• Saône-et-Loire : ce que l’on sait de l’adolescent tué et des quatre blessés dans l’accident de leur voiture suivie par la police - L’Humanité
    https://www.humanite.fr/societe/police/ce-que-lon-sait-de-ladolescent-tue-et-quatre-blesses-dans-laccident-de-leur

    Un adolescent est mort et quatre autres ont été blessés, jeudi 3 juillet au matin, près de Montceau-les-Mines, quand leur véhicule a effectué une sortie de route. Ils étaient suivis par la police, a annoncé la préfecture de Saône-et-Loire.

    Une voiture suivie par la police près de Montceau-les-Mines a effectué une sortie de route, entraînant la mort d’un adolescent. Quatre autres personnes ont été blessées dans l’accident qui s’est produit vers 5 heures du matin, sur la commune de Gourdon, a annoncé la préfecture de Saône-et-Loire, jeudi 3 juillet. Il s’agit de trois garçons et une fille, âgés entre 13 et 15 ans. Leur pronostic vital n’est pas engagé, selon la chaîne BFMTV.

    L’accident dont les circonstances « restent à éclaircir » s’est produit alors que le véhicule était « suivi à distance » par la #police, a précisé la préfecture dans un communiqué. Les cinq victimes, dont l’une était au volant, sont âgées d’environ 15 ans, sans que d’autres détails ne soient donnés pour l’heure. Une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame.

    Le jeune décédé était un passager âgé de 13 ans, a précisé le parquet de Chalon-sur-Saône à l’Agence France-Presse (AFP). Ce dernier était le passager avant de la voiture, selon la chaîne BFMTV « de source proche de l’enquête », sans préciser laquelle. Les vies du conducteur, 15 ans, et des autres passagers hospitalisés ne sont pas en danger. Le véhicule, qui appartenait aux parents d’un des adolescents, est tombé en contrebas de la route et a heurté un arbre, selon le parquet qui ne dispose pas de davantage d’informations à ce stade.

    Dans la continuité de sa course à l’échalote avec l’extrême droite, le ministre de l’Intérieur #Bruno_Retailleau avait annoncé, dimanche 18 mai 2025, autoriser systématiquement la poursuite par la police ou #gendarmerie des véhicules en fuite sur l’ensemble du territoire français.

    « Dans 48 heures, j’enverrai à toutes nos forces de l’ordre une nouvelle instruction qui va leur permettre de poursuivre ces personnes qui […] mettent en danger la vie de beaucoup de Français », a déclaré Bruno Retailleau, invité au 20 heures de TF1. La mesure avait été qualifiée de « criminelle » par le député insoumis Antoine Léaument, qui avait assuré : « Bruno Retailleau sera PERSONNELLEMENT RESPONSABLE d’une augmentation du nombre de morts ».

  • David Dufresne - Mastodon
    https://mamot.fr/@davduf/114773148760985736

    #Police : « Engager une réflexion sur une possible interdiction totale des lanceurs de balles de défense #LBD en maintien de l’ordre ». C’est l’une des résolutions de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Au printemps, avec d’autres, elle m’avait auditionné.

    Le rapport est ici https://pace.coe.int/fr/files/34338/html

  • La région #Paca finance les #refoulements d’exilés au nom des #JO d’hiver

    La région Provence-Alpes-Côte d’Azur subventionne à hauteur de 1 million d’euros par an les forces de police exerçant en montagne, au prétexte des JO 2030. La #sécurité est pourtant censée être une prérogative réservée à l’État.

    « La Région Sud [Provence-Alpes-Côte d’Azur] s’engage pour ceux qui gardent nos frontières et nous protègent ! » En février 2024, cette volonté affichée sur Facebook, par le président de la région, #Renaud_Muselier (Renaissance), est passée inaperçue. Elle signait pourtant un engagement inattendu de la part d’une collectivité : le contrôle de la frontière franco-italienne afin de refouler les personnes exilées.

    « 4x4, quads, vêtements adaptés, jumelles thermiques, la Région Sud se tient aux côtés du ministère de l’Intérieur pour le #financement des prochains équipements de la #police_aux_frontières ! » annonçait alors l’élu, membre des Républicains (LR) jusqu’en 2021. Et ce, alors que la #sécurité ne fait en théorie pas partie des #compétences des régions.

    Après ces paroles, prononcées depuis le poste de la police aux frontières de Montgenèvre (Hautes-Alpes), à 1 800 mètres d’altitude, les actes ont rapidement suivi. Cette montée en puissance est justifiée par le dossier prioritaire du moment de Renaud Muselier : les Jeux olympiques d’hiver 2030, que sa région accueillera avec Auvergne-Rhône-Alpes. Un comité interministériel dédié à la question, présidé par #François_Bayrou, se tient vendredi 27 juin à Briançon (Hautes-Alpes).

    Dispositif « Région Sud, la région sûre »

    Ainsi, le 29 mars 2024, le conseil régional a voté une délibération accordant une #subvention de 1 million d’euros par an jusqu’en 2030 aux « forces de l’ordre intervenant dans les départements alpins » (#Hautes-Alpes, #Alpes-de-Haute-Provence, #Alpes-Maritimes), pour les « soutenir, dans la perspective des Jeux olympiques d’hiver », notamment en adaptant leurs « #équipements aux conditions spécifiques de la #montagne ». La démarche s’inscrit dans le cadre d’un dispositif intitulé « Région Sud, la région sûre ».

    Un engagement acté à l’unanimité dans une assemblée qui ne compte que l’extrême droite comme opposition, la coalition de gauche et des écologistes s’étant désistée au second tour des élections régionales de 2021 pour empêcher une victoire du Rassemblement national et de ses alliés.

    Ce million d’euros annuel est mis à disposition des directions départementales de la #sécurité_publique, qui décident, en accord avec la région, du #matériel à acheter. Pour l’heure, l’essentiel du soutien a été dirigé vers #Montgenèvre, ainsi que nous en a informé l’entourage de Renaud Muselier.

    Notre source nous confirmait fin janvier que l’enveloppe prévue est destinée principalement à « soutenir les #contrôles en montagne », pratiqués sur les migrants présumés par les forces de police et de gendarmerie. Les touristes ou locaux présumés, circulant sur les pistes de ski et les chemins de randonnée transfrontaliers, ne sont pas ciblés.

    À l’image de Tous migrants, des associations de défense des droits des étrangers dénoncent depuis des années les « #contrôles_au_faciès », ainsi que la négation des droits, notamment le refus de prise en charge des mineurs isolés et de considérer les demandes d’asile.

    Un #4x4 « mis à disposition à titre gracieux »

    Des observations analogues à celles des ONG ont été formulées par la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) et la Défenseure des droits. Depuis novembre 2015, après les attentats de Paris, le gouvernement a rétabli les contrôles à ses frontières en dérogation des accords de Schengen, sous couvert d’antiterrorisme.

    Voisine de Montgenèvre, la ville de #Briançon, dirigée par l’ex-LR et proche de Renaud Muselier #Arnaud_Murgia, participe également au plan de la région. Elle s’est portée acquéreuse d’un véhicule 4x4, « mis à disposition à titre gracieux à la police aux frontières », précise la décision du conseil municipal de février 2024. L’engin, d’une valeur de 21 500 euros, a été subventionné à 80 % par la région. Contactée, la mairie n’a pas donné suite à notre demande d’entretien avec le maire.

    Arnaud Murgia a pourtant plutôt l’habitude d’affirmer que les municipalités n’ont pas de responsabilités en matière de frontière, afin d’exhorter l’État à envoyer davantage de forces de police. « Je rappelle qu’un maire n’a pas la charge de la protection des frontières et qu’il se sent parfois bien seul », déclarait-il par exemple au Journal du dimanche en juin 2024.

    Depuis 2017, des dizaines de milliers de personnes sont entrées en France par les sentiers montagneux de cette frontière dite « haute », en tentant de contourner la présence policière. « Nous avons déjà financé des vêtements chauds pour les gendarmes, des quads et une caméra intelligente », détaille-t-on dans l’entourage de Renaud Muselier, sans toutefois être en mesure de nous donner de détails sur cette dernière. La délibération du conseil régional mentionne « l’#expérimentation […] de #dispositifs_de_sécurité innovants faisant appel […] à de nouvelles technologies et à l’#intelligence_artificielle ».

    « On utilise les JO pour expérimenter, se satisfaisait notre interlocuteur. Si c’est concluant à Montgenèvre, on proposera de le déployer à Menton », à la frontière dite « basse », dans les Alpes-Maritimes. Contactées, ni les préfectures des départements alpins, ni la préfecture de région n’ont répondu à nos demandes de précisions. À nouveau sollicitée avant la publication de cet article, la région n’a pas donné suite.

    Du ministère de l’Intérieur à la ville de Briançon, en passant par la région, « c’est une chaîne aux maillons très solides qui place une rhétorique sécuritaire avant le respect des droits des personnes », affirme Brune Béal, chargée de plaidoyer à l’association briançonnaise Tous migrants.

    « Tout ce qui participe au renforcement de la militarisation de la frontière participe à une #mise_en_danger directe et indirecte », dénonce-t-elle. Directe par les actions physiques et verbales des agents ; indirecte, en poussant les personnes exilées à emprunter des chemins dangereux en haute montagne. Dans son avis de 2018, la CNCDH s’alarmait du fait que « la République bafoue les droits fondamentaux, renonce au principe d’humanité et se rend même complice de parcours mortels ». Dix corps de personnes en migration ont été retrouvés dans les environs de Montgenèvre depuis 2018.

    « Alors qu’elles n’ont pas de compétence en matière de sécurité, les régions investissent ce champ au nom de leurs compétences sur les transports, les lycées, ou encore le tourisme », analyse Olivier Renaudie, professeur de droit public à l’École de droit de la Sorbonne-Paris 1, joint par Reporterre. « Pour les élus, il s’agit d’incarner l’action, de répondre à ce qu’ils pensent que la population attend d’eux », poursuit-il.

    « Un mouvement un peu audacieux »

    En général, les régions se cantonnent à la mise en place de moyens de sûreté et de surveillance dans les TER et les gares, dans les lycées, ou encore au soutien des communes pour leur police municipale et leur vidéosurveillance. Alors, l’action de la région Paca à la frontière apparaît à l’universitaire comme « un mouvement un peu audacieux. Ce qui me paraît novateur, c’est qu’il s’agit d’une compétence régalienne, qui est normalement strictement l’affaire de l’État », observe-t-il.

    En 2019, le tribunal administratif de Marseille avait annulé un précédent plan sécurité de la région Paca, contesté alors par le préfet. Pour la juridiction, la mesure ne se rattachait « que de façon très indirecte au développement touristique de la région ». La compétence #tourisme est aussi celle mise en avant pour justifier le dispositif « Région Sud, la région sûre ». Cette fois-ci, aucun recours n’a été déposé dans le délai réglementaire de deux mois.

    Questionné par nos soins lors de ses vœux à la presse, fin janvier, Renaud Muselier assumait des « moyens complémentaires, qui sont des moyens de sécurité supplémentaires pour les concitoyens. Et pourquoi on ne l’a pas fait plus tôt ? feignait-il d’interroger. Parce que j’ai demandé, je voulais, mais je n’avais pas le droit. Et c’est monsieur Darmanin [alors ministre de l’Intérieur] qui nous a donné la possibilité de le faire. Donc, merci à Darmanin. Et oui, c’est notre mission ! » insistait-il. Sur Facebook, Renaud Muselier affirme que « depuis le 1er janvier 2024, l’organisation territoriale des services de police a été modifiée, la région Sud peut désormais aider la police aux frontières ».

    À 900 kilomètres de Montgenèvre, à une autre frontière et avec une même enveloppe annuelle d’un million d’euros par an, une autre collectivité propose une tout autre politique, tournée vers l’accueil. À Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), la Communauté d’agglomération du Pays basque, dirigée par Jean-René Etchegaray, lui aussi membre du parti présidentiel, utilise cette somme pour financer un centre d’hébergement.

    https://reporterre.net/La-region-Paca-pour-financer-les-refoulements-d-exiles
    #JO_2030 #JO2030 #jeux_olympiques #migrations #militarisation_des_frontières #frontières #France #forces_de_l'ordre #Région_Sud_la_région_sûre

  • La police pourra extraire toutes les données d’un #smartphone, même verrouillé

    Plusieurs centaines de commissariats français devraient être équipées de boîtiers capables d’extraire automatiquement toutes les données d’un smartphone, même verrouillé, d’ici à 2024. Un gain de temps précieux pour les enquêteurs, qui pose néanmoins plusieurs questions quant au respect de la vie privée.

