• Invisible Institute Relaunches the Citizens Police Data Project
    https://theintercept.com/2018/08/16/invisible-institute-chicago-police-data

    The long effort by the Invisible Institute to gain access to internal police files is an important chapter in the struggle for civil rights in Chicago. Today the Invisible Institute, in collaboration with The Intercept, releases the Citizens Police Data Project 2.0, a public database containing the disciplinary histories of Chicago police officers. The scale of CPDP is without parallel : It includes more than 240,000 allegations of misconduct involving more than 22,000 Chicago police (...)

    #police #surveillance #discrimination

  • Pourquoi les corps masculins sont-ils invisibles ?
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2018/08/05/pourquoi-les-corps-masculins-sont-ils-invisibles_5339508_4497916.html

    L’été, les corps nus des hommes sont partout, mais personne ne les voit. A contrario, celui des femmes est toujours objet de commentaires même sous douze couches de vêtements, remarque Maïa Mazaurette, qui invite les hommes à réfléchir à leur propre érotisation.

    Dois-je y voir le début de ma réconciliation avec Maïa Mazaurette ?

    #MaïaMazaurette #érotisme #homme #séxualité

    • Arrêtes-moi si je dis une bêtise mais les propos de Maïa (avec qui je suis pourtant rarement en accord) vont le même sens que cet article, non ?

      Elle parle deux fois de je suis cute :

      le sexisme ne prend pas de vacances, et profite du hashtag #jesuiscute pour se poser en terrasse

      puis

      il y a de la place aux côtés des défenseuses de #jesuiscute

      Je lis dans tout ça que Maïa ne supporte pas le mouvement #jesuiscute mais qu’elle verrait d’un bon oeil que les hommes s’en servent pour faire bouger les lignes qui les touchent eux.

    • @bmyard tu ne dis pas de bêtise, j’ai lu « jesuiscute n’est pas libérateur... » sur tumblr et je pensais le transmettre sur Seenthis. Voilà, tu m’en a donné l’occasion en répondant à ton billet. Je ne lis pas les articles de Maïa Mazaurette, ni ceux du Monde sauf ici, parfois et au travers de la dyslexie créative propulsé par @philippe_de_jonckheere

    • Je trouve plutot bien ce qu’ecrit Maïa Mazaurette en générale. Je comprend pas trop ce que vous lui reprocher @vanderling et @bmyard
      Le fait qu’elle écrive dans l’e-monde.fr (et avant GQ) lui permet d’etre lu par beaucoup d’hommes et je la trouve plutot courageuse. C’est quoi que vous lui reprocher exactement ?

      Sinon pour le tag jesuiscute que je connaissait pas j’avoue que le lien que tu as mis @vanderling me file un peu mal au ventre.

      Exposer son corps sexualisé n’encouragera pas les hommes à nous respecter, et ne nous apportera qu’un sentiment de liberté illusoire et périssable.

      On se croirait à la messe. Ah ces femmes qui montrent leur corps et veulent le respect des hommes !!!

      Je préféré Maïa qui dit aux hommes de se mettre une plume dans le cul pour avoir l’air moins couillons, que Cécilia L qui dit aux femmes de cacher leurs nichons pour avoir le respect des hommes.

    • Je ne reproche rien à Maïa Mazaurette @mad_meg Je ne lis pas ses chroniques dans Le Monde, GQ où ailleurs...
      Peut-être que @bmyard te donnera l’explication de sa réconciliation avec elle. J’ai trouvé le lien racinerouge.fr sur le tumblr de sous-les-juppes-des-filles. Manny Koshka ironisait la semaine dernière sur la « police des mœurs Twitter »
      je ne fréquente pas Twitter non plus, j’ai suffisamment à faire avec la « police des mœurs de Tumblr »


      #twittoland #tumblr #police_des_mœurs

    • @mad_meg @aude_v Je n’ai pas de véritable reproche à faire à Maïa Mazaurette, quand je parle de réconciliation je veux surtout dire que la prochaine fois que je verrais son nom, je prendrais la peine de lire l’article.

      Depuis une paire d’années, j’ai effectivement pris l’habitude de ne pas la lire car je ne la trouve pas très bonne auteure, souvent clivante, généralement contre-productive (c’est extrêmement visible sur d’autres plateformes ou le public est moins largement acquis à la cause féministe) et que plus souvent que pas ses articles me laissent un mauvais arrière goût alors même que sans être partisan, je suis largement acquis au féminisme.

      Je précise que pour autant je ne prétend pas que ce qu’elle écrit est sans intérêt ou à côté de la plaque en revanche mon inconfort est réel et c’est donc peut-être d’autant mieux que j’ai à nouveau envie de la lire.

    • Merci pour vos réponses @vanderling et @bmyard . J’ai tendance à pensé que lorsqu’une féministe est traité de « contre-productive » par un homme c’est qu’elle est sur le bon chemin. Le féminisme, en particulier sur les questions d’hétérosexualité que traite Maïa Mazaurette, ne peu pas être confortable pour les hommes vu l’ampleur du désastre et des changements à accomplir sur ce terrain là. C’est un des pivots de l’oppression des filles et des femmes par les garçons et les hommes.

      Pour revenir au sujet de son article. Je dirait pas que les corps masculins sont invisibilisés, c’est que les corps masculins sont déséxualisés ou désérotisés. En viriarcat les femmes sont un sexe alors que les hommes ont un sexe. La sexualité des hommes est centré sur le pénis, tandis que les femmes voient leurs cheveux, nombrils, épaules, mamelles traitées comme des organes sexuelles qu’il faut caché ou dévoilé à la convenance des hommes selon les cultures. Ce truc de « convenance » est important. Les hommes n’utilisent pas leur corps pour convenir aux femmes, ils l’utilisent pour convenir aux autres hommes en conformité aux fraternités diverses et variées. Quant les hommes sont sexualisés ou érotisés c’est pour d’autres hommes dans un contexte homosexuel. Les femmes peuvent s’approprié ces images mais c’est très rarement fait pour elles (le Yaoi est peut etre une exception ainsi que les films de Claire Denis ou quelques porno millitants)

      #fraternité

    • Oh le petit cœur blessé ! J’avais pas vu ta réponse @bmyard Les oppresseurs sont si susceptibles ! Mais c’est comme ca qu’on conserve le pouvoir. Tu as l’air de très bien savoir t’y prendre.
      Le féminisme n’est pas une lutte pour le confort de ton ego de dominant. Si tu est deja mal à l’aise avec le féminisme soft de Maïa n’avance pas plus de toute façon on pas besoin de toi.
      #allié

  • Une police de caractères libre pour l’INRIA
    https://maly.io/@Troll/55403

    L’ INRIA a mandaté les typographes Black[Foundry] afin de leur créer une #typographie à l’occasion de leur 50ème anniversaire.

    Et vous savez quoi ... elle est belle ^^ et cerise sur la #typo, elle est téléchargeable gratuitement sous licence « SIL Open Font License 1.1 », ce qui inclut même l’usage commercial.

    https://github.com/BlackFoundry/InriaFonts
    https://black-foundry.com/blog/inria-serif-and-inria

    #police_de_caractère #typographie #fontes #fontes_libres #INRIA

  • « Le Monde » identifie sur une vidéo un collaborateur de Macron frappant un manifestant le 1er mai à Paris
    https://abonnes.lemonde.fr/politique/article/2018/07/18/le-monde-identifie-sur-une-video-un-collaborateur-de-m-macron-frappa

    Cette histoire est hallucinante. Un policier menteur libéré à Nantes, un homme de main de l’Elysée qui frappe les gens à terre (vous me direz que c’est une excellente métaphore de toute la politique de Macron que de s’attaquer aux plus faibles)... qui a dit "Etat policier" ? Tuer la contestation dans l’oeuf par la violence, ce n’est pas la République. On est en train de passer à "autre chose". "Démocratie autoritaire" est un terme en deça même de la réalité. Il faudrait analyser les nouvelles formes politiques basées sur l’intimidation. Intimidation par tweets chez Trump, par la menace financière contre la presse, par la marginalisation des chercheurs qui contestent l’ordre des multinationales, par la peur d’être désigné comme appartenant à un groupe anti-étatique comme en Turquie, par la menace du chômage pour tous, par..., par..., par toutes les méthodes possibles pour imposer le silence, le replis dans la coquille, la fin des solidarités.
    Oui, cet agent de l’Elysée est plus qu’un symptôme du dérèglement politique et social que nous vivons.

    Une mise à pied de quinze jours et toujours un bureau à l’Elysée… C’est la sanction que s’est vu signifier, dans la plus grande discrétion, Alexandre Benalla, un proche collaborateur du président de la République, après s’être livré, le 1er mai, à des violences restées inconnues jusqu’ici. Ce jour-là, ce chargé de mission d’Emmanuel Macron, équipé d’un casque à visière des forces de l’ordre, s’en est pris à un jeune homme qui se trouvait à terre pendant une manifestation qui se tenait place de la Contrescarpe, dans le 5e arrondissement de Paris. Il s’est vite éloigné, de peur d’être reconnu.

    • #démocratie_autoritaire, comme nouveau concept après la #démocratie_de_façade, c’est pas mal, sinon la politique de Macron et l’attitude de celles et ceux qui le soutiennent, en tête Amélie de Montchalin, m’inspire souvent le terme #crapulerie_policée ou to put it more mildly #politique_d_imposture et enfin pour exprimer le niveau en général raz des paquerettes de la pensée des macronistes, #pensée_régressive (je pense à la belle sortie de Jupée qui répondait à la minablerie d’un député macroniste lors des discussions sur les droits humains). Y a du boulot pour remonter le niveau.

    • Violences sur un manifestant : le parquet ouvre une enquête visant un collaborateur de Macron
      https://lemonde.fr/societe/article/2018/07/19/violences-sur-un-manifestant-le-parquet-de-paris-ouvre-une-enquete-prelimina

      L’enquête préliminaire vise Alexandre Benalla. Elle porte sur les chefs de violences par personne chargée d’une mission de service public, usurpation de fonctions et usurpation de signes réservés à l’autorité publique.

      Qui est Alexandre Benalla, ce proche de M. Macron, auteur de violences le 1er mai ? Ariane Chemin

      Peu connaissent le visage de « l’adjoint au chef de cabinet » du président, identifié comme ayant frappé un jeune manifestant. Mais à l’Elysée son goût pour les démonstrations de force ne passe pas inaperçu.

      Alexandre Benalla, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, au palais de l’Elysée à Paris, le 18 mai 2017.
      C’est la règle pour les « chargés de mission » auprès de la présidence de la République : leur nom n’a pas besoin d’être publié au Journal officiel (JO). Alexandre Benalla, l’homme qui a frappé, le 1er mai, un jeune manifestant place de la Contrescarpe, à Paris, coiffé d’un casque de policier – ce qui lui a valu une mise à pied de quinze jours –, n’apparaît pas dans l’organigramme officiel de l’Elysée.

      Rares sont ceux, hormis les chargés de la sécurité de ministres, les journalistes, les conseillers et le personnel de l’Elysée – où il dispose d’un bureau – qui connaissent le visage, voire l’existence, de « l’adjoint au chef de cabinet » d’Emmanuel Macron.

      Les premières armes politiques d’Alexandre Benalla remontent à 2011. « Il était tout jeune, 20 ans à peine, se souvient Eric Plumer, ancien responsable du service d’ordre national du Parti socialiste. Il avait fait la sécurité de plusieurs artistes, il en voulait, il était intelligent et compétent, dans mon souvenir, posé. Nous sommes en pleines primaires socialistes, je le charge de la protection de Martine Aubry. Puis je le prends dans mon service d’ordre durant la campagne 2012 de François Hollande. »

      « Viré manu militari » par Montebourg

      Il se met ensuite brièvement au service d’Arnaud Montebourg, avant d’être « viré manu militari » par ce dernier : « Le SPHP [le Service de protection des hautes personnalités] me l’avait proposé comme chauffeur en 2012, raconte au Monde l’ancien ministre du redressement productif. Je m’en suis séparé au bout d’une semaine après une faute professionnelle d’une première gravité : il avait provoqué un accident de voiture en ma présence et voulait prendre la fuite. »

      On retrouve enfin ce très jeune homme au JO au printemps 2015. Par arrêté du premier ministre de François Hollande, ce titulaire d’un master de droit est admis dans la quarantaine d’étudiants et de jeunes professionnels de moins de 35 ans autorisés à suivre la session « jeunes » de l’Institut des hautes études de la sécurité et de la justice (IHESJ), une semaine de formation de haut niveau organisée à l’école des officiers de la gendarmerie à Melun. Un an et demi plus tard, il rejoint la campagne de M. Macron, où il est nommé responsable de la sécurité du candidat, pour un salaire de 3 500 euros net.

      Selon des indiscrétions de lettres confidentielles, La Lettre A et Maghreb Confidentiel, il a travaillé plusieurs années pour le groupe Velours, spécialisé dans la sécurité privée et fondé par d’anciens policiers. D’après le registre du commerce marocain, il devient le codirigeant d’une antenne montée par l’entreprise à Casablanca, en octobre 2015, qui cesse vite son activité avant d’être dissoute en 2017.

      Pistolets, Flash-Ball et boucliers antiémeute

      Comme l’entourage du nouveau chef de l’Etat, son nom apparaît ensuite à plusieurs reprises dans les « MacronLeaks », les courriels et documents internes d’En marche ! dérobés par des hackeurs anonymes et postés sur WikiLeaks à l’été 2017.

      Durant la campagne présidentielle, plusieurs conseillers proches de M. Macron s’interrogent. Par exemple, lorsque M. Benalla, du moins selon les « MacronLeaks », fait établir pour son équipe un devis pour deux pistolets lanceurs de balles en caoutchouc, un Flash-Ball et des boucliers antiémeute. « Je n’ai jamais entendu dire que les partis politiques avaient des vigiles armés, je trouve même ça dangereux », rétorque alors par e-mail Cédric O, trésorier de la campagne et aujourd’hui conseiller à l’Elysée chargé des participations de l’Etat et de l’économie numérique.

      Le responsable de la sécurité du candidat Macron ne manque en effet pas d’imagination. Le 17 avril 2017, 20 000 personnes sont réunies à l’AccorHotels Arena de Paris, le plus gros meeting de la campagne. On craint une opération terroriste. M. Benalla a une idée. « Une trappe avait été sciée, racontera à Midi Libre, Ludovic Chaker, coordinateur des meetings. En cas de tir, le pupitre devait basculer et M. Macron, se retrouver dans la partie creuse de la scène où avaient été placés un kit de secours et un gilet pareballes. »

      Même les professionnels de la sécurité privée connaissent mal M. Benalla. En avril 2016, le jeune consultant a pourtant créé une Fédération française de la sécurité privée avec une connaissance, Vincent Crase. Cet officier de réserve de la gendarmerie basé dans l’Eure et reconverti dans la sécurité privée serait, selon les « MacronLeaks », l’un des prestataires du service de sécurité de la campagne présidentielle. C’est avec lui que M. Benalla commande les fameux pistolets qui inquiétaient Cédric O.

      Le goût des démonstrations de force

      « La commande a été refusée par la direction d’En marche ! », confie au Monde Vincent Crase. Cette association, selon les statuts déposés à la Préfecture de police de Paris, se voulait « un lieu d’échange entre les différents acteurs de la sécurité privée » et entendait régler « tous les différends entre les professionnels du secteur et les pouvoirs publics ou les clients ». Les activités de cette ambitieuse fédération n’ont laissé aucune trace : elle a été dissoute rapidement.

      A l’Elysée, en revanche, le caractère d’« Alexandre » et son goût pour les démonstrations de force ne passent pas inaperçus. Lors d’un meeting à Caen du candidat d’En marche !, le 4 mars 2017, des témoins se souviennent l’avoir vu soulever de terre et évacuer manu militari un photographe local, qui s’était approché de trop près à son goût de l’ancien ministre de l’économie. Et, à l’occasion d’un déplacement de M. Macron dans un centre de formation des apprentis de Tours, le 15 mars, le « M. Sécurité » du chef de l’Etat s’en était aussi pris à un commissaire de police en tenue, accusé de ne pas libérer assez vite le passage au président de la République. « Alexandre, faut pas l’embêter », avait soufflé ce jour-là un proche de M. Macron qui assistait à la scène.

      Alexandre Benalla au lendemain de la victoire française au foot

      Un autre #gendarme_réserviste, de #LREM celui-ici, intégré au dispositif policier ce Premier Mai
      https://lemonde.fr/politique/article/2018/07/19/violences-sur-un-manifestant-l-elysee-annonce-avoir-mis-fin-a-toute-collabor

      Bruno Roger-Petit a également annoncé que M. Benalla était ce jour-là accompagné d’un autre homme, Vincent Crase – que l’on voit également sur la vidéo –, un gendarme réserviste par ailleurs employé de La République en marche. D’après le porte-parole, ce dernier était « très ponctuellement mobilisé comme d’autres réservistes par le commandement militaire de la présidence de la République ».

      Au cours de l’intervention filmée le 1er mai, M. Crase a « outrepassé son autorisation de la même manière qu’Alexandre Benalla et a été sanctionné comme lui d’une mise à pied de quinze jours avec suspension de salaire », a déclaré Bruno Roger Petit. « Il a été mis fin à toute collaboration entre lui et la présidence de la République », a-t-il ajouté.

      et lui était armé ce jour là

      Toujours plus loin. @enmarchefr appelle à re-créer des milices à Nantes
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1019531540756299777

      Pour le flicage généralisé transcourant c’est open bar. Se rappeller la #garde_nationale de Hollande, et noter qu’Hidalgo envisage de créer une police municipale armée à Paris
      https://seenthis.net/messages/708749

      On frappe à terre (Contrescarpe, Premier Mai), on abat d’un tir dans la nuque (Ababakar, Le Breil), on mitraille un fuyard (Luis, à Montargis, il y a un an), on écrase à plusieurs gendarmes un Noir jusqu’à l’étouffer à mort (Adama Traoré), c’est le panard de terroriser les déviants, les opposants (utilisation constante de grenades « de désencerclement » comme arme offensive lors de charges policières), d’écraser les faibles (innombrables condamnations à la prison, destruction des effets des migrants à la rue, tri social relancé par parcoursup, coupure d’eau des fontaines publiques, ..., ...). Ça pue.

      Le preneur de vue avait été gazé
      https://twitter.com/NicolasLescaut/status/991380127803170816

      L’incroyable dans cette affaire, c’est pas tant le maintien des traditions barbouzardes au sein de l’État -Salcon affiche ouvertement une grossièreté et une intransigeance qui sont un appel constant et réitéré à exercer la domination par tous les moyens nécessaires mais aussi tout simplement pour le plaisir - que cette généralisation d’un « effet Rodney King » où la multiplication des images et leur mise en circulation pèse d’un poids inédit (y compris contre les salariés, les manifestants, les mis en cause par la justice, etc.).

      Image encore, voilà que je trouve un autre Salcon s’amuse, faites en autant .

