• Meta Built a Data Center Next Door. The Neighbors’ Water Taps Went Dry. - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2025/07/14/technology/meta-data-center-water.html

    Data center companies often demand as much water as they can get, using the tax revenue they pay as leverage, said Newsha Ajami, a hydrologist and director of urban water policy at Stanford. Some projects are so large that they require the land to first be “dewatered,” which is when groundwater is pumped out of the surrounding area in preparation for construction.

    Yet water is a particularly difficult resource to manage. If a municipality needs to add energy capacity to its grid, it can build new solar farms, wind turbines or reopen coal and nuclear power plants. But the water used by Newton County comes from a nearby reservoir that can be replenished with only rainwater.

    Because electricity is more costly for data centers than water, companies often prioritize building their facilities in places with cheap power, even if the area is drought stricken. That has exacerbated water shortages across the world, Ms. Ajami said.

    “Water is an afterthought” for tech companies, she said. “The thinking is, ‘Someone will figure that out later.’”

    #Datacenters #Eau #Pollution

  • Mort de #Jean-René_Auffray : les #algues_vertes ont tué, l’État devra payer
    https://splann.org/mort-de-jean-rene-auffray-les-algues-vertes-ont-tue-letat-devra-payer

    La décision de la cour administrative d’appel de Nantes prononcée mardi 24 juin fera date dans l’histoire des algues vertes. Le 6 septembre 2016, le corps sans vie de Jean-René Auffray était retrouvé dans l’estuaire du Gouessant, à Hillion (22). Jusqu’à ce jour, le lien entre les algues vertes et la mort de ce sportif très expérimenté n’avait jamais été officiellement reconnu. L’article Mort de Jean-René Auffray : les algues vertes ont tué, l’État devra payer est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Pollutions

  • La pollution aux microplastiques plus élevée dans les boissons en bouteilles de verre, la peinture des capsules en métal mise en cause
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/06/20/la-pollution-aux-microplastiques-plus-elevee-dans-les-boissons-en-bouteilles

    Les résultats mettent en évidence des niveaux de contamination de l’ordre de 100 particules de #microplastique par litre de boisson, soit cinq à cinquante fois supérieurs à ceux des #bouteilles en plastique ou des canettes. « Nous nous attendions à un résultat inverse », explique à l’AFP la doctorante Iseline Chaïb, qui a mené ces travaux au sein du laboratoire de sécurité des aliments de l’Anses de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). « Nous avons alors remarqué que, dans le #verre, les particules qui ressortaient des échantillons étaient de la même forme, de la même couleur et de la même composition polymérique, donc du même #plastique, que la peinture extérieure des #capsules qui ferment ces bouteilles en verre », poursuit-elle.

    [...]

    Les #bières sont les boissons les plus contaminées, avec en moyenne 133 particules de microplastique par litre, devant les limonades (111), les colas (103) et les thés glacés (86). Pour l’#eau, en revanche, la quantité de microplastiques retrouvée est beaucoup plus faible : elle est limitée à 4,5 particules par litre dans les bouteilles en verre, contre 1,6 particule dans les bouteilles en plastique ou les briques.

    #pollution

  • Benoît Ferrari, des rivières et des gommes

    Les #particules issues de l’#abrasion des #pneus représentent 90% des #microplastiques rejetés dans l’environnement en Suisse. Benoît Ferrari cherche à évaluer la #dangerosité de cette #pollution pour l’#environnement.

    Quand on pense pollution automobile, on songe, d’abord et surtout, aux gaz d’échappement et à leurs conséquences néfastes sur le climat de la planète. Mais on oublie souvent que même la plus « verte » des voitures est équipée de pneus et qu’en roulant, ceux-ci libèrent dans la nature une quantité impressionnante de #particules_fines composées non seulement de caoutchouc mais aussi de nombreux additifs et autres #produits_chimiques au potentiel toxique élevé. Selon le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), l’abrasion des pneus représenterait ainsi une part estimée à 90% des microplastiques rejetés dans l’environnement en Suisse, chaque habitant-e du pays produisant en moyenne 1,4 kg d’usure de pneu par an. Mieux comprendre les mécanismes de cette pollution insidieuse, évaluer précisément sa dangerosité et tenter d’en juguler les effets, c’est l’objectif que poursuit Benoît Ferrari au sein du Centre suisse d’écotoxicologie appliquée (Centre Ecotox). Ancien du Département F.-A. Forel des sciences de l’environnement et de l’eau, le chercheur était de retour à Genève dans le cadre d’une conférence – « Plastiques dans le Léman. Overdose ? » – donnée au Campus Biotech. Entretien.

    Campus : Comme toutes les particules fines, celles libérées par l’usure des pneus sont difficiles à détecter. Comment a-t-on pris conscience de l’ampleur du problème ?
    Benoît Ferrari : L’intérêt des chercheurs à travailler sur le possible impact des résidus de pneus sur l’environnement a été grandement stimulé par un article paru dans la revue Science à la fin de l’année 2020. Il se trouve que depuis les années 1980, le saumon argenté (ou coho) est régulièrement victime d’hécatombes dans certains cours d’eau du nord-ouest des États-Unis. Or, après une dizaine d’années de recherche, les auteurs de cet article sont parvenus à démontrer que la cause première de ces pics de mortalité était une substance chimique appelée #6PPD-quinone, une molécule produite par l’oxydation d’un anti-ozonant utilisé dans la production des pneus afin de ralentir leur vieillissement.

    Comment expliquer que le saumon kéta, par exemple, qui fréquente pourtant les mêmes rivières, ne soit pas touché par cette pollution ?
    La question n’est pas définitivement tranchée. Il y a beaucoup de recherches en cours sur le sujet. Le comportement bizarre des saumons argentés avant qu’ils ne meurent semble indiquer que la 6PPD-quinone s’attaque au système nerveux. En laboratoire, il a d’ailleurs été démontré que lorsqu’on expose des cellules du cerveau d’une truite arc-en-ciel, qui fait également partie de la famille des salmonidés, à cette substance, on constate des toxicités aiguës, même à des niveaux de pollution extrêmement faibles alors que l’impact est quasiment nul sur les cellules intestinales ou des cellules de branchies.

    Face à ces révélations, l’industrie du pneu a-t-elle tenté de réfuter la mise en cause de la 6PPD-quinone ou d’allumer des contre-feux, à l’image de ce qu’ont pu faire les fabricants de tabac ou de produits phytosanitaires par le passé ?
    Je dirais qu’il y a eu une prise de conscience réelle et une volonté sincère de faire avancer les choses. Depuis, les fabricants font des efforts importants pour innover tant sur le matériau lui-même que sur les #additifs utilisés. Le Tyre Industry Project, qui est un consortium regroupant les dix acteurs les plus importants du secteur, contribue par ailleurs au financement de nombreux laboratoires de recherche indépendants travaillant sur le sujet, dont celui du Centre Ecotox.

    Comment les particules de pneus se propagent-elles dans l’environnement ?
    Quand un véhicule est en mouvement, le contact entre le pneu et le sol génère une #friction qui arrache à la surface du pneu de petites particules. Les plus légères peuvent rester en suspension dans l’air et être disséminées par le vent. Les autres se déposent sur l’asphalte où elles sont susceptibles de se mélanger à toutes sortes d’éléments : poussières, fragments d’asphalte, résidus d’huile, gaz d’échappement, produits du freinage et autres déchets divers. En cas de fortes averses, ces particules de nature très hétérogène vont être entraînées soit dans les assainissements qui se trouvent sur le bord des routes et éventuellement vers des stations d’épuration, soit directement dans les sols et les cours d’eau.

    Quels sont les objectifs du projet que vous menez depuis 2019 au sein du Centre Ecotox, en collaboration avec l’Institut fédéral suisse des sciences et technologies aquatiques (Eawag) et l’EPFL ?
    Quand vous observez une particule issue de l’usure de pneus au microscope électronique, vous voyez une sorte de boudin de caoutchouc flanqué de nombreuses incrustations liées à ce que la particule a récupéré lors de la friction sur la route. C’est assez joli à regarder, mais on ne sait pas toujours à quoi on a affaire. Et déterminer exactement la composition de ces particules et leurs effets sur l’environnement est un défi de taille.

