des « offres raisonnables d’emploi », le gouvernement stigmatise les demandeurs d’emploi, tout en communiquant sur un prétendu renforcement de « l’accompagnement ». La ministre du travail #Muriel_Pénicaud à la sortie du conseil des ministres, le 21 février. © Reuters

    #France #Economie #Pôle_Emploi #social

  • A Nancy, les agents de #Pôle_Emploi brisent le cliché du chômeur-fraudeur
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/190318/nancy-les-agents-de-pole-emploi-brisent-le-cliche-du-chomeur-fraudeur

    Le gouvernement rencontre lundi 19 mars les syndicats afin de leur annoncer les mesures choisies pour durcir le #Contrôle_des_chômeurs. Confrontés de plein fouet au #chômage de masse, les agents de Pôle emploi préfèrent résolument privilégier l’accompagnement plutôt que les radiations. Reportage dans un service de contrôle, à Nancy.

    #Economie #Emmanuel_Macron #Macron #Muriel_Pénicaud #radiation #sanction

  • Enquête sur ce milliard d’euros que Pôle emploi veut récupérer
    https://www.franceculture.fr/economie/enquete-sur-ce-milliard-deuros-que-pole-emploi-veut-recuperer

    « Je suis arrivée avec des dizaines de contrats et de fiches de paie. La dame m’a demandé pourquoi il y en avait autant. Je lui ai raconté le fonctionnement de mon métier et elle était très étonnée ! Comment voulez qu’ils nous expliquent comment s’actualiser si eux-mêmes ne connaissent pas notre métier ? »


    http://www.recours-radiation.fr
    https://www.chomage.gouv.org
    #Pôle_emploi #Berth #Cécile_Hautefeuille #Rosecelavi

  • #Pôle_Emploi fait toujours plus de place au #service_civique
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130218/pole-emploi-fait-toujours-plus-de-place-au-service-civique

    Dans un contexte de réduction budgétaire et d’effectifs en baisse, l’agence chargée de gérer les demandeurs d’emploi ouvre largement ses portes aux volontaires du service civique. Payés 580 euros par mois, ces jeunes sont-ils utilisés comme des salariés au rabais ? Les syndicats craignent que ce ne soit bientôt le cas.

    #Economie #chômage #contrats_aidés

    • Depuis septembre 2015, ces missions internes à Pôle emploi, payées 580 euros par mois pendant 8 mois et réservées aux moins de 26 ans, sont très régulièrement proposées aux demandeurs d’emploi, et les annonces fleurissent. La première année, 1 800 postes ont été proposés, par le truchement de l’Agence du service civique, qui chapeaute le dispositif, et en finance la plus grande partie (elle prend à sa charge 470 euros sur les 580 versés tous les mois aux volontaires). En 2016 et 2017, le nombre a grimpé à 2 200. Et en 2018, leur nombre est passé à 3 200. Depuis près de trois ans, les 900 agences locales de Pôle emploi comptent donc dans leurs effectifs un à sept jeunes, préposés à « l’accompagnement aux outils numériques ». En d’autres termes, ils accueillent et conseillent les usagers ayant du mal à utiliser le site internet de Pôle emploi, qui est depuis 2016 le seul moyen de s’inscrire et de suivre son dossier de demandeur d’emploi.

      [...] À Pôle emploi, le sujet est particulièrement sensible, car la montée en puissance des services civiques s’inscrit dans un contexte général de réductions budgétaires et de pertes d’emploi. 297 emplois seront supprimés en 2018, et les années suivantes pourraient être plus sévères pour l’opérateur. Pôle emploi doit aussi compenser la perte de 1 380 contrats aidés cette année. « Si la conjoncture s’améliore, c’est dans la logique des choses que les effectifs de Pôle emploi accompagnent la diminution du chômage, cela a toujours été comme ça », a indiqué le ministère du travail, qui table sur un marché du travail « un peu mieux orienté qu’en 2017 ». Pourtant, le nombre de demandeurs d’emploi ne baisse pas, et les chômeurs de longue durée, qui nécessitent un accompagnement très suivi, sont toujours plus nombreux.

