#potager_sous_dimensionné

  • Incroyables comestibles à La Rochelle :

    http://incroyablescomestibleslarochelle.blogspot.fr

    Nous avons mis un bac potager dans le lotissement.
    C’est un potager accessible à tous. On y a mis des tomates cerise, 2 salades, 1 poivron et du Romarin.

    Qui dans le lotissement récoltera les deux salades gratuite ? Suspens ...

    #incroyables_comestibles #légumes_partout_design_nulle_part #potager_sous_dimensionné

    • Je suis toujours aussi étonné qu’un mouvement qui veut faire la révolution par le partage des légumes (si j’ai bien compris) choisisse plus les relations entre gens concernés (les membres d’incroyables comestibles) ou les média, que les relations avec les personnes qui son censées bénéficier des légumes (puisque c’est en libre service et souvent dans des lieux publics).

    • En tout cas il me semble évident que si les incroyables comestibles restent sur ce schéma, il faudrait un peu plus rationaliser les choses au delà de l’aspect youpi-plantons-et-donnons-des-légumes, par exemple en privilégiant des plantes/aliments que les gens consomment en petites quantités, difficilement trouvables en magasin ou à des prix élevés, qui ont une forte valeur nutritionnelle, qui se cultivent facilement (vivaces entre autres), qui peuvent se multiplier facilement ... bref des #herbes_aromatiques vivaces quoi.

      C’est clair que vu le type de bacs, je vois pas ce qui peut être utile à une dizaine de personnes à part des aromatiques. Le bas est d’ailleurs d’une grosse limitation, même si j’imagine que ça permet d’être plus facilement acceptés par les municipalités que d’aller bêcher un coin de gazon « entretenu ».

      Par exemple une photo d’un emplacement retenu (pour un ou plusieurs bacs ?) :

      C’est clair que dans ces environnements, à part un collectif d’habitants qui réclament qu’un bon bout de terrain devienne des #jardins collectifs ou partagés, ou de la guérilla jardinière à base d’aromatiques qui s’entretiennent ou se propagent toutes seules, je ne vois pas ce qui pourra être utile.

      (oui je râle beaucoup)

    • Je pense que c’est à la fois parce-que le mouvement est récent (—> il faut en faire parler) et parce-qu’il est porté par un groupe social fortement utilisateur d’internet et des médias. Après, est-ce au détriment de la socialisation avec l’entourage immédiat, je sais pas si on peut aller jusque-là, on n’est pas sur place pour en juger.

    • Mais c’est vrai que le choix des cultures n’est clairement pas le plus judicieux.
      Après, avec des tomates et un petit écriteau, les gens qui passent devant vont plus facilement capter que c’est un jardin partagé, que si c’est de la mélisse et de l’Apios americana.
      La tomate et la laitue font partie de l’imaginaire collectif du potager. Pour aller plus loin et faire une planification concertée de réoccupation de l’espace urbain, il faut dans un premier temps que tout les concernés soient un peu jardiniers. On en est encore loin.

    • Je crois que je m’intéresse beaucoup (ou trop) aux incroyables comestibles car c’est symptomatique de travers dans lesquels j’étais, je suis encore, et que je n’ai pas encore identifiés, tout comme pas mal de gens du milieu permaculture qui ressort des critiques publiées sur #seenthis

      Et je me demande aussi pourquoi ça a autant de succès dans le sens buzz dans les médias. Sûrement parce que c’est très axé com’, mais peut être aussi parce que ça arrange bien les puissants ce genre d’actions qui font beaucoup parler mais qui ne changent concrètement pas grand chose. D’ailleurs je trouve que le bac c’est un bon symbole du mouvement, dans le sens où c’est juste un truc qu’on pose sur le reste, sans rien changé. Un genre d’agrofix. Si les incroyables comestibles se mettent à casser le bitume pour planter, je ne suis pas sûr que la presse sera la même.

      J’ai l’impression qu’il y a un problème de fond dans ce mouvement, même si c’est encore trop vague pour formuler. Mais les bacs, emplacements ou autres sont clairement sous-dimensionnés, et ça ne peut être autrement. Partant de là, quels sont les objectifs du mouvement ? Pour le partage des légumes et la convivialités, les jardinier⋅e⋅s qui cultivent donnent ou échangent les surplus avec le voisinage. Je pense clairement que les gens qui donnent des bacs à légumes à la place de légumes ne cultivent pas leurs légumes. Et aussi que ce sont des personnes assez aisées pour pouvoir s’acheter de bons légumes pour avoir l’altruisme de faire tout ça pour aller planter deux salades bio pour nourrir un lotissement. Du coup je suis perplexe, c’est un peu un OVNI pour moi.

    • Je ne vois pas de problème à commencer à s’autonomiser soi même avant d’entrainer les autres (car à un moment il faut élargir pour avoir une légitimité sur l’espace public). Ce qui me met mal à l’aise c’est les dons sans transmission, car l’intérêt n’est pas de manger des trucs gratuits qui ont poussé dans des bacs incroyables comestibles ou de semer des graines gratuites piochées dans une grainothèque dans une bibliothèque mais bien de savoir faire pousser sa nourriture et de perpétuer ses semences. Et ça n’est pas facile quand on a pas de culture du jardin, et ce qui est subversif ce n’est pas de pouvoir nourrir certaines personnes, mais que les gens puissent faire pousser leur nourriture (dépendance réduite au système en théorie) et aient les moyens de le faire (dépendance réduite au système en pratique).

      Ton billet évoque longuement l’aspect nutritionnel et c’est un point important. Dans me lectures j’ai remarqué que trois axes étaient fondamentaux et j’ai l’impression que les choix fait dans chacun peut presque faire baisser/augmenter l’intérêt d’un ordre de magnitude :

      – Culture au jardin, qui réduit les déperditions par le stockage au magasin et dans la maison
      – Culture intelligente : le plantes peuvent puiser les minéraux voulus grâce à un bon enracinement, un sol fertile et une microfaune abondante
      – Espèces et variétés particulièrement nutritives (il n’est pas rare d’avoir des variétés 10x plus riches en vitamine A par exemple, ou des variétés rouges/noires contenant plus de phytonutriments)