      #police #sécuritaire #décomplexé #préfet #Collomb #Elysée #barbouzes (aux petits pieds) #milice #nervis #vidéo #scandalisation #mdr

    • Un militant communiste accuse Alexandre Benalla de l’avoir frappé lors de la déclaration de candidature de Macron
      https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/un-militant-communiste-accuse-alexandre-benalla-de-lavoir

      Ça fait du bruit, pour l’impunité c’est beaucoup moins pratique que les policiers anonymes et sans matricule, mais, rendez vous compte, c’est « la plus forte sanction jamais infligé à un collaborateur de l’Elysée : 15 jours de mise à pieds … » ( Bruno Roger-Petit, porte parole de la présidence).

      #observation_participante

    • LA MILICE DE MACRON - A propos de « l’affaire Benalla » -
      https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1020035513909219328

      ...il y a aussi un troisième homme, lui aussi en civil, pas encore identifié, qui prend le relai de Benalla lorsqu’il exfiltre brutalement une jeune manifestante. Ces hommes semblent eux aussi se connaître, fonctionner ensemble. (...)

      Depuis mercredi, ce qui choque les #médias et la classe politique, ce ne sont pas les innombrables exactions commises contre les manifestants depuis des mois.

      Ces violences policières ont causé des centaines de blessures, et parfois des mutilations, et ont abondamment été filmées et documentées. Ce qui choque, c’est le caractère « non-règlementaire » des agressions commises par le milicien Benalla.

      Si les mêmes violences avaient été commises par les CRS ou la BAC, personne ou presque n’aurait réagi. Ce que les médias reprochent à Benalla et ses complices, c’est de ne pas avoir été officiellement policiers.

      @ellensalvi, Journaliste - Mediapart
      https://twitter.com/ellensalvi/status/1020048309740802049

      Quelque chose d’étrange dans la présentation que fait l’Élysée des fonctions d’#AlexandreBenalla.

      – Adjoint du chef de cabinet (poste déjà occupé par un autre)
      – En charge de la sécurité du président (responsabilité du seul patron du GSPR)

      Pourquoi a-t-il été recruté au juste ?

      Une SARL, des achats d’armes, un employeur/protecteur commun, pour cette affaire d’État.

      #milice #présidence

    • http://www.vududroit.com/2018/07/affaire-benalla-code-penal-quoi-faire

      Le comportement d’Emmanuel Macron est désarmant de sincérité. Le président de la République affiche un narcissisme permanent et infantile auquel vient s’ajouter un étonnant sentiment d’impunité. Et avec lui, aucune relâche, nous avons droit tous les jours à un épisode destiné à nourrir notre stupéfaction devant l’absence de limites du personnage. Il y a eu l’épisode qui a suivi la victoire française en Coupe du Monde de football, occasion à laquelle Emmanuel Macron a été incapable de se maîtriser, en a fait des tonnes de façon gênante, avant de signifier son égoïsme méprisant avec la confiscation de la descente du bus sur les Champs-Élysées. « Moi d’abord, les autres ne sont rien. »Il y a maintenant l’incroyable affaire qui concerne une espèce de « garde-du-corps-porte-flingue-conseiller » à l’Élysée auprès du chef et dont on apprend qu’il joue les nervis en allant casser du passant dans les rues de Paris. Une vidéo nous montre Monsieur Alexandre Benalla profitant d’un temps libre pour revêtir les signes liés à la fonction de policier et passer à tabac les gens qu’il soupçonne d’être des opposants à son patron. Au plan juridique, judiciaire et administratif, cette affaire est d’une gravité exceptionnelle. Elle s’est déroulée il y a plus de deux mois et demi et jusqu’à présent, la seule conséquence avait été une mise à pied de 15 jours de l’apprenti milicien !

      Ces psychopathes qui nous gouvernent.

    • @aude_v merci mais guère d’analyse de ma part, tout juste d’hypothétiques scénarios (et l’argent dans tout ça ? par exemple), et des extraits de presse et twitts

      Un aperçu d’un moment de #crise_de_régime, hier, selon Le Monde

      Dans cette ambiance électrique, l’agenda si bien huilé de l’exécutif est chamboulé. Les députés ont du mal à poursuivre l’examen de la révision constitutionnelle. Les incidents de séance se multiplient. Depuis une semaine, les débats sur cette réforme s’éternisaient, cette fois ils s’enlisent. A 18 heures, un conciliabule s’improvise dans la cour d’honneur du Palais-Bourbon. Après avoir quitté précipitamment le siège de LRM, Christophe Castaner échange avec François de Rugy, Richard Ferrand, Nicole Belloubet, Marc Fesneau, président du groupe MoDem, la présidente de la commission des lois, Yaël Braun-Pivet et la conseillère parlementaire d’Edouard Philippe.

      Des membres de cabinets ministériels sont également présents, « au bout de leur vie », relate un participant. Des députés de l’opposition immortalisent la scène sur Twitter. Tout le monde perçoit le désarroi du premier cercle. La crise se déroule à ciel ouvert.

      Aujourd’hui, outre la GàV du suspect (...) et son licenciement (la barbouze au petit pied doit changer d’appart, il loge à l’Élysée...), trois responsables #policiers sont suspendus #fusibles
      https://lemonde.fr/societe/article/2018/07/20/affaire-benalla-trois-responsables-policiers-ont-ete-suspendus_5333963_3224.

      Il s’agit de deux membres de la direction de l’ordre public et de la circulation à la préfecture de #police et d’un commandant chargé de faire la liaison entre la #préfecture et l’#Elysée.

      Ils étudient si bien les autonomes (et leurs propres troupes...) avec leurs observations participantes, ils pigent si bien ce qui se passe dans cette société filmée par tous les bouts qu’ils ont pas retenu que « pas vu pas pris » implique dans nombre de cas d’avoir à se masquer.

      edit La préfecture de police de Paris embarrassée et fragilisée par l’affaire Benalla, Soren Seelow et Julia Pascual

      Les policiers s’indignent qu’un «  observateur  » de l’Elysée ait pu outrepasser son rôle. Des cadres de la préfecture de police sont mis en cause.

      La stupéfaction le disputait à la colère dans les rangs des forces de l’ordre, jeudi 19 juillet, alors que l’« affaire Benalla », du nom de cet employé de l’Elysée surpris en train d’interpeller et de molester deux manifestants le 1er mai, affublé d’un casque de police, prenait l’ampleur d’un scandale. Alexandre Benalla, 26 ans, adjoint au chef de cabinet d’Emmanuel Macron, avait été suspendu deux semaines, puis réintégré au service de la présidence de la République. Une mansuétude incompréhensible pour bon nombre de policiers.

      Au-delà de son retentissement politique, cet épisode fragilise la préfecture de police de Paris (PP), chargée de l’organisation du maintien de l’ordre et de l’accompagnement des « observateurs », dont faisait théoriquement partie M. Benalla le 1er mai. Trois cadres de la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), qui gère les manifestations dans le ressort de la PP, ont ainsi été suspendus jeudi soir à titre conservatoire : Laurent Simonin, un contrôleur général membre de l’état-major de la DOPC ; le commissaire Maxence Creusat, également membre de l’état-major ; et un commandant, chargé de la liaison entre l’Elysée et la PP. Ils sont soupçonnés d’avoir récemment fait parvenir un film de l’incident issu de la vidéosurveillance à l’employé de l’Elysée.

      Benalla connu des services de la préfecture

      D’après nos informations, la demande d’intégrer M. Benalla à la manifestation a en outre été faite directement par l’Elysée auprès de la DOPC, sans passer par le ministère de l’intérieur. Une autorisation sans doute facilitée par son statut particulier : M. Benalla, qui a travaillé durant la campagne présidentielle de M. Macron en tant que responsable de la sécurité, puis comme « chargé de mission » à l’Elysée, est en effet loin d’être inconnu des services de la préfecture.

      « Je l’ai croisé plusieurs fois pendant la campagne, confirme un commissaire de la PP, et il était très présent sur les déplacements présidentiels. » Ce n’est pas la première fois qu’il participait à un service d’ordre, ajoute David Le Bars, du Syndicat des commissaires de la police nationale (SCPN) : « Cela fait des mois qu’il est présent sur les gros dispositifs de maintien de l’ordre. Il participe aux briefings préliminaires et aux débriefings et vient avec sa radio, donne des orientations à des commissaires en jouant de sa qualité. »

      D’après les informations du Monde, M. Benalla était également présent au sein de la salle de commandement de la DOPC, le soir du 1er mai, lorsque le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, et le préfet de police, Michel Delpuech, ont rendu visite aux troupes. Mais selon une source policière, ce n’est que le lendemain, en découvrant les vidéos, que la haute hiérarchie de la PP aurait rapporté l’incident au ministère de l’intérieur.

      Lire aussi : Sous la pression, l’Elysée lâche Benalla

      Brassard et talkie-walkie

      Le 1er mai, M. Benalla était présent place de la Contrescarpe, à Paris. Le secteur est placé sous l’autorité déléguée du commissaire Maxence Creusat, qui a été suspendu jeudi soir. La vidéo qui a circulé sur les réseaux sociaux montre M. Benalla et l’un de ses proches — Vincent Crase, employé de La République en marche — participant à l’interpellation de deux manifestants, un jeune homme et une jeune femme. Selon une information du Monde, la présence de ce second collaborateur occasionnel de l’Elysée n’avait pas été autorisée par la PP, qui ne l’aurait découverte que jeudi 18 juillet, lorsque l’Elysée a dévoilé son identité au lendemain de la révélation du scandale.

      Sur plusieurs films, on aperçoit M. Benalla frapper un jeune homme et s’en prendre à une jeune femme, sous le regard passif de CRS. Comment expliquer que M. Benalla ait pu bénéficier d’autant de largesses dans son encadrement ? « L’Elysée, ça fout la trouille à tout le monde », lâche, prosaïque, Philippe Capon, du syndicat de gardiens de la paix UNSA-Police. « On n’est pas obligé de jouer les laquais de la présidence ! », s’étrangle un commissaire.

      Place de la Contrescarpe, ainsi que sur d’autres images prises dans Paris, un homme en civil accompagne M. Benalla sans jamais s’interposer : il s’agit pourtant d’un membre de l’état-major de la DOPC, Philippe Mizerski, chargé d’encadrer l’« observateur » de l’Elysée, et qui ne pouvait donc ignorer sa qualité. Jeudi, Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs déclaré identifier « formellement » ce policier comme étant celui qui lui « a demandé (…) de [s]e retirer de la marche silencieuse », en hommage à Mireille Knoll, le 28 mars, où il avait été chahuté. Une vidéo atteste de la présence de ce fonctionnaire.

      Autre question soulevée par cette affaire : comment Alexandre Benalla a-t-il pu arborer un brassard de police, ainsi qu’en témoignent plusieurs vidéos ? La PP précise qu’elle dote les observateurs qu’elle accueille « de casques et de gilets pare-balles permettant d’assurer leur protection. » Les brassards de police ou la radio portative, en revanche, ne font pas partie du matériel attribué.

      « Des amateurs »

      Afin d’éclaircir ces aspects du dossier, le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, a annoncé, jeudi, au Sénat, avoir saisi l’inspection générale de la police nationale (IGPN). Cette enquête administrative vient en complément de l’enquête judiciaire ouverte jeudi matin par le parquet de Paris pour « violences par personne chargée d’une mission de service public », « usurpation de fonctions » et « usurpation de signes réservés à l’autorité publique », dans le cadre de laquelle M. Benalla et M. Case ont été placés en garde à vue vendredi. Le parquet de Paris a par ailleurs à son tour cosaisi l’IGPN pour mener l’enquête judiciaire.

      Ce n’est pas la première fois que M. Benalla témoigne de son goût pour les attributions régaliennes. Compte tenu de son rôle pendant la campagne présidentielle et à l’Elysée, il bénéficie d’une autorisation de port d’arme. D’après nos informations, la demande a été faite par l’Elysée auprès de la PP et a été satisfaite en octobre 2017. M. Benalla est donc connu du SDLP, le service de police spécialisé dans la protection des personnalités, et de son émanation le GSPR, chargé de la protection du président de la République.

      Sa situation ne manque pas, là non plus, d’interroger. « Depuis quand met-on des amateurs pour s’occuper de la protection du président alors qu’on a des policiers et des gendarmes qui sont des professionnels ?, interroge Jean-Paul Mégret, du Syndicat indépendant des commissaires de police. Résultat, on se retrouve avec des gens qui n’ont aucun sang-froid. » Un connaisseur de la question fait remarquer que « c’est la première fois depuis le général de Gaulle qu’on contourne les services officiels ».

      #vidéo #violences_policières

    • Non bis in idem.

      Je suis toujours atterré par la capacité de la presse à aboyer avec la meute. Et l’absence de mobilisation du moindre neurone…

      À propos du motif de licenciement d’A. Benalla, «  mais pas pour les événements du 1er mai  ». cf. p. ex.

      Alexandre Benalla. Le point sur l’affaire qui secoue l’Elysée - France - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/france/alexandre-benalla-le-point-sur-l-affaire-qui-secoue-l-elysee-20-07-2018

      Alexandre Benalla n’est pas licencié pour les violences du 1er-Mai mais pour avoir reçu des enregistrements vidéo le concernant : il « aurait été destinataire d’un document de la préfecture de police qu’il n’était pas autorisé à détenir », explique l’Elysée.

      … on rappellera qu’il ne peut être licencié pour ce fait, puisqu’il a déjà été sanctionné. Même symboliquement (et encore…) N’importe quelle instance juridique, Tribunal Administratif, probablement, mais on ne sait rien de son contrat (on va certainement encore apprendre des choses…) et donc, peut-être Prud’hommes, quelle que soit la juridiction, l’employeur se ferait exploser un tel motif de licenciement. (note aux journalistes : c’est qu’il faut indiquer les 7 semaines de délai en plus du rappel de l’impossibilité de double sanction).

      On notera d’ailleurs que le motif retenu est tout à fait délicieux – et tombe à pic, un contentieux là dessus serait intéressant à suivre : si on appliquait une telle (future) jurisprudence Benalla, il manquerait rapidement une part considérable de la police et de la gendarmerie, étant donné les habitudes d’accès illégal au STIC, voire de commercialisation de ses infos (moisies…)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_traitement_des_infractions_constat%C3%A9es#Fuites

    • Entre autres détails du Parisien,…

      Il est quasiment certain que l’identification du gugusse et la transmission au Monde sont issues de la #Grande_Maison.

      Les réseaux d’Alexandre Benalla au cœur de l’enquête - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/faits-divers/les-reseaux-d-alexandre-benalla-au-coeur-de-l-enquete-20-07-2018-7828155.

      Selon nos informations, le jeune chargé de mission a été aperçu mercredi soir en train de récupérer un CD-ROM contenant les fameuses vidéos, dans un bar du VIIIe arrondissement de Paris. Benalla comptait, semble-t-il, s’en servir pour préparer sa défense. Il va devoir s’en expliquer devant les enquêteurs. Dans l’attente, les trois policiers ont été suspendus administrativement à titre conservatoire.

    • Où l’on apprend que la @prefpolice conserve les images de vidéo surveillance au delà du délai maximal d’un mois.

      https://twitter.com/raphkempf/status/1020560892948344832
      Se découvrir filmé, après coups (prise par trois objectifs ici, sans compter la vidéo surveillance)

      Ça se complique pour les politiciens ? Une réponse à la défense de l’honneur de la police par la gauche représentative :

      Quand la vidéo est sortie le 1er mai, personne, jamais, n’a dit « ça peut pas être des flics, ils se comportent pas comme ça », pas @Francois_Ruffin, pas la FI. Personne.
      On y a tous vu que du feu, précisément parce qu’on sait qu’ils se comportent comme ça.

      https://twitter.com/Aur0rax/status/1020540665028136960

      #nervi #bouffon #barbouze_manquée #vidéosurveillance #boomrang

    • question que nul ne pose ?

      cf. mon message d’il y a 2 jours. Visiblement, l’incroyable grade de lieutenant-colonel, sans parler des (encore plus) incroyables avantages et rémunération, passe très très mal dans un corps qui n’a pas vraiment besoin de cette cerise pour avoir des états d’âme (dont l’expression est illégale…)

  • By Stifling Migration, Sudan’s Feared Secret Police Aid Europe

    At Sudan’s eastern border, Lt. Samih Omar led two patrol cars slowly over the rutted desert, past a cow’s carcass, before halting on the unmarked 2,000-mile route that thousands of East Africans follow each year in trying to reach the Mediterranean, and then onward to Europe.

    His patrols along this border with Eritrea are helping Sudan crack down on one of the busiest passages on the European migration trail. Yet Lieutenant Omar is no simple border agent. He works for Sudan’s feared secret police, whose leaders are accused of war crimes — and, more recently, whose officers have been accused of torturing migrants.

    Indirectly, he is also working for the interests of the European Union.

    “Sometimes,” Lieutenant Omar said, “I feel this is Europe’s southern border.”

    Three years ago, when a historic tide of migrants poured into Europe, many leaders there reacted with open arms and high-minded idealism. But with the migration crisis having fueled angry populism and political upheaval across the Continent, the European Union is quietly getting its hands dirty, stanching the human flow, in part, by outsourcing border management to countries with dubious human rights records.

    In practical terms, the approach is working: The number of migrants arriving in Europe has more than halved since 2016. But many migration advocates say the moral cost is high.

    To shut off the sea route to Greece, the European Union is paying billions of euros to a Turkish government that is dismantling its democracy. In Libya, Italy is accused of bribing some of the same militiamen who have long profited from the European smuggling trade — many of whom are also accused of war crimes.

    In Sudan, crossed by migrants trying to reach Libya, the relationship is more opaque but rooted in mutual need: The Europeans want closed borders and the Sudanese want to end years of isolation from the West. Europe continues to enforce an arms embargo against Sudan, and many Sudanese leaders are international pariahs, accused of committing war crimes during a civil war in Darfur, a region in western Sudan.

    But the relationship is unmistakably deepening. A recent dialogue, named the Khartoum Process (in honor of Sudan’s capital) has become a platform for at least 20 international migration conferences between European Union officials and their counterparts from several African countries, including Sudan. The European Union has also agreed that Khartoum will act as a nerve center for countersmuggling collaboration.

    While no European money has been given directly to any Sudanese government body, the bloc has funneled 106 million euros — or about $131 million — into the country through independent charities and aid agencies, mainly for food, health and sanitation programs for migrants, and for training programs for local officials.

    “While we engage on some areas for the sake of the Sudanese people, we still have a sanction regime in place,” said Catherine Ray, a spokeswoman for the European Union, referring to an embargo on arms and related material.

    “We are not encouraging Sudan to curb migration, but to manage migration in a safe and dignified way,” Ms. Ray added.

    Ahmed Salim, the director of one of the nongovernmental groups that receives European funding, said the bloc was motivated by both self-interest and a desire to improve the situation in Sudan.

    “They don’t want migrants to cross the Mediterranean to Europe,” said Mr. Salim, who heads the European and African Center for Research, Training and Development.

    But, he said, the money his organization receives means better services for asylum seekers in Sudan. “You have to admit that the European countries want to do something to protect migrants here,” he said.

    Critics argue the evolving relationship means that European leaders are implicitly reliant on — and complicit in the reputational rehabilitation of — a Sudanese security apparatus whose leaders have been accused by the United Nations of committing war crimes in Darfur.

