• Un long article détaillé sur les questions de filtrage/modération/censure sur #Mastodon, qui ont récemment connu un regain d’intérêt avec l’afflux de nombreux japonais, aux critères différents des nôtres. Je pense que cet article ne plaira pas à beaucoup de monde sur SeenThis, vu les positions de l’auteur (par exemple la façon dont il décrit le GamerGate, où il « oublie » complètement de mentionner l’abominable comportement de ces trolls) mais il soulève des points nouveaux et rarement mentionnés, notamment sur les différences nationales (par exemple, la plupart des Codes of Conduct qu’on trouve pour des conférences internationales sont en fait très étatsuniens, surtout question puritanisme). Ici, son exemple principal est la question de la pédopornographie au Japon, et notamment de la différence entre ロリコン (légale et socialement acceptée au Japon, mais inacceptable et illégale, par exemple en France) et 児童ポルノ (illégale et répugnante au Japon).

    Je pense que le problème sera difficile à résoudre : il y a des différences nationales (c’est plutôt une bonne chose, d’ailleurs) et le réseau qui met tout le monde en contact crée forcément des frictions. Tans que les japonais publiaient leurs dessins uniquement dans des librairies physiques, le problème ne se manifestait pas trop, même si cela choquait les visiteurs de passage. Sur l’Intenet, tout à coup, ça se voit. Soit on suit la méthode étatsunienne (appliquer au monde entier les règles étatsuniennes, ce que font les GAFA), soit on développe des nouveaux mécanismes adaptés à l’Internet (ce qui ne va pas être facile).

    http://ansuz.sooke.bc.ca/entry/335

    #liberté_expression #pornographie #censure

  • Comment le FBI repère les pédophiles suisses
    http://www.24heures.ch/vaud-regions/riviera-chablais/fbi-repere-pedophiles-suisses/story/25013726

    On lui reproche d’avoir incité deux jeunes garçons domiciliés en France à prendre le TGV pour venir chez lui. Il avoue à demi-mot avoir caressé, sur les habits, les fesses d’enfants de 4 à 5 ans que sa grand-mère gardait. Il est aussi suspecté d’avoir consulté et partagé des images pédopornographiques. Pire encore, d’avoir contacté des enfants sur Internet et de les avoir forcés à s’adonner en même temps que lui à des actes sexuels par caméra interposée. Cet homme de 22 ans est désormais sous enquête du (...)

    #Europol #algorithme #écoutes #pédophilie #pornographie #surveillance #web #FBI

  • Sur le web russe, les caricatures queer de Poutine sont désormais illégales
    http://www.numerama.com/politique/247132-sur-le-web-russe-les-caricatures-queer-de-poutine-sont-desormais-il

    Portrait symbolique des manifestations luttant pour le respect des droits des LGBT en Russie, la figure du chef d’État maquillée et grimée en clown queer ne plaît guère au Kremlin qui vient de légiférer pour rendre cette caricature illégale. Sa diffusion est considérée comme un signe d’extrémisme. La semaine passée, le gouvernement de Vladimir Poutine dressait une liste des contenus et choses qui sont considérés comme des marqueurs d’extrémisme. Alors même que Saint Petersbourg se remet difficilement de (...)

    #pornographie #web #surveillance #LGBT

  • Débat ministériel ou comment poser la question à l’envers ! une habitude, on dirait. EDIT : à lecture comparée, c’est plus l’article du monde qui est orienté. Mea culpa

    Le titre du Monde : Comment empêcher les mineurs de consulter des sites pornographiques ?
    Et pourquoi pas : Comment rendre les sites pornographique non sexistes, non normalisateurs, non objectifiant, non anxiogène, etc… pour que les mineurs puissent les regarder et se déconstruire ?
    Donc à ne pas lire : http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/03/22/empecher-les-mineurs-de-consulter-des-sites-pornographiques-oui-mais-comment
    Correctif, le moment de la demie-journée dont résulte l’article était « Contrôler l’accès : comment techniquement mieux protéger les enfants ? » : http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr/session-de-creativite-prevenir-lexposition-des
    et là aussi
    http://www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr/laurence-rossignol-organise-une-session-de-cre

    OK Ok, peut être que je vis trop dans l’utopie me dirait le ministère.
    En fait, c’est plus le monde qui oriente le propos.
    Je n’avais pas de textes très récents dans mes favoris, mais j’en appelle aux commentaires, si vous avez mieux… :
    http://www.lemilie.org/index.php/genreafeminismes/289-porno-et-feministes
    https://ladentdure.wordpress.com/2013/04/18/le-feminisme-et-la-pornographie
    Y’a "La fête du slip" comme collectif belge.
    Y’a aussi Sex in the Forest (disparus ?)
    Y’a une histoire de bicyclettes @aude_v ?

    • [Réseau Féministe « Ruptures »] La porno-pub et les jeunes.
      http://www.reseau-feministe-ruptures.org/spip.php?article560

      Le « consensus pornographique » (X Deleu) ne distingue qu’assez peu les types d’exhibition de la #sexualité. Il y a pourtant du soft et du hard comme je l’ai écrit ailleurs. Il se préoccupe juste de l’impact sur les #mineurs. Et encore assez peu. Ces mineurs doivent être protégés car ils n’ont pas les moyens, vu leur âge, d’intégrer et de replacer la charge d’excitation mais aussi de dégoût (scènes homosexuelles (1), sado-masochistes, et autres scènes du type sexe masculin trop gros) dans un contexte qu’ils maîtrisent. Ne pouvant trier et donc choisir l’excitation contre le dégoût ils restent soumis à la force de l’image. Ils subissent la violence de la scène. Tout cela dépend de l’âge du mineur, de son sexe aussi car les jeunes filles semblent moins attirées par cela même si on constate une évolution. Ce n’est pas nécessairement traumatisant ni invalidant pour de bons rapports sexuels à l’avenir. Pour autant il ne faudrait pas non plus sousestimer l’impact négatif.

      Aujourd’hui, selon Gérard Bonnet, la société est exhibitionniste et voyeuriste, tout le monde participe plus ou moins à cette tendance, c’est même ajoute-t-il indispensable si l’on veut s’imposer sur la scène sociale, y trouver sa place, y exercer ses compétences. Mais cet exhibitionnisme collectif de type social s’accompagne aussi d’un exhibitionnisme sexuel. L’un va-t-il nécessairement avec l’autre ? Il semble que oui notamment à cause d’une publicité dépréciative déployant un imaginaire de violence.

      Une certaine publicité peut en effet être assimilée à du « porno soft » quand une scène sexuelle obscène et « hard » est mimée de façon relativement claire alors que les « acteurs » sont par ailleurs habillés (un peu au moins). Le code pénal interdit cela, en principe, si un mineur peut la regarder. Reste à déterminer la « relative clarté » du mime obscène.

      La #pornographie n’est pas de l’amour. Elle n’est au mieux qu’une réduction, qu’un mime. Elle survalorise la vue contre la caresse. Mais il existe une pornographie simplement exhibitionniste des corps (que les célibataires pratiquent faute de relations amoureuses) et une autre qui montre la violence et le plaisir que certains en retirent. C’est là que démarre la dérive du sexe.

      L’érotisme renvoie à l’amour avec une possible exhibition charnelle qui n’en est qu’une composante alors que la pornographie renvoie nécessairement à des réductions de l’érotisme.

