• Comment la réélection de Donald #Trump a-t-elle été possible ?
    https://radioparleur.net/2025/01/21/comment-la-reelection-de-donald-trump-a-t-elle-ete-possible

    Donald Trump a été élu, et réélu. Pourtant, il faisait l’objet de plusieurs poursuites : recel de documents classifiés, encouragement à renverser les votes lors de l’élection contre Biden, débordement de la marche sur le Capitole par ses électeur·ices et enfin l’affaire Stormy Daniels pour laquelle il n’est condamné que “symboliquement”. Depuis, la majorité des […] L’article Comment la réélection de Donald Trump a-t-elle été possible ? est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Carousel_1 #Penser_les_luttes_-_L'émission #Antifascisme #Etats-Unis #Penser_les_luttes #Politique

  • L’héritage de la Shoah appartient à tous les Juifs – pas seulement aux sionistes

    En tant qu’association observatrice du réseau European Jews for Palestine, nous partageons ici leur communiqué auquel l’UPJB adhère :

    « En tant que réseau de groupes et de collectifs juifs, European Jews for Palestine (EJP) est préoccupé, indigné et attristé de voir notre traumatisme historique pris en otage par l’État d’Israël, les gouvernements européens et l’UE elle-même. Nous pensons qu’il est de notre droit, en tant que Juifs vivant en Europe, d’avoir notre mot à dire sur la façon dont l’histoire de l’Holocauste est racontée, dans ce à quoi elle est utilisée et à quoi elle ne devrait pas l’être. En particulier, nous sommes alarmés de voir la « Journée internationale du souvenir de l’Holocauste » de cette année être utilisée de manière cynique pour soutenir les récits pro-israéliens et protéger l’État israélien voyou, y compris le criminel de guerre recherché Benjamin Netanyahou, de la responsabilité, à l’exclusion explicite des voix juives non sionistes.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/20/lheritage-de-la-shoah-appartient-a-tous-les-ju

    #histoire #memoire #politique

  • Préface de l’ouvrage « Islam et Capitalisme » de Maxime Rodinson par Omar Benderra

    Préface à l’édition québécoise par Omar Benderra*

    Maxime Rodinson est l’auteur d’une double rupture idéologique et politique, d’une part avec l’orientalisme en tant que modalité spécifique aux cultures arabo-islamiques de l’anthropologie coloniale et d’autre part avec la théorie critique développée par les dogmes marxistes en vogue dans les années soixante et soixante-dix du siècle dernier. Islam et capitalisme est publié en 1966 dans un contexte mondial dominé par deux blocs politiques, celui de l’Ouest capitaliste dirigé par les États-Unis et celui de l’Est communiste piloté par l’URSS. L’époque est aussi celle de l’émergence des pays du Tiers Monde dans le fil des guerres de libération et des indépendances des années 1950 et 1960.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2014/04/14/le-role-dune-religion-en-tant-quideologie-mobilisatrice-ou-non-ne-peut-etre-pense-independamment-des-rapports-sociaux-et-de-leurs-perceptions/#comment-64508

    #politique #islam #capitalisme

  • #Valence : un élu ex-LREM, Bruno Casari, qualifie le MRAP et la LDH d’antisémites
    https://ricochets.cc/Valence-un-elu-ex-LREM-Bruno-Casari-qualifie-le-MRAP-et-la-LDH-d-antisemit

    Le 6 janvier, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) et le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) ont été honteusement traités d’antisémites par l’élu ex-LREM Bruno Casari. Le MRAP a répondu par le communiqué de presse ci-dessous. Voici la photo de ce Casari, qui est tout à fait assorti aux restes du macronisme : Au vu de la page FB de ce Bruno Casari, il a l’air encore plus à droite que Daragon, c’est dire. Le MRAP diffamé à Valence - communiqué de presse (...) #Les_Articles

    / #Politique,_divers, Valence, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.facebook.com/BrunoCasari26
    https://ricochets.cc/IMG/pdf/cp_-_le_mrap_diffame_a_valence.pdf

  • L’administration Trump va procéder à des arrestations massives de migrants illégaux dès mardi, annonce le futur responsable des frontières
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/18/l-administration-trump-va-proceder-a-des-arrestations-massives-de-migrants-i

    L’administration Trump va procéder à des arrestations massives de migrants illégaux dès mardi, annonce le futur responsable des frontières
    Le Monde avec AFP
    L’administration de Donald Trump va procéder à des arrestations massives de migrants illégaux dans tout le pays dès mardi, au lendemain de son investiture à la présidence des Etats-Unis, a annoncé un haut responsable qui va prendre ses fonctions. « Il va y avoir des actions dans tout le pays. Chicago n’est qu’un endroit parmi d’autres », a déclaré vendredi 17 janvier sur la chaîne américaine Fox News Tom Homan, ex-directeur de l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE) et qui sera chargé des frontières dans l’administration Trump.
    Il réagissait à des informations publiées par le Wall Street Journal et d’autres médias américains. Il s’agirait d’une des premières actions prises par le président Trump. Le républicain avait promis lors de sa campagne d’expulser des millions de migrants sans papiers dans ce qui serait la plus grande opération d’expulsion de migrants illégaux de l’histoire des Etats-Unis.
    « Mardi, l’ICE va sortir et enfin faire son travail. Nous allons leur permettre d’arrêter les criminels étrangers. Ce que nous disons à l’ICE, c’est que vous allez appliquer la loi sur l’immigration sans vous excuser », a ajouté M. Homan. « Vous allez vous concentrer d’abord sur les pires, sur les menaces pour la sécurité publique, mais personne n’est écarté. S’ils sont en situation irrégulière, ils ont un problème », a-t-il insisté.
    Selon le Wall Street Journal, citant quatre personnes proches des opérations, les arrestations devaient débuter mardi à Chicago et dureraient « toute la semaine », impliquant entre cent et deux cents agents de l’ICE. Chicago est une des villes américaines dirigées par des démocrates et qui se sont déclarées « sanctuaires » pour les migrants. Sollicité par l’Agence France-Presse (AFP), un représentant de M. Trump n’a pas réagi à ces informations.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#migrationirreguliere#politiquemigratoire#mexique#expulsion#sante#ICE#frontiere

  • BSW-Spitzenkandidat in Sachsen : „Haltungsjournalismus geht den Leuten so was von auf die Nerven“
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/bsw-spitzenkandidat-in-sachsen-marcel-machill-interview-li.2289086

    La ligne politique du parti BSW est compatible avec celle de la fondation Bertelsmann. On se rappelle que c’est le think tank et la partie visible du cartel médiatique à l’origine de la déstruction libérale de l’état de providence et du système social allemand.

    19.1.2025 von Niklas Liebetrau - Der Leipziger Journalistik-Professor Marcel Machill will für das BSW in den Bundestag. Ein Gespräch über westliche Medienarroganz, Verhandlungen mit SPD und CDU und seine Liebe für den ÖRR.

    Marcel Machill kannte man bis vor kurzem vor allem in Wissenschaftskreisen. Dann bezeichneten Medien den Journalistik-Professor aus Leipzig plötzlich als Chefberater des Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW). Er sei sogar verantwortlich für das Scheitern der sächsischen Sondierungsgespräche zwischen CDU, SPD und BSW. Nun ist er Spitzenkandidat für die Bundestagswahl. Wer ist der Mann?

    Zu Beginn des Gesprächs sagt Machill, dass er Interviews nicht gerne liest, in denen es zu sehr menschelt. „Bei Caren Miosga schalte ich nach 15 Minuten ab“, sagt er. Es sei ihm völlig egal, was Spitzenpolitiker für Hobbys hätten oder gestern zu Abend gegessen haben.

    Herr Machill, warum wollen Sie Politik für das BSW machen?

    Ich glaube, ich bewege mich innerlich schon seit vielen Jahren auf das BSW zu.

    Wie meinen Sie das?

    Mein Herz schlägt links. Soziale Gerechtigkeit ist mir wichtig. Aber mit Sachen wie dem bedingungslosen Grundeinkommen kann ich nichts anfangen. Leistung soll belohnt werden, die meisten Menschen wollen nichts geschenkt bekommen. Das kriegen Sie vielleicht noch bei der SPD, aber nicht bei den Linken.

    Sie waren mal Mitglied in der SPD, oder?

    Bis 2017, ja. Ich bin ausgetreten, weil die SPD vergessen hat, dass auch viele Sozialdemokraten für Law and Order sind. Nehmen Sie die Migrationspolitik: Wir haben so viele Migranten im Land, die eigentlich ausreisen müssten, es aber nicht tun. Das können die Menschen nicht nachvollziehen, deswegen wählen so viele jetzt rechts. Ich will verhindern, dass die AfD Gestaltungsmacht bekommt. Das BSW ist für mich ein ausgleichender Faktor und bietet die einzige Kombination aus einer sozialen, linksliberalen Gesellschaftspolitik, einer mittelstandsfördernden Wirtschaftspolitik und einer konservativeren Migrationspolitik.

    War es von Anfang an Ihr Ziel, für das BSW ein Amt zu übernehmen?

    Nein, keineswegs, ich bin im Juni eingetreten, wollte zunächst meine Expertise einbringen. Dann ging es sehr schnell. Ich habe mich mit Sabine Zimmermann (der Parteivorsitzenden in Sachsen, Anm. d. Red.) im Café Zentral in Zwickau getroffen, wo das BSW zu der Zeit viele Gespräche geführt hat. Sie hat mich gebeten, Pressemitteilungen zu verfassen, wollte mich testen. Ich war wohl nicht ganz schlecht, denn schnell kam ich in die inhaltlichen Vorbereitungen für den Landtagswahlkampf, habe federführend am Wahlprogramm mitgeschrieben.
    Welche Rolle spielt der Journalistik-Professor Machill beim BSW?

    Sie gelten als Chefberater der Partei, stimmt das?

    Das ist ein Begriff, den von uns nie jemand verwendet hat.

    Sie waren aber an den Sondierungsgesprächen mit CDU und SPD beteiligt – auch in Thüringen und Brandenburg sollen Sie beratend tätig gewesen sein.

    Bei den Thüringern habe ich beim Wahlprogramm mitgeholfen. In Brandenburg nicht.

    Eine beachtliche Karriere für jemanden, der wenig politische Vorerfahrung hat.

    Politik zu machen, äußert sich ja nicht nur darin, ein Amt zu haben. Anfang der 2000er-Jahre habe ich bei der Bertelsmann-Stiftung die Abteilung für Medienpolitik geleitet. Ein Traumjob. Damals ging es mit dem Internet gerade so richtig los, regulatorisch war es noch nicht gefasst. Ich stand mit dem Kanzleramt in Kontakt, den Innenministerien, habe mit jüdischen Organisationen technische Lösungen gegen Hatespeech entwickelt, vor dem Landtag in NRW gesprochen. Der blanke Politikneuling bin ich nicht.
    BSW-Spitzenkandidat: „Ich spreche nicht mit der Bild-Zeitung“

    Stimmt es, dass Sie eine tonangebende Rolle bei den Sondierungsgesprächen in Sachsen hatten?Das stimmt.

    Wie sah diese Rolle aus?

    Ich war sowohl auf der Ebene der Arbeitsgruppen als auch in der Spitzengruppe dabei, in der es um die großen Fragen ging.

    Laut Medienberichten waren Sie auch derjenige, der die Verhandlungen platzen ließ.

    Das ist falsch. Sie zitieren einen Bericht der Bild-Zeitung.

    Dort heißt es, Sie seien es gewesen, der aufgestanden ist und den Tisch verlassen hat.

    Das ist eine glatte Lüge. Aber es wird leider von vielen Journalisten einfach abgeschrieben.

    In dem Bericht heißt es auch, dass Sie sich zu den Vorwürfen nicht äußern wollten. Sie hätten dem doch entgegentreten können.

    Ich spreche nicht mit der Bild-Zeitung.

    Woran scheiterten die Sondierungsgespräche in Sachsen?

    Wie lief es denn aus Ihrer Sicht ab?

    Wir haben uns schon auf der Ebene der Arbeitsgruppen nicht geeinigt. Bei der Migrationspolitik nicht mit der SPD, bei der Finanzpolitik nicht mit der CDU. Es war ideologisch alles so festgefahren! Auch bei der Friedenspolitik.

    Da ging es um die Präambel des Koalitionsvertrags, oder?

    Ich hatte einen Text entworfen, den die Brandenburger größtenteils übernommen haben. Woidke war wohl nicht so begeistert, dass Scholz mit Biden kurz zuvor die Neustationierung von US-Raketen auf deutschem Boden vereinbart hatte. Deswegen stand in der Brandenburger Präambel: „Wir sehen die geplante Stationierung kritisch.“ Ich wollte das für Sachsen übernehmen, aber die CDU hätte da nicht mitgemacht. Mein Kompromissvorschlag war: „Wir erkennen an, dass die Mehrheit der Bevölkerung in Sachsen die Stationierung ablehnt.“ Denn das stimmt, dazu gibt es Umfragen. Das habe ich auch mit Sahra Wagenknecht abgesprochen.

    Warum?

    Weil dies ja schon ein großer Schritt auf die CDU und SPD hin war. Es gab noch weitere Stellen, die ich in diesem Sinne neu formuliert habe. Sahra Wagenknecht war da kompromissbereit und keineswegs dogmatisch – solange der Kerngedanke erhalten blieb.

    Aber CDU und SPD nicht?

    Die SPD wollte auf keinen Fall dem Kanzler schaden. Wir haben die Formulierungen hin und her gewendet, aber irgendwann festgestellt, dass wir nicht weiterkommen. Da ist niemand einfach aufgestanden. Wir haben uns die Hand gegeben und sind auseinandergegangen.
    Es rumort innerhalb des BSW

    Der BSW-Europa-Abgeordnete Friedrich Pürner hat sich in dieser Zeitung vor dem Bundesparteitag vergangene Woche frustriert gezeigt. Beim BSW fehle die Debattenkultur, Kritiker würden „auf Spur gebracht“. Wie sehen Sie das?

    Ich habe in der Vorbereitung auf den Bundesparteitag hautnah miterlebt, welch intensive und breite Debattenkultur es im BSW gibt. Allein bei der Arbeit am endgültigen Wahlprogramm gingen über 100 Vorschläge, Ergänzungen und Änderungsanträge ein, die alle intensiv besprochen wurden. Mehr als die Hälfte davon hat zu Änderungen im Wahlprogramm geführt. Da wurde nichts „von oben“ gedeckelt. Herr Pürner hat sich an diesem Prozess übrigens nicht beteiligt. Offenbar hat sich bei ihm so einiges an Frust aufgestaut, weil er mit seinen Positionen nicht durchdringt. Woran das liegt, kann ich nicht beurteilen.

    Sie haben an der Harvard Kennedy School studiert. Sehen Sie sich als Transatlantiker?

    Durchaus. Ich schätze die USA sehr. Gleichzeitig müssen wir uns kritisch damit beschäftigen, was dort passiert. Trump ist ein furchtbarer Politiker, ich würde ihn als faschistoid bezeichnen.

    Aber Trump steht doch für Verhandlungen mit Putin, wie das BSW.

    Menschen und Positionen sind vielschichtig. Nur weil das eine richtig ist, ist das andere nicht auch richtig. Putin ist zweifelsohne ein Aggressor und der Krieg in der Ukraine scheußlich, durch nichts zu rechtfertigen. Aber es ist nicht der richtige Weg, Milliarden in Waffenlieferungen zu geben und das Sterben dort zu verlängern. Bei uns in Deutschland fehlt das Geld massiv. In Dresden ist uns während der Sondierungsverhandlungen die Carolabrücke vor der Nase eingebrochen, das ist doch wahnwitzig.

    Die bisherigen Strategien, die AfD zu bekämpfen, sind klar gescheitert., Marcel Machill

    Bei Ihrer Wahl zum Spitzenkandidaten haben Sie gesagt, Sie wollten Inhalte der AfD pragmatisch behandeln. Was meinen Sie damit?

    Ich möchte Gesetzesvorschläge inhaltlich bewerten, unabhängig vom Absender. Es gibt eine interessante Studie, die zeigt, dass Menschen dieselbe Aussage unterschiedlich bewerten, je nachdem, von wem sie kommt. Das finde ich besorgniserregend, weil sich so unsere Gesellschaft weiter spaltet. SPD, Grüne und Linke weigern sich, strenger in der Migrationspolitik zu werden, weil sie Angst vor der AfD haben. Den Fehler will ich nicht machen. Die bisherigen Strategien, um die AfD zu bekämpfen, sind klar gescheitert.

    Wie erklären Sie es sich, dass so sehr darauf geachtet wird, von wem eine Aussage stammt?

    Zum einen: Social Media. Die Debatten in der Gesellschaft sind dadurch fragmentierter geworden.

    Und zum anderen?

    In den USA haben die Republikaner in den 1970ern erkannt, dass es für sie schädlich ist, wenn sie mit den Demokraten kooperieren. Und dass sie öfter in den Medien landen, je extremer ihre Aussagen sind. Genauso funktioniert das inzwischen auch bei uns. Viele Medien begehen den Fehler, auf jede noch so bescheuerte Äußerung der AfD anzuspringen. Es ist egal, dass man sie dabei kritisiert: Sie sind im Diskurs. Das führt zu einer immer weiteren Spaltung. Ich finde das fahrlässig von Journalisten.

    Sie waren früher selbst Journalist. Warum haben Sie damit aufgehört?

    Ich habe ein Volontariat bei der Deutschen Welle gemacht, während meiner Dissertation viel für Euro News in Lyon gearbeitet, den WDR, den Ostdeutschen Rundfunk Brandenburg. Die Bretter konnten mir nicht dick genug sein. Wissenschaft und Journalismus sind sich sehr ähnlich. Aber in der Wissenschaft kann man Themen noch tiefer durchdringen.

    Womit befassen Sie sich als Journalistik-Professor?

    Ich bilde Journalisten aus, gebe Seminare, wie man Nachrichten und Reportagen schreibt. Wissenschaftlich schaue ich auf die Makro-Ebene: Welche Art von Regulierung bedingt welche Art von Journalismus? Eigentlich sollen Journalisten ja die Regierungen kontrollieren. Gleichzeitig müssen die Regierenden auch einen Rahmen für Journalisten schaffen. Daran kann man den Grad einer Demokratie messen: Je freier die Medienpolitik, je sicherer die Journalisten, desto freier ist die Demokratie eines Landes. Da geht es etwa um die Frage, wie es um unseren öffentlich-rechtlichen Rundfunk bestellt ist.

    Und?

    Ich bin ein großer Fan des ÖRR, halte ihn für unverzichtbar. Aber er ist reformbedürftig. Man muss an die Intendantengehälter ran. Es kann nicht sein, dass ein oberster Journalist mehr verdient als ein Bundeskanzler. Es gibt auch zu viele Sender, da werden Gebühren verschlungen. Das mindert die Akzeptanz.
    BSW-Spitzenkandidat in Sachsen: Das Problem mit dem Framing

    Ein Vorwurf gegen den ÖRR lautet, dass dort linke oder grüne Themen überrepräsentiert sind. Wie sehen Sie das?

