• Flexibilité des chômeurs, mode d’emploi. Les conseillers à l’emploi à l’épreuve de l’activation, Lynda Lavitry
    http://lectures.revues.org/20620

    La fusion entre l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) et l’Association pour l’emploi dans l’industrie et le commerce (Assedic) opérée en 2008 et effective en 2009 a considérablement occupé la sphère publique et médiatique pendant de nombreux mois, tout particulièrement dans un contexte d’augmentation importante du nombre de demandeurs d’emploi. Allant au-delà des aspects largement publicisés d’une institution en profond changement, la recherche menée par Lynda Lavitry propose de s’intéresser au traitement bureaucratique contemporain des chômeurs et de s’interroger quant au rôle des conseillers de Pôle emploi en tant qu’intermédiaires publics de l’emploi. À travers un dispositif ethnographique ambitieux inspiré de la tradition interactionniste de l’École de Chicago, l’auteur livre ici une étude approfondie des coulisses du « nouveau » service public de l’emploi.

    2Dans un premier chapitre, l’auteure expose clairement sa posture, son terrain multisitué et son approche méthodologique. Faisant de l’entretien entre le conseiller à l’emploi et le chômeur le cœur de son enquête, elle a donc construit son dispositif méthodologique autour de la pratique de l’observation in situ, facilitée par la réalisation de sa thèse via l’obtention d’un contrat de recherche « Convention industrielle de formation par la recherche » (CIFRE) avec l’institution. Ainsi, Lynda Lavitry a pu observer 202 entretiens entre conseillers et demandeurs d’emploi au sein de 9 agences #Pôle_emploi, et mener elle-même 68 entretiens avec des conseillers. Si le dispositif est largement inspiré des méthodes ethnographiques de l’École de Chicago, Lynda Lavitry explicite sa posture, en soulignant comment elle s’inscrit dans le croisement de sociologies sectorielles, entre sociologie pragmatique, sociologie politique et sociologie des organisations.

    2 Comme le souligne l’auteure, il s’agit ici d’analyser, « leurs caractéristiques sociodémographiques (...)
    3 « L’#activation recouvre en tout cas, de manière centrale, une dimension contractuelle, qui vise à i (...)
    3En préalable à l’explicitation des données de l’enquête, l’auteure dresse la morphologie sociale des conseillers à l’emploi, notamment via les aspects de leur identité professionnelle au sens de Hughes2. Elle observe une féminisation importante des conseillers, leur nette surqualification et une certaine valorisation morale du travail. Elle souligne également ce qu’elle nomme des « parcours empêchés », puisque bon nombre de conseillers n’ont pas choisi par vocation leur métier mais plutôt par défaut, suite à des trajectoires professionnelles #précaires ou des échecs à d’autres concours administratifs. Ces conseillers sont soumis à de fortes injonctions paradoxales, liées à la tutelle de l’État, qui non seulement induisent un déficit de légitimité sociale de leur fonction mais les mettent également en tension entre une logique civique, « plutôt orientée vers une action contre-sélective en faveur des chômeurs » et une #logique_technico-commerciale, « plutôt orientée vers la satisfaction des offres des entreprises » (p. 50). Si les limites floues et réversibles du métier de conseiller à l’emploi ne vont pas sans difficultés et doutes, son utilité sociale demeure incontestable. Cette morphologie sociale des conseillers à l’emploi est enrichie par une présentation du contexte sociohistorique de l’ANPE, depuis sa création en 1967 jusqu’à sa fusion avec les Assedic pour devenir Pôle Emploi en 2009. Les transformations opérées par l’institution portent la marque des politiques publiques de l’emploi qui se sont succédées en France et mettent en évidence trois étapes : la première de 1970 à1980, principalement axée sur des interventions directes et massives en faveur de l’emploi ; la seconde dans les années 1990, privilégiant le traitement social et économique du chômage ; la troisième de la fin des années 1990 au début des années 2000, qui introduit la notion centrale d’activation et les mesures plus focalisées sur l’individu et son employabilité. Dans ce contexte, l’auteure souligne les formes et les bouleversements organisationnels induits par l’émergence d’une #rationalité_gestionnaire au sein de l’institution : gestionnarisation de l’accompagnement, notamment via le passage d’indicateurs d’activité à des indicateurs d’efficacité pour l’évaluation des conseillers, et un Suivi mensuel personnalisé (SMP) non dénué d’ambivalence, pour le suivi des demandeurs d’emploi ; gestionnarisation du tri des chômeurs, notamment à travers le #profilage, qui illustre comment la notion de parcours est davantage liée aujourd’hui à la #recrutabilitié de l’individu qu’à son employabilité ; gestionnarisation des #sanctions, enfin, à travers leur net renforcement.

    #chômeurs

  • La précarité, c’est pas du cinéma
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8108

    Ce matin 14 avril 2016 ou 45 mars selon le calendrier de la Nuit Debout, intermittents, RSAstes, précaires, étudiants, salariés, avec ou sans papiers, en lutte contre la Loi Travail, ont interrompu aux environs de 10h30 la Conférence de Presse du Festival de Cannes.

    Dans ce secteur plus qu’ailleurs, pas de production sans emploi flexible, pas de chiffre d’affaire sans la disponibilité à l’enrôlement productif de l’intermittence.

    Une question reste posée : est-ce aux salariés à l’emploi discontinu de payer la flexibilité ?

    Après quarante ans de chômage de masse et de précarisation, le mythe du plein emploi et sa version édulcorée, « la création d’emploi », sont à nouveau invoqués pour mettre en concurrence la population, au nom de la raison économique. On cherche par tous les moyens à nous acculer à un chacun pour soi suicidaire. Au nom de l’emploi - et implicitement, au nom du droit au travail – le gouvernement entend par sa Loi travail faire imploser le droit du travail. Une fois de plus, il faudrait accepter davantage de flexibilité et moins de droits.

    Parmi les mauvais coups qui ont précédé cette ultime tentative de renversement du droit du travail en droit du capital, il a été décidé de précariser davantage les chômeurs, intermittents et précaires. Que près de 6 chômeurs sur 10 soient dépourvus d’allocations chômage ne suffit pas ! Un plan gouvernemental vise 800 millions d’économies en coupant dans les droits et les indemnités des chômeurs. (...)

    #cinéma #chômeurs #intermittents #RSAstes #précaires #étudiants #salariés #luttes_sociales #loi_travail #droit_au_chômage

  • A quand la triple journée ? Je m’ennuie ! via @paris
    https://paris-luttes.info/a-quand-la-triple-journee-je-m-5303

    LOI TRAVAIL, UN GRAND COUP SUR LE DOS DES FEMMES !

