En Russie, l’ampleur de la fraude lors du scrutin présidentiel commence à apparaître
Le soupçon de falsifications massives pèse sur le score record de 87 % obtenu par Vladimir Poutine. Selon des médias russes indépendants, le nombre de voix volées oscillerait entre 22 millions et 36 millions, sur un total de 76 millions d’électeurs.
« Sultanat électoral. » Dans le jargon politique russe, le terme désigne les régions où les fraudes les plus grossières sont pratiquées sans souci de vraisemblance ou de discrétion et qui constituent un réservoir de voix quasiment inépuisable pour le Kremlin. Tatarstan, Kemerovo, Saratov, Caucase du Nord, Mordovie, Touva… dans tous ces territoires, la participation comme les scores attribués aux candidats du pouvoir, quel que soit le type de scrutin, dépassent systématiquement les 80 %, voire frôlent les 100 %.
La lecture des résultats détaillés de l’#élection présidentielle du 17 mars, qui a vu Vladimir #Poutine proclamé vainqueur avec 87,28 % des voix, tend à montrer que la #Russie entière s’est transformée en un immense « sultanat électoral ». Sans même évoquer les conditions d’organisation du scrutin (opposants factices, médias sous contrôle, climat répressif, pans entiers de la population forcés à voter…) ou les résultats du vote électronique, boîte noire impossible à analyser, la fraude dans les bureaux de vote semble avoir atteint des niveaux inédits.
Le constat n’épargne aucune région, pas même Moscou, où les autorités s’astreignaient auparavant à une certaine discrétion. (...)
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/20/en-russie-l-ampleur-de-la-fraude-lors-du-scrutin-presidentiel-commence-a-app
]]>#Chowra_Makaremi : « Le #viol devient le paradigme de la loi du plus fort dans les #relations_internationales »
En #Ukraine, Poutine revendique de faire la guerre au nom du genre. En #Iran, le régime réprime implacablement la révolution féministe. Dans d’autres pays, des populistes virilistes prennent le pouvoir. Une réalité que décrypte l’anthropologue Chowra Makaremi.
IranIran, Afghanistan, invasion russe en Ukraine, mais aussi les discours des anciens présidents Donald Trump ou Jair Bolsonaro ou du chef de l’État turc, Recep Tayyip Erdogan : tous ont en commun de s’en prendre aux #femmes, comme l’explique l’anthropologue Chowra Makaremi.
L’autrice de Femme ! Vie ! Liberté ! Échos du soulèvement en Iran (La Découverte, 2023) fait partie des chercheuses sollicitées par Mediapart pour #MeToo, le combat continue, l’ouvrage collectif publié récemment aux éditions du Seuil et consacré à la révolution féministe qui agite le monde depuis l’automne 2017 et le lancement du fameux mot-clé sur les réseaux sociaux. Depuis, toutes les sociétés ont été traversées de débats, de controverses et de prises de conscience nouvelles. Entretien.
Mediapart : « Que ça te plaise ou non, ma jolie, il va falloir supporter. » Cette phrase a été prononcée le 7 février 2022 par le président russe, #Vladimir_Poutine, devant Emmanuel Macron. Elle était adressée à l’Ukraine et à son président, Volodymyr Zelensky, qui venait de critiquer les accords de Minsk, signés en 2015 pour mettre fin à la guerre dans le Donbass. Quelle lecture en faites-vous ?
Chowra Makaremi : Le viol devient le paradigme de la #loi_du_plus_fort dans les relations internationales. La philosophe #Simone_Weil souligne dans un texte combien la #guerre relève de la logique du viol, puisque sa matrice est la #force qui, plus que de tuer, a le pouvoir de changer l’être humain en « une #chose » : « Il est vivant, il a une âme ; il est pourtant une chose. [L’âme] n’est pas faite pour habiter une chose ; quand elle y est contrainte, il n’est plus rien en elle qui ne souffre violence », écrit-elle.
Cette comptine vulgaire de malfrats que cite #Poutine dit la culture criminelle qui imprègne sa politique. Elle me fait penser à ce que l’anthropologue Veena Das nomme la dimension voyou de la souveraineté étatique : la #truanderie comme n’étant pas seulement un débordement illégitime du pouvoir mais, historiquement, une composante de la #souveraineté, une de ses modalités.
On le voit avec le pouvoir de Poutine mais aussi avec ceux de #Narendra_Modi en #Inde (dont parle Veena Das), de #Donald_Trump aux #États-Unis, de #Jair_Bolsonaro au #Brésil, de #Recep_Tayyip_Erdogan en #Turquie. Quand Poutine a dit sa comptine, personne n’a quitté la salle, ni Emmanuel Macron ni la presse, qui a cherché, au contraire, à faire parler la symbolique de cette « remarque ». Tout le réseau de sens et de connexions qui permet à cette cruelle boutade de tenir lieu de discours guerrier intuitivement compréhensible et audible montre que le type d’#outrage dont elle relève est une #transgression qui appartient, à la marge, à l’#ordre.
On parle de la #masculinité_hégémonique au pouvoir avec Poutine, mais elle fait écho à celle de nombreux autres chefs d’État que vous venez de citer. Quelles sont les correspondances entre leurs conceptions de domination ?
Il n’y a pas, d’un côté, les théocraties comme l’Iran et l’Afghanistan, et, de l’autre, les populismes virilistes de Trump, Erdogan, Bolsonaro, qui s’appuient sur des « #paniques_morales » créées par la remise en cause des rôles traditionnels de #genre, pour s’adresser à un électorat dans l’insécurité. Bolsonaro, très lié à l’armée et à l’Église, s’est appuyé sur je ne sais combien de prêcheurs pour mener sa campagne. Dimension religieuse que l’on retrouve chez Poutine, Modi, Erdogan.
La #religion est un des éléments fondamentaux d’un #pouvoir_patriarcal très sensible à ce qui peut remettre en question sa #légitimité_symbolique, sa #domination_idéologique, et dont la #puissance est de ne pas paraître comme une #idéologie justement. Cette bataille est menée partout. Il y a un même nerf.
Quand l’anthropologue Dorothée Dussy parle de l’inceste et de sa « fonction sociale » de reproduction de la domination patriarcale, son analyse est inaudible pour beaucoup. C’est ainsi que fonctionne l’#hégémonie : elle est sans pitié, sans tolérance pour ce qui peut en menacer les ressorts – et du même coup, en cartographier le pouvoir en indiquant que c’est là que se situent les boulons puisque, précisément, la puissance de l’hégémonie est dans l’invisibilité de ses boulons.
Si on prend le #droit_de_disposer_de_son_corps, en Occident, il s’articule autour de la question de la #santé_contraceptive et du #droit_à_l’avortement et dans les mondes musulmans, autour de la question du #voile. De façon troublante, une chose est commune aux deux situations : c’est le viol comme la vérité des rapports entre genres qui organise et justifie la #contrainte sur les femmes à travers leur #corps.
En Occident, le viol est le cas limite qui encadre juridiquement et oriente les discussions morales sur l’#avortement. Dans les sociétés musulmanes, la protection des femmes – et de leur famille, dont elles sont censées porter l’honneur – contre l’#agression_masculine est la justification principale pour l’obligation du voile. Il y a de part et d’autre, toujours, cet impensé du #désir_masculin_prédateur : un état de nature des rapports entre genres.
C’est ce qu’assènent tous les romans de Michel Houellebecq et la plupart des écrits du grand Léon Tolstoï… « L’homme est un loup pour l’homme, et surtout pour la femme », dit un personnage du film Dirty Dancing. Cette population définie par ces rapports et ces #pulsions, il s’agit de la gouverner à travers l’#ordre_patriarcal, dont la domination est posée dès lors comme protectrice.
L’Iran et l’#Afghanistan figurent parmi les pays les plus répressifs à l’encontre des femmes, les régimes au pouvoir y menant un « #apartheid_de_genre ». Concernant l’Afghanistan, l’ONU parle même de « #crime_contre_l’humanité fondé sur la #persécution_de_genre ». Êtes-vous d’accord avec cette qualification ?
Parler pour la persécution de genre en Afghanistan de « crime contre l’humanité » me semble une avancée nécessaire car elle mobilise les armes du #droit pour désigner les #violences_de_masse faites aux femmes et résister contre, collectivement et transnationalement.
Mais il me paraît tout aussi important de libérer la pensée autour de la #ségrégation_de_genre. À la frontière entre l’Iran et l’Afghanistan, au #Baloutchistan, après la mort de Jina Mahsa Amini en septembre 2022, les femmes sont sorties dans la rue au cri de « Femme, vie, liberté », « Avec ou sans le voile, on va vers la révolution ». Dans cette région, leur place dans l’espace public n’est pas un acquis – alors qu’il l’est à Téhéran – et elles se trouvent au croisement de plusieurs dominations de genre : celle d’un patriarcat traditionnel, lui-même dominé par la puissance étatique centrale, iranienne, chiite.
Or, en participant au soulèvement révolutionnaire qui traversait le pays, elles ont également renégocié leur place à l’intérieur de ces #dominations_croisées, chantant en persan, avec une intelligence politique remarquable, le slogan des activistes chiliennes : « Le pervers, c’est toi, le salopard, c’est toi, la femme libérée, c’est moi. »
C’est en écoutant les femmes nommer, en situation, la #ségrégation qu’on saisit le fonctionnement complexe de ces #pouvoirs_féminicides : en saisissant cette complexité, on comprend que ce n’est pas seulement en changeant des lois qu’on les démantèlera. On se trouve ici aux antipodes des #normes_juridiques, lesquelles, au contraire, ressaisissent le réel dans leurs catégories génériques. Les deux mouvements sont nécessaires : l’observation en situation et le #combat_juridique. Ils doivent fonctionner ensemble.
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/040124/chowra-makaremi-le-viol-devient-le-paradigme-de-la-loi-du-plus-fort-dans-l
]]>Cette enquête du « Washington Post » sur la Russie gâche les fêtes du Rassemblement national
▻https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/cette-enquete-du-washington-post-sur-la-russie-gache-les-fetes-du-ras
Le quotidien américain affirme que le Kremlin s’applique à ce que ses éléments de langage sur l’Ukraine se retrouvent utilisés par le parti de Marine Le Pen. Source : Dans la presse
]]>🏳️🌈 L’homophobie et l’intolérance de l’autocrate du Kremlin...
🏳️🌈 Russie : Le « mouvement » LGBT+ bientôt classé comme « extrémiste » - Association STOP Homophobie
Le ministère de la justice russe a indiqué dans un communiqué, vendredi 17 novembre, avoir déposé une demande administrative auprès de la Cour suprême afin de classer comme « extrémiste », le mouvement de société international LGBT et d’interdire ses activités sur le territoire de la Fédération. Une audience est prévue dès ce 30 novembre.
Aucune précision néanmoins si ce sont des organisations spécifiques qui sont visées, ou bien le mouvement de défense des droits des identités de genre et orientations sexuelles minoritaires d’une manière générale.
« C’est une mesure typique des régimes répressifs et non démocratiques : persécuter les plus vulnérables », a réagi auprès de l’AFP, Dilia Gafourova, la directrice du fonds Sphere, une association de défense des droits LGBT+ en Russie. Mais « le pouvoir oublie une nouvelle fois que la communauté LGBT+, ce sont des gens, des citoyens de ce pays comme les autres. Et maintenant ils ne veulent pas seulement nous faire disparaître de l’espace public, mais nous interdire en tant que groupe social » (...)
#Russie #Poutine #homophobie #LGBT #répression #discrimination
▻https://www.stophomophobie.com/russie-le-mouvement-lgbt-bientot-classe-comme-extremiste
▻https://www.nouvelobs.com/monde/20231117.OBS80992/la-russie-veut-interdire-le-mouvement-international-lgbt-juge-extremiste.
]]>🟥 Le chien de garde criminel de #Poutine, #RamdanKadyrov, instaure une dynastie de barbares en #Tchétchénie...
🟥 Tchétchénie : Ramzan Kadyrov nomme son fils de 15 ans à la tête son unité de gardes du corps
En août, le jeune Adam Kadyrov avait été filmé en train de rouer de coups un prisonnier accusé d’avoir brûlé un coran. Son père, l’homme fort de Tchétchénie, avait exprimé sa fierté et vient de récompenser son rejeton (...)
▻https://www.courrierinternational.com/article/tchetchenie-ramzan-kadyrov-nomme-son-fils-de-15-ans-a-la-tete
Israel-Palestine war: 100 Israeli doctors call for Gaza hospitals to be bombed | Middle East Eye
▻https://www.middleeasteye.net/news/israel-palestine-war-doctors-call-gaza-hospitals-bombed
“The residents of Gaza saw fit to turn hospitals into terrorist nests to take advantage of western morality, they are the ones who brought destruction upon themselves; terrorism must be eliminated everywhere. Attacking terrorist headquarters is the right and the duty of the Israeli army.”
The letter also said that it is an “obligation” for the army to target hospitals allegedly used to shelter Hamas, which it described as “worse than ISIS [the Islamic State group] and must be destroyed to the ground”.
“Those who confuse hospitals with terrorism must understand that hospitals are not a safe place for them,” the doctors wrote.
]]>🛑 Poutine, l’autocrate, se rêve en « tzar » d’un nouvel empire russe... en réveillant les vieux démons du bolchevisme et du stalinisme... 🤮☠️💩
🛑 Russie : le fondateur de la police politique soviétique remis à l’honneur – Libération
Une statue de Félix Dzerjinski, le fondateur de la Tchéka, la police politique de l’Union soviétique, a été installée devant le siège du SVR, les services de renseignements extérieurs dans le sud-est de Moscou. Cette statue est identique à celle qui a trôné devant le siège du KGB, place Loubianka, jusqu’en août 1991 quand une foule de Moscovites protestant pour la politique de démocratisation de Mikhaïl Gorbatchev ayant mené à la fin du régime soviétique l’a déboulonné.
