• La psychiatrie française en revue, etc. : Serge Tisseron : « Notre culture dépossède la femme de son désir »
    https://psyzoom.blogspot.fr/2017/11/serge-tisseron-notre-culture-depossede.html

    Serge Tisseron : « Notre culture dépossède la femme de son désir »
    Le psychiatre dénonce les conséquences sociales ravageuses d’un modèle culturel pernicieux, véhiculé notamment par le cinéma.

    "Mais l’homme ne doit pas seulement être maître de son désir : il doit aussi l’être du désir de la femme. De ­James Bond à Star Wars, le cinéma donne maintes représentations de ce phénomène. Dans le Blade Runner (1982) de Ridley Scott, par exemple, la scène où Harrison Ford embrasse de force la réplicante – visiblement attirée par lui – est suivie d’une scène encore plus signifiante. Il lui dit : « Embrasse-moi » et, comme elle ne s’exécute pas assez vite, il la prend par les cheveux pour l’attirer vers lui. Ce faisant, l’homme ne se contente pas d’imposer sa violence sexuelle à la femme : il cadre le désir féminin par une injonction. Ce qu’il veut, c’est qu’elle renonce à l’embrasser quand elle en aura envie pour le faire quand il le lui demande. C’est une soumission psychique qui est exigée par l’homme, dont la soumission sexuelle ne constitue que l’aspect le plus fréquent."

    • Exemple d’appropriation du travail des féministes sans les cité par un homme. Il ose en plus parler de LA Fâme et de le L’homme et sous entend qu’il y aurait une égalité voire une domination par les femmes actuellement :

      Parce que l’homme, depuis toujours, a peur de la femme, maîtresse de la reproduction. C’est la raison pour laquelle, de tout temps, dans toute organisation sociale, jusqu’à un passé très récent, les hommes ont dominé les femmes.

      Il dit pas que des biteries mais il en dit un gros paquet quand meme.

      #allié #psychose #post-féminisme

    • j’ai bien compris @mad_meg, pas de souci. Il a un vrai souci de vocabulaire, mais si on auto-corrige mentalement, ça passe. Il n’est pas non plus révolutionnaire, mais c’est un homme... C’est seulement que je n’ai pas lu ce genre de chose d’un autre homme psy-quelque-chose, il va plus loin que la négation du désir pulsionnel, il parle de stratégie :
      « Un homme qui met la main aux fesses d’une femme contrôle sacrément son désir, car ce n’est pas ça qu’il a envie de faire avec elle : cela relève d’une stratégie . Et quand il la viole, il ne le fait pas n’importe où ni n’importe quand. »

  • http://www.b-a-m.org/2016/05/o-s-desert-de-la-critique-la-jungle-de-calais

    Désert de la critique + La Jungle de Calais (émission du 27 mai 2016)

    L’émission « Offensive Sonore » est diffusée un vendredi sur deux sur Radio Libertaire de 21h à 22h30 (89,4 Mhz) en alternance avec « Les amis d’Orwel ».

    Partie 1 : Désert de la critique, déconstruction et politique.

    Pour cette émission nous recevons Patrick Marcolini qui nous parle d’un livre éditer dans sa collection celui de Renaud Garcia : Désert de la critique. La nature humaine ? Fiction dangereuse. La raison analytique ? Instrument d’uniformisation culturelle. La vérité ? Objet relatif masquant les dispositifs de pouvoir. Le langage ? Geôlier de la créativité. L’universalisme ? Alibi de l’Occident pour dominer le monde. Le corps ? Pâte à modeler au gré des innovations technologiques. Tels sont les lieux, devenus communs, de la pensée de la déconstruction.

    Partie 2 : La Jungle de Calais : Belgium Kitchen (reportage)

    Thomas et Anton, (non-professionnels de la radio, mais amateurs d’expériences) nous parle de leur reportage :

    Pourquoi ce reportage ?

    On avait tous les deux envie d’y aller, de voir, d’écouter, de comprendre… Et peut-être d’y apporter ou d’en rapporter quelque chose qui ne soit pas une vidéo misérabiliste, un discours stigmatisant, un selfie avec un réfugié à poster sur facebook. L’audio nous permettait d’échapper en partie à la sur-médiatisation d’une zone qui semblait, à coups d’objectifs et de reportages express, avoir verrouillé la parole de ses acteurs. Nous avons pris le temps de vivre avec certains d’entre eux, de tisser les liens pour accéder un temps à leurs quotidiens, et tenter d’éclairer un fragment de ce que peut être l’expérience de la Jungle. Mais par quel bout aborder ce babel, ou langues et histoires se confondent, pour en comprendre quelque chose ? Nous avons choisi pour sa transcendance l’entrée de la nourriture et une fois sur place nous avons fait notre nid dans une des cuisines bénévoles et autonomes de la jungle, la Belgian Kitchen. Cette création sonore témoigne des quelques jours que nous avons passé dans cet endroit et de la parole des gens qui le font vivre.

    Qu’est-ce qui vous a marqué lors de cette visite ?

    Un double sentiment très fort et qui a je crois impacté fortement le reportage. La jungle, c’est à la fois un lieu très dur, où l’on sent bien que les gens vivent mal, rencontrent beaucoup de problèmes, ont des histoires terribles, et en même temps c’est un lieu vraiment agréable à vivre, avec une cohabitation extraordinaire entre différentes cultures, qui finalement se passe plutôt bien, avec une solidarité et des rencontres humaines extraordinaires. Je crois qu’on fait un peu ressortir ce paradoxe dans le reportage, la complexité et la difficulté de la situation là-bas, et en même temps ce bonheur de vivre, ce plaisir à être dans ce lieu. On voulait vraiment montrer ça, tout le plaisir et les rires de la jungle, arrêter de stigmatiser le lieu, comme si c’était forcément horrible de vivre là-bas.