• Quand Mme Jadot pleure sa mère dans Libé...

    La suffisance de la bouffonne le disputant à la complaisance du journaliste, ça promet pour le nouveau-nouveau-Libé post Drahi...

    (En réalité Drahi va se débarrasser du boulet en l^chant qq dizaines dse millions d’euros, ensuite l’affaire n’étant pas viable va disparaître après les habituelles jérémiades indignées).

    On trouvera dans cet « entretien » le catalogue complet des niaiseries professées par cette engeance, dont la lecture suscite une consternation qui le dispute à la franche hilarité...

    https://www.liberation.fr/france/2020/05/22/isabelle-saporta-le-second-tour-des-municipales-se-jouera-sans-moi_178913

    • @marclaime :

      Pourquoi cette colère ?

      edika, dirait : #pourquoi_tant_de_haine ?

      C’est peut-être niais, mais c’est aussi bien commode de l’évacuer en traitant l’auteure de bouffonne

      J’ai déposé mes gamines à l’école avec la peur au ventre, comme des milliers de parents, et aujourd’hui, on m’explique tranquillement que tout va s’arranger et qu’on pourra aller voter dans les écoles. Je suis effondrée par ce manque de vision. On a une chance unique de réfléchir sur la place des villes, des régions, des transports… mais au lieu de ça, les barons pensent à leur siège.

      Tu ne l’aimes pas, sans doute, encore moins son compagnon et, encore plus bas dans ton estime, le journal qui héberge son interview, mais c’est moi qui suis consterné si ce constat déclenche ton hilarité.

      Mieux vaut ne surtout pas se poser la question de toutes ces personnes qui font vivre Paris mais qu’on rejette tous les soirs en banlieues. En Seine-Saint-Denis, par exemple, qui a été si durement touchée par le Covid. Mais qui s’en préoccupe de leurs allers et retours dans le RER ? Personne. On leur dit juste de pas reprendre leur voiture pour ne pas polluer ceux qui vivent à Paris. Plus d’un million de Franciliens ont quitté la grande ville pour rejoindre la France de la diagonale du vide, celle des gilets jaunes, celle qu’ils méprisaient parfois. Pourquoi ? parce qu’ils avaient peur de vivre dans cette ville trop dense, devenue folle. On répond quoi à toutes ces questions cruciales ? Rien. Après on s’étonne de la fracture avec les politiques et de l’abstention.

      Oui, Jadot serait probablement ravi d’accéder à une de ces baronnies ici décriées. D’une part, il semblerait qu’il ait publiquement renoncé d’avance à l’une des plus tentantes pour laquelle on le cite sous le manteau (mais en effet, l’histoire n’est pas finie), d’autre part elle n’est pas lui et enfin, à vomir avec tant d’énergie toute cette engeance, on finit par se demander si ne passeraient pas aussi dans ce dégeulis les habituelles niaiseries.

    • Qui est-ce qui a posé en Une de Paris-Match avec « son mec », avant d’aller couiner chez Gantzer, puis de le lâcher pour Villani ? La bouffonne a écumé toutes les rédactions parisiennes, y déployant un appétit sans limites pour les paillettes, avant que d’assouvir ses ambitions en jouant les Pompadour, déclenchant au passage un bordel sans nom chez EELV, pourtant expert en la matière. El là on fait pleurer Margot : les municipales sans moi ! MDR.

    • at Simplicimus : le passage que tu soulignes est particulièrement révélateur. Connaissant l’oiseau c’est précisément cet étalage de sentimentalité obscène, parfaitement joué et ajusté à l’air du temps qui soulève le coeur.

  • Espace Marx
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article951

    "Lire le Capital" de L. Althusser, E. Balibar, R. Establet P. Macherey et J. Ranciere Jeudi 18 mai 2017 de 20h30 à 23h à la Maison des Associations (salle de 35 places) 3, place Guy Hersant, Toulouse (entrée, face au 75 de la rue du Férétra, Métro Empalot) « 

    Pourquoi le Marxisme au XXI° siécle ?

    #Pourquoi_le_Marxisme_au_XXI°_siécle_ ?_
    http://universitepopulairetoulouse.fr/IMG/pdf/flyer_atelier_lire_le_capital_d_althusser_par_jean_pere.

  • Atelier-débat : « Emancipation et pensée du complexe »
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article945

    Mardi 14 mars à la Maison des Associations, Toulouse. Atelier-débat animé par Nicolas Borot (chercheur CNRS-INSERM) avec la participation de Janine Guespin (biologiste, professeur honoraire de l’Université de Rouen). L’hégémonie de l’idéologie dominante du néolibéralisme tend à paralyser toute forme de contestation tant elle est multiforme. Les idées qu’elle distille s’appuient sur des pratiques mais aussi sur des manières de penser appelées parfois le sens commun. Marx en avait déjà saisi la nocivité (...)

    Pourquoi le Marxisme au XXI° siécle ?

    #Pourquoi_le_Marxisme_au_XXI°_siécle_ ?_

  • Enregistrement sonore de la conférence de Florian Gulli et Jean Quétier
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article934

    « Découvrir Marx » Le 24 février 2017 à la Bourse du Travail, Toulouse. Jean Quétier, né en 1990, est doctorant contractuel chargé d’enseignement à l’université de Strasbourg, agrégé de philosophie et ancien élève de l’ENS Ulm. Il est membre de l’équipe de la Grande Édition Marx Engels (GEME) et rédacteur en chef de la Revue du projet. Florian Gulli est enseignant en philosophie et membre de la rédaction de la Revue du (...)

    Pourquoi le Marxisme au XXI° siécle ?

    #Pourquoi_le_Marxisme_au_XXI°_siécle_ ?_

  • #linky en ces enjeux - CanardPC
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/145249927438

    CanardPC publie un excellent dossier sur les enjeux du compteur “intelligent” Linky… qui revient sur les évolutions à venir de la production et de la consommation d’énergie. L’intégration des énergies renouvelables va transformer en profondeur le fonctionnement du réseau électrique, rendant la production plus fluctuante et nécessitant de faire varier la consommation en réaction immédiate à l’ensoleillement et au vent et non plus en tentant de lisser une production continue (la journée pour les entreprises et la nuit pour pour les particuliers). Pour que notre consommation fonctionne par intermittence, pour lisser les pics de consommation entre consommation rapide et lente pour recharger des batteries électriques, nous allons avoir besoin de #compteurs_intelligents. “A l’avenir, plus vous créerez de pics (...)