    Nicht nur dort. Da geht’s ums Framing. Dazu mache ich Forschungsseminare. Bei manchen Politikern wird zum Beispiel gerne das Wort „umstritten“ hinzugefügt: der „umstrittene Boris Palmer“, zum Beispiel. Dabei ist doch jeder Politiker in einer Demokratie umstritten. Alles ist umstritten bei uns. Aber indem ich das Wort extra mit reinbringe, habe ich einen Rahmen gesetzt, einen Frame.

    Woher kommt das?

    Ich glaube aus einer eigentlich gut gemeinten Haltung.

    Stichwort: Haltungsjournalismus?

    Genau, das geht den Leuten so was von auf die Nerven. Man möchte in den Nachrichten nicht gleich eine Interpretation oktroyiert bekommen. Lassen Sie die Fakten sprechen! Dann kombinieren die Menschen schon selbst. Beim ÖRR ist das in der Tat sehr stark. Weil wir dort auch weiterhin den Einfluss der Politik haben. Ich finde es ein absolutes No-Go, dass in den Aufsichtsgremien Politiker sitzen.

    Journalismus verkauft sich nicht, wenn Journalisten meinen, ihre Haltung zu veröffentlichen., Marcel Machill

    Genauso nehmen Eigentümer von Privatmedien Einfluss auf die Berichterstattung. Mathias Döpfner schrieb in einer SMS an den Bild-Chefredakteur: „Please stärke die FDP“.

    Vielleicht bin ich da zu altmodisch. Ich stelle mir eine klassische Trennung zwischen News und Editorial vor. Wir Journalisten haben doch eigentlich das Ethos, den Menschen das vollständige Bild zu geben. Das macht den Journalismus zu einer verkäuflichen Ware.

    Wie meinen Sie das?

    Anfang des 18. Jahrhunderts hatten es die Menschen satt, nur Kirchen- und Parteiblätter zu lesen. Sie wollten objektive, gut recherchierte Informationen, dafür haben sie Geld ausgegeben. Diesen Gedanken müsste man heute wieder nach vorne bringen. Journalismus verkauft sich nicht, wenn Journalisten meinen, ihre Haltung zu veröffentlichen.

    Sie sagten gerade „wir Journalisten“. Haben Sie schon bemerkt, dass Sie die Seiten gewechselt haben?Sie haben recht. Als Professor sehe ich mich noch als Journalisten. Aber als Politiker sitze ich jetzt auf der anderen Seite.
    Marcel Machill über den Osten und „die westliche Medienarroganz“

    Sie sind in Dortmund geboren, sind Anfang der Nullerjahre nach Leipzig gekommen. Haben Sie sich mit der ostdeutschen Identität befasst?Ja, durchaus. Vor 15 Jahren habe ich ein Buch geschrieben, in dem ich analysiert habe, wie sich das Mediensystem in Ostdeutschland nach der Wende geändert hat. Wobei „geändert“ so neutral klingt. Das war in vielen Fällen ja eher so, dass dem Osten das westdeutsche Mediensystem übergestülpt wurde.

    Wie lief das ab?Während der Wende waren die alten Bundesländer teilweise Pate für die Neuen. Niedersachsen etwa für Sachsen-Anhalt. Deswegen hat man das niedersächsische Mediengesetz einfach übertragen. Und erst bei den Lesungen im Landtag ist aufgefallen, dass da stand, dass die Aufsichtsbehörde für Sachsen-Anhalt in Hannover sitzt. Extrem peinlich.

    Gibt es viele solcher Beispiele?Sehr viele. Diese Arroganz des Westens, die regionalen Bedürfnisse des Ostens zu ignorieren, hat letztlich zu einer mangelnden Identitätsfindung geführt. Ein kapitaler politischer Fehler des Westens. Erst jetzt kommt das so richtig auf, etwa durch das Buch meines Professorenkollegen Dirk Oschmann.

    Wie fanden Sie sein Buch?

    Ich habe ihn beglückwünscht, ihm gesagt, dass es ein tolles Buch ist und ihm meine Beispiele aus der Medienpolitik gezeigt. Und deswegen glaube ich, dass ich viel von dem verstanden habe, was an Verletzungen in der ostdeutschen Identität stattgefunden hat. Und ich finde es sehr nachvollziehbar, dass da jetzt eine Art Revolte entsteht.

    Bei vielen Medien hat man den Eindruck, dass bis heute relativ wenig Verständnis dafür aufkommt.

    Ja, das ist krass. Es gibt ja auch kein einziges großes Privatmedium im elektronischen Bereich, das seinen Sitz in Ostdeutschland hat. Es gibt ein unglaublich arrogantes Zitat vom damaligen RTL-Chef auf die Frage, warum RTL nicht in den Osten geht: „Die Leute können uns sehen, sie können uns hören, warum sollen wir dorthin ziehen?“ Diese Art von westlicher Medienarroganz zieht sich bis heute durch.

    Zur Person

    Marcel Machill, 56, geboren in Dortmund, hat seit 2002 den Lehrstuhl für Journalistik mit Schwerpunkt Internationale Mediensysteme an der Universität Leipzig inne. Er ist Absolvent der Harvard University (John F. Kennedy School of Government) und der französischen Journalistenschule Centre de formation des journalistes (Paris). Vor seiner Hochschulkarriere hat er als Journalist gearbeitet. Anfang Januar 2025 wählte ihn der sächsische BSW-Landesverband zum Spitzenkandidaten für die Bundestagswahl.

    #Allemagne #politique #BSW

  • L’Union européenne épinglée pour sa politique de « #dissuasion_mortelle » en matière d’immigration et d’asile

    Pour l’association #Human_Rights_Watch, qui vient de publier son #rapport annuel, le monde a échoué à faire respecter les droits humains en 2024. Y compris les démocraties.

    Le ton de Tirana Hassan est cinglant quand elle introduit le rapport annuel de l’association Human Rights Watch (HRW), dont elle est la directrice exécutive. « Les gouvernements du monde entier sont appelés à démontrer leur engagement en faveur des droits humains, de la démocratie et de l’action humanitaire. Nombreux sont ceux qui ont échoué à ce test. » Le verdict, sans appel, est annoncé d’emblée pour la centaine de pays analysés dans le compte rendu de 500 pages paru ce jeudi.

    « Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des #droits_humains » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Les pays européens n’y échappent pas (la Belgique non plus, bien qu’aucun chapitre ne lui soit dédié). En effet, « l’année écoulée a une fois de plus mis en lumière une réalité souvent ignorée, poursuit Tirana Hassan. Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des droits humains, que ce soit dans leur pays ou à l’étranger. » Beaucoup d’États membres sont pointés durement dans le rapport : France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, Hongrie, Pologne…

    Une grande partie du chapitre sur l’#Union_européenne (#UE) se penche sur sa #politique_migratoire. « Il existe un fossé entre la #rhétorique de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et #pratiques souvent inadéquates, et parfois abusives, des États membres », peut-on lire dans le rapport. L’année 2024 a en effet été marquée par l’entrée en vigueur du #Pacte_sur_la_migration_et_l'asile, qui sera pleinement applicable à partir de juin 2026. #HRW cible, entre autres, le mécanisme de #relocalisation – ou #délocalisation – dans un pays tiers des migrants pour soulager un État membre sous pression.

    #Traitement_inhumain des migrants

    Pour l’association, une telle mesure « encourage les États membres à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés en dehors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou d’être refoulées en chaîne ». Le rapport explique que des « atrocités [sont] commises à grande échelle contre les migrants en Libye » (détentions arbitraires, torture, travail forcé), que les enfants réfugiés n’ont pas accès aux écoles publiques en Égypte et que des « expulsions collectives illégales et abusives de centaines de migrants » sont opérées par la Tunisie aux frontières algériennes et libyennes.

    HRW accuse l’UE de s’être « largement abstenue de dénoncer les violations des droits des migrants dans [ces] pays avec lesquels elle a conclu [des] #partenariats » pour contrôler le flux des migrants. Le tout avec la #complicité de #Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, qui est également épinglée dans le rapport. Cette dernière s’est félicitée mardi d’avoir enregistré une baisse de 38 % des franchissements irréguliers des frontières en 2024 (soit 239 000 entrées, le niveau le plus bas depuis 2021) « malgré une pression migratoire persistante ». HRW estime que c’est « avec le soutien des avions de Frontex » que l’Italie et Malte (pour ne citer que ces deux pays) ont réussi, en coopérant avec les forces libyennes, à intercepter et renvoyer des bateaux de migrants. En d’autres termes, à mettre en place une stratégie de #refoulement illégal, car contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

    « Dissuasion mortelle »

    Benjamin Ward, directeur européen de HRW, estime que « les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à la #violence […] et même à la #mort en raison de l’accent mis par l’UE sur les politiques de dissuasion et d’#externalisation ». Le rapport dénonce une politique migratoire européenne « de plus en plus axée sur la dissuasion mortelle ». L’association s’inquiète du manque d’enquêtes appropriées et indépendantes sur la #non-assistance aux migrants en détresse, les #mauvais_traitements et les #abus constatés en #Méditerranée. Elle dénonce par exemple le verdict d’un tribunal grec qui, en mai dernier, a acquitté, pour défaut de compétence, neuf personnes accusées d’avoir provoqué en 2023 le naufrage d’un navire transportant 750 migrants, qui a pourtant fait des centaines de morts.

    Le 7 janvier, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie

    Notons néanmoins que le 7 janvier, la #Cour_européenne_des_droits_de_l'Homme (#CEDH), elle, a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser d’une somme de 20 000 euros une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie. La Hongrie a également été condamnée par la CEDH en juin, souligne le rapport. Elle était accusée d’avoir illégalement détenu et affamé des demandeurs d’asile, dont un enfant de cinq ans, en 2017 et 2019, dans la zone de transit mise en place à la frontière serbe. La #Cour_de_justice_de_l'Union européenne, pour sa part, l’a condamnée à payer une amende de 200 millions d’euros pour les restrictions qu’elle continue d’imposer au droit d’asile, devenu pratiquement impossible à obtenir à cause d’une loi de 2020.

    La #justice, solide rempart

    Les tribunaux italiens, eux aussi, remettent en question la gestion migratoire de Rome, qui externalise le contrôle des migrations vers la #Libye. HRW évoque par exemple la condamnation de deux capitaines, l’un par la Cour de cassation italienne (la plus haute juridiction pénale), l’autre par un tribunal civil de Rome, pour avoir chacun renvoyé une centaine de personnes en Libye. L’un d’eux doit, avec les autorités italiennes, octroyer une indemnisation financière aux victimes qui avaient porté l’affaire en justice.

    Les Nations unies se sont assurés que l’Italie va évacuer 1 500 personnes depuis la Libye d’ici à 2026

    Des juges italiens ont également estimé illégale la détention de deux groupes d’hommes secourus en mer par l’Italie et envoyés en Albanie. Depuis, ces hommes ont été transférés en Italie. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) s’est également assurée que l’Italie va évacuer ou réinstaller 1 500 personnes, cette fois-ci depuis la Libye, d’ici à 2026.

    Protection des droits ici et ailleurs

    La justice ne laisse donc pas tout passer. Mais est-elle suffisante toute seule ? « Les dirigeants de l’UE doivent abandonner ces stratégies néfastes […] et créer des itinéraires sûrs et légaux pour les personnes en quête d’asile et de sécurité, insiste Benjamin Ward. À l’heure où une grande partie du monde est en crise, la nécessité d’un leadership fondé sur les droits humains en Europe est plus grande que jamais. »

    « Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Face à ce constat affligeant, Iskra Kirova, directrice du plaidoyer auprès de la division européenne de HRW, appelle les citoyens européens à se rappeler de leurs valeurs, « à savoir la protection des droits humains et le #droit_international. Il existe de nombreuses informations erronées sur les personnes migrantes, colportées à des fins politiques pour susciter de la #peur. Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur. Les personnes qui méritent une protection devraient se voir offrir cette option. C’est la seule chose humaine à faire. Je pense que la plupart des Européens seront d’accord avec cela ».

    Tirana Hassan conclut le message de HRW en affirmant que « la tâche qui nous attend est claire : les gouvernements ont la responsabilité de s’opposer aux efforts qui font reculer [les droits humains]. Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit ».

    https://www.lalibre.be/international/europe/2025/01/16/lunion-europeenne-epinglee-pour-sa-politique-de-dissuasion-mortelle-en-matie
    #dissuasion #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #dissuasion_meurtrière

    ping @karine4

    • Union européenne. Événements de 2024

      Il existe un fossé entre le discours de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et pratiques souvent inadéquates et parfois abusives de ses États membres. Ce fossé est particulièrement marqué s’agissant de politiques de migration et d’asile, de lutte contre le racisme et de protection de l’État de droit.
      Migrants, réfugiés et demandeurs d’asile

      La politique de l’UE en matière de migration et d’asile se concentre de plus en plus sur une dissuasion meurtrière, comme l’illustrent en 2024 de nouvelles règles qui portent gravement atteinte aux droits des migrants et des demandeurs d’asile arrivant aux frontières de l’UE ainsi que des mesures pour intensifier la délocalisation des responsabilités vers des pays extérieurs à l’UE.

      Le Pacte de l’UE sur la migration et l’asile, adopté en mai, comprend des dispositions qui, une fois mises en œuvre, restreindront considérablement les droits. Les nouvelles règles rendront plus difficile le dépôt d’une demande d’asile et permettront aux gouvernements de prendre plus facilement des décisions hâtives sur les demandes d’asile. Elles augmenteront également le nombre de personnes détenues aux frontières de l’UE. Les pays de l’UE pourront refuser le droit de demander l’asile dans des situations vaguement définies d’« afflux massif » ou d’« instrumentalisation » de la migration par des pays tiers. Ces changements encouragent les États membres de l’UE à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés hors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou de refoulements en chaîne. Le pacte ne contribue guère à améliorer le partage des responsabilités entre les pays de l’UE. En octobre, 17 États membres de l’UE ont signé un document informel appelant à une nouvelle proposition législative visant à accroître les retours.

      En 2024, l’UE a annoncé de nouveaux partenariats migratoires avec l’Égypte et la Mauritanie et a augmenté le financement de la gestion des frontières pour ces deux pays ainsi que pour le Liban, faisant suite à un accord avec la Tunisie en 2023 et à un soutien continu au contrôle des migrations pour les autorités libyennes et marocaines, sans véritables garanties en matière de droits humains. L’UE a poursuivi ces partenariats malgré les atrocités généralisées contre les migrants et les réfugiés en Libye, ainsi que les abus et le manque de protection auxquels sont confrontés les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés au Liban, en Tunisie, en Égypte, en Mauritanie, et au Maroc. L’UE a largement omis de dénoncer les violations des droits des migrants dans les pays avec lesquels elle a conclu de tels partenariats.

      L’Italie et Malte, avec l’appui des avions de Frontex, ont continué de faciliter les interceptions d’embarcations transportant des migrants et des réfugiés par les forces libyennes, et leur renvoi, au risque de graves abus. Avec le soutien de la Commission européenne, la Tunisie a déclaré en juin une zone de Recherche et de Sauvetage, qui risque d’accroître les interceptions et les renvois vers des zones d’abus en Tunisie au lieu d’améliorer la protection de la vie et la sécurité en mer.

      L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a constaté que les violations généralisées des droits aux frontières de l’UE (absence d’assistance aux migrants en détresse, mauvais traitements et abus) ne font pas l’objet d’enquêtes appropriées. L’agence a appelé à une surveillance rigoureuse aux frontières et à des mécanismes de responsabilisation plus solides. La Médiatrice européenne a déclaré que Frontex avait besoin de directives claires pour évaluer les urgences maritimes et émettre des appels de détresse pour les bateaux en difficulté, et elle a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante sur les décès en mer Méditerranée. En octobre, des dirigeants de l’UE ont exprimé leur soutien à la Pologne après qu’elle a annoncé qu’elle suspendrait l’accès à l’asile à la frontière biélorusse, une décision qui pourrait enfreindre le droit international et européen.

      De nombreux pays de l’UE ont exprimé leur intérêt pour des mesures visant à délocaliser la responsabilité des demandeurs d’asile ou ont approuvé ces mesures. En octobre et novembre, l’Italie a transféré les deux premiers groupes vers l’Albanie dans le cadre d’un accord en vertu duquel les hommes originaires de pays considérés comme « sûrs » et secourus ou interceptés en mer par l’Italie sont emmenés en Albanie pour le traitement de leurs demandes d’asile. L’avenir de cet accord est incertain après qu’un tribunal italien a ordonné la libération des deux groupes parce que leurs pays d’origine ne peuvent pas être catégoriquement considérés comme sûrs et a renvoyé la question à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La CJUE avait statué début octobre qu’un pays ne peut pas être considéré comme sûr s’il existe des exceptions.

      En septembre, le commissaire allemand aux migrations a suggéré que l’Allemagne pourrait envoyer certaines personnes au Rwanda, tandis que le ministre danois de l’immigration s’est rendu en Australie et à Nauru, également en septembre, pour en savoir plus sur la politique australienne abusive de traitement des demandes d’asile « offshore ». En mai, 15 États membres de l’UE ont demandé à la Commission européenne d’étudier les moyens de transférer le traitement des demandes d’asile hors de l’UE, notamment en facilitant l’envoi de personnes vers des « pays tiers sûrs ».

      Les statistiques révèlent un changement des routes migratoires, avec une augmentation significative des arrivées aux îles Canaries espagnoles ainsi qu’aux frontières terrestres de l’est de l’UE et une baisse des traversées en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux. Au cours des neuf premiers mois de 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé au moins 1 452 personnes qui ont disparu ou sont décédées en mer Méditerranée et plus de 700 sur la route de l’Atlantique vers les Canaries.
      Discrimination et intolérance

      En 2024, les gouvernements européens ont exprimé leur inquiétude face à la montée des partis d’extrême droite — bien que les partis traditionnels ont imité leurs politiques et leur discours— ainsi qu’à l’augmentation des niveaux de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée. L’environnement politique à l’approche des élections européennes de juin a vu une banalisation accrue des propos racistes, islamophobes, anti-migrants et d’extrême droite.

      Cela s’est produit alors que les conséquences de l’attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et les hostilités qui ont suivi entre Israël et les forces armées palestiniennes ont conduit à une « montée alarmante » en Europe de la haine contre les Juifs et contre les Musulmans et les personnes perçues comme telles.

      En juillet, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a publié sa troisième enquête sur la discrimination et les crimes haineux contre les Juifs dans l’UE, qui date d’avant le 7 octobre. Elle illustre les expériences et les perceptions des personnes juives concernant les « niveaux élevés d’antisémitisme » en Europe.

      En octobre, la FRA a publié « Être musulman dans l’UE », un rapport basé sur une enquête menée dans 13 pays de l’UE auprès des musulmans sur leur expérience de discrimination, notamment de crimes haineux et de mauvais traitements infligés par la police. Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes de racisme.

      En 2024, le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et sa Commission européenne contre le racisme et l’intolérance ont ajouté leur voix aux préoccupations internationales concernant la montée de la haine antisémite et antimusulmane. En octobre, le Conseil de l’UE a adopté une déclaration sur la promotion de la vie juive et la lutte contre l’antisémitisme, soulignant l’importance de l’éducation et de la protection des victimes de toutes les formes d’antisémitisme, de racisme et d’autres formes de haine.

