• #inventaire

    - Faites l’inventaire de vos livres
    – Partagez vos inventaires entre ami⋅es et communautés
    – Garder la trace des livres que vous prêtez et empruntez

    https://inventaire.io

    Mis en ligne en 2015, Inventaire, outil de partage de livres basé sur les données de #Wikidata, fête ses 10 ans ! L’occasion de faire un point d’étape et de parler du futur du projet.

    Avec les années, le projet a trouvé sa place au service des bibliothèques associatives et militantes, et des amateur·ice·s de livres et de savoir libre. Comme d’autres projets libres, Inventaire peine néanmoins à atteindre un public plus large. Quoique l’on soit déjà très heureux·ses de servir ces usages restreints, mais qui ont toute notre sympathie, cela pose des questions sur le mode de financement à plus long terme. Nous avons pu bénéficier ces dernières années des financements NGI/NLnet, mais ceux-ci ne seront pas éternels.

    Né comme un projet centralisé sur la seule instance #inventaire.io, 2025 marque le début d’une nouvelle ère pour le projet, avec l’invitation qui est faites à toutes les personnes versées dans les bibliothèques amateurs et l’auto-hébergement à lancer leur propre instance !

    La fédération d’instance est encore partielle et le terme même de fédération pourrait prêter à débat : les derniers développements permettent à une instance d’avoir ses propres bases de données d’utilisateur·ice·s et d’inventaires de livres, tout en se basant sur les données bibliographiques mutualisées sur inventaire.io. L’étape d’après serait de pouvoir fédérer les #inventaires eux-mêmes : afficher les inventaires d’autres instances et pouvoir faire des demandes d’échanges, pouvoir constituer des groupes sans êtres tou·te·s sur la même instance, etc.

    L’année passée a été également riche en termes de développements autour du modèle de données bibliographiques : construire un service web autour des données d’un wiki tel que Wikidata requière une résilience, une créativité et un zen à toutes épreuves. Typage des entités, couche de données locale, outils de réconciliation avec des bases de données tierces (OpenLibrary, BNF, etc), les sujets ne manque pas, mais on n’aura pas le temps de tout traiter : on ira vers ce qui intéresse les personnes présentes !

    https://pretalx.jdll.org/jdll2025/talk/TBC7YS

    #prêt #vente #livres #quartier #inventaire #cartographie #OSM #partage #échange #voisins #bibliothèques

  • Toulouse dévisse du ciboulot. Carnaval surveillé par des drones
    https://actu.fr/occitanie/toulouse_31555/toulouse-les-autorites-craignent-des-debordements-cette-manifestation-va-etre-s

    #drones_pour_un_carnaval

    Dimanche 30 mars 2025 a lieu le carnaval « sauvage et populaire de Bonnefoy ». Les autorités vont utiliser des drones pour surveiller cet événement interdit au centre-ville.

    (…)

    La préfecture s’attend à voir défiler environ 500 personnes.

    #ouhlala #prétextes_sécuritaires #surveillance #contrôle_social #notre_argent #toulouse #militarisation #fichage #biométrie #vidéosurveillance #reconnaissance_faciale #police

  • 40% de budget en moins : la Bibliothèque interuniversitaire de la Sorbonne suspend le prêt entre bibliothèque (PEB)
    https://academia.hypotheses.org/59575

    14 février 2024 Dans notre dernière lettre d’actualités, nous vous vous faisions part de nos incertitudes liées à la potentielle baisse de 23% de notre budget. Le budget de la BIS arrêté pour 2025 est finalement en réduction de plus … Continuer la lecture →

  • Payer pour un emploi fictif : l’entreprise qui préserve la dignité des chômeurs chinois
    https://www.7sur7.be/insolite/payer-pour-un-emploi-fictif-lentreprise-qui-preserve-la-dignite-des-chomeurs-c

    Face à l’augmentation du chômage des jeunes en Chine et au déshonneur qui en découle chez de nombreux demandeurs d’emploi, de nouvelles initiatives loufoques voient le jour, à l’image de cette entreprise qui propose de... sauvegarder les apparences, relate TF1.

    En perte de vitesse depuis la crise sanitaire, la Chine est confrontée à une augmentation du taux de chômage, notamment chez les jeunes de 16 à 24 ans. En août dernier, il a en effet atteint près de 19%, selon les chiffres officiels, relayés par TF1. Or, dans la culture locale, la pression sociale est telle que l’inactivité couvre souvent de honte les demandeurs d’emploi, alors contraints de mentir à leurs proches et à leur famille pour préserver leur dignité. C’est dans ce contexte qu’est née une entreprise d’un genre particulier.