    « Accédez à un large éventail de preuves, même sur des dispositifs mobiles chiffrés ou verrouillés, sur les #réseaux_sociaux publics et privés ou sur différents services de stockage #cloud. » Voici ce que propose sur son site Internet #Cellebrite, société israélienne spécialisée dans les questions de sécurité dont la police française fait partie des clients depuis plusieurs années.

    Une relation commerciale qui suit son cours puisqu’une source policière confirme que le ministère de l’intérieur équiper d’ici à 2024 plusieurs centaines de commissariats français d’une technologie développée par l’entreprise israélienne depuis 2017, capable d’extraire automatiquement toutes les données d’un smartphone, même verrouillé, « sans date précise pour le moment ».

    Un gain de temps précieux pour les enquêteurs

    « Cellebrite nous fournit déjà un logiciel qui permet d’extraire les données d’un téléphone », explique Éric Pastre, référent investigations pour Unsa Police et lui-même officier de police judiciaire. Cependant, pour le moment, ce processus est long et ne peut se faire que si le smartphone est allumé et déverrouillé.

    Aujourd’hui, les téléphones saisis et réclamant exploitation doivent être envoyés dans un des centres spécialisés de la police technique et scientifique, opération d’autant plus chronophage que ces derniers sont souvent embouteillés. « Il faut entre trois et six mois pour avoir les résultats de l’exploitation d’un téléphone en partie parce que nous manquons de personnels, déplore Éric Pastre. Ce nouveau boîtier devrait nous faire gagner du temps. »

    La question de la #protection_des_données personnelles

    « Je comprends tout à fait la volonté des enquêteurs d’avoir un accès rapide à des informations, mais je suis inquiet devant l’adoption d’un dispositif si efficace », s’interroge Thierry Vallat. Pour cet avocat spécialiste du numérique, « la législation actuelle n’est pas adaptée aujourd’hui à l’utilisation d’une telle technologie ».

    Il pointe notamment le fait que le boîtier aspire absolument toutes les données du #téléphone, messages, photos, vidéos, #géolocalisation ou PDF, et s’inquiète du respect des droits de la défense. Pour lui, dès lors que les policiers ont accès à l’entièreté des données, « il existe un risque d’extension abusive de l’accusation ».

    Une idée que réfute une source policière, pour qui le boîtier ne pourra extraire « que les données utiles à l’enquête, sans les stocker ». « Il ne faut pas oublier qu’avant d’extraire, il faut qu’il y ait une enquête et donc une autorisation soit d’un juge d’instruction, soit d’un procureur, tient à préciser Éric Pastre. Les personnes qui utilisent ce logiciel sont spécialement formées, on ne fait pas n’importe quoi. »

    L’extraction de données verrouillées, un large débat aux États-Unis

    Encore récemment, le président américain, Donald Trump, a apostrophé publiquement Apple, dénonçant le fait que la marque à la pomme refuse de débloquer « les téléphones utilisés par des tueurs, des dealers ou d’autres éléments criminels violents ». Ceci après l’attaque en décembre de la base aéronavale de Pensacola, en Floride, où trois marins avaient été tués par un aviateur saoudien.

    Depuis, le gouvernement américain réclame au géant californien l’accès aux deux iPhones du tireur que les enquêteurs ne parviennent pas à débloquer. Un conflit similaire avait éclaté en 2015 après la tuerie de San Bernardino, en Californie, qui avait fait 14 morts. Et fait l’objet, la même année, d’une tribune du procureur de la République alors en charge des enquêtes sur le terrorisme, François Molins, et de ses homologues américain, anglais et espagnol, dans le New York Times.

    https://www.la-croix.com/France/Securite/police-pourra-extraire-toutes-donnees-dun-smartphone-meme-verrouille-2020-
    #données #données_personnelles #police #surveillance #smartphones #Israël

    • La police pourra extraire toutes les données d’un smartphone, même verrouillé

      Plusieurs centaines de commissariats français devraient être équipées de boîtiers capables d’extraire automatiquement toutes les données d’un smartphone, même verrouillé, d’ici à 2024. Un gain de temps précieux pour les enquêteurs, qui pose néanmoins plusieurs questions quant au respect de la vie privée.

      « Accédez à un large éventail de preuves, même sur des dispositifs mobiles chiffrés ou verrouillés, sur les réseaux sociaux publics et privés ou sur différents services de stockage cloud. » Voici ce que propose sur son site Internet Cellebrite, société israélienne spécialisée dans les questions de sécurité dont la police française fait partie des clients depuis plusieurs années.

      Une relation commerciale qui suit son cours puisqu’une source policière confirme que le ministère de l’intérieur équiper d’ici à 2024 plusieurs centaines de commissariats français d’une technologie développée par l’entreprise israélienne depuis 2017, capable d’extraire automatiquement toutes les données d’un smartphone, même verrouillé, « sans date précise pour le moment ».

      Un gain de temps précieux pour les enquêteurs

      « Cellebrite nous fournit déjà un logiciel qui permet d’extraire les données d’un téléphone », explique Éric Pastre, référent investigations pour Unsa Police et lui-même officier de police judiciaire. Cependant, pour le moment, ce processus est long et ne peut se faire que si le smartphone est allumé et déverrouillé.

      Aujourd’hui, les téléphones saisis et réclamant exploitation doivent être envoyés dans un des centres spécialisés de la police technique et scientifique, opération d’autant plus chronophage que ces derniers sont souvent embouteillés. « Il faut entre trois et six mois pour avoir les résultats de l’exploitation d’un téléphone en partie parce que nous manquons de personnels, déplore Éric Pastre. Ce nouveau boîtier devrait nous faire gagner du temps. »

      La question de la protection des données personnelles

      « Je comprends tout à fait la volonté des enquêteurs d’avoir un accès rapide à des informations, mais je suis inquiet devant l’adoption d’un dispositif si efficace », s’interroge Thierry Vallat. Pour cet avocat spécialiste du numérique, « la législation actuelle n’est pas adaptée aujourd’hui à l’utilisation d’une telle technologie ».

      Il pointe notamment le fait que le boîtier aspire absolument toutes les données du téléphone, messages, photos, vidéos, géolocalisation ou PDF, et s’inquiète du respect des droits de la défense. Pour lui, dès lors que les policiers ont accès à l’entièreté des données, « il existe un risque d’extension abusive de l’accusation ».

      Une idée que réfute une source policière, pour qui le boîtier ne pourra extraire « que les données utiles à l’enquête, sans les stocker ». « Il ne faut pas oublier qu’avant d’extraire, il faut qu’il y ait une enquête et donc une autorisation soit d’un juge d’instruction, soit d’un procureur, tient à préciser Éric Pastre. Les personnes qui utilisent ce logiciel sont spécialement formées, on ne fait pas n’importe quoi. »
      L’extraction de données verrouillées, un large débat aux États-Unis

      Encore récemment, le président américain, Donald Trump, a apostrophé publiquement Apple, dénonçant le fait que la marque à la pomme refuse de débloquer « les téléphones utilisés par des tueurs, des dealers ou d’autres éléments criminels violents ». Ceci après l’attaque en décembre de la base aéronavale de Pensacola, en Floride, où trois marins avaient été tués par un aviateur saoudien.

      Depuis, le gouvernement américain réclame au géant californien l’accès aux deux iPhones du tireur que les enquêteurs ne parviennent pas à débloquer. Un conflit similaire avait éclaté en 2015 après la tuerie de San Bernardino, en Californie, qui avait fait 14 morts. Et fait l’objet, la même année, d’une tribune du procureur de la République alors en charge des enquêtes sur le terrorisme, François Molins, et de ses homologues américain, anglais et espagnol, dans le New York Times.

      https://www.la-croix.com/France/Securite/police-pourra-extraire-toutes-donnees-dun-smartphone-meme-verrouille-2020-

    • D’où l’importance d’avoir un smartphone à jour au niveau des corrections des failles de sécurité.
      Pour Android, à part GrapheneOS tournant sur des pixels je ne vois pas quel téléphone serait à la hauteur.

  • Berliner Senatorin : Wer ein Messer in der U-Bahn mit sich führt, riskiert seinen Führerschein
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/berliner-senatorin-wir-entfernen-schritt-fuer-schritt-messer-aus-de

    Face à son incapacité de résoudre les énormes problemes sociaux hantant la ville de Berlin le gouvernement municipal imterdit tout objet dangereux dans les transports en commun. Une liste d’exceptions pour artisans et d’autres usagers qui ont besoin de leurs outils et objets potentiellement dangereux rendra peu pertinent le nouveau règlement.

    Cette manière de procéder est typique pour les social-démocrates contemporains. On identifie un problème (trop de jeunes gens ont des coutesux sur eux) on ne peut pas changer l’origine du problème (les jeunes exclus font expérience de menaces inimaginables pour le politicien de parti bourgeois moyen), alors on « fait quelque chose » avec l’arsenal disponible (on publie un décret) et passe à autre chose. Ce procédé protège assez bien contre l’accusation d’inactivité.

    Le fait que police a désormais.le droit de contrôler et fouiller sans raison particulière les passagers agrandit le risque d’un profilage racial qui ferait monter.les tensions. Toute somme faite la sénatrice (ministre) de l’intérieur Spranger (SPD) agrandit le risque d’une situation ingérable plutôt que de désamorcer les dangers à son origine.

    24.6.2025 von Elmar Schütze - Der Berliner Senat beschließt ein generelles Messer- und Waffenverbot für den ÖPNV. Was das bringen soll – und was das mit der Fahrerlaubnis zu tun hat.

    Die Debatte um die Gefahren durch Messer und die Zunahme von Kriminalität geht weiter. Jetzt will Berlin ein generelles Messer- und Waffenverbot in U- und S-Bahnen, Straßenbahnen, Bussen, auf Bahnsteigen und in Bahnhöfen erlassen. Auf eine entsprechende neue Rechtsverordnung einigte sich der Senat in seiner Sitzung am Dienstag. Sie soll voraussichtlich am 17. Juli in Kraft treten.

    Wenn Waffen und Messer in U- und S-Bahnen, Straßenbahnen, Bussen, auf Bahnsteigen und in Bahnhöfen verboten sind, bekommt die Polizei die Möglichkeit, unabhängig von konkreten Verdachtsmomenten zu kontrollieren. Das ist bisher nicht erlaubt.
    Messerverbot in Bus und Bahn: Polizei darf anlasslos kontrollieren

    Ein generelles Waffen- und Messerverbot gilt seit 15. Februar bereits im Görlitzer Park, am Kottbusser Tor in Kreuzberg und am Leopoldplatz in Wedding. Bei dortigen Kontrollen wurden nach den Worten von Innensenatorin Iris Spranger (SPD) fast 100 Messer festgestellt.

    Erfahrungen mit einem Verbot von gefährlichen Gegenständen hat auch die Bundespolizei. Es gilt in Berlin noch bis zum 30. Juni – eine neue, einheitliche Regelung ist also notwendig. Betroffen sind die Bahnhöfe Hauptbahnhof, Südkreuz, Zoologischer Garten, Friedrichstraße, Alexanderplatz, Gesundbrunnen, Spandau, Ostbahnhof, Warschauer Straße, Ostkreuz, Lichtenberg und Neukölln. Das Verbot umfasst Messer, Äxte, Reizgas und Baseballschläger, aber auch Schusswaffen aller Art. Solche Formulierungen finden sich bereits auch in der BVG-Nutzungsordnung und den Beförderungsbedingungen des Verkehrsverbundes Berlin-Brandenburg (VBB).