    Pourquoi ?
    Étant donné leur taille, il est très difficile de récolter ces particules in situ. En laboratoire, nous travaillons donc sur des sortes de proxys fabriqués artificiellement à partir de différentes marques de pneus de voitures, de poids lourds de motos ou autres véhicules légers. Pour y parvenir, la couche supérieure de la bande de roulement est découpée en petits morceaux de 1 cm3 à l’aide de ciseaux industriels et d’une machine à jet d’eau, puis broyée par cryogénie afin d’obtenir des particules proches de ce qu’on peut retrouver dans l’environnement. Aujourd’hui, on dispose de mélanges spécifiques au continent européen et au continent américain.

    Quelle est l’étape suivante ?
    Afin d’évaluer la dangerosité potentielle de ce type de pollution, nous cherchons à reconstituer le comportement de ces particules une fois qu’elles se retrouvent dans l’environnement. L’idée est de comprendre comment elles évoluent au contact de l’air, de l’eau ou d’autres substances chimiques, ce qui se produit lorsqu’elles sont ingérées par des organismes et comment ces substances se transmettent d’une espèce à l’autre tout au long de la chaîne alimentaire. Est-ce que la #contamination est directe ou est-ce que certaines substances contenues dans ces particules sont libérées par la digestion avant d’être accumulées par les organismes et transmises à d’autres espèces ?

    Comment procédez-vous pour y parvenir ?
    Nous testons aussi bien les micro-organismes qui constituent le biofilm que des invertébrés comme les larves d’insectes et les gastéropodes ou différentes espèces de poissons. Un des aspects novateurs de ce projet tient d’ailleurs au fait que plutôt que de sacrifier des poissons extraits du milieu naturel pour réaliser nos expérimentations, nous travaillons sur des cultures cellulaires de différents types de tissus que nous exposons à nos échantillons de particules de pneu.

    Avec quels résultats ?
    On observe effectivement un certain nombre d’effets, mais à l’heure actuelle, il est encore trop tôt pour trancher définitivement la question de la dangerosité de ces particules de pneu pour l’environnement et, par extension, pour l’être humain. Notamment parce que les effets observés correspondent à des concentrations de particules qui sont supérieures à ce qu’on pourrait trouver dans la nature. Nous avons donc encore besoin d’accumuler un certain nombre de données avant de pouvoir préciser nos conclusions.

    A-t-on une idée précise du degré de contamination d’un lac comme le Léman par ces particules de pneus ?
    Là encore, nous manquons de données pour avoir une idée claire de la situation. Mais la Commission internationale pour la protection des eaux du Léman (Cipel) procède tous les dix ans à une campagne d’échantillonnage visant à dresser un état des lieux de la contamination des sédiments. Dans le cadre de notre projet, nous allons profiter de la prochaine campagne de mesures, qui est imminente, pour quantifier le niveau de concentration des particules d’usure de pneus et des différentes substances caractéristiques de celles-ci dans le Léman et nous devrions avoir une réponse d’ici à la fin de l’année. On sait par ailleurs que les concentrations mesurées de ces substances relarguées par les particules près des déversoirs d’orage ou des conduites qui drainent les eaux de pluie peuvent atteindre quelques centaines de nanogrammes par litre au moment d’événements pluvieux, ce qui n’est pas négligeable. On en retrouve également à des concentrations de l’ordre de quelques centaines de nanogramme spar gramme dans les sédiments de surface. Par ailleurs, des concentrations élevées de particules de l’ordre du gramme par kilogramme, ont été relevées dans certains sols proches des routes. Ces niveaux de concentration requièrent toute notre attention.

    De ce point de vue, le développement des #voitures_électriques n’est pas forcément une bonne nouvelle dans la mesure où elles sont globalement plus lourdes que les véhicules équipés d’un moteur à explosion...
    Le #poids est en effet un facteur qui augmente l’usure des pneus. Mais ce n’est pas le seul. La largeur des pneus a aussi un impact, de même que la manière de conduire. Une vitesse excessive, une conduite agressive ou des freinages brusques sont aussi des éléments qui favorisent le relâchement de particules de pneus dans l’environnement.

    Est-il imaginable de développer des pneus qui soient moins toxiques du point de vue écologique ?
    L’équation n’est pas simple à résoudre dans la mesure où les contraintes sont importantes. Pour remplir sa fonction d’un point de vue sécuritaire, le pneu d’un véhicule doit, d’une part, être assez solide pour résister au poids de celui-ci, qui a plutôt tendance à augmenter. D’autre part, pour accrocher à l’asphalte, il est impératif que le pneu exerce une certaine friction sur la route. Cela étant, il y a sans doute une marge de progression importante sur la qualité du matériau lui-même et sur les additifs utilisés actuellement dans le processus de fabrication.

    Existe-t-il d’autres leviers pour tenter de juguler le problème ?
    Sur le plan technique, on commence à voir apparaître des systèmes qui permettent de piéger les particules au moment où elles se détachent du pneu. Le principe consiste à fixer sur le châssis du véhicule un appareil capable de suivre la trajectoire probable des particules et de les capter à l’aide d’un dispositif électromagnétique, un peu à la manière d’un papier tue-mouches. C’est une solution intéressante mais qui, pour l’heure, est encore en phase de test.

    Faudrait-il une législation plus sévère en la matière ?
    On peut en effet adapter la législation pour réglementer l’usage de certains additifs comme cela a été fait pour la 6PPD dans certaines régions des États-Unis. Il est aussi envisageable d’exiger une plus grande transparence sur les éléments qui entrent dans la fabrication des pneus, ce qui a d’ailleurs été évoqué récemment au sein de l’Union européenne. C’est un bon moyen pour pousser les fabricants à anticiper des problèmes dans le futur et donc à améliorer les procédures. Mais il y a aussi probablement un effort à faire en matière d’assainissement des routes.

    C’est-à-dire ?
    Au-delà du problème lié aux particules de pneus, les routes drainent une quantité considérable de polluants. Plusieurs solutions sont envisageables pour en réduire l’impact sur l’environnement. En Suisse, certains cantons travaillent par exemple sur de nouveaux types d’asphalte capables de récupérer directement les eaux de pluie par absorption. Le système d’évacuation et de traitement des eaux de chaussée (Setec) dont nous disposons actuellement peut par ailleurs sans doute être optimisé afin de mieux récupérer les eaux de pluie. Enfin, dans un pays qui se targue de disposer de stations d’épuration très opérationnelles, on ne sait pas encore exactement dans quelle mesure ces installations sont capables de bloquer ou de diminuer l’impact de ce type de microparticules. Heureusement, il y a de nombreux travaux de recherche en cours sur la question, ce qui devrait permettre d’y voir plus clair dans un avenir proche.

    https://www.unige.ch/campus/161/invite

  • Des données officielles confirment la pollution autour de l’incinérateur d’Ivry-Paris 13, l’un des plus grands et anciens d’Europe
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/05/27/des-donnees-officielles-confirment-la-pollution-autour-de-l-incinerateur-d-i

    En février 2022, une étude de la fondation ToxicoWatch, spécialisée dans l’analyse toxicologique des polluants émis par les incinérateurs, pour le collectif 3R, avait révélé une contamination massive aux dioxines des œufs dans les poulaillers à Ivry et aux alentours. Depuis, l’ARS recommande toujours de ne pas consommer d’œufs issus de poulaillers domestiques dans 410 communes de l’aire urbaine de Paris et répète que l’incinérateur est une source de pollution parmi d’autres avec le trafic routier ou le brûlage de déchets à l’air libre.

    En avril, une nouvelle étude de ToxicoWatch a mis en évidence des niveaux importants de dioxines et de métaux lourds dans des mousses prélevées à moins de un kilomètre de l’incinérateur notamment dans des cours d’écoles d’Ivry et de la commune voisine de Charenton-le-Pont. Le Syctom a alors mis en cause la méthodologie de la fondation et assuré, comme en février 2022, que le lien n’est pas établi avec l’incinérateur, situé près du périphérique, à cheval sur Ivry et le 13e arrondissement de Paris.

    [...]

    Les concentrations relevées autour de l’incinérateur d’Ivry-Paris 13 oscillent donc entre près de deux fois et dix fois au-dessus de la valeur réglementaire allemande à mesure que l’on se rapproche de l’usine. « Ces données montrent qu’il y a bien une pollution due à l’incinération et pas seulement au trafic routier, contrairement à ce que répète le Syctom à chaque étude », commente Amélie Boespflug, coprésidente du collectif 3R.