      [...] Dans ce contexte, quelle va être la réelle place des volontaires du service civique ? Comme dans l’Éducation nationale, la crainte est réelle qu’ils ne remplacent peu à peu les emplois aidés. « Avec la disparation des emplois aidés, 2 000 à terme, nous craignons que les services civiques ne soient dévoyés par rapport aux missions qui leur sont attribuées officiellement », explique le syndicaliste Michel Breuvart, du SNU Pôle emploi. « Le service civique ne doit pas se substituer à des emplois pérennes, rappelle pour sa part Pierre Athenour, élu CGT du comité d’entreprise de Pôle emploi. Normalement, si on supprime tous les services civiques, Pôle emploi doit continuer à tourner. Ce n’est en fait pas le cas. »

  • A Nancy, les agents de #Pôle_Emploi brisent le cliché du chômeur-fraudeur
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/050218/nancy-les-agents-de-pole-emploi-brisent-le-cliche-du-chomeur-fraudeur

    Aziza Aifi (debout), responsable du service de contrôle de la recherche effective d’emploi pour le territoire lorrain. © MG Le gouvernement veut durcir le #Contrôle_des_chômeurs. Confrontés de plein fouet au #chômage de masse, les agents de Pôle emploi préfèrent résolument privilégier l’accompagnement plutôt que les radiations. Reportage dans un service de contrôle, à Nancy.

    #Economie #Emmanuel_Macron #Macron #Muriel_Pénicaud #radiation #sanction

  • A Nancy, les agents de #Pôle_Emploi brisent le cliché du chômeur-fraudeur
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050218/nancy-les-agents-de-pole-emploi-brisent-le-cliche-du-chomeur-fraudeur

    Aziza Aifi (debout), responsable du service de contrôle de la recherche effective d’emploi pour le territoire lorrain. © MG Le gouvernement veut durcir le #Contrôle_des_chômeurs. Confrontés de plein fouet au #chômage de masse, les agents de Pôle emploi préfèrent résolument privilégier l’accompagnement plutôt que les radiations. Reportage dans un service de contrôle, à Nancy.

    #France #Economie #Emmanuel_Macron #Macron #Muriel_Pénicaud #radiation #sanction

  • A Nancy, les agents du #Pôle_Emploi brisent le cliché du chômeur-fraudeur
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050218/nancy-les-agents-du-pole-emploi-brisent-le-cliche-du-chomeur-fraudeur

    Aziza Aifi (debout), responsable du service de contrôle de la recherche effective d’emploi pour le territoire lorrain. © MG Le gouvernement veut durcir le #Contrôle_des_chômeurs. Confrontés de plein fouet au #chômage de masse, les agents de Pôle emploi préfèrent résolument privilégier l’accompagnement plutôt que les radiations. Reportage dans un service de contrôle, à Nancy.

    #France #Economie #Emmanuel_Macron #Macron #Muriel_Pénicaud #radiation #sanction

  • Turning Design Mockups Into Code With Deep Learning - FloydHub Blog
    https://blog.floydhub.com/turning-design-mockups-into-code-with-deep-learning

    Within three years deep learning will change front-end development. It will increase prototyping speed and lower the barrier for building software.

    In this post, we’ll teach a neural network how to code a basic a HTML and CSS website based on a picture of a design mockup.

    #AI #deep_learning #intégration #frontend #pôle_emploi

  • https://limprevu.fr/affaire-a-suivre/pole-emploi-de-la-fusion-a-la-desillusion

    Pôle emploi, de la fusion à la désillusion
    Ce mercredi, le directeur de #Pôle_emploi va prononcer ses voeux de nouvelle année. L’occasion de revenir sur la naissance d’un système accusé de broyer les #chômeurs, mais aussi de provoquer bon nombre de souffrance chez ses agents. Pôle emploi est né en 2008 d’une des réformes oubliées du quinquennat de Nicolas Sarkozy : la #fusion de l’Agence Nationale Pour l’Emploi et des #Assedics. Avec pour ambition le retour au plein emploi et un meilleur accompagnement des demandeurs d’emploi. Mais la machine s’est enrayée.
    23.01.2018 par Juliette Loiseau

    source : le portail de @bastamag
    https://portail.bastamag.net/Notre-Dame-des-Landes-fin-de-partie-pour-le-projet-d-aeroport

  • Assurance-chômage : « Nous n’avons pas de devoirs, nous n’avons que des droits ! »
    https://larotative.info/assurance-chomage-nous-n-avons-pas-2600.html
    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH465/arton2600-693d1-b9565.jpg?1516616733

    Depuis leur arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron et sa majorité multiplient les déclarations contre les chômeurs, qu’ils veulent soumettre à un contrôle renforcé. Entretien avec Jean-Pierre Antoine, secrétaire de la CGT chômeurs rebelles du Morbihan, qui dénonce la stigmatisation des privés d’emploi et s’inquiète d’un possible démantèlement du régime d’assurance-chômage.