Félix Dzerjinski est un des dirigeants bolcheviques de la révolution d’Octobre, en 1917. Après la chute de l’Empire russe, il est chargé par Vladimir Lénine de combattre les « ennemis du peuple ». Surnommé « Félix de fer » il crée la « commission panrusse extraordinaire pour combattre la contre-révolution et le sabotage » plus connue sous son acronyme « Tchéka » en décembre 1917. Les agents de la Tchéka arrêtent et exécutent tous les opposants politiques, réels, soupçonnés et fantasmés (...)
#Russie #bolchevisme #FélixDzerjinski #Lénine #Tchéka #policepolitique #terreur #dictature #persécution #exécution #goulag #Poutine #Staline... 🤮 ☠️ 💩
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▶️ ▻https://www.liberation.fr/international/europe/russie-le-fondateur-de-la-police-politique-sovietique-remis-a-lhonneur-20
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🛑 Nouvelle lune de miel entre le dictateur cinglé #Kim Jong-un et le dictateur mégalomane #Poutine : la #tyrannie et la #barbarie sont l’avenir du genre humain ? 😡🤢🤮
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🛑 ♀ En Russie, les droits des femmes en ligne de mire — La Déferlante
Depuis plus d’un an, la mobilisation nationaliste autour de la guerre en Ukraine semble avoir eu raison des derniers espaces de liberté dont bénéficiaient les femmes, les personnes LGBT+ et les militant·es féministes en Russie. Mais aux quatre coins du pays, citoyennes et citoyens continuent à lutter...
#Russie #nationalisme #guerre #Poutine #DroitsHumains #DroitsdesFemmes #féminisme #LGBT #répression
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▶️ ▻https://revueladeferlante.fr/russie-les-droits-des-femmes-en-ligne-de-mire
★ Russie : Ni Poutine, ni Prigogine ! - UCL
Nous reproduisons ici le communiqué de l’Organisation de combat anarcho-communiste, groupe politique russe, concernant les derniers événements (...)
⚡️ #Russie #Poutine #Prigogine #pouvoir #despotisme #nationalisme #militarisme #guerre #répression
★ #anarchisme #Liberté #émancipation #internationalisme
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▶️ ▻https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Russie-Ni-Poutine-ni-Prigogine
La diagonale du pouvoir en #Russie
▻https://laviedesidees.fr/Favarel-Garrigues-La-verticale-de-la-peur
Prévenir le désordre : tel est le mot d’ordre du pouvoir russe, justifiant toutes les répressions et instaurant un système en partie décentralisé de domination par la #peur aux mains des pègres locales. À propos de : Gilles Favarel-Garrigues, La verticale de la peur. Ordre et allégeance en Russie poutinienne, La Découverte
#International #liberté #Terreur #dictature #Poutine
▻https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230719_russie.docx
▻https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230719_russie.pdf
Liberté pour Azat Miftakhov- Florealanar
▻https://florealanar.wordpress.com/2023/07/09/liberte-pour-azat-miftakhov
Ce dimanche 9 juillet, des représentants du collectif pour la libération d’Azat Miftakhov étaient les invités de Radio-Libertaire. L’occasion d’évoquer les anarchistes russes et la répression qui les frappe, ce dont les médias classiques se foutent copieusement. L’occasion aussi d’évoquer au passage, (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo
]]>🔴 Le fasciste et le tyran : que ce passe-t-il en Russie ? - Contre Attaque
Au troisième siècle avant notre ère, la grande puissance militaire qui fait face à Rome est la Cité de Carthage, en Afrique. L’armée de Carthage est composée de mercenaires. Après une défaite militaire, ces derniers se révoltent contre leurs employeurs car ils n’ont pas été payés. Une guerre civile atroce dévaste la ville, très affaiblie, qui subira deux autres défaites contre Rome et finira entièrement rasée. Au Moyen-Âge, des troupes de mercenaires réunies au sein de « grandes compagnies » vendent leur violence aux Princes les plus offrants et dévastent les territoires lorsqu’ils n’ont plus d’employeurs. Durant la Renaissance, les Condottieres sont des mercenaires en quête de fortune et de titres, qui découpent lorsqu’ils peuvent leurs propres fiefs au détriment des pouvoirs qui les avaient embauchés. La condition même du mercenaire, c’est-à-dire du chien de guerre qui se bat sous contrat, est par définition de se retourner contre ses maîtres.
En Russie, c’est un épisode aussi sidérant que soudain qui a eu lieu ces derniers jours. Une mutinerie spectaculaire du groupe Wagner qui a fait route vers Moscou, avant de se rétracter. Quelques mots pour y voir plus clair (...)
#Russie #Prigojine #Wagner #Poutine #militarisme #nationalisme #guerre #impérialisme #despotisme #fascisme...
⏩ Lire l’article complet…
▶️ ▻https://contre-attaque.net/2023/06/26/le-fasciste-et-le-tyran-que-ce-passe-t-il-en-russie
Russie : le chef du Groupe Wagner, Evgueni Prigojine, annonce une rébellion armée
▻https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/24/situation-confuse-en-russie-ou-les-services-de-securite-accusent-le-patron-d
Le patron de la société de mercenaires a affirmé, dans la nuit de vendredi à samedi, avoir franchi la frontière avec l’Ukraine, accompagné de 25 000 hommes, pour « libérer le peuple russe ». Des « activités antiterroristes » sont en cours à Moscou.
Le parquet russe a pour sa part annoncé une enquête pour « mutinerie armée » contre M. Prigojine, entré en rébellion après avoir accusé l’armée régulière russe d’avoir bombardé ses hommes. Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité à Moscou et dans plusieurs autres régions du pays.
]]>"Les députés doivent déclencher l’article 68 pour destituer Macron !" - François Asselineau (Ligne Droite)
▻https://www.crashdebug.fr/les-deputes-doivent-declencher-larticle-68-pour-destituer-macron-francois
Bonjour à toutes et à tous j’espère que vous allez bien, quelques mots de françois asselineau si vous le voulez bien. Amitiés, l’Amourfou
François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR). #macron #zelensky #ukraine #poutine #media #gouvernement Ligne Droite est une émission indépendante. Ligne Droite refuse toute ressource publicitaire et ne vit que grâce à ses auditeurs. Aidez-nous à demeurer libres et indépendants en faisant vos dons en ligne ici : ►https://bit.ly/SoutenirLigneDroite Suivez-nous sur : Twitter : ►https://bit.ly/TwitterLigneDroite Notre site : ►https://bit.ly/ArchivesLigneDroite Facebook : ►https://bit.ly/FacebookLigneDroite LinkedIn : ►https://bit.ly/LinkedInLigneDroite Instagram : ►https://bit.ly/InstagramLigneDroite TikTok : (...)
]]>Commission d’Enquête "ingérences étrangères" : Audition de François Fillon - 2 mai 2023
▻https://www.crashdebug.fr/commission-denquete-ingerences-etrangeres-audition-de-francois-fillon-2-m
Influencés par les médias, une grande partie de l’opinion publique française (et européenne !) est endoctrinée au point de considérer toute critique des #EtatsUnis chez un individu comme étant la preuve irréfutable de son allégeance à la Russie du « monstre » #Poutine, le signe qu’il possède un esprit malade, complotiste etc. Ainsi, critiquer les Etats-Unis c’est s’exposer à des accusations d’anti-américanisme primaire, c’est être aux yeux de nombreuses personnes un être immonde, ingrat, qui se retourne de façon moralement indéfendable contre ce « pays de la liberté » qui a sacrifié sa jeunesse sur les plages de Normandie pour que nous puissions être libres etc. Les Etats-Unis ont participé, bien évidemment, à la lutte contre le nazisme quelle personne sérieuse nierait cette vérité historique ? Mais (...)
]]>Le prologue d’une guerre généralisée ? #archiveLO (23 mars 2022)
Dans la capacité de l’#armée_ukrainienne à résister à une armée russe supérieure en nombre et mieux équipée, il y a évidemment le fait que, dans cette guerre avec la Russie commencée en réalité il y a huit ans déjà autour du Donbass , l’armée ukrainienne et les milices d’extrême droite qui la suppléent bénéficient du soutien des puissances impérialistes, les États-Unis en particulier, en armes, en conseillers, en financements.
Même si l’#Ukraine ne fait pas partie officiellement de l’OTAN, le régime qui la dirige a choisi depuis qu’il est en place de faire partie du camp impérialiste dirigé par les États-Unis.
Invoquer à ce propos le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes pour nier la participation officieuse, sinon déclarée, de l’#OTAN dans cette guerre, est une escroquerie.
Comme l’est le fait d’invoquer le combat de la démocratie contre un régime dictatorial.
Poutine est incontestablement un dictateur, représentant en chef de la classe privilégiée russe, de la bureaucratie et des oligarques milliardaires qui en sont issus.
C’est une dictature avant tout contre la classe exploitée, maintenue dans la pauvreté pour assurer les privilèges des bureaucrates et des oligarques, mais aussi, de plus en plus, au profit des grandes entreprises de l’Occident impérialiste, en particulier françaises, les Total, Auchan, Renault et quelques autres.
L’autoritarisme croissant de #Poutine, son ambition, à l’intérieur même de la Russie, de rétablir la verticale du pouvoir et, vers l’extérieur, celle de réagir à l’encerclement croissant du pays par l’OTAN expriment la réaction de la bureaucratie à la décomposition de l’ancienne #URSS au temps de Eltsine.
Dictature sur la #classe_ouvrière russe et mépris des peuples
Les fournitures d’armes occidentales n’expliquent cependant pas tout de la capacité de l’État ukrainien de tenir tête à l’armée russe. S’y ajoute l’erreur fondamentale, sociale, de Poutine et de ses généraux de mépriser les sentiments d’aspiration nationale des peuples, surtout lorsqu’ils s’expriment d’une façon d’autant plus confuse qu’il s’agit de deux peuples frères, largement entremêlés.
Lors de l’invasion de l’Ukraine, l’armée de la bureaucratie russe n’a pas été accueillie en libératrice. Au fil des jours, le caractère de plus en plus barbare des #bombardements ne visant plus seulement des objectifs initiaux, mais de plus en plus la population, n’ont pu que renforcer l’horreur, sinon forcément la volonté de résistance d’une bonne partie du peuple ukrainien, sa composante russophone comprise.
En dénonçant la politique des bolchéviques du temps de Lénine, qui avaient su unir dans un même combat les travailleurs russes et ceux de toutes les nations opprimées auparavant par la monarchie tsariste, à commencer par l’Ukraine, et en prenant pour modèle la politique brutale de Staline en matière de droits des nations, Poutine a renforcé le crédit de l’OTAN, tout en poussant la population ukrainienne dans les bras de l’#extrême_droite nationaliste.
Il y a un autre aspect qui renforce l’OTAN : la guerre, en se prolongeant, amène les gouvernements des États issus de la dislocation de l’URSS à prendre leurs distances.
Il ne s’agit pas seulement de la #Géorgie ou de la #Moldavie, dont les dirigeants aspirent à rejoindre le camp occidental, mais aussi de pays dont les dirigeants sont les mieux disposés à l’égard de Moscou, comme le #Kazakhstan ou l’#Ouzbékistan. Sans être aussi complices de Poutine que #Loukatchenko en #Biélorussie, les dirigeants de ces deux pays de « l’étranger proche » étaient jusqu’à présent plus ou moins associés à la Russie politiquement, diplomatiquement, mais aussi sur le plan économique. C’est en train de changer.
L’invasion oblige les dirigeants de ces États à choisir entre les deux pays en guerre. Et, au lieu de s’aligner, ils lorgnent de plus en plus vers l’Occident et tiennent à l’affirmer. Le satrape de Moscou a dû particulièrement apprécier l’infidélité de ses semblables du Kazakhstan dont il venait, tout récemment, de sauver la mise en intervenant pour mater leur classe ouvrière en révolte contre les hausses de prix des carburants et le régime qui les avait décidées.
Il n’est pas difficile de deviner l’intensité de l’activité diplomatique que déploient en ce moment les puissances impérialistes dans tous les États issus de la décomposition de l’URSS, doublée de l’activité de lobbying des trusts occidentaux implantés dans ces États…
Avant les guerres futures, consolider les alliances
L’offensive russe contre l’Ukraine participe à la mise en place du système d’alliances pour la future généralisation de la guerre.
C’est avec la même préoccupation que les #États-Unis manient la carotte et le bâton pour décourager la #Chine de trop lier son avenir à la Russie.
Malgré la brutalité des bombardements, les négociations continuent entre les représentants des deux camps. Les deux parties prenantes dans cette guerre, les bureaucrates et les oligarques russes et ceux de l’Ukraine soutenue par les puissances impérialistes, trouveront peut-être un compromis qui permette aux deux camps de prétendre n’avoir pas perdu et ainsi de garder la face
Zelensky serait prêt, paraît-il, à faire son deuil de la Crimée et de tout ou partie du Donbass. Poutine pourrait masquer alors son échec à mettre en place à Kiev un gouvernement prorusse, mais il dévoilerait par là-même face aux états-majors de l’OTAN les limites de sa puissance militaire. Un échec qui pourrait lui coûter sa place de chef de la bureaucratie et des oligarques milliardaires.
On ne sait pas sur quel compromis pourraient aboutir les tractations en cours. Ce qui les rend vraisemblables, c’est que les dirigeants des deux États, tout en se menant la guerre avec la peau de leurs peuples, sont profondément complices contre leurs exploités respectifs. Et la guerre, à cette étape de la crise économique, n’arrange pas forcément les affaires des trusts impérialistes, ni des oligarques russes comme ukrainiens auxquels ils sont liés par mille liens.
