Une vraie #souveraineté_alimentaire pour la #France
Le mercredi 6 décembre 2023, la FNSEA sortait du bureau d’Elisabeth Borne en déclarant fièrement que l’État abandonnait son projet de taxer l’usage des pesticides et des retenues d’eau. Cela vient conclure une séquence historique. Le 16 novembre déjà, l’Europe reconduisait l’autorisation du glyphosate pour 10 ans. Et, six jours plus tard, abandonnait aussi l’objectif de réduction de 50 % de l’usage des pesticides à l’horizon 2030.
Comment en est-on arrivé là ? La question a été récemment posée dans un rapport de l’Assemblée nationale. En plus du #lobbying habituel de la #FNSEA et de l’état de crise permanent dans laquelle vivent les agriculteurs et qui rend toute #réforme explosive, la question de la souveraineté alimentaire – qui correspond au droit d’un pays à développer ses capacités productives pour assurer la sécurité alimentaire des populations – a joué un rôle clé dans cette dynamique.
La souveraineté alimentaire est ainsi devenue, depuis la crise du Covid et la guerre en Ukraine, l’argument d’autorité permettant de poursuivre des pratiques qui génèrent des catastrophes écologiques et humaines majeures. Il existe pourtant d’autres voies.
Le mythe de la dépendance aux #importations
De quelle souveraineté alimentaire parle-t-on ? Les derniers chiffres de FranceAgrimer montrent que notre « #dépendance aux importations » – comme aiment à le répéter les défenseurs d’un modèle intensif – est de 75 % pour le blé dur, 26 % pour les pommes de terre, 37 % pour les fruits tempérés ou 26 % pour les porcs.
Mais ce que l’on passe sous silence, c’est que le taux d’#autoapprovisionnement – soit le rapport entre la production et la consommation françaises – est de 148 % pour le blé dur, 113 % pour les pommes de terre, 82 % pour les fruits tempérés et 103 % pour le porc. Le problème de souveraineté alimentaire n’en est pas un. Le vrai problème, c’est qu’on exporte ce que l’on produit, y compris ce dont on a besoin. Cherchez l’erreur.
D’autres arguments viennent encore se greffer à celui de la souveraineté, dans un monde d’#interdépendances : la #France serait le « grenier à blé de l’Europe », il faudrait « nourrir les pays du Sud », la France serait « une puissance exportatrice », etc.
Au-delà de l’hypocrisie de certaines de ces affirmations – en effet, les #exportations des surplus européens subventionnés ont détruit tout un tissu productif, en Afrique de l’Ouest notamment – il ne s’agit pas là d’enjeux liés à la souveraineté alimentaire, mais d’enjeux stratégiques et politiques liés à la #compétitivité de certains produits agricoles français sur les marchés internationaux.
Comprendre : la France est la 6e puissance exportatrice de #produits_agricoles et agroalimentaires au monde et elle entend bien le rester.
Voir la #productivité de façon multifonctionnelle
S’il ne faut évidemment pas renoncer aux objectifs de #productivité_alimentaire nationaux, ces derniers gagneraient à être redéfinis. Car comment évoquer la souveraineté alimentaire sans parler des besoins en #eau pour produire les aliments, de la dépendance aux #énergies_fossiles générée par les #intrants de synthèse, de l’épuisement de la #fertilité des #sols lié à la #monoculture_intensive ou encore des effets du #réchauffement_climatique ?
Comment évoquer la souveraineté alimentaire sans parler des enjeux fonciers, de l’évolution du #travail_agricole (25 % des #agriculteurs sont en passe de partir à la retraite), du #gaspillage_alimentaire – qui avoisine les 30 % tout de même – des #besoins_nutritionnels et des #habitudes_alimentaires de la population ?
La #productivité_alimentaire doit dorénavant se conjuguer avec d’autres formes de productivité tout aussi essentielles à notre pays :
– la capacité de #rétention_d’eau dans les sols,
– le renouvellement des #pollinisateurs,
– le maintien des capacités épuratoires des milieux pour conserver une #eau_potable,
– le renouvellement de la #fertilité_des_sols,
– la régulation des espèces nuisibles aux cultures,
– ou encore la séquestration du carbone dans les sols.