    Basée à Qinhuangdao, métropole de près de 3 millions d’habitants, dans la province du Hebei (nord-ouest), elle propose aux chômeurs honteux de leur sort... un emploi fictif : pour faire semblant de travailler, en d’autres termes. Plus besoin de traîner dans les cafés ou les bibliothèques, l’entreprise s’occupe de tout : offrir un statut, un poste inventé de toutes pièces et un toit à ses faux employés. Un service qui a évidemment un coût : ici, il faut payer pour accéder au bureau, à raison de 4 euros par jour, pour bénéficier de cette couverture insolite, précise le reportage de TF1 (voir ci-dessous). Une sorte d’espace de coworking... sans travail à effectuer.

    L’initiative n’est pas isolée et certaines sociétés chinoises vont même plus loin en proposant, en fonction du forfait déboursé, un véritable salaire et même la prise en charge des cotisations sociales. Payer 500 euros pour recevoir 326 euros de salaire, à quoi bon ? L’offre peut paraître paradoxale à première vue mais elle permet en réalité de conserver ses droits : un travailleur chinois perd en effet sa couverture sociale après un mois de chômage...

    #Chine #chômeurs #honte #dignité #emploi_fictif_payant #Pretend_to_Work

  • Bretagne : deux prêtres suspendus pour leur « comportement » envers des femmes, une enquête préliminaire ouverte pour viols A.P.

    Les deux présumées victimes ont d’abord dénoncé les faits auprès de l’Église avant Noël. L’une d’elles a finalement porté plainte.

    Deux prêtres de la zone pastorale de Loudéac (Côtes-d’Armor) ont été suspendus de leur fonction ce samedi, a appris Le Figaro auprès du parquet de Saint-Brieuc, confirmant des informations du Courrier Indépendant. Peu avant les fêtes de fin d’année, deux femmes majeures « se sont manifestées auprès de l’Église pour se plaindre de leur comportement », a indiqué l’évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, Monseigneur Denis Moutel, dans un communiqué. Une enquête préliminaire a été ouverte « du chef de viols », précise de son côté le parquet. 
    . . . . .


    La suite : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/bretagne-deux-pretres-suspendus-pour-leur-comportement-envers-des-femmes-un

    #prêtres #femmes #église #église_catholique #sexe #abstinence #culture_du_viol #viol #viols #violences_sexuelles #misogynie #Loudéac #litanie

  • Quand l’Eglise prônait le « grand effacement » de l’abbé Pierre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/archives-sur-l-abbe-pierre-tout-cela-pourra-un-jour-ou-l-autre-etre-connu-qu


    L’abbé Pierre et Robert Buron, alors ministre des finances, à la première communauté Emmaüs, à Neuilly-Plaisance (Seine-Saint-Denis), en janvier 1954. AFP

    « Le Monde » a pu consulter les archives nationales de l’Eglise, à Issy-les-Moulineaux, et celles du diocèse de Grenoble, ouvertes jeudi. Des lettres y dévoilent la prise de conscience progressive, par la hiérarchie ecclésiale, de la « gravité » des faits reprochés au prêtre, et éclairent la trajectoire de celui qui, dès les années 1940, est décrit comme incontrôlable.
    Par Gaétan Supertino

    Que l’Eglise ait protégé des prêtres prédateurs, y compris à une période contemporaine, n’est plus à prouver. De l’affaire Preynat (prêtre lyonnais condamné pour agression sexuelle sur mineurs en 2020) à celle des frères Philippe (deux religieux dominicains accusés de multiples violences sexuelles) en passant par les révélations de la commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise, en 2021, les illustrations de l’omerta entretenue par l’Eglise catholique à propos des crimes sexuels commis par ses clercs ne manquent pas. Mais comment cette omerta s’est-elle concrètement déployée ? Avec quels acteurs ? Quelles méthodes ? Les archives de l’épiscopat français concernant Henri Grouès, dit l’abbé Pierre, ordonné prêtre en 1938, lèvent un pan du voile entourant ces questions.

    Après la publication par Emmaüs, le 6 septembre, d’un second rapport l’accusant de violences sexuelles (24 femmes, au total, témoignent de viols ou agressions, dont trois mineures à l’époque des faits), la Conférence des évêques de France (CEF) a ouvert, le 13 septembre, ses archives nationales, situées à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). Elle y a mis à disposition des journalistes et des chercheurs un dossier, constitué par ses équipes d’archivistes, de documents – des courriers, pour la plupart – concernant le prêtre, décédé en 2007. Deux semaines plus tard, jeudi 26 septembre, cela a été au tour du diocèse de Grenoble, où Henri Grouès avait été incardiné prêtre, d’ouvrir les siennes : les archives du diocèse, mais aussi celles rattachées à l’évêque – la distinction a son importance, puisque les documents relatifs aux affaires sexuelles des clercs relèvent de la seconde catégorie.

