• Le #FFP2, l’histoire d’un masque négligé — Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/130122/le-ffp2-l-histoire-d-un-masque-neglige

    Interrogé par Mediapart, un fabricant de masques travaillant dans le secteur depuis de nombreuses années, bien avant le début de la crise de 2020, partage ce constat. « Je ne comprends pas la limitation du FFP2 à certaines professions, c’est évident qu’on aurait pu casser certaines chaînes de transmission en élargissant son usage », s’étonne-t-il, en expliquant avoir arrêté de produire ce type de masques en 2021 à cause d’une demande inerte.

    Cet industriel français rappelle que le FFP2, certes plus cher que le chirurgical, est « plus filtrant et plus étanche », et qu’il « tolère mal les mauvais ports », à rebours de certains discours officiels récents prétendant qu’il serait plus dur à porter.

    Malgré ces propriétés reconnues, « on n’a pas eu une seule commande pendant des mois. Cet été, on s’est même demandé ce qu’on allait faire de notre stock », raconte-t-il. L’entreprise décide alors d’orienter toute sa production vers les masques chirurgicaux. « Fin novembre, cela a commencé à monter un peu sur les FFP2. Et, depuis la rentrée, c’est le feu », constate le chef d’entreprise, qui vient tout juste de se doter d’une machine de production supplémentaire (les machines peuvent produire entre 60 000 et 100 000 unités par jour), mais ne peut pas honorer toutes les commandes.

  • Violences sexuelles et sexistes : les enquêtes se multiplient dans l’#enseignement_supérieur, sommé d’agir

    En publiant un vade-mecum pour les #enquêtes_administratives, l’#inspection_générale_de_l’éducation, du sport et de la recherche veut inciter les établissements à mettre un coup d’arrêt aux violences sexuelles et sexistes, objet de multiples saisines depuis plusieurs mois.

    C’est le tournant #metoo de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (#IGÉSR) : en partageant, comme un modèle, lundi 27 septembre, un #guide très détaillé sur l’art et la manière dont ils conduisent une enquête administrative susceptible de suites disciplinaires, les inspecteurs généraux veulent appeler à leurs responsabilités les chefs d’établissement de l’enseignement supérieur sur des questions longtemps considérées comme mineures ou extérieures à la vie d’un campus.

    En 2020-21, l’enseignement supérieur a représenté 50 % des activités de contrôle de l’IGÉSR, avec vingt et une enquêtes administratives sur quarante-quatre. En septembre 2021, l’inspection a été saisie de trois nouvelles missions qui s’ajoutent aux cinquante encore en cours. Parmi elles, une majorité est liée aux #violences_sexuelles_et_sexistes (#VSS), au #harcèlement_moral ou à des #agressions lors de week-ends d’intégration. Viennent ensuite le « #management_brutal et inapproprié » ou encore la carence de dirigeants qui auraient pu faire cesser un scandale, comme celui du #Centre_du_don_des_corps de l’#université_Paris-Descartes, où l’ancien président #Frédéric_Dardel a finalement été mis en examen en juin.

    A l’échelle des #universités et #grandes_écoles, les #enquêtes_administratives menées en interne par l’administration de l’établissement – sans recourir à l’IGÉSR – sont un phénomène nouveau. « Il y a quelques années, nous n’en faisions quasiment pas et, aujourd’hui, certains établissements en sont à quatre par an », illustre Delphine Gassiot-Casalas, secrétaire générale de l’Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Bordeaux et présidente du réseau national des services des affaires juridiques, JuriSup, qui a publié, en juillet, un guide sur les #procédures_disciplinaires.

    Effet cathartique

    L’année 2021 a eu un effet cathartique dans la communauté universitaire et les grandes écoles. Les premiers à en faire les frais sont les #instituts_d’études_politiques (#IEP).

    Accusés d’#immobilisme voire de #complicité avec la « #culture_du_viol », ils ont été submergés en février par une déferlante de #témoignages d’étudiantes, sous le hashtag #sciencesporcs, rapportant avoir été violées ou agressées par des étudiants ou des personnels, sans qu’aucune sanction ait été prononcée. Aussitôt, Frédérique Vidal, la ministre de l’enseignement supérieur, avait diligenté une mission d’inspection, chargée de faire le tour des dix IEP et des sept campus de l’IEP de Paris.

    Remises fin juillet, les #préconisations de l’inspection invitent à dépasser la simple prise de conscience pour professionnaliser les missions de #veille et de #recueil_de_la_parole.

    Un #plan_national de lutte contre les violences sexuelles et sexistes doit être annoncé fin septembre ou début octobre par Frédérique Vidal ; il sera doté de #formations qui auront « vocation à être renforcées et pérennisées à partir de 2022 », assure le ministère. « Renforcer les cellules de veille et d’écoute est important, prévient Delphine Gassiot-Casalas. Mais il faut aussi recruter au sein des #services_juridiques, car ce sont eux qui gèrent les procédures, et nous croulons sous les affaires. »

    Qu’elle soit commise dans les locaux ou à l’extérieur, toute #agression doit faire l’objet d’un #signalement. « Au domicile d’un étudiant, il s’agit de la même communauté qui se regroupe, et le comportement déviant d’un des membres va nécessairement rejaillir sur le fonctionnement de l’établissement », appuie la présidente de JuriSup. Avec des répercussions immédiates en termes d’#image, de #réputation mais aussi d’#atteinte_à_la_santé et à la scolarité de la victime.

    « Un souci de #transparence »

    Trop longtemps tolérées, « les violences sexuelles et sexistes ne doivent plus du tout avoir cours et donc ne jamais être mises sous le tapis », affirme Caroline Pascal, chef de l’IGÉSR.

    Très régulièrement, lors de leurs missions, les inspecteurs généraux font face à des enseignants ou des responsables hiérarchiques qui ont « des habitudes de tutoiement, de bises, de contacts tactiles appuyés, qu’ils perçoivent comme des attributs de leurs fonctions, relate Patrick Allal, responsable du pôle affaires juridiques et contrôle à l’IGÉSR. Ils n’ont pas compris que le temps est révolu où l’on pouvait arriver le matin et hurler sur quelqu’un ou ne pas réagir au fait qu’un directeur de thèse impose des relations intimes à ses doctorantes ».

    A travers son #vade-mecum des enquêtes administratives, l’IGÉSR situe son action sur le volet de la #procédure. « C’est la première fois qu’une inspection générale rend publique la façon dont elle travaille, souligne Patrick Allal. Nous revendiquons un souci de transparence visant aussi à faire taire les critiques qui régulièrement entourent nos travaux : #opacité, absence de contradiction, enquêtes réalisées à charge, instrumentalisation par les ministres, etc. »

    En 2021, trois rapports ont été contestés par des personnes incriminées lors d’une enquête, soit à l’occasion de la procédure disciplinaire engagée conformément aux préconisations de la mission devant le juge administratif, soit lors des poursuites pénales faisant suite au signalement au parquet par l’inspection générale.

    « Fonctions nouvelles et chronophages »

    Le document de 65 pages détaille le déroulement d’une enquête étape par étape, de la préparation de la mission au recueil des pièces en passant par l’attitude durant l’audition des témoins et la procédure contradictoire préalable à la rédaction du rapport définitif.

    « #metoo a fait émerger une charge de travail nouvelle pour nous, sur un sujet qui était d’ordre individuel et qui devient collectif », analyse Caroline Pascal. « On s’interroge désormais sur l’amplitude de systèmes qui ont pu laisser prospérer des situations de harcèlement moral ou des violences sexuelles et sexistes, faute de réaction et de formation, avec à la clé un possible signalement au parquet », en vertu de l’article 40 du code de procédure pénale, qui prévoit que tout fonctionnaire qui acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au procureur de la République.

    En attendant que se professionnalisent réellement les missions exercées par les cellules de veille et d’écoute au sein des universités et des grandes écoles, l’IGÉSR restera le principal recours. « Ce sont des fonctions nouvelles et chronophages pour lesquelles les établissements ne sont pas forcément très armés, même si l’on constate souvent le souci de bien faire », observe Patrick Allal. En témoigne cette mission d’inspection à l’encontre d’un professeur d’université qui vient tout juste de démarrer au sujet d’une suspicion d’agression sexuelle. L’enquête menée en interne est restée vaine : aucun témoin n’a osé s’exprimer, par manque de #confiance dans l’administration de l’établissement.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/09/27/violences-sexuelles-et-sexistes-les-enquetes-se-multiplient-dans-l-enseignem
    #sexisme #violences_sexuelles #violences_sexistes #ESR #France

    ping @_kg_

    –—

    ajouté à la métaliste sur le harcèlement sexuel dans les universités :
    https://seenthis.net/messages/863594
    Et plus précisément sur la France :
    https://seenthis.net/messages/863594#message863596

  • https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-6h20/l-invite-de-6h20-du-mardi-28-septembre-2021
    Le sommet des jeunes pour le climat posé sur la scène climatique depuis Milan vient souligner un lourd clivage entre l’expérience et les formes jeunistes de l’imagination prospective au service de l’avenir - est ce un rapport de force ? . Nathan Metenier , conseiller climat du secrétariat Onu , organisateur de l’événement milanais, l’avoue sans vergogne dans ses raisons d’être à France inter : l’ong qu’il préside Youth & environment Europe à travers 50 associations a pour objectif d « aider les jeunes à se battre contre le gouvernement » .
    N’a t il réellement rien de mieux à faire ?
    #precop 26 #Milan #Méténier

  • Inside Activision Blizzard’s Botched Warcraft III: Reforged Game - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-07-22/inside-activision-blizzard-s-botched-warcraft-iii-reforged-game

    Blizzard Entertainment’s disastrous remake of the classic video game Warcraft III last year was the result of mismanagement and financial pressures, according to newly revealed documents and people with knowledge of the failed launch. The release also reflected Blizzard’s significant cultural changes in recent years, as corporate owner Activision Blizzard Inc. has pushed the developer to cut costs and prioritize its biggest titles.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #blizzard #blizzard_entertainment #activision_blizzard #warcraft_iii_reforged #jeu_vidéo_warcraft_iii_reforged #business #emploi #santé #finance #ressources_humaines #licenciements #culture #j._allen_brack #échec #déception #remake #remaster #précommande #jeu_vidéo_starcraft #starcraft

  • Éducation. #Samuel_Paty : le #rapport qui accuse la victime

    L’#enquête demandée par Jean-Michel Blanquer à l’inspection de l’Éducation nationale ne répond pas aux questions posées. Elle apporte un récit minutieux, mais biaisé, des faits. Le seul à avoir commis des #erreurs serait… Samuel Paty.