    “There is no direct money exchanging hands,” said Suliman Baldo, the author of a research paper about Europe’s migration partnership with Sudan. “But the E.U. basically legitimizes an abusive force.”

    On the border near Abu Jamal, Lieutenant Omar and several members of his patrol are from the wing of the Sudanese security forces headed by Salah Abdallah Gosh, one of several Sudanese officials accused of orchestrating attacks on civilians in Darfur.

    Elsewhere, the border is protected by the Rapid Support Forces, a division of the Sudanese military that was formed from the janjaweed militias who led attacks on civilians in the Darfur conflict. The focus of the group, known as R.S.F., is not counter-smuggling — but roughly a quarter of the people-smugglers caught in January and February this year on the Eritrean border were apprehended by the R.S.F., Lieutenant Omar said.

    European officials have direct contact only with the Sudanese immigration police, and not with the R.S.F., or the security forces that Lieutenant Omar works for, known as N.I.S.S. But their operations are not that far removed.

    The planned countertrafficking coordination center in Khartoum — staffed jointly by police officers from Sudan and several European countries, including Britain, France and Italy — will partly rely on information sourced by N.I.S.S., according to the head of the immigration police department, Gen. Awad Elneil Dhia. The regular police also get occasional support from the R.S.F. on countertrafficking operations in border areas, General Dhia said.

    “They have their presence there and they can help,” General Dhia said. “The police is not everywhere, and we cannot cover everywhere.”

    Yet the Sudanese police are operating in one unexpected place: Europe.

    In a bid to deter future migrants, at least three European countries — Belgium, France and Italy — have allowed in Sudanese police officers to hasten the deportation of Sudanese asylum seekers, General Dhia said.

    Nominally, their official role is simply to identify their citizens. But the officers have been allowed to interrogate some deportation candidates without being monitored by European officials with the language skills to understand what was being said.

    More than 50 Sudanese seeking asylum in Europe have been deported in the past 18 months from Belgium, France and Italy; The New York Times interviewed seven of them on a recent visit to Sudan.

    Four said they had been tortured on their return to Sudan — allegations denied by General Dhia. One man was a Darfuri political dissident deported in late 2017 from France to Khartoum, where he said he was detained on arrival by N.I.S.S. agents.

    Over the next 10 days, he said he was given electric shocks, punched and beaten with metal pipes. At one point the dissident, who asked that his name be withheld for his safety, lost consciousness and had to be taken to the hospital. He was later released on a form of parole.

    The dissident said that, before his deportation from France, Sudanese police officers had threatened him as French officers stood nearby. “I said to the French police: ‘They are going to kill us,’” he said. “But they didn’t understand.”

    European officials argue that establishing Khartoum as a base for collaboration on fighting human smuggling can only improve the Sudanese security forces. The Regional Operational Center in Khartoum, set to open this year, will enable delegates from several European and African countries to share intelligence and coordinate operations against smugglers across North Africa.

    But potential pitfalls are evident from past collaborations. In 2016, the British and Italian police, crediting a joint operation with their Sudanese counterparts, announced the arrest of “one of the world’s most wanted people smugglers.” They said he was an Eritrean called Medhanie Yehdego Mered, who had been captured in Sudan and extradited to Italy.

    The case is now privately acknowledged by Western diplomats to have been one of mistaken identity. The prisoner turned out to be Medhanie Tesfamariam Berhe, an Eritrean refugee with the same first name as the actual smuggler. Mr. Mered remains at large.

    Even General Dhia now admits that Sudan extradited the wrong man — albeit one who, he says, admitted while in Sudanese custody to involvement in smuggling.

    “There were two people, actually — two people with the same name,” General Dhia said.

    Mr. Berhe nevertheless remains on trial in Italy, accused of being Mr. Mered — and of being a smuggler.

    Beyond that, the Sudanese security services have long been accused of profiting from the smuggling trade. Following European pressure, the Sudanese Parliament adopted a raft of anti-smuggling legislation in 2014, and the rules have since led to the prosecution of some officials over alleged involvement in the smuggling business.

    But according to four smugglers whom I interviewed clandestinely during my trip to Sudan, the security services remain closely involved in the trade, with both N.I.S.S and R.S.F. officials receiving part of the smuggling profits on most trips to southern Libya.

    The head of the R.S.F., Brig. Mohammed Hamdan Daglo, has claimed in the past that his forces play a major role in impeding the route to Libya. But each smuggler — interviewed separately — said that the R.S.F. was often the main organizer of the trips, often supplying camouflaged vehicles to ferry migrants through the desert.

    After being handed over to Libyan militias in Kufra and Sabha, in southern Libya, many migrants are then systematically tortured and held for ransom — money that is later shared with the R.S.F., each smuggler said.

    Rights activists have previously accused Sudanese officials of complicity in trafficking. In a 2014 report, Human Rights Watch said that senior Sudanese police officials had colluded in the smuggling of Eritreans.

    A British journalist captured by the R.S.F. in Darfur in 2016 said that he had been told by his captors that they were involved in smuggling people to Libya. “I asked specifically about how it works,” said the journalist, Phil Cox, a freelance filmmaker for Channel 4. “And they said we make sure the routes are open, and we talk with whoever’s commanding the next area.”

    General Dhia said that the problem did not extend beyond a few bad apples. Sudan, he said, remains an effective partner for Europe in the battle against irregular migration.

    “We are not,” he said, “very far from your standards.”

    https://www.nytimes.com/2018/04/22/world/africa/migration-european-union-sudan.html
    #Soudan #externalisation #asile #migrations #contrôles_frontaliers #frontières #réfugiés #police_secrète #Europe #UE #EU #processus_de_Khartoum
    signalé par @isskein

    • Sudan : The E.U.’s Partner in Migration Crime

      The first part of our new investigation finds key individuals in the Khartoum regime complicit in #smuggling and trafficking. Reporting from Egypt, Sudan, Eritrea and the Netherlands reveals security services involved in a trade they are meant to police.


      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2018/01/19/sudan-the-e-u-s-partner-in-migration-crime
      #soudan #migrations #réfugiés #asile #EU #Europe #complicité #UE #trafic_d'êtres_humains #traite #processus_de_khartoum #Shagarab #Omdurman #Rapid_Support_Forces #RSF #frontières #contrôles_frontaliers #Free_Lions

    • Inside the EU’s deeply flawed $200 million migration deal with Sudan

      The EU has allocated over $200 million to help Sudan stem migration since 2015
      Asylum seekers allege Sudanese officials are complicit in abuse, extortion
      Traffickers said to hold people for weeks, beat and torture them for money
      Arrivals in Italy from Horn of Africa fell to a fraction in 2017, but new routes are opening up
      Crackdown has seen asylum seekers rountinely rounded up, taken to Khartoum to pay fines or be deported
      The EU insists strict conditions govern the use of its money and it is monitoring for abuses

      https://www.irinnews.org/special-report/2018/01/30/inside-eu-s-deeply-flawed-200-million-migration-deal-sudan-0

    • Enquête sur les dérives de l’aide européenne au Soudan

      En l’absence d’une prise en compte des causes profondes des migrations, seuls les officiels corrompus et les trafiquants tirent bénéfice de la criminalisation des migrants. Alors que des millions de dollars de fonds de l’Union européenne affluent au Soudan pour endiguer la migration africaine, les demandeurs d’asile témoignent : ils sont pris au piège, et vivent dans un état perpétuel de peur et d’exploitation dans ce pays de transit.

      https://orientxxi.info/magazine/enquete-sur-les-derives-de-l-aide-europeenne-au-soudan,2298

      Traduction française de cet article :
      https://www.irinnews.org/special-report/2018/01/30/inside-eu-s-flawed-200-million-migration-deal-sudan

    • L’Europe collabore avec un dictateur pour mieux expulser vers le Soudan

      Migreurop demande l’arrêt immédiat de toutes les collaborations initiées par l’Union européenne et ses Etats membres avec la dictature d’Omar El-Béchir et avec tout Etat qui bafoue les droits fondamentaux.

      Lorsqu’il s’agit d’expulser des étrangers jugés indésirables, rien ne semble devoir arrêter l’Union européenne (UE) et ses États membres qui n’hésitent pas à se compromettre avec Omar el-Béchir, le chef d’État du Soudan qui fait l’objet de deux mandats d’arrêt internationaux pour génocide, crimes contre l’Humanité et crimes de guerre.

      Il y a longtemps que l’UE a fait le choix de sous-traiter à des pays tiers, sous couvert d’un partenariat inéquitable et avec des fonds issus du développement, la lutte contre l’immigration irrégulière et même la gestion de la demande d’asile. Ce processus d’externalisation, qui s’accompagne de la délocalisation de la surveillance des frontières européennes très en amont de leur matérialisation physique, a été encore renforcé à la suite de la si mal nommée « crise des réfugiés » [1].

      Ainsi, dans le cadre du Processus de Khartoum, initié par l’UE en 2014 et consolidé suite au Sommet de La Valette de fin 2015, les régimes les plus répressifs, tels que le Soudan et l’Erythrée – que des dizaines de milliers de demandeurs d’asile cherchent à fuir – bénéficient de subsides pour retenir leur population et « sécuriser » leurs frontières… sans que l’UE ne se préoccupe des atteintes dramatiques portées aux droits humains dans ces pays.

      Dans ce domaine, l’UE et les États membres agissent de concert. Ainsi, de nombreux pays européens n’hésitent pas à renvoyer vers Khartoum des ressortissants soudanais - peu importe qu’il puisse s’agir de demandeurs d’asile - et à collaborer avec les autorités locales pour faciliter ces expulsions.

      Dernièrement, c’est dans un parc bruxellois que des émissaires soudanais procédaient à l’identification de leurs nationaux en vue de leur retour forcé, semant la terreur parmi les personnes exilées qui y campaient [2].

      Si l’affaire a suscité de vives réactions, le gouvernement belge s’est retranché, pour se justifier, derrière l’exemple donné par ses voisins et continue de programmer des expulsions de ressortissants soudanais [3].
      En France, une coopération similaire existe ainsi depuis 2014 : des représentants de Khartoum auraient visité plusieurs centres de rétention pour identifier des ressortissants soudanais et faciliter leur renvoi [4]. Selon les chiffres dont disposent les associations qui interviennent dans les CRA français, 9 personnes auraient été renvoyées vers le Soudan depuis 2015 et environ 150 remises à l’Italie et exposées au risque d’un renvoi vers Khartoum depuis le territoire italien.

      Par ailleurs, des retours forcés vers le Soudan ont eu lieu depuis l’Allemagne, l’Italie et la Suède, grâce notamment à des accords de police bilatéraux, souvent publiés uniquement à la suite des pressions exercées par la société civile [5] . L’Italie, à l’avant-garde de la vision sécuritaire en matière de collaboration dans le domaine des migrations, a ainsi conclu en août 2016 un accord de coopération policière avec le Soudan, dans le cadre duquel 48 personnes, originaires du Darfour, ont été refoulées à Khartoum. Celles qui ont pu résister à leur renvoi depuis l’Italie ont demandé et obtenu une protection, tandis que cinq des personnes refoulées ont porté plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme [6].

      Ces accords et pratiques bafouent en effet toutes les obligations des pays européens en matière de respect des droits humains (droit d’asile, principe de non-refoulement, interdiction des expulsions collectives et des traitements inhumains et dégradants, droit à la vie, etc…) et révèlent le cynisme qui anime l’Union et les États-membres, prêts à tout pour refuser aux exilés l’accès au territoire européen.

      Il faut le dire et le répéter : toute forme de coopération avec les autorités soudanaises bafoue les obligations résultant du droit international et met en danger les personnes livrées par les autorités européennes au dictateur Omar el-Béchir.

      Le réseau Migreurop et ses membres demandent en conséquence l’arrêt immédiat des expulsions vers le Soudan et de toute démarche de coopération avec ce pays.

      http://www.migreurop.org/article2837.html

  • Hidalgo réfléchit à une police municipale armée, Béatrice Jérôme, LE MONDE | 17.07.2018
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/07/17/hidalgo-reflechit-a-une-police-municipale-armee_5332651_1653578.html

    A moins de deux ans des municipales, la maire de Paris dit ne pas avoir de « tabous » sur ce sujet sensible.

    Menace terroriste, protection des touristes, délinquance, cambriolages en hausse, tensions croissantes dans les quartiers populaires, théâtres de trafic de stupéfiant ou de rixes mortelles entre bandes… Face à l’insécurité à Paris, Anne Hidalgo ne veut pas rester l’arme au pied. Longtemps hostile à la création d’une police municipale, la maire de la capitale prépare un aggiornamento. « Pourquoi pas une police parisienne ? », a-t-elle confié, le 2 juillet, à quelques journalistes, avant d’ajouter : « Sur l’armement non plus, je n’ai pas de tabous ».

    Un changement important dans cette capitale où la sécurité est avant tout de la responsabilité de la police nationale. Selon ses mots, la maire juge que « le dispositif est perfectible, tant en termes de moyens que de répartitions des compétences », à propos du partage des rôles entre policiers nationaux et agents de sécurité de la ville.

    Lire aussi : Police municipale à Paris : un débat juridique épineux, dans un contexte particulier
    https://lemonde.fr/police-justice/article/2018/07/17/police-municipale-a-paris-un-debat-juridique-epineux-dans-un-contexte-partic

    Si elle préempte le débat à deux ans des municipales, elle se garde de le trancher. Une façon de ne pas braquer les écologistes et les communistes, qui, au sein de sa majorité, sont vent debout contre une police municipale, armée ou pas. Elle fera « des propositions » début 2019 au vu d’un audit indépendant commandé par la ville et qui sera rendu à la fin de l’année.

    Futur sujet pour les municipales

    Enlisée par ailleurs dans le fiasco de Vélib’ et critiquée sur la propreté de sa ville, Mme Hidalgo entend couper l’herbe sous le pied de ses adversaires qui ne manqueront pas de lui reprocher son bilan en matière de sécurité. Parmi ses concurrents éventuels en 2020, Pierre-Yves Bournazel, député (Agir) de Paris prône depuis longtemps la création d’une police municipale armée, à l’instar de la droite et de l’UDI-MoDem à Paris. Gaspard Gantzer, à la tête de son mouvement « Parisiennes, Parisiens », estime qu’« une police parisienne armée est une des toutes premières priorités pour Paris ». « Il faudra une police municipale armée à Paris, confie également Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement qui se prépare à défier la maire sortante. Mais c’est bien beau de le dire. On fait comment ? Moi je consulte, j’y travaille. »

    Elle a beau être à l’offensive, la maire de Paris sait que le terrain est miné. Et ce n’est pas le rapport confidentiel posé sur son bureau depuis mai qui devrait la rassurer. L’étude de 120 pages que Le Monde s’est procurée, commandée à un administrateur de la ville, Hervé Hulin, visait à répondre aux revendications des syndicats en faveur d’un armement renforcé des agents après la mort du policier Xavier Jugelé, en avril 2017, lors d’une attaque terroriste sur les Champs-Elysées. Consacré à l’armement des agents parisiens, le rapport estime que « le statu quo » paraît « difficile ». Mais il insiste sur « les risques et les dangers » d’une évolution et rappelle que leurs missions actuelles ne l’exigent pas.

    En créant en 2016 la Direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP), Mme Hidalgo lui a assigné la lutte contre les incivilités du quotidien. Les 1 200 agents de surveillance de Paris (ASP) transférés le 1er janvier 2018 à la DPSP, en passant de la tutelle du préfet à celle de la Ville, y sont uniquement chargés du stationnement gênant et de la régulation de la circulation. Quant aux 900 inspecteurs de sécurité de la Ville (ISVP), leur première mission est de sévir contre les atteintes à la propreté (jets de mégots, dépôts sauvages, épanchement d’urine, crottes de chien) et contre les nuisances sonores dans les lieux publics.

    Baisse d’effectifs

    Dans les faits, pourtant, les interventions des ISVP confinent à des opérations de maintien de l’ordre. Qu’il s’agisse de fermer certains parcs la nuit, de barrer les voitures sur les Champs-Elysées piétons une fois par mois ou de lutter contre les ventes à la sauvette dans le 18e arrondissement… « Le public rencontré est plus difficile. Les gens sont moins dans le dialogue, plus dans l’agressivité », observe Frédéric Frémont, représentant CGT au sein de la DPSP.

    Les ISVP interviennent aussi de plus en plus aux côtés de la police nationale, de façon programmée ou imprévue, comme lors des attentats du 13 novembre 2015 ou de l’agression d’un militaire près du Louvre en février 2017. Avec leur uniforme bleu barré du mot « sécurité », ils sont souvent assimilés à des policiers municipaux, voire nationaux, sans avoir les mêmes armes. Outre une matraque et une bombe lacrymogène, comme les ASP, les ISVP sont dotés d’un bâton de défense, de type Tonfa.

    Dans leurs rangs, la demande d’un armement plus offensif est pressante depuis les attentats terroristes. Tous les syndicats, hormis le Supap-FSU, réclament des pistolets électriques de type Taser ou des Flash-Ball. « Nous sommes des cibles potentielles en cas d’attaques, explique Laurent Zignone, président de l’Union des cadres de Paris (UCP) au sein de la DPSP. Nous armer nous permettrait de nous protéger et de pouvoir défendre les usagers ». La plupart des organisations – UNSA, CFTC, FO, UCP, CGT – sont favorables à des armes létales pour une partie des agents et dans certaines missions. Mais le rapport Hulin souligne « la complexité » qu’engendrerait une telle décision : risque d’accidents sur les agents, exigences d’une formation, d’une protection contre le vol des armes… Armer les 900 ISVP aurait un coût élevé, qu’il estime à 10,7 millions d’euros par an.

    Plus largement, le rapport met en garde contre l’effet contre-productif d’un armement renforcé – létal ou non. Alors que la Mairie de Paris déplore la baisse régulière depuis des années des effectifs policiers à Paris, l’armement des personnels de la ville « entraînerait une restriction du nombre d’agents de police sur la voie publique », explique l’étude. A Lyon, Marseille ou Toulouse, après l’équipement de la police locale en armes létales, les effectifs de la police nationale sur le terrain ont diminué. Les agents parisiens armés devraient « assurer des missions de maintien de l’ordre qui ne sont pas de leur compétence », insiste le rapport.

    Cette crainte se fait d’ores et déjà jour au sein de la DPSP. « Notre vocation n’est pas de devenir une variable d’ajustement de la police nationale, prévient Sylvie Borst, directrice adjointe de la DPSP. Aujourd’hui, lorsqu’ils sont sollicités par la police nationale pour prêter main-forte lors d’une opération Vigipirate, nos agents peuvent refuser au motif qu’ils ne sont pas armés. Armés, ils n’auront plus la possibilité d’invoquer cette raison. »

    « Fragilité au niveau du droit »

    Le rapport préconise du coup un scénario très circonscrit qui consisterait à armer de pistolet de type Taser la seule Brigade d’intervention de Paris, unité « volante » de la DPSP, qui compte 300 ISVP. M. Hulin reconnaît que ce scénario ne répond pas « aux inquiétudes des agents face au risque terroriste », contrairement aux armes à feu.