Même si un cessez-le-feu intervenait à brève échéance, il y aura eu le prix payé par les classes populaires. Morts, exil, destructions en Ukraine. Effondrement économique en Russie, aggravé par les sanctions. Deux peuples frères de plus en plus séparés par un fleuve de sang.
Vers une guerre généralisée ?
Il n’y a pas aujourd’hui un mécanisme économico-politique qui pousse inévitablement à la généralisation de la guerre du même type que ce qui a précédé la Deuxième Guerre mondiale, et même dans une certaine mesure la Première Guerre mondiale (un impérialisme coincé par ses concurrents et étouffant faute d’espace vital).
Mais on est déjà au-delà de l’affirmation si juste mais abstraite de Jean Jaurès : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage. »
La guerre en Ukraine sera peut-être considérée par les historiens du futur comme une des étapes préparatoires d’une guerre généralisée à venir. Un peu comme ce qu’ont été avant la #Deuxième_Guerre_mondiale l’invasion de l’Éthiopie par les troupes de Mussolini ou celle de la Mandchourie par l’armée de l’Empire du Japon, avec la course à l’armement, les mercenaires préparant le terrain, la manipulation de l’opinion publique, l’embrigadement de la population, les #massacres_de_masse.
L’interpénétration de la situation de crise et des préoccupations guerrières des uns et des autres est susceptible de provoquer un « processus autoréalisateur ». C’est-à-dire que la guerre, en aggravant la crise, en bouleversant les rapports de force, en soulignant les contradictions entre les puissances impérialistes elles-mêmes, pousse à un mécanisme conduisant à la guerre généralisée. Il ne faut pas raisonner uniquement en fonction de ce qui s’est passé lors de la Première et de la Deuxième #Guerre_mondiale. D’ailleurs, les deux n’étaient identiques qu’en ceci : elles ont concrétisé la barbarie vers laquelle évolue l’impérialisme, c’est-à-dire le #capitalisme pourrissant.
Pour le moment, le camp impérialiste, représenté par son organisme militaire, l’OTAN, dominé par les États-Unis, prend moult précautions pour pouvoir affirmer qu’il n’est pas en guerre, tout en renforçant son dispositif d’encerclement tantôt de la Russie, tantôt de la Chine.
On peut entrevoir plusieurs cheminements possibles, les uns à l’initiative de Poutine qui, coincé par l’insuccès de la guerre éclair qu’il avait espérée avec l’accord des sommets de la bureaucratie, pourrait essayer de donner le change en Moldavie, en Géorgie ou ailleurs.
Quant à l’OTAN, tout en se gardant de passer pour l’agresseur, elle continue à livrer des armes à l’Ukraine en quantités croissantes, ce qui peut entraîner bien des dérapages.
Mais, encore une fois, c’est l’approfondissement de la crise, aggravée par le fait même de la guerre en cours, dans une économie archi-mondialisée, où tout le monde dépend de tout le monde, qui peut rendre la #généralisation_de_la_guerre inévitable
« Ne demande pas pour qui sonne le glas, il sonne pour toi. » Il en sera ainsi tant que le prolétariat n’aura pas détruit le capitalisme, la propriété privée des moyens de production, la concurrence, c’est-à-dire la guerre économique qui porte en elle la #guerre tout court.
Georges KALDY (LO)
]]>🤮 Servilité, embrigadement, patriotisme, nationalisme, domination, propagande : les ficelles classiques pour faire marcher au pas les peuples...
> Ni Poutine, ni Zelensky, ni OTAN, ni Biden ! Non aux nationalismes, non aux frontières ! ✊
🛑 #guerre #nationalisme #Poutine #Russie > #Paix #internationalisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #antiguerre #anarchisme
🛑 Guerre en Ukraine : comment la Russie embrigade ses enfants...
La jeunesse russe est élevée depuis des générations dans le culte de la guerre. Reportage dans un établissement scolaire, où les enfants apprennent à devenir patriotes, et au cœur des forêts de Sibérie...
▶️ Voir le reportage vidéo…
▶️ ▻https://www.francetvinfo.fr/monde/russie/vladimir-poutine/guerre-en-ukraine-comment-la-russie-embrigade-ses-enfants_5719370.html
🛑 Russie : près de Moscou, un « parc patriote » pour divertir la population...
▶️ ▻https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/armee-et-securite/russie-pres-de-moscou-un-parc-patriote-pour-divertir-la-population_5314
▻https://www.francetvinfo.fr/pictures/U2ZI6rHtOjp8O9BSpLW4Wc71JB0/1500x843/2023/03/18/641615585a6e9_russie.png
]]>La CPI veut arrêter Poutine pour avoir mis des enfants à l’abri, loin des bombardements des FAU - Donbass Insider
Le 17 mars 2023, la Cour Pénale Internationale (CPI) de La Haye a émis un mandat d’arrêt contre le Président russe Vladimir Poutine et la médiatrice russe pour les droits des enfants Maria Lvova-Belova pour « déportation » d’enfants hors du territoire ukrainien. En clair la CPI voudrait condamner Vladimir Poutine et Maria Lvova-Belova, pour avoir mis des enfants à l’abri loin des bombardements de l’armée ukrainienne.
▻https://www.donbass-insider.com/fr/2023/03/18/la-cpi-veut-arreter-poutine-pour-avoir-mis-des-enfants-a-labri-loin
▻https://www.donbass-insider.com/wp-content/uploads/2020/12/cpi-icc.jpg
#CPI #Russie #Poutine
🛑 #guerre #barbarie #nationalismes #militarisme #capitalisme #Poutine #Russie #Ukraine
> #Paix #DroitsHumains #internationalisme #antifascisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #antiguerre #anarchisme
✊ Ni Poutine, ni Zelensky, ni OTAN, ni Biden !
🛑 Non aux nationalismes, non aux frontières !
✏ via Les dessins de Gros
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Il y a 8 ans, le 6 mars 2015, lors d’un Cercle Léon Trotsky, LO analysait le conflit dans lequel était déjà plongée l’Ukraine. On peut consulter cet exposé ici :
Un quart de siècle après l’éclatement de l’URSS, le peuple ukrainien victime des rivalités entre l’impérialisme et la Russie de Poutine
▻https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/un-quart-de-siecle-apres-l
#conférenceLO du 6 mars 2015
▻https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/CLT-Ukraine-part1.mp4
▻https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20150306_CLT_Ukraine_part2.mp4
Sommaire :
De la « prison des peuples » à l’Union des républiques socialistes soviétiques
– La guerre civile en Ukraine
Le charcutage de l’Europe de l’Est par l’impérialisme
La bureaucratie stalinienne piétine le droit des peuples
De Yalta à l’éclatement de l’Union soviétique
La disparition de l’Union soviétique sous l’effet des forces centrifuges
– La prudence initiale des dirigeants impérialistes
– Le pillage légalisé sous couvert de « l’économie de marché »
– L’indépendance des Républiques ex-soviétiques
L’indépendance de l’Ukraine en 1991
– Bureaucrates et oligarques se partagent pouvoir et richesses…
Les grandes manœuvres des impérialistes autour de la Russie
Poutine et la restauration de la puissance de l’État russe
L’Ukraine, arène sanglante des rivalités entre les impérialistes et le Kremlin
– L’Union européenne n’a que du sang et des larmes à proposer à l’Ukraine
– La population ukrainienne, victime des oligarques et de la crise économique
– Les manifestations du Maïdan encadrées par des partis réactionnaires
– L’Ukraine bascule dans une guerre civile meurtrière
Les travailleurs doivent opposer leurs propres intérêts au piège mortel de la guerre
#ukraine #maïdan #guerre #lutte_de_classe #Poutine #oligarchie #oligarques #État_russe #russie #impérialisme #manifestations #bureaucratie #histoire #droit_des_peuples #UE #union_européenne #États-Unis #révolution_russe
]]>Pendant ce temps-là, les puissances occidentales mettent en ordre de bataille les esprits et transforment à vitesse accélérée leurs économies en « économies de guerre »
Contre la guerre en Ukraine et sa généralisation
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/02/25/contre-la-guerre-en-ukraine-et-sa-generalisation_521781.html
Poutine, qui nie jusqu’à l’existence d’une nation ukrainienne, aura, par son sanglant mépris des peuples, contribué à ce que s’affirme le sentiment d’appartenir à l’Ukraine, alors qu’il peinait à prendre corps malgré les efforts du pouvoir et des nationalistes.
L’échec relatif de Poutine résulte, entend-on souvent, de la mobilisation d’un peuple dressé pour défendre sa patrie, rien de tel ne motivant les soldats russes. Certes. Mais ce n’est qu’une partie de la réalité. Si l’Ukraine a tenu bon, malgré une industrie et une armée a priori moins fortes que celles du Kremlin, elle le doit avant tout à la trentaine de membres de l’OTAN, dont les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, qui l’ont armée, financée et soutenue de bien des façons. Et ils ne cessent de surenchérir en ce domaine, tel Biden encore le 20 février à Kiev.
Quand les pays de l’OTAN livrent à l’Ukraine des armements de plus en plus sophistiqués, de plus en plus efficaces, ils poursuivent un objectif immédiat proclamé : éviter la défaite de l’Ukraine et faire durer la guerre afin d’affaiblir la Russie, et si possible la mettre à genoux.
Cela pour montrer au monde entier ce qu’il en coûte de ne pas s’incliner devant l’ordre impérialiste. Les propos de Biden à Varsovie : « L’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie », son refus affiché de toute négociation avec Poutine, le fait que les dirigeants occidentaux ont tous adopté la même posture et le même langage ces derniers temps, tout cela va dans le même sens.
Le conflit en cours n’est pas la principale raison d’une escalade que l’Occident mène tambour battant. Il fait aussi office de toile de fond pour une mise en ordre de bataille des esprits, ne serait-ce que par la banalisation d’une guerre qui s’installe pour durer, dans une Europe qui n’en avait plus connu depuis 1945, exception faite des bombardements de la Serbie par l’OTAN, il y a un quart de siècle.
Une mise sur le pied de guerre qui vaut aussi pour les économies de chaque pays, dans un monde capitaliste qui s’enfonce dans la crise sans que ses dirigeants y voient d’issue. Certes, les dirigeants du monde capitaliste n’ont pas encore choisi la fuite en avant vers une conflagration généralisée, comme celle qui conduisit à la Première et à la Deuxième Guerre mondiale, mais rien ne garantit que le conflit ukrainien ne risque pas, à tout moment, de précipiter l’humanité dans une nouvelle guerre mondiale.
Le conflit en Ukraine sert déjà de terrain d’entraînement aux États impérialistes pour préparer l’éventualité d’un affrontement dit de haute intensité, que les états-majors militaires et politiques envisagent explicitement. Il sert aussi aux chefs de file de l’impérialisme à renforcer des blocs d’États alliés, avec leurs réseaux de bases sur le pourtour de la Russie et de la Chine.
sommant les autres États de se rallier à ces alliances militaires et d’adopter des trains de sanctions contre la Russie, même quand cela va à l’encontre de leurs intérêts et de ceux, sonnants et trébuchants, de leurs capitalistes. On le constate pour l’arrêt des importations de gaz et de pétrole russes, l’interdiction de commercer avec la Russie, d’y maintenir des activités industrielles, ce qui pénalise des pays européens, dont l’Allemagne et la France, mais profite aux États-Unis.
Si un fait nouveau, capital pour l’avenir de l’humanité, s’est fait jour au feu de cette guerre, c’est l’évolution rapide de la situation mondiale dans le sens de sa #militarisation.
Poutine a répondu de façon monstrueuse à la pression continue de l’impérialisme en Europe de l’Est en lançant ses missiles et ses tanks sur l’Ukraine le 24 février 2022. Mais c’est l’impérialisme qui s’est préparé depuis longtemps à aller à la confrontation.
... à plonger tôt ou tard l’Ukraine dans la guerre, donc à faire de ses habitants les otages d’une rivalité qui les dépasse, car elle oppose le camp mené par les États-Unis à la Russie, avec son dictateur, ses bureaucrates et ses oligarques pillards. D’un côté ou de l’autre, il n’y a nulle place pour le droit des peuples à décider de leur destinée, même si on veut nous le faire croire.
L’ex-chancelière Angela Merkel n’en croit rien. Elle le dit dans une interview où elle revient sur la crise qui s’ouvrit en février 2014, quand le président ukrainien d’alors, contesté par la rue et surtout lâché par des secteurs de la bureaucratie et de l’oligarchie, dut s’enfuir. Le pouvoir issu du #Maïdan s’alignant sur les États-Unis, Poutine récupéra alors la #Crimée et poussa le Donbass à faire sécession. Les accords de Minsk, que Merkel parrainait avec Hollande et auxquels avaient souscrit Moscou et Kiev, devaient régler pacifiquement le différend, prétendait-elle à l’époque. Elle avoue désormais qu’il s’agissait d’un leurre. « Poutine, explique-t-elle, aurait [alors] pu facilement gagner. Et je doute fortement que l’OTAN aurait eu la capacité d’aider l’Ukraine comme elle le fait aujourd’hui. […] Il était évident pour nous tous que le conflit allait être gelé, que le problème n’était pas réglé, mais cela a justement donné un temps précieux à l’Ukraine. » Et à l’OTAN pour préparer l’affrontement avec Moscou.
Le conflit couvait depuis l’effondrement de l’#URSS en 1991. Dès ce moment-là, États-Unis et Union européenne furent à la manœuvre pour aspirer l’Europe de l’Est dans l’orbite de l’OTAN. Des conseillers de la Maison-Blanche expliquaient qu’il fallait détacher l’Ukraine de la Russie, pour que celle-ci n’ait plus les moyens de redevenir une grande puissance.
Or, après les années Eltsine (1991-1999), d’effondrement économique, d’éclatement de l’État et de vassalisation humiliante du pays par l’Occident, Poutine et la bureaucratie russe voulaient restaurer la #Grande_Russie.
