• La revue de la semaine :

    #IRLANDE_DU_NORD

    Le Parlement nord-irlandais a désigné samedi dernier comme Première ministre Michelle O’Neill, vice-présidente du Sinn Fein, un parti qui défend la réunion de l’Irlande du Nord (Royaume-Uni) et de la République d’Irlande. Le Parlement nord-irlandais a repris ses travaux le même jour après deux ans de blocage liés aux dispositions commerciales post-Brexit. Michelle O’Neill est la première personnalité du Sinn Fein à être nommée à ce poste.

    #SÉNÉGAL

    Le président du Sénégal, Macky Sall, a annoncé samedi dernier le report de l’élection présidentielle prévue le 25 février dans le pays. Il a expliqué que le processus électoral était entaché de « conditions troubles » qui « pourraient gravement nuire à la crédibilité du scrutin en installant les germes d’un contentieux pré et post-électoral ». L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté dans la nuit de lundi à mardi le projet de loi visant à repousser l’élection présidentielle au 15 décembre. Des heurts entre manifestants opposés au report de l’élection et forces de l’ordre ont eu lieu à plusieurs reprises au cours de la semaine.

    #JUSTICE

    Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé lundi le président du MoDem, François Bayrou, dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires européens. La justice a déterminé qu’il y avait eu détournement de fonds publics, mais « aucun élément » ne permet d’affirmer que François Bayrou en avait connaissance, a affirmé le président du tribunal. Le MoDem a en revanche été condamné à une amende et cinq anciens députés européens du parti à de la prison avec sursis et à des amendes. Après avoir discuté avec le Premier ministre, Gabriel Attal, d’un possible retour au gouvernement, François Bayrou a déclaré mercredi ne pas le souhaiter, faute d’un « accord profond sur la politique à suivre ».

    #PIRATAGE

    Les données de plus de 33 millions de personnes, soit près de la moitié de la population vivant en France, ont été dérobées lors d’une attaque informatique, a annoncé mercredi la Cnil, l’autorité de contrôle en matière de protection des données personnelles. Cette attaque a visé les opérateurs Viamedis et Almerys, qui assurent la gestion du tiers payant pour des complémentaires santé.

    #GOUVERNEMENT L’Élysée a annoncé jeudi la composition de la totalité du gouvernement du Premier ministre, Gabriel Attal, après une première partie présentée le 11 janvier. Au total, en plus du Premier ministre, le gouvernement comprend 35 personnes, dont 13 ministres de plein exercice, 16 ministres délégués et six secrétaires d’État [voir la liste complète]. Amélie Oudéa-Castéra est remplacée au ministère de l’Éducation nationale par Nicole Belloubet, garde des Sceaux de 2017 à 2020, mais conserve le portefeuille des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques.

    #POLITIQUE

    L’ancien ministre de la Justice Robert Badinter est mort dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’âge de 95 ans. Il avait porté le projet de loi pour l’abolition de la peine de mort, adopté en 1981. Emmanuel Macron a salué sur X (ex-Twitter) « une figure du siècle, une conscience républicaine, l’esprit français ».

  • Athéna ou la révolte logique - tousdehors
    https://tousdehors.net/Europe-un-continent-a-la-derive

    La sortie d’Athéna, le dernier film de Romain Gavras, a suscité maintes polémiques enflammées dans la presse et sur les réseaux sociaux. Le texte suivant part d’un constat simple : si ce film est tant douloureux à gauche, comme à droite, c’est parce qu’il n’ambitionne pas de produire un discours politique, mais qu’il montre toute la violence et la confusion de ce à quoi pourrait ressembler des embryons de soulèvements au XXIe siècle. 

    Le nouveau film de Romain Gavras a pour objet principal de nous mettre en présence d’un nœud de problèmes aussi anciens que terriblement actuels. Aux origines, quand le joug de l’injustice s’abat sur une communauté, les choses sont toujours simples. Il y a la colère d’abord : sourde, inexprimable et cherchant à s’extérioriser. Plus rarement, de la colère - presque toujours confuse - émerge une violente révolte.

    Une #insurrection n’a pas toujours besoin de grand discours. Pourtant, si la colère, dans sa forme la plus pure, est un prérequis à toute #révolte sérieuse, elle fait aussi malheureusement toujours objet de complications. Comment donc se révolter ? Telle est la question centrale que pose Romain Gavras avec Athéna et qui lui permet d’échapper presque miraculeusement au destin du mauvais film de gauche sur la « question des banlieues ». Cette rhétorique qui constitue un lamento bien connu du champ politique français depuis bientôt 40 ans et signale la faillite, désormais achevée, du mythe national de l’intégration socio-économico-culturelle.

    De la révolte des banlieues de 2005 au soulèvement de Villiers-le-Bel en 2007, en passant par l’émeute du tribunal de Bobigny pour Théo en 2017 et, bien sûr, sans parler du combat de toutes les familles endeuillées par les meurtres impunis de la police française, la question des violences policières, mais plus généralement aussi celle de la ségrégation des quartiers populaires et du racisme structurel que subissent ses habitants, est un symptôme de la déliquescence du compromis fordiste et de l’État social français, d’un passé de la colonisation qui ne passe pas, mais surtout de la radicalisation égoïste des élites politiques, économiques et culturelles.

    C’est à partir de ce nœud gordien du champ politique français, qu’Athéna cherche à mettre en scène une tragédie fratricide au cœur d’un drame plus large, celui d’une révolte collective à son état de puissance maximale. Fait assez rare dans le cinéma français pour être souligné, Athéna est le récit filmé d’une insurrection, celle d’un quartier qui répond à la mort d’un de ses enfants, assassiné par la police. Ainsi, le film s’ouvre-t-il par un plan-séquence d’une fureur exaltante pour quiconque a déjà assisté à un embryon de soulèvement collectif. Il montre, de manière brutale certes, des jeunes fiers dans leur deuil qui, las d’être des victimes, décident de s’organiser pour attaquer un commissariat, y saisir tout ce qu’ils peuvent, dont des armes, pour se retrancher illico presto dans leur quartier. C’est après ces événements qu’un cycle de vengeance s’enclenche : alors que la nuit tombe, le rapport de forces s’installe en nous rappelant qu’une véritable tragédie commence toujours au crépuscule - au crépuscule d’une civilisation.

    [...]

    (...) Les puissances auxquelles nous, révolutionnaires, sommes confrontés sont spirituellement effondrées. Seulement, combattre des zombies n’est pas une tâche plus aisée que de s’affronter à des vivants.