    Depuis le 1er janvier 2018, les salarié-e-s ne cotisent plus à l’assurance-chômage. Pour compenser la suppression des cotisations des salariés à l’assurance-chômage, l’État a décidé d’une hausse de la CSG, qui est prélevée sur tous les revenus d’activité et revenus de remplacement, y compris les pensions de retraite. Comme c’est désormais un impôt qui financera l’assurance-chômage, et non plus les cotisations des salariés, l’État va pouvoir mettre en cause la légitimité des représentants des salariés qui siègent au conseil d’administration de l’Unédic. Puisque les salariés ne cotisent plus pour financer le régime d’assurance-chômage, pourquoi seraient-ils représentés et associés à sa gestion ?

    Je suis persuadé qu’on se dirige vers une transformation complète de la gestion de l’assurance-chômage. L’État pourra décider du fonctionnement de l’assurance-chômage sans concertation. Et Emmanuel Macron a déjà annoncé la couleur : deux offres raisonnables refusées, ça se traduira par une suppression de l’allocation versée (bien sûr, la notion d’offre raisonnable n’est pas précisée). En outre, avec la suppression de la cotisation sur les salaires, on peut imaginer que l’allocation versée ne sera plus calculée en fonction des salaires antérieurs. L’État pourrait donc décider de fixer le montant et la durée de versement du revenu de remplacement alloué aux privés d’emplois. On va se retrouver sur un modèle similaire à ce qu’on connaît en Angleterre, avec l’État à la baguette.

    Pour nous, c’est clair : plutôt que contrôler les chômeurs, ils feraient mieux de contrôler les offres d’emplois. Le site du Pôle Emploi a été largement ouvert, et les employeurs peuvent désormais publier directement leurs annonces, qui ne sont plus contrôlées par des agents du Pôle Emploi mais par des algorithmes. Ils feraient mieux de revenir à un système de contrôle préalable des offres.

    Nous sommes opposés au contrôle des chômeurs. L’assurance-chômage, c’est un droit. Quand on nous parle de devoirs, c’est une façon de stigmatiser les privés d’emploi. Nous n’avons pas de devoirs, nous n’avons que des droits ! S’il y a six millions de chômeurs dans ce pays, ce n’est pas parce que les privés d’emploi ne cherchent pas de travail, mais tout simplement parce qu’il n’y a pas de boulot.

    #chômage #pôle_emploi #précarité

  • #Pôle_Emploi incite ses agents à donner leur cravate aux #chômeurs
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180118/pole-emploi-incite-ses-agents-donner-leur-cravate-aux-chomeurs

    Le Pôle emploi des #Hauts-de-France demande à ses agents de donner leurs anciennes chaussures, costumes, montres ou téléphones aux demandeurs d’emploi, par l’intermédiaire de l’association La Cravate solidaire. Une « opération de charité » qui rappelle les initiatives controversées autour de l’injonction faite aux chômeurs de soigner leur « savoir-être ».

    #Economie #chômage #demandeurs_d'emploi

  • la guerre aux chômeurs


    http://www.zarma.fr/dessins
    L’assurance-chômage en couple réglée

    FRANCK MOREL, le conseiller d’Edouard Philippe chargé des relations sociales, du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, se trouvera - par définition - en première ligne lors de la réforme de l’assurance chômage, prévue au printemps.
    Heureux hasard : la propre épouse du conseiller dudit premier ministre, Marie Morel, n’est autre que l’actuelle directrice des affaires juridiques de l’Unedic. Or l’Unedic a aussi pour rôle de conseiller les partenaires sociaux.
    Y compris dans le cas de négociations avec le gouvernement ?

    « Le Canard enchaîné » - mercredi 10 janvier 2017
    #unedic #assurance_chômage #pôle_emploi

  • La Parisienne Libérée : « L’Empereur contre les #chômeurs »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130118/la-parisienne-liberee-l-empereur-contre-les-chomeurs

    « Non point qu’il eût peur, mais on ne sait jamais : une révolte est si vite arrivée » © LPL / Le Mix Dans ce mix de la Parisienne Libérée : le sabotage de l’assurance-chômage, un empereur qui veut « contrôler tout le monde », une chômeuse présumée fraudeuse et un agent X missionné par le #Pôle_Emploi performance pour vendre des formations d’auto-entrepreneur !