    #énergie #transitions

    • Le dossier de CanardPC revient également sur les questions de vie privée. Il rappelle que les données provenant des compteurs sont lissées : le compteur ne transmet pas les données en continue, mais émet des mesures toutes les 10 minutes pour éviter de savoir quelle chaîne de télé vous regardez et quand vous en changez… Reste que ces “courbes de charge” lissées permettent tout de même de connaître certaines de vos habitudes, et également d’en extrapoler d’autres : occupation des lieux, nombre de personnes dans le foyer, qualité de l’isolation… L’ADEME et la CNIL ont donc fixé une règle : “ces données sont considérées comme privées et appartiennent au client” et pour les transmettre, ERDF devra recueillir le consentement des clients. “nul doute que le fameux "consentement” sera intégré dans le fin fond des petites lignes du contrat. Ensuite, l’arrivée de nouvelles offres financièrement avantageuses pour les clients, basées sur une tarification beaucoup plus précise que le système HP/HC actuel, exigera sans doute la récupération de ces données. Le refus sera alors toujours possible… mais il se traduira par un surcoût. En définitive, l’usager risque de ne pas vraiment avoir le choix.”

      Enfin, le dossier revient sur la question récurrente du piratage. Le risque principal, estime CanardPC n’est pas tant l’accès à distance aux données pour savoir si logement est occupé, que le risque de brouillage des compteurs ou de piratage des centres de traitement des données d’ERDF. Quant à la question de l’accès à sa consommation en temps réel pour l’utilisateur, elle ne semble pas tranchée pour l’instant.

  • La conférence de Florence Joshua
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article618

    Nous avions invité Florence JOSHUA pour nous parler de son livre" Anticapitalistes". Beaucoup de monde s’est déplacé, néanmoins un certain nombre de personnes ont regretté qu’à l’issue de la présentation du livre un véritable débat lié à la situation des anticapitalistes aujourd’hui n’ait lieu. Comme nous le faisons souvent après une soirée/débat nous avons sollicité des intervenant-e-s pour approfondir le sujet sous la forme d’ écrits. Faute de documents nous avons décidé de reproduire une critique du livre (...)

    Pourquoi le Marxisme au XXI° siécle ?

    #Pourquoi_le_Marxisme_au_XXI°_siécle_ ?_
    « https://www.ensemble-fdg.org/content/anticapitalistes-le-livre »
    « https://books.google.fr/books?id=OK2RtTLkUakC&pg=PA306&lpg=PA306&dq=erick+neveu+trajectoire+de+ »
    « http://www.persee.fr/doc/socco_1150-1944_1994_num_20_1_1365 »
    « https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2004-5-page-4.htm »
    « https://www.cairn.info/revue-internationale-des-sciences-sociales-2002-4-page-525.htm »
    « http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=92 »
    « http://www.persee.fr/doc/arss_0335-5322_1978_num_23_1_2604 »
    « https://constellations.boum.org/spip.php?rubrique1 »
    « https://clio.revues.org/9563 »

  • Enregistrement sonore de la conférence de Florence Johsua
    http://universitepopulairetoulouse.fr/spip.php?article604

    Toulouse, le Bijou, le 26 janvier 2016. Le renouveau des gauches radicales en Europe a suscité un regain d’intérêt à leur égard. Toutefois, peu d’études se sont intéressées aux individus qui militent contre le capitalisme, pour un autre monde. Qui sont ces hommes et ces femmes ? Quels parcours personnels, quelles expériences nourrissent l’audace de penser qu’on peut changer la société ? Comment ces engagements se sont-ils transformés et renouvelés ? Florence Johsua est docteure en sociologie (...)

    Pourquoi le Marxisme au XXI° siécle ?

    #Pourquoi_le_Marxisme_au_XXI°_siécle_ ?_

  • Vous avez dit « race sociale » ? - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Vous-avez-dit-race-sociale

    Pour le comprendre, il est fondamental de faire la distinction entre race biologique et race sociale. Ma camarade ne croit pas en l’existence de la race biologique, elle ne croit pas qu’un peuple, qu’une ethnie, qu’une couleur de peau soit supérieure à une autre. Elle croit en l’existence des races sociales. Ce qui signifie qu’au sein d’une société structurellement raciste, les institutions de cette société et la population « racialisent » les individus. En France un.e Noir.e, un.e Arabe, un.e Rrom n’aura pas la même place dans la société qu’une personne de couleur blanche. Face au marché du travail, face au logement, face à la police, face aux différentes institutions un.e blanc.he est avantagé.e face à une personne « racisé.e ».

    • pim pam poum

      Premièrement parce que la lutte des classes ma camarade ne la théorise pas, elle la vit au quotidien, elle fait partie des franges de la population les plus précaires et n’a donc aucune leçon à recevoir de militants qui sont pour la plupart profs.

      Par conséquent, si je peux connaitre la mésaventure de me faire insulter à cause ma couleur de peau, ou de subir des actes violents, cela reste néanmoins ponctuel, et sans commune mesure avec le racisme structurel que seul un non-blanc peut subir. Je ne peux honnêtement pas comparer un « sale blanc » avec ce que pourra subir une femme noire portant le voile, par exemple. Si je peux être confronté à des préjugés, j’ai la chance et le privilège qu’ils ne soient pas légitimé par des représentations médiatiques et des discours politiques, et qu’ils ne me coûtent pas ma scolarité, mon emploi, mon logement, ma tranquillité quotidienne.

      Une femme peut me traiter de « sale mec », ou tenir des propos essentialisants, globalisants et désobligeants sur « les hommes » : pour autant il ne me viendrait jamais à l’esprit de parler d’un « sexisme à l’envers » ou d’une oppression des femmes sur les hommes – et pas davantage des pauvres sur les riches. Eh bien c’est pareil dans la relation entre blanc et non blancs : en tant que libertaire, je ne peux pas mettre un pied d’égalité le vécu des dominants et des dominés.

