• Victoire contre les polluants éternels
    https://www.off-investigation.fr/victoire-contre-les-polluants-eternels

    Pour la première fois, les députés ont adopté une loi visant à interdire les produits contenant des PFAS, ces polluants éternels dangereux pour la santé et que l’on trouve partout. Une première victoire sur une longue route, où le gouvernement, la majorité, LR et le RN se sont révélés à la botte des lobbies industriels pro-PFAS.Lire la suite : Victoire contre les polluants éternels

    #Enquêtes

  • #Risques_industriels : la #Cour_des_comptes au renfort d’#Amaris
    https://www.banquedesterritoires.fr/risques-industriels-la-cour-des-comptes-au-renfort-damaris

    Il y a peu, l’association Amaris déplorait que les pouvoirs publics n’aient pas tiré le bilan de la loi dite Bachelot relative à la prévention des risques technologiques et naturels, adoptée il y a 20 ans (voir notre article du 20 septembre 2023). L’association vient de recevoir un renfort de poids : celui de la Cour des comptes. En conclusion du rapport(https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2024-01/20240201-S2023-1508-ICPE-industrielles.pdf) qu’elle vient de consacrer à la gestion des installations classées pour la protection l’environnement (#ICPE) dans le domaine industriel, […] si elle constate que la grande majorité des PPRT a été approuvée, la rue Cambon relève comme Amaris que "beaucoup de questions demeurent sans réponse : de nombreux #logements resteront exposés […] et la mise en #sécurité des entreprises riveraines et des bâtiments publics n’est pas suivie". Elle ajoute que les ouvrages d’infrastructures de transports de matières dangereuses sont ignorés. Pour y remédier, elle recommande de prévoir des mesures de protection foncière et des travaux pour les "zones d’effets létaux" qui y sont liées, mais aussi de modifier la législation pour généraliser la mise en place de commissions consultatives analogues aux commissions de suivi de site des ICPE.

    Sont insuffisamment pris en compte également selon elle, des risques dont l’acuité va pourtant croissant, comme les "NaTechs" (#accidents_technologiques dus à un événement naturel) ou les #cyberattaques. C’est encore le cas des risques chroniques. Elle juge ainsi que "les impacts sanitaires et environnementaux de la #pollution des sols et #nappes_phréatiques ne sont pas assez étudiés", alors que nombre de ces derniers sont "durablement pollués". Elle souligne en outre que "la volonté de simplifier et d’accélérer les procédures afin de faciliter les implantations industrielles a conduit à restreindre le champ de l’obligation de l’étude d’impact et à rendre facultative la consultation du comité départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologique" (#Coderst – via la loi Asap — https://www.banquedesterritoires.fr/simplification-tout-ce-que-les-collectivites-peuvent-retenir-de — et son décret d’application — https://www.banquedesterritoires.fr/simplification-des-procedures-environnementales-le-decret-asap-), et que la loi pour l’industrie verte (https://www.banquedesterritoires.fr/industrie-verte-le-projet-de-loi-adopte-par-le-parlement) introduit de nouvelles mesures de #simplification. Elle déplore encore que nombre de « #polluants_émergents » (au regard de leur prise en compte, et pas de leur existence) ne sont toujours pas réglementés, leur encadrement se heurtant souvent à l’absence de valeurs toxicologiques de référence.

    De manière générale, la Cour dénonce l’insuffisance des moyens accordés. Pour elle, c’est notamment le cas des moyens alloués au recensement des sites pollués – et à leur# dépollution (mais le fonds vert est salué). Cela l’est également singulièrement des moyens de #police_environnementale de l’inspection des installées classées, fortement sollicités par l’essor des éoliennes terrestres et des méthaniseurs, mais aussi par l’application du règlement européen REACH et l’instruction des projets soutenues par le plan France 2030 (voir notre article du 22 juin 2023).

    […] Côté #sanctions, ce n’est guère mieux : "Les suites administratives demeurent peu dissuasives à l’exception des astreintes", les plafonds n’étant ni proportionnels aux capacités financières des contrevenants, ni à l’enrichissement qu’ils sont susceptibles de tirer de la situation de non-conformité.

    […] En dépit des efforts conduits en la matière – notamment le lancement du plan d’actions "Tous résilients face aux risques" –, la rue Cambon juge que "l’information institutionnelle sur les risques majeurs peine à atteindre ses cibles". Elle relève que "les organismes de concertation mis en place sont souvent critiqués pour leur fonctionnement vertical" et que "nombre de secrétariats permanents pour la prévention des pollutions industrielles ne sont plus actifs depuis plusieurs années". Elle estime également que "la culture de sécurité reste inégale parmi les élus, y compris parmi ceux des #collectivités accueillant des ICPE à hauts risques" et que "les collectivités s’estiment peu éclairées sur les risques chroniques et leurs effets sur l’environnement et la santé".

  • Comment les déchets ont envahi tous les milieux : la folle histoire du « poubellocène »

    Alors qu’ils n’existaient pas jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle, les déchets ont colonisé le vivant. Au-delà des défis techniques qu’ils soulèvent, ils sont devenus un terrain d’enquête pour les sciences humaines, qui s’attachent à éclairer les systèmes et les mythes à la source de leur production.

    Ils sont devenus les compagnons familiers de nos destinées modernes. Abandonnés sur les plages, prisonniers des glaciers ou concentrés en gigantesques vortex dans les océans, les déchets ont envahi tous les milieux, colonisé jusqu’au vivant. Microscopiques ou encombrants, à l’état solide, liquide ou gazeux, ils tracent sur les mers de nouveaux chemins mondialisés, saturent les airs et les sols, investissent désormais l’espace. Parfois qualifiés d’« ultimes » ou de « polluants éternels », ils s’imposent dans nos assiettes, notre #eau_potable, et jusqu’à la pointe de nos cheveux.

    Les chiffres donnent le vertige. La production annuelle de déchets solides a dépassé les 2 milliards de tonnes dans le monde et devrait atteindre 3,4 milliards en 2050, alerte la Banque mondiale. Celle des #plastiques a doublé en vingt ans, estime l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont les deux tiers sont « mis en décharge, incinérés ou rejetés dans l’environnement ».