    « La #reconstitution du déroulement des #faits tend à montrer que, tant au niveau de l’établissement qu’aux niveaux départemental et académique, les dispositions ont été prises avec réactivité pour gérer le trouble initialement suscité par le cours sur la #liberté_d’expression de Samuel Paty. »

    La phrase figure en toutes lettres dans le rapport de l’#IGESR (Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche) sur les événements ayant abouti à l’#assassinat, le 16 novembre, du professeur d’histoire-géographie, rendu public le 3 décembre. Comme on ne peut pas soupçonner a priori les inspecteurs du ministère de l’Éducation nationale d’un défaut de maîtrise de la langue, il faut prendre soin d’en bien saisir le sens.

    Dédouaner l’institution

    Ce rapport affirme donc qu’il s’agissait, non de protéger un enseignant contre une cabale venue de l’extérieur et qui a abouti à son meurtre, mais de « gérer un #trouble ». Et qu’est-ce qui a « suscité » ce trouble, selon les auteurs ? Non pas les agissements d’un père d’élève qui a publié des vidéos dénonçant le comportement du professeur et appelant à se rassembler devant l’établissement, ni ce que cet appel a entraîné, mais bien… « le #cours sur la liberté d’expression de Samuel Paty. »

    Le texte a beau nier, par ailleurs, que le professeur ait été à aucun moment mis en cause, notamment par l’inspecteur « référent laïcité » qui l’a rencontré le 9 octobre : la formulation choisie trahit l’intention véritable de ce travail. Il s’agit non de faire la lumière sur les #responsabilités et les éventuelles #erreurs des uns et des autres dans cette affaire, mais avant tout de dédouaner l’institution de toute responsabilité éventuelle. Comme l’affirmait Jean-Michel Blanquer, le 21 octobre devant le Sénat : « La logique du “#pas_de_vague” n’est plus la logique de l’#Éducation_nationale. » Vraiment ?

    Fragiliser, plutôt que soutenir

    Le rapport reconstitue de manière assez complète et jour par jour le déroulé des faits, depuis le 5 octobre et ce fameux cours d’#EMC (#éducation_morale_et_civique), jusqu’au terrible soir du 16 octobre. Il en ressort que dès le départ, l’affaire a été prise au sérieux par la hiérarchie directe de l’enseignant (et par la plupart de ses collègues) comme par les autorités académiques, ainsi que par les services du ministère de l’Intérieur – #Renseignement_territoriaux et commissariat de Conflans-Sainte-Honorine. Ainsi lundi 12 octobre – donc dès le lendemain de la publication de la vidéo du père d’élève incriminant Samuel Paty – la conseillère sécurité du #rectorat de Versailles signale les faits au Renseignement territorial, qui alerte le #commissariat de #Conflans, lequel met en place rapidement des patrouilles de police devant le collège…

    Un point particulier sur lequel le rapport ne convainc pas, c’est quand il évoque les « #malentendus » auxquels a pu donner lieu l’action « d’accompagnement du professeur et de l’équipe pédagogique » par le #référent_laïcité. Dans une formulation alambiquée, il explique que ce n’est pas son action, mais son statut d’#IA-PR (Inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional) qui « a pu le cas échéant donner lieu à des malentendus sur le sens et la portée de sa démarche ». En clair : Samuel Paty a cru qu’on venait évaluer et juger son action, et non l’aider à faire face aux attaques dont il était l’objet. Rappelons à ce sujet que l’hebdomadaire Le Point a publié le 20 novembre un courriel envoyé par cet inspecteur, où il indiquait que Samuel Paty ne maîtrisait pas « les règles de la #laïcité ». Le rapport lui-même ne cache d’ailleurs pas que l’intervention de cet inspecteur a eu surtout pour effet de conduire Samuel Paty à reconnaître « la #maladresse qu’il avait pu commettre », en invitant les élèves qui ne souhaitaient pas voir les caricatures à sortir de son cours. Le genre de formulation qui, en effet, est largement de nature à créer un « malentendu »… et à fragiliser, plutôt que soutenir, Samuel Paty.

    Un aveu d’#impuissance

    Résultat de tous ces biais, le rapport aboutit à des #préconisations bien faibles – voire carrément à côté de la plaque – et qui, clairement, ne paraissent pas à la hauteur de l’enjeu : rassurer les enseignants en garantissant que de tels faits ne pourraient se reproduire. Améliorer la #communication – qui en l’occurrence à plutôt bien fonctionné ! – entre services de l’Éducation nationale et services de #police, mettre en place une « #cellule_opérationnelle_de_veille_et_de_suivi » quand une #menace est identifiée, « renforcer la #sécurisation_matérielle des établissements » (rappel : Samuel Paty a été assassiné à l’extérieur…) ou encore mettre en place des « cellules de veille des #réseaux_sociaux au sein des services académiques »… Tout cela sonne plutôt comme un aveu d’impuissance, si ce n’est d’#indifférence. Et montre surtout que seule une véritable #enquête_judiciaire pourra faire la lumière sur ce qui s’est passé à #Conflans-Sainte-Honorine entre le 5 et le 16 octobre. En attendant cet hypothétique débouché, on ne pourra que reprendre et partager la conclusion pleine d’amertume de François Jarraud, fin connaisseur de l’Éducation nationale, sur son site du Café pédagogique : « Tout a été parfait. Tellement parfait que le 16 octobre Samuel Paty était seul face à son assassin. »

    https://www.humanite.fr/education-samuel-paty-le-rapport-qui-accuse-la-victime-697181

  • Déclaration des organisations de recherche non universitaires sur l’#épidémie de Covid 19 | Société Max Planck → Stellungnahme der außeruniversitären Forschungsorganisationen zu Covid-19-Epidemie | Max-Planck-Gesellschaft
    https://www.mpg.de/15426163/stellungnahme-ausseruniversitaere-forschungsorganisationen-covid-19-epidemie


    Pour changer, les Allemands ont une #analyse franche et clair du #covid, ils se tiennent à jour et n’ont pas peur de #communiquer avec leur population et de rendre publiques leurs #préconisation de #prévention pour inclure plutôt que pour punir.

    Eine Stellungnahme der Präsidenten der außeruniversitären Forschungsorganisationen zur COVID-19-Epidemie auf Basis von mathematischen Analysen der Datenlage
    24. September 2020
    #Corona #Forschungspolitik #Mathematik

    Einleitung

    Obwohl wir mittlerweile länger als ein halbes Jahr mit der COVID-19-Pandemie leben, gibt es weiterhin viele offene Fragen und große Unsicherheiten in Bezug auf das weitere Infektionsgeschehen. Wie wird sich die Epidemie in Deutschland entwickeln – gerade in der anstehenden Grippezeit und in den kalten Herbst- und Wintermonaten? Welche Strategien sind besonders effizient, um die in Deutschland und weltweit steigenden Infektionszahlen einzudämmen? Was hat sich in den letzten Monaten bewährt, welche Eigenschaften von SARS-CoV-2 kennen wir mittlerweile? Und welche Maßnahmen können wir Wirtschaft und Bevölkerung zumuten, ohne das gesellschaftliche Leben zu stark einzuschränken?

    Fest steht: Die COVID-19-Pandemie verläuft extrem dynamisch. Eindämmungsmaßnahmen müssen daher laufend beobachtet und angepasst werden. Um einen wertvollen Beitrag zur Epidemiebewältigung zu leisten und Wissenslücken zu schließen, haben sich die Modellierungsexpertinnen und -experten der außeruniversitären Forschungsorganisationen – also der Fraunhofer-Gesellschaft, der Helmholtz-Gemeinschaft, der Leibniz-Gemeinschaft und der Max-Planck-Gesellschaft – zusammengetan und eine gemeinsame Stellungnahme verfasst. Auf Basis der verfügbaren Daten und mit einem komplementären Methodenspektrum haben wir Modellszenarien zum weiteren Verlauf der COVID-19-Epidemie in Deutschland erstellt. Diese sollen politischen Entscheidungsträgern, genauso wie jeder einzelnen Person dabei helfen, die Eindämmungsmaßnahmen kontinuierlich zu überprüfen und gegebenenfalls nachzusteuern.

    Im Folgenden fassen wir die wesentlichen Erkenntnisse aus unseren Modellierungen auf Basis des aktuell verfügbaren Wissens kompakt zusammen. Unsere Berechnungen zeigen: Vor dem Hintergrund steigender Infektionszahlen ist es umso wichtiger, dass jeder Einzelne einen Beitrag leistet, um das Infektionsgeschehen einzudämmen. Nur zusammen können wir Gesundheit, Gesellschaft und Wirtschaft effektiv schützen.

    Ergebnisse der Modellierungen

    AutorInnen: Michael Meyer-Hermann (Helmholtz-HZI), Iris Pigeot (Leibniz-BIPS), Viola Priesemann (MPI-DS), Anita Schöbel (Fraunhofer ITWM)

    Die aktuelle Entwicklung der COVID-19-Epidemie in Deutschland erfordert eine Analyse der derzeitigen Situation. Die in Deutschland gestiegenen Zahlen an COVID-19-Neuinfizierten, die gesunkene Rate an Todesfällen und die zunehmende Ermüdung der Bevölkerung, Maßnahmen einzuhalten, machen es einerseits notwendig, die Situation neu zu bewerten und die bisherigen Maßnahmen zu überdenken. Andererseits zeigt die Entwicklung insbesondere in Spanien und Frankreich besonders deutlich, dass wir in Deutschland noch eine relativ gut kontrollierte Situation haben, die wir nicht aufs Spiel setzen sollten, insbesondere im Hinblick auf unser soziales und wirtschaftliches Leben. Dabei erfordert gerade die anstehende kältere Jahreszeit einen fundierten Plan: Wir müssen die besten Voraussetzungen schaffen, damit wir unter Beibehaltung von sozialer und wirtschaftlicher Aktivität sowie stabilen Infektionszahlen gut über den Winter kommen.

    Aktuelle Risiken

    Die Zahl der aktuellen Neuinfektionen ist gegenüber Juni um ein Vielfaches erhöht. Selbst wenn man von einer sich andeutenden Stabilisierung der Reproduktionszahl um eins ausgeht, ist die Zahl der Neuinfektionen im Moment nahezu flächendeckend und so hoch, dass die Gesundheitsämter am Kapazitätslimit arbeiten und die Infektionsketten zunehmend nicht mehr vollständig durch Testing und Tracing identifizieren und isolieren können. Besonders vor dem Hintergrund von saisonalen Effekten ab Herbst müssen wir die Anzahl der Neuinfektionen wieder reduzieren.