    Qu’il soit létal ou pas, un armement renforcé supposerait une nouvelle loi, assure le rapport. A la demande de M. Hulin, la direction des affaires juridique de la ville a conduit une expertise de la loi d’avril 1999 qui autorise les maires à armer les policiers municipaux. Dans sa note de novembre 2017, la Ville estime que la règle ne s’applique pas aux agents de sécurité de Paris car ils n’ont pas le statut de policiers municipaux et ne sont pas mentionnés dans le texte de loi. Selon le rapport Hulin, cette « fragilité au niveau du droit » « exposerait la Ville » en cas d’usage d’une arme par un de ses agents à des « recours » ou des « contentieux ».

    Le débat sur la nécessité d’armer les agents de la municipalité est loin d’être clos. Interrogé par Le Monde, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, voit en tout cas plutôt d’un bon œil cette possibilité. Selon son cabinet, le cadre juridique actuel permet aux agents de la Ville chargés d’un service de police de détenir une arme de poing. « L’amélioration de la sécurité à Paris suppose une complémentarité et la coordination entre les agents de la Ville et les policiers. C’est le sens de la première convention que j’ai signée, en mars, avec Mme Hidalgo », estime le préfet.

    La préfecture considère que, dans la capitale comme ailleurs, le maire peut prendre l’initiative d’armer ses agents et l’Etat valide par un arrêté ministériel. En clair, Mme Hidalgo aurait, selon le préfet de police, non seulement le choix des armes mais aussi celui de créer – ou non – une police municipale. Si la balle est dans son camp, le dilemme est plus cruel encore.

    En 1978, Paris Maquis, « inventer la liberté »
    https://www.youtube.com/watch?v=KW-peug4e8s

    #Paris #sécuritaire #police_municipale #armes

    • « L’heure est venue de créer une police municipale parisienne », Tribune Le Monde

      Deux élus parisiens, Benjamin Djiane, apparenté PS, et Vincent Baladi, divers droite, appellent, dans une tribune au « Monde », à dépasser les clivages partisans afin de lutter efficacement contre l’insécurité dans la capitale.

      Tribune. Contrairement à ce qui a pu être dit ici ou là, le dernier Conseil de Paris des 2,3 et 4 juillet n’a rien tranché d’une épineuse question. Au contraire, il a écrit une nouvelle page de cette sempiternelle « saga », celle de la création d’une police municipale. Alors que la question lui était posée, la majorité municipale vient, à nouveau, de rejeter cette idée, préférant – comme toujours dans les situations où l’on ne veut pas décider – lancer un « grand audit » de la sécurité des Parisiens, c’est-à-dire élever une immense montagne qui, on peut le craindre, accouchera d’une souris.

      C’est une perte de temps. Une de plus. Un manque de courage également. Car l’heure est venue de créer une police municipale parisienne, sans tergiverser, en dépassant toutes les réticences dogmatiques, en allant également au-delà des clivages partisans, comme nous nous efforçons ici de le faire en cosignant ce texte. Nous devons avoir pour ambition une large adhésion, à droite comme à gauche, parce qu’une telle réforme engage la Ville de Paris, non pas pour une mandature, mais vers un changement structurel, lourd budgétairement, mais indispensable.

      Les policiers nationaux font déjà énormément

      Nous sommes en effet passés, ces dernières années, au rythme des transferts réguliers de compétences, d’une situation où la préfecture de police faisait tout, à une situation où la Ville de Paris doit remplir davantage de missions – circulation et stationnement, salubrité publique, bruits de voisinage, occupation illicite de l’espace public, prévention et répression des incivilités – sans pour autant s’être dotée des moyens humains adaptés. Si bien que nous nous trouvons dans la pire des configurations : l’entre-deux, c’est-à-dire moins de missions pour la police nationale (en tout cas sur le papier) et pas de police municipale, pour autant, pour prendre véritablement le relais. La conséquence ? Une dégradation de la tranquillité et de la sécurité des habitants. C’est vrai dans le centre de Paris. C’est vrai malheureusement partout, depuis la porte de Vanves (au sud de la capitale) jusqu’à celle de La Chapelle (au nord).

      Comme de nombreux élus d’arrondissement chargés de ces questions, nous sommes las de devoir toujours répondre aux habitants, qui légitimement nous interpellent, « ceci n’est pas de ma compétence » alors que ces derniers attendent justement de leurs élus locaux de régler leurs problèmes, d’avoir prise sur ce qui pourrit la vie de tous les jours : confiscation de l’espace public, vendeurs à la sauvette, noctambules bruyants ou en état d’ébriété, altercations, actes de vandalisme… La liste est longue.

      Nous dénonçons ce confort qui consiste à toujours tout renvoyer vers le préfet de police, à charger la barque, tout en s’en lavant les mains. Les policiers nationaux font déjà énormément, avec énormément de courage. Les Parisiens voient notamment combien ils sont mobilisés face à la menace terroriste. Il s’agit à un moment pour la capitale et ses élus d’assumer leurs responsabilités.

      Une force de soutien

      Berlin, Madrid, Rome ont leur police municipale. Paris, de manière paradoxale, toujours pas ! De manière d’autant plus paradoxale quand on sait que la préfecture de police a compétence sur l’ensemble de l’agglomération parisienne. Ce qui veut dire que dans de nombreuses communes de la périphérie directe de Paris, dans les Hauts-de-Seine, la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne (par exemple à Nanterre, Courbevoie, au Raincy, aux Lilas, à Nogent-sur-Marne ou Ivry-sur-Seine), la police nationale – la même qui intervient dans les arrondissements parisiens – est épaulée par des policiers municipaux. Paris intramuros, pourtant soumis aux mêmes phénomènes, fait exception. Le seul principe d’efficacité justifierait le contraire.

      Le principe de réalité aussi. C’est une certitude : les effectifs de la police nationale ne sont pas appelés à augmenter au cours des prochaines années. Et la fameuse Police de sécurité du quotidien [lancée par Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, en février 2018], sans effectifs supplémentaires, ne suffira pas à régler tous les problèmes. Il appartiendra donc, de plus en plus, aux maires d’assurer la sécurité publique, même si rien ne remplacera jamais la police nationale. Coupons court à tous les fantasmes : il ne s’agit pas de se substituer à cette dernière. Elle doit conserver ses missions essentielles : lutte contre la criminalité et la délinquance, maintien de l’ordre public, en particulier en cas de troubles graves, sécurisation des grandes réunions et manifestations. L’objectif est bien de créer une force de soutien intervenant dans un cadre précis.

      Dans toutes les communes de France ayant une police municipale, des conventions, établies sous l’autorité des préfets, précisent la nature, l’amplitude horaire et les lieux d’intervention des agents municipaux. Elles déterminent également les modalités de coordination avec les forces de police ou de gendarmerie, notamment en matière d’opérations de maintien de l’ordre public. Cette démarche devra être menée à Paris pour établir un périmètre des compétences adapté qui prenne bien en compte les zones intéressant l’Etat, celles liées à sa mission exclusive de protection du siège des institutions de la République et des représentations diplomatiques.

      Des négociations sont également possibles en matière judiciaire. Les policiers municipaux n’ont aucun pouvoir d’enquête ou d’interrogatoire, mais en cas de flagrant délit, ils peuvent bien évidemment intervenir, constater, entamer des procédures. On pourra également envisager un état-major et une salle de commandement communs.

      Plan de recrutement

      Toutes ces questions réclament sérieux et volonté d’aboutir. Il ne suffit pas de petites déclarations politiques opportunes, qui viennent d’ailleurs pour certaines contredire les positions constantes du passé. Il faut de vrais engagements mutuels, durables, entre la Ville de Paris et la préfecture de police pour continuer d’avancer dans un climat de confiance, vital pour la bonne entente sur le terrain. Et donc pour protéger les Parisiens. Concrètement, il faut, pour la Ville de Paris, s’engager sur un plan d’action qui couvrira au moins la durée d’une mandature, car on ne crée pas une police municipale d’un claquement de doigts, en partant de rien.

      Ce plan d’action, c’est d’abord un plan de recrutement, pour faire venir des cadres issus de la police et de la gendarmerie nationales ou d’autres polices municipales. L’intégration de ces compétences est indispensable pour aider à bâtir une force crédible. A ces recrutements doit s’ajouter un plan de formation massif. On ne fait pas, du jour au lendemain, des agents actuels de la direction de la prévention, de la sécurité et de la protection (DPSP) des policiers municipaux. Il faut développer les aptitudes, les bons réflexes, les conditions physiques. Il faut enfin un plan d’équipement ambitieux intégrant le développement de la vidéoprotection, les nouvelles technologies, en particulier l’Internet des objets qui est un appui précieux pour la sécurisation bâtimentaire, la bonne coordination des équipages ou bien encore l’objectivation en temps réel des nuisances.

      Ce plan d’équipement doit intégrer les questions de l’armement. Dans ce domaine, il convient de lever un tabou. Oui, les policiers municipaux à Paris devront, comme la législation le permet, être équipés d’#armes_létales. Mais pas n’importe comment ! Et surtout pas tous d’un coup. Dire le contraire, c’est être candide. On peut envisager que, dans un premier temps, seuls les anciens policiers ou gendarmes pourraient porter une arme à feu. Puis, au fur et à mesure des montées en compétence des personnels, ce type d’armement pourrait être étendu.

      Quoi qu’il en soit, la question des équipements ne doit pas précéder la réflexion sur leur finalité. L’enjeu, c’est surtout de donner à l’ensemble des personnels des moyens matériels (Taser, matraques tonfa, gilets pare-balles, véhicules automobiles performants…) permettant d’être réactifs, dissuasifs et garantissant un haut niveau de protection pour tous. Ce qui jouera notamment sur le ressenti de la population.

      Voilà en quelques lignes, sans démagogie, l’immense chantier qui pourrait être devant nous. On peut regretter qu’il n’ait pas été entamé plus tôt, tant dans les grandes villes françaises la complémentarité entre les forces de sécurité a permis des améliorations très sensibles des conditions de vie des habitants. Il faudra, à partir de 2020, avancer une bonne fois pour toutes. Et avec des idées très claires.

      Benjamin Djiane, adjoint au maire du 3e arrondissement de Paris, chargé de la sécurité (apparenté PS) et Vincent Baladi, adjoint au maire du 8e arrondissement de Paris, chargé de la sécurité (divers droite).

  • On tue à Nantes ! Rage et injustice | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2018/07/10/on-tue-a-nantes-rage-injustice

    Cette impression de répétition se manifeste aussi dans la mise en œuvre de toute une dramaturgie qui fabrique l’événement. On retrouve les mêmes techniques de pouvoir : quartiers bouclés par les CRS, version policière qui transforme la victime en dangereux délinquant, rend public son casier judiciaire, retire toute responsabilité aux fonctionnaires dans la mort et dénonce les « violences urbaines » des « bandes », voire des « organisations criminelles », reprise en boucle par les médias mainstream de cette version sur fond d’images de voitures ou de bâtiments publics en feu qui vient rendre inaudibles les témoignages discordants ou contradictoires. En réaction, des « marches blanches » sont organisées pour cristalliser toute l’émotion des proches et surtout demander vérité et justice. Au mieux, le gouvernement annonce des mesures, multiplie les promesses. Et puis, une fois reconduit l’ordre public, l’indifférence civile reprend le dessus, la bureaucratie avec elle. La conduite de l’instruction, souvent longue et complexe, si elle calme les esprits, débouche régulièrement sur de lourdes condamnations des « meneurs » et un non-lieu vis-à-vis des policiers mis en examen (comme ceux mis en examen en 2005 et acquittés en 2015), décision ressentie par beaucoup comme une forme d’impunité, un « permis de tuer ».

    Maintenant, que s’est-il donc passé dans le quartier du Breil pour qu’un banal contrôle d’identité conduise à un homicide ? Chaque jour apporte son lot d’informations nouvelles. À l’origine du tir du CRS, le délit de fuite n’est plus invoqué. On apprend que ce dernier n’était pas en « légitime de défense », qu’il a menti aux enquêteurs, que c’était un accident. Au fil des jours, la version policière officielle s’effondre.

    S’il est souhaitable que la mobilisation de tous les acteurs et des habitants sur place puisse ramener le calme et apporter un soutien inconditionnel aux habitant.e.s, le recours à la violence opère toujours aussi comme un court-circuit des logiques politiques afin que soient abordés les vrais problèmes – à Nantes Ouest comme ailleurs – et que justice soit rendue.

    Mais rien n’est joué. Car dans les quartiers la police tue toujours des non-blancs. La loi du 28 février 2017 a, à l’évidence, étendu l’usage des armes à feu par les policiers et les gendarmes, comme l’a montré un bilan statistique en 2018 et le drame de Nantes. Tout en cherchant à homogénéiser l’usage des armes selon que l’on était gendarme, policier ou agent de surveillance, la loi a ajouté aux principes de proportionnalité, de légitime défense et d’ordre faisant autorité, les notions « d’état de nécessité » ou « d’absolue nécessité ». La première laisse une grande latitude aux agents. Quant à la seconde, on se demandera : « Y avait-il « absolue nécessité » à tirer à bout pourtant sur Akoukabar ce 4 juillet 2018 ?

    Invoquer un « accident » quelques jours après le drame apparaît comme une volte-face grotesque. Mais ce cas n’est pas isolé et d’autres pourraient survenir. Cette loi pose donc problème dès lors qu’elle encadre moins des pratiques qu’elle ne les « couvre ». Par ailleurs, on observe sur l’uniforme de certains membres des forces de l’ordre – parfois cagoulé et sans matricule – le signe des « punishers » (en lien avec la série éponyme). Cet insigne est-bien légal ? Que signifie t-il ? Faut-il le mettre en lien avec les résultats aux élections professionnelles des listes proches de l’extrême droite qui ont rassemblé plus de la moitié des fonctionnaires de police ? Quoi qu’il en soit, pour ne pas donner raison à ceux qui parlent de « guerre » ou de « guérilla urbaine », ce sont aussi ces questions, que révèlent le drame de Nantes, dont il faudrait débattre.

    Michel Kokoreff

    Sociologue, Professeur de sociologie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis

    #Quartiers #Emeutes #Police_partout_justice_nulle_part

  • Le gouvernement envisage de réduire le budget de protection de la #biodiversité
    https://reporterre.net/Le-gouvernement-envisage-de-reduire-le-budget-de-protection-de-la-biodiv

    Alors que Nicolas Hulot doit annoncer ce mercredi son « Plan biodiversité », un #rapport publié début juin relève le fossés entre les objectifs de préservation de la biodiversité fixés par l’État et les moyens qui lui sont alloués… avant de recommander de revoir à la baisse ces objectifs, de mutualiser les établissements et de supprimer des postes.

    #finances_de_l'État #ddtm #dreal #afb #Action_publique_2022 #comptes_publics #police_de_l'environnement #parcs_nationaux

  • A #Menton, la police aux frontières sous #inspection_parlementaire

    Deux élus EELV, #Guillaume_Gontard, sénateur de l’Isère, et #Michèle_Rivasi, eurodéputée du Grand Sud-Est, ont rendu samedi une visite surprise à la PAF de Menton.

    Un orage arrose le poste-frontière de Menton (Alpes-Maritimes). Des éclairs zèbrent l’obscurité. Au petit matin, samedi 31 mars, la circulation entre l’Italie et la #France est anecdotique.
    Quand Guillaume Gontard, sénateur EELV de l’Isère, se présente à la police aux frontières pour une visite surprise, la torpeur cède à des longues tractations. Un policier ose, face à l’élu : « Vous voulez un pied dans la réalité ? Passez une semaine avec nous, voyez les horaires qu’on fait. C’est bien que vous soyez venus, parce que les gens qui nous dirigent ne savent pas la réalité du terrain. » L’agent, sorti fumer, ajoute : « C’est compliqué tout ça, pour les migrants, pour nous. Le plus dur, c’est les enfants, ça fait mal. Je suis là depuis un an, le pire que j’ai vu, c’est un gamin de 13 ans, on ne peut pas imaginer comment il a pu traverser la Méditerranée tout seul. Au début, quand on arrive, on est humains. Après, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse, ils sont des millions en Afrique, ils ne vont pas tous venir en France. »
    Quarante minutes plus tard, Guillaume Gontard peut enfin entrer. A condition de laisser dehors la presse, pourtant autorisée depuis 2015 à accompagner les parlementaires dans les centres de rétention et les zones d’attente. Contacté, le cabinet du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, justifie ce refus au motif qu’il ne s’agit pas d’un lieu de privation de liberté. « C’est clairement un lieu de rétention qu’on ne nomme pas, jugera Gontard à l’issue de sa venue. Il y a un endroit fermé à clé, grillagé, avec des cadenas, où les conditions sont plus que spartiates, qui font même un peu peur. Il y a des gens qui sont retenus pour une nuit, voire plus. On a pu constater que des mineurs y étaient retenus depuis la veille et mélangés à des majeurs. C’est contraire à la loi. »

    A #Menton-Garavan, la PAF expéditive

    Au même moment, une autre observation s’est déroulée à quelques kilomètres, à la gare de Menton-Garavan, menée par Michèle Rivasi, eurodéputée EELV du Grand Sud-Est. Chaque jour, les #CRS inspectent les trains en provenance de #Vintimille (Italie), à la recherche de migrants. Ils sont amenés sur le champ au poste de la PAF. De là, les policiers les renvoient en nombre de l’autre côté de la frontière, qu’ils franchissent à pied. Un modus operandi expéditif que dénonce l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). Avant d’être refoulée, la personne bénéficie en théorie d’une « procédure qui doit lui être notifiée dans une langue qu’elle comprend ou avec l’aide d’un interprète, avec un examen approfondi de sa situation et des documents qu’elle peut présenter. Ses droits, comme la possibilité de déposer une demande d’asile, doivent également lui être notifiés », explique Emilie Pesselier, chargée de mission à l’Anafé.

    Ce samedi, la première rotation des CRS en provenance de Garavan livre un homme. Sans qu’il ne sorte de la fourgonnette banalisée, il lui est remis un « #refus_d’entrée » signé de la PAF, puis il est congédié vers l’Italie. « On voit bien qu’aucun entretien n’a été fait », commente Emilie Pesselier. Comme les Italiens n’acceptent plus de « retours » entre 19h et 8h, trois conteneurs ont été annexés aux locaux de la police pour « accueillir » les migrants la nuit. Une « boîte de conserve », dit Guillaume Gontard, en forme de U et agencée autour d’une cour dont le ciel a été couvert d’un grillage : « Les policiers nous ont dit que plus de 100 personnes ont pu se trouver là en même temps, hommes et femmes mélangés », explique le sénateur, entre-temps rejoint par Michèle Rivasi. Leur visite va durer près de trois heures.