Une première tentative de l’Occident pour aspirer l’Ukraine eut lieu en 2004 sous l’égide du tandem Iouchtchenko-Timochenko, tombeur du pro-russe Ianoukovitch. Elle tourna court, la population, dégoûtée, finissant par rappeler Ianoukovitch. Elle allait le chasser à nouveau en 2014. Cette fois fut la bonne pour le camp occidental et signifiait la guerre : dans le #Donbass, que l’armée de Kiev et des troupes d’extrême droite disputaient aux séparatistes, elle fit 18 000 morts et des centaines de milliers de réfugiés. Huit ans plus tard, tout le pays bascula dans l’horreur.
Les dirigeants américains et européens savaient que Moscou ne pouvait accepter une Ukraine devenue la base avancée de l’OTAN. Ils savaient quels risques mortels leur politique impliquait pour les Ukrainiens, et pour la jeunesse russe que Poutine enverrait tuer et se faire tuer. Cette guerre, l’OTAN l’avait rendue inéluctable depuis 2014, en armant, entraînant, conseillant l’#armée_ukrainienne et les troupes des nationalistes fascisants.
Les dirigeants occidentaux n’en avaient cure, car faire la guerre avec la peau des peuples est une constante de la politique des puissances coloniales, puis impérialistes. On le vérifie encore une fois dans le sang et la boue des tranchées en #Ukraine, dans les ruines des HLM de #Kharkiv, #Kherson ou #Donetsk que les missiles des uns ou des autres ont fait s’effondrer sur leurs habitants. N’en déplaise aux médias d’ici qui ressassent la fable d’un conflit soudain opposant le petit David ukrainien isolé et désarmé qu’agresserait sans raison le grand méchant Goliath russe.
À l’occasion du premier l’anniversaire de l’invasion de l’Ukraine, on a eu droit au rouleau compresseur d’une #propagande sans fard dans les #médias. Il y aurait le camp du Mal (la Russie, l’Iran et surtout la Chine), face au camp du Bien, celui des puissances qui, dominant la planète, y garantissent la pérennité du système d’exploitation capitaliste au nom de la démocratie ou de la sauvegarde de pays comme l’Ukraine, dès lors qu’ils leur font allégeance.
Cette propagande massive vise à s’assurer que l’opinion publique adhère sans réserve à ce qu’on lui présente comme la défense d’un peuple agressé, en fait, à la guerre que mènent les grandes puissances par Ukrainiens interposés. Car, au-delà de ce qu’il adviendra de la Russie et du régime de Poutine – une des préoccupations contradictoires des États impérialistes, qui disent vouloir la victoire de Kiev tout en craignant qu’une défaite de Poutine déstabilise de façon incontrôlable la Russie et son « étranger proche » – ces mêmes États visent un objectif au moins aussi important pour eux. Ils veulent enchaîner à leur char de guerre leur propre population, dans le cadre ukrainien, tout en ayant en vue des conflits plus larges à venir.
En fait, le conflit ukrainien a tout du prologue d’un affrontement plus ou moins généralisé, dont politiques, généraux et commentateurs désignent déjà la cible principale : la Chine. Ainsi, Les Échos du 15 février a mis à sa une un article qui titrait : « Pour l’Amérique, la Chine redevient l’ennemi numéro un », après que « la guerre en Ukraine [avait un temps détourné son attention] de la confrontation » avec la Chine.
Déjà, les steppes, les villes et le ciel d’Ukraine servent autant aux états-majors et industriels occidentaux à affronter la #Russie, par soldats ukrainiens interposés, qu’à tester sur le vif leurs #blindés, pièces d’#artillerie, #systèmes_de_commandement, de communication, d’interception, de renseignement, et à en tirer les leçons voulues. Ils y voient aussi une aubaine pour se débarrasser de #munitions et d’engins plus ou moins anciens que les combats vont consommer . Conséquence favorable pour eux, cela justifie l’escalade des livraisons d’armes et, de ce fait, l’explosion des #budgets_militaires afin de doper les #industries_de_guerre.
Cette conjoncture permet à des États d’engranger des commandes, parfois énormes, de pays dépendants de protecteurs plus puissants et des leaders des marchés de l’#armement.
Ainsi, Varsovie a envisagé de donner à Kiev des vieux Mig-29 de conception soviétique pour les remplacer par des F-16 américains, et promis de lui livrer d’anciens chars Leopard, qu’elle remplacera par de nouveaux modèles. Évidemment, cela ne fait l’affaire ni de Dassault ni du char Leclerc français qui peine à trouver preneur. C’est que, même alliés au sein de l’OTAN, voire soucieux d’afficher leur unité, comme Biden l’a souligné lors de la promesse que lui et Scholtz ont voulue simultanée de livrer des tanks à Kiev, les États impérialistes restent rivaux sur ce terrain, comme sur d’autres. Les États-Unis se réservent la part du lion, avec des commandes d’armement qui ont doublé en 2022, à la mesure de leur puissance industrielle, de leur suprématie militaire… et des guerres à venir.
Ces commandes d’armes pour l’Ukraine, qui s’ajoutent à celles que l’on dit destinées à remettre à niveau chaque armée occidentale, servent autant à tenir la dragée haute à #Poutine qu’à transformer à vitesse accélérée les #économies occidentales en « #économies_de_guerre », selon les termes même du programme que se sont fixé les ministres de la Défense des pays de l’#OTAN, lors de leur sommet des 14-15 février à Bruxelles. Depuis des mois, les dirigeants politiques occidentaux et plus encore les chefs de leurs armées discutent publiquement et concrètement d’une guerre généralisée qu’ils savent s’approcher. Ainsi, à Brest, l’#amiral_Vandier, chef d’état-major de la Marine, a lancé à la nouvelle promotion d’élèves-officiers : « Vous entrez dans une Marine qui va probablement connaître le feu à la mer. » Certains avancent même une date pour cela, tel le général Minihan, chef des opérations aériennes aux #États-Unis : « J’espère me tromper, mais mon intuition me dit que nous nous affronterons en 2025 » avec la #Chine.
Ukraine : un effroyable bilan humain, social et économique
En attendant, la guerre en Ukraine a déjà tué ou blessé 180 000 militaires russes, à peine moins de soldats ukrainiens, et tué plus de 30 000 civils, estime le chef de l’armée norvégienne, membre de l’OTAN. 7,5 millions d’Ukrainiens ont trouvé refuge en Pologne, Slovaquie, Autriche, etc., et en Russie. Parmi eux se trouvent une écrasante majorité de femmes et d’enfants, car les hommes de 18 à 60 ans, mobilisables, ont l’interdiction de quitter le territoire. Il y a aussi plusieurs millions de déplacés dans le pays même.
De nombreuses villes, grandes ou petites, ont été bombardées, parfois rasées, les infrastructures énergétiques partout frappées, ce qui a plongé la population dans l’obscurité et le froid. Le montant des destructions de routes, ponts, voies ferrées, ports, aéroports, entreprises, écoles, hôpitaux, logements… atteignait 326 milliards de dollars, selon ce qu’estimait le Premier ministre en septembre dernier. Ce montant, déjà colossal, n’a pu que croître depuis, ne serait-ce que parce qu’il s’accompagne d’énormes détournements qu’ont effectués et que vont effectuer ministres, généraux, bureaucrates et oligarques ukrainiens.
Zelensky a reconnu la corruption de l’appareil d’État jusqu’au sommet quand il a limogé une partie de son gouvernement, dont les ministres de la Défense et de la Reconstruction, et plusieurs très hauts dirigeants. Cela ne change rien à la nature d’un État qui, source principale des nantis comme en Russie, est l’un des plus corrompus au monde : plus que l’État russe, dit-on, ce qui n’est pas rien. En fait, Zelensky n’avait pas le choix : une commission américaine de haut niveau avait débarqué à Kiev pour vérifier ce que devenait l’aide colossale fournie par l’oncle d’Amérique. Après tout, même si l’État américain est richissime, il a aussi ses bonnes œuvres (industriels de l’armement, financiers, capitalistes de haut vol) et ne veut pas qu’une trop grosse part des profits de guerre file dans poches des bureaucrates, oligarques et maffieux ukrainiens.
Et puis, au moment même où l’Occident annonçait fournir des tanks à l’État ukrainien, il ne s’agissait pas que le régime apparaisse pour ce qu’il est : celui de bandits prospérant sur le dos de la population. Cela s’adressait moins à l’opinion occidentale, qui ne connaît de la situation que ce qu’en disent les médias, qu’à la population ukrainienne.
Victime des bombardements et exactions de l’armée russe, elle se rend compte qu’elle est aussi la victime des parasites de la haute bureaucratie, des ministres véreux ou des généraux voleurs. Et l’union sacrée n’a pas fait disparaître les passe-droits qui permettent aux nantis de profiter en paix de leur fortune à l’étranger, tandis que leurs sbires de la police raflent les hommes, valides ou pas, pour le front. Les résistances que cela provoque ici ou là n’ont rien pour étonner dans un tel contexte, d’autant que, si l’armée a d’abord pu compter sur des volontaires, ceux qu’elle mobilise maintenant n’en font, par définition, pas partie.
Tout à leurs commentaires dithyrambiques sur un régime censé incarner la démocratie et l’unité d’un peuple derrière ses dirigeants, les médias français préfèrent tirer un voile pudique sur des faits qui pourraient gâcher leur tableau mensonger.
[...] Le régime de la bureaucratie russe et de ses oligarques milliardaires, lui-même bien mal en point socialement et économiquement, corrompu, policier et antiouvrier, ne peut représenter aucun avenir pour la population ukrainienne, même russophone.
Quant au régime qu’incarne Zelensky, ce chargé de pouvoir des grandes puissances et de leurs trusts qui lorgnent sur les richesses agricoles et minières de l’Ukraine ainsi que sur sa main-d’œuvre qualifiée, afin de l’exploiter avec des salaires misérables , ce qui a commencé dès 2014, le conflit lui a sans doute sauvé la mise, au moins dans un premier temps. Comme dans toute guerre, la population s’est retrouvée bon gré mal gré derrière un pouvoir qui se faisait fort de la défendre. Mais gageons que de larges pans des classes populaires n’ont pas oublié pour autant ce qu’avait fini par leur inspirer cet acteur devenu président, qui avait joué au « serviteur du peuple » pour mieux préserver les intérêts des nantis.
S’affrontant sur le terrain par peuples interposés, les dirigeants occidentaux, représentants d’une bourgeoisie impérialiste qui domine le monde, les dirigeants russes, représentants des parasites qui exploitent les travailleurs de Russie, les dirigeants ukrainiens, représentants de leurs oligarques autant que des trusts occidentaux, sont tous des ennemis des classes populaires, de la classe ouvrière.
Et les travailleurs, où qu’ils se trouvent, quelle que soit leur nationalité, leur langue ou leur origine, n’ont aucune solidarité à avoir, sous quelque prétexte que ce soit, avec « l’ennemi principal qui est toujours dans notre propre pays », comme disait le révolutionnaire allemand Karl Liebknecht en 1916, en pleine Première Guerre mondiale.
Partout, la marche à une économie de guerre
Le 6 février, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU [...] : « Le monde se dirige les yeux grand ouverts [vers] une guerre plus large . »
On vient d’en avoir la confirmation au sommet des ministres de la Défense des membres de l’OTAN. Il leur a été demandé, selon Les Échos, « de passer en #économie_de_guerre », de relancer et activer la #production_d’armements, et d’abord d’#obus, de #chars et de pièces d’artillerie, pour faire face à « une #guerre_d’usure » en Ukraine. Et de préciser que si, il y a dix ans, les États-Unis demandaient à leurs alliés de monter leurs #dépenses_militaires à 2 % de leur produit intérieur brut, ce chiffre est désormais considéré comme un plancher que beaucoup ont dépassé. La conférence sur la sécurité en Europe qui a suivi, à Munich, a réuni la plupart des dirigeants européens et mondiaux pour aller dans le même sens.
C’est ce qu’ils font en cherchant à persuader leur population de l’inéluctabilité de la guerre ; en lui désignant comme ennemis certains pays, au premier rang desquels la Russie et la Chine ; en déployant une propagande insidieuse mais permanente dans les médias autour de thèmes guerriers ; en mettant l’accent sur la préparation de la #jeunesse à servir « sa » nation, à la défendre, sans jamais dire qu’il s’agira de la transformer en #chair_à_canon pour les intérêts des classes possédantes. Le gouvernement français s’en charge avec son #Service_national_universel, qui vise à apprendre à des jeunes à marcher au pas, avec des reportages télévisés plus ou moins suscités sur le service à bord de navires de guerre, sur des régions sinistrées (Saint-Étienne) où la reprise de la production d’armes ferait reculer le chômage. Le nouveau ministre allemand de la Défense se situe sur le même terrain, lui qui veut rétablir le service militaire et faire de la Bundeswehr la première armée du continent grâce aux 100 milliards de hausse de son #budget.
En juin dernier, Macron avait annoncé la couleur avec son plan Économie de guerre doté par l’État de 413 milliards sur sept ans. Il fallait « aller plus vite, réfléchir différemment sur les rythmes, les montées en charge, les marges, pour pouvoir reconstituer plus rapidement ce qui est indispensable pour nos #armées, pour nos alliés ou pour celles [comme en Ukraine] que nous voulons aider ». Et, s’adressant aux dirigeants de l’organisme qui regroupe les 4 000 entreprises du secteur militaire, il leur avait promis des décisions et, surtout, des #investissements. Pour les #profits, la guerre est belle…
Bien au-delà du conflit ukrainien, la cause profonde de l’envolée des budgets militaires est à chercher dans la crise du système capitaliste mondial, qui va s’aggravant sans que quiconque dans les milieux dirigeants de la bourgeoisie en Europe et en Amérique sache comment y faire face.
