• Le dialogue continu de #Poulantzas avec #Gramsci
    http://revueperiode.net/le-dialogue-continu-de-poulantzas-avec-gramsci

    À partir de 1965 jusqu’à la rédaction de L’État, le pouvoir, le socialisme, son dernier livre, le marxisme de Nicos Poulantzas porte l’empreinte d’Antonio Gramsci. D’abord influencé par Lucien Goldman et Lukacs, c’est en lisant et en discutant non seulement les travaux d’Althusser, mais aussi l’œuvre du communiste italien que Poulantzas s’oriente peu à peu vers le sujet qui le préoccupera jusqu’à sa mort, et qui constitue son principal apport au matérialisme historique : une théorie de l’État capitaliste comme pouvoir de classe. Dans cette intervention, Panagiotis souligne la richesse et la pertinence intactes du débat autour des concepts gramsciens d’hégémonie, d’État intégral et de guerre de positions, et invite à poursuivre une des discussions les plus stimulantes du marxisme (...)

    #Uncategorized #double_pouvoir #Etat #hégémonie

  • Nicos #Poulantzas : l’État comme champ stratégique
    http://revueperiode.net/nicos-poulantzas-letat-comme-champ-strategique

    Lire Poulantzas est aujourd’hui une tâche qui s’impose. Théoricien marxiste de l’État largement ignoré, son apport est inestimable. Il représente la tentative la plus aboutie de penser le pouvoir politique en dehors d’une vision mécaniste. L’État n’est pas un simple « outil » des classes dominantes. C’est un champ conflictuel, où s’organisent, se recomposent, s’élaborent les stratégies du bloc au pouvoir. Il ne faut plus l’envisager comme un bloc monolithique, mais à travers la diversité de ses appareils administratifs, juridiques, culturels, éducatifs, policiers, idéologiques. Incorporant les intuitions de Foucault et Deleuze, Poulantzas nous invite à penser l’inscription des luttes populaires au coeur de l’État. Une telle perspective offre de puissants concepts stratégiques pour envisager la (...)

    #Uncategorized #Althusser

  • État d’exception ou étatisme autoritaire : #Agamben, #Poulantzas et la critique de l’antiterrorisme
    http://revueperiode.net/etat-dexception-ou-etatisme-autoritaire-agamben-poulantzas-et-la-criti

    L’antiterrorisme est souvent appréhendé en termes d’exception et de suspension de l’État de droit. Contre cette lecture exceptionnaliste notamment développée par Giorgio Agemben, Christos Boukalas défend une approche stratégique-relationelle des mutations des États capitalistes et des appareils sécuritaires, au regard de laquelle l’étatisme autoritaire apparaît comme une forme normale du pouvoir politique dans les sociétés capitalistes. Dans cette perspective, les potentiels de résistance aux stratégies du pouvoir ne doivent pas être localisés dans la « vie nue » mais dans les forces sociales et les luttes concrètes qui caractérisent la conjoncture (...)

    #Uncategorized #Etat

  • L’illusion de l’État social : entretien avec Joachim Hirsch
    http://revueperiode.net/lillusion-de-letat-social-entretien-avec-joachim-hirsch

    On assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt pour les théories de l’État proposées par Gramsci ou Poulantzas. C’est cependant sur une autre tradition, largement méconnue en France, que revient ici Joachim Hirsch : celle de la « dérivation de l’État » – il s’agit d’aborder la forme politique spécifique que prennent la domination de classe et l’abstraction marchande dans la société bourgeoise. Contre toute illusion réformiste, Hirsch rappelle ainsi que l’État n’est pas un instrument neutre, mais un moment essentiel de l’accumulation capitaliste. À ce titre, il reste le lieu de conflits mettant en jeu la reproduction même de la société. 

    #Uncategorized #Etat #forme-valeur

    • [...] l’État n’est ni un sujet propre ni un instrument neutre qui puisse être utilisé à souhait par un groupe dominant ou une classe, comme l’ont affirmé par exemple les théories critiques du pluralisme ou encore la théorie du capitalisme monopoliste d’État. Il constitue plutôt une composante structurelle du rapport de production capitaliste lui-même, sa forme spécifiquement politique.

      Jusque là tout va bien, mais ça s’emberlificote juste après :

      Les rapports de classe et d’exploitation capitalistes sont constitués de telle sorte que la classe dominante sur le plan économique ne peut pas dominer directement sur le pan politique. Sa domination doit ainsi d’abord se réaliser par la médiation d’une instance relativement distanciée des rapports de classes : l’État. En même temps, l’État reste soumis à la logique structurelle et fonctionnelle de la société capitaliste. Il n’est pas une instance qui existerait hors du capital. L’État bourgeois est ainsi un État de classe sans être directement l’instrument d’une classe. Et c’est bien cette « particularisation » ou « relative autonomie » de l’État qui se trouve à la base de l’illusion étatique.

      Encore une fois, comme dans tout le marxisme traditionnel, le rapport capitaliste fondamental est rabattu sur un phénomène dérivé, une réalité certes fort désagréable et qui mérite d’être combattue, mais qui n’est que secondaire, dérivée : le rapport capitaliste fondamental, c’est la production marchande en soi, d’où émerge nécessairement des rapports conflictuels de classe, un antagonisme qui n’a de sens que parce que le rapport sous-jacent est en quelque sorte « naturalisé ». Cela explique plus surement la permanence de l’État et de son caractère « inutilisable » dans le cadre d’une lutte contre le capitalisme, que le fait que les bourgeois en tant que classe se cacheraient derrière un artefact dont la dynamique leur échapperaient plus ou moins partiellement.

      L’État dérive de la production marchande, de la même façon que la lutte des classes. Le rapport de dérivation ne peut être entre deux phénomènes eux-mêmes dérivés. Ça veut aussi dire que l’on ne peut parler d’État et de lutte des classes dans les sociétés pré-capitalistes sans faire une erreur logique et historique qui consiste à rétro-projeter les catégories spécifiquement capitalistes sur des sociétés passées qui ne l’étaient pas. Cette erreur est aussi un fondement de l’impossibilité de penser vraiment des issues au capitalisme puisqu’elle consiste à « éternaliser » ses catégories. On ne se donne ainsi pas non plus les moyens de penser la spécificité des dominations pré-capitalistes (qui pouvaient être tout aussi dégueulasses) et donc d’anticiper correctement le fait que la fin de la domination capitaliste (sans sujet, impersonnelle) pourrait faire advenir d’autres saloperies et ne pas être une voie vers l’émancipation.

  • Des subalternes au pouvoir. Autour de la vague progressiste en Amérique latine
    http://revueperiode.net/des-subalternes-au-pouvoir-autour-de-la-vague-progressiste-en-amerique

    Quelques décennies après l’explosion académique des « #études_subalternes », plusieurs États latino-américains ont vu l’ascension au pouvoir politique de forces issues des classes et couches subalternes. D’après Robert Cavooris, ces épisodes révolutionnaires ont révélé les limites profondes du paradigme subalterniste. En effet, les hypothèses de ces courants théoriques reposent sur une lecture dualiste entre « subalternes » et « élites », entre multitudes et État. Que se passe-t-il quand les subalternes s’emparent (au moins en partie) de l’État ? Pour mieux saisir ces processus, Cavooris oppose aux subalternistes l’apport théorique de Nicos #Poulantzas. Comprendre ce que font les subalternes dans l’État, c’est comprendre comment et dans quelle mesure l’État est transformable, traversé par des contradictions, et (...)

    #Uncategorized #Chavez #Ciccariello-Maher #Etat #hégémonie #Laclau #subalterne #Vénézuela