• Mario Tronti, itinéraire d’un intellectuel organique
    https://laviedesidees.fr/Mario-Tronti-itineraire-d-un-intellectuel-organique

    L’opéraïsme est un courant marxiste qui fut très influent au sein des mouvements sociaux de l’Italie des années 1970 ; il a ensuite connu une fortune philosophique jusqu’en France grâce à Toni Negri. Le parcours de Mario Tronti, disparu le 7 août dernier, illustre une autre facette de la période.

    #Philosophie #Italie #ouvriers #marxisme #Portraits
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230829_tronti.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230829_tronti-2.docx

  • Le canal de Panama frappé par la sécheresse, circulation restreinte pendant un an
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/08/26/circulation-restreinte-pendant-un-an-dans-le-canal-de-panama-en-raison-de-la


    L’extrémité du canal de Panama sur la côte Pacifique, le 25 août 2023.
    IVAN PISARENKO / AFP

    L’eau de pluie est indispensable au bon fonctionnement des écluses qui permettent de franchir la chaîne de montagnes que traverse l’isthme.

    C’est une conséquence inattendue du changement climatique et du phénomène El Niño : l’accès au canal de Panama, voie de passage des navires marchands entre l’Atlantique et le Pacifique, sera réduit pendant un an en raison du manque de pluies.

    Depuis le 30 juillet, le nombre de navires autorisés chaque jour est passé de 40 à 32 et leur tirant d’eau, la hauteur de la partie immergée du bateau, a été réduit à 44 pieds (13,4 mètres). « Aujourd’hui, nous prévoyons [de prolonger ces mesures] pour un an, à moins qu’en septembre, octobre et novembre de fortes pluies ne tombent dans le bassin-versant du canal et remplissent les lacs », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Ilya Espino, administratrice adjointe du canal.

    Cette annonce doit permettre aux clients du canal de mieux « planifier » leurs passages, a-t-elle ajouté. Les restrictions ont en effet eu une conséquence spectaculaire : des embouteillages de navires, patientant, de part et d’autre du canal, pour pouvoir traverser. Il y en avait 130 jeudi et le total est monté à 160 courant août.

    Le temps d’attente a, lui, grimpé en flèche : auparavant de trois à cinq jours, il a atteint dix-neuf jours pour revenir à onze aujourd’hui. « Nous gérons facilement une file d’attente de 90 navires », mais « 130 ou 140, cela nous pose des problèmes et entraîne des retards », reconnaît Mme Espino.

  • Severe drought in Panama hits global shipping industry
    https://www.ft.com/content/86839bc7-1926-4bf6-b593-1720f7fbd8b4

    A severe drought in Panama is leading to unusually long delays and tough restrictions along one of the world’s most important trade routes, illustrating the challenge climate change poses to global commerce.

    High temperatures and one of the driest years on record have led authorities in the Central American country, which is usually one of the world’s wettest, to lower the number of crossings and bar ships with heavy loads from using the Panama Canal.

    The restrictions — rare during Panama’s wet season, which lasts from May to December — have led big carriers including German group Hapag-Lloyd to announce surcharges for routes that rely on the gateway between the Atlantic and Pacific. While lower demand for goods exports has lessened the impact, vessels with loads still light enough to use it are facing extended waits of more than two weeks.

    “The Panama Canal is really the wild card in the container shipping market right now,” said Peter Sand, chief analyst at Xeneta. “Shippers should consider their options and manage their risks as Panama congestion is on the rise.”

    More than 3 per cent of world trade by volume, including liquid gas from the US and soft fruits from South America, passes through the nearly 110-year-old canal, which also provides essential income for Central America’s richest country per head of population.

    Up to 29 per cent of container trade crossing the Pacific travels through the canal, according to data provider MDS Transmodal.

    #transports_maritime #porte-conteneurs #logistique #climat #sécheresse

  • ARTE Regards - Lisbonne en proie à la gentrification - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/107194-056-A/arte-regards
    https://api-cdn.arte.tv/img/v2/image/zVdUimhE8oe62ay4YqkSS9/940x530
    Ce reportage sur Arte présente une famille de réfugiés états-uniens à la recherche d’une vie meilleure au Portugal. L’insécurité et l’incivilité dans son pays d’origine l’a poussé à revenir sur le continent que ses ancêtres ont quitté plusieurs générations avant. Ils payent une somme entre six mille et sept mille Euros par mois à une agence qui leur prépare le terrain et les met en relation avec des agents immobiliers. Le problème : Ils ne sont pas seuls. Outre les plateformes comme AirBnB ce sont des milliers les milliers de riches américains qui font augmenter les prix de l’immobilier au Portugal en achetant les maisons et appartements des Portugais ordinaires.

    Le Portugal est une destination de vacances fort appréciée. De plus en plus de personnes choisissent même d’y élire domicile. Depuis peu, des Américains fortunés se laissent eux aussi tenter par cette vie de rêve. Le revers de la médaille ? Les prix de l’immobilier flambent et de nombreux autochtones peinent à joindre les deux bouts dans leur propre pays.

    Pays : Allemagne
    Année : 2022

    #Portugal #immobilier #réfugiés #gentrification

    • Anecdote provençale de cet été, une famille la cinquantaine, maison de famille, touriste américain qui passe, qui fait une proposition indécente, réflexion, il faut aussi laisser les meubles sur place, puis l’accord, et le départ, avec malgré tout, un ou deux meubles en souvenir, pour ne pas tout laisser derrière soit. Après tout, vue la somme payée, doit y avoir moyen de créer de meilleurs souvenirs, avec du Roche Bobois ou de l’IKEA... Voire payer des études à X ou l’ENA aux petits enfants...

    • Ma première réaction en regardant ce documentaire - apart le sentiment de dégoût pour les pratiques décrites - était de penser que là après avoir fait acheter le midi de la France par ses stars et milliardaire les USA envoient leurs millionaires catégorie b saisir les plus beaux endroits du Portugal avec les armées AirBnB/TripAvisor en avant-garde.

      Mais c’est une réflexion bête car les gens infortunés s’en fichent si c’est un Américain ou un compatriote qui les déloge. Le reportage le dit expressément que ce sont des entreprises et particuliers portugais qui évictent, rénovent et vendent pour des bénéfices énormes

      Pour en finir avec la déstruction de vies humaines pour le profit pécunier de quelques uns il faudra introduire partout en Europe des législations qui garantissent à tous les habitants des maisons et appartements le droit de conserver leur logement pour un prix acceptable pour un employé moyen. Là le droit à la propriété déforme tous les rapports humains. Il faudrait recommencer à lui imposer des limites au nom du bien aller de toutes set tous.

  • « Nous savons toutes ». Un #MeToo universitaire au Portugal

    En mars 2023, un chapitre d’ouvrage dénonçait le harcèlement moral et sexuel dont les autrices avaient été victimes et témoins dans leur Centre de recherche. Dans leur sillage, le sociologue Boaventura de Sousa Santos, professeur et directeur émérite, était mis en cause. En solidarité, un large ensemble de signataires dénoncent une culture académique abusive, l’abandon des institutions et la violation de l’éthique professionnelle dans un environnement de précarité généralisée. En faisant appel à un changement de paradigme urgent, ce texte a donné naissance à un #MeToo universitaire au Portugal.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/07/27/nous-savons-toutes-un-metoo-universitaire-au-p

    #feminisme #portugal

  • Un cargo de 18 500 tonnes, transportant des milliers de voitures, est en feu au large des Pays-Bas
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/26/un-cargo-transportant-des-voitures-est-en-feu-au-large-des-pays-bas_6183492_

    Un remorqueur a cependant réussi à attacher un câble au navire en détresse pour l’empêcher de dériver et de bloquer une importante route de navigation vers l’Allemagne (...)

    L’île d’Ameland, près de laquelle se trouve le Fremantle Highway, est l’une des quatre îles frisonnes situées dans la mer des Wadden, au nord des Pays-Bas. La région a été déclarée site du patrimoine mondial de l’Unesco et possède une riche diversité de plus de 10 000 espèces aquatiques et terrestres. « Nous ne voulons pas encore spéculer mais bien sûr, comme tout le monde, nous sommes inquiets », a déclaré à l’AFP l’écologiste Ellen Kuipers, de la Waddenvereniging, une organisation de protection de l’environnement.
    Début 2019, quelque 340 conteneurs d’un des plus gros #porte-conteneurs au monde, touché par une tempête, étaient tombés à l’eau dans la région, jonchant de plastique et de polystyrène des kilomètres de littoral vierge.

    La pire catastrophe récente au large de la côte néerlandaise, très fréquentée, date de décembre 2012, lorsque le cargo Baltic Ice, qui transportait également des voitures, est entré en collision avec un porte-conteneurs et a coulé. Onze marins avaient été tués.
    En février 2022, le cargo Felicity Ace, transportant 4 000 véhicules haut de gamme du groupe Volkswagen d’une valeur estimée entre 400 et 500 millions de dollars, avait pris feu avant de sombrer au large de l’archipel des Açores.

    Phénomène « d’emballement thermique »

    Les incendies de voitures dotées de batteries électriques ne sont a priori pas plus fréquents ou dangereux que ceux de voitures à essence, assure [sans vergogne] l’Association nationale de protection contre les incendies (NFPA), l’organisme américain chargé de la question. Il faut en général beaucoup plus d’eau pour les éteindre, et il est aussi fréquent que des batteries prennent à nouveau feu plusieurs heures, voire plusieurs jours, après l’incident initial, à cause d’un phénomène dit « d’emballement thermique » qui peut se produire dans les batteries lithium-ion endommagées.

    A bord d’un bateau, cet « #emballement_thermique » est « quasiment inévitable à moins que l’équipage n’intervienne immédiatement pour contrôler le feu », prévenait l’assureur Allianz dans une note d’août 2022. « Malheureusement, cette intervention est rarement possible, faute d’une détection assez précoce, d’un manque d’équipage, et de capacités suffisantes à bord pour lutter contre le feu ». D’autant plus que les voitures sont mélangées et serrées par milliers sur les ponts du bateau, quasiment pare-chocs contre pare-chocs.
    L’Agence européenne de sécurité maritime (EMSA) a recommandé en 2022 d’entraîner les marins et d’identifier les voitures par carburant, avec des autocollants par exemple, pour les repérer au plus vite dans les cales en cas d’incident. L’EMSA recommande surtout de charger les batteries des véhicules électriques entre 20 et 50 % seulement de leur capacité : au-delà, le risque d’incendie augmente. Les batteries au lithium des #voitures_électriques contiennent un liquide inflammable et peuvent prendre feu si elles sont trop chargées, souffrent de défauts de fabrication ou sont soumises à des températures élevées.


    Une caméra thermique montre le cargo « Fremantle Highway », en feu, le 26 juillet 2023. COASTGUARD NETHERLANDS / VIA REUTERS

    #bagneule

  • Monsieur Palomar, un tout petit très grand livre.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/10/monsieur-palomar-un-tout-petit-tres-grand-livre

    Monsieur Palomar est certain qu’on peut découvrir les mystères de l’univers dans les détails qui nous entourent. Alors à chaque chapitre, Monsieur Palomar observe et Italo Calvino nous déroule le fil de sa pensée avec toute la poésie et toute la tendresse teintées d’humour dont il est capable, et il est capable d’énormément. Monsieur Palomar […]

    #Bibliothèque #Portrait #lecture
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Lettre à un souvenir qui résonne
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/06/lettre-a-un-souvenir-qui-resonne

    Chère Pélagie, Je me souviens si bien de ton arrivée ! Tu avais sur les paupières une épaisse couche de fard vert printemps qui convenait fort peu à tes jolis yeux bleu outremer, un fard à joue presque violet à force d’être rouge et un rouge à lèvres couleur framboises trop mûres. Je me suis tout […]

    #Portrait #Société #contrôle_social #Politique #portrait
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • Le Double de Dostoïevski : une histoire de #folie
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/07/04/le-double-de-dostoievski-une-histoire-de-folie

    Sur l’échelle d’épaisseur des romans russes, Le Double de Dostoïevski est une nouvelle : un peu plus de deux cents pages, ça fait moins peur. Mais en matière de #littérature, on ne peut pas se fier à l’épaisseur pour déterminer la difficulté d’accès : personnellement, et pour rester chez Dostoïevski, j’ai trouvé Crime et Châtiment beaucoup plus […]

    #Bibliothèque #Portrait #Russie
    https://0.gravatar.com/avatar/cd5bf583a4f6b14e8793f123f6473b33bb560651f18847079e51b3bcad719755?s=96&d=

  • I #villani

    2018, dans un monde dominé par l’agriculture et la pêche industrielle, nous allons suivre aux quatre coins de l’Italie, quatre #paysans et deux #pêcheurs qui ont décidé de pratiquer leur métier comme autrefois, dans le respect de la nature. Depuis #Alcamo en #Sicile nord occidentale avec Salvatore, à #Baselice au cœur de la #Campanie avec Modesto, à #Trambileno dans le #Trentin avec Luigina, jusqu’au port du vieux #Tarente avec les frères Galasso, nous découvrons des réalités d’aujourd’hui qui nous sont totalement inconnues. Des paysans libres qui ne suivent pas les règles imposées par l’Union européenne et ses lois liberticides qui assassinent la biodiversité, pour produire leurs fromages, leurs tomates, leurs confitures ou bien leurs moules. Le point commun entre tous ces travailleurs, c’est cette volonté de bien faire, cet amour pour leur métier, ce respect pour la nature dont ils dépendent ainsi que les conditions de vie bien difficiles qui en découlent. Il y a en filigrane la voix off de ce vigneron Lombard, Lino Maga, qui relie les destins croisés de ces survivants dont il faut espérer qu’ils feront des émules.

