• Dans un monde égalitaire, choisir sa mort pourrait être une option. Mais nous ne vivons pas dans ce monde. Le problème de considérer que l’euthanasie est “juste un choix individuel”, c’est que les personnes ne prennent pas leurs décisions hors contexte social. Nos choix sont le fruit de circonstances sociales que nous ne maîtrisons pas, pour la plupart, quoiqu’en dise la méritocratie.

      Le suicide assisté n’est pas juste une question personnelle. Il existe des politiques publiques de prévention du suicide. Où se situe la ligne de démarcation entre les personnes qui méritent une prévention du suicide et les autres ?

    • Il se pose dans ce contexte la question de l’ #iatrocratie, parce que l’euthanasie est la forme la plus radicale du règne des médecins sur notre vie et notre mort.

      Après l’époque nazie et l’octroi massif de l’euthanasie par les médecins on ne peut que s’opposer à toutes ses formes. Je revendique mon droit à ma propre mort mais sans intervention extérieure. L’euthanasie par contre c’est systématiquement du meurtre.

      Personnellement je suis furieux car on m’oblige plus ou moins à commettre des actes illégaux si je veux bien préparer ma mort comme moi je l’entends. A mon avis il faudrait revenir au statut d’avant 1900 et se libérer du contrôle de l’état sur l’accès à toute sorte de substance.

      Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      Il y a des procédés à éviter. Par mon père je sais qu’en 1945 pendant les derniers jours avant l’entrée de l’armée rouge dans Berlin les capsules de cyanure trainaient sur le tables de l’office du parti nazi comme les smarties sur une table d’anniversaire des gamins. N’en prenez pas. C’est bon pour les Göring et Goebbels car c’est efficace et rapide mais ce n’est pas une belle mort.

      Il faut du courage et de l’imagination pour entreprendre les préparatifs nécessaires pour le moment quand on sera en situation de vouloir partir en toute liberté. Sans doute c’est à cause de ce défi que les esprits moins libres souhaitent le soutien d’un médecin. Le curé ne fera pas l’affaire.

      Il y a une solution technique pour tout, alors il faut surtout défendre la liberté de vivre à sa guise, dans un contexte solidaire, sans exclusion sociale et à l’abri de la pauvreté. Après, la mort c’est facile et on y n’échappe pas de toute facon.

      Enfin je constate qu’on a encore inventé un néologisme pour nous désolidariser. Le « validisme » est le petit frère mal coiffé du « classissme » qui nie les forces révolutionnaire qui sont le résultat de l’antagonismes des classes sociales.

      Nous ne sommes pas des victimes d’ « ismes » particuliers mais nous font tous partie de classes dont les relations conflictuelles s’expliquent par des intérêts économiques et de pouvoir et se résolvent par la lutte des classes. Dans ce contexte on voit bien que l’euthanasie est la manière la plus radicale d’éliminer ce qui reste de de l’homme quand on ne peut plus en tirer profit en l’exploitant au travail ou se remplir les poches par les soins coûteux.

      L’euthanasie est un crime et une forme particulièrement brutale de la lutte des classes à la fois. La notion de « validisme » cache cette vérité dans un brouillard de baratin idéoligique.

      Gedenkstätte #Hadamar
      https://www.youtube.com/channel/UC6BAw-6yJBeKYDwr33qeYXA

      #suicide #euthanasie #justice_sociale #maladie #idéologie

    • Côté technique il n’y a pas vraiment de problème quand on veut se donner la mort. C’est d’ailleurs enseigné dans les écoles militaires et de navigation. Bref il faut lire les fiches techniques de diverses substances et gazes qu’on peut toujours acheter librement. On y trouve la déscription des dangers qu’on recherche. Les diabétiques possèdent généralement tout ce qu’il faut.

      A ma connaissance le livre « suicide mode d’emploi » est toujours interdit et le problème qu’il soulevait, à savoir que les connaissances en la matière sont très parcellaires et conduisent à des ratés catastrophiques (souffrance avant de mourir ou bien handicap à vie), est toujours d’actualité.

    • Qui référence Christine Boutin ? On peut pas dire que ça saute aux yeux… Les références réelles centrales de l’article étant :
      https://www.editionsladecouverte.fr/de_chair_et_de_fer-9782348067778
      – l’ONU https://www.ohchr.org/en/press-releases/2021/01/disability-not-reason-sanction-medically-assisted-dying-un-experts
      – plusieurs associations d’handicapés, France et Canada https://tvndy.ca/a-propos/faq-2

    • Un peu hypocrite de s’en remettre à la « sédation profonde et continue ». Ça signifie laisser crever la personne de faim et de soif.

      Edit pour la suite :
      L’aspect idéologique religieux n’est pas soulevé. Souvent le suicide d’un proche était masqué car la morale religieuse dit que la mort ne nous appartient pas et que le suicide est interdit.
      Pour les amis que j’ai accompagné dans leur longue descente dans la souffrance et qui m’ont demandé de les aider à partir, j’ai refusé cet acte qui m’aurait hanté. N’empêche que pour S. on a fini par lui trouver sa #trousse_de_liberté que lui a glissé son médecin après qu’on ait fait le siège de son bureau à l’hôpital. C’était un soulagement
      pour elle de savoir qu’elle détenait son choix (même si elle ne l’a pas exercé), et aller en Suisse était trop cher.

      Après ce n’est pas être « pour » l’avortement ou « pour » l’euthanasie mais bien pour le droit inconditionnel à l’avortement et à (EDIT) <strike>l’euthanasie</strike> au droit à mourir dignement et définitivement à la phrase « mon corps m’appartient ».

    • @touti : Oui, c’est ce que j’ai vu aussi : l’autrice dit s’opposer à l’euthanasie et développe tout un argumentaire, pour conclure qu’en fait on n’en aurait même pas besoin, puisqu’on peut déjà :

      En appliquant les directives anticipées, en développant les soins palliatifs et la sédation profonde et continu jusqu’au décès, a-t-on besoin de recourir au suicide assisté ou à l’euthanasie ?

      Et plus haut, il est même indiqué, sous forme de citation :

      “La loi reconnait que l’évolution des évènements peut certainement être influencée par la sédation sans que le contrôle absolu du moment du décès ne fasse tomber cette pratique dans le champ de l’euthanasie. La nutrition artificielle et l’hydratation constituent un traitement et pourront donc être arrêtés comme tout autre traitement.”

      Bref : non à l’euthanasie, qui ne serait pas « de gauche », mais oui à la sédation profonde et controlée et en te laissant mourrir sans eau ni nourriture, parce que pour le coup c’est un « soin palliatif » donc « de gauche ».

      –-----

      Plus globalement, je suis mal à l’aise avec cette posture (que je vois souvent revenir ici) : l’idée serait qu’en fait, les gouvernements (et les assureurs privés !) qui souhaitent légaliser l’aide active à mourir, ce qu’ils veulent en vrai, c’est euthanasier massivement les handicapés et les gens qui coûtent trop cher ; il y a là dans ces raisonnements des assertions borderline.

      Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre qu’eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique (si on tient à recourir aux « -ismes », c’est pas loin d’une forme de validisme en soi).

    • Sinon, il y a des gens qui souhaitent une mort digne, parce que leur vie quotidienne est déjà une torture. L’idée qu’on leur oppose une lecture théorique qui concerne d’autre eux-mêmes, au motif que ce ne serait « pas de gauche », ça me semble problématique.

      C’est justement là qu’il y a une lecture politique : avoir une vie quotidienne pourrie peut avoir des facteurs individuels… et beaucoup sociaux. Dans une société très inégalitaires (et de plus en plus inégalitaire), on ne peut pas sortir tous les facteurs sociaux qui pourrissent la vie quotidienne des gens. Et que si c’était égalitaire ou tout du moins moins inégalitaire, beaucoup de gens pensant au suicide n’y penseraient plus. Il en resterait bien sûr toujours, mais beaucoup beaucoup moins. C’est pas une nouveauté que le suicide est considéré comme un fait social et non un choix individuel… ça fait partie des sujets d’origine de la sociologie.

    • Alors on est à deux doigts de vouloir ré-interdire le suicide en général, parce que c’est un fait social provoqué par nos société inégalitaires. Le suicide provoqué par une souffrance mentale ou sociale, c’est le principe même du suicide, et généralement sans besoin d’une assistance médicale. (Comme le fait remarquer @alexcorp, ça ne veut pas dire non plus que c’est facile et que ça se passe correctement.)

      Parce qu’on pense que le suicide, qui existe déjà, de manière massive, et sans assistance médicale, que ce suicide est « social » et « politique », on veut maintenir l’interdiction d’une aide à mourir pour les personnes dont la fin de vie est une torture interminable, et qui voudraient avoir la liberté de partir dignement. Sans que cela change grand chose, par ailleurs, au suicide qui se pratique déjà sans aide médicale.

      À un moment, la tumeur qui dévore ton cerveau, c’est pas un fait social abstrait et tu devrais avoir le droit à ton choix individuel à ce propos.

    • La lecture politique est complètement nécessaire.

      C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Actuellement, les bourgeois qui le désirent accèdent à l’assistance médicale nécessaire. Dans les milieux médicaux, c’est un secret de polichinelle.

      Mais justement, parlons-en des milieux médicaux, prompts (par exemple, encore) à jeter certaines qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, tout en stérilisant de force celles dont ils estiment qu’elles ne devraient pas se reproduire.

      Les doubles standards riches/pauvres, blanc·he·s/racisé·e·s, valides/hadicapé·e·s sont légions et on veut me faire avaler que les macronistes — qui saccagent systématiquement la solidarité, l’éducation et la santé publiques — veulent étendre le pouvoir médical sur la fin de vie des « déconsidérés » de la macronie par pure bonté d’âme ou empathie ?

      Bien sûr que c’est politique.

      La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.

      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens. Ce qui fait que les populations qui se confrontent à des fins de vie pourries ne sont pas équivalentes. Et ça me pose problème dans le cadre d’une politique générale qui aggrave délibérément les conditions de vie de larges pans de la population.

      Je pense que dans ce débat qui n’a pas eu lieu (bah oui, le gus annonce son truc tout seul comme d’hab’ et rien que ça, ça participe à la suspicion fondamentale d’insincérité sur tout ce qu’il touche), il est aussi important de savoir d’où parle les uns et les autres.

      Tu ne vois pas l’affaire de la fin de vie du même œil selon que tu sais que tu auras une vieillesse potable ou une vieillesse de merde, de sacrifices et de manque de tout. Selon que tu sais parler au corps médical ou que tu sais que tes douleurs ne sont pas entendues, niées, voire dénigrées et donc pas prises en charge assez tôt.

      J’aimerais bien voir les profils sociaux des prises en charges tardives des maladies et de leur répercussion sur l’espérance de vie ou le confort de fin de vie.

      Et tout ça sur fond de service public de la santé en mode dégradé depuis des années.

      Sérieusement ?
      Comment évacuer tous ces paramètres ?

    • C’est comme l’avortement : les bourgeoises pouvaient avorter dans de bonnes conditions, pas les gueuses.

      Oui mais la réponse « de gauche » dans le cas de l’avortement n’est pas : « puisque l’accès à l’avortement est inégalitaire, maintenons l’interdiction de l’avortement ». Ce qui est pourtant la position de ce texte pour l’euthanasie. (En suivant cette même logique, on peut parfaitement prétendre que l’avortement est un outil d’eugénisme social, et donc « pas de gauche ».)

    • La vraie question, pour la tumeur en fin de vie, c’est de savoir si ça se passe différemment selon qui tu es et comment le corps médical considère ton groupe d’appartenance.
      Sur des cancers équivalents, l’accès aux traitements et aux type de traitements n’est pas équivalent selon qui tu es et d’où tu viens.

      Alors voilà qui me rappelle un évènement survenu il y a une petite vingtaine d’années dans ma famille. Le gars, la soixantaine, récidive d’un cancer dermatologique survenu dix ans auparavant. Le truc incurable finit par s’attaquer à sa colonne vertébrale. Après moults opérations toutes plus ou moins hasardeuses, il lâche l’affaire mais s’entête à vouloir mourir chez lui et non à l’hôpital. Il a fini sa vie sur son lit en hurlant de douleurs pendant des jours, son médecin « de famille » (c’est comme ça qu’on disait à l’époque) ne lui ayant prescrit que des patches à la morphine alors qu’il était tout à fait envisageable même contre sa « volonté » de le faire hospitaliser en soins palliatifs (puisque il y avait encore une unité à l’hosto du coin à l’époque). je vous prie de croire que, avant d’endosser le costume en sapin, le mec en a chié et ses « derniers instants » ont laissé un traumatisme durable parmi les personnes de son entourage proche.
      Donc avant de se demander quoi que ce soit, ce serait bien de savoir non seulement à quoi mais surtout à QUI on a affaire.