    Depuis quelques semaines, lycéen.es, étudiant.es et salarié.es se mobilisent contre le projet de #loi_travail dont les principales mesures visent à rallonger le temps de travail et à précariser les travailleurs et travailleuses. Cette loi n’est pas spécifiquement une attaque contre les femmes, comme la loi Rebsamen de juin 2015, qui supprimait les négociations collectives dans l’entreprise consacrées à l’égalité hommes-femmes au travail. Cependant, étant donné la place particulièrement #précaire qu’occupent les #femmes sur le marché du travail (elles représentent la majorité des #travailleurs_pauvres), la loi Travail aurait un impact d’autant plus grave sur leurs conditions de #travail.

    • Aujourd’hui jeudi 7 avril 2016, nous occupons la Canopée des Halles, inaugurée il y a 2 jours.

      Lors d’une action de convergence, des #étudiants mobilisés ont rejoint la CGT- Spectacle et la Coordination des #intermittents et #précaires (CIP).

      Nous avons pris possession de cette énième vitrine clinquante de la Ville de Paris ( plus d’un milliard d’euros de budget, dont 14% de dépassement). Ici, tout est beau, propre et calme, alors qu’ailleurs, dans cette même ville, on matraque et arrête lycéens et étudiants, on traque les réfugiés, on évacue chaque soir les occupants de la Place de la République.

      La rue est à nous. Nous la récupérons morceau par morceau.

      Immense zone de chalandise, les Halles regroupent nombre d’entreprises et de magasins qui exploitent au quotidien des précaires (étudiants, #travailleurs_pauvres, personnes #sans_papiers), obligés d’accepter des boulots pourris pour survivre. Nous sommes ici pour aller à leur rencontre, écouter leurs revendications et les enjoindre à rejoindre le mouvement ! C’est aussi un point de passage obligé pour de nombreux travailleurs lors de leurs trajets. Allons à leur rencontre.

      Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

      La maison des pratiques amateurs n’a pas été choisie pour rien. Une loi statuant sur la possibilité de travailler gratuitement dans le spectacle vivant est actuellement en débat. Elle autoriserait la non-déclaration des amateurs au sein d’une pièce professionnelle. Cette #exploitation du #travail_gratuit est aussi inacceptable que la loi_travail et la diminution des maigres #droits des #chômeurs et précaires.

      A l’heure de la renégociation de l’assurance chômage, le gouvernement veut diminuer les allocations versée aux chômeurs indemnisés et réduire la durée d’indemnisation alors que la majorité des chômeurs doit déjà subsister sans allocation chômage. De plus, à l’exception de la CGT, les partenaires sociaux, comptent une nouvelle fois attaquer les annexes 8 et 10 qui règlent l’indemnisation des intermittents du spectacle.

      Il est impensable de faire payer la faillite du système aux chômeurs, précaires et intermittents.

      Non à la « lettre de cadrage » du MEDEF !

      0€ d’économie ! Nous réclamons que 10 chômeurs sur 10 soient indemnisés. Halte au scandale !

      #Droit_au_chômage pour tous !

    • « Ils ont les milliards, nous sommes des millions »

      Nous occupons plus particulièrement une vaste Maison des Pratiques Artistiques Amateurs. Celle-ci vient d’ouvrir. Aux dires de Bruno Julliard (adjoint au maire), c’est la plus grande concentration d’équipements culturels à Paris. Nous en faisons aujourd’hui un lieu de rencontres et d’échanges, un lieu des luttes.

  • Aux Etats-Unis, seuls les emplois précaires ou atypiques croissent - Libération
    http://www.liberation.fr/chroniques/2016/04/04/aux-etats-unis-seuls-les-emplois-precaires-ou-atypiques-croissent_1443918

    Ils sont le plus souvent créés par les sociétés de sous-traitance, assortis de salaires baissés de 10 %.

    Aux Etats-Unis, seuls les #emplois_précaires ou atypiques croissent
    Alors que pendant la crise de 2007-2009, le chômage américain est monté jusqu’à 10 %, le marché du travail semble aujourd’hui se porter mieux avec un chômage à seulement 5 %. Pourtant, tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. D’abord, beaucoup de sans-emploi ne cherchent plus de travail et ne sont donc plus comptés comme chômeurs. Ensuite, la croissance du nombre d’emplois aux Etats-Unis entre 2005 et 2015 s’explique entièrement par l’essor du secteur précaire et atypique. C’est ce que démontre un tout nouveau document de travail écrit par deux des plus grands économistes américains, Larry Katz, de Harvard, et Alan Krueger de l’université de Princeton.

    La croissance de l’emploi précaire et atypique s’est fortement accélérée dans les dix dernières années. Entre 2005 et 2015, la part de ces emplois est passée de 10 % à 16 % aux Etats-Unis, soit une augmentation de plus de 50 %. Qu’entend-on par emploi précaire ou atypique ? Il s’agit de travailleurs indépendants, de salariés sous astreinte, venant d’agences d’intérim ou de sociétés de sous-traitance.

    On entend beaucoup parler d’entreprises comme Uber, qui fournissent une plateforme aux travailleurs indépendants. Selon certains, Uber et les entreprises du même genre offrent une plus grande flexibilité aux salariés, alors que d’autres y voient une nouvelle forme de précarité. Malgré une forte croissance, ces emplois de type Uber représentent seulement 0,5 % de l’emploi aux Etats-Unis à la fin de 2015. Ainsi, leur montée en puissance n’explique qu’une toute petite partie de l’augmentation du travail précaire ou atypique aux Etats-Unis.

    En fait, ce sont surtout les emplois dans le secteur de la #sous-traitance qui ont fortement progressé, passant de 0,6 % en 2005 à 3,1 % en 2015. Qui travaille dans ces sociétés ? De manière surprenante, plus un travailleur est qualifié et plus il a de chances de se retrouver dans ce type d’emploi. Or, on sait très peu de chose sur ces travailleurs qualifiés : est-ce réellement un #travail #précaire, et donc indésirable, ou un choix assumé ?

  • Actions et Assemblées générales - Semaine du 4 avril, CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8096

    Croix,Les Interluttant-e-s 59 - 62 occupent la Villa Cavrois
    Ce lundi 4 avril 2016, à Croix, au milieu du ghetto du ghota, 6ème ville de France où l’on paie le plus d’impôt sur la fortune, un groupe d’interluttant-e-s occupe la Villa Cavrois, paquebot de l’ère industriel textile rénové par le ministère de la Culture pour 23 millions d’Euros.