      Christian DELARUE

      1) ce qui n’implique pas un refus ultérieur de l’homosexualité.

      http://www.reseau-feministe-ruptures.org/spip.php?article406
      http://sisyphe.org/spip.php?article4037
      http://pornodependance.com/index.html
      https://seenthis.net/messages/159593#message159909

  • Brain Magazine - Page Q - Le POV d’Ovidie : Le féminisme pro-sexe est-il mort ?
    http://www.brain-magazine.fr/article/page-q/35922-Le-POV-d-Ovidie-le-feminisme-pro-sexe-est-il-mort

    Chacune a développé ses propres idées, pour ma part les miennes étaient très inspirées d’Annie Sprinkle, travailleuse du sexe durant 18 ans, réalisatrice, artiste « post-porn moderne », activiste éco-sexuelle et j’en passe. Je croyais surtout mordicus à son désormais célèbre « the answer to bad porn isn’t no porn, it’s to try to make a better porn ». Et j’y ai tellement adhéré que cela fait 17 ans que je réalise mes propres films et que je répète tel un mantra les préceptes du féminisme pro-sexe. Sauf que depuis quelques temps je les répète avec de moins en moins de conviction. Certains discours du type « la sexualité libère » me font royalement chier. Non la sexualité ne libère pas. Au mieux elle est un facteur personnel d’épanouissement, au pire elle est un facteur supplémentaire d’oppression. Il est indispensable que chacune d’entre nous puissions gérer notre sexualité comme nous l’entendons. Si nous jouissons, tant mieux, grand bien nous fasse. Si nous ne jouissons pas, il est éventuellement intéressant de questionner notre environnement social afin de détecter son influence éventuelle négative. Mais croire qu’on peut faire la révolution au lit est une aberration.

    #féminisme #mea_culpa #sex_war #sexualité #pornographie #violences_sexuelles #domination_masculine #prostitution

    • Ok @aude_v je t’appellerais sur certains sujet qui m’inspirent des discussions et suceptibles de t’interessé. Mais je ne suis pas très présente en ce moment, je dessine à fond.
      Par rapport à cet article, de mon coté c’est Ovidie qui a permis que je ravise mon enthousiasme concernant le féminisme pro-sexe vers les années 2000. Je trouve pas que ca soit une mauvaise nouvelle qu’Ovidie change de jugement sur ce sujet. C’est sur que c’est déprimant par rapport à l’ampleur du travail à faire vis à vis de la sexualité, mais il me semble que ce disours par Ovidie peut avoir un impacte positif.
      La semaine dernière j’écoutais cette conférence de Nathalie Bajos :
      https://www.canal-u.tv/video/universite_de_tous_les_savoirs_au_lycee/la_sexualite_chez_les_adolescents_nathalie_bajos.6865
      Nathalie Bajos y explique que le seul domaine ou les représentations par rapport à l’egalité n’ont absolument pas été modifiés c’est la sexualité. Et elle dit que c’est là qu’il faut agir. Je suis pas d’accord a ce sujet sur la conclusion de Ovidie « Mais croire qu’on peut faire la révolution au lit est une aberration. »
      En fait si on peu et on doit faire la révolution au lit ou en tout cas dans la sexualité (pas forcement dans un lit), mais pas avec le porno. Le porno c’est pas la sexualité (c’est de la prostitution avec une camera).
      Nathalie Bajos dit que c’est justement sur les représentations de la sexualité qu’on trouve les racines du sexisme.

    • Désolée, je n’ai jamais cru à un porno féminin ou « meilleur » porno.
      A partir du moment où on est conscient-e que quoi qu’on fasse, dans quelque domaine que ce soit, il sera récupéré, washé, par le fric essentiellement, mais pas seulement (religions, et autres intérêts de puissance, petite ou grande), il faut, avant d’entamer une réflexion ou d’agir, anticiper ce que sera le washing.
      Dans le porno il est transparent, évident, sans ambiguïté. Les hommes vont toujours récupérer la mise en image de relations sexuelles.
      La véritable révolution, du grain de sable, c’est la contestation, la résistance, individuelle, qui est souple, et qui ne permet pas à l’argent de s’organiser pour récupérer.
      Car ce qui est de l’ordre de nos émotions, nos envies, nos désirs est mouvant, divers, et non formaté.
      Dès qu’on commence à le mettre en forme, c’est l’autoroute pour une récupération.
      Valable pour tous les sujets.
      La sexualité c’est avant tout du fonctionnement personnel. Et interpersonnel. Personnel, donc multiple et varié, dépendant aussi du jour, de l’ambiance, de sa journée, sa vie, quotidienne et générale.
      Interpersonnel, c’est ça puissance deux (si on est deux, trois si on est trois, etc.).
      On a donc, à la base, un nombre quasi infini de vivre sa sexualité.
      Si on se base sur cette ligne, personne ne peut faire un montage pour récupérer ça.
      Le libertaire, vraiment appliqué, est irrécupérable par quelque puissance que ce soit.

    • A l’époque ou je croyais à ces théories pro-sexe via le porno féministe, il me semblait que ca serait tout de même un moyen de changer les représentations et les imaginaires de manière collective. Et que c’etait des experiences qui pourraient apporté une amélioration. C’etait un peu naïf, mais je pense qu’a l’époque je ne voulais pas encore reconnaitre a quel point l’hétérosexualité posait problème. Le truc c’est qu’a l’époque aussi je faisait la même confusion que Ovidie entre sexe et pornographie. Je n’avais pas encore identifié le lien entre la pornographie et la prostitution.

      Je pense que le travail de Nathalie Bajos est aussi une manière d’agir sur les représentations et imaginaires de la sexualité sans pour autant passé par la pornographie ni par la pratique de la sexualité elle même. Nathalie Bajos a fait par exemple une très grande étude sur la sexualité en France et ce genre d’étude a aussi du potentiel pour faire comprendre certaines choses. Elle fabrique des outils de comparaisons qui permettrons peut être de trouver des réponses et solutions à ce conservatisme sexuel.
      https://clio.revues.org/9780

      Édit : par rapport a l’utilisation de #seenthis et au web francophone. A mes yeux seenthis n’est pas qu’un espace de discutions. Ca peut l’être mais il y a plein d’autres maniere d’apprécier et d’utiliser seenthis. Je m’en sert beaucoup pour mon archivage, parfois je m’amuse toute seule sur un sujet, pour garder une trace de certaines trouvailles sur le web. C’est vrai que parfois j’ai envie de discuter et il y a personne de disponible (et pas que sur seenthis) et d’autres fois j’ai trouvé beaucoup une agréable compagnie pour mes nuits blanches et je pense en particulier à @tintin ( merci à toi). Par rapport au fait de tourner en rond sur seenthis (ou sur le web francophone), j’ai pas cette perception mais c’est probablement parce qu’en ce moment je vais bien alors l’aspect positif des choses m’apparaît. Ca m’arrive aussî d’avoir la sensation de tourner en rond sur le web mais Ca reflete plutot mon état de tourner en rond dans ma tete que lè fait que le web soit trop limité en lui meme. C’est comme ne rien trouver à lire à la BNF, c’est pas que la BNF n’aurais rien d’intéressant a lire, c’est que ce jour la rien ne m’intéresse.

    • https://seenthis.net/messages/390481
      https://seenthis.net/messages/383979
      Le sexe, l’art et la morale
      http://www.lamusardine.com/P7891-la-liberte-d-offenser-ogien-ruwen.html

      Contrôle plus strict des images ou des écrits à caractère « pornographique », censure à tout va sous prétexte de protéger « la jeunesse », les « sentiments des croyants » ou la « dignité humaine »...

      Désormais, faute de pouvoir s’attaquer directement aux pratiques sexuelles des individus, les nouveaux croisés de l’ordre sexuel s’en prennent à leurs représentations littéraires et artistiques. En partant de questions simples, #Ruwen_Ogien propose un ensemble d’arguments en faveur de la liberté d’offenser : Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ? Et pourquoi donc exiger des œuvres sexuellement explicites des qualités artistiques qu’on ne demande pas aux œuvres d’autres genres ? Le mauvais goût est-il un crime ? À qui profite vraiment la critique des morales du consentement ?

      Une très riche bibliographie pour cette liberté d’offenser, dont :
      The Culture of Radical Sex, Second Edition by Pat Califia
      http://www.popmatters.com/review/public-sex
      https://www.puf.com/sites/default/files/styles/ouvrage_couverture/public/9782130568810_v100.jpg?itok=zsYVfwla
      https://www.puf.com/content/Penser_la_pornographie


      Censure-moi - Histoire du classement X en France Christophe Bier - L’Esprit Frappeur -

      De Draguse ou le manoir infernal (1973) à Baise-moi (2000), en passant par Fais jaillir ton pétrole ou Tourne ton cul, que je marque un but, la loi X a frappé près de mille films en France. Depuis vingt-cinq ans, la loi X ne se contente pas de « protéger » les mineurs elle pénalise très lourdement ceux qui fabriquent, produisent et émettent des images interdites. Du coup, tout un genre cinématographique a disparu. Il a fallu que Baise-moi, un film « d’auteur », un « vrai » film tiré d’un gros succès de librairie, tombe sous son coup pour qu’on s’émeuve enfin sérieusement d’une loi qui soulève une question essentielle, celle de la liberté ou non de toute expression, qu’on la partage ou pas. #Christophe_Bier, l’un des meilleurs spécialistes du #cinéma_porno, retrace l’histoire de cet ultime dispositif de la censure d’État : aspects légaux, fonctionnement et, pour la première fois, les commentaires du comité de censure et la liste intégrale des films classés X.

    • Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ? Et pourquoi donc exiger des œuvres sexuellement explicites des qualités artistiques qu’on ne demande pas aux œuvres d’autres genres ? Le mauvais goût est-il un crime ? À qui profite vraiment la critique des morales du consentement ?

      Je trouvè qu’il n’y a que des mauvaises question si dessus. Lè porno c’est pas ce qu’on est libre de faire, car dans la prostitution il n’y a pas de liberté et la prostitution n’est pas autorisé partout. D’autre part la pornographie ne fait pas que filmé ce qu’on est libre ou autorisé à faire, cf pornographie impliquant des enfants, des animaux, des viols...
      Pour la question deux, lè porno c’est pas une oeuvre d’art. C’est pas une fiction. Il y a pas d’effets spéciaux pour les scènes de cul, la seul chose qui est simulé dans le porno c’est le plaisir sexuel des femmes et encor si lè real ne prefere pas qu’elle hurle de douleur. Lè porno lè seul genre auquel on peu lè comparé c’est le snuffmovie puisque la aussî on ne fait pas semblant.
      La question du bon gout est ridicule. J’ai jamais vu d’attaque contre lè Porno a ce sujet chez les feministes.
      Croire que la dénonciation de la culture du viol c’est de la moral Ca me fait bien mal au coeur. A qui profite le consentement ? Bah Ca peut profiter aux personnes dont on se passe du consentement.

      Confondre les feministes abolitionnistes avec les cathos et la moral puritaine c’est refusé toute mise en cause de la sexualité patriarcale.

      Il a l’air vraiment nul ce livre sur le porno comme offense.

    • Ok je connaissais pas ce masculiniste. Merci @rastapopoulos
      @vanderling je ne comprend pas trop pourquoi tu conseil ce bouquin dans cette discutions. Ce livre semble assimilé toute critique du porno à du puritanisme et vu qu’il y a une question sur « la morale du consentement » c’est bien que l’auteur est au courant des théories féministes sur la culture du viol et les assimile aux sexistes de la manifs pour tous.

    • Sur la première question : « Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ? »
      Prenons le film porno le plus « artistique ». Pour les plus puritains, c’est un mélange absolument intolérable de tous les vices si on l’envisage dans toutes ses dimensions : fabrication, diffusion, consommation.
      – Fabrication
      Les acteurs et les actrices pornos, outre le fait qu’ils sont des victimes surexploitées et humiliées par des producteurs véreux, mafieux, dégoûtants, sont aussi des déviants moraux
      parce qu’ils « baisent pour de l’argent » et parce qu’ils s’exhibent sans honte devant l’équipe technique puis à l’écran. Ce sont des « putes » et des « exhibitionnistes ».
      – Diffusion
      Les rues sont envahies d’images pornos. Les écrans de télé aussi. On nous oblige à voir ce qu’on ne veut pas voir. C’est complètement écoeurant. On est en « état de viol permanent »
      – Consommation
      Le consommateur d’images pornos, à la télé ou sur le net, contribue indirectement à la prospérité d’une industrie esclavagiste et à engraisser des producteurs véreux, mafieux, dégoûtants. Il est, lui aussi, un déviant sexuel répugnant : certainement « voyeur » et très probablement, masturbateur.

      Mais l’exhibitionnisme et le voyeurisme sexuels n’ont absolument rien d’immoral si, comme dans le cas des acteurs/actrices et des consommateurs.ces de porno, ils sont le fait d’adultes consentants.

      R.Ogien

      Le discours d’Ovidie est d’autant plus intéressant qu’elle est passé derrière la caméra. Et si je ne suis pas un fervent admirateur de ses films, il me semble quand même qu’elle revendique une certaine qualité et esthétique face au "porno crade". « the answer to bad porn isn’t no porn, it’s to try to make a better porn »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ovidie#En_tant_que_r.C3.A9alisatrice
      Sinon, si R.Ogien est un gros libéral. Brain Magazine m’a tout l’air du magazine à t’offrir un mug avec ton abonnement.

    • @mad_meg
      parce qu’il était dans mes étagères et qu’il a été proposé de faire ce livre à R.Ogien par Sarah Chiche : directrice de la collection érotique « L’Attrape-corps » aux éditions de La Musardine, dont Ovidie est l’un des auteurs-phares.
      La musardine qui à réédité, en format poche, son Porno Manifesto.

    • C’est bien la citation précédente est l’exemple typique d’amalgame entre la critique de la marchandisation et exploitation, et le puritanisme sans argument autre que c’est pas bien c’est de la déviance. Or Ogien est un philosophe, cultivé, qui a beaucoup lu. Donc il le fait sciemment. Donc c’est un salaud, CQFD.

    • Les rues sont envahies d’images pornos. Les écrans de télé aussi. On nous oblige à voir ce qu’on ne veut pas voir. C’est complètement écoeurant. On est en « état de viol permanent »

      ah mais quel bloubigoulba ce discours. D’un coté il dit le porno c’est de l’art et de l’autre il dit etre ecœuré par sa version soft (cf la pub) et en profite pour galvaudé le mot viol.
      Si la pub utilise le registre du porno c’est bien que le porno se banalise. Utilisé cet argument pour défendre le porno ca dépasse mon entendement.

    • @mad_meg @rastapopoulos
      Je précise que je n’ai pas encore lu entièrement ce bouquin.
      l’extrait cité plus haut est l’introduction au 5 ème chapitre qui en comporte 11 :
      – Avant propos : L’exception littéraire et artistique
      – Qu’est-ce que la liberté sexuelle négative ?
      – Notre liberté d’expression vaut-elle plus que leur indignation ?
      – Pourquoi n’est-on pas libre de voir ce qu’on est libre de faire ?
      – Pourquoi parler de « censure » ?
      – Les juges ont-ils le droit de juger les oeuvres de l’esprit ?
      – Faut-il punir l’intention de provoquer des réactions « lascives » ?
      – Regarder est-il un crime ?
      – Le mauvais goût est-il un crime ?
      – Conclusion : Offenses et préjudices
      – Bibliographie
      – Remerciements

      Mais l’exhibitionnisme et le voyeurisme sexuels n’ont absolument rien d’immoral si, comme dans le cas des acteurs/actrices et des consommateurs.ces de porno, ils sont le fait d’adultes consentants. (1)
      (1) La question de savoir s’ils.les sont « pervers » au sens ou l’entend telle ou telle théorie psychologique est d’une nature complètement différente : elle ne m’intéresse pas ici. Je mets aussi de côté la question, souvent évoquée dans les attaques contre le porno, du consentement suffisant des acteurs dans un contexte de surexploitation. Ce n’est pas un problème spécifique au porno. Il est commun à un très grand nombre d’activités économiques aujourd’hui dans le monde : celles ou des enfants sont contraints de travailler pratiquement comme des esclaves, entre autres. Les critiques qui m’intéressent, sont celles qui admettent que les acteurs.ices sont consentants.es dans tous les sens raisonnables de ce terme et jugent néanmoins que ce qu’ils.elles font est répugnant.

    • oui d’ou le bloubigoulba mais c’est peut etre une expression un peu daté ...