Comme à chaque fois que le monde se trouve confronté à une telle situation, la bourgeoisie et ses États en appellent à l’industrie d’armement pour relancer l’économie. Car, grâce au budget militaire des États, elle échappe à la chute de la demande qui affecte les secteurs frappés par la baisse du pouvoir d’achat des couches populaires et, en dopant le reste de l’économie par des commandes de machines, de logiciels, de matériaux, de matières premières, etc., la bourgeoisie peut espérer que cela l’aidera à maintenir le taux de profit général.
[...] même quand certains prétendent chercher une solution de paix à une guerre que leur politique a suscitée, la logique de leur politique d’armement continu de l’un des deux camps sur le terrain, celle de la militarisation de l’économie de nombreux pays sur fond d’une crise générale dont l’évolution leur échappe, tout cela fait que, de la guerre en Ukraine à un conflit plus large, la distance pourrait être bien plus courte qu’on ne le croit.
Contrairement à ce qu’affirme Guterres, ce n’est pas toute l’humanité qui avance vers l’abîme les yeux grands ouverts. Les dirigeants politiques de la bourgeoisie ne peuvent pas ne pas voir ce qu’ils trament, eux, et dans quels intérêts, ceux de la bourgeoisie. Cela, ils le discernent en tout cas bien mieux que les masses du monde entier, auxquelles on masque la réalité, ses enjeux et son évolution qui s’accélère.
Oui, en Ukraine, en Russie, comme partout ailleurs, le niveau de la conscience et de l’organisation de la classe ouvrière est très en retard sur cette course à la guerre dans laquelle la bourgeoisie engage l’humanité. Et plus encore au regard de ce qu’il faudrait pour l’enrayer, la transformer en guerre de classe pour l’émancipation des travailleurs du monde entier.
C’est ce que firent les bolcheviks en Russie en 1917, en pleine guerre mondiale. C’est sur cette voie qu’il faut que s’engagent, en communistes révolutionnaires et internationalistes, en militants de la seule classe porteuse d’avenir, le prolétariat, toutes celles et tous ceux qui veulent changer le monde avant qu’il ne précipite à nouveau l’humanité dans la barbarie. Alors, pour paraphraser ce que Lénine disait de la révolution d’Octobre : « Après des millénaires d’esclavage, les esclaves dont les maîtres veulent la guerre leur [répondront] : Votre guerre pour le butin, nous en ferons la guerre de tous les esclaves contre tous les maîtres. »
]]>Il y a un an (2 mars 2022) : La politique criminelle de Poutine, chef de la bureaucratie russe, face à la pression de l’impérialisme ►https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/03/02/la-politique-criminelle-de-poutine-chef-de-la-bureaucratie-r (#archiveLO)
Le ministre français des Affaires étrangères, Le Drian, a qualifié Poutine de « semeur de guerres », l’Élysée a parlé de sa « paranoïa » tandis que Biden évoquait son « désir d’empire ». Mais la réalité est que la Russie a vu sa zone d’influence disputée et de plus en plus réduite depuis les années 1990.
L’impérialisme, surtout l’#impérialisme_américain, le plus puissant, exerce une pression économique et militaire aux marges de la Russie qui crée des rivalités et a déjà provoqué plusieurs guerres. Et si le conflit actuel en Ukraine pourrait être plus grave, il n’en relève pas moins de la même logique.
Après la dissolution de l’#URSS par ses propres dirigeants en 1991, les républiques ex-soviétiques ont connu une décennie chaotique. Les cercles dirigeants étaient issus de la bureaucratie qui avait usurpé le pouvoir du temps de #Staline, une couche sociale parasitaire de plusieurs millions de membres présents à tous les niveaux de l’appareil d’État. Ils se sont jetés sur tout ce qui dans l’économie pouvait rapporter gros et rapidement. Ils se sont approprié les entreprises les plus rentables et les banques, par des méthodes autoritaires et mafieuses...
Fortune pour quelques #oligarques, déception pour beaucoup d’autres
La population des États issus de cette décomposition de l’URSS voyait son niveau de vie s’effondrer à une vitesse vertigineuse. Mais l’enrichissement de quelques hommes à la tête des nouveaux pouvoirs indépendants, ceux qu’on allait appeler les oligarques, a été tout aussi spectaculaire. Cette décennie qui avait des allures de Far-West version orientale se traduisit aussi par la chute des États ex-soviétiques au rang de pays pauvres pour certains, tel le Tadjikistan, et de pays plus ou moins développés mais en voie de régression pour les autres. Au sommet des appareils d’État, les hommes et clans de la bureaucratie les mieux placés pour exploiter la situation à leur profit s’en tiraient brillamment. En revanche les moins chanceux, et surtout la grande masse des bureaucrates petits et moyens qui avaient bénéficié d’une position dominante dans la société soviétique, se retrouvaient déclassés et humiliés.
C’est dans ce contexte que Poutine arriva au pouvoir en janvier 2000, désigné par son prédécesseur, Eltsine. Ancien officier supérieur du KGB, il s’employa à mettre un coup d’arrêt à cette évolution en rétablissant ce qu’il appela la « verticale du pouvoir ». Pour stopper les volontés indépendantistes qui menaçaient désormais la Fédération de Russie elle-même, il déclencha une deuxième guerre de Tchétchénie, rasa sa capitale Grozny et mit au pas les autorités locales. Il installa dans les régions des gouverneurs à sa botte. Quant aux oligarques, il leur fit comprendre qu’ils devraient eux aussi se soumettre au pouvoir, partager leur mainmise sur certains secteurs stratégiques comme l’énergie, réinvestir en Russie une partie de leur fortune, qu’ils faisaient fuir à l’étranger. Les oligarques qui crurent pouvoir s’y opposer le payèrent, certains de leur vie, d’autres d’années de prison et de la confiscation de leurs trusts. Beaucoup émigrèrent définitivement et les autres firent allégeance pour continuer leurs affaires.
Si Poutine a ainsi pu rétablir un État fort, c’est fondamentalement parce que le régime autoritaire qu’il incarne depuis déjà vingt-deux ans répond aux intérêts collectifs de sa base sociale, cette bureaucratie qui avait failli tout perdre avec la disparition de l’ancien État. Poutine sut asseoir son pouvoir en permettant aux clans au sommet de l’État de continuer à faire des profits par milliards pour peu qu’ils acceptent son autorité. Mais il le fit aussi en rendant à la bureaucratie dans son ensemble, du haut en bas de la chaîne hiérarchique, la possibilité de vivre de ses prébendes.
Cette politique était possible du fait de l’héritage de l’#économie_soviétique, des immenses richesses de la Russie. Ses matières premières, le gaz, le pétrole ont vu leur cours exploser dans les années 2000. Les liens subsistaient aussi avec les autres républiques ex-soviétiques qui dataient de l’époque antérieure, celle de l’économie planifiée à l’échelle de l’URSS.
Retour de l’Etat fort
Dès les années 1990, l’impérialisme a commencé à avancer ses pions dans tout l’espace ex-soviétique. Le #capitalisme était bien incapable d’assimiler l’économie construite à l’époque soviétique. Mais il était prêt à exploiter ce qui pouvait lui être profitable, c’est-à-dire des marchés où exporter ses capitaux, des matières premières, de la main-d’œuvre qualifiée à moindre coût. Une rivalité s’instaura aussitôt entre la Russie de Poutine, qui cherchait à reconstituer des partenariats avec les ex-républiques soviétiques en préservant les liens économiques historiques indispensables, et l’impérialisme qui s’efforçait de les attirer aux dépens de la Russie. Symbole de cette politique expansionniste, l’#OTAN, au lieu de se dissoudre comme certains dirigeants américains l’avaient promis à Gorbatchev en 1990, a entouré la #Russie de bases militaires, dans les pays Baltes, en Roumanie, en Pologne.
La question des relations avec l’#Ukraine, qui a débouché sur la crise de 2014 et en fin de compte sur la guerre actuelle, après d’autres conflits en Géorgie, en Moldavie, en Arménie, illustre cette rivalité. En 2014, l’Union européenne a en effet proposé un accord d’association à l’Ukraine, avec une zone de libre-échange, des mesures de coopération en matière énergétique, nucléaire, etc., à condition que l’Ukraine refuse le partenariat proposé au même moment par la Russie.
En fait, les États impérialistes, à commencer par les États-Unis, ont évidemment vu la fin de l’URSS d’un œil favorable. Les dirigeants russes qui étaient, de l’aveu de Poutine, tout prêts à coopérer ont dû se rendre compte que l’impérialisme voulait une Russie à genoux, soumise à son bon vouloir et réduite à la portion congrue.
La #bureaucratie et son chef ne peuvent l’accepter. De plus, avec la crise de l’économie capitaliste, la pression impérialiste s’accroît partout dans le monde, et l’Est de l’Europe ne fait pas exception.
#Poutine, représentant de l’oligarchie et de toute la bureaucratie russe, est évidemment un ennemi des travailleurs, tout autant que les dirigeants impérialistes. Il est l’ennemi de ceux de son pays comme de ceux de l’Ukraine où il mène la guerre aujourd’hui. Pour autant, la situation actuelle n’est pas due à sa personalité, mais à la guerre économique qui règne sur la planète et qui ne peut manquer, tant que le capitalisme règnera, de se transformer à un moment ou à un autre en guerre tout court.
]]>Contre la guerre en Ukraine et sa généralisation
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2023/02/25/contre-la-guerre-en-ukraine-et-sa-generalisation_521781.html
Il y a un an, le 24 février 2022, Poutine ordonnait à son armée d’envahir l’Ukraine. Pour la dénazifier, disait-il, en pointant l’influence qu’y ont acquise des nationalistes héritiers du banderisme, ce courant pronazi qui massacra Juifs, Russes et Polonais de 1941 à 1945. En réalité, il voulait balayer le gouvernement à Kiev, faute d’avoir pu le faire renoncer à la perspective d’adhérer à l’OTAN, donc de laisser celle-ci installer ses missiles à 700 kilomètres de Moscou.
Un an plus tard, l’armée de Poutine tient 20 % du territoire ukrainien, son économie a résisté aux sanctions occidentales, mais #Poutine n’a pas atteint son objectif. Et lui, qui nie jusqu’à l’existence d’une nation ukrainienne, aura, par son sanglant mépris des peuples, contribué à ce que s’affirme le sentiment d’appartenir à l’#Ukraine, alors qu’il peinait à prendre corps malgré les efforts du pouvoir et des nationalistes. L’échec relatif de Poutine résulte, entend-on souvent, de la mobilisation d’un peuple dressé pour défendre sa patrie, rien de tel ne motivant les soldats russes. Certes. Mais ce n’est qu’une partie de la réalité. Si l’Ukraine a tenu bon, malgré une industrie et une armée a priori moins fortes que celles du Kremlin, elle le doit avant tout à la trentaine de membres de l’#OTAN, dont les États-Unis, (...)
]]>Ukraine-Russie : à bas la guerre de Biden-Macron, à bas celle de Poutine ! (LO, 22 février 2023)
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/22/ukraine-russie-bas-la-guerre-de-biden-macron-bas-celle-de-po
L’ONU se prépare à adopter un Appel à sortir du conflit en Ukraine. Ce sera au mieux un vœu hypocrite, telles ces centaines de résolutions de l’ONU visant la politique d’Israël contre les Palestiniens.
Le président américain, lui, ne se paie pas de mots. De passage à Kiev le 20 février, Biden a donné 500 millions de dollars d’aide militaire supplémentaire à Zelensky, ajoutant que l’heure n’était pas à négocier avec Poutine.
Représentant de l’État le plus puissant de la planète, il a manifesté ainsi son « soutien indéfectible » à l’Ukraine. En fait, il aide à poursuivre la guerre dans laquelle le peuple ukrainien a été jeté, victime de la politique de poussée vers l’Est de l’OTAN.
C’est Poutine qui a décidé, le 24 février 2022, de lancer ses chars et ses missiles sur l’Ukraine. Mais en voulant attirer l’Ukraine dans l’OTAN comme, avant elle, les ex-Démocraties populaires et trois ex-républiques soviétiques, les puissances occidentales forçaient Poutine à choisir. Soit il laissait l’OTAN installer ses missiles à portée de Moscou, soit il réagissait. Ce qu’il a fait avec tout le mépris pour les peuples dont ce chef d’un régime réactionnaire, policier et antiouvrier est capable.
La barbarie des combats dans les tranchées, des villes rasées, des centaines de milliers de victimes militaires et civiles, est devenue le quotidien de ce bout d’Europe. Elle n’a d’égale que celle dont les puissances occidentales ont fait preuve de l’Afghanistan à l’Irak, du Vietnam aux ex-colonies françaises d’Afrique, et sous tant d’autres cieux depuis longtemps. Sans oublier deux guerres mondiales, dans lesquelles les tenants du monde capitaliste en crise ont précipité l’humanité au 20e siècle.
Il faut d’autant plus le rappeler que les Biden et autres dirigeants mondiaux répètent que la guerre en Ukraine va durer, qu’il faut se préparer à des affrontements plus vastes, de « haute intensité », dont la Chine serait la cible désignée.
Les dirigeants américains exigent de la Chine qu’elle s’engage à ne pas livrer d’armes à la Russie, alors qu’eux mêmes en fournissent toujours plus au régime ukrainien. Ce faisant, les États de cette formidable alliance militaire qu’est l’OTAN espèrent que la Russie n’arrivera pas à les suivre dans cette escalade, que son économie s’y épuisera. Le 21 février, Poutine ne les a sans doute pas impressionnés avec son discours à la nation, se félicitant que l’#économie_russe ait tenu malgré les sanctions occidentales. Et d’ajouter qu’il « est impossible de vaincre la Russie sur le champ de bataille ».