    #France #allocations #assurance-chômage #auto-entrepreneur #chômage #contrôle #formation #Gattaz #indemnités #Macron #Medef #négociations #réforme #société_de_contrôle #suspicion #syndicats #Travail #travailleurs

  • « Pôle emploi, c’est vraiment devenu une machine de guerre » - Basta !
    https://www.bastamag.net/Pole-emploi-c-est-vraiment-devenu-une-machine-de-guerre

    Ils sont près de 40 000 conseillers à suivre, au quotidien, les six millions de chômeurs inscrits au Pôle emploi. Mais ces agents, dont le métier évolue sans cesse au gré des décisions politiques, ne savent plus trop où ils en sont. Sommés de faire du chiffre sans en avoir les moyens, souvent au détriment du respect des droits des usagers, beaucoup s’interrogent sur le sens de leur travail, quand ils ne sont pas purement et simplement en grande souffrance. Bastamag les a rencontrés.

    #chômage #pole_emploi #travail #licenciement

  • Entretien inutile, manque d’humanité, offre d’emploi décalée... Ces chômeurs qui ne supportent plus Pôle Emploi
    https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/chomage/entretien-inutile-manque-d-humanite-offre-d-emploi-decalee-ces-chomeurs

    « Je pense qu’ils se sont trompés de dossier »

    "Au niveau des offres, j’ai eu un peu de tout, raconte Stéphane, ancien rédacteur pour des collectivités locales en région parisienne, que l’on a fait passer de la communication au maintien de l’ordre : « On m’a dit : ’On va vous mettre sur une plateforme à faire du phoning ou sur une plateforme logistique parce que vous avez une bonne communication écrite et orale.’ On m’avait proposé il y a quelques années aussi d’être gardien de la paix ! », se souvient-il.

    Même type de mauvaise expérience pour Marylène, 23 ans, tout juste diplômée d’école de journalisme. « Une fois, j’ai reçu un sms, mais je pense que c’était une erreur parce que ça me proposait d’être bouchère. Je pense qu’ils se sont trompés dans les dossiers », suppose la jeune femme, inscrite depuis l’été dernier à Pôle Emploi.

    « On n’est pas bête »

    Et ce n’est pas le seul motif de récrimination qui revient. Nathalie a beaucoup déménagé au gré des mutations de son mari. Elle a multiplié les postes d’assistante et de responsable commerciale, mais aussi les périodes de chômage. « J’ai eu un entretien pour nous expliquer comment fonctionnait le site de Pôle Emploi !, indique cette quadragénaire. L’entretien a duré une heure et demi. On n’est pas bête. On sait très bien comment marche un site internet. »

    Un entretien qui ne servait strictement à rien, qui n’a abouti strictement à rien !

    Ces demandeurs d’emploi montrent qu’ils ont le sentiment d’avoir servi à Pôle Emploi pour alimenter des statistiques, au lieu de recevoir une aide vraiment utile. 

    Un conseiller « tellement démuni »

    Les chômeurs interrogés pour ce reportage ne se sentent pas bien accompagnés par Pôle Emploi dans leur recherche de travail. Et les quelques exemples sont édifiants : Marylène se souvient de ce jour où elle a craqué nerveusement face à son conseiller : "Je me suis mise à pleurer parce que je venais d’apprendre que je n’étais pas prise pour un poste pour lequel j’avais postulé et pour lequel j’avais eu un entretien. Il était tellement démuni que la seule chose qu’il a trouvé à me dire c’est : ’Oh, mais au moins vous êtes diplômée et avec le charme que vous avez, vous allez trouver du travail.’"

    Avec ou sans emploi, tous conduits à jouer les figurants d’un odieux théâtre de l’absurde...

    #Pôle_emploi #politique_du_chiffre #chômeurs

  • Quand le casse-tête devient casse-couille, journal dune chômeuse épisode 219
    http://journaldemonchom.blogspot.com/2018/01/episode-219-quand-le-casse-tete-devient.html

    Malgré mes presque 49 ans, je me considère comme une nana raisonnablement moderne. Je sais consulter mes mails sur mon portable, scanner un document ou configurer une photo sur l’ordi. Mais attention, ces compétences viennent d’atteindre leurs limites... grâce à l’ami Pôlo.