      #race #racialisation #racisme #racisé #intersectionnalité #Lyon

    • et une personne blanche , elle aura la meme place dans la sté qu’une personne de couleur blanche ? victime ! une nouvelle marque de pantoufle ! son hostilité à la vitalité sert de prothèses à la pensée invalide

    • Pim pam poum, je n’en sais trop rien. Victime : nouvelle marque de pantoufles, un peu étriquées sans doute pour y mettre ses pieds, .
      Ce que je sais c’est que les milieux libertaires et anarchistes ont, au vu de ce que j’ai lu récemment, un sérieux problème avec le concept de « personne racisée » et pour un peu, le racialisme deviendrait une nouvelle sorte de racisme à la mode mais avec une « inversion des signes ».
      Quant au PIR (Parti des Indigènes de la République) il n’est pas, mais alors pas du tout en odeur de sainteté chez les anars de la « Discordia ».

      #pourquoi_tant_de_haine

      Je vous livre l’opuscule d’un bloc et si vous avez le temps, j’aimerais que vous me fassiez part de vos réflexions. Personnellement, j’ai trouvé ce galimatias assez indigeste, confus, dogmatique et peut-être même un tantinet stalinien.

      http://ladiscordia.noblogs.org/files/2015/11/Quelques-considerations-DEF-3.pdf

      Quant aux développement du camarade Geoffrey chez LMSI, ils sont pleins de générosité mais empreints d’une certaine naïveté ; si les choses pouvaient être aussi simples ...

    • "Il suffit juste, pour se différencier du Ku Klux Klan, de maintenir que « black is beautiful » tout en reprenant le fond de leur concept de « suprématisme blanc »"
      C’est bien vilain cette phrase. Un discours habituel de dominant. Celleux qui divisent ce sont celleux qui font pas comme le monsieur blanc il t’a dit de faire. Accusé les militant·e·s antiracistes de pas se différencier du KKK c’est vraiment moche. Et en fait dès le début on comprend qu’ils ne comprennent rien a ce dont ils veulent parler. Non les personnes qui se disent "racisées" ne disent pas que les races existent biologiquement, elles disent qu’elles existent socialement. Alors du coup chez Discordia ils vont écrire 10 pages sur un mot qu’ils ne comprennent pas et qu’ils ne veulent pas comprendre et qu’ils revendiquent de ne pas vouloir comprendre...

      le MAFED, un collectif de femmes « racisées » (c’est à dire issues de l’immigration non européenne - et de ce seul fait victimes des discriminations racistes autoproclamées par principe, sans aucune prise en compte de leurs positions sociales1)

      Un collectif féministe, pas "de femmes" !!
      Cette objection de sois-disant pas prendre en compte la classe sociale est fausse. C’est un faux argument de base des milieux macho blancs de gauche qui eux ne veulent surtout pas qu’on parle des personnes racisées et des femmes (ni des personnes homosexuelles ou des personnes à mobilité réduites, ou des trans...).
      Dans la préface de Bell Hooks, "Ne suis-je pas une femme ?" Amandine Gay répond à cette attaque classique. Elle explique que le #blackfeminism (d’ou viens ce vocabulaire qui déplait tant aux Discordia) trouve justement son origine dans cette prise de conscience d’intersectionnalité. En 1981 Angela Davis a écrit "Women, Race and Class" et il suffit de lire le titre pour voire cette prise en compte de la classe dans les mouvements de femmes racisées. Et il y a aussi une prise en compte de l’orientation sexuelle, du genre, du validisme et j’en passe alors que dans leur texte aux Discordia, il n’y a que du masculin et du #whitsplanning.

      J’en ai lu que deux pages et je pense pas que je vais pouvoir en lire plus.

    • Merci pour ton dévouement @mad_meg. J’avais pris le temps de lire le texte en entier et au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, croissait en moi un sentiment d’incrédulité et de dégoût. Ces mecs sont vraiment coincés dans le XIXème siècle et je me dis qu’ils sont vraiment en train de creuser leur propre tombe pour n’avoir pas compris les enjeux de la société actuelle.

    • hihi pas de quoi @sombre
      Je suis impressionnée que tu ai réussit à tout lire, j’ai trouvé que c’était vraiment indigeste. En tout cas c’est la vieille histoire de la priorité des luttes. Des fois je me dit que c’est pas possible d’en être encore là et puis en fait c’est assez logique, chacun·e·s voie midi à sa porte. Les féministes blanches ont fait pareil (je me comprend dans cette catégorie), c’est bien pour ca qu’il a fallu que les femmes racisées créent un mouvement qui prennent en compte leur expériences spécifique de la discrimination.

    • Le texte de « la discordia » est amusant (ou navrant, mais pour ma part, je renonce à éprouver la moindre peine devant un tel niveau d’imbécilité fièrement revendiquée).

      Je constate une similitude frappante dans l’exhibition des plus ostensible et éhontée d’une tout de même laborieuse mais fière non-compréhension (au sens de « #non-comprenants ») entre feu la « manif pour tous » (qui, au mieux de sa forme, prétendait vouloir ne jamais entraver que couic à la question du genre, ou au caractère social de la filiation, et souhaitait ardemment réduire le plus de monde possible à cette inintelligence là) et une frange particulièrement bavarde et arrogante des milieux révolutionnaires, libertaires (le site non fides en est farci) ou non, qui n’a de cesse de venir exposer en long, en large et en travers, qu’elle ne se sent pas tenue de se fatiguer un seul neurone à essayer de comprendre la question du racisme, ou de la race, parce que, vu que les races biologiques n’existe pas, les races sociales ne peuvent pas exister non plus, et qu’il n’est pas question pour elle de jamais penser plus loin, (elle s’empresse de se boucher les oreilles sitôt que quelqu’un entreprend de lui expliquer).

      Mais se faire plus imbécile que l’on ne l’est à propos des rapports sociaux de domination de race ne suffit pas à nos irréductibles révolutionnaires antiracistes blancs : il leur faut alors aussi y aller de leur charge contre les musulmans au passage.
      Tout le monde n’a pas la chance d’avoir un #Schmürz sous la main.