Tel #Biden lui répondant le même jour de Varsovie : « L’#Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie », les dirigeants occidentaux tiennent à afficher leur volonté de défaire la Russie. Ils le font pour des raisons où l’Ukraine compte peu : il s’agit de montrer au monde ce qu’il en coûte à un État de ne pas se plier à leur politique, de contester cet ordre mondial qu’ils ne conçoivent qu’au service des nations capitalistes les plus riches. Ils se servent aussi de la situation créée en Ukraine pour obtenir des autres pays qu’ils fassent bloc avec l’#OTAN. Il leur faut suivre les États-Unis, même quand cela lèse les intérêts économiques ou diplomatiques de certains. Depuis un an que la guerre fait rage, elle a bien plus profité à l’État américain et à ses grands groupes qu’à ceux de leurs alliés européens tels l’Allemagne ou la France.
Avec cette politique de bloc, le camp occidental veut mettre le monde en ordre de bataille en vue d’un affrontement majeur, dont la guerre en Ukraine ne serait qu’un prologue.
Cette conflagration mondiale à venir, les États impérialistes la préparent de bien des façons : en voulant convaincre leurs opinions publiques de la légitimité de l’escalade guerrière, de la nécessité d’augmenter partout les budgets militaires, de celle aussi qu’il y aurait à faire passer les économies nationales en « économies de guerre ». Cette formule, qui revient souvent dans la bouche des Biden, Macron, Scholtz, la récente conférence des ministres de la Défense de l’OTAN en a fait son mot d’ordre. Et pour cause : la militarisation de l’économie répond à un double objectif.
Dans un monde capitaliste dont la crise va s’aggravant, comme à chaque fois en pareil cas, les bourgeoisies et leur personnel politique trouvent dans la relance des industries de guerre un moteur de secours pour doper la production des profits. En effet les commandes militaires ne subissent pas la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs populaires. C’est le budget des États qui alimente la machine, même si, au final, régler la note échoit aux classes populaires.
Cette #militarisation de l’économie et celle des esprits, dont se chargent les médias et les États, ne vont, ne peuvent aller que dans un sens : celui d’un affrontement gigantesque auquel la mise au pas de toute la société fournira les moyens techniques et humains.
La guerre en Ukraine est celle des grands groupes capitalistes mondiaux, celle aussi des bureaucrates et oligarques de #Poutine, mais également d’autres bureaucrates et oligarques, ukrainiens eux, qui lorgnent avec #Zelensky du côté de l’Occident. Mais elle n’est pas celle des prolétaires ukrainiens, ni de leurs frères de Russie, ni des travailleurs d’Europe, d’Amérique et d’ailleurs.
Il manque aujourd’hui au prolétariat la conscience de classe nécessaire pour tenter d’enrayer cette marche à la catastrophe, pour transformer cette guerre généralisée que les exploiteurs préparent en une guerre sociale, pour l’émancipation des travailleurs et de l’humanité. C’est ce qu’avaient entrepris les ouvriers russes, ukrainiens et autres avec la révolution d’Octobre, lors de la Première Guerre mondiale. Aussi lointaine que semble cette perspective, elle est la seule qui sera capable de sauver l’humanité d’une catastrophe, dont la #guerre_en_Ukraine ne donne encore qu’un aperçu.
]]>La guerre en Ukraine, une étape majeure dans l’escalade vers la troisième guerre mondiale
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/la-guerre-en-ukraine-une-etape-majeure-dans-lescalade-vers-l
Extrait :
Prendre position sur la #guerre_en_Ukraine en faisant abstraction de l’emprise de l’impérialisme sur le monde, c’est se ranger dans le camp des puissances impérialistes. Lorsqu’il s’agit de tendances politiques qui se revendiquent du #marxisme, c’est un abandon.
Les justifications avancées par ceux qui se rangent, ouvertement ou hypocritement, dans le camp des puissances impérialistes sont étonnamment semblables à celles avancées par leurs ancêtres ou prédécesseurs d’avant ou pendant la #Deuxième_Guerre_mondiale.
La défense de la #démocratie ?
Poutine est un dictateur de la pire espèce, c’est-à-dire de l’espèce de #Staline, dont il se revendique pour rejeter Lénine. Mais l’argument est misérable lorsqu’on sait combien sont les dictatures suscitées, protégées, armées par l’impérialisme de la grande « démocratie » américaine, de par le monde.
Le droit de la nation ukrainienne à disposer d’elle-même ?
Lors de l’agression de la monarchie des Habsbourg contre la Serbie – acte déclencheur de la Première Guerre mondiale –, on pouvait éprouver un sentiment de solidarité pour une petite nation pauvre dont la survie était menacée. Mais le droit à l’existence nationale de la Serbie est passé aux yeux des révolutionnaires de l’époque au second plan alors qu’il se plaçait dans le cadre d’un affrontement entre camps impérialistes.
Poutine responsable d’une politique impérialiste ?
C’est incontestablement vrai, au sens générique du terme depuis la politique de la Rome antique pendant des siècles. Mais l’insistance à répéter le terme est faite surtout pour dissimuler que l’impérialisme d’aujourd’hui est avant tout un certain stade du capitalisme et qu’on ne peut mettre fin à sa politique guerrière qu’en détruisant ses racines capitalistes.
C’est #Poutine qui a déclenché la guerre ?
Argument lamentable, du même ordre que d’invoquer le coup de chasse-mouches du Dey d’Alger pour justifier la conquête de l’Algérie par la France.
Pour des communistes révolutionnaires, la seule attitude possible doit être guidée par l’idée formulée à l’époque du premier conflit mondial par Karl Liebknecht : « L’ennemi principal est dans notre propre pays » .
Pour des militants communistes russes, cela implique l’opposition à la guerre menée par Poutine et le renversement de son régime prédateur pour le compte de la bureaucratie et des oligarques milliardaires.
Fraternisation ; s’adresser aux prolétaires d’Ukraine, au nom de l’identité de leurs intérêts avec ceux des prolétaires de Russie, tout en se revendiquant de la politique des bolcheviks de respecter le droit de l’#Ukraine à l’indépendance, si les travailleurs le souhaitent.
Politique identique pour les militants ukrainiens : refus de faire partie de l’union nationale et militer pour le renversement du régime en place qui s’appuie sur des cliques bureaucratiques et des oligarques, du même acabit que celles pour lesquelles on demande de mourir aux prolétaires russes mobilisés dans l’armée.
#communisme_révolutionnaire #analyse_marxiste #impérialisme #oligarchie
]]>🛑 #Ukraine #Russie #Poutine #nationalisme #militarisme #guerre #expansionnisme #impérialisme #haine #répression #autoritarisme #tyrannie... ☠
> #Paix #DroitsHumains #internationalisme #antifascisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #antiguerre #anarchisme...
✊ Ni Poutine, ni OTAN, ni Zelensky ! Non aux nationalismes, non aux frontières !
★ INVASION DE L’UKRAINE : Ni POUTINE, Ni OTAN ! | Blogue du Collectif Emma Goldman
Nous sommes anarchistes et nous ne sommes donc pas très chaud.e.s à l’idée de soutenir des armées étatiques et de défendre des frontières arbitraires. Nous préférons des formes de luttes autres que militaires. Une fois ce rappel fait, nous considérons que malgré les incidents très médiatisés entourant des OVNIS/ballons espions dans l’espace aérien Nord-américain, nous sommes bien loin des bruits des bombes et des sirènes d’alerte aérienne qui résonnent dans les villes ukrainiennes. Nous nous garderons de jouer au gérant d’estrade et de recommander un type d’approche ou d’engagement aux camarades anarchistes en Ukraine, en Russie ou en Biélorussie. Nous soutenons la résistance aux agressions impérialistes et nous sommes solidaires des luttes contre le capitalisme et les différentes oppressions. Toutefois, nous refusons de tomber dans un anti-impérialisme unidimensionnel, n’en déplaise à certain idiots utiles du Kremlin ou de la Maison Blanche (...)
▶️ Lire le texte complet…
▶️ ▻http://ucl-saguenay.blogspot.com/2023/02/invasion-de-lukraine-ni-poutine-ni-otan.html
« Et le sabotage de Nordstream ça visait à quoi ? »
L’aide humanitaire et militaire que fournissent les États-Unis et l’Europe à l’Ukraine vise à garantir la sécurité et le respect des frontières européennes.
Pour que l’Europe reste un endroit où la liberté et la démocratie prospèrent, 🇺🇦 l’Ukraine doit l’emporter.
▻https://video.twimg.com/amplify_video/1623223245888421890/vid/720x720/A_fHV7NYhE0DIk1b.mp4?tag=16
►https://seenthis.net/messages/989862
▻https://www.thetimes.co.uk/article/us-bombed-nord-stream-gas-pipelines-claims-investigative-journalist-seym
Le bombardement des gazoducs sous-marins Nord Stream : une opération secrète ordonnée par la Maison Blanche et menée par la CIA affirme Seymour Hersh, prix Pulitzer pour ses révélations sur les crimes de guerre américains au Vietnam.
]]>🛑 #guerre #barbarie #nationalismes #Poutine #Russie #Ukraine
> #Paix #DroitsHumains #internationalisme #antifascisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #antiguerre #anarchisme
✊ Ni Poutine, ni Zelensky, ni OTAN, ni Biden ! Non aux nationalismes, non aux frontières !
🛑 [invasion de l’Ukraine] Les motivations idéologiques de Poutine | Blogue du Collectif Emma Goldman
▻http://ucl-saguenay.blogspot.com/2022/03/invasion-de-lukraine-les-motivations.html
Un article paru sur le site dedefensa affirme, à propos de Poutine :
qu’il lui est très difficile d’accepter le fait que son pays est en guerre
►https://www.dedefensa.org/article/deconstruction-reconstruction-de-poutine
Au delà de l’effet comique de cette affirmation - si on lui accole la vision d’un mouvement de troupes sans doute involontaire d’une armée de 100.000 hommes traversant une frontière - cet article m’a interpelé sur la facilité avec laquelle, de part et d’autre, beaucoup choisissent un camp grâce à une grille d’analyse toute prête, sans même apercevoir les absurdités qui en découle.
Lire les propos pour moi aberrants de dedefensa m’aide à relativiser le sérieux avec laquelle un média comme Le monde répond aujourd’hui à un lecteur qui se demande pourquoi l’Allemagne refuse d’envoyer des chars à l’armée ukrainienne :
Olaf Scholz a également insisté sur la nécessité d’éviter une confrontation directe entre la Russie et l’OTAN, or Moscou pourrait considérer la fourniture de telles armes comme une implication directe dans le conflit.
]]>Pussy Riots : "Putin lights up the fires" (2012) Une prière punk contre Vladimir Poutine.
▻https://lhistgeobox.blogspot.com/2023/01/pussy-riots-putin-lights-up-fires-2012.html
"Revenons sur la genèse du groupe, ses combats et modes d’action. Les Pussy Riot sont formées en septembre 2011 par une dizaine de féministes russes, afin de protester contre la volonté de Poutine de se représenter aux élections présidentielles de 2012. Les jeunes femmes s’inscrivent dans la mouvance de « Voïna » (4), un groupe d’artistes radicaux, partisans d’actions de rue pour secouer le conformisme de la société russe. Les membres du collectif s’inspirent des actionnistes viennois (5) des années 1960, des punks anglais ou du mouvement Riot Grrrl. Bien plus qu’une simple formation musicale, les PR tiennent de la nébuleuse d’artistes dont le nombre permet, en cas d’arrestations, de poursuivre le combat. Le message prime sur les personnalités, ce qui incite les membres à dissimuler leurs visages derrière une cagoule balaclava tricotée de couleur vive. Guitares électriques et poings levés, masquées, arborant robes colorées et collants bariolés, elles déferlent par surprise dans l’espace public. Les "concerts" ne durent que quelques minutes et s’apparentent à un long hurlement de protestation. "Il n’y a pas besoin de chanter très bien. C’est punk, il suffit de beaucoup crier", rappelle une des membres du collectif. "
]]>Pour comprendre ce qui se passe, les articles de la Lutte de classe (#LO) qu’il fallait lire en 2022 :
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2021/12/12/le-capitalisme-en-crise-et-linterventionnisme-de-letat_19128
Le capitalisme en crise et l’interventionnisme de l’État (janvier 2022) | Autoritarisme croissant de l’État, condition inévitable pour ses interventions dans le sauvetage de l’économie capitaliste
L’#économie_capitaliste se sortira sans doute de la phase actuelle de sa crise. Comme elle s’est sortie des phases précédentes, notamment celle qui a failli faire exploser tout le système bancaire en 2008. Elle a une grande capacité d’adaptation. Mais, à la lumière de ce demi-siècle qui nous sépare du début de ce que nombre d’économistes de la bourgeoisie ont appelé la « #crise_séculaire », les soubresauts de plus en plus fréquents de l’économie (crises du pétrole, monétaire, de l’euro, du système bancaire, de l’immobilier ; crises spécifiques dans telle ou telle région du monde…) sont la démonstration éclatante de l’incapacité du #capitalisme de continuer à administrer les forces productives qui le font craquer de toutes parts.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/01/23/chine-etats-unis-une-concurrence-feroce-mais-inegale_196804.
Chine-États-Unis : une concurrence féroce mais inégale (9 janvier 2022)
Où en sont les relations entre les capitalistes chinois et leurs concurrents occidentaux ? La #Chine est-elle devenue un pays impérialiste qui menacerait l’hégémonie américaine ? Après la #guerre_commerciale, une véritable guerre est-elle à l’ordre du jour entre ces deux pays ?
