• Population mondiale : des estimations revues à la hausse
    https://www.futuribles.com/base/article/population-mondiale-des-estimations-revues-a-la-ha

    À partir d’estimations de référence quasiment identiques, les populations projetées à l’horizon 2100 diffèrent en effet assez significativement d’une révision à l’autre, un glissement s’opérant vers des valeurs de plus en plus hautes (graphique 1). De la révision 2010 à la révision 2015, le nombre total de Terriens a ainsi été réévalué de : 1,117 milliard dans la variante basse ; 1,088 milliard dans la variante médiane ; 0,772 milliard dans la variante haute.

    Autour de 15% de variation en fonction seulement de la méthodologie c’est vrai que c’est pas mal, mais c’est surtout les presque 150% de variation entre les hypothèses basses et hautes qui est impressionnante, allant d’une diminution de la population à partir de 2050 à une multiplication par 2 en entre 2050 et 2100.

    Bref, au final ça semble difficile d’avoir une idée...

    #Démographie #Humain #Population_mondiale #Prospective #Taux_de_natalité #Terre

  • Le livret citoyen, un dispositif de contrôle.

    Le travail et l’emploi sont des moyens de contrôle partiels et insuffisants. Comme l’a montré la création des « fichiers base élèves », il faut trouver d’autres prises sur l’expérience vécue, tout au long de la vie .

    Dans un modèle préexistant à la récente annonce de Hollande, le livret du #citoyen, il s’agit d’inculquer au #jeune de 18 ans des devoirs présentés comme conditionnant le droit aux droits (nulle mention parmi les divers textes constitutionnels cités du "droit à des moyens convenables d’existence ", par exemple.)
    http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/UserFiles/Files/Livret_du_citoyen-2-2.pdf

    Un autre s’adresse à l’#étranger, candidat à la naturalisation
    http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Accueil-et-accompagnement/Le-livret-du-citoyen

    Livret citoyen et service civique : De la mobilisation de l’Ecole à celle des jeunes
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/12012016Article635881777208869019.aspx

    Le président de la République a demandé l’extension de la Journée de la défense à une semaine entière. Il a annoncé la création d’un livret citoyen. Il a aussi promis de généraliser le #service_civique en commençant déjà par le tripler d’ici 2018. Pour les jeunes français [...] voici venu le moment de la mobilisation, des #devoirs et non plus des droits. Quatre ans après 2013, une nouvelle façon de dire que la #jeunesse est une priorité..

    Sur l’instauration d’un #livret_citoyen pour les 16/25 ans (soit précisément ces précaires interdits d’accès au RSA), Vincent Ollivier, avocat
    https://blogs.mediapart.fr/vincent-ollivier/blog/120116/sur-l-instauration-d-un-livret-citoyen-pour-le-jeune

    Ce faisant, il traduit d’ailleurs le souci qu’il a d’inscrire la France dans son histoire et de remettre au goût du jour une tradition injustement tombée dans l’oubli : celle du #livret_ouvrier. Apparu pour la première fois le 17 août 1781, sous la juste pression des ancêtres du MEDEF et d’ALLIANCE, il prenait la forme d’un petit cahier identifiant l’ouvrier, enregistrant ses sorties et ses entrées chez ses maîtres successifs lors de son tour de France.
    L’ouvrier était tenu de faire viser son dernier congé par le maire ou son adjoint, et de faire indiquer le lieu où il proposait de se rendre. Tout ouvrier voyageant sans être muni de ce viatique régulièrement tenu était réputé #vagabond, et pouvait être arrêté et puni comme tel.
    Ce petit opuscule a permis, n’en doutons pas, de mater, en ces temps troublés où les prolétaires s’imaginaient des droits, la revendication ouvrière et d’inculquer aux sans-dents le nécessaire respect dû au capital et à ceux qui le protègent.

    On ne peut donc que se féliciter de voir une si bonne idée remise au goût du jour.
    Certes, ce n’est pour l’heure que sous une forme édulcorée, puisqu’il faut malgré tout compter avec la résistance stérile de ceux qui ne manqueront pas de crier au scandale et de soutenir que les enfants n’ont pas être scrutés comme du bétail par l’Etat. Cependant, nul doute que le bon sens triomphera et que cette timide avancée vers un contrôle plus efficace de la graine de djihadiste qui encombre nos écoles prendra prochainement une ampleur de bon aloi.
    Dans cette perspective, je me permets de suggérer quelques améliorations au dispositif. Tout d’abord, il paraît insuffisant de n’inscrire sur ce carnet d’engagement que les actions positives accomplies par le jeune. Il faudra également y porter l’absence d’actions, laquelle témoigne à l’évidence d’une personnalité asociale, rétive au vivre ensemble, donc dangereuse par nature.

    Dans le même ordre d’idées, il serait stupide ne pas mentionner sur ce petit livret les mauvaises actions, les mauvaises paroles, voire les mauvaises pensées, dont le jeune se serait rendu coupable. Cela constituerait un outil si pratique de recensement des mauvais #citoyens que cela serait dommage de s’en priver.

    Dans le remarquable Le marxisme oublié de Foucault , Stéphane Legrand s’appuie sur La société punitive pour critiquer Surveiller et punir et diverses lectures patronales et/ou dépolitisantes de Foucault ; un extrait sur le contrôle souple permis par le livret ouvrier
    http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-27.htm

    La « société punitive », #coercitive et #disciplinaire, est celle qui cherche à atteindre la conduite et le corps en tant que supports de la #force_de_travail, sous prétexte de les viser comme source première des #illégalités punissables par la loi. Les mêmes tendances doivent être inhibées, qui conduisent à l’échafaud en passant par la #paresse ou l’errance°.

    Les principales procédures disciplinaires, à l’échelle sociale ou institutionnelle, s’ordonnent en effet à cet objectif. Qu’il s’agisse des livrets ouvriers°°, qui permettent à la fois d’inhiber la mobilité des travailleurs dépendants, d’en effectuer une surveillance constante et d’en opérer un « fichage » par le jeu des appréciations positives ou négatives ; des mesures contre l’ivresse ; du contrôle des finances ouvrières par l’#épargne ; des #visites_domiciliaires effectuées à la demande des conseils de Prud’hommes – tout un système se met en place qui cherche à organiser la surveillance la plus complète possible, une notation permanente et cumulative des irrégularités de conduite, un #contrôle souple°°°, un jeu de sanctions et de récompenses, une pression permanente faite de promesses et de menaces, c’est-à-dire un éventail large de protocoles disciplinaires ordonnés de manière prévalente au maintien et à la constitution des #rapports_de_production_capitalistes.

    ° On observe là la constitution d’un continuum moral entre les irrégularités de #comportements non punissables mais nuisibles et la criminalité punie par la loi, continuum que, tout au long du XIXe siècle, les discours psychiatrique et criminologique contribueront à renforcer. On en trouve encore la trace, à la fin du XIXe, dans cette formule idéaltypique du psychiatre Charles Féré : « L’oisiveté n’est pas plus légitime que l’incendie ; ne rien faire ou brûler ou consommer en superfluité amène nécessairement un retard dans l’accumulation des choses utiles, et par suite dans l’adaptation évolutive » (Charles Féré, Dégénérescence et criminalité, Félix Alcan, Paris, 1888, p. 102).

