• L’Italie a immobilisé trois navires de sauvetage de migrants en quarante-huit heures
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/23/l-italie-a-immobilise-trois-navires-de-sauvetage-de-migrants-en-quarante-hui

    L’Italie a immobilisé trois navires de sauvetage de migrants en quarante-huit heures
    Deux des trois bateaux ont violé une loi récente obligeant les ONG à regagner un port choisi par les autorités italiennes entre chaque sauvetage.
    Les autorités italiennes ont ordonné l’immobilisation de deux navires de sauvetage de migrants en raison de la violation d’une nouvelle législation controversée, ce qui porte le total à trois en quarante-huit heures, ont annoncé, mercredi 23 août, les ONG concernées. L’organisation espagnole Open Arms dit s’être vue infliger une amende de 10 000 euros et le navire portant son nom a été saisi mardi, l’équipage ayant ignoré les instructions des autorités lui enjoignant de ne pas procéder à deux opérations de secours en Méditerranée. L’ONG allemande Sea-Eye annonce faire l’objet d’une amende de 3 000 euros et son navire Sea-Eye 4 a été immobilisé après avoir procédé à trois opérations de secours, qui ont, selon elle, permis de recueillir 114 personnes. Les deux navires ont violé une loi récente obligeant les navires d’ONG à regagner un port choisi par les autorités italiennes entre chaque sauvetage.Lundi, l’Aurora, de l’ONG allemande Sea-Watch, avait été saisi en vertu d’une autre disposition de cette loi, pour avoir débarqué des migrants dans un port non choisi par les autorités italiennes.
    Cette nouvelle législation a été adoptée cette année par le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe de file de l’extrême droite, dans le but de faire baisser le nombre d’arrivées, bien que les migrants recueillis à bord des navires d’ONG ne représentent qu’une fraction du total. Plus de 105 000 migrants sont arrivés en Italie depuis le début de l’année, soit plus du double par rapport à 2022 sur la même période, selon les chiffres du ministère de l’intérieur. Plus de 2 000 migrants ont en outre trouvé la mort en tentant de traverser la Méditerranée depuis janvier, selon l’ONU.
    Open Arms a précisé que son navire se dirigeait vers le port de Carrare, choisi par les autorités italiennes, quand l’équipage a pris connaissance d’un appel de détresse d’Alarm Phone, un numéro utilisé par les migrants rencontrant des difficultés lors de leur traversée. Cette alerte « concernait deux bateaux en péril au sud de [sa] position », a-t-il déclaré. L’information a été confirmée par l’avion de surveillance d’une ONG. En l’absence de réponse immédiate des autorités italiennes à cet appel de détresse, l’équipage du navire d’Open Arms explique avoir respecté le droit maritime international en procédant au sauvetage. Le navire a ensuite reçu l’ordre « d’abandonner les recherches et de continuer vers le port choisi, étant donné que les autorités avaient pris la situation en main », mais sans fixer de délai, selon Open Arms.
    Le bateau a donc poursuivi sa route et recueilli 132 personnes vendredi, lors d’une opération de deux heures « au cours de laquelle aucun navire des autorités ne s’est présenté, confirmant une fois de plus que ces gens étaient laissés à la dérive ». Le bateau s’est ensuite rendu à Carrare, où il a été saisi. Selon Sea-Eye, le Sea-Eye 4 a été saisi dans le port de Salerne (Sud) pour « avoir procédé à plus d’une opération de sauvetage », jeudi et vendredi. « Si nous ne l’avions pas fait, il y aurait eu des morts », assure Gorden Isler, un responsable de l’organisation, dans un communiqué. La législation italienne est « contraire au droit international, qui oblige un capitaine à secourir les gens en détresse en mer », relève-t-il.

    #Covid19#migrant#migration#italie#ONG#droit#politiquemigratoire#mortalitite#traversee#migrationirreguliere#routemigratoire#mediterranee#postcovid#sante

  • Îles Canaries : Deux convois de 156 migrants dont une femme et un bébé, partis du Sénégal débarquent à Ténérife et à El Hierro
    https://www.dakaractu.com/Iles-Canaries-Deux-convois-de-156-migrants-dont-une-femme-et-un-bebe-part

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    Îles Canaries : Deux convois de 156 migrants dont une femme et un bébé, partis du Sénégal débarquent à Ténérife et à El Hierro
    Les migrants sub-sahariens continuent de rallier les îles Canaries.
    Selon les dernières nouvelles, une première embarcation sortie du Sénégal, est arrivée ce matin à l’île d’El Hierro. Elle avait à son bord 88 personnes dont une femme et un bébé. La pirogue a été aperçue par un bâteau de pêche près de l’ile d’El Hierro avant d’être escortée par le navire Salvamar Adhara jusqu’au port de la Restinga. Un autre convoi de 68 personnes parti du Sénégal a été également intercepté à Ténérife. Lui aussi avait quitté le Sénégal afin de tenter la traversée pour l’Europe...

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#atlantique#routemigratoire#traversee#migrationirreguliere#postcovid

  • Migrants tués en Arabie saoudite : l’Ethiopie annonce une enquête conjointe
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/22/migrants-tues-en-arabie-saoudite-l-ethiopie-annonce-une-enquete-conjointe_61

    Migrants tués en Arabie saoudite : l’Ethiopie annonce une enquête conjointe
    L’Arabie saoudite, elle, conteste les conclusions d’un rapport affirmant que ses gardes-frontières auraient tué des « centaines » de migrants éthiopiens.
    Le Monde avec AFP
    Le gouvernement éthiopien a annoncé, mardi 22 août, qu’il allait mener une enquête conjointe avec l’Arabie saoudite, après la publication, la veille, d’un rapport de Human Rights Watch (HRW) accusant des gardes-frontières saoudiens d’avoir tué des « centaines » de migrants éthiopiens entre mars 2022 et juin 2023. « Le gouvernement éthiopien enquêtera rapidement sur l’incident en collaboration avec les autorités saoudiennes », a annoncé le ministère des affaires étrangères dans un communiqué publié sur le réseau social X (anciennement Twitter). « A ce stade critique, il est fortement recommandé de faire preuve de la plus grande retenue et de ne pas faire de déclarations inutiles jusqu’à ce que l’enquête soit terminée », ajoute le ministère, assurant que « les deux pays, malgré cette malheureuse tragédie, entretiennent d’excellentes relations de longue date ». Dans son rapport, l’ONG affirme que les gardes-frontières saoudiens ont tué des « centaines » de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du Golfe via la frontière avec le Yémen, entre mars 2022 et juin 2023.
    Les autorités saoudiennes contestent les faits rapportés par l’ONG. Une source gouvernementale a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) que ceux-ci sont « infondés et ne reposent pas sur des sources fiables ». « La France suit étroitement le respect des droits de l’homme en Arabie saoudite et au Yémen », souligne le ministère des affaires étrangères français dans une déclaration à l’AFP. « Nous abordons ces questions avec les autorités saoudiennes, y compris au plus haut niveau, et les appelons au respect du droit international et à la protection des populations civiles », a ajouté le Quai d’Orsay.Peter Stano, porte-parole du chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, a salué mardi « l’annonce par le gouvernement éthiopien d’une enquête conjointement avec les autorités d’Arabie saoudite » à la suite de ces accusations qui suscitent l’« inquiétude ». « Nous soulèverons cette question avec les autorités d’Arabie saoudite et aussi avec les autorités houthistes de facto au Yémen », a ajouté M. Stano, lors d’un point presse à Bruxelles. Les Etats-Unis, partenaires de longue date de la monarchie du Golfe, ont également appelé à l’ouverture d’une enquête. « Nous avons fait part de nos inquiétudes concernant ces allégations au gouvernement saoudien », a précisé un porte-parole du département d’Etat. « Nous appelons les autorités saoudiennes à conduire une enquête approfondie et transparente et à respecter leurs obligations en vertu du droit international », a-t-il ajouté.Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, a par ailleurs jugé le rapport de HRW « très inquiétant ». « Je sais que notre bureau des droits humains est au courant de la situation et a eu des contacts [sur place], mais il est très difficile pour lui de confirmer la situation à la frontière », a-t-il déclaré.
    Le rapport s’appuie sur des entretiens avec trente-huit migrants éthiopiens qui ont tenté de passer en Arabie saoudite via le Yémen, sur des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ». Les personnes interrogées ont parlé d’« armes explosives » et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens « sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire ». Ces migrants racontent des scènes d’horreur : « Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts », relate HRW.« Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie » de balles, témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. « J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes », mais, raconte-t-elle, « on n’a pas pu l’aider parce qu’on courait pour sauver nos propres vies ». HRW appelle Riyad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations. Des centaines de milliers d’Ethiopiens travaillent en Arabie saoudite, empruntant parfois la « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#yemen#ethiopie#frontiere#mortalite#ONU#droit#violence#asile#routemigratoire#corneafrique#postcovid

  • Mbour : Une pirogue avec 59 personnes pour l’immigration clandestine hante le sommeil des parents depuis 15 jours...
    https://www.dakaractu.com/Mbour-Une-pirogue-avec-59-personnes-pour-l-immigration-clandestine-hante-

    Mbour : Une pirogue avec 59 personnes pour l’immigration clandestine hante le sommeil des parents depuis 15 jours...
    L’immigration clandestine est loin d’être résolue au Sénégal...Les populations du quartier Tefess à Mbour ne nous demantirons pas...Une pirogue transportant des jeunes au nombre 59 personnes y a pris le départ pour l’immigration clandestine...Selon les recoupements de Dakaractu Mbour, le problème serait qu’ aucune information depuis 15 jours n’a filtré ni auprès des services compétents ni chez les parents... « Je peux vous confirmer que l’information est belle et bien fondée... il s’agit d’une pirogue contenant 59 personnes... Depuis 15 jours, il n’y a aucune information sur cette pirogue...Je parlais à un parent dont 07 membres de sa famille ont embarqué dans cette pirogue » nous confie Moustapha Senghor coordonnateur Clpa Mbour... Du côté des familles le stress a commencé à les gagner... Affaire à suivre.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#atlantique#mbour#migrationirreguliere#postcovid#traversee#postcovid

  • Chypre : 86 migrants secourus au sud-est de l’île - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/51244/chypre--86-migrants-secourus-au-sudest-de-lile

    Un bateau des garde-côtes chypriotes après un avoir secouru des migrants en mer Méditerranée, le 14 janvier 2020. Image d’illustration. Crédit : Reuters
    Migrants Mer Méditerranée Sauvetage
    Chypre : 86 migrants secourus au sud-est de l’île
    Par La rédaction Publié le : 21/08/2023
    Les garde-côtes chypriotes ont procédé au sauvetage, dimanche 20 août, de 86 exilés en détresse en mer Méditerranée, au sud-est de Chypre. Le nombre de migrants arrivant par bateau sur l’île a augmenté de 60% en 2023. Quatre-vingt-six migrants ont été secourus dimanche 20 août au large de la côte sud-est de Chypre, ont annoncé les autorités de l’île. D’après le Centre conjoint de coordination des secours (JRCC), l’opération de sauvetage a permis de ramener à terre 61 hommes, six femmes et 19 enfants, tous sains et saufs. Un patrouilleur de la police maritime et deux vedettes rapides ont participé à l’opération menée au large du cap Greco, près de la station balnéaire d’Ayia Napa, a précisé le JRCC.Les personnes secourues, qui avaient pris place dans une embarcation de 13 mètres de long, devraient être transférées dans le centre d’accueil pour migrants de Pournara, situé dans la banlieue de la capitale Nicosie. Quatre hommes de 18, 23, 27 et 30 ans ont par ailleurs été arrêtés à la suite de ce sauvetage, affirme Cyprus Mail. Si aucune information n’a été dévoilée concernant la nationalité des migrants ou le point de départ de l’embarcation, la plupart des exilés arrivant sur l’île par la mer embarquent sur des bateaux dans le port syrien de Tartous, selon les services de l’immigration.
    Le 15 août, les autorités chypriotes avaient déjà secouru 60 personnes en détresse dans la même zone. Cinquante-quatre hommes, trois femmes et trois enfants avaient été pris en charge.Le nombre de migrants arrivant par bateau a augmenté en 2023, d’après les autorités de l’île, avec une hausse de 60% enregistrée au cours des cinq premiers mois par rapport à la même période en 2022. Affirmant être en première ligne face aux flux migratoires au sein de l’Union européenne, Chypre réclame depuis des années plus de fonds et de soutien politique de la part de Bruxelles pour gérer cette question. Entre avril et juin, 2 381 demandes d’asile ont été déposées. Les autorités affirment que les demandeurs d’asile représentent 5% des 915 000 habitants de la partie sud de l’île. En réponse à l’augmentation des demandes d’asile dans le pays, le gouvernement opte de plus en plus régulièrement pour les expulsions vers le pays d’origine, ou vers des États tiers.Une politique de plus en plus pointée du doigt par les ONG. Il y a dix jours, Nicosie a été critiquée pour le rapatriement de 109 migrants au Liban, après l’arrivée de trois bateaux sur les côtes chypriotes entre le 29 juillet et le 2 août. Dans une déclaration publiée le 11 août, le Centre libanais pour les droits de l’homme (CLDH) et d’autres ONG ont appelé « Chypre à se conformer à ses engagements internationaux juridiquement contraignants en s’abstenant de renvoyer de force des personnes au Liban sans évaluer leur besoin de protection et les risques auxquels elles sont confrontées au Liban et en Syrie ».
    #Covid-19#migrant#migration#chypre#liban#syrie#UE#ONG#droit#politiquemigratoire#asile#expulsion#rapatriement#postcovid

    Le CLDH a par ailleurs fait savoir que parmi les 109 personnes renvoyées de force de Chypre, « au moins 73 ont ensuite été expulsées vers la Syrie et remises au régime syrien ».