    Manipulation des dates

    « Dans ces conteneurs, tout est métallique, il n’y a pas de banc, les fenêtres sont fermées et il n’y a même plus l’air conditionné, décrit la députée européenne. On voit bien que les gens amenés ici ne sont pas libres. » Parmi la vingtaine de personnes qui ont dormi au poste, un Malien explique avoir réclamé de l’eau, sans succès. Pas de couverture fournie, ni en-cas, ni informations légales : « On ne nous dit même pas pour la demande d’asile, c’est comme si on n’était jamais entrés. On prend juste notre nom et notre date de naissance. Mais je n’ai pas récupéré le bon papier, ce n’est pas mon nom et la bonne date, je l’ai signalé au policier, il m’a dit que c’est pas son problème. Ils donnent le même formulaire à tout le monde, où c’est coché que tu veux retourner en Italie. »

    Les #mineurs, qui ne devraient pas être expulsés mais placés sous une protection spécifique, font aussi les frais de ce renvoi express et d’une privation de liberté pendant la nuit. « Dans le poste, il y avait deux garçons qui paraissaient très jeunes, les policiers nous ont dit qu’ils étaient là depuis le matin. Les jeunes nous ont dit qu’ils étaient là depuis la veille. Les policiers ont fini par reconnaître qu’ils avaient passés la nuit là », raconte Michèle Rivasi. Elle poursuit : « On a eu accès à un fichier sur lequel, pour certains jeunes, les dates de naissance indiquées étaient les mêmes, le 1er janvier 2000. On a demandé pourquoi, les policiers nous ont dit que les jeunes ne connaissaient pas leur date de naissance. Deux d’entre eux nous ont dit qu’ils étaient de 2002. Les policiers ont répondu qu’ils s’étaient trompés. » Sous les yeux des parlementaires, les #années_de_naissance finissent par être modifiées. « On a assisté en direct à une manipulation des dates ! », s’insurge Rivasi.

    « Le mal-être est palpable »

    Mais la députée préfère fustiger « les défaillances du système » plutôt que de charger les agents de la PAF. « Ils travaillent avec des moyens a minima, souligne-t-elle. Les policiers nous ont montré où ils se changent, où ils peuvent se doucher, c’est en mauvais état. Et ils ont surtout l’impression que ce qu’il font ne sert à rien. Ils font repartir des gens qu’ils retrouvent quelques jours plus tard au même endroit, ça n’a pas de fin, c’est inutile, le mal-être est palpable. » Guillaume Gontard abonde : « Je suis choqué par cette #absurdité totale. Les personnes qui entrent en France sont "libres" de retourner en Italie, mais on les enferme pour être sûrs qu’ils y retournent bien. Quel délit ont-ils commis ? Ils ont juste eu le tort de frapper à la porte de notre pays. »


    http://www.liberation.fr/france/2018/04/01/a-menton-la-police-aux-frontieres-sous-inspection-parlementaire_1640389
    #frontières #asile #migrations #réfugiés #PAF #police_aux_frontières #rétention
    cc @isskein

    • A la frontière franco-italienne, l’accueil des migrants est « indigne » et « irrespectueuse de leurs droits »

      Locaux insalubres, non-respect du droit d’asile, violences… Un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) dresse un portrait au vitriol de la police aux frontières (PAF) à Menton, à la frontière italienne.

      La prise en charge des migrants à la frontière franco-italienne par la police de Menton est lourdement épinglée dans un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL).

      D’après le document, les migrants sont non seulement mal-informés sur leurs droits mais ils en sont surtout privés : ils restent en général moins d’une heure dans les locaux de la police aux frontières avant d’être renvoyés en Italie. Ils n’ont pas accès à une consultation médicale, à l’assistance d’un avocat, à un interprète professionnel. Certains d’entre eux ont également été soumis à des actes de violence.

      InfoMigrants a dressé la liste des principaux points sensibles du rapport.

      Acte de violence :

      Lors de leur enquête réalisée en septembre 2017, les contrôleurs du CGLPL ont assisté, à une scène de violence à l’encontre d’un jeune migrant, qui se disait mineur. Ce dernier a été interpellé à la gare de Menton-Garavan, le 5 septembre 2017 vers 20h, puis conduit dans les locaux de la PAF. Le fonctionnaire de police est accusé de l’avoir giflé.

      Extrait du rapport : « Le chef de poste s’est alors tourné vers le jeune en l’interpellant : ‘Tu es mineur, toi ?’ et l’a aussitôt giflé. L’étranger s’est alors laissé glisser au sol en vue de se protéger, tout en se tenant la joue et en pleurant, manifestement choqué et effrayé par le comportement du policier. »

      Droit d’asile non respecté :

      Les personnes en situation irrégulière ont le droit de demander l’asile aux frontières. Elles n’en sont pas informées.

      Extrait du rapport : « Les personnes interpellées à la frontière franco-italienne sont en droit de solliciter spontanément l’entrée sur le territoire au titre de l’asile. Les services de la police aux frontières ont indiqué aux contrôleurs que personne n’en faisait cependant la demande. »

      Les personnes qui demandent l’asile en arrivant sur le territoire français n’ont pas le droit d’être renvoyés avant examen de leur dossier.

      Pire, les personnes souhaitant demander l’asile ne sont pas entendues. Elles n’ont pas la possibilité d’entamer la procédure.

      Extrait du rapport : « Ces demandes ne sont ni traitées ni enregistrées au motif qu’elles sont irrecevables selon les services de la police aux frontières. »

      Formulaires pré-remplis :

      Les migrants interpellés à la frontière doivent remplir un formulaire de trois pages sur le « refus d’entrée » sur le sol français. Ils y donnent leur identité et y expliquent leur situation administrative. Plusieurs cases sont à cocher, notamment sur ce qu’un migrant envisage de faire : « avertir la personne chez qui vous souhaitez vous rendre », « disposer d’un jour franc (c’est-à-dire du droit à ne pas être renvoyé avant l’expiration d’un délai de 24h) », ou encore « repartir tout de suite »…

      Extrait du rapport : « Dans la quasi-totalité des procédures consultées, la case ’je veux repartir le plus vite possible’ était pré cochée informatiquement avant impression du formulaire. Les quelques formulaires pour lesquels ce n’était pas le cas étaient simplement non renseignés. »

      À aucun moment, un interprète n’est proposé pour aider les personnes en situation irrégulière à comprendre les documents des autorités ou à leur expliquer les démarches.

      Extrait du rapport : « Il n’est jamais recouru à un interprétariat professionnel. Quand les personnes étrangères ne sont pas francophones, les agents se débrouillent pour communiquer en anglais (voire en italien ou en arabe selon les informations recueillies). »

      Mineurs isolés étrangers :

      Selon le rapport, les mineurs sont traités comme des adultes. Ils ne sont pas signalés à l’Aide sociale à l’enfance. Ils ne bénéficient d’aucune protection particulière – contrairement à ce que prévoit la loi.

      Extrait du rapport : « La prise en charge des mineurs isolés qui représentent près d’un tiers des personnes non admises à la frontière franco-italienne dans les Alpes-Maritimes, n’est pas […] différenciée des adultes.

      Les contrôleurs ont relevé que des mineurs isolés interpellés sur le territoire ont été réadmis vers l’Italie alors qu’ils ne peuvent en aucun cas faire l’objet d’une mesure d’éloignement. »

      Expulsion :

      En moyenne, les migrants interpellés à la frontière passent moins de 5 heures dans les locaux de la PAF. Ils sont ensuite exhortés à retourner en Italie, par leurs propres moyens, à pieds, munis de leur décision de refus d’entrée en France.

      Extrait du rapport : « En journée, les personnes non admises ne passent en général que quelques minutes au poste de police, installées sur une rangée de quatre sièges située dans le hall d’entrée. Leur identité, leur âge et leur nationalité leur est de nouveau demandée et les échanges s’en tiennent à cela. »

      Pour le CGLPL, les forces de police sont sans doute soumises à la pression de leur hiérarchie.

      Extrait du rapport : « L’objectif de réacheminement des migrants interpellés à la frontière franco-italienne par la police aux frontières s’apparente à une obligation de résultat : garantir l’étanchéité de la frontière dans le déni des règles de droit. Dans ce contexte de pression politique, les fonctionnaires de police accomplissent leurs missions ’à la chaîne’ ».

      Détention dans les locaux de la PAF dans des conditions difficiles :

      Il apparaît dans le rapport que les locaux de la PAF sont exigus, qu’ils ne sont pas adaptés pour accueillir les personnes en situation irrégulière. Il n’y a pas de douches, pas de chauffage, pas de lits ou de matelas, pas de repas non plus. L’électricité fonctionne partiellement.

      Extrait du rapport : « De nuit, les étrangers sont maintenus dans des locaux indignes. Les mineurs et les femmes restent jusqu’au matin dans une ’salle d’attente’ pouvant accueillir jusqu’à trente personnes, dépourvue de tout confort minimal (quelques bancs ne permettant pas de s’allonger, un WC à la turque sans verrou).

      La nuit, les mineurs placés dans cette salle se plaignaient d’avoir froid : ils ne disposaient pas de couvertures et n’avaient pas accès à leurs effets personnels ; ils portaient les mêmes vêtements qu’au moment de leur interpellation, souvent en tenue d’été.

      Les points d’eau installés dans la salle d’attente et dans la cour ne permettent pas d’assurer l’hygiène corporelle des personnes en attente. Aucun équipement (matelas, couverture…) n’est fourni pour dormir ou se protéger de la fraîcheur de la nuit. De plus, les étrangers qui passent plusieurs heures de jour comme de nuit dans ces locaux ne bénéficient d’aucun repas. Seuls quelques madeleines et des bouteilles d’eau sont distribuées à la demande, voire selon la bonne volonté des fonctionnaires de police. »

      http://www.infomigrants.net/fr/post/9695/a-la-frontiere-franco-italienne-l-accueil-des-migrants-est-indigne-et-

      Pour télécharger le #rapport :
      Rapport de visite des locaux de la #police_aux_frontières de #Menton
      http://www.cglpl.fr/wp-content/uploads/2018/06/Rapport-de-la-deuxi%C3%A8me-visite-des-services-de-la-police-aux-fronti%C3%A8r
      #PAF

  • En désaccord avec le traitement médiatique du conflit syrien, Nöel Mamère quitte Le Média — RT en français
    https://francais.rt.com/international/48352-desaccord-traitement-conflit-syrien-depart-mamere-media

    Une première raison avancée qui est suivie par une seconde, d’une autre nature : « Je n’accepte pas qu’on établisse un parallèle dans le conflit syrien meurtrier, entre les responsabilités du "boucher de Damas" et celles de ses opposants. » Une attaque à peine voilée contre l’analyse du chroniqueur spécialiste du Moyen-Orient du Média, Claude El Khal, au sujet de la situation dans la région syrienne de la Ghouta orientale, thème principal du journal télévisé de 20h diffusé le 23 février.

    Etonnant cette soudaine hyper-sensibilité d’un homme qui a vécu, comme tout le monde, environ un demi-siècle avec le pouvoir Assad en Syrie sans que cela ne le bouleverse outre mesure... Je vois sur sa fiche Wikipedia qu’il est en politique depuis 1988 après avoir été journaliste. Il devait être au courant tout de même ! Par ailleurs, sa participation au « Média » doit-elle être remise en cause à cause d’un désaccord sur une chronique (pourtant fort prudente à mon avis) à propos d’une question qui n’est tout de même pas centrale par rapport à son engagement, enfin j’imagine. Etrange tout de même cette brusque passion de #syrie aujourd’hui...

    • J’ai assisté à cette chronique, exceptionnellement, chronique qui reprenait essentiellement les faits relatés par Robert Fisk.

      J’ai trouvé cette chronique vraiment équilibrée.

      Noël Mamère est bizarre, sur ce sujet. Je n’ai pas entendu son argumentation, mais bon sang, il lui faut quoi ? On n’a plus le droit de dire que Al Qaida, ce sont des gros méchants ? Finalement, Assad, c’est pire que Al Qaida ? Il est capable, lui, de faire un classement dans l’horreur ? 6 ans que ça dure, et que l’Occident entretient le conflit (en dépit des pertes humaines odieuses)... encore maintenant, par exemple en incitant les Kurdes Syriens à ne pas s’entendre avec Assad... Mais c’est toujours Assad le « méchââânt », et l’armée de Assad, y sont rien que des nazis méchants transformés en démons décérébrés pour conquérir le monde !...

      Ils sont désespérants. Noël Mamère aussi. Il va finir oublié, comme Cochet et quelques autres qui confondent équilibre et... sentimentalisme.

      Il était où Noël Mamère au moment de la destruction de Mossoul il y a quelques mois ? Pourquoi est-ce que l’OSDH n’a pas décompté les morts à Mossoul ? Parce que cépapareil ?

    • Il se trouve que je l’ai regardée aussi (grâce à SeenThis, signalé je crois me souvenir par @Palestine). Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens. Mais, de fait, pas le gloubi-boulga qu’on martelle depuis des jours. Quiconque à jamais les pieds dans la région rigole quand on compare la densité d’Alep à celle de la Ghouta à cet endroit, après des années de guerre. M’enfin...

    • Très équilibré, de fait, trop même à mon goût dans le genre si je dis du mal des Israéliens il faut tout de même que j’en dise un peu des Palestiniens.

      J’y ai pensé à ce « renvoi dos à dos gage d’équilibre », mais ce n’est évidemment pas tout à fait pareil dans ce contexte. Les « pauvres-rebelles-syriens » sont tout de même bien mieux équipés et soutenus que les « palestiniens-pas-tout-a-fait-innocents ».
      L’équilibre du commentaire à mon sens était plutôt du type : « la guerre, c’est vraiment moche, et les deux partis participent à égalité dans cette guerre ».

    • Justement, ce matin, j’avais envie de poster un message sur le thème : « J’ai comme l’impression qu’une campagne va bientôt démarrer pour faire virer Claude El Khal de Le Média. » Parce que je voyais monter les messages indignés du fan club de la rébellitude syrienne après sa chronique, je sentais le truc monter.

      Ça n’aura donc pas traîné.

    • Article de Patrick Cockburn, avec témoignages des deux côtés

      Trapped in eastern Ghouta: How both sides are preventing civilians escaping the horror in Syria siege | The Independent
      http://www.independent.co.uk/news/world/middle-east/eastern-ghouta-syria-civilians-deaths-trapped-damascus-siege-assad-re

      What does emerge is that the armed opposition groups in Eastern Ghouta as well as the government have been stopping people leaving. This is confirmed by a UN-backed report called Reach, which says: “Women of all ages, and children, reportedly continued to be forbidden by local armed groups from leaving the area for security reasons.” This has been the pattern in all the many sieges in Syria conducted by all sides who do not want their own enclaves depopulated and wish to retain as much of the civilian population as possible as human shields.
      […]
      But there is another reason why people fleeing Eastern Ghouta might be in danger in government held-Damascus. Seven years of civil war has ensured that Syrians on different sides, many of whom will have lost relatives in the violence, regard each other with undiluted hatred. In Damascus, the shellfire and bombing are largely by the government into rebel areas, but there is also outgoing fire from Eastern Ghouta, mostly from mortars, into government-controlled districts.

    • @biggrizzly Non, tu n’as pas besoin d’avoir un CV impeccable pour l’ouvrir. Comme tu le sais, tu as besoin d’être impeccable si tu décides d’aborder la Syrie d’une manière à peine hétérodoxe. Autrement tout te sera pardonné.

      C’est le principe du character assassination. On lui reproche des choses qui n’ont rien à voir avec la Ghouta, alors qu’il est clair que c’est à cause de ce qu’il a dit sur la Ghouta qu’on veut le faire virer.

      Si on prend le CV de François Burgat et Romain Caillet, ils ont quand même pondu un texte utilisant leur vernis universitaire à l’époque, prétendant démontrer que Nusra n’existait pas, et que les attentats revendiqués par Nusra, en réalité, avaient été commis par le régime lui-même, sous faux-drapeau, pour accuser les rebelles.
      http://ifpo.hypotheses.org/3540
      Wladimir Glasman, Hénin et Filiu ont également largement joué de la corde paranoïaque sur la Syrie.

      Je veux dire : je ne crois pas avoir vu personne reprocher à Burgat et Caillet leurs « positions pour le moins… étranges » à propos de la Syrie à chaque fois qu’ils l’ouvrent. Bon, Colonel Salafi a eu droit à un traitement spécifique pour sa fiche S, mais personne ne lui avait alors reproché les positions complotistes de cet ancien article. Et aujourd’hui, Conspiracy Watch participe au character assassination d’El Khal directement dans le flux Tweeter de Caillet, comme quoi il y a du complotisme qu’on a le droit, même pour un sujet aussi sensible que le jihadisme en Syrie.

    • Claude El Khal
      ‏3 hours ago

      Quand autant de gens malhonnêtes s’emploient à vous lyncher, c’est que vous avez raison. Ils utilisent les méthodes les plus abjectes pour vous faire taire. Mais ce néo-maccarthysme ne passera pas. Et je ne me tairai pas. Merci à celles et ceux qui me soutiennent ! #NoPasaran

    • Lundi matin hurle avec la meute !

      Quand on en est à colporter les propos de Raphaël... Enthoven sur Twitter et à s’en faire le messager c’est qu’on est en plein « naufrage » dixit Sarah Kilani et Thomas Moreau sur Lundi matin . @colporteur
      Pour ma part il me semble qu’il y autant de fanatiques en ISraël qu’en ISIS ; et ceci ne relève pas de la théorie du complot :)

    • Comment Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis...

      FranceQ a donc confié la tâche de l’estocade anti LeMedia à une jeune chroniqueuse des Matins, Mathilde Serrell.

      A priori, les vieux routiers de l’info FranceQ ont préféré s’abstenir, ... pour le moment.
      Cette jeune journaliste est donc revenue, ce matin, sur la « démission » de Noël Mamère, laquelle fut annoncée sur cette chaîne de radio publique.
      Et voilà que notre Mathilde s’est pris les pieds dans le tapis.
      Elle aussi, à son insu, est victime des techniques de persuasion clandestine utilisées par les « mass media indépendants ».
      En effet, pour défendre Noël Mamère et ses arguments, elle reprend la vision dichotomique du conflit syrien : le méchant dictateur qui bombarde les gentils « rebelles » encerclés dans la Ghouta. Et elle sous entend que Claude Elkhal se situerait plutôt du côté du fils Assad (dur, dur, pour quelqu’un qui combattit les armées du père Assad au sein de l’armée libanaise...).

      https://www.franceculture.fr/emissions/le-billet-culturel/le-billet-culturel-du-mercredi-28-fevrier-2018

      Claude Elkahl a bien pris soin de rappeler que les « rebelles » en question étaient des groupes affiliés au Djihad et à Al Quaïda. Et, (ne te vexe pas Mathilde), je fais davantage confiance à Claude Elkhal qu’à toi pour définir plus avant la véritable nature de ces « rebelles ».
      Donc, Claude ne veut point diffuser d’images se rapportant à ce conflit sans pouvoir vérifier l’origine de ces images vidéo. Il redoute de se faire manipuler tout autant par les media du complexe dictatorial russo-syrien que par ceux des groupes djihadistes
      Il ne prend pas parti pour un clan ou un autre, il en revient simplement aux fondamentaux de son métier de journaliste...