    « Pour bien manger, il faut respecter un certain rythme : celui de la cuisine, des saisons. Il faut aussi respecter la terre et la mer, tout ce que la modernité en réalité ne fait plus. C’est ainsi que naît cette nouvelle exigence : vivre comme autrefois dans notre temps présent. En quinze ans de travail, à travers mes livres et mes spectacles, j’ai essayé de montrer les liens entre la cuisine et l’art, de dire ce que représentait pour moi la cuisine. Ce qui m’émeut et que je veux partager, c’est l’existence de ces personnes qui sont capables de créer des gestes et de construire autour un savoir vivant. Leur existence est primordiale. Le documentaire est l’instrument qui peut permettre que cette rencontre se réalise : je ne renonce pas à mon point de vue mais celui-ci se fond dans leur réalité. »

    https://festival-villerupt.com/title-item/i-villani

    #film #documentaire #film_documentaire
    #Italie #agriculture #portraits #

  • Veira Da Silva

    https://vimeo.com/536895887


    Dans l’intimité d’un peintre d’aujourd’hui
    Film de Max-Pol Fouchet - réalisation Gérard Pignol 1977

    à 45:48 Apropos du tableau « Les couteaux » Veira Da Silva : là ce sont les armes qui se battent en duel … Je l’ai rêvé souvent Pourquoi ils ne mettent pas les armes les unes contre les autres dans un désert …


    Image :
    Le Désastre
    Information sur l’artiste
    Maria Helena Vieira da Silva (Lisbonne, 1908- Paris, 1992)
    Date de l’œuvre
    1942

    –—


    25 abril 1974, La poésie est dans la rue

    #Portugal #peinture #peintresse #révolution_des_œillets #Lisbonne #télévision

    Petit #shameless_autopromo depuis un Joomla hacké récupération et nettoyage des données pour un #SPIP4.2.3 Le site a ainsi été remonté en deux jours https://maxpolfouchet.com merci #SPIP !

    J’en profite pour faire l’annonce de la projection du 1er juillet à Vézelay, qui célébrera la naissance de Max-Pol Fouchet il y a 110 ans

  • Hommage à Touraine
    https://laviedesidees.fr/Hommage-a-Touraine

    Sociologue de l’action, penseur de la société post-industrielle et compagnon de la deuxième gauche, Alain Touraine (1925-2023) a défendu la capacité des sujets à reprendre le contrôle de leur vie. Portrait d’un grand intellectuel doublé d’un social-démocrate. Il n’y a pas en sciences sociales un modèle unique de construction d’une œuvre intellectuelle, une one best way permettant de la construire sur la durée et durablement. Certains procèdent autour d’une théorie centrale appliquée très tôt à divers (...) #Essais

    / Société, #travail, #sociologie, #individu, #classes_sociales, #mouvements_sociaux, #Portraits

    #Société
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230613_touraine.docx

  • Ouvrir le code des #algorithmes ? — oui, mais… (2/2)
    https://framablog.org/2023/05/22/ouvrir-le-code-des-algorithmes-oui-mais-2-2

    Voici le deuxième volet (si vous avez raté le premier) de l’enquête approfondie d’Hubert Guillaud sur l’exploration des algorithmes, et de son analyse des enjeux qui en découlent. Dans le code source de l’amplification algorithmique : que voulons-nous vraiment savoir ? par … Lire la suite­­

    #Enjeux_du_numérique #amplificaton #engagement #Facebook #Instagram #Narayan #portée #recommandation #TikTok #Twitter #viralité

  • Hadji Mourat, une histoire de colonisation
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/05/19/hadji-mourat-une-histoire-de-colonisation

    Hadji Mourat est le moins tolstoïen des romans de Tolstoï à plusieurs titres. Pour commencer, il est court, moins de deux cents pages si on enlève la préface – ne lisez jamais les préfaces, en particulier celles des romans de Tolstoï, avant d’avoir terminé l’ouvrage, l’essentiel relève de la mauvaise paraphrase de l’œuvre, du spoiler […]

    #Bibliothèque #littérature #guerre #portrait #Russie
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Haïti, le chemin de la libération : la population se révolte contre la dictature des gangs - Combat ouvrier, éditorial du 6 mai 2023
    https://combat-ouvrier.com/2023/05/09/co-n1306-6-mai-2023-editorial-haiti-le-chemin-de-la-liberation-la-po

    Lundi 24 avril, des habitants du quartier Canapé Vert capturaient une dizaine de membres d’un gang et les tuaient.

    Depuis deux ans la population des quartiers de la capitale vit sous la dictature des gangs, sous la menace d’être kidnappés pour une rançon. Ils subissent #rackets, brutalités, #viols. Les batailles entre bandes rivales ont fait des centaines de morts dans la population. Les entrées de #Port-au-Prince sont bloquées par les gangs qui ont installé un #péage sur les axes routiers.

    Il y a eu des réactions de défense isolées dans certaines localités de province, et l’#exaspération de la population des quartiers à être rançonnée, tuée par les #gangs a atteint un maximum. Elle s’est muée en une colère qui s’est manifestée ce lundi 24 avril. La révolte a été lancée par les résidents du Canapé Vert qui ont lynché ces dix bandits. Ils appartenaient aux gangs de Ti Makak, un chef tué une semaine auparavant. Les bandits ont été pris au dépourvu par la réaction violente des habitants en colère, dans la foulée deux autres bandits ont été tués dans le quartier voisin de Turgeau.

    Les résidents ont veillé durant la nuit pour prévenir une nouvelle offensive des bandits. Armés de machettes, de piques et d’autres armes blanches, les habitants sont restés vigilants toute la semaine. Ils ont guidé les policiers dans la chasse aux bandits. Plusieurs dizaines ont été capturés lors des opérations lancées par des groupes d’auto défense qui, dans plusieurs quartiers, ont dressé des barricades et vérifié les véhicules et leurs occupants.

    Ces actions ont amené une amélioration de la situation. La circulation a repris sur les grandes artères de la capitale. Aucun cas de kidnapping n’a été signalé au cours des derniers jours. À la sortie Sud les automobilistes ont noté l’absence des bandits et de leur péage. C’est la première fois en trois ans qu’ils n’étaient pas visibles, Ils ont fui la zone ou se sont cachés. Cette fois, la peur semble changer de camp. Face aux groupes armés de la population les bandits reculent. L’exemple a été suivi et dans divers quartiers la population relève la tête.

    Des membres du gouvernement sont offusqués de la violence des #habitants qui ripostent. La police haïtienne appelle la population à ne pas se faire justice elle-même. Ils appellent une intervention militaire de l’#ONU pour arrêter ce qu’ils nomment la barbarie. Cette barbarie est instaurée par les possédants, les politiciens, qui utilisent leurs hommes de main armés pour contrôler les quartiers, pour seconder leur police ou leur armée. Ce sont, les pauvres dans les quartiers, les travailleurs dans les usines qui subissent cette barbarie dans ce système capitaliste. Leur riposte est à la hauteur de la #barbarie subie.

    Dans les entreprises, certains travailleurs affrontent les patrons. Par leur organisation et leur nombre ils arrivent à faire plier certains patrons sur la zone industrielle et défendre leurs intérêts avec quelques résultats positifs. Ils acquièrent une conscience de classe.

    Ces ouvriers se retrouvent aussi sur leurs quartiers face aux gangs, cette fois avec les habitants ils commencent à riposter en se défendant, en s’armant. Le gouvernement, les possédants, les capitalistes, la Communauté internationale craignent que la riposte contre les gangs ne se transforme en une révolte générale qui pourrait se tourner contre l’État qui protège les possédants et les exploiteurs. C’est surtout cela que craignent tous ces gens. Ils ont une peur bleue que la population pauvre se révolte et prenne son sort en main. C’est la preuve qu’elle est dans la bonne voie.

    #Haïti #violence #chaos #capitalisme #patronat #lutte_de_classe #brigandage #anarchie #lynchage

  • « Pays-Bas, un empire logistique au coeur de l’Europe » : https://cairn.info/revue-du-crieur-2023-1-page-60.htm
    Excellent papier du dernier numéro de la Revue du Crieur qui montre comment le hub logistique néerlandais a construit des espaces dérogatoires aux droits pour exploiter des milliers de migrants provenant de toute l’Europe. Ces zones franches optimisent la déréglementation et l’exploitation, générant une zone de non-droit, où, des horaires de travail aux logements, toute l’existence des petites mains de la logistique mondiale dépend d’une poignée d’employeurs et de logiciels. L’article évoque notamment Isabel, le logiciel de l’entreprise bol.com qui assure la mise à disposition de la main d’oeuvre, en intégrant statut d’emploi, productivité, gérant plannings et menaces... optimisant les RH à « l’affaiblissement de la capacité de négociation du flexworker ». Une technique qui n’est pas sans rappeler Orion, le logiciel qui optimise les primes pour les faire disparaitre... https://www.monde-diplomatique.fr/2022/12/DERKAOUI/65381

    Les boucles de rétroaction de l’injustice sont déjà en place. Demain, attendez-vous à ce qui est testé et mis en place à l’encontre des migrants qui font tourner nos usines logistiques s’élargisse à tous les autres travailleurs. #travail #RH #migrants

  • UK signs contract with US startup to identify migrants in small-boat crossings

    The UK government has turned a US-based startup specialized in artificial intelligence as part of its pledge to stop small-boat crossings. Experts have already pointed out the legal and logistical challenges of the plan.

    In a new effort to address the high number of Channel crossings, the UK Home Office is working with the US defense startup #Anduril, specialized in the use of artificial intelligence (AI).

    A surveillance tower has already been installed at Dover, and other technologies might be rolled out with the onset of warmer temperatures and renewed attempts by migrants to reach the UK. Some experts already point out the risks and practical loopholes involved in using AI to identify migrants.

    “This is obviously the next step of the illegal migration bill,” said Olivier Cahn, a researcher specialized in penal law.

    “The goal is to retrieve images that were taken at sea and use AI to show they entered UK territory illegally even if people vanish into thin air upon arrival in the UK.”

    The “illegal migration bill” was passed by the UK last month barring anyone from entering the country irregularly from filing an asylum claim and imposing a “legal duty” to remove them to a third country.
    Who is behind Anduril?

    Founded in 2017 by its CEO #Palmer_Luckey, Anduril is backed by #Peter_Thiel, a Silicon Valley investor and supporter of Donald Trump. The company has supplied autonomous surveillance technology to the US Department of Defense (DOD) to detect and track migrants trying to cross the US-Mexico border.

    In 2021, the UK Ministry of Defence awarded Anduril with a £3.8-million contract to trial an advanced base defence system. Anduril eventually opened a branch in London where it states its mission: “combining the latest in artificial intelligence with commercial-of-the-shelf sensor technology (EO, IR, Radar, Lidar, UGS, sUAS) to enhance national security through automated detection, identification and tracking of objects of interest.”

    According to Cahn, the advantage of Brexit is that the UK government is no longer required to submit to the General Data Protection Regulation (RGPDP), a component of data protection that also addresses the transfer of personal data outside the EU and EEA areas.

    “Even so, the UK has data protection laws of its own which the government cannot breach. Where will the servers with the incoming data be kept? What are the rights of appeal for UK citizens whose data is being processed by the servers?”, he asked.

    ’Smugglers will provide migrants with balaclavas for an extra 15 euros’

    Cahn also pointed out the technical difficulties of identifying migrants at sea. “The weather conditions are often not ideal, and many small-boat crossings happen at night. How will facial recognition technology operate in this context?”

    The ability of migrants and smugglers to adapt is yet another factor. “People are going to cover their faces, and anyone would think the smugglers will respond by providing migrants with balaclavas for an extra 15 euros.”

    If the UK has solicited the services of a US startup to detect and identify migrants, the reason may lie in AI’s principle of self-learning. “A machine accumulates data and recognizes what it has already seen. The US is a country with a significantly more racially and ethnically diverse population than the UK. Its artificial intelligence might contain data from populations which are more ethnically comparable to the populations that are crossing the Channel, like Somalia for example, thus facilitating the process of facial recognition.”

    For Cahn, it is not capturing the images which will be the most difficult but the legal challenges that will arise out of their usage. “People are going to be identified and there are going to be errors. If a file exists, there needs to be the possibility for individuals to appear before justice and have access to a judge.”