      Le rapport annuel 2024 de la FRA a constaté que l’intolérance générale « s’accroît dans toute l’Europe, touchant de nombreux groupes, notamment les musulmans, les personnes d’origine africaine, les Roms et les migrants », notant que « la désinformation et les plateformes en ligne ont amplifié les comportements racistes et la polarisation des attitudes. » Une enquête de la FRA a révélé qu’une personne LGBT sur trois a indiqué avoir été victime de discrimination, tandis qu’ILGA-Europe a noté une hausse des discours anti-LGBT à l’approche des élections à travers l’Europe.

      L’UE continue de manquer d’une stratégie spécifique en matière d’égalité des âges pour lutter contre la discrimination fondée sur l’âge.

      En mars, le Conseil de l’Europe, qui regroupe tous les États de l’UE, a adopté une Stratégie pour l’égalité des genres pour 2024-2029, portant notamment sur la violence à l’égard des femmes et des filles, l’égalité d’accès à la justice et leur participation à la vie politique, publique, sociale et économique.

      En mai, l’Union européenne a adopté une directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cette directive prévoit des mesures visant à prévenir, protéger et améliorer l’accès à la justice des victimes de violences faites aux femmes, mais elle n’adopte pas de définition du viol fondée sur le consentement au niveau de l’Union européenne. Elle ne reconnaît pas non plus la stérilisation forcée comme un crime. La stérilisation forcée touche de manière disproportionnée les femmes et les filles handicapées et reste légale dans au moins 12 États membres de l’UE, dont la Bulgarie, le Danemark et le Portugal.

      En mai, le Conseil de l’Union européenne a adopté une nouvelle directive établissant des normes minimales pour améliorer la mise en œuvre par les États membres des lois anti-discrimination nationales et européennes.

      En septembre, la Commission européenne a présenté son rapport sur la mise en œuvre du Plan d’action de l’UE contre le racisme 2020-2025. Selon la Commission, 11 États membres de l’UE ont adopté des plans d’action nationaux spécifiques contre le racisme, mais des défis subsistent même dans ces États en raison du manque de fonds affectés à la mise en œuvre et de l’absence de ventilation des données par origine raciale et ethnique permettant d’éclairer les politiques.

      En juillet, Ursula von der Leyen, présidente reconduite de la Commission européenne, a annoncé qu’une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme serait élaborée pour le mandat 2024-2029 de la Commission. En septembre, elle a également annoncé que les travaux sur l’égalité et la non-discrimination seraient intégrés au mandat du Commissaire chargé de la préparation et de la gestion des crises — un recul étant donné que l’égalité bénéficiait auparavant d’un commissaire dédié. En décembre, Ursula von der Leyen a reclassé les coordinateurs sur l’antisémitisme et la haine antimusulmane, en leur donnant un accès direct au bureau du président de la Commission, mais a négligé de faire de même pour le coordinateur de la lutte contre le racisme.
      Pauvreté et inégalité

      Les données de l’UE de juin 2024 ont montré que 94,6 millions de personnes (21,4 % de la population) étaient « menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale » en 2023, dont 29,3 millions ont connu de graves privations matérielles ou sociales. Les femmes restent touchées de manière disproportionnée.

      Les taux de pauvreté et d’exclusion sociale en Roumanie et en Bulgarie, les deux États de l’UE les plus touchés, ont dépassé 30 %, et ces taux sont restés supérieurs à 25 % en Grèce, en Espagne et en Lettonie, les trois autres États les plus touchés.

      En août, alors que les prix de l’énergie ont chuté, atténuant ainsi la crise du coût de la vie, l’inflation moyenne à l’échelle de l’UE est tombée à 2,2 %.

      Les gouvernements européens et les autorités intergouvernementales ont réitéré publiquement leur engagement en faveur d’une meilleure mise en œuvre et réalisation des « droits sociaux », notamment les droits protégés par la Charte sociale européenne du Conseil de l’Europe dans la déclaration de Vilnius en février, et les questions relevant du Socle européen des droits sociaux de l’UE dans la déclaration de La Hulpe en avril.

      Les résultats d’une enquête menée à l’échelle de l’UE et publiée en avril ont montré que 88 % des Européens considèrent que les droits sociaux, tels qu’un niveau de vie, des conditions de travail et des soins de santé adéquats, sont importants.

      En janvier, la Commission européenne a publié son cadre de suivi de la Garantie européenne pour l’enfance. Cet instrument politique européen de 2021, axé sur la lutte contre la pauvreté infantile, exige des États qu’ils garantissent d’ici 2030 un accès gratuit à l’éducation et à l’accueil de la petite enfance, à un repas sain gratuit chaque jour d’école, aux soins de santé et au logement pour tous les enfants confrontés à l’exclusion sociale ou à d’autres désavantages. Les organisations de défense des droits de l’enfant ont attiré l’attention sur l’ampleur du défi, ont noté une mise en œuvre et un suivi inégaux des plans nationaux par les gouvernements et ont appelé à une meilleure collecte de données.

      Une évaluation commandée par l’UNICEF en 2024 portant sur deux décennies de stratégies européennes d’inclusion des Roms et de droits de l’enfant a appelé les autorités de l’UE et les gouvernements nationaux à adapter la Garantie européenne pour l’enfance afin d’inclure des mesures urgentes et ciblées pour lutter contre la pauvreté des enfants roms.

      Un rapport de 2024 de la Commission européenne et du Comité de la protection sociale, un organe consultatif de l’UE, a attiré l’attention sur l’écart persistant entre les pensions de retraite des hommes et des femmes (26 % d’écart entre les revenus de retraite des hommes et des femmes en 2022), résultant des inégalités de rémunération et d’emploi, et du fait que les femmes sont plus susceptibles d’interrompre leur carrière ou de travailler à temps partiel, notamment pour s’occuper de leurs proches. Les organisations de la société civile ont appelé à des systèmes de crédits de retraite plus uniformes pour remédier aux disparités, attirant particulièrement l’attention sur les niveaux élevés de pauvreté chez les femmes de plus de 75 ans.

      En juillet, la Directive européenne sur le devoir de diligence des entreprises en matière de développement durable est entrée en vigueur, obligeant les grandes entreprises à prévenir les violations des droits humains et à y remédier dans leurs chaînes d’approvisionnement. En décembre, l’UE a publié une loi interdisant la vente dans l’UE de produits fabriqués par le travail forcé.
      État de droit

      Les institutions de l’Union européenne ont continué de se concentrer sur l’État de droit et les institutions démocratiques dans les États membres, notamment par la création d’un nouveau poste de Commissaire à la démocratie, à la justice et à l’État de droit, mais les mesures concrètes visant à répondre aux préoccupations les plus graves n’ont pas été à la hauteur.

      La Hongrie continue d’être soumise à un examen au titre de l’article 7 du Traité sur l’Union européenne (TEU), l’instrument du traité de l’UE qui permet de traiter les violations graves de l’État de droit par le dialogue et d’éventuelles sanctions. Le Conseil de l’UE a tenu sa septième audition sur la Hongrie, mais malgré des « insuffisances graves persistantes » dans la plupart des domaines soulevés dans l’action du Parlement européen de 2018 qui a déclenché la procédure, les États membres de l’UE n’ont pas émis de recommandations au gouvernement hongrois ni organisé de vote sur la question de savoir si la Hongrie risquait de violer gravement les valeurs de l’UE.

      En mars, le Parlement européen a intenté une action contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne, lui demandant de contrôler la légalité de la décision de la Commission de décembre 2023, selon laquelle la Hongrie avait satisfait aux critères liés à l’indépendance de la justice et pouvait accéder à 10,2 milliards d’euros de fonds de cohésion de l’UE. La CJUE n’avait pas encore statué au moment de la rédaction du présent rapport.

      En février, la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction et en octobre elle a renvoyé la Hongrie devant la CJUE au sujet de sa loi sur la défense de la souveraineté nationale (voir le chapitre sur la Hongrie) pour violation du droit de l’UE.

      La Commission européenne et plusieurs États membres ont annoncé en juillet un boycott partiel de la présidence hongroise du Conseil en raison du voyage du Premier ministre Viktor Orbán à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, suspect faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international de la CPI.

      En mai, la Commission européenne a décidé de mettre fin à la procédure de l’article 7 contre la Pologne, bien que son gouvernement nouvellement élu n’ait pas mis en œuvre toutes les réformes nécessaires. Cette décision précipitée s’appuyait principalement sur les « engagements » du gouvernement polonais, arrivé au pouvoir en décembre 2023.

      Dans une première résolution sur l’État de droit en Grèce, adoptée en février, le Parlement européen a fait part de ses inquiétudes concernant la liberté de la presse, les poursuites judiciaires abusives et la surveillance des journalistes, le traitement à l’encontre des migrants et les attaques contre les défenseurs des droits humains. La résolution demandait à la Commission d’évaluer le respect par la Grèce de ses obligations en matière de droits fondamentaux pour accéder aux fonds de l’UE.

      Le rapport annuel 2024 de l’UE sur l’État de droit a souligné le rôle essentiel des organisations de la société civile, mais n’a pas identifié l’intimidation et l’ingérence dans leur travail en France, en Grèce, en Italie, en Hongrie, en Allemagne et ailleurs comme une menace majeure. Dans un contexte de preuves croissantes de restrictions de l’espace civique, les autorités de certains pays européens semblent également restreindre de manière disproportionnée la liberté d’expression et de réunion des manifestants propalestiniens et des manifestants pour le climat.

      Les risques de stigmatisation des organisations de la société civile financées par des fonds étrangers se sont accrus avec l’adoption de nouvelles lois de type « influence étrangère » dans certains États membres de l’UE et alors que l’UE continuait de débattre d’une proposition de directive sur la transparence de la représentation d’intérêts pour le compte de pays tiers. Un avis rendu en septembre par des experts de l’ONU a déclaré que la directive de l’UE pourrait avoir un effet dissuasif sur la société civile et restreindre indûment les libertés d’expression, de réunion et d’association protégées par le droit international des droits humains.

      La loi européenne sur l’IA a été approuvée en mai 2024 et marque une avancée majeure dans la réglementation de l’IA et des technologies associées. Elle prévoit notamment l’interdiction de la notation sociale, des limitations sur les technologies de surveillance biométrique à distance et l’obligation d’évaluer les risques pour les droits humains en cas d’utilisations « à haut risque ». Cependant, elle comporte également d’importantes lacunes en matière de sécurité nationale, de maintien de l’ordre et de contrôle des frontières, et accorde la priorité aux risques de responsabilité des entreprises par rapport aux risques pour les droits humains. De nombreux membres du Parlement européen ont déclaré avoir été la cible de logiciels espions en 2024. L’UE n’a pas encore pris de mesures pour maitriser le développement, la vente et l’utilisation de cette technologie.

      https://www.hrw.org/fr/world-report/2025/country-chapters/european-union

  • Une guerre civile - Elizabethtown, USA
    https://www.arte.tv/fr/videos/116023-000-A/une-guerre-civile-elizabethtown-usa


    Deux heures dans le train phantôme de la politique provinciale aux États Unis. Une histoire à te faire dormir debout.

    C’est une observation sur le terrain à la base de l’analyse décrite ici : https://seenthis.net/messages/1093379

    Le film raconte comnent une bande de fanatiques religieux de droite dépourvus de connaissances en sciences, histoire et politique prend le contrôle des institutions éducatives de la région.

    119 min, disponible jusqu’au 13/02/2025

    En Pennsylvanie, plus d’un an avant la victoire de Donald Trump, une immersion exceptionnelle dans la campagne d’un scrutin local décisif pour l’éducation publique, au plus près des militants de l’extrême droite et de leurs adversaires.

    À Elizabethtown, petite ville conservatrice et rurale de Pennsylvanie aux apparences paisibles, une bataille politique acharnée se profile. Son enjeu, pourtant très local, est de taille : à l’automne 2023, les électeurs vont être appelés à désigner cinq nouveaux membres sur les neuf, tous républicains, que compte le conseil scolaire, instance détenant le contrôle de l’éducation publique dans « E-Town » et ses environs. Après des mois de débats virulents sur les affectations budgétaires et les livres de la bibliothèque, cinq personnes en poste depuis longtemps ne présentent pas leur candidature. À l’extrême droite du parti, les fondamentalistes chrétiens, qui détiennent déjà quatre sièges, espèrent remporter la majorité, conformément au mot d’ordre lancé par Steve Bannon, l’ex-conseiller de Donald Trump, après la défaite de ce dernier dans les urnes, et l’échec de l’assaut contre le Capitole : reconquérir la Maison-Blanche en s’emparant par la base de tous les échelons du pouvoir. Face à eux, le Parti démocrate et ses alliés républicains dits « modérés » lancent eux aussi leur campagne. De part et d’autre, on s’efforce de mobiliser par le porte-à-porte, la communication intense sur les réseaux sociaux et les meetings, souvent organisés dans de petites églises autour de pasteurs engagés. Mais en parallèle, convaincues que leur cause est non seulement légitime, mais aussi sacrée, les petites mains de cette droite extrême qui se sent le vent en poupe se préparent à la défendre, si nécessaire, par tous les moyens…

    Veillée d’armes
    À juste distance, sans aucun commentaire, mais avec la volonté de comprendre et de raconter ce qui se joue aujourd’hui aux États-Unis, Auberi Edler (Le plus grand Lavomatic du monde – Berwyn, USA) s’est immergée au fil d’une année dans ce microcosme de campagne, au plus près de militants – et, surtout, de militantes, car les femmes semblent en première ligne dans le combat – persuadés, dans les deux camps, que la survie de leur monde et de leurs valeurs est en jeu. De fait, leur foi commune en la patrie, la liberté, la religion, nourrit des visions radicalement différentes. Mais alors que les fondamentalistes chrétiens haïssent la presse et les médias, la réalisatrice a pu convaincre certains de ses porte-parole locaux de se laisser filmer au quotidien. En suivant les rencontres privées et les débats publics – dont ceux, éloquents, de la commission scolaire au cœur du scrutin –, mais aussi un hallucinant meeting des ténors nationaux de l’extrême droite trumpiste, interdit aux journalistes et protégé par des militants équipés d’armes de guerre, son documentaire offre un aperçu aussi passionnant que terrible de l’"état de l’Union", ou plutôt de la désunion américaine.

    Réalisation Auberi Edler
    Pays France
    Année 2024

    #USA #politique #élections #syndicalisme #lutte_des_classes #mouvement_ouvrier #éducation #culture

  • Why Elites Love Identity Politics - An interview with Vivek Chibber
    https://jacobin.com/2025/01/elite-identity-politics-professional-class

    Le déclin du parti démocrate aux États Unui est le résultat des défaites syndicales et de l’abandon conséquent des classes laborieuses par le parti. Dans un pays organisé en communautés religieusesn on ne gagne pas d’élection avec le seul soutien de quelques NGOs identitaires financé par les riches. Il n’y aura pas de progrès social sans mouvement ouvrier conscient de son rôle de représentant de sa classe.

    Interview by Melissa Naschek - The Democratic Party at every level spent years embracing identity politics that mostly served the interests of professionals, argues Catalyst editor Vivek Chibber. We need a return to class.

    “If we broke up the big banks tomorrow, would that end racism? Would that end sexism?” As the memories of Hillary Clinton shimmying and cackling during the 2016 presidential election fade, this quote from one of her campaign rallies has an unusual durability. Just as significant as her loss to Donald Trump, her victory over Bernie Sanders in the Democratic primary reshaped center-left politics for a decade and established identity politics as a standard tool in the Democratic Party belt.

    On the latest episode of the new Jacobin Radio podcast Confronting Capitalism, Vivek Chibber, professor of sociology at New York University and editor of Catalyst: A Journal of Theory and Strategy, examines the specter of identity politics that has haunted the Democrats during the last decade. Chibber explains how identity politics promotes strategies and policies that primarily address the interests of elites rather than the vast majority of working Americans.

    Identity politics has roots in 1960s fights against racism and sexism. But according to Chibber, the fracturing of the civil rights coalition, deindustrialization, and the collapse of organized labor shifted the agenda away from working-class issues toward a project of professional-class uplift. This transcript has been edited for length and clarity.

    Melissa Naschek

    As we’re still sort of in this postelection, what-the-hell-just-happened mode, one thing I’ve been thinking about a lot is the conversation that’s developing around identity politics.

    For basically a decade, not only was identity politics central to Democratic Party center-left politics, but you couldn’t even criticize it without being smeared as a racist, a sexist, whatever term would work to instantly discredit any criticism while shutting down any critical thought of what that criticism represented. And now that Trump has won again, suddenly everybody’s talking about what a problem identity politics is.

    Vivek Chibber

    Right. So in order to be able to understand or analyze identity politics, you’ve got to first define it. You want to define identity politics in as neutral a way as possible, so that you’re not seen to be building your criticisms of it into the definition. We want a definition that most people can recognize as being legitimate.

    Now, how do most people understand identity politics? Well, I would say there are a couple of things that people associate with it. The first is a focus on discrimination and disparities as being at the essence of race domination.

    Focusing on disparities means you look at any occupation, any phenomenon, like housing or medical care, and you ask, Do blacks and whites get equal outcomes? What about Latinos and whites? Similarly, with discrimination, you want to find out if people are getting equal access to goods and services.

    The second element is a focus on representation. Do we see black and brown faces and presences in social institutions at a level proportional to their population? These things together — representation, disparities, and discrimination — are probably what most people think of when they think of identity politics.

    So why would anybody criticize it? We criticize not because these things don’t matter but because they are most important to and for elite sections of minority populations.

    Take the issue, for example, of disparities. Fewer blacks own homes within the middle class than whites do within the middle class. Look at graduation rates. Fewer blacks and Latinos graduate than whites do. Look at corporate boardrooms. There are fewer black managers and women managers than there are white managers or male managers.

    Fair enough. Why should anybody have a problem with that line of inquiry? The issue is that, across a number of phenomena, it’s not the disparities in jobs or wages or housing that matter but the very availability of them.

    Take wages, for example. You might see at the lower ends of the job market, say at Walmart, that blacks get lower wages than whites do. That’s true. But if you solve that problem, will it take care of the quality of life and the life opportunities for black Americans or Latinos? If you move them from, say, $13 an hour to what whites are getting, which is, say, $15 an hour, will it solve the problem? Well, it makes it better, but it absolutely doesn’t solve the problem.

    Why, then, is there such a focus on these disparities if solving them doesn’t solve the problem? It’s that they loom largest for the elite sections of the population, because they’ve already achieved an appreciable standard of living. What they want to get is the full value of their class position. Whereas for the lower rungs, for the working class, they’re not trying to get the full value of their class position. Their problem is the class position itself. Solving the problem of disparities for people in the lower rungs of the job market doesn’t solve their basic dilemmas, because for them the problem is the job itself, the quality of the job itself, the availability of the jobs themselves.

    So if you agree, as most people do, that identity politics has to do with disparities and representation, then the problem with identity politics is not that it doesn’t touch the lives of minorities. It definitely helps them somewhat. But it’s hardly a solution. It most directly touches the lives of a tiny elite section of minorities. To move beyond that and deal with the quality of life and life chances of the vast majority of racial minorities, you have to go beyond disparities and look at the actual availability of social goods, not the current distribution of different races, taking that availability for granted.

