• Politique économique : le Nouveau Front populaire dessine un #changement_de_cap

      Le programme du Nouveau Front populaire, présenté le 14 juin, indique une direction de politique économique claire : il s’agit de reprendre le chemin d’une #politique_sociale et d’investissement (public et privé), articulée à une #politique_fiscale qui vise à (re)remplir les caisses et à instaurer davantage de #justice_fiscale. C’est une #réorientation marquée par rapport à la politique actuelle.

      Est-ce que les #mesures sont crédibles ? Oui, les pistes de #financement aussi. Est-ce que tout pourra être mis en œuvre et selon quel calendrier ? On verra bien. Dans tous les cas, la situation économique est incertaine et ce, quel que soit le gouvernement qui sera nommé.

      La bonne question n’est pas celle du « #sérieux » – la politique actuelle à maints égards n’est pas sérieuse, ni socialement, ni économiquement, ni budgétairement – mais de savoir quel cap de politique économique nous choisissons pour faire face aux incertitudes et répondre aux questions écologiques et sociales qui se posent. Car oui, il y a le choix.

      Le débat sur le #réalisme est à côté du sujet

      On pourrait résumer le programme du NFP ainsi : suspendre l’application des réformes antisociales, redonner du pouvoir d’achat aux ménages, renforcer les #services_publics, récupérer de l’argent sur le #patrimoine, et générer en retour des #effets_économiques vertueux.

      Cette politique tourne le dos à celle mise en œuvre depuis 2017 dont l’orientation principale, revendiquée par Bruno Le Maire, est la baisse des prélèvements obligatoires et l’horizon la réduction du rôle de la #protection_sociale et des services publics. Cette politique menée à un rythme rapide, comme une fuite en avant, une recherche vaine d’un retour de la #croissance, ne récolte qu’une baisse de la #productivité.

      Une large partie des critiques sur le sérieux du programme du NFP provient de commentateurs pour qui le seul débat économique valable est de savoir s’il faut d’abord définancer les retraites, l’école, les deux en même temps, ou si on n’ajouterait pas encore un peu de baisse de prélèvements sur les entreprises, pour la route.

      Et lorsque ces réformes sont évaluées scientifiquement, qu’on en démontre le #coût_social ou le peu d’#efficacité_économique, le plus souvent ces personnes haussent les épaules et passent à la suivante. Evidemment, une autre politique économique est possible.

      Des mesures sociales tout à fait à portée de main

      Si on considère les principales mesures proposées par le Nouveau Front populaire, elles apparaissent tout à fait envisageables. Elles sont sans doute d’ailleurs un peu plus modérées que celles du programme de la Nupes en 2022, pour tenir compte de la dégradation depuis des comptes publics.

      Pour ne prendre que quelques mesures sur les sujets que je connais le mieux : suspendre la réforme des #retraites de 2023 pour revenir à 62 ans immédiatement est faisable, d’autant que la réforme a à peine commencé d’être appliquée. Cela représente environ 0,8 point de PIB en 2032 pour le système de retraite et c’est en grande partie financé par la hausse prévue des cotisations de 0,6 point pour les employeurs et 0,6 point pour les salariés, selon un chiffrage réalisé d’après le simulateur du COR.

      Il est prudent de ne pas s’engager trop avant sur le droit à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, même s’il apparaît évident que pour certaines personnes et certains métiers pénibles qui ne sont aujourd’hui quasiment pas reconnus, la baisse de l’âge de départ devrait être appliquée rapidement.

      Annuler les réformes de l’#assurance_chômage est également très facilement réalisable, la précédente n’étant même pas encore complètement montée en charge et la prochaine n’étant pas encore appliquée.

      Revaloriser le #point_d’indice de la fonction publique de 10 % est un #choix_budgétaire non négligeable dont il s’agit de mesurer l’ampleur, à hauteur de 0,8 point de PIB, selon certaines estimations. Cette priorité constitue bien une partie de la réponse aux graves difficultés de recrutement que connaissent actuellement les services publics.

      C’est particulièrement vrai pour les deux plus importants que sont la santé et l’éducation, dont les concours ne font plus, du tout, le plein. Cela sera sans doute plus utile pour l’avenir que la baisse de la fiscalité pour les ménages les plus aisés.

      L’indexation des salaires, elle, existe sous une certaine forme chez nos voisins Belges, qui ne s’en plaignent pas, et cela mériterait qu’on s’y penche pour en affiner les caractéristiques techniques.

      Aller plus loin sur les recettes

      Côté recettes, là aussi les pistes sont claires : récupérer des moyens sur les patrimoines des millionnaires et milliardaires par le retour à un impôt sur la fortune et l’instauration d’un impôt élevé sur les très hautes #successions. Il est également urgent de revenir sur certaines #niches_fiscales ayant peu d’effet positif et très coûteuses.

      C’est peut-être de ce côté-là d’ailleurs que le programme mériterait d’être approfondi. Un passage en revue systématique de la politique fiscale depuis 2017 pourrait donner des pistes de financement utiles. En effet, depuis cette date, les baisses de prélèvements obligatoires décidées par les différents gouvernements s’élèvent à près de 70 milliards d’euros par an.

      Ces 70 milliards ont eu deux contreparties : une baisse (ou un ralentissement du financement) des protections collectives (retraite, chômage, services publics), mais également un creusement du #déficit_public. Selon l’OFCE, de l’ordre de 40 milliards d’euros de baisse de recettes n’ont jamais été compensés depuis sept ans. Alors que le déficit s’est élevé à 5,5 % du PIB en 2023, ces mesures non compensées représentent environ 1,4 point de PIB, ce qui n’est budgétairement pas très « sérieux ».