    • @mad_meg
      Tout le mérite revient à #Boris_Vian !
      (et lire le qualificatif de whitesplainning dans ton commentaire m’a fait beaucoup de bien !)
      #Les_bâtisseurs_d'empire est, à mes yeux et oreilles, une pièce terriblement réussie, un conte social très noir propre à nourrir, entrer en résonance avec, et enrichir la sensibilité, (c’est en tout cas l’effet que sa lecture me semble avoir eu sur moi, il y a une vingtaine d’années) et le personnage du Schmürz est un remarquable... archétype ? modèle ? le mot m’échappe...
      Dans son genre, tout le contraire des diatribes révolutionnaires blanches contre les méchants"racialistes" noirs et arabes !

      Cela a peut-être été remarqué ailleurs par d’autres, mais je réalise à l’instant que l’imbécile accusation de « #racialisme » (je suis assez favorable à ce que le vocable « imbécile » ne figure jamais très loin d’une telle accusation ou de ses auteurs) très en vogue ces temps-ci est aussi (mais pas seulement) une version plus stigmatisante, plus résolument hostile et agressive, plus outrancièrement calomniatrice, de la classique accusation de « #communautarisme ». C’est une version intellectualisée, gauchisée, évoquant superficiellement une forme de théorisation : une reprise, affectant plus sérieusement « l’antiracisme », du tout de même très (trop ?) droitier « #racisme_anti-blanc ».

      Ces efforts d’ériger en norme la #non-compréhension, et de prétendre reprocher aux stigmatisé-e-s, qui ont le toupet de faire cas des stigmates qu’on leur inflige, de s’en faire elleux-mêmes les promoteurs et les instigateurs, cette insistance de la part de blancs, à accuser les racisé-e-s qui expriment une parole autonome de vouloir perpétuer, renforcer et en quelque sorte aggraver le racisme, rappelle aussi, par le genre de perversion de l’intellect requises, la rhétorique nazie telle que l’a mise à jour et exposée #Karl_Kraus en 1934 dans « #Troisième_nuit_de_Walpurgis ». (où il montre comment, dans un complet renversement des faits, les bourreaux nazis jouent l’innocence bafouée, et la bonne conscience, en accusant leurs propres victimes juives et/ou syndicalistes ou socialistes de se victimiser elles-mêmes, dans le seul but de se livrer à une infâme propagande pour nuire au jeune pouvoir nazi).
      Comme si exercer le privilège de pouvoir produire une réalité en renommant les faits cul par dessus tête, aux fins de promouvoir une image littéralement renversée des rapports sociaux, (ou tenter de le faire en dépit de toute vraisemblance) était un schéma qu’étaient plus ou moins voués à reproduire des dominants contre celleux dont le discours les perce à jour.

      Je crains qu’il soit difficile à qui s’enfonce dans une telle dérive d’en revenir un jour.

    • @martin5 qui a dit

      Comme si exercer le privilège de pouvoir produire une réalité en renommant les faits cul par dessus tête, aux fins de promouvoir une image littéralement renversée des rapports sociaux, (ou tenter de le faire en dépit de toute vraisemblance) était un schéma qu’étaient plus ou moins voués à reproduire des dominants contre celleux dont le discours les perce à jour.

      Je crains qu’il soit difficile à qui s’enfonce dans une telle dérive d’en revenir un jour.

      C’est tout à fait ça. Merci d’avoir mis des mots sur le malaise et la perplexité que j’ai ressenti à la lecture de ce genre de propos.
      En ce qui concerne nos « fougueux révolutionnaires », je les imagine bien détruisant le premier « schmürz » et tandis qu’ils s’enfonceraient volontairement dans leur aveuglement, être obligés à chaque nouveau sous-sol d’en désigner un nouveau parmi eux, jusqu’à ce que ... leur paranoïa stalinienne ne laisse qu’un « vainqueur » régnant sur les cadavres des autres.

  • A la conférence "planetary security" à La Haye, il y a 500 participants et on y discute pendant deux jours des conséquencs du changement climatique sur les conflits, la sécurité [humaine].

    Les organisateurs ont distribué à 500 particpant une bouteille en plastique... Vide. avec ce petit message :

    « ... Dopper vous offre la possibilité de sauver le monde. Avec votre bouteille réutilisable, vous évitez de produire des déchets plastiques, et on vous habitue à remplir votre bouteille à l’eau du robinet (bonjour la queue d’ailleurs). Et en plus, soyons honnête : être vu avec cette bouteille, c’est terriblement cool et super trendy... »

    #pourquoi_pas ?

  • La carte Lego de J.R. Schmidt - Pacha cartographie | Cartographe géomaticien professionnel

    http://www.pacha-cartographie.com/carte-lego

    Les cartes nous permettent d’observer le monde par l’intermédiaire de divers objets : posters à épingler au mur, globes terrestres et autres moulages plastiques topographiques. En voici un nouveau à ajouter à la liste : la représentation en lego ! Vous savez, ces petites briques multicolores que vous assembliez minutieusement pour construire une belle voiture ou un château fort (1).

    En y regardant de plus près avec un œil de cartographe, ces petites briques élémentaires sont une analogie parfaite des pixels qui composent les versions informatiques des cartographies actuelles ; une grande partie des représentations de données et des images satellites numériques est en effet au format raster et fournit ainsi une base naturelle pour recréer les formes du monde.

    #cartographie #lego #curiosité #pourquoi_pas ?

  • La civilisation libérale réalise le fondement social de tout régime totalitaire - L’Etat, Bernard Charbonneau, 1949

    C’est dans l’#économie libérale que s’est élaboré le plus efficacement le monde totalitaire. Dès le début du XIXème siècle la centralisation politique s’est renforcée d’une organisation économique qui tendait à concentrer la puissance en un seul point d’où dépendait tout le reste. Ainsi s’est formée une #humanité habituée à subir, et à subir sans comprendre, pour laquelle le mot de #liberté s’est vidé progressivement de tout contenu. Si nous considérons la tendance de la #technique actuelle à réserver la connaissance à une minorité de spécialistes comme elle réserve la puissance à quelques patrons ou directeurs, sa tendance à s’étendre méthodiquement à tout, sans autre principe que celui de l’efficacité pratique, alors nous pouvons bien affirmer qu’en dehors de toute volonté politique consciente le monde libéral tendait bien à devenir un monde totalitaire, où la #démocratie sociale devenait aussi absurde que la démocratie politique.