    Ces différents documents, consultés par Le Monde, illustrent la prise de conscience progressive par la hiérarchie ecclésiale de la nécessité d’encadrer ce prêtre pas tout à fait comme les autres. Dès 1942, alors qu’Henri Grouès officiait comme auxiliaire (chargé, entre autres, de l’éducation religieuse) à l’orphelinat de La Côte-Saint-André, en Isère, un archiprêtre, alors chargé de le superviser, se plaint auprès de l’évêque de Grenoble, Alexandre Caillot, de son caractère « insaisissable et se dérobant à tout contrôle ». « Son zèle, sa piété et sa vertu sont indiscutables mais gâtés par un manque de bon sens, par l’imprudence et une grande vanité, car il se croit toujours appelé à des choses extraordinaires et grandioses. (…) Il est nécessaire qu’il parte au plus tôt », écrit le prêtre, qui menace de démissionner si Henri Grouès reste en poste, dans une lettre conservée à Grenoble.

    « Je lui ai demandé plusieurs fois d’être très très prudent », écrit encore le prêtre sans vraiment préciser, déplorant notamment que le futur fondateur d’Emmaüs se rende trop souvent à l’orphelinat hors des horaires de classe. « Il n’y a plus classe et il y passe le même temps, qu’y fait-il ? », interroge-t-il, avant d’allonger la liste de ses griefs : « Pour la paroisse, je lui ai confié le patronage des petits garçons et les enfants de chœur. Pour l’un et l’autre groupe, il lui a fallu des jeunes filles pour l’aider, qu’il engage évidemment sans m’avertir. (…) C’est un manque total de bon sens et de simplicité qui peut mener à toutes les aventures. »

    [...]

    .... Grouès devient ensuite soudainement une icône nationale, voire mondiale, à partir de son appel du 1er février 1954, lors duquel il alerte, sur les ondes de Radio Luxembourg, sur les drames du mal-logement.

    A cette date, l’épiscopat semble néanmoins regarder d’un bon œil l’action du prêtre quadragénaire, qui diffuse le message que l’Eglise se soucie encore des pauvres – la même année, le pape Pie XII condamnait le mouvement des prêtres ouvriers, suscitant un flot de critiques. « Notre rôle d’évêque est de vous laisser toute liberté pour votre action, qui atteint des milieux souvent éloignés de l’Eglise. Un patronage, qui cléricaliserait ou paraîtrait le faire, paralyserait sans doute auprès de beaucoup de gens votre action », lui écrit par exemple, le 29 mai 1954, l’archevêque de Cambrai (Nord).

    https://justpaste.it/bsksh

    #archives #Église #VSS #pauvres #prêtres_ouvriers

    • Abbé Pierre : d’Emmaüs au Parti communiste, les archives de l’Eglise suggèrent un secret gardé au-delà de sa propre sphère
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/28/abbe-pierre-d-emmaus-au-parti-communiste-les-archives-de-l-eglise-suggerent-

      Les archives de l’Eglise de France, que « Le Monde » a pu consulter, laissent entendre que différents acteurs étaient au courant de comportements déviants de la part du prêtre, même s’il est difficile de savoir lesquels.
      Par Claire Ané et Gaétan Supertino

      « Je réaffirme ici le travail de l’Eglise en France pour que la vérité soit faite sur les faits d’agressions et de violences sexuelles (…). J’appelle toutes les autres institutions et organisations à en faire autant. Nous devons cela aux personnes victimes », écrivait, le 16 septembre, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, dans une tribune sur l’abbé Pierre publiée dans Le Monde. Quelques jours auparavant, il avait annoncé l’ouverture aux journalistes et aux chercheurs des archives épiscopales concernant le prêtre fondateur d’Emmaüs, aujourd’hui accusé de violences sexuelles.