      En fait dans cette petite phrase il mélange beaucoup de chose :
      – les attaques puritaines contre le porno à base de #slut_shaming et #putophobie
      – le discours intello théorique sur la différence entre erotisme et porno qui se joue en fait surtout sur le bon gout et les difference de domination sexuelle masculine selon les classes. Parceque les textes littéraires erotico-porno que j’ai pu lire n’etaient pas mieux au niveau du sexisme des représentations. Et par rapport à la pub dans la rue, même si elle a une influence du porno on n’y voie pas de sexe explicite comme dans le porno.
      – les attaques masculinistes qui défendent les agresseurs sexuels en disant qu’ils sont agressé par la vision des femmes (dans la pub, dans la rue, dans le porno). Son expression de « viol permanent » me renvoie à ce contexte.
      – un pseudo discours anti-pub mais creux et opportuniste. C’est à dire que le mec défend une grosse industrie du proxenetisme international tout en se moquant de la pub. Mais le porno aussi il fait de la pub et on va pas dire que cette ndustrie le fait dans le respect du désir des gens. Et si dans les kiosques de rue on se tape la une de hot magazine qui reste assez soft ou même si gucci s’est inspiré d’un scenario de viol à la base du porno, dans les boites mail, les sites de streaming, à coté du dernier Disney tu as une pub beaucoup plus explicites que celles de la rue et celle là, l’industrie du porno ça la déranger pas de la mettre sur une page de streaming qui s’adresse à des gosses.
      – La mention du viol qui est ici tout à fait malvenue vu le contexte et qui jette la confusion sur ce mot, confusion dont on a franchement pas besoin.
      – et tout ca dans une parfaite invisibilité des questions de genre, comme si femmes et hommes étaient interchangeables dans cette industrie. Comme si c’était les hommes qui étaient sexualisé dans la rue avec la banalisation du porno et comme si c’était les hommes qui subissaient un viol permanent.
      Il manque aussi le tag #inversion_patriarcale et #renversionite du coup :)
      Et puis il mérite bien un petit #phallosophe quant même ce monsieur ^^

    • C’est vrai que j’ai un peu évacué ici la pression d’être sollicité sexuellement par la pub. Mais j’ai entendu cet argument utilisé par des hommes pour excusé des comportement sexistes vis à vis de femmes, du harcelement de rue ou du slut-Shaming du coup je suis assez suspicieuse sur cette histoire. En plus les femmes sont autant scollicitées par ces pubs d’un point de vue sexuel et leur malaise se place à un autre niveau en plus de cela, car ces pubs peuvent les mettre dans des situations très inconfortable. Par exemple attendre à un arret de bus la nuit à coté d’une pub d’inspiration porno-chic perso ca augmente mon malaise.

      Et par rapport à ton amie et son père. C’est clairement une agression sexuelle à caractère incestueuse. Exposer des enfants à de la pornographie c’est une agression sexuelle et c’est en principe condamné par la loi. Je reviens avec un lien là dessus. Si tu pouvais mettre un « #TW inceste » sur cette partie @aude_v parceque j’ai vecu ca et ca me met un peu mal de voire remonté ce souvenir.

      Et pour la question du bon gout (et du dégout) je suis d’accord que c’est franchement hors sujet et in-interessant. Surtout qu’il a aucune approche politique, et que le gout c’est à mes yeux une affaire d’appartenance de classe. En fait il aborde le sujet par tous les moyens qui lui permettent d’éviter une approche politique.

      edit sur l’exposition de mineur à la pornographie et au droit j’ai trouvé ceci qui donne un peu de détail : http://www.legadroit.com/droit-du-sexe.html

    • Il est écrit comme ça @mad_meg et qu’il soit publié aux éditions de La Musardine n’est pas un hasard. Je n’ai jamais mis les pieds dans leur librairie (sise rue du chemin vert à Paris) Cette maison d’édition/librairie est assez paradoxale et mieux vaut savoir séparer le bon grain de l’ivraie avant d’en franchir le seuil ou de visiter son site.

      @aude_v Évidemment que c’est violent, en faire une question de bon goût est malhonnête.
      bon ou mauvais goût, là n’est pas la question. Je penche plutôt pour le mauvais genre. Ou par exemple : Daddy’s girl de Debbie Dreschler.

      #Daddy’s_girl n’est pas un album dont on peut dire qu’il est bon ou qu’il est beau . Si l’impact émotionnel de ce livre est si fort c’est qu’il aborde ce sujet grave qu’est l’inceste, ceci sans sensationnalisme, avec une simplicité et une honnêteté dans la narration peu commune : l’émotion n’étant ni provoquée ni imposée. Le dessin de #Debbie_Drechsler tout en rondeur et en douceur s’accorde totalement au point de vue de la narratrice, une fillette de douze ans.

      http://www.du9.org/chronique/daddy-s-girl

  • Facebook dénonce à la police des journalistes de la BBC qui ont signalé des images pédocriminelles
    http://www.numerama.com/politique/238663-facebook-denonce-a-la-police-des-journalistes-de-la-bbc-qui-ont-sig

    Des journalistes de la BBC ont sollicité une entrevue auprès de Facebook après avoir découvert des images d’enfants à caractère pornographique sur la plateforme. Le réseau social a exigé l’envoi de ces documents, avant de faire machine arrière et de signaler les journalistes à la police. Le numéro un des réseaux sociaux n’échappe pas aux critiques, notamment celle de sa négligence en matière de modération des contenus. Confronté à la justice allemande début février 2017, Facebook est à présent sous le feu (...)

    #Facebook #pédophilie #pornographie #délation

  • Pédopornographie : pour protéger un « malware », les autorités américaines préfèrent abandonner des poursuites
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2017/03/06/pedopornographie-pour-proteger-un-malware-les-autorites-americaines-preferen

    Le FBI avait piraté plus d’un millier d’ordinateurs pour découvrir l’identité des visiteurs du site PlayPen. Le code source du « malware » utilisé par l’agence a été classifié. Nouveau rebondissement dans l’affaire du site pédopornographique PlayPen : une procureure fédérale a annoncé vendredi 3 mars par voie de communiqué que la cour « devrait abandonner les poursuites » contre un des visiteurs de ce site, afin de ne pas révéler l’outil informatique ayant permis au FBI de l’identifier. Tout a commencé en (...)

    #FBI #pédophilie #pornographie #procès #hacking #Playpen #malware

  • Toute la pornographie est une vengeance contre les femmes | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2017/02/09/toute-la-pornographie-est-une-vengeance-contre

    il est important de comprendre que l’abus du « consentement », ainsi que l’humiliation et la dégradation, sont les caractéristiques principales de l’industrie de la pornographie.

    D’abord, les inégalités que subissent les femmes – sur le plan économique, social, politique et sexuel – contribuent à une sorte de contrainte culturelle à leur participation à l’industrie de la pornographie. Il est insensé de laisser entendre que la pornographie commerciale est une question de « libre choix », comme si le consentement pouvait exister à l’extérieur d’une culture pornographique capitaliste et patriarcale.

    Ensuite, il y a la représentation des femmes. La violence sexuelle et l’agression sexuelle contre les femmes sont extrêmement courantes dans la pornographie commerciale. La façon dont certains groupes de femmes y sont représentés démontre que l’humiliation et la dégradation accompagnent la violence sexuelle la plus évidente.

    Le racisme est également omniprésent dans la pornographie hétérosexuelle (et gay). Comme l’explique Gail Dines

    « Se cachant derrière la façade du fantasme et du divertissement inoffensif, la pornographie se permet de promouvoir des stéréotypes racistes réactionnaires qui seraient considérés comme inacceptables fussent-ils présentés dans n’importe quel autre type de média de masse. Cependant, la puissance de la pornographie est que ses messages agissent en profondeur, se maintiennent et résonnent toujours, à un niveau sous-textuel, avec l’idéologie de la suprématie blanche, qui continue de diriger les politiques tant sur le plan économique que social en discriminant contre les personnes de couleur. »

    Dines démontre comment le sexisme et le racisme sont inséparables des tropes régulièrement utilisés tels que : les femmes asiatiques sont fragiles et soumises ou les femmes noires sont pauvres, « du ghetto », et facilement influencées par les proxénètes. La pornographie non seulement renforce la domination masculine et la suprématie blanche, mais elle sexualise aussi les inégalités : l’inégalité est quelque chose qui aide les hommes à s’exciter sexuellement.