    Once we’ve defined it in this way, it’s possible to analyze it in terms of where it comes from, why it’s so popular, etc. And that’s what we ought to be pursuing next.

    Melissa Naschek

    The Democratic Party has become almost synonymous with identity politics. How did the Democrats get to this point?

    Vivek Chibber

    Let me start by agreeing that Kamala Harris didn’t run on identity politics. So why is her loss being attributed to identity politics? Is it untrue?

    She didn’t run on identity. In fact, compared to Hillary Clinton, Harris steered clear as much as she could from identifying herself as a woman and as a person of color and —

    Melissa Naschek

    Right. Trump even tried to race-bait her.

    Vivek Chibber

    Yes, and she didn’t take the bait. So that observation is true, that she didn’t run on it.

    Nevertheless, it is also true that identity politics played a big role — although not a deciding role — in her defeat. The deciding role was economic issues. Largely, it didn’t really matter that she didn’t run on identitarian terms. She was going to lose anyway because of economic issues.

    But make no mistake: even though the association with identity didn’t cause her defeat, it was a big factor. And to ignore that would be a big mistake.

    So how did she and her party become so closely identified with identity politics, and what role did it play? First of all, even though she steered clear of it, the party has been propagating it in a very aggressive way over the past six or eight years. So dropping it at the eleventh hour didn’t fool anyone. And that’s why Trump’s ads were so effective in attacking her as somebody pushing identity politics down people’s throats — the Democrats had been doing it for eight years already.

    As with so many things in our political moment, it goes back to the initial Bernie Sanders campaign. The Democratic Party’s answer to Bernie Sanders’s propagation of economic justice and economic issues was to smear him as somebody who ignored the plight of what they love to call — their new term — “marginalized groups,” which is people of color, women, trans people, all matters dealing with sexuality. This was their counter to the Sanders campaign, and they’ve used it assiduously now for eight years.

    So, if in the last two months they decided to pull away from it, who do they think they’re fooling? Literally nobody. And that’s why the turn away from identity politics failed, because it just seemed so ham-handed and insincere. Nobody bought it.

    As for the deeper question about the roots of identity politics in the Democratic Party, I think it’s a historical legacy in two ways. The first is an obvious one. Coming out of the 1960s, when the so-called new social movements emerged, the Democrats were the party that upheld and supported those demands. Even when they were demands for the masses, not just for elites, this party supported them — unlike the Republicans, who were the party that resisted the feminist movement and the Civil Rights Movement. So that’s one historical legacy.

    The second legacy is slightly more subtle, which is that, coming out of the New Deal era, the most important electoral base of the Democrats was the working class, and this class was overwhelmingly located in urban centers, large cities, because that’s where the factories were. After the ’80s, the geographical location of that electoral base didn’t change, it was still cities, but the cities changed. Whereas cities used to be the place where blue-collar workers and unions were based, by the early 2000s, cities became reorganized around new sectors — finance, real estate, insurance, services, more high-end income groups.

    The Democrats were still relying on the cities for their votes, but because the cities’ demography had shifted, it had a profound effect on the electoral dynamics. Affluent groups became the base of the party, and race and gender became reconceptualized around the experiences and the demands of those affluent groups.

    So the Democrats were depending on a much more affluent voting base than they had in the past. At the same time, organized pressure from working-class minorities and women was declining because of the defeat of the union movement, and the main organizations taking their place in the Democratic Party were the nonprofits and business.

    Take the issue of race. In the high tide of liberalism, the black working class had a voice inside the Democratic Party through the Congress of Industrial Organizations (CIO) and the trade unions, and they brought anti-racism into the party through the prism of the needs of black workers. When the unions are dismantled and trade unionism in general goes into decline, who is voicing the concerns of blacks? It’s going to be the more affluent blacks and black political officials that have come up through the post–civil rights era.

    And those politicos, by the 2000s, are spread all across the country. There’s a huge rise in the number of black elected officials, mayors, congressmen, etc. And they now no longer have any reason to cater to working-class blacks because workers are politically disorganized. The political officials end up captured by the same corporate forces as the white politicians — but they get to have the corner on race talk.

    By the 2000s, race talk and gender talk has been transformed from catering to the needs of working women and working-class blacks and Latinos to the more affluent groups who are the electoral base of the Democratic Party in the cities. And even more so by the politicos who now have increased in number tremendously, aided by the NGOs that do a lot of the spadework and consultancy for the party. What’s missing is 70 to 80 percent of those “marginalized” groups who happen to be working people.

    So the Democrats are the party of race, the party of gender — but race and gender as conceptualized by their elite strata. That’s the historical trajectory. And that’s why, within the party, they leaned on this distorted legacy, because it was a form of race politics that fit with elite black interests.

    Melissa Naschek

    Can you explain further what the civil rights movement was fighting for and why this vision of racial justice didn’t survive the 1960s?

    Vivek Chibber

    This is a very good example of two different ways of approaching the question of race. The version that has been buried was in fact promoted by Martin Luther King Jr himself and his main lieutenants, especially A. Philip Randolph and Bayard Rustin. Both of them were crucial in pushing for an agenda in the civil rights movement that went beyond simple political rights to insist on what you might call economic rights for black Americans. And famously, the March on Washington was a “march for jobs and freedom,” not just for political equality.

    Randolph wasn’t an isolated figure in the trade union movement in his insistence on achieving racial justice through economic demands. The CIO had been pushing this since the 1930s and 40s, and it was very deep inside the Democratic Party by the ’60s.

    Why did it go so deep into the party? Not because elite blacks were pushing it, not because black electorate politicians were pushing it — there weren’t that many of those. It was because black workers were able to find a voice for themselves and some political influence through the trade union movement. The CIO probably did more than any other political organization for working-class black Americans.

    It wasn’t just Randolph and Rustin but also King. It’s important to remember King came out of the Christian socialist tradition himself. All of them insisted then that the anti-racist agenda has to also be an agenda of economic redistribution, of having jobs, of having housing, of having medical care. It must be this broad agenda.

    Now, two things happened here that were crucial. There isn’t a lot of scholarship on this, so we have to rely on anecdotes and what little analysis there is. But Bayard Rustin famously said that, after the Voting Rights Act was passed, the black middle class largely dropped out of the movement.

    Why did that happen? Probably because they had got what they wanted — they got the ceiling on political participation lifted. They had the promise of political equality. But if we turn to economic demands, they were much less interested. They already had decent economic resources. They were much less interested in fighting on that front. But these were the very issues that were really pressing for the vast majority of black Americans — housing, medical care, employment, decent education. And none of this could be achieved without economic redistribution.

    The problem that Rustin and King face after 1965 is not just that the black middle class drops out of the movement. The problem is that once you change the focus from political rights to economic redistribution or economic expansion, the degree of resistance from the ruling class also changes. Capitalists will be more likely to give you political rights because that doesn’t directly affect their economic power. But once you start making demands that actually require economic resources, the resistance is also going to be greater, which means your strategy has to change.

    So the problem is, first of all, that one chunk of your movement — the black middle class — has dropped out just when the resistance from the business community is going up. Your coalition has narrowed. Second of all, there’s no way a fight for redistribution will ever be won by the black working class alone. Even if you could organize all the black workers, the fact of the matter is that, in 1965, black Americans comprise around 12 percent of the population. It’s a very small minority of workers going up against the most powerful ruling class in the world. In order to have any chance of succeeding against this class, to the point where they’re willing to give you your economic goals, you also have to bring in the white working class. There’s no way around it.

    So even if all you’re worried about is the fate of black Americans, you have to turn it from a black movement to a poor people’s movement. Because if you don’t bring in the white workers, your race goals will not be met. That’s what King realized. Even if you’re just concerned about race justice, you now have to be a universalist. You have to be somebody who puts class politics as the instrument toward race justice.

    But they come to this realization at the worst possible moment. The unions are starting to go into decline, progressive forces are on the defensive, austerity is setting in. Eventually, the black elites take over. Up until the mid-1980s, the Congressional Black Caucus was still a somewhat social democratic force. But after the ’80s, black politicians largely become beholden to corporate interests themselves.

    By that point, the King-Rustin vision of race justice has been replaced by the black elite and the black middle-class version of race justice, which leaves black workers, and later Latino workers, out of the picture altogether. And you get what we today call identity politics.

    Melissa Naschek

    In the ’70s, the labor movement started to go into decline, and what began to replace it were nongovernmental organizations, sometimes called nonprofits. What role did the replacement of labor unions with NGOs play in the rise of identity politics and the elite capture of racial justice?

    Vivek Chibber

    It has played a role. There is a view, and it’s pretty popular in the press these days, which paints NGOs as the culprit, as if these are the entities that have pushed for this kind of narrow identitarian agenda. I would not put it quite that way. I would say they’re the foot soldiers, but the generals are and have always been the large donors. This will never change. As long as the American political system is run on money, the basic direction of both parties is going to be set by big money. And that’s the case right now as well.

    The way I would understand it is that even during the New Deal era, and even when unions had some power, the Democrats were always beholden to the corporate class. It’s just that, because labor had some real leverage, business had to take their interests into account. Even though the Democrats were a corporate-dominated party, they had to give some room to labor just out of a practical necessity — and their main patrons, the capitalist class, were willing to do so. That’s the moment at which a different conception of race justice, that it fundamentally has to do with the needs of working people, became the dominant one.

    After the 1980s, because the unions are in decline, the corporate dominance of the party is unchecked. Because it’s unchecked, the demands for working-class interests of any kind — black, white, women — are now pushed to the background. Consequently, you have the reconceptualization of race and gender along elite lines, an agenda set by elite women and elite minorities.

    This is where the NGOs come in. Once corporate donors have set those basic parameters, you have to articulate a program and electoral strategy consistent with that corporate vision of race justice and gender justice. Who do you turn to? You don’t turn to the unions. First of all, they’re disappearing and, anyway, you’re happy they’re not there. You don’t want them around.

    What you turn to is organizations that use the language of race and justice but whose articulation of it is consistent with the suburban voters and high-income voters you’re catering to. That’s the nonprofits. That’s what they’re all about.

    They’re also foot soldiers in a second sense. You don’t have unions anymore to do door knocking, to do your propaganda campaigns. The Republicans have the church. Who do the Democrats have? It used to be the unions who did the legwork for you. They’re gone. Now the nonprofits step in to some extent because they have the manpower to help you with the electoral work. ACORN [Association of Community Organizations for Reform Now] was a great example of this in the 1990s.

    These are the people, then, who you turn to for the day-to-day electoral work and articulation of your program. And they are filled with kids coming out of East Coast liberal arts colleges and the Ivies. They don’t want to go into the corporate sector because it’s evil. They want to do do-goody kind of work. The whole appeal of nonprofits to college graduates is they think they’re doing God’s work fighting for social justice. But crucially, the elite conceptualization of race and gender fits naturally with their own class instincts. They’re true believers. And there’s nothing better than having well-paid true believers doing your legwork for you because you don’t have to micromanage them.

    So there’s really no question of NGOs ever calling the shots. What they do is they take advantage of an opening and they push it. I don’t want to in any way ignore their role. It’s really important. Nonprofits have done untold damage to what’s called progressive politics. But they are simply walking through a door opened to them by the real holders of power, the corporate class.

    Melissa Naschek

    Now we’re at an interesting point where the Democrats have used this strategy to great success, at least in crushing the Left. But it’s having a huge negative impact on the perception of the party and its willingness to fight for the downtrodden. Given how discredited identity politics has been, at least in the way the Democratic Party has practiced it, what kind of relationship should the Left have to identity politics?

    Vivek Chibber

    The Left should very aggressively and actively fight against social domination of any kind, whether it’s along the lines of gender, race, or sexuality. But it has to do it in a way that expands beyond the interests of the wealthy and actually addresses the interests of working people, whether it’s working women or working-class minorities.

    The Left should take advantage of this opening to restore race and gender justice to what it was in its glory days in the 1960s, when it was actively a component of the working-class movement. This was when the Left actually moved the needle on racism and sexism in this country, when it actually affected the lives of millions upon millions of racial minorities and women.

    I think people like Bernie Sanders and union leaders like Sara Nelson and Shawn Fain — who’s been behind the incredible resurgence of the United Auto Workers — are already doing this work. They are saying that we need to address the incredible race and gender disparities in this country. But the way we do it is by building cheap housing that’s high quality, by making health care a right, by addressing the fact that poor schooling and poor jobs lock people of color into poverty for generations. And the way out is not by confining ourselves to increasing representation and combating discrimination, but rather by addressing the quality of the jobs and the availability of basic goods.

    To do that, we have to extricate the movements from the grips of the professional classes and the elites more generally. It’s been so long. There was a time when socialists used to look with contempt at the attempts of narrow elites to take over these movements. My dream is for the Left to regain the moral confidence and the social weight to do that again. The only way that will happen is if socialists become the voice of the Left rather than academics, politicos, nonprofit spokespeople, and media celebrities. And these socialists need to come from these communities of working people, women, and minorities, because they will have the confidence to tell those more bourgeois figures to step back. These newer leaders will come from those sectors of the population that they’re fighting for.

    We have to continue to promote working-class candidates in elections. We have to continue to try to build trade unions. We have to continue to make sure that they are the ones expressing the demands along these race and gender lines, so it doesn’t come from professors, from media celebrities, from politicians, because they will always steer it toward narrow elite ends.

    #USA #politique #élections #syndicalisme #lutte_des_classes #mouvement_ouvrier

  • La société préfère le fantasme à la réalité – ObsAnt
    https://obsant.eu/blog/2025/01/15/la-societe-prefere-le-fantasme-a-la-realite

    A quelques jours du début de la présidence de Donald Trump, L’Observatoire de l’Anthropocène propose une traduction intéressante d’un article d’Angus Peterson qui évoque "La fin de la pensée #critique et l’effondrement de la civilisation". Confronté au chaos ambiant (économique, géopolitique, social) une part de plus en plus importante de la population mondiale se tourne vers des propositions politiques anti-démocratiques voir des théories complotistes. Les scrutins de 2024 ont montrés combien des discours perclus de contre-vérités et mensonges sont porteurs de réussites électorales. Quels sont les mécanismes de cette mise à mort de la pensée critique ? Quels sont les ressorts de ces victoires de l’autoritarisme en #politique ? "La société préfère le fantasme à la réalité" est une (...)

    #société

  • #Lettre aux #ingénieurs qui doutent | Les Éditions #L'échappée
    https://www.lechappee.org/collections/pour-en-finir-avec/lettre-aux-ingenieurs-qui-doutent

    sortie : mai 2023

     144 pages | 12 x 18,5 cm | 14 euros

    https://librairie-quilombo.org/lettre-aux-ingenieurs-qui-doutent

    Lettre aux ingénieurs qui doutent
    #Olivier_Lefebvre
    Si je m’adresse aux ingénieurs, c’est parce que je les connais bien. Je suis – ou j’étais ? – l’un d’entre eux. #Artisans d’un devenir technologique qui façonne nos existences et structure nos sociétés, ils sont aujourd’hui de plus en plus nombreux à ressentir de la #dissonance_cognitive. Quelque chose en eux sait que leur travail creuse le sillon de #trajectoires_insoutenables pour nos vies et pour la #Terre. Pourquoi alors n’y a-t-il pas plus d’ingénieurs qui désertent ? C’est la question que je me propose d’élucider dans ce livre, en me plaçant dans une perspective résolument #politique. Il serait en effet plus que souhaitable, pour eux, mais aussi pour nous tous, qu’ils refusent de se résigner, qu’ils cessent de nuire au plus vite, et pour cela qu’ils s’évadent de leurs cages dorées.

  • Pourquoi acceptons-nous l’inacceptable ?

    Et comment construire une #santé_mentale_collective ?

    Les #injustices_sociales en France, comme la réforme des retraites, les discriminations raciales et la violence policière, sont exacerbées par des politiques migratoires répressives et des discours xénophobes. Les communautés LGBTQIA+, notamment les personnes trans, subissent aussi des attaques violentes et des régressions législatives. Ces inégalités sont systématiques et marginalisent des millions de personnes. Cependant, malgré ces luttes et mobilisations, une #résignation collective persiste, en partie à cause de mécanismes psychologiques invisibles qui rendent l’inacceptable acceptable.

    Malgré ces défis, des mouvements comme les Gilets jaunes ou les luttes féministes et antiracistes/décoloniales montrent que la #colère et la #résistance existent. Mais pourquoi ces élans s’essoufflent-ils ? Cette question dépasse les seules causes économiques et politiques, elle touche à des mécanismes psychologiques profonds. Ces mécanismes qui nous poussent à accepter l’inacceptable peuvent être déconstruits. En repensant la #santé_mentale comme un enjeu collectif, nous pouvons transformer notre manière de percevoir l’#injustice, en créant des espaces de #solidarité et d’#action commune. C’est à travers cette réinvention de notre rapport à l’autre et à la société que nous pourrons espérer changer les choses.

    Les mécanismes psychologiques de l’acceptation de l’inacceptable

    S’habituer à l’inacceptable ou le biais d’#adaptation

    Imaginez un bruit constant dans votre environnement, comme celui d’un ventilateur. Au début, ce bruit vous dérange, mais à mesure qu’il persiste, votre cerveau l’intègre et vous finissez par ne plus le remarquer. Ce phénomène, appelé #biais_d’adaptation, joue un rôle similaire face aux conditions de vie dégradées.

    Dans les sociétés contemporaines, ce biais se manifeste par l’#acceptation progressive de situations pourtant insupportables : précarité croissante, dégradation des services publics, ou explosion des prix de l’énergie. Par exemple, en France, le démantèlement progressif des hôpitaux publics, documenté par des sociologues comme Pierre-André Juven (La casse du siècle : À propos des réformes de l’hôpital public), a conduit à une pénurie de soignants et de lits. Pourtant, cette réalité est perçue comme une « #nouvelle_normalité » à laquelle il faudrait s’adapter, et non comme un #problème_systémique à résoudre.

    Ce phénomène se retrouve également dans des sphères plus personnelles. Prenons l’exemple du monde professionnel : un travailleur qui, année après année, voit ses #conditions_de_travail se dégrader – une #surcharge de tâches, des heures supplémentaires non payées, ou des #pressions_managériales croissantes – finit souvent par intégrer ces contraintes comme faisant partie du « métier ». Il rationalise : « C’est comme ça partout » ou « Je dois m’estimer chanceux d’avoir un emploi. » Pourtant, ces #ajustements_psychologiques masquent souvent une #souffrance profonde. En acceptant ces conditions, le salarié s’adapte à un #environnement_hostile sans remettre en question la structure qui en est responsable.

    De la même manière, les personnes racisées développent des #stratégies_d’adaptation face aux discriminations systémiques. Un exemple frappant est celui des #contrôles_au_faciès. Pour beaucoup, cette pratique récurrente devient une « #routine » : éviter certains quartiers, anticiper les interactions avec la police en préparant leurs papiers, ou encore minimiser l’expérience en se disant que « cela aurait pu être pire ». Ces #stratégies_d’ajustement sont des #mécanismes_de_survie, mais elles renforcent également la #banalisation de l’#injustice. Comme le souligne le sociologue Abdellali Hajjat dans ses travaux sur l’islamophobie et les discriminations, cette #normalisation contribue à invisibiliser les #violences_structurelles, car les individus finissent par intégrer ces traitements comme des faits inévitables de leur quotidien.