Or, il est scientifiquement reconnu que les indicateurs de productivité relatifs à ces services baissent depuis plusieurs décennies. Pourtant, ce sont bien ces services qui permettront de garantir une véritable souveraineté alimentaire future.
La #diversification pour maintenir des rendements élevés
Une revue de littérature scientifique parue en 2020, compilant plus de 5000 études menées partout dans le monde, montrait que seules des stratégies de diversification des #pratiques_agricoles permettent de répondre à ces objectifs de #performance_plurielle pour l’agriculture, tout en maintenant des #rendements élevés.
Les ingrédients de cette diversification sont connus :
– augmentation de la #rotation_des_cultures et des #amendements_organiques,
– renoncement aux #pesticides_de_synthèse et promotion de l’#agriculture_biologique à grande échelle,
- réduction du #labour,
- diversification des #semences et recours aux #variétés_rustiques,
- ou encore restauration des #haies et des #talus pour limiter le ruissellement de l’#eau_de_pluie.
Dans 63 % des cas étudiés par ces chercheurs, ces stratégies de diversification ont permis non seulement d’augmenter les #services_écosystémiques qui garantissent la souveraineté alimentaire à long terme, mais aussi les #rendements_agricoles qui permettent de garantir la souveraineté alimentaire à court terme.
Les sérieux atouts de l’agriculture biologique
Parmi les pratiques de diversification qui ont fait leurs preuves à grande échelle en France, on retrouve l’agriculture biologique. Se convertir au bio, ce n’est pas simplement abandonner les intrants de synthèse.
C’est aussi recourir à des rotations de cultures impliquant des #légumineuses fixatrices d’azote dans le sol, utiliser des semences rustiques plus résilientes face aux #parasites, des amendements organiques qui nécessitent des couplages culture-élevage, et enfin parier sur la restauration d’un #paysage qui devient un allié dans la lutte contre les #aléas_naturels. La diversification fait ainsi partie de l’ADN des agriculteurs #bio.
C’est une question de #réalisme_économique. Les exploitations bio consomment en France deux fois moins de #fertilisant et de #carburant par hectare que les exploitants conventionnels, ce qui les rend moins vulnérables à l’évolution du #prix du #pétrole. En clair, l’agriculture biologique pourrait être la garante de la future souveraineté alimentaire française, alors qu’elle est justement souvent présentée comme une menace pour cette dernière du fait de rendements plus faibles à court terme.
Au regard des éléments mentionnés plus haut, il s’agit évidemment d’un #faux_procès. Nous sommes autosuffisants et nous avons les réserves foncières qui permettraient de déployer le bio à grande échelle en France, puisque nous sommes passé de 72 % du territoire dédié aux activités agricoles en 1950 à 50 % en 2020. Une petite partie de ces surfaces a été artificialisée tandis que la majorité a tout simplement évolué en friche, à hauteur de 1000 km2 par an en moyenne.
Par ailleurs, le différentiel de rendement entre le bio et le #conventionnel se réduit après quelques années seulement : de 25 % en moyenne (toutes cultures confondues) au moment de la conversion, il descend à 15 % ensuite. La raison en est l’apprentissage et l’innovation dont font preuve ces agriculteurs qui doivent en permanence s’adapter aux variabilités naturelles. Et des progrès sont encore à attendre, si l’on songe que l’agriculture bio n’a pas bénéficié des 50 dernières années de recherche en #agronomie dédiées aux pratiques conventionnelles.
Relever le niveau de vie des agriculteurs sans éroder le #pouvoir_d’achat des consommateurs
Mais a-t-on les moyens d’opérer une telle transition sans réduire le pouvoir d’achat des Français ? Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord évoquer le #revenu des #agriculteurs. Il est notoirement faible. Les agriculteurs travaillent beaucoup et vivent mal de leur métier.