    Si cette omniprésence affecte directement la #santé humaine et celle des #écosystèmes, elle marque aussi l’empreinte indélébile des activités humaines sur la Terre. Depuis les premiers amas laissés à l’entrée des grottes, témoins de sa sédentarisation, les détritus racontent l’histoire d’Homo sapiens.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/02/le-poubellocene-ou-la-folle-histoire-de-l-ere-des-dechets_6214466_3232.html

    https://justpaste.it/fwezu

    #capitalocène #poubellocène #déchets #polluants_éternels #écologie_capitaliste

  • CARTES. Pesticides, explosifs, solvant... Découvrez les polluants qui contaminent l’eau du robinet près de chez vous
    https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/cartes-pesticides-explosifs-solvant-decouvrez-les-polluants-qui-contami

    Entre octobre 2020 et décembre 2022, l’Anses, l’Agence de sécurité sanitaire, a testé dans notre eau potable la présence de résidus de pesticides, d’explosifs et d’un solvant industriel. Il s’agit de polluants jamais mesurés auparavant dans nos analyses de l’eau sur 300 sites en France.

    #eau #polluants #ANSES #santé_publique

  • A l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, les dioxines ne sont pas contrôlées « 24 h sur 24 et 365 jours par an »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/13/a-l-incinerateur-d-ivry-paris-xiii-les-dioxines-ne-sont-pas-controlees-24-h-


    Cheminée de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le 14 septembre 2021. RAFAEL YAGHOBZADEH POUR « LE MONDE »

    les émissions de ces polluants très toxiques n’auraient pas été mesurées pendant près de sept mille heures entre 2020 et 2021.
    Par Stéphane Mandard

    Lorsqu’une étude avait révélé en février 2022 des niveaux élevés de dioxines autour de l’incinérateur d’Ivry-Paris XIII, le gestionnaire de l’installation, l’agence métropolitaine des déchets ménagers (#Syctom) avait écarté toute responsabilité, expliquant que les niveaux mesurés dans les deux cheminées du plus grand #incinérateur d’Europe étaient « systématiquement inférieurs et très inférieurs » aux normes et faisaient l’objet de « contrôles en continu 24 h sur 24 et 365 jours par an », selon les mots de son directeur général, Denis Penouel, sur BFM-TV. La question reste pourtant posée : l’appareil de mesure des dioxines n’aurait pas fonctionné pendant près de sept mille heures sur la période 2020-2021, selon un nouveau rapport auquel Le Monde a eu accès.
    A l’instar de celle de février, l’étude a été réalisée par la fondation ToxicoWatch, une ONG néerlandaise constituée de chercheurs, qui fait référence dans l’analyse toxicologique des polluants émis par les incinérateurs et en particulier des dioxines. Aussi toxiques que persistantes dans l’environnement, les dioxines figurent sur la liste noire des composés chimiques les plus préoccupants de l’Organisation mondiale de la santé. Elles sont classées cancérogènes pour l’homme par le Centre international de recherche sur le #cancer. Dangereuses même à des doses infimes, elles s’accumulent dans la chaîne alimentaire.
    L’étude de biosurveillance de février 2022 avait mis en évidence des teneurs importantes de #dioxines dans des œufs de poules élevés en plein air autour de l’incinérateur, sur les communes d’Ivry-Seine, d’Alfortville (Val-de-Marne) et de #Paris. Depuis, l’agence régionale de santé (ARS) a réalisé ses propres prélèvements et recommande de ne plus consommer d’œufs issus de poulaillers domestiques à l’échelle de toute l’Ile-de-France. Plusieurs fois annoncé, un rapport de l’#ARS censé éclairer les sources de pollution est toujours en attente de publication.

    https://archive.ph/AD4KW

    • La contamination des œufs révèle la pollution généralisée de la région parisienne aux dioxines et aux « polluants éternels »
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/11/20/la-contamination-des-ufs-revele-la-pollution-generalisee-de-la-region-parisi

      L’agence régionale de santé d’Ile-de-France maintient sa recommandation de ne pas consommer d’œufs de poulaillers domestiques après la confirmation de niveaux élevés de contamination.

      [...]

      Des prélèvements ont été effectués dans 25 poulaillers répartis dans Paris et sa petite couronne. Tous sont contaminés. Pour les œufs, 23 des 25 échantillons, soit plus de 90 %, mettent en évidence des dépassements des valeurs réglementaires applicables pour leur commercialisation. L’ARS a tenté d’identifier les sources potentielles d’émissions à l’origine de cette pollution diffuse. Pour les dioxines et les furanes, le rapport évoque des sources fixes telles que les incinérateurs d’ordures ménagères (rejets anciens et/ou actuels), ponctuelles (brûlage de déchets à l’air libre) et diffuses (la circulation routière). Pour les PCB, les sources suggérées sont plus diverses et incluent des résidus de déchets industriels présents dans les remblais ou « dans les revêtements toujours en place qui se désagrègent avec le temps et que l’on peut retrouver dans les #sols superficiels après ruissellement ».

      Niveaux de contamination préoccupants

      Pour tous les polluants recherchés, le lien est généralement fort entre la contamination locale des sols et celle des œufs produits sur les différents sites. Mais d’autres facteurs sont également soulignés par l’étude : les conditions d’élevage des volailles, leur accès à l’extérieur, leur alimentation, etc.
      La nouveauté de l’étude commanditée par l’ARS est la recherche des fameux PFAS. Dans près de la moitié des cas, le seuil réglementaire européen (1,7 microgramme par kilogramme, µg/kg) pour la somme des quatre principaux PFAS (PFOS, PFOA, PFNA, PFHxS) est dépassé. Et parfois très largement. Les concentrations s’échelonnent de 0,22 µg/kg à 9,7 µg/kg et sont jusqu’à sept à dix fois supérieures à la limite réglementaire pour le seul PFOS. Sur la base de cette étude, l’ARS n’est pas en mesure d’identifier une « source dominante dans l’espace urbain » parisien pour expliquer ces niveaux de concentration. L’agence évoque une « multitude de sources liées à nos modes de vie » : « Les PFAS se retrouvent dans les matériaux et les produits de consommation de tous les jours, conduisant à une contamination diffuse de l’environnement. »

      https://archive.ph/tBHdw

      #dioxine #pfas #furanes #PCB #polluants_organiques_persistants #POP #pollution

  • En France, la contamination des eaux de surface par les #PFAS, « polluants éternels », est « largement sous-estimée », selon [l’ association Générations futures]
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/01/12/en-france-la-contamination-des-eaux-de-surface-par-les-pfas-polluants-eterne