      Selon la même logique, revenir sur le #CICE et le #pacte_de_responsabilité, mis en place sous François Hollande, ou sur la baisse de la #cotisation_sur_la_valeur_ajoutée des entreprises (#CVAE) plus récente, pourrait donner davantage de marge de manœuvre. Certes, ce n’est pas parce que ces mesures fiscales étaient contestables, qu’on peut les supprimer toutes, et d’un coup : les entreprises, même si elles n’en avaient pas besoin, s’y sont accoutumées. Mais il y a de la marge pour commencer tout de suite, et récupérer des montants conséquents.

      C’est pour cela qu’une revue paraît opportune afin de savoir jusqu’où et à quel rythme on peut remonter la pente dévalée au cours des dernières années. De manière intéressante, certains amendements aux dernières lois de finances de la majorité présidentielle, le rapport Bozio-Wasmer en cours de rédaction, ou encore la Cour des comptes, esquissent déjà des pistes en ce sens.

      N’esquivons pas le débat démocratique sur la politique à mener

      Ce qui serait « sérieux », et démocratique, c’est que les médias d’information utilisent le temps de cette élection pour mettre en perspective les #visions de politiques économiques alternatives des trois pôles : la baisse des prélèvements et des dépenses sociales de LREM, espérant faire revenir de la croissance, sa version amplifiée par le RN assortie d’une politique économique xénophobe motivée par des orientations racistes, et le changement de cap proposé par le Nouveau Front populaire qui fait le pari d’une réorientation écologique et sociale, appuyée par la fiscalité et dans une perspective keynésienne.

      Si le Nouveau Front populaire gagne, il aura alors à sa disposition tous les moyens de l’Etat pour calibrer, orchestrer, séquencer les mesures de son programme, et proposer des décisions à arbitrer. La feuille de route est suffisamment explicite pour que cela démarre vite, l’administration sait faire. Un programme est là pour définir un cap, le début du chemin et un horizon. En l’espèce, celui du NFP trace des perspectives sans ambiguïtés et enthousiasmantes.

      https://www.alternatives-economiques.fr/michael-zemmour/politique-economique-nouveau-front-populaire-dessine-un-changement-de-cap/00111532
      #crédibilité

  • #montpellier met en place la #Gratuité_des_transports_en_commun
    http://carfree.fr/index.php/2023/10/03/montpellier-met-en-place-la-gratuite-des-transports-en-commun

    Le 21 décembre 2023, Montpellier Méditerranée Métropole deviendra la plus grande métropole européenne à instaurer la gratuité des transports en commun pour tous ses habitants. Le maire de Montpellier et Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Transports_publics #transports_collectifs_urbains

  • Chaos du capitalisme : la seule perspective est celle que les travailleurs en lutte ouvriront

    https://lutte-ouvriere.be/chaos-du-capitalisme-la-seule-perspective-est-celle-que-les-travaille
    Dernier éditorial de LO-Belgique

    Après l’effondrement aux USA de la #Silicon_Valley_Bank le 10 mars dernier, la plus grosse faillite bancaire depuis 2008, les banquiers centraux se sont empressés de déclarer que « tout était sous contrôle ». La #banque_centrale (#Fed) a ouvert un nouveau fonds de financement d’urgence et les banques lui ont emprunté au moins 164 milliards de dollars. En Europe, les banquiers centraux ont vite annoncé qu’il n’y avait pas de risque de contagion !

    Quelques jours plus tard, le #Crédit_Suisse, une des trente plus grandes #banques du monde était au bord de la faillite. La banque centrale de Suisse décida elle aussi d’ouvrir les robinets : en quelques heures plus de 50 milliards d’euros ont été mis à disposition du Crédit suisse, puis 200 milliards… avant que ne soit décidé son rachat par UBS, la plus grosse banque du pays. La banque est « sauvée », les milliards des capitalistes sont sauvés, mais pas les 10 000 employés en doublon que les banques ont prévu de licencier…

    Le 24 mars, les actions de la première banque allemande #Deutsche_Bank chutaient, ravivant la menace d’une crise financière internationale. Les dirigeants politiques ont à nouveau répété qu’ils n’avaient aucune inquiétude, pour tenter d’enrayer la panique. En réalité, ils sont bien incapables de faire la moindre prévision. Depuis des années, les krachs financiers, les crises, se succèdent, et l’économie capitaliste s’enfonce toujours plus dans le chaos. À chaque fois, les gouvernements répondent en inondant les capitalistes de liquidités, en faisant tourner la planche à billets, creusant ainsi les déficits publics. Et les capitalistes font payer aux travailleurs le prix de leur fuite en avant !

    Et plutôt deux fois qu’une. D’un côté tout cet argent emprunté gratuitement, les banques et les financiers l’utilisent pour acheter des actions en espérant les revendre plus cher, engendrant ainsi des profits faciles. Avec le déclenchement de la #guerre_en_Ukraine, les spéculateurs ont ainsi parié sur l’augmentation des #prix_du_gaz, achetant et revendant les cargaisons au point de faire exploser les prix de l’énergie puis tous les autres prix… Ils ont ainsi aggravé la pauvreté partout sur la planète, plongeant une large proportion des ménages des classes populaires dans des situations intenables où il faut choisir entre se chauffer et manger à sa faim.