    °° Les livrets furent rétablis par la loi du 12 avril 1803 : l’ouvrier était tenu de le remettre à son employeur lors de l’embauche, et ce dernier y stipulait les dates d’embauche et de départ, l’emploi occupé, les avances faites sur salaires, etc. Regnault de Saint-Jean d’Angely, rapporteur de cette loi, y voyait un moyen de « garantir les ateliers de la désertion et les contrats de la violation » (cité par Yann Moulier-Boutang, in De l’esclavage au salariat. Economie historique du salariat bridé, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », Paris, 1998, p. 344, note 30). Jusqu’en 1832, la circulation de l’ouvrier sans son livret de travail est assimilée au vagabondage et punie comme telle, même si, par un accord de fait avec la police de la capitale, les ouvriers trouvés dans la rue sans livret de travail échapperont à l’arrestation s’ils peuvent exciper d’un livret d’épargne.

    °°°Un employeur pourra éviter le départ de ses ouvriers dans une période de pression à la hausse sur les salaires par le jeu des appréciations sur les livrets, aussi bien qu’en cas d’excès de main-d’œuvre en licencier pour ivrognerie ou vagabondage sans livret.

    #société_punitive #précaires #trajectoires_de_vie #population #biographie

  • Le marxisme oublié de Foucault, Stéphane Legrand
    http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-27.htm

    « La société punitive » aborde le même problème que Surveiller et punir : expliquer l’apparition et la généralisation de la prison comme forme punitive au XIXe siècle, et part du même constat : on ne saurait l’expliquer par l’évolution idéologique des théories pénales, non plus que par l’histoire autonome des pratiques judiciaires. Mais il l’appréhende d’une toute autre manière : la forme-prison se rattacherait au développement tendanciel (qui lui est contemporain) de la formesalaire, qui en est historiquement jumelle. C’est parce que la gestion politique du temps et du rythme de vie des individus devient un enjeu majeur pour le pouvoir, que la forme du temps abstrait s’impose en même temps comme principe de mesure à l’appareil pénal et à l’appareil de production. On assiste alors à « l’introduction du #temps dans le système du pouvoir capitaliste et dans le système de la pénalité ». Ce qui permet au premier chef de penser l’homologie possible de deux institutions disciplinaires spécifiques, c’est alors un enjeu politique et économique : le contrôle du temps de la vie :

    « Ainsi ce qui nous permet d’analyser d’un seul tenant le régime punitif des délits et le régime disciplinaire du travail, c’est le rapport du temps de la vie au pouvoir politique : cette répression du temps et par le temps, c’est cette espèce de continuité entre l’horloge de l’atelier, le chronomètre de la chaîne et le calendrier de la prison » (C73, p. 67).

    Mais il faut encore comprendre historiquement, généalogiquement, comment, selon Foucault, le temps de la vie apparaît alors comme un problème politique majeur. Cette apparition est explicable si l’on prend en compte le fait que (dans « La société punitive » comme dans Surveiller et punir) l’institution prison n’est qu’un élément local dans un système de contrainte beaucoup plus large, que Foucault nomme à cette époque le coercitif, défini comme « dimension générale de tous les contrôles sociaux qui caractérisent des sociétés comme les nôtres » (C73, p. 82).
    Foucault aborde le coercitif à partir de l’histoire anglaise, où il est possible de repérer l’évolution d’un certain nombre de groupes sociaux ayant pour objectif la surveillance morale, le contrôle et la punition des populations. Ce qui caractérise ces instances, c’est, en usant d’un terme qu’affectionnait Foucault, qu’elles apparaissent à un niveau « capillaire » : dispersées et non centralisées elles correspondent plutôt à une forme d’autocontrôle des groupes sociaux. D’autre part, elles se donnent moins pour but de détecter et de sanctionner les crimes définis comme tels aux termes d’un code juridique, que d’intervenir sur les irrégularités de comportement, les fautes morales, les propensions psychologiques douteuses, ce que Foucault nomme, dans un vocabulaire criminologique moderne, « les conditions de facilitation de la faute » , dans le but de produire chez les sujets la formation d’habitudes valorisées. Or, Foucault remarque que ces groupements, nés pour réagir à l’incurie du pouvoir central, et souvent pour des motifs extrapolitiques (notamment religieux et économiques), se trouvent tendanciellement repris par l’appareil d’Etat, au cours du XVIIIe siècle. Cette étatisation tendancielle du coercitif répond à une exigence de prise en charge par l’appareil judiciaire des impératifs de moralisation nés en dehors de l’appareil d’Etat, ou encore comme le formule Foucault vise à « mettre en continuité le contrôle et la répression moraux d’une part, et la sanction pénale de l’autre. On assiste à une moralisation du système judiciaire ».

    Cette synthèse moralité-pénalité opérée par l’intégration à l’appareil d’Etat des dispositifs coercitifs, s’explique selon Foucault, assez classiquement, par le développement croissant de l’accumulation capitaliste. A mesure que la richesse s’incarne dans des stocks de plus en plus vastes, dans des moyens de production toujours plus regroupés, c’est en même temps une richesse disponible, facile à dérober ou du moins à détruire, qu’on met sous les mains de groupes de plus en plus nombreux d’ouvriers. Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, le système judiciaire se caractérisait selon Foucault par une forte tolérance aux illégalismes, y compris populaires, dans la mesure où ces derniers étaient pour partie des vecteurs de l’implantation des rapports de production spécifiquement capitalistes. Mais cette tolérance devient beaucoup moins acceptable lorsque, les conditions sociales et économiques du travail ayant changé, c’est la nature et la signification de l’illégalisme populaire qui changent avec elles : il consiste de moins en moins à se soustraire à des droits, des corvées ou des prélèvements, et tend de plus en plus à se rabattre sur le vol ou la déprédation. L’étatisation du coercitif répondrait alors, selon Foucault, à la nécessité d’introduire entre l’ouvrier et cette richesse qu’on doit lui mettre dans les mains pour lui arracher le profit, quelque chose de plus que le simple interdit légal, quelque chose qui donne effectivité à l’interdit légal : « Il faut un supplément de code qui vienne compléter et faire fonctionner cette loi : il faut que l’ouvrier lui-même soit moralisé ».

    La disciplinarisation se présente alors, selon un ordre d’exposition dont on constate qu’il diffère en profondeur de celui qu’adoptera Surveiller et punir, comme la condition d’effectivité des rapports juridiques formels qui régissent la relation de travail, ou comme le dit Foucault : « Le contrat salarial doit s’accompagner d’une coercition qui est sa clause de validité » (idem, p. 127). En d’autres termes, c’est du point de vue des luttes de classe et de la construction sociale des rapports de production capitalistes, et donc des sujets disposés subjectivement à y figurer, que l’émergence historique de la disciplinarisation est ici pensée. Foucault, d’ailleurs, le dit dans des termes qui ne pourraient pas être plus clairs : le système coercitif est « l’instrument politique du contrôle et du maintien des rapports de production ».