    [...] En avril, les représentants de parents d’élèves FCPE de plusieurs écoles ont écrit à l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France avec cette question : « Est-il dangereux d’élever nos enfants à Ivry-sur-Seine ? » Le journal municipal de mai précise que les services de la ville étudient « une éventuelle répartition des élèves concernées dans d’autres établissements ». « Si on m’explique qu’il y a un risque sanitaire, je déplacerai les enfants, dit au Monde le maire (Parti communiste français) d’Ivry, Philippe Bouyssou. J’ai besoin d’un positionnement clair et sans ambiguïtés des autorités sanitaires : est-ce que oui ou non il y a un risque avec les retombées de dioxines ? »

    #pollution #air #déchets #incinérateur #ivry #Paris #école #cancer

    • « C’est l’incinérateur qui doit fermer, pas les écoles » : profs et parents veulent des réponses sur la pollution de l’usine
      https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/ivry-sur-seine-94200/cest-lincinerateur-qui-doit-fermer-pas-les-ecoles-profs-et-parents-veulen

      Aucun lien, pour le moment, n’est fait entre ces cas et l’incinérateur. Mais pour les représentants syndicaux, il y aurait un nombre anormal de cas de cancers dans cet établissement [lycée Romain-Rolland d’Ivry-sur-Seine]. La FSU exige également une plus grande transparence sur les prélèvements réalisés au sein du lycée et de la zone proche de l’incinérateur.

      Sans accès à ces demandes, le syndicaliste assure que les personnels pourraient, à la rentrée, faire valoir leur droit de retrait et qu’une "grève est tout à fait possible. Mais l’idéal serait d’éviter le conflit en informant sur l’état des contaminations, en envisageant de déplacer les écoles, de végétaliser, de mettre en place des purificateurs d’air ou autres solutions. »

      Au-delà des profs, c’est toute la communauté éducative qui n’en peut plus du flou concernant ce qu’elle estime être un manque de communication des autorités autour de cette fameuse pollution aux dioxines. Près de 72 conseils locaux de parents d’élèves d’Ivry mais aussi des XIIe et XIIIe arrondissements de Paris exigent même « l’arrêt immédiat de l’incinération de déchets à Ivry-sur-Seine ».

      « On espérait être rassurés de la part des pouvoirs publics lors de la dernière réunion mais on est ressorti alarmés. On était choqué du manque de réponse, on a presque vécu ça comme un manque de respect ou de sérieux », souffle Tomas Ibarlucia, papa d’un jeune garçon scolarisé dans l’école élémentaire l’Orme au Chat et représentant des parents d’élèves.

      « Quand j’entends qu’on pourrait déplacer les écoles, je trouve ça inacceptable. C’est l’incinérateur qui doit fermer ! ». Selon lui, des habitants envisageraient de déménager face à cette situation. « Soit les autorités publiques nous démontrent que ces pollutions sont sans risque ou alors ils prennent toutes les mesures nécessaires. Parce que si les enfants tombent malades ce sera de leur responsabilité. »

  • #Droit_de_l’environnement : entre espoirs et reculs

    Alors que le débat autour de l’autorisation du chantier de l’A69 bat son plein, des chercheuses expliquent en quoi le droit de l’environnement motive de plus en plus d’actions citoyennes en justice et comment il peut constituer l’une des réponses à l’urgence écologique.

    L’A69 verra-t-elle le jour ? On ne sait pas encore comment se terminera ce feuilleton juridico-politique autour du projet d’autoroute de 50 km destiné à relier Toulouse à Castres. Il illustre en tout cas la difficulté du droit de l’environnement, pourtant en plein essor, à s’imposer.

    Le 27 février 2025, sept ans après la déclaration d’utilité publique, le tribunal administratif de Toulouse (à la demande des associations de défense de l’environnement qui dénonçaient la destruction illégale de 169 espèces protégées animales et végétales) a ordonné l’arrêt immédiat des travaux de l’A691. Le tribunal a jugé infondée « la raison impérative d’intérêt public majeur » ayant motivé une autorisation préfectorale de déroger au droit de l’environnement, alors même que le juge des référés avait à plusieurs reprises rejeté la demande de suspension des travaux en cours.

    Saluée comme « historique » par les défenseurs de l’environnement, la victoire des opposants à l’A69 devait marquer un tournant. Mais, le 24 mars, le ministre en charge des Transports, Philippe Tabarot, soutenu par une large partie des élus des départements concernés, faisait appel de la décision. Et, le 3 juin, la cour administrative de Toulouse autorisait la reprise du chantier2… en attendant que le Conseil d’État donne son avis, en 2026 !

    Sans se soucier de ce calendrier judiciaire, une proposition de loi dite « de validation3 » a été déposée à l’initiative de Jean Terlier, député Ensemble pour la République du Tarn, qui reviendrait à légaliser de fait cette autoroute…

    Le débat autour de l’A69 est un exemple parmi d’autres. Car il ne se passe plus un mois sans qu’un nouveau contentieux en justice lié à la dégradation accélérée de l’environnement ne surgisse dans l’actualité – internationale ou locale.
    L’espoir d’une jurisprudence

    En mars 2025 encore, tandis que les associations Bloom et Foodwatch assignaient le groupe Carrefour devant le tribunal de Paris pour « manquement au devoir de vigilance » dans sa filière thonière4, s’est ouvert en Allemagne le procès intenté par un agriculteur péruvien, soutenu par l’ONG Germanwatch, à l’un des plus gros producteurs d’énergie du pays, RWE. Le conglomérat, pourtant, n’opère pas au Pérou. Mais il compte parmi les plus gros émetteurs européens de gaz à effet de serre (GES). Saúl Luciano Lliuya lui réclame 17 000 €, soit 0,47 % (la contribution de RWE aux émissions mondiales de GES) du coût des aménagements nécessaires pour préserver sa maison, et des dizaines de milliers d’euros en plus pour les conséquences de la fonte des glaciers andins.

    Au bout de 10 ans et après enquête sur place, un tribunal allemand a certes rejeté la demande du paysan péruvien, mais, dans le même temps, a reconnu la responsabilité civile des entreprises pour des dommages climatiques résultant de leurs émissions passées de gaz à effet de serre, quel que soit le lieu de leur survenance. Les émetteurs de GES pourraient être obligés de prendre des mesures pour prévenir les dégradations et, en cas de refus, être condamnés à les réparer proportionnellement à leur part dans les émissions.

    Cette décision fera sans doute jurisprudence, ouvrant la voie à cette justice climatique mondiale que les ONG et les pays du Sud réclament aux entreprises, mais aussi aux États les plus riches et les plus polluants.
    De la marginalité à la maturité

    Discipline en plein essor que les jeunes générations sont de plus en plus nombreuses à vouloir étudier, le droit de l’environnement, seul, s’est jusqu’à présent révélé assez impuissant à enrayer la dégradation accélérée de la nature. Même s’il se diffuse au sein d’autres branches du droit (tel le droit commercial), il doit composer avec les intérêts protégés par ces dernières, dont les activités sont largement susceptibles de porter atteinte à l’environnement.

    Chercheuse en droit international de l’environnement et du climat, Marion Lemoine-Schonne5 reconnaît que son efficacité demeure donc en deçà des urgences. Elle ne l’estime pas moins fondamental : « D’abord, sans le droit international de l’environnement, la situation serait encore pire. Il joue un rôle référentiel et incitatif très important pour les décideurs. Ensuite, la force du droit, c’est de dire ce qui doit être. Quand bien même il est insuffisamment respecté, cela ne grève en rien son effet levier sur les plans sociopolitiques. » Selon elle, la multiplication des contentieux, de plus en plus souvent tranchés en faveur des défenseurs de la nature, fait fonction d’« accélérateur » d’un droit de l’environnement passé depuis les années 1980 « de la marginalité à la maturité ».

    Comme la chercheuse l’a résumé dans un livre collectif6, les premiers textes destinés à protéger la santé humaine des effets de la pollution sont adoptés au XIXe siècle. Le droit de l’environnement se construit d’abord à l’échelle internationale, avec les premières conventions multinationales de protection de grands espaces naturels, dans les années 1930, puis les accords multilatéraux cherchant deux décennies plus tard à prévenir les ravages dus à l’intensification de l’activité industrielle.