    A societal uproar

    In a research paper titled “Refugee protection in the artificial intelligence Era”, Chatham House notes “the most common ethical and legal challenges associated with the use of AI in asylum and related border and immigration systems involve issues of opacity and unpredictability, the potential for bias and unlawful discrimination, and how such factors affect the ability of individuals to obtain a remedy in the event of erroneous or unfair decisions.”

    For Cahn, the UK government’s usage of AI can only be used to justify and reinforce its hardline position against migrants. “For a government that doesn’t respect the Geneva Convention [whose core principle is non-refoulement, editor’s note] and which passed an illegal migration law, it is out of the question that migrants have entered the territory legally.”

    Identifying migrants crossing the Channel is not going to be the hardest part for the UK government. Cahn imagines a societal backlash with, “the Supreme Court of the United Kingdom being solicited, refugees seeking remedies to legal decisions through lawyers and associations attacking”.

    He added there would be due process concerning the storage of the data, with judges issuing disclosure orders. “There is going to be a whole series of questions which the government will have to elucidate. The rights of refugees are often used as a laboratory. If these technologies are ’successful’, they will soon be applied to the rest of the population."

    https://www.infomigrants.net/en/post/48326/uk-signs-contract-with-us-startup-to-identify-migrants-in-smallboat-cr

    #UK #Angleterre #migrations #asile #réfugiés #militarisation_des_frontières #frontières #start-up #complexe_militaro-industriel #IA #intelligence_artificielle #surveillance #technologie #channel #Manche

    –—

    ajouté à la métaliste sur la Bibby Stockholm:
    https://seenthis.net/messages/1016683

    • Huge barge set to house 500 asylum seekers arrives in the UK

      The #Bibby_Stockholm is being refitted in #Falmouth to increase its capacity from 222 to 506 people.

      A barge set to house 500 asylum seekers has arrived in the UK as the government struggles with efforts to move migrants out of hotels.

      The Independent understands that people will not be transferred onto the Bibby Stockholm until July, following refurbishment to increase its capacity and safety checks.

      The barge has been towed from its former berth in Italy to the port of Falmouth, in Cornwall.

      It will remain there while works are carried out, before being moved onto its final destination in #Portland, Dorset.

      The private operators of the port struck an agreement to host the barge with the Home Office without formal public consultation, angering the local council and residents.

      Conservative MP Richard Drax previously told The Independent legal action was still being considered to stop the government’s plans for what he labelled a “quasi-prison”.

      He accused ministers and Home Office officials of being “unable to answer” practical questions on how the barge will operate, such as how asylum seekers will be able to come and go safely through the port, what activities they will be provided with and how sufficient healthcare will be ensured.

      “The question is how do we cope?” Mr Drax said. “Every organisation has its own raft of questions: ‘Where’s the money coming from? Who’s going to do what if this all happens?’ There are not sufficient answers, which is very worrying.”

      The Independent previously revealed that asylum seekers will have less living space than an average parking bay on the Bibby Stockholm, which saw at least one person die and reports of rape and abuse on board when it was used by the Dutch government to detain migrants in the 2000s.

      An official brochure released by owner Bibby Marine shows there are only 222 “single en-suite bedrooms” on board, meaning that at least two people must be crammed into every cabin for the government to achieve its aim of holding 500 people.

      Dorset Council has said it still had “serious reservations about the appropriateness of Portland Port in this scenario and remains opposed to the proposals”.

      The Conservative police and crime commissioner for Dorset is demanding extra government funding for the local force to “meet the extra policing needs that this project will entail”.

      A multi-agency forum including representatives from national, regional and local public sector agencies has been looking at plans for the provision of health services, the safety and security of both asylum seekers and local residents and charity involvement.

      Portland Port said it had been working with the Home Office and local agencies to ensure the safe arrival and operation of the Bibby Stockholm, and to minimise its impact locally.

      The barge is part of a wider government push to move migrants out of hotels, which are currently housing more than 47,000 asylum seekers at a cost of £6m a day.

      But the use of ships as accommodation was previously ruled out on cost grounds by the Treasury, when Rishi Sunak was chancellor, and the government has not confirmed how much it will be spending on the scheme.

      Ministers have also identified several former military and government sites, including two defunct airbases and an empty prison, that they want to transform into asylum accommodation.

      But a court battle with Braintree District Council over former RAF Wethersfield is ongoing, and legal action has also been threatened over similar plans for RAF Scampton in Lancashire.

      Last month, a barrister representing home secretary Suella Braverman told the High Court that 56,000 people were expected to arrive on small boats in 2023 and that some could be made homeless if hotel places are not found.

      A record backlog of asylum applications, driven by the increase in Channel crossings and a collapse in Home Office decision-making, mean the government is having to provide accommodation for longer while claims are considered.

      https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/barge-falmouth-cornwall-migrants-bibby-b2333313.html
      #barge #bateau

    • ‘Performative cruelty’ : the hostile architecture of the UK government’s migrant barge

      The arrival of the Bibby Stockholm barge at Portland Port, in Dorset, on July 18 2023, marks a new low in the UK government’s hostile immigration environment. The vessel is set to accommodate over 500 asylum seekers. This, the Home Office argues, will benefit British taxpayers and local residents.

      The barge, however, was immediately rejected by the local population and Dorset council. Several British charities and church groups have condemned the barge, and the illegal migration bill it accompanies, as “an affront to human dignity”.

      Anti-immigration groups have also protested against the barge, with some adopting offensive language, referring to the asylum seekers who will be hosted there as “bargies”. Conservative MP for South Dorset Richard Drax has claimed that hosting migrants at sea would exacerbate tenfold the issues that have arisen in hotels to date, namely sexual assaults, children disappearing and local residents protesting.

      My research shows that facilities built to house irregular migrants in Europe and beyond create a temporary infrastructure designed to be hostile. Governments thereby effectively make asylum seekers more displaceable while ignoring their everyday spatial and social needs.
      Precarious space

      The official brochure plans for the Bibby Stockholm show 222 single bedrooms over three stories, built around two small internal courtyards. It has now been retrofitted with bunk beds to host more than 500 single men – more than double the number it was designed to host.

      Journalists Lizzie Dearden and Martha McHardy have shown this means the asylum seekers housed there – for up to nine months – will have “less living space than an average parking bay”. This stands in contravention of international standards of a minimum 4.5m² of covered living space per person in cold climates, where more time is spent indoors.

      In an open letter, dated June 15 2023 and addressed to home secretary Suella Braverman, over 700 people and nearly 100 non-governmental organisations (NGOs) voiced concerns that this will only add to the trauma migrants have already experienced:

      Housing people on a sea barge – which we argue is equal to a floating prison – is morally indefensible, and threatens to retraumatise a group of already vulnerable people.

      Locals are concerned already overstretched services in Portland, including GP practices, will not be able to cope with further pressure. West Dorset MP Chris Lode has questioned whether the barge itself is safe “to cope with double the weight that it was designed to bear”. A caller to the LBC radio station, meanwhile, has voiced concerns over the vessel’s very narrow and low fire escape routes, saying: “What they [the government] are effectively doing here is creating a potential Grenfell on water, a floating coffin.”

      Such fears are not unfounded. There have been several cases of fires destroying migrant camps in Europe, from the Grand-Synthe camp near Dunkirk in France, in 2017, to the 2020 fire at the Moria camp in Greece. The difficulty of escaping a vessel at sea could turn it into a death trap.

      Performative hostility

      Research on migrant accommodation shows that being able to inhabit a place – even temporarily – and develop feelings of attachment and belonging, is crucial to a person’s wellbeing. Even amid ever tighter border controls, migrants in Europe, who can be described as “stuck on the move”, nonetheless still attempt to inhabit their temporary spaces and form such connections.

      However, designs can hamper such efforts when they concentrate asylum seekers in inhospitable, cut-off spaces. In 2015, Berlin officials began temporarily housing refugees in the former Tempelhof airport, a noisy, alienating industrial space, lacking in privacy and disconnected from the city. Many people ended up staying there for the better part of a year.

      French authorities, meanwhile, opened the Centre Humanitaire Paris-Nord in Paris in 2016, temporary migrant housing in a disused train depot. Nicknamed la Bulle (the bubble) for its bulbous inflatable covering, this facility was noisy and claustrophobic, lacking in basic comforts.

      Like the barge in Portland Port, these facilities, placed in industrial sites, sit uncomfortably between hospitality and hostility. The barge will be fenced off, since the port is a secured zone, and access will be heavily restricted and controlled. The Home Office insists that the barge is not a floating prison, yet it is an unmistakably hostile space.

      Infrastructure for water and electricity will physically link the barge to shore. However, Dorset council has no jurisdiction at sea.

      The commercial agreement on the barge was signed between the Home Office and Portland Port, not the council. Since the vessel is positioned below the mean low water mark, it did not require planning permission.

      This makes the barge an island of sorts, where other rules apply, much like those islands in the Aegean sea and in the Pacific, on which Greece and Australia have respectively housed migrants.

      I have shown how facilities are often designed in this way not to give displaced people any agency, but, on the contrary, to objectify them. They heighten the instability migrants face, keeping them detached from local communities and constantly on the move.

      The government has presented the barge as a cheaper solution than the £6.8 million it is currently spending, daily, on housing asylum seekers in hotels. A recent report by two NGOs, Reclaim the Seas and One Life to Live, concludes, however, that it will save less than £10 a person a day. It could even prove more expensive than the hotel model.

      Sarah Teather, director of the Jesuit Refugee Service UK charity, has described the illegal migration bill as “performative cruelty”. Images of the barge which have flooded the news certainly meet that description too.

      However threatening these images might be, though, they will not stop desperate people from attempting to come to the UK to seek safety. Rather than deterring asylum seekers, the Bibby Stockholm is potentially creating another hazard to them and to their hosting communities.

      https://theconversation.com/performative-cruelty-the-hostile-architecture-of-the-uk-governments

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      Point intéressant, lié à l’aménagement du territoire :

      “Since the vessel is positioned below the mean low water mark, it did not require planning permission”

      C’est un peu comme les #zones_frontalières qui ont été créées un peu partout en Europe (et pas que) pour que les Etats se débarassent des règles en vigueur (notamment le principe du non-refoulement). Voir cette métaliste, à laquelle j’ajoute aussi cet exemple :
      https://seenthis.net/messages/795053

      voir aussi :

      The circumstances at Portland Port are very different because where the barge is to be positioned is below the mean low water mark. This means that the barge is outside of our planning control and there is no requirement for planning permission from the council.

      https://news.dorsetcouncil.gov.uk/2023/07/18/leaders-comments-on-the-home-office-barge

      #hostile_architecture #architecture_hostile #dignité #espace #Portland #hostilité #hostilité_performative #île #infrastructure #extraterritorialité #extra-territorialité #prix #coût

    • Sur l’#histoire (notamment liées au commerce d’ #esclaves) de la Bibby Stockholm :

      Bibby Line, shipowners

      Information
      From Guide to the Records of Merseyside Maritime Museum, volume 1: Bibby Line. In 1807 John Bibby and John Highfield, Liverpool shipbrokers, began taking shares in ships, mainly Parkgate Dublin packets. By 1821 (the end of the partnership) they had vessels sailing to the Mediterranean and South America. In 1850 they expanded their Mediterranean and Black Sea interests by buying two steamers and by 1865 their fleet had increased to twenty three. The opening of the Suez Canal in 1869 severely affected their business and Frederick Leyland, their general manager, failed to persuade the family partners to diversify onto the Atlantic. Eventually, he bought them out in 1873. In 1889 the Bibby family revived its shipowning interests with a successful passenger cargo service to Burma. From 1893 it also began to carry British troops to overseas postings which remained a Bibby staple until 1962. The Burma service ended in 1971 and the company moved to new areas of shipowning including bulkers, gas tankers and accommodation barges. It still has its head office in Liverpool where most management records are held. The museum holds models of the Staffordshire (1929) and Oxfordshire (1955). For further details see the attached catalogue or contact The Archives Centre for a copy of the catalogue.

      The earliest records within the collection, the ships’ logs at B/BIBBY/1/1/1 - 1/1/3 show company vessels travelling between Europe and South America carrying cargoes that would have been produced on plantations using the labour of enslaved peoples or used within plantation and slave based economies. For example the vessel Thomas (B/BIBBY/1/1/1) carries a cargo of iron hoops for barrels to Brazil in 1812. The Mary Bibby on a voyage in 1825-1826 loads a cargo of sugar in Rio de Janeiro, Brazil to carry to Rotterdam. The log (B/BIBBY/1/1/3) records the use of ’negroes’ to work with the ship’s carpenter while the vessel is in port.

      In September 1980 the latest Bibby vessel to hold the name Derbyshire was lost with all hands in the South China Sea. This collection does not include records relating to that vessel or its sinking, apart from a copy ’Motor vessel ’Derbyshire’, 1976-80: in memoriam’ at reference B/BIBBY/3/2/1 (a copy is also available in The Archives Centre library collection at 340.DER). Information about the sinking and subsequent campaigning by the victims’ family can be found on the NML website and in the Life On Board gallery. The Archives Centre holds papers of Captain David Ramwell who assisted the Derbyshire Family Association at D/RAM and other smaller collections of related documents within the DX collection.

      https://www.liverpoolmuseums.org.uk/artifact/bibby-line-shipowners

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      An Open Letter to #Bibby_Marine

      Links between your parent company #Bibby_Line_Group (#BLG) and the slave trade have repeatedly been made. If true, we appeal to you to consider what actions you might take in recompense.