Or, on oublie souvent de le mentionner, mais le surcoût des produits bio est aussi lié au fait que les consommateurs souhaitent mieux rémunérer les agriculteurs : hors subventions, les revenus des agriculteurs bio sont entre 22 % et 35 % plus élevés que pour les agriculteurs conventionnels.
Ainsi, le consommateur bio consent à payer plus parce que le bio est meilleur pour l’environnement dans son ensemble (eau, air, sol, biodiversité), mais aussi pour que les paysans puissent mieux vivre de leur métier en France sans mettre en danger leur santé.
Par ailleurs, si le consommateur paie plus cher les produits bio c’est aussi parce qu’il valorise le #travail_agricole en France. Ainsi la production d’aliments bio nécessite plus de #main-d’oeuvre (16 % du total du travail agricole pour 10 % des surfaces) et est très majoritairement localisée en France (71 % de ce qui est consommé en bio est produit en France).
Cette question du #travail est centrale. Moins de chimie, c’est plus de travail des communautés humaines, animales et végétales. C’est aussi plus d’incertitudes, ce qui n’est évidemment pas simple à appréhender pour un exploitant.
Mais il faut rappeler que le discours sur le pouvoir d’achat des français, soi-disant garanti par le modèle hyper-productiviste de l’agriculture française, vise surtout à conforter les rentes de situations des acteurs dominants du secteur agricole. Car les coûts sanitaires et environnementaux de ce modèle sont payés par le contribuable.
Rien que le #traitement_de_l’eau, lié aux pollutions agricoles, pour la rendre potable, coûte entre 500 millions d’euros et 1 milliard d’euros par an à l’État. Or, ce que le consommateur ne paie pas au supermarché, le citoyen le paie avec ses #impôts. Le rapport parlementaire évoqué plus haut ne dit pas autre chose : la socialisation des coûts et la privatisation des bénéfices liés aux #pesticides ne sont plus tolérables.
Le bio, impensé de la politique agricole française
Une évidence s’impose alors : il semblerait logique que l’État appuie massivement cette filière en vue de réduire les coûts pour les exploitants bio et ainsi le prix pour les consommateurs de produits bio. En effet, cette filière offre des garanties en matière de souveraineté alimentaire à court et long terme, permet de protéger l’eau et la #santé des Français, est créatrice d’emplois en France. Il n’en est pourtant rien, bien au contraire.
L’État a promu le label #Haute_valeur_environnementale (#HVE), dont l’intérêt est très limité, comme révélé par l’Office français de la biodiversité (OFB). L’enjeu semble surtout être de permettre aux agriculteurs conventionnels de toucher les aides associés au plan de relance et à la nouvelle #PAC, au risque de créer une #concurrence_déloyale vis-à-vis des agriculteurs bio, d’autant plus que les #aides_publiques au maintien de l’agriculture biologique ont été supprimées en 2023.
La décision récente de l’État de retirer son projet de #taxe sur l’usage des pesticides créé aussi, de facto, un avantage comparatif pour le conventionnel vis-à-vis du bio. Enfin, rappelons que la Commission européenne a pointé à plusieurs reprises que la France était le seul pays européen à donner moins de subventions par unité de travail agricole aux céréaliers bio qu’aux conventionnels.
Ainsi, un céréalier bio français reçoit un tiers de subventions en moins par unité de travail agricole qu’un céréalier conventionnel, alors qu’en Allemagne ou en Autriche, il recevrait 50 % de #subventions supplémentaires. En France, l’État renonce aux taxes sur les pesticides tout en maintenant des #charges_sociales élevées sur le travail agricole, alors que c’est évidemment l’inverse dont aurait besoin la #transition_agroécologique.
Que peuvent faire les citoyens au regard de ce constat déprimant ? Consommer des produits bio malgré tout, et trouver des moyens de les payer moins cher, grâce par exemple à la #vente_directe et à des dispositifs tels que les #AMAP qui permettent de réduire le coût du transport, de la transformation et de la distribution tout autant que le gâchis alimentaire, les variabilités de la production étant amorties par la variabilité du contenu du panier.