    Attendu que le MEDEF dicte ses lois et son code du travail au gouvernement qui n’a plus que le nom de « socialiste »
    Attendu que la fin de l’évasion fiscale pourrait financer la protection sociale telle que l’assurance maladie, les retraites, l’assurance chômage et les allocations familiales
    Attendu que le patronat considère les chômeurs et les salarié-e-s comme des variables d’ajustements économiques
    Attendu que nos propositions pour une réforme juste, équitable et solidaire de l’assurance chômage ne sont pas prises en compte
    Nous, intermittent-e-s, étudiant-e-s, salarié-e-s en contrats précaires, restons en lutte jusqu’au retrait de la réforme du code du travail & l’intégration de nos propositions sur la prochaine convention UNEDIC.

    Coordination InterLuttant-e-s 59-62

    Nantes, Le collectif Culture en marche autour de Nantes occupe le siège du PS

    Après une assemblée générale au Lieu Unique, le collectif d’acteurs de la culture et du spectacle occupe les locaux du Parti socialiste à Nantes. Après une assemblée générale qui a réuni soixante-dix personnes au lieu unique, Culture en marche occupe le local du PS.

    Demande à ce que Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole chargé des dossiers culture et Premier secrétaire fédéral du PS de Loire-Atlantique chargé des dossiers reçoive une délégation des occupants à 18 heures.

  • Proposition d’enquête action dans et contre l’emploi précaire à destination des AG de lutte et des isolés appelés à les rejoindre
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8093

    Le texte qui suit a été diffusé aux participants à la coordination nationale étudiante ce 2 avril 2016 à Rennes.

    La seule richesse que nous avons à tirer aujourd’hui de l’école c’est la dynamique de lutte qu’elle peut entrainer...

    Parmi ceux qui sont à la fois les plus mobilisés et les plus en butte à la répression, les questions du travail et de la précarité sont en train d’être abordées collectivement, creusée de manière critique. Voici quelques notes à ce propos, en espérant qu’elles puissent être utiles à des échanges parmi ceux qui luttent, et parmi tous ceux qui sont appelles à les rejoindre.

    Une proposition immédiate serait de réaliser des petits moments d’enquête (qui taffe où ? comment fait-on pour vivre ?) qui permettent d’ajouter aux formes de luttes actuellement expérimentées, des actions de perturbations/interruptions qui visent des entreprises, événements et institutions organisatrices du travail, de pratiquer des formes de grèves qui puissent s’assurer le maximum d’impunité salariale, disciplinaire, policière.

    Il peut être plus aisé d’occuper tranquillement un Mac do deux heures pendant le rush après avoir bloqué une plate forme téléphonique, puis d’aller agir ailleurs, que de se confronter frontalement à la police. Il s’agit de nuire aux entreprises (etc.) dont on dépend, par exemple en y faisant intervenir des inconnus de ces boites, comme lorsque le mouvement des intermittents et précaires bloquait des spectacle à la demande d’intermittents qui ne pouvaient s’y mettre en grève, et ainsi de contribuer à faire des lycées et facs en lutte des lieux d’élaboration depuis lesquels soient impulsées de multiples actions vers l’extérieur.

    #école #travail #précarisation #lutte #enquête #action

    #toctoc ?

  • Mars attaque ! Mai ce sera trop tard ! Des précaires et chômeurs en grève
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8091

    Loi travail, assurance-chômage, état d’urgence, crimes policiers...

    Tout leur sera permis tant qu’on ne saura les en empêcher

    Appeler « loi travail » la dernière attaque en date contre nos conditions d’existence, il fallait oser. Les socialistes au pouvoir ont au moins le mérite d’être clairs et résument le comique « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy en un mot d’ordre plus explicite : travaille ! [1] La terre se chauffe, les catastrophes se multiplient, les guerres créent de la croissance, des milliers de personnes sont enfermées aux frontières, en prison ou en centre de rétention, les emplois sont aberrants, mais il faudrait continuer, travailler, travailler, travailler.

    Le plein emploi est mort, et l’horizon d’un CDI temps plein, de toutes façons, n’a plus grand chose de désirable. On y pense parfois, peut-être pour limiter l’angoisse de croiser Pôle Emploi [2], mais au fond on sait bien que les conditions de travail sont partout invivables.
    Mais aucune réforme du code du travail, aucune renégociation de l’assurance-chômage ne saurait être consensuelle [3].

    Ce qu’ils appellent « dialogue social » masque en fait un champ de bataille

    Pour une raison simple : les intérêts des patrons, des détenteurs du capital, des oligarques sont diamétralement opposés à ceux des employés, des travailleurs précaires, des étudiants en CDI chez Mc Do [4] et des chômeurs. Tout ce qu’ils gagnent est autant de perdu pour nous : un peu moins de rapport de force de notre côté, un peu moins d’armes contre le pouvoir des patrons et l’arbitraire des institutions sociales.

    je dis #toctoc, mais voyez donc... @paris @cqfd @jef_klak @larotative @rebellyon ...

  • Sarkozy, face aux patrons - Club Concorde, uneasy, comment doubler la gauche sur sa droite ? #vidéo
    http://www.dailymotion.com/video/x3zpdm6_nicolas-sarkozy-face-aux-patrons_tv

    par exemple
    diminuer de 800 à 400 le nombre d’hôpitaux

    à 32mn, nationaliser l’#assurance_chômage car les partenaires sociaux ne prennent pas les bonnes décisions pour réduire le déficit, instaurer la dégressivité des allocs.
    Sur ce point là, c’est très étonnant de voir qu’à l’inverse de qui se passe usuellement : exigences patronales -> accord syndical (sauf CGT) -> agrément gouvernemental de l’a convention Unedic on est dans un schéma inverse, dans ce discours de N.S comme dans la pratique du #gouvernement actuel. Celui-ci a fixé un objectif de 800 millions d’euros d’économie, puis la CFDT a fait des propositions en ce sens, et le Medef les a adopté, voir la lettre de cadrage issue de la dernière séance (24 mars) de leurs complots contre les #précaires
    http://www.ac-chomage.org/spip.php?rubrique271

  • Appel à rassemblements - Coordinations des Intermittents et Précaires
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8088

    Le MEDEF et la CFDT se sont mis d’accord : les intermittents devront faire 185 millions d’euros d’économies par an pour la convention d’assurance chômage qui doit être signée avant juillet prochain. Et, à horizon 2020, c’est 400 millions d’euros d’économies par an qui est demandé, ce qui représente un quart des allocations actuellement versées !

    Nous avons, tant bien que mal, essayé de repousser le pire depuis 13 ans, grâce à une forte mobilisation dans les moments critiques. Pour autant, la situation n’a jamais été aussi grave.

    Ces économies demandées signent purement et simplement la fin de l’intermittence.