    • > On peut pas dire que ça saute aux yeux…

      J’ai lu l’article en diagonale, et ce qui m’a sauté aux yeux immédiatement c’est la question crypto-complotiste ("Demandez-vous pourquoi les mutuelles plaident pour l’euthanasie.") Suffit de cliquer pour voir qu’on est chez les anti-avortement—le nom de domaine déjà évente la chose. (Quand je parle de Boutin ça n’est pas pour faire un raccourci, elle y est citée nommément comme fondatrice.)

      Le simple fait d’employer le mot « euthanasie » dans ce débat est une manipulation.

    • Euh, d’où que ça vienne, ça me rassure un peu sur le fondement de mes idées :)

      Mais pourquoi donc une personne de @rezo a marché dedans et a référencé cet article ?

    • J’ai retranscrit le texte.
      (ouais, Insta, c’est nul.)

      Pourquoi être contre le projet de
      loi surl’euthanasie active, par @valeriereyrobert

      En mai 2024, l’Assemblée Nationale débattra du projet de loi sur la fin de vie.
      Un-e patient-e pourra faire une demande d’euthanasie, qui, sous 15 jours, sera validée ou non par une équipe médicale.
      lel aura alors une prescription pour un médicament létal qu’iel pourra absorber seul-e.

      – Les personnes grosses sont moins bien soignées (revue Obesity, 2021)
      – Les personnes atteintes d’une pathologie mentale ont une espérance de vie inférieure de 15 ans dues à des pathologies pourtant détectables (cancers, problèmes cardio vasculaires). En 2020, en France, les malades du Covid schizophrènes ont été moins admis en soins intensifs et ont connu une mortalité supérieure. (Guillaume Font, 2021).
      – Aux États-Unis, les femmes noires sont autant atteintes par le cancer du sein que les femmes blanches mais en meurent bien davantage.

      – Une étude française a montré qu’aux urgences, à symptômes identiques, les hommes sont pris plus au sérieux que les femmes et les blanc-he-s davantage que les non blanc-he-s. (Fabien Coisy, 2023)
      – Les personnes handicapées ont souvent des parcours de soins qui ne sont pas adaptés et qui donc peuvent diminuer leur espérance de vie. Ils subissent des discriminations et des soins forcés.

      Un rapport de la Cour des Comptes de juin 2023 montre combien le budget consacré aux soins palliatifs est insuffisant.

      La moitié des patient-es concerné-es n’a pas accès aux soins palliatifs et la majorité des soins proposés sont à l’hôpital, ni en ehpad, ni à domicile.

      20 départements français n’ont aucun service de soins palliatifs.

      L’Aide Médicale d’État va encore être réformée ce qui entraînera une moindre qualité de soins pour les concerné-es. Des médicaments et des offres de soins sont régulièrement déremboursés.

      Les exemples pourraient être multipliés.
      La race. la classe et le genre (liste non exhaustive et cumulative) jouent un rôle important dans l’accès aux soins.
      Si l’on est moins bien soigné-e, on est également moins bien accompagné-e dans l’agonie.

      En 2019, ma mère a déclaré un cancer du pancréas et est morte 9 mois plus tard, à domicile, après une agonie extrêmement douloureuse. Elle a demandé à mourir lorsque les doses d’antidouleurs n’étaient pas adaptées mais aussi lorsqu’elle jugeait ne plus être « digne » (problèmes d’incontinence par exemple).

      « Mourir dans la dignité » est un construit social et doit être interrogé.

      A nous répéter qu’il y a des vies qui valent d’être vécues et d’autres non, des situations physiques “indignes”, nous poussons aussi celles et ceux qui y sont confronté-es à considérer que leur vie ne vaut pas la peine d’être vécue.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Lorsqu’un-e malade se sera vu-e proposer toute l’offre de soins disponibles pour le soulager de ses douleurs physiques et psychiques alors iel sera en pleine capacité de décider si oui ou non iel souhaite encore être euthanasié-e.

      Dans un système capitaliste, sexiste, validiste et
      raciste, toute loi sur l’euthanasie est eugéniste.

    • Et cet article et son autrice n’a pas de rapport à priori avec l’asso de Boutin, c’est UN des liens dans son article qui pointe sur ça, et il se peut plutôt (bénéfice du doute par défaut) que ce soit elle qui n’ait pas été regardante.

      Tous les autres liens comme déjà dit c’est un rapport de l’ONU (défavorable), et des assos handi, anti-validistes. On ne voit pas le rapport avec des pro-vies cathos donc.

      L’autrice est une communicante/marketeuse parisienne, qui tient un podcast sur l’écologie et l’effondrement.

    • Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      @monolecte Ce qui revient à écrire que tant que nous ne vivrons pas dans une société parfaite, la possibilité de se faire aider pour mourir dignement devra rester interdite. Tant pis pour les gens torturés à mort par un cancer en phase terminale.

    • J’ai tendance à penser que le problème principal, comme l’évoque @monolecte, c’est que cette (peut-être) future loi est portée par quelqu’un de parfaitement cynique et incapable de la moindre empathie, et autant dire que je comprends la méfiance généralisée... Mais pour le coup, le sieur en question a parlé « d’aide à mourir » et non pas d’euthanasie. Et cela fait des années que le sujet est là, on ne peut pas dire qu’il amène ça comme un cheveu sur la soupe (le problème, encore une fois, est que tout ce qu’il touche se transforme en merde). Or tout le débat actuel (à gauche) porte sur grosso modo une peur de « l’euthanasie des handicapés » (et à ce stade on n’est donc plus très loin du point godwin) et on voit donc maintenant des arguments dignes de la famille de Vincent Lambert nous être opposés.
      J’ai 2 auteurs en tête qui me viennent sur le sujet : Martin Winckler et Claude Guillon (le fameux auteur de « suicide mode d’emploi ») et pour moi le droit à mourir est fondamentalement une idée de gauche, profondément humaniste et anti-religieuse.

      Lorsque nous aurons mis à plat le validisme, la grossophobie, le sexisme, le racisme, l’homophobie ou encore la transphobie, alors nous pourrons discuter de l’euthanasie.

      Moi aussi ça me fait tiquer. Exactement du même tonneau que « quand on aura réglé le problème de la lutte des classes alors on pourra parler sexisme, racisme etc. ».

    • Le livre est peut-être interdit mais accessible : Claude Guillon, Yves Le Bonniec, Suicide, mode d’emploi : Histoire, technique, actualité, 1982, ISBN : 9782852090002,2852090007

      Après l’euthanasie c’est du meurtre institutionnalisé, c’est son essence.

      Sichten und Vernichten - Psychiatrie im Dritten Reich
      https://www.youtube.com/watch?v=SpRYvOkIfkI

      Phrase clé du film documentaire : Jamais le pouvoir des médecins n’a été aussi total que sous le nationalsocialisme allemand.

      Actuellement on nous prépare un retour à l’époque guerrière et fasciste qui verra resurgir ce type d’extermination sous un prétexte ou un autre. Vous avez dit Gaza ? N’exagérez pas, les arguments des meurtriers se ressemblent, mais ceux d’aujourd’hui agissent à une autre échelle. Je le répète : En comparaison avec les SS-Totenkopfverbände Tsahal et Hamas ne leur arrivent pas à la cheville.

      Voilà pour la dimension politique. Sur plan individuel les questions se posent d’une manière assez différente.

      Après ces constats nous sommes dans l’obligation morale de défendre notre liberté de vivre dignement.

      L’euthanasie c’est mal, le suicide par contre se justifie objectivement dans plusieurs situations :

      – A la fin d’une longue et bonne vie on se sent heureux mais fatigué.
      – On est moribond et souffrant.
      – On veut échapper à la torture.
      – On veut éviter une mort plus horrible que le suicide bien fait.
      – On est con.

      La souffrance toute seule par contre ne justifie jamais le suicide. Elle peut nous entraîner dans un état où on ne souhaîte que de mourir, mais c’est un leurre si on ne peut pas exclure la moindre possibilité d’amélioration aussi temporaire qu’elle soit.


      Épicure et son tetrapharmakos (τετραφάρμακος)

      J’avoue que c’est un jugement moral suivant le principe que nous ne sommes pas sur terre pour ne pas souffrir. Des plus épicuréens que mois abandonneront la vie plus facilement ;-)

      Une dernière remarque : Il ne faut jamais oublier que le fascisme et le libéralisme partagent la même idée de l’homme qui est un loup pour l’homme. Puis l’impérialisme et le colonialisme avant lui ont fourni toutes les preuves nécessaires pour les appeller ce qu’ils sont : des systèmes meurtriers façonnés par des hommes prêts à sacrifier des peuples entiers sur l’hôtel de l’idéologie de la prospérité pour quelques élus. Heureux qui sait encore faire la différence entre responsabilité individuelle et forces historiques. Les autres niais seront les bourreaux de leurs semblables au service des seigneurs qui ont déjà malmené leurs ancêtres.

  • Le Comité National autoproclamé de la Vieillesse (CNaV) défend l’euthanasie contre le « paternalisme médical » | Mediapart | 22.05.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/220523/comite-autoproclame-de-la-vieillesse-une-bande-d-octogenaires-pour-l-eutha

    [Le] Comité national autoproclamé de la vieillesse (CNaV), dont les membres, souvent octogénaires, surtout des femmes [80%, moyenne d’âge de 83 ans], scandent « Ma mort m’appartient », en écho à leur combat des années 1970 pour le droit à l’IVG.
    [...]
    Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

    ah tiens, j’ai trouvé l’article complet ici https://justpaste.it/7mhuj ; belles photos.

    • Toutes et tous attendaient la loi « grand âge et autonomie » promise par Emmanuel Macron, elle a été enterrée au profit d’une maigre proposition de loi « bien vieillir », examinée à la mi-avril à l’Assemblée nationale, qui déçoit. Surtout, le CNaV guette le projet de loi sur la fin de vie,
      [...]
      « S’il n’y a pas un lobby ou une rébellion des vieux, il ne se passe rien, poursuit Emmanuèle Jeandet-Mengual. J’ai milité pour la loi Kouchner pour le droit des malades, contre le paternalisme médical, donc pas de raison que ça n’aille pas jusqu’à la mort. »

      « Le CNaV est un acte d’empowerment, affirme quant à lui Francis Carrier, 68 ans, ingénieur en informatique à la retraite, militant gay et séropositif, et auteur de Vieillir comme je suis. L’invisibilité des vieux LGBTQI+ (éditions Rue de Seine, 2023). Nous devons faire émerger une conscience des discriminations et de la violence faite aux vieux dans la société. »
      [...]
      Le parallèle entre les revendications des années 1970 autour de la liberté à disposer de son corps et une loi sur l’aide médicale à mourir est sciemment fait par les membres du CNaV. « Il y a beaucoup de freins à cette loi, mais ma génération a eu la pilule et l’IVG et sait ce que c’est de conquérir des droits, pointe Emmanuèle Jeandet-Mengual.
      [...]
      Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

    • oui @monolecte. dans une optique ’panthères grises’ ce serait d’ailleurs indispensable de chercher à lier de manière indissociable le « bien vivre » (avec des bases matérielles et sociales afférentes) à la possibilité de décider de sa mort.
      (ma participation de très nombreux vieux déjà retraités au mouvement contre la réforme des retraites est de ce polnt de vue encourageante)

    • Il me semble nécessaire de chasser l’emprise « sociétale » qui menace le traitement de la problématique « fin de vie » et, à ce titre, il est indispensable de l’intégrer dans la lutte politique, c’est à dire, comme le font remarquer @monolecte et @colporteur, en veillant à ne pas la dissocier d’autres enjeux tout aussi politiques.

      Cet article – ou plutôt, le comité dont il est question - me pose problème sur le fait qu’on n’y retrouve grosso modo que des profils de vieux « CSP+ », ce qui pourrait laisser croire que la revendication sur la « fin de vie » ne serait qu’un problème de riches à fort potentiel culturel.

      Et là, effectivement, on n’hésite pas à tirer sur la corde du second degré (hello @touti), utilisant le poncifs éculé que l’on retrouve dans le cinéma, à la TV, etc. de l’image du « vieux décalé » qui est jeune mais qui est vieux mais qui est jeune, etc. 

      La fin de l’article est à ce titre assez révélatrice :

      Dans quelques mois, le CNaV organisera un « contre-salon des vieilles et des vieux » à Paris, durant lequel tous les sujets sur les vieux, dont la fin de vie avec des « cafés mortels », seront abordés. « C’est en référence à la contre-culture, explique Francis Carrier. Les vieux, c’est tellement mal vu qu’il faut être à contre-courant, impertinents, des vieux rigolos qui font envie. »

      Non, les vieux ce n’est pas mal vu. Au contraire, on ne voit que ça - Covid, Ehpad, retraites, santé publique, santé au travail, etc. - mais le sujet est traité à la mode libérale. Le problème touche tout le monde mais gare à toi si tu n’es pas riche.