    La démocratie tend au partage de la vérité et de la puissance entre tous les #citoyens, la technique tend au #monopole de la vérité autant qu’à celui du pouvoir. Nous payons chaque perfectionnement d’une complication et d’une contrainte, - le tout est de savoir si ce perfectionnement vaut ce prix. Comme le rouage s’ajoute au rouage, l’explication s’ajoute à l’explication, et dans la mesure où l’organisation englobe de nouveaux domaines, elle multiplie les interférences. Ainsi, le sens commun à tous les hommes ne suffit plus, l’individu ne peut plus réaliser la condition de base de toute démocratie : une connaissance élémentaire de ses intérêts matériels, car ceux-ci dépendent d’une foule d’éléments qu’il ne peut plus atteindre directement. Pour juger sérieusement de son #salaire, il lui faut désormais connaître le mécanisme de la #monnaie, le système fiscal, l’économie française et sa situation dans l’économie européenne : une #culture politique et juridique du niveau de la licence en #droit. Dans ces conditions le citoyen ordinaire n’essaie même plus de comprendre, il se jette sur l’explication que lui prépare la #propagande ; atrophiant son aptitude à s’expliquer, la complexité du monde actuel le livre au simplisme du #slogan. Plus les techniques deviennent hermétiques et rigoureuses, plus leur vulgarisation devient vulgaire : l’image ou l’incantation qui s’adresse aux nerfs de la foule compense la formule mathématique qui s’adresse à l’intellect du technicien.

    Submergé par la multiplicité des faits où l’économie complique la #politique et la politique l’économie, l’individu se détourne d’un #pouvoir qui n’a plus de sens pour lui ; sa condition étant d’être dépassé, sa réaction est de s’abandonner. Dans la #nation, dans l’#armée, dans le parti, et dans un #syndicalisme bureaucratisé, il n’est plus qu’un rouage habitué à subir l’impulsion d’un état-major d’administrateurs. Le sens commun - et son représentant le Parlement - n’a plus d’autorité ; dans une société technicisée, ce sont les bureaux qui gouvernent. Le Parlement n’est que le mensonge [...] qui permet aux hommes d’esquiver le problème posé par la fin du bon sens.

    Partout où pénètre la technique recule la liberté, car à la différence de la pensée libérale, ses vérités sont sans appel et leur exécution automatique. La technique comme la #loi impose à tous la même discipline, et partout où elle s’établit, s’établit la loi qui peut seule rendre ses applications possibles : la discipline totalitaire dans ce qu’elle a d’apparemment légitime ne fait qu’exprimer en clair la discipline industrielle. Ainsi sous le couvert du #libéralisme, l’évolution économique réalise dans la vie quotidienne des individus la condition fondamentale du #régime_totalitaire : la démission de l’homme, qu’il s’agisse de l’#indifférence atone du plus grand nombre à des déterminations qui les dépassent ou de la participation frénétique de quelques-uns.

    [...] L’#impuissance individuelle mène au culte de la puissance collective. Quand l’#individu se tourne vers lui-même, il ne trouve qu’incertitude, vide et débilité ; mais quand il considère le monde qui le domine il voit triompher la force. Tout le dissuade de chercher l’autorité autant que le pouvoir en lui-même pour le tourner vers la puissance collective. Tandis que se dressent toujours plus haut des buildings ; dans la fissure de la rue passe l’individu, perdu dans la foule, mais suivi par les contraintes de l’argent et de la loi comme par son ombre ; et sur lui s’effondrent guerres et révolutions, qu’il ne peut que suivre. Alors écrasé, il compense ses complexes d’infériorité individuelle par ses complexes de supériorité collective : celle de sa nation, de son parti ou de sa classe. La révolte de l’individu alimente ainsi les forces qui l’anéantissent.

    #système_technicien #brown_tech

    • Le régime totalitaire vient comme un voleur ; il nous surprend à coup sûr parce-que nous l’attendons monstrueux alors qu’il n’a rien d’étonnant. Progressivement, dans le calme de ce que nous croyons être le temps normal, il s’est adapté à nous, et surtout nous nous sommes adaptés à lui. Il n’est plus loin ; au jour le jour il a déjà fait presque tout le chemin et il n’a plus qu’un pas à faire pour être là.
      [...] Le mal totalitaire n’est pas un fléau étranger qui fondra sur nous à la fin des temps, il grandit en nous dans le silence. Dans la vie quotidienne et dans l’esprit - ou plutôt dans l’absence d’esprit qui y préside : plus que dans nos fureurs, dans notre ennui ; plus que dans nos crises, dans nos petites habitudes. C’est là qu’il nous faudra le découvrir et le combattre. Tout homme doit se préparer à ce jour, et ce jour c’est aujourd’hui.

      #totalitarisme

    • Celui qui voudra résister le moment venu doit savoir qu’il ne sera pas placé d’un coup en face du choix. Le régime totalitaire consacrera l’état de fait plus qu’il ne rompra avec lui ; il nous aura lentement possédés de l’intérieur plus qu’il ne nous forcera de l’extérieur. [...] Songeons que notre régime totalitaire ne se présentera pas sous l’uniforme de l’envahisseur, mais dans l’exaltation de la puissance nationale ; non comme une subversion, mais un effort vers l’ordre universel. En apparence il sera moins un déchaînement de haine que l’irrésistible jaillissement d’un hymne de fraternité ; une unanimité dans laquelle le refus de l’individu ne sera plus affirmation légitime mais scandale.

    • Relu encore à l’instant.

      « perfectionnement » me semble ici très bon et très juste, mais « technique », « la technique » (ne parlons pas du « sens commun » et du « bon sens ») ne passent décidément pas.

      Termes décidément bien trop fourre-tout, qui recèlent autant sinon plus de problèmes cruciaux qu’ils n’apportent de clarifications - en particulier, dans ce que les premiers participent d’un dualisme « nature » vs « artifice » non dit ni assumé qui vient conditionner l’entendement beaucoup trop à mon goût.. (comme on le peut constater régulièrement dans les prises de position des militants « anti-industriels » qui se réclament de ce même Charbonneau).

      de même, l’emploi des catégories « totalitaires » et « libéralisme » me semble ici des plus casse-gueule - et aujourd’hui dépassé pour essayer de saisir les rapports sociaux que nous vivons.