    Spranger erinnerte auf der Pressekonferenz nach der Senatssitzung an eine dramatisch verlaufene Eskalation im April dieses Jahres, die in einer U-Bahn am Sophie-Charlotte-Platz in Charlottenburg ihren Anfang nahm, und bei der zwei Menschen starben. Ein Mann wurde durch Messerstiche eines anderen Mannes tödlich verletzt, der Täter wurde schließlich von Polizisten erschossen, als er auch noch diese angriff.

    Spranger sprach davon, wie wichtig präventive Maßnahmen seien. Für sie ist klar: „Mit unserer Strategie entfernen wir Messer Schritt für Schritt aus dem öffentlichen Raum. Den Menschen werde nach und nach bewusst, dass sie jederzeit kontrolliert werden können.“ Es drohen Bußgelder in Höhe bis zu 10.000 Euro. Die Aussage sei eindeutig: „Man muss das Messer zu Hause lassen!“ Und: „Diese Regelung kann Leben retten.“

    Die Berliner Regelung soll sich an diejenige anpassen, die seit Herbst bereits für den Fern- und den S-Bahnverkehr gilt. Dort ist seit Oktober vergangenen Jahres das Führen von Waffen und Messern verboten. Gemeint sind damit auch Schreckschuss- sowie Signalwaffen, außerdem alle Messer, auch kleine Taschenmesser. Ausgenommen sind zum Beispiel gesondert verpackte Messer, die nicht mit wenigen Handgriffen zugriffsbereit sind. Dasselbe gelte auch für „Fälle berechtigten Interesses“, wenn beispielsweise Gastronomen Werkzeug transportieren würden.

    Differenzierungen gibt es auch beim Pfefferspray. Dies gilt nach Bundesgesetz als Waffe – und ist deshalb ebenfalls verboten. Jedoch sei Spray nicht gleich Spray, so Spranger. So führten viele Menschen aus einem Sicherheitsbedürfnis heraus ein Tierabwehrspray mit sich. Dies sei nicht verboten, weil es zum Beispiel keinen zielgerichteten Strahl absondere. Allerdings gelte ein Mindestalter von 14 beziehungsweise 16 Jahren, je nach Art des Sprays.

    Waffenverbot: Beim Pfefferspray wird differenziert

    Spranger bekräftigte bei der Gelegenheit noch einmal, dass jemand, der mehrfach mit einem auffälligen Messer angetroffen wird, seinen Führerschein respektive seine Fahrerlaubnis verlieren kann – beziehungsweise ihn/sie nicht erwerben darf. So habe das zuständige Landesamt für Bürger- und Ordnungsangelegenheiten (Labo) bereits vier Männern aus diesem Grund den Führerschein entzogen. Für welchen Zeitraum das gelte, wusste sie nicht zu berichten. Zwei weitere Personen mussten seitdem zur psychologischen Untersuchung.

    Der Zusammenhang zwischen Messern und Autofahren liegt für die Innensenatorin klar auf der Hand. „Für eine Fahrerlaubnis braucht man eine charakterliche Eignung. Und demjenigen, der ein großes, am besten auch noch sichtbares Messer mit sich führt, dem mangelt es an charakterlicher Eignung“, sagte Spranger. Ein Autofahrverbot treffe diese Täter besonders empfindlich. Außerdem: „Diese Leute fahren meistens gerne Auto und dann meistens auch zu schnell.“ Entschieden werde jedoch jeweils im Einzelfall, weil es immer auch um die Schwere der Tat gehen müsse, so Spranger.

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    Am Leopoldplatz in Wedding hat die Polizei jetzt schon mehr Durchgriffsrechte. Künftig soll dies für alle Busse und Bahnen in Berlin gelten.Maurice Weiss/Ostkreuz

    Die Rechtsverordnung trete in Kraft, sobald sie im Berliner Amtsblatt veröffentlicht werde, hieß es am Dienstag. Dies werde voraussichtlich am 17. Juli geschehen. Danach würden die Sicherheitskräfte in den ersten zwei Wochen Schwerpunkteinsätze fahren, aber stets „mit Augenmaß“, so die Politikerin. Gerade anfangs sei vor allem auch gute Kommunikation gefragt. Man dürfe nicht nur durchsetzen, sondern müsse auch erklären, so Spranger. Dazu sei man auch mit der Gewerkschaft der Polizei (GdP) und der Deutschen Polizeigewerkschaft (DPolG) „in guten Gesprächen“.

    Wie gut diese Gespräche tatsächlich gewesen sein mögen, muss offen bleiben. Der stellvertretende Berliner DPolG-Landesvorsitzende Frank Teichert bringt auf Anfrage der Berliner Zeitung jedenfalls seine Skepsis zum Messerverbot zum Ausdruck.

    Er sehe schon wieder „zehn Seiten mit Ausnahmen“ vor seinem geistigen Auge, weil auch Handwerker mit der Bahn fahren und dabei ihre Werkzeuge mitführen. „Und es sind, wie ein Déjà-vu, Parallelen zur Wackelpuddingverordnung zu erkennen.“ Damit meint Teichert die Formulierungen zu den Waffenverbotszonen.

    Für die Grünen sind Messerverbote „Einfallstor für Racial Profiling“

    Und auch bei der politischen Konkurrenz findet die Entscheidung keinen Beifall. So hält Grünen-Innenpolitiker Vasili Franco eine Ausweitung des Verbots für fatal. „Eine falsche Maßnahme wird nicht dadurch richtig, dass man sie ausweitet“, sagte Franco auf Anfrage der Berliner Zeitung. Für ihn sind Messerverbotszonen „symbolpolitischer Aktivismus“. Nicht zuletzt seien anlasslose Kontrollen ohne Verdacht „keine Kriminalitätsbekämpfungsstrategie, sondern ein Einfallstor für Racial Profiling“.

    Racial Profiling bedeutet, Polizisten würden Personen aufgrund ihres Aussehens, insbesondere ihrer Hautfarbe oder ethnischer Zugehörigkeit, gezielt kontrollieren oder verdächtigen, ohne dass ein konkreter Verdacht auf eine Straftat vorliegt. Das sei diskriminierend.

    #Berlin #violence #criminalité #armes #police #profilage_racial #transport_publique

  • PLAIGNANTES VI*LÉES, DOSSIERS ÉTOUFFÉS : LES RÉVÉLATIONS ATROCES SUR LE #METOO POLICE - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=llZvfdq3D1o

    #MeTooPolice 429 victimes, 215 policiers et gendarmes mis en cause : l’enquête du média indépendant, Disclose, révèle l’ampleur d’un scandale d’État au sein des forces de l’ordre. Violences sexuelles, harcèlement, viols : les faits sont graves, les victimes souvent vulnérables, et les agresseurs ont systématiquement utilisé les outils et l’autorité de la police et de la gendarmerie pour agir. Malgré les preuves, l’impunité règne : sanctions symboliques, mutations, procès rares. L’État ne peut plus prétendre ignorer. Il sait, mais protège ceux qui font « tenir l’ordre ». Car ces forces, indispensables pour mater les révoltes sociales, sont maintenues dans une impunité totale. Dans les cas de violences impliquant les forces de l’ordre, la hiérarchie ferme les yeux, les victimes restent seules. Ce n’est pas un dysfonctionnement : c’est une stratégie. Tant que l’État couvrira ces crimes, les agresseurs seront armés, protégés, et libres de recommencer.

    #metoo #police

  • Rafles de sans-papiers, contrôles au faciès : ça y est, Retailleau copie Trump !
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/rafles-de-sans-papiers-controles-au-facies-ca-y-est-retailleau-copie-trump

    Depuis sa nomination, Bruno Retailleau ne cache pas sa volonté de durcir la politique migratoire. La semaine passée, il a ordonné une vaste opération de contrôles d’identité dans les gares pour cibler les sans-papiers.

    #Gouvernement #Police

  • Il couvrait le salon de l’armement au Bourget : un journaliste du Média arrêté par la #Police
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/il-couvrait-le-salon-de-larmement-au-bourget-un-journaliste-du-media-arret

    Vendredi 20 juin 2025, à l’occasion de la couverture d’une action contre la présence d’Israël et d’armateurs israéliens au Salon du Bourget, notre journaliste Andreï Manivit s’est fait interpeller par la police.

    #Liberté_de_la_presse #Répression

  • Maitre Eolas / X – DÉTENTIONS PROVISOIRES
    https://x.com/Maitre_Eolas/status/1937093846409605145

    Pour ceux qui se demandaient si la population carcérale allait baisser, le parlement vient de répondre « LOL non » #LoiNarcotrafic
    NB : ces dispositions s’appliquent A TOUTES LES DÉTENTIONS PROVISOIRES, pas seulement à celles en lien avec le trafic de stups.

  • Récit « Je n’avais jamais vu ça de la part de la police » : près de #Dunkerque, des migrants interceptés dans l’eau à coups de #bombes_lacrymogènes

    Plusieurs agents armés, munis de boucliers et de casques lourds, se sont retrouvés au milieu des vagues à #Gravelines, le 13 juin. Si les syndicats de police y voient une opération « exceptionnelle », les associations craignent un changement de méthode pour empêcher les traversées de la Manche.

    Spray au poivre à la main, de l’eau jusqu’à la taille, le policier asperge plusieurs migrants. Objectif : empêcher le petit groupe de monter à bord d’une embarcation en direction de l’Angleterre. La scène se déroule sur la plage de Gravelines (Nord), à quelques kilomètres de Dunkerque, vendredi 13 juin au petit matin. Peu après 5 heures du matin, raconte à franceinfo, clichés et métadonnées à l’appui, le photographe britannique Dan Kitwood, qui a assisté à l’intervention. « C’est vite devenu assez chaotique, avec les gens qui criaient et les enfants qui pleuraient », relate-t-il. Arrivé une heure plus tôt sur les lieux, il remonte le fil de cette opération d’#interception rare, les forces de l’ordre n’ayant pas pour habitude d’intervenir aussi loin dans l’eau avec des équipements aussi lourds.

    « Peu avant 5 heures, les premiers migrants sont sortis des dunes. Ils étaient une trentaine, avec au moins cinq enfants, dont deux en bas âge », raconte-t-il, en se basant sur ses photos. Parmi eux, une poignée d’hommes n’a pas de gilet de sauvetage. Ils sont les seuls à cacher leur visage. « Probablement membres d’un réseau de passage plus large », se dit le photojournaliste. Dix minutes plus tard, une embarcation apparaît sur le rivage et s’approche du groupe de migrants dans l’eau. Depuis les dunes, une dizaine de policiers surgit alors. Ils font partie d’une compagnie d’intervention, reconnaissables aux bandes bleues sur leur casque. Certains courent droit dans la mer, jusqu’à être à moitié immergés, « avec l’intention de sortir [les migrants] de l’eau », explique Dan Kitwood.

    Afin de tenir les agents éloignés, certains hommes les éclaboussent. « Il y a aussi eu une altercation avec un policier muni d’un bouclier qui avait du mal à rester stable dans l’eau plus profonde, avec tout son équipement », relate le photographe. « C’est à ce moment-là qu’un autre agent a sorti son spray devant les personnes les plus agressives », ajoute-t-il. Finalement, les policiers, « qui n’ont rien pu faire », sortent de l’eau, déstabilisés par le courant et le trop grand nombre de migrants. Une famille « prise dans le gaz » est aussi contrainte de regagner la #plage, où d’autres migrants venus faire diversion sont chassés à coup de grenades #lacrymogènes.

    « C’était dangereux pour tout le monde »

    Malgré cette intervention musclée dans l’eau, la moitié du groupe parvient à prendre la mer ce matin-là. Pour Dan Kitwood, familier de la crise migratoire dans le Nord de la France, les policiers « n’ont pas fait un usage disproportionné de la force, et n’ont pas été trop agressifs ». « Ils ont tenté quelque chose de nouveau, et ça n’a pas fonctionné ». Reste que la tactique d’entrer dans l’eau avec autant d’équipement est inédite. « Je n’avais jamais vu ça de la part de la #police », assure le photographe, qui estime que « c’était dangereux pour tout le monde », migrants comme policiers. « Vous pouvez imaginer ce qu’il se passerait si un agent venait à glisser et se retrouver sous l’eau, avec le poids de son bouclier ou de quelqu’un sur lui... »

    Depuis 2018 et l’augmentation continue des traversées de migrants par bateau vers le Royaume-Uni, face à une frontière parmi les plus surveillées et sécurisées au monde, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence sur les côtes françaises afin d’empêcher les départs et de gêner les passeurs à terre. « Chaque jour, 1 200 effectifs sont mobilisés » sur les 150 km de littoral entre Dunkerque et Le Touquet, rappelait le 27 février le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cité par ICI Nord (Nouvelle fenêtre). Sur ces agents, « 730 sont financés par le Royaume-Uni », ajoutait-il, en vertu du #traité_de_Sandhurst signé entre les deux pays il y a sept ans.