    Erhöhte Mobilität durch Auslandsreisen trägt deutlich zum Infektionsgeschehen bei. Zum Verständnis des Infektionsgeschehens ist es wichtig zu unterscheiden, ob der jüngst beobachtete Anstieg der Neuinfektionen durch aus dem Ausland eingetragene Fälle oder durch zunehmende Kontakte im Inland verursacht wurde. Unsere Simulationen zeigen, dass ein wesentlicher Teil durch neue Fälle von außen erklärbar ist. Allerdings ist auch die effektive Reproduktionszahl ohne die Einbeziehung der Reiserückkehrer angestiegen, sodass wir kaum Spielraum für weitere Lockerungen oder ein saisonal bedingtes erhöhtes Infektionsgeschehen haben. Insbesondere wirkt jeder Eintrag von außen wie ein Keim, der sich im Inland schnell verbreiten kann. Entsprechend zeigen Simulationen der aktuellen Situation, dass nur geringfügige zusätzliche Kontaktbeschränkungen ein neu aufflammendes Infektionsgeschehen eindämmen können, wenn sich Rückkehrende von Reisen konsequent an die Quarantäne halten und die AHA-Regeln (Abstand, Hygiene und Alltagsmaske) weiterhin von allen eingehalten werden.

    Es gibt zwei wichtige Kipppunkte, die eine Eindämmung von SARS-CoV-2 gefährden. Zum einen ist nun hinreichend bekannt, dass wir in den Bereich des exponentiellen Wachstums kommen, sobald die effektive Reproduktionszahl R über eins steigt. Zum anderen haben wir aber einen zweiten, mindestens ebenso wichtigen Kipppunkt identifiziert, der von der Anzahl an Neuinfektionen abhängt: Infizieren sich so viele Menschen, dass die Infektionsketten nicht mehr zügig von den Gesundheitsämtern nachverfolgt werden können, lässt sich die Ausbreitung des Virus wesentlich schwerer eindämmen. Es kommt zu einem sich selbst verstärkenden Wachstum, das sich nur sehr schwer wieder einfangen lässt. Eine niedrige Anzahl an Neuinfektionen erleichtert hingegen die Eindämmung.

    Saisonale Effekte beeinflussen die Ausbreitung des Virus. Die Hinweise auf eine Ansteckung über Aerosole haben sich inzwischen wissenschaftlich erhärtet. Das bedeutet, dass das Ansteckungsrisiko in geschlossenen Räumen deutlich erhöht ist. Ein wesentlicher saisonaler Faktor wird in der nun folgenden kalten Jahreszeit das vermehrte Aufhalten in geschlossenen Räumen sein. Dem kann durch ein konsequentes Tragen von Masken entgegengewirkt werden.

    Herdenimmunität ist weiterhin nicht erreichbar. Es mehren sich die Hinweise, dass ein signifikanter Teil der Träger des SARS-CoV-2-Virus nicht erkrankt bzw. das Virus sehr schnell an der Ausbreitung im Körper hindert. Das sollte die Entwicklung einer Herdenimmunität im Prinzip beschleunigen. Dennoch können wir nach aktuellen Abschätzungen auch unter Einbeziehung der Dunkelziffer den Zustand der Herdenimmunität mittelfristig nicht erreichen, ohne das Gesundheitssystem stark zu belasten. Darüber hinaus weisen neuere Erkenntnisse darauf hin, dass eine Erkrankung mit SARS-CoV-2 nur zu einer relativ kurz anhaltenden Immunität durch Antikörper führen könnte, sodass Personen erneut an dem Virus erkranken können. Auch unter diesem Aspekt ist Herdenimmunität kein sinnvolles Ziel. Zudem liegt in Ländern, die auf Herdenimmunität gesetzt oder erst spät eine Kontrolle des Virus erreicht haben, die Anzahl der berichteten Todesfälle um einen Faktor 5-10 höher als in den Ländern, die früh eine Kontrolle der Pandemie angestrebt und erreicht haben: Italien, Großbritannien, Schweden und Spanien zählen rund 470-600 mit COVID-19 assoziierte Tote pro Million Bevölkerung, während Deutschland, Österreich und Norwegen nur 50-100 Tote in Bezug auf COVID-19 verzeichnen.

    Die gesunkene Sterblichkeit ist im Wesentlichen durch die Altersverteilung erklärbar. Obwohl die Zahl der täglichen Neuinfektionen in Deutschland seit Mitte Juni wieder deutlich zugenommen hat, folgen die Todeszahlen diesem Trend nicht. Neben der verbesserten Therapie von Erkrankten zeigt sich in Simulationen die veränderte Altersverteilung der Träger des Virus als eine Hauptursache: Der prozentuale Anteil der Infektionen bei den über 60-Jährigen ist gesunken, was sich u.a. durch die beständige Reduktion der kritischen Kontakte zur älteren Generation erklären lässt. Durch die Kontakte zwischen Jung und Alt birgt die höhere Ansteckungsrate in der jüngeren Bevölkerung aber die Gefahr einer erneuten Ausbreitung unter den Älteren mit einer damit verbundenen erhöhten Sterblichkeit (etwas, was sich gerade in anderen europäischen Ländern beobachten lässt). Die Berechnung der Sterblichkeit ist schwierig, da man aufgrund der Dunkelziffer die Anzahl der Träger des Virus nur schätzen kann. Die durch konsequentes Testen (z.B. der Reiserückkehrer) derzeit tendenziell sinkende Dunkelziffer kann fälschlicherweise als ein Absinken der Sterblichkeit interpretiert werden.

    Ein konsequenter Schutz der vulnerablen Bevölkerung bei hoher allgemeiner SARS-CoV-2-Prävalenz ist nicht umsetzbar. Ein zur Herdenimmunität alternativ diskutierter Ansatz sieht die Akzeptanz einer unkontrollierten Ausbreitung in der allgemeinen Bevölkerung vor, während gleichzeitig die Risikopersonen geschützt werden sollen, indem diese sich isolieren. Dieser Ansatz ist unter verschiedenen Gesichtspunkten als kritisch anzusehen. Zum einen sind auch bei Nicht-Risikopersonen nach Erkrankung mit COVID-19 gravierende, langanhaltende Nebenwirkungen nicht auszuschließen, was eine unkontrollierte Verbreitung des Virus als nicht annehmbar erscheinen lässt. Zum anderen ist in der Praxis ein Schutz der Risikopersonen bei hoher SARS-CoV-2-Prävalenz aus mehreren Gründen nicht umsetzbar. (1) Ansteckungen können auch von prä- oder asymptomatischen Personen ausgehen, sodass Träger möglicherweise Risikopersonen infizieren, ohne dass sie es merken. (2) Insbesondere Risikopersonen bedürfen der Interaktion mit und der Unterstützung durch andere Menschen. Dies stellt ein großes Risiko für eine Übertragung dar. (3) Ein sehr häufiges, vorsorgliches Testen zum Schutz von Risikopersonen ist derzeit in Deutschland nicht möglich, da nur eine begrenzte Menge PCR-Tests zur Verfügung stehen.

    Effekte der Maßnahmen

    Hygienemaßnahme wirken. Aus der ersten COVID-19-Welle wissen wir, dass das Virus sich durch Hygienemaßnahmen eindämmen lässt. Ein kompletter Lockdown war Ende April bei etwa 2000 neuen Fällen pro Tag nicht mehr notwendig. Ein Aufbau des Test-Trace-und-Isolate-Systems (TTI), das konsequente Tragen von Masken, die Beachtung von Hygiene- und Abstandsregeln, die Absage von Großveranstaltungen, die Einschränkungen beim Reisen und die freiwilligen Kontaktbeschränkungen haben ausgereicht, die Zahl der Neuerkrankungen bis Juni auf rund 300 Fälle pro Tag zu senken. In dieser Phase war das Infektionsgeschehen nicht mehr flächendeckend, sondern auf lokale Ereignisse beschränkt. Über 100 Landkreise haben gleichzeitig mindestens eine Woche lang keine Neuinfektionen registriert. Das hat ein in weiten Teilen normalisiertes Leben und eine weitgehende wirtschaftliche Aktivität ermöglicht.

    Test-Trace-und-Isolate-Strategien (TTI) können nur zusammen mit den AHA-Maßnahmen das Infektionsgeschehen eindämmen. Unsere Modellrechnungen zeigen, dass TTI-Strategien bei einer niedrigen Zahl an Neuinfektionen ein wirksames Werkzeug zur Eindämmung von SARS-CoV-2 darstellen. Um konkrete Zahlen als Anhaltspunkt zu nennen: Ein Verhalten wie vor der Epidemie führt dazu, dass eine Person im Mittel 3 bis 4 Personen mit SARS-CoV-2 ansteckt. Zur Stabilisierung muss die Ansteckungsrate also um den Faktor 3 oder 4 reduziert werden. Unsere Studien zeigen, dass die aktuell eingesetzten TTI-Maßnahmen zwar sehr effektiv sind, aber diesen Faktor nur halbieren. Der andere Beitrag zur Reduktion resultiert aus saisonalen Effekten und AHA-Maßnahmen. Diese AHA-Maßnahmen sind notwendig, da eine perfekte Umsetzung des TTI nicht möglich ist, z.B. weil Infektionen asymptomatisch verlaufen, die Quarantäne nicht perfekt ist oder Kontakte unentdeckt bleiben.

    Die Testkapazität ist begrenzt. In Deutschland stehen derzeit rund 1,4 Millionen PCR-Tests pro Woche zur Verfügung. Das bedeutet, dass jede Person in Deutschland im Durchschnitt weniger als einmal im Jahr getestet werden könnte. Derzeit muss man also mit begrenzter Testkapazität rechnen. Dadurch sind wöchentliche, vorsorgliche Tests z.B. zum Schutz von Risikopersonen nicht umsetzbar. Es ist daher wichtig, die verfügbaren Tests gezielt einzusetzen. Eine Etablierung von effizienten Pooling-Strategien oder der Aufbau großer Kapazitäten an PCR-Tests bzw. anderen Schnelltests können hier Abhilfe schaffen.

    Damit das TTI so effizient wie möglich wirken kann, müssen die Kontaktpersonen zügig isoliert werden. Im Idealfall sollen sie isoliert werden, bevor sie infektiös werden. Um Kontaktpersonen schnell zu informieren, kann die dezentrale Corona-Warn-App einen wichtigen Beitrag leisten. Infizierte, die sich isolieren, bevor sie Mitmenschen anstecken, tragen dazu bei, das Infektionsgeschehen zu verlangsamen. Daher hilft die Corona-Warn-App auch schon, wenn sie nur von einem kleineren Teil der Bevölkerung benutzt wird.