    Une semaine plus tôt, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’est déclaré « extrêmement préoccupé » par le retour de plus de 100 ressortissants syriens de Chypre vers le Liban. Selon Nicosie, ces retours sont légaux puisque le Liban et Chypre ont signé un accord bilatéral en 2004 qui oblige Beyrouth à prévenir et à mettre fin aux franchissements irréguliers des frontières et à la migration des personnes qui quittent le pays.
    « Mourir à petits feux ou partir »

    Depuis plusieurs mois, des bateaux chargés de candidats à l’exil quittent le littoral nord libanais à destination de l’Europe, pour fuir la grave crise économique qui secoue le pays. Selon la Banque mondiale, le Liban traverse une des pires crises économiques au niveau mondial depuis 1850.

    L’an dernier, au moins 77 personnes sont mortes dans le naufrage de leur embarcation, à l’ouest de Tartous. D’après l’expert libanais en navigation Mohamed Nour, l’embarcation se dirigeait très probablement vers Chypre.

    >> À (re)lire : « Il n’arrivait plus à nourrir ses enfants » : les victimes du naufrage au large de la Syrie, poussées à l’exil par des conditions de vie désastreuses

    "Mon frère n’avait plus d’avenir dans ce pays, témoignait en septembre 2022 à InfoMigrants un jeune homme depuis le Liban. Il avait deux options : mourir à petits feux ou partir. Depuis deux ans, il cherche du travail, et avec les conditions économiques qui se détériorent, il lui est même « devenu difficile d’acheter du pain pour nourrir ses enfants ». Et d’ajouter : « [Dans ce pays] nous mourons mille fois par jour [et on survit] sans électricité, sans eau, sans éducation, sans médicaments, sans travail, sans assurance maladie... La liste est longue. Ce que nous voulons, c’est vivre une vie normale ».

  • L’OIM réclame un corridor humanitaire pour les migrants coincés au Niger - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/51227/loim-reclame-un-corridor-humanitaire-pour-les-migrants-coinces-au-nige

    Des tentes de fortune abritant des migrants sont vues à Assamaka, au Niger, le 29 mars 2023 (Image d’illustration). Crédit : Stanislas Poyet/AFP
    L’OIM réclame un corridor humanitaire pour les migrants coincés au Niger
    Par RFI Publié le : 21/08/2023
    C’est une conséquence des sanctions ouest-africaines contre le Niger. Avec la fermeture des frontières, les migrants, notamment maliens et guinéens, ne peuvent plus sortir de ce pays sahélien.Les centres d’accueil de l’Organisation internationale des migrations (OIM) sont débordés au Niger. Le pays sahélien aux six frontières est traditionnellement un pays de transit pour les migrations notamment professionnelles des citoyens d’Afrique de l’Ouest, mais ceux qui devaient repartir dans leur pays ont été bloqués par la fermeture brutale de ces frontières, au lendemain du coup d’État. Plus de 1 000 retours volontaires de migrants ouest-africains étaient en particulier prévus par l’OIM au cours des dix derniers jours, principalement vers la Guinée et le Mali. Ils n’ont pas pu se concrétiser.
    Désormais, l’organisation intergouvernementale s’inquiète à mesure que le nombre de personnes en transit qui ont besoin d’aide grandit sur le sol nigérien, alors que les ressources de l’OIM diminuent.Selon elle, plus de 1 800 personnes attendent aux portes de ses centres de transit. Ces centres sont au nombre de sept, dont trois à Niamey et quatre à Agadez, et ils hébergeaient déjà 5 000 migrants en attente de retour. C’est pourquoi l’OIM appelle à l’établissement rapide d’un corridor humanitaire pour qu’ils puissent rentrer chez eux.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#frontiere#crise#OIM#niamey#agadez#guinee#mali#sahel#corridorhumanitaire#transit#postcovid

  • Migration professionnelle : 150 jeunes sénégalais présélectionnés pour travailler au Canada – le soleil
    https://lesoleil.sn/migration-professionnelle-150-jeunes-senegalais-preselectionnes-pour-travai

    Migration professionnelle : 150 jeunes sénégalais présélectionnés pour travailler au Canada
    18 août 2023
    Des jeunes sénégalais seront bientôt au Canada dans le cadre d’un partenariat entre l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes et Galileo Partners, un cabinet d’avocats spécialisé en immigration et recrutement international. L’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (Anpej) participe à une mission de recrutement avec son partenaire Galileo partners, un cabinet d’avocats spécialisé en immigration et recrutement international pour les entreprises du Québec et du Canada. Dans le cadre de cette activité, une rencontre s’est tenue, mercredi 16 août 2023, à Dakar, afin de partager avec les jeunes le maximum d’informations sur les opportunités au Canada.
    Galileo partners a entamé des entretiens d’embauche qui se tiennent du 14 au 18 août. Des rencontres qui incluent des sessions d’information sur la migration professionnelle. L’objectif de cette mission de quatre jours est de recevoir en entretien d’embauche les 150 jeunes présélectionnés à la suite de l’appel à candidature lancé le 18 juillet pour des postes d’électromécaniciens, de caristes-magasiniers, d’opérateurs de production ou encore de cuisiniers-serveurs. « Cette initiative vient à son heure dans un contexte marqué par l’émigration clandestine », a reconnu Tamsir Faye, Directeur général de l’Anpej. Ce dernier soutient que cela participe à aider les jeunes à trouver de l’emploi et leur permettre de choisir la voie de l’immigration régulière. « Nous avons eu l’occasion de travailler avec l’Anpej pour mettre sur pied un recrutement international », informe Francis Grignet, avocat en immigration et cofondateur de Galileo partners. Ce recrutement permet, selon lui, de donner l’occasion de venir rencontrer des travailleurs pour des employeurs canadiens dans des domaines où il y a une pénurie de main d’œuvre. « Cela nous permet également de donner la bonne information sur l’immigration canadienne aux jeunes sénégalais », a déclaré l’avocat en immigration. Arame NDIAYE

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canada#economie#travailleurmigrant#immigration#information#politiquemigratoire#postcovid

  • Pirogue de Fass-Boye échouée au Cap Vert : 37 rescapés rapatriés à Dakar, 7 corps inhumés sur place – le soleil
    https://lesoleil.sn/pirogue-de-fass-boye-echouee-au-cap-vert-37-rescapes-rapatries-a-dakar-7-co

    Pirogue de Fass-Boye échouée au Cap Vert : 37 rescapés rapatriés à Dakar, 7 corps inhumés sur place
    22 août 2023
    Trente-sept rescapés de la pirogue de migrants sénégalais récemment secourue au large du Cap-Vert, après l’échec de leur tentative de se rendre en Espagne, sont arrivés lundi soir à Dakar, à bord d’un avion de l’armée de l’air sénégalaise. Les rapatriés sont rentrés en compagnie de la ministre des Sénégalais de l’extérieur, Annette Seck, et de quelques proches qui étaient au Cap-Vert depuis dimanche pour organiser leur retour au bercail.
    Peu avant le départ des rapatriés, le délégué à la Santé de l’île de Sal, José Rui Moreira, a rassuré sur l’état de santé des migrants sénégalais, soulignant qu’ils sont « bien rétablis et, donc, capables de voyager« .
    Le processus de rapatriement s’est « très bien passé« , a souligné de son côté le représentant de la communauté sénégalaise du Cap-Vert, Médoune Ndiaye. Un migrant souffrant de problèmes rénaux, a toutefois été évacué vers l’hôpital Agostinho Neto de Praia pour hémodialyse. Il sera rapatrié plus tard dès que son état le permettra.
    A noter également que les sept corps sans vie sont inhumés sur place. Ce, après concertations avec des membres de leurs familles qui ont fait le déplacement en compagnie de la délégation officielle du ministre des Sénégalais de l’extérieur. Alertée par un navire espagnol, la police maritime du Cap-Vert avait secouru le 15 août dernier au large de l’île de Sal une pirogue à bord de laquelle se trouvaient 46 migrants dont huit avaient perdu la vie. Selon les informations recueillies auprès des autorités cap-verdiennes, la pirogue transportait à son départ du Sénégal deux Bissau-Guinéens et 99 Sénégalais, dont un enfant de 12 ans et trois adolescents âgés entre 15 et 16 ans.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#afrique#traversee#capvert#atlantique#routemigratoire#mortalite#rapatriement#sante#guineebissau#mineur#postcovid

  • Des « centaines » de migrants éthiopiens tués par les garde-frontières saoudiens, selon Human Rights Watch
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/21/des-centaines-de-migrants-ethiopiens-tues-par-les-garde-frontieres-saoudiens

    Des « centaines » de migrants éthiopiens tués par les garde-frontières saoudiens, selon Human Rights Watch
    L’ONG de défense des droits humains s’appuie sur des témoignages, des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux.
    Le Monde avec AFP
    Les garde-frontières saoudiens ont tué depuis 2022 des « centaines » de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du golfe Persique passant par sa frontière avec le Yémen, a dénoncé, lundi 21 août, l’ONG de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).
    Des centaines de milliers d’Ethiopiens travaillent en Arabie saoudite, empruntant parfois la « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans. « Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée, à l’abri du regard du reste du monde », a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW. Les « milliards dépensés » dans le sport et le divertissement « pour améliorer l’image de l’Arabie saoudite » ne devraient pas détourner l’attention de « ces crimes horribles », a-t-elle fustigé. Les ONG accusent régulièrement Riyad d’investir dans les grands événements sportifs et culturels pour « détourner l’attention » des graves violations des droits humains et de la crise humanitaire au Yémen où l’armée saoudienne est impliquée. Le meurtre « généralisé et systématique » des migrants éthiopiens pourrait même constituer un crime contre l’humanité, estime l’ONG. Des experts de l’ONU ont fait état d’« allégations préoccupantes » selon lesquelles « des tirs d’artillerie transfrontaliers et des tirs d’armes légères par les forces de sécurité saoudiennes ont tué environ 430 migrants » dans le sud de l’Arabie saoudite et le nord du Yémen durant les quatre premiers mois de 2022. Le nord du Yémen est largement contrôlé par les Houthis, des rebelles que les Saoudiens combattent depuis 2015 en soutien aux forces pro-gouvernementales. HRW s’appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens qui ont tenté de passer en Arabie saoudite depuis le Yémen, sur des images satellites, des vidéos et des photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ».
    Les personnes interrogées ont parlé d’« armes explosives » et de tirs à bout portant, les garde-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens « sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire ». Ces migrants racontent des scènes d’horreur : « Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts », relate HRW. « Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie » de balles, témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. « J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes », mais, raconte-t-elle, « on n’a pas pu l’aider parce qu’on courait pour sauver nos propres vies ». HRW appelle Riyad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations.