    En plus de démanteler les campements, policiers et gendarmes ont souvent été aperçus sur les plages pour barrer la route des migrants ou pour lacérer les boudins des canots gonflables. Comme le révélait Le Monde(Nouvelle fenêtre) et plusieurs médias étrangers dans une enquête en mars 2024, des bateaux de gendarmerie ont expérimenté des techniques d’interception en mer, autorisées par les directives préfectorales, qui imposent toutefois la plus grande #prudence. Mais au bord des plages, la zone grise demeure et les interceptions dans l’eau avec un tel équipement ne font pas partie des méthodes habituelles des forces de l’ordre, observent plusieurs acteurs locaux.

    La crainte d’un « #changement_de_doctrine »

    « Nous avions déjà eu des témoignages d’opérations #dans_l'eau, mais jamais aussi profondément », explique à franceinfo Charlotte Kwantes, responsable plaidoyer et communication de l’association Utopia56, qui apporte une aide humanitaire aux migrants du secteur. « On se demande désormais jusqu’où le gouvernement français va aller, sous pression du Royaume-Uni », déplore-t-elle, en faisant référence aux récentes déclarations du Home Office, le ministère de l’Intérieur britannique, qui a par exemple appelé (Nouvelle fenêtre) le 31 mai à « exhorter les Français à apporter les changements nécessaires à leur politique opérationnelle » afin que les autorités puissent intervenir « dans les eaux peu profondes le plus rapidement possible ».

    Pour Charlotte Kwantes, « difficile de ne pas faire le rapprochement » entre les méthodes vues à Gravelines et le « changement de doctrine » réclamé par #Bruno_Retailleau fin février lors de sa visite (Nouvelle fenêtre) dans la région. Le ministre de l’Intérieur préconisait alors des interceptions en pleine mer, et ce, jusqu’à 300 mètres des côtes. « Ils veulent rendre la #mer infranchissable, mais c’est impossible. Et ça passera forcément par des moyens violents », juge Charlotte Kwantes.

    L’annonce ne passe pas non plus chez les sauveteurs du littoral, très souvent sollicités pour intervenir sur des naufrages. « On court vers des drames, les interceptions d’embarcations fragiles sont extrêmement dangereuses (...) encore plus si les personnes à bord ont reçu du gaz lacrymogène ou sont blessées au moment du départ », alerte un bénévole local de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), qui préfère rester anonyme pour évoquer « cette situation très tendue ».

    « Très difficile d’adapter les moyens »

    Contactées par franceinfo, ni la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) ni la préfecture du Nord n’ont réagi. Mais aux yeux des syndicats de police, les agents photographiés dans la mer le 13 juin se trouvaient dans les clous. « C’est vrai que ça peut impressionner, cet équipement lourd dans l’eau, reconnaît Marc Hocquard, délégué général adjoint de l’Unsa Police. Mais il faut voir ce que les collègues se prennent comme projectiles lorsqu’ils interviennent sur ces situations. »

    Pour repousser les forces de l’ordre, les passeurs et certains migrants jettent des pierres « et emportent avec eux des barres de fer », assure-t-il. Un constat partagé par Julien Soir, délégué du syndicat Alliance dans les Hauts-de-France. « Ce matériel n’est peut-être pas le plus adapté, mais c’est tout ce que les collègues ont pour se protéger », justifie-t-il, sans écarter les risques de chute ou de noyade pour les agents. « L’intervention de Gravelines reste de l’ordre de l’exceptionnel », insiste-t-il.

    Pour les deux responsables syndicaux, la situation sur les côtes du Nord et du Pas-de-Calais a atteint « un niveau de violence très élevé ». « Mais il n’y a pas de changement de doctrine pour l’instant, ni de groupe de travail sur ce sujet » au sein de la police, réfute Marc Hocquard. « Nos collègues sont juste très engagés, surtout qu’il y a quelques jours, on nous reprochait d’avoir laissé partir un bateau soi-disant sans rien faire », justifie-t-il.

    De là à équiper les policiers de nouveaux moyens, voire de renforcer les brigades maritimes, il y a encore du chemin, prévient Julien Soir. « Selon la météo, il peut y avoir 50 personnes ou alors 1 000 qui tentent de traverser sur une journée, rappelle-t-il. C’est très difficile d’adapter les moyens face à un tel delta. » Surtout que, face aux forces de l’ordre, « les réseaux font sans cesse évoluer leurs techniques pour trouver un moyen de passer... »

    https://www.franceinfo.fr/monde/europe/migrants/recit-je-n-avais-jamais-vu-ca-de-la-part-de-la-police-pres-de-dunkerque-d
    #Calais #violence #violences_policières #frontière #Manche #migrations #réfugiés #France #Angleterre #UK #militarisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

    • Louis Witter, 13 juin

      https://x.com/LouisWitter/status/1933568565023477981

      Cette image de Jack Taylor, photojournaliste pour le Times, a été prise ce matin sur les côtes françaises, non loin de Calais.

      Pour la première fois, des policiers français empêchent directement dans l’eau le départ de bateaux d’exilés, contrevenant ainsi au droit de la mer.

      #police

    • French plans to stop #small_boats will lead to more deaths, says charity

      French charity to challenge new Channel migrant interception plans in European courts.

      Plans by French police to enter the sea to stop small boats carrying UK-bound asylum seekers willcause more deaths and be challenged in the European courts, a French charity has said.

      Arthur Dos Santos, the coordinator of the refugee charity Utopia 56, said there would be an increase in the number of people who would take “desperate” measures to reach the UK.

      The official, based in Calais, said the charity was examining the possibility of a legal challenge in the European courts to stop the tactics.

      Government sources have told the Guardian that French police would be authorised to tackle boats within 300 metres of the shore and in nearby waterways.

      The strategy aims to be ready in time for the Franco-British summit, which begins on 8 July. This coincides with the state visit to London of Emmanuel Macron, the French president.

      Over the past few days, French police have waded into the sea to stop asylum seekers from boarding boats, increasing speculation that police are already using the tactic.

      In one incident this week at Gravelines beach near Dunkirk, officers were shown waist-deep in water, using CS gas, riot shields and batons, as they attempted to force a boat to return to the beach.

      Dos Santos said the French plan to harden its tactics against asylum-seekers and smugglers would result in more deaths.

      “When police enter the sea, it will cause more deaths, more people will drown as they try to get away before being caught and forced back to the beach. There will be more violence, as some people fight back, and the people attempting to reach England will find other ways to try to get to the UK. This will not stop them, but it will make the crossings much more dangerous,” he said.

      The scheme is intended to give the French authorities the power to halt dinghies that “taxi” up to beaches from nearby waterways. Until now, guidelines prevent French police from intervening offshore unless it is to rescue passengers in distress. In practice, the policy means officers can stop boats leaving the beach by puncturing them, but are restricted once they are in the water.

      Dos Santos said the tactic would face legal challenges in the European courts, with lawyers examining human rights laws and the UN convention on the law of the sea.

      “This policy will be taken to the European courts. We will look very closely at this, as will other organisations,” he said.

      A British charity that operates in France told the Guardian two weeks ago it planed to explore possible legal challenges to stop the tactic.

      Steve Smith, the chief executive of Care4Calais, said: “When the last Tory government tried to do pushbacks in the Channel, Care4Calais initiated a legal challenge and won. Any attempt to introduce interceptions in French waters must face the same level of resistance.”

      In 2024, 73 people died trying to cross the Channel in small boats, more than in the previous six years combined. Nine people this year have so far been reported dead or missing in the Channel.

      Nearly 17,000 people have crossed in small boats so far in 2025, according to Home Office figures, higher than at the same point in 2022, the overall record year for crossings. On Wednesday, Downing Street acknowledged that the situation in the Channel was “deteriorating”.

      The French police union Unity has expressed concern that officers could face legal action if people die during an intervention.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2025/jun/20/french-plans-to-stop-small-boats-will-lead-to-more-deaths-says-charity
      #mortalité

    • Migrants dans la Manche : le Royaume-Uni salue le « durcissement » des interventions des forces de l’ordre françaises
      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/05/migrants-dans-la-manche-le-royaume-uni-salue-le-durcissement-des-interventio


      Des gendarmes français conduisent une voiturette près de migrants qui montent à bord d’un bateau de passeurs pour tenter de traverser la Manche au large de la plage d’Hardelot, à Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais), le 30 juin 2025. SAMEER AL-DOUMY / AFP

      Des images diffusées vendredi sur la BBC, tournées sur une plage, montrent des membres des forces de l’ordre françaises aller dans l’eau peu profonde jusqu’à un bateau pneumatique avec de nombreux migrants à son bord, parmi lesquels des enfants, et le crever à coups de cutter.
      « Ce que nous avons vu ce matin était un moment important, a réagi un porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer. Nous saluons l’action des forces de l’ordre françaises pour intervenir dans les eaux peu profondes, et ce que vous avez vu ces dernières semaines est un durcissement de leur approche. » « Nous voyons de nouvelles tactiques utilisées pour perturber ces bateaux avant qu’ils ne commencent leur voyage », a poursuivi le porte-parole. « Avec tous les autres leviers que le gouvernement active, nous pensons que cela peut avoir un impact majeur pour mettre fin aux tactiques utilisées par ces gangs » de passeurs, a-t-il ajouté.

  • [Rafle nationale] Plus de 4 000 membres des forces de l’ordre mobilisées mercredi et jeudi pour mener des contrôles dans les gares et les bus à la recherche de « clandestins », annonce Bruno Retailleau
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/18/bruno-retailleau-annonce-le-deploiement-de-4-000-membres-des-forces-de-l-ord

    Celui qui est aussi le chef de file des Républicains a vanté dans ce document une « augmentation conséquente d’interceptions d’ESI [étrangers en situation irrégulière] ces dernières semaines (+ 28 %) » et une «  opération nationale de contrôle des flux », menée les 20 et 21 mai, ayant débouché sur plus de 750 interpellations .

    Mercredi, le ministre de l’intérieur a déclaré avoir « réintroduit de façon beaucoup plus serrée qu’avant » le contrôle aux frontières, avec une « force frontière » composée de policiers, de gendarmes, de douaniers et de militaires. « Ce que je veux dire, c’est que les clandestins ne sont pas les bienvenus en France, de la façon la plus ferme et la plus définitive », a-t-il insisté.

    ...

    #étrangers #police #racisme #xénophobie_d'État

    • Racisme : la tolérance des Français « résiste aux discours de haine », selon un rapport
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/18/racisme-la-tolerance-des-francais-resiste-aux-discours-de-haine-selon-un-rap

      « La classe politique au pouvoir ne semble pas avoir mesuré l’urgence d’agir et semble même s’être désengagée de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme », écrit Jean-Marie Burguburu, le président de la #CNCDH, en introduction. Pis, « les thèmes et la rhétorique de l’extrême droite ont été largement repris par d’autres formations politiques dans le débat public, alertent les auteurs du rapport. On a ainsi pu voir surgir des termes aussi clivants et discriminants que “décivilisation”, ou “ensauvagement” et exalter la perspective d’une “guerre culturelle” ».