    • Je suis assez d’accord sur l’opposition nature vs artifice, opposition que dépasse le concept d’#écoumène (dont les techniques humaines sont partie prenante cf http://seenthis.net/messages/166201). Cela dit quand Charbonneau parle de technique (même si c’est pas explicite) il parle de technique hétéronome, qui s’autonomise et échappe à la maîtrise commune, par opposition à l’outil convivial (concept forgé plus tard par Illich).
      Sur le glissement vers le totalitarisme en revanche l’analyse de Charbonneau me semble garder sa pertinence. Je trouve que le dernier paragraphe mentionné donne un éclairage saisissant à « l’esprit charlie » et aux derniers propos bellicistes de l’exécutif.

    • @paulo merci

      @koldobika

      Je me suis plongé il y a des mois dans tout ce que j’ai pu lire de Berque sur le web (il y a de la matière), et c’est passionnant, mais je pense que, de par sa singularité dans le paysage intellectuel, (en tout cas, dans le mien), c’est un auteur qui mérite d’être médité et digéré. Je n’ai pas fini d’y revenir.
      Son point de vue déplacé par rapport à la tradition occidentale « classique » et l’étendue de sa culture sont stimulants par l’emploi créatif qu’il en fait, et la notion d’écoumène m’a évidemment beaucoup plu.

      Mais il me semble que son travail reproduit néanmoins des biais fondamentaux, à travers une forme - c’est ce qu’il me semble y lire, je reste néanmoins prudent - d’humanisme universaliste abstrait. Par exemple, je n’ai pas lu chez lui de réflexion sur les rapports humains, les rapports sociaux de domination, (lesquels mettent pourtant en scène la notion de nature de façon récurrente) - j’ai l’impression qu’il y a là l’habituel point aveugle masculin et blanc, aisé, que l’on rencontre trop souvent. Dans ce que j’ai lu, les rapports de domination - sexe, race, exploitation économique - sont quasi-absents, sinon, pour les derniers, du point de vue de leurs conséquences écologiques. Je peux me tromper et avoir manqué cela. Mais j’aimerais les voir explicitement pris en compte : il font partie du milieu, de « l’écoumène », non ? Nous n’appréhendons pas le milieu tou-te-s depuis le même point.

      Pour se déprendre un peu plus du piège de ce dualisme nature-culture, pour être intellectuellement mieux armés face à lui, à défaut de prétendre en finir, les travaux de Colette Guillaumin, qui partent justement des rapports de domination, et en particulier d’appropriation, et qui lient la catégorie « nature » et son emploi à ces rapports sociaux, me semble ouvrir des pistes plus intéressantes dans ce qu’elle proposerait une explication matérialiste de l’existence de cette catégorie - la « nature » ne devant alors son caractère distinct, extérieur... qu’au fait de son appropriation par les humains. Mais là aussi, c’est une lecture que j’ai besoin de digérer - et aussi, en partie, de parvenir à mettre la main dessus (bouquins épuisés, hélas).

    • @martin5 c’est vrai qu’il manque tout ce pan social chez Berque, et ça donne à son propos quelque-chose de très universitaire, qui aime bien causer au calme d’un salon. Autant il a une approche très « habitée » de la question du paysage, autant pour ce qui est des rapports sociaux c’est l’angle mort, ça donne l’impression qu’il parle du rapport d’un humain isolé avec le monde, ou alors d’une culture mais en n’en retenant que la situation géographique et historique et pas les rapports sociaux ni de genre, tout juste aborde-t-il les modes de production, à gros traits.
      J’ai déjà vu passer le nom de Colette Guillaumin, à l’occasion j’en lirai un bout (j’ai déjà une trop grosse pile de bouquins à lire qui m’attend, je m’en sors pas).

    • Du coup je suis retourné plus en profondeur à un autre de ses bouquins, plus récent, que j’ai sous la main (#Le_jardin_de_Babylone), lu il y a trop longtemps.
      Il me semble que Charbonneau - outre des formulations chrétiennes fatigantes : « fils d’Adam » toi même, Bernard ! y donne à lire sans masque la rigidité et les limites d’une pensée banalement conditionnée par les concepts auxquels elle a recours. Si dans un court prologue il semble admettre l’historicité de celui de « nature », c’est ensuite pour en faire à nouveau un absolu et recourir au détour d’un chapitre ou d’un autre à celui de « nature humaine ». Il ne s’agit pas seulement de nature vs technique hétéronome, mais bien d’une incapacité à penser les animaux humains en termes de rapports sociaux, avec leur plasticité, leur historicité.
      Sitôt qu’il s’aventure un peu trop sur ce terrain là, comme p 171 de l’édition de l’EdN :

      si le progrès est illimité, la nature humaine, heureusement, reste immuable : on ne nous a pas encore proposé un superman avec un troisième oeil et des pinces greffées

      (j’italise)
      ,
      la rigidité du paradigme chrétien dans lequel il patauge semble le réduire à recourir immédiatement à une caricature grossière - celle que l’on retrouve, intacte, chez PMO, Escudero, etc, et avec laquelle se complaisent leurs soutiens. Il me semble qu’une pensée engluée dans le dualisme nature vs artifice/technique se condamne à tomber dans ce travers - se privant de la capacité à envisager les rapports sociaux, et donc les pratiques, dans toute leur profondeur en termes de production historique, pratiquant parmi elles une coupure... artificielle entre prétendus « naturels » et soi-disant "artificiels" , absolutisant nécessairement une conception particulière de l’"humain". Sur ce sujet, la confrontation avec la pensée d’une #Hannah_Arendt (#Condition_de_l'homme_moderne) me semble assez éclairante quant à l’espèce d’archaïsme dont on peut dire qu’il caractérisait déjà à l’époque la pensée de Charbonneau.
      Comme si le renoncement à un ancrage dogmatique tel que le sien était pour lui voué à menacer la capacité de juger le présent !