    Nous appelons tous les concernés à se réunir partout en AG, pour s’informer et organiser la lutte par tous les moyens possibles, afin d’éviter une disparition programmée.

    Votre présence est essentielle. Diffusez et parlez-en autour de vous !

    Appel à la résistance
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8087

    Ce qui s’est passé jeudi 24 mars est l’attaque la plus grave portée à ce régime spécifique d’indemnisation chômage depuis bien longtemps [1]. Ce qui est demandé par le Medef et la Cfdt est bien pire que la convention 2014 et son différé d’indemnisation qui avait mis le feu aux poudres.

    Rappel des faits : Suite à la convention 2014, Valls prend en charge le différé d’indemnisations des intermittents pour une somme de 80 millions d’euros et en annule les conséquences. Autrement dit, grâce à la forte mobilisation de 2014, aucun intermittent n’a subi cette mesure injuste. Depuis, il a été décidé une mesure dont le but principal a été d’éteindre un mouvement social et surtout de faire la part belle à la communication du gouvernement à savoir :

    – Inscrire dans la loi Rebsamen la pérennisation des annexes 8 et 10 ainsi qu’une négociation des futurs accords par les syndicats du secteur

    Suite à cela Manuel Valls a pu communiquer sur le thème : les intermittents sont sauvés, les socialistes aiment la culture. Et tout le monde l’a cru, sauf nous.

    #assurance-chômage #intermittents #Unedic #précaires

  • L’article qui suit est remarquable. Il en dit bien davantage que ce qu’annonce son titre. Il présente des éléments historiques oubliés, des données factuelles rarement accessibles et les orientations de l’État et des #partenaires_sociaux à la veille d’un énième plan d’austérité contre les #chômeurs et #précaires. #Chômage : faire baisser les #statistiques et le coût, Les négociations pour une nouvelle #convention_d'assurance_ chômage sont lancées. Comment faire baisser les statistiques du chômage et le coût de celui-ci ?
    Chômage : faire baisser les statistiques et le coût - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1825


    Retrait de la Loi travail : Pas de droit du travail sans droit au chômage !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8073
    #exploitation

  • Chômage : faire baisser les statistiques et le coût - Courant Alternatif, OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article1825

    Cet article remarquable en dit bien davantage que ce qu’annonce son titre. Il présente des éléments historiques oubliés, des données factuelles rarement accessibles et les orientations de l’État et des partenaires sociaux à la veille d’un énième plan d’#austérité contre les #chômeurs et #précaires.

    Malgré les promesses de l’Etat, le chômage ne baisse pas. Pour faire baisser les statistiques, l’Etat sort sa baguette magique ! Abracadabroc !

    Il promet de mettre 500 000 chômeurs en #formation en débloquant 2 milliards d’euros, dont 1 pour la formation proprement dite. Les formations courtes seront privilégiées (45 % des formés devraient avoir le niveau bac, 41 % avoir un CAP ou BEP), dans des secteurs en manque de candidats, tels que les services à la personne, l’hôtellerie-restauration, la logistique et les transports dans l’immédiat, mais aussi les métiers dits "d’avenir" (numérique, transition énergétique...). Le vaste plan gouvernemental de formation devrait faire basculer 500 000 personnes de la catégorie A vers la D, ce qui les « effacerait » mécaniquement des statistiques.

    Alors que les négociations pour une nouvelle convention d’#assurance_chômage débutent, des pressions de toute part se font jour pour en faire baisser le coût. Le 13 janvier, le secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement avait indiqué qu’il est « assez vraisemblable qu’il faille changer les paramètres de notre assurance-chômage ». Lors de ses vœux « aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi » le 18 janvier, le président de la République a indiqué que cette négociation « sera l’occasion de revoir un certain nombre de règles et de réorienter les financements ». Il a ajouté que le but, « c’est surtout d’accompagner le retour vers l’#emploi, de former les chômeurs vers les métiers d’aujourd’hui et de demain ». « En France, a-t-il fait valoir, la durée d’indemnisation est la plus longue d’Europe, mais la durée de formation des chômeurs est la plus courte. C’est ce qu’il faut changer ». Son propos a pris un relief particulier, avec la révélation, quelques heures plus tard, d’un rapport de la Cour des comptes suggérant – entre autres – de baisser les allocations accordées aux demandeurs d’emploi.

  • Diminution (des revenus des écrivains, et de la fréquentation de Livre Paris)
    http://www.franceculture.fr/emissions/revue-de-presse-culturelle-d-antoine-guillot/diminution-des-revenus-des-ecrivains-et-de-la



    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/12184-25.03.2016-ITEMA_20945189-0.mp3

    “Le Salon du #livre de Paris sera-t-il le lieu de la contestation ?, s’interrogeait Sophie Joubert dans L’Humanité, le jour de l’ouverture de la manifestation. […] Les auteurs sont-ils plus pauvres qu’avant ? « On ne peut pas dire qu’ils roulent sur l’or », dit Vincent Monadé, directeur du Centre national du livre, le CNL, se basant sur la photographie des #revenus des auteurs affiliés à l’Agessa sur l’année 2013, réalisée dans le cadre d’une étude de grande ampleur publiée [le 16 mars] par le ministère de la Culture. […] « #Précaire », « passionnant », « difficile » et « mal payé » sont les mots qui reviennent le plus souvent dans la bouche des affiliés interrogés, une population qui tente de vivre de sa plume même si 36 % exercent encore un métier secondaire. Sur la seule base des à-valoir et des droits d’auteur, le revenu médian est de 15 529 euros par an, soit 1,15 fois le Smic, une moyenne qui recouvre une grande variété de situations.”

  • Loi travail : une radicalisation néolibérale, Bruno Amable, Professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne
    http://www.liberation.fr/debats/2016/03/14/loi-travail-une-radicalisation-neoliberale_1439537

    La division au sein du #salariat est un élément essentiel d’un projet qui est principalement conçu pour bénéficier au capital. L’argument le plus en vogue est que la protection des uns se ferait au détriment de l’insertion des autres. Les mêmes qui soi-disant ne croient pas à la lutte des classes attendent, en revanche, beaucoup de celle entre les « insiders » et les « outsiders », et tentent de faire croire à ces derniers que l’amélioration de leur sort dépend de la dégradation de celui des premiers. Et de promettre pour tous un #CDI… qui va finir par être plus #précaire qu’un #CDD si on continue dans la même direction.