    Vorsorgliche Quarantäne ist ein effektives Mittel zur Eindämmung von Infektionen. Nach der Bestätigung einer Infektion werden Kontaktcluster der infizierten Person identifiziert. In Simulationen erweist sich die vorsorgliche Isolation des gesamten Clusters als sehr effiziente Maßnahme zur Eindämmung der Ausbreitung von Infektionen. Wenn man erst isoliert, nachdem im Cluster positive Tests gefunden wurden, verliert man Zeit und riskiert weitere Infektionen. Ein negatives Testergebnis nach der Inkubationszeit von 5-7 Tagen Quarantäne kann ein vorzeitiges Beenden der Quarantäne ermöglichen. Wird jedoch zu früh, also noch während der Inkubationszeit getestet, riskiert man ein falsch-negatives Ergebnis und wiegt die getestete Person in falscher Sicherheit, was sogar zu einer vermehrten Verbreitung führen kann.

    Das Vermeiden von Superspreading-Events kann einen deutlichen Beitrag zur Eindämmung der Epidemie leisten. Es ist davon auszugehen, dass das Virus eine hohe Dispersion aufweist. Dadurch kommt potenziellen Superspreading-Events eine hohe Bedeutung zu. Würde man diese komplett vermeiden oder im Umfang reduzieren, könnte man die Reproduktionszahl deutlich senken. Deswegen ist es vorteilhaft, Veranstaltungen und Treffen in einem wesentlich kleineren Rahmen durchzuführen als vor Ausbruch der Pandemie.

    Fazit

    Jeder einzelne Beitrag schützt Gesundheit, Gesellschaft und Wirtschaft. Die COVID-19-Epidemie hat auch in Deutschland zu Todesfällen geführt und wird weitere Todesfälle hervorrufen. Einige als genesen geltende PatientInnen leiden immer noch unter nachhaltigen gesundheitlichen Schäden. Gleichzeitig sind in Folge der COVID-19-Epidemie viele wirtschaftliche Existenzen bedroht oder zerstört worden; zahlreiche Menschen haben unter Unsicherheiten und Einschränkungen gelitten. Steigende Fallzahlen würden – ob mit oder ohne Lockdown – erneut erhebliche gesundheitliche, gesellschaftliche, psychologische und wirtschaftliche Kosten verursachen. Das kann verhindert werden. Wenn wir es schaffen, die Anzahl an Neuerkrankungen niedrig zu halten, können die Infektionsketten unterbrochen oder mindestens eingedämmt werden. Das Befolgen der angesprochenen Maßnahmen ist ein direkter Beitrag, um Leben und Existenzen zu schützen und unser gesellschaftliches Leben zu normalisieren. Wenn jede Person nach ihren Möglichkeiten ihren Beitrag leistet, kann SARS-CoV-2 unter Kontrolle gehalten werden.

    PDF zum Download → https://www.mpg.de/15426458/stellungnahme-forschungsorganisationen-covid-24-09-2020.pdf

    • l’#immunité_collective n’est pas un objectif raisonnable.(...) dans les pays qui se sont appuyés sur l’immunité collective ou ont tardé à lutter contre le virus, le nombre de décès signalés est un facteur de 5 à 10 plus élevé que dans les pays qui ont cherché et obtenu un contrôle précoce de la pandémie : Italie, Grande-Bretagne, La Suède et l’Espagne ont environ 470 à 600 décès associés au COVID-19 par million d’habitants, tandis que l’Allemagne, l’Autriche et la Norvège n’ont que 50 à 100 décès associés au COVID-19.

  • « Lire la ville » de Chantal Deckmyn
    https://topophile.net/savoir/lire-la-ville-de-chantal-deckmyn

    Ce livre vient à son heure, alors que la question du vivre ensemble se pose avec acuité du fait des multiples fractionnements de la société française pour des raisons économiques, sociales, et politiques, aggravées par les inégalités existantes face à l’accès à un habitat décent pour tous qui en sont la conséquence. La ville, qu’on... Voir l’article

    • Lire la ville. Manuel pour une hospitalité de l’espace public

      Ce livre est un #manifeste pour la ville. Ce n’est ni un pamphlet ni une critique amère ou nostalgique de notre réalité. C’est un #manuel pratique qui s’adosse à une pensée et à une #éthique de la ville, qui part de l’existant et tente de le saisir. L’ouvrage croise les dimensions spatiales et sociales de la ville. Il ne cherche pas à convaincre. Il expose, pas à pas, le bénéfice que représenterait pour tous, individuellement et collectivement, un #espace_public civil, favorisant la #citoyenneté, l’#égalité et la #solidarité. L’ouvrage, composé de 19 entrées thématiques (bancs, sols, gares, sûreté urbaine…), propose un choix de #préconisations qui, sans prétendre à l’exhaustivité ni à la perfection, tendent vers une éthique des interventions dans la ville.
      Chaque entrée, éclairée par les enjeux anthropologiques et politiques de l’espace public, comporte des #recommandations, explore des aspects pratiques, évoque quelques-unes de ses dimensions sémantiques, historiques ou artistiques. Des exemples, des contre-exemples, des illustrations, une marche à suivre permettent de penser les différentes problématiques en regard de cas concrets. L’ouvrage intéressera tout un chacun, des élus et des aménageurs aux amoureux de la #poétique_urbaine.

      https://editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Lire_la_ville-9782373680492.html

      #Chantal_Deckmyn #livre #géographie_urbaine #urbanisme #urban_matter

  • Enquête sur Didier Lallement, le préfet de police à poigne d’Emmanuel Macron*, Ariane Chemin et Nicolas Chapuis
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/23/enquete-sur-didier-lallement-le-prefet-de-police-a-poigne-d-emmanuel-macron_

    C’est Emmanuel Macron en personne qui, au cœur de la crise des « gilets jaunes », l’a choisi pour devenir préfet de police de Paris. Républicain autoritaire et fan de la Légion étrangère, Didier Lallement est aussi un habile politique.

    Une casquette. Elle devance l’homme, comme le prolongement de l’être. Large visière arrimée à une coiffe bleu nuit brodée de feuilles de chêne et de laurier en cannetille dorée : depuis un an, elle mange le visage allongé et osseux de Didier Lallement – tour de tête 56 cm : un petit coiffant, comme on dit. Lorsqu’il descend dans la rue, impossible de le rater : le couvre-chef le dévore, comme une galette trop grande pour lui. « La taille réglementaire », assure le préfet de police de Paris.
    Il faut le prendre au pied de la lettre : en matière d’uniformes, il s’y connaît. « La circulaire Castaner qui nous fait changer d’habit, c’est quand même à cause de lui ! », s’amuse un préfet de la région parisienne en citant l’arrêté de novembre 2019 qui propose une « tenue opérationnelle » aux hauts fonctionnaires allant sur le terrain. Il fallait quand même une alternative au « veston croisé de cérémonie », cette tenue officielle, vieille de Vichy, « période amiral Darlan » ! Didier Lallement préfère la veste droite, façon Jean Moulin. En 2012, l’ex-secrétaire général du ministère de l’intérieur avait déjà tenté de faire valoir ses talents de créateur de la préfectorale devant le cabinet de Manuel Valls, mais le locataire de Beauvau avait d’autres priorités.
    Sur les réseaux sociaux des « gilets jaunes », la casquette du préfet Lallement est devenue un mème, détournée, agrandie, moquée. Comme une métonymie du nouvel ordre policier incarné par cet homme jusque-là inconnu du grand public. A 63 ans, ce père de deux enfants a réalisé son fantasme : « PP » pour préfet de police, comme on dit « PR » pour le président de la République : le Graal de la préfectorale. En 2015, au cœur des attentats, le visage de François Molins, procureur de la République de Paris, avait incarné aux yeux des Français le bouclier de la justice face au terrorisme. Celui, raide et austère, de Didier Lallement symbolise désormais le maintien de l’ordre à Paris.

    « Je ne mets aucun affect dans mes relations professionnelles »
    Le temps est à l’orage social et le président de la République raffole des grandes gueules. Didier Lallement n’a pas besoin de forcer son caractère pour jouer le « bad cop », le méchant. Sur la route de ses affectations, il laisse des souvenirs de colères froides et de mots cinglants. Parmi les scènes épiques, cette réunion à la préfecture de Bordeaux, début 2018. Lallement est alors préfet de la région Nouvelle-Aquitaine. Il est mécontent du travail d’un des services de police. « Vous allez finir sur un croc de boucher », lance-t-il à l’un des commissaires du service lors d’une réunion hebdomadaire de sécurité intérieure. Silence pétrifié. « Le lendemain, on a tous regretté de ne pas s’être levés », raconte l’un des fonctionnaires présents.
    « Je ne veux plus vous voir ! » A son arrivée sur l’île de la Cité, le 20 mars 2019, six mots lui ont suffi pour congédier l’un des collaborateurs de Michel Delpuech, son prédecesseur. A la Préfecture de police de Paris, les secrétaires apprennent à courber l’échine. « C’est un homme qui fait pleurer », regrette l’un de ses amis. « Je ne mets aucun affect dans mes relations professionnelles », tranche Lallement devant la directrice adjointe de son cabinet. « Moi, ce qui m’émeut, c’est le drapeau tricolore qui flotte au vent, le visage des hommes et des femmes qu’on passe en revue… »

    « Pour nourrir la geste des “gilets jaunes”, Lallement est parfait », sourit l’ancien ministre chiraquien Dominique Perben, qui a guidé sa carrière. Le chef des « insoumis », Jean-Luc Mélenchon, l’a traité de « préfet psychopathe » et accusé d’« organiser le désordre et la pagaille » dans les rues de la capitale. Maxime Nicolle, alias Fly Ryder, a porté plainte contre le PP après une garde à vue jugée arbitraire, le 14 juillet 2019. Une autre figure des « gilets jaunes », Jérôme Rodrigues, parle même de la « Gestapo de Lallement »…
    Le pouvoir apprécie : un vrai paratonnerre. Sur les pancartes, c’est le portrait du préfet, casquette vissée sur la tête, qu’on brandit pour dénoncer les violences policières. « Tant mieux », commente-t-il, bravache : « Pour se prendre pour Jules Vallès, il faut avoir son Galliffet », ce général de brigade surnommé le « Massacreur de la Commune ». 

    Didier Lallement est là pour mater les black blocks, empêcher les « gilets jaunes » de monter à l’assaut de l’Elysée et « permettre aux manifestants d’arriver à destination, quand les précortèges les en empêchent ». Et tant pis s’il faut noyer les défilés sous les lacrymos, comme le 1er mai 2019. « Cette crise, il la vit comme une sorte d’opportunité. Il se veut le rempart contre le désordre et un climat insurrectionnel, comme sous la IIIe République », analyse l’historien de la Préfecture de police, Olivier Renaudie, par ailleurs professeur de droit à l’école de La Sorbonne.