    En 1972, la déclaration onusienne de Stockholm7 fait de l’environnement une priorité mondiale indissociable des droits humains, à penser en articulation avec le développement économique et le bien-être des populations. Elle pose ainsi les fondations du droit de l’environnement. Vingt ans plus tard, lors du sommet de Rio, en 1992, la prise de conscience des changements globaux qui menacent directement la survie de l’humanité débouche sur trois conventions-cadres8 majeures concernant les changements climatiques, la désertification et la biodiversité.
    Obliger les États à coopérer

    « Depuis, précise Marion Lemoine-Schonne, le droit de l’environnement se construit tous azimuts, en lien étroit avec les évolutions des connaissances scientifiques. Nous savons que les processus de dégradation sont profondément connectés et interdépendants (climat, biodiversité, océans, pollution chimique, etc.) et qu’il est vain de lutter en silo contre les sources de pollution. Au nombre de neuf, les ”limites planétaires“ à ne pas dépasser sans compromettre gravement la stabilité de la biosphère9 sont désormais intégrées dans le droit de l’environnement. Les États sont obligés de les prendre en compte. Et cela permet à un nombre croissant de citoyens de saisir la justice sur une grande diversité de sujets. »

    En outre, le débat sur la reconnaissance de certains droits aux éléments naturels (rivières, forêts ou sols) a vu émerger dans un petit nombre de pays un véritable droit de la nature, qui reste marginal, mais n’en influence pas moins tout le champ juridique.
    La justice européenne à l’œuvre

    Une vitalité attestée aussi par Alexandra Langlais10 et Magali Dreyfus11, chercheuses au CNRS, spécialistes respectivement des droits européen et français. Ces derniers temps, à l’échelle de l’Europe, précise Alexandra Langlais, c’est plutôt devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) que ces plaintes citoyennes sont déposées, au nom notamment du « droit à la vie ». Ont ainsi eu gain de cause, en janvier 2025, des habitants des environs de Naples qui dénonçaient l’inaction de l’État italien face à la multiplication des cancers causés par les dépôts mafieux de déchets toxiques, et qui avaient été déboutés par toutes les juridictions de leur pays12.

    Alexandra Langlais cite également une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), qui a pris de court différents États membres, dont la France, en annulant une dérogation qu’ils tenaient pour acquise autorisant l’usage en plein champ de produits néonicotinoïdes. « Alors que la Commission avait elle-même laissé passer ces manquements répétés à son propre règlement d’exécution, la décision de la CJUE est venue rappeler que le droit européen prime sur celui des États membres », commente la juriste.

    En France aussi, la réglementation environnementale, largement issue du droit européen, n’a cessé de s’étoffer pour pénétrer d’autres branches du droit, et notamment celui de l’aménagement et de l’urbanisme. « Les acteurs publics ou privés ne peuvent plus ignorer son existence, précise Magali Dreyfus. Tenter de passer outre comporte un réel risque financier, comme l’atteste la réaction des acteurs économiques à la suite de l’arrêt du chantier de l’A69. De même, quand le Conseil d’État ou une autre juridiction rend un arrêt, le gouvernement doit s’y conformer. Mais le rapport de force global continue de favoriser l’économie au détriment de l’environnement. D’autant plus qu’aller en justice exige des ressources importantes. »
    Le contre-pouvoir des juges

    Les actions en justice intentées contre des États ou de grands groupes privés en raison de l’insuffisance de leur effort contre le changement climatique dans le respect de l’Accord de Paris sont en constante augmentation. Et sont les plus emblématiques de l’évolution du droit de l’environnement, estiment les trois chercheuses. On ne compte plus le nombre de contentieux devant des juridictions nationales ou internationales.

    Par exemple, en France, à la suite d’une requête de la commune de Grande-Synthe (Nord), le Conseil d’État (la plus haute juridiction administrative) a enjoint en 2024 au gouvernement de prendre toutes les mesures permettant d’atteindre l’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre13. En 2021, L’Affaire du siècle, une coalition d’ONG14, voit reconnaître la « responsabilité pour carence fautive de l’État français du fait du non-respect de la trajectoire de lutte contre le changement climatique qu’il s’était fixé »15. Considérant que la condamnation n’a pas été exécutée, elle relance même une action fin 2024.

    Autre jurisprudence, celle rendue par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) à la suite d’une plainte de l’association suisse Aînées pour la protection du climat. Parce que les conséquences du réchauffement touchent davantage les personnes âgées, en particulier les femmes, la requête introduite porte sur le fait que la Suisse ne remplit pas son devoir de protection qui découle du « droit à la vie » et du « droit au respect de la vie privée et familiale ». En avril 2024, la CEDH a reconnu la responsabilité particulière de la Suisse dans l’aggravation du préjudice causé aux membres de cette association en matière de droits humains et a rappelé le « droit à un environnement sain »16.
    « On ouvre des brèches »

    « Parfois, on perd pour des questions de procédure, mais le fait que le procès ait lieu constitue déjà une forme de victoire, commente Alexandra Langlais. Notamment parce qu’on ouvre des brèches pour ceux qui suivront, et qui connaîtront les failles à éviter, les ouvertures possibles. »

    Dans un récent rapport17, le Grantham Institute on Climate Change and the Environment, à Londres, qui recense plus de 200 contentieux climatiques à travers le monde pour la seule année 2023, prévoyait que les « grands-mères suisses » ouvriraient la voie à de nouveaux litiges. Avec raison, puisqu’en avril 2025, 14 citoyens français, soutenus par 3 ONG, ont demandé à l’État français de renforcer sa politique d’adaptation au changement climatique.

    « En estimant que l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’Homme s’applique au climat et que les citoyens sont donc en droit d’agir en justice, les juges européens ont franchi un pas très important, analyse Marion Lemoine-Schonne. Très attendu, l’avis que la Cour interaméricaine des droits de l’Homme, saisie par la Colombie pour statuer sur l’effet irréversible et systémique du changement climatique quant au devenir de l’espèce humaine comme espèce vivant parmi les autres espèces, peut aussi à l’avenir influencer fortement le droit. »
    Dialogue entre juges

    Surtout, rappelle Marion Lemoine-Schonne, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye doit rendre courant 2025 un avis consultatif précisant le contenu des obligations juridiques internationales étatiques en matière de protection climatique et les sanctions que peuvent encourir les États.

    De façon générale, conclut-elle, « on constate un dialogue entre juges des différents pays, mais aussi une influence certaine entre les juges internationaux, européens et nationaux, notamment parce qu’ils se fondent tous sur les mêmes documents scientifiques, comme les rapports du Giec et l’Accord de Paris. Les États-Unis ont été les premiers à montrer le recours démocratique qu’offrait le recours en justice. Aujourd’hui, les juges européens sont devenus des contre-pouvoirs prépondérants pour rappeler les États à leurs obligations. Le droit international garde une portée limitée, puisqu’il est négocié et mis en œuvre par les États eux-mêmes – et donc conditionné à leur volonté. Le contexte politique américain, entre autres, constitue un cas d’école en termes de dérégulation climatique. »

    Magali Dreyfus, elle, pointe une autre limite : « Toute victoire arrive toujours un peu trop tard, puisque le mal est déjà fait. L’A69 constitue un cas exemplaire, la décision étant intervenue alors que les destructions d’habitats, d’arbres et de terres agricoles étaient déjà accomplies, et les GES pour la construction, émis. »
    Les États-Unis se retirent à nouveau de l’Accord de Paris

    Comme promis, le président Trump a engagé pour la deuxième fois le retrait américain de l’Accord de Paris sur le climat, conclu en 2015. Peu après, Lee Zeldin, représentant de New York climatosceptique nommé à la tête de l’Agence pour la protection de l’environnement (EPA), annonçait l’abrogation imminente des « entraves » limitant la croissance économique, à commencer par des mesures destinées à réduire drastiquement les émissions de CO2.

    Il est néanmoins trop tôt pour préjuger des conséquences à long terme des coups de force et intimidations de la nouvelle administration, estime Marion Lemoine-Schonne, car « l’édifice du droit du climat, qui avait déjà bien résisté au premier retrait américain de l’Accord de Paris, n’a cessé de se solidifier depuis ».