    D’un autre côté, les capitalistes font pression sur leurs États pour faire payer aux travailleurs l’argent dépensé en sauvetage de banque, en subsides aux entreprises ou en armes pour la guerre en Ukraine ! Les gouvernements s’empressent alors d’imposer toutes les mesures nécessaires pour pressurer davantage les travailleurs. Tout y passe : de la crèche communale où une puéricultrice doit faire le travail de trois collègues car « il n’y a pas assez de financement » jusqu’au passage en force par Macron de l’augmentation de l’#âge_de_départ_à_la_retraite de 62 à 64 ans car « les retraites coûtent trop cher dans une population vieillissante ».

    Mais ces mensonges prennent de moins en moins, et la situation s’aggravant de plus en plus pousse inévitablement à des révoltes.

    En France, depuis le 19 janvier, il y a des #manifestations massives presque toutes les semaines, accompagnées de grèves dans quelques secteurs. Si les manifestations ont été aussi massives, c’est que la coupe est pleine. Elle l’est pour les plus âgés, cassés par le travail, et à qui on promet une pension réduite ou pour celles et ceux qui n’auront jamais de pension vu qu’un nombre important de travailleurs en France meurent avant la #retraite ! Elle l’est pour tous les ménages populaires confrontés à l’explosion des prix de l’alimentation et de l’énergie et pour celles et ceux qui voient bien que tout s’aggrave, en particulier la guerre économique qui fait craindre que les guerres actuelles se généralisent en une troisième guerre mondiale. C’est un ras-le-bol général.

    Malgré la #répression_policière, les gardes à vues et les fouilles en sous-vêtement, les mobilisations contre le recul de l’âge de la retraite continuent. Dans cette lutte qui dure depuis deux mois, le camp des travailleurs mesure ce que peut être la force du nombre. Car si certains députés de droite n’ont finalement pas voté la loi et que #Macron a dû faire recours au 49.3 (en se passant du vote des députés) c’est que la pression des grèves leur a fait penser à leur prochaine élection !

    La force du nombre peut peser sur le monde politique, mais c’est seulement si la #grève se généralise et s’étend aux grandes entreprises privées que le rapport de force s’inversera réellement et que la loi pourra être repoussée.

    #réforme_des_retriates #capitalisme #régression_sociale #lutte_de_classe #inflation #pouvoir_d'achat

  • Vous auriez des articles qui font un peu le suivi / récap. que les magasins bio en particulier (toutes enseignes), et les réseaux de proximité vont mal en ce moment : fermetures, licenciements ?
    Ça s’entend dans les milieux concernés que les BioCoop sont en crise. J’ai vu d’autres enseignes bio (indépendantes) fermer, certains circuits de distrib « courts » licencier.
    Alors c’est peut être juste le contre-coup du Covid, quand ça s’est développé et donc maintenant, ça se résorbe. Mais j’aimerais comprendre si c’est une crise plus large ou pas.
    Car c’est peut-être aussi l’effet concurrence. Et comme on sait que les productions industrielles sont (malheureusement) légion dans la bio (Bretagne, Allemagne...), c’est forcément tendu si les consommateurs ne trient pas un peu dans tout ca.
    Ou aussi pour comprendre si c’est pas à l’extrême, un triste retour au supermarché. MobilitéDouce-Boulot-Dodo, sans rébellion (sauf pour les retraites).

    • Dans Les Échos du 7 novembre 2022 :

      Les magasins de vente de produits bio à l’enseigne Biocoop situés dans les communes morbihannaises de Pontivy, Loudéac, Locminé et Baud sont en difficulté. Ils viennent d’être placés en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Lorient pour une durée de six mois « renouvelable une fois », indique-t-on chez Biocoop à Pontivy. Le groupe emploie 47 collaborateurs.

      « Nous souffrons de la baisse de la consommation des #produits_bio . Nos ventes ont diminué de 15 % au cours des derniers mois », explique-t-on du côté du personnel de ces quatre magasins. De fait, face à la forte inflation qui touche tous les produits de l’alimentaire (+12 % sur un an), les consommateurs ont tendance à bouder les prix élevés du bio pour se reporter sur ceux pratiqués par les marques des distributeurs. […]

      Dans Les Échos du 16 novembre :

      Ce pourrait être un cas d’école de commerce : comment réagir à la dégringolade de son marché ? Face à des ventes en baisse de 13 % en moyenne depuis le début de l’année, les spécialistes du bio préparent leur sortie de crise. Mais avec des stratégies bien différentes.

      « Le passage d’une croissance de 15 % par an à une décroissance quasi égale, c’est très brutal », reconnaît Allon Zeitoun, le directeur général de Naturalia. Dans sa globalité, avec les volumes des enseignes de grande #distribution comme Carrefour ou Leclerc, le secteur avait perdu 5 % de sa valeur à fin août, selon l’Agence bio. Le déclin s’est engagé en 2021 (-0,5 %) après une demi-décennie de progression à deux chiffres.

      Produits « sans »

      Les acteurs s’accordent sur le diagnostic. Les produits certifiés biologiques souffrent de leur prix. Leurs étiquettes dépassent en moyenne de 54 % celles de la #production dite « conventionnelle », selon la société d’études IRI. « Le secteur a été victime de la confusion des labels. L’engagement des consommateurs a baissé », ajoute Allon Zeitoun. « Une partie du public a perdu confiance quand il a vu que les marques internationales déclinaient toutes leurs gammes en version bio ou que des produits bio affichaient des Nutri-Score E et F », ajoute Pierrick de Ronne, président de Biocoop, numéro un des spécialistes devant Naturalia .

      « Les consommateurs ont orienté leur #consommation responsable vers des propositions moins exigeantes mais moins chères, comme le label Haute Valeur Environnementale ou les produits « sans », sans nitrite, sans antibiotiques, etc. » confirme Emily Mayer, experte chez IRI.