    Massivement utilisés dans l’industrie pour leurs propriétés antiadhésives, imperméables ou résistantes aux fortes chaleurs, ces composés chimiques toxiques et persistants font l’objet d’une surveillance très disparate d’une région à l’autre.
    https://justpaste.it/b4rkq

    État des lieux de la présence de composés perfluorés dans les eaux de surface en France
    https://www.generations-futures.fr/actualites/pfas-eaux-surface

    #pollution #polluants_éternels #alimentation #eau #santé

  • Découverte d’un nouveau procédé pour se débarrasser des #PFAS, ces #polluants « éternels » - La Libre
    https://www.lalibre.be/planete/environnement/2022/08/18/decouverte-dun-nouveau-procede-pour-se-debarrasser-des-pfas-ces-polluants-et

    #paywall

    Article en anglais :
    Scientists Think They’ve Found a Shockingly Simple Way to Degrade ’Forever Chemicals’ : ScienceAlert
    https://www.sciencealert.com/scientists-think-theyve-found-a-shockingly-simple-way-to-degrade-forev

    Given high enough temperatures, [PFAS] will break down. But this is expensive, and risks spreading contaminants further.

    The new research, led by Northwestern University materials chemist Brittany Trang, could radically change that.

    Source : Low-temperature mineralization of perfluorocarboxylic acids | Science
    https://www.science.org/doi/10.1126/science.abm8868

    • Découverte d’un nouveau procédé pour se débarrasser des PFAS, ces polluants « éternels »
      https://www.lalibre.be/planete/environnement/2022/08/18/decouverte-dun-nouveau-procede-pour-se-debarrasser-des-pfas-ces-polluants-et

      Des chercheurs de la Northwestern University viennent de mettre au point un procédé pouvant, à terme, permettre de se débarrasser des substances per et polyfluoroalkylées, plus connues sous le nom de PFAS, à moindre coût. Un nouvel espoir dans la lutte contre ces polluants chimiques, surnommés “produits chimiques éternels” en raison de leur très lente désintégration.

      Initialement présents dans les emballages, les shampoings ou encore le maquillage, les PFAS repoussent à la fois l’huile et l’eau, ils résistent également à la dégradation par les hautes températures et d’autres produits chimiques. Ces composés s’accumulent dans l’environnement et dans le corps humain, pouvant causer de nombreux dommages. Une récente étude a montré que, partout dans le monde, l’eau de pluie était devenue impropre à la consommation, contaminée par ces polluants. Même l’Antarctique et le plateau tibétain, deux régions jusqu’ici considérées comme intactes, sont concernés (lire ci-contre). Les PFAS sont aussi associés à des risques plus élevés de cancer, une réponse immunitaire réduite, des lésions hépatiques et un taux de cholestérol élevé.

      Réaction en chaîne

      La technique découverte par les chercheurs permet de désintégrer totalement certains PFAS. “Nous avons trouvé une combinaison particulière de solvants liquides qui permet de désintégrer les acides carboxyliques perfluorés (PFCAs), une catégorie de PFAS, explique William Dichtel, qui a dirigé l’étude publiée ce vendredi dans la revue Science. Une fois que la réaction se produit, elle donne accès à des mécanismes jusqu’alors inconnus qui provoquent la désintégration de la molécule entière dans une cascade de réactions complexes.” Résultat  : les PFAS sont désintégrés et transformés en fluorure, la forme la plus sûre du fluor, un produit chimique inoffensif.

      La technique présente plusieurs avantages. “Ils la présentent comme une méthode douce, contrairement aux autres”, commente Alfred Bernard, professeur émérite du Louvain Center for toxicology and applied pharmacology de l’UCLouvain. Habituellement, les méthodes proposées pour détruire les PFAS utilisent des températures élevées allant jusqu’à 400 °C. Ce n’est pas le cas de la technique découverte par les chercheurs, qui a l’avantage de reposer sur des bases moins complexes. Elle ne requiert qu’une température comprise entre 80 °C et 120 °C, ce qui la rend bien moins gourmande en énergie.

      Les réactifs utilisés pour provoquer le processus de dégradation sont eux aussi peu coûteux, permettant plus facilement d’envisager une utilisation à grande échelle. “C’est vraiment une technique originale qui est très intéressante, souligne Alfred Bernard. L’efficacité est très grande, puisqu’on arrive à éliminer entre 78 % et 100 % de ces composés et ce, en très peu de temps, moins de 24 heures”, ajoute-t-il.

      En résumé, il s’agit d’une méthode douce, peu coûteuse et très efficace. “C’est rare en chimie d’avoir les trois  !”, plaisante le toxicologue, optimiste. Extraire puis traiter “Si vous prenez d’autres familles comme les dioxines et les PCB, les coûts sont beaucoup plus importants et c’est un facteur limitant, complète Alfred Bernard. Ici, comme on doit traiter des grandes quantités d’eau potable, on a évidemment tout intérêt à avoir une méthode peu coûteuse avec des réactifs simples.” À l’avenir, la découverte de l’équipe de chercheurs pourrait permettre de décontaminer les réserves d’eau potable polluées par des PFAS, présents en faible quantité mais aux conséquences déjà néfastes à ces niveaux. Pour cela, il est indispensable que le procédé soit couplé à des techniques d’extraction. “Il est très inefficace de traiter chaque litre d’eau qui présente ce niveau de contamination, quelle que soit la méthode utilisée, y compris la nôtre”, rappelle en effet William Dichtel.

      Le chercheur explique qu’il est donc nécessaire d’extraire les substances chimiques dans un premier temps en utilisant des techniques existantes afin de créer un concentré de déchets contaminés. “Notre méthode serait capable de fonctionner sur ces déchets”, assure-t-il. Il reste cependant un long chemin à parcourir avant que ces mesures ne soient mises en œuvre dans un cadre industriel. “Et il y aurait probablement beaucoup d’optimisations dans la mise en œuvre, dans laquelle les conditions pourraient changer”, précisent les chercheurs.

      Ouvrir la voie

      Pour les chercheurs, la chose la plus importante qui ressort de cette étude est la connaissance fondamentale de la façon dont ces matériaux se dégradent. “Toute personne travaillant sur la dégradation des PFAS peut désormais examiner cette étude et peut-être mieux comprendre ce qui se passe dans son propre processus”, estime-t-il. “Il y a certainement la possibilité d’activer les sulfonates de la même manière que nous avons activé les carboxylates”, souligne aussi William Dichtel.