    Ce nouveau retrait entraîne par exemple l’arrêt de toutes les subventions états-uniennes aux instances des Nations unies œuvrant pour l’environnement – soit un quart de budget en moins pour le climat, concède la chercheuse. « Mais il n’y aura pas forcément d’effet d’entraînement sur les autres États. L’Accord de Paris, qu’on dénonçait comme peu contraignant, a tenu bon autour d’une logique de progressivité des engagements. On peut imaginer que les tensions géopolitiques actuelles conduisent certains États, comme les grands pays émergents que sont la Chine, l’Inde, le Brésil ou le Mexique, à réaffirmer leurs engagements climatiques pour renforcer leur position dans d’autres enceintes diplomatiques. »
    « Vents politiques contraires »

    Certes, l’objectif le plus ambitieux de l’Accord, celui de maintenir l’augmentation globale de la température terrestre au-dessous de +1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, a d’ores et déjà été dépassé. Mais, affirme la chercheuse, la « « flexibilité » du texte lui permet pour l’instant de résister aux chocs. Reste que des « vents politiques contraires » soufflent aussi en Europe. Et, comme ses consœurs, Marion Lemoine-Schonne reconnaît que « la menace de détricoter ce que l’on pouvait croire acquis n’a jamais été aussi forte ».

    Ce « détricotage » a largement débuté pour le Pacte vert européen, le plan présenté en 2019 par la Commission européenne pour décarboner l’économie de l’Union européenne d’ici à 2050, déplore Alexandra Langlais : « Il s’agissait d’une avancée extraordinaire. Outre cette promesse de neutralité carbone, le plan englobait les enjeux de pollution et de biodiversité, dans une perspective de transition équitable qui devait se traduire rapidement dans des textes juridiques. Et c’est là que ça a déraillé. »

    Par exemple, détaille-t-elle, un projet de règlement européen sur l’utilisation durable des pesticides est devenu encore moins contraignant que la directive européenne préexistante. Les députés qui le soutenaient ont dû ainsi se résigner à voter contre, fin 2023. « Quant au règlement européen censé mettre en place un système d’alimentation durable, il n’a même pas vu le jour… »
    Reculs en série sur la Politique agricole commune

    Cet affaiblissement du Pacte vert, conséquence aussi de la colère des agriculteurs qui a secoué l’Europe entre 2022 et 2024, inverse une tendance de fond, poursuit la chercheuse : « Depuis que la Politique agricole commune (Pac) a été adoptée, en 1962, cette politique s’est construite en prenant de plus en plus en compte la nécessité de préserver l’environnement. C’est la première fois qu’elle recule, et c’est complètement fou quand on connaît le prix à payer – y compris pour le secteur agricole – si l’on n’agit pas. »

    En France, le principe de non-régression, introduit dans le Code de l’environnement par la loi Biodiversité de 2016, interdit théoriquement tout retour en arrière, précise Magali Dreyfus. Mais elle rappelle que le modèle d’agriculture intensive continue de faire obstacle à tout progrès décisif en la matière : « Alors que les agriculteurs sont les premières victimes de ce système, et qu’en changer représente un défi immense, le syndicat majoritaire, sous couvert d’un besoin de simplification, continue de désigner le droit de l’environnement comme la source de leurs problèmes. Il y a là quelque chose d’irrationnel. »
    Glyphosate : nouvelle action en justice

    Emblématique de ces tensions, l’autorisation du glyphosate (herbicide reconnu comme « cancérogène probable », dont Emmanuel Macron s’était engagé en 2017 à proscrire l’usage « au plus tard dans trois ans ») a été renouvelée pour 10 ans, fin 2023, par la Commission européenne, à l’issue d’un vote crucial des Vingt-Sept lors duquel la France a choisi de s’abstenir.

    La justice viendra-t-elle une fois encore au secours de ceux qui dénoncent les ravages du glyphosate sur l’environnement ? Fin 2024, plusieurs associations ont déposé une plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre ce renouvellement.

    La recrudescence des actions en justice est proportionnelle à la montée des « vents contraires ». Raison de plus pour travailler à renforcer le droit de l’environnement à toutes les échelles. « Il reste absolument indispensable, a fortiori aujourd’hui, à l’heure où une désinformation croissante travaille à brouiller la prise en compte des connaissances scientifiques sur les enjeux de transition socio-écologique et climatique, conclut Marion Lemoine. La gravité des changements à l’œuvre, dont nous avons maintenant toutes les preuves scientifiques, ainsi que le coût de l’inaction nous obligent à nous emparer de tous les moyens juridiques disponibles pour conserver les acquis du droit de l’environnement et continuer à le protéger, pour la santé et le bien-être humain des générations actuelles et futures. »

    https://lejournal.cnrs.fr/articles/droit-de-lenvironnement-entre-espoirs-et-reculs

    #environnement #justice #A69 #France #jurisprudence #Saúl_Luciano_Lliuya #Allemagne #Cour_européenne_des_droits_de_l’Homme (#CEDH) #droit_à_la_vie #Cour_de_justice_de_l’Union_européenne (#CJUE) #aménagement #urbanisme #contre-pouvoir #Accord_de_Paris #climat #changement_climatique #pollution
    #ressources_pédagogiques #agriculture #agriculture_intensive #Glyphosate #santé #santé_publique

    • Un monde commun. Les savoirs des sciences humaines et sociales

      Philosophie, sociologie, anthropologie, études littéraires, linguistique, histoire, géographie, psychologie, musicologie, esthétique, histoire de l’art, économie, sciences politiques, droit, archéologie… : les disciplines couvertes par les #sciences_humaines_et_sociales sont vastes et variées. À toutes incombent d’analyser, comprendre, décrire le monde et la façon dont les hommes, les femmes et plus largement le vivant l’ont habité, l’habitent et l’habiteront. Toutes partagent une réflexion sur un sujet rendu majeur par la crise environnementale, les bouleversements numériques, les inégalités sociales et les conflits : comment faire « #monde_commun », pour reprendre la formule de Hannah Arendt ?

      L’ouvrage propose une centaine de contributions portant sur des questions contemporaines, qui font écho aux objectifs de développement durable identifiés par l’Organisation des Nations unies (la réduction de la pauvreté, des inégalités éducatives, la protection de la planète, etc.) et explorent la manière dont la recherche actuelle en sciences humaines et sociales y répond. Méthodes, hypothèses et théorisations, mesures et approches ethnographiques, analyses et exégèses constituent autant d’outils permettant aux lecteurs de penser, d’habiter, de réparer ou de transformer nos univers communs.
      Un ouvrage richement illustré qui incarne une communauté de recherche dans toute sa diversité.

      https://www.cnrseditions.fr/catalogue/sciences-politiques-et-sociologie/un-monde-commun
      #livre

  • Le « smog » : quand la pollution de l’air a tué 12 000 Londoniens [2022]
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/grand-smog-quand-la-pollution-de-l-air-a-tue-12-000-londoniens-1340681
    Le smog a duré 5 jours.

    Dans un article publié le 8 décembre 1952, le journal The Guardian continue de faire état d’un “brouillard pire que jamais, avec une visibilité réduite à quelques mètres”. [...] A la faveur de cette obscurité permanente, les rues se font moins sûres et les braquages augmentent. L’économie londonienne est peu à peu mise à l’arrêt : les trains et les rencontres sportives sont annulés alors que, dans les théâtres et les cinémas, cette brume qui semble s’infiltrer partout ne permet plus de distinguer les écrans ou la scène. Londres est à l’arrêt, alors que les lieux publics ferment les uns après les autres.

    [...]

    Le 10 décembre, lorsque des rafales viennent enfin purger Londres du smog qui la paralyse, le bilan humain est lourd. Le grand smog n’a pas été une simple nuisance économique, il s’est avéré mortel, particulièrement pour les personnes âgées, les enfants et les personnes atteintes de problèmes respiratoires, fumeurs en tête. Partout, des londoniens sont décédés soudainement des suites d’infections des voies respiratoires ou d’hypoxie. En l’espace de quelques jours, plusieurs milliers de personnes meurent dans leur sommeil : les décès dus à des bronchites et des pneumonies sont multipliés par sept.

    #pollution #air #smog

  • Le préfet du Finistère court après #Even lait industrie pour ses #Pollutions récurrentes de l’Aber Wrac’h
    https://splann.org/le-prefet-du-finistere-court-apres-even-lait-industrie-pour-ses-pollutions-r

    Construit dans un coude de l’Aber Wrac’h, au sud de Lesneven (29), le site industriel Even lait industrie a causé plusieurs pollutions du petit fleuve côtier. Malgré des alertes répétées, la dernière en date, en juin 2024, a perturbé le fonctionnement de l’usine d’eau potable du Syndicat mixte Bas-Léon pendant deux jours. L’article Le préfet du Finistère court après Even lait industrie pour ses pollutions récurrentes de l’Aber Wrac’h est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Aber_Wrac'h #pollution #rivière

  • Pollution plastique 5 000 canards se sont jetés à l’eau ce dimanche à Namur : « L’année prochaine on en prévoit 10 000 »

    Ce dimanche 18 mai, la Sambre a couiné. Elle en a vu passer des navires, des kayaks, des péniches amoureuses du ralenti, mais jamais une pareille basse-cour flottante : 5 000 canards jaunes se sont jetés à l’eau depuis le pont de l’Évêché, dans un tourbillon aquatique parfaitement organisé. Canamurois, premier du nom, événement mi-fou, mi-fondé, entièrement dédié à la course… de canards en plastique.