      « Le label HVE n’a pas la même profondeur, la même force », s’étrangle Pierrick de Ronne, qui rappelle que Biocoop, créé par des agriculteurs à la recherche de débouchés n’a d’autres buts que le développement de l’agriculture biologique. A l’heure d’une crise qui a amputé son chiffre d’affaires de 7,5 % depuis le début de l’année, les coopérateurs restent droits dans leurs bottes de militants. « Activistes, plus que jamais » proclame leur dernière campagne de publicité.

      « ’Sans résidu de pesticides ’ou encore HVE laissent croire aux consommateurs que l’on peut consommer mieux (et surtout moins cher !) sans passer par la case bio. Il s’agit d’un mirage. Un écran de fumée pour masquer des pratiques conventionnelles délétères », ont martelé le président et son directeur général, Sylvain Ferry devant la presse il y a quelques jours. La fermeture annoncée de 40 magasins ne dévie pas l’engagement. Quarante autres ouvriront dans le même temps. « Ceux qui se sont lancés pendant le Covid sont partis sur des prévisions dépassées. Ils n’ont réalisé que 55 % à 70 % de leurs objectifs. Mais nous avons revu notre modèle, sommes revenus à des aménagements moins coûteux, plus simples, plus ’cheaps’ », reconnaît Pierrick de Ronne.
      […]

      En septembre 2022 :

      #Inflation, #pouvoir_d'achat contraint, baisse de l’offre. Tous ces coups de butoirs ont provoqué un décrochage du #marché_du_bio sur 2022. Après un premier recul de 0,5 % en 2021 (à 13,2 milliards d’euros) en incluant les achats de la restauration, le marché est cette fois sérieusement ébranlé après des années de croissance à deux chiffres. Et ce n’est pas la Journée européenne du bio, qui se tient ce vendredi, qui va inverser la tendance.

      Recul de 7,6 % des volumes

      Ses deux principaux circuits de vente - la grande distribution et les chaînes spécialisées comme #Naturalia ou #Biocoop, qui représentent les trois quarts des débouchés - enregistrent un net repli. Sur huit mois, entre janvier et fin août, les ventes en valeur reculent ainsi de 5,6 % en grandes surfaces et de 4,8 % chez les spécialistes, selon l’institut IRI.

      En volume, la chute atteint même 7,6 % dans la grande distribution, alors qu’elle se limite à 2,4 % pour les produits non bio. « Cela veut dire que le recul est trois fois plus rapide pour le bio », résume Emily Mayer, directrice Business Insight chez IRI.

      En cause, avant l’inflation, un sérieux coup de balai dans les rayons. « Le nombre moyen de références bio par magasin a baissé de 5 % passant à 497 références sur le premier semestre, contre 523 sur la même période l’an dernier », indique le cabinet Nielsen IQ.

      Le phénomène se poursuit et marque un virage après un doublement en cinq ans de l’offre bio sur les étagères. « Il y a eu un engouement des enseignes pour le bio, qui a représenté jusqu’à 9 % des articles mais seulement 4,5 % du chiffre d’affaires, précise Laure Verdeau, directrice de l’agence Bio. On assiste aujourd’hui à un effet de correction. Fini les Babybel bio, les Chocapic bio où le chocolat Côte d’Or bio ».[…]

      Un prix 54 % plus cher

      La flambée de l’inflation, alors que le prix du bio est un frein historique, a été un élément supplémentaire au tassement des ventes . Pourtant, sur le premier semestre, la hausse des tarifs bio (+4,5 %, selon IRI) a été moins forte que celle du non bio (+6,5 %). L’effet d’une progression moins rapide des coûts de production, les agriculteurs bio n’utilisant pas d’engrais notamment. En revanche, ils ont été rattrapés, comme leurs collègues, par le coût du carburant. […]

      Pour l’agence Bio, il ne faut pas enterrer trop tôt le secteur . En 2021, il représentait 6,63 % dans les courses alimentaires des Français. « Il y a eu beaucoup de prophéties alarmistes, relève Laure Verdeau, sa directrice. Il ne faut pas confondre santé du bio et santé du bio en grande distribution ». Les professionnels parient notamment sur la vente directe, à la ferme ou via des ventes Internet, qui ont le vent en poupe. Mais elle représente seulement 11 % des ventes. Une ferme sur deux vend désormais ses produits bio sans intermédiaire, à un moment où les Français sont en quête de proximité.

  • #Pouvoir_D'achat : le gouvernement découvre la démocratie
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/pouvoir-dachat-le-gouvernement-decouvre-la-democratie-nkxgSVrwQMG3TRFixG1

    Après avoir adopté en première lecture le projet de loi « d’urgence » pour le pouvoir d’achat, l’Assemblée devait valider le financement de ces mesures en votant le projet de loi de finances rectificative. Après une rude bataille, le texte est passé. Mais…

    #Assemblée_nationale
    https://static.blast-info.fr/stories/2022/thumb_story_list-pouvoir-dachat-le-gouvernement-decouvre-la-democr

  • Le #dégel du #point_d’indice, ou l’art d’offrir ce qui est dû

    C’est l’une des mesures phares proposées par le gouvernement pour parer à l’érosion du #pouvoir_d'achat des #fonctionnaires. Toute la question est de savoir si ce geste est aussi généreux qu’il prétend l’être.