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#yemen#afrique#ONU#ONG#droitshumains#violence#mortalite#routemigratoire#cornedeafrique#crisehumanitaire#frontiere#postcovid

  • Maroc : plus de 70 migrants sénégalais interceptés au large du Sahara occidental
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/18/maroc-plus-de-70-migrants-senegalais-interceptes-au-large-du-sahara-occident

    Maroc : plus de 70 migrants sénégalais interceptés au large du Sahara occidental
    La route migratoire des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, connaît ces dernières semaines un net regain d’activités.
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 16h50
    La marine marocaine a intercepté 75 migrants sénégalais à bord d’une embarcation au large de Dakhla, au Sahara occidental, a indiqué vendredi 18 août une source militaire. Leur embarcation de fortune était partie le 12 août des côtes sénégalaises vers les îles Canaries en Espagne, a précisé la source militaire, citée par l’agence de presse marocaine MAP. Les migrants, secourus jeudi, « ont reçu les premiers soins, avant d’être remis à la gendarmerie royale afin d’effectuer les démarches administratives en vigueur », a ajouté la même source.
    Cette opération porte à au moins 328 le nombre de candidats à l’émigration irrégulière originaires d’Afrique subsaharienne ramenés sur les côtes marocaines depuis le 8 août, selon un bilan de l’AFP établi à partir de sources militaires marocaines.
    Mercredi, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé que plus de 60 migrants sénégalais étaient présumés morts à bord d’une pirogue partie des côtes sénégalaises début juillet et retrouvée lundi au large du Cap-Vert. Une unité de surveillance du littoral marocain avait intercepté samedi une embarcation transportant 130 migrants sénégalais qui s’était échouée au niveau de Dakhla.Par ailleurs, les garde-côtes marocains ont annoncé le 7 août avoir repêché 5 cadavres de Sénégalais au large de Guerguerat, au Sahara occidental, et porté secours à 189 autres migrants dont l’embarcation avait chaviré. Les migrants sont généralement rapatriés au Sénégal.Au moins 13 Sénégalais ont péri à la mi-juillet dans le naufrage de leur pirogue au large des côtes marocaines, selon les autorités locales sénégalaises. La route migratoire des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, connaît ces dernières semaines un net regain d’activités, notamment depuis les côtes du Maroc et du Sahara occidental. Des ONG font régulièrement état de naufrages meurtriers – dont les bilans non officiels se chiffrent selon elles en dizaines, sinon en centaines de morts – dans les eaux marocaines, espagnoles ou internationales.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#OIM#capvert#atlantique#maroc#espagne#traversee#mortalite#routemigratoire#politiquemigratoire#sante#postcovid

  • « La politique migratoire européenne transforme les pays du sud de la Méditerranée en garde-frontières »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/16/la-politique-migratoire-europeenne-transforme-les-pays-du-sud-de-la-mediterr

    « La politique migratoire européenne transforme les pays du sud de la Méditerranée en garde-frontières »
    Tribune. Alors que l’Union européenne vient de signer avec la Tunisie le Partenariat stratégique global et cherche à l’inciter à accueillir les réfugiés renvoyés par l’Europe en échange de la somme de 250 millions d’euros et d’un soutien financier de 900 millions d’euros conditionné à la conclusion d’un accord de prêt avec le Fonds monétaire international (FMI), le pays traverse une crise socio-économique exacerbée par une montée des violences contre les Africains noirs présents sur son territoire, notamment dans la ville de Sfax. En effet, depuis le 3 juillet, et suite à l’assassinat d’un Tunisien par trois ressortissants présumés d’origine camerounaise, la Tunisie connaît un déferlement de violences contre les Africains noirs. Actes xénophobes, agissements racistes, discours haineux et différentes formes d’agressions mettent en péril l’intégrité physique et morale des expatriés subsahariens. A ce sujet, les médias, les ONG et autres acteurs de la société civile, ainsi que des citoyens tunisiens s’exprimant via les réseaux sociaux, tirent la sonnette d’alarme sur une véritable violation des droits humains.
    Ont été documentés : des expulsions de familles entières de leur domicile – dont des femmes enceintes et des enfants –, des interpellations, refoulements et arrestations arbitraires, des agressions physiques et verbales, des vols d’effets personnels et de documents d’identité, des attaques directes et virtuelles sur les réseaux sociaux et jusqu’à des déportations de centaines de personnes – dont certaines avec une situation en règle ou des demandeurs d’asile – vers les frontières tuniso-libyennes désertiques sans aucune forme d’assistance, à une période de l’année particulièrement éprouvante en raison des chaleurs torrides et des pénuries d’eau.
    Plusieurs communiqués, tribunes et pétitions ont été signés par nombre d’organisations, d’intellectuels, de militants et d’acteurs de la société civile dans les médias internationaux afin de dénoncer cette situation insoutenable. Des collectes de fonds ont été lancées pour venir en aide aux victimes de ces évènements. Nous rejoignons toutes ces prises de parole et tenons à manifester notre plein soutien et notre solidarité envers les cibles de ces agissements. En tant que chercheurs et citoyens provenant de Tunisie, d’Allemagne et de France, nous nous engageons pour une Méditerranée qui corresponde à un espace d’échanges, de libre circulation et de diversité. A la place de cela, la politique migratoire européenne transforme les pays du sud de la Méditerranée, et notamment la Tunisie, en garde-frontières, tout en favorisant l’exode des cerveaux vers l’Europe, à un moment où le pays a besoin de ses compétences pour faire face aux différentes crises qu’il connaît.
    L’intention d’expulser des personnes et familles vulnérables dans un pays tiers, contre leur gré, est inadmissible en soi. Les expulser en Tunisie à un moment où cette dernière traverse des difficultés importantes sur tous les fronts met en péril l’un des derniers pays stables dans la région. N’est-ce pas notre but d’atténuer les effets de cette crise et de travailler à ce que personne ne soit plus dans l’obligation d’émigrer ? A ce que la circulation devienne un choix au lieu d’une nécessité, dans un monde où les deux rives de la Méditerranée coopéreraient avec un souci d’égalité grâce à des conditions économiques et sociales plus équitables ? Dans ce cas, l’Union européenne doit veiller à mieux soutenir la stabilité de la société tunisienne et à envisager des coopérations effectives et pérennes, dans l’intérêt à la fois de la Tunisie et des Européens.
    Signé par les membres suivants du projet de recherche trinational de l’Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) « Transmed : penser la Méditerranée ensemble – Transmediterrane Jugendpolitik » : Nour Bchini (université de La Manouba) ; Baraa Ben Dhif (université Mahmoud-Al-Materi/Labo’Démocratique) ; Ichrak Ben Hammouda (université Paris-3 Sorbonne nouvelle & université de La Manouba) ; Anna Damon (université d’Aix-Marseille) ; Azyza Deiab (Universität des Saarlandes) ; Karima Dirèche-Slimani (université d’Aix-Marseille) ; Nicole Fischer (Universität des Saarlandes et université Paris-3 Sorbonne nouvelle) ; Farah Hached (université Mahmoud-Al Materi/Labo’Démocratique) ; Louna Hassaini (université d’Aix-Marseille) ; Franck Hofmann (Universität des Saarlandes) ; Fatma Pia Hotait (Universität des Saarlandes) ; Mélina Joyeux (université d’Aix-Marseille) ; Mario Laarmann (Universität des Saarlandes) ; Mariem Maarfi (université de La Manouba) ; Fabian Meinel (Centre franco-allemand de Provence) ; Ines Mejri (université Mahmoud-Al-Materi/Labo’Démocratique) ; Markus Messling (Universität des Saarlandes) ; Freddy Ndi (Universität des Saarlandes) ; Line Perrin (Universität des Saarlandes) ; Sihem Sidaoui (université de La Manouba) ; Julian Wendlinger (Universität des Saarlandes).

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#UE#politiquemigratoire#mediterranee#routemigratoire#partenariatstrategiqueglobal#droit#vulnerabilite#expulsion#postcovid

  • Au large du Cap-Vert, 63 migrants sont morts dans le naufrage d’une pirogue
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/16/au-large-du-cap-vert-63-migrants-sont-morts-dans-le-naufrage-d-une-pirogue_6

    Au large du Cap-Vert, 63 migrants sont morts dans le naufrage d’une pirogue
    L’embarcation avait quitté la côte sénégalaise, le 10 juillet avec 101 passagers à son bord. 38 personnes, dont quatre enfants de douze à seize ans, ont pu être sauvées.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 16 août 2023 à 21h05
    Plus de 60 migrants auraient perdu la vie à bord d’une pirogue partie des côtes sénégalaises au début de juillet et retrouvée lundi au large du Cap-Vert, a fait savoir mercredi 16 août l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Le nombre de personnes mortes est estimé à 63, celui des survivants étant de 38, dont 4 enfants de 12 à 16 ans, ajoute une porte-parole de l’OIM, Safa Msehli. L’embarcation a été repérée lundi dans l’Atlantique à environ 150 milles nautiques (277 kilomètres) de l’île cap-verdienne de Sal par un navire de pêche espagnol qui a alerté les autorités cap-verdiennes, a détaillé la police de l’archipel, distant d’environ 600 kilomètres des côtes sénégalaises. En dehors des 38 rescapés, les secours ont trouvé les dépouilles de 7 personnes, a rapporté la porte-parole.
    Selon les témoignages des rescapés cités par le ministère des affaires étrangères sénégalais et d’autres sources, l’embarcation avait quitté la localité de Fass Boye (Ouest), sur la côte sénégalaise, le 10 juillet avec 101 passagers à son bord. Ainsi 56 personnes sont portées disparues et donc « présumées décédés », a précisé la porte-parole.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#atlantique#capvert#OIM#traversee#naufrage#routemigratoire#migrationirreguliere#mortalite#sante#postcovid

  • Epi-Yeti sur Twitter :
    https://twitter.com/TheMemeticist/status/1690575750632734720

    This graph is a time series projection of #longCOVID rates assuming 1-3 infections yearly.

    This will lead to a tipping point around 2025. The implications are profound, affecting society and the economy. Immediate action is needed to mitigate the long-term impact. #Collapse

    #covid-long #post-covid

  • Naufrage de migrants dans la Manche : le parquet de Paris se saisit de l’enquête
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/13/naufrage-de-migrants-dans-la-manche-un-nouveau-drame-lie-aux-small-boats_618