    Petit résumé des faits.

    Lorsque tu communiques avec Pôle Emploi, c’est directement sur son site. Actualisation, contact avec ton conseiller, envoi de paperasse... inutile d’aller jusqu’au guichet sinon c’est cou-couche panier et retour à la maison devant ton écran.

    L’autre jour, j’ai voulu envoyer un justificatif via mon cosy « espace personnel ». Et c’est alors que ça a coincé. Car, comme indiqué : « un document = un envoi ». Et il est précisé « Si vous envoyez plusieurs documents dans le même envoi, ces documents seront refusés ». On se demande bien pourquoi, mais c’est une autre histoire... Ainsi, s’est donc posé pour moi le cas précis d’une « attestation d’employeur ». Car, dématérialisation oblige, l’employeur parisien en question m’a m’envoyé son attestation de quatre pages... en deux fois. Soit, trois pages et la dernière toute seule. Vous suivez ? Ce qui donne deux mignonnets PDF et pas d’originaux.

    Alors naturellement, moi j’ai fait deux envois distincts. Je ne pouvais pas envoyer deux documents ensemble (même si l’un est la suite de l’autre) puisque Monsieur Pôlo avait bien prévenu : « Si vous envoyez plusieurs documents dans le même envoi, ils seront refusés » Patin-couffin...
    Eh ben, vous savez quoi ? Ça a merdé quand même.

    Parce qu’un document, même de douze pages, doit être envoyé en une seule fois ET dans sa globalité !
    Donc le Pôlo a fait comme il sait faire : il a validé les trois premières pages... et pas la dernière. C’est con. J’ai failli réussir. J’avais au ¾ bon. Résultat : j’ai tout faux.

    Où l’on voit que la fracture numérique englouti bien au delà d’elle.

    #pôle_emploi #dématérialisation #maquis

    • Un emploi (du temps) de ministre, journal dune chômeuse, Episode 223
      http://journaldemonchom.blogspot.fr/2018/01/episode-223-un-emploi-du-temps-de.html?

      Cela fait exactement 29 jours que je suis de retour dans la grande famille de Pôlo.
      Et le moins qu’on puisse dire... c’est qu’il ne s’y passe pas grand-chose. Comme je vous l’ai déjà expliqué (pour ceux qui suivent), si je n’ai pas gardé mon précédent contrat, c’est précisément parce que je ne suis pas que chômeuse dans la vie. Je suis aussi la mère d’un ado qui a besoin d’un suivi médical king size. Et dans la Nièvre, être malade, c’est comme être au chôm’ : ben c’est la merde ma bonne dame ! Bref. J’ai passé ce dernier mois à téléphoner puis à attendre... qu’on me rappelle. A râler donc, à grogner, aller, venir. A re-rappeller pour qu’on me re-rappelle. A passer à la MDPH, grogner, râler, et enfin récupérer le nom d’un praticien à Paris !
      Bref. Je fais passer la santé de mon gamin avant ma recherche d’emploi. Ce qui, je l’admets, n’est pas vraiment moral, ni très raisonnable, quand on vit dans une startup-nation.
      Dans le même temps, j’avais quand même mauvaise conscience. Peur que Pôlo me fasse une scène, me reproche de ne plus assez m’occuper de lui. Dans les salles d’attentes de toubibs, je pensais souvent à mon running-gag d’activité indépendante, essayant de structurer mon projet entre deux conseils de médecins. Je passais aussi régulièrement sur le site de Pôle Emploi pour guetter les annonces. Et là, je retrouvais les sempiternelles demandes pour devenir mécanicien, commercial, prof de chinois mais aussi – et surtout ! – infirmier, ergothérapeute, médecin généraliste, kiné, orthophoniste, psychologue, ambulancier, pédopsychiatre, pédiatre, pneumologue, oncologue et même... médecin du travail, et... porteur funéraire. Ces emplois vacants expliquent sans doute mes difficultés à soigner mon môme et à me consacrer à ma recherche de job. Sont chiants ces gosses ! Lorsqu’on habite une zone de non-droit médical on ne tombe pas malade !
      Mais pour rester une bonne élève dans les yeux de Pôlo, hier comme chaque jour, j’ai été faire mon tour sur LinkedIn – le facebook entrepreneurial – où j’ai remis le nez depuis début janvier. Sur le côté de la page, apparaît un lien qui permet de voir qui est venu sur ton profil. Parfois j’y jette un œil, histoire de savoir qui s’intéresse à ma petite personne. Dans les visites récentes, hier il y avait donc : une personne indépendante, une autre bossant dans une mission locale, une troisième dans le service à la personne et enfin une dernière... qui a le titre de ministre !
      Ben si ça se trouve, Muriel Pénicaud a mis en avance son contrôle des chômeurs de manière personnalisée.
      Merdum.
      Va vraiment falloir que je me mette au boulot.