    « Je suis là pour protéger le président »
    « Alors, vous n’avez pas peur de pénétrer dans l’antre du dragon ? », aime provoquer M. Lallement en fermant la porte de son bureau. En ce début février, il reçoit Le Monde dans une salle de réunion. Commence par s’étonner qu’on ait servi un café matinal, un simple verre d’eau aurait suffi. Poursuit par cette scène peu banale : « Ce n’est pas vous qui allez poser les questions, c’est moi qui vais parler. Pour comprendre qui je suis, c’est ici », lance-t-il en faisant glisser sur la table une carte en plastique. Au verso du portrait héroïque d’un « képi blanc », les sept articles du code d’honneur de la Légion étrangère. « Lisez le 6 : “La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout et, s’il le faut, en opérations, au péril de ta vie.” » Explicite, en effet.

    Le président Macron et le préfet Lallement, lors de la commémoration du 11-Novembre, en 2019, à Paris. LUDOVIC MARIN / AFP
    « Evidemment, je ne suis pas à Camerone [défaite concédée au XIXe siècle par une soixantaine de « képis blancs » face à plus de 2 000 soldats mexicains]. Et je ne vais pas mourir, ajoute le préfet, encore que… » Trois mois avant sa nomination en remplacement de Michel Delpuech, le palais de l’Elysée a manqué de « tomber », en décembre 2018. Plus aucun « gilet jaune » ne doit ainsi s’en approcher. « Quand je l’ai reçu dans mon bureau, confie la maire de Paris, Anne Hidalgo, j’ai été frappée par cette phrase qu’il m’a lâchée : “Je suis là pour protéger le président.” »
    Dans le secret de son bureau, Didier Lallement désapprouve par exemple l’emploi du controversé lanceur de balles de défense (LBD) lors des opérations de maintien de l’ordre
    Didier Lallement est venu rétablir l’ordre face à la « chienlit », comme disait le général de Gaulle, un auteur qu’il aime lire entre deux livres de science-fiction. Un de ses modèles, avec « le Tigre », Georges Clemenceau – « l’homme le plus détesté de la IIIe République, mais qui a sauvé la France ». Il aime autant les blagues de l’ancien président du conseil – « Pour mes obsèques, je ne veux que l’essentiel, c’est-à-dire moi » – que son sens du devoir. « Je suis le commissaire du gouvernement auprès de la Fondation Musée Clemenceau », glisse-t-il fièrement.

    « La main de Clemenceau n’a jamais tremblé quand il s’agissait de se battre pour la France, la vôtre ne devra pas trembler non plus devant les réformes que vous devrez mener. » Christophe Castaner ne pouvait pas trouver meilleure citation le jour de l’intronisation de Didier Lallement. « Ça m’a plu », convient le PP. Même s’il n’a pas l’air pressé d’appliquer la « réforme » qui lui a été confiée en plus du maintien de l’ordre : délester la Préfecture de police d’une partie de ses immenses prérogatives. Seul changement pour l’instant, le logo. Il est désormais surmonté du sigle du ministère de l’intérieur, façon d’assurer symboliquement la loyauté de cette institution souvent qualifiée d’« Etat dans l’Etat ». Décidément, Didier Lallement aime marquer de son fer l’imagerie de la République.

    Le maintien de l’ordre n’est pas sa spécialité
    Les caricatures dans lesquelles on s’enferme découragent parfois d’aller au-delà. Dans le secret de son bureau, Didier Lallement désapprouve, par exemple, l’emploi du controversé lanceur de balles de défense (LBD) lors des opérations de maintien de l’ordre, « une arme du faible au fort », lâche-t-il. Certains l’ont même entendu parler d’« arme à la con ». Au passage, il livre sa version personnelle – et saugrenue – des nombreuses blessures à la tête lors des défilés de « gilets jaunes » : la vitesse du projectile est inférieure à celle du son et pousserait la cible à se baisser en entendant la détonation…
    Contrairement à l’image qui lui colle à la peau, le maintien de l’ordre n’est pas sa spécialité. L’idée des fameuses BRAV-M, ces brigades de répression de l’action violente motorisées, sorte de pelotons de voltigeurs dépossédés du « bidule », leur longue matraque en bois, n’est, en réalité, pas la sienne. C’est Michel Delpuech, limogé du jour au lendemain après le saccage du Fouquet’s, le 16 mars 2019, qui avait créé les détachements d’action rapide (DAR). Didier Lallement s’est seulement chargé d’améliorer l’efficacité du dispositif et d’y apposer un nouveau sigle.

    Dans le petit cénacle de la haute fonction publique, il était connu pour la création de toutes pièces, entre 2007 et 2010, du grand ministère de l’écologie, dont il fut secrétaire général sous Jean-Louis Borloo. Et, surtout, pour son expertise de la mécanique interne de l’Etat. « Didier a été directeur de cinq administrations centrales, c’est rare pour un préfet, rappelle l’ancien patron de l’Inspection générale de l’administration, Marc Abadie, qui l’a choisi pour témoin de mariage et parrain républicain de l’un de ses enfants. Il peut vous disséquer un programme budgétaire et vous expliquer ce qui va “bouger” entre le titre 2 et le titre 3. » L’orfèvre des codes administratifs est aussi l’un des fondateurs de l’intercommunalité. « Avec François Lucas, il est de ceux qui m’ont aidé à mettre en place la loi de 1999 qui a redessiné le paysage français », rappelle l’ancien ministre de l’intérieur, Jean-Pierre Chevènement.

    C’est lui, le « Che », qui lui permet de « prendre la casquette », comme on dit. C’est même la dernière nomination de préfet du ministre Chevènement : en 2000, il offre à Lallement son premier poste dans l’Aisne, juste avant trois années passées à la tête de l’administration pénitentiaire. La maison est réputée difficile : « Un milieu où tout est plus intense qu’ailleurs », glisse le préfet, qui n’a oublié aucun détail de la « belle » d’Antonio Ferrara, exfiltré à l’explosif de la prison de Fresnes par un commando. C’est durant ces années 2001-2004 qu’apparaît pour la première fois le nom de Lallement en « une » du Journal du dimanche, inscrit sur… les banderoles des puissants syndicats de la pénitentiaire. Didier Lallement quitte les prisons en laissant derrière lui la création des Eris, ces unités d’élite chargée d’intervenir en milieu carcéral. Et, tiens, un drapeau de l’institution, dessiné à sa demande…

    Il collectionne les médailles
    « Cet homme a une carapace. Sous la casquette, il y a un mystère », souffle un préfet. Reprenons les étapes qui ont forgé ce « républicain autoritaire ». « En 1979, j’étais permanent des jeunes du CERES, ce centre d’études de l’aile gauche du Parti socialiste [PS] dirigé par Chevènement. Lui en était un des chefs et un bon organisateur », raconte Guillaume Duval, rédacteur en chef du mensuel Alternatives économiques. « Il adorait les opérations de maintien de l’ordre », assure un des animateurs du Crayon entre les dents, le journal des étudiants. « Il frappait surtout par son profil sévère, sérieux, pas très rigolo : “social triste”, on disait à l’époque », ajoute le journaliste Eric Dupin. « Le CERES a été un moule à moines soldats rugueux et souvent insensibles au fait d’être minoritaire ou incompris », note le patron de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), Didier Leschi, un autre ancien.

    Jusqu’à la guerre du Golfe, en 1991, Didier Lallement a sa carte du PS. Et pour le « petit banlieusard » de la région parisienne, la vie étudiante – il est inscrit à l’Ecole supérieure de gestion –, c’est d’abord « la découverte de l’intelligentsia ». Ses parents sont, en effet, « des gens modestes qui n’avaient pas le bac », confie-t-il. Son père est représentant de commerce (« on a déménagé 18 fois »), sa mère a fini « chef des caisses de La Samaritaine ». Après les jeunes du CERES, les « frères » maçons du Grand Orient de France sont ses écoles de formation.

    « Dans ma famille, la réussite, c’était d’avoir le badge rouge, raconte le préfet. “Si un jour tu deviens chef de rayon, tu l’auras”, me disait ma mère. » Une clé pour tenter de comprendre l’énigme Lallement ? Sur le revers de son costume, le préfet de police porte la rosette de commandeur de l’Ordre national du mérite – bien mieux que le badge rouge. Déjà, au secrétariat d’Etat à la jeunesse et aux sports, sous François Mitterrand, on se souvient combien ce jeune chef de cabinet raffolait des cérémonies de remise de médailles. Il collectionne lui-même les breloques en tout genre, mais refuse d’en livrer le chiffre précis : « Vous savez bien que le nombre de décorations est inversement proportionnel à la santé de la prostate. » Une blague de corps de garde, on ne se refait pas. Cet amateur de grosses bécanes a fait graver l’insigne de la Légion étrangère sur la plaque d’immatriculation de sa dernière Harley-Davidson.

    « Je suis fana mili », rit-il souvent. En 1984, en soutien à la révolution sandiniste, Lallement s’était rendu au Nicaragua : comme une partie de l’extrême gauche, le CERES y envoyait les jeunes aider à résister à l’impérialisme américain. Pourquoi donc n’avoir pas « fait » l’armée, plutôt qu’une école de commerce ? Faute de guerre. Les trois générations qui l’ont précédé ont eu chacune la leur. Son arrière-grand-père a combattu en 1870, son grand-père en 1914 – le préfet a gardé ses courriers adressés au ministère de la guerre au sujet d’une Légion d’honneur qui ne venait pas –, son père durant la seconde guerre mondiale. L’imaginaire de Didier Lallement est peuplé de fantômes. « Verdun, Chartres… Il y a des ossements de Lallement partout, même en Italie. »

    Un oncle à Monte Cassino
    Ils ont failli lui coûter cher. Le samedi 16 novembre 2019, acte 53 des « gilets jaunes », des manifestants s’en prennent à la stèle du maréchal Juin, aux abords de la place d’Italie. Quoi ? Ils ont profané un héros de la guerre d’Italie ! Dans la salle de commandement de la Préfecture de police où il prend désormais place tous les samedis, face aux écrans de contrôle, le sang du préfet Lallement ne fait qu’un tour : l’un de ses oncles a été tué lors de la bataille de Monte Cassino, en 1944, sous les ordres de celui qui dirigeait le corps expéditionnaire français. Didier Lallement ne connaissait pas le monument mais, dès le lendemain, il décide de venir rendre les honneurs sur place, blouson sur le dos, casquette sur la tête, au garde-à-vous.