    En ce sens, le paradoxe d’un film comme Athéna est qu’il documente une insurrection sans être un film politique au sens classique du terme. Car la politique, son mythe de la représentation et son grand-récit du dialogue, ont été destitués par la dictature de l’économie. Dans Politique au crépuscule, Mario Tronti proposait de lire la crise de gouvernementalité qui affecte encore aujourd’hui les démocraties comme résultant de la défaite du mouvement ouvrier. La classe capitaliste et ses affidés n’ont plus besoin de mobiliser la politique de la même manière que lorsqu’un groupe aussi massif que la classe ouvrière s’érigeait en contre-modèle. Avec la défaite du mouvement ouvrier dans le dernier tiers du XXe siècle, la question du gouvernement a été remplacé par celle de la gestion. La politique classique n’a donc pas été destituée par les ondes révolutionnaires des décennies 1960-1970, mais par la restructuration économique qui les a directement suivie.

    l
    #économie #politique #révolution

  • Une organisation en #souffrance

    Les Français seraient-ils retors à l’effort, comme le laissent entendre les mesures visant à stigmatiser les chômeurs ? Et si le nombre de #démissions, les chiffres des #accidents et des #arrêts_de_travail étaient plutôt le signe de #conditions_de_travail délétères.

    Jeté dans une #concurrence accrue du fait d’un #management personnalisé, évalué et soumis à la culture froide du chiffre, des baisses budgétaires, le travailleur du XXIe siècle est placé sous une #pression inédite...

    L’étude de 2019 de la Darès (Ministère du Travail) nous apprend que 37% des travailleurs.ses interrogés se disent incapables de poursuivre leur activité jusqu’à la retraite. Que l’on soit hôtesse de caisse (Laurence) ou magistrat (Jean-Pierre), tous témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail et de l’impact que ces dégradations peuvent avoir sur notre #santé comme l’explique le psychanalyste Christophe Dejours : “Il n’y a pas de neutralité du travail vis-à-vis de la #santé_mentale. Grâce au travail, votre #identité s’accroît, votre #amour_de_soi s’accroît, votre santé mentale s’accroît, votre #résistance à la maladie s’accroît. C’est extraordinaire la santé par le travail. Mais si on vous empêche de faire du travail de qualité, alors là, la chose risque de très mal tourner.”

    Pourtant, la #quête_de_sens est plus que jamais au cœur des revendications, particulièrement chez les jeunes. Aussi, plutôt que de parler de la semaine de quatre jours ou de développer une sociabilité contrainte au travail, ne serait-il pas temps d’améliorer son #organisation, d’investir dans les métiers du « soin » afin de renforcer le #lien_social ?

    Enfin, la crise environnementale n’est-elle pas l’occasion de réinventer le travail, loin du cycle infernal production/ consommation comme le pense la sociologue Dominique Méda : “Je crois beaucoup à la reconversion écologique. Il faut prendre au sérieux la contrainte écologique comme moyen à la fois de créer des emplois, comme le montrent les études, mais aussi une possibilité de changer radicalement le travail en profondeur.”

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/une-organisation-en-souffrance-5912905

    #travail #audio #sens #reconnaissance #podcast #déshumanisation #grande_distribution #supermarchés #Carrefour #salariat #accidents_du_travail # location-gérance #jours_de_carence #délai_de_carence #financiarisation #traçabilité #performance #néo-taylorisme #taylorisme_numérique #contrôle #don #satisfaction #modernisation #mai_68 #individualisation #personnalisation #narcissisation #collectif #entraide #épanouissement #marges_de_manoeuvre #intensification_du_travail #efficacité #rentabilité #pression #sous-traitance #intensité_du_travail #santé_au_travail #santé #épidémie #anxiété #dépression #santé_publique #absentéisme #dégradation_des_conditions_de_travail #sommeil #identité #amour_de_soi #santé_par_le_travail #tournant_gestionnaire #gouvernance_de_l'entreprise #direction_d'entreprise #direction #règles #lois #gestionnaires #ignorance #objectifs_quantitatifs #objectifs #performance #mesurage #évaluation #traçabilité #quantification #quantitatif #qualitatif #politique_du_chiffre #flux #justice #charge_de_travail

    25’40 : #Jean-Pierre_Bandiera, ancien président du tribunal correctionnel de Nîmes :

    « On finit par oublier ce qu’on a appris à l’école nationale de la magistrature, c’est-à-dire la motivation d’un jugement... On finit par procéder par affirmation, ce qui fait qu’on gagne beaucoup de temps. On a des jugements, dès lors que la culpabilité n’est pas contestée, qui font abstraction de toute une série d’éléments qui sont pourtant importants : s’attarder sur les faits ou les expliquer de façon complète. On se contente d’une qualification développée : Monsieur Dupont est poursuivi pour avoir frauduleusement soustrait 3 véhicules, 4 téléviseurs au préjudice de Madame Durant lors d’un cambriolage » mais on n’est pas du tout en mesure après de préciser que Monsieur Dupont était l’ancien petit ami de Madame Durant ou qu’il ne connaissait absolument pas Madame Durant. Fixer les conditions dans lesquelles ce délit a été commis de manière ensuite à expliquer la personnalisation de la peine qui est quand même la mission essentielle du juge ! Il faut avoir à chaque fois qu’il nous est demandé la possibilité d’adapter au mieux la peine à l’individu. C’est très important. On finit par mettre des tarifs. Quelle horreur pour un juge ! On finit par oublier la quintessence de ce métier qui est de faire la part des choses entre l’accusation, la défense, l’auteur de faits, la victime, et essayer d’adopter une sanction qui soit la plus adaptée possible. C’est la personnalisation de la peine, c’est aussi le devenir de l’auteur de cette infraction de manière à éviter la récidive, prévoir sa resocialisation. Bref, jouer à fond le rôle du juge, ce qui, de plus en plus, est ratatiné à un rôle de distributeur de sanctions qui sont plus ou moins tarifées. Et ça c’est quelque chose qui, à la fin de ma carrière, c’est quelque chose qui me posait de véritables problèmes d’éthique, parce que je ne pensais pas ce rôle du juge comme celui-là. Du coup, la qualité de la justice finit par souffrir, incontestablement. C’est une évolution constante qui est le fruit d’une volonté politique qui, elle aussi, a été constante, de ne pas consacrer à la justice de notre pays les moyens dont elle devait disposer pour pouvoir fonctionner normalement. Et cette évolution n’a jamais jamais, en dépit de tout ce qui a pu être dit ou écrit, n’ai jamais été interrompue. Nous sommes donc aujourd’hui dans une situation de détresse absolue. La France est donc ??? pénultième au niveau européen sur les moyens budgétaires consacrés à sa justice. Le Tribunal de Nîme comporte 13 procureurs, la moyenne européenne nécessiterait qu’ils soient 63, je dis bien 63 pour 13. Il y a 39 juges au Tribunal de Nîmes, pour arriver dans la moyenne européenne il en faudrait 93. Et de mémoire il y a 125 greffiers et il en faudrait 350 je crois pour être dans la moyenne. Il y avait au début de ma carrière à Nîmes 1 juge des Libertés et de la détention, il y en a aujourd’hui 2. On a multiplié les chiffres du JLD par 10. Cela pose un problème moral et un problème éthique. Un problème moral parce qu’on a le sentiment de ne pas satisfaire au rôle qui est le sien. Un problème éthique parce qu’on finit par prendre un certain nombre de recul par rapport aux valeurs que l’on a pourtant porté haut lorsqu’on a débuté cette carrière. De sorte qu’une certaine mélancolie dans un premier temps et au final un certain découragement me guettaient et m’ont parfois atteint ; mes périodes de vacances étant véritablement chaque année un moment où la décompression s’imposait sinon je n’aurais pas pu continuer dans ces conditions-là. Ce sont des heures de travail qui sont très très chargés et qui contribuent aussi à cette fatigue aujourd’hui au travail qui a entraîné aussi beaucoup de burn-out chez quelques collègues et puis même, semble-t-il, certains sont arrivés à des extrémités funestes puisqu’on a eu quelques collègues qui se sont suicidés quasiment sur place, vraisemblablement en grande partie parce que... il y avait probablement des problèmes personnels, mais aussi vraisemblablement des problèmes professionnels. Le sentiment que je vous livre aujourd’hui est un sentiment un peu partagé par la plupart de mes collègues. Après la réaction par rapport à cette situation elle peut être une réaction combative à travers des engagements syndicaux pour essayer de parvenir à faire bouger l’éléphant puisque le mammouth a déjà été utilisé par d’autres. Ces engagements syndicaux peuvent permettre cela. D’autres ont plus ou moins rapidement baissé les bras et se sont satisfaits de cette situation à défaut de pouvoir la modifier. Je ne regrette rien, je suis parti serein avec le sentiment du devoir accompli, même si je constate que en fermant la porte du tribunal derrière moi je laisse une institution judiciaire qui est bien mal en point."