  • Les non vaccinés covid vont prendre cher... à cause des vaccinés. Et c’est très logique. Je vous explique. @DocPepper_FR
    https://threadreaderapp.com/thread/1462842693999022091.html

    Le vaccin contre le covid ce n’est pas comme le vaccin contre la rougeole par exemple. Contre la rougeole, vous n’avez plus la maladie une fois vacciné.

    Les non vaccinés de la rougeole sont donc protégés par les vaccinés. C’était d’ailleurs l’argument très égoïste des antivaxx de la rougeole pour ne pas vacciner leur enfant, quand ce n’était pas obligatoire.

    Mais pour le covid, les vaccinés peuvent encore avoir la maladie.

    Il y a bien une baisse du risque de contagion, mais pas assez pour empêcher le virus de circuler. C’est d’ailleurs l’argument des antivaxx pour pas se vacciner. Sauf qu’ils oublient que le vaccin, s’il empêche pas d’être malade, réduit considérablement les cas de forme grave.

    D’ailleurs on le voit en ce moment à l’hôpital : pour 1.7 vaccinés, il y a 6 non vaccinés. C’est à dire que 13% des gens (les non vaccinés) représentent 78% des hospitalisations en soins critiques (source data.gouv.fr, au 28/10)

    Ça c’est la preuve que le vaccin protège, en réduisant drastiquement les chances (non nulles, mais très faibles) de finir à l’hôpital.

    Bilan : quand les vaccinés ont le nez qui coule, une anosmie, de la toux, bref, des symptômes, bha ils s’en foutent.

    Et ils ont pas tord. Ils ont un pass, le nez qui coule, pourquoi aller se faire tester ? Pour protéger les non vaccinés ? Mais c’est une grosse blague. Ils en en rien à carrer des non vaccinés, au contraire même.

    Je vois moultes cas depuis 2 sem et aucun vacciné se teste.

    Bilan : le virus est en train de circuler à une vitesse qu’on a jamais vu, et on a que très peu d’infos car plus de tests systématiques. Ajoutez à cela les enfants, c’est explosif ! Quand la classe de ma fille a fermé, on s’est demandé qui était malade. Le cas. Le vilain.

    Ils étaient au final 8 sur 26. La classe d’à côté 15 sur 28. Du délire. Et vous savez quoi ? Les gens devant travailler ont envoyé leur enfant en quarantaine (dans l’attente du test) chez les grands-parents ! Olé ! Et la directrice dépitée de me dire que les familles n’annulent pas les goûters d’anniv pdt la quarantaine !

    Voilà pquoi les non vaccinés, qui avaient 3 options pour l’instant : vaccin, covid ou passer entre les gouttes, n’ont plus cette dernière option. La fenêtre entre le vaccin ou le covid se ferme.

    Les 13% de non vaccinés, entourés de 87% de gens qui n’en ont plus rien à foutre du covid ET de ces 13%, n’auront le choix qu’à soit le vaccin, soit le covid. C’est pas pour rien que le ministre allemand a dit ce jour que d’ici la fin 2022 chaque allemand sera soit vacciné, soit guéris du covid, soit mort du covid.

    Après les non vaccinés, n’oubliez pas un truc : 10% des covid font un covid long. Cela va d’une fatigue de qq semaines à une anosmie de plusieurs mois (et probablement définitive), à des fibroses pulmonaires.

    Je vous ai déjà raconté ce cas d’un ami de 35 ans, sportif, le mec qui fait des iron man tous les mois, qui depuis son covid ne peut plus monter deux étages sans être essoufflé. Et qui terminera probablement sous oxygène à vie dans 20, 30 ou 40 ans. Qui sait.

    Bref, les non vaccinés, je vous le dis : vous allez subir de plein fouet l’égoïsme des gens qui n’en auront rien à foutre de vous, c’est à dire les vaccinés. Et vous ne passerez plus entre les mailles du filet, qui se resserent chaque jour un peu plus.

    Avis aux amateurs.

    #covid-19

    • Je vois vaguement l’intérêt de s’adresser ainsi aux non-vaccinés, mais d’un autre côté, c’est tout de même drôlement tiré par les cheveux.

      Le gros défaut est de laisser croire que les non-vaccinés auraient un comportement plus « vertueux » que les vaccinés (qui s’en foutraient), et explicitement que les non-vaccinés seraient les victimes des vaccinés (« à cause des vaccinés », « subir de plein fouet l’égoïsme… »).

      Le paragraphe sur l’école par exemple : mais d’où les gens qui ont des enfants, avant le vaccin, respectaient correctement les recommandations ? On a passé 2 ans à lire des témoignages comme quoi les gens envoyaient leurs gosses malades à l’école, ne voulaient pas les faire tester, les directeur·ices qui n’informaient pas les enseignants et les autres parents, de toute façon le télétravail c’est le mal, et les enfants ne transmettent pas le biniou, etc. Tout d’un coup les gens continueraient donc à faire exactement la même chose, envoyer leurs gosses malades à l’école et tout faire pour éviter de devoir les garder pendant une semaine à la maison, mais désormais ce serait au motif qu’ils seraient vaccinés ?

      Sur le « balec » des vaccinés : quand je vais au supermarché régional, que je vois quasiment tous les vieux portant consciencieusement leur masque, et qu’au milieu se pavanent des jeunes hommes avec le masque sous le pif, il faut vraiment que je crois que les vieux au comportement prudent ne sont pas vaccinés, et les jeunes virilistes en mode « balec » le sont justement parce qu’ils sont vaccinés ? Comment ça se fait que dans mon entourage, les anti-vaccin sont les mêmes qui étaient déjà anti-masque ?

      Le « à cause » est problématique, parce qu’il repose sur l’idée que les gens, une fois vaccinés, s’en foutraient des gestes barrière et des mesures sanitaires, alors que les non vaccinés ne s’en foutent pas. C’est vraiment problématique. Depuis deux ans qu’on se farcit cette épidémie, il me semble assez clair que les gens qui s’en foutent une fois vaccinés s’en foutaient déjà totalement avant d’être vaccinés.

      Par ailleurs, si l’idée c’est de faire comprendre que la vaccination ne suffit pas à atteindre l’immunité de groupe, c’est une façon drôlement bizarre de le dire, et de toute façon les non-vaccinés sont les premiers à le répéter.

      Faudrait pas oublier qu’à chaque vague, ce ne sont pas les comportements collectifs vertueux qui ont limité les dégâts, mais des restrictions sévères de notre vie sociale. Dès qu’on a rouvert, à chaque fois ça a été la fête du slip (nos politiciens montrant largement l’exemple en la matière). La vaccination ne change pas cette partie là de l’équation, et mettre sur le dos des gens vaccinés le fait que les non-vaccinés vont crever d’un virus hautement contagieux pour lequel il existe un vaccin est une façon vraiment maladroite de présenter les choses.

      Et tout ça renforce l’idée des anti-vax qu’ils seraient des victimes des méchants collabos et qu’ils seraient ségrégationnés avec une étoile jaune cousue sur leurs vêtements, alors qu’il s’agit d’une petite piqûre pour se protéger collectivement contre un virus mortel. Les non-vaccinés vont prendre cher… du fait qu’il y a un virus mortel contre lequel ils ont décidé de ne pas se vacciner. Les non-vaccinés vont prendre de plein fouet le fait qu’ils ne sont pas vaccinés, et que ça c’est leur propre décision.

    • en rester à la punch line suffit pas il me semble, mais oui, il est peu question des mesures non pharmaceutiques. et l’étroitesse du propos heurte. il aura eu besoin de purger l’évitable contre transfert de nombreux soignants vis-à-vis des non-vaccinés

      edit il est pas trop tard pour que dal annate de toubibs s’occupent de choper les vieux et les fragiles au lieu de les attendre ou de croire que ça se fait ailleurs (en écoutant france intox ?). espérons qu’ils emploient aussi d’autres méthodes.
      aujourd’hui j’entends qu’un médecin macroniste parisien prescrit de l’azithromycine à une personne PCR+. à n’en pas douter les symptômes sont marqués et virulents. il aura fait quelque chose
      #pouvoir_médical #soin #vacccination #non_vaccinés

    • C’est hallucinant comme en plus, ils continuent dans la direction d’empirer les choses.

      On ferme trop de classes parce qu’on avait décidé de fermer au premier cas ? Y-a-qu’à modifier les règles et dire qu’on ne les ferme que s’il y a plus de un cas.
      Et évidemment, on décide de ce changement au moment où l’incidence est au sommet. Sinon ce ne serait pas drôle.
      En fait, les criminels, ils ont eu l’impression d’être brimés lors des premières vagues, quand on leur a dit que l’immunité collective n’était pas la solution. Maintenant, ces eugénistes, ils jouent leur partition à fond. « Faut qu’ça circule » !

  • La transmission aérienne, grande négligée du discours officiel ? Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1810836/transmission-aerienne-aerosols-debat-covid-coronavirus-pandemie

    On commence à abandonner les masques, on réduit la distanciation physique, on n’a pas de plans précis pour la ventilation dans les écoles à l’automne. Des experts rappellent que le SRAS-CoV2 se transmet par l’air.

    (...) les autorités ont minimisé la transmission aérienne à cause d’un manque de ressources. Ça aurait voulu dire recommander l’utilisation des #masques N95 et améliorer la ventilation.

    « ... si la transmission par aérosols avait été reconnue, il aurait été difficile de justifier pourquoi on fermait certaines choses (ex. : les terrains de jeux) et pas d’autres (les milieux de travail). la majorité des cas ont eu lieu dans les milieux de travail. »

    Une étude (Géorgie), montre que le nombre de cas de #COVID-19 était 35 % moins élevé dans les écoles lorsqu’on ouvrait les fenêtres et les portes et qu’on utilisait des ventilateurs, et 48 % moins élevé lorsqu’on utilisait des systèmes de filtration et de purification.

    #aérosolisation #média (pas français)

    • Tirer les conséquences politiques de la transmission aéroportée du COVID - KALMOGOROV
      https://blogs.mediapart.fr/kalmogorov/blog/190721/tirer-les-consequences-politiques-de-la-transmission-aeroportee-du-c

      (...) pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour que les instances de santé publique reconnaissent la transmission aéroportée ? Ce problème a été analysé par Greenhalgh et al. qui se sont intéressées aux discours niant la transmission aéroportée : l’OMS, la réponse à une lettre ouverte envoyée par le Royal College of Nursing (Royaume-Uni) à Boris Johnson, la réponse à une demande d’institutrices de Colombie Britannique aux autorités sanitaires de la province et un jugement après qu’un employé de supermarché québécois a été licencié pour obtenir une meilleure protection au travail. Par comparaison, au Japon, les médecins ont travaillé avec un mathématicien modélisateur qui a tout de suite mis sur la table la possibilité d’une transmission aéroportée dès mars 2020 - l’OMS a adopté cette position six mois plus tard.

      Les conclusions des auteurices, qui s’appuient extensivement sur les outils développés par P. Bourdieu, sont les suivantes : la position « postillons » est la position orthodoxe, tenue par les médecins, les infectiologues, les spécialistes de santé publique. Leur pouvoir symbolique est considérable : ce sont eux les « experts » qui écrivent les rapports des agences de santé, les communiqués de presse etc. Leur autorité scientifique est une autorité sociale, qu’ils ne veulent pas voir remettre en cause. Au contraire, les partisans de la théorie des aérosols sont hétérodoxes au champ, à sa frontière : ce sont des mathématiciens, des physiciennes, des spécialistes des aérosols atmosphériques... À cause du manque d’interdisciplinarité dans les agences de santé, leur voix a mis du temps à porter et leurs contributions ont été ignorées pendant beaucoup trop longtemps, étant donnée l’urgence de la situation.

      [...]

      Certains à gauche, notamment dans les milieux « sceptiques », font de la vaccination leur cheval de bataille. Les antivax (amalgamés aux hésitants) seraient une grande menace pour la santé publique, et la vaccination notre meilleur outil contre la pandémie. Soyons clairs : les vaccins sont une technologie formidable, leur efficacité est démontrée, la balance bénéfice-risque est excellente dans quasi toutes les situations. Mais vouloir combattre la pandémie en ignorant ses facteurs de transmission et sa dépendance à l’environnement, c’est faire une grave erreur. Imagine-t-on lutter contre le VIH en ignorant le fait qu’il est sexuellement transmissible (on l’a déjà fait et ça s’est mal terminé...) ? Le vaccin n’est pas la solution magique. Son effet sur la transmission est long à se mettre en place : il y a besoin de minimum 5 semaines entre la première dose et l’immunité la plus grande, sachant que la première dose a un effet faible. Rappelons qu’avec un doublement du nombre de cas toutes les semaines (la dynamique optimiste au 19/07/21), le nombre de cas journalier a le temps d’être multiplié par 32 le temps que l’immunisation se mette en place. Si une fraction P de la population est vaccinée, le taux de reproduction R devient (1-P)×R. Avec 60% de la population vaccinée (estimation raisonnable du taux de vaccination au 1er septembre), R est divisé par 2.5. Sauf que Delta est 2.5 fois plus contagieux que la souche sauvage qui avait crû dès la rentrée 2020. Ce qu’on est en train de gagner en vaccination, on le perd avec la plus grande contagiosité du variant. On pourrait gagner un facteur 2, 3 voire 4 facilement en ventilant mieux, et ce dès cet été.