Les agriculteurs engagés pour la #transition_écologique, de leur côté, peuvent réduire les risques associés aux variabilités naturelles et économiques en créant de nouvelles formes d’exploitations coopératives combinant plusieurs activités complémentaires : élevage, culture, transformation, conditionnement et distribution peuvent être organisés collectivement pour mutualiser les coûts et les bénéfices, mais aussi se réapproprier une part significative de la #chaîne_de_valeur laissée aujourd’hui au monde de l’agro-industrie et de la grande distribution.
Il ne s’agit pas d’une #utopie. De nombreux acteurs essaient de faire émerger, malgré les résistances institutionnelles, ces nouvelles pratiques permettant de garantir la souveraineté alimentaire de la France à long terme.
▻https://theconversation.com/une-vraie-souverainete-alimentaire-pour-la-france-220560
#foncier #industrie_agro-alimentaire #alimentation #collectivisation
#à_lire #ressources_pédagogiques
Des ruches en ville, une fausse bonne idée pour la biodiversité ? Francesca Argiroffo/vajo - RTS
Depuis quelques années, les ruches essaiment sur les toits des immeubles en ville. Hôtels, entreprises, administrations, universités et particuliers : tout le monde veut ses abeilles, et a le sentiment de faire un geste pour la planète, tout en produisant son miel. Dans de nombreux pays, où on a encouragé ces installations, on revient un peu en arrière.
Au départ, l’idée semblait séduisante et utile, car la population des abeilles, ainsi que celle des pollinisateurs en général, décline dans les campagnes en raison de l’utilisation massive de pesticides, de désherbants, de parasites tels que le varroa ou le frelon asiatique, et du dérèglement climatique.
En vingt ans, le taux de mortalité annuel de l’abeille domestique ou mellifère est passé de 10% à 30%. Pour la préserver, les villes ont donc encouragé l’installation de ruches en ville, où l’on trouve moins de pesticides et souvent une bonne diversité de fleurs. Ces initiatives ont suscité un énorme engouement.
A Paris, par exemple, il y a plus de 2000 ruches urbaines. En Suisse, leur nombre a doublé en quelques années, surtout dans les villes alémaniques. Pourtant, depuis quelques années, cela pose certains problèmes. « Les ressources, les fleurs, ne sont pas infinies », rappelle Audric de Campeau, apiculteur et fondateur de CitizenBees, jeudi dans l’émission de la RTS Tout un monde.
Concurrence entre les ruches
S’il y a trop de ruches dans un même secteur, les abeilles produiront moins de miel et seront plus stressées pour trouver des ressources mellifères. « Il va y avoir de la bagarre. Ce n’est pas parce que les ruches sont voisines qu’elles sont copines », indique Audric de Campeau.
Mais les abeilles à miel ne sont pas les seules à devoir survivre. Les abeilles sauvages - il y en a plus de 500 espèces en Suisse - les papillons de nuit ou encore les bourdons jouent un rôle crucial dans la biodiversité. Ces milliers d’autres insectes pollinisateurs doivent aussi trouver des fleurs à butiner, mais ils suscitent évidemment beaucoup moins d’intérêt.
Les abeilles sauvages, qui vont chercher leur nourriture moins loin que les abeilles domestiques, ont tendance à disparaître plus vite. Sans compter que l’apiculture est une activité agricole essentielle. Les ruches, les essaims d’abeilles à miel, peuvent être reconstitués d’année en année, ce qui n’est pas le cas des espèces sauvages.
Pas un geste pour la biodiversité
Les ruches citadines ne favorisent donc pas la biodiversité. « Il est similaire de parler du déclin des abeilles sauvages, des papillons, des oiseaux, des plantes sauvages... Le déclin du nombre de colonies d’abeilles mellifères, maintenues par les apiculteurs, est finalement un problème qui concerne l’apiculture. Ce n’est donc pas directement lié à l’érosion de la biodiversité », explique Christophe Praz, spécialiste des abeilles sauvages et collaborateur scientifique à l’Université de Neuchâtel.