    Min. 33’15, #Christophe_Dejours, psychanaliste :

    « Mais quand il fait cela, qu’il sabote la qualité de son travail, qu’il bâcle son travail de juge, tout cela, c’est un ensemble de trahisons. Premièrement, il trahi des collègues, parce que comme il réussi à faire ce qu’on lui demande en termes de quantité... on sait très bien que le chef va se servir du fait qu’il y en a un qui arrive pour dire aux autres : ’Vous devez faire la même chose. Si vous ne le faites pas, l’évaluation dont vous allez bénéficier sera mauvaise pour vous, et votre carrière... vous voulez la mutation ? Vous ne l’aurez pas !’ Vous trahissez les collègues. Vous trahissez les règles de métier, vous trahissez le justiciable, vous trahissez les avocats, vous leur couper la parole parce que vous n’avez pas le temps : ’Maître, je suis désolé, il faut qu’on avance.’ Vous maltraitez les avocats, ce qui pose des problèmes aujourd’hui assez compliqués entre avocats et magistrats. Les relations se détériorent. Vous maltraitez le justiciable. Si vous allez trop vite... l’application des peines dans les prisons... Quand vous êtes juges des enfants, il faut écouter les enfants, ça prend du temps ! Mais non, ’va vite’. Vous vous rendez compte ? C’est la maltraitance des justiciables sous l’effet d’une justice comme ça. A la fin vous trahissez la justice, et comme vous faites mal votre travail, vous trahissez l’Etat de droit. A force de trahir tous ces gens qui sont... parce que c’est des gens très mobilisés... on ne devient pas magistrat comme ça, il faut passer des concours... c’est le concours le plus difficile des concours de la fonction publique, c’est plus difficile que l’ENA l’Ecole nationale de magistrature... C’est des gens hyper engagés, hyper réglo, qui ont un sens de la justice, et vous leur faites faire quoi ? Le contraire. C’est ça la dégradation de la qualité. Donc ça conduit, à un moment donné, à la trahison de soi. Ça, ça s’appelle la souffrance éthique. C’est-à-dire, elle commence à partir du moment où j’accepte d’apporter mon concours à des actes ou à des pratiques que le sens moral réprouve. Aujourd’hui c’est le cas dans la justice, c’est le cas dans les hôpitaux, c’est le cas dans les universités, c’est le cas dans les centres de recherche. Partout dans le secteur public, où la question éthique est décisive sur la qualité du service public, vous avez des gens qui trahissent tout ça, et qui entrent dans le domaine de la souffrance éthique. Des gens souffrent dans leur travail, sauf que cette souffrance, au lieu d’être transformée en plaisir, elle s’aggrave. Les gens vont de plus en plus mal parce que le travail leur renvoie d’eux-mêmes une image lamentable. Le résultat c’est que cette trahison de soi quelques fois ça se transforme en haine de soi. Et c’est comme ça qu’à un moment donné les gens se suicident. C’est comme ça que vous avez des médecins des hôpitaux, professeurs de médecine de Paris qui sautent par la fenêtre. Il y a eu le procès Mégnien, au mois de juin. Il a sauté du 5ème étage de Georges-Pompidou. Il est mort. Comment on en arrive là ? C’est parce que les gens ont eu la possibilité de réussir un travail, de faire une oeuvre, et tout à coup on leur casse le truc. Et là vous cassez une vie. C’est pour cela que les gens se disent : ’Ce n’est pas possible, c’est tout ce que j’ai mis de moi-même, tous ces gens avec qui j’ai bossé, maintenant il faut que ça soit moi qui donne le noms des gens qu’on va virer. Je ne peux pas faire ça, ce n’est pas possible.’ Vous les obligez à faire l’inverse de ce qu’ils croient juste, de ce qu’ils croient bien. Cette organisation du travail, elle cultive ce qu’il y a de plus mauvais dans l’être humain. »

    #suicide #trahison #souffrance_éthique

    • Quels facteurs influencent la capacité des salariés à faire le même travail #jusqu’à_la_retraite ?

      En France, en 2019, 37 % des salariés ne se sentent pas capables de tenir dans leur travail jusqu’à la retraite. L’exposition à des #risques_professionnels – physiques ou psychosociaux –, tout comme un état de santé altéré, vont de pair avec un sentiment accru d’#insoutenabillité du travail.

      Les métiers les moins qualifiés, au contact du public ou dans le secteur du soin et de l’action sociale, sont considérés par les salariés comme les moins soutenables. Les salariés jugeant leur travail insoutenable ont des carrières plus hachées que les autres et partent à la retraite plus tôt, avec des interruptions, notamment pour des raisons de santé, qui s’amplifient en fin de carrière.