      Son équipe compte, à l’avenir, tester l’efficacité de la méthode sur d’autres types de PFAS. Jusqu’ici, ils n’ont réussi à dégrader que 10 composés sur les plus de 12 000 identifiés par l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA). “Notre travail a porté sur l’une des plus grandes classes de PFAS, dont plusieurs nous préoccupent le plus”, a expliqué le chercheur, qui garde malgré tout espoir. “Il existe d’autres classes qui n’ont pas le même talon d’Achille, mais chacune aura sa propre faiblesse. Si nous pouvons l’identifier, alors nous savons comment l’activer pour la détruire.”

  • La pollution a contribué à la mort d’une fillette à Londres, selon la justice britannique - GoodPlanet mag’
    https://www.goodplanet.info/2020/12/16/la-pollution-a-contribue-a-la-mort-dune-fillette-a-londres-selon-la-jus

    La justice britannique a pour la première fois reconnu le rôle de la pollution de l’air dans un décès, estimant dans une décision très attendue qu’elle avait constitué « une contribution matérielle » dans la mort d’une fillette de neuf ans à Londres.

    « Ma conclusion est que la pollution de l’air a constitué une contribution matérielle dans la mort d’Ella » Adoo-Kissi-Debrah en 2013, a déclaré le médecin légiste adjoint de l’arrondissement londonien de Southwark, Philip Barlow, après deux semaines d’audiences qui se sont achevées vendredi.

    Ella Adoo-Kissi-Debrah est décédée le 15 février 2013 d’une grave crise d’asthme après près de trois ans de crises répétées et une trentaine d’hospitalisations liées à cette maladie. Elle vivait à Lewisham, à moins de 30 mètres du South circular, une voie très empruntée du sud londonien.

    En 2014, la justice a déterminé qu’elle était morte d’une insuffisance respiratoire aiguë causée par un #asthme_sévère, et non à cause de la pollution.

    Mais ces conclusions ont été annulées en 2019 et la tenue d’une nouvelle série d’audiences a été ordonnée en raison de nouveaux éléments scientifiques, et notamment le rapport d’un spécialiste britannique de la pollution de l’air, Stephen Holgate, en 2018.

    Stephen Holgate avait noté un « lien frappant » entre les hospitalisations en urgence d’Ella et les pics enregistrés de dioxyde d’azote (NO2) et de #particules en suspension, les #polluants les plus nocifs, à proximité de son domicile.

    #pollution #mort #justice #air

  • Les principaux #polluants de l’#air
    https://information.tv5monde.com/info/les-principaux-polluants-de-l-air-337310

    Vidéographie sur les principaux polluants de l’air. Sydney est confrontée à une urgence sanitaires en raison des fumées toxiques liées aux incendies qui enveloppent la plus grande ville australienne depuis des semaines, ont alerté lundi des organisations professionnelles de médecins.

  • Ce que l’on sait après l’incendie de l’usine #Lubrizol à #Rouen

    De nombreuses inconnues perdurent sur la nature et les effets des substances émises depuis jeudi par l’usine chimique dans la région de Rouen.

    Par Gary Dagorn , Léa Sanchez , Arthur Carpentier , Assma Maad et Séverine Maublanc Publié hier à 18h47, mis à jour hier à 20h59

    Jeudi 26 septembre, un violent incendie s’est déclaré à Rouen, au sein de l’usine chimique de l’entreprise américaine Lubrizol. Le feu s’est déclaré vers 2 h 40, dans un dépôt de produits conditionnés de type additifs pour lubrifiants, selon la direction de l’usine. En tout, l’incendie a mobilisé 240 pompiers de Seine-Maritime et des départements voisins, aidés de 50 véhicules. Plus de huit heures après l’embrasement, l’incendie a été maîtrisé, puis définitivement éteint vendredi matin.

    Depuis jeudi, l’incendie a dégagé un lourd et épais panache de fumée, provoquant des retombées de suie sur toute la zone nord-est de la ville et suscitant de nombreuses inquiétudes.

    Que fabrique l’usine Lubrizol ?

    Créé en 1954, le site de 14 hectares situé sur les bords de la Seine emploie actuellement 400 personnes, selon la préfecture de Seine-Maritime. Elle est la propriété du groupe chimique américain Lubrizol Corporation, qui appartient lui-même à Berkshire Hathaway, la holding de l’homme d’affaires américain Warren Buffett.

    L’usine fabrique et commercialise des additifs pour enrichir les huiles, des carburants et des peintures industrielles. Jusqu’en 2009, elle était classée #Seveso « seuil bas », jusqu’à ce que des analyses écotoxicologiques conduisent les services de l’Etat à la reclasser dans le « seuil haut ». En 2013, une émission de #mercaptan, un gaz nauséabond toxique, venant de l’usine avait été ressentie à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde jusqu’à Paris et en Angleterre.

    Combien d’habitants vivent près de l’usine ?

    A peine plus de trois kilomètres séparent l’usine Lubrizol du centre-ville historique de Rouen. Le site industriel, situé sur la rive gauche du fleuve, se situe au cœur d’un territoire très peuplé : la métropole Rouen-#Normandie compte 490 000 habitants, selon les données 2016 de l’Insee, et regroupe 71 communes. Douze d’entre elles, en plus de Rouen, ont été touchées par des mesures de confinement des maisons de retraite et de fermeture des établissements scolaires, ainsi que des crèches. Elles rassemblent environ 65 000 habitants, en plus des 110 000 de la capitale normande.

    Quelle est la #toxicité des produits qui se sont dégagés ?

    Le préfet a affirmé lors d’un point de situation, vendredi 27 septembre à la mi-journée, que les suies contenaient des « composants essentiellement liés à la combustion d’huile de produits finis, d’additifs chimiques pour huiles et d’#hydrocarbures, d’où d’ailleurs ces suies noires, grasses que nous constatons ».

    Le préfet a écarté, à plusieurs reprises, tout risque de « toxicité aiguë » dans l’air. Des seuils légaux de toxicité aiguë sont fixés par les autorités ministérielles pour chaque composé chimique.

    Le professeur André Picot, ancien directeur de l’unité prévention en risques chimiques au CNRS, explique dans Paris-Normandie que, sans connaître la « nature des produits », il est « extrêmement risqué d’avancer qu’il n’y a pas de toxicité aiguë ou, en tout cas, subaiguë, c’est-à-dire une toxicité non négligeable ». Selon lui, il ne faut, cependant, « pas systématiquement alarmer, tant qu’on ne connaît pas le degré de dangerosité des produits consumés ».