    Organisée par les Rotary Namur Val Mosan et Confluent, les volatiles . . . .


    La suite : https://www.lavenir.net/regions/namur/2025/05/18/5-000-canards-se-sont-jetes-a-leau-ce-dimanche-a-namur-lannee-prochaine-on-en-prevoit-10-000-DB6ES7HEX5F25J3KBFGCY3YNIE/?cx_testId=30&cx_testVariant=cx_1&cx_artPos=2#cxrecs_s

     #plastique #pollution #déchets #environnement #rotary #rotary club #eau #bêtise #conneries #Belgique

  • #Paris said au revoir to cars. Air pollution maps reveal a dramatic change.

    Air pollution fell substantially as the city restricted car traffic and made way for parks and bike lanes.

    Over the past 20 years, Paris has undergone a major physical transformation, trading automotive arteries for bike lanes, adding green spaces and eliminating 50,000 parking spaces.
    Part of the payoff has been invisible — in the air itself.
    Airparif, an independent group that tracks air quality for France’s capital region, said this week that levels of fine particulate matter (PM 2.5) have decreased 55 percent since 2005, while nitrogen dioxide levels have fallen 50 percent. It attributed this to “regulations and public policies,” including steps to limit traffic and ban the most polluting vehicles.

    Air pollution heat maps show the levels of 20 years ago as a pulsing red — almost every neighborhood above the European Union’s limit for nitrogen dioxide, which results from the combustion of fossil fuels. By 2023, the red zone had shrunk to only a web of fine lines across and around the city, representing the busiest roads and highways.
    The change shows how ambitious policymaking can directly improve health in large cities. Air pollution is often described by health experts as a silent killer. Both PM 2.5 and nitrogen dioxide have been linked to major health problems, including heart attacks, lung cancer, bronchitis and asthma.

    Paris has been led since 2014 by Mayor Anne Hidalgo, a Socialist who has pushed for many of the green policies and has described her wish for a “Paris that breathes, a Paris that is more agreeable to live in.”

    Her proposals have faced pushback — from right-leaning politicians, a car owners’ association and suburban commuters, who say that targeting cars makes their lives more difficult.
    But last month, Parisians voted in a referendum to turn an additional 500 streets over to pedestrians. A year earlier, Paris had moved to sharply increase parking fees for SUVs, forcing drivers to pay three times more than they would for smaller cars. The city has also turned a bank of the Seine from a busy artery into a pedestrian zone and banned most car traffic from the shopping boulevard of Rue de Rivoli.
    Carlos Moreno, a professor at Paris 1 Panthéon-Sorbonne University and a former adviser to the city, said the French capital has developed “an urban policy based on well-being.”

    https://www.washingtonpost.com/climate-solutions/2025/04/12/air-pollution-paris-health-cars
    https://archive.is/29uTN#selection-1573.0-1621.177
    #vélo #cartographie #visualisation #transports #statistiques #chiffres #air #qualité_de_l'air #pollution #pollution_de_l'air #restrictions #modes_de_transport #aménagement_urbain #urbanisme #zones_piétonnes #aménagement_du_territoire
    #ressources_pédagogiques

  • L’obscurité en danger

    Nos écosystèmes sont-ils pollués par la lumière ? Dans cette vidéo en partenariat avec LeMonde.fr, des chercheurs de l’Observatoire de l’environnement nocturne déploient un réseau de capteurs à La Réunion. Photométrie, modélisation atmosphérique et aménagement du territoire leur offrent une compréhension fine de la pollution lumineuse.

    https://www.youtube.com/watch?v=MNuOIQqHYAk


    #pollution_lumineuse #obscurité #vidéo

  • Agriculture industrielle, on arrête tout et on réfléchit !

    « 99,9% des paysans français peuvent toucher des aides environnementales de l’Union européenne sans rien changer à leurs pratiques ».

    Dans son livre Agriculture industrielle, on arrête tout et on réfléchit ! publié aux éditions Rue de l’Échiquier en partenariat avec Agir pour l’environnement, #Jacques_Caplat — agronome et coordinateur des campagnes agriculture et alimentation chez Agir pour l’environnement — décrypte les rouages de l’agriculture industrielle, ses impacts sur le vivant et les alternatives concrètes à mettre en œuvre pour en sortir.

    https://www.youtube.com/watch?v=UKxuQyXQV14

    https://www.agirpourlenvironnement.org/blog/agriculture-industrielle-on-arrete-tout-et-on-reflechit
    #interview
    #agriculture #agriculture_industrielle #alternative #alimentation

  • Valorisation des #algues_vertes : l’entreprise #Olmix n’assure pas la sécurité d’une usine à #Bréhan selon l’État
    https://splann.org/valorisation-algues-vertes-olmix-brehan

    Olmix, spécialiste des solutions biosourcées pour le bétail et les cultures, vient d’être épinglé pour de nombreux manquements environnementaux sur son site de production d’engrais du Guétavet, à Bréhan (56). Sa mise en demeure, le 14 mars, par le préfet du Morbihan, est du plus mauvais effet, au moment où le député Mickaël Cosson vante les avantages de la valorisation des algues vertes dans le cadre d’une mission parlementaire. L’article Valorisation des algues vertes : l’entreprise Olmix n’assure pas la sécurité d’une usine à Bréhan selon l’État est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en (...)

    #Industrie_agroalimentaire #Pollutions #bezhin_glas #sécurité

  • Pollution : Le Luxembourg balance 20 000 canards en plastique en France.

    Les volatiles en plastique ont pu compter sur le soutien de la foule de spectateurs à nouveau présente pour la course caritative organisée par la Table Ronde Luxembourg.
    . . . . .
    Et toi, surtout ne demande pas ton ticket de caisse au supermarché afin de vérifier ton compte.

    #pollution #pollutions #environnement #eau #plastique #déchets #bêtise #conneries #ue
    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/video/tradition-20-000-canards-dans-l-alzette-pour-la-duck-race-2025-103332951

  • Un rapport identifie les freins au développement du #vélo en #France

    Six mois après la mort d’un cycliste à Paris, écrasé intentionnellement par un conducteur de SUV, le #rapport commandé par le ministère des transports fait quarante propositions pour améliorer la #cohabitation entre les différents types d’usagers de la route.

    Commandé au lendemain de la mort de Paul Varry, ce cycliste écrasé délibérément par un conducteur de SUV en plein Paris, le rapport d’Emmanuel Barbe, ancien délégué interministériel à la sécurité routière, publié lundi 28 avril, devait faire des propositions pour un meilleur « #partage_de_la_route ».

    Alors que les nouvelles mobilités (vélos, trottinettes…) se sont fortement développées ces dernières années, venant concurrencer l’espace de la #voiture en #ville, le rapport fait une quarantaine de propositions pour rendre cette cohabitation moins conflictuelle. Et pour continuer d’encourager ces pratiques écologiques et bonnes pour la santé.

    De marginale, la pratique du vélo s’est généralisée dans les grandes villes, avec un nouveau cap franchi à la suite de l’émergence du covid, relève le rapport. En France, 25 % des personnes interrogées se déclarent cyclistes réguliers (elles pratiquent au moins une fois par semaine) et 32 % cyclistes occasionnels. De 15 000 kilomètres en 2010, le réseau des pistes cyclables en France est passé à 57 000 en 2022. Une densification particulièrement visible dans les grandes métropoles : à Lyon, le trafic vélo a été multiplié par six depuis vingt ans. À Paris, le volume de pistes cyclables est passé de 4,3 kilomètres en 1995 à plus de 1 000 kilomètres en 2021.

    Encouragé par un #plan_vélo en 2017 et par une #loi_d’orientation_des_mobilités (LOM) deux ans plus tard, cet essor n’empêche pas la France d’accuser malgré tout un retard certain par rapport à la moyenne de l’Union européenne (UE), puisque la part modale du vélo est de 3 %, contre 8 % à l’échelle européenne.