      « L’exemple vient d’en haut »

      « Or, souligne Nonna Mayer, les fluctuations de l’ILT nous enseignent que l’exemple vient d’en haut. » Même s’ils sont en baisse depuis plusieurs décennies, les préjugés perdurent : 35 % des personnes interrogées continuent ainsi de penser que les juifs « ont un rapport particulier à l’argent », 45 % que l’islam menace l’identité de la France, la moitié que les Roms exploitent les enfants et près de 60 % que la plupart des immigrés viennent en France pour profiter de la protection sociale.

      https://archive.ph/NxGHu

      #stéréotypes #racisme_par_le_haut

    • Opération place nette étrangers de Bruno Retailleau : mobilisons-nous !
      https://www.gisti.org/spip.php?article7530

      A la veille de la journée mondiale des réfugié·es et dans un contexte international marqué notamment par les ordres du président Donald Trump de procéder à de véritables rafles de personnes migrantes sur tout le territoire états-unien, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a adressé le 12 juin dernier un ordre national aux préfets pour mettre en œuvre une « opération nationale de contrôle des flux » dans les gares, les trains et les bus, entre le mercredi 18 juin 8h et le jeudi 19 juin 20h, afin de lutter contre « l’immigration irrégulière et clandestine ».

      L’objectif de l’opération en cours, qui donne actuellement lieu au déploiement de 4.000 membres des forces de l’ordre sur tout le territoire national, est de procéder à des interpellations massives de personnes considérées comme « en situation irrégulière » (en ligne de mire : enfermements en CRA, reconduites à la frontière, poursuites judiciaires…).

      Cette opération repose sur la pratique, prévue par le code de procédure pénale, des contrôles d’identité administratifs, censés être aléatoires. Pour rappel, ceux-ci peuvent concerner n’importe quelle personne, quel que soit son comportement : nul besoin d’être soupçonné d’avoir commis une infraction, ce contrôle n’a pas à être justifié procéduralement par les policier·es.

      Pour mener une traque aussi massive dont l’objectif est la « lutte contre l’immigration clandestine », les membres des forces de l’ordre choisiront-ils de façon réellement aléatoire, dans les gares, les trains, les bus, les personnes à contrôler ? Il est fort probable que le choix de la personne contrôlée se fasse sur des critères arbitraires et soi-disant « instinctifs » au premier rang desquels des stéréotypes de race et de classe, la tenue vestimentaire ou l’origine ethnique réelle ou supposée de la personne.

      La pratique des contrôles d’identité aléatoires est, dans les faits, souvent pleinement discriminatoire. Cette opération « place nette » qui ne dit pas son nom constitue un pas de plus, et non des moindres, sur le chemin nauséabond de la banalisation des contrôles aux faciès, voire de leur institutionnalisation assumée.

      Avec ce qui s’apparente ni plus ni moins à des rafles de personnes perçues comme étrangères, la dérive brune s’intensifie dans notre pays, à bas bruit, dans l’indifférence générale.

      Le Syndicat de la magistrature, le Syndicat des avocats de France, le Collectif d’action judiciaire, le Gisti et d’autres organisations qui demandent de longue date la suppression de ces contrôles administratifs, ont introduit un recours devant le Conseil d’État en vue de suspendre cette instruction.

      #contrôles_d'identité_adminstratifs #recours #conseil_d'État #contrôles_aux_faciès_ #fascisation

  • Allier festivités et sécurité : le jeu impossible de Paris 2024 ?
    https://metropolitiques.eu/Allier-festivites-et-securite-le-jeu-impossible-de-Paris-2024.html

    Étudiant les #Jeux_olympiques et paralympiques de Paris 2024, Noémie Suissa s’intéresse à l’alliance entre leurs pendants sécuritaires et festifs. Elle montre que c’est la mise en visibilité de la sécurité qui est à l’origine de la « réussite » de l’événement. Cet article montre comment les Jeux olympiques et paralympiques (JOP) de Paris 2024, en tant qu’événement extraordinaire organisé et pensé comme une fête, permettent aussi de déployer des dispositifs de sécurité sans pour autant renier l’aspect festif. #Terrains

    / Jeux olympiques, sécurité, #police, #sport

    #sécurité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_suissa.pdf

  • The EU donates high-tech equipment worth 1.4 million BAM to strengthen operational capacities of the BiH Border Police

    The European Union donated specialised equipment worth 1.4 million BAM to the Border Police of Bosnia and Herzegovina today, with the aim of enhancing their operational capabilities. The equipment includes 25 short and medium-range drones, 30 handheld thermal imaging cameras, and 5 heartbeat detectors, along with specialised training for drone operators. In addition to advanced surveillance technologies, the donation provides four trailers designed for transporting service dogs which will be delivered next week. Together, these resources will significantly enhance surveillance and inspection capabilities at border crossing points and along the border.

    On behalf of the Delegation of the EU to Bosnia and Herzegovina, the equipment was handed over by Karel Lizerot, Head of the Section for Justice and Home Affairs, Migration, and Public Administration Reform to Border Police Director Mirko Kuprešaković, in the presence of Michael J.F. O’Mahony, Deputy Chief of Mission of the International Organization for Migration (IOM) in Bosnia and Herzegovina, who represented IOM BiH, the organization responsible for implementing the procurement and monitoring process.

    “Border security and migration management are shared priorities for Bosnia and Herzegovina and the European Union. The modern surveillance tools the Border Police officers received today will help strengthen the fight against irregular migration and smuggling. Improvements to the coordination, efficiency and the overall effectiveness of border control not only make Bosnia and Herzegovina’s borders safer but enhance our collective security. The EU is committed to supporting Bosnia and Herzegovina on its path to the EU, including strengthening border security and migration management in line with EU standards.”, said Lizerot.

    Director Kuprešaković expressed his gratitude for the long-standing and continuous cooperation with EU: “We especially appreciate that, through various projects - including donations of specialized equipment, vehicles, facilities, communication tools, and officer training, you have helped that Border police agency respond more effectively to numerous security challenges. Thanks to your support and the donated equipment, we are now able to manage the state border more efficiently and strengthen our own capacities, thereby jointly contributing to a safer environment for all citizens in Bosnia and Herzegovina and the wider region," said director Kuprešaković.

    Migration management requires a comprehensive approach to addressing complex humanitarian and security challenges. Therefore, the EU continuously supports the Ministry of Security and Bosnia and Herzegovina in building a sustainable migration management system. Recognising that this task requires significant resources, the EU funded a seven-month training programme in 2025 for 142 new Border Police cadets (the XII generation), worth one million BAM, building on last year’s training of 150 cadets from the XI generation.

    Over the past seven years, the EU has provided more than 9 million euros to strengthen the capacities of the Border Police of Bosnia and Herzegovina, including supplying specialised equipment, vehicles, communication systems, and IT infrastructure. This investment has directly enhanced the operational readiness and professionalism of border management institutions across the country.

    Cooperation between Bosnia and Herzegovina and the EU on border security and migration management will be further strengthened following the signature of the Frontex Status Agreement in Brussels on 11 June 2025, allowing the European Border and Coast Guard Agency (Frontex) to carry out joint operations with Bosnia and Herzegovina and deploy its standing corps anywhere along the country’s borders.

    The European Union, in cooperation with the International Organization for Migration (IOM), will continue to support the strengthening of Bosnia and Herzegovina’s migration and border management systems through the procurement of equipment, capacity building, and the provision of professional assistance to the Ministry of Security, the Service for Foreigners’ Affairs, Border Police and Sector for Asylum, the Directorate for Coordination of Police Bodies in Bosnia and Herzegovina, and other institutions and agencies responsible for this sector.

    The Border Police of Bosnia and Herzegovina will continue to pursue opportunities to modernise its resources and strengthen the expertise of its staff, reaffirming its commitment to building a secure, reliable, and E-standard border management system.

    https://bih.iom.int/news/eu-donates-high-tech-equipment-worth-14-million-bam-strengthen-operational-
    #Bosnia #Bosnia-Herzégovine #Balkans #route_des_Balkans #frontières #migrations #réfugiés #militarisation_des_frontières #IOM #OIM #équipement #don #UE #EU #union_européenne #drones #police #caméras #training #formations #surveillance_des_frontières #Karel_Lizerot #Mirko_Kuprešaković #coopération #border_management #Frontex_Status_Agreement #Frontex

  • 429 victimes, 215 agresseurs : révélations sur les violences sexuelles commises par les forces de l’ordre
    https://disclose.ngo/fr/article/429-victimes-215-agresseurs-revelations-sur-les-violences-sexuelles-commis

    Collègues de travail, plaignant·es, gardé·es à vue… Disclose a retrouvé 429 victimes de violences sexuelles perpétrées par des policiers ou des gendarmes partout en France. D’après notre enquête, en partenariat avec L’Oeil du 20 heures (France 2), ces affaires, qui vont du harcèlement sexuel au viol, impliquent 215 fonctionnaires, tous grades confondus. Leur point commun : ils ont abusé de leur pouvoir pour arriver à leurs fins et imposer le silence. Le ministère de l’intérieur laisse faire. Lire l’article

  • Downey, la « Beverly Hills mexicaine » à l’heure de la chasse aux sans-papiers
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/14/downey-la-beverly-hills-mexicaine-a-l-heure-de-la-chasse-aux-sans-papiers_66


    Image de vidéosurveillance montrant deux agents de la police de l’immigration s’apprêtant à arrêter un #travailleur_sans-papiers (au centre), à Downey (Californie), le 11 juin. 2025. « LE MONDE »

    Ce même 11 juin, un grand-père qui amenait un enfant à l’école a été saisi sur le parking de l’église catholique Our Lady of Perpetual Help. Le diocèse n’a pas voulu commenter. Un autre homme a été pris devant l’église Downey Memorial. Là, la pasteure Tanya Lopez et son mari Al, également pasteur, ont organisé une protestation avec une demi-douzaine de dignitaires religieux. Choqués : non seulement les hommes en treillis se sont permis d’interpeller un homme qui se trouvait sur leur parking mais ils ont pointé leur fusil en direction de Tanya Lopez, qui s’approchait pour les filmer. Et quand Al leur a signifié que l’église s’opposait à ce genre de pratique sur sa propriété, l’un des agents a objecté : « Le pays tout entier est notre propriété. »

    L’histoire se répète

    A l’appel des pasteurs, le voisinage est venu partager son indignation devant l’église. Les questions se transforment en suspicion. Pourquoi ces voitures banalisées, immatriculées au Texas, au Nouveau-Mexique ? Pourquoi les agents refusent-ils de s’identifier ? L’examen au ralenti des vidéos montre que les agents portaient l’inscription « BORTAC » au dos de leur uniforme. Le sigle renvoie à « Border Patrol Tactical Unit », la force d’intervention la plus militarisée du Department of Homeland Security. Mais les habitants ne sont pas convaincus. « Tout cela peut s’acheter sur Amazon », assure Desiree Gaytan, du collectif anti-colonialiste Union del Barrio. Ils craignent une intervention des milices d’extrême droite.

    A leurs yeux, l’histoire se répète. Les Latinos ont en mémoire la repatriation (« rapatriement ») des années 1930, une politique de #rafles à grande échelle qui a vu des centaines de milliers d’#immigrés_mexicains – dont nombre de citoyens américains – forcés de quitter le pays. « On connaît bien le scénario, dit Martha Camacho Rodriguez, mexicaine de la troisième génération. Ce qui est nouveau, c’est qu’on apprend ces arrestations en temps réel. » A Fresno, où elle a grandi, dans la vallée agricole de la Californie, il arrivait à ses parents d’être ramassés sans raison par la « migra », la police de l’#immigration, et conduits à la #frontière, bien qu’ils aient des papiers en règle. Si les patrons étaient généreux, ils envoyaient une camionnette pour rechercher les ouvriers.