    Naufrage de migrants dans la Manche : le parquet de Paris se saisit de l’enquête
    Une embarcation de fortune avec, à son bord, une soixantaine de personnes qui tentait de rejoindre l’Angleterre a chaviré, samedi, au large des côtes du Pas-de-Calais. Six hommes originaires d’Afghanistan sont morts.
    Par Soren Seelow
    Publié hier à 15h08, modifié à 06h54
    Depuis le verrouillage du port de Calais et du tunnel sous la Manche, en 2018, afin d’empêcher les tentatives de passages de migrants en camion vers le Royaume-Uni, chaque année, ou presque, a connu au moins un naufrage meurtrier de small boat, cette petite embarcation pneumatique dont l’usage a explosé ces dernières années pour les candidats à la traversée du détroit du Pas-de-Calais. Samedi 12 août, à l’aube, c’est un canot gonflable transportant 65 à 66 hommes tentant d’atteindre les côtes anglaises – Afghans dans leur grande majorité, avec quelques Soudanais et des mineurs – qui a chaviré dans les eaux de la Manche, au large de Sangatte (Pas-de-Calais).Six Afghans sont morts, et l’incertitude régnait toujours dimanche quant à la possibilité que des passagers soient toujours portés disparus. « On ne sait pas si on recherche vraiment quelqu’un », a précisé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, qui avait fait état, la veille, d’un ou deux disparus potentiels, alors que les recherches se poursuivaient dans le détroit. (...)Une soixantaine de rescapés du naufrage ont pu être repêchés en vie : trente-six ont été déposés au port de Calais par les gardes-côtes français, et vingt-deux ou vingt-trois ont été déposés à Douvres par les moyens britanniques, a fait savoir dans un communiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Le bateau, un canot gonflable récupéré crevé, sera expertisé, a précisé le parquet de Boulogne-sur-Mer, qui s’est dessaisi de l’enquête, dimanche, au profit de celui de Paris.
    La juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco) à Paris s’est saisie de cette enquête ouverte pour « homicides et blessures involontaires, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs », a précisé le parquet de Paris. La Junalco a saisi la police aux frontières, la section de recherche de la gendarmerie maritime et l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants. Depuis mercredi soir, les tentatives de traversées se sont multipliées avec le retour du beau temps. Londres a ainsi recensé, pour la seule journée de jeudi 10 août, 755 arrivées – un record depuis le début de l’année –, et environ un millier de migrants attendent toujours un passage, selon les autorités françaises. D’après un décompte effectué par l’AFP, plus de 100 000 migrants ont traversé la Manche depuis le développement du phénomène des small boats, en 2018, année à partir de laquelle les passages en camion ont été supplantés par les traversées à bord de ces petites embarcations pneumatiques dangereuses et surchargées. En 2022, ces traversées ont pris des proportions inédites, 45 000 personnes ayant traversé le Channel, selon le Home Office britannique, soit 17 000 de plus que l’année précédente. Côté français, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a recensé 1 304 tentatives de traversée impliquant 51 786 personnes en 2022. Depuis le verrouillage du port de Calais et du tunnel sous la Manche, ce bilan annuel ne cesse de progresser. Et les drames de se multiplier. Pour ne citer que les principaux naufrages récents, sept personnes se sont noyées en octobre 2020, vingt-sept exilés, âgés de 7 à 46 ans, ont perdu la vie en novembre 2021, et au moins cinq en décembre 2022. Selon un communiqué du « groupe décès », qui soutient les proches des exilés morts à la frontière franco-britannique, « au moins 376 personnes » ont perdu la vie depuis 1999, dont onze depuis le début de l’année. Le naufrage de novembre 2021, le plus meurtrier recensé au cours d’une tentative de traversée maritime vers l’Angleterre, fait toujours l’objet d’une instruction judiciaire en France. Des éléments de l’enquête, révélés par Le Monde, ont montré que les secours français appelés à l’aide n’étaient pas intervenus, semblant attendre que leurs homologues britanniques prennent le relais. Paris et Londres sont depuis convenus de renforcer les moyens de sauvetage et leur lutte contre ce trafic migratoire.
    La première ministre, Elisabeth Borne, a adressé ses « pensées » aux victimes sur X (ex-Twitter), saluant « l’engagement » des équipes de secours, tout comme la ministre britannique de l’intérieur, Suella Braverman. Le secrétaire d’Etat à la mer, Hervé Berville, qui s’est rendu sur le port de Calais samedi, a déclaré que la responsabilité de ce drame incombait aux passeurs, « des trafiquants criminels qui envoient jeunes, femmes, adultes à la mort », et s’est engagé à intensifier la lutte contre ces réseaux. La maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains, LR), a posé un regard plus politique sur cette tragédie, déplorant un « constat d’échec » de l’exécutif. Sur Franceinfo, le député LR du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, a considéré que « le laxisme migratoire crée des morts dans la Manche » : « Chaque mois qui n’est pas utilisé au Parlement pour travailler sur ce sujet, pour faire du Calaisis une bande où il y aurait une tolérance zéro migrant, permet à des passeurs de faire leur business de la mort », a-t-il déclaré en référence à la loi immigration dont l’examen a été repoussé. Le député a demandé aux autorités britanniques d’ouvrir « une voie de passage sûre », tout en appelant la France à continuer de démanteler les camps, « ces points de fixation où les passeurs peuvent faire leur business de la mort ». Pour un porte-parole de l’association Utopia 56, présente sur le littoral en soutien aux migrants, c’est au contraire « la répression » à cette frontière qui « augmente la dangerosité des traversées », a-t-il déclaré à l’AFP. Un constat partagé par le « groupe décès », qui explique dans son communiqué que « les politiques migratoires et la militarisation accrue poussent les personnes à prendre de plus en plus de risques ».

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#france#traversee#manche#naufrage#mortalite#politiquemigratoire#mortalite#sante#postcovid

  • Naufrage de migrants dans la Manche : le parquet de Paris se saisit de l’enquête
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/13/naufrage-de-migrants-dans-la-manche-un-nouveau-drame-lie-aux-small-boats_618

    Naufrage de migrants dans la Manche : le parquet de Paris se saisit de l’enquête
    Une embarcation de fortune avec, à son bord, une soixantaine de personnes qui tentait de rejoindre l’Angleterre a chaviré, samedi, au large des côtes du Pas-de-Calais. Six hommes originaires d’Afghanistan sont morts.
    Par Soren Seelow
    Publié hier à 15h08, modifié à 06h54
    Depuis le verrouillage du port de Calais et du tunnel sous la Manche, en 2018, afin d’empêcher les tentatives de passages de migrants en camion vers le Royaume-Uni, chaque année, ou presque, a connu au moins un naufrage meurtrier de small boat, cette petite embarcation pneumatique dont l’usage a explosé ces dernières années pour les candidats à la traversée du détroit du Pas-de-Calais. Samedi 12 août, à l’aube, c’est un canot gonflable transportant 65 à 66 hommes tentant d’atteindre les côtes anglaises – Afghans dans leur grande majorité, avec quelques Soudanais et des mineurs – qui a chaviré dans les eaux de la Manche, au large de Sangatte (Pas-de-Calais).Six Afghans sont morts, et l’incertitude régnait toujours dimanche quant à la possibilité que des passagers soient toujours portés disparus. « On ne sait pas si on recherche vraiment quelqu’un », a précisé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, qui avait fait état, la veille, d’un ou deux disparus potentiels, alors que les recherches se poursuivaient dans le détroit. (...)Une soixantaine de rescapés du naufrage ont pu être repêchés en vie : trente-six ont été déposés au port de Calais par les gardes-côtes français, et vingt-deux ou vingt-trois ont été déposés à Douvres par les moyens britanniques, a fait savoir dans un communiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Le bateau, un canot gonflable récupéré crevé, sera expertisé, a précisé le parquet de Boulogne-sur-Mer, qui s’est dessaisi de l’enquête, dimanche, au profit de celui de Paris.
    La juridiction nationale chargée de la lutte contre la criminalité organisée (Junalco) à Paris s’est saisie de cette enquête ouverte pour « homicides et blessures involontaires, aide au séjour irrégulier et association de malfaiteurs », a précisé le parquet de Paris. La Junalco a saisi la police aux frontières, la section de recherche de la gendarmerie maritime et l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants. Depuis mercredi soir, les tentatives de traversées se sont multipliées avec le retour du beau temps. Londres a ainsi recensé, pour la seule journée de jeudi 10 août, 755 arrivées – un record depuis le début de l’année –, et environ un millier de migrants attendent toujours un passage, selon les autorités françaises. D’après un décompte effectué par l’AFP, plus de 100 000 migrants ont traversé la Manche depuis le développement du phénomène des small boats, en 2018, année à partir de laquelle les passages en camion ont été supplantés par les traversées à bord de ces petites embarcations pneumatiques dangereuses et surchargées. En 2022, ces traversées ont pris des proportions inédites, 45 000 personnes ayant traversé le Channel, selon le Home Office britannique, soit 17 000 de plus que l’année précédente. Côté français, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a recensé 1 304 tentatives de traversée impliquant 51 786 personnes en 2022. Depuis le verrouillage du port de Calais et du tunnel sous la Manche, ce bilan annuel ne cesse de progresser. Et les drames de se multiplier. Pour ne citer que les principaux naufrages récents, sept personnes se sont noyées en octobre 2020, vingt-sept exilés, âgés de 7 à 46 ans, ont perdu la vie en novembre 2021, et au moins cinq en décembre 2022. Selon un communiqué du « groupe décès », qui soutient les proches des exilés morts à la frontière franco-britannique, « au moins 376 personnes » ont perdu la vie depuis 1999, dont onze depuis le début de l’année. Le naufrage de novembre 2021, le plus meurtrier recensé au cours d’une tentative de traversée maritime vers l’Angleterre, fait toujours l’objet d’une instruction judiciaire en France. Des éléments de l’enquête, révélés par Le Monde, ont montré que les secours français appelés à l’aide n’étaient pas intervenus, semblant attendre que leurs homologues britanniques prennent le relais. Paris et Londres sont depuis convenus de renforcer les moyens de sauvetage et leur lutte contre ce trafic migratoire.
    La première ministre, Elisabeth Borne, a adressé ses « pensées » aux victimes sur X (ex-Twitter), saluant « l’engagement » des équipes de secours, tout comme la ministre britannique de l’intérieur, Suella Braverman. Le secrétaire d’Etat à la mer, Hervé Berville, qui s’est rendu sur le port de Calais samedi, a déclaré que la responsabilité de ce drame incombait aux passeurs, « des trafiquants criminels qui envoient jeunes, femmes, adultes à la mort », et s’est engagé à intensifier la lutte contre ces réseaux. La maire de Calais, Natacha Bouchart (Les Républicains, LR), a posé un regard plus politique sur cette tragédie, déplorant un « constat d’échec » de l’exécutif. Sur Franceinfo, le député LR du Pas-de-Calais, Pierre-Henri Dumont, a considéré que « le laxisme migratoire crée des morts dans la Manche » : « Chaque mois qui n’est pas utilisé au Parlement pour travailler sur ce sujet, pour faire du Calaisis une bande où il y aurait une tolérance zéro migrant, permet à des passeurs de faire leur business de la mort », a-t-il déclaré en référence à la loi immigration dont l’examen a été repoussé. Le député a demandé aux autorités britanniques d’ouvrir « une voie de passage sûre », tout en appelant la France à continuer de démanteler les camps, « ces points de fixation où les passeurs peuvent faire leur business de la mort ». Pour un porte-parole de l’association Utopia 56, présente sur le littoral en soutien aux migrants, c’est au contraire « la répression » à cette frontière qui « augmente la dangerosité des traversées », a-t-il déclaré à l’AFP. Un constat partagé par le « groupe décès », qui explique dans son communiqué que « les politiques migratoires et la militarisation accrue poussent les personnes à prendre de plus en plus de risques ».

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#france#traversee#manche#naufrage#mortalite#politiquemigratoire#mortalite#sante#postcovid

  • Au Royaume-Uni, controverses et impuissance face aux migrants qui traversent la Manche
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/14/au-royaume-uni-controverses-et-impuissance-face-aux-migrants-qui-traversent-