Henry Clément, secrétaire général de l’Union nationale de l’apiculture française, estime que le problème n’est pas là. Le problème, ce sont les pesticides et la disparition de certaines variétés de fleurs. Les efforts publics ou privés, en ville comme à la campagne, doivent se concentrer sur ce domaine.
En tout cas, les villes de Metz et de Besançon ont décidé de freiner l’installation de ruches sur les bâtiments publics. En Suisse, certaines villes, dont Lausanne, envisagent également cette mesure, et les installateurs de ruches urbaines qui ont proliféré ces dernières années mettent aujourd’hui davantage l’accent sur les hôtels à insectes et la revégétalisation que sur les ruches urbaines.
#mode #apiculture #ruches #abeilles #ville #concurrence #insectes #pollinisateurs #biodiversité #pesticides
Source : ▻https://www.rts.ch/info/sciences-tech/environnement/14329046-des-ruches-en-ville-une-fausse-bonne-idee-pour-la-biodiversite.html
]]>Putting beehives in cities is “very dangerous” to other pollinators says bee expert Paula Carnell
▻https://www.dezeen.com/2022/02/08/beehives-cities-dangerous-paula-carnell
Honeybee specialist Paula Carnell told Dezeen that efforts to put beehives in cities actually harmed native pollinators such as solitary bees and bumblebees.
“The biggest risk to bees is actually beekeepers,” she said. “Honeybees are being bred for the benefit of humans for honey production. There are a lot of aspects of beekeeping that are not sustainable and not natural.”
Sur l’architecture végétalisée:
Covering buildings with plants in pots, beds or green walls is a big trend in architecture, but environmentalists have started to question their contributions to biodiversity.
Designer Thomas Heatherwick came under fire last month for his 1,000 Trees project in Shanghai, which features hundreds of individual trees in elevated planters.
Writing in Dezeen, sustainable architecture expert Philip Oldfield described the project as “elitist eco-bling”.
#abeille #pollinisateurs #urbanisme #architecture #greenwashing
]]>The world’s most unwanted plants help trees make more fruit
▻https://phys.org/news/2022-02-world-unwanted-trees-fruit.html
Under the guidance of FIU professors Suzanne Koptur and Krishnaswamy Jayachandran, Kleiman compared mango trees at a local farm in Homestead, Florida. One plot of trees had weeds growing around them. The other plot was maintained and weed-free.
The pollinators preferred the trees with the weeds. In turn, the trees benefitted and produced more mangos. In fact, there were between 100 to 236 mangos on the trees with weeds, compared to between 38 to 48 on the trees without weeds.
Kleiman points out findings apply to mango trees, but also to all of the roughly 80 percent of flowering plants of Earth, including fruit trees and all flowering vegetable plants like tomatoes, beans, eggplants and squash. She also hopes this information can help farmers save time and money, as well as reduce the use of chemical pesticides.
#agriculture #mauvaises_herbes #permaculture #fruitiers #pollinisateurs
]]>Flowers are changing their colors to adapt to climate change | Science | AAAS
▻https://www.sciencemag.org/news/2020/09/flowers-are-changing-their-colors-adapt-climate-change
These pigment changes may help protect pollen, Davis says, but “pollinators might miss the flowers entirely.”
]]>Dame bourdon et le trèfle des prés
▻https://www.franceinter.fr/emissions/sur-les-epaules-de-darwin/sur-les-epaules-de-darwin-09-mai-2020
Les #pesticides « tueurs d’#abeilles » ont de la relève | ICI Radio-Canada.ca
▻https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1316826/chlorantraniliprole-pesticides-tueurs-dabeilles
Un nouvel #insecticide remplace maintenant les controversés #néonicotinoïdes, ceux-là mêmes qu’on a appelés « pesticides tueurs d’abeilles ». Mais a-t-on seulement déplacé le problème vers d’autres #insectes ?
[...]
Mais s’agit-il d’une véritable avancée pour les insectes #pollinisateurs ?