      Une organisation du travail qui favorise l’#autonomie, la participation des salariés et limite l’#intensité_du_travail tend à rendre celui-ci plus soutenable. Les mobilités, notamment vers le statut d’indépendant, sont également des moyens d’échapper à l’insoutenabilité du travail, mais ces trajectoires sont peu fréquentes, surtout aux âges avancés.

      https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quels-facteurs-influencent-la-capacite-des-salaries-faire-
      #statistiques #chiffres


  • https://standwithhumans.com
    Voilà le maximum de critique de la politique meurtrière en Israël et Gaza que tu peux te permettre en Allemagne sans te faire accuser d’antisemitisme.

    https://www.youtube.com/watch?v=HAyrW0klQkM

    On connaît Shahak Shapira comme auteur de vidéos assez marrantes. Là il exprime sa tristesse face aux victimes du conflit entre l’extrème droite d’Israël et le Hamas.

    #Allemagne #Israël #Palestine #droits_humains #politique #guerre

  • Glenn Diesen : Biden vs Trump has profound implications for the world order
    https://www.rt.com/news/592085-biden-vs-trump-world-order

    Quelques idées sur la différence entre les candidats à la présidence états-unienne et leurs différentes stratégies pour gérer l’empire américain.

    8.2.2024 by Glenn Diesen, Professor at the University of South-Eastern Norway and an editor at the Russia in Global Affairs journal.

    The result of the clash of the American political giants will reverberate around the globe for decades

    The world is watching the US presidential election closely as it will have significant implications for global governance. President Joe Biden and former leader Donald Trump have very different views on how the world order should be governed and how the US should respond to its relative decline.

    Biden wants to restore unipolarity with ideological economic and military blocs, strengthening the loyalty of allies and marginalizing adversaries. Trump has a more pragmatic approach. He believes the alliance system is too costly and limits diplomatic room for maneuver.

    Since World War II, the US has enjoyed a privileged position in the key institutions of global governance. The Bretton Woods format and NATO ensured its economic and military dominance within the West. After the collapse of the Soviet Union, the Americans sought to extend their liberal hegemony around the globe.

    They developed a security strategy based on global superiority and an expanded NATO. Washington assumed that its dominance would mitigate international anarchy and great power rivalry, and that liberal trade agreements would strengthen the US’ position at the top of global value chains. The replacement of international law with a ‘rules-based international order’ – in effect, sovereign inequality – was supposed to promote American hegemony and enhance the role of liberal democratic values.

    However, unipolarity has proven to be a temporary phenomenon because it depends on the absence of rivals and values are devalued as instruments of power politics. The US has predictably exhausted its resources and the legitimacy of its hegemony, and competing powers have collectively counterbalanced Washington’s hegemonic ambitions by diversifying economic relations, staging retaliatory military operations, and developing new regional institutions of global governance.

    The Cold War was a unique period in history because the West’s communist adversaries were largely disconnected from international markets, and military confrontation strengthened alliance solidarity to the extent that it mitigated economic rivalry between the capitalist allies. After the Cold War, however, the former communist powers, China and Russia, gained experience in managing economic processes, and submission to the US-led economic path lost its value for them.
    Kirill Babaev: Here’s why the result of Taiwan’s election is bad news for the US

    The system of alliances has also begun to decline. The US previously was willing to subsidize European security in exchange for political influence. But Washington shifted its strategic focus to Asia, demanding that its European allies show geo-economic loyalty and not develop independent economic relations with rivals China and Russia. Meanwhile, the Europeans sought to use collective bargaining mechanisms through the European Union to establish autonomy and an equal partnership with the United States.

    It is now clear that the unipolar moment has come to an end. The US military, exhausted by failed wars against weak opponents, is preparing for a conflict against Russia and China and a regional war in the Middle East.

    The ‘rules-based international order’ is openly rejected by other major powers. US economic coercion to prevent the emergence of new centers of power only encourages separation from US technology, industry, transport corridors, banks, payment systems, and the dollar.

    The US economy is struggling with unsustainable debt and inflation, while socio-economic decline is fueling political polarization and instability. Against this backdrop, Americans could elect a new president who will seek fresh solutions for global governance.
    Biden’s global governance: Ideology and bloc politics

    Biden wants to restore US global dominance by reviving the Cold War system of alliances that divided the world into dependent allies and weakened adversaries. It pits Europe against Russia, Arab states against Iran, India against China, and so on. Inclusive international institutions of global governance are being weakened and replaced by confrontational economic and military blocs.

    Biden’s bloc politics is legitimized by simplistic heuristics. The complexity of the world is reduced to an ideological struggle between liberal democracies and authoritarian states. Ideological rhetoric means demanding geo-economic loyalty from the ‘free world’ while promoting overly aggressive and undiplomatic language. Thus, Vladimir Putin and Xi Jinping are smeared as ‘dictators’.
    Strategic gush: Why India’s investment in Russian hydrocarbons is win-win

    Multilateralism is welcome to the extent that it reinforces US leadership. Biden is less hostile to the UN and the EU than his predecessor, and under his administration, the US has rejoined the World Health Organization and the Paris climate agreement. But Biden has not revisited the Iran nuclear deal or reduced economic pressure on China to change its supply chains. The institutions that could constrain the US – the International Criminal Court (ICC) and the International Court of Justice (ICJ) – are not favored by either Biden or Trump.

    The deteriorating socio-economic and political situation in the US will also affect Biden’s approach to global governance. Biden will remain reluctant to enter into new ambitious trade agreements as the losers of globalization and neo-liberal economics within the US move into the camp of the populist opposition. Nor will he favor free trade agreements in areas where China has a technological and industrial advantage, and his attempts to cut European states off from Russian energy and Chinese technology will further fragment the world into competing economic blocs.

    Western Europe will continue to weaken and become more dependent on the US, to the point where it will have to give up any claim to ‘strategic autonomy’ and ‘European sovereignty’.

    Biden has also shown a willingness to disrupt allied country’s industries through initiatives such as the US Inflation Reduction Act.
    Trump’s global governance: ‘America First’ and great power pragmatism

    Trump seeks to restore American greatness by reducing the costs of alliance systems and hegemony. He sees alliances against strategic rivals as undesirable if they involve a transfer of relative economic power to allies. Trump believes that NATO is an “obsolete” relic of the Cold War because Western Europeans should contribute more to their own security. In his view, the US should perhaps reduce its presence in the Middle East and allies should pay America for their security in some way. Economic agreements such as the North American Free Trade Agreement and the Trans-Pacific Partnership would have promoted US leadership, but under Trump, they have been abandoned because of the transfer of economic benefits to allies. Trump does not reject US imperialism, but wants to make it sustainable by ensuring a higher return on investment.