    Alors que « 53 % des déplacements domicile-travail effectués en voiture sont inférieurs à deux kilomètres », le potentiel de développement de ces mobilités alternatives reste énorme.

    La #dangerosité perçue de ce moyen de transport demeure un #frein important. Les cyclistes représentent 7 % des 3 190 personnes décédées dans un accident de la circulation en 2024. Les victimes sont majoritairement des hommes, plutôt âgés et hors agglomération.

    Les associations auditionnées par le rapporteur décrivent une augmentation des « #violences_motorisées » à l’égard des cyclistes, qui résultent selon elles d’un « cadre qui tolère encore trop souvent des comportements agressifs, menaçants ou dangereux au quotidien sur les routes ». Des réactions qui « sont aussi le fruit de décennies d’aménagements routiers dangereux, dont la conception influence directement la #sécurité et les comportements des usagers ».

    Le poids des #représentations

    Le rapport préconise que ces #violences soient désormais intégrées dans l’enquête dite de « #victimation », du service statistique ministériel de sécurité intérieure (SSMSI).

    Le texte souligne néanmoins que les #tensions sont généralisées dans le partage de la #voirie puisque les piétons, eux, concentrent leurs récriminations sur les cyclistes plus encore que sur les automobilistes.

    L’un des intérêts du rapport est de revenir sur la dimension culturelle très forte de ces conflits d’usage. Ainsi, le fait de « percevoir le véhicule comme une extension de sa personne (“je suis garé là”) » explique la réaction agressive engendrée par la perception d’une #menace contre son véhicule. On y apprend aussi le « lien entre le nombre de #stickers ou de marqueurs identifiant le #territoire_d’origine sur la voiture et la probabilité de la survenue d’un épisode de “#rage de la route” ».

    Avec un #imaginaire automobile construit autour des notions de « #liberté_individuelle, de #puissance, d’#émancipation », nourri par une imagerie publicitaire présentant un conducteur ou une conductrice seule dans un paysage bucolique, le #partage_de_la_route avec les cyclistes est naturellement vécu comme une #entrave.

    Le rapport propose sur ce point que le ministère des transports saisisse l’Autorité de régulation des professionnels de la #publicité (ARPP), afin que les publicités pour les voitures correspondent plus à la réalité de la présence de différents types d’usagers de la route.

    Le rapport n’élude pas non plus la dimension classiste et genrée qui se joue dans l’opposition entre #cyclistes et #automobilistes.

    L’#agressivité de certains automobilistes contre les cyclistes « bobos » des villes n’est pas sans fondements sociologiques. « Cette vision du #conflit_des_mobilités comme une “#lutte_des_classes larvée” remonte aux années 2000. Elle reflète, en la caricaturant, une dynamique réelle : le retour du vélo dans les grandes villes à partir des années 1990 s’est en effet traduit par une “inversion des pratiques entre cols-bleus et blancs” (en Île-de-France, les cadres sont passés de 1 % des usagers du vélo en 1976 à 22 % en 2010) », pointe le rapport.

    Ainsi, « la fréquence d’utilisation du vélo tend à augmenter avec le revenu mensuel du foyer, le recours à l’automobile pour les déplacements domicile-travail est beaucoup plus présent chez les ouvriers qualifiés que chez les cadres », ces derniers habitant toujours plus en centre-ville qu’en périphérie.

    Les biais de genre sont aussi très importants, avec des #hommes responsables de 83 % des accidents mortels sur la route en 2023. Mais des hommes qui continuent de toujours mieux réussir l’épreuve du permis de conduire, les femmes étant pénalisées par leur plus grande « aversion au risque ». Le rapport émet une série de recommandations pour que le permis de conduire intègre plus les questions de cohabitation sur la route, mais valorise également les comportements prudents.

    Un cadre légal inégalement respecté

    Le sentiment très largement partagé que les cyclistes s’affranchissent du respect du Code de la route (feux rouges grillés, rue prise à contresens, etc.) sans être verbalisés accroît aussi le ressentiment des automobilistes, admet le rapporteur au terme de ses six mois d’auditions. Pour y remédier, le rapport prône un renforcement des contrôles des cyclistes mais également des #amendes minorées, puisque la dangerosité pour les tiers de ces #infractions est assez faible.

    Enfin, le manque d’#infrastructures sécurisées est bien identifié comme un frein essentiel au développement du vélo. À cet égard, le rapport préconise de remettre les crédits supprimés au plan vélo – 2 milliards initialement prévus sur la période 2023-2027 –, qui avait montré de réels résultats depuis son lancement : « 14 000 kilomètres de pistes cyclables ont été construits entre 2017 et 2023 (+ 40 %) et leur fréquentation a augmenté de 57 % sur la même période. »

    Cette saignée budgétaire (20 % des sommes prévues initialement ont été débloquées en 2025) devrait selon le rapport avoir peu d’impact sur les grandes métropoles, mais « ralentira voire mettra un terme au développement d’#infrastructures_cyclables en milieu périurbain et rural, là où le financement de l’État constitue à la fois une légitimation politique et un effet de levier décisif ».

    Le rapporteur insiste aussi sur le fait que l’État ne s’est jamais beaucoup attaché à faire respecter les obligations légales de création d’#itinéraires_cyclables en vigueur depuis 1998. « Jusqu’à présent, c’est la volonté politique des exécutifs locaux qui a prévalu sur l’obligation légale. La situation contrastée des deux plus grandes villes universitaires du Grand Est que sont Strasbourg et Nancy, visitées durant cette mission, en est l’illustration : la première dispose d’une infrastructure cyclable omniprésente quand la seconde ne commence réellement à la développer que depuis 2021 », décrit-il. Le rapporteur demande donc que les villes en infraction soient plus systématiquement sanctionnées.

    Pour créer un environnement plus favorable au vélo, le rapport préconise de créer des « #zones_30 » dans chaque agglomération tant la limitation de la #vitesse en ville a prouvé son efficacité en matière de réduction des accidents, mais aussi du #bruit et de la #pollution en ville.

    Dans un communiqué, le ministère des transports a indiqué qu’il étudierait « attentivement les mesures proposées » et qu’un travail interministériel allait être lancé pour « définir les modalités de leur mise en œuvre ».

    https://www.mediapart.fr/journal/france/290425/un-rapport-identifie-les-freins-au-developpement-du-velo-en-france
    #mobilité #mobilité_douce #statistiques #chiffres #publicité #genre #classe_sociale

  • [Info « Splann ! »] Comment la France prévoit de contourner les objectifs européens sur la qualité de l’eau
    https://splann.org/france-contourne-objectifs-europeens-qualite-eau

    Une lettre envoyée aux administrations, et que Splann ! a pu se procurer, montre comment le gouvernement français compte saper les objectifs européens sur l’état des cours d’eau. De nouveaux indicateurs alternatifs montreront uniquement les « progrès », sans oser s’attaquer aux pratiques agricoles qui continuer de dégrader les rivières. L’article [Info « Splann ! »] Comment la France prévoit de contourner les objectifs européens sur la qualité de l’eau est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Pollutions #Santé_publique #algues_vertes #bezhin_glas #eau #Europe

  • Valorisation des #algues_vertes : l’entreprise #Olmix n’assure pas la sécurité de son site à #Bréhan selon l’État
    https://splann.org/valorisation-des-algues-vertes-lentreprise-olmix-nassure-pas-la-securite-de-

    Olmix, spécialiste des solutions biosourcées pour le bétail et les cultures, vient d’être épinglé pour de nombreux manquements environnementaux sur son site de Bréhan (56). Sa mise en demeure, le 14 mars, par le préfet du Morbihan, est du plus mauvais effet, au moment où le député Mickaël Cosson vante les avantages de la valorisation des algues vertes dans le cadre d’une mission parlementaire. L’article Valorisation des algues vertes : l’entreprise Olmix n’assure pas la sécurité de son site à Bréhan selon l’État est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en Bretagne.

    #Industrie_agroalimentaire #Pollutions #bezhin_glas #sécurité

  • Le Formica, une #Histoire d’amour toxique
    https://www.terrestres.org/2025/04/07/le-formica-histoire-toxique

    C’est un matériau emblématique des Trente glorieuses : le Formica, formidable plastique des cuisines modernes. Mais dans le village d’Aude où se trouvait l’usine, formol et phénol, des produits toxiques pas du tout fantastiques, ont laissé des traces dans les corps des ouvrier·es et les rivières de la région. Récit d’un débordement industriel méconnu au royaume des truites fario. L’article Le Formica, une histoire d’amour toxique est apparu en premier sur Terrestres.