    Alors qu’il s’éloigne, une femme l’interpelle. « Je savais que c’était le préfet de police, on le voit partout à la télé, raconte au Monde Laetitia Bezzaouia, 61 ans, qui se présente comme responsable d’une association d’aide aux victimes. Moi, je parle à tout le monde. » Cette habitante du XIIIe arrondissement s’apprête à attraper un bus pour faire son marché à La Courneuve, où « il y a des supertrucs pas cher ». Le préfet tend sa main. « Comment ça se fait que vous arrivez pas à les arrêter les black blocks ? », interroge Mme Bezzaouia. « On les a arrêtés », répond Lallement. Le dialogue s’engage quand, tout à coup, l’œil du préfet aperçoit un pin’s « gilet jaune » sous l’écharpe de son interlocutrice, et son sac fluo « I love Paris ».
    – Vous avez un joli gilet jaune, lance le préfet, comme s’il s’était fait prendre.
    – Oui, je suis “gilet jaune”, répond Mme Bezzaouia.
    – Eh bien, nous ne sommes pas dans le même camp, madame, cingle Didier Lallement, qui reprend illico sa route et jette un « ça suffit » martial en guise de salut.

    Une équipe de BFM-TV a surpris la longue silhouette de Didier Lallement. La scène tourne en boucle sur les réseaux. Une amie fidèle gronde le préfet : « A quoi ça sert de jouer le caïman à sang froid si c’est pour prendre un coup de chaud à la première occasion ? » Ceux qui n’ont pas oublié que Lallement ne vient pas de l’Ecole nationale d’administration (ENA) et du sérail, les jaloux et ses nombreux ennemis s’en donnent à cœur joie : enfin, la saynète montre sa vraie nature. « Que voulez-vous, il les a coiffés au poteau en se montrant odieux avec tout le monde », s’amuse une préfète. « Lallement est un stratège sans manières. Il sait affirmer la place de l’Etat mais a des manières de brute », résume un commissaire.

    « S’il faut descendre dans les tranchées, je descends les tranchées », aime à dire le préfet de police.
    Aux réunions du conseil de Paris, on se fait mal à sa nonchalance. Le préfet de police est contraint, statutairement, d’y assister : il reçoit une partie de son financement des caisses de la mairie. Dire que Didier Lallement s’y ennuie est un euphémisme. Il s’y morfond. Pouce dans la ceinture, vaguement avachi, œil vague dernière ses fines lunettes, il répond négligemment aux questions des élus sans prendre aucune note. Ses relations avec Anne Hidalgo deviennent vite exécrables. « Mon patron, c’est le ministre de l’intérieur, ce n’est pas la maire de Paris », oppose-t-il. D’ailleurs, il juge « surannée » cette présence imposée au conseil municipal de la capitale.

    Le temps d’un drame, Anne Hidalgo et lui ont pourtant fait la paix. Une vraie trêve. Le 3 octobre 2019, six mois après l’installation de Lallement, Mickaël Harpon, l’un des agents de la direction du renseignement, est abattu dans la cour de « sa » Préfecture, après avoir assassiné quatre fonctionnaires au couteau. Didier Lallement débarque immédiatement sur la scène de crime. « S’il faut descendre dans les tranchées, je descends les tranchées », aime-t-il dire. Le spectre d’une infiltration islamiste au cœur de l’institution censée incarner la sécurité se met à planer sur l’île de la Cité.

    Trois mois plus tard, Cédric Chouviat, livreur à moto, père de cinq enfants, meurt après un plaquage au sol par quatre fonctionnaires lors d’un banal contrôle routier. En ce mois de janvier 2020, la polémique sur les violences policières repart de plus belle et Didier Lallement se retrouve pointé du doigt, d’autant que l’épisode de la place d’Italie n’est pas oublié. A l’issue de ses vœux à la presse, le 15 janvier, Emmanuel Macron lui décoche un petit blâme : « La police, ce n’est pas un camp », confie le chef de l’Etat à quelques journalistes qui l’interrogent sur le préfet. « Une faute », reconnaît ce dernier devant Le Monde. Vite pardonnée.

    Depuis 2002, Dominique Perben fait sa carrière
    « Aucun problème Lallement », assure son ministre de tutelle, Christophe Castaner, le 19 février. Didier Lallement fait partie de ces grandes gueules volontiers impolies, irrespectueuses ou « provos » que la macronie dit « disruptives », dont Emmanuel Macron raffole, et qui peuplent déjà le quinquennat. Entre le général Jean-Louis Georgelin, chargé de surveiller les travaux de reconstruction de Notre-Dame, et le nouveau préfet de police de Paris, flotte un air de famille. Le nouveau pouvoir excuse facilement leur mépris des politiques ou des experts et leurs excès, puisqu’ils sont là pour ça. Et eux savent qui les a nommés.
    L’histoire était restée secrète. Nous sommes le samedi 16 mars 2019. Dominique Perben rentre chez lui, près de la place de l’Etoile. Excédé. Une nouvelle fois, c’est l’émeute dans son quartier. La tenture du Fouquet’s, la fameuse brasserie des Champs-Elysées, a pris feu. Vers 19 heures, l’ancien ministre de la justice, un RPR devenu macroniste, dégaine son téléphone et envoie un message sur le numéro privé du chef de l’Etat. « Monsieur le Président… » Comment, avec les hommes qu’il a, peut-il rétablir l’ordre ? Deux minutes plus tard, petit bip, message : « Qui voyez-vous ? »

    Dominique Perben ne met pas longtemps à répondre. Depuis 2002, il fait la carrière de Didier Lallement. A son arrivée place Vendôme, Lallement est le seul directeur à rester en place, aux prisons. Deux ans plus tard, Perben supplie Nicolas Sarkozy de lui redonner un poste de préfet. « Ton mec, il est de chez Chevènement ! », râle le ministre de l’intérieur. « Alors nomme-le chez moi en Saône-et-Loire », répond Perben, qui l’accueille à Mâcon. En 2005, Perben lui propose de diriger son cabinet au ministère de l’équipement et des transports. « Il faut que j’en parle à Chevènement », répond Lallement. « Moi à Chirac », rit Perben. A l’équipement, Lallement supprime la direction des routes, fusionne le corps des ponts et du génie rural, impressionne son ministre. Ce 16 mars 2019, sur son téléphone, Perben glisse donc un nom à Macron : « Lallement ».

    Campagne et visite de courtoisie
    Emmanuel Macron connaît déjà le bonhomme : il l’a reçu en 2017, après l’élection présidentielle. Les hauts fonctionnaires aguerris se comptent sur les doigts d’une main, et le nouveau chef de l’Etat se mêle personnellement de la nomination des directeurs comme des préfets. Lallement est alors à la Cour des comptes. Il a quitté depuis trois ans le secrétariat général de la Place Beauvau. Avec Manuel Valls, les affaires roulaient, même si la relation avec Thierry Lataste, son directeur de cabinet, était tendue. Mais sous Bernard Cazeneuve, le courant ne passait pas. Ses visites de courtoisie à l’Elysée, Matignon ou l’intérieur pour gagner l’île de la Cité après la retraite de Bernard Boucault, à l’été 2015, avaient agacé tout le monde. « Mener une vraie campagne pour devenir PP, ça ne se fait pas du tout », rapporte un témoin. Ses efforts ne paient pas, et Lallement négocie seul sa nomination à la Cour, où il ronge son frein.
    La victoire d’Emmanuel Macron lui offre la chance de sortir du purgatoire. « L’Etat que je rencontre en 2017 me plaît, dit-il. Il a le souci des réformes. » Comme tout le monde, le nouveau président de la République a entendu parler des ambitions de Didier Lallement. Il pourrait lui confier les Pays de la Loire, où les zadistes de Notre-Dame-des-Landes donnent du fil à retordre à l’Etat, ou bien la région PACA. Jean-Claude Gaudin, le maire de Marseille, n’est pas chaud. Bordeaux, alors ? Averti, son maire Alain Juppé sonne Perben, qui l’a aidé lors de sa campagne des primaires du parti Les Républicains : « Dis donc, il paraît qu’on m’envoie un nazi ? » Perben éclate de rire et tresse l’éloge de son ami.

    La fin du récit, on peut la lire dans l’escalier qui mène à son bureau. Le nouveau venu y a fait installer côte à côte tous les portraits de ses prédécesseurs, comme c’est l’usage dans les autres préfectures, et déjà ajouté le sien. « Regardez les dates des nominations, glisse-t-il à un visiteur. Notez que cela correspond souvent à des moments de crises dans l’histoire de la République. » En 2017, c’est une banale chute de vélo de Michel Cadot, le préfet en place, qui avait propulsé Michel Delpuech. Le nouveau PP est certain de ne pas être le fruit d’un accident, mais l’homme du moment. Il fouille dans sa formation de base pour citer Marx dans Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte : « Les hommes font l’histoire, ils ne savent pas l’histoire qu’ils font. »

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  • Bonne(s) vacance(s) à toutes et à tous ! - Quelques nouvelles, prochaines étapes- #Douance #hpi #hqi #zèbre #précoce #précocité #surdoué #surdouement #surefficient #hautpotentiel #gifted #Scolarité #Triplées #sororité #fratrie #Dys #dyslexie #dysorthographie #dyspraxie #dysgraphie #troublesdys #Handicap #Tdah #tda #adhd #zappeur #hyperactif #atypisme #troublesdapprentissages #neurodiversité
    https://www.c-nous.net/le-zinc/article/bonne-s-vacance-s-a-toutes-et-a-tous

    C’est officiel depuis 2 jours, nous sommes en vacances ! Des milliers d’écoliers, collégiens et lycéens de l’hexagone et d’outre-mer peuvent enfin souffler. Une pause estivale bien méritée, en particulier lorsque l’année scolaire a été éprouvante, pour les enfants, les ados fragilisés par des situations compliquées, des besoins spécifiques plus ou moins pris en charge. Et pour nous, l’année s’achève en demi-teinte. Les #Triplées passent en classe supérieure. Mais dans un contexte bien difficile à plus d’un (...) #Douance , hpi, hqi, précoce, précocité, zèbre, surdoué, surdouement, surefficient, hautpotentiel, gifted

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    , sororité, fratrie, #Dys (...)

    #hpi #hqi #précoce #précocité #zèbre #surdoué #surdouement #surefficient #hautpotentiel #gifted #Scolarité #sororité #fratrie #dyslexie #dysorthographie #dyspraxie #dysgraphie #troublesdys #Handicap #Tdah #tda #adhd #zappeur #hyperactif #troublesdapprentissages #atypisme #neurodiversité #_Le_zinc

  • Intelligence Day parisienne - samedi 16 mars 2019 - Alors....heureu-x-se ?- #Douance #hpi #hqi #zèbre #précoce #précocité #surdoué #surdouement #surefficient #hautpotentiel #gifted #neurodiversité
    https://www.c-nous.net/le-zinc/article/intelligence-day-parisienne-samedi-16-mars-2019

    Nous y sommes ! La traditionnelle « journée de l’Intelligence » organisée par l’association Mensa aura enfin lieu le samedi 16 mars à Paris ! Programmée puis annulée en décembre 2018, la voici reprogrammée ce prochain samedi 16 mars au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers), 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris, dans l’amphithéâtre Paul Painlevé. Et tout ceci, pour notre plus grand.....Bonheur ! Une Intelligence Day qui aura pour thème le bonheur de la personne à Haut-Potentiel. Inaccessible ? (...) #Douance , hpi, hqi, précoce, précocité, zèbre, surdoué, surdouement, surefficient, hautpotentiel, gifted

    , neurodiversité / Le (...)