      #contrôle_des_chômeurs

  • Le nombre d’emplois vacants en augmentation,
    LE MONDE | 19.12.2017 à 13h00 • Bertrand Bissuel
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2017/12/19/le-nombre-d-emplois-vacants-en-augmentation_5231914_823448.html

    Selon Pôle emploi, sur une année, quelque 300 000 propositions de poste ne trouvent pas preneur.

    Jusqu’à présent, il ne s’agissait que d’un ressenti du monde patronal, exprimé dans des discours ou à travers des données parcellaires. Désormais, il existe de nouveaux chiffres qui permettent d’avoir une vision globale et de cadrer un peu le débat. Selon une étude diffusée, mardi 19 décembre, par Pôle emploi, le nombre de projets d’embauche auxquels les entreprises renoncent, faute d’avoir trouvé un candidat, atteint des niveaux non négligeables : de l’ordre de 200 000 à 330 000, sur une année. Le phénomène s’avère toutefois modeste – voire résiduel – si on le compare au volume total de contrats de travail. Autant de statistiques qui tombent à point nommé, à l’heure où s’engage une réforme de l’apprentissage et de la formation professionnelle qui vise précisément à mieux ajuster l’offre de main-d’œuvre aux besoins des employeurs.

    L’enquête de Pôle emploi porte « sur un échantillon d’établissements » ayant déposé une offre « clôturée » au cours du premier trimestre 2017 – soit un panel de « réponses exploitables » émanant de quelque 9 000 sites. Les informations recueillies sur cette base ont ensuite été extrapolées à l’ensemble des petites annonces remises à l’opérateur public, sur douze mois.

    Premier enseignement : parmi les 3,2 millions d’offres déposées à Pôle emploi en une année, 90 % d’entre elles (soit 2,9 millions) « ont été pourvues ». Dans la moitié des cas, le patron est parvenu à ses fins « en moins de trente-huit jours ». « Près de six mois après » l’intégration du salarié, 92 % des employeurs se déclarent « très satisfaits ou assez satisfaits ».

    S’agissant des quelque 300 000 propositions de poste qui n’ont pas trouvé preneur, près d’un tiers correspondent à des « annulations en raison de la disparition du besoin (perte d’un marché ou d’une commande) ou du manque de budget » ; on compte par ailleurs 17 % d’offres « pour lesquelles le recrutement se poursuit ». Le solde (environ 150 000 offres) représente les projets d’embauche qui tombent à l’eau « faute de candidat » – soit 4,7 % des petites annonces adressées à Pôle emploi ; les entreprises ont pourtant reçu des candidatures, dans presque neuf cas sur dix, mais bien souvent en quantité limitée (cinq au maximum).

    « Manque d’attractivité »

    Les raisons mises en avant par les entreprises pour expliquer l’échec de leur démarche sont diverses : la première, « pour 77 % des recruteurs », tient « au manque d’attractivité du poste » (« déficit d’image », rémunération jugée trop faible). Vient ensuite « la nature spécifique du poste », qui requiert une « technicité pointue » ou des « habilitations particulières » (ce facteur est cité par 71 % des employeurs ayant renoncé à leur projet). Puis sont évoqués « le manque d’expérience » (70 %), « le manque de motivation » (69 %), « le manque de compétences » (67 %), « le manque de diplôme ou de formation » (45 %).

    Les « abandons de recrutement faute de candidats » se produisent, à une écrasante majorité, dans le secteur des services (72 %). Les autres secteurs touchés sont le commerce (13 %), la construction (7 %) et l’industrie (6 %).