    D’un point de vue psychologique, cette #capacité_d’adaptation est un #mécanisme_de_protection : notre cerveau tend à minimiser les #chocs_émotionnels en « normalisant » ce qui devrait être exceptionnel. Mais cette adaptation, si elle nous protège individuellement, nous empêche collectivement de reconnaître l’#urgence_d’agir et peut paralyser l’#action_collective.

    L’#effet_de_normalisation : rendre l’injustice ordinaire

    Autre mécanisme à l’œuvre : l’effet de #normalisation. Les inégalités sociales, souvent présentées comme inévitables dans les discours politiques et médiatiques, finissent par être acceptées comme un état de fait.

    Prenons l’exemple des écarts de richesse. Lorsqu’un PDG gagne 400 fois le salaire moyen de ses employés, cette réalité devrait susciter l’indignation. Mais les récits dominants – comme celui de la « méritocratie » ou du « risque entrepreneurial » – transforment ces écarts en phénomènes normaux, voire légitimes. Les médias jouent ici un rôle central : en valorisant des figures comme Elon Musk ou Jeff Bezos, ils participent à cette construction idéologique. Comme l’explique le sociologue Pierre Bourdieu dans Sur la télévision, les médias ne se contentent pas de relater les faits : ils contribuent à modeler notre perception de ce qui est acceptable ou non.

    Cet effet de normalisation s’étend aussi à d’autres domaines. Les politiques d’#austérité, par exemple, sont souvent présentées comme des « nécessités économiques », rendant leurs conséquences – licenciements, fermetures de services publics – moins contestables. Les #discours_politiques insistent obstinément sur des #impératifs comme « réduire la dette publique » ou « améliorer la compétitivité », occultant les impacts humains et sociaux de ces choix. En nous habituant à ces récits, nous acceptons ce qui devrait être combattu.

    Cependant, il est essentiel de souligner que cette normalisation n’est ni totale ni irréversible. De nombreux travailleurs et travailleuses refusent ces conditions et s’organisent pour les contester. Les mouvements sociaux, les grèves et les luttes syndicales témoignent d’une résistance active face à cette normalisation.

    On peut par exemple observer le cas des femmes de chambre de l’hôtel Radisson Blu à Marseille déjà traitée par mon collègue Guillaume Etievant dans son article dédié. Après plusieurs mois de grève en 2024, ces travailleuses ont obtenu des augmentations salariales, une réduction des horaires de travail, et des compensations pour les heures supplémentaires. Elles ont ainsi mis en lumière les conditions de travail inacceptables qui étaient perçues comme normales dans l’industrie hôtelière, et ont prouvé qu’une organisation collective peut renverser cette « normalité ». En comparaison, la #lutte du personnel de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, bien qu’elle ait pris fin, illustre également comment les conditions de travail dégradées peuvent être confrontées par la mobilisation collective.

    Ces #grèves illustrent un point crucial : en conscientisant les mécanismes de normalisation, il devient possible d’agir collectivement. Identifier ces récits qui banalisent l’injustice, les déconstruire, et s’organiser pour les contester sont des étapes indispensables pour transformer une indignation individuelle en une action collective. Ainsi, si l’effet de normalisation est puissant, il n’est pas insurmontable. Les #résistances_collectives montrent qu’il est possible de refuser l’inacceptable et de poser les bases d’une société plus juste.

    Le biais d’#impuissance apprise : quand l’échec paralyse

    Enfin, le #biais_d’impuissance_apprise joue un rôle crucial dans notre passivité face aux injustices. Décrit par le psychologue #Martin_Seligman dans les années 1960, ce biais se développe lorsqu’un individu, confronté à des situations où ses efforts ne produisent aucun effet, finit par croire qu’il est incapable de changer quoi que ce soit.

    Sur le plan collectif, ce biais se manifeste après des mouvements sociaux réprimés ou qui échouent à obtenir des victoires significatives. Les manifestations massives contre la réforme des retraites en France en 2023, bien qu’intenses, n’ont pas empêché son adoption. Pour beaucoup, ce type d’échec renforce un sentiment d’inutilité de l’#action_politique. Cette #impuissance_apprise n’est pas seulement un phénomène individuel : elle est renforcée par des stratégies institutionnelles. La #répression_policière, les discours dénigrant les grèves ou les mobilisations, ou encore la lenteur des changements politiques contribuent à installer ce #sentiment_d’impuissance. Ces mécanismes participent à la #reproduction_des_inégalités en paralysant toute velléité de contestation comme l’indique la sociologue Monique Pinçon-Charlot.

    Ces #biais_cognitifs – l’adaptation, la normalisation et l’impuissance apprise – agissent de manière insidieuse pour nous maintenir dans l’acceptation de l’inacceptable. Les comprendre, c’est déjà commencer à s’en libérer. Mais ces mécanismes ne suffisent pas à expliquer la #passivité_collective : ils s’articulent à des structures sociales et économiques qui les renforcent.

    La #charge_psychologique_individuelle dans un système oppressif

    L’#individualisation des #problèmes_sociaux

    Beaucoup de personnes se retrouvent à vivre des situations difficiles, comme le chômage ou la pauvreté, dans la solitude, se sentant souvent responsables de leur propre sort. Cette #culpabilisation est renforcée par un #discours_dominant qui fait porter la faute sur l’individu, et non sur le système qui produit ces inégalités. C’est désormais bien connu, il suffit de “#traverser_la_rue” pour trouver du travail. Pourtant, il n’y a pas de honte à être confronté à des difficultés qui échappent à notre contrôle. Le #chômage, par exemple, est largement le résultat d’un marché du travail précarisé et d’une économie qui valorise l’exploitation plutôt que le bien-être. Il est essentiel de rappeler qu’il n’y a aucun aveu d’échec à se retrouver dans une situation où les structures économiques et sociales sont défaillantes. Ce n’est pas un échec personnel, mais bien une conséquence de l’organisation injuste du travail et des ressources.

    Le #capitalisme_émotionnel : une #aliénation des sentiments

    Le “capitalisme émotionnel” désigne la manière dont notre société capitaliste transforme nos #émotions en une #responsabilité_personnelle et une marchandise. Dans ce système, il nous est constamment demandé de « rester positif », de « faire face » et de « réussir malgré les difficultés », en particulier dans des contextes d’injustice sociale et économique. L’idée de la « #résilience », souvent véhiculée par les médias et les institutions, devient un impératif moral : si vous échouez à être heureux malgré les adversités, c’est de votre faute. Cette pression constante pour gérer nos émotions comme une #performance_individuelle fait partie d’un processus plus large d’#aliénation_émotionnelle. En d’autres termes, nous sommes poussés à croire que nos émotions et notre bien-être sont des éléments que nous pouvons maîtriser par la #volonté seule, alors qu’ils sont en réalité fortement influencés par les conditions sociales et économiques. Cela nous empêche de voir que nos luttes intérieures ne sont pas des défaillances, mais des réponses normales à des systèmes qui ne répondent pas aux besoins fondamentaux des individus.
    Le #capitalisme_émotionnel est donc un outil de contrôle social, car il détourne notre attention des causes profondes de notre #mal-être (injustices sociales, précarité, discriminations) et nous fait croire que notre souffrance est une question d’#aptitude_personnelle à surmonter les épreuves. Cela crée un sentiment de culpabilité, car on nous fait porter la #responsabilité de nos émotions et de notre résilience, sans jamais questionner les #structures_sociales qui alimentent cette #souffrance.

    Construire une santé mentale collective : la santé mentale comme #bien_commun

    Pour dépasser les limites de l’individualisme, il est essentiel de repenser la santé mentale comme un bien commun. Plusieurs initiatives inspirées des luttes féministes et des communautés marginalisées ont démontré que des structures communautaires de soutien peuvent offrir des solutions alternatives. Par exemple, les centres sociaux autogérés ou les réseaux d’entraide pour les travailleurs précaires permettent de créer des espaces où les personnes peuvent partager leurs expériences et trouver du soutien, loin des logiques de consommation des soins traditionnels. Ces espaces permettent de reconstruire des liens sociaux, de se soutenir mutuellement et de remettre en question l’#isolement imposé par les structures capitalistes.

    Dépolitiser l’#aide_psychologique individuelle pour la repolitiser

    L’accès aux #soins_psychologiques n’est pas égalitaire. Pour beaucoup, les thérapies sont hors de portée, soit en raison des coûts, soit à cause de l’absence de structures accessibles dans certains quartiers ou pour certaines populations. De plus, tous les thérapeutes ne partagent pas nécessairement une vision progressiste ou collective de la #santé_mentale. Il est donc essentiel de ne pas considérer la #thérapie comme une solution unique ou universelle à des problèmes sociaux qui sont avant tout politiques.
    Plutôt que de pathologiser systématiquement les effets du système sur les individus, il est plus pertinent de reconnaître que les #souffrances_psychologiques, dans de nombreux cas, sont des réponses normales à des conditions sociales et économiques injustes. Cependant, cela ne veut pas dire que la santé mentale doit être entièrement politisée de manière simpliste ou que l’on doit jouer aux « apprentis sorciers » de la #psychiatrie. L’enjeu est de comprendre qu’un #soutien_psychologique efficace doit tenir compte du contexte social et des inégalités qui peuvent fragiliser un individu. Les modèles de soutien collectifs, comme les #thérapies_communautaires ou les initiatives de santé mentale qui se nourrissent des #luttes_sociales (féministes, anticapitalistes, etc.), offrent des alternatives intéressantes. Elles ne visent pas à remplacer les #soins_individuels mais à compléter une approche qui permet de sortir de l’isolement, de reconnaître la dimension sociale des souffrances et d’offrir des #espaces_d’entraide où les individus peuvent se sentir soutenus collectivement.

    L’action politique comme remède à l’impuissance

    Redonner un sens à l’action collective est essentiel pour contrer le #sentiment_d’impuissance que beaucoup de personnes ressentent face aux injustices sociales. Participer à des #mouvements_sociaux peut être un moyen puissant de reconstruire l’#espoir et de lutter contre l’isolement. Cependant, il est important de souligner qu’il n’y a aucune culpabilité à ne pas être impliqué dans ces actions. Chacun évolue à son rythme, et l’#engagement_politique ne doit pas être un fardeau supplémentaire. Ce qui est essentiel, c’est d’être conscient des dynamiques collectives et de comprendre que, même si l’engagement direct dans les luttes peut sembler difficile ou épuisant, il existe des façons diverses et variées de soutenir la justice sociale. Il n’est pas nécessaire de répondre à une injonction de « se bouger le cul » pour se sentir utile. Beaucoup de personnes, éssoré.e.s par des oppressions systémiques telles que la toxicité managériale, le racisme, le validisme ou les violences faites aux personnes LGBTQIA+, peuvent se retrouver dans une situation de souffrance où chaque geste peut sembler trop lourd. La #solidarité ne se limite pas à l’action visible ; elle peut aussi passer par la création d’espaces de soutien, le partage d’informations, ou simplement par l’écoute et la compréhension. L’important est de trouver des moyens de participer, à son rythme et selon ses capacités.

    Les victoires obtenues par des mouvements sociaux, comme l’augmentation du salaire minimum ou la reconnaissance des droits des travailleurs, ont un impact psychologique direct : elles brisent le sentiment d’impuissance et rappellent qu’il est possible de transformer la réalité. Ces victoires, bien qu’elles puissent sembler petites à l’échelle globale, nourrissent l’espoir et renforcent la solidarité. Faire de la #justice_sociale une condition de la santé mentale implique de revendiquer des #politiques_publiques qui réduisent les inégalités et permettent à chacun de vivre dignement. Des propositions telles que l’accès gratuit aux soins psychologiques sont des leviers importants pour garantir une santé mentale collective et émancipée.

    Les mécanismes psychologiques qui nous poussent à #accepter_l’inacceptable ne sont ni inévitables ni figés. En comprenant mieux ces biais, en décryptant l’effet de normalisation et en reconnaissant l’impact de l’individualisation des problèmes sociaux, nous pouvons démystifier cette #résignation_collective. Nous avons le pouvoir de déconstruire ces dynamiques à travers l’éducation, la solidarité et, surtout, l’action collective. Ce processus n’est pas facile, mais il est possible. Changer de regard sur les inégalités, c’est déjà commencer à les transformer. Ce n’est pas un effort solitaire, mais une démarche collective, qui commence par la reconnaissance des souffrances et la volonté d’agir ensemble pour y remédier.

    https://www.frustrationmagazine.fr/pourquoi-acceptons-nous-l-inacceptable

    #invisibilisation #accès_aux_soins #psychologie

    déjà signalé par @gorekhaa :
    https://seenthis.net/messages/1092977

  • Nicht ganz dicht. Lauterbachs elektronische Patientenakte für Hacker so offen wie ein …
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=127246

    Dans un mois les données de tous les patients allemands seront en libre accès - à l’exception de la petite minorité qui a déclaré son opposition à l’abolition du secret médical. La mesure s’appelle dossier électronique. L’absence de contrôle détaillé par les patients et le niveau de sécurité insuffisant des logiciels du système sont à l’origine de la catastrophe. Bientôt on verra les conséquences dramatiques de ce changement de paradigme. C’est effrayant.

    15.1.2025 von Ralf Wurzbacher - Heute startet die elektronische Patientenakte in den Pilotbetrieb, schon einen Monat später soll sie bundesweit ausgerollt werden. Das ist ein kühner Plan angesichts riesiger Sicherheitslücken und des geballten Protests von Medizinern und Datenschützern. Aber der Gesundheitsminister hat eine Verbündete von Rang: Deutschlands frühere Chefethikerin Alena Buyx. Die hatte schon in Corona-Zeiten ein Herz für die Staatsmacht, Big Pharma und folgsame Herdentiere. Dabei ist es geblieben.

    Bundesgesundheitsminister Karl Lauterbach (SPD) muss nehmen, was und wen er kriegen kann. Kurz vor dem Start der elektronischen Patientenakte für alle (ePA) hat sich Alena Buyx als Fan des Projekts geoutet. O-Ton im Interview mit Zeit-Online (hinter Bezahlschranke): „Ich freue mich darüber und werde nicht widersprechen.“ Ausgerechnet Buyx! Zu Corona-Zeiten ist sie als Vorsitzende des Deutschen Ethikrats noch jeden politisch verordneten Grundrechtsverstoß mitgegangen. Dazu verlangte sie eine allgemeine Impfpflicht. Man müsse „aus allen Rohren feuern“, denn „wir wissen alles über die Sicherheit“, und wer nicht mitmache, habe keine Solidarität verdient. Wenigstens rückblickend lag die 47-jährige Werteverfechterin in puncto Pandemie ziemlich oft daneben – gelinde ausgedrückt. Jetzt sagt sie über die ePA: „Ein perfektes System wird es niemals geben, und das Streben nach perfekter Risikominimierung führt dazu, dass etwas nie fertig wird.“ Und gefragt nach den eklatanten Sicherheitslücken im System setzt sie nach: „Das ändert für mich wenig.“

    Für einen ganz erheblichen Kreis an Experten ändert das eine ganze Menge. Seit Wochen melden sich wieder und wieder Akteure des Gesundheitswesens zu Wort – Mediziner, Klinikbetreiber, Apotheker, Datenschützer –, die das Vorhaben kritisieren, in Zweifel ziehen, rundweg ablehnen oder mindestens für einen Aufschub plädieren. Zum Beispiel rät der Verband der Kinder- und Jugendärzte (BVKJ) Eltern dazu, „sich aktiv gegen die ePA zu entscheiden“. Die Freie Ärzteschaft warnt vor einer „Abschaffung der Schweigepflicht“, einer „Täuschung von Patienten und Ärzten“ und einem Primat des Profits. Der Berufsverband Deutscher der Psychologinnen und Psychologen (BDP e.V.) spricht von katastrophalen Nebenwirkungen, Stigmatisierungen, mithin falsche Behandlungen, wenn sensible Daten über psychische Erkrankungen „in falsche Hände“ gerieten.

    Gesenkter Daumen vom Ärztepräsident

    Nicht zuletzt der Präsident der Bundesärztekammer (BÄK), Klaus Reinhardt, straft die Planspiele mit Liebesentzug. Bei der Neujahrstagung seines Verbandes empfahl er Verbrauchern, das Angebot so lange nicht zu nutzen, wie bestehende Risiken bestünden. Momentan seien die „möglichen Einfallstore“ einfach zu groß. Jedenfalls gibt es kaum noch jemanden, der für Lauterbachs „Revolution“ den Daumen hebt, abgesehen von den Lobbyisten der Gesundheits- und Datenökonomie, und eben die sogenannte Medizinethikerin Buyx. Aber den Minister ficht die massive Kritik nicht an. Ob er die ePA guten Gewissens empfehlen könne, wollte web.de zu Wochenanfang von ihm wissen. Antwort: „Auf jeden Fall“, die Daten der Bürger „sind sicher vor Hackern“.

    Tatsächlich? Vor dem Jahreswechsel hatten IT-Spezialisten des Chaos Computer Club (CCC) auf dessen Jahreskongress demonstriert, wie sich mit wenig Mühe und auf verschiedenen Wegen auf bereits gespeicherte ePA-Daten zugreifen lässt, ganz ohne die Gesundheitskarte der Betroffenen. Stand jetzt sei dies in Zukunft bei allen über 70 Millionen Akten möglich. Aber während die Sicherheitsforscher „in der ePA wühlten, wurde am Fraunhofer-Institut das Sicherheitskonzept von einer KI gelesen und mit geringen Mängeln für ‚sicher‘ befunden“, heißt es in einer Medienmitteilung des Verbands. Das Vorgehen könne nur „Stirnrunzeln hervorrufen“, und die freudige Feststellung, die ePA für alle sei sicher, müsse getrost als „halluzinierte Fehldiagnose“ betrachtet werden.

    Erpressungspotenzial ungeheuerlich

    Auch der Gesundheitsminister hat die Befunde des CCC später zu einem „theoretischen Problem“ heruntergespielt. Ganz anders liest sich das beim Verband der Freien Ärzte, die Lauterbach und der zuständigen Nationalen Agentur für Digitale Medizin (gematik) eine „verantwortungslose Vernebelungstaktik“ vorwerfen. Aufschlussreich ist das, was die stellvertretende Bundesvorsitzende Silke Lüder in einer Medienmitteilung vom Montag ausführt. „Die Krankheitsdaten werden nicht auf der Karte gespeichert, sondern in der Cloud bei den Firmen IBM und Rise – im Klartext, nicht einmal Ende-zu-Ende verschlüsselt.“ Der Zugriffsschlüssel sei „einfach nur die Versichertenkarte“, ohne Prüfung, ob die Karte an die richtige Person ausgegeben wurde. Man benötige lediglich Namen, Versichertennummer und das Geburtsdatum des Versicherten, dann werde die Karte praktisch an jegliche Anschrift geliefert. „Da bei der neuen Version der ePA 3.0 auch noch die zugehörige PIN-Nummer abgeschafft wurde, kann man mit jeder Karte sehr einfach künftig auf die ganze Krankengeschichte zugreifen“, so Lüder. Für jede Aktion beim Online-Banking nutze man eine Zwei-Faktor-Authentifizierung, „nur bei den sensibelsten Daten, die wir haben, gibt es diese Sicherheit nicht“.