    Des produits radioactifs s’y trouvaient-ils ?

    Des internautes se sont inquiétés d’un tableau, réalisé par l’inspection des installations classées et datant de 2006, faisant état de la présence de substances « radioactives (utilisation, dépôt, stockage) sources scellées conformes », pour un volume de 6 882 mégabecquerels (MBq).

    Le préfet de Seine-Maritime a toutefois assuré, vendredi matin, « qu’il n’y avait pas de produits radioactifs » stockés sur le site. Cette #radioactivité s’explique, en fait, « par la présence de huit machines utilisées pour évaluer le niveau et la densité dans des bacs », explique Céline Reuter, responsable de l’unité d’expertise des sources à l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Ces appareils de mesure, répandus dans le secteur industriel, fonctionnent grâce à du césium 137, un élément radioactif scellé dans une double enveloppe métallique. « Aucune des sources n’a été touchée par l’incendie. On a fait une levée de doute. Il y a eu confirmation », précise Jean-Yves Lagalle, colonel des pompiers de Seine-Maritime.

    Des victimes ont-elles été recensées ?

    L’incendie n’a causé aucune victime directe. Sur les réseaux sociaux, des internautes ont fait part d’irritations ou encore de maux de tête. Vendredi à la mi-journée, Benoît Jardel, médecin du SAMU, a fait savoir que 51 personnes décrites comme « fragiles », « sensibles » ou ayant des pathologies respiratoires ont été examinées dans différents établissements de santé dans la journée de jeudi et dans la nuit suivante. Cinq d’entre elles, toutes des adultes, sont restées dans des services d’hospitalisation de courte durée.

    Pourquoi l’indice de qualité de l’#air a-t-il cessé d’être diffusé jeudi ?

    Jeudi 26 septembre, alors que l’incendie était en cours, de nombreux internautes se sont émus de l’arrêt de la diffusion de l’indice Atmo à Rouen. Cet indicateur journalier décrit la qualité de l’air dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants en se basant sur la mesure de dioxyde de soufre, d’ozone, de particules fines et de dioxyde d’azote. Mais son mode de calcul « ne prend en compte ni les odeurs ni les polluants atypiques émis lors d’accident », précise l’association régionale Atmo Normandie. En outre, l’organisme ne dispose pas de stations de mesure dans la zone vers laquelle s’est dirigé le panache de fumée et a donc décidé de suspendre, jeudi matin, la diffusion de cet indice en considérant qu’il n’était « pas représentatif de la situation » sans cesser pour autant de réaliser des mesures. Il a été remis en ligne vendredi 27 septembre dans la matinée. Atmo Normandie précise avoir mis en place « des mesures complémentaires dont l’analyse complexe ne peut être en temps réel, car faite en laboratoire de chimie ».

    Quels risques pour l’#agriculture et les milieux naturels ?

    Des retombées d’hydrocarbures ont été constatées à Rouen et ses environs, dans des jardins, propriétés agricoles ou encore sur des légumes. Selon la chambre d’agriculture de la Seine-Maritime, plusieurs agriculteurs et laiteries ont déjà tiré la sonnette d’alarme. A titre de précaution, le préfet de la Seine-Maritime a émis des recommandations spécifiques :

    – les éleveurs qui possèdent des animaux en plein air doivent « les rentrer et sécuriser leur abreuvement et leur alimentation en les plaçant sous abri ». Il est interdit de nourrir les bêtes avec des « aliments souillés » et il faut « faire pâturer les ruminants sur des pâtures saines ».

    – les agriculteurs ne doivent rien récolter « en l’attente de précisions ultérieures » et de ne pas chercher à nettoyer les champs impactés.

    – les riverains ne doivent pas consommer les produits de leurs jardins s’ils ne sont pas épluchés ou correctement lavés. « Un plan de surveillance renforcé sera mis en place, tant sur les denrées végétales que d’origine animale, pour garantir la parfaite salubrité des produits destinés à la consommation humaine. »

    Des inquiétudes demeurent sur une éventuelle pollution des nappes phréatiques. Le préfet a affirmé, vendredi, qu’il n’y avait « a priori » pas de risques les concernant. Mais l’association environnementale Robin des bois s’est interrogée sur les réseaux de l’usine « saturés » et le « risque de migration des hydrocarbures et autres déchets toxiques dans les nappes phréatiques ». L’association met en garde contre le lavage des voitures ou des maisons encrassées : « Si les gens nettoient ça au Kärcher, on va se retrouver avec des eaux polluées qui vont aboutir ou bien dans la Seine, ou bien dans la station d’épuration. »

    Quel a été le précédent incident dans cette usine ?

    En janvier 2013, un bac de dialkyldithiophosphate de zinc s’était décomposé, émettant du mercaptan, fortement odorant – c’est lui qui donne au gaz de ville son odeur spécifique – et toxique à très forte dose. Le panache du gaz s’était étendu de la Manche à l’Ile-de-France.

    La décomposition de ce produit chimique avait été causée par la température excessive et par un temps de séjour trop long dans le bac. Le traitement « trop tardif » de la décomposition opéré par les employés n’a pas permis de minimiser l’émission de mercaptan et l’a même favorisée. Toutefois, l’enquête publique avait ensuite noté que « les concentrations correspondant aux effets irréversibles n’avaient pas été atteintes dans l’environnement ». L’entreprise avait été condamnée en avril 2014 à une amende de 4 000 euros pour nuisance olfactive, mais le délit de mise en danger de la vie d’autrui avait alors été écarté.

    A la suite de l’incident, l’entreprise s’est engagée sur plusieurs années dans des travaux afin de réduire la probabilité de survenue d’événements de type « mercaptan » ou « autres émanations ». Le préfet a assuré jeudi que l’usine était « aux normes telle que nous l’avons vue en 2019 », en rappelant qu’« elle ne l’a pas toujours été » et qu’en 2017, « elle a fait l’objet d’une mise en demeure » en raison de « 17 manquements », puis que « la mise à niveau a été réalisée ».

    Que signifie le classement Seveso ?