    Au Royaume-Uni, controverses et impuissance face aux migrants qui traversent la Manche
    Alors que six Afghans sont morts, samedi, dans le naufrage de leur embarcation, le gouvernement britannique durcit son accueil et tient un discours très ferme.
    Par Eric Albert(Londres, correspondance)
    La deuxième semaine d’août avait été décrétée « small boats week » par le gouvernement britannique, qui voulait démontrer ses efforts pour mettre fin aux traversées de migrants en bateaux pneumatiques à travers la Manche. Elle a tourné au fiasco. Elle a commencé mardi 8 août avec les provocations du vice-président du Parti conservateur, Lee Anderson, qui a déclaré que les migrants pouvaient « foutre le camp en France » s’ils n’aimaient pas les conditions offertes au Royaume-Uni. Elle s’est terminée samedi 12 août par le naufrage au large de Sangatte (Pas-de-Calais), dans la Manche, d’un bateau transportant 65 migrants. Six Afghans sont morts noyés. Entre les deux, profitant du beau temps, 1 600 migrants sont arrivés sur les côtes anglaises entre le 10 et le 12 août, un record pour cette année, faisant franchir la barre symbolique des 100 000 migrants ayant traversé la Manche depuis 2018. « La semaine des small boats a été un désastre pour les tories », estime Stephen Kinnock, député travailliste, spécialiste des questions migratoires.
    Depuis 2014, le port de Calais et l’entrée de l’Eurotunnel sont progressivement devenus inaccessibles. Sous la pression des autorités britanniques, la France a multiplié les patrouilles et installé des barbelés, des caméras infrarouges, des caméras de surveillance, des détecteurs de CO₂… Le passage des migrants s’est déporté vers la traversée en mer, généralement à bord de gros bateaux pneumatiques. Ils étaient 300 à le faire en 2018, 2 000 en 2019, 8 500 en 2020, 28 500 en 2021 et 45 700 en 2022. Cette année, près de 16 700 ont déjà été détectés, un nombre en baisse d’environ 15 % par rapport à l’an dernier à la même période. La majorité vient de pays en guerre (Afghanistan, Syrie, Irak…), mais d’étranges filières apparaissent parfois : pendant l’été 2022, les Albanais ont brièvement représenté plus du tiers des arrivants.
    Cet afflux très spectaculaire, avec ses drames réguliers, provoque une crise politique latente au Royaume-Uni. Parmi les cinq priorités qu’il affiche pour son mandat, le premier ministre, Rishi Sunak, a promis d’« arrêter les bateaux ». Il compte pour cela sur une politique très dure. Il a fait adopter une nouvelle loi, approuvée définitivement par le Parlement le 20 juillet, qui interdit toute demande d’asile aux personnes entrées illégalement au Royaume-Uni. « Si les gens savent que, s’ils viennent ici illégalement, ils ne pourront pas rester, alors ils ne viendront plus », assurait M. Sunak en juin. Son gouvernement affirme que toute personne entrée illégalement sera « renvoyée rapidement, soit vers son pays d’origine, soit vers un pays tiers ».
    Au cœur de ce dispositif se trouve un accord avec le Rwanda, où les migrants doivent théoriquement être envoyés et où leur dossier doit être traité. Annoncé en grande pompe en avril 2022, l’accord avec Kigali est cependant bloqué par la justice britannique. En juin, la Haute Cour a rappelé qu’une expulsion ne peut avoir lieu que vers « un pays sûr » et elle a estimé que ce n’était pas le cas du Rwanda. Le gouvernement a fait appel, la Cour suprême doit trancher à l’automne. En attendant, les autorités britanniques espéraient malgré tout envoyer quelques signaux forts la semaine dernière. Une barge pouvant loger 500 migrants, le Bibby Stockholm, a été installée dans un port du Dorset, dans le sud de l’Angleterre. Ce mastodonte de trois étages devait recevoir les demandeurs d’asile récemment arrivés. L’endroit, décrit comme « spartiate » par le gouvernement britannique, est censé prouver qu’aucun traitement de faveur n’est réservé aux migrants. Las, l’affaire a rapidement tourné court : seuls 39 migrants ont eu le temps de s’y installer, avant qu’une alerte à la légionellose n’oblige à l’évacuer.
    De toute façon, l’impact de la barge ne peut être que « symbolique », explique au Times Peter Walsh, de l’Observatoire des migrations, basé à l’université d’Oxford. Elle peut abriter 500 personnes, alors qu’il y a actuellement 50 000 demandeurs d’asile installés dans des hôtels à travers le Royaume-Uni, ce qui coûte 6 millions de livres par jour (7 millions d’euros). « La barge est une façon d’envoyer un message au public britannique, pour lui dire que ses inquiétudes sont prises au sérieux », poursuit M. Walsh. Face à ce constat d’impuissance des autorités, les élus britanniques pointent souvent du doigt la responsabilité des autorités françaises, accusées de laisser passer les bateaux. « Sans les Français qui interceptent et arrêtent ces bateaux, on a un problème », estime Tim Loughton, un député conservateur. Son collègue Iain Duncan Smith dénonce même la « folie » des gardes-côtes français, dont les navires, selon lui, escorteraient les bateaux de migrants jusqu’aux eaux britanniques. « Cela leur donne une incitation à tenter la traversée », affirme-t-il au journal dominical Mail on Sunday.
    De fait, Londres et Paris coopèrent sur le sujet depuis des années. L’an dernier, les autorités françaises ont intercepté 33 000 tentatives de traversée. En mars, lors d’un sommet franco-britannique, l’accord a été renforcé, toujours selon le même schéma : les Britanniques paient, les Français font la police. Le gouvernement britannique a versé 232 millions de livres (270 millions d’euros) depuis 2014 ; pour les trois prochaines années, la somme doit atteindre 476 millions de livres (550 millions d’euros).
    Comme toujours dans ce débat, les autorités britanniques oublient une mise en perspective. Le Royaume-Uni est l’un des pays qui reçoit le moins de demandes d’asile : 89 000 en 2022, environ le même nombre qu’en Italie (84 000), mais nettement moins qu’en Espagne (118 000), en France (156 000) ou en Allemagne (244 000) : « 8 % des demandes d’asile [à travers l’Europe] ont été déposées au Royaume-Uni », note l’Observatoire des migrations. L’opposition travailliste en appelle à la fin des gesticulations politiques. « Il faut arrêter avec ces fausses annonces qui font les gros titres, alors que les gens meurent en mer », estime M. Kinnock. L’association Care4Calais estime que la seule solution est que le gouvernement britannique offre une voie d’accès légale aux demandeurs d’asile, pour qu’ils puissent poser leur dossier sans risquer leur vie en traversant la Manche. Mais, dans le climat politique actuel, personne, au gouvernement britannique, ne veut en entendre parler.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#france#manche#traversee#mortalite#demandeasile#politiquemigratoire#rwanda#naufrage#postcovid#sante

  • Entre désillusions et intégration, le sort contrasté des migrants venus travailler au Japon
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/10/entre-desillusions-et-integration-le-sort-contraste-des-migrants-venus-trava

    Entre désillusions et intégration, le sort contrasté des migrants venus travailler au Japon
    Par Bruno Philip (Tokyo, Fukuoka, (Envoyé spécial))
    Le nombre des travailleurs étrangers ne cesse d’augmenter dans l’Archipel, qui a un besoin croissant de main-d’œuvre. La satisfaction affichée par les mieux intégrés ne cache pas les espoirs déçus de nombre d’ouvriers.
    Ngo Gia Khanh est un solide gaillard de 22 ans aux cheveux ras, dont le regard un peu inquiet semble témoigner du parcours en dents de scie qui a été le sien depuis son départ du Vietnam, voici un an. Quand il a suivi la filière dite des « stagiaires techniques » permettant à des travailleurs étrangers sans qualification d’être embauchés dans des entreprises japonaises, il n’avait certes pas imaginé ce qui l’attendait. Natif de la province septentrionale de Quang Ninh, située dans le nord du Vietnam, le jeune homme avait deux objectifs, l’un étant le corollaire de l’autre : « Apprendre le japonais et faire carrière ici, au Japon. » Alors il est parti pour Hanoï, la capitale, où il a entrepris d’apprendre des rudiments de japonais. Puis des intermédiaires locaux l’ont mis en relation avec les organismes nippons chargés d’organiser le séjour au Japon des « stagiaires ». Et de leur trouver du travail. Au printemps 2022, il a fini par arriver à Tokyo.
    Khanh a rapidement dû déchanter (...)
    Le crépuscule démographique du Japon force les entreprises locales à recourir à de plus en plus de main-d’œuvre venue d’ailleurs, notamment dans les secteurs de la construction, des chantiers navals et des services hospitaliers. A la fin du siècle dernier, près de 90 millions de Japonais avaient entre 15 et 65 ans. En 2040, la même tranche d’âge devrait se réduire à 60 millions d’individus. Conséquence, selon un rapport publié par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’archipel aura besoin de 4,2 millions de travailleurs étrangers d’ici à 2030, et de 6,7 millions d’ici à 2040... Le Japon incarne l’un de ces rêves d’ailleurs et de promesses de lendemains souriants pour des jeunes sans emploi issus des milieux modestes des pays d’Asie du Sud et du Sud-Est. Mais cette filière dite des « stagiaires », réservoir de main-d’œuvre bon marché pour les entreprises qu’a connues Ngo Gia Khanh, est de plus en plus controversée : elle favorise les abus de pouvoir des patrons à l’égard d’ouvriers étrangers confrontés, entre autres difficultés, aux codes culturels complexes d’un univers nippon volontiers replié sur lui-même et, pour l’essentiel, resté ethniquement homogène : le nombre de résidents étrangers dépasse à peine les 2 % d’une population de 125 millions d’habitants. En théorie, cette filière devait permettre à des ouvriers peu ou pas du tout qualifiés d’acquérir des compétences qu’ils pourraient mettre à profit une fois rentrés dans leurs pays d’origine. Or la réalité est tout autre : « Ce programme de [stages techniques] est de longue date connu pour être un moyen d’exploiter les ouvriers », dénonçait en avril, dans un cinglant éditorial, le grand quotidien de centre gauche Asahi shimbun. Environ 340 000 travailleurs aujourd’hui employés au Japon ont suivi cette filière.
    Cette dernière est désormais si décriée qu’un panel d’experts mandatés par le gouvernement a recommandé au mois de mai qu’elle soit tout bonnement supprimée et remplacée par un système « réformé », plus respectueux « des droits de l’Homme », selon les termes du rapport. L’une des suggestions de ce panel propose que des « stagiaires » ayant acquis un certain niveau de maîtrise de leurs spécialités puissent accéder à la catégorie des « travailleurs qualifiés ». Ces derniers bénéficient d’emplois mieux payés et plus stables. Pour l’instant, on en est loin : « Environ 50 stagiaires viennent chaque mois se plaindre chez nous de leurs conditions de travail », s’émeut Yoshimizu Jiho, la fondatrice de l’Association de support mutuel Japon-Vietnam, qui a pour but d’aider des travailleurs vietnamiens.
    Une cueilleuse de fraises du département de Tochigi (centre du pays) narre de son côté une histoire encore plus tragique que celle du jeune Vietnamien : « Le contremaître m’a violée, je suis tombée enceinte, j’ai avorté », raconte, peinant à trouver ses mots, Sophan Ean, 21 ans, originaire de Battambang, ville du Nord-Ouest cambodgien. Aujourd’hui hébergée dans un refuge géré par une autre ONG, le Réseau de solidarité avec les migrants au Japon, son avenir reste précaire. « Je ne peux pas rentrer au pays, je me suis endettée auprès des intermédiaires khmers qui m’ont aiguillée sur la filière et, de toute façon, je ne trouverai pas un travail aussi bien payé au Cambodge », dit-elle. Sophan continue donc de cueillir les fraises dans la même entreprise. Et tant pis, comme elle l’avoue, si son violeur de contremaître s’obstine à essayer de la « séduire » à nouveau.
    Les questions migratoires ne sont pas encore devenues des motifs de querelle au Japon, en dépit des efforts des milieux d’extrême droite pour agiter les dangers d’une immigration excessive. En 2022, selon les statistiques du ministère du travail, le nombre de travailleurs étrangers, toutes filières confondues, s’élevait à 1,8 million de personnes. Mais le nombre de migrants a doublé depuis 2014 et quadruplé depuis 2008. La plupart d’entre eux sont vietnamiens, chinois, philippins et indonésiens.
    Sushil Paudel, 33 ans, originaire du Népal, dans son restaurant indien Himalaya, à Fukuoka (Japon), le 9 juin 2023. « On ne peut pas dire qu’un sentiment antimigrants ait émergé dans l’opinion publique », souligne le sociologue Naoto Higuchi, de l’université Waseda, de Tokyo. Jusqu’à présent, précise-t-il, les « gouvernements successifs du Japon ont pris soin de ne pas politiser cette question ». Même si celle-ci risque d’être de plus en plus à l’ordre du jour. Dans le même temps, en raison de la chute du yen, le Japon n’est plus aussi attractif que par le passé, ce qui pourrait à terme provoquer une chute de l’immigration, générant des problèmes inverses de ceux redoutés par l’extrême droite.
    Fukuoka, à cinq heures de Tokyo en Shinkansen – le TGV nippon –, grande agglomération située sur la côte ouest de l’île méridionale de Kyushu, brille ce soir-là de tous les feux d’un extraordinaire bouillonnement urbain. Empilements de cubes de béton alignés de part et d’autre de la rivière Naka, la ville, forte d’une population d’un million six cent mille âmes, est un chef-lieu régional mais aussi une importante destination « migratoire » de l’Archipel. « Il y a ici une dizaine de milliers de migrants venus du Népal », explique Sushil Paudel, 33 ans. Ce jeune Népalais originaire de Pokhara, une ville située au pied de l’Himalaya, a trouvé ses marques au Kyushu. Son récit est aux antipodes de celui des malheureux « stagiaires » rencontrés à Tokyo : Sushil est un homme heureux, rien ne le ferait partir du Japon. (...) D’autant que, « contrairement aux Coréens, aux Chinois et même aux Vietnamiens, qui ne sont guère appréciés des Japonais, les Népalais sont bien vus », veut croire Sushil. Ajoutant avec un brin d’ironie : « Tant qu’on n’est pas trop nombreux… » Le jeune Népalais n’est visiblement pas le seul à apprécier son exil. Zahid Abdullah, un Bangladais de 31 ans, sur place depuis six ans, a bataillé ferme pour décrocher son actuel travail de vendeur de voitures. Mais il a aujourd’hui le sentiment d’être respecté et se réjouit que les clients le félicitent pour son niveau de japonais. Dans la petite mosquée au discret minaret de la banlieue de Fukuoka, où le jeune Bangladais vient faire sa prière du soir en compagnie d’autres musulmans, originaires d’Indonésie, du Pakistan, du Ghana, d’Egypte, il reconnaît que son salaire ne lui permet pas encore d’« économiser grand-chose » ; mais il ajoute : « Jamais je n’aurais imaginé, quand j’étais encore au pays, faire un travail que j’aime autant. »Lui aussi originaire du Bangladesh, Rafiqul Islam Maruf, 56 ans, est arrivé pour la première fois au Japon en 1993 avec une bourse gouvernementale dans l’intention d’y finir son doctorat en informatique. Même s’il a vécu ici par intermittence, ce professeur de télémédecine a toutes les raisons de se féliciter des dix-sept ans passés dans l’Archipel. Marié à une Japonaise, père de deux enfants, il se souvient avoir été « le premier étudiant bangladais de la faculté d’ingénierie » où il étudiait alors. Plusieurs entreprises l’ont ensuite courtisé pour le dissuader de rentrer dans son pays natal, preuve d’un besoin croissant d’ingénieurs étrangers et signe de la politique japonaise d’immigration choisie. Rafiqul Islam Maruf songe malgré tout à retourner au Bangladesh dans quelques années, même s’il se dit satisfait d’une existence incomparable avec celle qu’il aurait eue s’il était resté dans son pays.