    Comme d’hab, nos experts ne disent pas que pour casser un CDD le patron doit payer les #salaires de la période du contrat. Avec les « ruptures conventionnelles » qui se multiplient, la solidité du CDI, ça fait rire.

    sinon un fil sur la loi travail, analyses, icono, actions, mobilisations, avec moultes photos, par ex des manifs et blocages #lycéens en cours... :
    https://twitter.com/clprtr/status/707233718407135233

  • Retrait de la Loi travail ! Pas de droit du travail sans droit au chômage !
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8073

    Dissipons un malentendu. Ni tout à fait imbéciles ni tout à fait naïfs, nous n’avions pourtant pas compris ce « Mon ennemi c’est la finance » adressé peu avant la dernière alternance politique à un électorat populaire alors instamment sollicité. Ce n’est qu’avec les actes qui ont suivi ces paroles que l’énoncé a pris sens. Il fallait simplement prolonger la phrase : l’ennemi dont il était question, c’était « la finance »… des pauvres, des précaires et des salariés.

    Eh oui, le « changement » c’était ça, et pas autre chose : alors que plus de 40 milliards de crédit d’impôts ont été offerts aux entreprises au nom de la compétitivité, les intérimaires ont vu leurs droits sociaux rabotés, d’innombrables « chômeurs en activité à temps réduit » ont subi les dommages de « droits rechargeables » qui réduisent leurs allocations ; le SMIC horaire est toujours aussi faible pour des emplois toujours plus sous pression tandis que les salaires stagnent ; un RSA en baisse est assorti de davantage de stigmatisation et de contrôle de ceux qui en dépendent…

    L’austérité, c’est faire travailler plus, faire plus de profit, contrôler davantage le temps des vivants pour une économie qui n’est rien d’autre que la politique du capital. Après quarante ans de précarisation et de chômage de masse, le mythe du plein emploi, et sa version édulcorée « la création d’emploi », sont encore et toujours invoqués pour mettre en concurrence des pans de plus en plus larges de la population, au nom de la raison économique.

    C’est encore au nom de l’emploi - et par là même, implicitement, au nom du droit au travail - que le gouvernement entend renverser le droit du travail avec sa Loi travail. Une fois de plus, il faudrait accepter davantage de flexibilité et moins de droits. On cherche par tous les moyens à nous acculer à un chacun pour soi suicidaire.

    #tract #précaires #droit_au_chômage #toctoc (et la bobinette...)

  • Kevin adminstrateur de site de VPC de cul VS la loi El-Khomri | Politeeks
    http://politeeks.info/kevin-adminstrateur-de-site-de-vpc-de-cul-vs-la-loi-el-khomri

    Imaginons que la loi Travail dite loi El-Khomri soit votée telle que nous la connaissons actuellement. Et comme la presse, nous allons voir ce que cela changera dans la vie d’un salarié. Mais pas un salarié depuis 20 ans sur le même poste, chose de plus en plus rare. Mais avec un jeune de moins de 30 ans, qui en est à son 4e employeur. Notre victime s’appelle Kevin, avec un tel prénom c’est forcé.

    Kevin bosse dans une TPE qui produit et édite des sites internet et de la VPC c’est à dire du commerce en ligne (double activité) de produits pour “’adultes”. Comme il est malin, débrouillard et qu’il a un diplôme d’ingénieux, il sait faire fonctionner tous les serveurs qu’il a installé et conçu. Son job officiel est “administrateur système & réseaux”. Il lui arrive de faire des choses en C++ ou en PHP : il est aussi devellopeur. Il est relativement bien payé : 40 K€ brut annuels.

    #précaire #auto-entrepreneur #loi_travail

  • "Précaires un jour, #précaires toujours ?" : l’appel des jeunes contre la loi Travail - leJDD.fr
    http://www.lejdd.fr/Politique/Precaires-un-jour-precaires-toujours-L-appel-des-jeunes-contre-la-loi-Travail-

    Le JDD s’est procuré l’appel des jeunes, étudiants, lycéens contre la loi El Khomri, qu’ils doivent dévoiler mardi.

    Benjamin Lucas, le président du Mouvement des jeunes #socialistes (MJS), appelle le gouvernement à « stopper la dérive libérale, la surenchère sécuritaire et identitaire, dans les mots et dans les actes » .
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/02/29/stop-a-la-derive-liberale-des-organisations-de-jeunes-s-engagent-contre-la-r

    #Code_du_travail

  • Convention Unedic, du palace au palais de justice
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8003

    L’hôtel Lutétia a été occupé le 18 septembre 2014, date de la reprise des tables de concertation organisées par la mission Valls. Suite à cette occupation, une personne a été inculpée pour « violence en réunion » et passe en #procès le 16 février prochain.

    Rappelons le contexte. En juin 2014, le gouvernement agrée une nouvelle convention #Unedic, qui met encore plus à mal les droits des chômeurs et des précaires avec, en particulier, la suppression de l’annexe 4 concernant les #intérimaires et la mise en place des droits rechargeables et d’un lourd différé d’indemnisation. Devant la perspective d’un été aux festivals encore une fois annulés, l’Etat décide de prendre à sa charge financière le différé et organise une série de réunions qui ciblent uniquement le cas des annexes 8 et 10, celles des intermittents du spectacle. Les participants aux tables auront beaucoup de mal à élargir le débat aux droits sociaux destinés à l’ensemble des chômeurs (le rapport issu des tables se cantonne strictement aux annexes 8 et 10) et Valls aura beau jeu de communiquer sur sa capacité à avoir pu enfin régler le problème des #intermittents, entérinant ainsi dans les esprits une séparation radicale entre le traitement de ces chômeurs qui seraient privilégiés... et les autres [4]. Vive la vieille technique du séparer pour mieux régner !

    L’#occupation du Lutétia, palace alors en chantier, a été un blocage économique, touchant le monde du travail discontinu (un grand nombre d’intérimaires y travaillaient et tous les ouvriers sont rentrés chez eux ce jour-là). Nous avons ainsi voulu manifester notre opposition à cette nouvelle convention Unedic et rappeler aux participants aux tables que ce qui nous importe, c’est la construction de droits pour l’ensemble des #chômeurs et #précaires.

  • Envers les salariés, comme envers les usagers, le harcèlement de Pole Emploi doit cesser ! CIP-IDF
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8001

    Un préavis de grève reconductible a été déposé pour le 8 février 2016 par l’Intersyndicale Pôle Emploi. Nous, Coordination Nationale des Intermittents et Précaires, réunis du 29 au 31 janvier 2016 à Caen, apportons notre soutien à cette initiative.

    Sous la pression du Conseil de l’Europe et sous couvert de réductions des coûts, le service public de l’emploi se détourne de plus en plus dangereusement de ses missions premières.