    C’est le nom d’une directive européenne prise en 1982, six ans après l’émotion suscitée par la catastrophe écologique et sanitaire de l’usine chimique Icmesa, située sur la commune de Seveso, à une vingtaine de kilomètres au nord de Milan, en Italie. La directive incitait les pays européens « à se doter d’une politique commune en matière de prévention des risques industriels majeurs » et demandait « aux Etats et aux entreprises d’identifier les risques associés à certaines activités industrielles dangereuses et de prendre les mesures nécessaires pour y faire face . »

    Le dernier cadre de cette directive, Seveso 3 a été établi en 2012. Entrée en vigueur en 2015 en France, elle « introduit des normes plus strictes en matière d’inspection et renforce l’obligation d’information du public, du personnel et des exploitants des établissements voisins ».

    La directive Seveso distingue deux type d’installations (seuil haut et seuil bas) dont les mesures de sécurité et les procédures varient. Selon la base nationale des installations classées, la France compte 1 378 sites Seveso (634 en seuil bas et 744 en seuil haut) sur lesquels des études sont menées pour évaluer les risques et des plans de prévention des risques technologiques (PPRT) qui limitent l’urbanisation, sont mis en place. Le PPRT de Lubrizol avait été approuvé en 2014.

    Gary Dagorn , Léa Sanchez , Arthur Carpentier , Assma Maad et Séverine Maublanc

    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/27/ce-que-l-on-sait-au-lendemain-de-l-incendie-de-l-usine-lubrizol-a-rouen_6013

  • Les #aliments #bio touchés par la #pollution | 60 Millions de #Consommateurs
    https://www.60millions-mag.com/2019/06/05/les-aliments-bio-touches-par-la-pollution-14218

    Si les pommes et les bananes bio analysées n’ont pas révélé de traces de #pesticides, nous avons pu, en revanche, constater des résultats plus problématiques dans les #laits, les #œufs, mais aussi les #huiles_d’olive biologiques.

    Certains laits et œufs bio se sont, en effet, révélés plus chargés en #dioxines et #PCB que des laits ou œufs dits conventionnels. Les dioxines sont des molécules issues de rejets industriels, notamment des incinérateurs.

    Quant aux PCB, leur fabrication est interdite en France depuis 1987, mais ces produits chimiques ont la propriété de s’accumuler dans les #sols et d’y persister pendant des années. Ils sont cancérogènes et perturbateurs endocriniens pour l’homme.

    Les prés contaminés

    Les laits et œufs bio contiennent plus de PCB et de dioxines que les autres, car les animaux sont plus souvent à l’extérieur que dans l’élevage conventionnel. Une bonne chose en termes de bien-être animal, certes. Mais ce constat pointe des #failles dans le #label « #Agriculture biologique ».

    En effet, les sols ne sont pas contrôlés sur ces #polluants avant l’installation d’un #élevage ou d’une #culture biologique. Et l’agriculteur peut convertir son champ en bio, même si ce dernier est situé à proximité d’une installation polluante.

  • La pollution industrielle imprègne les habitants de Fos-sur-Mer
    https://www.lemonde.fr/pollution/article/2018/05/28/la-pollution-industrielle-impregne-les-habitants-de-fos-sur-mer_5305981_1652

    Elle était très attendue depuis une autre étude alarmante (Fos Epseal) publiée en janvier 2017. Une équipe universitaire franco-américaine révélait en effet que les cas de #cancers et de #diabète de type 1 étaient deux fois plus nombreux à Fos que dans le reste de la France.

    Portée par l’Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions (IECP) et validée par l’Agence régionale de santé PACA, Index conclut à une « #surimprégnation de la population de #Fos-sur-Mer en certains #polluants ». Il s’agit de « trois polluants spécifiques, typiques des #émissions_industrielles » : le #plomb, deux #furanes_heptachlorés (famille des #dioxines) et le #benzène (chez les individus les plus âgés). Si le plomb et le benzène sont reconnus comme #cancérogènes, les deux furanes identifiés présentent des niveaux de #toxicité bien moindre que la funeste « dioxine de Seveso ».

    #pollution #santé

  • Repenser l’avenir des #villes | FAO Stories | Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
    http://www.fao.org/fao-stories/article/fr/c/1109586

    Filtrer les #particules nocives de l’air grâce aux #forêts urbaines – Arbhem, aux #Pays-Bas a mis en place des forêts urbaines dans le cadre de son « Agenda écologique ». L’administration municipale, de concert avec des ONG et des experts, a aidé à développer et à définir la mise en place d’infrastructures écologiques dans la ville. Les #arbres en milieu urbain sont des éléments importants de l’infrastructure de la ville car ce sont des filtres à air efficaces permettant d’éliminer les #polluants nocifs qui se trouvent dans l’#air. Ils piègent également le #carbone et atténuent ainsi les effets du changement climatique dans et autour des zones urbaines.

    • Les « forêts urbaines », essentielles aux villes de demain
      http://theconversation.com/les-forets-urbaines-essentielles-aux-villes-de-demain-94335

      D’autres aspects parfois négatifs doivent également être pris en compte. C’est le cas des émissions de composés volatils solubles (ou BVOC pour biogenic volatile organic compounds), dont les taux sont variables selon les espèces, et qui, combinés avec des oxydes d’azote émis par la combustion des hydrocarbures produits par les véhicules, conduisent à la production d’ozone.

      Un site Internet mis en place par l’Université d’État de Californie permet de choisir parmi plus de 200 espèces d’arbres, classées selon leurs propriétés et selon leurs niveaux d’émissions de gaz, les essences les mieux adaptées à chaque situation.

      Il faut aussi noter que les arbres réduisent la circulation de l’air et peuvent ainsi limiter la dilution des polluants par la ventilation, ce qui nécessite de choisir les lieux de leur implantation en connaissance de cause, et évidemment de réduire les émissions de gaz polluants.

      Une autre nuisance importante de certaines espèces d’arbres correspond aux allergies causées par les grains de pollen auxquels est sensible une proportion de plus en plus importante de la population citadine.