      Bibby Marine’s modern slavery statement says that one of the company’s values is to “do the right thing”, and that you “strongly support the eradication of slavery, as well as the eradication of servitude, forced or compulsory labour and human trafficking”. These are admirable words.

      Meanwhile, your parent company’s website says that it is “family owned with a rich history”. Please will you clarify whether this rich history includes slaving voyages where ships were owned, and cargoes transported, by BLG’s founder John Bibby, six generations ago. The BLG website says that in 1807 (which is when slavery was abolished in Britain), “John Bibby began trading as a shipowner in Liverpool with his partner John Highfield”. John Bibby is listed as co-owner of three slaving ships, of which John Highfield co-owned two:

      In 1805, the Harmonie (co-owned by #John_Bibby and three others, including John Highfield) left Liverpool for a voyage which carried 250 captives purchased in West Central Africa and St Helena, delivering them to Cumingsberg in 1806 (see the SlaveVoyages database using Voyage ID 81732).
      In 1806, the Sally (co-owned by John Bibby and two others) left Liverpool for a voyage which transported 250 captives purchased in Bassa and delivered them to Barbados (see the SlaveVoyages database using Voyage ID 83481).
      In 1806, the Eagle (co-owned by John Bibby and four others, including John Highfield) left Liverpool for a voyage which transported 237 captives purchased in Cameroon and delivered them to Kingston in 1807 (see the SlaveVoyages database using Voyage ID 81106).

      The same and related claims were recently mentioned by Private Eye. They also appear in the story of Liverpool’s Calderstones Park [PDF] and on the website of National Museums Liverpool and in this blog post “Shenanigans in Shipping” (a detailed history of the BLG). They are also mentioned by Laurence Westgaph, a TV presenter specialising in Black British history and slavery and the author of Read The Signs: Street Names with a Connection to the Transatlantic Slave Trade and Abolition in Liverpool [PDF], published with the support of English Heritage, The City of Liverpool, Northwest Regional Development Agency, National Museums Liverpool and Liverpool Vision.

      While of course your public pledges on slavery underline that there is no possibility of there being any link between the activities of John Bibby and John Highfield in the early 1800s and your activities in 2023, we do believe that it is in the public interest to raise this connection, and to ask for a public expression of your categorical renunciation of the reported slave trade activities of Mr Bibby and Mr Highfield.

      https://www.refugeecouncil.org.uk/latest/news/an-open-letter-to-bibby-marine

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      Très peu d’info sur John Bibby sur wikipedia :

      John Bibby (19 February 1775 – 17 July 1840) was the founder of the British Bibby Line shipping company. He was born in Eccleston, near Ormskirk, Lancashire. He was murdered on 17 July 1840 on his way home from dinner at a friend’s house in Kirkdale.[1]


      https://en.wikipedia.org/wiki/John_Bibby_(businessman)

    • ‘Floating Prisons’: The 200-year-old family #business behind the Bibby Stockholm

      #Bibby_Line_Group_Limited is a UK company offering financial, marine and construction services to clients in at least 16 countries around the world. It recently made headlines after the government announced one of the firm’s vessels, Bibby Stockholm, would be used to accommodate asylum seekers on the Dorset coast.

      In tandem with plans to house migrants at surplus military sites, the move was heralded by Prime Minister Rishi Sunak and Home Secretary Suella Braverman as a way of mitigating the £6m-a-day cost of hotel accommodation amid the massive ongoing backlog of asylum claims, as well as deterring refugees from making the dangerous channel crossing to the UK. Several protests have been organised against the project already, while over ninety migrants’ rights groups and hundreds of individual campaigners have signed an open letter to the Home Secretary calling for the plans to be scrapped, describing the barge as a “floating prison.”

      Corporate Watch has researched into the Bibby Line Group’s operations and financial interests. We found that:

      - The Bibby Stockholm vessel was previously used as a floating detention centre in the Netherlands, where undercover reporting revealed violence, sexual exploitation and poor sanitation.

      – Bibby Line Group is more than 90% owned by members of the Bibby family, primarily through trusts. Its pre-tax profits for 2021 stood at almost £31m, which they upped to £35.5m by claiming generous tax credits and deferring a fair amount to the following year.

      - Management aboard the vessel will be overseen by an Australian business travel services company, Corporate Travel Management, who have previously had aspersions cast over the financial health of their operations and the integrity of their business practices.

      - Another beneficiary of the initiative is Langham Industries, a maritime and engineering company whose owners, the Langham family, have longstanding ties to right wing parties.

      Key Issues

      According to the Home Office, the Bibby Stockholm barge will be operational for at least 18 months, housing approximately 500 single adult men while their claims are processed, with “24/7 security in place on board, to minimise the disruption to local communities.” These measures appear to have been to dissuade opposition from the local Conservative council, who pushed for background checks on detainees and were reportedly even weighing legal action out of concern for a perceived threat of physical attacks from those housed onboard, as well as potential attacks from the far right against migrants held there.

      Local campaigners have taken aim at the initiative, noting in the open letter:

      “For many people seeking asylum arriving in the UK, the sea represents a site of significant trauma as they have been forced to cross it on one or more occasions. Housing people on a sea barge – which we argue is equal to a floating prison – is morally indefensible, and threatens to re-traumatise a group of already vulnerable people.”

      Technically, migrants on the barge will be able to leave the site. However, in reality they will be under significant levels of surveillance and cordoned off behind fences in the high security port area.

      If they leave, there is an expectation they will return by 11pm, and departure will be controlled by the authorities. According to the Home Office:

      “In order to ensure that migrants come and go in an orderly manner with as little impact as possible, buses will be provided to take those accommodated on the vessel from the port to local drop off points”.

      These drop off points are to be determined by the government, while being sited off the coast of Dorset means they will be isolated from centres of support and solidarity.

      Meanwhile, the government’s new Illegal Migration Bill is designed to provide a legal justification for the automatic detention of refugees crossing the Channel. If it passes, there’s a chance this might set the stage for a change in regime on the Bibby Stockholm – from that of an “accommodation centre” to a full-blown migrant prison.

      An initial release from the Home Office suggested the local voluntary sector would be engaged “to organise activities that keep occupied those being accommodated, potentially involved in local volunteering activity,” though they seemed to have changed the wording after critics said this would mean detainees could be effectively exploited for unpaid labour. It’s also been reported the vessel required modifications in order to increase capacity to the needed level, raising further concerns over cramped living conditions and a lack of privacy.

      Bibby Line Group has prior form in border profiteering. From 1994 to 1998, the Bibby Stockholm was used to house the homeless, some of whom were asylum seekers, in Hamburg, Germany. In 2005, it was used to detain asylum seekers in the Netherlands, which proved a cause of controversy at the time. Undercover reporting revealed a number of cases abuse on board, such as beatings and sexual exploitation, as well suicide attempts, routine strip searches, scabies and the death of an Algerian man who failed to receive timely medical care for a deteriorating heart condition. As the undercover security guard wrote:

      “The longer I work on the Bibby Stockholm, the more I worry about safety on the boat. Between exclusion and containment I encounter so many defects and feel so much tension among the prisoners that it no longer seems to be a question of whether things will get completely out of hand here, but when.”

      He went on:

      “I couldn’t stand the way prisoners were treated […] The staff become like that, because the whole culture there is like that. Inhuman. They do not see the residents as people with a history, but as numbers.”

      Discussions were also held in August 2017 over the possibility of using the vessel as accommodation for some 400 students in Galway, Ireland, amid the country’s housing crisis. Though the idea was eventually dropped for lack of mooring space and planning permission requirements, local students had voiced safety concerns over the “bizarre” and “unconventional” solution to a lack of rental opportunities.
      Corporate Travel Management & Langham Industries

      Although leased from Bibby Line Group, management aboard the Bibby Stockholm itself will be handled by #Corporate_Travel_Management (#CTM), a global travel company specialising in business travel services. The Australian-headquartered company also recently received a £100m contract for the provision of accommodation, travel, venue and ancillary booking services for the housing of Ukrainian refugees at local hotels and aboard cruise ships M/S Victoria and M/S Ambition. The British Red Cross warned earlier in May against continuing to house refugees on ships with “isolated” and “windowless” cabins, and said the scheme had left many “living in limbo.”

      Founded by CEO #Jamie_Pherous, CTM was targeted in 2018 by #VGI_Partners, a group of short-sellers, who identified more than 20 red flags concerning the company’s business interests. Most strikingly, the short-sellers said they’d attended CTM’s offices in Glasgow, Paris, Amsterdam, Stockholm and Switzerland. Finding no signs of business activity there, they said it was possible the firm had significantly overstated the scale of its operations. VGI Partners also claimed CTM’s cash flows didn’t seem to add up when set against the company’s reported growth, and that CTM hadn’t fully disclosed revisions they’d made to their annual revenue figures.

      Two years later, the short-sellers released a follow-up report, questioning how CTM had managed to report a drop in rewards granted for high sales numbers to travel agencies, when in fact their transaction turnover had grown during the same period. They also accused CTM of dressing up their debt balance to make their accounts look healthier.

      CTM denied VGI Partners’ allegations. In their response, they paraphrased a report by auditors EY, supposedly confirming there were no question marks over their business practices, though the report itself was never actually made public. They further claim VGI Partners, as short-sellers, had only released the reports in the hope of benefitting from uncertainty over CTM’s operations.

      Despite these troubles, CTM’s market standing improved drastically earlier this year, when it was announced the firm had secured contracts for the provision of travel services to the UK Home Office worth in excess of $3bn AUD (£1.6bn). These have been accompanied by further tenders with, among others, the National Audit Office, HS2, Cafcass, Serious Fraud Office, Office of National Statistics, HM Revenue & Customs, National Health Service, Ministry of Justice, Department of Education, Foreign Office, and the Equality and Human Rights Commission.

      The Home Office has not released any figures on the cost of either leasing or management services aboard Bibby Stockholm, though press reports have put the estimated price tag at more than £20,000 a day for charter and berthing alone. If accurate, this would put the overall expenditure for the 18-month period in which the vessel will operate as a detention centre at almost £11m, exclusive of actual detention centre management costs such as security, food and healthcare.

      Another beneficiary of the project are Portland Port’s owners, #Langham_Industries, a maritime and engineering company owned by the #Langham family. The family has long-running ties to right-wing parties. Langham Industries donated over £70,000 to the UK Independence Party from 2003 up until the 2016 Brexit referendum. In 2014, Langham Industries donated money to support the re-election campaign of former Clacton MP for UKIP Douglas Carswell, shortly after his defection from the Conservatives. #Catherine_Langham, a Tory parish councillor for Hilton in Dorset, has described herself as a Langham Industries director (although she is not listed on Companies House). In 2016 she was actively involved in local efforts to support the campaign to leave the European Union. The family holds a large estate in Dorset which it uses for its other line of business, winemaking.

      At present, there is no publicly available information on who will be providing security services aboard the Bibby Stockholm.

      Business Basics

      Bibby Line Group describes itself as “one of the UK’s oldest family owned businesses,” operating in “multiple countries, employing around 1,300 colleagues, and managing over £1 billion of funds.” Its head office is registered in Liverpool, with other headquarters in Scotland, Hong Kong, India, Singapore, Malaysia, France, Slovakia, Czechia, the Netherlands, Germany, Poland and Nigeria (see the appendix for more). The company’s primary sectors correspond to its three main UK subsidiaries:

      #Bibby_Financial_Services. A global provider of financial services. The firm provides loans to small- and medium-sized businesses engaged in business services, construction, manufacturing, transportation, export, recruitment and wholesale markets. This includes invoice financing, export and trade finance, and foreign exchanges. Overall, the subsidiary manages more than £6bn each year on behalf of some 9,000 clients across 300 different industry sectors, and in 2021 it brought in more than 50% of the group’s annual turnover.

      - #Bibby_Marine_Limited. Owner and operator of the Bibby WaveMaster fleet, a group of vessels specialising in the transport and accommodation of workers employed at remote locations, such as offshore oil and gas sites in the North Sea. Sometimes, as in the case of Chevron’s Liquified Natural Gas (LNG) project in Nigeria, the vessels are used as an alternative to hotels owing to a “a volatile project environment.” The fleet consists of 40 accommodation vessels similar in size to the Bibby Stockholm and a smaller number of service vessels, though the share of annual turnover pales compared to the group’s financial services operations, standing at just under 10% for 2021.

      - #Garic Ltd. Confined to construction, quarrying, airport, agriculture and transport sectors in the UK, the firm designs, manufactures and purchases plant equipment and machinery for sale or hire. Garic brought in around 14% of Bibby Line Group’s turnover in 2021.