      Incidemment, l’évocation de la pêche et de la chasse est pour lui l’occasion de pages consacrées à une impudente apologie de la prédation et de l’appropriation conçues comme le rapport le plus intime possible avec "la nature" , qui après tout passait peut-être inaperçue il y a quelques décennies ? (Mais qui me semble remarquablement consistante avec la critique que fait Colette Guillaumin du concept de nature comme face mentale, idéologique, de pratiques d’appropriation, comme avec la critique qu’esquisse #Florence_Burgat dans #Pourquoi_l'humanité_est_elle_carnivore )

      je cite :

      La relation du chasseur et du pêcheur à la nature est totale , parce qu’elle est une relation active . L’employé parisien qu’hypnotise le jeu de son bouchon le long des quais de la Seine est plus près de la vie primitive que le touriste qui contemple les glaciers du Spitzberg

      .
      (p 179, même édition, et j’italise à nouveau)

      L’a priori complaisant quant à une conception de « la vie primitive » se donne à lire sans fard ni doute...
      La suite qui, au prétexte de condamner « l’errance moderne », méprise grossièrement le nomadisme, n’est pas meilleure.

      Le lyrisme torrentiel et la verve de l’auteur dissimulent donc à mon sens très efficacement la superficialité et les a-priori avec lesquels sa pensée entre, comme pensée (de fait, fort peu) dans la foisonnante description qu’il donne du moment historique qu’il se trouve vivre : si son regard de chrétien contribue assurément à lui conserver une vive sensibilité à la brutalité des changements imposés par l’industrialisation, si sa culture de chrétien lui fournit la palette pour la peindre d’une façon des plus saisissantes (je ne lui conteste évidemment pas cela), se référer à lui en ignorant le lieu tout de même particulier, et lui même problématique et critiqué, depuis lequel son regard se porte , se référer à lui en ignorant ses biais, ses points aveugles pose un problème qu’il me semble nécessaire de souligner , puisqu’il s’avère qu’aujourd’hui encore, beaucoup de celleux qui disent s’en inspirer ne le remarquent pas, puisqu’ellils se satisfont de les reproduire quasiment à l’identique.

      Je ne leur reproche pas de lire ni de s’inspirer d’un auteur chrétien : après tout, je ne me cache pas de m’être abondamment nourri des écrits de Léon Bloy, Georges Bernanos, Simone Weil,... Jacques Ellul et Bernard Charbonneau himself, pour n’en citer que quelques un-e-s.
      Je leur reproche de le faire en perdant de vue que ceux-ci sont critiquables, aussi précieux et féconds soient-ils ; et que pour y nourrir notre pensée, nous ne sommes en rien tenus de l’encager dans ce qui fut leur paradigme.

  • Will France Repeat US Mistakes after 9/11? | Consortiumnews
    https://consortiumnews.com/2015/01/09/will-france-repeat-us-mistakes-after-911

    Here’s the revealing exchange between Thomas and John Brennan, who was then White House counterterrorism adviser and is now CIA director:

    Thomas: “And what is the motivation? We never hear what you find out on why.”

    Brennan: “Al Qaeda is an organization that is dedicated to murder and wanton slaughter of innocents… They attract individuals like Mr. Abdulmutallab and use them for these types of attacks. He was motivated by a sense of religious sort of drive. Unfortunately, al Qaeda has perverted Islam, and has corrupted the concept of Islam, so that he’s (sic) able to attract these individuals. But al Qaeda has the agenda of destruction and death.”

    Thomas: “And you’re saying it’s because of religion?”

    Brennan: “I’m saying it’s because of an al Qaeda organization that used the banner of religion in a very perverse and corrupt way.”

    Thomas: “Why?”

    Brennan: “I think this is a — long issue, but al Qaeda is just determined to carry out attacks here against the homeland.”

    Thomas: “But you haven’t explained why.”

    #pourquoi

  • [...] Ce qu’on néglige de souligner c’est que les auteurs des meurtres, sont systématiquement des hommes, qu’ils soient policiers, talibans, ou voyou – pour ce qu’on en sait. Ensuite, dans les deux premiers cas, l’intégralité des victimes sont également des hommes ou des garçons. Et dans le troisième cas, comment connaître la composition du commando qui a mis fin à la prise d’otages et a finalement abattu le « forcené » et sans doute deux personnes au passage ? N’étaient-ils pas des hommes ? Ou si cette unité d’intervention est mixte n’a-t-elle pas des modalités d’intervention calquées sur un modèle masculin : la force, l’obéissance, la hiérarchie ? Enfin, pour chaque acte, les armes à feu sont de rigueur. Elles occupent le terrain de façon manifeste. Souligne-t-on pour autant de quel côté on les trouve – assassin et/ou victime – et avec quelle facilité elles circulent ? Un peu. Du point de vue du business disons. Peu du point de vue des rapports sociaux que cette libre circulation engendre. Et pour finir, la tendance généralisée à l’individualisation me sidère. Elle est arrogante. Tous les récits des faits renvoient aux auteurs des crimes violents en tant qu’individus. À enfermer, à juger, à punir. Or, est-il encore besoin de le rappeler, c’est le système, policier, judiciaire, guerrier, social qui est violent, raciste, sans compter qu’il est sexiste et homophobe. C’est l’État lui-même qui est violent. Alors je pose la question : comment juger, éventuellement punir, les crimes de ces États racistes, sexistes, homophobes et j’ajoute militaristes ? Je laisse la réponse à votre réflexion. Joelle Palmieri 18 décembre 2014

    http://joellepalmieri.wordpress.com/2014/12/18/des-etats-violents

    #violence_masculine
    #état
    #pourquoi_faudrait_il_punir

  • Oh ! Le vilain cochon ! | Raconte-moi l’#Histoire
    http://www.racontemoilhistoire.com/2014/12/10/oh-vilain-cochon
    Comme quoi, la #peine_de_mort, ce n’est pas pour ses vertus « pédagogiques » qu’elle est le plus souvent utilisée.

    Il existe entre le XIIIème et le XVIème siècle de nombreux exemples de ce genre de pratique judiciaire. En 1266, un pourceau est brûlé à Fontenay-aux-Roses pour avoir dévoré un enfant, pareil en 1404, mais il y a trois coupables. En 1414, un cochon est traîné dans toute la ville puis pendu par les jambes arrières pour meurtre d’un enfant à Abbeville. En 1497 une truie qui a été vue entrain de manger un enfant est assommée. Puis on la coupe en morceaux et on la donne aux chiens, mais en plus, les propriétaires de l’animal doivent faire le pèlerinage de Notre-Dame de Pontoise.