      #transmission #théorie_des_postillons #pluridisciplinarité #pouvoir_médical

    • Une étude (Géorgie), montre que le nombre de cas de #COVID-19 était 35 % moins élevé dans les écoles lorsqu’on ouvrait les fenêtres et les portes et qu’on utilisait des ventilateurs, et 48 % moins élevé lorsqu’on utilisait des systèmes de filtration et de purification.

      « Ça c’est rien que des mensonges pas vrai de woke islamo-gauchistes de l’internet » (Jean-Michel Blanquer)

      Après, 48% de moins sur 2,5 fois plus contagieux, c’est pas suffisant. Si on arrive à survivre aux touristes en août, c’est bon on sera refait par la rentrée de septembre.

  • Le « label bientraitance » du CNGOF : de la poudre aux yeux pour ne pas changer les pratiques
    http://marieaccouchela.net/index.php/2019/10/18/le-label-bientraitance-du-cngof-de-la-poudre-aux-yeux-pour-ne-pas-c

    Le CNGOF vient de sortir son « label bientraitance » pour les maternités, à grand renfort de communication dans la presse.

    Les gynécos auraient-ils compris les femmes, et prennent-il le taureau par les cornes pour changer de fond en comble les pratiques afin de respecter les accouchements ? Y aurait-il enfin une volonté de respecter les recommandations basées sur l’état de la science ? Les médecins se mettraient-il à appliquer la loi sur les droits des patients ?

    Au risque de vous surprendre, la réponse est non.

    Aujourd’hui, lorsqu’on examine le contenu des critères permettant d’obtenir ce label, se dégage un sentiment situé entre la stupéfaction de voir le piètre résultat de deux ans de travaux et le rire face au contenu de ces critères. Je vais vous les présenter.

    Cette idée de label de bientraitance implique que les maternités qui n’ont pas ce label sont par définition des lieux de maltraitance.
    #violences_gynécologiques #violences_médicales
    Sinon je remarque que le Syngof à changé de nom,

    • @mad_meg oui, bienvenue :)
      Je suis outrée que les avortements sans anesthésie de #Karman pratiqués avant la loi sur l’avortement ne soient pas enseignés et pratiqués dans les hopitaux : ce serait un gain pour tout le monde, à commencer par les patientes.

      Si on ne prend que l’avortement dans le suivi gynéco …

      D’abord les tests pratiqués avant l’avortement où le/la gynéco force à une échographie faite avec pénétration d’une sonde vaginale en forme de bite technologique et écran tourné parfois vers la patiente.
      Ensuite, si je ne m’abuse, il y a deux méthodes d’avortement pratiquées en hôpitaux publics ou privés : l’aspiration sous anesthésie ou les hormones dite RU.

      Deux terribles façons de montrer aux femmes qu’elles ne sont pas là pour qu’on prenne soin d’elles, il faut bannir le terme « soignées » de la gynécologie, prendre soin c’est accorder de l’importance à l’autre et là ce n’est vraiment pas le cas.

      Pour l’aspiration sous anesthésie, c’est un séjour à l’hôpital pour l’opération avec de la chimie injectée dans les veines et dans les poumons suivi d’un forçage de l’ouverture du col de l’utérus pour brancher un tuyau et aspirer les cellules indésirées. En plus du risque de se faire violer par des étudiants venus pratiqués le touché vaginale sans consentement pendant l’anesthésie.

      Pour l’IVG médica_menteur, ce sont des cachets d’hormones à haute dose : la mifépristone (ou RU486) et le misoprostol à prendre à plusieurs heures d’interval. Au moment de l’expulsion, c’est le plus souvent dans la solitude que la femme se retrouve devant le placenta et l’embryon, mais qu’importe « elle a eu ce qu’elle voulait » et elle peut retourner bosser.

      De cette technicité médical de l’avortement découle maltraitances et empoisonnement car ces hormones sont cancérigènes. Sans parler du risque létal de l’anesthésie.

      Donc, quelque part, d’avoir spolier et continuer d’ignorer que les femmes peuvent avorter en 20 minutes, sans anesthésie, en souriant, pour conserver ces méthodes barbares, je trouve que c’est dans la continuité de la souffrance infligée aux femmes parce qu’elles ont un utérus.

      Je viens de recevoir l’annonce de la fermeture du Planning Familial de l’Aude, il n’y a donc plus d’endroit dans ce département pour s’informer dignement.

      #karman

  • L’ablation chirurgicale des ganglions lymphatiques axillaires dans le cancer du sein
    https://www.cochrane.org/fr/CD004561/lablation-chirurgicale-des-ganglions-lymphatiques-axillaires-dans-le-cance

    Question de la revue

    Cette revue visait à comparer les bénéfices de l’ablation chirurgicale des ganglions lymphatiques des aisselles avec les préjudices potentiels associés à cette procédure chirurgicale. La revue a également cherché à savoir si l’élimination complète de tous les ganglions des aisselles pourrait être remplacée par des procédures dans lesquelles seul un petit nombre de ganglions lymphatiques sont retirés.

    .....

    La #radiothérapie par rapport à la lymphadénectomie axillaire
    Quatre essais portant sur 2585 participants comparaient la RT seule à la lymphadénectomie axillaire (avec ou sans RT). Des preuves de haute qualité indiquaient que la survie globale était réduite chez les femmes traitées avec la radiothérapie seule par rapport à celles traitées par lymphadénectomie axillaire (HR 1,10, IC à 95 % 1,00 à 1,21 ; 2469 participants ; quatre études), et la récidive locale était moins probable chez les femmes traitées par radiothérapie par rapport à celles traitées par lymphadénectomie axillaire (HR 0,80, IC à 95 % 0,64 à 0,99 ; 22 256 personne-années de suivi ; quatre études). Le risque de métastases à distance était similaire pour la radiothérapie seule et pour la lymphadénectomie axillaire (HR 1,07, IC à 95 % 0,93 à 1,25 ; 1313 participants ; une étude), et il n’était pas possible d’établir si le lymphœdème était moins susceptible de survenir après la RT seule par rapport à la lymphadénectomie axillaire (RC 0,47, IC à 95 % 0,16 à 1,44 ; 200 participants ; une étude).

    • Pour ma part, après une mastectomie partielle et le retrait des ganglions sentinelles, deux ganglions se sont avérés métastasés. Les médecins ont donc décidé de faire une #lymphadénectomie sur laquelle l’analyse n’a trouvé aucun ganglion touché. Mais cette deuxième opération m’a rendue handicapée du bras opéré. En six mois, à force d’élongations et de dos crawlé j’ai réussi à éliminer la corde qui se formait à l’aisselle. Après un an et demi et malgré la rééducation et des massages quotidiens, je n’ai pas retrouvé la sensibilité de la face postérieure de mon bras et de mon aisselle, les nerfs ont été sectionnés. J’ai toujours des douleurs de l’épaule à la main, surtout quand je conduis, je n’arrive pas à tenir une bouteille pour verser de l’eau. J’ai appris à me servir de mon bras et de ma main non opéré.
      J’apprends donc par cette étude que les bénéfices semblent équivalents sans lymphadénectomie. Mais comme d’habitude, les douleurs qui pourraient être évitées aux femmes ne sont pas évoquées dans l’étude. Je n’ai pas été prévenue avant par le chirurgien qu’il y avait un risque que les nerfs soient sectionnés et que je ne sente plus mon bras. Après l’opération, comme je m’en plaignais en pleurant il m’a répondu « Mais qu’est-ce que ça aurait été si je vous l’avais dit » comme si sa parole était plus puissante que mon vécu.
      #patriarcat #consentement

  • Le #Syngof (le 1er syndicat des #gynécologues obstétriciens avec plus de 4000 membres) appelle à la grève de l’#IVG !

    https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10215182554337813&set=a.1631126818667&type=3&permPage=1

    Voici le courrier envoyé à leurs membres hier.

    Il s’agit d’un appel au #délit d’entrave à l’IVG et au non respect de la #loi sur l’IVG.

    Il est inadmissible que des gynécologues obstétriciens exercent un #chantage aux droits des #femmes et une menace de plus à l’accès à l’IVG, pour défendre des positions corporatrices.

    Le SYNGOF est habitué aux prises de positions hostiles à l’IVG, comme je le détaillais ici : http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2018/09/13/quand-les-representants-des-gynecologues-sont-hostiles-

    Quand l’Ordre des Médecins et la Ministre de la #Santé agiront pour radier de la profession ces gynécologues manifestement hostiles aux femmes ? Quand virera-t-on les #anti-IVG de la profession de gynécologue obstétricien, notamment en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG dont ils abusent ?

    https://twitter.com/Marianntoinette/status/1105563859094511616

    • Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement la menace du Syngof de demander à ses adhérents d’arrêter la pratique des IVG.

      L’Ordre des médecins a été alerté via les réseaux sociaux au sujet d’une newsletter du Syndicat national des Gynécologues et Obstétriciens de France, dans laquelle ce syndicat se dit prêt à « donner l’ordre » à ses adhérents « d’arrêter la pratique de l’IVG » si la ministre des Solidarités et de la Santé refusait de les recevoir.

      Le Conseil national de l’Ordre des médecins condamne fermement, au nom de la déontologie, l’expression d’une telle menace mettant en cause les droits des femmes et portant atteinte à l’indépendance des professionnels, qu’aucun conflit avec les autorités ne saurait justifier.

      Quelle que soit les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès.

      Menaçant de priver des femmes de l’accès à l’IVG, une telle attitude serait en contravention claire avec les obligations déontologiques. Cela serait un acte inexplicable et injustifiable, aux conséquences potentiellement dramatiques.

      https://www.conseil-national.medecin.fr/node/3160

    • Faudrait pensé à radier ces 4000 gyneco misogynes du Syngof
      Aucune femme ne mérite d’étre soigné par des gens qui mettent la vie des femmes en danger pour se garentire du fric en cas d’erreur médicale.

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales. Une quinzaine d’entre eux, condamnés entre 2002 et 2012, sont particulièrement concernés, car le fonds était, à cette époque, plafonné à hauteur de 3 à 6 millions d’euros, pour des condamnations pouvant dépasser 10 à 12 millions d’euros. « On a l’impression que ce fonds est un leurre, car il ne fonctionne pas avec les douze premiers cas », déplore Jean Marty. L’ancien président du Syngof se dit, par ailleurs, « inquiet du bon fonctionnement pour les cas à venir, aucune de la trentaine de demandes déposées depuis 2012 n’ayant été accordées ».

      #feminicie #violence_gynecologique #violence_médicale #misogynie #sexisme

    • Tu sais quoi, ça me fait penser à la drastique interdiction des mutuelles d’entraide pour couvrir les amendes dans les transports (inscrite dans la loi et que tu retrouves dans l’amende qu’on t’a remise, parce qu’aller à un enterrement d’un être cher n’est pas suffisant pour avoir oublié de composter, et si tu es au sol car tu as fait un malaise les voyageurs t’enjambent comme leur a dit de faire le contrôleur, donc on te remet l’amende et c’est bien marqué dessus dans la loi l’entraide coorganisée est interdite si t’avais pas bien compris)

      Mais pour ces pourritures de gynécos du syndicat des misogynes, tout va bien, ils réclament que leurs erreurs médicales soient toujours et encore mieux subventionnées par l’état. Ils sont subventionné·es pour marcher sur la tête ?

      A l’origine de la « provocation » du Syngof, la demande que le fonds de garantie de la profession (FAPDS) couvre mieux les praticiens condamnés pour des erreurs médicales.

      #erreurs_médicales #corporatisme #pourritures #Syngof

    • On peu s’entraider qu’entre dominants @touti
      Du coup je leur ai envoyé un mail fraternel.
      syngof@syngof.fr

      Messieurs Bernard de ROCHAMBEAU, Jean Marty et Yves VERHAEGHE,
      Je vous félicite pour le respect que vous exprimez vis à vis des femmes qui sont vos patientes. Bravo à vous pour cette mise au point de vos priorités et de celles de vos adhérents. Ceux ci ne manquerons pas de vous remercier pour la seconde Tesla qu’ils vont pouvoir s’offrir contre cette prise d’otage des femmes les plus vulnérables. En effet que vaut une grossesse forcée face à l’urgence de rentabiliser les erreurs médicales afin d’enrichir les plus négligeant d’entre vous ? Heureusement, pour vous, la question ne se pose plus ! Vous faites honneur au serrement que vous avez prêter en voulant prolongé les vacances d’hivers de vos épisiotomistes les plus acharnés. Vos actions d’éclat rejaillissant sur toute votre corporation, j’espère qu’elle sera vous en donner la rétribution qui vous reviens. Vous devriez toutefois vous rebaptiser car vous êtes plutôt une organisation mafieuse de bouchers misogynes et engrosseurs de force, qu’un syndicat de médecins.
      Cordialement,

    • Le syngof à supprimer ses e-mail, les deux messages que je leur ai envoyé me sont revenus.