Les études indépendantes sur le #chlorantraniliprole restent rares mais, selon la base de données SAgE pesticides, la référence en la matière au Québec, il est vrai que le chlorantraniliprole est moins toxique pour les abeilles que les néonicotinoïdes.
En revanche, le produit devient un #poison une fois dans l’#eau. Selon SAgE pesticides, le chlorantraniliprole est qualifié d’extrêmement #toxique pour les invertébrés d’eau douce.
C’est un paralysant musculaire pour une vaste gamme d’insectes aquatiques, fait remarquer Geneviève Labrie, entomologiste et chercheuse au Centre de recherche agroalimentaire de Mirabel. Elle vient de démarrer une série d’études sur le chlorantraniliprole et le #maïs.
Là où le bât blesse, c’est que le chlorantraniliprole n’a pas tendance à rester dans le sol. Il se dissout facilement dans l’eau. C’est un produit qui est plus soluble que les néonicotinoïdes, fait remarquer la chercheuse.
]]>Disparition des abeilles : comment l’Europe a renoncé à enrayer leur déclin
▻https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/27/disparition-des-abeilles-la-derobade-de-l-europe_5503163_1650684.html
Le texte en question – une mise à jour des principes d’évaluation des effets des #pesticides sur les #abeilles – fait l’impasse sur l’essentiel des recommandations de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (#EFSA), l’agence d’expertise officielle de l’Union. L’écrasante majorité des mesures proposées par l’agence sont renvoyées à un examen ultérieur, au mieux, après l’été 2021. Et ce, alors que l’EFSA fait savoir depuis le printemps 2012 que les tests réglementaires actuels ne protègent pas les abeilles et les #pollinisateurs sauvages (bourdons, abeilles solitaires, papillons, etc.). Interdits depuis fin 2018 en Europe, les trois principaux #insecticides #néonicotinoïdes (#imidaclopride, #clothianidine et #thiaméthoxame) pourraient ainsi être remplacés par des produits aussi problématiques.
Après paywall #it_has_begun
]]>« En finir avec l’#hypocrisie sur la question des #pesticides »
▻https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/05/en-finir-avec-l-hypocrisie-sur-la-question-des-pesticides_5419246_3232.html
Au bout du compte, les protocoles d’évaluation des pesticides vis-à-vis des pollinisateurs en #Europe continuent de se référer à un texte de 2002, un copié-collé de l’#industrie, prétendument « actualisé » en 2010. Selon les spécialistes du sujet, ces protocoles sont aujourd’hui totalement obsolètes et se révèlent incapables de mesurer la dangerosité pour les abeilles des produits phytosanitaires mis sur le marché. Cerise sur le gâteau, les dernières propositions de la Commission européenne prennent uniquement en compte les tests sur la #toxicité aiguë, mais ignorent ceux sur la toxicité chronique, pourtant reconnue comme étant une des causes importantes de la mortalité des #pollinisateurs et pour l’étude de laquelle existent des tests homologués par l’#OCDE.
]]>Situation des forêts du monde 2016 | FAO | Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
▻http://www.fao.org/publications/sofo/2016/fr
Stabilisateurs des #sols et du #climat, régulateurs des cours d’#eau, dispensateurs d’ombrage et d’abris ainsi que d’un habitat pour les #pollinisateurs et les ennemis naturels des ravageurs d’importance agricole, les #forêts et les #arbres sous-tendent la durabilité de l’agriculture. Source appréciable de nourriture, d’énergie et de revenu, ils contribuent également à la sécurité alimentaire de centaines de millions de personnes. L’#agriculture demeure cependant le principal moteur de la #déforestation dans le monde, et les politiques agricoles, forestières et foncières sont souvent en conflit les unes avec les autres.
La Situation des forêts du monde 2016 montre, exemples à l’appui (Costa Rica, Chili, Gambie, Géorgie, Ghana, Tunisie et Viet Nam), qu’il est possible tout à la fois d’accroître la productivité agricole, de renforcer la #sécurité_alimentaire et d’arrêter – voire de faire reculer – la déforestation. L’équilibre à trouver entre les utilisations des #terres passe par une planification intégrée, s’appuyant sur des outils d’intervention appropriés de nature à favoriser la durabilité des forêts comme celle de l’agriculture.