    Depuis le début des opérations, Martha patrouille à Downey avec un groupe de tias (« tantes », par extension « amies »). « Je déteste parler en termes de couleur, assure-t-elle. Mais si tu es blanc, en treillis, tu es qui ? » La même perspective fait frissonner la paroissienne Monse Villareal. Elle ne veut « pas prononcer le nom », mais il vient quand même : « Guerre civile. » A sa consternation, ses deux fils de 27 et 30 ans, sont – et restent – partisans de Donald Trump. « Ils sont dans leur bulle. Ils pensent que tout cela va bien se terminer. »

    Le groupe est persuadé que le fast-food qui donne sur la laverie auto Galaxy est infiltré d’espions, des « bounty hunters » (« chasseurs de primes »). « On photographie les gens qui photographient les gens », résume Martha. Les associations de soutien aux migrants se sont rassemblées début juin en un collectif pour l’autodéfense (Community Self Defense Coalition). Union del Barrio a commencé à former des « communautés patriotes », des groupes de citoyens en alerte qui surveillent les faits et gestes de l’#ICE, la #police_de_l’immigration. « On s’organise bloc par bloc, explique Desiree Gaytan. Nous ne sommes pas découragés. Nous sommes en colère. »

    Avec son amie Paula, Martha a manifesté le 7 juin à Paramount, la commune voisine, à 80 % latino, où ont eu lieu les violents incidents du 7 juin lorsque la population a tenté de s’opposer aux interpellations de migrants devant le magasin de bricolage Home Depot. Arrivée à l’âge de 18 ans aux Etats-Unis, Paula Mejia, elle, a bénéficié de l’amnistie accordée par Ronald Reagan à 2,7 millions de clandestins en 1986. Agente immobilière, elle avait toujours été républicaine, jusqu’à l’arrivée de Donald Trump. Elle ne décolère pas contre ses voisins. Ceux que Martha appelle des « Judas », autrement dit, les Cubains, qui forment une importante minorité à Downey et se sont emparés du conseil municipal. « Pour eux c’est facile. Dès qu’ils mettent le pied sur le sol américain, ils bénéficient de la nationalité américaine », critique-t-elle. « C’est pour cela que nous sommes furieux. Cette ville a voté Trump », abonde Mario Trujillo.

    https://archive.ph/vP9Nh

    (où l’on constate qu’après un 1er article foireux, l’envoyée spéciale a atterri)

    #repatriation

    • En Californie, la mobilisation contre les raids visant les ouvriers agricoles sans papiers

      La police américaine de l’immigration accentue la pression contre les « farmworkers », dont 60 % sont en situation irrégulière, à la consternation des employeurs.

      [...]

      Partie de Los Angeles, la révolte gronde en Californie contre l’ICE et ses agents en tenue de combat, lourdement armés, en véhicules banalisés. Leur visage est systématiquement dissimulé, au point que le sénateur démocrate Scott Wiener a déposé un projet de loi interdisant aux forces de l’ordre le port du masque. A Oxnard, le conseil municipal a été envahi le 17 juin, au lendemain de l’interpellation musclée d’un Américain de 33 ans, Juan Ramirez-Diaz, qui filmait l’arrestation de son père, devant un garage de la zone industrielle. « Ma grand-mère est dans une maison de retraite, j’ai peur qu’ils embarquent tous les pensionnaires », explique Tony Sanchez, venu protester à la mairie.

      [...]

      Dès 5 heures, les volontaires patrouillent en voiture, à l’affût des 4 x 4 banalisés qui transportent les policiers affublés « comme dans le jeu vidéo Call of Duty », déclare Leo Martinez, moqueur. Ils les suivent dès la sortie de la base navale du comté de Ventura où la police aux frontières (la Border Patrol) s’est installée. « On les harcèle », décrit Lexi, une mère de famille qui circule tous les matins après avoir déposé son fils à l’école, et qui a réussi à stopper plusieurs arrestations. Tactique : s’approcher, filmer, alerter. Faire du bruit pour attirer l’attention des passants. « Ça n’est pas illégal, souligne Leo Martinez, à condition de ne pas menacer les policiers. Si on leur fait perdre ne serait-ce qu’une heure, c’est une heure qu’ils n’emploient pas à capturer des gens. »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/24/en-californie-la-mobilisation-contre-les-raids-visant-les-ouvriers-agricoles
      https://archive.ph/KOMWb

      malgré des âneries incroyables (le ramassage des fruits et légumes serait un"travail hautement qualifié" ...), de nombreux éléments de description de la situation

      #ICE #police_des_frontières #police_de_l’immigration #lutte #politisation

    • Il me semble que ce n’est pas complétement faux de dire que la cueillette de fruits est un travail qualifié (le hautement bien sur de trop...). J’ai souvent entendu des agriculteurs dire qu’il faut du soin et surtout une bonne expérience avec le fruit en question pour ne pas l’abimer (sans doute aussi parce qu’il faut les récolter vite...). Par contre la paie ne va clairement pas avec le niveau de qualification, mais si c’était le cas en général dans la société on serait sans doute un peu moins dans la merde... :) juste pour chippoter...

  • « non-lieu » suite à la mort de Rayana, tuée d’une balle dans la tête
    https://contre-attaque.net/2025/05/17/permis-de-tuer-non-lieu-suite-a-la-mort-de-rayana-tuee-dune-balle-da


    Après le non-lieu, les proches de Rayana accablés et en colère
    https://www.bondyblog.fr/reportages/apres-le-non-lieu-les-proches-de-rayana-accables-et-en-colere

    Rayana avait 21 ans. Elle a été tuée par balle par un policier le 5 juin 2022 alors qu’elle se trouvait sur le siège passager d’un véhicule en fuite. Le 5 mai 2025, un non-lieu a été prononcé pour le policier auteur du tir mortel. Sa famille et ses proches se sont rassemblés à Paris ce jeudi pour lui rendre hommage et demander justice.

    #police #justice

    • À Bobigny, le policier, le frotteur et le godemiché

      Une fois par mois, on juge des flics à #Bobigny. En juin, un fonctionnaire de police relaxé, un condamné à une amende, un autre à du sursis.

      Ce 5 juin, plusieurs visages inquiets patientent sur les bancs de la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny, celle qui juge chaque premier jeudi du mois des #fonctionnaires_de_police en poste en #Seine-Saint-Denis. Au menu cette semaine ? Un peu de canard et beaucoup de poulets : après une affaire de presse rapidement évacuée, un trio s’approche de la barre.

      Les deux premiers, que l’on comprend tremper dans de menus trafics de stup, auraient tenté de corrompre le troisième, lequel ne se serait pas trop fait prier. Contre rémunération, cet ancien gardien de la paix aurait transmis plusieurs données sensibles extraites en toute illégalité de différents fichiers de police. Aujourd’hui chauffeur de bus, le trentenaire a été placé sous contrôle judiciaire. Il a d’ailleurs déjà effectué une peine de six mois de prison pour des faits similaires, dont une partie derrière les barreaux. Sauf qu’il y a un problème, annonce d’emblée son avocate : le parquet lui a transmis une procédure incomplète, amputée de 266 pages. « Ça représente ça », annonce la juge qui brandit un classeur orange épais comme deux côtes de bœuf. Pas facile, dès lors, de correctement défendre son client, évalue la robe noire. Le tribunal acquiesce : l’affaire est renvoyée au 4 septembre.

      L’adolescent dit avoir été frappé à coups de clés de voiture par un premier policier avant qu’un deuxième, tatouage de serpent sur le bras, ne le gifle

      Le dossier suivant concerne un géant. Le quadragénaire qui s’avance à la barre est si charpenté que, lorsqu’il se meut, sa chemise bleue menace d’éclater sous la pression de ses biceps gonflés. Barbe fournie et crâne tout lisse, il affiche plusieurs tatouages au-dessus des oreilles ainsi que sur ses bras. Ce colosse est prévenu pour des faits de septembre 2022, à Stains, accusé par un mineur de 13 ans de l’avoir frappé lors d’une interpellation à son image : très musclée. Ce jour-là, d’après le minot, un équipage de trois policiers se serait stoppé face à lui parce qu’il portait un #cache-cou, que les fonctionnaires décrivent comme une #cagoule, avant de le poursuivre. Arrivé à son niveau, l’ado est balayé puis menotté au sol. Il aurait alors été frappé à coups de clés de voiture par un premier, le chauffeur pense le plaignant, avant que, dans ladite voiture, un deuxième, arborant un tatouage de serpent sur le bras, décrit le garçon, ne lui décolle de grandes gifles. Il est finalement récupéré au commissariat par sa mère, un poil courroucée de constater son visage tout éraflé. Un médecin lui accorde trois jours d’#incapacité_totale_de_travail (ITT), un autre avance que « les #lésions constatées sont compatibles avec les faits dénoncés ». Une plainte est déposée.

      Lors de l’enquête, débutée deux ans après la déposition, les trois fonctionnaires disent avoir pas mal oublié ces faits qu’ils nient en bloc. Déjà, ils l’assurent, impossible d’avoir cogné avec des clés de voiture puisque le véhicule en question, « une Passat » disent-il, n’a pas de clés mais une carte pour démarrer. Après vérification, c’est en fait une 308 qui s’actionne avec des clés en métal. Quant à notre costaud, il a bien un tatouage sur le bras. « Oui mais c’est un poisson japonais », oppose-t-il aux enquêteurs qui notent en procédure que, en partie caché par sa manche, ce tatouage laisse apparaître « une silhouette écaillée qui fait penser à un serpent », ce que décrit le plaignant.

      Autre souci : il n’y a aucune trace de cette procédure au commissariat, mise à part une petite main courante sur laquelle le golgoth est présenté comme le chauffeur. Dès lors, les limiers pensent que le mineur s’est trompé : un seul agent l’a tapé à la fois avec des clés et ses paluches, et non deux comme il l’a dénoncé dans sa plainte. Et c’est celui qui porte le tatouage de poisson-serpent. Mais face aux magistrats de Bobigny, la solidité, contestable, de leurs conclusions est battue en brèche par ce fonctionnaire aux états de service impeccables. Comment peut-il être au volant et aussi en train de poursuivre sa cible pour la menotter ? Comment peut-il être à la fois le chauffeur qui, par définition, conduit et le policier-passager qui frappe le gamin dans la voiture sur le trajet du commissariat ? Tout cela paraît compliqué, en effet. Estimant qu’il existe « un doute sur l’identification de la personne qui a pu causer les blessures », le tribunal prononce la #relaxe. Tant pis pour le gosse au visage abrasé.

      Guillaume F., le prévenu de l’affaire suivante, est poursuivi pour « #outrage_sexiste_et_sexuel » commis dans l’exercice de ses fonctions. Ce flic de 34 ans, un beau gosse en chemise rose, n’en mène pas large. Il y a de quoi : il a reconnu avoir, en février 2024 au commissariat de Saint-Denis, brandi un godemiché devant la cellule d’un homme interpellé, le menaçant que ce sextoy « pouvait lui tomber sur la tête s’il recommençait », cite la magistrate assesseure en lisant le dossier d’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Guillaume F. baisse le menton, tout penaud.

      Face à lui se tient un petit monsieur assisté d’un traducteur en langue arabe. En 2024, ce dernier, surpris dans un tramway en train de se frotter à une femme, est interpellé. Il doit bientôt comparaitre pour ces faits d’agression sexuelle. Dans sa plainte à l’IGPN, il « a dénoncé des faits de violences bien plus conséquent, mais la seule chose qui est reproché à Guillaume F. est d’avoir exhibé ce godemiché », précise la magistrate. Pour cause, le frotteur est ressorti de sa garde à vue avec une côte cassée et quinze jours d’ITT au compteur. Entre autres violences, il dit que Guillaume F. et ses collègues lui auraient « touché le derrière » avec leur matraque pendant qu’ils l’auditionnaient. Et quand le policier est venu dans sa cellule, le plaignant jure qu’il ne se serait pas contenté d’agiter le godemiché sous ses yeux mais lui aurait aussi tapoté la tête avec. Aucun de ces faits n’a été retenu dans la prévention, au grand dam de son avocate qui dénonce « une certaine forme d’omerta ». Celle-ci pense plutôt que Guillaume F. est venu se dénoncer à l’IGPN pour éviter que tout le service ne trinque. Et s’il fallait se cantonner au seul geste effectué avec le godemiché, son client a été traumatisé, ayant « cru à un viol » à la vue de l’objet. Le prévenu, lui, réfute toute violence ou menace à caractère sexuel.

      « J’étais de permanence ce jour-là. J’avais trouvé ce jouet, j’en rigolais avec les collègues, raconte-t-il à la barre. Je suis allé dire [au plaignant] qu’il allait être déféré. Je lui ai montré le sextoy et je lui ai dit qu’il ne pouvait pas faire ce genre d’infraction, en lui disant que ça pouvait lui tomber sur la tête.