    Less tied to the alliance system and unencumbered by ideological dogma, Trump can take a more pragmatic approach to other great powers. Trump is able to make political deals with adversaries, use friendly and diplomatic language when talking to Putin and Xi, and even perhaps make a diplomatic visit to North Korea. While Biden’s division of the world into liberal democracies and authoritarian states makes Russia an adversary, Trump’s view of the world as nationalists/patriots versus cosmopolitans/globalists makes Russia a potential ally. This ideological view complements the pragmatic consideration of not pushing Russia into the arms of China, the main rival of the US.
    Fyodor Lukyanov: EU citizens worry about living standards while their elites are obsessed with Ukraine

    Global governance will be utilitarian in this case, and the main goal of the US will be to regain a competitive advantage over China. Trump is fundamentally inclined to blame China excessively for America’s economic problems. Economic pressure on China is intended to restore US technological/industrial dominance and protect domestic jobs. Economic nationalist ideas reflect the ideas of the 19th-century American system, where economic policy is based on fair trade rather than free trade. Trump appears to view the entire post-Cold War security system in Europe as a costly attempt to subsidize Western Europe’s declining importance. These same Europeans have antagonized Russia and pushed it into the arms of China. Trump’s unclear stance on NATO has even prompted Congress to pass a bill prohibiting presidents from unilaterally deciding whether to withdraw the US from NATO.

    While Trump is in favor of improving relations with Russia, his presidency would be unlikely to achieve this goal.

    The US can be seen as an irrational actor to the extent that it allows domestic political battles to influence its foreign policy. In 2016, Hillary Clinton’s campaign staff fabricated the Steele dossier and Russiagate to portray Trump as a Kremlin agent. In the 2020 election, Biden’s campaign staff attempted to portray the Hunter Biden laptop scandal as a Russian disinformation campaign and accused Russia of paying bribes to kill US troops in Afghanistan. These false accusations were designed to distract the public and make Trump look weak on Russia. All of this ultimately soured relations with Russia and even contributed to the current conflict in Ukraine.

    Both Biden and Trump seek to reverse the relative decline of the US in the world, but the difference in their approaches will have a profound impact on global governance. While Biden seeks to restore US greatness through systems of ideological alliances that will fragment global governance into regional blocs, Trump will seek to withdraw from the institutions of global governance because they drain US resources and impede pragmatic policies.

    #USA #politique #impérialisme

  • Jakobson et Polansky sont #dans_un_bateau, dans la #raspoutitsa...

     :-D :-D :-D

    " #Ukraine : le #général Zaloujny, commandant en chef de l’armée, remplacé par le général Syrsky

    #politique #Europe #monde #diplomatique #guerre #comique #puissant_fonds #société #diplomatie #vivre_ensemble #seenthis #vangauguin

    " La stratégie de l’Ukraine doit « changer et s’adapter » pour combattre la Russie, a reconnu le général Valery Zaloujny, démis de ses fonctions par le président Volodymyr Zelensky ce 8 février.

    « Aujourd’hui, la décision a été prise de changer le commandement des forces armées ukrainiennes », a indiqué Roustem Oumerov sur Facebook, se disant « reconnaissant » envers Zaloujny.

    « Notre combat se poursuit et évolue chaque jour. Les tâches de 2022 sont différentes de celles de 2024. C’est pourquoi chacun doit changer et s’adapter aux nouvelles réalités. Pour gagner ensemble », a indiqué Zaloujny sur Telegram après avoir eu une discussion « sérieuse » avec Volodymyr Zelensky.

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué le travail de Zaloujny à la tête des forces armées ukrainiennes, lui proposant de rester dans son « équipe », quelques minutes avant que le ministère de la Défense annonce le départ du populaire commandant en chef.

    « Nous avons parlé des changements dont les forces armées ont besoin. Nous avons aussi discuté de qui pourrait faire partie d’un commandement renouvelé des forces armées de l’Ukraine. Le temps du renouveau, c’est maintenant. J’ai proposé au général Zaloujny de rester dans l’équipe », a écrit le président ukrainien sur X.

    Le général Oleksandre Syrsky, commandant en chef des forces ukrainiennes, a été nommé en remplacement. Celui-ci avait été chargé de la défense de Kiev en 2022 et de la contre-offensive de Kharkov à l’automne de la même année. Zelensky a réclamé au nouveau commandant des armées un plan de bataille « réaliste » pour 2024. (...)"

    https://francais.rt.com/international/109364-ukraine-general-zaloujny-commandant-chef-remplac%C3%A9

  • Die Berlinale hat finanzielle Sorgen
    https://www.schwaebische.de/kultur/die-berlinale-hat-finanzielle-sorgen-2243823
    Le journaliste du canard soube n’aime pas la Berlinale et y comprend encore moins que le duo directeur partant. On verra bien si la nouvelle patronne états-unienne (est-ce qu’elle parle au moins l’allemand ?) Tricia Tuttle saura mieux naviguer au dessus du nid de crabes de la politique berlinoise.

    Tricia wer? Mit Tricia Tuttle, die von 2019 bis 2022 das Londoner Filmfestival geleitet hatte, wird eine Unbekannte die neue Intendantin der Berlinale. Dass ihr Name im Vorfeld nie genannt wurde, hatte vielleicht seine Gründe. Denn ganz offenbar waren nicht künstlerische Expertise sondern vor allem Managementqualitäten gefragt, um den angeschlagenen Berlinale-Tanker wieder auf Kurs zu bringen. Die oft kritisierte mangelnde Programmqualität ist das geringste Problem des wichtigsten deutschen Filmfestivals. Die Krise ist fundamentaler: Die Berlinale hat finanzielle Probleme und muss ihre Struktur auch deshalb grundsätzlich verändern. Da Tuttle in London eine deutliche Vergrößerung des Publikums gelungen war und ihr außerdem der Ruf einer Sparkommissarin vorausgeht, schien sie die Richtige zu sein.

    Das Erbe von Langzeitdirektor Dieter Kosslick, der das Festival zwischen 2002 und 2019 auf fast die doppelte Größe aufgebläht hatte, wird in Zeiten von Inflation und knappen Kassen zum existenziellen Problem. In den letzten Jahren sprangen mehrere Sponsoren ab. Das bedeutete Ausfälle von über einer Million Euro - hier zeigt sich wie Kunst und Ökonomie ineinandergreifen und einen Teufelskreis bilden: Weil die Berlinale an künstlerischem Stellenwert verlor, ist sie auch für die Stars unattraktiver. Weil die Stars wegbleiben, verlieren die Sponsoren das Interesse. Und fehlendes Geld reduziert wiederum den Wert des Festivals.
    Personalkosten sind hoch

    Die grassierenden Sparzwänge führten bereits im Sommer dazu, dass das Programm erheblich einstampft wurde. Zwei Sektionen wurden komplett gestrichen, die Zahl der Filme um ein Drittel reduziert. Weitere Streichungen scheinen nur eine Frage der Zeit zu sein.