    Toujours les exécutions étaient publiques et solennelles. C’était jamais des blagues. De temps en temps, les animaux portaient des vêtements d’homme ou femme. C’est le cas en 1386, la truie a attaqué un enfant à la tête et au bas avant de le tuer. La #justice a été claire. La #loi du Talion. On a blessé l’animal à la patte et à la tête avant de de la pendre. Le jour de l’exécution, elle portait des habits. Des notes de frais étaient également faites aux propriétaires, les dépenses de geôles, 6 sols parisis, celles du déplacement du maître des hautes œuvres, 54 sols parisis. Ou encore le prix du transport en voiture, des cordes et des gants pour le bourreau.

  • Crise ukrainienne : Poutine suspend un projet de gazoduc vers le sud de l’Europe
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/12/02/poutine-suspend-le-projet-de-gazoduc-south-stream-conteste-par-l-europe_4532

    Il s’agit de l’une des premières conséquences des sanctions européennes à l’égard de la Russie dans le contexte de la crise en Ukraine. Le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé, lundi 1er décembre, la suspension du projet russo-italien de gazoduc South Stream.

    Porté par le géant gazier russe Gazprom, le projet, d’un coût évalué à 16 milliards d’euros, est destiné à approvisionner l’Europe en gaz russe en contournant l’Ukraine. Long de 3 600 kilomètres et d’une capacité estimée à 63 milliards de mètres cubes par an, il devait relier la Russie à l’Europe du Sud en passant par la Bulgarie pour contourner le territoire ukrainien. Le chantier avait été lancé en décembre 2012.

    Mais en juin la Russie avait accusé l’Union européenne (UE) de faire pression sur certains de ses Etats membres, notamment la Bulgarie, pour qu’ils suspendent leur participation au projet. « Comme nous n’avons toujours pas reçu la permission de la Bulgarie, nous pensons que dans la situation actuelle la Russie ne peut pas poursuivre la réalisation de ce projet », a déclaré M. Poutine à l’occasion d’une visite en Turquie.

    Conséquence des sanctions ? ou poursuite d’une politique de longue date de l’UE (cf. p. ex. http://seenthis.net/messages/265547 les « pressions » datent, au moins de décembre 2013, les premières sanctions de l’annexion de la Crimée en mars 2014)

    Je complète donc les implicites du passage ci-dessus…

    La Russie [paranoïaque, comme toujours] avait [à tort] accusé l’UE de faire pression sur certains États membres…

  • Les 55 derniers #dauphins Maui de la planète menacés par des forages de pétrole | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/08/15/les-55-derniers-dauphins-maui-de-la-planete-menaces-par-des-

    Mais le gouvernement est depuis quelques mois la cible de vives critiques, après avoir autorisé des forages exploratoires de pétrole et étendu la zone de pêche autorisée dans le domaine protégé de ces mammifères qui tiennent leur nom d’un dieu polynésien.

    Mais, selon Nick Smith, il est inenvisageable de renoncer à l’exploitation pétrolière dans cette zone : « cela coûterait à l’économie néo-zélandaise un milliard de dollars par an, et nous obligerait à nous tourner vers le charbon, ce qui nous ferait rejeter bien plus de gaz à effet de serre ».

    Ben oui, en Nelle-Zélande il n’y a ni vent, ni soleil, ni marée, ni géothermie, c’est ballot.
    #pétromania #tout_doit_disparaître et #pourquoi_faire

  • Intenses combats près du site du crash du MH17 en Ukraine
    http://www.lemonde.fr/international/article/2014/07/27/vol-mh-17-l-australie-envoie-des-policiers-armes-pour-proteger-les-enqueteur

    Les combats faisaient rage dimanche 27 juillet à proximité du site du crash du vol MH 17 dans l’est de l’Ukraine, forçant les policiers néerlandais et australiens qui devaient s’y rendre à annuler leur déplacement dans cette zone contrôlée par les séparatistes prorusses.
    Un cessez-le-feu aux abords directs de l’endroit où ont été retrouvés les débris de l’appareil avait été décidé entre forces armées ukrainiennes et rebelles prorusses mais des tirs d’artillerie ont été entendus à un kilomètre du site, dimanche après-midi. Il y avait de la fumée noire et des gens s’enfuyaient. Un point de contrôle rebelle à proximité a été abandonné.
    (…)
    Trente experts médicaux-légaux néerlandais ainsi que des policiers non armés de ce pays et de l’Australie s’apprêtaient à se rendre sur le site dimanche matin, mais y ont renoncé pour des raisons de sécurité.
    (…)
    Le ministère néerlandais de la justice a pour sa part souligné qu’il n’y avait pas d’« accès sûr » pour les 30 experts en médecine légale néerlandais qui ne vont pour l’instant bouger de Donetsk, chef-lieu régional.

    Peu avant ce regain de tension, le gouvernement malaisien a annoncé un accord avec les séparatistes prorusses dans l’est de l’Ukraine sur le déploiement d’une mission policière internationale pour sécuriser le site et y permettre une enquête indépendante.

    • Encore le jeu des titres à roulette…

      titre original, à 7:05 (d’après l’url) Vol MH17 : l’Australie envoie des policiers armés pour protéger les enquêteurs

      à 15:00 lors du billet : Intenses combats près du site du crash du MH17 en Ukraine

      à 19:00 : MH17 : une mission militaire internationale pour sécuriser le site du crash n’est « pas réaliste »

      M. Rutte [premier ministre néerlandais] a souligné, au cours d’une conférence de presse, l’importante présence armée des séparatistes dans cette région proche de la frontière russe et soutenu que « même une intervention militaire de très grande ampleur ne permettrait pas d’avoir l’avantage », dix jours après la destruction en vol d’un Boeing effectuant la liaison entre Amsterdam et Kuala Lumpur avec 298 personnes à son bord, dont 193 Néerlandais. Le premier ministre a assuré que « toutes les options » avaient été examinées en vue de sécuriser le site. La sécurité sur place est évaluée « quotidiennement ».

      Apparemment, parmi toutes les options examinées, ne figure pas celle de parler directement aux séparatistes, il est donc urgent de privilégier une intervention militaire de très grande ampleur.