    Mais elle remplit un second rôle vis-à-vis des rapports de production, qui n’est pas seulement leur reproduction par le contrôle des résistances et des illégalismes populaires, mais aussi l’implantation, chez les producteurs immédiats, des #dispositions_subjectives requises par la production en vue du profit. Le corps de l’ouvrier, en effet, n’inquiète pas seulement en tant qu’il est, par ses besoins, la source de l’illégalisme de prédation et de déprédation : l’ouvrier qui #paresse, qui s’enivre, qui brûle son énergie en faisant la fête, ou encore qui vit à son rythme propre, n’opère pas moins une #soustraction à la richesse produite qu’il ne le ferait en pillant ou saccageant les docks ; il pratique alors ce que Foucault nomme un « #illégalisme_de_dissipation », c’est-à-dire qu’il pratique « l’illégalisme cette fois sur son propre corps, sur sa force de travail » (C73,7 mars, p. 148). Il pille le capital à même sa propre vie qu’il épuise, dérobant par là, non pas la richesse créée mais la condition même du profit. Il faut protéger le capital et les moyens de travail du travailleur, mais il faut aussi protéger la force de travail de son propre porteur, protéger du producteur immédiat la condition de la reproduction élargie.

    #société_punitive #forme_prison #forme_salaire #gestion_politique_du_temps #contrôle_du_temps_de_la_vie #Populations #coercitif #accumulation_capitaliste #illégalismes #travail #supplément_de_code (cf. Anti_0edipe) #disciplinarisation #rapports_de_production #Foucault

    • ... nous nous efforcerons de montrer que les concepts fondamentaux de la théorie foucaldienne des relations de pouvoir dans la « société disciplinaire » restent irrémédiablement aveugles si on ne les articule pas à une théorie de l’exploitation et à une théorie du mode de production capitaliste.

    • Quelqu’un ici aurait lu Marx & Foucault, Lectures, usages, confrontations ? un ouvrage collectif (malheureusement sans contribution de Stéphane Legrand) dont je note ici l’existence.

      La présentation de La Découverte

      Marx et Foucault : deux œuvres, deux pensées sans lesquelles on ne peut saisir le sens de notre présent. Pas de théorie critique qui puisse se passer de leurs concepts et de leurs analyses. Et pas de luttes qui ne renvoient à tel moment ou à tel aspect de leur héritage. Pourtant, de l’un à l’autre le passage ne va pas de soi. Les époques, les intentions, les philosophies même ne sont pas superposables. Hétérogènes donc, ces pensées font, l’une et l’autre, obstacle à tout « foucaldo-marxisme ».
      L’ouvrage vise à montrer des rapports mobiles et complexes, non des identités profondes ou des incompatibilités d’essence. Rapports de Foucault à Marx : il prend appui sur lui pour le déborder, l’envelopper, et parfois l’opposer à lui-même. Rapports de Foucault aux marxismes, sous leurs variantes les plus diverses, humaniste, existentialiste, althussérienne, qui n’ont cessé de composer les actualités changeantes de Foucault. Rapports des marxistes, d’hier et d’aujourd’hui, à Foucault : comment l’ont-ils lu ? Que lui ont-ils reproché, que lui ont-ils emprunté ? Qu’en font-ils aujourd’hui de neuf ?
      C’est donc l’actualité d’une lecture croisée de Marx et Foucault qui est au centre des contributions de cet ouvrage et qui ouvre sur un espace fécond pour l’avenir de la pensée critique.

      #livre

    • Foucault et « la société punitive », Frédéric Gros
      https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2010-4-page-5.htm

      Le propre du coercitif est finalement d’établir ce qu’on pourrait appeler l’extension du punitif, d’une part et, d’autre part, la continuité du punitif et du pénal. L’extension du punitif, c’est simplement l’idée qu’au fond être surveillé ou être évalué, c’est être puni. Par le jeu de cette synthèse établie, par le coercitif, entre la surveillance, l’examen et la peine, quand un médecin me pose des questions sur mon état de santé, quand un professeur m’interroge, quand un contremaître me demande comment j’ai travaillé ou un supérieur ce que j’ai fait, toutes ces questions dégagent aussitôt une certaine aura punitive. Le coercitif fait disparaître la possibilité d’une vigilance empreinte de sollicitude ou d’une simple neutralité scientifique. « Qui es-tu ? », « Comment vas-tu ? », « Qu’as-tu fait ? », « Que sais-tu ? », ces questions pourraient au fond ne rien manifester d’autre qu’une simple curiosité scientifique ou un souci éthique de l’autre. Par le coercitif, elles éveillent en chacun d’entre nous la #crainte d’être puni, si la réponse trahit un #écart par rapport à une #norme (de santé, d’instruction, de comportement, etc.), et même la certitude angoissée, si l’écart est trop grand, de finir en prison… (...)

      Mais il faut se demander une dernière chose : à quoi sert ce dispositif punitif généralisé ? La réponse du cours de 1973 est d’une netteté aveuglante, d’un grand tranchant : il sert à transformer le #temps_de_la_vie en #force_de_travail. Au fond, dit Foucault, tout le travail de Marx aura été de penser comment le #capitalisme prend en otage la force de travail, comment il l’aliène, l’exploite, comment il la transforme, pour son plus grand profit, en force productive. C’est cette alchimie de transformation dont le secret est donné à lire dans Le Capital. Mais, en amont, il convient de décrire la manière dont le temps de la vie, qui comprend la fête, la paresse, la fantaisie et les caprices du désir, a pu déjà être transformé en force de travail. Au fond les institutions coercitives n’ont d’autre but que cette transformation. Ce qu’elles pourchassent, dit Foucault, ce sont toutes les formes de la dissipation : l’imprévoyance, l’irrégularité, le désordre, tout ce par quoi le temps de la vie est inutilement dépensé ? « inutilement » pour le profit capitaliste. Le coercitif permettrait donc de faire coller le temps vivant des hommes au rythme des machines et aux cycles de la production.

    • il convient de décrire la manière dont le temps de la vie, qui comprend la fête, la paresse, la fantaisie et les caprices du désir, a pu déjà être transformé en force de travail

      Il y a malheureusement là une faille dans l’analyse foucaldienne (mais il n’est pas le seul, d’autres marxismes hétérodoxes s’y abiment, sans parler des marxismes traditionnels qui se contentent de glorifier le travail...)