    „Mindestens genauso gravierend“ sind für Verbandschef Wieland Dietrich „mögliche illegale Zugriffe“ durch praktisch alle Berufsgruppen des Gesundheitswesens. Insgesamt seien etwa zwei Millionen Menschen zugangsberechtigt. „Das ist ein Unding“, jeder Mitarbeiter einer Apotheke oder etwa einer Fußpflegepraxis kann nach Stecken der Karte sehen, ob der Patient eine erektile Dysfunktion, psychische Probleme oder eine Geschlechtskrankheit habe. „Das Erpressungspotenzial ist ungeheuerlich“, so Dietrich, der darauf pocht, „dass dieses gefährliche Projekt in der jetzigen Form sofort gestoppt wird“, und weiter: „Wir sollen als Ärzte unter Androhung finanzieller Strafen vom Staat gezwungen werden, die Arztbriefe unserer Patienten faktisch öffentlich zu machen. Das grenzt an Nötigung.“

    Profiteure vorm Beutezug

    Nötigung ist überhaupt das bestimmende Motiv der ganzen Unternehmung. Die NachDenkSeiten hatten am 20. November im Beitrag „Hauptsache Daten! Ein Patient hat gefälligst gläsern zu sein – nicht gesund zu werden“ die Hintergründe aufgezeigt. Die ePA existiert schon seit vier Jahren, war aber ein Ladenhüter. Kaum einer wollte sie. Nun werden die gesetzlich Versicherten zu ihrem „Glück“ gezwungen. Sie wird automatisch für alle eingerichtet, es sei denn, man widerspricht aktiv nach dem sogenannten Opt-out-Modell. Das aber machen aus Unkenntnis oder Bequemlichkeit die allerwenigsten. Nach Angaben der großen Krankenkassen ist die Zahl der Ablehnungen verschwindend gering.

    Profitieren werden insbesondere die großen Pharmakonzerne, die sich von der Neuerung lukrative, aber nicht selten nutzlose Innovationen erhoffen. Das deutsche Gesundheitssystem ist vor allem deshalb so teuer, weil es hochgradig durchprivatisiert ist, auf kostspielige Gerätemedizin, vielfach unsinnige Operationen und ein Meer an Medikamenten mit zweifelhafter Wirkung setzt. Die ePA verspricht dahingehend ganz neue Möglichkeiten. Die in ihr abgelegten Daten werden künftig der Forschung grundsätzlich zur Verfügung gestellt, der in öffentlicher Hand wie auch der privaten. Allerdings sollen die Daten laut Gesetz lediglich pseudonymisiert und nicht anonymisiert werden. Fachleute beklagen, damit ließen sich die Informationen mit bloß geringem Aufwand der zugehörigen Einzelperson zuordnen. Möglichem Missbrauch sind hier Tür und Tor geöffnet und Szenarien, dass auch Versicherer, Kriminelle, Sicherheitsbehörden und Geheimdienste zulangen, praktisch programmiert.

    Ein Like von Facebook

    Frei bedienen können sollen sich auch die mächtigen IT-Konzerne. Ende November bei der Digital Health Conference in Berlin schwärmte Lauterbach über den riesigen und wertvollen Datenschatz, der mit dem Projekt gehoben und beim Forschungsdatenzentrum des Bundes (FDZ) gelagert werde. Sämtliche Techgiganten seien daran interessiert, um damit ihre KI-Systeme zu trainieren und eine „generative KI“ aufzubauen. „Wir sind im Gespräch mit Meta, mit Open-AI, mit Google“, und man habe sich von Israel beraten lassen, bemerkte der Minister. Ihm schweben noch weitere Durchbrüche vor, etwa in Sachen Telemedizin. So könnten Patienten künftig per Videoschalte behandelt werden und Ärzte „direkt alle Befunde einsehen und so entscheiden, ob der Patient doch in die Praxis kommen muss“. So ließen sich von einer Milliarde Arzt-Patient-Kontakten „bis zu einem Drittel“ einsparen, glaubt er.

    Das passt. Wie mehrfach berichtet, läuft Lauterbachs zuletzt beschlossene große Krankenhausreform auf einen radikalen Klinikkahlschlag hinaus. Auch dem soll die forcierte Digitalisierung der Medizin und damit verbunden die ePA Vorschub leisten, indem etwa die Notfallambulanzen „entlastet“ werden. Dass diese nicht selten vorschnell und zu Unrecht aufgesucht werden, ist ein offenkundiger Missstand. Allerdings wird im Zuge der Klinikreform die Lage der Notaufnahmen nicht verbessert. Vielmehr werden diese in großem Stil abgebaut, genauso wie Geburtskliniken. In besagtem Interview mit web.de entblößt der SPD-Politiker an einer Stelle sehr eindrücklich sein arg verkürztes Medizinverständnis. Nichts würde die „Kosten und die Qualität unseres Gesundheitssystems mehr beeinflussen als funktionierende Vorsorge“, stellte er sehr zutreffend fest. Aber dann sein Beispiel: „Die Hälfte der Menschen mit Bluthochdruck in Deutschland wird nach wie vor nicht medikamentös behandelt.“ Maßnahmen zur Gesunderhaltung in jüngeren Jahren, mehr Bewegung, Sport und besseres Essen kommen Lauterbach gar nicht erst in den Sinn.

    Schrumpelbananensoftware

    Am heutigen Mittwoch geht die „ePA für alle“ in die Pilotphase. In zunächst drei Modellregionen in Nordrhein-Westfalen, Franken (Bayern) und Hamburg und mit rund 270 Leistungserbringern wird das System auf Tauglichkeit in der Praxis geprüft. Kritiker haben für die Unternehmung den Begriff „tiefgrüne Schrumpelbananensoftware“ kreiert. Diese solle nach dem Geschmack der Verantwortlichen quasi erst im laufenden Betrieb allmählich reifen – trotz aller Gefahren und Unwägbarkeiten. Der bundesweite Rollout starte erst, „wenn der massenhafte Datenmissbrauch technisch ausgeschlossen ist“, beteuert dagegen Lauterbach. „Das sichere ich zu.“ Zugleich will er aber den dafür avisierten Termin, 15. Februar, nicht infrage stellen, gewiss auch aus Sorge, der nahende Regierungswechsel könnte ihm und seinen Auftraggebern einen Strich durch die Rechnung machen.

    Unterstützung gibt es dafür selbstredend durch die frühere Chefethikerin und Trägerin des Bundesverdienstkreuzes Buyx. „Sinnvoll ist, das Projekt jetzt auf die Straße zu bringen und gleichzeitig noch weitere Sicherungsstrukturen aufzubauen, wenn sich diese als nötig erweisen“ – sprich: wenn das Kind in den Brunnen gefallen ist … In Großbritannien zum Beispiel sind im vergangenen Jahr Bluttestdaten von Patienten in großem Stil im Darknet aufgetaucht. In den USA sind vor knapp einem Jahr die Krankendaten von rund 100 Millionen Bürgern – Versicherungsinformationen, medizinische Dokumente, Zahlungsdaten sowie Sozialversicherungsnummern – in die Hände von Hackern gefallen. Die Angreifer nutzten eine Sicherheitslücke bei Change Healthcare, dem größten Bezahldienstleister im Gesundheitswesen.

    Aber in Deutschland hat man alles im Griff und will ein Big-Pharma-affiner Gesundheitsminister ein riesiges Sicherheitsloch in nur einem Monat stopfen. Besser nicht darauf verlassen. Noch kann man der ePA widersprechen, auch nachträglich. Bei Netzpolitik.org steht geschrieben, wie das geht.

    #Allemagne #informatique #politique #patients #iatrocratie #protection_de_données #assurance_maladie

  • Wieso erhält die Bill Gates Stiftung über 600 Millionen Euro aus Bundesmitteln ?
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=127273

    Chaque année le gouvernement allemand donne des centaines de millions d’Euros aux fondations et lobbyistes états-uniens.

    15.1.2025 2025 von: Florian Warweg - Die Bundesregierung hat auf eine Kleine Anfrage zur Finanzierung von US-amerikanischen Stiftungen, Denkfabriken und NGOs erklärt, dass im Zuge von sogenannten „Kombifinanzierungen“ alleine seit 2023 über 600 Millionen Euro an Projekte der Bill und Melinda Gates Stiftung geflossen sind. Ebenfalls hat die Bundesregierung eingeräumt, dass die Grünen-nahe „Denkfabrik“ Stiftung Liberale Moderne (LibMod) sowie die deutsche Dependance der US-Denkfabrik Aspen Institute massiv mit Millionen an Steuergeldern gefördert werden. Aus der Anfrage geht ebenso hervor, dass 2024 Robert Habeck die meisten Kontakte aller Bundesminister mit Bill Gates und dessen Stiftung unterhalten hat.

    „US-amerikanische Stiftungen und Nichtregierungsorganisationen sowie das Zentrum Liberale Moderne in Deutschland”

    Unter diesem Titel hatte der Bundestagsabgeordnete und außenpolitische Sprecher der AfD-Fraktion im Bundestag Matthias Moosdorf im November 2024 eine Kleine Anfrage an die Bundesregierung eingereicht. Nun liegt die Antwort der Bundesregierung (Drucksache 20/14424) vor.

    Begründet wurde die Anfrage wie folgt:

    „Zahlreiche US-amerikanische Stiftungen und Nichtregierungsorganisationen (NGOs) sind in Deutschland tätig bzw. werden von der Bundesregierung finanziell unterstützt. Die vorliegende Kleine Anfrage soll mehr Klarheit und Transparenz in ihre Tätigkeit und die Zusammenarbeit mit der Bundesregierung bringen. Dies gilt insbesondere auch für das Zentrum Liberale Moderne, bei dem nach Ansicht der Fragesteller personelle Verbindungen über dessen Leitung zur Partei Bündnis 90/DIE GRÜNEN bestehen. Die Anfrage dient der Aktualisierung der bereits von den Fragestellern erhobenen Daten in den Antworten der Bundesregierung auf die Kleinen Anfragen auf den Bundestagsdrucksachen 20/3087 und 20/10173.“

    Auf die Frage 2 der Anfrage, ob US-Stiftungen und NGOs seit 2024 „Zuwendungen aus dem Bundeshaushalt“ erhalten haben, „und wenn ja, in welcher Höhe, aus welchen Haushaltstiteln, für welche Vorhaben, mit welcher Laufzeit“ sowie der Frage 3, ob es gemeinsam mit US-Stiftungen finanzierte Projekte gibt, listet die Bundesregierung mit explizitem Verweis auf „Anlage 2 zu Fragen 2 und 3“ folgende Zahlungen im Rahmen von Kombifinanzierungen mit der Gates-Stiftung auf:

    Der Verfasser dieser Zeilen musste sich, wie vermutlich auch viele Leser, mehrmals vergewissern, ob er hier wirklich die Zahlen richtig gelesen und sich nicht in der Kommastelle vertan hat, so absurd hoch erscheinen die Zuwendungen in zwei- und dreistelliger Millionenhöhe aus dem Bundeshaushalt für die von der Bundesregierung kofinanzierten Projekte mit der Stiftung des US-Oligarchen Bill Gates. Doch die Zahlen sind korrekt.

    Seit 2023 flossen über 600 Millionen Euro aus deutschen Steuermitteln in Projekte der Gates-Stiftung. Nimmt man noch die Zuwendungen, die bereits für den Zeitraum ab 2021 bewilligt wurden, dazu, kommt man auf eine Summe von knapp 700 Millionen Euro. Um einen Vergleich zu haben, diese Summe entspricht ziemlich genau der Höhe des zusätzlichen Budgets des Jahres 2025 für das Bundesministerium Wohnen, Stadtentwicklung und Bauwesen.

    700 Millionen Euro bundesdeutsches Steuergeld, wohlgemerkt für die private Stiftung eines der reichsten Menschen der Welt und dessen „philanthropische“ Fantasien.

    Wieso erhält die Grünen-nahe „Denkfabrik“ LibMod Millionen Euro aus dem Bundespresseamt?

    Die größten direkten Zuwendungen aus Bundesmitteln (ohne jegliche „Kofinanzierung“) erhält die umstrittene Grünen-nahe Stiftung Zentrum Liberale Moderne (LibMod). Hier listet die Bundesregierung bei Projekten mit Laufzeit bis 2025 Bundesmittel in Höhe von über 2,5 Millionen Euro auf:

    Allerdings ist diese Auflistung schon auf den ersten Blick fehlerhaft. So ist beispielsweise das im Zeitraum von 2023 bis 2024 mit jährlich je 200.000 Euro vom Bundesfamilienministerium finanzierte Projekt „Narrativ Check“ nicht aufgeführt, obwohl diese Summen nachweislich aus Bundesmitteln stammen. Erklärtes Ziel des besagten Projektes war es, „demokratiegefährdende, systemoppositionelle Botschaften, Diskurse, Argumentationsweisen in alternativen Medien“ zu überwachen und anzuprangern (die NachDenkSeiten berichteten).

    Die Auflistung der Bundesregierung belegt, dass es der Grünen-nahen Stiftung LibMod, die in Deutschland trotz einer klaren politischen Agenda ihren Status als „gemeinnützig“ beibehält, weiterhin gelingt, dank guter Vernetzung in Grün-geführten Ministerien (insbesondere Familienministerium und Auswärtiges Amt) von Jahr zu Jahr mehr „Staatsknete“ für ihre Projekte zu akquirieren. Wohlgemerkt Projekte mit eindeutiger politischer und medialer Schlagseite, wie etwa den schon erwähnten „Narrativ-Check“ oder dessen Vorgängerprojekt, das hochumstrittene Überwachungs- und Diffamierungsprojekt „Gegneranalyse“, welches explizit gegen sogenannte „alternative Medien“ gerichtet war und diese überwachen und diffamieren sollte. Besonders auffällig ist bei den Zahlungen an LibMod zudem die alljährliche „institutionelle Förderung“ in Höhe von 500.000 Euro durch das Bundespresseamt, dem Regierungssprecher Steffen Hebestreit vorsteht.

    Das Aspen Institut und die CIA

    Danach folgt, was die Förderhöhe aus Bundesmitteln angeht, das Aspen Institute. Neben einer sogenannten „Institutionellen Förderung“ (siehe LibMod) in Höhe von jährlich ebenfalls 500.000 Euro werden Projekte mit Schwerpunkt Einflussnahme auf den Westbalkan sowie zum Kampf gegen „Desinformation“ subventioniert:

    Das Aspen Institute ist durch seine massive Einmischung in die inneren Angelegenheiten Deutschlands bekannt geworden. So kritisierte beispielsweise der damalige Direktor Jeffrey Gedmin öffentlich die Nichtteilnahme der deutschen Bundesregierung unter Gerhard Schröder am dritten Golfkrieg. Zum Gründer des deutschen Ablegers des Aspen Institutes weiß Wikipedia mit Verweis auf wissenschaftliche Recherchen Interessantes zu berichten:

    „Das Aspen Institute Deutschland e.V. wurde im Oktober 1974 – als erstes in Europa – von Shepard „Shep“ Stone gegründet, dessen Direktor er bis 1988 war. Shepard Stone war Förderer des Congress for Cultural Freedom (CCF) durch seine Tätigkeit bei der Ford Foundation. Anfang der sechziger Jahre wurde bekannt, dass die finanzielle Grundausstattung des CCF auf dem Umweg über die Ford-Stiftung von der CIA kam.“

    Insgesamt listet die Bundesregierung in ihrer Antwort über 20 US-Lobby-Organisationen mit Sitz in Deutschland auf, die mit deutschem Steuergeld finanziert werden. Es bleibt abschließend die Frage im Raum, was die Regierung eines mutmaßlich souveränen Staates bewegt, jedes Jahr freiwillig mehrstellige Millionenbeträge in rund zwei Dutzend Ausgründungen von Lobby-Organisationen eines fremden Staates zu pumpen.

    Aufschlussreich ist auch die Auflistung der Bundesregierung auf die Frage 4 der Kleinen Anfrage, ob Vertreter der Bundesregierung seit 2024 „als Redner und/oder Diskussionsteilnehmer“ bei Veranstaltungen von US-Denkfabriken, Stiftungen und NGOs teilgenommen haben. Hierbei sticht die Präsenz von Wirtschaftsminister und aktuellem Kanzlerkandidaten der Grünen, Robert Habeck, bei Veranstaltungen der Gates-Stiftung hervor:

    Der Initiator der Kleinen Anfrage, Matthias Moosdorf, verwies gegenüber den NachDenkSeiten, gefragt zu seiner Einschätzung der Antworten der Bundesregierung, insbesondere auf die fragwürdige Zusammenarbeit der Bundesregierung mit den „US-Oligarchen Bill Gates und George Soros“ sowie deren wirtschaftliches Agieren zu Lasten ganzer Volkswirtschaften:

    „Nicht nur wird die Grünen-nahe Möchtegern-Denkfabrik Zentrum Liberale Moderne mit Millionen an Steuergeld gefördert, um vom Mainstream abweichende Meinungen zu diffamieren. Die Bundesregierung kooperiert auch noch mit den Stiftungen des US-Oligarchen Bill Gates und des Börsenspekulanten George Soros, was Fragen nach der Beeinflussung ihrer Außen- und Entwicklungspolitik durch oligarchische Interessen aufwirft. Der grüne Vizekanzler Habeck – den sich der Blackrock-Lobbyist Merz gut als Wirtschaftsminister vorstellen kann – diskutiert gemeinsam mit Bill Gates bei der Bill Gates Stiftung. Besonders absurd ist, dass die Bundesregierung entwicklungspolitisch mit der Soros-Stiftung zusammenarbeitet, einem Mann, der bekanntlich als Währungsspekulant ganze Volkswirtschaften von Entwicklungs- und Schwellenländern in die Krise und Armut gestürzt hat.”

    Auszug aus dem Wortprotokoll der Regierungspressekonferenz vom 13. Januar 2025

    Frage Warweg
    Das BMZ hat jüngst auf Anfrage eingeräumt – für die Interessierten: Drucksache 20/14424 –, dass es allein ab 2023 mit Laufzeit bis 2027 rund 600 Millionen Euro, also weit über eine halbe Milliarde Euro, an die Bill & Melinda Gates Foundation gezahlt hat. Könnten Sie kurz die Begründung dafür skizzieren, dass man einer US-Stiftung, die einem der reichsten Menschen der Welt gehört, solche horrenden Summen zur Verfügung stellt?

    Koufen (BMZ)
    Das reiche ich gern nach.

    Zusatzfrage Warweg
    In derselben Antwort der Bundesregierung wird auch dargelegt, dass ebenfalls allein seit 2023 die grüne Denkfabrik LibMod rund zwei Millionen Euro erhalten hat, davon jährlich 500.000 Euro als institutionelle Förderung vom Bundespresseamt. Herr Hebestreit, wieso fördert das BPA diese grüne Denkfabrik institutionell so generös und auch ohne jegliche Zweckbindung?