    #Covid-19#migrant#migration#japon#demographie#travailleurmigrant#politiquemigratoire#vieillissement#economie#postcovid

  • Une entrée dans la #carrière_universitaire toujours plus entravée

    De nombreux jeunes docteurs ne parviendront jamais à obtenir un poste d’#enseignant-chercheur titulaire à l’université. En dix ans, le nombre de #recrutements a chuté de près de moitié, un paradoxe à l’heure où les départs à la retraite se multiplient.

    Qui peut encore embrasser la carrière d’enseignant-chercheur à l’université ? La question se pose alors que les portes apparaissent de plus en plus étroites pour des centaines de jeunes docteurs, soit bac + 8, qui voient les campagnes de recrutement se succéder sans jamais pouvoir accéder à un poste de titulaire dans un établissement.

    Chaque printemps, les postes ouverts sont publiés sur Galaxie, une plate-forme du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Pour postuler, les candidats doivent au préalable avoir été « qualifiés » aux fonctions de maître de conférences ou de professeur des universités par le Conseil national des universités, qui certifie la valeur du diplôme de doctorat. Il faut ensuite passer un concours, localement, sur dossier et après audition par un jury.

    Le grand flou sur les perspectives de carrière académique freine les ambitions d’un nombre grandissant de chercheurs qui doivent attendre l’âge de 34 ans, en moyenne, avant de décrocher leur premier poste, la titularisation n’intervenant réellement qu’un an plus tard.

    « 20 candidatures, 0 poste »

    Chercheur en sciences du langage et détenteur d’une habilitation à diriger des recherches, la plus haute qualification universitaire, Albin Wagener a livré son bilan de la dernière campagne de recrutement, sur son compte Twitter, le 12 mai : « 20 candidatures, 2 auditions (dont une que je n’ai pas pu faire), 0 poste. Comme quoi on peut avoir publié 10 bouquins, 42 articles scientifiques, 15 chapitres d’ouvrage, fait 87 interventions orales de natures diverses et ne pas avoir de poste de recherche dans une université publique française. »

    Cette réalité est autant connue que redoutée. « Il faut tenir psychologiquement, quand on ne reçoit tous les ans que des signaux de refus », commente Marieke Louis, maîtresse de conférences en science politique à Sciences Po Grenoble, dans le podcast « Politistes dans la Cité » consacré, le 19 juin, aux « différentes facettes de la #maltraitance_institutionnelle dans le monde de l’#enseignement_supérieur_et_de_la_recherche ».

    Manuel Cervera-Marzal, docteur en science politique, y détaille son parcours : 82 dossiers de candidature restés sans lendemain. Après sept années de contrats précaires aux quatre coins de la France, il a obtenu un poste en septembre 2022… à l’université de Liège, en Belgique. « Je suis très heureux à Liège, mais je ressens un pincement quand même, témoigne-t-il. On se demande ce qu’on a mal fait pour ne pas mériter sa place parmi les siens en France. »

    Le chercheur se félicite que « la parole se libère aujourd’hui », permettant de découvrir « l’ampleur des dégâts ». En dix ans, le nombre de recrutements d’enseignants-chercheurs titulaires a diminué de près de moitié, avec 1 935 ouvertures de poste en 2021, contre 3 613 en 2011. En 2022, on enregistre un léger sursaut, avec 2 199 postes de professeur d’université et de maître de conférences ouverts.

    La situation est d’autant plus paradoxale que les universités se vident de leurs enseignants-chercheurs chevronnés, avec un nombre de départs à la retraite en hausse de + 10,4 % en 2021 et de + 10,5 % en 2022, selon une note statistique du ministère publiée en juin. Un avant-goût de la décennie qui vient, marquée par des départs massifs de la génération du baby-boom : entre 2021 et 2029, le ministère prévoit une augmentation de 53 % en moyenne, et de 97 % en sciences – le bond le plus élevé.

    Baisse du #taux_d’encadrement

    Dans ce contexte, il est donc peu étonnant que le nombre de doctorants (15 700 en 2022) soit en baisse de 4 % en un an des effectifs inscrits en première année de thèse. France Universités, l’association des présidents d’établissement, s’en est inquiétée début juillet par voie de communiqué. « Les mathématiques (– 10,1 %) et la chimie et la science des matériaux (– 14,7 %) subissent particulièrement cette désaffection », relève-t-elle avant d’alerter sur le « risque de décrochage pour la recherche publique française ».

    La biologie des populations-écologie est la discipline enregistrant le plus gros déficit de postes (– 80 % entre 2010 et 2021), a calculé Julien Gossa, maître de conférences en sciences informatiques à l’université de Strasbourg, qui a compilé un ensemble de données sur l’entrée dans la carrière universitaire. « On a recruté moins d’une dizaine de maîtres de conférences dans cette discipline, ce qui est absolument navrant », commente-t-il dans une analyse publiée sur le site de la Conférence des praticiens de l’enseignement supérieur et de la recherche.

    Entre 2010 et 2021, le nombre de néorecrutés a été divisé par deux, passant d’environ 2 000 à 1 000. « Le secteur sciences et technologies est le plus fortement touché, avec près de 60 % de recrutements en moins, observe M. Gossa. Le nombre global de concurrents par poste est passé de 4,6 à 7,7, soit une augmentation de la tension à l’entrée dans la carrière de près de 70 %. » Conséquence : alors qu’il fallait attendre vingt-neuf ans en 2010 pour renouveler entièrement les effectifs au rythme du recrutement annuel, il en faudrait cinquante-deux au rythme du recrutement annuel tel qu’il est advenu en 2021.

    Cette #pénurie de postes conduit à une baisse du taux d’encadrement pédagogique de 17 %, passant sur la période de 3,7 titulaires pour 100 étudiants à 3,1, poursuit l’auteur de cette étude. Une baisse particulièrement marquée dans le domaine des lettres, langages et arts/sciences humaines et sociales et sciences et technologies, où le nombre d’enseignants-chercheurs par étudiant a baissé de près d’un quart en dix ans.

    La conclusion est sans appel, pour M. Gossa : « Au total, il faudrait désormais ouvrir plus de 11 000 postes pour retrouver les taux d’encadrement de 2010 » dans les universités.

    https://www.lemonde.fr/campus/article/2023/08/10/une-entree-dans-la-carriere-universitaire-toujours-plus-entravee_6185034_440
    #université #postes #ESR #France #conditions_de_travail #statistiques #chiffres #enseignement_supérieur

  • La Tunisie et la Libye trouvent un accord pour accueillir les migrants bloqués à la frontière
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/10/la-tunisie-et-la-libye-trouvent-un-accord-pour-accueillir-les-migrants-bloqu

    La Tunisie et la Libye trouvent un accord pour accueillir les migrants bloqués à la frontière
    Le Monde avec AFP
    La Tunisie et la Libye ont annoncé jeudi 10 août s’être entendus pour se répartir l’accueil des migrants africains subsahariens bloqués, pour certains depuis un mois, près du poste frontière de Ras Jedir, après y avoir été conduits par la police tunisienne, selon de multiples témoignages. Lors d’une rencontre entre les ministres de l’intérieur des deux pays à Tunis mercredi, « on s’est mis d’accord pour se partager les groupes de migrants présents sur la frontière », a confirmé à l’Agence france-Presse (AFP) un porte-parole du ministère tunisien. Environ trois cents migrants originaires d’Afrique subsaharienne étaient encore bloqués ces derniers jours dans des conditions très précaires sur une langue de terre au bord de la mer, dans la zone tampon de Ras Jedir, ont affirmé à l’AFP des sources humanitaires. « La Tunisie va prendre en charge un groupe de 76 hommes, 42 femmes et 8 enfants », a précisé le porte-parole tunisien, Faker Bouzghaya. C’est le ministère de l’intérieur libyen qui a le premier annoncé dans la nuit la conclusion d’un accord bilatéral « pour une solution consensuelle, afin de mettre fin à la crise des migrants irréguliers, bloqués dans la zone frontalière ». Côté tunisien, le communiqué officiel s’est borné à annoncer que le ministre tunisien Kamel Feki avait reçu son homologue libyen, Imed Trabelsi, soulignant le besoin d’une « coordination des efforts pour trouver des solutions qui tiennent compte des intérêts des deux pays ».
    L’accord prévoit que les Libyens prendront en charge le reste des migrants bloqués, de 150 à 200 personnes. « Le transfert du groupe a eu lieu hier [mercredi] dans des centres d’accueil à Tataouine et Médenine avec la participation du Croissant-Rouge » tunisien (CRT), a ajouté M. Bouzghaya.
    Dans un nouveau communiqué jeudi, le ministère libyen a annoncé qu’« il n’y avait plus aucun migrant irrégulier dans la zone frontalière » après l’accord bilatéral. « Des patrouilles sont organisées en coordination » entre les deux pays pour « sécuriser la frontière ». Jusqu’à 350 personnes ont été bloquées à Ras Jedir, parmi lesquelles 12 femmes enceintes et 65 enfants et mineurs, d’après des sources humanitaires et selon lesquelles l’essentiel des aides (nourriture, eau, soins médicaux) leur était apporté depuis le 20 juillet par le Croissant-Rouge libyen avec le soutien des agences onusiennes. Après la mort le 3 juillet d’un Tunisien lors d’une rixe avec des migrants à Sfax, épicentre de l’émigration clandestine en Tunisie, « au moins 2 000 ressortissants subsahariens » ont été « expulsés » par les forces de sécurité tunisiennes et déposés dans des zones inhospitalières aux frontières libyenne, tunisienne et algérienne, avaient rapporté plusieurs sources humanitaires à l’AFP. Le 12 juillet, le CRT a mis à l’abri, environ 630 personnes récupérées à Ras Jedir, selon des ONG. Il en a aussi pris en charge environ 200 autres, refoulées initialement vers l’Algérie. Mais les semaines suivantes, divers médias dont l’AFP ont documenté avec des témoignages de migrants, des gardes-frontières libyens et d’ONG, que plus de 350 migrants se trouvaient toujours à Ras Jedir. Des centaines d’autres migrants affluent en outre en Libye, en provenance de Tunisie, à la hauteur de Al’Assah, à 40 kilomètres au sud de Ras Jedir, errant sans nourriture ni eau jusqu’à ce que des gardes libyens viennent à leur secours, a constaté une équipe de l’AFP début août. L’ONU a dénoncé, le 1er août depuis son siège de New York, « l’expulsion de migrants de Tunisie vers la Libye », appelant à ce que « les expulsions cessent immédiatement ». Les autorités tunisiennes ont réfuté deux jours plus tard « les allégations sur des expulsions », évoquant des « imprécisions voire des contrevérités ». Depuis début juillet, « au moins 27 migrants » sont morts dans ce désert et « 73 sont portés disparus », a affirmé cette source. La Libye, qui compte sur son sol plus de 600 000 migrants, a elle été épinglée par plusieurs rapports de l’ONU sur de graves violences à leur encontre.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#libye##ONU#violence#refoulement#frontiere#afriquesusaharienne#politiquemigratoire#migrationirreguliere#postcovid#crise

  • En Birmanie, au moins 17 morts dans le naufrage d’un bateau de migrants Rohingya
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/10/en-birmanie-au-moins-17-morts-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-rohin