      Pour mémoire voici les propos tenus par Jean Marty au sujet du « point du mari » une mutilation du sexe des femmes qui vise au confort sexuel des hommes hétéro.

      Pour Jean Marty, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof), le « point du mari », c’est surtout « dans la tête des femmes » que cela se passe. « Vous avez des femmes qui ont été victimes, incontestablement », reconnaît-il. « La chirurgie est du domaine de l’art, on peut penser que certains médecins ont eu l’idée qu’en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas », tente-t-il d’expliquer, soulignant néanmoins le caractère anecdotique, voire fantasmatique de cette pratique.

      « On est dans l’absurde, le fantasme, c’est un sujet qui réveille l’excitation », et dont il ne faudrait pas trop parler – conseil d’accoucheur expérimenté – pour ne pas provoquer un peu plus la somatisation vaginale, ou l’expression physique d’un problème psychique, selon lui très fréquente chez les femmes. « Vous avez aussi des femmes qui sont bien dans la victimologie, qui se retrouvent dans une forme de souffrance parce qu’elles arrivent à susciter l’intérêt », estime-t-il.

      Une théorie qu’il a étayée pendant ses études, en écrivant sa thèse sur la qualité des relations sexuelles après une intervention chirurgicale dans la zone périnéale. Selon ses recherches, le plus souvent, les douleurs ne viennent pas d’un problème anatomique – la flexibilité du vagin s’adapte au fur et à mesure de la reprise des relations sexuelles – mais sont liées à l’acceptation psychologique de sa vie sexuelle. Une sexualité épanouie, ce « n’est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde », conclut-il, citant une vieille chanson de Georges Brassens, La Femme s’emmerde en baisant.

      https://www.lemonde.fr/sante/article/2014/04/18/derriere-le-point-du-mari-le-traumatisme-de-l-episiotomie_4403470_1651302.ht

    • Grève des IVG : sanctions réclamées contre les gynécologues
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/greve-des-ivg-sanctions-reclamees-contre-les-gynecologues-20190318

      Une vingtaine de militantes féministes ont envahi aujourd’hui le siège de l’Ordre des médecins pour réclamer des sanctions disciplinaires contre les responsables du syndicat des gynécologues Syngof, qui a brandi la semaine dernière la menace d’une grève des avortements, ont constaté des journalistes de l’AFP.

      Une partie des militantes - et également quelques militants - avaient symboliquement revêtu des blouses blanches, tachées de faux sang, pour dénoncer la « prise en otages » des femmes par le Syngof. « Libérez nos IVG », scandaient les manifestantes, qui portaient des pancartes proclamant « Respecte mes droits, ou gare à toi ! », « Simone n’est plus là mais nous on veille », ou encore « Un conseil, mettez de l’ordre ».

      Le Syngof avait provoqué un tollé mercredi dernier, lorsqu’il avait invité ses 1.600 adhérents à « être prêts à arrêter la pratique des IVG » pour pousser le gouvernement à régler le cas de 15 médecins condamnés à de lourds dommages pour erreur médicale. Le syndicat avait fait machine arrière le lendemain, en affirmant qu’il ne comptait pas « arrêter la pratique » des IVG. Mais son initiative avait suscité de vives réactions, y compris de l’Ordre des médecins qui avait « fermement » condamné une menace « totalement contraire à la déontologie médicale », et pointé les « conséquences potentiellement dramatiques » d’un passage à l’acte. Toutefois, pour les manifestants mobilisés lundi, une telle prise de position ne suffit pas. En plus de condamner, l’ordre des médecins « doit sanctionner les manquements à la déontologie », a dit aux journalistes la militante féministe Anaïs Leleux.

      Selon cette militante, près de 12.000 personnes ont d’ailleurs envoyé un mail à l’Ordre des médecins, via un formulaire en ligne, pour demander « les sanctions qui s’imposent », selon elle, notamment contre le président du Syngof, le Dr Bertrand de Rochambeau, déjà à l’origine d’une vive polémique en septembre lorsqu’il avait assimilé l’IVG à un « homicide ». Après avoir fait irruption de manière un peu mouvementée au siège parisien de l’Ordre des médecins, les manifestants ont eu un temps d’échange dans un couloir avec le secrétaire général de l’Ordre, le Dr Walter Vorhauer. « Vous vous trompez de cible », leur a dit ce responsable. Le communiqué du Syngof « est scandaleux, je ne peux pas vous dire plus ! Vous voulez des sanctions, mais les sanctions, ça ne se décrète pas comme ça », a-t-il ajouté. M. Vorhauer a souligné que le Conseil national de l’Ordre ne pouvait pas « s’auto-saisir », mais qu’il devait respecter les règles en la matière : en l’occurrence, il revient d’abord aux instances départementales de l’Ordre d’examiner d’éventuelles plaintes contre des praticiens.

    • wawawa le beau corporatisme que voila M. Vorhauer
      et donc pour déposer plainte ce sera individuellement et auprès d’une instance départementale pour avoir subi un préjudice personnel de la part d’un praticien nommément accusé et dont il faudra prouver la faute devant l’ordre, qui n’aura aucun mal à débouter les plaignantes dans ce cas là puisque c’est LE syndicat qu’il faudrait pouvoir dissoudre. Le serpent de l’ordre des médecins, vous croyez qu’il a été choisi pour quoi à part se mordre la queue ?

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

    • Droit à l’IVG : Indignons-nous !
      https://egalitaria.fr/2019/03/16/droit-a-livg-indignons-nous

      Puisque des professionnel.lle.s de santé peuvent apparemment exercer leur métier à la carte, et selon leurs desiderata, on attend donc avec impatience la grève des transplantations cardiaques, la grève des prises de sang, la grève des IRM et la grève des consultations de médecins généralistes.

      Mais… OH, attendez ! Ce pourrait-il que le droit des femmes à disposer de leur propre corps soit le cœur même de cette sinistre affaire ? Pourquoi ne pas avoir plutôt réclamé une grève des frottis ou une grève des accouchements ?

      La réponse est simple : parce que l’IVG est encore et toujours le diable des actes médicaux, et qu’il n’est toujours pas considéré comme un droit « comme les autres », un droit « qui va de soi », mais plutôt comme une largesse concédée aux femmes, soumise à conditions et surtout à la bonne volonté de celui ou celle qui le pratique.

      Une ambivalence légitimée par l’existence de la clause de conscience, qui permet aux médecins de refuser de pratiquer une interruption volontaire de grossesse (tout en contribuant à diaboliser cet acte médical pourtant « ordinaire »). N’y a t-il pas là une contradiction dérangeante ? Un droit fondamental peut-il être révoqué par la seule volonté d’un individu ? Par ailleurs, si un.e gynécologue répugne à pratiquer des IVG de par ses « convictions », ne devrait-il/elle pas plutôt se diriger vers l’expertise-comptable ? Il paraît qu’on y fait également de très belles carrières.

      *

      Les mecs – je dis « les mecs » parce qu’il y a apparemment peu de femmes dans votre petit cénacle, ce qui est un peu ironique sachant qu’elles sont les premières concernées… mais vous nous direz quand on sera autorisées à prendre des décisions sur nos propres corps, hein ! –, sachez qu’aucun mot ne pourra jamais exprimer la force et l’intensité de mon mépris. Allez, du balai ! Il est temps que cette médecine de l’ancien monde disparaisse pour laisser enfin place à des professionnel.lle.s de santé dignes et engagé.e.s, qui ont à cœur de soigner et aider les femmes qui en ont besoin, et qui surtout ne voient pas dans leur profession l’opportunité d’occuper une position de pouvoir qui répond à leurs vieux fantasmes merdiques de domination.

      Parce qu’il y en a assez.

      Assez que les hommes aient la mainmise sur les corps des femmes.

      Assez que le droit à l’IVG soit manipulé comme un vulgaire épouvantail. Un droit (durement) acquis n’a pas à être remis en cause, ni soumis à conditions.

      Assez que des professionnels de santé décident des tâches qu’ils veulent bien accomplir dans le cadre de leur travail, comme si celui-ci était à la carte.

      Assez que les femmes subissent jusque dans leur chair la misogynie crasse et la volonté de domination de certains hommes.

      Assez que les décisions qui concernent le corps des femmes soient majoritairement prises par des hommes (âgés et – souvent – réactionnaires, pour ne rien arranger). Cette ingérence est aussi ridicule qu’insupportable.

      Assez que les lieux où s’exerce le pouvoir et où se prennent les décisions ne laissent entrer que les femmes au compte-goutte, alors que celles-ci représentent 52% de la population mondiale.

      Assez.

      A l’heure où j’écris cet article, l’Ordre des médecins a fermement rappelé à l’ordre le Syngof dans un communiqué dénonçant une « contravention claire aux obligations déontologiques » des gynécologues. « Quelles que soient les revendications des médecins adhérents au Syngof quant à leur couverture assurantielle, ils ne sauraient à ce seul motif mettre en difficulté des femmes, en se retirant de soins auxquels la loi leur donne accès », précise-t-il.

      La ministre de la santé Agnès Buzyn a quant à elle dénoncé le « caractère inadmissible de ces menaces ».

      Et s’il n’est pas question de jeter le discrédit sur toute une profession, je ne saurais que trop vous encourager à consulter des sages-femmes, qui sont, rappelons-le, aptes à s’occuper du suivi gynécologique des femmes en bonne santé (dépistage, frottis, information sur la contraception, etc).

      → Une militante du Groupe F, Anaïs Leleux, a également conçu un formulaire qui permet d’envoyer un mail automatique enjoignant l’Ordre des médecins à prendre des mesures vis-à-vis des Dr Marty, de Rochambeau et de la Secrétaire générale du syndicat, Elisabeth Paganelli. À vos claviers !

      Egalitaria (Caroline)

    • Deux communiqués suite aux déclarations du président du Syngof | Entre les lignes entre les mots
      https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/03/14/deux-communiques-suite-aux-declarations-du-president-du

      Communiqué de presse des effronté-es / 13 mars 2019

      Le SYNGOF joue avec la santé et les droits des femmes !

      Les effronté-es sont profondément choquées et indignées par l’action du Syngof, 1er syndicat des gynécologues obstétricien-nes qui compte plus de 1 600 membres. Il les a en effet appelé par courrier à la grève de l’IVG pour obtenir un amendement à la loi Santé auprès des parlementaires.

      On ne joue pas avec les destins des femmes !

      Les femmes ont déjà assez de mal à faire appliquer leur droit à l’avortement dans de bonnes conditions, du fait des nombreuses fermetures de centres d’IVG et des délais légaux pour avorter. Il est inadmissible, irresponsable voire dangereux que des gynécologues obstétricien-nes exercent un tel chantage et prennent en otage les femmes désirant mettre fin à une grossesse.

      Pour les effronté-es, il s’agit bien d’une forme de délit d’entrave organisé à l’IVG !

      On ne peut absolument pas arguer qu’il s’agit ici de faire valoir un droit individuel de chaque praticien-ne à sa clause de conscience. Il s’agit en l’occurrence d’organiser de façon concertée une entrave massive à l’IVG dans le but d’établir un rapport de force politique. La clause de conscience relève du droit de certain-es professionnel-les de ne pas accomplir un acte contraire à leurs convictions pour des raisons éthiques. Ce n’est absolument pas le cas ici, puisque ce droit est instrumentalisé pour empêcher de façon massive d’accéder à l’IVG afin de négocier quelque chose qui n’a rien à voir auprès du pouvoir.

      Nous dénonçons plus globalement l’attitude de ce syndicat dont le Président, M. Bertrand de Rochembaud déclarait encore, en septembre 2018 : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies », provoquant un tollé bien mérité.

      Les effronté-es appellent la Ministre de la Santé Agnès Buzyn à condamner sans équivoque l’organisation coupable de telles actions dont les conséquences peuvent être désastreuses pour les femmes concernées. Nous réclamons aussi l’abrogation de la clause de conscience spécifique à l’IVG qui n’a aucun sens ni aucune utilité, puisqu’il existe déjà une clause de conscience générale qui ne stigmatise pas spécifiquement la pratique d’un avortement !

      Contact presse : Fatima Benomar : 06 75 86 61 31

      Le Syngoff multiplie les provocations

      Communiqué de presse du
      Collectif National pour les Droits des Femmes

      Le principal syndicat des gynécologues est contre l’avortement.

      Son président, Bertrand de Rochambeau, l’avait déjà exprimé le 28 septembre dernier en déclarant : « Les choses auxquelles je ne crois pas, je ne les fais plus. Nous ne sommes pas là pour retirer des vies ». Et il arrête de pratiquer des avortements….