    • La nouvelle Inquisition et les moukhabarat parisianistes
      https://seenthis.net/messages/673469

      ISISRAEL et les articles sur la Daech conspiracy

      Avant tout, je me dois de préciser que le jeu de mots et les articles en question ne sont en rien liés. Le jeu de mots déniché par les inquisiteurs pour me faire passer pour un antisémite a été publié sur les réseaux sociaux pendant la guerre contre Gaza en 2014. Les massacres de civils commis par l’armée israélienne dans cette prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza n’ont rien à envier, à mes yeux, aux méthodes barbares de Daech (ISIS). Les crimes commis par Tsahal contre la population civile palestinienne ont été documentés et dénoncés par tous les organismes internationaux, les organisations de défense des droits de l’homme, la presse de gauche israélienne et de nombreux citoyens et artistes israéliens, comme la regrettée Ronit Elkabetz.

      On peut trouver le jeu de mot excessif, on peut en débattre, mais l’utiliser pour m’accuser de telle ou telle chose n’est rien d’autre que de la diffamation. Ils auraient pu dénicher d’autres jeu de mots de la même facture qui dénonçaient les exactions du régime syrien, comme Bachar d’assaut ou Blood Baath, ou même Bilad el Shame. Mais non, ils ont précisément choisi ISISRAEL pour leur entreprise de character assassination.

      Par ailleurs, on peut se demander en quoi ce jeu de mots qui les choque tant est plus grave que le négationnisme de Benjamin Netanyahu qui a osé déclarer en octobre 2015 qu’Adolf Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs. Curieusement, les hurleurs d’aujourd’hui n’ont pas poussé des hauts cris comme ils auraient dû le faire face aux propos scandaleux du Premier ministre israélien. Moi, par contre, je l’ai dénoncé avec force dans une note intitulée When Netanyahu absolves Hitler.

      Quant aux articles sur la Daech conspiracy, ils ont été écrits après que l’organisation terroriste s’est implantée au Liban, au su et au vu de toute la communauté internationale, sans que celle-ci ne bouge le petit doigt pour l’en empêcher. Si Daech, comme le prétendent encore certains, n’a existé que pour combattre le régime syrien, pourquoi s’est-il implanté au Liban ? Je me suis donc penché sur le sujet et cherché à comprendre.

      Le Liban est entouré par la Syrie et Israël, qui ont chacun de leur côté cherché à le dominer et à détruire tout ce qui leur résistait. Ils l’ont parfois fait de concert, comme le 13 octobre 1990, quand l’aviation syrienne, chapotée par l’aviation israélienne, a bombardé ce qu’on appelait alors le « réduit chrétien » et mis fin au rêve d’indépendance des Libanais.

      Israël n’est pas un ami du Liban – c’est le moins qu’on puisse dire. Depuis que je suis né, il y a déjà 50 ans, l’état hébreu bombarde régulièrement la population civile libanaise. Pendant les cinq décennies qui nous séparent de ma naissance, l’armée israélienne a envahi le pays des cèdres à plusieurs reprises, l’a occupé pendant plus de vingt ans, y a créé une milice qui n’avait rien à envier à celle qui a sévi en France durant l’occupation allemande (souvenez-vous de la prison de Khiam), y a commis de nombreux massacres (peut-on oublier Cana ?), a pillé ses ressources naturelles (notamment l’eau du Litani), et violé un nombre incalculable de fois sa souveraineté, ses eaux territoriales et son espace aérien.

      Les terroristes de Daech, venus de Syrie, sont entrés au Liban dans un silence international assourdissant. Et Israël, d’habitude si soucieux des organisations paramilitaires qui s’implantent au Liban, et qui n’hésite jamais à les dénoncer et à les attaquer, n’a ni moufté ni bronché. De quoi se poser des questions. Des questions légitimes que je me suis évidemment posé, tout comme bon nombre de Libanais.

      J’ai donc fait des recherches et posé la problématique dans un premier article : What’s Daech doing in Lebanon ? Dans cet article, j’ai cité, entre autres, une source attribuée à Edward Snowden (en précisant qu’elle n’était pas vérifiée), et une correspondance attribuée à David Ben Gourion et Moshe Sharett qui préconisait la division du Moyen-Orient en mini-états confessionnels, que Daech a mis en œuvre en créant un mini-état sunnite à cheval entre l’Irak et la Syrie. Dans un second article, qui faisait suite au premier, j’ai écarté ces deux éléments – la source attribuée à Snowden s’étant révélé être une fake news, et je n’avais pas pu vérifier la véracité de la correspondance entre Ben Gourion et Sharett.

      Ne pouvant, en toute honnêteté, rien affirmer, j’ai posé des questions légitimes et claires. Mais ma réflexion sur les origines de la création de Daech ne s’est pas limitée à ces questions auxquelles je n’ai pas encore trouvé de réponses, et à Israël. J’ai exploré d’autres possibilités et écrit plusieurs articles sur le sujet (Daech est sans doute le sujet que j’ai le plus traité sur mon blog), dont l’un s’interroge sur le parallèle géopolitique troublant entre la montée du nazisme en Europe et du daechisme au Moyen-Orient : History repeating ?

      Mais pour Éric Naulleau ou Raphaël Enthoven (pour ne citer qu’eux, le second étant plus fin que le premier qui a implicitement demandé mon renvoi du Média), la lecture ne peut être que franco-française, voire parisiano-parisienne. Leur monde, c’est Paris et ses plateaux télé. Pour eux, je ne suis peut-être qu’un Arabe sans grande importance, sans Histoire et sans passé. Qui n’a pas le droit à sa singularité, voire son individualité, et surement pas à sa liberté de penser, de s’interroger et de s’exprimer en dehors de leurs clous à eux.

      Je leur rappelle, ainsi qu’à tous les autres, que j’ai combattu l’occupation de mon pays par une armée étrangère, les milices totalitaires qui y régnaient en maître et le régime policier qui y sévissait, que j’ai risqué ma vie pour avoir le droit d’être libre et de m’exprimer comme bon me semble. Avant de m’interpeller du haut de leur célébrité et me jeter à la gueule toutes sortes d’anathèmes, qu’ils me montrent donc leur CV, qu’ils me fassent part de leurs combats et des risques qu’ils ont pris pour défendre leurs idées, qu’ils me démontrent ce qui leur donne le droit de me juger !

      Bref. Tout ce que j’ai écrit n’a rien à voir avec le complotisme (quel mot imbécile pour faire taire celles et ceux qui osent questionner les versions officielles des gouvernements, comme si ces derniers ne mentent jamais) et l’antisémitisme. Prétendre que je suis antisémite est aussi ridicule que d’affirmer que je mesure 1m90, que je suis blond aux yeux bleus et que je chausse du 54. Et surtout, de par mon passé, de par mes amitiés et mes amours, cette accusation m’est insupportable. Tout futur accusateur devra en répondre devant la justice française.

      Quant au complotisme, on m’accuse d’être un partisan de la théorie du complot liée aux attentats du 11 septembre (the 9/11 conspiracy explained in less than 5 minutes). Ils ont balayé d’un revers de main méprisant l’explication que j’ai donnée sur Twitter, qui disait que c’était de l’humour et du second degré. Mais si ces inquisiteurs à la petite semaine avaient fait correctement leur sale boulot, ils auraient trouvé d’autres notes de blog qui se moquent des théories du complots : The Gay conspiracy, The iPhone X anti-Lebanese conspiracy, Red Moon : the communists are taking over the heavens, sans oublier Le complot dont personne ne parle, celui de mes voisins du dessus qui ne font du bruit que lorsque je me mets à écrire !
      Claude El Khal

      @colporteur

    • Soutien et Total Respect à Claude El Khal ! Son intervention pour refuser la dictature si facile de l’opinion dominante m’a convaincue. Parce que je suis contre ceux @ colporteur « qui ont jeté aux chiens l’honneur d’un homme ».

      J’ai dit au cours d’un débat téléphonique sur France culture diffusé ce matin : « Il n’y a rien de plus similaire à une image de guerre qu’une autre image de guerre ». Voici un exemple en deux images, l’une a été prise en #Syrie et l’autre en #Irak (les deux nous viennent de l’AFP)


      Conclusion hallucinante de la présentatrice qui invitait Claude El khal ou plutôt le prenait en tenaille : "Faisons confiance aux journalistes...". Puis, juste après, le slogan de la station "FranceCulture, l’esprit d’ouverture"...
      sauf aux critiques du journalisme !

      #Syrie #meute_médiatique #character_assassination #attaques_en_diffamation #lynchage_médiatique_parisianiste
      #nouvelle_inquisition #police_de_la_pensée_dominante
      #bouffon_c'est_celui_qui_dit_qui_y_est !

    • « Le Média » est sur la bonne voie. Le journal du vendredi 2 mars était excellent, et en progrès sensible. Les interviews- chloroforme de Noël Mamère ne manqueront pas à la qualité de son contenu, et son départ, ainsi que les volte-face d’autres représentants de la mouvance ex-PS ne soulignent, une fois de plus, que l’instabilité de leurs opinions.

      Bon Vent ! aussi à

      – Aurélie Filippetti
      – Gérard Mordillat (dommage !)
      – Patrick Pelloux
      – François Morel et Judith Chemla
      – Cécile Amar de L’Obs
      – Edouard Perrin de Cash investigation
      – Giovanni Mirabassi et Médéric Collignon.

      Les rats quittent le navire ?
      La ligne de flottaison n’en sera que plus haute !  ;)

  • Nos poubelles pleines de Kafka ?

    La Métropole grenobloise veut installer des poubelles intelligentes et une police de l’environnement. Ces mesures flattent le portefeuille et l’égo des « bons » écocitoyens, mais ouvrent la porte à plein de situations kafkaïennes à propos de nos poubelles. Pendant ce temps-là, les industriels continuent à pondre des produits jetables, puis à s’enrichir dans la « valorisation » des déchets.

    Voir la suite sur :
    https://www.lepostillon.org/Nos-poubelles-pleines-de-Kafka.html

    #poubellesvertes #kafka #contrôle

    • Et puis après, il y a des mesures moins gentillettes, et notamment la fameuse « redevance incitative ».
      La Métropole va racheter toutes les poubelles (dites « bacs ») de la cuvette. Ensuite « on va pucer ces bacs », c’est-à-dire installer un système pour qu’ils ne soient ouverts qu’avec une carte magnétique. Au passage, remarquons que cela nécessitera sûrement de jeter tous les anciens « bacs » (dans quelle poubelle ?), et que la camelote électronique nécessaire à la fabrication de poubelles intelligentes entraîne aussi la production de pas mal de déchets et de pas mal de morts dans les mines de métaux précieux (mais c’est vrai que les déchets électroniques gisent plutôt dans les pays du Sud).

      #police_environnemental
      Ce serait plus simple si les industriels jetaient leurs produits jetables directement à la poubelle et leurs idées avec, tant qu’à faire.
      #toctoc

  • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

    I fondi sulla carta destinati a promuovere lo sviluppo di paesi poveri in realtà rimangono in Italia, destinati all’accoglienza migranti. Parte delle spese utilizzate anche per l’esternalizzazione delle frontiere. La denuncia di Oxfam e Openpolis

    http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/562311/Il-budget-oscuro-tra-cooperazione-e-migrazione-Se-i-fondi-restano-i
    #Italie #aide_au_développement #développement #asile #migrations #réfugiés #coopération_au_développement #externalisation #accueil #fermeture_des_frontières #frontières

    • Il budget oscuro tra cooperazione e migrazione

      Accoglierli, come accoglierli, salvarli in mare, respingerli, rimpatriarli, fermare i flussi o governarli. Parole ed espressioni già ricorrenti nel dibattito pubblico che sicuramente saranno temi centrali della campagna elettorale. A maggior ragione diventa imprescindibile la sempre valida domanda: con quali costi? Seguire i soldi in questo caso vuol dire accostare due settori apparentemente distanti: la cooperazione internazionale allo sviluppo e la gestione del fenomeno migratorio.


      https://cooperazione.openpolis.it/minidossier/perche-confrontiamo-soldi-cooperazione-migranti

    • Coopération UE-Afrique sur les migrations. Chronique d’un chantage

      Alors que la communauté internationale fait mine de s’offusquer de la situation dramatique des personnes en migration en Libye, la Cimade, le collectif Loujna-Tounkaranké et le réseau Migreurop publient le rapport conjoint Coopération UE–Afrique, chronique d’un chantage. Outil de décryptage critique des mécanismes financiers et politiques de la coopération européenne sur les migrations avec les pays tiers, l’ouvrage appuie son analyse sur quatre pays africains : le Maroc, le Mali, le Sénégal et le Niger.

      http://www.lacimade.org/presse/cooperation-ue-afrique-migrations-chronique-dun-chantage
      #fonds_fiduciaire #fonds_fiduciaire_d’urgence #trust_fund

    • Aide au développement : les ONG réfutent le lien migration/développement

      « Nous, ONG, réfutons le lien entre #APD et politiques migratoires. L’APD doit réduire la pauvreté, c’est ça son objectif » a martelé avec conviction Bernard Pinaud du CCFD solidaire, suscitant de vifs applaudissements de l’ensemble des ONGs présentes.

      https://blogs.mediapart.fr/aide-et-action/blog/230218/aide-au-developpement-les-ong-refutent-le-lien-migrationdeveloppemen

    • Respect des engagements : adoption de nouveaux programmes sur la protection des migrants et l’aide au retour et à la réintégration en Afrique, d’un montant de 150 millions d’euros

      L’Union européenne adopte ce jour trois nouveaux programmes, d’une valeur supérieure à 150 millions d’euros, au titre du fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, faisant suite directement aux engagements pris par le groupe de travail commun Union africaine-Union européenne-Nations unies en vue de remédier à la situation des migrants en #Libye.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-1143_fr.htm

    • Aid and Migration : externalisation of Europe’s responsibilities

      European countries have seen over 3.8 million people seeking asylum in its territories between 2013 and 2016. In response, Europe has developed several plans, agreements and policy Frameworks on Migration. The EU has also established a number of cooperation agreements with third countries, highlighting the importance of “addressing the root causes behind irregular migration to non-EU countries”. On top, we notice EU Aid budgets being increasingly spent in favour of “migration management”.

      Development cooperation is more and more perceived by EU leaders as a tool to “control migration”, “manage migration” or “tackle the root causes of migration”. Why is that?


      https://concordeurope.org/2018/03/19/aid-migration-aidwatch-paper

      Pour télécharger le #rapport :
      https://concordeurope.org/wp-content/uploads/2018/03/CONCORD_AidWatchPaper_Aid_Migration_2018_online.pdf?7c2b17&7c2b17

    • Les partenariats entre l’Union européenne et les pays africains sur les migrations. Un enjeu commun, des intérêts contradictoires

      Pour atteindre ses objectifs, l’UE s’est dotée d’un instrument financier qui s’est rapidement imposé comme l’outil le plus visible de la politique de partenariat en matière de migration. Le #Fonds_fiduciaire_d’urgence_pour_l’Afrique (#FFU), adopté au cours du sommet de #la_Valette de novembre 2015, est devenu le signe d’une synergie renforcée, voire d’un alignement, entre les objectifs des politiques migratoires, de #sécurité et de #développement. Cependant, loin de répondre aux principes de partenariat et de responsabilité partagée, le FFU, comme les autres cadres de dialogue, reste entre les mains des Européens qui imposent leurs objectifs et contrôlent leur mise en œuvre. Les pays africains y trouvent peu d’espace dans lequel ils pourraient participer à la définition des objectifs et des moyens d’action.


      https://www.ifri.org/fr/publications/notes-de-lifri/partenariats-entre-lunion-europeenne-pays-africains-migrations-un-enjeu

    • The 2017 Annual Report of the EU Emergency Trust Fund for Africa is available

      The 2017 Annual report of the EU Emergency Trust Fund for Africa has been adopted by the Operational Comittee on 2 March 2018. It outlines the current state of affairs and the achievements of the Emergency Trust Fund for stability and addressing root causes of irregular migration and displaced persons in Africa (the EUTF for Africa) up to December 2017.

      The Report provides an overview of the strategic orientations, implementation and results achieved in each of the three regions of the EUTF for Africa.

      In 2017, the EUTF for Africa focused on deploying activities at country and regional level to address the compelling needs of African partner countries while further translating the Trust Fund’s strategic priorities into action. During the year, 40 new programmes have been approved in the three regions, bringing the total of approved programmes at the end of 2017 to 143 including three which operate across several regions. With EUR 900 million contracted, the implementation pace of the EUTF for Africa has significantly improved in 2017 bringing the overall amount of signed contracts to EUR 1.5 billion with implementing partners since the inception of the Trust Fund.

      Two years after its inception at the Valletta Summit on Migration, held in November 2015, the EUTF for Africa has further demonstrated its added value as a quick and effective implementing tool that facilitates political dialogue with partner countries, covers new sectors, allows innovative approaches, produces results, and pulls and attracts funding, expertise and experience from a variety of stakeholders and partners.

      Through its activities, the EUTF for Africa has been working actively in the three regions to limit the combined effects of worsened security conditions and long-lasting challenges such as demographic pressure, institutional weaknesses and extreme poverty.

      https://ec.europa.eu/trustfundforafrica/all-news-and-stories/2017-annual-report_en
      #rapport

    • Protecting and supporting migrants and refugees: new actions worth €467 million under the EU Trust Fund for Africa

      European Commission - Press release

      Brussels, 29 May 2018

      The EU continues to deliver on its commitments to assist vulnerable migrants and refugees and address root causes of irregular migration. The new support measures in the Sahel/ Lake Chad region and the Horn of Africa will foster stability, jobs and growth, especially for young people and vulnerable groups.

      They complement ongoing bilateral and multilateral efforts, such as through the Joint African Union – European Union – United Nations Task Force. Today’s additional funds will allow for live-saving assistance to be taken forward, including accelerating resettlements of refugees from Niger as a priority.

      High Representative/Vice-President Federica Mogherini said: "We continue working to save lives, provide safe and dignified returns and legal avenues, and tackle the root causes of migration, by creating jobs and growth. With the UNHCR, we have evacuated 1,287 refugees from Libya to Niger, who need to be resettled swiftly now. With the IOM, we helped 22,000 people to return home and provide reintegration assistance. Today’s additional commitments will further consolidate our work towards managing human mobility - in a humane, secure and dignified way together with our partners.”

      Commissioner for International Cooperation and Development, Neven Mimica, said: “The majority of today’s €467 million assistance package will be dedicated towards improving employment opportunities, especially for young people. But challenges remain, and the Trust Fund’s resources are running out. If we want to continue our live-saving assistance, additional contributions by EU member states’ and other donors will be crucial.”

      Measures adopted today focus on the following areas:

      Protection and assistance for people on the move

      The European Union’s work with the UNHCR has so far allowed for 1,287 refugees to be evacuated from Libya to Niger through the Emergency Transit Mechanism, with 108 people having been further resettled to Europe. In parallel, together with the International Organisation for Migration, 22,000 migrants stranded along the routes have been assisted to voluntarily return home, where they receive reintegration support. Today, the EU mobilises an additional €70 million, of which €10 million will support accelerating resettlements under the UNHCR’s Emergency Transit Mechanism and €60 million ensure that voluntary return and reintegration assistance can be continuously provided by the IOM. In Kenya, an innovative approach to piloting private sector development will promote better economic integration of refugees and supports the implementation of the Comprehensive Refugee Response Framework. Additional €20 million in regional support will help countries in the Horn of Africa, in developing and implementing sustainable and rights-based return and reintegration policies.