    Alors, commençons par le commencement : le point d’indice, c’est tout simplement la valeur de base à partir de laquelle sont calculés tous les salaires des fonctionnaires. C’est cet outil qu’a choisi d’utiliser le gouvernement pour faire face à la hausse brutale de l’#inflation, comme le rappelle Stanislas Guerini, le ministre de la Fonction publique, lundi 6 juin sur franceinfo. « Dans le texte que nous sommes en train de préparer pour le pouvoir d’achat des Français, il y aura aussi le dégel du point d’indice, confirme Stanislas Guerini. La #revalorisation du point d’indice. C’est un geste de reconnaissance du travail, évidemment. De reconnaissance aussi des difficultés avec le retour de l’inflation. On a cette situation inédite. » Le dégel du point d’indice serait un geste de reconnaissance des difficultés liées à l’inflation, et de #reconnaissance du travail fourni par les fonctionnaires.

    L’érosion du pouvoir d’achat

    On peut, me semble-t-il, hausser au moins un sourcil face à cette argumentation. Le point d’indice, c’est avant tout l’outil permettant d’ajuster les salaires des fonctionnaires par rapport à l’inflation. Entre 1995 et 2010, il a été revalorisé 24 fois pour que le pouvoir d’achat des fonctionnaires ne diminue pas en raison de la hausse des prix ! Puis, en 2010, il est gelé sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et il le restera pendant la présidence de François Hollande, pour l’essentiel, et pendant le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, intégralement.

    Conséquence : des économies substantielles pour l’État, et une érosion du pouvoir d’achat pour les fonctionnaires. Selon un rapport de l’INSEE publié en août 2021, les salaires dans la fonction publique, corrigés de l’inflation, ont diminué de 0,7% entre 2009 et 2019. Dans le même temps, les salaires du privé, eux, augmentaient de près de 5%.

    En apparence l’érosion est limitée, mais en apparence seulement, car elle masque de très fortes disparités. Dans une tribune parue en mars dernier dans Le Monde, l’économiste Philippe Askenazy explique que les gouvernements successifs ont rendu une partie des crédits économisés sur le point d’indice par le biais de ce que l’on a appelé « la #politique_catégorielle ». Pour faire simple, certains corps de la fonction publique ont été augmentés au détriment des autres. Les grands corps techniques, l’#Ena, la #police ont vu le gel du point compensé, voir surcompensé. En revanche, les #enseignants et les « petits » fonctionnaires, les fonctionnaires de catégorie C, ont été de grands perdants.

    Il y a donc un certain cynisme à entendre Stanislas Guerini nous dire que le dégel du point d’indice serait une « reconnaissance du travail fourni par les fonctionnaires » Non, ce n’est pas un cadeau de la part du gouvernement, c’est un dû pour compenser l’érosion de leur pouvoir d’achat, du fait des décisions prises, notamment, par ce même gouvernement.

    Des solutions floues

    Le gouvernement ne se concentre pas uniquement sur le salaire des fonctionnaires. #Stanislas_Guerini est également sensible à une autre dimension, le #sens et la #mission. « Il faut faire un petit peu faire respirer les carrières des agents de la fonction publique. Leur permettre de retrouver du sens, de l’action. C’est vrai qu’il y a un enjeu de sens. Mois c’est ça qui me frappe beaucoup, il faut redonner le sens à la mission des services publiques. Au fond, la raison d’être d’une certaine façon des services publiques. »

    Il faut « redonner le sens de la mission du service public. » Alors oui, certes. Mais comment ? Le moins que l’on puisse dire, c’est que les solutions avancées par Stanislas Guerini sont floues… En revanche, on peut trouver une piste dans un article publié en 2015 par la chercheuse Florence Audier et ses collègues. Ils reviennent sur la multiplication des #primes à la #performance, qui font partie des mesures décidées pour compenser le gel du point d’indice. Et ils expliquent que ces primes à la performance contribuent à déconstruire le sens de la mission dans la fonction publique, en l’éloignant de son idéal : celui d’agents désintéressés, au service de l’#intérêt_général. La « #crise_de_sens » dont s’émeut Stanislas Guerini viendrait donc, en partie au moins, d’une politique suivie par son propre gouvernement. Après avoir proposé d’offrir une hausse de salaires qui était due, le voilà donc désormais qui cherche à compenser ce qu’ils ont eux-mêmes abîmé.

    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/entre-les-lignes/le-degel-du-point-dindice-ou-lart-doffrir-ce-qui-est-du_5176270.html#xt
    #salaire #salaires #fonction_publique #travail

  • https://aoc.media/opinion/2022/05/12/contre-le-pouvoir-dachat

    Contre « le pouvoir d’achat » - JustPaste.it
    https://justpaste.it/80juj

    Au cours de la dernière élection présidentielle, les instituts de sondage, les journalistes, les politiques et les syndicats semblent s’être accordés sur un point crucial : le pouvoir d’achat serait la préoccupation majeure des Français. De manière pour le moins surprenante, les disputes statistiques et les discussions expertes sur l’inflation, la TVA, l’évolution des prix et le seuil de pauvreté ont laissé de côté les conséquences délétères de cette mise en agenda.

    À un moment où le dérèglement climatique nous imposerait un nouveau rapport au monde, fait de sobriété énergétique, de décroissance matérielle et de réconciliation avec le vivant, « l’augmentation du pouvoir d’achat » est un sinistre anachronisme. En effet, la notion de pouvoir d’achat réduit l’action à la consommation et le pouvoir d’« agir à plusieurs » qui anime en principe la vie démocratique à un pouvoir individuel.

    Cette double réduction, de l’action à l’achat, du citoyen au consommateur, individualise et dépolitise les souffrances et les revendications qui auraient pu prendre une tout autre voie, bien plus collective et émancipatrice : celle de la justice sociale.