      Mais voilà que ce même syndicat récidive aujourd’hui en menaçant d’appeler ses adhérent.e.s à ne plus pratiquer d’IVG s’il n’est pas reçu par la ministre de la santé sur une revendication concernant une assurance.

      Le Syngoff manie avec brio la provocation. Il sait pertinemment qu’il est possible à un médecin de refuser de pratiquer l’avortement, la clause de conscience spécifique en matière d’avortement l’y autorise (Article L2212-8 du Code de la Santé Publique). Il sait aussi que le délit d’entrave à l’avortement ne s’applique pas puisqu’il concerne l’obstruction de l’accès aux centres pratiquant l’IVG, les pressions exercées sur les femmes voulant avorter, les fausses informations sur l’IVG dispensées par voie électronique.

      Le Syngoff sait très bien qu’il va provoquer un tollé général et c’est ce qu’il recherche. Mais est-il normal qu’en 2019 le principal syndicat des gynécologues en France soit ainsi opposé à l’avortement ? Ne serait-il pas temps que ses adhérent-e-s le désertent afin de marquer leur franche opposition à des positions sentant autant la France rance et la réaction ? Et que la clause de conscience spécifique concernant l’avortement soit enfin abrogée ?

    • Merci @odilon, et pour que cette liste de la honte ne se perde pas, je la recopie ici. Que les gynécologues qui se désolidarisent de ce syndicat misogyne et criminel n’hésitent pas à le signaler ici même, je me ferai un plaisir de retirer leur nom. En attendant que les sœurs évitent de prendre rendez-vous avec les personnes suivantes :

      https://syngof.fr/le-syngof/les-delegues-regionaux

      ♦ AUVERGNE – RHÔNE-ALPES

      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      Clinique de la Châtaigneraie – 63110 BEAUMONT

      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      25 rue Garibaldi – LYON

      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      Polyclinique du Beaujolais – 69400 – ARNAS
      ♦ BOURGOGNE – FRANCHE COMTÉ

      Docteur Philippe MIRONNEAU
      16 cours du Général de Gaulle – 21000 DIJON
      ♦ BRETAGNE

      Docteur Catherine GUERIN
      13 boulevard des Rochers – 35500 VITRÉ

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      Centre Hospitalier de St Malo – 35400 ST MALO

      Docteur Jacques RIVOALLAN
      6 rue Saint Marc – 29000 QUIMPER
      ♦ CENTRE – VAL DE LOIRE

      Docteur Gérard LONLAS
      6 rue du Brésil – 45000 ORLEANS

      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      54 rue Louis Bézard- 37540 SAINT CYR SUR LOIRE
      ♦ CORSE

      Docteur Harold JELEN
      Polyclinique la résidence – 20200 BASTIA
      ♦ GRAND EST

      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      10 rue du Rhône – 68100 MULHOUSE

      Docteur Marc BOHL
      1-3 avenue Carnot – 54130 SAINT MAX
      ♦ HAUTS DE FRANCE

      Docteur François BOYER de LATOUR
      1 boulevard Schweitzer – 02100 SAINT QUENTIN

      Docteur Benoit GARRIOT
      7 rue J J Bernard – 60200 COMPIEGNE
      ♦ ILE-DE-FRANCE

      Docteur Mireille BONNEAU
      2 boulevard du Roy – 93320 LES PAVILLONS SOUS BOIS

      Docteur Jean-Alain CACAULT
      71 boulevard Commandant Charcot – 92200 NEUILLY/SEINE

      Docteur Olivier CAMAGNA
      1 rue Velpeau – 92160 ANTONY

      Docteur Franklin DARMON
      18 rue des Remises – 94100 ST MAUR DES FOSSÉS

      Docteur Pascal de BIEVRE
      Centre Hospitalier – 77100 MEAUX

      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      Hôpital Privé Marne Chantereine – 77177 BROU sur CHANTEREINE

      Docteur Arnaud GRISEY
      21 rue de Moxouris – 78150 LE CHESNAY

      Docteur Nelly HOMASSON
      5 Ter rue de la Bergère – 94550 CHEVILLY-LARUE

      Docteur Joëlle ROBION
      11 Quai Alsace Lorraine – 77000 MELUN
      ♦ NORMANDIE

      Docteur Béatrice GUIGUES
      2 bis av. du Canada – 14000 CAEN
      ♦ NOUVELLE AQUITAINE

      Docteur Marianne COICAUD
      45 bd George V – 33000 BORDEAUX

      Docteur Antoine GRAVIER
      Clinique Saint Germain – 19100 BRIVE

      Professeur Jacques HOROVITZ
      Hôpital Pellegrin – 33076 BORDEAUX

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      Maternité Bordeaux Nord – 33300 BORDEAUX
      ♦ OCCITANIE

      Docteur Regis DENJEAN
      Centre Gynécologie Obstétrique des Tuileries – 34500 BEZIERS

      Docteur Jacques FAIDHERBE
      CHU Arnaud de Villeneuve – 34090 MONTPELLIER

      Docteur Jean MARTY
      Clinique Claude Bernard – 81000 ALBI

      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      Clinique Sarrus Teinturiers – 31000 TOULOUSE
      ♦ OUTRE-MER

      Docteur Bernard SEGUY
      CMCK av. L. Heder – 97387 KOUROU
      ♦ PAYS-DE-LOIRE

      Docteur Olivier TEFFAUD
      Polyclinique de l’Atlantique – 44819 SAINT-HERBLAIN
      ♦ PACA

      Docteur Jean-Marc BASTIAN
      Polyclinique Saint Jean – 06800 CAGNES SUR MER

      Docteur Philippe GERAUDIE
      26 Boulevard Dubouchage – 06000 NICE

      Docteur Alexandre LAZARD
      6 rue Rocca – 13008 MARSEILLE

      Docteur Daniel LEGRAND
      Clinique Santa Maria – 06000 NICE

      https://syngof.fr/le-syngof/les-membres-du-ca

      Docteur Jean Marc BASTIAN
      VENCE
      Docteur Georges-Fabrice BLUM
      MULHOUSE
      Docteur Marc BOHL
      SAINT MAX
      Docteur Mireille BONNEAU
      LES PAVILLONS SOUS BOIS
      Docteur François-Xavier BOYER de LATOUR
      SAINT QUENTIN
      Docteur Jean-Alain CACAULT
      NEUILLY
      Docteur Olivier CAMAGNA
      ANTONY
      Docteur Franklin DARMON
      SAINT MAUR DES FOSSES
      Docteur Pascal DE BIEVRE
      MEAUX
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      BROU sur CHANTEREINE
      Docteur Jean-Valère DEFFARGES
      CLERMONT-FERRAND
      Docteur Régis DENJEAN
      BEZIERS
      Docteur Jean-Michel DREYFUS
      LYON
      Docteur Jacques FAIDHERBE
      MONTPELLIER
      Docteur Antoine GRAVIER
      BRIVE
      Docteur Arnaud GRISEY
      PARIS
      Docteur Catherine GUERIN
      VITRÉ
      Docteur Béatrice GUIGUES
      CAEN
      Docteur Nelly HOMASSON
      PARIS
      Docteur Jacques HOROVITZ
      BORDEAUX
      Docteur Harold JELEN
      BASTIA
      Docteur Jean-Pierre LAPLACE
      BORDEAUX
      Docteur Alexandre LAZARD
      MARSEILLE
      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE
      SAINT MALO
      Docteur Daniel LEGRAND
      NICE
      Docteur Gérard LONLAS
      ORLEANS
      Docteur Jean MARTY
      ALBI
      Docteur Philippe MIRONNEAU
      DIJON
      Docteur Elisabeth PAGANELLI
      TOURS
      Docteur Emmanuel PEIGNÉ
      ARNAS
      Docteur Jacques RIVOALLAN
      QUIMPER
      Docteur Joëlle ROBION
      MELUN
      Docteur Olivier TEFFAUD
      SAINT HERBLAIN
      Docteur Olivier THIEBAUGEORGES
      TOULOUSE

      Membres du Bureau
      https://syngof.fr/le-syngof/administrateurs

      ♦ Président
      Docteur Bertrand de ROCHAMBEAU
      06 48 20 16 77

      ♦ Présidents d’honneur
      Professeur Jean-Robert GIRAUD
      Docteur Guy-Marie COUSIN
      Docteur Marc-Alain ROZAN

      ♦ Vice-Présidents

      Pôle GYN OBS

      Docteur François BOYER DE LATOUR

      Docteur Jean-Pierre LAPLACE

      Pôle GYN MED

      Docteur Catherine GUERIN

      Docteur Nelly HOMASSON

      Pôle Praticien Hospitalier

      Docteur Jacques FAIDHERBE

      Docteur Pascale LE PORS-LEMOINE

      ♦ Secrétaire Générale
      Docteur Elisabeth PAGANELLI

      ♦ Secrétaire Général Adjoint
      Docteur Jacques RIVOALLAN

      ♦ Trésorier
      Docteur Antoine GRAVIER

    • @touti

      Il faudrait se procurer pour la publier la liste des gynécologues inscrits au SYNGOF pour lancer le boycott.

      C’est probablement illégale de publié une telle liste. Ces gynecos-obstericiens sont probablement les plus nuisibles de la corporation. Ca fait des années que les positions de ce syndicat sont les plus réactionnaires et y adhéré en 2019 c’est un choix qui indique qu’on a un interet supérieur pour le fric qu’on peu tiré d’épisiotomies à la chaines et de pratiques médicales dangereuses que pour l’intégrité physique et morale de ses patientes. Plutôt que d’avoir une liste, ou d’attendre que l’Ordre se bouge les prostates, un courrier à des gynecos au hasard (mais surtout les hommes vu que ce syndicat est largement masculinisé), pour leur dire que si ils sont au syngof ils sont complices de chantage, et de racket.

    • @mad_meg j’attends de me faire mettre en prison si c’est illégal, je vous préviendrai, pour le moment quand une liste a été publiée elle est légalement recopiable, je n’ai rien inventé et j’en ai assez des maltraitances médicales, c’est à eux d’avoir peur maintenant. [EDIT] Ok avec toi @mad_meg je retire le lien vers la page des témoignages hallucinants de patientes sur une gyneco, ce site est fourni pour éviter les gynécos maltraitants grâce aux témoignages nombreux : https://www.choisirunmedecin.com

      #boycott_des_maltraitances

    • Le 11 septembre dernier le président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof), un certain Bertrand de Rochambeau, s’est permis de qualifier l’avortement d’homicide. Dans cette intervention il résume à lui seul, les pires extrémismes et intégrismes. Il étale sa conception violente, machiste et dominatrice de la santé des femmes.

      Les plus anciennes se souviennent des huées, des insultes et des calomnies dont Madame Simone Veil, qui savait la valeur de la vie, avait fait l’objet au sein de l’hémicycle lors de la présentation de sa loi autorisant l’IVG en France.

      La bataille de l’avortement est loin d’être terminée de par le monde comme en France. En Irlande ça avance, en Espagne ça recule, reste que sur notre planète toutes les 9 minutes, une femme meurt d’un avortement clandestin. Un féminicide ?

      Devant un individu pareil, j’en viendrais presque à regretter le temps où les IVG se pratiquaient clandestinement et en toute sécurité dans une atmosphère d’une grande humanité. Il est grand temps que les femmes reprennent en main la façon dont elles veulent aimer et donner naissance ou non à des enfants. La décision d’avorter doit appartenir à la femme, et aucune d’elle ne doit subir de pressions.

      Dernière minute : le pape François a comparé ce mercredi 10 octobre l’avortement au recours à un « tueur à gages ». Président du Syngof et Pape même combat contre la moitié de la population mondiale…

      https://pratiques.fr/Avortement

  • Des patients et des soignants « furieux » de la couverture médiatique de leur journée d’action
    https://www.bastamag.net/Des-patients-et-des-soignants-furieux-de-la-couverture-mediatique-de-leur

    Le 22 janvier, des centaines de soignants de la psychiatrie et des membres d’associations de patients manifestaient à Paris pour demander des moyens et du personnel pour le soin psychiatrique. Cela fait des mois qu’un mouvement social d’ampleur secoue le secteur. Les initiateurs de ce mouvement se disent « furieux du traitement médiatique qui a été réservé à la manifestation nationale » du 22 janvier. Ils regrettent la mise en avant dans les médias de psychiatres partisans d’une psychiatrie centrée sur (...)

    #Débattre

    / #Luttes_sociales, Santé , #Services_publics

    #Santé_

  • Le tiers payant généralisé repoussé sine die
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/10/23/le-tiers-payant-generalise-repousse-sine-die_5204775_1651302.html

    C’est l’épilogue du long conflit qui a opposé les médecins libéraux au gouvernement pendant une partie du quinquennat de François Hollande. Invoquant des obstacles « techniques », la ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé, dimanche 22 octobre, dans un entretien au Journal du dimanche, que le tiers payant obligatoire ne serait pas généralisé à partir du 30 novembre, comme le prévoit la loi santé votée en décembre 2015.