    #hpi #hqi #précoce #précocité #zèbre #surdoué #surdouement #surefficient #hautpotentiel #gifted #neurodiversité #_Le_zinc

  • L’école à mi-temps ? - Une piste pour les enfants à besoins spécifiques- #Scolarité #Dys #dyslexie #dysorthographie #dyspraxie #dysgraphie #troublesdys #Tdah #tda #adhd #zappeur #hyperactif #Handicap #Douance #hpi #hqi #zèbre #précoce #précocité #surdoué #surdouement #surefficient #hautpotentiel #gifted #atypisme #troublesdapprentissages #neurodiversité
    https://www.c-nous.net/les-tuyaux/article/l-ecole-a-mi-temps

    Scolariser un enfant qui en a besoin à temps partiel : voilà une idée qui pourrait faire bondir certains parents et enseignants. Le principe existe dans le cadre spécifique des élèves en « double cursus », c’est-à-dire pratiquant à haute dose et à côté de l’école une activité artistique (danse, musique...) ou sportive. Ce cas de figure répond à un besoin pratique. Celui de poursuivre autant que possible la scolarité de ces enfants et ces ados qui font le choix de se professionnaliser dans un sport ou un art (...) Scolarité

    , #Dys

    , dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, troublesdys

    , #Tdah

    , tda, adhd, zappeur, hyperactif , #Handicap

    , #Douance (...)

    #Scolarité #dyslexie #dysorthographie #dyspraxie #dysgraphie #troublesdys #tda #adhd #zappeur #hyperactif #hpi #hqi #précoce #précocité #zèbre #surdoué #surdouement #surefficient #hautpotentiel #gifted #troublesdapprentissages #atypisme #neurodiversité #Les_tuyaux
    http://www.clg-la-malmaison-rueil.ac-versailles.fr/spip.php?article266

  • Les tribulations d’un petit Zèbre » Difficultés à faire reconnaître le haut potentiel intellectuel de son enfant à l’école ?
    http://les-tribulations-dun-petit-zebre.com/2012/06/09/difficultes-a-faire-reconnaitre-le-haut-potentiel-

    De nombreuses familles sont mal reçues par les équipes enseignantes lorsqu’elles viennent parler précocité intellectuelle.
    Si certains enseignants sont connaisseurs des caractéristiques du surdouement (souvent pour des raisons personnelles d’ailleurs), la grande majorité n’est pas du tout au fait de cette spécificité (& on ne peut pas le leur reprocher, puisque rien n’est mis en place dans leur formation pour palier à ce problème :( ). Les réactions peuvent alors aller de l’indifférence la plus complète à la remise en cause du diagnostic établi par le psychologue. Les idées reçues vont bon train & il est souvent épuisant pour des parents de parvenir à les faire tomber.

    Quand toute sa scolarité, on vous dit que s’il s’ennuie on va lui fournir du travail en plus, et que si cela vous valorise, vous pouvez toujours croire qu’il est HQI. Et puis, de jours en jours, le gamin dépérit, et on se met tout ça sur le dos. Même si vous commencez à vous demander si tout cette indifférence des enseignants n’est pas qu’une sacré saloperie d’injustice vous n’osez pas passer au delà. Et puis, au désespoir, un jour vous lui faites passer les tests à reculons, et là, paf, dans ta gueule, le légume au fond de son lit qui veut tout arrêter est un HQI non détecté qui angoisse totalement.

    @heautontimoroumenos

    #douance #HQI #école #gachis #nivellement_par_le_bas

    • Jeanne Siaud-Facchin :« Un QI élevé peut cacher une fragilité » | La Recherche
      http://www.larecherche.fr/savoirs/psychologie/jeanne-siaud-facchin-qi-eleve-peut-cacher-fragilite-01-12-2004-70219

      Une étude, réalisée en 2002 par Muriel Lailheugue-Escribe au CHU de Toulouse avec une centaine de surdoués de 10 à 15 ans ayant un QI de 130, montre un pourcentage élevé de dépressifs chez ces adolescents : il y en aurait 55 %, bien qu’aucun d’entre eux n’était suivi en consultation au moment du test. Cette prévalence est beaucoup plus élevée que celle observée dans la population générale, seulement 2 % à 3 %.

    • Les surdoués ordinaires
      http://www.franceinter.fr/emission-la-tete-au-carre-les-surdoues-ordinaires

      Les enfants surdoués sont mal adaptés, trop intelligents pour une vie simple et épanouie. Beaucoup échouent à l’école, sombrent dans la dépression, ou développent une image d’eux-mêmes dévalorisante. Sensibles et pleins d’humour, passionnés et logiques, ils utilisent leur cerveau démesuré pour résoudre des problèmes insolubles au commun des mortels. Tout cela, parents et enseignants, ou simplement utilisateurs d’Internet et lecteurs des sites d’informations psychologiques, nous le « savons » bien, ce sont même des lieux communs… mais est-ce pour autant la vérité ? Pour y répondre, Nicolas Gauvrit a passé en revue une série d’idées reçues sur les enfants précoces qui se révèlent parfois justes et parfois totalement fausses. Nous faisons aujourd’hui le point sur les études scientifiques menées sur les surdoués.

      #zèbre

    • En même temps il n’y a pas que les surdoués qui s’emmerdent à l’école. J’ai tendance à penser que le problème c’est l’école en générale qui n’est adaptée pour plus personne, sauf à formater des gamins à l’usine.

    • Oui @odilon, bien sur que le système est à revoir. Les surdoués sont justes des personnes encore moins adaptés que les autres, et qui souffrent de troubles d’anxiété élevée une fois sur deux, plus encore à force d’intégrer le faux-self et de s’automutiler intellectuellement pour rester dans la norme.

      Le problème avec les surdoués c’est que personne ne veut particulièrement qu’ils le soient, le plus souvent ils passent à la trappe si ils ne sont pas repérés et il y a peu d’études sur eux donc très peu de structures d’accueil, en bref, si l’école ne les méprise pas ouvertement, elle les ignore. Le système sur lequel l’école évolue est celui de l’égalité (pour la liberté repasser dans xxxxx ans) c’est à dire que tous les enfants sont mis au même niveau quelque soit leurs difficultés, quelque soit leur ressenti. Il me semble que le corps enseignant comprend facilement qu’il est souhaitable d’aider un enfant dans une position d’infériorisé, que celle-ci soit sociale, de genre ou de handicap physique ou mental, je ne dis pas que cela se fasse ou que ce soit simple pour ces enfants, juste que le handicap mental des surdoués est très particulier, parce que personne ne considère qu’ils leur manquent quelque chose, ou ne supporte l’idée de leur douance particulière comme si il y a avait un au-dessus de quelque chose qu’on leur reproche, pourtant ils n’ont rien de dominants et beaucoup sont en souffrance. C’est une très grande incompréhension de part et d’autres. Est-ce parce que ce système validiste a besoin de normes dans cette fameuse égalité, ou de rassurer ces principes de charité où les êtres humains sont hiérarchisés ? Comment aider quelqu’un qui est au-dessus de soi ? Et justement, les surdoués gênent puisque personne ne comprend qu’ils échouent.

    • Un site super documenté. Merci @touti.

      Dans ma carrière, j’ai eu plusieurs fois à m’occuper d’enfants précoces. Ce n’est pas tant le travail scolaire qui les intéressent mais plutôt l’accès à des documents écrits pour satisfaire leur insatiable curiosité.
      Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’avoir accès à des ressources pour bien m’occuper d’eux.
      Quand en plus les parents pourtant demandeur de saut de classe (2 ans d’avance pour l’un d’entre eux direct en CE2 après un trimestre en CP, le gamin savait lire dès la moyenne section de maternelle) viennent te casser les pieds parce que leur enfant écrit comme un cochon ...
      Je me souviens aussi de la maman qui interdisait à son fiston de jouer avec des « duplo » (ces cochonneries de jeux débiles en plastique) à la halte garderie associative du coin. Elle préférait lui faire apprendre des poèmes de Verlaine à 4 ans ... Je sais que la valeur n’attend pas le nombre des années mais un enfant a quand même un droit imprescriptible, celui d’avoir droit à l’enfance justement ... Tout ça pour dire que certaines familles non plus ne sont pas claires et confondent souvent « enfant surdoué » avec « singe savant ».

  • Cartographier la radicalisation islamiste | Romain j. Garcier
    http://www.garcier.net/?p=602

    Alors entendons-nous bien. Je ne suis pas là pour donner des leçons aux gens qui ont fait ces cartes. Mais elles me posent problème parce qu’elles ne me permettent pas de comprendre ce qui se passe. Si on fait une carte, c’est pour localiser un phénomène mais aussi pour comprendre ses conditions d’émergence. Qu’est-ce que me disent ces cartes ? Qu’il faut avoir peur du noir ? Que le rose c’est mieux ? Que les jihadistes sont partout ? Je ne sais pas. Et là, tout de suite, j’ai besoin de comprendre.


    #cartographie #islamisme

    • Merci @rumor d’avoir signalé ce billet. J’ai vu cette carte il y a quelques jours et je n’ai pas vraiment osé la signaler, mais je profite de ton post pour dire quand même que j’ai été très choqué autant par l’approche graphique complètement ratée que par le thème/contenu qui n’apporte rien, qui n’explique rien, qui n’a aucun sens présenté de cette manière, sans références, sans explication, sans recherches de critères complémentaire qui pourrait - peut-être - expliquer cette répartition géographique. C’est le stéréotype même de la #carte_inutile voire même #dangereuse. J’irai même jusqu’à dire que dans le contexte de la presse qui (re)publie ce doc, c’est assez putassier.

    • Ce qui est caractéristique c’est le choix des couleurs.
      Un dégradé de couleur non signifiante jusqu’à 49, et à partir de 50 noir, très noir.
      Outre la mauvaise foi évidente, il y a l’effet de seuil, redoutable.
      Sinon, moi, la plupart du temps, je n’ai aucune information sur la signification d’une cartographie. C’est un peu comme une photo, sans contexte ni détails donnés par ailleurs, je ne peux que la trouver jolie ou moche, mais en aucun cas comprendre, quel que soit le sujet !

    • Donc il s’agit des #signalements comptabilisés par le CNAPR (Centre national d’assistance et de prévention contre la radicalisation). J’imagine qu’il s’agit pour l’essentiel des éléments portés à la connaissance du CNAPR soit par le numéro vert 0800, soit par le site stop-djihadisme.gouv.fr et éventuellement d’autres sources.