  • Prime contre salaire
    https://laviedesidees.fr/Prime-contre-salaire.html

    Depuis vingt ans, les gouvernements successifs imaginent de nouvelles façons d’augmenter le « pouvoir d’achat » des travailleurs. Délaissé, le salaire est pourtant un outil autrement plus puissant : il pose les travailleurs comme producteurs, et non comme simples consommateurs.

    #salaires #travail #pouvoir_d'achat
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220307_pouvoir_d_achat_avec_liens.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220307_pouvoir_d_achat_avec_liens.pdf

  • Ce #choc_énergétique qui vient

    #Pétrole, #gaz, #électricité… les #prix des énergies en Europe explosent depuis l’invasion de l’#Ukraine par la #Russie. Les marchés paniquent. Et l’Europe commence à mesurer l’ampleur du #piège_russe dans lequel elle s’est laissé enfermer. Le #choc_économique qui s’annonce pourrait être de la même ampleur que celui de 1973.

    https://www.mediapart.fr/journal/economie/030322/ce-choc-energetique-qui-vient
    #Europe #OPEP #sanctions #production_pétrolière #inflation #Brent #WTI #pouvoir_d'achat #économie #récession #AIE #stocks_stratégiques #essence #prix #dépendance

  • « Les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération » en 20 ans, selon un rapport du Sénat
    https://www.franceinter.fr/education/les-enseignants-francais-ont-perdu-entre-15-et-25-de-remuneration-en-20-

    Les chiffres sont nets : « En euros constants, les enseignants français ont perdu entre 15 et 25 % de rémunération au cours des 20 dernières années. » Ceux qui se disent régulièrement peu valorisés, en début de carrière notamment, n’ont pas tort d’un point de vue financier. « En 2018, le salaire net en EQTP (En équivalent temps plein) d’un enseignant de l’éducation nationale, incluant le secteur privé sous contrat, était en moyenne de 2 564 euros par mois », précise le rapport. Les auteurs précisent d’ailleurs avoir le choix du salaire EQTP pour dresser leur constat, ce qui permet des comparaisons au niveau international, mais donne des montants plus importants que s’ils avaient utilisé le salaire net moyen , plus précis.

    Les écarts entre les enseignants qui arrivent dans le métier et ceux qui en sortent n’est pas anodin et ce quel que soit le niveau (certification, agrégation). Selon les données du ministère, « un professeur de moins de 30 ans ne gagne ainsi en moyenne que 1 806 euros nets par mois, soit 1,2 fois le salaire minimum de croissance (Smic), contre près de 1 000 euros supplémentaires en fin de carrière ». On note toutefois que des « mesures prises au cours de l’actuel quinquennat », avec par exemple le Grenelle de l’Education (qui a débouché sur une enveloppe de 700 millions d’euros) induit des progrès en la matière, souligne les auteurs du rapport, qui appellent à poursuivre les efforts de soutien et de revalorisation des métiers.

  • Aides aux auteurs, de quoi payer la blague (à tabac) pendant un mois :(
    J’ai reçu ça :

    Mesure de soutien au pouvoir d’achat des artistes auteurs : vous êtes #éligible

    Une aide financière visant à soutenir le #pouvoir_d'achat des artistes auteurs a été mise en place par le Gouvernement. Nous vous informons que vous y êtes éligible.
    Le montant de l’aide dont vous êtes bénéficiaire s’élève à 63,08 €.

    Le versement du montant dont vous êtes bénéficiaire interviendra courant décembre

    Revenus de 8 750 euros pour 2018, 2122 euros de cotisations sociales, sans vacances ni chômage, et je vais percevoir 63€ d’aides du gouvernement pour Noël 2019 ? c’est même pas le prix du PQ ou pire, des frais administratifs de cette campagne médiatique de « #soutien_aux_auteurs » et à la « #création_française ».

    #honte #mépris #belle_jambe #mesure_de_rien #charité #élection_piège_à_con #Agessa

  • #Pouvoir_d'achat - Hausse des #prix : le grand #matraquage - Enquête - UFC-Que Choisir
    https://www.quechoisir.org/enquete-pouvoir-d-achat-hausse-des-prix-le-grand-matraquage-n62879

    + 5 % en 4 ans. La hausse des prix depuis 2014 a été douloureuse pour les ménages. Ils ont grimpé plus vite que le #salaire minimum, et souvent sur des #dépenses_contraintes : alimentation, carburant… Les Français se sont donc appauvris, et sont souvent incrédules face aux chiffres du gouvernement, selon lesquels le pouvoir d’achat serait en constante augmentation. Que Choisir démêle le vrai du faux.

    #appauvrissement

    #paywall

  • affordance.info : Après avoir Liké, les gilets jaunes vont-ils voter ?
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2018/12/les-gilets-jaunes-vont-ils-voter.html
    https://www.affordance.info/.a/6a00d8341c622e53ef022ad3a51481200d-600wi

    On a donc, une nouvelle fois un assez gros problème qui se profile à l’horizon pour autant que l’on soit attaché à une version républicaine de la démocratie. Parce que quelle que soit l’issue du mouvement des Gilets Jaunes et indépendamment de sa temporalité propre, il est absolument évident que les prochaines élections en France vont se jouer sur la cinquantaine de thèmes qui sont présentés ici. En commençant par ceux liés au pouvoir d’achat.

    Quelle que soit l’issue du mouvement, la base de donnée « opinion » qui restera aux mains de Facebook est une bombe démocratique à retardement ... Et nous n’avons à ce jour absolument aucune garantie qu’elle ne soit pas vendue à la découpe au(x) plus offrant(s).

    Pour autant que l’hypothèse sociologique ramenant l’essentiel du mouvement des gilets jaunes aux classes populaires et aux professions intermédiaires soit valide (et je pense qu’elle l’est comme expliqué entre autres par ici), la suite est parfaitement connue, elle est même déjà écrite.