      Prior to February 2021, Bibby Line Group also owned #Costcutter_Supermarkets_Group, before it was sold to #Bestway_Wholesale to maintain liquidity amid the Covid-19 pandemic. In their report for that year, the company’s directors also suggested grant funding from #MarRI-UK, an organisation facilitating innovation in maritime technologies and systems, had been important in preserving the firm’s position during the crisis.
      History

      The Bibby Line Group’s story begins in 1807, when Lancashire-born shipowner John Bibby began trading out of Liverpool with partner John Highfield. By the time of his death in 1840, murdered while returning home from dinner with a friend in Kirkdale, Bibby had struck out on his own and come to manage a fleet of more than 18 ships. The mysterious case of his death has never been solved, and the business was left to his sons John and James.

      Between 1891 and 1989, the company operated under the name #Bibby_Line_Limited. Its ships served as hospital and transport vessels during the First World War, as well as merchant cruisers, and the company’s entire fleet of 11 ships was requisitioned by the state in 1939.

      By 1970, the company had tripled its overseas earnings, branching into ‘factoring’, or invoice financing (converting unpaid invoices into cash for immediate use via short-term loans) in the early 1980s, before this aspect of the business was eventually spun off into Bibby Financial Services. The group acquired Garic Ltd in 2008, which currently operates four sites across the UK.

      People

      #Jonathan_Lewis has served as Bibby Line Group’s Managing and Executive Director since January 2021, prior to which he acted as the company’s Chief Financial and Strategy Officer since joining in 2019. Previously, Lewis worked as CFO for Imagination Technologies, a tech company specialising in semiconductors, and as head of supermarket Tesco’s mergers and acquisitions team. He was also a member of McKinsey’s European corporate finance practice, as well as an investment banker at Lazard. During his first year at the helm of Bibby’s operations, he was paid £748,000. Assuming his role at the head of the group’s operations, he replaced Paul Drescher, CBE, then a board member of the UK International Chamber of Commerce and a former president of the Confederation of British Industry.

      Bibby Line Group’s board also includes two immediate members of the Bibby family, Sir #Michael_James_Bibby, 3rd Bt. and his younger brother #Geoffrey_Bibby. Michael has acted as company chairman since 2020, before which he had occupied senior management roles in the company for 20 years. He also has external experience, including time at Unilever’s acquisitions, disposals and joint venture divisions, and now acts as president of the UK Chamber of Shipping, chairman of the Charities Trust, and chairman of the Institute of Family Business Research Foundation.

      Geoffrey has served as a non-executive director of the company since 2015, having previously worked as a managing director of Vast Visibility Ltd, a digital marketing and technology company. In 2021, the Bibby brothers received salaries of £125,000 and £56,000 respectively.

      The final member of the firm’s board is #David_Anderson, who has acted as non-executive director since 2012. A financier with 35 years experience in investment banking, he’s founder and CEO of EPL Advisory – which advises company boards on requirements and disclosure obligations of public markets – and chair of Creative Education Trust, a multi-academy trust comprising 17 schools. Anderson is also chairman at multinational ship broker Howe Robinson Partners, which recently auctioned off a superyacht seized from Dmitry Pumpyansky, after the sanctioned Russian businessman reneged on a €20.5m loan from JP Morgan. In 2021, Anderson’s salary stood at £55,000.

      Ownership

      Bibby Line Group’s annual report and accounts for 2021 state that more than 90% of the company is owned by members of the Bibby family, primarily through family trusts. These ownership structures, effectively entities allowing people to benefit from assets without being their registered legal owners, have long attracted staunch criticism from transparency advocates given the obscurity they afford means they often feature extensively in corruption, money laundering and tax abuse schemes.

      According to Companies House, the UK corporate registry, between 50% and 75% of Bibby Line Group’s shares and voting rights are owned by #Bibby_Family_Company_Limited, which also retains the right to appoint and remove members of the board. Directors of Bibby Family Company Limited include both the Bibby brothers, as well as a third sibling, #Peter_John_Bibby, who’s formally listed as the firm’s ‘ultimate beneficial owner’ (i.e. the person who ultimately profits from the company’s assets).

      Other people with comparable shares in Bibby Family Company Limited are #Mark_Rupert_Feeny, #Philip_Charles_Okell, and Lady #Christine_Maud_Bibby. Feeny’s occupation is listed as solicitor, with other interests in real estate management and a position on the board of the University of Liverpool Pension Fund Trustees Limited. Okell meanwhile appears as director of Okell Money Management Limited, a wealth management firm, while Lady Bibby, Michael and Geoffrey’s mother, appears as “retired playground supervisor.”

      Key Relationships

      Bibby Line Group runs an internal ‘Donate a Day’ volunteer program, enabling employees to take paid leave in order to “help causes they care about.” Specific charities colleagues have volunteered with, listed in the company’s Annual Review for 2021 to 2022, include:

      - The Hive Youth Zone. An award-winning charity for young people with disabilities, based in the Wirral.

      – The Whitechapel Centre. A leading homeless and housing charity in the Liverpool region, working with people sleeping rough, living in hostels, or struggling with their accommodation.

      - Let’s Play Project. Another charity specialising in after-school and holiday activities for young people with additional needs in the Banbury area.

      - Whitdale House. A care home for the elderly, based in Whitburn, West Lothian and run by the local council.

      – DEBRA. An Irish charity set up in 1988 for individuals living with a rare, painful skin condition called epidermolysis bullosa, as well as their families.

      – Reaching Out Homeless Outreach. A non-profit providing resources and support to the homeless in Ireland.

      Various senior executives and associated actors at Bibby Line Group and its subsidiaries also have current and former ties to the following organisations:

      - UK Chamber of Shipping

      - Charities Trust

      - Institute of Family Business Research Foundation

      - Indefatigable Old Boys Association

      - Howe Robinson Partners

      - hibu Ltd

      - EPL Advisory

      - Creative Education Trust

      - Capita Health and Wellbeing Limited

      - The Ambassador Theatre Group Limited

      – Pilkington Plc

      – UK International Chamber of Commerce

      – Confederation of British Industry

      – Arkley Finance Limited (Weatherby’s Banking Group)

      – FastMarkets Ltd, Multiple Sclerosis Society

      – Early Music as Education

      – Liverpool Pension Fund Trustees Limited

      – Okell Money Management Limited

      Finances

      For the period ending 2021, Bibby Line Group’s total turnover stood at just under £260m, with a pre-tax profit of almost £31m – fairly healthy for a company providing maritime services during a global pandemic. Their post-tax profits in fact stood at £35.5m, an increase they would appear to have secured by claiming generous tax credits (£4.6m) and deferring a fair amount (£8.4m) to the following year.

      Judging by their last available statement on the firm’s profitability, Bibby’s directors seem fairly confident the company has adequate financing and resources to continue operations for the foreseeable future. They stress their February 2021 sale of Costcutter was an important step in securing this, given it provided additional liquidity during the pandemic, as well as the funding secured for R&D on fuel consumption by Bibby Marine’s fleet.
      Scandal Sheet

      Bibby Line Group and its subsidiaries have featured in a number of UK legal proceedings over the years, sometimes as defendants. One notable case is Godfrey v Bibby Line, a lawsuit brought against the company in 2019 after one of their former employees died as the result of an asbestos-related disease.

      In their claim, the executors of Alan Peter Godfrey’s estate maintained that between 1965 and 1972, he was repeatedly exposed to large amounts of asbestos while working on board various Bibby vessels. Although the link between the material and fatal lung conditions was established as early as 1930, they claimed that Bibby Line, among other things:

      “Failed to warn the deceased of the risk of contracting asbestos related disease or of the precautions to be taken in relation thereto;

      “Failed to heed or act upon the expert evidence available to them as to the best means of protecting their workers from danger from asbestos dust; [and]

      “Failed to take all reasonably practicable measures, either by securing adequate ventilation or by the provision and use of suitable respirators or otherwise, to prevent inhalation of dust.”

      The lawsuit, which claimed “unlimited damage”’ against the group, also stated that Mr Godfrey’s “condition deteriorated rapidly with worsening pain and debility,” and that he was “completely dependent upon others for his needs by the last weeks of his life.” There is no publicly available information on how the matter was concluded.

      In 2017, Bibby Line Limited also featured in a leak of more than 13.4 million financial records known as the Paradise Papers, specifically as a client of Appleby, which provided “offshore corporate services” such as legal and accountancy work. According to the Organized Crime and Corruption Reporting Project, a global network of investigative media outlets, leaked Appleby documents revealed, among other things, “the ties between Russia and [Trump’s] billionaire commerce secretary, the secret dealings of Canadian Prime Minister Justin Trudeau’s chief fundraiser and the offshore interests of the Queen of England and more than 120 politicians around the world.”

      This would not appear to be the Bibby group’s only link to the shady world of offshore finance. Michael Bibby pops up as a treasurer for two shell companies registered in Panama, Minimar Transport S.A. and Vista Equities Inc.
      Looking Forward

      Much about the Bibby Stockholm saga remains to be seen. The exact cost of the initiative and who will be providing security services on board, are open questions. What’s clear however is that activists will continue to oppose the plans, with efforts to prevent the vessel sailing from Falmouth to its final docking in Portland scheduled to take place on 30th June.

      Appendix: Company Addresses

      HQ and general inquiries: 3rd Floor Walker House, Exchange Flags, Liverpool, United Kingdom, L2 3YL

      Tel: +44 (0) 151 708 8000

      Other offices, as of 2021:

      6, Shenton Way, #18-08A Oue Downtown 068809, Singapore

      1/1, The Exchange Building, 142 St. Vincent Street, Glasgow, G2 5LA, United Kingdom

      4th Floor Heather House, Heather Road, Sandyford, Dublin 18, Ireland

      Unit 2302, 23/F Jubilee Centre, 18 Fenwick Street, Wanchai, Hong Kong

      Unit 508, Fifth Floor, Metropolis Mall, MG Road, Gurugram, Haryana, 122002 India

      Suite 7E, Level 7, Menara Ansar, 65 Jalan Trus, 8000 Johor Bahru, Johor, Malaysia

      160 Avenue Jean Jaures, CS 90404, 69364 Lyon Cedex, France

      Prievozská 4D, Block E, 13th Floor, Bratislava 821 09, Slovak Republic

      Hlinky 118, Brno, 603 00, Czech Republic

      Laan Van Diepenvoorde 5, 5582 LA, Waalre, Netherlands

      Hansaallee 249, 40549 Düsseldorf, Germany

      Poland Eurocentrum, Al. Jerozolimskie 134, 02-305 Warsaw, Poland

      1/2 Atarbekova str, 350062, Krasnodar, Krasnodar

      1 St Peter’s Square, Manchester, M2 3AE, United Kingdom

      25 Adeyemo Alakija Street, Victoria Island, Lagos, Nigeria

      10 Anson Road, #09-17 International Plaza, 079903 Singapore

      https://corporatewatch.org/floating-prisons-the-200-year-old-family-business-behind-the-bibby-s

      signalé ici aussi par @rezo:
      https://seenthis.net/messages/1010504

    • The Langham family seem quite happy to support right-wing political parties that are against immigration, while at the same time profiting handsomely from the misery of refugees who are forced to claim sanctuary here.


      https://twitter.com/PositiveActionH/status/1687817910364884992

      –---

      Family firm ’profiteering from misery’ by providing migrant barges donated £70k to #UKIP

      The Langham family, owners of Langham Industries, is now set to profit from an 18-month contract with the Home Office to let the Bibby Stockholm berth at Portland, Dorset

      A family firm that donated more than £70,000 to UKIP is “profiteering from misery” by hosting the Government’s controversial migrant barge. Langham Industries owns Portland Port, where the Bibby Stockholm is docked in a deal reported to be worth some £2.5million.

      The Langham family owns luxurious properties and has links to high-profile politicians, including Prime Minister Rishi Sunak and Deputy Prime Minister Oliver Dowden. And we can reveal that their business made 19 donations to pro-Brexit party UKIP between 2003 and 2016.

      Late founder John Langham was described as an “avid supporter” of UKIP in an obituary in 2017. Now his children, John, Jill and Justin – all directors of the family firm – are set to profit from an 18-month contract with the Home Office to let the Bibby Stockholm berth at Portland, Dorset.

      While Portland Port refuses to reveal how much the Home Office is paying, its website cites berthing fees for a ship the size of the Bibby Stockholm at more than £4,000 a day. In 2011, Portland Port chairman John, 71, invested £3.7million in Grade II* listed country pile Steeple Manor at Wareham, Dorset. Dating to around 1600, it has a pond, tennis court and extensive gardens designed by the landscape architect Brenda Colvin.

      The arrangement to host the “prison-like” barge for housing migrants has led some locals to blast the Langhams, who have owned the port since 1997. Portland mayor Carralyn Parkes, 61, said: “I don’t know how John Langham will sleep at night in his luxurious home, with his tennis court and his fluffy bed, when asylum seekers are sleeping in tiny beds on the barge.

      “I went on the boat and measured the rooms with a tape measure. On average they are about 10ft by 12ft. The bunk bed mattresses are about 6ft long. If you’re taller than 6ft you’re stuffed. The Langham family need to have more humanity. They are only interested in making money. It’s shocking.”