    Fondamentalement, l’industrie de la pornographie requiert l’objectivation sexuelle afin de fonctionner. Comme Kathleen Barry le fait valoir dans The Prostitution of Sexuality, la prolifération de la pornographie a été, du moins en partie, basée sur la réduction des femmes à des organes sexués disponibles pour le regard masculin. Elle affirme que, dans les sociétés post-industrielles :

    « Lorsque les femmes atteignent un potentiel d’indépendance économique, les hommes se sentent menacés par leur perte de contrôle sur elles, qui ne sont plus leur propriété juridique et économique dans le mariage. Pour reprendre le contrôle, la domination patriarcale se reconfigure autour du sexe en produisant une condition sociale et publique de subordination sexuelle qui suit les femmes jusque dans la sphère publique. »

    En ce sens, en termes de classes, toute pornographie est du revenge porn. Au lieu qu’un individu homme profite et abuse d’une individue femme – comme ce qui est entendu avec le revenge porn – ce sont les hommes en tant que classe qui tirent profit et abusent des femmes en tant que classe.

    #domination_masculine #pornographie #féminisme #racisme #sexisme #classisme

  • #Richard_Poulin : « Les hommes ne veulent pas voir ce qui se cache derrière la prostitution » (interview par #Irene_Hernández_Velasco)

    http://tradfem.wordpress.com/2017/02/06/les-hommes-ne-veulent-pas-voir-ce-qui-se-cache-derriere-la-prosti


    Les études faites en Espagne montrent à quel point les appels à normaliser la prostitution comme si c’était un travail comme un autre sont de plus en plus forts. Qu’en pensez-vous ?

    Je pense que c’est monstrueux. Mais laissez-moi vous dire qu’alors que les appels en faveur d’une réglementation de la prostitution sont très forts en Europe, ils sont relativement faibles en Amérique du Nord. De plus, il faut distinguer entre ceux et celles qui sont favorables à l’absence totale de réglementation de la prostitution et ceux et celles qui partent du principe qu’il s’agit d’un travail comme un autre, et que ce qu’il faut faire c’est appliquer les lois du monde du travail, point final. Selon le raisonnement de cette dernière catégorie de gens, les bordels sont des lieux de travail, des environnements professionnels comme ceux de n’importe quelle entreprise, et il serait illégal de pratiquer la prostitution hors de ces endroits réglementés. Ce que je peux vous dire c’est que ne rien faire face à la prostitution ou la réguler comme s’il s’agissait d’un travail comme un autre serait quelque chose de très grave qui ferait augmenter de manière inédite le nombre de femmes et de filles recrutées par l’industrie du sexe. Et tout cela alors que maintenant, il y a de plus de plus de demande de prostituées parce qu’il y a de plus en plus d’hommes qui paient pour avoir des relations sexuelles. On peut constater cela en Allemagne, en Hollande, en Thaïlande, en Espagne…

    Il y a donc en Espagne une augmentation du nombre d’hommes qui paient pour du sexe ?
    Oui. D’ailleurs, l’Espagne est le pays où la demande de femmes qui exercent la prostitution est l’une des plus fortes d’Europe.

    Et comment expliquer que, dans une société où il existe depuis longtemps une certaine liberté sexuelle, le business de la prostitution soit aussi juteux ?

    Il y a plusieurs niveaux de réponse. Du point de vue sociologique, je dirais qu’on sait qu’une bonne partie des femmes recrutées dans la prostitution sont mineures. On sait aussi que beaucoup d’entre elles sont des filles qui ont fugué parce qu’elles ont subi des agressions sexuelles et que c’est précisément au moment où elles s’enfuient et qu’elles sont loin des membres de leur famille qu’elle sont recrutées dans la prostitution. C’est également pour cela que, pour elles, il est plus facile de devenir des prostituées parce que, pour survivre aux agressions sexuelles, elles ont déjà développé la capacité de se dissocier de leur corps. Sachez que, selon les études faites jusqu’à maintenant, entre 75% et 83% des prostituées ont été victimes auparavant d’agression sexuelle.

    La prostitution est donc un prolongement de la violence sexuelle ?

    Oui. C’est complexe, mais je vais essayer d’expliquer cela avec un exemple.

    Traduction : Tradfem
    Version originale : http://www.elmundo.es/sociedad/2017/01/02/58692f5f468aebbd108b45e0.html
    #prostitution#néolibéralisme #violences sexuelles #pornographie #El_Mundo

  • Les Mouchards de Microsoft traumatisés par les vidéos des utilisateurs - RTS - Vtom - 12 Janvier 2017
    https://www.rts.ch/info/sciences-tech/reperages-web/8303558-mouchards-de-microsoft-traumatises-par-les-videos-des-utilisateurs.html

    D’anciens employés de Microsoft chargés de surveiller les communications incluant des vidéos violentes et de pornographie enfantine poursuivent le géant du web. Ils disent avoir développé un stress post-traumatique.


    Deux ex-membres de la « Microsoft’s Online Safety Team » (l’équipe de sécurité en ligne de Microsoft) ont déposé une plainte le 30 décembre, a rapporté mercredi The Daily Beast. Ils reprochent au géant du web de ne pas les avoir préparés aux horreurs qu’ils voyaient tous les jours.

    Les deux hommes étaient chargés depuis 2008 de passer au crible les communications des utilisateurs de Microsoft pour dénoncer les cas de pornographie enfantine et les vidéos violentes.

    Thérapie refusée
    Après avoir été forcés de regarder « les vidéos les plus tordues » d’internet pendant plusieurs années, les employés ont déclaré avoir développé un sévère stress post-traumatique.

    Selon la plainte, Microsoft a refusé d’entourer l’équipe d’un psychologue ou de leur payer une thérapie. Le groupe leur aurait dit de prendre plus de « pauses clope ».

    Interrogé par The Daily Beast, Microsoft indique seulement avoir mis en place de « solides programmes » de soutien aux employés du département.

    Le rôle de l’équipe de sécurité en ligne est de faciliter la coopération entre Microsoft et les autorités américaines, conformément à la législation adoptée en 2007.

    Cette loi stipule notamment que, en cas de contenu illégal, les fournisseurs de services en ligne doivent supprimer les comptes incriminés et les signaler aux autorités.

    Dans ce but, les membres de l’équipe peuvent voir toutes les communications de n’importe quel utilisateur de Microsoft à n’importe quel moment.

    #microsoft #vidéo #violence #pornographie_enfantine #stress_post-traumatique #Microsoft’s_Online_Safety_Team

  • Le porno à la loupe
    http://www.laviedesidees.fr/Le-porno-a-la-loupe.html

    Parallèlement à des dénonciations souvent réductrices, les études sur la #pornographie se sont développées dans le monde académique. Florian Voros en rassemble les textes essentiels, qui attestent de la diversité des productions et des usages de la pornographie, analysent les expériences affectives qu’elle suscite, et les hiérarchies qu’elle travaille et reproduit.

    Livres & études

    / pornographie, sexualité, #pratiques

    #Livres_&_études #sexualité

  • Centrafrique : la justice écarte des accusations contre les soldats de « Sangaris »
    http://www.lemonde.fr/international/article/2017/01/05/centrafrique-la-justice-ecarte-des-accusations-contre-les-soldats-de-sangari

    Selon le site Mediapart, qui revient, mercredi 4 janvier, sur les accusations de viols, le ministère de la défense n’a pas fait preuve de diligence dans les enquêtes, en dépit d’éléments accablants rassemblés par des témoins et des victimes. Le site d’information évoque le fait que l’ordinateur d’un militaire mis en cause dans l’affaire de Mpoko contenait une grande quantité d’images pornographiques, dont une partie à caractère pédopornographique.

    Des documents cités par Mediapart attestent en outre le fait que la hiérarchie de la force « Sangaris » était consciente des dangers liés à la situation désespérée et anarchique du camp de réfugiés de Mpoko, qui jouxtait la base de la force française sur le site de l’aéroport de Bangui, et a rassemblé 100 000 personnes au paroxysme des violences. Dans un rapport à l’Inspection générale des armées d’août 2014, un gradé évoque ainsi « une certaine facilité de s’infiltrer [à] un réseau de prostitution qui fait office tard dans la nuit ». Un sous-officier demande à « augmenter la prévention concernant la prostitution, qui pourrait être utilisée contre l’image de la force [Sangaris] ».

