nous pouvons facilement voir sur cette vidéo qu’en effet les agriculteurs ne dégradent pas des propriétés privées ou publiques. Ils contribuent à la renaturation, conformément à la politique du Zéro artificialisation nette, en désartificialisation des parkings de supermarchés
▻https://twitter.com/L_ThinkTank/status/1750799510794551435
▻https://pbs.twimg.com/ext_tw_video_thumb/1750774827189702656/pu/img/9Kb2KX2kxhFho5pq?format=jpg&name=900x900
Ils souffrent et ils ont droit de revendiquer, est-ce que l’on-doit les laisser faire sans envoyer les CRS ? oui. (...) les agriculteurs travaillent.
ben oui, il y a une version #agriculteurs du #droit_de_manifestation et du maintien de l’ordre. la #police y est faite avec une grande tolérance pour une #action_directe suffisamment patronale et capitalistique pour être légitime.
#propriété #possédants (#dette comprise)
Lieux de #pouvoir à Paris, une carte qui dérange (Le Monde diplomatique, février 2019)
►https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/A/59572
D’ordinaire, les membres du #microcosme parisien portent en sautoir leur appartenance à l’« #élite ». Ils garnissent avec délice les notices biographiques du Who’s who ou du Bottin mondain, accordent des entretiens à la presse people, paradent dans les soirées. Tout cela est assumé, affiché, public. Mais il aura suffi que les « #gilets_jaunes » déplacent le terrain protestataire de quelques kilomètres vers l’ouest de la capitale pour que tout change. Et que #dirigeants, #possédants et #prescripteurs se sentent physiquement menacés.
Carte des lieux de pouvoir à Toulouse
▻https://iaata.info/Carte-des-lieux-de-pouvoir-a-Toulouse-3639.html
Parce que nous pensons que le pouvoir n’existe pas qu’à la Capitale ou au Capitole, et pour vous aider à organiser vos sorties, vos manifestations, vos occupations, avec ou sans gilet, avec ou sans K-way, nous avons tenté de créer une version toulousaine de ces lieux où se tricotent la fin du monde et les fins de mois difficiles.
Ce n’est qu’un début qui ne demande qu’à s’alimenter de vos conseils avisés.
Le Temps des #bouffons (Le Monde diplomatique, 1er janvier 2019)
▻https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2019-01-01-Le-Temps-des-bouffons
Cinéaste et militant indépendantiste québécois, Pierre Falardeau (1) (1946-2009) a saisi en 1985, à Montréal, l’un de ces moments de félicité où l’#élite se déboutonne. Réunis à l’hôtel Queen-Elisabeth, les membres du Beaver Club célèbrent le deux-centième anniversaire de ce cénacle fondée en 1785 par les maîtres du commerce de la fourrure.
[...]
Il fait ce que tant de #journalistes ont cessé de faire à mesure qu’ils installaient leur lit de camp dans les vestibules du #pouvoir : rendre public cet entre-soi conçu précisément pour échapper au regard extérieur.
Face au chantage : à propos du 7 mai 2017
Je sais que l’alternative qui nous est aujourd’hui proposée (entre la finance ou le fascisme) est une forme particulièrement viciée, particulièrement perverse de reconduction de ce pacte passé dès les premières années du gouvernement socialiste (1983) entre ces mêmes classes moyennes, les professions libérales et le patronat, sur le dos de ceux qui ne possèdent pas de capital et, en particulier, pas de capital culturel.
Je sais que, par rupture avec toute une partie du mouvement ayant suivi Mai 68, l’écrasante majorité des intellectuels « de gauche » a, à un moment crucial, pris le parti ou décidé de se retirer du jeu, de la construction de solidarités entre les classes, de l’organisation de transferts et d’échanges réciproques de savoir permettant de bâtir des luttes entre pratiques ouvrières, agricoles et savoir livresque, théorie, réflexion collective, création d’espaces pour un discours et une expérience politique en commun entre l’usine, les champs et l’université : de cesser d’incarner un point de connexion, de jonction, entre classes populaires et classes passées par l’université (et cela vaut autant pour le monde de la production industrielle que pour le monde rural ; mais aussi, de manière chaque jour plus aiguë, de la solidarité en acte avec les migrants).
