Le caractère radical des positions que j’exprime n’est je pense plus à établir. Je partais du discours initial qualifiant de bigot celui qui s’étonnait qu’un système Apple puisse être employé comme système pornographique.
De ce point de vue j’essayais d’exprimer qu’à mon grand étonnement, l’analyse classiquement ultra-libérale, surtout à gauche, de l’internet neutre et libérateur occultait dans l’immense majorité des discours relatifs l’exploitation généralisée d’autrui qui en devient l’un des plus communs usages, le porno sur internet (souvent réalisé sans capote, mettant en scène la domination, voire, le viol, le chantage et la prédation en groupe).
Puisqu’il semble que je me sois trompé en assimilant le discours féministe à sa version médiatisée, il me faudra un certain temps pour lire avec toute l’attention requise les textes. Parce que la pornographie mondialisée et totalement déréglementée qu’internet véhicule est si souvent ignoble qu’il est proprement stupéfiant que les mécanismes d’exploitation par lesquels elle existe et qu’elle promeut devraient être combattus par tous les progressistes.
Et s’il faut pour contredire le discours ultralibéral ambiant faisant d’internet la marianne des libertés et du progrès partir de l’odeur de l’argent de ceux qui en vivent, pornographes, lobbyistes, plumes à louer et crime organisé, voyons donc quel jugement moral finira par être porté sur ce réseau qui, tel l’égoût, ne s’intéresse pas à ce qu’il véhicule.