    Contraindre les chômeurs à :

    ° s’inscrire eux-mêmes à distance, sans l’expertise d’un conseiller à l’emploi,

    ° remplir leur dossier sans assistance et sans l’expertise d’un professionnel de l’indemnisation,

    ° se retrouver sans interlocuteur et uniquement en tête-à-tête avec une machine,

    ° se débrouiller dans la jungle de textes abscons,

    aboutit à leur isolement et à la déshumanisation de la personne. Tous ces facteurs rendent complexe et aléatoire l’accès à des droits déjà bien attaqués.

    Ces pratiques provoquent culpabilité, peur et pression constante. Les conséquences de la réorganisation à marche forcée de Pôle Emploi constituent une véritable atteinte à la vie privée, à la liberté et à la dignité humaine.

    Dans les régions où cette réorganisation est déjà à l’oeuvre, émergent tensions et violences. Nous ne voulons pas d’autre Djamel Chaar, qui s’immola le 13 février 2013 devant une agence Pôle Emploi de Nantes !

    Par conséquent, nous, Coordination Nationale des #Intermittents et #Précaires, soutenons l’intersyndicale Pôle Emploi et nous associons à ses légitimes revendications.

    Envers les salariés, comme envers les usagers, le harcèlement de Pôle Emploi doit cesser !

    Les moyens existent, mais ne sont pas affectés au bon endroit :
    Suppression des contrôleurs, augmentation des conseillers !

    Salariés en lutte, chômeurs, précaires, intermittents, construisons ensemble un véritable service public de l’emploi !

    #Pôle_emploi #grève

    • Lors de la soirée d’ouverture du cycle consacré à Depardieu, j’ai appris que la passation de direction serait effective le 1er Février. Lors de cette soirée, Monsieur Toubiana, vous évoquiez « la perte de l’insouciance » qui est, selon vous « une chose rare et précieuse ». Vous m’avez donc décidé à raconter mon expérience de la perte de cette chose rare et précieuse. Je profite de votre départ et de l’arrivée de Monsieur Bonnaud pour témoigner d’une indifférence voire d’un mépris du « petit personnel », ces gens qui font tourner la Cinémathèque et dont les conditions de travail sont déplorables. Alors, plutôt que de contenir ma tristesse je vais tenter d’en faire un acte politique, en soutien à toutes les personnes qui ont connu ou qui vivent encore cette situation. (...)

      A 18 ans, je rentre à l’université – université uniquement choisie pour sa proximité avec la Cinémathèque – je prends une carte d’abonnement et passe mes journées les fesses collées aux sièges des salles. J’apprends la vie par les films. Je découvre des cinéastes dont le cortège invisible accompagnent depuis mes jours. J’observe aussi avec admiration et envie les gens de l’accueil, ouvreurs, caissiers. Ouvreuse à la Cinémathèque, un rêve ultime. Un jour, j’ose enfin me renseigner et j’apprends que l’accueil de la Cinémathèque est géré par une société de sous-traitance . « Sous-traitance qu’est-ce que c’est ? ». Cette information ne me préoccupe pas car tout ce que je veux, c’est travailler à la Cinémathèque. Je suis prête à faire n’importe quoi pour cela. Finalement, après avoir passé un entretien d’embauche avec ladite société de sous-traitance, en novembre 2011, je suis rappelée en février 2012. Je suis euphorique. On me dit que j’aurais des contrats ponctuels. Je ne sais pas ce que c’est, moi « un contrat ponctuel » J’apprends donc que « ponctuel » correspond à un contrat à la journée ou à la semaine, renouvelable. Les 5 mois qui suivent, je m’évertue à gérer les files d’attentes d’une foule agitée et pas forcément agréable. C’est le moment de l’exposition Tim Burton, qui rencontre un succès fantastique. Tous les week-ends debout, dehors de 9h30 à 19h00 pendant 5 mois, par tous les temps. Le boulot est fatigant, pénible mais je suis heureuse. Plus rien ne compte car je suis très éprise de mon lieu de travail...

      Le texte de cette lettre filmée, son patron ex-mao, sa manageuse Mussolini, sa « caisse coffre fort »...
      https://www.fichier-pdf.fr/2016/02/01/lettre-ouverte-a-la-cinematheque-francaise/preview/page/1

      Une des tâches de la politique aujourd’hui serait de rendre visible ce qui est invisible. Ce pour quoi nous sommes à Cannes. Ce pour quoi nous avons besoin du cinéma. Dans le bunker du festival de Cannes, lors de la conférence de presse de Godard à Cannes (18 mai 2004)
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=1624

      #la_précarité_c'est_pas_du_cinéma

    • Maj

      le 3 février, Frédéric Bonnaud, nouveau directeur de la Cinémathèque française a fait parvenir à la presse ce communiqué : « J’ai pris mes fonctions de Directeur général de la Cinémathèque française le 1er février 2016. Du 3 au 7 février se tient, à la Cinémathèque française et hors les murs, le Festival du film restauré Toute la mémoire du monde. Cependant, dès le 2 février, rendez-vous a été pris avec les dirigeants de la société #Cityone mardi 10 février. A l’issue de cette réunion, La Cinémathèque française prendra toutes les mesures qui s’imposent. »

      Maj le 14/2
      http://seenthis.net/messages/460858

  • « Notre rapport au travail est en train de changer »
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/01/29/notre-rapport-au-travail-est-en-train-de-changer_4856081_1698637.html

    Le sociologue Patrick Cingolani, auteur de Révolutions #précaires (La Découverte, 2014), invite à réfléchir aux articulations entre #salariat et indépendance.

    Vous affirmez que le terme précaire est porteur d’une multiplicité de sens. C’est-à-dire ?

    Patrick Cingolani.- Sans vouloir monter en épingle la figure du précaire, liée à des formes d’exploitation du #travail, on ne peut pas non plus réduire ce terme à la simple dimension de pauvreté. Ce mot a renvoyé historiquement à autre chose : dès les années 1980 le mot précaire est mis en avant par certains mouvements.

    Dans L’Exil du précaire (Méridiens Klincksieck, 1986), j’évoque des jeunes issus de milieux populaires qui essaient d’échapper au travail et se servent de l’intermittence comme mode de vie alternatif. Le mot précaire est alors l’expression d’une aspiration à l’autonomie et à l’autoréalisation.

    Qu’en est-il aujourd’hui de ces précaires revendiqués ?

    Paradoxalement, on pouvait plus facilement échapper à la contrainte salariale dans les années 1980. Les jeunes risquaient alors plein de choses, mais ils avaient une grande probabilité de retrouver un emploi. Aujourd’hui, les conséquences du travail précaire sont beaucoup plus graves. C’est pourquoi dans mon dernier livre, Révolutions précaires – Essai sur l’avenir de l’émancipation, je m’intéresse aux travailleurs des industries culturelles. On sent chez eux l’ambivalence entre l’aspiration à l’autonomie et la confrontation à de nouvelles formes d’exploitation. Car à travers cette aspiration à l’indépendance, la classe moyenne se précarise.