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/linflation-une-forme-de-la-guerre-de-classe_213408.html
L’inflation, une forme de la guerre de classe (15 février 2022)
L’#inflation est une manifestation de la lutte entre les capitalistes pour se répartir la plus-value et, au bout du compte, puisqu’à la fin ce sont les classes populaires qui paient, de la lutte_des_classes entre les travailleurs et les capitalistes.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/meeting-du-12-fevrier-2022-intervention-de-jean-pierre-merci
C’est une véritable guerre que nous mènent les capitalistes (Jean-Pierre_Mercier, 12 février 2022)
La survie d’un capitaliste sur le marché international dépend de sa capacité à crever ses ouvriers au travail. C’est comme ça. Ce n’est pas nouveau, cela existe depuis le début du capitalisme, et c’est précisément pour cela que des générations de militants ouvriers communistes se sont battus, et que nous nous battons encore, contre un système qui ne peut être ni amélioré, ni humanisé, ni réformé, mais qui ne cessera de nuire que lorsqu’il aura été abattu, parce que l’aggravation permanente de l’exploitation fait partie de l’ADN du capitalisme ; parce que le capitalisme, comme l’écrivait #Marx, est né en « suant le sang et la boue par tous les pores de sa peau » et que, tant qu’il régnera sur le monde, il en sera toujours ainsi.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/02/20/meeting-du-12-fevrier-2022-intervention-de-nathalie-arthaud_
– Pas un programme électoral, mais un programme de lutte
– Il faut changer la société et cela changerait l’homme
– La question climatique et l’organisation communiste de la société #climat #réchauffement_climatique
Dans une société débarrassée de l’#exploitation, des classes sociales et de toute cette hiérarchie qui condamne l’écrasante majorité à la soumission, le travail n’aurait plus rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui.
Plus personne ne serait assigné à vie aux travaux ingrats et monotones. Ils deviendraient des tâches assumées collectivement. Toutes et tous pourraient participer aux choix économiques et sociaux, ainsi qu’à leur mise en œuvre, et selon leurs goûts, leurs curiosités, leurs compétences, ils pourraient étudier et apprendre tout au long de leur vie.
Les préjugés racistes, xénophobes, nationalistes, comme les comportements individualistes, sexistes, misogynes, reculeraient, parce qu’ils ne seraient plus alimentés par les rapports de domination et d’oppression qui vont de pair avec l’exploitation. #racisme #homophobie #droits_des_femmes #féminisme #sexisme #individualisme #oppression #violence
Les comportements individuels, souvent violents, qui naissent des frustrations, des humiliations, pourraient disparaître.
Et on ne se définira plus par le pays dans lequel on est né, mais on aura conscience de faire partie d’une même humanité.
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/financiarisation-de-la-sante-le-cas-des-hopitaux_244640.html
Financiarisation de la santé : le cas des hôpitaux (23 mars 2022)
– 40 % privé, 60 % public, ou 100 % semi-public ? #service_hospitalier #hôpital
– Une #privatisation accélérée
– Contrôle de la #dette_publique et contrôle à l’acte en avant-première
– 2003-2013 : la tarification à l’acte (T2A) et l’explosion des emprunts aux banques
– Le grand marché du secteur privé
– L’État aux commandes et au service du grand capital
– La #Caisse_des_dépôts_et_consignations : une vénérable institution financière
Guerre en Ukraine :
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/03/26/la-societe-russe-et-la-guerre-fratricide-de-poutine_244638.h
La société russe et la guerre fratricide de #Poutine
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/05/02/ukraine-une-guerre-russo-americaine-et-un-tournant_301279.ht
Ukraine : une guerre russo-américaine | Maintenir une perspective révolutionnaire et internationaliste
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/09/11/la-guerre-en-ukraine-accelere-la-militarisation_404295.html
La guerre en #Ukraine accélère la #militarisation
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/crise-guerres-et-changements-des-rapports-de-force_450519.ht
Crise, guerres et changements des rapports de force
►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/06/26/les-revolutionnaires-face-la-guerre-en-ukraine_367113.html
Les révolutionnaires face à la guerre en Ukraine #impérialisme
- La bureaucratie russe confrontée aux rivalités impérialistes
– Le #droit_des_peuples_à_l’autodétermination cache-sexe d’une politique d’alignement derrière la bourgeoisie
– L’attitude des révolutionnaires face à la #guerre_impérialiste
▻https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/09/11/letat-chinois-et-la-resurgence-de-la-bourgeoisie-1978-2022_4
L’État chinois et la résurgence de la bourgeoisie (1978-2022)
L’État chinois est un État bourgeois qui a réussi à développer une économie et une bourgeoisie chinoises dans un environnement impérialiste. Une telle réussite ne se comprend que parce que l’État s’est mis au service de l’impérialisme, en lui offrant une partie de son marché et de ses travailleurs, et parce que l’État a lui-même dirigé l’économie à une époque où le capitalisme occidental était, et demeure, embourbé dans une crise sans fin et où les bas salaires chinois étaient une opportunité. Les tensions permanentes mais grandissantes entre la Chine et les États-Unis sont là pour rappeler les limites de ce que tolère l’impérialisme dans l’émergence d’une puissance concurrente.
]]> Les justifications avancées par ceux qui se rangent, ouvertement ou hypocritement, dans le camp des puissances impérialistes sont étonnamment semblables à celles avancées par leurs ancêtres ou prédécesseurs d’avant ou pendant la Deuxième Guerre mondiale.
La défense de la démocratie ?
Poutine est un dictateur de la pire espèce, c’est-à-dire de l’espèce de Staline, dont il se revendique pour rejeter Lénine. Mais l’argument est misérable lorsqu’on sait combien sont les dictatures suscitées, protégées, armées par l’impérialisme de la grande « démocratie » américaine, de par le monde.
Le droit de la nation ukrainienne à disposer d’elle-même ?
Lors de l’agression de la monarchie des Habsbourg contre la Serbie – acte déclencheur de la Première Guerre mondiale –, on pouvait éprouver un sentiment de solidarité pour une petite nation pauvre dont la survie était menacée. Mais le droit à l’existence nationale de la Serbie est passé aux yeux des révolutionnaires de l’époque au second plan alors qu’il se plaçait dans le cadre d’un affrontement entre camps impérialistes.
Poutine responsable d’une politique impérialiste ?
C’est incontestablement vrai, au sens générique du terme depuis la politique de la Rome antique pendant des siècles. Mais l’insistance à répéter le terme est faite surtout pour dissimuler que l’impérialisme d’aujourd’hui est avant tout un certain stade du #capitalisme et qu’on ne peut mettre fin à sa politique guerrière qu’en détruisant ses racines capitalistes.
C’est #Poutine qui a déclenché la guerre ?
Argument lamentable, du même ordre que d’invoquer le coup de chasse-mouches du Dey d’Alger pour justifier la conquête de l’Algérie par la France.
Pour des communistes révolutionnaires, la seule attitude possible doit être guidée par l’idée formulée à l’époque du premier conflit mondial par Karl Liebknecht : « L’ennemi est dans notre propre pays ».
Pour des militants communistes russes, cela implique l’opposition à la guerre menée par Poutine et le renversement de son régime prédateur pour le compte de la bureaucratie et des oligarques milliardaires.
#Fraternisation ; s’adresser aux prolétaires d’Ukraine, au nom de l’identité de leurs intérêts avec ceux des prolétaires de Russie, tout en se revendiquant de la politique des bolcheviks de respecter le droit de l’Ukraine à l’indépendance, si les travailleurs le souhaitent.
Politique identique pour les militants ukrainiens : refus de faire partie de l’union nationale et militer pour le renversement du régime en place qui s’appuie sur des cliques bureaucratiques et des oligarques, du même acabit que celles pour lesquelles on demande de mourir aux prolétaires russes mobilisés dans l’armée.
La guerre en Ukraine, une étape majeure dans l’escalade vers la troisième guerre mondiale ►https://mensuel.lutte-ouvriere.org//2022/12/10/la-guerre-en-ukraine-une-etape-majeure-dans-lescalade-vers-l #mensuel_LO #LO #Lutte_Ouvrière #impérialisme #guerre_en_Ukraine
]]>#Russie, le poison autoritaire
« Poutine et sa bande, au tribunal ! » Les Russes, et surtout les Moscovites, ont été toujours plus nombreux à défiler ces derniers mois contre un pouvoir jugé liberticide. Plus que jamais, la Russie apparaît comme une nation divisée entre ceux qui font profil bas devant l’autoritarisme de Poutine, voire le soutiennent, et ceux qui le combattent, souvent au péril de leur liberté. La répression policière s’est en effet nettement accrue, tandis qu’une justice aux ordres d’une machine étatique programmée pour détruire toute velléité contestataire couvre les arrestations arbitraires et souvent absurdes, les séjours en prison et les mises au ban de la société. Mais qui sont ces citoyens ordinaires qui font trembler l’autocrate du plus grand pays du monde et prennent tous les risques, jusqu’à devoir s’exiler, pour réclamer une Russie à visage humain ?
Pendant près d’un an, le réalisateur Stéphane Bentura a suivi ceux qui, souvent jeunes et instruits, ont fait leur figure de proue d’Alexeï Navalny, empoisonné puis emprisonné dès son retour surprise à Moscou en janvier 2021. Journaliste pourchassée, simple manifestante d’un jour, prisonniers politiques victimes de tortures ou économiste en exil, ils racontent comment ils sont ou ont été la cible d’un matraquage qui va crescendo, sous couvert d’une application stricte de la loi et de l’ordre. « C’est une dictature postmoderne, avec une façade pseudo-démocratique, des parodies d’élections et de procès », assène Vladimir Kara-Murza, vice-président du mouvement Russie ouverte, victime de deux tentatives d’empoisonnement. Pour beaucoup, cette férocité répressive vise à masquer l’ampleur de la corruption, le gaspillage de l’argent du gaz russe et les promesses socio-économiques non tenues de Vladimir Poutine. Des témoignages clés qui aident à dissiper le mirage de la nouvelle puissance russe.
▻http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/31203_0
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#Poutine #résistance #empoisonnement #autoritarisme #répression #opposition #élection #Vladimir_Kara-Mourza #emprisonnement #prisonniers_politiques #Alexeï_Navalny #corruption #manifestation #propagande #peur #justice #exil #torture #réfugiés_russes #nationalisme #persécution #dictature_post-moderne #dictature
#Guerre_en_Ukraine — Lors du dernier Congrès de Lutte Ouvrière (qui s’est tenu les 3 et 4 décembre 2022 en région parisienne), la résolution suivante a été adoptée à l’unanimité :
« La guerre en Ukraine, opposant les puissances impérialistes de l’#OTAN à la #Russie, avec la peau du peuple ukrainien, mais aussi celle du peuple russe, menace le monde entier d’une déflagration généralisée.
Quels que puissent être la concrétisation future de cette menace et le cheminement qui y mène et quels que seront les camps en présence, ce sera une guerre de la bourgeoisie impérialiste contre les peuples embrigadés comme chair à canon.
Pour éviter la guerre, les peuples ne peuvent pas compter sur la bourgeoisie impérialiste, ses hommes politiques, ses états-majors qui, au contraire, préparent méthodiquement l’embrasement général par l’accumulation d’armes et par la mise au pas des populations. Les travailleurs devront s’opposer à la guerre avec leurs moyens et leurs armes de classe, avec comme perspective la transformation de la guerre en guerre civile contre la bourgeoisie.
Les travailleurs conscients doivent refuser le mécanisme guerrier qui se met en place, comme ils doivent refuser toute forme d’union sacrée derrière leur bourgeoisie et l’État qui défend les intérêts de cette dernière. Ils doivent se méfier de toute la propagande mensongère de la classe dominante, à commencer par la défense de la patrie, alors que, derrière ces mots, il n’y a que les intérêts de la classe capitaliste et des plus riches.
Pour ce qui est de la guerre déjà présente en Europe, les travailleurs n’ont à prendre parti ni pour la Russie de #Poutine, ni pour l’Ukraine de #Zelensky sous la protection des puissances impérialistes. Ils doivent rejeter tous les clans politiques de la bourgeoisie impérialiste, ceux qui tiennent ouvertement un langage guerrier, comme ceux qui prétendent œuvrer pour la paix par des négociations. L’intérêt des travailleurs est de reprendre à leur compte, aussi bien ici, en France, qu’en Russie, en Ukraine, et partout où les masses sont angoissées par les préparatifs de la guerre généralisée, le slogan du révolutionnaire allemand #Karl_Liebknecht : “L’ennemi principal est dans notre propre pays.”
Seul le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et de la domination de l’impérialisme sur le monde peut écarter la menace de la guerre mondiale, assurer des relations fraternelles entre les peuples et créer les conditions de leur collaboration pour le bien commun de l’humanité. »
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/12/07/le-congres-de-lutte-ouvriere_448961.html
#Lutte_Ouvrière #LO #Congrès #guerre #Ukraine #internationalisme #impérialisme #motion
]]>L’Ukraine : terrain d’affrontement entre l’impérialisme et la Russie (Cercle Léon Trotsky du 18 novembre 2022)
– texte de la conférence :
▻https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/lukraine-terrain-daffrontement-entre-limperialisme-et-la-russie-text
– audio :
▻https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/exposes-du-cercle-leon-trotsky/lukraine-terrain-daffrontement-entre-limperialisme-et-la-russie-audi &
▻https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/exposes-du-cercle-leon-trotsky/lukraine-terrain-daffrontement-entre-limperialisme-et-la-russie-audi
– vidéo :
►https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/exposes-du-cercle-leon-trotsky/lukraine-terrain-daffrontement-entre-limperialisme-et-la-russie-4399 &
▻https://www.lutte-ouvriere.org/multimedia/exposes-du-cercle-leon-trotsky/lukraine-terrain-daffrontement-entre-limperialisme-et-la-russie-4399
Sommaire :
La guerre en Ukraine, résultat de la politique impérialiste depuis la fin de l’URSS
– L’#impérialisme domine le monde
– La Russie est-elle impérialiste ?