    Le discrédit actuel des partis politiques « non radicaux » étant ce qu’il est, l’espoir de ne pas voir la France basculer sous présidence FN ne repose plus que sur le nombre de faux pas ou d’erreurs de communication que feront les leaders de ce parti fasciste et sur le charisme d’huître de leurs potentiels alliés. La seule alternative possible étant aujourd’hui à chercher du côté de la France Insoumise, à la seule condition que son leader charismatique parvienne à redescendre un peu sur terre.

    Dans mon dernier article sur le sujet je concluais en soulignant la forme « d’émancipation paradoxale » que produisait Facebook en permettant aux Gilets Jaunes d’accéder à un espace, discursif, médiatique, organisationnel et situationnel dont ces gens-là se retrouvaient privés depuis l’effondrement des corps intermédiaires supposés les représenter.

    • Quand on ne fait pas partie du groupe la partie « à propos » affiche 1,7 millions de membres. Et quand on le rejoint, la même partie « à propos » rajoute un million au compteur. La preuve avec les copies d’écran ci-dessous.

      Vue sans être membre du groupe

      Vue en étant membre du groupe. + 1 million :-)

      Assez ahurissant non ? C’est pas la 1ère fois que Facebook bidouille les chiffres ceci dit, mais là ... M’enfin, c’est le risque quand on est l’organisateur et en même temps la #police ;-)
      (...)
      Ajoutez à cela le fait que voilà des décennies que l’action politique a privé et amputé les #classes_populaires et intermédiaires d’un peu de leur #pouvoir_d'achat [hum hum toi aussi faudrait que tu redescendes sur terre ! ndc] et de beaucoup de leur dignité. (...)

      Ces informations, Facebook est en capacité de les « vendre », à tel ou tel parti politique dans le cadre de n’importe quelle élection. Pour être précis - c’est important - il ne « vendra » pas « le nom de Untel qui a liké telle proposition » mais il permettra à tel annonceur agissant pour tel parti politique ou tel lobby, d’afficher la bonne publicité ou le bon argument au bon moment sur le bon profil pour le convaincre que son candidat soutient cette idée.

      #Facebook #gilets_jaunes #revendications #abstention #vote #data #démocratie

  • Budget 2018 : pas d’#austérité mais des #inégalités (Pierre Madec, Mathieu Plane et Raul Sampognaro, OFCE Sciences Po Paris)
    https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/pbrief/2018/Pbrief30.pdf

    Dans une étude du 15 janvier 2018, les chercheurs de l’Observatoire français des conjonctures économiques se sont intéressés au #budget2018 :

    en analysant le détail des mesures votées, leur montée en charge et leur impact macroéconomique sur la croissance et le #pouvoir_d'achat des ménages en 2018 et 2019 qu’en évaluant leurs #effets_redistributifs selon le #niveau_de_vie des ménages

    Ils observent notamment que :

    Les mesures nouvelles pour les ménages seraient en 2018 largement au bénéfice des 2 % de ménages du haut de la distribution des revenus, détenant l’essentiel du #capital mobilier. Pour les ménages du bas de la distribution, les revalorisations en fin d’année des #minima_sociaux ne compensent pas les hausses de la fiscalité indirecte pour les ménages qui les subissent.
    Pour les « classes moyennes », ces mesures devraient avoir un impact net nul. Enfin, les ménages situés au-dessus des « classes moyennes » mais en-dessous des 2 % les plus aisés verraient eux leur niveau de vie se réduire sous l’effet des mesures nouvelles.

    Et plus précisément que :

    Les mesures socio-fiscales du budget 2018 devrait accroître de 1,6 % le niveau des ménages appartenant au 5 % les plus aisés (dernier vingtile).

    L’étude note dans ces chiffres un effet du décalage de mise en œuvre dans les mesures annoncées et prévoit lorsque celles seront toutes effectives un rééquilibrage en faveur des classes moyennes, même si ces mesures restent davantage favorables aux plus riches puisqu’“à l’horizon fin 2018” :

    Les mesures étudiées devraient accroître en moyenne de 1,9% le niveau de vie des ménages appartenant au 5% les plus riches.

    et qu’“à l’horizon fin 2019”

    Les mesures étudiées devraient accroître en moyenne de 3,1% le niveau de vie des ménages appartenant au 5% les plus riches.

    À noter que les graphiques pourtant assez éclairants sont réalisés sur des pourcentages et qu’ils passent sous silence les masses financières en jeu. En effet, 2,2% d’élévation du niveau de vie du dernier vingtile est nettement plus considérable en euros qu’une augmentation de 0,2% du premier vingtile. L’utilisation des pourcentages ne permet pas de considérer les écarts en terme de flux dans cette redistribution inégalitaire des 8 milliards d’euros concernés.

    Enfin, comme mentionné par les auteurs, cette étude ne tient pas compte des conséquences de la réduction de la dépense publique qui impactera principalement les classes moyennes et populaire :

    Le coût budgétaire estimé de la mise en place des mesures étudiées est de plus de 8 milliards d’euros pour la période 2018-2019. De fait, la volonté de réduction du déficit affiché par le gouvernement va conduire à financer ces mesures fiscales et budgétaires par une réduction structurelle de la dépense publique, comme cela est décrit dans la première partie de cette étude, et qui est en apparence indolore puisqu’elle ne pèserait ni sur les entreprises ni sur les ménages. Toutefois, cela ne reflète pas la réalité car une part significative de la dépense publique bénéficie directement aux ménages puisque 81 % des dépenses des administrations publiques sont constituées de prestations et autres
    transferts (58 %) et de la rémunération des salariés issus de la sphère publique (23 %). Le revenu disponible brut des ménages (RDB) est également complété par 344 milliards d’euros en transferts en nature des administrations, notamment dans la santé, le logement et l’éducation, transferts extrêmement redistributifs. Une baisse de
    ces derniers aurait pour conséquence directe de creuser le déficit de #redistribution
    mis en lumière.