      Le temps de vie ne peut être transformé en force de travail dans n’importe quelle condition. Il faut d’abord que soit opérée la dissociation entre activité productive (au sens du capital, c’est-à-dire productive de valeur) et activité improductive. Cette dissociation opère à un niveau logique et global (une totalité), mais aussi à l’intérieur de toute activité particulière. La capital ne peut donc pas tout saisir pour en faire une force de travail, il doit d’abord faire le grand partage entre ce qui concoure à sa reproduction (la valorisation de la valeur) et ce qui est indispensable à cette reproduction sans être producteur de valeur en soi (le travail domestique notamment). Cette dissociation est aussi celle des genres, tels qu’ils sont exprimés (y compris dans ces aspects psychologique et subjectif) de façon bien spécifique dans la société capitaliste. Chacun des genres devient le masque de ces deux faces dissociées (mais insécables) : force de travail d’un coté, simple reproduction de la vie au sens large de l’autre.

      Ainsi la part d’ombre du travail productif (de valeur), ce sont toutes les activités qui sont improductives, mais qui sont transformées par le mouvement du capital pour servir indirectement à sa reproduction (et qui sont souvent des conditions nécessaires à cette même reproduction : l’élevage préalable des petits humains pour en faire de futur producteur, par exemple). Le capital constitue ainsi tendanciellement ces activités improductives à son image (d’où le coercitif), mais cela n’en fait pas pour autant la possibilité d’y appliquer une force de travail (et donc une opportunité de reproduire le capital lui-même)

      C’est un point important, car la crise du capital, c’est le tarissement du travail productif (et donc l’impossibilité de reproduire le capital). Si toute activité pouvait être versée sans autre forme de procès dans la catégorie force de travail, le capital ne serait que mouvement perpétuel du même. D’un autre coté, la sortie du capital ne peut pas être simplement la promotion tout azimut des activités non productives lorsque celles-ci ne sont en fait que l’ombre porté du travail productif (et donc de la reproduction autotélique du capital)

    • @ktche, je ne sais trop que te répondre... tes remarques me semblent relever d’un travers théoricien (et paradoxalement économiciste, malgré la volonté de rompre avec l’orthodoxie marxiste) qui ne fait guère de place à la lutte, aux relations de pouvoir, à l’historicité. L’impossibilité de « reproduire le capital » est avant tout une question politique.
      Un des intérêt du travail de Foucault est précisément d’échapper aux automatismes d’une « dialectique » résolutive, de s’attacher à nouveau à la critique depuis une #analyse_concrète.
      La tradition ultra gauche française qui fait son miel des Manuscrits de 1844 (et ne lit les Grundrisse que depuis 1844), de la #théorie de l’aliénation, fidèle à la traduction par Rubel des écrits de Marx, à refuser, à juste titre, la #politique comme activité séparée, finit par refuser la politique tout court, préférant une attitude critique contemplative, dans l’attente de voir une inéluctable crise du capitalisme advenir. L’ objectivisme de la « théorie de la valeur » se résume à une forme plus ou moins sophistiquée de désarmement.

      Avec les marxistes bornés, nous avions une « théorie de la valeur travail » (en lieu et place dune critique de celle-ci). Tout cela est désormais bon pour les néolibéraux de tout poil, du PS à l’OCDE, occupés à restaurer sans cesse les conditions de la concurrence et une moralité qui leur soit adéquate (votre dignité est dans le travail).
      La « théorie de la valeur » prédit pour sa part la fin du capitalisme (consolation de la science) tout en éternisant les des rapports sociaux capitalistes.
      Nous avons besoin de valeurs nouvelles, forgées par des conflits, créées, pas de faire encore et encore, une « théorie de la valeur ».

    • La « théorie de la valeur » prédit pour sa part la fin du capitalisme (consolation de la science) tout en éternisant les des rapports sociaux capitalistes.

      Il n’y a pas de prédiction quant à la fin du capitalisme. Il s’agit d’analyser et de décrire sa décomposition (là où nombreux sont ceux qui le voient triomphant comme jamais). La dynamique propre du capital sape les conditions de sa propre reproduction. Ce constat ne conduit à aucun optimisme a priori. La décomposition n’est malheureusement pas la fin (ou alors une fin interminable...) mais plus probablement (et même visiblement si l’on observe les périphéries) une barbarisation.

      Par ailleurs, je mettrais en avant une théorie de la valeur-dissociation, qui justement ne s’en tient pas aux dimensions économiques de la socialisation capitaliste, mais prend en compte l’ombre portée du capital qui est aussi une part constitutive de cette socialisation. Cette part dissociée ne représente pas un pôle positif en soi et ne peut pas plus constituer un point d’appui indiscutable pour sortir du capital, car c’est bien la dissociation elle-même qui est constitutive du rapport social capitaliste.

      Enfin, je serais très réticent à identifier les oppositions abstrait/concret et théorique/pratique. Il y a malheureusement des pratiques très abstraites (i.e. qui participent de l’évidement de tout contenu) et heureusement des théories très concrètes (i.e. qui permettent d’identifier le caractère fétiche de la reproduction du quotidien et de dénaturaliser des fausses évidences)

  • Visualize 2015 Urban Populations with Proportional Symbols — CartoDB Blog

    Proportional symbol maps are used to represent point data that are attached to a specific geographic location (like a city) or data aggregated to a point from an area (like a state). The area of each symbol on the map (usually a circle) is scaled according to its value at a given geographic location using either absolute scaling or range-grading. The result is a map where larger symbols indicate higher values and smaller ones, lower values. This type of map is flexible in that you can represent raw data values (total population) or data that are normalized (percentage of population).

    In this blog, I’ll walk through the basic principles of proportional symbols and some best practices when designing them. Then, I’ll cover the steps to make a map of 2015 urban population by country using the absolute scaling method.

    #ville #aggloméreation #population #population_urbaine #urban_matter #démographie #statistiques #visualisation #statistiques

  • The future of the world’s population in 4 charts | Open Data

    http://blogs.worldbank.org/opendata/future-world-s-population-4-charts

    Last week, the UN released updated population figures and projections.

    How accurate are these projections? What kind of track record do UN demographers have? The most comprehensive answer I could find was Nico Keilman’s 2001 paper which Hans Rosling refers to in this video. He notes that in 1958, when the UN projected the population in 2000 to be ~6 Billion (it was then 42 years into the future) they ended up being out by less than 5%. The short answer is: these projections are pretty good.

    OK, back to the new data released in 2015: here are some of the trends that stand out for me. Note that I’m using the UN’s regional groupings rather than the World Bank’s.

    #démographie #population #projection #onu

    voir aussi http://seenthis.net/messages/438895

  • The young continent | The Economist
    http://www.economist.com/news/briefing/21679781-fertility-rates-falling-more-slowly-anywhere-else-africa-faces-p

    Signalé par @freakonometrics - j’archive cet article et ls figures pour y revenir plus tard. J’ai toute une série de représentation de l’évolution des taux de fertilité qui pourront faire l’objet d’un billet complet.

    ON A trolley in a government clinic in rural Ethiopia lies Debalke Jemberu. As a medic and a nurse winkle the sperm-carrying tubes out of his testicles, he explains why he decided to have a vasectomy. He is a farmer, growing wheat, sorghum and a local staple grain called teff. But his plot is barely a quarter of a hectare. He already has four children, and has often struggled to provide for them. “I couldn’t feed more children,” he says.