    Le site souligne enfin que d’autres cas pourraient être traduits devant la justice. Il apporte le témoignage d’une femme de 25 ans, qui affirme avoir été violée par plusieurs soldats dans un blindé à Bangui, en avril 2015.

    #viol #néo-colonialisme #violences_masculines #déni

  • Accès des enfants au porno en ligne : une étude dévoile l’ampleur du phénomène
    http://fr.myeurop.info/2016/12/29/acc-s-des-enfants-au-porno-en-ligne-une-tude-d-voile-l-ampleur-du-ph-no

    Selon le deuxième sondage #Opinionway pour l’association #ennocence, regarder des vidéos sur des sites de #streaming ou de téléchargement illégaux est devenu un loisir plus fréquent chez les enfants que dessiner ou peindre, jouer à des jeux de société, pratiquer un instrument de musique, aller au cinéma ou assister à un spectacle. Un constat qui traduit l’évolution de nos #Sociétés vers toujours plus de digital, ce qui ne constitue pas un mal en soi, mais peut recéler des dangers.

    Car il y a un problème : ces sites sont trop souvent la porte d’entrée vers des contenus indésirables. lire la suite

    #INFO #France #internet #pornographie

  • #Samantha_Grey : Lettre ouverte aux hommes : la pornographie, c’est aussi votre problème.
    http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/12/12/la-pornographie-investit-dans-la-deshumanisation-c

    J’ai été suffisamment choyée pour rencontrer plusieurs hommes ‘bons’ dans ma vie : amis, famille, amants, collègues d’études, alliés pro-féministes. Pourtant, peu importe combien ‘bons’ vous êtes et quelles sont vos habitudes de consommation pornographique (pour lesquelles je vous prie de m’épargner les détails), j’espère quand même que vous lirez cette lettre.

    Vous avez probablement remarqué que je m’oppose vivement à l’industrie de la pornographie. Peut-être en avons-nous discuté ensemble, peut-être avons-nous évité le sujet complètement. Bien qu’il ne soit pas facile pour moi de parler de pornographie avec des hommes – particulièrement avec ceux que j’aime – je vais tout de même essayer.

    La plupart de mes arguments contre la pornographie sont reliés aux impacts négatifs de celle-ci dans la vie des femmes. Ces effets vont beaucoup plus loin qu’un simple malaise devant des images pornographiques. La pornographie façonne la violence que nous vivons comme femmes dans les mains des hommes. En tant que militante contre les violences faites aux femmes, je sais que la pornographie est utilisée par les hommes pour nous attaquer. Des femmes m’ont raconté des cas d’hommes se servant de la pornographie pour préparer des jeunes filles aux actes qu’ils leur imposaient, des hommes qui contraignent leur copine/épouse à performer des actes qu’ils ont vu dans des films porno, des hommes qui utilisent la pornographie pour harceler sexuellement leurs collègues de travail, ainsi que des hommes qui demandent aux prostituées des actes de scènes vues dans la pornographie. Mais je vais laisser ces arguments de côté pour le moment pour m’attarder aux effets négatifs qu’a la pornographie sur vous les hommes.

    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/08/25/letter-men-porn-not-just-womens-problem

    Samantha Grey est une des incroyables auteures invitées de Feminist Current’s ! Elle est travailleuse sociale dans une association de terrain contre les violences faites aux femmes à Vancouver, B.C, Canada.
    #violences_masculine #déshumanisation #pornographie

    • @aude_v Très belle lettre, rien à y redire en fait.

      Une réponse plus détaillée de ma part demanderait sans doute plus de temps que je n’en dispose aujourd’hui, mais elle s’articulerait autour de cette idée que je ne tromperais personne qu’avec la pulsion scopique d’un photographe je n’ai jamais été tenté de trouver mon content dans la pornographie, en revanche en de très très rares exceptions j’y ai trouvé mon plaisir, notamment parce que ce qui me fait habituellement craquer est imprévisible, telle façon de pincer sa cigarette entre ses dents de telle amie (elle serait contente de l’apprendre), telle façon de s’endormir d’une ancienne compagne, telle geste pour remettre son soutien gorge d’une autre, telle façon qu’a une voisine de remettre ses cheveux derrière ses oreilles (elle serait contente de l’apprendre aussi !), et pourtant il me semble que toutes les femmes qui sont coiffées comme elle ont le même geste, mais à elle ce geste lui va particulièrement bien, etc... qui ne sont naturellement jamais visibles dans la pornographie ou alors dans des recoins très reculés que l’on atteint seulement à la faveur d’une reptation au travers de couloirs visqueux et poisseux.

      En revanche, oui, ce qui est décrit dans l’article, et très bien, est infiniment problématique de ces images, du viol déguisé (tellement mal déguisé d’ailleurs que pour certaines vidéos, c’est à se demander si on n’est pas en train de regarder l’équivalent d’un snuff movie) quelle en veux tu en voilà, des caractères raciaux infiniment problématiques, de la violence de l’humiliation, et finalement l’absence quasi complète de caresses, d’hésitations, de petites hontes surmontées en rougissant de part et d’autre, de maladresses et d’accidents, de surprises finalement.

      J’ai un très vague souvenir d’une chronique de radio sur Arte radio de @mona dont la conclusion était magnifique, elle prônait, plutôt que d’être sollicitée selon des normes, d’être bousculée là où elle ne s’y attendait pas (mon dieu, Mona, elle est où cette chronique ? Et est-ce que tu vois seulemet de quelle chronique je veux parler ? Est-ce qu’elle est seulement de toi ? Rassure-moi, sinon c’est abominablement scabreux de ma part.)

      @aude_v, j’espère que tu n’es pas déçue par cette réponse de « copain » (ravi d’être considéré en tant que tel, honoré même) . En revanche je ne pense pas que tu devrais beaucoup te formaliser des interventions de @francoiscarmignola1, je serais surpris du nombre de personnes ici qui les lisent (je crois qu’on appelle une telle personne un troll ).

    • Si vous avez commencé à regarder de la pornographie à un bas âge (et plusieurs études à lire ici) démontrent qu’une accablante majorité de garçons commencent à utiliser la pornographie avant 18 ans – plusieurs alors même encore enfants), vos préférences sexuelles ont été façonnées par les images avec lesquelles vous vous êtes masturbés. Alors que votre habitude progressait, il en était de même pour vos comportements sexuels. Ceci a peut-être commencé par de la ‘porno soft’ en tant qu’adolescent. Par contre, pendant que votre esprit se désensibilisait à ces formes ‘douces’ de pornographie, vous avez graduellement recherché des formes plus frontales, plus extrêmes et plus violentes.

      J’ai été confronté à la fréquentation de la pornographie par les ados au cours d’une intervention dans un collège dont le thème était l’Internet. Effectivement, les adolescent-e-s fréquentent la pornographie de plus en plus jeune. C’est la réflexion d’une gamine de 12 ans qui m’ a fait prendre la juste dimension des dégâts (bien que j’en avais l’intuition depuis un moment). La pornographie eût été, d’après elle, une façon d’apprendre « les choses de la vie ». On appréciera déjà la pudeur de l’expression pour nommer la sexualité.
      La pornographie n’influence pas que le comportement des garçons mais aussi celui des filles à qui on enjoint de se soumettre et d’endurer les pires maux pour le bon plaisir de leur partenaire masculin.

      #coercition #prostitution

  • #Barbijaputa : Hypocrites

    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/09/hypocrites

    [ Le 27 septembre 2016 une vidéo promotionnelle du salon érotique de Barcelone, sponsorisé par le réseau de bordels Apricots, a été publiée. Intitulée Patria (Patrie), elle a été visionnée à ce jour par plus de 3 millions de personnes sur youtube et, dès sa publication, elle a immédiatement suscité la controverse. Ce spot promotionnel est une critique de l’Espagne, présentée comme un pays hypocrite où la pauvreté et la corruption font rage. Un des points les plus polémiques de la vidéo se rapporte à la question de la prostitution. En effet, Miller parle entre autres de l’Espagne comme d’un pays hypocrite car bien que la demande de prostitution y soit en constante hausse, cette activité n’a toujours pas été légalisée (NdT).] http://www.youtube.com/watch?feature=share&v=6om5nTVyQlg&app=desktop

    Je voudrais adresser mes réflexions sur la vidéo à Amarna, puisque c’est une femme et qu’elle se dit féministe ; en ce qui concerne le féminisme, je n’attends plus rien du reste : ni des dirigeants de Podemos ni, bien évidemment, des sponsors du salon érotique ou du salon en lui-même.