      Increase stability, resilience of local populations and improve migration management

      Increasing stability and supporting the resilience of local populations is one of the pillars of the EU’s integrated approach. In central Mali, activities worth €10 million will address the rapidly degrading security situation, to increase trust between Malian security forces and local populations. Further new activities will promote conflict prevention, foster food security in South Sudan or improve knowledge on malnutrition in Sudan. In Sudan, support will also enable humanitarian and development actors to access hard-to-reach areas. In Cape Verde and Guinea Bissau new measureswill help to set up a reliable civil identification registration and document issuance system, to allow the population to benefit from enhanced mobility, document security and better access to rights.

      Economic opportunities for young people

      Providing sustainable employment opportunities for young people is key to tackle the root causes of irregular migration. New actions will support the skills development and vocational training of young people to help create better employment opportunities, for example in Ethiopia, Nigeria or The Gambia. In Sudan, a new support project, will strengthen the job skills of young people and support them through training to establish and grow businesses. This project will target disadvantaged groups, such as refugees and internally displaced people and, like all EU assistance in Sudan, will be realised through trusted implementing partners.

      In order to ensure continuous monitoring of the effectiveness of Trust Fund for Africa programmes, the funding of the dedicated monitoring and learning system has been doubled from €2 million to €4 million.

      Background

      The EU Emergency Trust Fund for Africa was established in 2015 in order to address the root causes of instability, irregular migration and forced displacement. Resources currently allocated to this Trust Fund are €3.4 billion from EU institutions, European Member States and other donors.

      Today’s assistance adds to the 147 programmes that were already previously approved across the three regions (North of Africa, Sahel and Lake Chad region and Horn of Africa) worth a total of €2,594 million, which was divided as follows: Sahel/Lake Chad €1,293 million (79 programmes), Horn of Africa €820.3 million (50 programmes), North of Africa €335 million (14 programmes). This amount also includes 4 cross-region programmes (€145.1 million).

      https://reliefweb.int/report/world/protecting-and-supporting-migrants-and-refugees-new-actions-worth-467-mil

    • Protection et aide pour les migrants et les réfugiés : nouvelles mesures d’un montant de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire de l’UE pour l’Afrique

      L’Union européenne adopte ce jour des nouveaux programmes et projets pour un montant total de 467 millions d’euros au titre du fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique.

      L’UE continue de tenir les engagements qu’elle a pris de venir en aide aux migrants et réfugiés vulnérables et de lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles mesures d’aide en faveur de la région du Sahel/du bassin du Lac Tchad et de la Corne de l’Afrique favoriseront la stabilité, l’emploi et la croissance, en particulier pour les jeunes et les groupes vulnérables.

      Ces mesures viennent compléter les efforts actuellement déployés dans des cadres bilatéraux et multilatéraux, notamment par l’intermédiaire du groupe de travail conjoint de l’Union africaine, de l’Union européenne et des Nations unies. Les ressources financières supplémentaires débloquées ce jour permettront de poursuivre l’aide vitale, y compris d’accélérer en priorité les réinstallations de réfugiés en provenance du Niger.

      Mme Federica Mogherini, haute représentante/vice-présidente, s’est exprimée dans les termes suivants : « Nous continuons à œuvrer pour sauver des vies, assurer le retour des réfugiés et des migrants en toute sécurité et dans la dignité, mettre en place des voies d’entrée légales et lutter contre les causes profondes de la migration en créant des emplois et de la croissance. Avec le HCR, nous avons procédé à l’évacuation de 1 287 réfugiés de la Libye vers le Niger, qu’il convient de réinstaller dans les plus brefs délais. Avec l’OIM, nous avons aidé 22 000 personnes à rentrer dans leur pays et avons fourni une aide à leur réintégration. Avec les nouveaux engagements pris ce jour, nous continuerons à consolider nos travaux pour gérer, conjointement avec nos partenaires, la mobilité des personnes de façon humaine, sûre et digne. »

      M. Neven Mimica, commissaire chargé de la coopération internationale et du développement a, quant à lui, fait la déclaration suivante : « La majeure partie du programme d’aide de 467 millions d’euros annoncé ce jour visera à améliorer les possibilités d’emploi, en particulier pour les jeunes. Mais des problèmes subsistent et les ressources du fonds fiduciaire s’épuisent. Il est essentiel que les États membres de l’UE et d’autres bailleurs de fonds fournissent des contributions supplémentaires si nous voulons continuer à apporter une aide vitale. »

      Les mesures adoptées aujourd’hui se concentrent sur les domaines suivants :

      Protection et assistance pour les populations en déplacement

      Grâce à la coopération entre l’Union européenne et le HCR, 1 287 réfugiés ont jusqu’à présent pu être évacués de Libye vers le Niger par l’intermédiaire du mécanisme de transit d’urgence ; 108 personnes ont en outre été réinstallées en Europe. En parallèle, 22 000 migrants bloqués le long des routes migratoires ont bénéficié d’une aide au retour volontaire vers leur pays d’origine, où ils ont reçu une aide à la réintégration, fournie conjointement avec l’Organisation internationale pour les migrations. L’UE mobilise ce jour un montant supplémentaire de 70 millions d’euros ; sur cette somme, 10 millions d’euros seront consacrés à accélérer les réinstallations dans le cadre du mécanisme de transit d’urgence du HCR et 60 millions d’euros permettront de garantir que la continuité de l’aide au retour volontaire et à la réintégration apportée par l’OIM. Au #Kenya, une approche innovante pour conduire le développement du secteur privé favorisera une meilleure intégration économique des réfugiés et soutiendra la mise en œuvre du cadre d’action global pour les réfugiés. Un soutien régional supplémentaire de 20 millions d’euros aidera les pays de la #Corne_de_l'Afrique à élaborer et à mettre en œuvre des #politiques_de_retour et de #réintégration durables et fondées sur les droits.

      Renforcement de la stabilité et de la résilience des populations locales et amélioration de la gestion de la migration

      Le renforcement de la stabilité et le soutien à la résilience des populations locales sont l’un des piliers de l’approche adoptée par l’UE. Dans le centre du #Mali, des mesures, dotées d’un budget de 10 millions d’euros, seront destinées à remédier à la situation en matière de sécurité, qui se détériore rapidement, afin d’accroître la confiance entre les forces de sécurité maliennes et les populations locales. En outre, des activités nouvelles favoriseront la prévention des conflits, encourageront la #sécurité_alimentaire au #Soudan_du_Sud ou amélioreront les connaissances sur la malnutrition au #Soudan. Au Soudan, l’aide permettra également aux acteurs de l’aide humanitaire et à ceux du développement de se rendre dans des zones difficiles d’accès. Au #Cap-Vert et en #Guinée-Bissau, les nouvelles mesures contribueront à mettre en place un système fiable d’état civil et de délivrance de documents pour permettre à la population de bénéficier d’une mobilité accrue, de la sécurité des documents et d’un meilleur accès aux droits.

      Des perspectives économiques pour les jeunes

      Il est essentiel d’offrir des possibilités d’emploi durable aux jeunes pour lutter contre les causes profondes de la migration irrégulière. Les nouvelles actions soutiendront le développement des compétences et la #formation_professionnelle des jeunes pour contribuer à améliorer les possibilités d’#emploi, par exemple en #Éthiopie, au #Nigeria ou en #Gambie. Au Soudan, un nouveau programme d’aide renforcera les compétences professionnelles des jeunes et les aidera à créer et à développer des entreprises grâce à des actions de #formation. Ce projet ciblera les groupes défavorisés, comme les réfugiés et les personnes déplacées à l’intérieur du pays et, à l’instar de tous les programmes d’assistance de l’UE au Soudan, sera mis en œuvre par des partenaires de confiance.

      Les ressources financières du système spécifique de suivi et d’apprentissage ont été doublées et sont passées de 2 millions à 4 millions d’euros afin de garantir le suivi permanent de l’efficacité des programmes financés par le fonds fiduciaire pour l’Afrique.

      Contexte

      Le fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique a été créé en 2015 en vue de remédier aux causes profondes de l’instabilité, de la migration irrégulière et des déplacements forcés. Ce fonds fiduciaire est actuellement doté d’un budget de 3,4 milliards d’euros provenant des institutions de l’UE, des États membres ainsi que d’autres bailleurs de fonds.

      L’aide annoncée ce jour vient s’ajouter aux 147 programmes approuvés précédemment en faveur de trois régions (Afrique du Nord, région du Sahel/bassin du lac Tchad et Corne de l’Afrique) pour un montant total de 2 594 millions d’euros, répartis de la façon suivante : 1 293 millions d’euros pour la région du Sahel/le bassin du Lac Tchad (79 programmes) ; 820,3 millions d’euros pour la Corne de l’Afrique (50 programmes) et 335 millions d’euros pour l’Afrique du Nord (14 programmes). Ce montant inclut également quatre programmes multi-volets (145,1 millions d’euros).

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-3968_fr.htm
      #développement

    • Instrumentalisation de l’aide publique au développement

      L’Union européenne utilise les financements de l’#Aide_publique_au_développement (#APD) pour contrôler les flux migratoires, comme avec le #Centre_d’Information_et_de_Gestion_des_Migrations (#CIGEM) inauguré en octobre 2008 à #Bamako au #Mali par exemple4. Ainsi, le 10e #Fonds_européen_de_développement (#FED) finance, en #Mauritanie, la #formation de la #police_aux_frontières. Pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux mêmes fixés (allouer 0,7 % du revenu national brut à l’APD), certains États membres de l’UE comptabilisent dans l’APD des dépenses qui n’en sont clairement pas. Malgré les réticences des États membres à harmoniser leurs politiques migratoires internes, ils arrivent à se coordonner pour leur gestion extérieure.

      https://www.lautrequotidien.fr/articles/lesprofiteurs

  • Que se cache-t-il derrière le projet de loi sur les « Fake News » sinon la limitation de la liberté d’expression…
    http://la-sociale.viabloga.com/news/que-se-cache-t-il-derriere-le-projet-de-loi-sur-les-fake-news-s

    Emmanuel Macron a décidé de présenter une loi visant à réprimer les « Fake News », qui dans la bouche du président français, s’il respectait un minimum la langue de Molière, devrait être baptisée « loi pour réprimer les fausses nouvelles ». Le président de la République doit sans doute nous mépriser tout autant que la langue française, puisqu’il nous considère incapables de faire la part du vrai et du faux grossier qui parfois circule sur internet ou les « réseaux sociaux ». C’est de plus durant les périodes électorales qu’il compte autoriser les foudres de la loi, indiquant par là-même que ce qui compte pour lui, c’est exclusivement sa propre protection et celle de ses semblables. La défense de la caste au pouvoir, tel est l’objectif, les fausses nouvelles étant réprimées lorsqu’elles mettent en cause les serviteurs du système.
    Mais que dire lorsque les mêmes se rendent coupables du délit dont ils devraient être protégés ? Les exemples ne manquent pas de mensonges à répétition dont le seul objectif est de tromper le peuple pour mieux le manipuler, l’étouffer.

    #police_de_la_pensée

  • Défenestrée après 23 coups de couteau, Mariama Kallo, 32 ans, tuée par son mari | Bondy Blog
    http://www.bondyblog.fr/201801101244/defenestree-apres-23-coups-de-couteau-mariama-kallo-32-ans-tuee-par-son-ma

    La femme de 32 ans est morte fin décembre, victime de 23 coups de couteau par son époux et défenestrée du 4ème étage de leur appartement, cité de l’Amitié, à Montreuil. Orpheline, mère d’une fille de deux ans restée en Guinée, Mariama est décrite comme une battante mais peu connue de son quartier. Portrait posthume.

    https://twitter.com/ajplusfrancais/status/951498970106249216

    Cette histoire est totalement inadmissible, sordide, scandaleuse du début jusqu’à la fin où le corps est resté pendant 9h sur le trottoir dans la cité. Ça me fout la haine !
    #Montreuil #quartiers_populaires #violences_conjugales #féminicide #police

    • “La police a mis 45 minutes à arriver alors qu’ils ne sont qu’à cinq minutes en voiture“, déplore Rachida, une voisine de l’immeuble en face. Les habitants de la cité sont en colère, une colère qu’ils ont laissé éclater, samedi soir, face aux élus de la mairie venus au repas organisé par les riverains, à la mémoire de Mariama. “On a vécu ce drame seuls. Qu’est-ce que vous avez fait ? Qu’est-ce que vous faites là maintenant, vous êtes venus manger nos gâteaux ?” a tempêté un jeune du quartier.
      .../...
      Il faut dire que le corps sans vie de Mariama est resté pendant neuf heures au pied de l’immeuble. Pour qu’il ne demeure pas à la vue de tous, un voisin aurait jeté un drap dessus. Au-delà de leur exaspération, les habitants de la cité ont le sentiment d’êtres laissés pour compte. “Les pompes funèbres ont été appelées sept fois dans la nuit. Elles avaient moins de personnel pendant la période des fêtes et ont été débordées”, tente d’expliquer Belaïde Bedreddine, adjoint au maire de Montreuil et vice-président du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis.

      #chaos_social

    • « Dès qu’on a été avisés, on s’est rendus sur place », en « cinq minutes environ », a dit à l’AFP une source policière, assurant avoir appelé à plusieurs reprises une entreprise de pompes funèbres pour qu’elle enlève le corps.

      Libé oublie de dire ce que des témoignages affirment (dans l’huma du 10 janvier) il y a eu pourtant eu des appels pour faire venir la police 1h avant que Mariama soit assassinée, en vain.

      #police_complice
      #non_assistance

    • Effectivement l’article de l’Humanité est beaucoup plus précis. Ils sont allés sur place, eux.
      https://humanite.fr/violences-faites-aux-femmes-0-h-56-je-lai-vu-jeter-sa-femme-par-la-fenetre-

      À l’indignation s’ajoute le sentiment d’impuissance : d’après les témoins, une violente dispute a précédé la défenestration et pendant quarante-cinq minutes les habitants ont entendu les appels à l’aide de Mariama, sans pouvoir agir. Certains auraient même essayé de forcer la porte blindée de l’appartement, en vain.

      Cette histoire me bouleverse et elle est à la croisée de tant de choses : le problème de l’immigration et des visas étant donnée que la jeune femme a obtenu un visa pour rejoindre son mari mais pas pour sa fille qui n’avait pourtant qu’un an.

      Les violences conjugales évidemment et les meurtres des femmes par leur conjoint qui pense avoir droit de vie ou de mort sur elles.

      Le travail harassant des femmes noires pauvres, femmes de chambres qui se tuent à la tâche et passent leur temps dans les transports en commun. Je n’ose même pas imaginer la réalité de sa vie quotidienne, elle, arrivée de Guinée depuis si peu de temps.

      Le fait que sa situation était aggravée par son statut. Je ne sais pas quel type de papiers elle avait mais forcément liés à son statut d’épouse. Dans ce cas, il est toujours difficile de prévoir quelles seront les conséquences sur sa situation administrative. Et l’article de l’Humanité me semble bien sûr de lui en sous-entendant qu’elle ne risquait rien de ce côté.

      Les cités des quartiers populaires où la police met 1h pour arriver quand elle est appelée pour protéger une femme et où un corps peut rester 10h de suite sur le trottoir à la vue de tout le monde, adultes et enfants sans aucun respect pour la personne morte, noire et pauvre (ce qui a dû jouer sur les priorités des pompes funèbres).

      On entendait la dame appeler au secours. Les gens se sont mis à la fenêtre et interpellaient le monsieur, lui demandaient d’arrêter. À 0 h 56, je l’ai vu jeter sa femme par la fenêtre. Il l’a attrapée par les jambes et l’a balancée. Elle a crié au secours, a essayé de se retenir au rebord, mais il avait plu ce soir-là, ça glissait… C’était impossible… » Mehdi Abbaz est le premier à joindre les pompiers qui l’envoient vérifier la mort. « Il n’y avait pas de doute possible. » Il demande à un voisin de lui jeter un drap, avec lequel il recouvre le corps de Mariama. D’après Mehdi Abbaz, les policiers seraient arrivés sur place vingt minutes plus tard, soit quarante-cinq minutes à une heure après avoir été appelés.

      Par contre, contrairement à ce qui est dit dans un autre article de l’Humanité le mariage de Mariama n’était pas un mariage forcé. Ce n’est pas parce que les deux se connaissaient peu que c’est un mariage forcé, il étaient cousins éloignés. Dire cela a la fâcheuse tendance de renvoyer la situation à quelque chose d’étranger à la société française qui serait les mariages forcés, phénomène plus « exotique », qui ne concernerait que des noires et des arabes.

      « Ce n’était pas un mariage arrangé, il voulait d’elle depuis très longtemps, explique un cousin de Mariama. Mais ce n’était pas un mariage d’amour, ils s’étaient vus deux ou trois fois avant de se marier. » De leur union, une petite fille, Oumou, naît il y a deux ans.

      Mon ami qui est Guinéen a su par sa sœur au pays que l’affaire fait grand bruit là-bas et que des femmes ont manifesté.

    •  Ce n’était pas un mariage arrangé, il voulait d’elle depuis très longtemps, explique un cousin de Mariama. Mais ce n’était pas un mariage d’amour, ils s’étaient vus deux ou trois fois avant de se marier. 

      Je ne voie pas en quoi cette précision du cousin expliquerait que le #mariage n’était pas forcé. Qu’est ce qu’on en a à faire de savoir que LUI voulait d’ELLE ? Tout ce que ce cousin nous apprend c’est que l’assassin a choisi sa victime depuis longtemps et que ca fait les affaires du cousin vu qu’il parle uniquement du point de vue de l’assassin. Si il n’y avais pas d’amour et que c’était pas arrangé, c’était quoi alors ? Si c’est pour avoir un moyen de venir vivre en France, c’est un mariage arrangé.

      Les mariages hétéro d’amour sont aussi dangereux pour les femmes que les autres, mais pas la peine de faire dans le maternalisme en édulcorant les choses. Peut être que les guinéennes qui manifestent actuellement se révoltent aussi contre les traditions matrimoniales et pas seulement contre la misogynoir de la police et des pompes funèbres françaises.

    • Dans le maternalisme ???? Je vais rester polie vu qu’on est sur un espace public. Je ne vois pas en quoi ce que j’ai dit est maternaliste et je ne vois pas où j’ai édulcoré les choses !
      Le mariage n’est pas forcé au sens où les pouvoirs français l’entendent généralement et il est essentiel de faire la différence pour ne pas en faire une situation hors normes. Les propos du cousin (si tant est qu’ils aient bien été retranscrits) sont sexistes et à côté de la plaque mais ça ne change pas le problème.
      Que ce mariage ne soit pas un mariage d’amour c’est vraisemblablement le cas vu qu’ils ne se connaissaient pas mais les motivations d’un mariage qui va te permettre d’arriver en Europe sans risquer ta vie sur un bateau en caoutchouc sont nombreuses, surtout pour une jeune femme orpheline et qui n’a pas pu faire d’études. Et la famille n’a pas besoin de te forcer pour cela.
      Quant aux guinéennes, je doute fortement qu’elles manifestent contre la police ou les pompes funèbres et je ne l’ai jamais sous-entendu, quelle drôle d’idée. Je ne sais pas quels étaient les slogans mais j’imagine que ça doit concerner les violences qu’elles subissent de la part des hommes. J’ai donné cette info pour montrer qu’il y avait des réactions au pays, info d’ailleurs on ne peut plus parcellaire.