    The medic, who has six more vasectomies to perform that day, interrupts to say he is finished. Mr Jemberu pulls up his trousers, pops on his woolly hat and continues. His parents had seven children, but they had eight hectares to farm. That plot has been shared among his siblings, and diminished by sales and land reforms. At the same time, he complains, the cost of living has gone up. Seven children would be far too big a family these days.

    #population #démographie #fertilité #statistiques #data

    • Évolution de la population mondiale - Démographie

      J’avais raté la sortie de la révision 2015 du « World Population Prospect » des Nations unies. Ils ont ajusté les prévisions, et du coup, j’en ai profité pour mettre à jour et corriger un ensemble de graphiques qui seront sans doute une bonne #ressource_pédagogique pour les profs (et les élèves et tout le monde en fait !). C’est - encore une fois - très conventionnel mais utile. En anglais pour le moment, mais la version française arrive bientôt.

      La représentation sur le temps long montre les deux extrémités de la « transition globale » (lente évolution jusqu’au XIXe siècle, puis très forte accélération de la dynamique démographique et enfin, ce qui semble être une probable évolution, le ralentissement, le tassement de la croissance à partir de 2050).

      Il faudra sans doute affiner et détailler ce qui se cache sous cette « marche d’escalier » et analyser les évolutions secondaires qui n’apparaissent pas dans ces courbes mais qui sont bien réelles.

      Les colonnes à gauche représentent l’évolution de la population par continent « relativement » les uns par rapport aux autres (le poids relatif de chacun plutôt que le volume de population).

      #démographie #population #statistiques #visualisation

    • Gros débat très fructueux d’ailleurs dont on reparlera. J’ai juste oublié de préciser que la courbe rouge dans ce graphique représente en réalité la vision considérée comme propbable dans les années 1960 à 1970 (c’était la fameuse hypothèse catastrophiste, la « bombe » démographique). AUjourd’hui, compte tenu des évolutions [ralenties] des taux de fécondité dans de nombreux pays où il était traditionnellement fort,cette hypoyhèse est devenue caduque. Toutefois, les Nations unies continuent de publier, dans leur liste de scénarios, une variante [haute] pour laquelle ils imaginent que chaque foyer aient en moyenne 0,5 enfant en plus de ceux prévus dans la variante moyenne et qui aboutit théoriquement à une très forte croissance démographique, mais à la quelle personne, aujourd’hui, ne croit vraiment être une hypothèse plausible.

  • China promises rights to citizens born in violation of one-child policy | World news | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2015/dec/10/china-promises-rights-citizens-born-violation-one-child-policy

    China will allow millions of unregistered citizens – many of them children born in violation of the one-child policy – to obtain documents vital to secure education and health services long denied to them, state media reported.

    An estimated 13 million Chinese, or 1% of the country’s total population, do not have proper household registration permits, or “hukou”.

    #chine #démographie #population #enfant_unique

  • A world to turn upside down | The Economist

    http://www.economist.com/news/briefing/21588873-economic-issues-facing-novembers-plenum-chinese-communist-party-none-looms-larger?fsrc=scn/tw/te/pe/ed/aworldtoturnupsidedown

    MORTGAGING a village home is a sensitive issue in China. A nervous local official has warned residents of Gumian, a small farming community set amid hills and paddies in Guangdong province, that they risk leaking state secrets if they talk to a foreign reporter about the new borrowing scheme that lets them make use of the value of their houses. They talk anyway; they are excited by what is going on.

    Urban land in China is owned by the state, and in the 1990s the state allowed a flourishing property market to develop in the cities. That went on to become a colossal engine of economic growth. But rural land, though no longer farmed collectively, as it was in Mao’s disastrous “people’s communes”, has stayed under collective ownership overseen by local party bosses. Farmers are not allowed to buy or sell the land they work or the homes they live in. That hobbles the rural economy, and the opportunities of the farmers who have migrated to the cities but live as second-class citizens there.

    #chine #économie #réformes #migrations #population

  • I Was an Illegal Second Child in China - The Atlantic

    http://www.theatlantic.com/china/archive/2013/11/i-was-an-illegal-second-child-in-china/281873

    I Was an Illegal Second Child in China

    My mother risked her life to have me in an underground clinic. Now that Beijing has decided to loosen the one-child policy, it should deal with the consequences for families unluckier than mine.

    #chine #démographie #population #deuxième_enfant #enfant_unique

  • Small multiples vs. animated GIFs for showing changes in fertility rates over time | Dr. Randal S. Olson

    http://www.randalolson.com/2015/08/23/small-multiples-vs-animated-gifs-for-showing-changes-in-fertility-rates

    A couple weeks ago, Stephen Holzman shared an animated GIF on /r/DataIsBeautiful that caught my eye. The GIF showed the evolution of fertility rates of the U.S. and Japan between 1947 and 2010, which starts right in the middle of the post-WWII Baby Boom and follows the gradual decline of Japan’s fertility rates, which has led to somewhat of a population crisis for Japan.

    #cartographie #cartographie_interactive #cartographie_dynamique #démographie #santé #taux_de_fertilité #population #indicateurs

  • Cities in numbers: how patterns of urban growth change the world | Cities | The Guardian

    http://www.theguardian.com/cities/2015/nov/23/cities-in-numbers-how-patterns-of-urban-growth-change-the-world

    Cities in numbers: how patterns of urban growth change the world

    Beneath the crude statistic that the world is heading towards 70% urbanisation by 2050 lie regional differences in demographic, economic and environmental change. LSE Cities’ Urban Age programme takes a deeper look at the data

    In 1950, the fishing village of Shenzhen in south-east China had 3,148 inhabitants. By 2025, the UN predicts, that number will exceed 12 million. Congo’s capital Kinshasa will have gone from 200,000 to more than 16 million, growing over the next decade at the vertiginous rate of 4% a year (about 40 people an hour). Meanwhile Brazil’s economic engine São Paulo will have slowed to less than 1% per annum, nonetheless experiencing a 10-fold expansion over the 75-year period.