      Qu’en est-il de la réalité de la « dénonciation » ainsi effectuée ?

      D’autre part le rapport parlementaire de P. Mennucci d’où proviennent ces données (puisqu’apparemment, il n’existe pas - ou, je n’ai pas trouvé - de rapport public de l’UCLAT, mentionné comme source) est très prudent (c’est suffisamment rare pour le souligner).

      Il convient cependant d’interpréter ces chiffres avec prudence, dans la mesure où ils ne concernent que les cas de radicalisation ayant fait l’objet d’un signalement, émanant en règle générale de la famille, et comportent donc différents biais. Ainsi, la part des convertis s’y trouve surreprésentée car les familles de culture arabo-musulmane utilisent moins le dispositif de signalement, ce qui peut être lié à des différences de perception sociale de la radicalisation. La proportion importante de signalements concernant des femmes peut, quant à elle, s’expliquer par une attention plus importante des familles à leur égard.

      http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r2828.asp

      Comme l’indique R. Garcier dans son billet la carte originale du rapport (qu’il reproduit) a des choix de couleurs désastreux… mais celle de VisActu n’est pas beaucoup mieux.

      Pour être complet, on en trouve également une version réalisée par Idé Infographie pour le Figaro en juin.

    • Merci à Simplissimus de ces précisions. Effectivement, il serait intéressant d’avoir un accès à ces données brutes - pour refaire la carte, mais aussi, pour avoir une idée des « métadonnées ». Même la carte, marginalement meilleure, du Figaro pose de gros problèmes de sémiologie. Bien cordialement à toutes et à tous

  • whatGoogleSuggestsFor() : Using #Google_Instant to map #Stereotypes or #Sentiment (in #R)
    http://datagistips.blogspot.ch/2014/06/whatgooglesuggestsfor-using-google-to.html

    Some interesting things emerge when using Google Instant service from different countries.

    The whatGoogleSuggestsFor() function will take a string as an input and return a list of suggestions by Google based upon Google Instant Service. Good to map stereotypes or analyze sentiment of a brand. The code is at the end.

    For instance, we could get stereotypes attributed to France, seen from the US

    > whatGoogleSuggestsFor("why france", domain="us")
    " is great"             " joined ww1"       " banned the burqa"
    " gave statue of liberty" " is better than germany"      " colonized algeria"
    " sold louisiana"        " banned fracking"             "sa left yes"

    Or, a global advice on Nike Company

    > whatGoogleSuggestsFor("why nike is", domain="us")
    " bad"    " better than adidas"              " the best"
    " successful"     " a good investment" " the best sports brand"
    " popular"                " better"        " the best brand"
    " so popular"

  • Hamas : Blair visited Gaza to demand new preconditions | Maan News Agency

    http://www.maannews.com/eng/ViewDetails.aspx?id=759495&can_id=c04bd6c1866a7591ea05420e1dd77aec&source=

    Tony, Tony, comment te dire ? Tu es un désastre intersidéral.

    Commentaires :

    1 ) Legal Eagle / Australia 18/02/2015 12:48

    Blair can put his preconditions where the sun doesn’t shine, and head for the ICC - where he belongs.

    2 ) inbound39 / New Zealand 18/02/2015 20:05
    As usual Blair serves no useful purpose whatsoever. As for his pre conditions.....did he demand any preconditions of Israel or does he only persecute Palestinians? How dare he link the rebuilding of Gaza caused by Israel’s violation of International Law and its collective punishment of Palestinians to pre conditions the Palestinians have long stated.

    GAZA CITY (Ma’an) — Deputy head of Hamas Mousa Abu Marzouk says the last visit to Gaza by international Quartet envoy Tony Blair came to notify the Hamas movement of a new set of preconditions before the war-torn coastal enclave could be rebuilt.

    In a statement posted on Facebook, Abu Marzouk said that Blair’s remarks were completely different from what he used to propose when he served as the UK prime minister.

    “In January 2009, Blair admitted he was mistaken and explained then that Hamas was a major player in the conflict and in the peace process. He didn’t then talk about the Quartet’s three preconditions of recognition of Israel, renouncing violence and accepting what the Palestinians have already signed, but rather he spoke of appropriate preconditions,” argued Abu Marzouk.

    #gaza #blair #préconditions

  • « Changeons le système, pas le climat », les propositions de la société civile

    http://blogs.mediapart.fr/blog/attac-france/101114/changeons-le-systeme-pas-le-climat-les-propositions-de-la-societe-ci

    Ce jeudi 6 novembre, les organisations citoyennes internationales ont présenté leurs exigences et leurs propositions concrètes en matière de lutte contre les dérèglements climatiques à une quarantaine de gouvernements réunis à l’occasion de la PreCOP sociale organisée au Venezuela. Nous y étions. Compte-rendu

    #agroécologie
    #budget_carbone
    #Climat
    #Cop21
    #dialogue
    #énergies_fossiles
    #Etats-unis
    #fausses_solutions
    #france
    #GIEC
    #girardin
    #Lima
    #négociations
    #ONU
    #Paris
    #Paris2015
    #PreCOP
    #REDD
    #SocialPreCOP
    #Souveraineté_alimentaire
    #Transition
    #Union_européenne
    #Varsovie
    #venezuela

    @rezo

  • Minority Report est-il raciste ? - TheVerge.com
    http://www.theverge.com/2014/2/19/5419854/the-minority-report-this-computer-predicts-crime-but-is-it-racist

    La police de Chicago estime que ses ordinateurs peuvent dire qui deviendra un criminel violent... Dans le cadre d’un programme expérimental, la police de Chicago est désormais capable de produire une liste de 400 personnes à surveiller. Mais les critiques estiment que ce n’est rien d’autre qu’un profilage racial. Une des personnes inquiétée vivait dans un environnement violent mais n’avait jamais eu affaire à la police ou à la justice. Comme le souligne l’avocat de l’EFF, des gens se retrouvent sur cette liste parce qu’ils vivent dans des quartiers de merde et côtoient des fauteurs de trouble. La police est allé prévenir 60 des 400 personnes listées comme quoi elles étaient désormais surveillées... Effectivement, c’est certainement le meilleur moyen pour développer leur violence ! Tags : (...)

    #bigdata #precogs

  • L’Onem contrôle les jeunes diplômés même s’ils ne touchent pas d’allocations

    Désormais, les jeunes diplômés qui recherchent du travail seront contrôlés par l’Onem même s’ils ne touchent pas d’allocations. Si l’Onem estime qu’ils ne cherchent pas activement du travail, ils ne percevront rien au moment voulu.

    http://www.rtl.be/info/belgique/societe/1066757/l-onem-controle-les-jeunes-diplomes-meme-s-ils-ne-touchent-pas-d-allocations

    #chômage #chasse_aux_chomeurs #belgique #precog

  • Pôle emploi renforce le contrôle des chômeurs

    Ces salaud de pauvres qui bouffent les impôts des riches...

    Un autre projet, mené dans le plus grand secret, est encore plus sensible. Depuis mars 2012, dans douze agences un peu partout en France (Fécamp, Besançon, Evreux, Toulon…), des conseillers consacrent la totalité de leur temps à contrôler que les chômeurs cherchent bien du travail. [...] La direction de Pôle emploi refuse d’ouvrir à la presse les portes de ces cellules de contrôle, mais une conseillère a accepté de témoigner sous le couvert de l’anonymat.

    « Nous recevons tous les jours des listes de chômeurs à contrôler, sélectionnés de manière aléatoire, explique-t-elle. Nous examinons d’abord si le chômeur a suivi tous les projets d’accompagnement, s’il a créé un espace personnel en ligne, s’est abonné aux offres. Il y a ensuite un entretien téléphonique. Si les éléments ne sont pas satisfaisants, nous lui envoyons un questionnaire en lui demandant des pièces justificatives, comme des mails de candidature ou une copie de son journal de bord de recherche d’emploi. En cas de non-réponse, ou pour ceux qui ne font aucune démarche ou qui nous mènent en bateau, nous prononçons une sanction de 15 jours de radiation. »

    Et encore plus fort :

    Dernier élément dans la lutte tous azimuts contre la fraude, Pôle emploi va mettre en place d’ici au printemps des processus de détection automatique des profils de chômeurs les plus susceptibles de frauder. Via des processus de « datamining » (exploration de données), déjà appliqués dans les CAF, l’organisme va identifier les caractéristiques les plus fréquentes des fraudeurs et contrôler les chômeurs qui en sont les plus proches.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/01/27/pole-emploi-renforce-le-controle-des-chomeurs_4355054_823448.html

    C’est beau le progrès !

    #technocentrisme #chômage #informatique

  • « Comment je contrôle que les chômeurs cherchent bien du travail »

    http://emploi.blog.lemonde.fr/2014/01/27/comment-je-controle-que-les-chomeurs-cherchent-bien-du-travail

    Julie (dont le prénom a été modifié à sa demande) est conseillère à Pôle emploi. Elle s’est portée volontaire à l’été 2013 pour faire partie des nouvelles équipes de contrôle de la recherche d’emploi des chômeurs, expérimentées dans la plus grande discrétion dans douze agences. Elle raconte pour Le Monde comment elle travaille. Si cette expérience est jugée concluante par la direction, elle sera étendue à partir de juin à toutes les agences.

    Je contrôle vraiment tout type de profil. Ce matin, j’ai radié une personne qui était à deux ans de la retraite. Son conseiller lui avait dit d’envoyer des candidatures, ce qu’elle n’avait pas fait. On tournait en rond. Nous radions environ 10 % des chômeurs contrôlés. Seul un tiers se réinscrit ensuite à Pôle emploi.

    #chômage #contrôle #précarité #pôle_emploi

  • Oculus Rift vous laisse voir ce que vous seriez si vous changiez de #sexe - Gizmodo
    http://gizmodo.com/oculus-rift-lets-you-see-what-it-would-be-like-to-swap-1505973834

    Les lunettes de réalité augmentée Oculus Rift ont été l’objet d’une expérience lancée par le laboratoire de design BeAnotherLabs pour devenir un autre. L’idée, observer l’impression d’avoir le corps d’un autre... http://www.themachinetobeanother.org/?page_id=818 Dans le même temps, rapporte Rue89 - http://rue89.nouvelobs.com/rue69/2014/01/21/fini-vue-mur-levrette-les-google-glass-pourraient-changer-sexe-2492 - une application pour les GoogleGlass, propose de changer de point de vue avec son partenaire quand on fait l’amour, via l’écran des lunettes, et même, qui sait, demain vous recommander des positions : Sex with Glass : http://www.glassandsex.com Tags : internetactu2net internetactu fing (...)

    #genre #bodyware #precogs