– L’#Union_européenne, l’Europe de l’Est et l’ex-URSS
– L’#Ukraine tiraillée entre l’Occident et la Russie
– Les coups de boutoir des occidentaux
– Les #États-Unis grands gagnants du conflit, l’Union européenne fragilisée
– La #Russie dans l’impasse
De la bureaucratie stalinienne à la bureaucratie d’aujourd’hui
– Les soviets, de la #révolution aux lendemains de la guerre civile
– La #bureaucratisation de l’État et du parti bolchevique
– Le pouvoir instable de la bureaucratie soviétique
– Un État ouvrier « dégénéré » dès les années 1930
– Après la mort de #Staline : essor et paralysie de la planification bureaucratique
– Le développement de l’économie de l’ombre
– Les années 1990, effondrement du pays et gloire des « oligarques »
– #Poutine au pouvoir : la #bureaucratie reprend les rênes de l’État
– La mise au pas des oligarques
– #Gazprom ou la reprise en main des secteurs stratégiques de l’État
– Imbrication des capitaux privés et du pouvoir étatique
– Une bureaucratie qui pille plus que jamais
– Une société originale #révolution_russe
Les populations russe et ukrainienne dans la guerre
– La guerre côté russe
– L’effet des sanctions pour la population
– Des sanctions partielles et contournées
– Dissensions au sommet de la société russe ?
– La complicité fondamentale de l’impérialisme et de la bureaucratie
– La nature du #régime_ukrainien
– Le poison du #nationalisme
– Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, des #bolcheviks aux staliniens
Contre la #guerre, relever le drapeau de la révolution prolétarienne
]]>Und dann begegnet man dem Hass
▻https://taz.de/Beim-Bummeln-durch-die-Stadt/!5895021
La guerre donne de l’espoir aux désespérés.
28.11.2022 von Katrin Seddig
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Auch in meinem Haus wohnt ein Schreier. Er reißt sein Fenster im Erdgeschoss auf und schreit: „Ihr Amifotzen! Putin wird kommen – und – euch alle töten!“ Leute laufen an ihm vorbei und tun, als wären sie nicht gemeint. Dabei sind sie gemeint. Wir alle sind gemeint.
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]]>Russie-Ukraine : “faible probabilité de victoire” et pressions américaines
▻https://journal.lutte-ouvriere.org/2022/11/23/russie-ukraine-faible-probabilite-de-victoire-et-pressions-a
En #Ukraine, où la neige est déjà là, dix millions de personnes, selon le président #Zelensky, sont privées d’électricité du fait des #frappes_russes massives sur les installations énergétiques du pays. En face, les troupes russes, forcées d’abandonner #Kherson, se sont redéployées sur les 20 % de territoire qu’elles tiennent au sud et à l’est de l’Ukraine.
Chaque camp se prépare à poursuivre la #guerre dans des conditions aggravées par l’hiver. Faute de moyens matériels et humains pour une offensive, l’armée de Poutine fortifie ses centaines de kilomètres de lignes de défense. Celle de Zelensky tente de repousser un peu plus son adversaire et s’apprête à recevoir les nouvelles armes que le Sénat américain a décidé de lui livrer.
Mais, dans le même temps, on a la confirmation en haut lieu que Washington pousse Kiev à négocier avec Moscou. Lors d’une conférence de presse, le général et chef d’état-major Milley a déclaré qu’à brève échéance « la probabilité d’une victoire militaire […] qui expulse les Russes de toute l’Ukraine […] n’est pas très élevée ». Et, pour bien se faire comprendre de Zelensky, il a ajouté : « Les Russes sont vraiment dans une mauvaise passe », conseillant de « négocier à un moment où vous êtes en position de force ».
– Vers une négociation ?
Zelensky avait déjà infléchi sa position en disant qu’il acceptait de discuter avec Poutine, mais sans vouloir céder la moindre part de territoire. Or, pour Washington, la Crimée doit rester à la Russie, qui réagirait par une forte riposte à toute tentative de la reprendre. Et, même dans le camp ukrainien, certains n’hésitent plus à dire que réintégrer de force le Donbass, dont la population regarde vers Moscou, poserait des problèmes insolubles à l’État ukrainien.
Mais accepter des pourparlers sans retrait préalable des forces russes de toute l’Ukraine « cela veut dire, a déclaré à l’AFP un conseiller de la présidence ukrainienne, capituler devant le pays qui est en train de perdre ». Or Zelensky, auquel le soutien de l’Amérique et de l’Europe a permis de prendre la posture du Père la Victoire, estime qu’il ne peut pas se permettre de sembler mollir et de risquer que la mouvance nationaliste et d’extrême droite, qui l’accepte comme chef de guerre, l’accuse de brader l’intégrité nationale. Cela lui poserait d’autant plus de problèmes qu’une partie de la population pourrait exprimer de nouveau son rejet de sa politique antisociale, comme elle le faisait avant la guerre.
Les médias occidentaux semblent découvrir ces jours-ci que Zelensky n’est pas aussi populaire qu’ils le prétendaient quand leurs dirigeants le soutenaient sans réserve. C’est leur façon de coller aux inflexions de la politique du camp impérialiste. Car, pour les États des pays riches, les peuples et leurs dirigeants, même vantés un temps comme alliés, ne sont que des pions sur l’échiquier de leurs grandes manœuvres.
Les pressions de plus en plus ouvertes que les États-Unis exercent sur le gouvernement ukrainien ne signifient en aucun cas que des négociations, et a fortiori un accord, sont pour demain. Elles peuvent prendre des mois, des années, en fonction du rapport de force sur le terrain et dans chaque camp. Et ce sera aussi fonction de ce que les grandes puissances impérialistes estimeront le plus favorable à leurs intérêts, sur fond de tensions internationales qui s’accroissent.
Le plus haut gradé américain, déjà cité, a comparé la guerre de tranchées en Ukraine à celle qui prévalait en Europe en 1915 : chaque camp était tellement fortifié que les lignes ne bougeaient plus. Il aurait fallu négocier, selon le général Milley, alors qu’en continuant les combats on passa de un à vingt millions de morts. C’est une façon de rejeter les morts à venir de cette guerre sur le régime de Kiev, que Washington a armé, mais dont il souhaiterait maintenant qu’il prenne un virage.
– Poutine suffisamment affaibli ?
Tout se passe comme si les États-Unis, maîtres de l’escalade guerrière en Ukraine, estimaient maintenant sa prolongation plus nuisible que profitable à leurs intérêts. Après neuf mois de guerre, Poutine apparaît comme ayant raté son « opération spéciale ». Aux yeux de tous, la #Russie en est visiblement affaiblie, ce qui était un des objectifs proclamés de #Biden. Militairement, elle doit reculer. Les sanctions occidentales ont frappé son économie, au point que les autorités reconnaissent que le pays est en récession. Et puis, les critiques à l’égard de Poutine, qui n’ont jamais cessé, se font plus fortes en haut lieu, même si l’on ne sait exactement ce qu’elles recouvrent, ni ce qui pourrait résulter d’un mouvement de mécontentement social qui éclaterait face à un pouvoir affaibli.
Pour les dirigeants américains et européens, c’est une chose d’affaiblir le pouvoir de Poutine. Mais c’en est une autre de prendre le risque que son régime s’écroule, en entraînant un chaos à grande échelle, qui serait pour eux difficilement gérable. Ils ne veulent probablement pas d’une situation qui déstabilise profondément la Russie, alors qu’elle reste à sa façon un des piliers de l’ordre mondial. Les trusts pétroliers ont encore pu le vérifier en janvier dernier : l’armée russe était allée au Kazakhstan mater une révolte populaire qui menaçait les intérêts de la dictature locale aussi bien que du Kremlin et des firmes occidentales présentes.
Les pressions de Washington pour que Zelensky négocie sans trop tarder avec #Poutine semblent indiquer que les dirigeants américains, après avoir joué avec le feu en Ukraine, veulent éviter que l’incendie puisse s’étendre en Russie et échapper à tout contrôle.
]]>Cette poutine n’est pas une poutine, c’est de l’art Alexis Boulianne - Radio Canada
“J’ai vraiment un background de bouffe, de cuisine ; ce que je fais en art vient directement de cette expérience. J’ai travaillé dans des restos toute ma vie”, raconte Pascale L’Italien, confortablement assise dans son lumineux studio bordant l’autoroute 40.
Sur la table près d’elle, un bol de pêches, des pattes de crabe, un sac de chips, un emballage de nouilles instantanées. Le premier coup d’œil est trompeur, mais quelques secondes suffisent pour remarquer le lustre de l’époxy, l’irrégularité du papier et la texture de l’argile.
Ses sculptures sont notamment vendues à des restaurants, comme Umami Ramen, à Montréal, qui lui commandent des représentations des plats offerts au menu. Le reste de la clientèle, c’est toute sorte de gens de partout dans le monde à qui ces faux aliments incongrus rappellent des moments chers ou des émotions. Cette relation entre les aliments et les souvenirs est un moteur puissant pour Pascale.
Elle a fait ses premiers pas dans le monde de la restauration à l’âge de 14 ans, à faire la plonge dans un resto du Plateau. “Quand tu entres dans ce monde, c’est dur d’en sortir, parce que les gens sont d’une certaine manière, et on dirait que dès que tu en sors, tu es comme le mouton noir un peu partout”, explique-t-elle.
Parallèlement, elle a toujours entretenu son goût pour la création, au début à travers le dessin, puis tranquillement avec la sculpture. Artiste autodidacte, Pascale s’est toujours laissée guider par ce qu’elle a le plus de plaisir à faire.
L’art culinaire contre la pandémie
C’est durant les premiers temps du confinement, en mars 2020, que l’alimentation en tant que thème s’est imposée dans sa pratique artistique. “Tous mes amis sont en restauration, et quand il y a eu la fermeture des restaurants, on ne savait même pas si on allait rouvrir un jour, dit Pascale. L’industrie a été oblitérée.”
Seule dans son studio, coupée de son cercle social, Pascale s’est tournée vers ce qu’elle savait faire de mieux : la nourriture, mais sous forme artistique. “J’avais l’impression que c’était une manière pour moi de continuer à faire de la bouffe et à prendre des commandes, et de le faire d’une manière plus attentive dans le but d’amener un certain réconfort, souligne-t-elle. De moi-même réaliser à quel point ce monde-là est important pour moi.”
Un message d’espoir sous la forme d’un emballage de biscuits Dad’s, d’un grilled cheese au fromage orange, d’une assiette de crudités.
“C’est vraiment la pandémie qui m’a donné le désir de dire aux gens autour de moi que peut-être que ça va être correct, que la bouffe est encore là, que notre passion est encore là, fait savoir Pascale L’Italien. Je divertissais les gens en attendant que ça rouvre.”
Et pour ça, quoi de mieux que des aliments qui touchent à l’enfance, aux souvenirs lointains, mais ô combien chers qui nous ramènent à des temps plus doux ? “J’ai fait exprès de rejoindre les gens avec des choses nostalgiques, explique l’artiste. Ce sont des choses qui font dire aux gens : Ah ! Je mangeais ça chez ma grand-mère, c’est donc ben le fun !”
Se révéler
Ses aliments nostalgiques, Pascale L’Italien les choisit non pas en puisant dans ses propres souvenirs, mais dans ce qu’elle considère comme un lien commun.
“D’où je viens, la nourriture était plus fonctionnelle que pour le plaisir. Comme tout le monde, j’ai été élevée avec du pâté chinois et du spaghetti. Mais même quand je travaille à l’atelier, il y a un détachement professionnel. Je le fais plus pour les autres, pour aller trouver ce qui va rejoindre le plus de monde possible”, souligne l’artiste.
Cette déconnexion entre son art et sa vie personnelle, Pascale a l’intention de la corriger, même si créer des œuvres à partir de ses propres souvenirs et de sa propre nostalgie l’intimide encore. “L’art, montrer ce que je fais, me rend vraiment vulnérable, je pense que c’est pour ça que j’ai un détachement, je ne veux pas me sentir trop vulnérable”, avance Pascale.
Mais à partir de maintenant, elle travaillera moins sous l’impulsion des autres, même si elle continue de collaborer avec des restaurants, comme elle le fait avec Umami Ramen. “J’ai fait beaucoup de commissions dans la dernière année, mais là, ça s’arrête, parce que je veux voir ce que moi j’ai envie de faire”, dit-elle.
Dans un futur pas si lointain, elle s’imagine avoir assez d’œuvres pour monter une exposition physique. Et l’intersection entre sa propre vie et l’art en sera le point central.
Source : ▻https://ici.radio-canada.ca/mordu/4700/pascale-litalien-aliments-art-sculpture
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🛑 Les marxistes-léninistes ont inauguré un régime de terreur…
" Les marxistes-léninistes, avec leur dictature du prolétariat, leur appareil d’Etat centraliste, leur bureaucratie et leur police secrète, ont inauguré un régime de terreur et la pire forme d’absolutisme depuis la naissance de l’Etat moderne en Europe : de quoi faire pâlir de jalousie l’Inquisition et la fameuse Okhrana tsariste ! Les communistes hors de Russie ont non seulement accepté tout cela, mais ils l’ont défendu par principe ; leur vocabulaire absurde, stigmatisant, aujourd’hui comme hier, quiconque s’oppose à la théorie et à la pratique bolcheviques du moment, a empoisonné toute discussion de principes à l’intérieur du mouvement ouvrier. On connaît le dénouement : toute la « vieille garde » bolchevique fut liquidée…S’il est exact que tous les collaborateurs de Lénine aient été des « contre-révolutionnaires », des « espions » et des « fascistes », ceci jette un jour singulier sur la dictature du prolétariat ; et si c’est faux, comment qualifier un gouvernement qui a justifié par de tels arguments les séries de meurtres de l’époque stalinienne ? (…) "
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