    #démographie #urban_matter #population #agglomérations #villes #urban_world

  • État de santé et conditions de vie des populations sans domicile, Muriel Moisy, Bulletin épidémiologique hebdomadaire N° 36-37 - 17 novembre 2015
    http://www.invs.sante.fr/beh/2015/36-37/2015_36-37_2.html

    Contexte – Le nombre de personnes #sans_domicile a sensiblement augmenté depuis le début des années 2000 et cette population s’est diversifiée, comptant notamment de plus en plus de femmes, de familles avec enfants et de personnes de nationalité étrangère. La question de l’#état_de_santé et de l’#accès_aux_soins de ces personnes vulnérables est cruciale, compte tenu de leurs conditions de vie #précaires.
    Population – méthode – D’après l’enquête réalisée en 2012 auprès des personnes fréquentant les services d’hébergement ou de distribution de repas, le nombre de personnes sans domicile est estimé, en France métropolitaine, à 141 500. Cette enquête, menée entre janvier et mars 2012 dans les services d’aide, a interrogé en face-à-face les personnes sans domicile sur leurs conditions de vie, leur parcours résidentiel et leur état de #santé. L’objectif était triple : mesurer l’hétérogénéité de l’état de santé de ces personnes, suivre l’évolution par rapport à la précédente enquête menée en 2001 et comparer les données actuelles avec celles observées en #population générale.
    Résultats – Cette étude porte sur les adultes sans domicile francophones résidant dans des agglomérations de 20 000 habitants et plus, parmi lesquels 3 741 individus répondant à ce profil ont été interrogés. Plus #jeunes en moyenne que l’ensemble de la population, ils ne sont que la moitié à se percevoir en « bonne » ou « très bonne » santé. Ils cumulent des problèmes #dentaires, des problèmes de #poids et déclarent fréquemment être atteints de #dépression. Près de 9 enquêtés sur 10 ont consulté un médecin au cours de l’année, tandis que les consultations dentaires sont plus rares. Un sans-domicile sur 10 n’a pas de protection sociale et 1 sur 4 n’a pas de #complémentaire_santé.
    Conclusion – Les résultats de l’enquête témoignent d’un mauvais état de santé, physique et psychique, des adultes sans domicile en 2012. Ils montrent aussi que ceux-ci ne sont pas égaux face à la santé du fait même de l’hétérogénéité de cette population. Cette diversité entraîne de nouveaux enjeux en matière de santé, notamment en termes de prévention, de prise en charge et de couverture santé.

    #santé_perçue

  • How Demographics Rule the Global Economy - WSJ

    http://www.wsj.com/articles/how-demographics-rule-the-global-economy-1448203724?mod=e2tw

    Ever since the global financial crisis, economists have groped for reasons to explain why growth in the U.S. and abroad has repeatedly disappointed, citing everything from fiscal austerity to the euro meltdown. They are now coming to realize that one of the stiffest headwinds is also one of the hardest to overcome: demographics.

    Next year, the world’s advanced economies will reach a critical milestone. For the first time since 1950, their combined working-age population will decline, according to United Nations projections, and by 2050 it will shrink 5%. The ranks of workers will also fall in key emerging markets, such as China and Russia. At the same time the share of these countries’ population over 65 will skyrocket.

    #démographie #population #économie

  • CitiesMap - global cities with populations over 1000

    http://worldmap.harvard.edu/maps/Cities

    Impressionnant

    The Harvard WorldMap Project

    WorldMap is an open source web mapping system that is currently under construction. It is built to assist academic research and teaching as well as the general public and supports discovery, investigation, analysis, visualization, communication and archiving of multi-disciplinary, multi-source and multi-format data, organized spatially and temporally.

    The first instance of WorldMap, focused on the continent of Africa, is called AfricaMap. Since its beta release in November of 2008, the framework has been implemented in several geographic locations with different research foci, including metro Boston, East Asia, Vermont, Harvard Forest and the city of Paris. These web mapping applications are used in courses as well as by individual researchers.
    Introduction to the WorldMap Project

    WorldMap solves the problem of discovering where things happen. It draws together an array of public maps and scholarly data to create a common source where users can:

    Interact with the best available public data for a city/region/continent
    See the whole of that area yet also zoom in to particular places
    Accumulate both contemporary and historical data supplied by researchers and make it permanently accessible online
    Work collaboratively across disciplines and organizations with spatial information in an online environment

    The WorldMap project aims to accomplish these goals in stages, with public and private support. It draws on the basic insight of geographic information systems that spatiotemporal data becomes more meaningful as more “layers” are added, and makes use of tiling and indexing approaches to facilitate rapid search and visualization of large volumes of disparate data.

    WorldMap aims to augment existing initiatives for globally sharing spatial data and technology such as GSDI (Global Spatial Data Infrastructure).WorldMap makes use of OGC (Open Geospatial Consortium) compliant web services such as WMS (Web Map Service), emerging open standards such as WMS-C (cached WMS), and standards-based metadata formats, to enable WorldMap data layers to be inserted into existing data infrastructures.

    All WorldMap source code will be made available as Open Source for others to use and improve upon.

    #villes #agglomérations #urban_matter #cartographie_dynamique #démographie #population

  • Les États-Unis en voie de tiers-mondisation - Chroniques du Yéti
    http://yetiblog.org/index.php?post/1499

    Aujourd’hui, selon le BLS, 94 millions d’Américains (29 % de la population US) sont exclus du marché du travail (donc des statistiques des demandeurs d’emplois). Parallèlement, le pourcentage de la population considérée comme active est redescendu à son niveau d’il y a 37 ans, à 62,4 % d’une population totale alors que celle-ci ne cesse d’augmenter.

  • Les seniors travaillent et chôment plus longtemps - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite

    L’évolution de la population active est portée par les personnes âgées de 50 à 64 ans constate l’Insee dans sa photographie annuelle du marché du travail. Mais, en 2014, les seniors étaient aussi les plus marqués par le chômage de longue durée. Autres enseignements de l’étude : le marché du travail se féminise, le CDI résiste bien mais la précarité gagne du terrain.

    L’année dernière, la France métropolitaine comptait 25,8 millions d’actifs en emploi et 2,84 millions de personnes au #chômage au sens du Bureau international du travail (BIT), selon la « Photographie du marché du travail en 2014 » réalisée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). En raison d’une « participation croissante des #femmes au marché du travail », la population active a augmenté, depuis 2005, de 1,34 million de personnes. Le taux d’activité des femmes a en effet progressé de 1,3 point entre 2005 et 2014, passant de 50,5% à 51,8%. Sur la même période, celui des hommes a reculé de 1,4 point (de 62,6% à 61,2%). En 2014, on comptait 70.000 femmes actives de plus qu’en 2013, mais 20.000 hommes actifs de moins.
    L’évolution de la #population_active est portée par les seniors (50 à 64 ans), dont le nombre parmi les actifs a « fortement augmenté depuis 2005 (+1,6 million) ». Cette progression ininterrompue malgré la crise de 2008 s’explique par la mise en place des dispositifs de recul progressif de l’âge légal de départ à la #retraite et d’allongement de la durée de cotisation pour partir à la retraite à taux plein. Le taux d’activité des seniors est ainsi passé de 56,5% en 2009 à 63,1% en 2014, soit 6,6 points en cinq ans. Sur la même période, le taux d’activité des personnes âgées de 65 à 69 ans a augmenté de deux points : de 3,8% en 2009 à 5,8% en 2014.

