• #François_Fillon et le #Cabinet_Noir
    https://reflets.info/francois-fillon-et-le-cabinet-noir

    C’était l’arme fatale pour déclencher sa réhabilitation. Un « cabinet noir » à la solde du pouvoir #Politique voulait détruire la candidature de François Fillon. Ce dernier a brandi cette accusation pendant l’Emission politique de France2. Il […]

    #Canard_Enchaîné #François_Mitterrand #giscard #Mitterrand #pompidou #Sarkozy

    • C’est drôle, mais ça ne tient pas deux secondes. Tu peux ne pas te satisfaire du résultat, mais le processus historique qui y a mené a connu quelques bains de sang.

    • Fil, je trouve marrant d’illustrer cette phrase récurrente selon laquelle « des gens sont morts » pour cette forme précise de la démocratie (par exemple, pour que le mandat impératif soit anticonstitutionnel).

    • Tiens du coup je découvre que cette figure de rhétorique s’appellerait « l’appel aux morts »
      http://logicien.fr/appel-a/aux-morts.html
      (quoi ? pas un nom grec ? hmmm)

      A ne pas confondre avec la prosopopée, qui consiste à faire parler les morts. Si #Pompidou te voyait il te dirait « va voter mon petit ARNO* ».

      La position que tu sembles défendre se retrouve argumentée ici :
      http://anars56.over-blog.org/article-il-y-a-des-gens-qui-sont-morts-pour-avoir-le-droit-de-vot

      J’avoue que même si je suis d’accord avec chacune des critiques, ça continue à ne pas me convaincre de ne pas voter. Car dire « ceux qui votent feraient mieux de s’insurger » me paraît à la fois vrai et faux, au sens où, que l’on vote ou non, on a les mêmes raisons de s’insurger ! Mais ceux qui ne votent pas sont déjà en grande majorité ceux qui sont dominés, et le fait de ne pas voter affaiblit « encore plus » (si je puis me permettre) leur représentation ou en tous cas leur prise en compte dans les calculs de rapports de forces sortie des urnes.

      Le seul argument qui va à l’encontre de mon idée c’est que la participation « cautionnerait » en quelque sorte le résultat du vote, rendant les votants plus dociles et moutonniers que les non-votants. Ca me paraît assez faible comme argument théorique, et pas forcément vérifié sur le terrain sociologique. Bien sûr l’élu pourra toujours dire « j’applique mes choix de façon légitime car les gens ont voté pour moi », mais c’est ce que fera n’importe quel politicien, quelle que soit la configuration électorale qui l’a conduit au pouvoir : Chirac l’a prouvé en 2002.

      Pour revenir à la poésie, on peut être « mort pour une histoire d’argent », « mort pour la patrie », « mort pour une seconde d’inattention », ou encore « mort pour être aimé »
      http://www.dailymotion.com/video/xf9rji_ceux-qui-sont-morts-pour-etre-aimes_news

    • Si les politiques survalorisent le vote comme forme de participation politique c’est en effet parce que cela sert leurs intérêts du fait de son caractère épisodique. Toutefois il reste à mon sens un mode de participation politique important, mais largement insuffisant. À ce titre les primaires de la gauche ont été une innovation intéressante : un vote, avec le paiement d’une cotisation, qui constitue déjà une forme d’engagement militant fut-il minime, élargi à une vaste population.

    • D’abord, je suis certainement moins ultra que d’autres ici sur ce sujet : personnellement je ne vote pas, je ne suis pas inscrit et je baille copieusement à l’évocation de la comptabilisation des votes blancs ; mais si d’autres pensent que voter peut leur servir, qu’ils votent (je vais pas pleurer à chaque élection).

      Quelques remarques qui ne sont pas dans le texte que tu signales…

      1. Je trouve que vos arguments en faveur du vote ressemblent plus au Pari de Pascal qu’à autre chose : si le vote sert à quelque chose, alors il vaut mieux voter ; si le vote ne sert à rien, on ne perd pas grand chose à voter quand même. Pourquoi pas, mais pas très motivant non plus.

      2. Ne jamais perdre de vue cette très belle motivation : le mépris absolu et rigolard qu’inspirent ces affreux baveux et ceux qui leur tiennent le crachoir. Ne pas voter est tout de même une chouette activité récréative et réjouissante.

      3. Le problème de la participation n’est pas qu’elle « cautionnerait » le résultat du vote : le problème est plus fondamentalement qu’elle cautionne l’idée que le pouvoir se trouve réellement à cet endroit. Je ne crois pas que « le pouvoir » soit élu et siège à l’Élysée ou à l’Assemblée nationale.