      De fait, les documents (principalement des courriers envoyés ou reçus par des prélats), que Le Monde a consultés, témoignent d’une prise de conscience progressive, dès les années 1950, de comportements déviants de la part de l’abbé Pierre – même s’ils ne sont jamais vraiment qualifiés – ainsi que de la volonté de l’épiscopat français d’éviter à tout prix qu’ils ne soient révélés. Mais les archives suggèrent aussi que le secret était gardé dans un périmètre allant au-delà de la sphère ecclésiale.
      Sa « maladie », ses « nombreux accidents d’ordre moral » : « Tout cela préoccupait vivement les responsables d’Emmaüs, qui ne souhaitaient pas voir revenir le fondateur », écrit par exemple Jean-Marie Villot, alors secrétaire général de l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France (ancêtre de la CEF), à l’archevêque de Besançon, en 1958, peu après l’internement de l’abbé Pierre dans une clinique psychiatrique en Suisse – internement décidé d’un commun accord avec Emmaüs.
      Que savaient précisément les responsables d’Emmaüs ? A quelle époque ? Les archives de l’Eglise ne nous le disent pas. Quant à celles d’Emmaüs, conservées aux Archives nationales du monde du travail à Roubaix (Nord), elles représentent environ 330 mètres linéaires, avec, d’une part, les archives personnelles de l’abbé Pierre et, de l’autre, celles de l’organisation, « qui ont été beaucoup moins explorées », selon Adrien Chaboche, délégué général d’Emmaüs International, légataire des deux fonds.

      « Un très gros ménage »

      « La documentation y est immense, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Et il y a des trous énormes, des mois entiers sont manquants », relate auprès du Monde l’historienne Axelle Brodiez-Dolino, qui les a consultées pour son ouvrage Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). Elle soupçonne aujourd’hui les équipes du mouvement d’y avoir fait un « très gros ménage dans les années 1950 ; tout a été méthodiquement expurgé ». Des soupçons qu’Adrien Chaboche se dit incapable de confirmer ou d’infirmer.

      Le mouvement Emmaüs, lorsqu’il a rendu publiques, début septembre, de nouvelles accusations d’agressions sexuelles visant l’abbé Pierre, a annoncé la nomination prochaine d’une commission d’experts indépendants, chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements passés. Cette commission pourra accéder à l’intégralité des archives – y compris aux 4 % de documents sensibles ou intimes qui nécessitent un accord préalable d’Emmaüs International. « Nous nous engageons à communiquer tout document en lien avec les violences commises par l’abbé Pierre, sous réserve de la protection de la vie privée des personnes concernées, tout particulièrement des potentielles victimes », promet Adrien Chaboche.

      Côté politique, on savait, depuis la biographie de Sophie Doudet (L’Abbé Pierre, Gallimard, 2022), que le cardinal Maurice Feltin – alors archevêque de Paris – avait envoyé, en 1958, une lettre au ministre des anciens combattants, Edmond Michelet, afin de le convaincre de ne pas attribuer de décoration à l’abbé Pierre : « Laissez-moi vous assurer qu’à l’heure présente, cette distinction est fort inopportune, car l’intéressé est un grand malade, traité en Suisse, dans une clinique psychiatrique, et je pense qu’en raison de ces circonstances fort pénibles, il vaut mieux ne pas parler de cet abbé. »
      Les archives de l’Eglise apportent une nouvelle information troublante, puisqu’il est question, dans deux courriers de Jean-Marie Villot, d’un dossier constitué par le Parti communiste français (PCF). « Je ne voudrais pas avoir à me reprocher les conséquences d’un abandon de cette affaire alors que je sais par ailleurs de quelle gravité sont les faits qui pourraient revenir à la surface et sur lesquels le Parti communiste lui-même possède une ample documentation », écrit-il par exemple à l’évêque de Grenoble, en 1958.

      « Toutes les franges de la société »

      « Je ne connais, au sein du parti, personne de vivant ayant entendu parler de cette affaire », jure, pour sa part, Guillaume Roubaud-Quashie, historien et porte-parole du PCF, qui assure que l’ensemble des archives du bureau politique et du secrétariat général, les deux plus hautes instances, sont déjà en ligne et ne contiennent aucune référence aux violences sexuelles ni même à des relations sexuelles de l’abbé Pierre – une recherche avec les mots-clés « abbé Pierre » ou « Henri Grouès » ne donne rien. « Pourtant, même si un document a été supprimé, on en trouve toujours une mention quelque part dans ces archives. Et je peine à croire qu’un dossier aussi important ne soit pas remonté au bureau politique ou au secrétariat général », explique-t-il.

      Guillaume Roubaud-Quashie émet l’« hypothèse » que Roger #Garaudy (1913-2012), ancien responsable de la relation entre le parti et les religions et ami de l’abbé Pierre – ce dernier ira jusqu’à le soutenir, en 1996, malgré un tollé national, après ses propos niant l’existence des chambres à gaz –, ait emporté les éventuels documents avec lui, au moment de son éviction du PCF, en 1968.