    Le salariat majoritaire
    Le salariat reste très largement majoritaire : en 2014, seules 11,5% des personnes occupant un emploi en France métropolitaine étaient non salariées. Les salariés se répartissent désormais à parts égales entre hommes et femmes. Dans les emplois non qualifiés d’ouvriers et d’employés, soit 20,6% des emplois, les femmes sont très majoritaires (sept femmes pour trois hommes), alors que la parité est respectée dans les emplois d’ouvriers et d’employés qualifiés. Il y a presque autant d’hommes que de femmes parmi les professions intermédiaires, mais celles-ci demeurent minoritaires au sein des cadres, « même si leur part progresse régulièrement (deux femmes pour trois hommes) ».
    Plus de trois emplois sur quatre se situent dans le secteur tertiaire, soit 76,9% des actifs en emploi, contre 13,1% dans l’industrie, 6,3% dans la construction et 2,8% dans l’agriculture. Cette prédominance du tertiaire poursuit son essor (+0,7 point en 2014) au détriment des trois autres secteurs. Les femmes y occupent 55% des emplois (administration publique, éducation, santé, action sociale).

    Le CDI, le contrat le plus répandu
    Parmi les salariés, le contrat à durée indéterminée (CDI) est la forme de contrat la plus répandue. En 2014, 86,4% des salariés en bénéficiaient, contre 9,7% de salariés en contrat à durée déterminée (CDD), 2,4% en intérim et 1,6% en apprentissage. Trois emplois en CDD sur cinq sont occupés par des femmes et les jeunes de moins de 25 ans occupent moins souvent des CDI.
    Le temps de travail hebdomadaire habituel, hors périodes de congés ou de récupération (réduction du temps de travail/RTT), est de 23 heures pour les temps partiels et de près de 41 heures pour les temps complets (41,6 heures pour les hommes et 39,1 heures pour les femmes). En 2014, 18,9% des personnes en emploi travaillaient à temps partiel, soit 0,5 point de plus qu’en 2013.
    Le sous-emploi occupe toujours une place importante bien qu’en léger recul (-0,1 point sur un an), note par ailleurs l’Insee. 1,64 million de personnes étaient dans cette situation en 2014, soit 6,4% des actifs occupés. Il s’agit majoritairement de personnes à temps partiel souhaitant travailler davantage et de personnes en emploi mais en période de sous-activité ou de chômage technique ou partiel. Les femmes, les jeunes et les professions non qualifiées sont davantage touchés que les hommes.

    Le chômage se masculinise
    En 2014, le chômage s’est stabilisé à 9,9% en France métropolitaine, soit 2,84 millions de personnes au chômage (au sens du BIT). Les jeunes actifs sont les plus touchés (23,4% des 15-24 ans), ainsi que les ouvriers (14,3%) et les non-diplômés ayant au plus un CEP (17%). Depuis 2012, le taux de chômage des hommes est supérieur à celui des femmes et l’écart s’amplifie : de +0,1 point à +0,6 point en 2014. Le chômage de longue durée (plus d’un an) poursuit sa progression (42,4% de l’ensemble des chômeurs). Près de la moitié des chômeurs de longue durée sont au chômage depuis au moins deux ans. Les seniors sont les plus touchés : sur dix #chômeurs de 50 ans ou plus, six le sont depuis au moins un an, contre quatre sur dix parmi les 25-49 ans et seulement trois sur dix pour les moins de 25 ans. Les moins diplômés sont également plus fortement concernés par le chômage de longue durée (56% sont au chômage depuis plus d’un an).
    En ajoutant les chômeurs au « halo » autour du chômage, en 2014, « plus de 4,2 millions de personnes [étaient] sans emploi et [souhaitaient] travailler, soit 100.000 personnes de plus en un an », précise l’Institut. En incluant les départements d’outre-mer, à l’exception de Mayotte, le taux de chômage s’est élevé à 10,3% en 2014, et le nombre de personnes sans emploi souhaitant travailler à 4,5 millions.

  • La tragédie de Bourg-Fidèle, par Denise Schneider
    http://www.eauxglacees.com/La-tragedie-de-Bourg-Fidele-par

    Bien avant que le vocable de « lanceur d’alerte » ne défraie la chronique, les habitants d’une région rurale des Ardennes ont été littéralement décimés par les rejets toxiques d’un complexe industriel, l’usine de Métal-Blanc, qui restera dans les mémoires comme le vecteur de l’une des plus épouvantables catastrophes environnementales survenues en France. Témoignage de Denise Schneider, présidente de l’association qui mena le combat, qui se poursuit encore aujourd’hui. En mémoire des victimes. Contre l’oubli. (...)

    • Michel a été le premier. Depuis 1985, il est frappé d’un #saturnisme #professionnel, non indemnisé, depuis des années. Pourtant ce saturnisme a entraîné « une lésion néphrologique irréversible, avec une IPP à 50 % ». Le professeur Chanard de Reims l’a dûment écrit.

      Sussu a été contaminé dans le ventre de sa mère, selon notre toxicologue allemand. L’enfant ne parlait pas à deux ans et demi, quand le résultat d’une première analyse de la DDASS est tombé. Le petit avait près du double de la norme de #cadmium dans ses urines. Il ne savait prononcer qu’ un seul mot, à trois ans :

      – « Bobo ».

      C’était une plainte inquiétante, le visage de l’enfant rongé de cernes rougeâtres, d’une pâleur mortelle, d’une maigreur diaphane. Sussu désignait ses reins, et le bout de ses doigts. Je comprenais qu’il avait un symptôme similaire au mien : le bout des doigts, atteint de fourmillements, comme électrifié. Et les reins ! Le cadmium s’y incruste pour les détruire durant des décennies !

      Les technocrates de la préfecture, frappés de surdité et cécité administrative, avaient fini par renier leurs propres résultats d’analyses, prétextant une erreur pour le cadmium de Sulyvann ! Un cas unique, on n’en fait aucun cas, dans l’administration.

      Ce cas est loin d’être unique, sur le site du bourg, et autres sites similaires... La #DDASS se contente, dans des cas de #contaminations collectives comme le nôtre, de faire des prélèvements de sang, ou d’urine, sur une #population donnée, toujours uniquement infantile. Le moment des prélèvements est choisi à l’aveugle, alors qu’un pic dans l’air serait plus révélateur.

      Selon de vagues écrits sans lendemain, les femmes enceintes, autres sujets sensibles, devraient d’abord enquêter sur leurs teneurs de plomb, avant un « projet de grossesse ». Ce projet n’est pas toujours programmé, et le plomb loin d’être le seul métal lourd en cause.

      Les symptômes, les lésions... sont des éléments simplement éludés, voire niés par la DDASS, et finalement par l’Institut de Veille Sanitaire.

      Ainsi fonctionnent nos organismes de #santé publique, en France. Les symptômes sont désuets, seuls comptent les chiffres.

      #pollution #empoisonnement

  • Hver tredje Oslo-borger har innvandrerbakgrunn - osloby

    http://www.osloby.no/nyheter/Hver-tredje-Oslo-borger-har-innvandrerbakgrunn-8203608.html

    Un tiers des habitants d’Oslo à au moins un parent étranger 200 000 sur 600 000. Aftenposten sort ce matin cette intéressante carte d’Osloqui montre l’évolution de la population étrangère entre 2000 et 2015.

    le rapport complet : http://ssb.no/befolkning/artikler-og-publikasjoner/innvandreres-demografi-og-levekar-i-groruddalen-sondre-nordstrand-gamle-oslo-og-

    dag har 208.654 av Oslos 652.044 innbyggere innvandrerbakgrunn, viser tall fra SSB.