    Ces ratios ont été calculés à partir des propositions de postes transmises par des entreprises à Pôle emploi. L’opérateur public a cherché à aller plus loin, en évaluant le nombre total d’abandons de recrutements faute de candidats, « qu’il y ait eu dépôt d’offre ou non » auprès de ses services : ce chiffre oscillerait entre 200 000 et 330 000 sur une année. En 2015, c’était moins, lorsque cette recherche avait été conduite pour la première fois, mais les données ne peuvent pas être comparées, indique-t-on à Pôle emploi, car les méthodes d’enquête ne sont pas les mêmes. Tous ces ordres de grandeur doivent cependant être relativisés à l’aune de la masse imposante de contrats de travail conclus au cours d’une année (un peu plus de 42 millions, en incluant les missions d’intérim). En outre, une partie des recherches infructueuses concerne des postes de courte, voire de très courte durée, qui ne se seraient pas convertis en emplois pérennes. Et « l’abandon d’un recrutement, par une entreprise donnée, faute de candidat, ne fait pas disparaître pour autant le besoin économique, [si bien qu’]il se peut qu’un concurrent puisse y répondre », souligne l’enquête.

    Mais les difficultés rencontrées par les entreprises n’en sont pas moins réelles et sont surtout plus aiguës, depuis deux ans, du fait de la reprise économique, qui a entraîné une hausse des embauches (+9 % s’agissant des CDI et des CDD, entre le premier semestre 2015 et le premier semestre 2017). « Il y a des secteurs où l’on peine à trouver le personnel qualifié, témoigne Alain Griset, président de l’Union des entreprises de proximité (artisanat, commerce, professions libérales). L’alimentaire et le bâtiment sont les plus touchés. Ce n’est pas facile de trouver un bon couvreur ou un bon charpentier. »

    De son côté, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a dressé le « top 10 des métiers dont le recrutement est jugé le plus difficile », en se fondant sur l’enquête « besoins de main-d’œuvre » (BMO), qui, elle, est réalisée tous les ans par Pôle emploi. Arrivent au sommet de cette hiérarchie les usineurs, les soudeurs et les chaudronniers, si l’on raisonne sur l’ensemble du territoire – les tensions dans chaque région, prise isolément, pouvant affecter d’autres professions (par exemple les ingénieurs et cadres d’étude en Ile-de-France).

    Ex-délégué général à la formation professionnelle et ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, Bertrand Martinot considère que « la statistique inquiétante porte sur les près de 40 % d’employeurs interrogés par Pôle emploi, dans le cadre de l’étude BMO, qui affirment avoir des “difficultés de recrutement” ». Ce pourcentage est atteint « alors même que le chômage est de 9,4 % », déplore-t-il.

    L’idée de résorber le stock d’emplois non pourvus est un vieux serpent de mer dans les politiques publiques. Plusieurs gouvernements ont cherché à s’y attaquer – dont ceux de Jean-Marc Ayrault (Le Monde du 21 juin 2013) et de Manuel Valls. Ce dernier en avait parlé lors de la conférence sociale d’octobre 2015. Avec des résultats mitigés, manifestement.

    #emploi #Pôle_emploi

  • Journal d’une chômeuse, Episode 204 : Message à caractère informatif
    http://journaldemonchom.blogspot.com/2017/11/episode-204-message-caractere-informatif.html