      (#paywall)
      https://www.mirror.co.uk/news/politics/family-firm-profiteering-misery-providing-30584405.amp

      #UK_Independence_Party

    • ‘This is a prison’: men tell of distressing conditions on Bibby Stockholm

      Asylum seekers share fears about Dorset barge becoming even more crowded, saying they already ‘despair and wish for death’

      Asylum seekers brought back to the Bibby Stockholm barge in Portland, Dorset, have said they are being treated in such a way that “we despair and wish for death”.

      The Guardian spoke to two men in their first interview since their return to the barge on 19 October after the vessel lay empty for more than two months. The presence of deadly legionella bacteria was confirmed on board on 7 August, the same day the first group of asylum seekers arrived. The barge was evacuated four days later.

      The new warning comes after it emerged that one asylum seeker attempted to kill himself and is in hospital after finding out he is due to be taken to the barge on Tuesday.

      A man currently on the barge told the Guardian: “Government decisions are turning healthy and normal refugees into mental patients whom they then hand over to society. Here, many people were healthy and coping with OK spirits, but as a result of the dysfunctional strategies of the government, they have suffered – and continue to suffer – from various forms of serious mental distress. We are treated in such a way that we despair and wish for death.”

      He said that although the asylum seekers were not detained on the barge and could leave to visit the nearby town, in practice, doing so was not easy.

      He added: “In the barge, we have exactly the feeling of being in prison. It is true that they say that this is not a prison and you can go outside at any time, but you can only go to specific stops at certain times by bus, and this does not give me a good feeling.

      “Even to use the fresh air, you have to go through the inspection every time and go to the small yard with high fences and go through the X-ray machine again. And this is not good for our health.

      “In short, this is a prison whose prisoners are not criminals, they are people who have fled their country just to save their lives and have taken shelter here to live.”

      The asylum seekers raised concerns about what conditions on the barge would be like if the Home Office did fill it with about 500 asylum seekers, as officials say is the plan. Those on board said it already felt quite full with about 70 people living there.

      The second asylum seeker said: “The space inside the barge is very small. It feels crowded in the dining hall and the small entertainment room. It is absolutely clear to me that there will be chaos here soon.

      “According to my estimate, as I look at the spaces around us, the capacity of this barge is maximum 120 people, including personnel and crew. The strategy of ​​transferring refugees from hotels to barges or ships or military installations is bound to fail.

      “The situation here on the barge is getting worse. Does the government have a plan for shipwrecked residents? Everyone here is going mad with anxiety. It is not just the barge that floats on the water, but the plans of the government that are radically adrift.”

      Maddie Harris of the NGO Humans For Rights Network, which supports asylum seekers in hotels, said: “Home Office policies directly contribute to the significant deterioration of the wellbeing and mental health of so many asylum seekers in their ‘care’, with a dehumanising environment, violent anti-migrant rhetoric and isolated accommodations away from community and lacking in support.”

      A Home Office spokesperson said: “The Bibby Stockholm is part of the government’s pledge to reduce the use of expensive hotels and bring forward alternative accommodation options which provide a more cost-effective, sustainable and manageable system for the UK taxpayer and local communities.

      “The health and welfare of asylum seekers remains the utmost priority. We work continually to ensure the needs and vulnerabilities of those residing in asylum accommodation are identified and considered, including those related to mental health and trauma.”

      Nadia Whittome and Lloyd Russell-Moyle, the Labour MPs for Nottingham East and Brighton Kemptown respectively, will travel to Portland on Monday to meet asylum seekers accommodated on the Bibby Stockholm barge and local community members.

      The visit follows the home secretary, Suella Braverman, not approving a visit from the MPs to assess living conditions as they requested through parliamentary channels.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2023/oct/29/this-is-a-prison-men-tell-of-distressing-conditions-on-bibby-stockholm
      #prison #conditions_de_vie

    • Chine-États-Unis : préparatifs guerriers

      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/chine-etats-unis-preparatifs-guerriers_609617.html

      Entre le samedi 8 avril et le dimanche 10, l’armée chinoise a déployé autour de Taïwan onze bateaux de guerre et plus de 70 avions, simulant l’encerclement de l’île ainsi que son bombardement. La Chine répondait ainsi à la visite en Californie de la présidente de Taïwan, #Tsai_Ing-wen.

      Cette visite, le 5 avril, s’inscrit dans la préparation de l’élection présidentielle taïwanaise de janvier 2024, une campagne que Tsai Ing-wen mène pour le compte de son parti, le DPP. Son escale américaine lui aura permis de se donner une stature internationale. Elle a salué le soutien indéfectible des États-Unis et de Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants américains, qui en a profité pour appeler son pays à continuer à vendre des armes à Taïwan. Les uns comme les autres espèrent ainsi enrayer la perte de vitesse du DPP sur l’île et justifier auprès de la population taïwanaise la nécessité de l’indépendance, alors qu’une partie grandissante semble en douter, si l’on en croit la défaite que le DPP a subie aux élections locales de novembre dernier au profit de son concurrent, le KMT, qui défend une ligne de statu quo, voire de rapprochement avec Pékin.

      Les dirigeants du DPP et les dirigeants américains ont sans doute estimé que la réaction militaire du gouvernement chinois, s’il y en avait une, légitimerait aussi la position du DPP. Cette réaction était en effet prévisible et sans aucun doute prévue. En août 2022, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, qui occupait alors la même fonction que McCarthy, avait provoqué des manœuvres de plus grande ampleur encore. Alors que le gouvernement de Pékin affirme depuis toujours que Taïwan fait partie de la #Chine et que son indépendance formelle est un motif de guerre, les #États-Unis et le DPP, avec ces contacts d’officiels au plus haut niveau, font monter la pression. Ils savent pertinemment que le #gouvernement_chinois ne peut pas ne pas répondre.

      L’armée chinoise s’est ainsi déployée pendant trois jours, simulant l’encerclement et le #bombardement de l’île, faisant franchir à plusieurs dizaines de ses avions la ligne médiane du détroit de Taïwan, et mettant en œuvre son dernier porte-avions, le Shandong, qui navigue dans la zone à environ 370 km à l’est de l’île. L’#armée_chinoise a également annoncé que les manœuvres autour de Taïwan seraient prolongées par d’autres jusqu’au 20 avril au large du #Fujian, dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis, dont une partie de la flotte est en permanence sur zone, le #porte-avions américain Nimitz en particulier se trouvant à proximité, en ont profité pour observer les capacités militaires de la #marine_chinoise et pour montrer à leur tour leur présence et leur puissance. Ils ont ainsi déployé le 9 avril un destroyer en #mer_de_Chine_méridionale, un peu au sud de Taïwan, dans une opération dite de liberté de navigation, consistant à croiser à proximité des îles que les Chinois se sont appropriées. Et mardi 11 avril, ils ont entamé leurs exercices militaires annuels conjoints avec les Philippines en mobilisant au total 18 000 soldats, deux fois plus qu’en 2022.

      Les dirigeants taïwanais et américains préparent les esprits à la guerre. Les dirigeants chinois ne sont pas en reste. #Taïwan et ses 23 millions d’habitants deviennent ainsi l’enjeu d’un affrontement qui les dépasse.

    • Chine-États-Unis : une concurrence féroce mais inégale
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2022/01/23/chine-etats-unis-une-concurrence-feroce-mais-inegale_196804.

      (#archiveLO, 9 janvier 2022)

      – Une nouvelle superpuissance  ?
      – Des relations inégalitaires
      – Un nouvel #impérialisme  ?
      – Le «  rêve chinois  » de Xi Jinping
      – Guerre économique  : le raidissement des États-Unis
      – Les provocations occidentales
      – La #guerre, une menace toujours plus proche

    • Océan pacifique : préparatifs guerriers
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/15/ocean-pacifique-preparatifs-guerriers_552402.html
      (#archiveLO, 15 mars 2023)

      Depuis la base navale californienne de San Diego, le président américain Biden, le premier ministre britannique Sunak et son homologue australien Albanese ont lancé le 13 mars la nouvelle phase de leur alliance militaire.

      Les trois pays développeront ensemble et construiront dans leurs arsenaux respectifs un nouveau type de #sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire (SNA). La série est baptisée SNN Aukus, comme l’alliance #Australie- UK- USA. En attendant les premiers lancements, prévus pour 2040, les États-Unis fourniront, sous deux ans, trois voire cinq SNA à la marine australienne. Le #budget officiel de ce programme dépasse les 200 milliards de dollars.

      En plus de la montée en puissance navale, #Aukus marque l’intégration de plus en plus poussée dans la marine américaine des marines britannique et australienne, de leurs arsenaux et de leurs équipages. Le projet comprend aussi des groupes de recherche dans des domaines intéressant l’armement, depuis les missiles hypersoniques jusqu’aux ordinateurs quantiques nécessaires pour la guerre de l’espace. La marine japonaise, déjà en partie équipée par les États Unis et coordonnée avec eux, ne devrait pas tarder à rejoindre cette alliance évidemment dirigée contre la Chine.

      Pour justifier ce programme guerrier les porte-parole officiels et officieux de l’#impérialisme américain montent en épingle la menace chinoise. Cela va du ridicule, comme l’interdiction du réseau social pour ados Tik-Tok, au terrifiant, en affirmant que la flotte chinoise serait désormais la plus puissante au monde.

      La flotte chinoise, si l’on compte tous ses bâtiments jusqu’à la plus modeste vedette des douanes, est certes la plus nombreuse. Mais la #flotte_américaine, sans même intégrer Aukus, l’Otan et les autres alliés, reste de très loin la plus puissante. Les États-Unis détiennent 14 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins à tête nucléaire, alors que la #Chine en a sept. Et, surtout, ils arment 50 SNA soit la moitié de ceux en service actuellement dans le monde, alors que la Chine en a neuf. Enfin, un seul des onze #porte-avions américains, les plus gros, les plus rapides, les plus armés et les seuls dotés de catapultes, est plus écrasant et plus coûteux que les trois porte-avions chinois réunis.

      Aujourd’hui le programme naval Aukus est une garantie de bénéfices considérables pour des marchands de canons américains déjà multimilliardaires et, exceptionnellement, une fleur pour leur confrère britannique #BAE_Systems. Par la constitution d’une force navale intégrée, c’est aussi l’indication des camps d’un futur conflit général qui se dessinent et se préparent techniquement. Loin de défendre la paix, l’impérialisme promet la #guerre.

      #États-Unis #Royaume-Uni

    • Chine-États-Unis : préparatifs guerriers
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/12/chine-etats-unis-preparatifs-guerriers_609617.html
      (#archiveLO, 12 avril 2023)

      Entre le samedi 8 avril et le dimanche 10, l’armée chinoise a déployé autour de Taïwan onze bateaux de guerre et plus de 70 avions, simulant l’encerclement de l’île ainsi que son bombardement. La Chine répondait ainsi à la visite en Californie de la présidente de Taïwan, Tsai Ing-wen.

      Cette visite, le 5 avril, s’inscrit dans la préparation de l’élection présidentielle taïwanaise de janvier 2024, une campagne que Tsai Ing-wen mène pour le compte de son parti, le DPP. Son escale américaine lui aura permis de se donner une stature internationale. Elle a salué le soutien indéfectible des États-Unis et de Kevin McCarthy, président de la Chambre des représentants américains, qui en a profité pour appeler son pays à continuer à vendre des armes à Taïwan. Les uns comme les autres espèrent ainsi enrayer la perte de vitesse du DPP sur l’île et justifier auprès de la population taïwanaise la nécessité de l’indépendance, alors qu’une partie grandissante semble en douter, si l’on en croit la défaite que le DPP a subie aux élections locales de novembre dernier au profit de son concurrent, le KMT, qui défend une ligne de statu quo, voire de rapprochement avec Pékin.

      Les dirigeants du DPP et les dirigeants américains ont sans doute estimé que la réaction militaire du gouvernement chinois, s’il y en avait une, légitimerait aussi la position du DPP. Cette réaction était en effet prévisible et sans aucun doute prévue. En août 2022, la visite à Taïwan de Nancy Pelosi, qui occupait alors la même fonction que McCarthy, avait provoqué des manœuvres de plus grande ampleur encore. Alors que le gouvernement de Pékin affirme depuis toujours que Taïwan fait partie de la Chine et que son indépendance formelle est un motif de guerre, les États-Unis et le DPP, avec ces contacts d’officiels au plus haut niveau, font monter la pression. Ils savent pertinemment que le gouvernement chinois ne peut pas ne pas répondre.

      L’armée chinoise s’est ainsi déployée pendant trois jours, simulant l’encerclement et le bombardement de l’île, faisant franchir à plusieurs dizaines de ses avions la ligne médiane du détroit de Taïwan, et mettant en œuvre son dernier porte-avions, le Shandong, qui navigue dans la zone à environ 370 km à l’est de l’île. L’armée chinoise a également annoncé que les manœuvres autour de Taïwan seraient prolongées par d’autres jusqu’au 20 avril au large du Fujian, dans le détroit de Taïwan. Les États-Unis, dont une partie de la flotte est en permanence sur zone, le porte-avions américain Nimitz en particulier se trouvant à proximité, en ont profité pour observer les capacités militaires de la marine chinoise et pour montrer à leur tour leur présence et leur puissance. Ils ont ainsi déployé le 9 avril un destroyer en mer de Chine méridionale, un peu au sud de Taïwan, dans une opération dite de liberté de navigation, consistant à croiser à proximité des îles que les Chinois se sont appropriées. Et mardi 11 avril, ils ont entamé leurs exercices militaires annuels conjoints avec les Philippines en mobilisant au total 18 000 soldats, deux fois plus qu’en 2022.