    De siste 15 årene har andelen økt fra 19 til 31 prosent av befolkningen. I Norge som helhet er tilsvarende tall i dag 15 prosent.

    Øverst i saken kan du se utviklingen på innvanderbefolkningen i byen fra år 2000 (til venstre i bildet) og frem til 2015 (kartet til høyre i bildet).

    SSB inkluderer disse to gruppene i tallene sine :

    Personer som selv er innvandrere
    Personer som er født i Norge, men er barn av to innvandrere

    #oslo #norvège #population #démographie #cartographie #cartoexperiment #migrations #étrangers

  • Interative UK map reveals which social category you are in | This is Money

    http://www.thisismoney.co.uk/money/news/article-3262077/Find-social-category-interactive-map-UK.html

    A l’échelle de la rue !!

    Are you a Constrained City Dweller or a Multicultural Metropolitan? Find out which social category you and your neighbours fall into with this street-level interactive map of the UK...

    New interactive map claims to define social characteristics of every neighbourhood in the UK
    Map drills down to individual postcodes to show how your street is perceived
    Research based on 2011 census

    By Jane Denton For Thisismoney

    Published: 11:49 GMT, 7 October 2015 | Updated: 13:21 GMT, 7 October 2015

    #londres #cartographie #cartographie_de_précision #population #démographie #catégorisation

  • La SNCF se défend de donner des billets gratuits aux migrants
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/14/la-sncf-se-defend-de-donner-des-billets-gratuits-aux-migrants_4789467_3224.h
    Ben nan, la #sncf ne va pas offrir des places gratos aux #migrants, quoi ! Elle se défend !!!

    En revanche, « ce qu’on a mis en place est une possible gratuité de la réservation, pour attribuer des places numérotées à ces populations afin qu’elles restent groupées et qu’on évite tout risque de conflit entre voyageurs si jamais elles allaient occuper des places réservées par d’autres », a ajouté ce responsable. Il reconnaît au passage que les « équipes, soit en gare, soit à bord des trains, ont été appelées au discernement ».

    #ces_populations on n’avait pas lu ça encore @cdb_77 @sinehebdo #ça_pue_très_fort tout ça

  • Visualizing World Birth and Death Rates

    https://92f9e7be6484d407e55a143e88b6c707cbafb1de.googledrive.com/host/0B2GQktu-wcTicEI5VUZaYnM1emM

    Aucune idée de ce que ça vaut, je référence juste pour le côté expérimental. On essaye d’y revenir plus tard.

    World Births and Deaths, Simulated in Real-Time (Beta)
    World Population: 7,093,354,411 (estimated)
    (Statistical Simulation Based on World Birth/Death Rates)

    #cartographie_animée #cartographie#dynamique #population #démographie #mortalité #naissances #visualisation

  • L’Europe confrontée au #vieillissement_démographique

    L’Europe a connu ces deux derniers siècles un phénomène lent et sans précédent de vieillissement démographique : les pays européens industrialisés sont alors entrés dans ce qu’il fut convenu d’appeler la « révolution démographique »(1), puis de qualifier de « transition démographique ». Celle-ci correspond au passage d’un régime à forte fécondité et à forte mortalité à un régime dans lequel ces deux taux deviennent faibles, aboutissant à une stabilisation de la population. Durant cette évolution, la structure de la population se modifie et à mesure que le nombre des naissances diminue, la part relative des générations âgées augmente : on assiste alors à une amplification du processus de vieillissement.


    http://www.ladocumentationfrancaise.fr/pages-europe/d000722-l-europe-confrontee-au-vieillissement-demographique-par-elena-ambrosetti-et-cristina/article
    #démographie #Europe #migrations

  • « L’UE a un plan secret pour 400.000 migrants » - 7SUR7.be
    http://www.7sur7.be/7s7/fr/34762/Crise-des-refugies/article/detail/2481463/2015/10/07/L-UE-a-un-plan-secret-pour-400-000-migrants.dhtml

    Des centaines de milliers de migrants qui ne reçoivent pas l’asile en Europe devront être renvoyés. L’Union européenne travaille secrètement sur ce projet, comme le rapporte The Times aujourd’hui.

    Bruxelles menacera de retirer son aide et ses accords commerciaux avec des pays tels que le Niger et l’Érythrée s’ils refusent de récupérer leurs migrants économiques. Les propositions prévoient aussi que les États membres de l’Union européenne les empêchent de prendre la fuite.

    Ce « plan secret » touche plus de 400.000 migrants qui n’ont aucune chance de recevoir une demande d’asile. Ils sont entrés en Europe durant les six premiers mois de l’année 2015. C’est ce que rapporte The Times.

    (L’article du Times est emmuré : http://www.thetimes.co.uk/tto/news/world/europe/article4578486.ece)

    #réfugiés #migrants

    • « Bruxelles menace de révoquer l’aide accordée ainsi que les accords commerciaux et sur la facilitation de la délivrance de visas, si les pays tels que le Niger et l’Erythrée refusent de récupérer leurs migrants économiques. Les mesures à prendre comprennent entre autres la détention provisoire de milliers de migrants installés dans l’Union européenne (UE) afin qu’ils ne puissent pas se soustraire à leur expulsion », écrit le quotidien en ajoutant que lesdites mesures concerneraient également les ressortissants d’Afghanistan, de Libye et de Syrie.

      Lire la suite : http://fr.sputniknews.com/international/20151007/1018644977/UE-expulsion-migrants.html#ixzz3nsHP9aeo

    • je vois mal comment on pourrait considérer comment les migrants érythréens, syriens, afghans, libyens voire même une partie des nigériens ne seraient des réfugiés politiques... quelle mauvaise foi. Quand on pense dans trois au moins de ces cas, nos pays sont depuis le début ou sont devenus des belligérants, à ce titre responsables de ces destructions et destructurations qui poussent les migrants au départ...

    • Les syriens, souvent « éduqués », qualifiés, ils veulent les garder (#immigration_choisie, dans l’asile y compris, car c’est pas de main d’oeuvre banale que l’on manque ici pour entretenir la concurrence). C’est les autres qu’il s’agit d’#expulser en masse.
      Les projets de « hot spots » doivent servir de glacis hors territoires nationaux pour faire le tri entre les #asilables et ceux qui ne doivent ni bouger, pas entrer, ni s’installer cheunous. Comme dit Hollande « si les réfugiés sortent des camps, alors ce sera un mouvement que nous ne pourrons plus maîtriser »...
      #Gouverner c’est #gérer des #populations, et c’est d’abord sur les non citoyens (chômeurs et prolos compris, mais aussi fous, migrants, prisonniers) que la marge d’action gouvernementale se cherche, s’accroit.