  • Si vous ne souhaitez pas rentrer dans la case « misérable-parasite-qui-dépouille-le-brave-travailleur-français-suant-sang-et-eau-pour-la-croissance-du-cac40 », non seulement par un patriotisme économique de bon aloi mais aussi pour garder les quelques droits qu’il vous reste,

    si vous êtes déjà dans la merde, genre fin de droits, RSA + CMU complémentaire, et qu’il vous arrive un gros pépin de santé, que vous vous déclarez nonobstant en arrêt maladie pour justifier à Police Emploi que vous n’êtes pas en mesure d’en chercher un, d’emploi,

    alors prenez la peine de déclarer cet arrêt à la Caf en joignant une attestation de non indemnisation journalière de la CPAM (« aucune indemnité journalière n’est versée pour cette période »).

    Sinon :

    « Après transmission de vos ressources [les fourbes], nous avons besoin d’informations complémentaires.

    Vous avez exercé une activité professionnelle [non] ou avez été en situation de maladie [oui], maternité [non] ou accident du travail [non]. Or, vous ne déclarez aux services fiscaux aucun revenu correspondant à ces situations [ben non].

    C’est pourquoi, pour vous permettre de calculer tous vos droits, vous devez nous renvoyer cette lettre complétée, datée et signée au verso dans un délais d’un mois.

    En l’absence de réponse de votre part, le versement de vos prestations sera interrompu. »

    Évidemment, dans le formulaire à remplir, aucune case ne correspond à la situation, la seule approchante est :

    « vous avez été indemnisé(e) au titre de la maladie, maternité, paternité »

    Renseignement pris, non sans se contenir difficilement devant la guichetière qui n’y est pour rien (oui, 9 fois sur 10 c’est une guichetière), en effet le cas de non indemnisation n’est pas prévu, c’est à vous de vous justifier.

    « Nous vous rappelons que vous devez signaler tout changement de situation (familiale ou professionnelle) à votre Caf.

    Restant à votre disposition, Votre caisse d’allocations familiales. »

  • Loic Le Ribault : Mandat D’Arrêt Contre un Chercheur par GayöAwWw - Dailymotion
    https://www.dailymotion.com/video/x21s0i5


    Je suis toujours affligée par la façon dont la France fait preuve d’un manque d’innovation technique et comment elle sabote la recherche que ce soit par intérêt ou par manque d’audace ou de volonté de changement. C’est pitoyable tout ce gâchis d’intelligence. Et ici concernant Le Ribault, c’est couplé à une absence totale de reconnaissance de ce que certaines personnes peuvent apporter à l’état, au pays, au bien commun vu le passage sur les méthodes scientifiques qu’il a mises au point. Il faut vraiment être héroïque pour persévérer. Le gars il s’est quand même tapé 9 semaines de prison, c’est un truc assez dingue !
    #recherche #médecine #silice #le_ribault #police_scientifique

  • Gérard Gribouille Collomb explique aux préfets la police de proximité
    https://reflets.info/gerard-gribouille-collomb-explique-aux-prefets-la-police-de-proximite

    La « police de sécurité du quotidien » est une promesse de campagne du président #Emmanuel_Macron. En même temps, comme dirait Jupiter, ce n’est pas évident à mettre en place, puisque la police de proximité avait […]

    #France #Politique #Société #Gérard_Collomb #Lionel_Jospin #Police_de_la_sécurité_du_quotidien

  • #LuxLeaks Raphaël Halet attaque à son tour le cabinet #PWC L’essentiel - JG - 29 Novembre 2017

    L’un des lanceurs d’alerte dans l’affaire LuxLeaks reproche les méthodes de son ancien employeur, qui enfreindrait la loi sur la protection des sources.
    http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/Raphael-Halet-attaque-a-son-tour-le-cabinet-PWC-22104426

    Alors que l’affaire LuxLeaks est passée en cassation la semaine dernière (en attendant le verdict en janvier), l’un des protagonistes, Raphaël Halet, a lancé une contre-offensive judiciaire. Le lanceur d’alerte a annoncé mercredi qu’il attaquait une ordonnance délivrée en 2014 par la justice française dans le cadre de cette affaire.


    Raphaël Halet avait fait fuiter des documents secrets de son employeur PWC révélant les pratiques fiscales du Luxembourg vis-à-vis de grandes entreprises, qui passaient par le cabinet d’audit. Ces révélations, ainsi que celles d’Antoine Deltour, sont à l’origine de l’affaire LuxLeaks. Dans le cadre de son enquête interne pour trouver les fuites, #PWC avait fait procéder à une perquisition au domicile de son employé, en France, pour saisir du matériel informatique et étudier sa correspondance avec le journaliste Édouard Perrin. Raphaël Halet, tout comme Édouard Perrin, attaquent l’ordonnance délivrée par une juge de Metz permettant cette perquisition.

    « Comment une multinationale étrangère (NDLR : luxembourgeoise) a-t-elle pu se rendre au domicile d’un citoyen français et saisir sa correspondance avec un journaliste, le tout assisté par la force publique française ? » , s’interroge aujourd’hui Raphaël Halet. Cette affaire constitue selon lui une atteinte à la protection des sources, dont bénéficient en principe les journalistes. D’ailleurs, « ce que cherchait le cabinet, en réalité, c’était établir un lien entre Halet et le journaliste », selon Me Bernard Colin, son avocat. L’audience est fixée au 9 janvier.

    #justice_française #Raphaël_Hale #police_française #perquisition

    • Raphaël Halet a attaqué l’ordonnance délivrée par la justice française. Édouard Perrin a fait de même la semaine dernière.

      « Comment une multinationale étrangère (NDLR : luxembourgeoise) a-t-elle pu se rendre au domicile d’un citoyen français et saisir sa correspondance avec un journaliste, le tout assisté par la force publique française ? »

      La justice française fait de drôles de trucs.
      Mais non, ce n’est pas une justice de classe au service des fraudeurs fiscaux

  • Dossiers législatifs - Projet de loi relatif à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 (SPOV1729269L) | Legifrance
    https://www.legifrance.gouv.fr/affichLoiPreparation.do;jsessionid=ABC5BE6DB3D721CC907072BFB4A064F8.

    Le code du sport est ainsi modifié :

    1° Le premier alinéa de l’article L. 141-5 est remplacé par les dispositions suivantes :

    « Le Comité national olympique et sportif français est propriétaire des emblèmes olympiques nationaux et dépositaire des emblèmes, du drapeau, de la devise, de l’hymne et du symbole olympiques, du logo, de la mascotte, du slogan et des affiches des jeux Olympiques, des termes " jeux Olympiques ", "olympique”, “Olympiade", "olympisme”, “olympien”, “olympienne” ainsi que du sigle “JO” et du millésime “ville + année” » ;

    2° Le premier alinéa de l’article L. 141-7 est remplacé par les dispositions suivantes :

    « Le Comité paralympique et sportif français est propriétaire des emblèmes paralympiques nationaux et dépositaire des emblèmes, du drapeau, de la devise, de l’hymne et du symbole paralympiques, du logo, de la mascotte, du slogan et des affiches des jeux Paralympiques, des termes " jeux Paralympiques ", " paralympique ", " paralympiade ", " paralympisme ", " paralympien ", " paralympienne " ainsi que du sigle “JP” et du millésime “ville + année” ».

    Article 3

    I. - Les dispositifs et matériels mentionnés à l’article L. 581-6 du code de l’environnement qui reçoivent exclusivement les affiches des jeux Olympiques et des jeux Paralympiques de 2024, leurs emblèmes, drapeaux, devises, symboles, logos, mascottes, slogans, les termes « jeux Olympiques » et « jeux Paralympiques » les sigles « JO » et « JP » et le millésime « ville + année » mentionnés aux articles L. 141-5 et L. 141-7 du code du sport ne sont pas soumis :

    – aux interdictions relatives à l’emplacement de la publicité édictées par les I et II de l’article L. 581-4, l’article L. 581-7, le I de l’article L. 581-8 et l’article L. 581-15 du code de l’environnement ;

    – aux prescriptions réglementaires, notamment en matière de densité, de surface et de hauteur, édictées en application du premier alinéa de l’article L. 581-9 ;

    – à la réglementation plus restrictive que celle résultant des dispositions mentionnées aux deux alinéas précédents édictée par les règlements locaux de publicité.

    Les dérogations prévues par le présent I sont consenties à compter de la date d’entrée en vigueur de la présente loi et jusqu’au quinzième jour suivant la date de la cérémonie de clôture des jeux Paralympiques de 2024.

    #LO #VousLaurezVoulu #Propriété_intellectuelle #Police_langage

  • Enquête sur les millions des avions d’affaires loués par l’État pour expulser discrètement des migrants

    Depuis 2006, l’État affrète des avions d’affaires pour expulser des migrants dans le reste de l’Europe. Ces vols ont déjà coûté plusieurs dizaines de millions d’euros. Nous avons retrouvé les appels d’offres et réalisé la carte des vols opérés par ces appareils depuis un an.

    On distingue clairement les destinations privilégiées par la #PAF pour ces « éloignements ». L’#Italie, principale porte d’entrée de l’Europe pour les migrants, figure au premier rang de ces pays. En vertu du #règlement_Dublin III de l’UE, le premier pays dans lequel a été formulée une demande d’asile est celui qui est chargé de la prise en charge des migrants.

    D’après les appels d’offres que nous avons consultés et les témoignages que nous avons recueillis, près de 34 millions d’euros ont été consacrés à la location de ces appareils depuis onze ans. Une enveloppe qui ne prend en compte ni le coût du kérosène, ni le salaire des fonctionnaires de police mobilisés.

    Selon une annexe du budget prévisionnel 2017 du ministère de l’Intérieur, c’est bien dans le cadre de « l’éloignement des migrants en situation irrégulière » que l’État a prévu de consacrer 3,72 millions d’euros à la location de ces avions d’affaires et à l’utilisation d’un Bombardier de la sécurité civile cette année. Ce budget a récemment explosé (+ 62% par rapport aux 2,30 millions d’euros prévus dans la loi de finances initiale de 2016), « compte tenu de la hausse du nombre d’éloignements opérés ». La location de ces avions représente près de 10% du budget consacré au renvoi à la frontière.

    #vols #prix #coût #avions_d'affaires #avions_privés #asile #migrations #réfugiés #expulsion #renvois #Dublin #Police_aux_frontières #Beechcraft_1900D #Twin_Jet

    Ici une #carte :


    Avec cette légende :

    Cette carte a été mise au point par BuzzFeed News avec les données provenant de ADS-B Exchange, une base de données tenue par des amateurs, qui identifient des avions en vol à partir de leurs émissions radio. Elles sont partielles : tous les vols ne sont peut-être pas couverts, et les trajets ne sont pas représentés dans leur intégralité. Tous les vols effectués dans la même journée sont représentés par un trait continu en rouge.

    https://www.buzzfeed.com/theoenglebert/enquete-sur-les-millions-des-avions-daffaires-loues-par
    cc @reka @albertocampiphoto @marty @i_s_

  • Le shérif le plus coriace d’Amérique finira-t-il dans son pénitencier ?
    http://www.ouest-france.fr/monde/le-sherif-le-plus-coriace-d-amerique-finira-t-il-dans-son-penitencier-5

    Joe Arpaio, 85 ans, a été le shérif le plus célèbre des États-Unis, réélu à la sécurité du comté de Maricopa, en Arizona, de 1992 à 2016. Dans un pays où les responsables de la police sont élus, il vantait ses méthodes controversées sur les chaînes de télé, en se qualifiant de shérif « le plus coriace d’Amérique ».

    Sa cible préférée ? Les Mexicains qui traversent la frontière. L’immigration est à sa hantise, les clandestins son combat, les chasser son programme à chaque campagne électorale. Mais, en 2012, pour la juge Susan Bolton, il est allé trop loin.
    Des milices anti-immigrants

    Il a outrepassé ses droits de chef de la police arizonienne, en mettant en place des milices anti-immigrants. Elles raflaient des clandestins mexicains qui n’étaient soupçonnés d’aucun crime. L’immigration est une compétence fédérale et seuls les agents fédéraux sont habilités à intervenir. Joseph Michel, dit « Joe », le savait.

    En 2011, un juge fédéral avait déjà pris une ordonnance contre lui, afin qu’il cesse ces arrestations arbitraires et discriminantes. Lundi, la justice a conclu qu’il avait violé cette ordonnance et l’a donc condamné à six mois de prison.

    La presse américaine s’est aussitôt interrogée sur le sort de ce fils d’immigrés italiens qui a toujours fait sa loi. Va-t-il subir les terribles conditions qu’il a lui-même instaurées dans la prison de son comté ? Car les idées ne lui ont jamais manqué pour durcir la vie carcérale.

    Des chaînes de forçats au pied

    Il a ainsi rétabli le port de vêtements rayés noir et blanc et des chaînes de forçats pour les détenus qui travaillent à l’extérieur, une pratique que la plupart des États américains avaient arrêtée dans les années 1950 ! Joe Arpaio se gaussait même de l’avoir imposée aux femmes, « par pur souci d’égalité ! » Il a aussi supprimé des « luxes » comme le café, les salles de musculation, les chaînes de télévision, sauf la météo, « pour que ces abrutis sachent quelle température il va faire quand ils travailleront sur les routes ».

    De 1992 à 2016, Joe Arpaio a été constamment été réélu à la tête du comté de Maricopa en prônant un programme anti-immigrants, dans cette région frontalière du Mexique.

    Comme il l’avait promis à ses électeurs, le shérif incarcère à tour de bras ; la prison du comté est rapidement surchargée. La solution est vite trouvée et attire les caméras du pays. L’élu républicain installe des tentes en plein milieu du désert et les entoure de barbelés : ce pénitencier de plein air ne coûte que 100 000 €. Les critiques pleuvent à la vue de prisonniers suant sous les 45° de l’Arizona.

    Mais selon le journal Arizona Republic, c’est surtout de la nourriture que les détenus se plaignent. Les repas d’un prisonnier de Maricopa ne reviennent qu’à 60 cents par jour, contre en moyenne 8 dollars dans le reste des États-Unis. Afin de décourager totalement de futurs délinquants, le gros bras de l’Arizona a fait installer un message en néon rose en haut du mirador de sa prison : « Places disponibles ».
    Abus de pouvoir et discrimination raciale

    Ces excès auraient porté ses fruits. La criminalité aurait baissé de 20 % à Maricopa, entre 2004 et 2008. Mais à quel prix ? L’Arizona Republic estimait l’an passé qu’Arpaio avait déjà coûté 142 millions en frais de justice aux contribuables du comté. Ce n’est pas la première fois qu’il doit se défendre contre des accusations d’abus de pouvoir et de discrimination. En 1999, ce sont 8,5 millions de dollars qui disparaissent des finances publiques en dommages et intérêts payés à la famille de Scott Norbert, mort par suffocation dans la prison de Joe.

    En 2016, c’est à cette célèbre figure de l’autorité que le candidat Donald Trump, autre chasseur de Mexicains, confie la sécurité de son meeting de campagne. Ces deux hommes à poigne ont plus d’un point commun, dont un goût affiché pour la téléréalité. Comme le milliardaire, le shérif a eu sa petite heure de gloire dans l’émission de Fox News intitulée Smile You’re Under Arrest (Souriez, vous êtes en état d’arrestation).

    Mais si l’un a gagné sa présidentielle, le second a perdu son poste. Trop d’abus.
    Il fait appel

    Son avocat a assuré devant les caméras de la BBC, lundi, que son client n’ira pas en prison, à 85 ans. Il fera appel de la décision de la juge Susan Bolton, qu’il estime « partiale ». Joe Arpaio s’est aussi fendu d’un communiqué : il n’aurait fait que son « devoir, protéger le public ». Aurait-il peur d’être condamné à porter des sous-vêtements roses, mesure qu’il avait imposée dans sa prison pour réduire le trafic de drogues ?

    #prison #torture #acab #racisme #milice #homophobie #sexisme #asshole #police_partout_justice_nulle_part #impunité #injustice

  • #Pakistan: le clan Sharif menacé par la police de caractères #Calibri - Asie-Pacifique - RFI
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20170713-pakistan-clan-sharif-menace-police-caracteres-calibri

    Alors que le Premier ministre pakistanais est visé par une enquête faisant suite aux #Panama_Papers, la défense de #Nawaz_Sharif a présenté des documents datés de 2006, mais utilisant une #police_de_caractères #Microsoft commercialisée en 2007. Des #faux, d’après les experts, alors que le Premier ministre et sa fille sont déjà embourbés dans un scandale de #corruption.

    http://mashable.france24.com/monde/20170713-police-microsoft-colibri-premier-ministre-pakistan-panam

    http://www.20minutes.fr/high-tech/2104895-20170715-pakistan-police-ecriture-calibri-pourrait-faire-tomber-pr

  • Lost Mothers
    An estimated 700 to 900 women in the U.S. died from pregnancy-related causes in 2016. We have identified 120 of them so far.

    https://www.propublica.org/article/lost-mothers-maternal-health-died-childbirth-pregnancy

    The U.S. has the highest rate of maternal mortality in the developed world. Yet these deaths of women from causes related to pregnancy or childbirth are almost invisible. When a new or expectant mother dies, her obituary rarely mentions the circumstances. Her identity is shrouded by medical institutions, regulators and state maternal mortality review committees. Her loved ones mourn her loss in private. The lessons to be learned from her death are often lost as well.

    “”"The inability, or unwillingness, of states and the federal government to track maternal deaths has been called “an international embarrassment.” To help fill this gap, ProPublica and NPR have spent the last few months searching social media and other sources for mothers who died, trying to understand what happened to them and why. So far, we’ve identified 120 pregnancy- and childbirth-related deaths for 2016 out of an estimated U.S. total of 700 to 900. Together these women form a picture of maternal mortality that is more racially, economically, geographically and medically diverse than many people might expect. Their ages ranged from 16 to 43; their causes of death, from hemorrhage to infection, complications of pre-existing medical conditions, and suicide. We were struck by how many perished in the postpartum period, by the number of heart-related deaths, by the contributing role sometimes played by severe depression and mood disorders — and by the many missed opportunities to save lives.

    ProPublica and NPR plan to expand our 2016 photo gallery as we find more women and hear from more families. If you know of someone who died, please tell us here. Meanwhile, we highlight 16 women with portraits of their lives and deaths. Their stories are a reminder of just how much is lost when a mother dies. Examined together, these private tragedies point to a much bigger public health problem, and underscore the potential repercussions for women and families as Republicans in Congress push to revamp the health care system and roll back Medicaid.