      “Lui tomber sur la tête”, ça veut dire quoi ?, interroge la juge. Un sextoy ça ne sert pas à tomber sur la tête, monsieur…

      C’était de mauvais goût, c’était une blague », articule le policier gêné, qui a reçu un blâme pour cette glissante histoire de godemiché.

      En poste depuis trois ans, Guillaume F. a reçu onze lettres de félicitations de la part d’une hiérarchie qui n’a rien à reprocher à ce fonctionnaire « motivé » et « respectueux ». Mise à part, en début de carrière, « une certaine immaturité »… La procureure Fanny Bussac requiert 1 500 euros d’amende. Le tribunal double la mise : cela sera 3 000, entièrement assortis d’un sursis.

      Pour la troisième affaire, un bonhomme hirsute, engoncé dans une parka usée, s’avance à la barre. Cheveux bouclés poivre et sel et barbe en pagaille, ce quadragénaire sur le tard a longtemps été en poste au service des fourrières à Saint-Denis et Épinay-sur-Seine. Aujourd’hui, Grégory A. est poursuivi pour avoir refusé de donner son code de téléphone lors de sa garde à vue. Et aussi parce qu’il a effectué des levées d’immobilisation, a priori frauduleuses, concernant plusieurs dizaines de voitures. Tout commence lorsque le groupe interministériel de recherche des Hauts-de-Seine s’étonne que le contrat d’assurance d’une Mercedes qu’ils ont saisie a changé à l’occasion de la vente de cette voiture, pourtant immobilisée. Il s’avère que celle-ci n’est plus à la fourrière et a été, en toute illégalité, remise en circulation. Une enquête a été ouverte et les bœufs-carottes découvrent alors que plus d’une cinquantaine de véhicules sont concernés, dont certains jusqu’en Savoie. Toutes ces levées d’immobilisation ont été ordonnées à partir d’un seul compte : celui de Grégory A.

      Pourquoi Grégory A. a-t-il remis illégalement en circulation des voitures immobilisées à la fourrière ? Incompréhensible

      « Comment expliquez-vous avoir pu procéder à des levées d’immobilisation dans d’autres départements ? », lui demande la présidente du tribunal, Dominique Pittilloni. Et là, tout devient hyper flou. Pour ne rien vous cacher, Les Jours n’ont rien compris à cette affaire tant Grégory A. s’embrouille dans ses explications, s’agace de ce qu’on lui reproche, promet ne jamais savoir pour quelle raison il lève des immobilisations, ni quand, ni comment.

      Ce qu’on a compris en revanche, c’est que cet ours déteste la police dont il ne veut plus entendre parler. « Ça m’a détruit en partie ce métier. Mon vrai métier, c’est électricien. Depuis 2008, ça ne va pas », indique celui à qui l’institution aurait refusé la démission il y a quelques années. Et qui, depuis, collectionne les sanctions administratives et les mois de suspension. Alcoolique, dépressif et grand absentéiste, on ne saisit pas bien, non plus, comment il a pu poursuivre ses fonctions si longtemps. En arrêt de travail longue maladie, Grégory A. est aujourd’hui désarmé. Mais à l’audience, personne ne semble vraiment en mesure de lui trouver un mobile : ses comptes n’affichent aucun virement suspect, il ne mène pas grand train, et l’enquête n’a rien éclairé sur ce point crucial.

      La procureure Bussac réclame dix-huit mois de prison avec sursis ainsi qu’une interdiction définitive d’exercer. Il sera finalement relaxé pour les levées d’immobilisation. « Ce sont peut-être des fautes professionnelles, mais cela ne nous concerne pas », tranche le tribunal, qui prononce toutefois une peine de quatre mois de prison avec sursis en raison de son refus de donner son code de téléphone lors de sa garde à vue. « Vous avez tout bien compris ? », lui demande Dominique Pittilloni. Grégory A. hausse les épaules, comme pour dire « pas trop sûr ». Sur les bancs de la 14e chambre correctionnelle de Bobigny, Les Jours affichaient probablement le même air.

      https://lesjours.fr/obsessions/proces-policiers/ep10-godemiche
      #police #justice

  • Face à l’occupation d’un lycée par des élèves pro-Gaza, les méthodes musclées de la police interrogent
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/04/face-a-l-occupation-d-un-lycee-par-des-eleves-pro-gaza-les-methodes-musclees

    Le 6 juin 2024, une cinquantaine de jeunes sont entrés de force dans le #lycée Hélène-Boucher, à Paris, pour protester contre la guerre à #Gaza. La police a interpellé 48 élèves, mineurs pour la plupart. Arme au poing, « balayettes » et paroles déplacées… des images récupérées par « Le Monde », ainsi que des témoignages, racontent les violences subies par les lycéens pendant cette intervention.

    [...]

    Le Monde a pu consulter des vidéos et des photos de l’opération, jusque-là stockées dans les téléphones de lycéens placés sous scellés. Ces images interrogent sur la proportionnalité de la réponse apportée par l’administration et les autorités à cette action, menée presque exclusivement par des mineurs. Et illustrent la fermeté croissante de la réplique aux mobilisations lycéennes à Paris depuis quelques années, ainsi que la difficulté pour l’éducation nationale de gérer la politisation des lycéens.

    [...]

    Autre élément de ce « cocktail explosif », le recours presque systématique aux forces de l’ordre par la direction d’Hélène Boucher, au point que la police est parfois sur place avant même les participants au blocus - ce qui est arrivé le 6 mai dernier. « Il y a ces dernières années une forme de dureté qui se renforce chez certains proviseurs, qui en appellent très vite à la police, laquelle va se comporter sans vraiment prendre en compte que ce sont des mineurs », analyse Me Alice Becker, qui a accompagné plusieurs lycéens interpellés. « Cette proviseure n’a pas l’habitude de voir de bons élèves qui militent, de surcroît avec le soutien des parents, ajoute l’enseignante citée plus haut. C’est quelque chose qu’elle ne comprend pas. »

    Le récit des lycéens recueilli par Le Monde ne surprend pas le sociologue Vincent Tiberj, spécialiste de la jeunesse et de son rapport à la politique. « La doctrine d’intervention policière sur les mouvements sociaux est beaucoup plus dure depuis quelques années », rappelle-t-il, ce qui vaut aussi pour les lycéens. L’institution scolaire a par ailleurs du mal à prendre les jeunes au sérieux. « On leur a reproché de se mobiliser pour la Palestine depuis leur position confortable de lycéens parisiens ? C’est ce qu’on répondait, dans les années 1970, à la jeunesse mobilisée contre la guerre du Vietnam », rappelle Vincent Tiberj.

    https://archive.ph/LyHPD

    #police #lycéens

  • Les désillusions d’un jeune policier prometteur confronté aux #dérives de sa brigade

    Fils de policier, major de sa promotion, Evan L. était promis au plus bel avenir. Jusqu’à ce qu’il découvre les excès et les méthodes quotidiennes de ses collègues, parfois au mépris de la loi.

    Tout avait si bien commencé. Evan L., fils de policier, rêvait d’exercer le même métier que son père. Au printemps 2023, il sort major national de sa promotion de gardiens de la paix. Premier sur 530. Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin se déplace en personne jusqu’à Nîmes pour le féliciter. À la fin de la cérémonie, Evan L. s’agenouille devant sa petite amie et la demande en mariage.

    L’avenir s’annonce radieux pour ce jeune policier de 21 ans. En tant que major national, il bénéficie d’une création de poste où il le souhaite. Ce sera l’unité de lutte contre l’économie souterraine et le trafic de stupéfiants (Uses), au commissariat du Havre, où il a fait un stage pendant sa scolarité. « Il y a des sacrifices à faire et je suis prêt à les faire », disait-il alors, « conscient des risques et des difficultés de [son] métier ».

    Deux ans de désillusions plus tard, Evan L. hésite à quitter la police. « Mis à l’écart » dans son groupe en quelques mois, il a changé de brigade et s’est vu imposer le redoublement de son année de stage, une décision qu’il conteste aujourd’hui devant le tribunal administratif.

    Début avril, il a également adressé un signalement au parquet du Havre, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale, pour dénoncer les pratiques « illégales » de ses anciens collègues des « stups ». Contactée par Mediapart, la procureure Soizic Guillaume indique avoir ouvert une enquête, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Evan L. a été entendu comme témoin par les enquêteurs de la délégation rennaise, mardi 22 avril.

    La liste de ses reproches est longue : des « blagues » à caractère raciste, homophobe et sexiste dans le groupe WhatsApp de l’unité ; le partage d’informations touchant à la vie privée des suspects, sans lien avec les enquêtes ; l’usage de techniques « limites », voire interdites : réquisitions téléphoniques sans autorisation du magistrat, perquisitions « mexicaines » (sans témoin), faux « marquages positifs » du chien spécialisé en détection de drogues.

    Sollicité par Mediapart, le service de communication de la police nationale n’a souhaité faire aucun commentaire, invoquant l’enquête judiciaire en cours.
    Messages racistes, sexistes, homophobes…

    Dans le groupe WhatsApp de l’Uses, une dizaine de policiers s’envoient quotidiennement des messages à caractère professionnel : ils s’échangent en temps réel des informations sur les affaires en cours, se coordonnent pendant les filatures, demandent des volontaires pour une vérification ou une perquisition matinale. Le ton est volontiers convivial. Il leur arrive aussi de se souhaiter un bon anniversaire ou de s’inviter à un apéro.

    Comme dans beaucoup de groupes d’enquête en France, les policiers postent aussi des photos de leurs suspects, des extraits des fichiers TAJ (Traitement d’antécédents judiciaires, plus grand fichier de police de France) et des immatriculations de véhicules. Une pratique très répandue, bien qu’elle pose de gros problèmes de confidentialité.

    Ce qu’Evan L. reproche à ses collègues, c’est surtout leur « humour raciste, sexiste, homophobe et humiliant », qu’il juge « en dehors de la déontologie policière ». Dans ces messages consultés par Mediapart, un suspect est appelé « le négro ». La photo d’une femme, tirée du TAJ, suscite le commentaire suivant : « la tête de pute ».

    « Quelqu’un le reconnaît ? », demande aussi un policier en avril 2023, en postant la photo d’un homme noir qui porte un bonnet. L’un de ses collègues lui répond par l’image d’une pâtisserie recouverte de copeaux de chocolat. C’est l’un des mis en cause d’une affaire baptisée « Girafe » par les enquêteurs. Une autre photo de son visage, prise lors d’une filature, est partagée dans le groupe. Un commandant commente : « La girafe ressemble quand même à un [émoji singe]. »

    Ce commandant, qui dirigeait le groupe et a quitté Le Havre depuis, est décrit par Evan L. comme celui qui tenait les propos les plus « provocateurs », « racistes » et « homophobes », employant « volontairement des mots choquants, comme “nègre” ». Sur le fil, il multiplie les « plaisanteries ». « Mohamed Mallow… substitut général… Ça ressemble à une blague quand même », commente-t-il au sujet d’un magistrat.

    Le même policier partage une image de King Kong perché sur un immeuble, avec le commentaire suivant : « F. [le nom d’un suspect noir] sur l’église Saint-Joseph [une église du Havre – ndlr]. » Ou qualifie de « propagande » une affiche de l’association Flag ! contre les LGBTphobies.

    À l’occasion d’un déplacement en Israël, le commandant envoie à ses collègues la photo d’une jeune militaire endormie. « Ma voisine de bus vers Jérusalem (18 ans, en uniforme, seule avec un fusil mitrailleur) me dit : félicitations à l’USES, ça fait quelques arabes de moins… [émoji clin d’œil] Ensuite elle a fait une petite sieste… » Cinq membres du groupe réagissent par des émojis rires et cœurs dans les yeux. « À partir du moment où il est parti, ça s’est calmé, commente aujourd’hui Evan L. Certaines personnes du groupe adhéraient mais l’exprimaient surtout quand il était là. »

    Plus largement, le policier considère que ses collègues n’avaient « aucune considération pour les gens placés en garde à vue », traités couramment de « pouilleux » et de « bâtards », vus comme « des nuisibles de la société, irrécupérables » : « Pour eux, c’étaient tous des coupables. Le but, c’était de les détruire pénalement, de les pourrir. »

    « Ce n’est pas la première fois que des propos inadmissibles et qui tombent sous le coup de la loi pénale, notamment racistes, sont tenus dans des groupes de discussion entre policiers », rappelle Yaël Godefroy, l’avocate d’Evan L., regrettant que « malgré des précédents ayant donné lieu à des procédures pénales, des condamnations et des révocations, ces pratiques et les idées persistent ».
    Vidéos intimes

    D’autres messages WhatsApp relèvent clairement d’une violation de la vie privée : on y voit l’intérieur des domiciles perquisitionnés, un interpellé en caleçon, un enfant en bas âge sur un lit, la photo d’une passante en brassière immortalisée par un dispositif de surveillance. Un policier partage même dans le groupe une vidéo intime d’une jeune femme.