    Der Gesamtetat, inklusive aller Einnahmen aus Ticketverkäufen, Sponsoring und Merchandising kann nach Angaben der Berlinale „immer erst im Frühjahr des folgenden Kalenderjahrs beziffert werden“. Für 2024 rechnet man am Potsdamer Platz mit zirka 33 Millionen. Der Bund in Gestalt des Staatsministeriums für Kultur und Medien (BKM) und das Land Berlin übernehmen größere Teile der Finanzierung des Festivals. Da der Anteil des Bundes mit zuletzt 10,9 Millionen aber weitaus höher liegt, als der Berlins, der erst kürzlich - und bisher nur mündlich zugesagt - auf zwei Millionen vervielfacht wurde, steht hier vor allem das BKM in der Verantwortung. Für das laufende Jahr versprach Kulturstaatsministerin Claudia Roth „unter Vorbehalt“ der fälligen Haushaltskonsolidierung, den Zuschuss des Bundes um 1,7 Millionen auf 12,6 Millionen Euro zu erhöhen. Doch dies reicht gerade einmal aus, um den laufenden Kostenanstieg auszugleichen. Etwa ein Drittel des Budgets gehen allein in Personalkosten.
    Bei weniger Filmen und höheren Kosten die Einnahmen steigern

    Es lässt sich leicht errechnen, dass die Berlinale in jedem Fall weit mehr als die Hälfte ihres Budgets aus nichtöffentlichen Quellen erwirtschaften muss. 2023 wurden laut Berlinale „zirka 330.000 Tickets verkauft“. Das bedeutet gut fünf Millionen Euro Einnahmen. Die restlichen 13 Millionen müssen anderweitig erwirtschaftet werden. Das sind Mieten für Stände und Marktvorführungen beim „Europäischen Filmmarkt“, Akkreditierungs- und Filmanmeldegebühren, Merchandisingverkauf sowie Sponsoring und Partnerschaften. Detaillierte Angaben hierzu gibt die Berlinale „grundsätzlich nicht nach außen, da mit den Sponsoren gegenseitige Vertraulichkeit vereinbart wurde“, so Pressesprecherin Frauke Greiner.

    Ebenso hält man sich zum Anteil des Sponsoring bedeckt. Dieser lasse sich nicht in Geldbeträgen darstellen. Die zukünftige Chefin wird jedenfalls neue Sponsoren gewinnen müssen. Sie wird das Programm abspecken müssen, um Kosten zu senken, aber so, dass die Attraktivität nicht leidet. Sie wird zugleich den doppelten Spagat meistern müssen, bei weniger Filmen und höheren Kosten die Einnahmen zu steigern.
    Berlinale braucht neue Spielstätten

    Und das ist erst der Anfang: Denn ein weiterer „Elefant im Raum“ ist die ungelöste Standortfrage: Der Potsdamer Platz, an den die Berlinale im Jahr 2000 aus den etablierten Standorten rund um den Bahnhof Zoo gezogen war, ist mit seinen Baustellen, Containerstapeln, leerstehenden Cafés und Büros und mit einer trashigen, halbleeren Shoppingmall längst der Prototyp einer urbanen Wüste. Die Miete des „Berlinale-Palast“ genannten Musical-Palasts läuft aus, ein Multiplex hat bereits 2020 dicht gemacht, beim zweiten ist die Zukunft ungewiss. Die Zahl der Kinos nimmt ab, aber die Berlinale braucht neue Spielstätten und ein neues Zentrum. Eine bessere Zukunft ist nicht in Sicht.

    #Berlin #Berlinale #cinéma #commerce #politique

  • AfD bei Berlinale: Parteichefin Brinker will Eröffnung nach Protest besuchen
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/afd-bei-berlinale-parteichefin-brinker-will-eroeffnung-nach-protest

    5.2.2024 von Maximilian Beer, Susanne Lenz, Elmar Schütze - In einem offenen Brief haben Hunderte Künstler gegen die Teilnahme der AfD an der Berlinale-Eröffnung protestiert. Jetzt äußert sich die Partei.

    Nach dem Protest gegen ihre Einladung zur Berlinale-Eröffnung will die AfD weiterhin an der Veranstaltung teilnehmen. „Wie jedes Jahr besuchen wir die Berlinale“, sagt die Partei- und Fraktionschefin Kristin Brinker der Berliner Zeitung. Man nehme die Aufregung „weniger Aktivisten“ gelassen, die AfD sei längst Teil der Stadtgesellschaft.

    „Als Vertreter der einzigen konservativen Oppositionspartei im Abgeordnetenhaus ist der Besuch eines für Berlin wichtigen Ereignisses wie der Berlinale für uns selbstverständlich“, erklärt Brinker weiter. Man freue sich auf einen unterhaltsamen Abend. Eingeladen ist neben Brinker auch der medienpolitische Sprecher der AfD-Fraktion, Ronald Gläser.

    Zuerst berichteten am Sonntag amerikanische Medien über den Protest internationaler Künstler und Filmschaffender gegen die Einladung der beiden AfD-Politiker zur Berlinale-Eröffnung am 15. Februar. Rund 200 Menschen vor allem aus Deutschland hatten einen offenen Brief unterzeichnet, darunter die Künstlerin Candice Breitz und die Autorin Jasmina Kuhnke.

    Die Berlinale lädt zwei Berliner AfD-Politiker zur Eröffnung ein – Protest

    Die Einladungen seien ein weiteres Beispiel für das kunst- und kulturfeindliche sowie heuchlerische Umfeld in Berlin und Deutschland, heißt es in dem Schreiben, aus dem das Onlineportal Deadline zitiert. Die Unterzeichner bezweifeln, dass die Eröffnungsfeier unter diesen Umständen ein Safe Space für Juden, Frauen, Mitglieder der Bipoc-, LGBTI+-, Behinderten-, Roma- und Sinti-Gemeinschaft oder der Zeugen Jehovas betrachtet werden könne.

    Die Berlinale veröffentlichte dazu am Sonntag auf Instagram ein von ihrer Geschäftsführerin Mariette Rissenbeek unterzeichnetes Statement. Darin heißt es: „Mitglieder der AfD vertreten Positionen, die zutiefst antidemokratisch sind und den Werten der Berlinale und ihrer Mitarbeiter widersprechen. Dennoch wurden AfD-Mitglieder in den Bundestag und das Berliner Abgeordnetenhaus gewählt. Sowohl die Beauftragte der Bundesregierung für Kultur und Medien als auch der Berliner Senat erhalten Einladungskontingente für die Berlinale-Eröffnung, die an die gewählten Mitglieder aller Parteien im Parlament vergeben werden.“

    Rissenbeek fügte hinzu: „Menschen – auch gewählte Abgeordnete –, die gegen demokratische Werte agieren, sind auf der Berlinale nicht willkommen.“ Dies wolle die Berlinale in einem persönlichen Schreiben an die AfD-Abgeordneten sowie bei anderen Gelegenheiten klar und mit Nachdruck zum Ausdruck bringen.

    Aus der Berliner AfD heißt es, dass man bislang kein Schreiben erhalten habe, weder eine Mail noch einen Brief.

