Plus que le politiquement correct, je crois que c’est le manque d’honnêteté intellectuelle qui est le plus contre-productif, car cela offre un angle d’attaque facile aux réactionnaires. C’est pour ça que je fais souvent le « rabat-joie » avec mes propres alliés quand leur discours pour servir nos idées communes me semble approximatif ou contestable (exemple dernièrement ici sur le féminisme, ou la théorie du genre)
Pour utiliser une expression courante des affrontements sportifs, les réactionnaires n’ont pas pris l’ascendant psychologique sur les progressistes grâce au débat idéologique (leur idéologie reste minoritaire), mais grâce à la corruption, aux raccourcis, au manque d’intégrité des militants du camp progressiste.
Gauche caviar, syndicats corrompus, juges partiaux ou revanchards : les idéaux sont affaiblis par ceux qui les portent..
On n’attaque pas l’idée de la justice, mais l’idées que les idées progressistes sont utopiques donc trop fragiles, que cela favorise sciemment ou inconsciemment leur perversion. Un peu comme le camp progressiste se fait un plaisir de « descendre » le christianisme avec le phénomène de pédophilie des prêtres. On peut dire que c’est de bonne guerre, c’est juste pas très honnête, ce sont des coups bas couramment admis.
Il faut que l’on comprenne que dans notre pays, c’est la victimisation qui donne le plus d’énergie aux luttes collectives. Mouvement des pigeons, motards en colère, anti-MPT, donnez à vos adversaires une occasion de se poser en martyrs, c’est le plus cadeau que vous puissiez leur faire.
Mais de toute façon, même si les forces de gauche avaient été parfaitement vertueuses, le retour de balancier était inéluctable.
La droite français a purgé sa sentance d’après guerre, le complexe de Vichy c’est du passé, la parenthèse Gaulienne est terminée, le cordon sanitaire avec le fascisme a été démantelé par Sarkozy, on peut revenir à la « vraie droite », traditionnellement majoritaire dans ce pays.
►http://opinionsopiniez.hautetfort.com/archive/2012/05/12/ci-git-la-droite-francaise-republicaine-1945-2007.html