Je sais que la reconduction de ce pacte marqué par l’égoïsme bourgeois le plus étroit ne peut plus aujourd’hui se prévaloir, s’il l’a jamais pu, de cette caution morale qu’était jusqu’à présent censée lui apporter l’injonction du « tous ensemble contre le fascisme », en premier lieu parce que la gauche de gouvernement a transformé l’antiracisme en serpillière de ses opportunismes et de ses reniements, en second lieu parce qu’aucune réflexion sociale n’a jamais accompagné aucun « sursaut républicain ». Privé de toute véritable réflexion sur les causes sociales de la montée de l’extrême-droite, cet antiracisme-là (celui de SOS Racisme comme des grandes manifestations unitaires des années 90 — mais certainement pas celui, dans notre enfance, de la belle marche pour l’égalité) n’a jamais été qu’une passoire, qu’un crible ne faisant dans le fond barrage à rien — la preuve en est apportée aujourd’hui, de la façon la plus critique, la plus criante et, au vrai, la plus dramatique qui soit.
▻https://oulaviesauvage.wordpress.com/2017/04/29/face-au-chantage-a-propos-du-7-mai-2017
#ANTIFASCISME #AUSTÉRITÉ #ÉLECTIONS #EXTRÊME-DROITE #FASCISME #FRONT_NATIONAL #LUTTES #MACRON #MÉLENCHON, #MOUVEMENT #MOUVEMENTS #NÉO-LIBÉRALISME #OCCUPATION #POLITIQUE #RÉSISTANCES #RUES #SYNTAGMA
écho (pas si lointain) retrouvé par @colporteur :
Un nouveau « style Libé », fait de renoncement, de torpeur et fréquemment de cynisme, n’a cessé de gagner du terrain [parmi les composantes intellectuelles dites de gauche]. (...) Sans qu’on y ait pris garde, une restauration de valeurs traditionnelles s’est instaurée. Elle a fait le lit de la révolution de droite en train de s’affermir. Et toute cette affaire, ce qui ne manque de piment, s’est développée dans le contexte sirupeux d’un pouvoir socialiste bon chic bon genre, lui-même très soucieux d’assurer son image de marque auprès des milieux financiers et des oligarchies traditionnelles. Le résultat est là : une masse considérable d’abstentions (...), une force fasciste en voie de constitution, l’émiettement de la capacité collective de résistance au conservatisme, la montée du racisme et de l’entropie mortifère. (...)
Force est de constater que les socialistes français ont perdu la mémoire du peuple. La plupart d’entre eux ne donnent plus à la polarité droite-gauche un autre sens que circonstanciel. Qui mise encore, parmi eux, que les opprimés, en France comme dans le reste du monde, sont porteurs d’un avenir, de potentialités créatrices ? Qui mise encore sur la démocratie comme levier de transformation (pour autant qu’elle donnerait une prise sur les réalités contemporaines) ? Faute d’avoir œuvré à temps à la cristallisation des nouveaux modes de socialité articulés aux « révolutions moléculaires » qui traversent les sciences, les techniques, la communication, la sensibilité collective, la gauche a laissé passer l’occasion historique qui lui était offerte. Elle s’est engagée dans une surenchère absurde avec la droite sur le terrain de la sécurité, de l’austérité et du conservatisme.
(Félix Guattari, Les Années d’hiver, 1980-1985 )
@kaparia a aussi publié Étrangers et intellectuels: les deux cibles de l’extrême-droite
►https://oulaviesauvage.wordpress.com/2017/05/02/etrangers-et-intellectuels-les-deux-cibles-de-lextreme-dro
en souvenir de Sadek Aïssat
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Constitution d’un corps national ou racial opposé à celui de l’étranger et se définissant par son opposition à lui, le fascisme est aussi, et peut-être surtout, le nom d’une politique contre la #pensée, d’un discours érigeant la haine de la culture (de la critique, des livres, de la solitude de l’étude comme de la vie sociale, des discussions du dimanche, au marché, dans les quartiers où les gens parlent, de la parole elle-même, de la discussion libre) en principe d’organisation politique. Le fascisme contemporain tend ainsi, quels que soient les pays où il prend racine, à réduire la figure des possédants à ceux qui détiennent un capital symbolique. Par l’effet d’un glissement aussi pervers qu’efficace, le #possédant devient celui qui possède des livres, des mots, un savoir : celui qui a le temps et le loisir d’exercer sa pensée, de réfléchir, d’avoir une vie sociale et une vie politique nourrie du commerce et de la pensée des autres. Sous cet angle, l’extrême-droite peut apparaître comme la conjugaison de deux haines, de deux cibles proposées à la vindicte du plus grand nombre en guise de discours unificateur : la haine des intellectuels et la haine des étrangers, de ceux que l’on présente comme ne faisant pas partie du peuple, comme détachés du corps social — un corps préalablement identifié à la Nation, ou à la Race.