    « Il n’est pas faisable, donc ça ne sert à rien de parler d’une obligation », a-t-elle répété au « Grand Jury »-RTL-LCI, en s’appuyant sur les conclusions d’un rapport de l’inspection générale des affaires sociales qui devait être rendu public lundi 23 octobre. Critiquant sans la nommer sa prédécesseure au ministère de la santé, Mme Buzyn a regretté « qu’on vote des lois sans se préoccuper de savoir si c’est faisable ».
    […]

    Le tiers payant généralisé est-il pour autant enterré ? « Généralisable » signifie que « toutes les personnes qui en ont besoin puissent y accéder », a fait valoir Mme Buzyn dimanche, sans pour autant fixer de nouveau calendrier pour cet objectif. Pour Claude Pigement, qui avait introduit la mesure dans le programme santé de François Hollande en 2012, le dispositif est désormais « renvoyé aux #calendes_grecques  ». « Après l’abandon de l’ISF, celui du tiers payant généralisé, il y a une cohérence dans ces abandons », tacle l’ancien responsable santé du PS.

    lever de boucliers des médecins -> #obstacles_techniques

  • Prisons surpeuplées : France 2 préconise des constructions et un meilleur rangement | Samuel Gontier
    http://television.telerama.fr/television/prisons-surpeuplees-france-2-preconise-des-constructions-et-un-m

    « Dix mille à seize mille places de prison en plus pour limiter la surpopulation, c’est le plan annoncé par le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, claironne David Pujadas mercredi soir. Faut-il y croire ? » J’aimerais tant. « On démêlera le vrai du faux. » Merci. Le reportage qui suit accompagne Jean-Jacques Urvoas dans sa visite de la prison de Fresnes et détaille son plan dont le coût s’établit « entre un milliard et deux milliards et demi d’euros ». Source : Ma vie au poste

    • Surpopulation en #maisons_d’arrêt, #suicides_de_détenus, témoignages sur les dysfonctionnements de l’institution pénitentiaire, échec de la #prévention de la #récidive : la prison est un sujet récurrent dans les #médias.
      En 2009, une #loi_pénitentiaire a été votée, sous l’égide de deux ministres de la justice successifs. Si les sujets carcéraux sont aujourd’hui pleinement intégrés dans les préoccupations #politiques et journalistiques, ils sont longtemps restés confinés dans des espaces de traitement discrets, régulés par l’#administration_pénitentiaire
      Avec un focus particulier sur le rôle du Parlement français, l’objectif de cet ouvrage est de retracer les processus qui ont contribué à faire de la #prison un sujet politico-médiatique et des droits des personnes détenues un objet de loi.
      Quelles sont les conditions de constitution d’une situation donnée en problème public et politique ? Quelles peuvent être les contributions du Parlement à l’action publique, au-delà de la seule activité législative ?
      À partir de l’analyse du cas de la politique pénitentiaire depuis 1945, il s’agit de mettre au jour le rôle du Parlement dans la réforme d’un secteur d’action publique relativement fermé et de montrer comment la mobilisation de députés et sénateurs peut contribuer à en redéfinir les problématisations, à redessiner les contours de son réseau d’intervenants et à susciter des changements dans son traitement.

      Changer la prison
      Jeanne Chabbal, 2016
      #Presses_universitaires_de_Rennes
      http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4133

    • Entre l’univers psychiatrique ou la prison j’aurais du mal à choisir. Et je croi pas que la prise en charge psychiatrique coûte moins cher que la prison et que les personnes y soient moins mal traitées. Vu la logique comptable qui régit tout actuellement à mon avis c’est pas par hasard qu’il y a tant de prisonniers qui devraient recevoir des soins psychiatriques. Le monde psychiatrique est un domaine abandonné des pouvoirs publiques et les maltraitances y sont généralisées dans la plus complète indifference et opacité.

    • De ce que j’ai lu dans la press les soins psychiatriques ou toute forme de soins en milieu carcéral sont insuffisants et défectueux. vu la surcharge de travail qui pèse sur le personnel du milieu médical et encor plus psychiatrique et encor plus en milieu carceral tu fait bien de mettre des " a bénéfices ...

    • Paru dans l’Envolée numéro 26 – Octobre 2009 –

      L’infâme bouillie médico-pénitentiaire, suicides et médicalisation.
      C’est probablement en référence à l’efficacité des soins procurés et à la qualité de la prévention pratiquée que Florence Aubenas, nouvelle présidente de l’Observatoire international des prisons (OIP), s’est exclamée : « On est là face à un problème de santé publique, je crois qu’il faut se décider à faire rentrer les médecins dans les prisons ! », la journaliste lui répondant fort justement : « Mais il y a déjà des médecins dans les prisons aujourd’hui ! ». Plus précisément, voilà ce que pense l’OIP (1) : « L’attitude de l’administration pénitentiaire, qui empêche toute analyse documentée et rationnelle du phénomène du suicide en prison, pour se prémunir d’une remise en cause de ses modalités d’action, témoigne de la nécessité de confier au ministère de la Santé la responsabilité de la définition et de la mise en œuvre de la politique de prévention. »

      C’est d’une certaine façon une tentative de faire jouer le pouvoir médical soignant contre le #pouvoir_carcéral. En d’autres termes de faire jouer le biopouvoir contre le pouvoir disciplinaire et les survivances du #pouvoir_souverain, de plaider en quelque sorte pour le droit à la vie des personnes incarcérées. Ce faisant, c’est oublier que le pouvoir médical, sous sa forme psychiatrique, a depuis longtemps, hors du champ initial de son savoir, envahi le #système_pénal, notamment par le biais des expertises. C’est oublier que ce même pouvoir gère l’enfermement psychiatrique et qu’avec la mise en place des #UHSA (Unités d’hospitalisation spécialement aménagées), il devient un acteur à part entière du système pénitentiaire… C’est oublier qu’avec la création des centres de rétention de sûreté, il joue sur tous les tableaux, apportant à la fois la caution de l’expertise et l’alibi du soin (2). C’est oublier enfin que le #pouvoir_médical est capable, sur injonction de la Chancellerie, de lourdement participer à la production de rapports – tel celui de la commission Albrand – où impératifs pénitentiaires (3) et thérapeutiques sont mêlés dans une #infâme_bouillie et où l’amalgame entre délinquance et pathologie est repris de plus belle (4). Mais comme en 2003 avec la mission de réflexion sur les suicides confiée au psychiatre J-L Terra, les choses sont faussées dès le départ car la mission-commission, dirigée par un psychiatre, va d’emblée considérer la question sous l’angle de la maladie mentale. Et l’accroissement, ces dernières années, du nombre de prisonniers souffrant de #troubles_psychiques ne peut que renforcer la tentative d’en faire une affaire médicale. Mais le problème n’est pas fondamentalement psychiatrique, comme tentent de nous le faire croire certaines déclarations médico-pénitentiaires. Il est provoqué par des traitements durs, méritant pleinement le nom de #torture : choc de l’incarcération, longues peines, transferts incessants, placements en quartier d’isolement, mises au #mitard, refus de parloir, rejet de libération conditionnelle, etc. Il est provoqué par la prison même. Première embrouille donc : oser qualifier de psychopathologie la souffrance et les comportements qu’elle induit. Et seconde embrouille : faire porter tout le poids de cette souffrance à l’individu en niant la responsabilité de l’administration pénitentiaire, du #système_répressif dans son ensemble et de la société.

      Quant au soin qui semblerait, en l’occurrence, intéresser la pénitentiaire, il pourrait s’appeler techniques de « préservation de l’intégrité physique à tout prix ».
      Il n’y a pas que les « suicides »…
      On l’a déjà dit, mais on le répète : le bruit qui a été produit sur les suicides en prison (discours officiels et amplification médiatique) a été accompagné d’un silence assourdissant sur les « #morts_suspectes » dans les mêmes endroits. À de rares exceptions près, les medias sont restés prisonniers du sujet défini selon les normes au pouvoir, où pour un peu l’AP apparaîtrait comme une officine de santé publique aux prises avec un problème complexe dont est responsable une sous-catégorie– difficilement repérable – à l’intérieur d’une population spécifique, celle des détenus.

      Mais il n’y a pas que des « suicides » ou des morts mal expliquées parmi les décès qui mettent en cause la prison, et ils ne se produisent pas qu’à l’intérieur (5). Peu de personnes en sont conscientes, mais le nombre de personnes mortes de la prison est bien plus élevé que le chiffre officiel des « suicides » en prison…

      NOTES :

      1. Cf. « Prévention du suicide en prison : en finir avec une politique absurde et mensongère ».

      2. Comment en effet prétendre encore soigner dans un lieu où le moindre propos d’un prisonnier pourrait être retenu contre lui ? À moins de ne plus concevoir le traitement que sous la forme épurée : « Gobe tes médocs et ferme ta gueule ! »

      3. « En charge de la garde de cette personne, l’administration se doit alors de préserver son intégrité physique à tout prix, y compris contre elle-même. » La prévention du suicide en milieu carcéral, rapport de la commission Albrand, p.15.

      4. « Par ailleurs, la délinquance est devenue plus violente et plus improvisée. Les personnes incarcérées sont ainsi souvent adeptes de « conduites à risques », atteintes de troubles de la personnalité, voire de troubles psychiatriques. » Ibid., p.13.

      5. Cf. « Prison : danger de mort » , L’Envolée N°25.

      http://lenvolee.net/tag/medical/page/2
      http://dai.ly/xqba55
      #Laurent_Jacqua
      http://laurent-jacqua.blogs.nouvelobs.com/archive/2012/12/04/proces-de-philippe-lalouel-episode-3.html#c807290

    • Politiques et pratiques de la #psychiatrie_en_prison 1945-1986

      Des annexes psychiatriques aux services médico-psychologiques régionaux (SMPR)
      Depuis le code pénal de 1810 (article 64) et la loi sur les aliénés du 30 juin 1838, psychiatrie et prison avaient suivi deux mouvements historiques parallèles ; le psychiatre, expert, ne venait en prison que pour repérer le fou et pour l’en extraire. Les non-aliénés, les demi-fous, les anormaux mentaux, mais aussi tous ceux qui perturbaient l’ordre carcéral étaient pris en charge par la seule discipline pénitentiaire. Après la rupture de la Seconde Guerre mondiale, un processus de réformes en spirale scella progressivement la convergence historique de la prison et de l’asile et lança la création de structures de prise en charge psychiatrique des détenus (annexes psychiatriques de la réforme Amor puis CMPR et SMPR)… Cette institutionnalisation de l’intervention psychiatrique en prison se déploya sur plus de quarante ans. Dans un contexte de pénuries, à partir d’échecs et d’expérimentations, avec des modèles différents, plusieurs générations de praticiens, de magistrats et de pénitentiaires ont élaboré dans l’action un nouveau cadre d’intervention sanitaire en prison devenue lieu de soin.

      Hélène Bellanger, « Politiques et pratiques de la psychiatrie en prison 1945-1986 », Criminocorpus [En ligne], Savoirs, politiques et pratiques de l’exécution des peines en France au XXe siècle, Communications, mis en ligne le 01 décembre 2014 http://criminocorpus.revues.org/2730

  • Des modalités d’apprentissage brutes et brutales en chirurgie — Travail et Emploi 141, janvier-mars 2015, La fabrication du soignant au travail
    https://travailemploi.revues.org/6553

    Abstract
    Rigueur morale de l’apprentissage et apprentissage de la rigueur technique sont indissociables en chirurgie, contribuant à centrer les débuts de formation des internes sur la seule dimension techniciste du métier. Ce n’est que dans un second temps que les chirurgiens apprennent à devenir soignants, notamment auprès d’autres soignants, infirmiers notamment. Mais, dans un premier temps, être socialisé à l’univers chirurgical, c’est inévitablement être socialisé aux rapports hiérarchiques et à la « sacro-sainte » rigueur professionnelle. La rigueur de l’apprentissage, qui passe à la fois par une exigence technique et une pression morale de chaque instant, est telle que l’on peut parler d’apprentissage « par claques » ou d’enseignement « à la dure » que les internes en formation ne manquent pas de ressentir violemment. Il s’agit dans cet article de rendre compte du processus de socialisation que les internes connaissent au cours des stages hospitalo-universitaires, socialisation qui est à la fois brute – s’exprimant avec peu d’euphémisation et de façon peu policée – et brutale – comprenant une part de violence psychologique et/ou verbale ressentie comme telle. À travers l’observation d’interactions in situ, nous verrons les modalités de l’apprentissage chirurgical dans des services hospitalo-universitaires.