]]>Situation des Forêts du monde 2016
▻http://www.fao.org/documents/card/en/c/b7632255-54bb-478c-bd2c-7a70129565de
Stabilisateurs des #sols et du #climat, régulateurs des cours d’#eau, dispensateurs d’ombrage et d’abris ainsi que d’un habitat pour les #pollinisateurs et les ennemis naturels des ravageurs d’importance agricole, les #forêts et les #arbres sous-tendent la #durabilité de l’#agriculture. Source appréciable de #nourriture, d’#énergie et de revenu, ils contribuent également à la #sécurité_alimentaire de centaines de millions de personnes. L’#agriculture demeure cependant le principal moteur de la #déforestation dans le monde, et les politiques agricoles, forestières et foncières sont souvent en conflit les unes avec les autres. La Situation des forêts du monde 2016 montre, exemples à l’appui (Costa Rica, Chili, Gambie, Géorgie, Ghana, Tunisie et Viet Nam), qu’il est possible tout à la fois d’accroître la productivité agricole, de renforcer la sécurité alimentaire et d’arrêter – voire de faire reculer – la déforestation. L’équilibre à trouver entre les utilisations des terres passe par une planification intégrée, s’appuyant sur des outils d’intervention appropriés de nature à favoriser la durabilité des forêts comme celle de l’agriculture.
]]>Agriculture : et si on produisait plus avec moins de pesticides et d’engrais
▻http://www.lemonde.fr/biologie/article/2016/06/27/l-agronomie-grandeur-nature_4959034_1650740.html
Ils étaient près de quatre-vingts à avoir fait le déplacement. Quatre-vingts agriculteurs – céréaliers, éleveurs, apiculteurs – rassemblés, samedi 18 juin, au Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC, CNRS-université de La Rochelle), dans les Deux-Sèvres, venus assister à la restitution annuelle des résultats du laboratoire. Silence attentif dans la salle de conférences de l’unité de recherche, installée au cœur de la forêt de Chizé. Ecoute attentive mais aussi étonnée, car Vincent Bretagnolle (CNRS) présente cette année un résultat stupéfiant. Le rendement économique des céréaliers peut être substantiellement augmenté – jusqu’à 200 euros par hectare de blé ! – en divisant par deux la quantité d’herbicides et d’engrais azotés épandus. La première question qui vient à l’esprit est : en les remplaçant par quoi ? « En les remplaçant par rien du tout », répond le chercheur.
]]>Rising CO2 is reducing nutritional value of food, impacting ecosystems
▻https://news.mongabay.com/2016/06/rising-co2-is-reducing-nutritional-value-of-food-impacting-ecosystems/?n3wsletter
As CO2 levels rise, so do carbohydrates in plants, increasing food’s sugar content. While carbon-enriched plants grow bigger, scientists are finding that they contain proportionately less protein and nutrients such as zinc, magnesium and calcium.
A meta-analysis of 7,761 observations of 130 plant species found that overall mineral concentrations in plants declined by about 8 percent in response to elevated CO2 levels — 25 minerals decreased, including iron, zinc, potassium and magnesium.
New research found that as atmospheric CO2 rose from preindustrial to near current levels, the protein content in goldenrod pollen fell by 30 percent. Bees and other pollinators rely heavily on goldenrod as protein-rich food for overwintering. The loss of pollinators could devastate many of the world’s food crops.
Research into the correlation between CO2 concentrations and the nutrient content of food is in its early stages. More study is urgently needed to determine how crops and ecosystems will be altered as fossil fuels are burned, plus mitigation strategies.
#climat #nutriment #plante #alimentation #pollinisateurs #agro-industrie
]]>Les insectes #pollinisateurs, facteur le plus déterminant des rendements agricoles
▻http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/01/25/les-insectes-pollinisateurs-facteur-le-plus-determinant-des-rendements-agric