    Avant toute chose, il faut préciser que je comprends qu’Amarna ne doit pas être la responsable du scénario de cette vidéo promotionnelle ; cependant, je ne crois pas que l’on puisse simplement la considérer comme une petite main de plus, parce que, depuis sa position privilégiée au sein de l’industrie et comme féministe autoproclamée, il faut voir son apparition dans le spot comme un appui implicite de ce qui y est dit. De la même façon que l’on n’épargnerait pas de nos critiques quelqu’un de connu pour sa défense des droits des animaux si on le voyait participer à des fêtes de tauromachie, on ne peut pas ignorer que la défense du féminisme va plus loin que répéter quelques slogans.

    La vidéo commence par cette phrase : “Je suis née dans un pays hypocrite où les mêmes personnes qui me traitent de pute se branlent sur mes vidéos” .

    Traduction : Tradfem
    Version originale : http://www.eldiario.es/zonacritica/salon_erotico_Barcelona-Barbijaputa-Amarna_Miller_6_564203595.html
    #Barcelone #Pornographie #Prostitution #Féminisme #Hypocrisie

  • #Gloria_Casas_Vila : A propos des pornographes, proxénètes et prostitueurs à Barcelone

    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/07/a-propos-des-pornographes-proxenetes-et-prostitueurs-a-barcelone

    En 2007, le Commando SCUM Barcelone a été au salon du porno, qui était alors à la Farga del Hospitalet, pour faire des tags et crever les roues des voitures de ceux qui y assistaient. Les membres de ce commando disaient alors : “SCUM ne pouvait rester impassible face à un tel déploiement de faits infâmes et humiliants pour la dignité des femmes, face à une telle abondance de propagande sexiste qui offre aux mâles anxieux de chair fraîche la possibilité de croire que partout là où ils regarderont, il y aura une femme transformée en objet pour leur propre plaisir.”

    Pourquoi, presque dix ans après, dans un contexte avec beaucoup plus de groupes féministes dans tout le pays, la critique collective a-t-elle été si absente ? Que s’est-il passé pendant ces années ? Où sont les actions, les pancartes, la rage contre une fête macabre de notre chosification sexuelle dans laquelle nous sommes réduites à des orifices et où notre déshumanisation est au centre du spectacle ?

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://acciofeminista26n.wordpress.com/2016/11/01/sobre-pornografos-proxenetas-y-puteros-en-barcelona

    Glòria Casas Vila est une sociologue et activiste féministe.
    Vous pouvez la suivre sur twitter (@glorinsurgent).

    #Barcelone #Pornographie #Violence #Féminisme

  • #Meghan_Murphy : David Hamilton et la réalité de la pornographie

    http://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/11/30/david-hamilton-et-la-realite-de-la-pornographie

    David Hamilton était connu pour son style de photographie pédophile, que certains appelaient « de l’art », mais qui n’était guère plus que des images sexuées d’adolescentes. Ce qu’il a produit et encouragé ne devrait jamais avoir été célébré, puisque cela a permis à Hamilton (et probablement à beaucoup d’autres hommes) d’agresser qui sait combien de jeunes filles et, ce faisant, de normaliser la pédocriminalité et l’exploitation sexuelle. Pourtant, Hamilton a eu droit à des décennies de célébrité et de succès, depuis les années 70 jusqu’à il y a dix ans, puisqu’il a publié deux nouveaux livres en 2006. Vu les récentes accusations de viol le visant, nous pouvons dire que nous avons appris notre leçon. Mais compte tenu de la popularité toujours réelle d’hommes comme Terry Richardson, un autre photographe, et la sexualisation continuelle des jeunes filles et des femmes dans les médias, il est clair que nous sommes encore, en tant que société, peu disposés aux prises de conscience nécessaires à la protection de ces dernières.

    Le photographe britannique a été retrouvé mort à 83 ans, apparemment il s’est suicidé, à son domicile parisien vendredi soir dernier. Quelques jours plus tôt, Hamilton avait menacé de poursuites en diffamation quatre femmes l’accusant de viol.

    Dans un livre publié le mois dernier, La Consolation, Flavie Flament, une animatrice de télévision, n’a pas nommément cité David Hamilton, mais a plus tard elle a confirmé qu’il était bien l’homme désigné dans son récit d’un viol commis lors d’une séance photo, en 1987, pendant ses vacances avec ses parents au Cap d’Agde, dans le Sud-ouest de la France. La page couverture de ce livre est une photo d’elle prise par Hamilton à cette époque.

    Après la publication de son ouvrage, Flavie Flament raconte avoir été contactée par plusieurs autres femmes, qui déclarent avoir elles aussi été violées par Hamilton.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2016/11/27/david-hamilton-sexual-abuse

    Meghan Murphy, fondatrice et éditrice du site FeministCurent.com est écrivaine et journaliste indépendante. Diplômée de maîtrise au département d’Études sur le genre, la sexualité et les femmes de l’Université Simon Fraser en 2012, elle vit à Vancouver avec son chien. On peut la suivre sur Twitter à @MeghanEMurphy.

    #pornographie #David_Hamilton #Feminist_current #pédocriminalité #viol

  • Facebook supprime une vidéo sur le cancer du sein, puis s’excuse
    http://www.numerama.com/politique/203173-facebook-supprime-une-video-sur-le-cancer-du-sein-puis-sexcuse.html

    Facebook et sa pudeur légendaire offrent un nouvel épisode de mauvaise gestion de son outil de censure : le réseau social a supprimé une vidéo de sensibilisation sur le cancer du sein, jugée trop provocante. Avant de se raviser. Facebook n’aime guère les seins de femme. En toutes occasions le réseau social les supprime allègrement, sans se rendre compte que sa censure peut se montrer particulièrement indélicate, lorsqu’il s’agit par exemple de photo de la guerre du Vietnam. Or cette semaine, le réseau (...)

    #Facebook #algorithme #censure #pornographie

  • #Pornographie : La réponse lamentable des ‘progressistes’ à Pamela Anderson. |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/10/03/pornographie-la-reponse-lamentable-des-progressist

    Une personne ne peut se dire de gauche et simultanément défendre une industrie multi-milliardaire qui profite de l’exploitation et de la dégradation des femmes. Une personne ne peut se dire progressiste tout en refusant de se dresser contre la #réification des femmes et en refusant de contester une industrie qui dépend de l’égoïsme total des hommes qui se disent que leurs orgasmes sont plus importants que l’humanité des femmes. Une personne ne peut prétendre se soucier de l’#égalité tout en décidant de défendre les sentiments fragilisés des hommes aux dépens du corps blessé des femmes. Il n’y a pas de débat. Si vous êtes un-e gauchiste, vous vous opposez au capitalisme et à l’#exploitation, à la réification et à l’abus de vos camarades. Vous vous opposez à la #hiérarchisation, aux systèmes de pouvoir oppressifs, aux images et idées qui naturalisent et sexualisent les inégalités.

  • Répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité femmes-hommes - Prostitution et Société
    http://prostitutionetsociete.fr/prevention-et-education/education/article/repondre-aux-attentes-des-jeunes-construire-une-societe-d-egal

    Le HCE|fh propose donc un état des lieux assorti de propositions pour améliorer la culture du respect entre filles et garçons et la lutte contre toutes les formes de violences. Il s’agit de parler positivement de la sexualité, de déconstruire les stéréotypes, de promouvoir le plaisir mutuel en adaptant bien entendu les interventions aux différentes tranches d’âge.
    La domination masculine intégrée par les filles

    A lire cet épais rapport, il y a du chemin ! L’étude du HCE|fh montre par exemple que le désir et le plaisir féminins restent tabou. 84% des filles de 13 ans ne savent pas représenter leur sexe mais elles sont 53 % à savoir représenter le sexe masculin. Les garçons sont tout aussi ignorants du corps des filles. La responsabilité de la prévention des grossesses non désirées et des IST continue de peser principalement sur les filles et les femmes. La sexualité reste très marquée par les rôles de sexe (contrôle social sur les filles dont est menacée la "réputation", garçons tenus de faire preuve de "virilité", homosexualité discriminée, encore plus pour les jeunes femmes contraintes à l’invisibilité).