    ....aujourd’hui, alors que le jour n’était pas encore levé, je découvre un mail de l’ami Pôlo disant que j’ai un message de sa part dans mon espace perso ! C’est toujours surprenant d’avoir des nouvelles du Pôlo. Parce qu’il est un peu comme la famille éloignée. Il t’envoie un mot aux anniversaires et à Noël, et le reste du temps il ne t’adresse plus vraiment la parole. Sauf en cas de problème.
    Merdum me dis-je, j’ai dû faire une boulette lors de ma dernière actualisation… Je fonce illico sur le site, me connecte et vais regarder de quoi il retourne. Sous mon regard ébaubi, s’ouvre donc un courrier envoyé par le directeur de l’agence. Bon, en vérité, ce n’est pas lui qui l’a envoyé avec ses petites mains en ruminant : « Putain j’ai rien envoyé à Fabienne depuis plusieurs mois ! ». Mais c’est toujours plus sérieux quand un mot est paraphé par Môsieur le Directeur.
    En haut dudit courrier est aussi indiqué le mail de contact de celui qui est mon conseiller depuis juillet. Et que je n’ai pas encore rencontré puisque je suis en CDD (depuis quatre mois) et que dans ce cas-là y’a pas franchement de raison qu’on se fréquente.
    Alors, voulez-vous que je vous dise pourquoi il m’écrit Pôlo ?
    Ben pour me donner une information. C’est même indiqué : « Objet : Information ». Et la breaking news en question est la suivante… Tadam : « ORANGE recrute 4 Technicien(ne)s poseurs fibre en CDI. Vous devez envoyer directement les CV à l’entreprise »…
    Heu, c’est quoi le souci Pôlo ? Un petit coup de surmenage ? Depuis mon licenciement en juillet 2016, tu ne m’as JAMAIS envoyé UNE annonce ! Nada, zéro, niet, oualou.
    Puis là, d’un coup d’un seul, tu me proposes de postuler à un truc pour lequel je n’ai aucune compétence. Pas même un malheureux mot-clé qui correspond à mon dossier. Ah si, pardon, un seul : CDI. En effet, je te confirme que je cherche un CDI mais à part ça... Grimper à des poteaux ou tirer des câbles en souterrain, c’est plus trop de mon âge. C’est quoi le délire, c’est une information – c’est toi qui le dis – mais il est aussi indiqué : « Vous devez envoyer directement les CV ». Donc je postule ? Faudrait me dire. Je ne voudrais pas que Jupiter pense que j’y mets de la mauvaise volonté. A moins que ce soit à toi, cher ami, que Jupiter mette la pression ? Peut-être qu’il t’a chuchoté d’envoyer des annonces tous azimuts pour bien prouver que tu bosses. Et – d’une pierre deux coups – débusquer les petits roublards qui ne répondent pas à une offre d’emploi valable, pour mieux les radier à l’avenir.

    #Pôle_emploi

  • Où l’on constate que que la direction de l’activation des chômeurs et la politique de radiation a été confié à des fafs (encart du Canard enchaîné) et que le coaching de la chômeuse ne va pas sans bénefs... et difficultés
    https://twitter.com/CGTChomeurs56/status/933603604728033280

    #BalanceTonPoleEmploi #Prestation #ActivEmploi #PoleEmploi Suite à l’article du canard, rappel : On ne peut pas vous obliger à suivre une « prestation » sans votre accord ! Voir le cahier des charges de la « prestation » #CCFT
    Sous-traitance Pôle Emploi, prestations : Le kit de survie
    http://cgtchomeursrebelles56.blogspot.fr/2010/05/sous-traitance-pole-emploi-prestations.html

    #Pôle_emploi #coaching #Radiations #sous-traitance

  • La lutte contre le chômage devient-elle une lutte contre les chômeurs ?
    https://www.franceculture.fr/emissions/du-grain-a-moudre/la-lutte-contre-le-chomage-devient-elle-une-lutte-contre-les-chomeurs

    La nouvelle convention de l’assurance chômage est entrée en vigueur le 1er novembre. Si les conditions d’affiliation sont assouplies, cette réforme pourrait toutefois aboutir à une baisse des droits des chômeurs. Les chômeurs vont-ils être remplacés par des travailleurs précaires plus nombreux ?

    C’est un corpus de lettres manuscrites qui se perdent dans les justifications. Il y a des dépressions, des déplacements imprévus, des deuils, des accouchements, des maladies. 

    Des lettres recueillies par la documentariste Nora Philippe qui a réalisé en 2013 le film "Pôle Emploi ne quittez pas", en immersion pendant 6 mois dans l’agence Pôle Emploi de Livry-Gargan, en Seine Saint Denis. La réalisatrice a accompagné ce film d’un livre où des lettres retranscrites expliquent les causes d’un empêchement aux rendez-vous de suivis. Ceux pour lesquels une absence ou une demande de report peut valoir une radiation des listes de demandeurs d’emploi. Et avec ces lettres, il y a « l’idée, écrit l’auteure, selon laquelle le chômage un risque de l’existence, dont l’assurance appelle des réponses collectives a laissé la place à la culpabilisation du chômeur qui ferait presque du chômage un choix".

    Dans ce contexte où le discours politique s’est largement emparé de ce préjugé, autour de la fraude, de l’oisiveté, la nouvelle convention chômage signé par l’Unédic et les partenaires sociaux est entrée en vigueur il y a une semaine, avec deux objectifs affichés, je cite encore "inciter les chômeurs à la reprise rapide d’un emploi durable" et "engager le désendettement de l’assurance chômage pour en assurer la pérénnité". Déficit estimé à 4 milliard 200 millions d’euros en 2016.

    #chômeurs #contrôle_des_chômeurs #Unedic #activation #guerre_aux_pauvres