    J’ai interrogé des personnes qui, à 50 ans, étaient encore dépendantes de leurs parents. Si la résistance à la #précarité dans la société salariale s’appuyait sur des formes de protection sociale et de prise en charge par les institutions, elle tend à reposer aujourd’hui sur l’héritage familial. Mais cette transformation n’en reste pas moins fondamentale. Elle est d’autant plus importante qu’elle se développe à travers les nouvelles technologies : on peut penser aux développeurs ou designers Web qui travaillent irrégulièrement sur une plate-forme, et produisent une valeur intellectuelle et culturelle fondamentale, captée par les entreprises.

    Aujourd’hui, le travail flexible, les espaces de co-working se développent. S’agit-il là d’une des manifestations de cette révolution précaire ?

    La flexibilité existait déjà dans les années 1960 et elle se faisait à l’avantage des ouvriers ! Changer d’usine pour eux était un moyen d’augmenter leur #salaire. Aujourd’hui, ce sont les entreprises qui cherchent à imposer et contrôler la flexibilité. Dans Le Nouvel Esprit du capitalisme (Gallimard), Luc Boltanski explique que le capitalisme a récupéré les idées de 1968. Je pense plutôt que le capitalisme cherche à contrôler la mobilité.

    http://seenthis.net/messages/356217
    http://seenthis.net/messages/339904
    http://seenthis.net/messages/314566

    #contrôle_de_la_mobilité #émancipation #Patrick_Cingolani

  • #ECOLOGIE, #GPII, #PRECAIRES, #MIGRANTS,... DES TAS D’URGENCES. À #Nantes comme ailleur, la répression lamine les droits élémentaires. Aujourd’hui suite à l’ouverture plus que nécessaire d’un lieu pour des Mineurs Isolés Etrangers, intervention immédia
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/24628045175

    Flickr

    ValK photos a posté une photo :

  • L’université n’est plus une « usine à chômeurs », Expertise, propagande, presse
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/01/15/l-universite-n-est-plus-une-usine-a-chomeurs_4847982_4401467.html

    Dossier spécial APB 2016. Deux enquêtes tombent à pic chaque année, juste avant le début des inscriptions sur la plate-forme Admission postbac (APB). Publiées en décembre 2015 par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche, elles font toutes deux état de la bonne santé de l’université française.

    La première explique que, avec plus de 1,5 million d’inscrits à la rentrée 2014 (+ 2,1 % par rapport à l’année précédente), les universités accueillent près de 62 % des étudiants de l’Hexagone. La seconde, une enquête annuelle d’insertion, montre que deux ans et demi après leur sortie de l’université, près de neuf étudiants sur dix (89 %) ont trouvé un emploi, la plupart à temps plein.

    Ce chiffre global d’#insertion cache par ailleurs des disparités persistantes entre les disciplines universitaires   : si 91 % des diplômés de droit, économie, gestion sont en #emploi trente mois après avoir obtenu leur bac + 5 et 90 % pour les masters du domaine sciences, technologies, santé, le chiffre tombe à 86 % en sciences humaines et sociales, ainsi qu’en arts, lettres, langues.

    #chômeurs #précaires #étudiants

  • Le livret citoyen, un dispositif de contrôle.

    Le travail et l’emploi sont des moyens de contrôle partiels et insuffisants. Comme l’a montré la création des « fichiers base élèves », il faut trouver d’autres prises sur l’expérience vécue, tout au long de la vie .

    Dans un modèle préexistant à la récente annonce de Hollande, le livret du #citoyen, il s’agit d’inculquer au #jeune de 18 ans des devoirs présentés comme conditionnant le droit aux droits (nulle mention parmi les divers textes constitutionnels cités du "droit à des moyens convenables d’existence ", par exemple.)
    http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/UserFiles/Files/Livret_du_citoyen-2-2.pdf

    Un autre s’adresse à l’#étranger, candidat à la naturalisation
    http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Accueil-et-accompagnement/Le-livret-du-citoyen

    Livret citoyen et service civique : De la mobilisation de l’Ecole à celle des jeunes
    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/01/12012016Article635881777208869019.aspx

    Le président de la République a demandé l’extension de la Journée de la défense à une semaine entière. Il a annoncé la création d’un livret citoyen. Il a aussi promis de généraliser le #service_civique en commençant déjà par le tripler d’ici 2018. Pour les jeunes français [...] voici venu le moment de la mobilisation, des #devoirs et non plus des droits. Quatre ans après 2013, une nouvelle façon de dire que la #jeunesse est une priorité..

    Sur l’instauration d’un #livret_citoyen pour les 16/25 ans (soit précisément ces précaires interdits d’accès au RSA), Vincent Ollivier, avocat
    https://blogs.mediapart.fr/vincent-ollivier/blog/120116/sur-l-instauration-d-un-livret-citoyen-pour-le-jeune

    Ce faisant, il traduit d’ailleurs le souci qu’il a d’inscrire la France dans son histoire et de remettre au goût du jour une tradition injustement tombée dans l’oubli : celle du #livret_ouvrier. Apparu pour la première fois le 17 août 1781, sous la juste pression des ancêtres du MEDEF et d’ALLIANCE, il prenait la forme d’un petit cahier identifiant l’ouvrier, enregistrant ses sorties et ses entrées chez ses maîtres successifs lors de son tour de France.
    L’ouvrier était tenu de faire viser son dernier congé par le maire ou son adjoint, et de faire indiquer le lieu où il proposait de se rendre. Tout ouvrier voyageant sans être muni de ce viatique régulièrement tenu était réputé #vagabond, et pouvait être arrêté et puni comme tel.
    Ce petit opuscule a permis, n’en doutons pas, de mater, en ces temps troublés où les prolétaires s’imaginaient des droits, la revendication ouvrière et d’inculquer aux sans-dents le nécessaire respect dû au capital et à ceux qui le protègent.

    On ne peut donc que se féliciter de voir une si bonne idée remise au goût du jour.
    Certes, ce n’est pour l’heure que sous une forme édulcorée, puisqu’il faut malgré tout compter avec la résistance stérile de ceux qui ne manqueront pas de crier au scandale et de soutenir que les enfants n’ont pas être scrutés comme du bétail par l’Etat. Cependant, nul doute que le bon sens triomphera et que cette timide avancée vers un contrôle plus efficace de la graine de djihadiste qui encombre nos écoles prendra prochainement une ampleur de bon aloi.
    Dans cette perspective, je me permets de suggérer quelques améliorations au dispositif. Tout d’abord, il paraît insuffisant de n’inscrire sur ce carnet d’engagement que les actions positives accomplies par le jeune. Il faudra également y porter l’absence d’actions, laquelle témoigne à l’évidence d’une personnalité asociale, rétive au vivre ensemble, donc dangereuse par nature.