    #Modernité #Pollutions #Technocritique #Territoire

  • Jusqu’à 2.000 nouveaux cas de #maladies_respiratoires et cardiovasculaires évités en améliorant la #qualité_de_l'air en Centre-Val de Loire

    Une étude de Santé publique France spécifique à la région Centre-Val de Loire (https://ligair.fr/storage/publications/2025_synthese_spf_eqis_cdvl.pdf) fait le lien entre huit maladies et la #pollution_de_l’air aux #particules_fines et #dioxyde_d’azote. Une amélioration de la qualité de l’air en région permettrait d’éviter des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques.

    Chaque année, en France, près de 40.000 personnes décèdent à cause de la pollution de l’air, correspondant à une perte de 7,6 mois d’espérance de vie, selon Santé publique France.

    Un chiffre à mettre en perspective avec la volonté des parlementaires de mettre fin aux zones à faibles émissions, qui permettent dans les plus grandes villes et celles concernées par des problèmes récurrents de qualité de l’air, de limiter la circulation des véhicules les plus polluants. Et de permettre ainsi à la population de respirer un air plus sain.

    Publiée, il y a quelques semaines, une étude de Santé publique France révèle qu’une amélioration de la qualité de l’air en région Centre-Val de Loire permettrait d’éviter l’apparition de maladies et, par conséquent, des décès. « Pour la première fois, Santé publique France a mené une évaluation quantitative d’impact sur la santé de l’exposition à la pollution de l’air ambiant, en s’intéressant à la survenue de huit maladies, respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques, pour lesquelles un lien est scientifiquement établi avec l’exposition au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines (PM2,5) entre 2016 et 2019. »

    Jusqu’à 2.000 nouveaux cas de maladies évités chez l’adulte, 900 chez l’enfant

    L’étude aura concerné les cas d’asthme ; cancer du poumon ; bronchopneumopathie chronique obstructive ; accident vasculaire cérébral ; pneumopathies et autres infections aiguës des voies respiratoires inférieures ; infarctus aigu du myocarde ; hypertension artérielle ; diabète de type 2.

    Selon ces résultats : « En Centre-Val de Loire, si les niveaux de pollution de l’air ambiant baissaient, dans toutes les communes de la région, pour atteindre les niveaux des valeurs guides de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) : entre 30 et 900 nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant ; et entre 60 et 2.000 nouveaux cas de maladies cardiovasculaires, respiratoires ou métaboliques chez l’adulte, pourraient être évités, en moyenne, chaque année, selon la maladie et le polluant étudié (PM2,5 ou NO2). »

    De la pollution en ville, mais aussi en campagne

    L’étude met aussi en évidence que la pollution de l’air ambiant aux particules fines et au dioxyde d’azote est présente dans les territoires urbains, mais concerne aussi les territoires ruraux.

    Une précédente étude de l’organisme avait estimé que « la réduction de la pollution aux particules fines, jusqu’aux niveaux recommandés par l’OMS, permettrait d’éviter chaque année 1.600 décès en Centre-Val de Loire ».

    Et Santé publique France de rappeler que, pour améliorer la qualité de l’air,
    il faut réduire le trafic routier, améliorer les systèmes de chauffage au bois, poursuivre des efforts de réduction des émissions industrielles et développer de bonnes pratiques agricoles.

    https://www.larep.fr/orleans-45000/actualites/jusqu-a-2-000-nouveaux-cas-de-maladies-respiratoires-et-cardiovasculaires-evit
    #maladies_cardiovasculaires #santé #air #santé_publique

  • Elon Musk Reportedly Doing Something Horrid to Power His AI Data Center
    https://futurism.com/elon-musk-memphis-illegal-generators

    En Allemagne comme aux Étsts Unis les entreprises de Musk consomment d’énormes ressources naturelles et polluent l’environnement sans égard des règles légales et des conséquemces pour les populations locales.

    11.4.2025 by Joe Wilkins - It’s no secret that Elon Musk’s wealth is staggering. At the time of writing, he’s worth over $325 billion. To give that number a sense of scale, that’s $62 billion more than the total annual salary of every worker in Michigan combined — all 4.3 million of them.

    So why is he powering his data centers with rinky-dink portable generators?

    New aerial surveillance footage obtained by the Southern Environmental Law Center has found that Musk’s artificial intelligence company, xAI, is using 35 methane gas generators to power its “Colossus” supercomputer facility, the backbone of its flagship Grok. That’s 20 more generators than the 15 xAI filed permits for, and 35 more than it was approved to use.

    The data center, nestled in historic south Memphis, came online last September, despite protests from community leaders. AI data centers are notoriously loud, and hog water and electricity like a mid-sized American city. Case in point, the local utility company, Memphis Light, Gas and Water (MLGW) estimates the Memphis facility will soon be sucking up one million gallons of water per day, as well as 150 megawatts of power, once it reaches its full power.

    Though the MLGW says it’s “executed four standard electric service agreements, one water service, and one gas service agreement” with xAI — totaling 50 megawatts of power — Musk says the facility needs much more due to rapid power fluctuations in his system of 10 to 20 megawatts at a time.

    But getting approval for that kind of power is a slow and cautious process, according to Bloomberg, as rapid data center construction runs up against the limits of what civilian power grids can provide. Never one to wait for approval, Musk has chosen instead to exploit a loophole in local regulations, which seemingly allow him to park a fleet of toxic methane generators outside his facility as long as they don’t sit in the same location for 364 days.

    Local residents, meanwhile, are left to deal with the toxic fallout. One report by ProPublica found that the cancer rate in this area of Memphis is four times higher than the national average. The low, flat land here has historically been used as an out-of-site locale for megacorporations to plant industrial facilities, resulting in waves of health crises as toxins like ethylene oxide and arsenic pollute the nearby ground, water, and air.

    Generators like xAI’s emit huge amounts of nitrogen dioxide, a highly reactive gas which causes irreversible respiratory damage over time. And that’s before you consider its effects on the ozone layer, or its contribution to acid rain, smog, and nutrient pollution in local soil and waterways. With 35 generators now chugging along, that’s a whole chorus of turbines spewing the toxic gas into low-income, minority-led communities 24/7.

    With the city urging residents to grin and bear it, and the EPA staying silent since October, the burden is falling on the communities affected to stand up to Musk’s move-fast-and-spew-gas AI strategy.

    “Nobody else should be burying their families because these rogue, rich, white, racist people continue to build projects that are suffocating us,” KeShaun Pearson, a local resident and director of the Memphis Community Against Pollution told The Guardian. “This is all preventable.”

    #USA #pollution #imtelligence_artificielle #capitalisme

  • America is great again !
    https://carfree.fr/index.php/2025/04/13/america-is-great-again

    Ça y est ! C’est nous qu’on a gagné ! #donald_trump et son « Make America Great Again » sont de nouveau au pouvoir au lieu d’être en prison. Grâce à Donald, l’Amérique Lire la suite...

    #Destruction_de_la_planète #Fin_du_pétrole #Réchauffement_climatique #consommation #destruction #humour #pétrole #pollution #ridicule #usa

  • #Rostrenen : comme un poison dans l’eau
    https://nantes.indymedia.org/posts/143769/rostrenen-comme-un-poison-dans-leau

    grouperenelochu.noblogs.org Rostrenen : comme un poison dans l’eau Splann ! et Médiapart nous ont révélé dernièrement que le captage de #Coadernault, qui alimente en #Eau potable les villes de #Plouguernevel et Rostrenen, avait été contaminé, à haute dose, aux #PFAS (substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées autrement appelées #polluants éternels). On…

    #cancer #Ecologie #Pollution #Santé #Vie #Blavet #Bretagne #Côtes-d'Armor #Kerne_Uhel #Kreiz_Breizh_Argoat #Local

  • Nous avons le droit de mourir avec nos bagnoles
    https://carfree.fr/index.php/2025/04/08/nous-avons-le-droit-de-mourir-avec-nos-bagnoles

    On nous parle d’écologie, de santé publique, de climat… Mais tout ça n’est qu’un prétexte ! Les #ZFE ? Une machine de guerre lancée par les dirigeants mondiaux contre les Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Insécurité_routière #Pétitions #Pollution_automobile #air #bagnole #humour #mort #pollution #santé