    En Birmanie, au moins 17 morts dans le naufrage d’un bateau de migrants Rohingya
    Trente personnes sont toujours portées disparues à la suite du naufrage d’une embarcation partie pour la Malaisie.
    Au moins 17 personnes sont mortes noyées au large de la Birmanie dans le naufrage d’un bateau qui transportait des migrants de la minorité Rohingya tentant de fuir le pays, ont annoncé, jeudi 10 août, des services de sauvetage. Chaque année, des milliers de Rohingya risquent leur vie en effectuant de périlleux voyages en mer au départ des camps du Bangladesh et de la Birmanie pour tenter de rejoindre la Malaisie et l’Indonésie, pays à majorité musulmane. Plus de 50 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation qui se dirigeait vers la Malaisie lorsque le bateau s’est retrouvé en difficulté dans une mer agitée dans la nuit de dimanche à lundi, selon Byar La, un sauveteur de la fondation Shwe Yaung Metta à Sittwe, dans l’Etat Rakhine (Ouest). « Nous avons retrouvé 17 corps », a déclaré ce sauveteur à l’Agence France-Presse (AFP), ajoutant qu’environ 30 autres personnes étaient portées disparues. « Nous avons retrouvé huit hommes en vie. La police les a emmenés pour les interroger. » Les sauveteurs tentent toujours de retrouver les personnes portées disparues, a-t-il ajouté, bien que le nombre exact de passagers ne soit pas connu. L’Etat Rakhine, en Birmanie, à majorité bouddhiste, abrite environ 600 000 musulmans Rohingya, qui sont considérés comme des intrus venus du Bangladesh même s’ils vivent là depuis des générations et se voient refuser la citoyenneté et la liberté de mouvement.
    En 2017, une campagne de répression menée par l’armée birmane a contraint quelque 750 000 Rohingya à fuir le pays pour se réfugier au Bangladesh, à la suite de nombreux témoignages faisant état de meurtres, d’incendies criminels et de viols. Plus de 3 500 Rohingya à bord de 39 embarcations ont tenté de traverser la mer d’Andaman et le golfe du Bengale en 2022, contre 700 l’année précédente, selon les données de l’agence des Nations unies pour les réfugiés datant de janvier. Au moins 348 Rohingya sont morts ou portés disparus en mer l’année dernière, a rapporté l’agence onusienne, appelant à une réponse régionale pour éviter de nouveaux drames. Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, les appels lancés aux autorités maritimes de la région « pour secourir et débarquer les personnes en détresse sont restés lettre morte, de nombreux bateaux restant à la dérive pendant des semaines ». Amnesty International compare les conditions de vie des Rohingya dans l’Etat de Rakhine à un « apartheid ».

    #Covid-19#migration#migrant#birmanie#royhinhya#HCR#traversee#merd'andaman#golfebengale#mortalite#bengladesh#postcovid#crise

  • Naufrages en Méditerranée : avec plus de 2 000 morts depuis le début de l’année, le bilan de 2022 est déjà dépassé
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/10/naufrages-en-mediterranee-avec-plus-de-2-000-morts-depuis-le-debut-de-l-anne

    Naufrages en Méditerranée : avec plus de 2 000 morts depuis le début de l’année, le bilan de 2022 est déjà dépassé
    EN GRAPHIQUES - Le nombre de migrants morts ou disparus en mer Méditerranée recensés depuis le début de l’année 2023 est déjà supérieur aux bilans sur douze mois des quatre années précédentes.
    Par Dorian Jullien
    Samedi 5 août, deux embarcations de migrants ont fait naufrage au large de l’île de Lampedusa (Italie), en mer Méditerranée. La mort d’une femme et celle d’un enfant âgé de 2 ans ont été confirmées, et une trentaine de victimes sont portées disparues, tandis que cinquante-sept personnes ont survécu. Cette traversée tragique s’ajoute aux tentatives mortelles relayées par la presse quasi quotidiennement.
    Le centre d’accueil de Lampedusa est déjà saturé, avec environ 2 500 migrants pour 600 places, selon la Croix-Rouge italienne, en raison de l’intensification des arrivées de demandeurs d’asile. En Italie, principale porte d’entrée en Europe, le Haut Conseil des Nations unies pour les réfugiés (HCR) estime que 90 763 migrants sont arrivés entre janvier et août 2023, soit presque autant que les 105 131 enregistrés sur l’ensemble de l’année 2022. Pour le seul mois de mars 2023, l’UNHCR a décompté 13 267 entrées en Italie, contre 1 358 sur la même période de l’année précédente.
    Un bilan 2023 déjà équivalent aux quatre années précédentes
    Depuis la crise migratoire européenne de 2014-2015, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) tient un recensement des migrants morts, portés disparus et survivants au cours de leur migration. Sont comptés « les migrants morts aux frontières extérieures des Etats ou au cours du processus de migration vers une destination internationale, quel que soit leur statut juridique ». Sont exclus les morts dans les camps de réfugiés, pendant les expulsions, ceux résultant de l’exploitation du travail ou d’un retour forcé dans le pays d’origine, ainsi que les morts de personnes déplacées au sein de leur pays d’origine. Par définition, le décompte de l’OIM est donc probablement sous-évalué. Le bilan reste pourtant vertigineux : en neuf ans, plus de 27 000 personnes ont payé de leur vie leur tentative de passage vers l’Europe.
    27 364 morts et portés disparus recensés en mer Méditerranée depuis 2014
    Données collectées de différentes sources par l’Organisation internationale pour les migrations (organisation liée aux Nations unies)
    Après un pic en 2016, avec plus de 5 000 morts, le nombre de migrants morts ou portés disparus en mer Méditerranée s’est stabilisé autour de 2 000 à partir de 2018, avant de connaître une baisse en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Mais, après seulement sept mois, le bilan 2023 est déjà plus lourd que ceux des quatre années passées.
    La Méditerranée centrale : cette route part des côtes d’Afrique du Nord et finit en Italie, ou à Malte dans une moindre mesure. Historiquement, c’est celle dont proviennent le plus d’arrivées, selon le HCR, mais c’est aussi la plus risquée. L’OIM chiffre à 4,78 % le taux de mortalité en 2019, soit 1 migrant sur 21 qui meurt lors d’une tentative de traversée.La Méditerranée occidentale : il s’agit de la voie entre le Maroc et l’Espagne, en traversant le détroit de Gibraltar ou en posant pied à Melilla ou Ceuta, les deux enclaves espagnoles situées sur le continent africain. Le taux de mortalité est estimé à 1,67 %. La Méditerranée orientale : c’est la route qui relie la Turquie à la Grèce, principalement. Ce passage fut la première route empruntée en 2015, après la crise syrienne : selon le HCR, 856 723 personnes sont arrivées de la Turquie en Grèce cette année-là. Cette route est désormais moins empruntée. En 2019, le taux de mortalité y était de 0,05 %, selon l’OIM. Un chiffre possiblement sous-estimé, selon l’organisation, qui reconnaît un manque d’exhaustivité des données et des biais temporels.
    La Méditerranée occidentale est la route privilégiée, aussi la plus mortelle, pour les migrants qui tentent de rallier l’Europe
    Dans près de deux tiers des cas, l’OIM n’est pas en mesure de retracer la région d’origine des personnes mortes ou portées disparues en mer. Parmi les victimes dont l’origine géographique est connue, la plus grande partie provient d’Afrique subsaharienne. Ce sont les migrants de ces pays qui sont depuis plusieurs semaines victimes de violences (délogements, violences physiques, expulsions et abandons dans le désert…) commises par les autorités tunisiennes. Plus de 6 000 migrants morts ou portés disparus en mer Méditerranée sont originaires d’Afrique subsaharienne

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#europe#afriquesubsaharienne#HCR#mortalite#traversee#migrationirreguliere#mediterranee#routemigratoire#postcovid

  • #Marco_Albino_Ferrari. Contro l’assalto alle Alpi

    I territori montani sono minacciati da modelli di sviluppo ormai superati. È tempo di un pensiero nuovo, consapevole e rispettoso, come racconta il giornalista e scrittore, responsabile del settore cultura del Club alpino italiano

    “Assalto alle Alpi”, l’ultimo libro di Marco Albino Ferrari, giornalista, direttore editoriale e responsabile del settore cultura del Club alpino italiano (Cai), si apre con il racconto di una storia dimenticata ma dalla grande portata simbolica, quella di Viola Saint Gréé: un piccolo Comune in provincia di Cuneo dove negli anni Sessanta del Novecento iniziarono i lavori per la costruzione di un moderno complesso sciistico, sul modello delle stazioni “sky total” allora di moda in Francia. Nel volgere di pochi anni furono costruiti alberghi, appartamenti e multiproprietà e un enorme complesso edilizio (la Porta delle Alpi) dove gli sciatori potevano trovare tutto il necessario per il soggiorno e lo svago: dai ristoranti ai minimarket, dalle sale convegni a quelle per gli spettacoli.

    Per alcuni anni fu un successo. Poi, a partire dalla fine degli anni Ottanta, le nevicate si fecero sempre meno frequenti e abbondanti e gli anni Novanta segnarono la fine dell’avventura del piccolo comprensorio piemontese. Mentre cammina all’interno degli enormi locali vuoti e ormai vandalizzati, Ferrari si chiede quante siano le Viola Saint Gréé che punteggiano le Alpi: “Quante avventure fallimentari esistono intorno a noi, sulle quali ci ostiniamo a puntare grosse partite di denaro pubblico?”.

    Ferrari invita però a non demonizzare l’industria dello sci: “In passato ha evitato lo spopolamento di molte vallate sulle Alpi, ridotto la povertà e portato sviluppo economico -dice ad Altreconomia-. Oggi però la situazione è radicalmente cambiata. Molte stazioni sciistiche, soprattutto a quelle a bassa quota, hanno dovuto chiudere per effetto dei cambiamenti climatici: solo in Piemonte quelle attive oggi sono 30 a fronte delle 46 del 2013. Abbiamo tante piccole realtà che chiedono risorse pubbliche per poter continuare a operare. E poi ci sono le grandi società che gestiscono i grandi complessi, che puntano a crescere sempre più”.

    Può farci qualche esempio?
    MAF Penso a Dolomiti Supersky, con i suoi 12 comprensori e 450 impianti di risalita, che si estende su un totale di 1.200 chilometri di piste: l’equivalente della distanza tra Milano e Cosenza. Una superficie enorme dove si fa largo uso dei cannoni per produrre neve artificiale, ma le giornate in cui la temperatura rimane costantemente sotto i meno due gradi (in gergo, i cosiddetti “giorni-neve”) sono sempre meno e in quel ristretto lasso di tempo va prodotta la maggior quantità di neve possibile. Questo richiede una grande disponibilità d’acqua, servono quindi più invasi artificiali per raccoglierla e conservarla. Tutte queste infrastrutture resteranno sul territorio per sempre: si tratta di azioni irreversibili. Ma questi grandi comprensori non chiedono di aumentare la propria capacità di offerta per adeguarsi alla domanda degli sciatori (provenienti soprattutto dall’estero e da Paesi non alpini) ma per battere la concorrenza, vantare un nuovo primato. Un po’ come avviene nelle città con i centri commerciali che diventano sempre più grandi senza che ci sia una reale domanda.

    È possibile trovare una sostenibilità per l’industria dello sci?
    MAF Sì, è possibile. Ma per prima cosa occorre interrompere quell’accanimento terapeutico che permette di mantenere in vita le piccole stazioni sciistiche situate in località dove la neve è destinata a scomparire. E bisogna dire basta all’aumento delle piste da sci: non c’è bisogno di nuove infrastrutture dal momento che il numero di praticanti di questa disciplina non sta aumentando. L’esperienza degli ultimi anni ha mostrato che da parte delle persone c’è voglia di montagna, di stare all’aria aperta: ma lo sci è solo un mezzo per farlo. Dopo il Covid-19 abbiamo visto grandi affollamenti di turisti in molte località alpine, soprattutto quelle più famose e pubblicizzate.

    “L’esperienza degli ultimi anni ha mostrato che da parte delle persone c’è voglia di montagna, di stare all’aria aperta. Ma lo sci è solo uno dei mezzi per farlo”

    Vede il rischio di ripetere con il turismo estivo quello che è stato fatto con quello invernale?
    MAF Sì, questo pericolo c’è. Non si può impedire a nessuno di andare in montagna e se ha voglia di farlo è giusto che vada: però si può riflettere su dove andare. Oggi ci sono grandi concentrazioni e altrettanto grandi vuoti. Il Parco nazionale del Gran Paradiso o le Dolomiti, solo per fare due esempi, sono frequentati da milioni di persone, mentre appena al di fuori dai loro confini il numero di turisti ed escursionisti cala significativamente. Stiamo creando una geografia di luoghi “di serie A” certificati in diversi modi come eccellenze, come è successo alle Dolomiti con il riconoscimento di Patrimonio dell’umanità dell’Unesco, e in questo modo tutti gli altri vengono automaticamente declassati a luoghi ordinari e “di serie B”.