    Dans le même ordre d’idées, il serait stupide ne pas mentionner sur ce petit livret les mauvaises actions, les mauvaises paroles, voire les mauvaises pensées, dont le jeune se serait rendu coupable. Cela constituerait un outil si pratique de recensement des mauvais #citoyens que cela serait dommage de s’en priver.

    Dans le remarquable Le marxisme oublié de Foucault , Stéphane Legrand s’appuie sur La société punitive pour critiquer Surveiller et punir et diverses lectures patronales et/ou dépolitisantes de Foucault ; un extrait sur le contrôle souple permis par le livret ouvrier
    http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-27.htm

    La « société punitive », #coercitive et #disciplinaire, est celle qui cherche à atteindre la conduite et le corps en tant que supports de la #force_de_travail, sous prétexte de les viser comme source première des #illégalités punissables par la loi. Les mêmes tendances doivent être inhibées, qui conduisent à l’échafaud en passant par la #paresse ou l’errance°.

    Les principales procédures disciplinaires, à l’échelle sociale ou institutionnelle, s’ordonnent en effet à cet objectif. Qu’il s’agisse des livrets ouvriers°°, qui permettent à la fois d’inhiber la mobilité des travailleurs dépendants, d’en effectuer une surveillance constante et d’en opérer un « fichage » par le jeu des appréciations positives ou négatives ; des mesures contre l’ivresse ; du contrôle des finances ouvrières par l’#épargne ; des #visites_domiciliaires effectuées à la demande des conseils de Prud’hommes – tout un système se met en place qui cherche à organiser la surveillance la plus complète possible, une notation permanente et cumulative des irrégularités de conduite, un #contrôle souple°°°, un jeu de sanctions et de récompenses, une pression permanente faite de promesses et de menaces, c’est-à-dire un éventail large de protocoles disciplinaires ordonnés de manière prévalente au maintien et à la constitution des #rapports_de_production_capitalistes.

    ° On observe là la constitution d’un continuum moral entre les irrégularités de #comportements non punissables mais nuisibles et la criminalité punie par la loi, continuum que, tout au long du XIXe siècle, les discours psychiatrique et criminologique contribueront à renforcer. On en trouve encore la trace, à la fin du XIXe, dans cette formule idéaltypique du psychiatre Charles Féré : « L’oisiveté n’est pas plus légitime que l’incendie ; ne rien faire ou brûler ou consommer en superfluité amène nécessairement un retard dans l’accumulation des choses utiles, et par suite dans l’adaptation évolutive » (Charles Féré, Dégénérescence et criminalité, Félix Alcan, Paris, 1888, p. 102).

    °° Les livrets furent rétablis par la loi du 12 avril 1803 : l’ouvrier était tenu de le remettre à son employeur lors de l’embauche, et ce dernier y stipulait les dates d’embauche et de départ, l’emploi occupé, les avances faites sur salaires, etc. Regnault de Saint-Jean d’Angely, rapporteur de cette loi, y voyait un moyen de « garantir les ateliers de la désertion et les contrats de la violation » (cité par Yann Moulier-Boutang, in De l’esclavage au salariat. Economie historique du salariat bridé, PUF, coll. « Actuel Marx Confrontation », Paris, 1998, p. 344, note 30). Jusqu’en 1832, la circulation de l’ouvrier sans son livret de travail est assimilée au vagabondage et punie comme telle, même si, par un accord de fait avec la police de la capitale, les ouvriers trouvés dans la rue sans livret de travail échapperont à l’arrestation s’ils peuvent exciper d’un livret d’épargne.

    °°°Un employeur pourra éviter le départ de ses ouvriers dans une période de pression à la hausse sur les salaires par le jeu des appréciations sur les livrets, aussi bien qu’en cas d’excès de main-d’œuvre en licencier pour ivrognerie ou vagabondage sans livret.

    #société_punitive #précaires #trajectoires_de_vie #population #biographie

  • 10 jan­vier 1998 : Les chô­meurs inves­tis­sent l’ancienne ANPE de la presqu’ile qu’ils trans­for­ment en squat social lyon­nais
    http://rebellyon.info/10-jan-vier-1998-Les-cho-meurs

    À Lyon, le samedi 10 janvier 1998, une manifestation contre le chômage institutionnalisé, partie de la Bourse du Travail, au lieu d’aller place des Terreaux où les flics l’attendaient, est arrivée dans un lieu symbolique pour l’occuper de façon permanente : l’ancienne ANPE de Lyon. (Merci à celles et (...) — Mémoire, Apartheid social, Une, 1, Multitudes : Sur le mouvement des chômeurs de l’hiver 1997-1998, PLein Emploi Jospinien, 2

    • Plein emploi jospinien : le turbin sans les talbins
      http://www.ac.eu.org/spip.php?article479

      Monsieur Jospin, nous n¹irons pas dans votre plein emploi, nous avons bien mieux à faire qu¹être embauchés dans votre usine. Vous le savez pertinemment, nous y travaillons déjà de manière intermittente ou précaire en fonction des besoins de votre économie et voulons que ce travail soit reconnu et payé. Nous ne demandons pas qu¹on nous trouve une activité, nous n¹en manquons pas. La disponibilité que vous exigez de nous, nous savons en faire usage pour notre compte, c¹est à dire pour tous. Ce qui nous oppose à vous c¹est de vouloir conquérir collectivement les moyens de développer librement les activités et les formes de coopération productive que nous jugeons belles et nécessaires.

      Vous avez su par le passé utiliser des mois de salaire conséquents et délicieusement libres de toute contrainte afin de réaliser vos projets.
      Lorsque des personnes malveillantes vous l¹ont reproché vous leur avez fort justement répondu que vous en aviez « profité pour agir ». Nous aussi, nous agissons et nous produisons tous les jours des choses infiniment plus passionnantes et utiles que de reconstruire le Parti socialiste en vue de gagner les élections législatives... ou présidentielles. Aujourd¹hui plus encore qu¹hier, lorsque vous ne voulez à aucun prix relâcher la contrainte salariale qui s¹exerce sur la multitude, lorsque vous nous refusez à garantir à chacun des moyens d¹existence, comme le réclament les mouvements de chômeurs et précaires, vous vous posez en défenseur de possédants arc boutés sur leurs privilèges.

      #plein_emploi #précaire #chômeurs