  • Quel est l’impact des #polluants de l’#air sur la #végétation ? - Encyclopédie de l’environnement
    http://www.encyclopedie-environnement.org/vivant/impacts-polluants-air-sur-vegetation

    La pollution atmosphérique entraîne souvent une modification de la couleur des #végétaux, ce qui influence fortement la couleur des #insectes associés. En Angleterre, dans les régions industrielles, la forte #pollution atmosphérique a entraîné au XIXe siècle la disparition des lichens et le noircissement des troncs de bouleaux. On a alors constaté que la phalène du bouleau (Biston betularia), papillon nocturne habituellement de couleur blanche tachetée de noir, se rencontrait majoritairement sous sa forme mutée, beaucoup plus sombre (Voir photo). Cela est expliqué par le fait que les papillons sombres, plus difficiles à repérer, étaient mieux protégés contre la prédation des oiseaux que les individus clairs (Lire L’adaptation des organismes à leur environnement). Le même phénomène a été observé à Paris dans les années 1980 chez le bombyx de l’ailante (Samias cynthia), qui a spectaculairement évolué du beige clair au marron très foncé pour s’adapter à son environnement, suite à la pollution qui noircissait sa plante nourricière.

  • Notre QI malade de l’#environnement
    https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/notre-qi-malade-de-lenvironnement


    Il ne s’agit pas de la maladie d’Alzheimer et d’autres pathologies graves… Le constat est alarmant : nos capacités intellectuelles diminuent et le monde nous rend malade !

    #Polluants, #perturbateurs_endocriniens…, quelles preuves avons-nous de cet état de fait ? Comment faire pour inverser la courbe ? Peut-on encore réagir ?

    #pollution #cerveau

  • #Sprays assainissants : une #pollution majeure de l’#air intérieur
    http://www.60millions-mag.com/2017/03/09/sprays-assainissants-une-pollution-majeure-de-l-air-interieur-11021

    Ironie du sort : la lutte contre les #polluants et les #allergènes dans nos foyers est devenue un argument #marketing et un marché à part entière. Des produits « purifiants » (antiallergènes, antiacariens, antibactériens…) ont ainsi envahi les supermarchés et les pharmacies. Or, contrairement à ce que prétendent fabricants et vendeurs, loin d’assainir la #maison, ces sprays, diffuseurs et aérosols décuplent la pollution intérieure ! Ils cumulent des substances allergènes, irritantes, voire #toxiques.

  • Les perturbateurs endocriniens empoisonnent aussi les logements
    https://reporterre.net/Les-perturbateurs-endocriniens-empoisonnent-aussi-les-logements

    Ces #polluants sont partout. Mais ils ne sont pas seulement présents dans l’alimentation, les contenants alimentaires, les cosmétiques et autres produits de soins corporels : nos bâtiments, maisons, immeubles et mobiliers nous exposent aussi largement à ces polluants.
    Chacun devrait savoir que l’air intérieur est abondamment pollué par les matériaux de #construction, les produits de finition, le mobilier, les textiles : peintures, joints, adhésifs, produits d’étanchéité, enduits, tapis, bois composite… Tous émettent des substances plus ou moins toxiques et présentent des risques pour l’environnement ou la santé. On y retrouve les #perturbateurs endocriniens, les formaldéhydes, ainsi que des composés organiques volatils (COV). Nous absorbons ces perturbateurs endocriniens présents dans les finitions ou piégés dans l’air intérieur par contact tactile ou par la respiration.

  • Exposition aux perturbateurs endocriniens : 7 personnalités du monde de l’écologie font analyser leurs cheveux.
    https://www.generations-futures.fr/exppert/perturbateurs-endocriniens-personnalites

    Je le reposte, celui d’hier a disparu quand seenthis a lâché
    et je rajoute le commentire de @vazi :) :
    Tous pourris :-p

    Résultats ? 100% des personnalités ont dans le corps chacune des familles de produits analysés[1] !

    On trouve entre 36 (D. Batho) et 68 (I. Autissier) #perturbateurs_endocriniens par personnalités. Les quantités trouvées varient elles de 9031 pg/mg de PE (D. Batho) et 158643 pg/mg (I. Autissier). Les quantités de PE varient d’un facteur 17.5 entre la personne la moins contaminée (Delphine Batho) à celle la plus contaminée (Isabelle Autissier), ce qui montre clairement que l’exposition des personnes n’est pas uniforme mais varie considérablement en fonction de l’environnement dans lequel elles évoluent et/ou ont évolué.
    Pour les bisphénols : Toutes les personnalités testées avaient au moins un des trois bisphénols recherchés dans leurs cheveux. Chez Y. 3 personnes sur 7 avaient du (fameux) Bisphénol A dans leurs cheveux : M-M. Robin, Y. Arthus-Bertrand et I. Autissier. Toutes les 7 avaient du Bisphénol S et aucune du Bisphénol F.
    Pour les phtalates : 11 des 13 phtalates ou métabolites de phtalates recherchés ont été retrouvés au moins chez une personne. Le MMP et le DPP n’ont jamais été retrouvés. Le nombre de phtalates et métabolites de phtalates retrouvés allaient de 8 à 11 selon les personnes. Entre 6 et 10 de ces molécules ont pu être quantifiées selon les personnes.
    Pour les PCBs : Tous les échantillons qui ont pu être analysés pour la recherche de PCBs en contenaient : entre 14 et 30 PCBs ont été retrouvés selon les échantillons.
    Et les pesticides : 32 molécules suspectées d’être des perturbateurs endocriniens ou des métabolites de PE ont été retrouvées chez au moins une personne. Entre 9 et 25 de ces pesticides ont été retrouvés dans chaque échantillon de cheveux.

    #contamination #polluants

  • Pollution record dans les grands fonds marins
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/pollution-record-dans-les-grands-fonds-marins,79425?xtor=RS

    Les fosses marines sont parmi les lieux les plus contaminés au monde par les polluants organiques persistants (POPs), dont les PCB, révèle une étude publiée lundi 13 février dans Nature Ecology & Evolution.

    Bioaccumulation of persistent organic pollutants in the deepest ocean fauna
    http://www.nature.com/articles/s41559-016-0051
    Ecotoxicology: Pollutants plumb the depths
    http://www.nature.com/articles/s41559-017-0075
    #polluants_organiques_persistants #POP #écotoxicologie

    • Les chercheurs ont analysé trois espèces d’amphipodes, crustacés de petite taille, prélevés jusqu’à -10.250 mètres dans deux grandes fosses du Pacifique, celle des Mariannes (-11.033 mètres, la plus profonde au monde, près de l’île de Guam) et celle des Kermadec (-10.047 mètres, au nord de la Nouvelle-Zélande). Dans la fosse des Mariannes, la contamination de ces invertébrés s’élève jusqu’à 905 nanogrammes/gramme de PCB, celle en retardateurs de flamme PBDE 28,93 ng/g.