    Doch wie kam es überhaupt zu der Einladung? Zuständig ist in Berlin die Senatskanzlei. Nach deren Angaben konnten „in diesem Jahr 100 Plätze bei der Eröffnungsfeier über das Kontingent des Landes Berlin belegt werden“, wie es in einer Antwort auf eine Anfrage der Berliner Zeitung heißt.

    Ein Großteil der Einladungen erfolge nach protokollarischen Gepflogenheiten. „Bei Veranstaltungen, die mit öffentlichen Geldern unterstützt werden, wird das Parlament als Haushaltsgesetzgeber stets mit eingeladen.“ Die Berlinale finanziert sich zu je etwa einem Drittel aus öffentlichem Geld, Ticketverkauf und Sponsorenakquise.

    Aus dem Abgeordnetenhaus werden nach Angaben der Senatskanzlei stets die Präsidentin, die Vizepräsidenten, die Fraktionsvorsitzenden sowie die medien- und kulturpolitischen Sprecher der Fraktionen eingeladen. „Hierbei findet der Gleichbehandlungsgrundsatz Anwendung: Es sind alle Fraktionen mit ihren jeweiligen Sprechern eingeladen. Dies ist eine langjährige und geübte Praxis“, heißt es weiter. Nach diesen Angaben wurden auch in den Vorjahren die Fraktionsvorsitzende der AfD sowie deren kultur- und medienpolitische Sprecher im Abgeordnetenhaus eingeladen.

    Zudem seien der Regierende Bürgermeister, alle Senatorinnen und Senatoren sowie der Bevollmächtigte und der Chef der Senatskanzlei eingeladen. Weiterhin wurden Personen aus der Kultur- und Kreativwirtschaft sowie der Medienbranche eingeladen, so die Senatskanzlei.

    #Berlinale #Politik #AfD

  • Les vulnérabilités de la condition d’élu
    https://laviedesidees.fr/Les-vulnerabilites-de-la-condition-d-elu

    La défiance à l’égard du personnel #Politique, devenu l’une des cibles de la vindicte populaire et la dégradation de leur rémunération et de leur considération sociale sont-elles le signe d’une dévalorisation générale du métier politique ?

    #élections #vulnérabilité
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/202401_elus.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240207_elus.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240207_elus.docx

  • Die Methode Böhmermann: Wieso führte Correctiv die Recherche als szenische Lesung auf?
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/die-methode-boehmermann-wieso-fuehrte-correctiv-die-recherche-als-s

    Politik als Spektakel in der Gesellschaft des Spektakels.
    So geht’s offenbar.

    6.4.2024 von Nathan Giwerzew - Theateraufführungen sind von der Kunstfreiheit gedeckt. Hat Correctiv den „Geheimplan gegen Deutschland“ deshalb auf die Bühne gebracht? Jetzt kommen neue Details ans Licht.

    Der Saal ist bis auf den letzten Platz besetzt. Schauspieler des Berliner Ensembles und des Wiener Volkstheaters führen den „Geheimplan gegen Deutschland“ als szenische Lesung auf.

    Teilnehmer des Treffens in Potsdam Ende November – darunter Politiker von AfD, CDU sowie der rechtsextreme Aktivist Martin Sellner – werden zu Bühnenfiguren verfremdet. Die Schauspieler lesen ihren Text vom Blatt ab, auf Zuschauer wirkt die Inszenierung wie kurzfristig auf die Beine gestellt.

    Den zugrunde liegenden Recherchetext hatte Correctiv erst eine Woche zuvor veröffentlicht. Kernthema des Artikels: Martin Sellner, der Kopf der Identitären Bewegung, hält im Potsdamer Landhaus Adlon einen Vortrag. Es soll ihm und seinen Zuhörern um die „Remigration“ von Menschen mit Migrationshintergrund gegangen sein – Correctiv übersetzt dieses Konzept mit „millionenfacher Vertreibung“.

    Nur wenige Stunden nach Erscheinen der Recherche am 10. Januar gibt das Berliner Ensemble auf dem Kurznachrichtendienst X bekannt: Der „Geheimplan“ soll in einer Koproduktion des Berliner Ensembles und des Volkstheaters Wien am 17. Januar als szenische Lesung aufgeführt werden.

    Correctiv-Recherche im Berliner Ensemble: Investigativ-Journalismus, der sich blamiert

    Sprecherin: Aufführungsdatum hatte „logistische Gründe“

    Jetzt kommt heraus: Der künstlerische Direktor des Wiener Volkstheaters, Kay Voges, wusste seit Ende Dezember von der Correctiv-Recherche. Das teilte eine Sprecherin des Volkstheaters der Berliner Zeitung auf Anfrage mit. Er habe „bereits während seiner Zeit in Dortmund und auch am Volkstheater“ mit Correctiv zusammengearbeitet, so die Sprecherin weiter. Der Kontakt zum Berliner Ensemble sei „vor dem Hintergrund der Geschichte, geografischen Lage und Tradition des Hauses“ ebenfalls über Voges gelaufen. Dieser inszeniere „seit einiger Zeit regelmäßig“ beim Berliner Ensemble.

    Auffällig: Laut Sprecherin hatten die Schauspieler nur einen Tag, um das Skript einzustudieren. „Die Proben begannen am 16. Januar“, heißt es auf Anfrage. Für den zeitlichen Abstand zwischen der Veröffentlichung der Correctiv-Recherche und der szenischen Lesung führt die Sprecherin „logistische Gründe“ an. Man habe erst Anfang Januar mit der Ausarbeitung des Theaterskripts begonnen, teilt sie mit, das Skript habe erst zu Probenbeginn gestanden. Darin will sie jedoch nichts Ungewöhnliches erkennen: Dass die Schauspieler nur einen Tag zum Proben hatten, entspreche „theaterüblichen Abläufen“ für Lesungen „dieser Art, Größe und Tagesaktualität“. Insgesamt habe man drei Proben angesetzt.

    Mitautor Jean Peters: „Wir riefen zu Straftaten auf“

    Eine Person ist im Kontext der szenischen Lesung besonders pikant: Jean Peters, nach eigenen Angaben seit 2022 für Correctiv tätig. Er wird sowohl in der Autorenliste der Correctiv-Recherche als auch des Skripts für die szenische Lesung am Berliner Ensemble aufgeführt.

    Zuletzt hatte ihn das ARD-Magazin „Kontraste“ interviewt. „Wir hatten einen Reporter vor Ort. Der hat dort übernachtet und der hat beobachten können, wer reinkam, wer rausging“, so Peters in der „Kontraste“-Sendung. Weiter heißt es über die Teilnehmer des Potsdamer Treffens: „Die waren verunsichert und haben gefragt: Was macht denn da der Fremde im Raum?“ Was auffällt, ist der Detailreichtum seiner Schilderungen. Zur Identität des Correctiv-Reporters macht er jedoch keine Angaben.