    Regierungssprecher Hebestreit
    Die institutionellen Förderungen werden vom Haushaltsausschuss des Deutschen Bundestages beschlossen. Das wird über das Bundespresseamt nur institutionell abgewickelt. Insofern müssen Sie sich dazu an den Haushaltsausschuss des Deutschen Bundestages wenden.

    Nachtrag des BMZ, eingegangen am 14. Januar:

    „Das BMZ stellt der Bill und Melinda Gates Stiftung keine finanziellen Mittel zur Verfügung. Vielmehr finanziert das BMZ gemeinsam mit weiteren Gebern wie beispielsweise der genannten Stiftung Vorhaben in wichtigen Bereichen wie Ernährungssicherung und Gesundheit. Über solche Kombifinanzierungen werden Entwicklungsprojekte des BMZ, die häufig den weltweit ärmsten Menschen zu Gute kommen, durch private Mittel – häufig von sehr vermögenden Einzelpersonen – ergänzt.“

    Diese Nachreichung widerspricht allerdings der Darstellung der Bundesregierung in der Kleinen Anfrage. Dort werden die Zahlen explizit als Antwort auf die Frage nach „Zuwendungen aus dem Bundeshaushalt“ an US-Stiftungen aufgeführt.

    #Allemagne #USA #politique

  • Mégabassines en suspension, une victoire en demi-teinte
    https://radioparleur.net/2025/01/14/megabassines-suspendues-le-combat-continu

    Le mercredi 18 décembre 2024, la cour administrative d’appel de Bordeaux a suspendu l’autorisation environnementale de quatre mégabassines situées dans le bassin de la Sèvre niortaise-Mignon. Cette décision, qui n’a pourtant pas tout de suite été respectée, fait suite à la protection d’un oiseau : l’outarde canepetière. Cette victoire est une bonne nouvelle, mais elle […] L’article Mégabassines en suspension, une victoire en demi-teinte est apparu en premier sur Radio Parleur.

    #Au_fil_des_luttes #Carousel_1 #Ecologie #justice #Lutte #manifestation #médias #Mouvements_sociaux #Politique

  • 1700 euros par heure : les dépenses records des partis belges en pub sur les réseaux sociaux en 2024 - RTBF Actus
    https://www.rtbf.be/article/1700-h-les-depenses-records-des-partis-belges-en-pub-sur-les-reseaux-sociaux-en

    Les partis politiques belges ont dépensé plus de 15 millions d’euros en publicités sur les réseaux sociaux en 2024. Soit plus de 1700 euros/ heure. (...) Depuis le début des années 1990, les partis politiques reçoivent des dotations de l’État pour assurer leur financement. À l’heure où les négociateurs de l’Arizona se demandent comment couper les dépenses de l’État, le rapport collectif Adlens vient rappeler au monde #politique belge qu’il est parfois utile de balayer devant sa porte.

    -- Permalien

    #réseauxsociaux #belgique

  • En Suède, le nombre de migrants ayant obtenu l’asile à son niveau le plus bas depuis 40 ans - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62201/en-suede-le-nombre-de-migrants-ayant-obtenu-lasile-a-son-niveau-le-plu

    En Suède, le nombre de migrants ayant obtenu l’asile à son niveau le plus bas depuis 40 ans
    Par La rédaction Publié le : 13/01/2025
    Jamais aussi peu de demandeurs d’asile n’ont obtenu de protection en Suède, depuis 40 ans. Sous l’impulsion du gouvernement de centre droit, en place depuis 2022 et soutenu par l’extrême droite, des restrictions de plus en plus sévères ont été appliquées au droit d’asile en Suède.
    Le gouvernement suédois a indiqué vendredi 10 janvier que le nombre de migrants ayant obtenu l’asile dans le pays avait atteint, en 2024, le niveau le plus bas depuis 40 ans. Au total, 6 250 permis de séjour pour l’asile ont été accordés dans le pays scandinave l’année dernière, a affirmé le ministre des Migrations, Johan Forssell, citant de nouvelles statistiques de l’Agence des migrations.
    Le gouvernement de centre droit dirigé par le Premier ministre Ulf Kristersson a introduit des restrictions de plus en plus sévères depuis son arrivée au pouvoir en 2022. Il est soutenu par les Démocrates de Suède, parti d’extrême-droite anti-immigration.
    En 2024, le nombre de personnes ayant demandé l’asile en Suède s’est élevé à 9 645, soit le chiffre le plus bas depuis 1996 et une baisse de 42 % par rapport à 2022. Un chiffre qui n’inclut pas les Ukrainiens, qui ont bénéficié d’une protection temporaire dans l’ensemble de l’Union européenne.
    En 2015, au plus fort de la crise des migrants, la Suède avait enregistré quelque 163 000 demandeurs d’asile, soit le nombre le plus élevé par habitant dans l’UE.
    « Si le nombre de demandeurs d’asile est historiquement bas, le nombre de personnes qui se voient accorder l’asile est également bas », a déclaré Johan Forssell aux journalistes. « Aujourd’hui, trois personnes sur quatre qui demandent l’asile en Suède ne sont pas considérées comme ayant des motifs suffisants pour obtenir un permis de séjour. Elles ne sont donc pas des réfugiées et doivent rentrer chez elles », a-t-il ajouté.Le faible niveau des demandes en Suède se distingue par rapport au nombre de demandeurs d’asile dans l’Union européenne, en Norvège et en Suisse qui a dépassé le million l’année dernière, approchant le niveau observé lors de la crise des migrants de 2015, note le ministre.
    Johan Forssell a estimé que la Suède devrait continuer à réduire le nombre de ses demandeurs d’asile dans les années à venir.
    Début décembre, le gouvernement suédois avait déjà introduit un projet de loi visant à limiter la possibilité pour les demandeurs d’asile déboutés de déposer une nouvelle demande sans avoir quitté le pays, souhaitant ainsi lutter contre la « clandestinité ». Le texte prévoit aussi d’empêcher les demandeurs déboutés de solliciter un permis de séjour pour travail tout en restant en Suède.
    Au lendemain de la chute de Bachar al-Assad en Syrie, la Suède a également été l’un des premiers pays européens à annoncer une suspension des demandes d’asile dans le pays pour les Syriens. La Suède se considérait autrefois comme un refuge pour les personnes victimes de guerre et de persécutions, mais elle a eu du mal, au fil des ans, à intégrer un grand nombre de ses nouveaux arrivants.
    Le pays nordique a pris des mesures récemment pour réduire l’immigration, comme l’octroi de permis de séjour temporaires aux demandeurs d’asile, le renforcement des exigences en matière de regroupement familial et l’augmentation des revenus exigés pour l’obtention d’un visa de travail pour les ressortissants de pays hors UE. Le gouvernement a également annoncé son intention d’offrir aux immigrants 30 000 euros pour quitter le pays. Il veut en outre faciliter l’expulsion des migrants en cas de consommation de drogues, de liens avec des gangs criminels ou s’ils « menacent les valeurs suédoises ».

    #Covid-19#migrant#migration#suede#UE#asile#syrie#ukraine#politiquemigratoire#immigration#sante#droit

  • Mayotte : Manuel Valls assume devant les députés le débat sur l’immigration illégale
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/01/14/mayotte-manuel-valls-assume-devant-les-deputes-le-debat-sur-l-immigration-il

    Mayotte : Manuel Valls assume devant les députés le débat sur l’immigration illégale
    Par Nathalie Guibert
    « Le droit du sol, c’est un débat, (…) une question qu’il faut poser. (…) Il faut traiter la question des flux migratoires. (…) Si nous ne réglons pas la question de la surpopulation, nous ne pourrons rien faire en matière d’école à Mayotte. » Poussé par les parlementaires du Rassemblement national (RN), secoué par la députée mahoraise (Union des démocrates et indépendants) Estelle Youssouffa (rattachée au groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, LIOT), encouragé par les élus du bloc central, le ministre des outre-mer, Manuel Valls a totalement assumé comme une priorité le sujet de l’immigration illégale à Mayotte, lundi 13 janvier, à l’Assemblée nationale.
    Devant la commission des affaires économiques, le sujet n’était pourtant pas celui-là, au grand dam de la droite et des élus de Mayotte, d’ailleurs : pour M. Valls, dont c’était la première audition depuis sa prise de fonctions – depuis sa « prise de possession », a-t-il lâché dans un lapsus –, il s’agissait de défendre le projet de loi d’urgence consacré à la reconstruction du département ravagé par le cyclone Chido le 14 décembre 2024. La situation demeure tellement difficile sur le territoire, de nouveau frappé par une tempête le 12 janvier, que la rentrée scolaire est décalée au 27 janvier, a annoncé M. Valls, qui retournera sur place « à la fin du mois ».
    La loi d’urgence forme un texte technique de 22 articles qui permettra à l’Etat d’agir par ordonnance, et aux collectivités de déroger aux règles des marchés publics, de l’urbanisme et des expropriations afin de rebâtir au plus vite le 101e département français. Un établissement public est mis en place, dirigé par un général de l’armée de terre, Pascal Facon, sur le modèle du chantier de Notre-Dame de Paris. Le projet, amendé lundi 13 et mardi 14 janvier en commission, sera examiné en séance dans l’Hémicycle le 20 janvier.
    Les députés ont largement souligné les lacunes du texte, produit par l’administration sous le gouvernement finissant de Michel Barnier, le 18 décembre, et repris tel quel – les amendements du gouvernement de François Bayrou sur des sujets connexes comme l’extension de la politique de la ville ou la téléphonie mobile, considérés comme des cavaliers, ont été jugés irrecevables.Ainsi, aucune disposition ne vient corriger la pénurie chronique d’eau potable dont souffrait déjà l’archipel avant Chido. « Pourquoi ne pas avoir utilisé ce texte pour répondre à ce défi ? », a interrogé la présidente de la commission, l’« insoumise » Aurélie Trouvé, une question posée aussi par la députée du Doubs Dominique Voynet, au nom des Ecologistes. Le projet ne répond pas au déficit d’accès des Mahorais aux assurances, il ne garantit pas non plus que les entreprises locales soient servies par les marchés de reconstruction, a ajouté l’élue des Yvelines Marie Lebec, pour Ensemble pour la République, le groupe des députés Renaissance. Il fallait prévoir des mesures pour lutter contre les bidonvilles, dont la réinstallation anarchique a déjà commencé, ont regretté les élus de LIOT et du parti Les Républicains (LR).
    Les attentes, nombreuses, devraient être comblées dans la loi-programme sur Mayotte promise pour le mois de mars : des réponses « structurelles », jure M. Valls, en admettant le caractère « incomplet » de cette première réponse législative. Dans deux mois, c’est l’immigration qui risque de dominer la bataille parlementaire. « Sur ce sujet essentiel, le texte d’urgence est muet », a insisté sa rapporteuse, Estelle Youssouffa, désignée lundi.
    « Mayotte souffre de deux fléaux, l’habitat illégal et l’immigration clandestine, a souligné le ministre lors de son propos liminaire. Cette dernière constituera un volet primordial du second projet de loi sur lequel Bruno Retailleau travaille déjà. » M. Valls indique vouloir expulser chaque année non plus 25 000 étrangers en situation irrégulière mais « 35 000 ». Outre de nouveaux drones, radars et caméras, il envisage d’allonger encore la durée de résidence régulière des parents pour que leurs enfants accèdent à la nationalité française ou d’étendre l’aide au retour des ressortissants africains. Et promet un hypothétique « dialogue exigeant avec les Comores », qui revendiquent la souveraineté de Mayotte et dont partent la plupart des migrants.
    Le ministre n’a pas démenti Anchya Bamana, députée RN de Mayotte, qui a dénoncé la « submersion migratoire » de son île. « En matière d’immigration, si nous n’arrivons pas à résoudre le problème, nous n’arriverons pas à reconstruire », a-t-il répété. Face à un autre élu du RN, Antoine Golliot (Pas-de-Calais), il assure : « Le rideau de fer dont a parlé le précédent ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, il faut le mettre en œuvre. » A Aurélien Taché, député « insoumis » du Val-d’Oise, qui conteste la « politique du double standard » des droits républicains à Mayotte, il répond : « Je n’ai pas dit que j’étais favorable à la suppression du droit du sol, mais je sais ce que nous pouvons faire encore en matière de restriction. » Une proposition de loi pour restreindre le droit du sol devrait être examinée le 6 février à l’Assemblée nationale dans le cadre de la niche parlementaire de LR.

    #Covid-19#migrant#migration#france#mayotte#comores#migrationirreguliere#cyclone#logement#droitdusol#politiquemigratoire#sante

  • Petits arrangements avec les mots

    Notre environnement médiatique est aujourd’hui capturé par Donald Trump, Elon Musk, Mark Zuckerberg, leurs déclarations fracassantes, leurs menaces et ce qui est désigné comme des mensonges. Les commentateurs nous expliquent que Musk et Zuckerberg sont désormais tous deux derrière Trump, parfois l’inverse – ce serait Trump le serf de ces milliardaires –, que nous assistons à un revirement politique des deux enfants terribles de la Silicon Valley, et des autres. Ils se demandent si l’homme le plus riche du monde, Musk, va faire gagner l’extrême droite en Europe ou si son clone, Zuckerberg, n’est pas un agent du chaos mondial. Ces questionnements ne trouvent-ils pas leurs réponses à la création du numérique ? Cette violence politique ostentatoire n’est-elle pas structurelle, n’opacifie-t-elle pas tout en les renforçant d’autres violences qui, façonnent la vie des citoyens de ce monde ? Le choc omniprésent entre vérité et mensonge n’est-il pas le symptôme d’un libéralisme à bout de force ? Pour le savoir, faisons un détour par l’histoire récente du secteur, examinons les liens serrés entre numérique et politique institutionnelle et resituons le rôle du lien entre vérité et mensonge dans l’histoire.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/14/petits-arrangements-avec-les-mots/#more-89550

    #politique

  • Intervention de Solidaires au rassemblement en hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo

    Nous sommes réuni·es aujourd’hui pour honorer la mémoire des douze vies fauchées lors de l’attentat contre Charlie Hebdo, il y a exactement 10 ans. Ces vies, celles de journalistes, de dessinateurs, de policiers et de citoyen·nes, ont été brutalement prises lors d’un acte barbare qui visait non seulement des individus, mais aussi une valeur fondamentale de notre démocratie : la liberté d’expression.

    Nous pensons à Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski, Elsa Cayat, Bernard Maris, Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud et Frédéric Boisseau. Ce jour-là, ce n’est pas seulement une rédaction qui a été attaquée. Ce fut une attaque contre la liberté de créer, de critiquer, de dénoncer et de caricaturer. Une attaque contre le droit des journalistes à exercer leur métier, librement et sans crainte.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/13/charlie-10-ans-apres-autre-texte/#comment-64376

    #politique

  • „Das sind Dinge, die vor einen Untersuchungsausschuss gehören“
    https://multipolar-magazin.de/artikel/bsw-rede-schreyer

    CDC-Direktor Robert Redfield im Weißen Haus, November 2020 | Bild : picture alliance / CNP/AdMedia | Chris Kleponis

    Depuis le mois de novembre 2024 on peut considérer les États Unis comme source de l’épidémie covid. L’hypothèse chinoise perd alors de sa probabilité. Comme d’habitune on ne nous en a pas informé par les grsnds médias. Un autre élément intéressant est l’origine états-unienne de la politique du "lockdown" au moins en ce qui concerne l’Allemagne.

    On apprent chaque mois de nouveaux éléments qui font penser que la pandémie a servi comme prétexte et événement choc pour lancer un processus de transformation des sociétés européennes avec l’intention d’intensifier le contrôle des populations. Là encore ce n’est qu’une hypothèse à vérifier.

    13.1.2025 von Paul Schreyer - Auf dem BSW-Bundesparteitag am 12. Januar in Bonn war auch Multipolar-Mitherausgeber Paul Schreyer, selbst kein Parteimitglied, eingeladen um eine kurze Rede zur Corona-Aufarbeitung zu halten. Die anschließenden Presseberichte, die auf diese Rede eingingen, verzerrten deren Inhalt in markanter Weise, indem sie eine wesentliche Information daraus verschwiegen. Multipolar veröffentlicht die Rede, die Pressereaktionen sowie eine Einordnung dazu.

    Auf dem BSW-Bundesparteitag am 12. Januar in Bonn war auch Multipolar-Mitherausgeber Paul Schreyer, selbst kein Parteimitglied, eingeladen um eine kurze Rede zur Corona-Aufarbeitung zu halten. Die anschließenden Presseberichte, die auf diese Rede eingingen, verzerrten deren Inhalt in markanter Weise, indem sie eine wesentliche Information daraus verschwiegen. Multipolar veröffentlicht die Rede, die Pressereaktionen sowie eine Einordnung dazu.

    „Guten Tag! Ich bin selbst kein Mitglied des BSW, aber ich bin gebeten worden, hier ein paar Worte zum Thema Corona-Aufarbeitung zu sagen – und das will ich auch gern tun. Die Protokolle des Corona-Krisenstabes haben vieles gezeigt. Sie haben unter anderem gezeigt, dass ein wesentlicher Teil der Corona-Maßnahmen ohne wissenschaftliche Grundlage erfolgte. (Applaus) Es fing damit an, dass im März 2020 eine Hochstufung der Risikobewertung des RKI erfolgte und diese Hochstufung erfolgte an einem Sonntag, ohne Beteiligung der Fachebene des Robert Koch-Instituts, durch Lothar Wieler und Lars Schaade, unter großem politischen Druck, und war die Grundlage für alles was folgte.

    Es ging dann weiter damit, dass im Mai 2020 ein Inzidenzgrenzwert eingeführt wurde. Sie werden sich alle noch erinnern. Das war dann die Grundlage für alle weiteren Lockdowns. Auch das geschah ohne jede wissenschaftliche Grundlage oder auch nur Beteiligung. Es war ein politischer Deal von Kanzleramtsminister Helge Braun und Gesundheitsminister Jens Spahn. Das RKI hat intern gesagt, das ist völliger Unsinn, hat aber nach außen hin alles mitgetragen und den Mund gehalten. So begann das alles.

    Das RKI hat die Gesundheitsämter in den Kommunen und Städten getäuscht. Das BSW schreibt in seinem Wahlprogramm, dass das Vertrauen der Bevölkerung in die Gesundheitsämter erschüttert worden ist. Das ist richtig. Und der Gedanke, den ich Ihnen heute mitgeben möchte, ist: Diese Aufarbeitung, die jetzt ansteht, die muss auch kommunal erfolgen. Es reicht nicht, dass es einen Bundestags-Untersuchungsausschuss gibt. Das ist wichtig, aber es reicht nicht. Es muss in den Kommunen auch Inititativen geben. Es muss Veranstaltungen geben, öffentliche Diskussionsveranstaltungen, in den Landkreisen, in den Städten, wo alle Verantwortlichen zusammenkommen: die Leute von den Gesundheitsämtern vor Ort, die Ärzte, die Schulleiter und auch die Maßnahmenkritiker – im öffentlichen Raum, bei einer Veranstaltung. Es muss darüber gesprochen werden, was passiert ist und was so nicht wieder passieren soll. (Applaus)

    Jeder von Ihnen kann bei sich vor Ort die Organisation eines solchen Gespräches anregen, am besten gemeinsam mit Abgeordneten anderer Parteien, so dass das überparteilich ist. Die Gespräche, die dort bestenfalls stattfinden, die sollten auf Augenhöhe und mit gegenseitigem Respekt stattfinden – wie wir ihn lange vermisst haben. (Applaus)

    Paul Schreyer auf dem BSW-Parteitag | Bild: BSW

    Die Coronazeit war aber kein deutsches Phänomen, natürlich nicht. Sie war eine internationale autoritäre Entgleisung, mit Betonung auf allen drei Worten. (Applaus) Diejenigen Maßnahmen, die die Menschen am meisten geschädigt haben – das waren die Lockdowns und die sogenannte Impfung – wurden weltweit durchgedrückt. Das wissen wir ja alle. Und der Druck, das zeichnet sich immer mehr ab, je mehr an die Öffentlichkeit kommt, der Druck dafür kam von internationalen Organisationen, vor allen Dingen aus den USA.