    Selon Evan L., ces images ont été extraites du téléphone d’une suspecte, finalement relâchée sans poursuites à l’issue de sa garde à vue en juillet 2023. Il rapporte qu’au moment où elle patientait dans les locaux, juste avant d’être libérée, les fonctionnaires s’amusaient à diffuser tout fort et en sa présence la chanson utilisée comme musique de fond dans sa propre vidéo intime, « sans qu’elle comprenne parce qu’elle ne voyait pas l’image ».

    Une autre vidéo partagée sur le fil WhatsApp montre un commandant de police dans son bureau, face à un ordinateur, en train de regarder des images pornographiques tirées du téléphone d’un autre suspect.

    « Ces personnes ne sont pas au courant que leur vie privée a été partagée dans un groupe à une dizaine de personnes, et on ne sait pas où ces images peuvent finir », commente Evan L. D’après lui, ces vidéos ont été récupérées par ses collègues à l’insu des mis en cause, parce que l’exploitation de leur téléphone portable est en partie réalisée sans qu’ils y assistent, pour gagner du temps, et ce au mépris des règles de procédure, qui imposent pourtant leur présence pour cet acte d’enquête assimilé à une perquisition.

    En réponse à certains messages problématiques, il arrive qu’un policier poste le logo de l’IGPN. « Signe que la violation des règles a minima déontologiques et parfois pénales était parfaitement connue », estime l’avocate d’Evan L. dans son signalement au parquet. Le jeune policier compare cet usage de WhatsApp à « une maladie au sein du service » et rappelle qu’au groupe d’atteinte aux biens, qu’il a rejoint par la suite, « il n’y a aucun groupe WhatsApp ».

    Pour Yaël Godefroy, ces pratiques « sont très inquiétantes ». « La loi et la jurisprudence sanctionnent sévèrement le refus pour un mis en cause de donner son code de déverrouillage, s’interroge-t-elle. Comment rester sur cette ligne et accepter que des enquêteurs aient de plus en plus accès à des données personnelles, voire intimes (téléphones portables, drones…) quand on voit le détournement que certains en font ? »
    Perquisitions « fantômes »

    Outre ces messages, le signalement d’Evan L. au procureur s’attarde sur des méthodes de travail potentiellement illégales, consistant à effectuer certains actes d’enquête hors procédure et à les régulariser seulement a posteriori, s’ils donnent un résultat positif.

    Il affirme ainsi que de nombreuses réquisitions sont faites auprès des opérateurs téléphoniques, sans autorisation préalable du magistrat, pour obtenir les factures détaillées (fadettes) de suspects. Si le résultat intéresse les enquêteurs, le magistrat est alors sollicité a posteriori et une nouvelle réquisition envoyée aux opérateurs, pour que la date colle.

    « Un collègue m’a formé à “travailler à l’envers” sur les fadettes, explique Evan L. Il m’a dit : “Tu vérifies avant, et si c’est probant, tu fais la demande et tu mentionnes en procédure.” » Dans les cas où la recherche est infructueuse, elle n’apparaît jamais dans l’enquête, bien qu’elle ait été effectuée par les policiers et facturée à l’administration. Le parquet a accès à ces requêtes, mais son contrôle reste la plupart du temps théorique.

    Dans le même esprit, le jeune policier dénonce des perquisitions « mexicaines », c’est-à-dire illégales car effectuées hors de la présence du mis en cause (généralement placé en garde à vue) ou de deux témoins, contrairement à ce qu’exige la loi. Il indique avoir personnellement participé à l’une de ces perquisitions « officieuses » pour fouiller la chambre d’hôtel louée par « un petit trafiquant » près de la gare du Havre, à l’initiative et en la seule présence de son supérieur hiérarchique.

    Selon Evan L., son chef « ne voulait pas se galérer à faire un aller-retour » aux heures de pointe pour « prendre le mec et revenir ». « On est rentrés dans l’hôtel, on a dit bonjour de loin à la dame à l’accueil, on a pris l’ascenseur et on est rentrés directement dans sa chambre avec la clé. On a fouillé dans ses affaires. C’était très rapide, dix, quinze minutes au total. »

    Cette recherche étant restée infructueuse, il aurait été décidé de ne pas la faire apparaître en procédure. Dans le cas contraire, explique Evan L., les policiers seraient retournés dans la chambre de manière « officielle », en compagnie du suspect. Celui-ci n’a jamais su que des policiers avaient fouillé ses affaires. Si une telle façon de faire est interdite, c’est parce qu’elle permet toutes les irrégularités : quand ils étaient seuls dans sa chambre, les policiers auraient pu faire disparaître certains objets ou en déposer.

    « Rien n’a été volé, déposé, modifié ou altéré », assure cependant le gardien de la paix. « J’avais cinq mois de boîte et je ne voulais pas aller à l’encontre du chef, donc je l’ai fait, dit Evan L. J’ai quand même dit après coup que je n’étais pas d’accord. C’est quand j’ai commencé à contester qu’ils ont vu que je n’allais pas tout accepter. »
    Le « coup du chien »

    Evan L. décrit une autre méthode contestable, surnommée « le coup du chien ». Il raconte que lorsque des informateurs renseignent les policiers sur un potentiel vendeur de drogues, ils doivent ouvrir une enquête préliminaire qui limite leurs pouvoirs coercitifs. Il existe toutefois une parade : lorsqu’un chien policier, dressé à détecter les stupéfiants, « marque » devant une porte fermée, la procédure bascule en flagrant délit. Les agents peuvent alors perquisitionner le logement sans le consentement de l’occupant des lieux.

    Selon le récit d’Evan L., quand les policiers de l’Uses sont déterminés à franchir une porte, ils écrivent donc sur procès-verbal que le chien a « marqué », même quand ce n’est pas le cas. D’après des fonctionnaires exerçant en police judiciaire consultés par Mediapart, cette pratique mensongère est assez répandue dans les services d’investigation.

    Le jeune policier dit en avoir été témoin à trois reprises pendant ses quelques mois à l’Uses. L’un de ces épisodes l’a particulièrement marqué. Il s’est produit « à la campagne, aux abords de Gonfreville-l’Orcher ». « Mes collègues ont écrit que le chien avait marqué alors qu’il y avait un portail extérieur, la maison était à 20 ou 25 mètres, raconte-t-il. C’était impossible pour lui de sentir à une telle distance. On a frappé à la porte en disant : “Bonjour madame, le chien a marqué, est-ce que vous avez des armes, des stups, de l’argent ?” Tout de suite elle nous a dit oui, dans le garage. »

    Il poursuit : « C’était un couple de quinquagénaires qui cultivait du cannabis parce qu’ils avaient eu un accident de voiture. Ils étaient tous les deux très marqués par la douleur. Ils avaient un plant dans une cachette, derrière une plaque fixée au mur. Je me souviens qu’il y a eu une réponse pénale, mais je ne pourrais pas vous dire laquelle. La consommation personnelle est illégale, certes, mais ce n’étaient pas des criminels. Atteindre des gens comme ça avec des moyens de triche, c’est dégueulasse. »
    La peur d’être « blacklisté »

    Avec quelques mois de recul, Evan L. raconte avoir subi une « placardisation » progressive, qu’il attribue à ses désaccords sur « la façon de travailler » de ses collègues. Il s’inquiète aujourd’hui de savoir s’ils « vont tous rester unis » ou se désolidariser les uns des autres.

    Selon son récit, moins de six mois après son arrivée, ses chefs commencent à lui reprocher son « manque d’intégration » et « d’implication » dans le groupe, sans pour autant critiquer la qualité de son travail, sur laquelle il soutient être « très pointilleux ». « Je n’ai pas adhéré du tout à leurs techniques d’enquête, à leurs blagues, leur façon de penser et de dire les choses, dit-il. Mais je suis resté professionnel de A à Z, même quand ça se passait mal. »

    Tout au long de son année de stage, il reçoit d’ailleurs plusieurs lettres de félicitations, et ses notes sont bonnes. Les échanges WhatsApp montrent qu’il se porte régulièrement volontaire pour diverses missions.

    Au fil du temps et de ses « contestations » sur les méthodes employées dans les enquêtes, Evan L. estime pourtant avoir été « mis à l’écart », jusqu’à être assigné à des tâches répétitives et rébarbatives, une manœuvre qui confine au « harcèlement ». Sa mère dit l’avoir vu « dépérir » et « s’éteindre » petit à petit, alors qu’il était entré dans la police « motivé, plein d’envie et d’entrain ».

    « Evan a des valeurs, explique-t-elle. Moralement il ne se sentait pas bien. Il a arrêté le sport, s’est mis à prendre du poids, ça n’allait plus avec sa conjointe. Il a alerté sa hiérarchie et rien ne s’est passé. Ils ont tout fait pour foutre en l’air sa carrière. » L’un de ses anciens collègues, qui a souhaité garder l’anonymat, le qualifie de fonctionnaire « droit » et « courageux ». En avril 2024, moins d’un an après son arrivée, Evan L. demande à changer de groupe et rejoint la brigade d’atteinte aux biens du même commissariat, un service où il se dit « rassuré » de n’avoir rencontré « aucun problème similaire ».

    Les reproches « officiels », c’est-à-dire couchés sur papier, n’ont pourtant commencé qu’après ce changement de service. Alors que sa titularisation se fait attendre, Evan L. apprend qu’il va devoir redoubler son année de stage. Ses supérieurs hiérarchiques multiplient alors les écrits sur son « manque d’implication », son « dilettantisme ». Ses « carences » professionnelles lui valent même un « rappel à la règle » à la suite d’une erreur de date sur un formulaire officiel.

    Après l’échec de ses recours amiables, le jeune policier a récemment saisi le tribunal administratif pour contester son redoublement, qu’il interprète comme des représailles. Aujourd’hui, il a « peur d’être blacklisté un peu partout ». « Quand j’ai voulu rejoindre la police, c’était pour être dehors, aider les gens et me sentir utile auprès de la population, dit-il. Forcément, ça m’amène à réfléchir : est-ce que j’arrête, est-ce que je continue ? Mais je ne veux pas accabler la police dans son ensemble. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/230425/les-desillusions-d-un-jeune-policier-prometteur-confronte-aux-derives-de-s
    #désillusion #police #métier #résistance

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    ajouté à la métaliste, mais pour l’instant tout à fait incomplète, de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • France Travail : des robots pour contrôler les chômeurs·euses et les personnes au RSA
    https://www.laquadrature.net/2025/05/22/france-travail-des-robots-pour-controler-les-chomeurs%c2%b7euses-et-le

    France Travail déploie actuellement des robots visant à automatiser et massifier le contrôle des personnes inscrites à France Travail. Depuis le 1 janvier 2025, cela inclut également les personnes au RSA. Il s’agit d’une nouvelle…

    #Surveillance

  • Police could search homes and phones after pregnancy loss | The Observer
    https://observer.co.uk/news/national/article/police-could-search-homes-and-seize-phones-after-sudden-pregnancy-loss

    New national guidance suggests officers look for menstrual tracking apps or abortion drugs

    Police have been issued guidance on how to search women’s homes for abortion drugs and check their phones for menstrual cycle tracking apps after unexpected pregnancy loss.

    (...)

    Details are also provided for how police could bypass legal requirements for a court order to obtain medical records about a woman’s abortion from #NHS providers.

    (...)

    Ah oui, c’est écrit en anglais, mais c’est pas chez Trump. C’est chez les gauchistes anglais dirigés par le marxiste Starmer.