      Les dirigeants taïwanais et américains préparent les esprits à la guerre. Les dirigeants chinois ne sont pas en reste. Taïwan et ses 23 millions d’habitants deviennent ainsi l’enjeu d’un affrontement qui les dépasse.

  • Les déboires de l’impérialisme français dans ses anciennes colonies d’Afrique
    http://www.uatci.org/spip.php?article4244

    Après le Mali et la Centrafrique, c’est le #Burkina_Faso qui a demandé le retrait de l’armée française « dans un délai d’un mois » selon l’ultimatum lancé le 21 janvier 2023 par le chef de la junte, le capitaine Ibrahim Traoré. Celui-ci est arrivé au pouvoir par un coup d’État, le 30 septembre 2022, contre le lieutenant-colonel Sandaogo Damiba, lui-même issu d’un coup d’État huit mois plus tôt.

    Les autorités françaises ont procédé au transfert des 400 militaires de leur base du Burkina Faso vers le #Niger, chez Mohamed Bazoum, un allié et serviteur des intérêts de l’impérialisme français mais honni par sa propre population. Celle-ci a manifesté plusieurs fois en 2021 et 2022, contre son régime dictatorial mais aussi contre la présence des troupes françaises au #Niger.

    Alors, demain ne va-t-on pas voir le même scénario se reproduire au Niger, au Tchad ou dans un autre pays africain abritant une #base_militaire française ? C’est une crainte qu’un certain nombre de dirigeants politiques français émet de plus en plus à haute voix. C’est probablement cette crainte qui a conduit le gouvernement français à annoncer le 20 février 2023, son intention de réduire les effectifs de sa base militaire permanente de #Port-Bouët à #Abidjan. Cette annonce a été accompagnée de tout un laïus sur les prétendues bonnes œuvres que l’armée française veut faire en faveur de l’État ivoirien. Reste à savoir si cette tromperie suffira à calmer les ardeurs de ceux qui, dans la population et probablement au sein de l’armée ivoirienne, ne veulent plus de cette présence militaire vestige du passé douloureux de l’Afrique coloniale et en même temps, instrument de la continuation de la domination après la décolonisation.

    Quand la mauvaise foi et le mensonge s’ajoutent à l’aveuglement

    Le 6 octobre dernier, au Palais du Luxembourg (siège du Sénat français), lors d’une séance de « question d’actualité au gouvernement », un sénateur s’adressait en ces termes à Catherine Colonna, ministre française de l’Europe et des Affaires étrangères : « #Bamako, #Bangui, #Yaoundé, #Dakar, #N’Djamena, et, samedi dernier, Ouagadougou : partout en Afrique, le sentiment anti-français grandit et se manifeste de plus en plus violemment ». On assiste dit-il, à « une spirale exponentielle d’un sentiment et d’actes anti-français sur place. Les milliards d’euros d’aide publique au développement ne changent pas la donne, car ce jugement est irrationnel, et le malaise extrêmement profond […]. Par maladresse peut-être, par manque de communication assurément, nous ne parvenons pas à convaincre ou tout simplement à rassurer les populations locales sur nos louables intentions. Il y a vingt ans, en Afrique, les slogans anti-français étaient du style : « On en a marre ! » ; aujourd’hui, le slogan récurrent est : « France dégage ! […] Comment interrompre un tel processus de dégradation de l’image de notre pays ? ».

    Une sénatrice a aussi fait part de son inquiétude sur la « francophobie » qui selon elle, serait en train de se répandre « au Cameroun, au Mali, au Burkina Faso ou encore en #Côte_d’Ivoire ».

    À ces inquiétudes, la ministre a répondu que « la France est victime d’une scandaleuse campagne de désinformation en Afrique » et que la lutte contre cette désinformation « est désormais une priorité » pour son ministère. En d’autres termes, elle a l’intention d’alimenter massivement les médias officiels et non officiels de propagandes mensongères pour vanter les prétendues bonnes œuvres et « les louables intentions » de la France en Afrique.

    Ces parlementaires et le #gouvernement_Macron, font semblant de ne pas voir que derrière ce qu’ils dénoncent comme étant la montée d’un « sentiment anti-français » ou de la « francophobie » il y a une réelle contestation de la mainmise de l’État français sur ses anciennes colonies. Ils font d’autant plus volontairement cet amalgame tout en invoquant l’irrationnel qu’ils cherchent à masquer leurs propres responsabilités dans la montée de cette hostilité.

    Celle-ci n’a rien « d’irrationnelle » et ne date pas d’aujourd’hui. Ce ne sont pas les réseaux sociaux ni on ne sait quelle officine cachée derrière un clavier qui la créent mais les dirigeants de l’impérialisme français eux-mêmes par la politique qu’ils mènent dans leurs anciennes colonies. C’est le résultat de décennies de soutien aux dictatures sanguinaires et corrompues, de pillage économique, d’exploitation et d’oppression des populations. C’est aussi le résultat de l’arrogance, du mépris et de l’hypocrisie des dirigeants successifs de l’État français envers les populations des pays sous leur domination.

    Les gouvernements de gauche comme de droite qui se sont succédé en France ont toujours voulu dissimuler sous le tapis les massacres, les atrocités, les viols et les vols commis dans leurs anciennes colonies. Même le simple fait de reconnaître des faits qui se sont déroulés il y a 70 ans est un geste exceptionnel présenté comme un acte de courage et de générosité présidentielle. Lors de son récent voyage au #Cameroun, Macron a voulu jouer au président « ouvert et transparent » en acceptant d’ouvrir une partie des archives de l’État français sur la guerre d’indépendance du Cameroun à une commission d’historiens. C’est au cours de cette guerre qui a commencé en 1955, que le dirigeant nationaliste Ruben Um Nyobè et de nombreux militants de son parti, l’UPC, ont été traqués puis exécutés sauvagement. Il y a eu plusieurs dizaines de milliers de tués. Les massacres se sont poursuivis bien après l’indépendance du Cameroun en 1960 sous la dictature sanglante d’Ahidjo, installé au pouvoir par l’armée française. Celle-ci a aidé Ahidjo durant de nombreuses années à éliminer physiquement les militants de l’UPC. L’actuel président Biya a commencé sa carrière politique en 1962 en tant que « Chargé de mission » d’Ahidjo puis ministre et ensuite Premier ministre avant de l’évincer du pouvoir en 1982 avec l’appui de l’ancienne puissance coloniale.

    L’État français a tout fait pour que le sang qu’il a fait couler dans ce pays ne soit pas connu du public. Cela fut le cas de bien d’autres massacres du même genre dans d’autres colonies. La chape de plomb du « secret d’État » couvre jusqu’à nos jours de nombreux faits coloniaux.

    Ce sont aussi les réactions provoquées par ce « circulez, il n’y a rien à voir ! » qui reviennent comme un boomerang à la figure de l’ancienne puissance coloniale !

    La prétendue lutte contre les groupes terroristes au #Sahel

    Les troupes françaises dépêchées au Mali, Burkina Faso et Niger étaient prétendument destinées à protéger les populations contre les groupes armés djihadistes qui semaient la terreur dans cette région du Sahel. Mais les #opération_Serval, Barkhane et autres ont surtout servi à maintenir des valets locaux au pouvoir afin de permettre à la bourgeoisie française de continuer à s’enrichir au détriment des populations de ces pays.

    Ces populations prises en étau entre les bandes armées terroristes et les armées officielles (qui ne se comportent pas mieux que ceux qu’elles prétendent combattre) se sont rendu compte que les troupes françaises n’étaient pas venues pour éradiquer le terrorisme mais pour autre chose. Les groupes armés terroristes ont continué de sévir, parfois sous les yeux indifférents des troupes de Barkhane et des trois États sahéliens concernés. Des milliers de villageois ont été assassinés, d’autres ont dû abandonner leur village pour aller vivre là où ils pouvaient ; dans des camps de réfugiés quand ils en trouvaient. Entre 2013 et 2021, il y a eu plus de 2,5 millions de déplacés dans le Sahel selon le HCR, organisme des Nations Unies chargé des réfugiés. Leur nombre a continué d’augmenter depuis 2021.

    La colère des populations contre les régimes corrompus et sanguinaires qui les volaient et les opprimaient s’est retournée contre la France qui a servi de bouclier à ces régimes. Des officiers de l’armée comme Assimi Goïta au Mali ou Ibrahim Traoré au Burkina Faso ont profité de ce climat de contestation pour s’emparer du pouvoir (le 19 août 2020 au Mali et le 30 septembre 2022 au Burkina Faso). Leurs discours nationalistes et la rupture des accords militaires avec l’ancienne puissance coloniale leur a permis de redorer leur blason auprès d’une partie de la population, mais pour combien de temps ? Ce n’est pas parce qu’il y a un changement de personnes à la tête de l’État et de l’armée que brusquement ils changent de nature. Ils restent et resteront fondamentalement des instruments au service de la classe des possédants et des exploiteurs pour maintenir l’ordre capitaliste dans leur pays. Comme tous les pouvoirs qui les ont précédés, ils n’hésiteront pas à réprimer violement les populations lorsque celles-ci se mobiliseront pour réclamer plus de justice et de meilleures conditions d’existence.

    En Centrafrique et au Mali, ce sont les mercenaires de l’entreprise russe Wagner qui ont remplacé les troupes françaises, demain ce sera peut-être le tour du Burkina Faso. Il s’agit d’une entreprise privée qui fait payer ses services comme n’importe quelle entreprise capitaliste. Le paiement se fait en nature sous forme de droit d’exploitation d’une mine d’or, de diamant ou autres richesses naturelles. Ces mercenaires ne sont ni pires ni meilleurs que les légionnaires que l’État français a l’habitude d’envoyer en Afrique pour sauver un de ses valets en difficulté.

    La bourgeoisie française concurrencée dans sa chasse gardée africaine

    Face à cette nouvelle situation au Mali et au Burkina Faso, Macron le chef de file de l’impérialisme français, a dû s’adapter et accepter de retirer ses troupes de ces deux pays tout en gardant la possibilité d’y intervenir à partir du Niger ou de ses bases militaires permanentes de Côte d’Ivoire, du Sénégal ou du Tchad.

    L’État français tient d’autant plus à maintenir son rôle de gendarme de l’Afrique, que sa bourgeoisie a de plus en plus de mal à faire face à la concurrence rude des autres puissances capitalistes, y compris dans les pays considérés jusqu’à ces dernières années comme faisant partie de son « pré carré ». Mais le bouclier militaire doublé du bouclier monétaire que constitue le franc CFA (ancienne monnaie coloniale repeinte en monnaie commune des territoires devenus indépendants) ne suffit plus à préserver le quasi-monopole que la bourgeoisie française a longtemps détenu dans ses anciennes colonies.

    Selon un rapport de la COFACE (Compagnie Française d’Assurance pour le Commerce Extérieur, créée par l’État français pour couvrir, entre autres, les risques politiques encourus par les capitalistes français opérant à l’extérieur de la France) publié en juin 2018, les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique (à l’exception du secteur de l’aéronautique) ont été divisées par deux depuis 2000, passant de 11 % à 5,5 % en 2017. Durant cette même période, la part de la Chine est passée de 3 % à près de 18 %, suivie par l’Inde, la Turquie et l’Espagne.

    Dans les domaines des équipements électriques et électroniques, de l’automobile ou de la pharmacie où la France détenait la première place, c’est la Chine et l’Inde qui sont passées devant. Même au Sénégal, pays politiquement et économiquement le plus lié à la France de par ses liens historiques, elle a perdu jusqu’à 25 % de ses parts de marché, tandis qu’en Côte d’Ivoire elle en a perdu entre 15% et 20%, toujours pour la période de 2000 à 2017.

    Le retrait, en décembre 2022 de Vincent Bolloré (un des plus grands capitalistes français ayant de grosses affaires en Afrique) de ses principales activités logistiques portuaires et ferroviaires en Côte d’Ivoire et dans d’autres pays d’Afrique, au profit de l’armateur italo-suisse MSC, est la toute dernière illustration de cette tendance déclinante.

    Un continent convoité

    Les grandes puissances et leurs multinationales (les États-Unis et la Chine en tête) sont en compétition pour s’emparer des richesses naturelles et de tout ce qui peut leur rapporter des profits énormes sur le continent africain. Celui-ci possède plus de la moitié des réserves mondiales de manganèse, de chrome et de platine, 44% de vanadium, 78% de diamant, 40% de l’or … Sans oublier les gisements de terres rares recherchées entre autres par les industries de l’électronique et de la téléphonie.