    Bis 2021 war Jean Peters als Aktionskünstler im Künstlerkollektiv Peng aktiv. Er habe mit seinen Aktionen „in das politische und ökonomische Geschehen“ interveniert, schreibt er auf seiner Website. Es sei dem Kollektiv darum gegangen, „Strategien zu entwickeln, um Aufmerksamkeit zu erregen und dadurch den gesellschaftlichen Diskurs anzuregen und so zum Wandel beizutragen“.

    So habe das Kollektiv unter anderem zu „Straftaten“ aufgerufen, „die zu sozialer Gerechtigkeit beitragen sollten“ – wie etwa zu „Diebstahl in Supermärkten“ oder zu „innereuropäischer Fluchthilfe“. Und Peters erklärt weiter, diese Aktionen habe man meistens mit Kooperationspartnern „wie Theatern, NGOs oder Kunstbiennalen“ entwickelt, „finanziert durch Spenden oder Stiftungen“.

    Torte auf Beatrix von Storch und Arbeit für Böhmermann

    Eine Aktion findet jedoch auf seiner Website keine Erwähnung: „Tortaler Krieg“. So nannte das Peng-Kollektiv den Tortenanschlag auf die AfD-Politikerin Beatrix von Storch, den Jean Peters 2016 im Clownskostüm ausgeführt hatte. Die Aktion sei sicher nicht „der ästhetischste Moment“ in seiner künstlerischen Karriere gewesen, sagte Peters damals der Berliner Zeitung.

    Vor seiner Zeit bei Correctiv arbeitete Peters für mehrere Jahre bei Jan Böhmermanns „ZDF Magazin Royale“. Böhmermann kombiniert in seiner Sendung unterhaltende Elemente mit Recherchen, die mitunter politisch heikel sein können. Und er ist dafür bekannt, dass er jegliche Kritik an seinen Methoden ablehnt, indem er auf die Freiheit der Kunst verweist: Seine Sendung begreift er nicht als politisches Format, sondern als Satire.

    Während seiner Tätigkeit für Böhmermann stellte Peters 2019 den Kontakt zum Privatdetektiv Julian Hessenthaler her, der ein kompromittierendes Video des FPÖ-Politikers Hans-Christian Strache angefertigt und an mehrere Medien durchgestochen hatte. Für Strache war dies das Ende seiner politischen Karriere.

    Die Berliner Zeitung wollte jetzt vom Wiener Volkstheater wissen, inwiefern Jean Peters dem Regisseur Kay Voges bei der Abfassung des Theaterskripts geholfen hatte. Es habe sich um ein „gleichberechtigtes Autorenkollektiv“ gehandelt, antwortet die Sprecherin vage, „das den Text gemeinsam verfasst hat und verantwortet“. Die „finale Textfassung, die zum Download bereitsteht“, sei „während des Probenprozesses mit den Schauspielern“ entstanden. Zu Jean Peters’ konkreter Rolle machte sie keine Angaben.

    Rechercheergebnisse wollte man „breit vermitteln“

    Doch auch ein anderes Detail springt ins Auge. Aufmerksamen Lesern wie dem rechten Blogger Alexander Wallasch war schon früh aufgefallen, dass die Correctiv-Recherche selbst wie ein Theaterstück strukturiert ist. „Der Artikel ist aufgemacht wie ein Theaterstück“, schrieb er kurz nach der Veröffentlichung der Recherche.

    Tatsächlich leitet ein Prolog den Text ein, drei nach Szenen unterteilte Akte führen durch die Recherche und ein Epilog schließt sie ab. Correctiv rechtfertigt diese Erzählweise damit, dass man sich dadurch eine stärkere Wirkung auf die Leser erhofft habe – so zumindest die stellvertretende Correctiv-Chefredakteurin Anette Dowideit in einem Podcast von Übermedien.

    Warum man aus der ohnehin schon theatralisch strukturierten Recherche zusätzlich eine szenische Lesung gemacht hat? Auf Anfrage der Berliner Zeitung teilt das Wiener Volkstheater mit: Ziel der szenischen Lesung sei gewesen, die Debatte über die Rechercheergebnisse von Correctiv „nicht auf Presse, Politik oder soziale Medien zu begrenzen und möglichst breit gesellschaftlich zu vermitteln“.

    Correctiv hat inzwischen eigene FAQ zum Theaterstück eingerichtet, auf welche das Rechercheportal auch auf Anfrage verweist. Dort ist als Begründung lediglich zu lesen: „Theater ist Debatte. Kunst ist politisch. In Deutschland hat politisches Theater eine lange Tradition.“

    Auf Vorwürfe, wonach Correctiv vor allem aus juristischen Gründen auf das Medium Theater zurückgegriffen habe – für die Äußerungen fiktiver Figuren gilt Kunstfreiheit – wird im FAQ-Katalog von Correctiv schlichtweg nicht eingegangen. Inzwischen haben nach Informationen der Rechtszeitschrift juve zwei Teilnehmer des Potsdamer Treffens Correctiv abmahnen lassen.

    Kritik an szenischer Lesung? Berliner Ensemble sagt dazu nichts

    Auch andere Theater im deutschsprachigen Raum haben derweil den „Geheimplan gegen Deutschland“ inszeniert oder eine Aufführung angekündigt. Laut Berliner Ensemble stieß das Theaterstück in verschiedenen Schauspielhäusern auf reges Interesse: „Der Text ist seit dem 17. Januar öffentlich verfügbar, auch wir haben über unsere Kanäle darauf hingewiesen und bieten ihn zum Download an“, teilt eine Sprecherin mit.

    Neben begeisterten Theaterrezensionen wurde nach der Aufführung des „Geheimplans gegen Deutschland“ jedoch auch Kritik laut. Welt-Journalist Deniz Yücel etwa sprach auf dem Kurznachrichtendienst X von einer „kulturindustriellen Verramschung des Politischen plus der narzisstischen Selbstüberhöhung von Journalisten“. Was das Berliner Ensemble dazu sagt? „Nichts“, so die Sprecherin.

    #Berlin #Wien #Politik #Theater #Rechtsextremismus

  • #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • Votre compte est restreint pendant 9 jours

    « Monsieur le Comte est restreint... » :-D :-D :-D

    T’inquiètes pas #Zuckerberg #Facebook, ton #compte va être #restreint bien plus longtemps #guignol #reseau_social #asocial #démagogue #politique #communication #moraliste_à_la_mords_moi_le_noeud #seenthis #vangauguin

     :-D ;-D :-D

    Vos publications précédentes ne respectaient pas nos Standards de la communauté. Vous ne pouvez donc pas effectuer certaines actions, comme publier ou commenter.
    14 janv. 2024
    Votre publication ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant les discours haineux
    7 déc. 2023
    Votre publication ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant les discours haineux
    4 nov. 2023
    Votre commentaire ne respectait pas nos Standards de la communauté concernant les discours haineux