    Author’s notes
    Cet article reprend des éléments développés dans un autre article publié dans La revue française de pédagogie, intitulé « La socialisation chirurgicale, un apprentissage “par claques” » (2013, no 184, pp. 95-104) et qui décrivait, dans une perspective comparatiste, les proximités qui existent entre l’apprentissage chirurgical et les autres univers de formation rigoristes que sont le « dressage » de la caserne ou celui des classes préparatoires. Il s’agit davantage dans le présent article d’exposer les spécificités de l’apprentissage brut et brutal de la chirurgie en précisant le rôle prégnant des chefs de service dans cette formation « à la dure » et en comparant, cette fois, cet ethos chirurgical analysé dans le cadre de la chirurgie digestive hospitalo-universitaire avec d’autres spécialités médicales, notamment médico-chirurgicales.

    Accès payant sur cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-travail-et-emploi-2015-1-page-25.htm

    #apprentissage_par_claques

    • Article précédent (2009) de la même auteure, Emmanuelle Zolesio, accessible sur cairn.info

      Des femmes dans un métier d’hommes : l’apprentissage de la chirurgie - Cairn.info
      https://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2009-2-page-117.htm

      Alors que la médecine compte de plus en plus de femmes, la chirurgie résiste encore largement à l’ampleur de ce mouvement et demeure incontestablement un bastion « masculin ». Pour donner quelques ordres de grandeur de cette réalité, on peut noter que le taux de masculinisation de la chirurgie était de 83 % en 1994-1995, de 87 % en 1997-1998 contre 26 % et 21 % pour celui de la pédiatrie [Jaisson, 2002]. Le constat reste valable pour les jeunes générations puisqu’on compte seulement 29,5 % des effectifs s’orientant vers les spécialités chirurgicales à l’issue des ecn (Épreuves classantes nationales)... en 2004, alors mêmes que les femmes représentent 58 % des étudiants affectés (et encore faudrait-il déduire de ces effectifs les nombreuses étudiantes s’orientant vers des spécialités médico-chirurgicales telles que l’ophtalmologie ou l’orl pour avoir une juste mesure de la répartition sexuée des jeunes entrants dans les spécialités chirurgicales « pures » . La chirurgie est une spécialité masculine, par son recrutement mais aussi par ses caractéristiques techniques, organisationnelles et par sa culture professionnelle. Dans ce contexte, les femmes, véritables exceptions statistiques, se révèlent une bonne « entrée » pour révéler certaines dimensions de la socialisation professionnelle en chirurgie. Tel est notre parti pris théorique et méthodologique. La position atypique des femmes se révèle un excellent analyseur des dispositions (dites « masculines ») requises par le milieu professionnel chirurgical et de la façon dont la profession sélectionne ses candidats et les transforme. Il convient donc d’ouvrir la « boîte noire » de la socialisation professionnelle et d’éclairer le contenu (qu’est-ce qui est transmis dans le métier, au-delà des compétences opératoires ?) ainsi que les modalités concrètes de perpétuation de cette culture professionnelle (comment cela se transmet en pratique ?) au travers de la trajectoire de chirurgiennes. L’analyse sera centrée sur la période de l’internat, essentielle dans le processus de socialisation professionnelle.

      Noter que le taux de féminisation de 23% en 2006 descend, dans le tableau qui le présente, à 8,5% pour « les spécialités strictement chirurgicales ».

  • Bref, j’ai eu un rendez-vous chez le #gynéco | Comment peut-on être féministe ?
    http://www.commentpeutonetrefeministe.net/2015/10/28/dr-servent-clinique-saint-luc-schirmeck

    – Vous avez déjà pensé à la ligature des trompes ?
    – Oui, et je ne suis pas contre. J’avais commencé les démarches, mais mes interlocuteurs médicaux n’ont pas été réceptifs, ça m’a paru être un sacré parcours de combattante, alors j’ai laissé tomber.
    – Vous savez, ici, on peut vous le faire, avec la méthode Essure, c’est sans souci.
    – Ah, ok, c’est intéressant, j’y réfléchirai.
    – Je vous assure, pensez-y. Il faut juste être sûre de ne pas le regretter. Et bien sûr, il faut que votre conjoint aille consulter un urologue, pour qu’on s’assure qu’il a été informé de la possibilité de faire une vasectomie, c’est obligatoire.
    – Pardon ? Le conjoint ? Mais non…
    – Si, si. Et ce qui est bien c’est que comme vous avez plus de 40 ans et que vous avez déjà des enfants, la stérilisation vous est autorisée.
    – Mais euh… Non, en fait…
    – Écoutez (le ton se durcit), je sais quand même mieux que vous de quoi je parle : la loi de 2003 interdit de pratiquer une stérilisation chez une femme si le conjoint n’a pas consulté un urologue pour qu’on lui propose au moins la vasectomie.
    – Euh… Je n’ai jamais entendu parler de cette loi, je suis super surprise, la stérilisation c’est la loi de 2001 non ? (et réellement, je n’en avais pas entendu parler, de cette loi de 2003, et je ne savais plus trop. Après tout, peut-être ?) Et puis, il n’est pas nécessaire d’avoir eu des enfants, ni d’avoir plus de 40 ans. Je suis mal renseignée pour la loi de 2003, ça c’est fort possible, mais…
    – J’en ai rien à foutre ! s’écrie-t-il, furieux. Je ne sais pas pourquoi vous êtes si agressive, c’est incroyable ça ! Bon, il faut que vous soyez sûre. Je vais vous raconter l’histoire d’une patiente : elle avait 40 ans passées, du diabète, elle avait claquer au cours de sa troisième grossesse, elle était obèse, bref, je lui ai ligaturé les trompes. Eh bien elle me l’a reproché ensuite, parce qu’elle s’était dégoté un petit jeune, d’ailleurs je ne sais pas comment il faisait, parce qu’elle ressemblait à tout sauf à une femme…
    – Euh… Pardon mais… C’est un peu déplacé, ce commentaire.
    – Quoi ? Mais je sais de quoi je parle tout de même !
    – Euh non, mais les remarques sur son physique, là, « je ne sais pas comment il faisait, parce qu’elle ressemblait à tout sauf à une femme ». Ca ne se dit pas, c’est insultant.
    – Mais je ne sais pas ce que vous avez, vous ! Ecoutez, j’interromps cette consultation, c’est à peine croyable un truc pareil, j’ai 40 ans d’expérience, et je connais quand même mieux les femmes que vous, on s’arrête là, mais je peux vous dire une chose, c’est qu’agressive et en opposition comme vous l’êtes, personne ne pourra s’occuper de vous ! »

    #violence_médicale #femmes

    • Désolée @touti, mais je dirais que c’est de l’#essentialisme, pour ce coup. Parce que les femmes ne sont pas éduquées par un système différent que celui qui éduque les médecins hommes et elles ne sont pas plus à l’abri des postures élitistes que les hommes. Et le fait d’être doublement victime pendant leurs études (d’une société patriarcale et d’un univers élitiste) ne les rend pas forcément plus « douces » ou « compréhensives » que les hommes. Sommées de faire leur place dans un univers marqué par la compétition et la célébration phallique (on ne reparle pas des salles de garde), elles peuvent, comme tous les collabos de l’Histoire, redoubler de vacherie pour se sentir plus compétentes ou légitimes dans leur job de spécialistes en médecine.
      Pour tout dire, ma première consult’ (13 ans) était avec une femme et elle conjuguait le mépris, la méchanceté et la violence des gestes d’une manière que j’ai rarement retrouvé par la suite.

    • Ok...la misogynie n’épargne pas les femmes (dommage le problème serait plus vite réglé !) d’autant plus dans un milieu puant de phallocratie (de celui-qui-pissera-plus-loin), cela dit venant d’un homme c’est doublement abjecte car la gynéco, elle, a subit et re-transmet cette double maltraitance, lui ne prend aucun risque à cracher sa misogynie/gynophobie (ce qui fait une différence majeure entre le dominant et la collabo). Un homme ne sera jamais une femme et vice-versa, et ne peut donc pas prétendre en savoir plus qu’elle au sens absolu !
      De mon côté, les meilleures gynécologues femmes que j’ai rencontré étaient canadiennes. Et j’ai senti une compréhension/solidarité féminine qui m’a fait du bien. Maintenant je ne peux pas faire de généralités, l’empathie ne se définit pas selon le sexe de l’individu...heureusement !

    • Hihi, vous me faites marrer quand même ! Ma remarque n’a rien d’essentialiste, et reconnaitre que les personnes de genre masculin sont élevés dans l’idée de la dominance sexuelle masculine et en abuse (sans même parfois sans rendre compte) est quand même le B.A BA pour tenter de changer la donne.
      Je n’ai pas dit qu’il n’y a pas de violence ni de maltraitance chez les femmes (qu’elles soient ou non gynécos d’ailleurs) j’ai dit qu’il y avait toujours « ça » de moins à gérer quand on doit écarter les cuisses pour montrer sa chatte. Entre le point de vue politiquement correct qui se devrait de dire qu’il y a des hommes gynécos très bien et des femmes gynécos sadiques, et de l’autre côté mon bien être quand je dois consulter, je ne vais plus chez un homme, point barre.

    • Ah tiens, aussi, ce beau texte sur la page de @Vilaine à propose de l’oppression que jusque là j’attribuais (à tort apparemment) à Christiane Rochefort

      Il y a un moment où il faut sortir les couteaux . C’est juste un fait. Purement technique.

      Il est hors de question que l’oppresseur aille comprendre de lui-même qu’il opprime, puisque ça ne le fait pas souffrir : mettez vous à sa place. Ce n’est pas son chemin. Le lui expliquer est sans utilité.

      (…)

      « Définition de l’opprimé » dans la présentation de la traduction française de SCUM MANIFESTO de Valérie SOLANAS. (Paris, La nouvelle société, 1971)

      Et #oups @la_refusante j’avais lu de travers ton post, désolée.

    • Et je poursuis sur ma lancée de #femme_en_colère pour dire que l’histoire de la gynécologie et de l’obstétrique à tout de l’abus de pouvoir des hommes sur les femmes. À partir du moment où les hommes ont voulu exercer une profession de médecin savant et séparer les femmes (incultes car interdites en faculté) qui s’entraidaient jusqu’alors pour tout ce qui touchaient à la gynécologie, ils ont obligé les femmes à s’allonger nues sur une table les jambes en l’air sur des étriers pour les examiner sans se courber, tandis qu’eux restaient droits et habillés.
      Non, mais tu imagines, jusque là, on se débrouillaient très bien « accroupie dans un coin » ou debout, ou comme on le sentait.
      C’est juste incroyable de croire que l’on serait obligé d’accoucher dans une position aussi inconfortable et ce sans comprendre que c’est à cause du pouvoir masculiniste. Pour savoir qui je suis, je ne perdrais pas la mémoire de cet avilissement et de l’accaparement de la naissance par les hommes comme de la dépossession de nos corps féminins.
      Qui peut croire que déféquer allonger pourrait être faisable sans gêne, on a pourtant eu Newton mais non, faudrait penser que c’est normal d’accoucher sans aucune force pour pousser ?
      NB Je ne moralise pas sur la défécation et l’accouchement, c’est juste pour que l’on comprenne à minima cette contrainte d’effort musculaire quelque soit son sexe.

    • #Agnodice,
      Sage-femme athénienne première femme gynécologue
      –350 JC qui dut subir un procès car elle avait caché le fait d’être une femme pour devenir médecin.

      Elles arguèrent notamment du fait que les femmes préféraient se laisser mourir plutôt que de recourir à un médecin homme. Les magistrats acquittèrent Agnodice et lui permirent de continuer à exercer la médecine. L’année suivante, l’on promulga une loi qui autorisait les femmes à étudier et pratiquer la médecine.

    • #Femme_médecin #Amérindienne
      https://en.wikipedia.org/wiki/Susan_La_Flesche_Picotte

      Suzanne LaFlesche Picotte (June 17, 1865 – September 18, 1915) was an Omaha Indian doctor and reformer in the late 19th century. She is widely acknowledged as the first female Native American physician. She campaigned for public health and for the formal, legal allotment of land to members of the Omaha tribe.

      At the WMCP, LaFlesche studied chemistry, anatomy, physiology, histology, pharmaceutical science, obstetrics, and general medicine, and, like her peers, did clinical work at facilities in Philadelphia alongside students from other colleges, both male and female.[24] She graduated at the top of her class on March 14, 1889, after a rigorous three-year course of study.[25]

  • A Alès, des patientes accusent leur gynécologue d’"agressions sexuelles" - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/a-ales-des-patientes-accusent-leur-gynecologue-de-derapages_1494088.html

    Deux anciennes patientes ont déposé plainte pour « agressions sexuelles » et « viols aggravés » à l’encontre du praticien. Les victimes, qui pourraient être plus nombreuses, s’organisent sur Facebook.

    Après un an et malgré ces deux plaintes, le gynécologue accusé de viols exerce de nouveau à Alès.
    http://tardigrada.noblogs.org/post/2015/01/01/le-gynecologue-mis-en-examen-pour-viols-exerce-toujours-a-lhopit

    #viol #femmes #gynécologie