  • Pourquoi le #gouvernement a perdu la bataille du #pouvoir_d'achat
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010318/pourquoi-le-gouvernement-perdu-la-bataille-du-pouvoir-dachat

    Alors que les prix du tabac augmentent ce 1er mars, le message martelé par le gouvernement sur le pouvoir d’achat semble n’avoir pas été entendu par les Français. Un échec prévisible tant cette stratégie était hasardeuse, et tant les choix budgétaires ont érigé d’autres priorités.

    #France #Economie #Emmanuel_Macron

  • Le gouvernement en héros du #pouvoir_d'achat, au risque de la mauvaise foi
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240118/le-gouvernement-en-heros-du-pouvoir-dachat-au-risque-de-la-mauvaise-foi

    Le gouvernement a décidé d’économiser près de 4 milliards d’euros en fractionnant les mesures en faveur des ménages et d’avantager les mesures en faveur du capital. D’où son empressement à insister sur son soutien au pouvoir d’achat. Gérald Darmanin et Bruno #Le_Maire à l’Élysée en juillet 2017. © Reuters

    #France #Economie #budget_2018

  • Pouvoir d’achat : le gouvernement affiche sa nervosité
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/211217/pouvoir-d-achat-le-gouvernement-affiche-sa-nervosite

    Le gouvernement a très vivement réagi aux doutes de l’Insee quant à l’effet des mesures fiscales sur le pouvoir d’achat des ménages. Il se défend en publiant un simulateur qui ne traduit qu’une partie de la réalité.

    #Economie #baisses_d'impôts #budget #consommation_des_ménages #PLF_2018 #pouvoir_d'achat

  • Pouvoir d’achat : le gouvernement affiche sa nervosité
    https://www.mediapart.fr/journal/france/211217/pouvoir-d-achat-le-gouvernement-affiche-sa-nervosite

    Le gouvernement a très vivement réagi aux doutes de l’Insee quant à l’effet des mesures fiscales sur le pouvoir d’achat des ménages. Il se défend en publiant un simulateur qui ne traduit qu’une partie de la réalité.

    #France #Economie #baisses_d'impôts #budget #consommation_des_ménages #PLF_2018 #pouvoir_d'achat

  • Les #Fonctionnaires, souffre-douleur du gouvernement
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/181017/les-fonctionnaires-souffre-douleur-du-gouvernement

    En décidant de seulement compenser la #hausse_de_la_CSG pour les fonctionnaires et de geler le protocole de revalorisation des carrières, le gouvernement confirme que les agents publics sont pour lui des actifs de deuxième ordre. Une vision traditionnelle de la droite française.

    #Economie #Fonction_Publique #PLF_2018 #pouvoir_d'achat

  • Bilan de la réforme du congé parental
    http://groupe-crc.org/activite-des-senateurs/les-questions-au-gouvernement/les-questions-ecrites/article/bilan-de-la-reforme-du-conge-parental
    #surprise

    Or, dans sa lettre publiée en septembre 2016, l’observatoire national de la petite #enfance constate que la réforme a entraîné une baisse brutale du recours aux dispositifs favorisant le congé parental (- 37 500 familles entre fin 2014 et fin 2015, soit -7,6%), sans attirer massivement les pères (seuls 510 de plus, soit 1 480 concernés en 2015).

    Elle avait émis, de même que des associations féministes, de fortes réserves lors de l’examen de cette réforme, jugeant qu’elle répondait avant tout à des objectifs de réduction budgétaire. Sans augmentation du montant même de cette prestation, et sans réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, il était peu probable que beaucoup de couples aient recours à ce nouveau dispositif, du fait d’une baisse du pouvoir d’achat automatique.

  • Salaires et pouvoir d’achat : Parigot qui rit, Ch’ti qui pleure
    http://fr.myeurop.info/2014/11/24/salaires-pouvoir-achat-parigot-qui-rit-chti-qui-pleure-14254

    Renaud de Chazournes

    Le blocage des salaires en #France pendant trois ans proposé par Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderlein économistes missionnés par Merkel et Hollande pour sortir la France du marasme, se heurte à une réalité complexe. Le pouvoir d’achat est déjà en berne, mais pas partout...

    Le Speigel, magazine allemand à grand tirage, laisse entendre que le rapport demandé par Berlin et #Paris à deux économistes de renom, Jean Pisani-Ferry et Henrik Enderle lire la (...)

    #EUROFOCUS #Économie #Social #Allemagne #Autriche #Europe #Finlande #Suède #blocage_salaire #croissance #Marseille #Nord-Pas-de-Calais #pouvoir_d'achat

  • Menu de crise : des produits périmés pour les Grecs
    http://fr.myeurop.info/2013/09/04/menu-de-crise-des-produits-p-rim-s-pour-les-grecs-12170

    Effy Tselikas

    Depuis lundi, on peut acheter en #Grèce des produits alimentaires dont la date limite d’utilisation a expiré. Une mesure pour faire face à la paupérisation de nombreux Grecs. Récit.

    « La Grèce a dépassé sa date de péremption ». lire la (...)

    #Société #Économie #crise_grecque #date_limite_d'utilisation_optimale #date_limite_de_consommation #pouvoir_d'achat