    Environ 60% des surfaces arables mondiales non exploitées seraient situées sur le continent africain. Les grandes firmes de l’agrobusiness ont déjà commencé à accaparer les terres les plus fertiles pour y planter des cultures industrielles au détriment des cultures vivrières et des besoins alimentaires des populations locales. Les côtes poissonneuses du continent sont également pillées par les grandes sociétés internationales de pêche avec la complicité des États côtiers africains au détriment des petits pêcheurs locaux et des populations victimes de la raréfaction du poisson proches des côtes.

    Cette ruée des puissances capitalistes et de leurs industriels vers l’eldorado africain est en train de dessiner le contour du nouveau partage du continent africain. La crise actuelle du capitalisme, notamment l’aggravation de la crise énergétique à la suite du déclenchement de la guerre entre l’Ukraine de Zelenski épaulée par les puissances occidentales et la Russie de Poutine, a aiguisé la compétition entre les grandes puissances pour prendre possession des réserves d’hydrocarbures en Afrique. Leurs multinationales font la course pour signer des contrats de forages et d’exploitation avec les régimes en place en échange de bakchichs. L’appétit insatiable de ces prédateurs voraces est en train de transformer le continent africain en un futur terrain de batailles des puissances en compétition, à commencer par les deux plus grandes d’entre elles, les USA et la Chine mais aussi le japon, l’Allemagne, la France, l’Angleterre, la Belgique, l’Italie, l’Espagne, la Russie et quelques autres.

    Par-delà les frontières et les continents, les travailleurs ont les mêmes intérêts et un avenir commun à construire.

    Pendant que le capitalisme mondial fait main basse sur les richesses du continent, l’écrasante majorité de la population africaine, en ville comme dans les campagnes, s’enfonce dans la #misère. Le chômage pousse toujours plus de jeunes à migrer vers l’Europe ou ailleurs, quitte à risquer leur vie en chemin. Ceux qui restent au pays essaient de survivre en faisant des petits boulots précaires et mal payés ou en travaillant la terre. La cherté de la vie aggrave leurs conditions d’existence déjà catastrophiques. Chaque flambée de prix est comme un coup de poignard enfoncé dans leur chair. Pendant ce temps, une petite minorité de parasites et d’exploiteurs locaux étale avec insolence sa richesse au milieu de cet océan de pauvreté.

    Dans un monde dominé par le système capitaliste, ceux qui n’ont que leurs bras pour vivre sont les plus mal lotis. Ce sont eux qui produisent les richesses et sans leur labeur, rien ne fonctionnerait. Mais c’est la classe sociale des exploiteurs et des parasites qui profite de ces richesses et des moyens dont dispose la société.

    Que ce soit dans un pays riche ou pauvre, par delà leur niveau de vie différent d’un pays à l’autre, les travailleurs subissent cette même logique implacable d’un système basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la recherche du profit individuel et la concurrence entre les individus et les nations. Dans une telle société où règne la loi du plus fort, les guerres et les rapines font partie des armes de la bourgeoisie pour protéger ses intérêts ou pour agrandir son terrain de chasse.

    Les travailleurs n’ont rien de bon à attendre d’un tel système. Ils ont au contraire tout à gagner à le combattre et à le remplacer par un autre où les frontières seront abolies, où personne n’aura le droit d’exploiter et d’opprimer son semblable et où l’humanité pourra enfin respirer et profiter librement de la vie. C’est la société que veulent construire les révolutionnaires communistes.

    #impérialise_français #impérialisme #colonies #Afrique #opération_Barkhane #inflation

  • Mémoires d’un paysan bas-breton : pour se distancer des folkloristes.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/12/memoires-dun-paysan-bas-breton-pour-se-distancer-des-fol

    « J’ai lu dans ces derniers temps beaucoup de vies, de mémoires, de confessions de gens de cour, d’hommes politiques, de grands littérateurs, d’hommes qui ont joué en ce monde des rôles importants ; mais jamais ailleurs que dans des romans, je n’ai lu de mémoires ou de confessions de pauvres artisans, d’ouvriers, d’hommes de peine. (…) […]

    #Bibliothèque #Biographie #Histoire #religion #Ruralité #Bretagne #lecture #portrait
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  • Fernand Deligny, ou l’art d’être hors sujet
    https://laviedesidees.fr/Fernand-Deligny-ou-l-art-d-etre-hors-sujet.html

    Éducateur, écrivain, penseur, conteur, poète, scénariste, Fernand Deligny est inclassable. À la rééducation disciplinaire, entendue comme retour à la norme, il a substitué une rééducation de la sensibilité qui se déprend de la notion de sujet, bon ou mauvais. À deux reprises, en 1976 et 1977, après de nombreux échanges épistolaires, Louis Althusser rendit visite à Fernand Deligny, qui s’était installé depuis une dizaine d’années dans les Cévennes, à Monoblet, avec quelques enfants autistes profonds, (...) #Essais

    / #Philosophie, #éducation, #Portraits

    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230307_deligny.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230307_deligny.docx

  • Harry Braverman et les transformations du #travail
    https://laviedesidees.fr/Harry-Braverman-et-les-transformations-du-travail.html

    Les débats sur le travail prennent de plus en plus de place dans le débat public, où l’organisation du travail est souvent pointée du doigt comme source de souffrance des salariés. Harry Braverman, chercheur et militant, offrait des réponses à cette situation il y a cinquante ans. Œuvre majeure du XXe siècle d’analyse du processus de travail sous le capitalisme, Travail et capitalisme monopoliste (publié en 1974, traduit en 1977 en français aux Éditions Maspero) de Harry Braverman a eu une vaste (...) #Essais

    / #Économie, travail, #Portraits

    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230303_braverman-2.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230303_braverman.pdf

  • La CGT Ports et docks intensifie sa lutte contre la réforme des retraites Carole LANZI - lemarin.ouest-france

    La Fédération nationale des ports et docks CGT appelle à 48 heures d’arrêt de travail les 7 et 8 mars pour renforcer la lutte contre le projet de réforme des retraites, a indiqué le 2 mars son secrétaire général, Tony Hautbois.

    Compte tenu de la représentativité de la CGT, « cela veut dire que plus de 90 % de l’activité portuaire sera à l’arrêt » , a-t-il souligné au siège du syndicat, à Montreuil.

    La Fédération appelle en outre à une journée « ports morts » le 8 mars. Objectif : « faire en sorte que les accès aux zones portuaires soient fermés » et « pénaliser l’activité au-delà des établissements strictement portuaires » . La CGT Ports et docks invite également à maintenir la suppression des heures supplémentaires et des shifts exceptionnels.

    Grève reconductibles sur certains sites
    Ces mesures seront également appliquées dans les ports d’outre-mer, a expliqué Tony Hautbois, ajoutant qu’une nouvelle assemblée générale est prévue le 9 mars pour décider des actions à mener dans la semaine du 13.

    Il s’est exprimé devant environ 600 militants et des journalistes aux côtés de quatre autres représentants de fédérations professionnelles nationales CGT (Mines-Énergie, Industries chimiques, Cheminots et Verre-Céramique), les cinq fédérations ayant décidé de coordonner leurs efforts. « La grève reconductible sera effective dans l’ensemble des raffineries françaises, à partir du 6 mars sur certains sites », a déclaré le secrétaire général de la CGT Industries chimiques, Emmanuel Lépine, ajoutant que des actions étaient aussi prévues dans les dépôts pétroliers.

    Source : https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/la-cgt-ports-et-docks-intensifie-sa-lutte-contre-la-reforme-des

    #Ports #Retraite #Gréve #Blocage #économie #raffineries #énergie

  • Expatriés au Portugal, des retraités retrouvent la France d’avant : « Ici, ils ont le respect de l’autorité »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/03/01/des-retraites-expatries-dans-le-sud-du-portugal-en-quete-de-la-france-d-avan

    Expatriés au Portugal, des retraités retrouvent la France d’avant : « Ici, ils ont le respect de l’autorité »
    Par Elsa Conesa
    Des milliers de Français ont choisi de passer leur retraite dans la région de l’Algarve, profitant d’un régime fiscal avantageux, et fuyant un pays qui serait devenu, selon la plupart, « invivable », « violent » et « déliquescent ».
    Richard Anthony, c’est toute leur jeunesse. Ils sont quelques dizaines de retraités à être venus guincher pour la Saint-Valentin, trottinant entre les tables d’un petit restaurant de Guia, l’une des nombreuses stations balnéaires de cette côte du sud du Portugal baptisée « Algarve » par les Arabes qui l’occupaient au Moyen Age. (...).Avec ou sans Richard Anthony, les retraités installés ici le disent tous avec une étrange nostalgie : l’Algarve, c’est la France d’avant. Celle des années 1950, 1960, 1970, c’est selon. « Celle qu’on aimait bien. » Une France idéalisée, décrite comme prospère, travailleuse, respectueuse de l’autorité, sans problème de sécurité ni incivilités. Blanche aussi. Pas celle des 35 heures, de la fraude sociale, des déserts médicaux ou du regroupement familial. Cette France-là, ils ne la reconnaissent plus et la trouvent « 
    Ici, au contraire, le temps s’est arrêté. Le café coûte 75 centimes d’euro. Les gens se disent bonjour dans la rue et font leurs courses dans de petites épiceries de quartier. Ils bavardent sur les pas de la porte, radio à l’oreille. (...)Les Portugais parlent français, pas besoin de faire un effort. Les repas se prennent aux mêmes heures qu’en France, pas comme en Espagne, où tout est décalé. Bien sûr, difficile d’aller au théâtre ou à l’opéra. (...)« La vie est douce, résume Marie-Catherine Dumoulin, 63 ans, infirmière à la retraite, qui vit au Portugal six mois par an. C’est calme, apaisé, sans agressivité. » Son mari, Pierre-Henri, 66 ans, qui a vendu ses trois pharmacies près de Valence, admet qu’ils « n’auraient jamais pu se payer une maison pareille en France ». (...)
    La France reste, de fait, l’un de leurs sujets de conversation favoris. La plupart des retraités installés ici sont arrivés dans les dix dernières années, souvent attirés par l’avantage fiscal mis en place à leur intention par le Portugal, ravagé par la crise des subprimes. Une ouverture survenue au moment où François Hollande augmentait les impôts. Depuis 2012, aucune taxation n’est prélevée sur les retraites du privé pour les étrangers pendant dix ans – une loi de 2020 a supprimé cette exonération, pour introduire un taux d’imposition de 10 %, sans effets rétroactifs sur ceux qui étaient déjà installés. Tout un écosystème de la délocalisation de seniors a émergé, ciblant particulièrement l’Algarve, cette Côte d’Azur portugaise jusque-là colonisée par les Britanniques. « Il y a eu un changement radical qui se voit dans les statistiques, explique Laurent Goater, président du conseil consulaire au Portugal, une instance qui représente les Français expatriés auprès des ambassades et des consulats. Sur 50 000 Français installés au Portugal, presque la moitié est en Algarve, et, parmi eux, les retraités sont surreprésentés. » Ces derniers sont plutôt issus « d’un milieu travailleur de classe moyenne », mais leur retraite leur confère un vrai pouvoir d’achat dans un pays où le salaire minimal dépasse à peine les 700 euros par mois. Le plus souvent, ils ne parlent pas portugais. « Ils sont venus avec l’avantage fiscal, et en raison d’une accélération perçue de problèmes de sécurité en France », résume-t-il, reconnaissant avoir dû radicaliser son discours lors des élections consulaires de 2021, craignant d’être « dépassé par la droite ». Au bureau de vote de Faro, le seul pour toute l’Algarve, Eric Zemmour et Marine Le Pen sont respectivement arrivés en tête aux premier
    Ceux qui sont installés en Algarve « rejettent la politique migratoire en France », déclare sans détour Jean-Michel Richter, expert-comptable sexagénaire retraité installé à Albufeira. « C’est une région pour les gens qui en avaient assez. Il y a en France une dérive ethnique insupportable », juge-t-il. Dénonçant une « immigration incontrôlée », Dominique Pinaud, 68 ans, ingénieur retraité depuis cinq ans, a lui le sentiment que « la France est devenue aussi violente que le Brésil », où il a vécu comme expatrié. Il a été cambriolé trois fois en banlieue parisienne et dit avoir vu la transformation au fil des ans.
    De l’avis général, les médias français ne parlent pas suffisamment de cette réalité. A part peut-être CNews, « le moins pourri, juge Bernard, cadre retraité d’un grand groupe, teint hâlé et pull Ralph Lauren, qui veut garder l’anonymat. Les journalistes sont à la solde du gouvernement. Tout est orienté ». (...)La majorité de droite et d’extrême droite se fait beaucoup entendre. Certains hésitent d’ailleurs à repartir. L’avantage fiscal touche à sa fin cette année, pour la génération arrivée en 2013, après dix ans d’application. (...)Rester, c’est aussi se poser la question du grand âge. Les Britanniques ont investi dans des maisons de retraite spécialisées, avec un personnel anglophone, mais pas les Français.

    #Covid-19#migration#migrant#france#portugal#immigration#retraite#economie#sante#postcovid#expatrie