    Wie Stück für Stück bekannt wird, kam offenbar auch das Virus selbst aus den USA – das sagt zumindest der ehemalige Leiter des CDC, das ist die amerikanische Seuchenschutzbehörde, Robert Redfield. Der hat vor zwei Monaten im November in einem Interview gesagt, er ist inzwischen aufgrund der vorliegenden Erkenntnisse zu der Ansicht gekommen, dass das Coronavirus in einem amerikanischen Labor erzeugt worden ist, im Rahmen eines Biodefense-Programms. Das hält er für die wahrscheinlichste Erklärung. Er nannte auch den Namen des Labors an der University of North Carolina. Wie Sie sich alle erinnern, haben Sie davon in der Tagesschau nichts erfahren. (Applaus)

    Es ist wichtig, dass es einen Corona-Untersuchungsausschuss im Bundestag gibt und die Chancen dafür stehen ja auch ganz gut, nach der Wahl. Und da sollten auch Fragen beleuchtet werden, wie etwa die, wie es überhaupt zum ersten Lockdown in Deutschland gekommen ist. Wer waren die Akteure, die das hier hereingetragen haben, diese Ideen. Das war ja keine deutsche Idee. Und da gibt es Akteure, und die kann man herausfinden, die kann man benennen, die könnte man bei so einem Ausschuss auch vorladen.

    Ich schlage vor, dass der Unterabteilungsleiter im Gesundheitsministerium Heiko Rottmann-Großner dort auch aussagt. Denn er war es, der am 24. Februar 2020 gegenüber Staatssekretären des Innenministeriums erstmals zu Lockdownmaßnahmen aufgerufen hatte. In einer internen Sitzung forderte er, Zitat, die Wirtschaft lahmzulegen. Und er forderte Schließungen von unbegrenzter Dauer. Wer hat ihm das damals eingeflüstert? Auf Presseanfragen dazu antwortet er nicht. Aber er hat beispielsweise an einer Übung teilgenommen, an einem amerikanischen Pandemie-Planspiel im Februar 2019, und war dann eben derjenige, der diese Maßnahmen der Bundesregierung präsentiert hat, die dann umgesetzt worden sind.

    Das sind Dinge, das sind Fragen, die vor einen Untersuchungsausschuss gehören, und es wäre wichtig, dass das passiert. Ich danke Ihnen.“

    Die Pressereaktionen

    Im Anschluss an die Rede gab es stehende Ovationen von einem großen Teil der 600 anwesenden Parteimitglieder. Noch am gleichen Tag erschienen mehrere Medienberichte, die auf die Rede Bezug nahmen:

    Rheinische Post: „Am Rande all dessen war auf der BSW-Bühne auch Platz für Anleihen an verschwörungsideologische Ideen. (…) Die These, das Corona-Virus sei in einem US-amerikanischen Labor erzeugt worden, schaffte es mit einem Grußwort des Publizisten Paul Schreyer auf die Bühne.“

    Frankfurter Rundschau: „Offensichtlich bemüht sich die Partei auch um die Integration der Mitglieder, die sich mit der Corona-Pandemie politisiert haben. So hält als Gast Paul Schreyer ein Grußwort. Er ist Mitherausgeber und Chefredakteur des Onlinemagazins ’Multipolar’, in dem auch verschwörungsmythologische Inhalte einen Platz finden. Auf der Bühne bringt Schreyer die These vor, das Coronavirus stamme aus einem US-amerikanischen Labor. Niemand widerspricht.“

    TAZ: „Antiamerikanismus klang auch im Grußwort des Co-Herausgebers des Online-Magazins multipolar, Paul Schreyer, an: Der behauptete, es gebe ernsthafte Theorien, die den Ursprung des Coronavirus in US-Laboren sehen.“

    Neues Deutschland: „Als Gastredner präsentierte das BSW Paul Schreyer aus dem Spektrum der Corona-Leugner*innen. Schreyer erklärte den Anwesenden, dass es Erkenntnisse gebe, dass Corona in einem amerikanischen Labor entwickelt worden sei. In der ’Tagesschau’ werde über so etwas nicht berichtet. Für die Aufarbeitung brauche es das BSW.“

    Die Einordung

    Es fällt auf, dass sämtliche Berichte den in der Rede genannten Namen Robert Redfield unter den Tisch fallen lassen. Redfield, ehemaliger Direktor der US-Seuchenschutzbehörde CDC, dem amerikanischen Gegenstück des Robert Koch-Instituts, war als Quelle klar angegeben. Redfield leitete das CDC von 2018 bis 2021, also auch im ersten Jahr der Coronakrise. Er ist Mediziner und forschte Jahrzehnte für das US-Militär zu Infektionskrankheiten.

    Die genannten Medien erwecken hingegen konsequent den Eindruck, es handle sich um eine mehr oder weniger private Theorie des Referenten. Das ist manipulativ, da die anwesenden Journalisten die fünfminütige Rede gehört hatten und wussten, welcher hochrangige Fachmann zitiert wurde. Die Journalisten entschieden sich jedoch, ihren Lesern diesen Teil der Wahrheit lieber zu verschwiegen.

    Gut möglich, dass die meisten von ihnen die Ansicht Redfields an diesem Tag beim BSW-Parteitag zum ersten Mal hörten. In den deutschen Medien fand sie, wie in der Rede angedeutet, nämlich nicht statt. Als Redfield in einem Interview im November 2024 öffentlich davon sprach, er halte es für wahrscheinlich, dass das Coronavirus in einem US-Labor entwickelt wurde (das US-Nachrichtenmagazin Newsweek berichtete wenige Tage später), gab es dazu zwar auch einen Bericht des Washington-Korrespondenten der Funke-Mediengruppe, Dirk Hautkapp, auf den die mehr als zehn deutschen Tageszeitungen, die zur Funke-Gruppe gehören, zugreifen konnten. Doch nur eine (!) von ihnen veröffentlichte seinen Bericht auch: die Berliner Morgenpost.

    Die leitenden Redakteure der anderen Funke-Zeitungen entschieden damals ebenfalls, diese Information vor ihren Lesern besser zu verbergen – ebenso wie die Redaktionsleiter von Tagesschau, Spiegel und Co., denen der Newsweek-Artikel dazu kaum entgangen war. So funktioniert Gatekeeping. Gatekeeper, ein Begriff der vom US-Journalisten Walter Lippman geprägt wurde, entscheiden, welche Informationen von einer zur nächsten Stufe des Informationsflusses weitergelassen oder zurückgehalten werden.

    Keiner der Berichte ging auch auf die angesprochene Rolle des Ministerialbeamten Heiko Rottmann-Großner bei der Propagierung des ersten Lockdowns in Deutschland ein. Und keiner erwähnte den eigentlichen Kern der Rede – den Aufruf, eine Corona-Aufarbeitung direkt vor Ort anzugehen, mit Diskussionsveranstaltungen in den Städten und Landkreisen unter Beteiligung aller Verantwortlichen. Hier schließt sich der Kreis: Medien, die eine Aufarbeitung durch Gatekeeping essentieller Informationen aktiv behindern, werden auch die letzten sein, die solche Initiativen unterstützen.

    Es bleibt dennoch zu hoffen, dass der ein oder andere verantwortliche Redakteur erkennt, dass an ehrlicher, gründlicher Aufarbeitung der Coronazeit kein Weg vorbei führt. Zu viele Menschen wurden geschädigt und zu viel, was verborgen bleiben sollte, ist bekannt geworden. Wer am gesellschaftlichen Frieden Interesse hat, der sollte den Dialog suchen – und die Dinge offen und fair verhandeln, gerade als Journalist.

    #Allemagen #USA #covid-19 #politique #iatrocratie

    • @klaus vous écrivez :

      Depuis le mois de novembre 2024 on peut considérer les États Unis comme source de l’épidémie covid.

      Quels sont les faits qui viennent étayer cette thèse ?

  • Le capital : une brève mise à jour, Temps Critiques
    http://tempscritiques.free.fr/spip.php?article550

    ÉTAT ET CAPITAL : SITUATION ACTUELLE

    Dans les idées et articles (...) qui circulent aujourd’hui sur le capital ou le #capitalisme, il est à remarquer qu’il est peu question de l’#État et, comme incidente, peu question non plus de la puissance en général et du pouvoir particulier qu’elle confère. L’accent est le plus souvent mis sur le profit, notion passe-partout et sans vertu explicative au niveau microéconomique (pourquoi Elon Musk ou Jeff Bezos voudraient-ils faire encore plus de profit ?) et sans vérification probante au niveau macroéconomique du calcul d’un taux général et de ses variations (cf. l’improbable tendance à la baisse du taux de profit promise par Marx il y a bientôt deux siècles). Ce que beaucoup appellent le néolibéralisme impliquerait cette quasi-disparition actuelle d’un État qui ne conserverait que ses fonctions régaliennes. Ce qu’il faut bien appeler une « vision » plus qu’une perception est mise en avant jusqu’à la caricature, afin de mieux l’opposer à un État d’avant et, in fine, à un capitalisme d’avant, tout aussi caricaturalement envisagé et par conséquent peu défini. Ainsi, on a parfois l’impression que, pour la gauche française d’aujourd’hui, le programme du CNR, ce n’était pas du capitalisme, mais le socialisme à visage humain !

    C’est pourtant ce rôle de l’État, certes changeant, et de la puissance publique qui permet de comprendre le lien contradictoire qu’entretiennent économie de marché et capitalisme. En effet, l’économie de marché ne peut exister et a fortiori fonctionner en tant que telle, c’est-à-dire selon les principes libéraux, que lorsque le marché a été institué par l’État (cf. Karl Polanyi). Là où il ne l’a pas été, c’est que, quel que soit le niveau technique atteint, il n’a pas encore dégagé de « forces productives » en vue de l’accumulation et de la reproduction élargie ; l’État est soit encore sous sa forme embryonnaire (les proto-États comme dans l’Athènes de l’Antiquité ou la République romaine), soit il est encore ce que nous appelons un État du premier type (Chine, Égypte pharaonique, etc., ce que Marx qualifiait de « mode de production asiatique »). C’est en effet l’État de deuxième type dans sa forme nation qui a accéléré le mouvement de dissolution des formes communautaires d’une part et favorisé d’autre part l’essor des villes. C’est lui qui a non seulement permis l’éclosion puis le développement des échanges et leur extension, mais a contribué à l’institution du marché, préalable à toute « économie de marché ». Aujourd’hui, dans la tendance des États-nations à se restructurer sous la forme réseau, cette intrication de l’État avec les grandes firmes, au niveau du capitalisme du sommet, fait que ce dernier échappe presque totalement à l’« économie de marché ».

    STRUCTURATION PAR NIVEAUX ET MISE EN RÉSEAUX

    Dans cette nouvelle structuration, le capitalisme du sommet représente le niveau I de la domination capitaliste. Il regroupe les États comme puissance politique, mais aussi économique, avec l’importance prise par les « fonds souverains », les grandes firmes multinationales, les organisations internationales, y compris certaines ONG, les grands syndicats. C’est là que sont censés se régler les grands problèmes de reproduction globale du monde capitaliste et capitalisé : la question de l’environnement et du climat, celle de l’accès aux matières premières et aux nouvelles technologies, la question des paradis fiscaux, la lutte contre le trafic de drogue. À ce niveau du capitalisme du sommet, il y a une indifférenciation des sphères politique et économique : elles sont unifiées ou plutôt totalisées sur la base de la priorité donnée à la fois à la domination (plutôt qu’à l’exploitation), à la puissance (plutôt qu’au profit) et à la capitalisation (plutôt qu’à l’accumulation ; nous y reviendrons) [c’est moi qui graisse, ndc]. Le personnage d’Elon #Musk est le meilleur représentant/symbole de ce capitalisme de la puissance, pour qui le profit au sens traditionnel du terme n’est qu’un élément secondaire (Tesla est un échec de ce point de vue là). Pour paraphraser le Hegel de la Philosophie du droit, Musk est la figure qui « rend effective la réalité substantielle » (transhumanisme, conquête de l’espace). Et Trump est son « digne » pendant politique, mais pour les deux il est clair que cette distinction entre politique et économie n’a plus de raison d’être.

    Le blog de Temps Critiques
    https://blog.tempscritiques.net

    #politique #économie #domination #puissance #capitalisation

    • (...) nous avons réfuté l’idée d’une « valeur » de la force de travail : nous ne la pensions plus comme une marchandise puisqu’elle n’est pas « produite » au même titre que les autres ; elle ne l’est que politico-socialement, par le fait que la capacité de travail humain est transformée en force de travail. Marx lui-même en parlait souvent, et Polanyi plus tard, comme d’une « quasi-marchandise ». Elle n’a donc pas de « valeur », mais seulement un prix, ce qui détruit la base de bien des calculs économiques de Marx. Celui-ci s’est évertué progressivement à faire passer ses résultats pour des lois économiques (cf. son rattachement à la loi d’airain de la baisse des salaires théorisée par Ricardo), abandonnant ainsi sa position préférentielle de critique de l’économie politique bourgeoise pour celle, positiviste, de la « science économique (plus-value et taux d’exploitation, baisse tendancielle du taux de profit, loi de paupérisation, etc.). En revanche, pour des théoriciens aussi différents que Keynes, l’aristocrate anti-bourgeois (« la question de la valeur est aussi vaine que celle sur le sexe des anges »), Castoriadis (la valeur comme « signification imaginaire sociale » ou représentation à partir du no 31 et surtout 35 de Socialisme ou Barbarie) et surtout les opéraïstes italiens dans les luttes d’usine des années 1968-1975 (le salaire « variable indépendante » de Sraffa et Tronti, puis le « salaire politique » de Negri), la « valeur » de la force de travail n’est fonction que du rapport de forces entre les classes sociales dans une conjoncture déterminée spatialement et temporellement. Une bonne prémisse pour abandonner la problématique de la valeur pour celle des prix. La lutte en Guadeloupe sur cette même question des prix avec le Manifeste sur les produits de haute nécessité (février 2009) semblait aussi ouvrir des perspectives. Le capital en tant que rapport social est un rapport de subordination et donc de pouvoir.

      #capital #opéraïsme #IA #general_intellect

    • Ce qui reviendrait à dire que toute soit-disant science économique ne serait qu’une chimère fondée sur des concepts complètement biaisés. A moins que toute cette « science » n’ait pour objet que le seul profit, le « business », activité chérie par les ultra libéraux fascistoïdes. La #prédation, en quelque sorte.

    • @rastapopoulos : rendez-vous à Grenoble le 25 janvier prochain pour une « rencontre du cercle de lecture Critique de la valeur-dissociation » :
      http://www.palim-psao.fr/2025/01/rencontre-du-cercle-de-lecture-critique-de-la-valeur-dissociation-a-greno

      (Désolé de vous décevoir, j’irai pas, c’est trop loin).

      Sinon : parution prochaine (07/02/2025) de cet ouvrage :

      Ernst Schmitter

      L’Economie comme catastrophe

      Une introduction à la critique de la valeur-dissociation

      Traduit de l’allemand par Sandrine Aumercier

      (Editions Crise & Critique, collection Palim Psao, 198 pages, 17 euros)

      Diffusion-distribution : Hobo-diffusion & Makassar

      http://www.palim-psao.fr/2025/01/parution-prochaine-le-7-fevrier-2025-ernst-schmitter-l-economie-comme-cat

  • Tensions avec l’Algérie : Gérald Darmanin propose de « supprimer » la dispense de visa pour la France dont bénéficie la nomenklatura
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/12/tensions-avec-l-algerie-gerald-darmanin-propose-de-supprimer-l-absence-de-vi

    Tensions avec l’Algérie : Gérald Darmanin propose de « supprimer » la dispense de visa pour la France dont bénéficie la nomenklatura
    Le Monde avec AFP
    Interrogé sur le contexte d’aggravation des tensions diplomatique entre Paris et Alger, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a annoncé, dimanche 12 janvier, vouloir « supprimer » l’accord intergouvernemental franco-algérien de 2013, qui permet à la nomenklatura algérienne de se rendre en France sans visa.
    « Il y a un accord de 2013, qui est un accord gouvernemental, qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien – il y en a des milliers – », de « venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement », a-t-il dit sur LCI.
    « Toucher les dirigeants ou la plupart des dirigeants algériens qui ont la position de décision d’humiliation, comme l’a évoqué le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, ça me paraît plus intelligent, plus efficace, et ça peut se faire très rapidement », a ensuite développé le garde des sceaux, estimant qu’« il faut supprimer cette facilité ». Cette « mesure de rétorsion » ne toucherait pas « les 10 % de nos compatriotes qui ont des liens de sang, de sol, de culture, y compris les pieds-noirs », a ajouté l’ancien ministre de l’intérieur.
    Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées ces derniers jours avec l’arrestation à Montpellier d’un influenceur algérien de 59 ans, Boualem Naman, dit « Doualemn », après une vidéo incitant à la violence diffusée sur TikTok. Mis dans un avion jeudi pour l’Algérie, il a été renvoyé en France le soir même. Conséquence de son retour sur le territoire français, sa rétention a été prolongée dimanche soir de vingt-six jours.
    Cette expulsion était « arbitraire et abusive », a estimé samedi le ministère des affaires étrangères algérien, rejetant les accusations françaises d’« escalade » et d’« humiliation ». « C’est un pays souverain qui entend le dire et ils ont raison, nous devons les respecter. Mais ils doivent nous respecter aussi. L’Algérie doit respecter la France, la France doit respecter l’Algérie », a réagi M. Darmanin, dimanche, estimant, en reprenant les mots de son successeur Place Beauvau, que « nous sommes dans un moment très critique et cette humiliation qu’on veut nous faire subir n’est pas acceptable ».
    L’ex-premier ministre, Gabriel Attal, avait, lui, appelé à « dénoncer » l’accord de 1968, qui confère un statut particulier aux Algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi en France. Cet accord, « on peut le dénoncer, le réviser, il a été révisé quatre fois, il est d’ailleurs devenu un peu obsolète », a abondé M. Darmanin.
    Un autre point de discorde entre la France et l’Algérie concerne l’arrestation à Alger de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, 75 ans, malade. « Il doit retrouver la liberté le plus rapidement possible, l’Algérie, je pense, s’honorerait de le libérer », a déclaré dimanche le garde des sceaux.

    #Covid-19#migrant#migration#france#algerie#visas#politiquemigratoire#circulation#sante