    Come fare per cambiare questa situazione?
    MAF Indicando strade alternative, evitando l’eccessiva concentrazione di turisti sia nei luoghi sia nel tempo. Le Alpi si affollano nel mese di agosto, certamente chi ha le ferie in quel periodo dell’anno non può fare diversamente, ma l’autunno è una stagione meravigliosa per frequentare le montagne e oggi i rifugi alpini tendono a prolungare le aperture. Occorre passare da un modello “concentrato e grande” a uno “diffuso e più piccolo” attraverso un’operazione culturale che aiuti questo cambio di prospettiva. Anche noi che facciamo comunicazione dovremmo lavorare per sostenere questo cambiamento.

    In “Assalto alle Alpi”, pubblicato per Einaudi, lei scrive che l’unica via per arginare la cultura dell’eccesso è promuovere un senso diffuso della misura e le Alpi possono insegnarci molto da questo punto di vista. Di quale insegnamento si tratta?
    MAF Abitare una vallata alpina significa fare i conti con un territorio che è limitato per definizione, che può offrire solo una quantità di risorse limitata. Le comunità alpine storiche hanno dovuto fare i conti con questa finitezza dei luoghi e di conseguenza hanno dovuto sempre tenere sott’occhio l’andamento demografico: se diminuiva non c’erano abbastanza braccia per i lavori collettivi, ma se invece le bocche da sfamare aumentavano era necessario emigrare, andarsene. Analogamente, anche il nostro Pianeta è un luogo finito, proprio come un fondovalle alpino. La mia vuole essere una provocazione, io non sono una persona che guarda al passato come a un luogo di verità: però questo rappresenta l’esempio lampante di come una crescita infinita, come quella che ci impone il moderno sistema capitalistico, sia impossibile. Così come il mito di una storia che punta sempre verso un progresso non reversibile.

    “Abitare una vallata alpina significa fare i conti con un territorio che è limitato per definizione e che può offrire solo un quantità finita di risorse”

    Quali interventi sono necessari per costruire un nuovo rapporto, più proficuo e sostenibile, tra città e aree montane?
    MAF Innanzitutto ricordando che la montagna non è solo turismo, come dimostrano le esperienze delle tante famiglie giovani che tornano o scelgono di trasferirsi nelle terre alte. La montagna ha bisogno di una legge quadro: durante la scorsa legislatura il Consiglio dei ministri aveva approvato un testo che sarebbe dovuto poi andare alle Camere, ma poi con la caduta dell’esecutivo si è fermato tutto. Ora bisognerà ricominciare da capo. Servono diverse tipologie di interventi per incentivare il ritorno della vita in montagna, ad esempio favorire la ricomposizione fondiaria dei terreni che, nel passaggio di padre in figlio, si sono sempre più ridotti di dimensioni fino a ridursi a microparticelle che singolarmente non sono sufficienti per vivere. Occorre intervenire per favorire le aziende che nascono in montagna per iniziativa dei giovani, ma soprattutto una visione complessiva che metta insieme tutte queste azioni. Ovviamente questo intervento da solo non basta, ma è urgente agire. Tenendo conto che purtroppo le aree montane offrono pochissimi voti e quindi, spesso, la politica se ne dimentica.

    Dedica anche ampio spazio all’analisi degli stereotipi che riducono le Alpi a luoghi salvifici o a parco di divertimenti per le persone in fuga dalla città. Quando nascono?
    MAF Nascono nell’Ottocento e individuano le Alpi come luogo alternativo alle città che, negli anni della seconda rivoluzione industriale, diventano sempre più inquinate e invivibili. Le vette alpine e i suoi abitanti vengono idealizzati, diventano il luogo salvifico per antonomasia: un mondo in cui tutto è bene, pulito, buono e armonioso. Questa idea di alterità rispetto alla città, in cui in montagna rimane tutto fermo e uguale a sé stesso continua fino ai giorni nostri e provoca uno scollamento dalla realtà che però non fa bene né ai cittadini né a chi abita sulle Alpi.

    https://altreconomia.it/marco-albino-ferrari-contro-lassalto-alle-alpi
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  • En Italie, les naufrages se succèdent près de Lampedusa
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/07/en-italie-les-naufrages-se-succedent-pres-de-lampedusa_6184700_3210.html

    En Italie, les naufrages se succèdent près de Lampedusa
    La détérioration des conditions météorologiques contribue à une situation critique sur l’île : une trentaine de migrants sont désormais portés disparus, alors que les arrivées se multiplient.
    Par Allan Kaval(Rome, correspondant)
    A Lampedusa, le mauvais temps a apporté de nouvelles journées de détresse et de mort. Samedi 5 août, au moins une trentaine de migrants espérant rallier la petite île italienne ont disparu lors du naufrage de deux embarcations, selon les récits recueillis par les autorités auprès des survivants, au nombre de cinquante-sept. Les gardes-côtes italiens qui ont procédé à leur sauvetage, grâce à deux vedettes assistées d’hélicoptères, ont annoncé avoir trouvé parmi eux le cadavre d’une femme et celui d’un enfant de 2 ans. Les images de l’opération, publiées dimanche, témoignent des difficultés rencontrées pour secourir les naufragés, à la dérive dans deux petites barques en métal malmenées par les flots.
    La détérioration des conditions météorologiques a par ailleurs contribué à une situation critique sur l’île même. Trente-quatre naufragés, dont deux femmes enceintes, ont ainsi été bloqués pendant près de quarante-huit heures sous une falaise, dans l’ouest de Lampedusa, piégés entre une mer démontée et une paroi de pierre abrupte, sur un amas de rocher où leur embarcation avait échoué. Les vagues et les vents violents avaient empêché toute opération de sauvetage par les airs ou par la mer jusqu’à dimanche, et leur évacuation par hélicoptère, assurée par des équipes de secouristes venus le matin même de Sicile.
    Depuis vendredi, près de 2 600 migrants ont posé pied à Lampedusa, les arrivées se succédant à un rythme soutenu depuis le mois de juin. Le « hot spot » de l’île, un centre d’accueil où transitent les migrants avant d’être convoyés vers le continent, arrive à saturation, le mauvais temps n’ayant jusqu’à présent pas permis de les évacuer. Conçu pour abriter six cents personnes selon la Croix-Rouge italienne qui en assure la gestion depuis le mois de mai, il en accueille aujourd’hui près de 2 500 dans des abris d’urgence. Les survivants du naufrage meurtrier de samedi se trouvent parmi eux. « Mis à part deux personnes hospitalisées, les conditions de santé physique des rescapés s’améliorent »,explique le vice-secrétaire de la Croix-Rouge italienne, Ignazio Schintu, joint par téléphone à Lampedusa. « Nos équipes s’entretiennent à présent avec eux pour reconstituer le fil des événements et comprendre ce qui a causé ces naufrages meurtriers », ajoute-t-il. Une enquête de police a par ailleurs été ouverte à Agrigente, en Sicile. Evoquant le mauvais temps annoncé, Emmanuele Ricifarivchef de la police de la ville, cité dans la presse italienne a déclaré : « Ceux qui leur ont permis de partir, ou les ont forcés à partir, sont des fous criminels sans scrupule. » Les naufragés, les morts en mer, les disparus de ces derniers jours, sont les dernières victimes en date sur la route migratoire qui s’est développée cette année entre la région de Sfax, en Tunisie, et Lampedusa, un morceau d’Europe planté à moins de 140 kilomètres des côtes africaines.Depuis 2022 partent ainsi en plus grand nombre, des plages tunisiennes, des nuées de petites barques faites de plaques de tôle soudées, extrêmement dangereuses pour les passagers, des personnes majoritairement originaires d’Afrique subsaharienne. Avec la montée d’un discours xénophobe et raciste en Tunisie par ailleurs en proie à de graves difficultés économiques, ces flux se sont intensifiés, permettant au président tunisien, Kaïs Saïed, d’obtenir toute l’attention des autorités italiennes. La présidente du conseil italienne, Giorgia Meloni, à la tête d’un gouvernement d’extrême droite qui s’est voué à mettre fin à l’immigration irrégulière, a fait de M. Saïed son interlocuteur privilégié dans le sud de la Méditerranée, l’Italie ayant comptabilisé 92 000 arrivées sur ses côtes cette année, soit le double des chiffres de 2022 à la même période.
    Les contacts entre Rome et Tunis se sont donc multipliés, Rome ayant fait campagne pour que le Fonds monétaire international débloque des financements destinés à la Tunisie. Mme Meloni a également joué un rôle moteur dans la conclusion, le 16 juillet, d’un accord politique entre l’Union européenne et la Tunisie, conditionnant dans des termes vagues une aide économique de Bruxelles à des réformes et à une coopération plus efficace sur les migrations. La présidente du conseil a même qualifié de « modèle pour l’Afrique du Nord », le partenariat des Européens avec une Tunisie accusée de violations des droits de l’homme dans son traitement des migrants. Pour l’heure, l’accord n’a pas contribué à freiner les départs ou à éviter les morts en mer. A la comptabilité approximative et macabre des disparus et des noyés, dressée à Lampedusa en cette fin de semaine, la garde nationale tunisienne a ainsi ajouté dix nouveaux cadavres de migrants, trouvés sur les plages du nord de Sfax, entre vendredi et samedi. Ils rejoignent les 1 800 morts comptabilisés par l’Organisation internationale des Nations unies pour les migrations, en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus meurtrière au monde, et un nombre à jamais inconnu de morts sans sépulture.

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  • Au moins 30 migrants portés disparus au large de Lampedusa, après le chavirement de deux bateaux
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/08/06/au-moins-30-migrants-portes-disparus-au-large-de-lampedusa-apres-le-chavirem

    Au moins 30 migrants portés disparus au large de Lampedusa, après le chavirement de deux bateaux
    Les bateaux étaient des petites embarcations de métal, vraisemblablement parties jeudi de Sfax, en Tunisie. Des équipes de secours tentent de mettre en sécurité une vingtaine de migrants, piégés dans une zone rocailleuse de la côte.
    Le Monde avec AFP
    Après le chavirement de deux bateaux, au large de l’île italienne de Lampedusa, environ 28 migrants – passagers de l’un des bateaux – et trois autres – du deuxième –, sont perdus en mer. Les bateaux étaient des petites embarcations de métal vraisemblablement parties jeudi de Sfax, en Tunisie. Après avoir parlé avec des survivants, les responsables de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estiment qu’« au moins 30 personnes ont disparu », a précisé à l’Agence France-Presse l’attaché de presse, Flavio Di Giacomo. L’OIM précise que les bateaux se seraient renversés en raison des mauvaises conditions météorologiques.
    Le chef de la police d’Agrigente, Emmanuele Ricifari, chargé de l’enquête, a souligné que le mauvais temps était annoncé. « Ceux qui leur ont permis de partir, ou les ont forcés à partir, sont des fous criminels sans scrupule », a-t-il déclaré aux médias italiens. Alors que le mauvais temps persistait dimanche, des équipes de secours se préparaient à mettre en sécurité une vingtaine de migrants, piégés dans une zone rocailleuse de la côte de Lampedusa. Ces derniers se trouvent à cet endroit depuis vendredi soir, après que des vents violents ont drossé leur bateau sur les rochers.
    La Croix-Rouge leur a fourni de la nourriture, de l’eau, des vêtements et des couvertures de survie, mais les garde-côtes n’ont pu les secourir par la mer, en raison de la hauteur des vagues. Si le vent ne tombe pas, les secouristes vont les treuiller jusqu’en haut des 140 mètres de la falaise, selon des informations de presse.La route de la Méditerranée centrale au départ de l’Afrique du Nord et en direction de l’Europe est la plus meurtrière au monde. Plus de 1 800 personnes sont mortes depuis le début de l’année en tentant de l’emprunter, selon M. Di Giacomo. C’est près de 900 de plus que l’année dernière.
    « La vérité, c’est que ce chiffre est vraisemblablement plus élevé, a souligné l’attaché de presse. Beaucoup de corps sont retrouvés en mer, ce qui suggère qu’il y a beaucoup de naufrages dont nous n’entendons jamais parler. » Le nombre de corps retrouvés en mer s’est accru, en particulier sur ce qui est appelé « la route tunisienne », devenue de plus en plus dangereuse en raison des bateaux utilisés, a ajouté M. Di Giacomo.
    Les passeurs font prendre la mer aux migrants subsahariens « sur des bateaux de fer qui coûtent moins cher que les habituels bateaux en bois mais qui sont totalement inaptes à la navigation en mer, ils se brisent facilement et coulent », a-t-il expliqué. Et souvent, les migrants doivent subir en mer le vol des moteurs de leurs bateaux pour que les passeurs puissent les réutiliser.

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