      Pour les PCB, « le haut niveau de contamination observé dans la fosse des Mariannes est 50 fois plus élevé que celui des crabes vivant dans les rizières de la rivière Liaohe, l’une des plus polluées de Chine. Dans le Pacifique nord-ouest, le seul endroit ayant des valeurs comparables est la baie de Suruga, au Japon, un site très industrialisé qui a fait un usage massif de produits chimiques organochlorés », constatent les chercheurs.

      #abysses

  • La #pollution de l’#air est responsable de 9 % de la #mortalité en #France
    http://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/06/21/la-pollution-de-l-air-est-responsable-de-9-de-la-mortalite-en-france_4954518

    La pollution de l’air est responsable de 48 000 morts chaque année en France. Une nouvelle « évaluation quantitative d’impact sanitaire », publiée mardi 21 juin par Santé publique France (agence issue de la fusion, le 3 mai, de l’Institut de veille sanitaire avec d’autres organismes), rappelle que la #pollution_atmosphérique constitue bel et bien un problème de #santé_publique.

    A l’origine de 9 % des morts annuelles en France, les #particules-fines d’un diamètre inférieur à 2,5 micromètres – les fameuses PM2,5, qui pénètrent profondément dans le système respiratoire et provoquent de nombreuses pathologies – entraînent une perte d’#espérance_de_vie à 30 ans pouvant dépasser deux ans dans les villes les plus polluées.

    Et encore, « cet impact des particules fines sur la #santé est probablement sous-estimé », selon Sylvia Médina, coordinatrice du programme Air et santé. « Nous utilisons dans notre étude les PM2,5 comme traceur, car il s’agit de l’indicateur de pollution le plus étudié en termes d’effets sur la santé, mais la pollution atmosphérique est un mélange complexe de milliers de #polluants qui interagissent », rappelle-t-elle.

  • Les #sols stockent l’#eau et la filtrent - Renforcer la #sécurité alimentaire et notre capacité de résistance aux inondations et à la sécheresse
    http://www.fao.org/resources/infographics/infographics-details/fr/c/357947

    L’approvisionnement en eau propre et la résistance aux #inondations et à la #sécheresse ne peuvent se concevoir en l’absence de sols fonctionnels. Le sol piège en effet les #polluants contenus dans l’eau d’infiltration et les empêche d’atteindre l’eau souterraine. De plus, il recueille l’eau, la stocke et permet donc son absorption par les #cultures, ce qui a pour effet de réduire l’évaporation en surface au strict minimum et d’optimiser l’utilisation et la productivité de l’eau.Des sols sains à teneur élevée en matière organique sont à même de stocker d’importantes quantités d’eau.

    #alimentation

  • Le Japon jette de la viande de baleine pleine de pesticides
    http://www.lemonde.fr/japon/article/2015/03/11/le-japon-jette-de-la-viande-de-baleine-pleine-de-pesticides_4591095_1492975.

    Le ministère de la santé japonais a annoncé, mercredi 11 mars, avoir été contraint de jeter de la viande de #baleine importée de #Norvège contenant deux fois plus de pesticides que la norme autorisée, confirmant les informations de plusieurs organisations écologistes.

    Des tests réalisés sur de la viande en provenance du pays scandinave ont révélé à deux reprises l’an passé la présence de 0,2 ppm (partie par million) d’aldrine et de dieldrine combinés, ainsi que de 0,07 ppm de chlordane, alors que le Japon autorise des niveaux respectifs maximaux de 0,1 ppm et 0,05 ppm. Interdites ou strictement réglementées dans les pays industrialisés, ces substances chimiques, qui persistent longtemps dans l’environnement et s’accumulent dans les tissus adipeux, sont jugées extrêmement dangereuses pour la santé.

    La Norvège est, avec l’#Islande, le seul pays au monde à autoriser la chasse à la baleine, harponnant plusieurs centaines de cétacés chaque année. Malgré une consommation de moins en moins importante, le #Japon pratique aussi la chasse, mais officiellement à des fins scientifiques, même si une grande partie de la chair finit sur les étals des marchés.

    • Et d’où viennent ces #pesticides et #insecticides ?

      http://www.ineris.fr/rsde/fiches/fiche_aldrine_v3.pdf

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Aldrine

      L’#aldrine est un insecticide chloré, non biodégradable. Il est considéré comme un POP (polluant organique persistant). Il a été utilisé au Canada pendant plus de 25 ans pour tuer les insectes dans les cultures, les forêteries et dans les industries.

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Dieldrine

      La #dieldrine est un insecticide organochloré qui a été utilisé comme une alternative au DDT. On a découvert par la suite que c’est une substance hautement toxique pour les organismes aquatiques et très persistante dans le milieu naturel. En outre, elle provoque également de sérieuses intoxications chez l’homme. Son utilisation doit donc rester aussi limitée que possible. Sa dose létale 50 est de 40 mg·kg-1 (rat, oral). Son emploi dans l’agriculture en France fut interdit par arrêté le 2 octobre 1972.

      Agency for Toxic Substances and Disease Registry (USA)
      http://www.atsdr.cdc.gov/toxfaqs/ToxFAQS_Foreign_Language_PDFs/tfacts1_french.pdf

      L’aldrine se dégrade rapidement en dieldrine dans l’organisme autant que dans l’environnement.

      Comment l’aldrine et la dieldrine
      affectent-t-ils les enfants ?
      Les enfants peuvent être exposés à l’aldrine et à la dieldrine
      de la même manière que les adultes. On ne connaît pas de
      voie d’exposition unique pour les enfants. Les enfants qui
      avalent des quantités d’aldrine ou de dieldrine bien plus
      importantes que celles que l’on trouve dans l’environnement
      souffrent de convulsions et certains meurent, comme cela
      se produit chez les adultes. Toutefois, on ne sait pas si les
      enfants ont une plus forte sensibilité que les adultes aux
      effets de l’aldrine ou de la dieldrine.
      On ne sait pas si ces substances causent des anomalies
      congénitales chez les humains. Des animaux en cours de
      gestation ayant ingéré de l’aldrine ou de la dieldrine ont
      eu des petits ayant un faible poids de naissance et certains
      avaient des malformations du squelette. On a trouvé la
      dieldrine dans le lait maternel humain et, par conséquent,
      cette toxine peut passer dans l’organisme des nourrissons.

      #agriculture #polluants #merci_les_baleines