      4. La question liée à la précédente, c’est que ça pousse les gens à croire que leur influence politique principale se concrétise dans cette action de voter. C’est là que je diverge assez largement avec le texte que tu référence (« les gens qui votent feraient mieux… ») : je pense que le gens exercent déjà largement d’autres formes d’influence politique, et que le combat politique se mène largement dans cet ailleurs. Ce même pouvoir intégralement diffusé dans le société, les gens y sont confrontés dès l’école (même les parents sont confrontés au pouvoir qui s’impose à leurs enfants), à l’armée (ah non, ça c’est fini), quand ils pointent au chômedu, dans leur boulot ou même dans leur rapport à la clientèle. Et je pense que les gens font déjà beaucoup plus là, chaque jour, que lorsqu’ils votent. (Et nombreux ont une action/influence politique strictement opposée à la mienne dans leur vie quotidienne, hein… c’est pas parce que les gens ont des opinions qui ne sont pas les miennes qu’ils n’effectuent pas déjà un véritable travail politique quotidien.)

      Plutôt que de poser que les gens devraient ceci ou devraient cela, je pense que la vie des gens est déjà un ensemble de pratiques qui ont un sens politique. Il ne faut sans doute pas surdéterminer la praxis (tout le monde agirait toujours par logique de classe, ou par post-colonialisme, ou par rapports de genre…), mais le travail politique me semble pourtant bien là : empowerment, discours sur la pratique, explicitation et prise de conscience. Je trouve déjà le vote totalement anecdotique à côté de ce que nous pouvons faire pour l’empowerment (et de ce qui se fait déjà).

    • Alors je te le dis super-simplement, Speciale : je suis persuadé que ton activité quotidienne rend déjà parfaitement anecdotique (et inutile) ton vote pour un néolibéral de gauche. Mais aussi : tu fais comme tu le sens.

    • Si tu veux parler calculette :
      – est-ce que réellement tu crois que tu as eu la moindre chance de défendre tes intérêts de classe quand il a fallu voter pour les ministres de l’économie Delors, DSK… (et aujourd’hui qui ?) ?
      – à l’inverse : est-ce que tu as le sentiment, même très vague, que des gens qui sont du bon côté de la calculette, votent ne serait-ce qu’un tout petit peu contre leurs intérêts de classe s’ils votent Hollande ?

    • Mon intérêt de classe est de gicler l’intégralité de la nomenklatura à la solde du grand capital. Autrement dit, ça ne peut en aucun cas passer par les processus démocratiques actuels en ce qu’ils ne me proposent que de continuer à l’intérieur de la même matrice en apportant immanquablement ma fameuse voix à un membre de la dite nomenklatura.

    • je suis plutôt d’accord avec la position d’arno mais je vais aller voter quand même : sans excitation, sans joie, et si Hollande est élu, mon enthousiasme sera on ne peut plus modéré. Complètement d’accord, ce qu’on fait, ce qu’on est au quotidien est assurément plus essentiel politiquement que glisser un bulletin de vote dans l’urne (moi j’appuie sur le bouton de mon choix et je valide ). Que se soit dans son boulot, les choix professionnels qu’on fait quand on peut, ses relations, son implication dans son quartier, sa façon de consommer ou de ne pas consommer, etc... Mais vu le contexte dans lequel est plongé ce pays depuis un bail, et tel qu’il est barré, je me dis que ce travail n’a pas été suffisant, quelque part nos belles idées n’ont pas convaincu. Donc pour moi ce vote c’est un peu essayer de contenir un tant soit peu un désastre annoncé tout en réfléchissant à comment influer mieux pour remettre à plat tout notre système démocratique. Ou plutôt comment contraindre notre système à devenir réellement démocratique. En tout cas, je comprends qu’on vote, et je comprends qu’on ne vote pas.

    • Idem. Je vais finalement voter, contre l’un et donc pour l’autre.
      Il ne s’agit même pas de manque d’enthousiasme, je suis absolument convaincue qu’il n’y a rien à attendre de la politique des socialistes. Quand bien même certaines de leur promesses seraient sincères, ils n’ont tout simplement pas les moyens de les tenir, tant qu’ils ne s’engageront pas dans une rupture nette. Et ce n’est pas le cas, les socialistes sont pour la règle d’or, le remboursement de la dette, ils se sont abstenus lors de la ratification du traité européen, le parti socialiste n’est pas un parti de gauche.
      Mais je choisis le moins pire, celui qui ne parle pas de ministère de l’identité nationale par exemple.
      Avec Sarkozy le pire est certain et c’est pour tout de suite, l’élection de Hollande peut nous faire gagner du temps, qu’il faudra utiliser pour mener le combat justement, ailleurs, partout où on le peut.

    • pis bon, on cautionne un peu quand même une tendance en votant pour untel ou tel autre. C’est d’ailleurs à mon sens le gros problème. On te demande pas de voter pour telle et telle réforme mais pour un type complètement déconnecté de la réalité. Ces types quand même, qui ont un certain pouvoir et qui veulent encore plus de pouvoir, ils sont fous !