    Si la "culture porno" imprègne désormais les pratiques sexuelles des ados, on pointe moins le fait que les filles osent peu exprimer leurs réticences face aux garçons. Il semble que ces dernières subissent une intériorisation très forte de la domination masculine ; c’est à elles que revient la charge de gérer les désirs sexuels de leur partenaire. Leur "consentement" apparaît comme une notion fortement marquée par les normes. L’environnement social ne les aide guère à se libérer des carcans. Le rapport montre ainsi que l’androcentrisme (point de vue des hommes) est prépondérant partout, y compris dans la fameuse exposition « Le zizi sexuel, l’expo » (2007 et 2014, 340 000 visiteurs) qui fut pourtant présentée comme une révolution en la matière.

    Le HCE|fh ne pouvait pas ignorer la dangerosité dont peuvent être porteurs les réseaux sociaux. Il constate qu’Internet nourrit un nouveau type de violences misogynes aux conséquences parfois tragiques. La cyberviolence se nourrit du sexisme et contribue à amplifier le phénomène de la "réputation". Quant aux forums de discussion sur la sexualité, ils sont souvent le lieu des informations erronées et même de la justification du viol.
    Pour une politique globale et de vrais moyens

    Le HCE appelle donc à la mise en place d’une véritable politique interministérielle d’éducation à la sexualité, part importante de l’apprentissage de la citoyenneté. Il demande que soit réaffirmée une ambition claire, cohérente avec la volonté déclarée de lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

    Il propose donc une trentaine de recommandations détaillées, sans verser dans la "panique morale" mais en optant pour des choix concrets : lancer une grande enquête nationale (la dernière date de 1995) pour mesurer l’impact d’Internet mais aussi des dogmes religieux dans le renforcement des tabous et de l’inégalité entre filles et garçons ; affirmer et coordonner l’action interministérielle ; améliorer le pilotage dans les établissements scolaires ; accentuer la formation des personnels éducatifs, à l’école mais pas seulement ; développer de nouveaux outils (les anciens étant souvent inadaptés), y compris numériques…

    L’un des points forts tient au souci d’impliquer l’ensemble de la société et pas seulement l’école. Le HCE|fh insiste sur la nécessité de responsabiliser l’ensemble des espaces de socialisation des jeunes : protection judiciaire de la jeunesse, missions locales, mouvements d’éducation populaire, fédérations sportives (un lieu majeur de production de stéréotypes et d’insultes à caractère sexuel !).

    Ce vaste et enthousiasmant programme vise à doter les jeunes de compétences et de savoirs dont elles et ils auront besoin pour une vie sexuelle et affective épanouie. Nous souscrivons intégralement à toutes ses propositions. Comme on dit vulgairement, il n’y a plus qu’à…

    le rapport est ici : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/sante-droits-sexuels-et/actualites-53/article/remise-du-rapport-relatif-a-l
    #éducation #sexualité #pornographie #culture_du_viol #domination_masculine

  • Cultures Pornographiques - Anthologies des #Porn_studies
    « Quand on en a vu un, on les a tous vus. »
    C’est contre cette affirmation que se développent les porn studies, sur les cendres encore chaudes des #sex_wars qui opposent mouvements #anti-pornographie et mouvements anti-censure dans les années 1980 en Grande-Bretagne et aux États-Unis.
    De la carte postale à la webcam en passant par le #film_hard, les porn studies font du #porno un objet d’étude légitime et décortiquent avec finesse ses codes, conventions et stéréotypes. Elles révèlent son histoire passionnante, à la croisée des innovations technologiques, des transformations du capitalisme et des #mobilisations_féministes. S’intéressant à la fois à la production et à la réception des images, elles prennent le public du porno au sérieux, dans toute sa pluralité et avec toutes les compétences d’analyse qu’on lui refuse souvent.
    Cette anthologie présente pour la première fois en français les textes fondateurs des porn studies, qu’elle associe à des explorations contemporaines des mondes de la #pornographie_en_ligne. Sans mépris ni mise à distance, mais sans discours enchanté non plus, elle renouvelle les perspectives féministes sur la #culture_populaire.
    http://www.editionsamsterdam.fr/cultures-pornographiques-2
    #construction_de_la_masculinité

  • Pornographie : étape ultime de la libération sexuelle ou bien forme extrême d’aliénation des femmes ? | Centre Hubertine Auclert
    http://www.centre-hubertine-auclert.fr/article/pornographie-etape-ultime-de-la-liberation-sexuelle-ou-bien

    6 juillet de 18h30 à 20h30 - Pornographie : quel(s) véritable(s) changement(s) au cours des 30 dernières années ? Genre vidéo subversif ou bien érotisation de la violence faite aux femmes ?

    La prochaine causerie thématique du Centre Hubertine Auclert portera sur la pornographie. Etape ultime de la libération sexuelle ou bien forme extrême d’aliénation des femmes ? Genre vidéo subversif ou bien érotisation de la violence faite aux femmes ? Une pornographie féministe est-elle possible ? Quel(s) véritable(s) changement(s) au cours des 30 dernières années ? Quel impact sur les jeunes générations qui la visionnent avant leur entrée dans la sexualité ?

    Nous nous attacherons à décrypter les codes et messages plus ou moins explicites véhiculés dans la pornographie ainsi que la représentation de la sexualité et les rôles affichés des hommes et des femmes.

    En présence de :

    Benoit Kermorgant, sociologue et chargé de prévention au Mouvement du Nid 92
    Une représentante du groupe de travail « pornographie » d’Osez le féminisme !

    Inscription impérative : www.hubertine.fr/causerie36

    #féminisme #pornographie

  • Journée #bd
    La fabrique de la #pornographie - Lisa Mandel et Mathieu Trachman.


    Dans une nouvelle collection de chez Casterman, sociorama.

    Des bds basées sur des recherches en sciences humaines scénarisées ensuite. Pas lue encore celle sur le travail de #Jounin sur les chantiers de travaux publics, mais si c’est aussi bien que sa recherche, ça sera édifiant...

  • Pédopornographie sur Tor : le FBI fait perdre un procès en refusant d’expliquer son piratage
    http://www.numerama.com/politique/172910-pedopornographie-tor-fbi-perdre-proces-refusant-dexpliquer-techniqu

    Le FBI refuse de dire comment il a identifié les utilisateurs d’un site de réseau pédophile aux États-Unis, qui se croyait masqué derrière le réseau Tor. En conséquence, la justice juge les preuves collectées irrecevables. Le coup de filet mené l’an dernier contre des utilisateurs de l’ancien site pédopornographique Playpen devait être une démonstration de force de la part du FBI, qui voulait prouver que même cachés derrière le réseau Tor, les pédocriminels pouvaient toujours être découverts et (...)

    #FBI #TOR #hacking #Playpen #procès #pédophilie #pornographie

  • Tor Browser : Mozilla veut savoir comment le FBI a identifié des utilisateurs
    http://www.nextinpact.com/news/99834-tor-browser-mozilla-veut-savoir-comment-fbi-a-identifie-utilisateu

    La fondation Mozilla a déposé un recours devant un tribunal américain pour obtenir la faille qui aurait été utilisée pour identifier des utilisateurs de Tor Browser, qui s’appuie sur Firefox. Dans le même temps, elle a lancé un appel à candidatures pour financer des projets web open source, avec une enveloppe de 1,25 million de dollars. Mozilla veut obtenir la faille de Firefox dont le FBI disposerait. Dans un billet de blog, la fondation explique avoir déposé un recours dans le cadre d’une affaire (...)

    #Mozilla #FBI #TOR #pédophilie #pornographie #Playpen #hacking