      Quid des médias ? « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », écrivait Axelle Brodiez-Dolino, le 1er août, dans une tribune au Monde, reconnaissant, là encore, qu’il est difficile de savoir précisément ce qui était su. Les archives de l’Eglise nous montrent notamment un télex de 1958, provenant d’un responsable de La Maison de la bonne presse, alors éditeur, entre autres, du journal La Croix, demandant à des confrères danois, qui l’interrogent sur l’éviction de l’abbé Pierre de la direction d’Emmaüs, de faire preuve de « la plus grande prudence » sur ce sujet, et de ne pas « ébruiter la nouvelle ».

      « Il me semble que, pour la première fois, nous sommes face à quelqu’un qui appartenait à tous les milieux à la fois : l’Eglise, le milieu associatif, la politique, le “star système” médiatique… Au fur et à mesure de ce que nous découvrons à travers les archives, il apparaît que ce qui est en train de se jouer interpelle sans doute toutes les franges de la société », souligne Diane Pilotaz, responsable de la communication de la CEF, assurant que l’ouverture des archives n’est pas une manière pour l’Eglise de « se dédouaner ».

      « L’abbé Pierre était résistant dans le maquis, il a été élu député… Autant de milieux [l’armée et la politique] où les scandales étaient monnaie courante dans ces années 1940-1950. Nous étions à des années-lumière de #metoo et des interrogations sur le consentement, et pas uniquement au sein de l’Eglise », décrypte, quant à lui, l’historien André Paul. Qui précise néanmoins : « Même si le fait qu’il soit prêtre, donc censé représenter une certaine éthique morale, a certainement renforcé l’omerta. A l’époque, un prêtre n’allait pas en prison, c’était impensable, encore moins pour ce type d’affaire. »

    • Il legale del sacerdote: «Siamo in una fase complessa e preferiamo non esprimerci»

      Due mesi di carcere preventivo per il religioso accusato di abusi – Il giudice dei provvedimenti coercitivi Paolo Bordoli ha confermato la richiesta della Procura - Don Rolando Leo è stato già trasferito alla Farera - Emerge che l’inchiesta della magistratura è stata aperta alcuni mesi fa dopo la denuncia della presunta vittima, oggi maggiorenne.

      Il giudice dei provvedimenti coercitivi Paolo Bordoli ha confermato oggi pomeriggio la carcerazione preventiva chiesta dalla Procura per don Rolando Leo, il sacerdote fermato mercoledì scorso con l’accusa di atti sessuali con fanciulli, coazione sessuale, atti sessuali con persone incapaci di discernimento o inette a resistere e pornografia. Don Leo è stato trasferito al carcere giudiziario della Farera dove potrebbe rimanere almeno per i prossimi due mesi.

      Il provvedimento cautelare era tanto atteso quanto sostanzialmente scontato. Ed è giunto al termine di un’inchiesta, si è appreso oggi, durata alcuni mesi. La prima segnalazione al Ministero pubblico, fatta dall’amministratore apostolico della diocesi di Lugano, monsignor Alain de Raemy, risale infatti a marzo, quando il prelato era stato informato dei presunti abusi direttamente dalla presunta vittima.

      Quest’ultima, ormai maggiorenne, aveva raccontato al vescovo di aver subito attenzioni improprie negli anni precedenti, quindi in età minore, e aveva confermato la volontà di far emergere la vicenda proprio per raccogliere l’appello lanciato dallo stesso de Raemy dopo la pubblicazione del rapporto sugli abusi in àmbito religioso redatto dall’Università di Zurigo.

      Una domanda inevitabile

      Una domanda è sorta subito, inevitabile: il fermo del sacerdote è avvenuto, come detto, mercoledì mattina all’alba, al Collegio Papio di Ascona. Don Rolando Leo era tornato la sera prima da un pellegrinaggio di una decina di giorni a Medjugorje, in Bosnia Erzegovina. Un viaggio, organizzato dalla Pastorale giovanile diocesana (e ampiamente documentato con servizi e fotografie sul portale catt.ch), a cui aveva partecipato un folto gruppo di ragazzi. Alla luce di quanto raccolto dal vescovo, e sapendo che la magistratura aveva aperto un fascicolo d’inchiesta su fatti sicuramente da accertare, ma comunque potenzialmente molto gravi, perché la Curia ha lasciato che il sacerdote accompagnasse i giovani, molti dei quali minori, a Medjugorje? «Una domanda lecita», hanno ammesso dalla Diocesi. Alla quale, tuttavia, non è stata data, almeno per il momento, alcuna risposta.

      Resta il fatto, e va sottolineato, che monsignor de Raemy ha in ogni caso applicato senza remore le nuove regole del Codice di diritto canonico, sospendendo il sacerdote da tutti i suoi incarichi.

      Un analogo provvedimento potrebbe prendere, nelle prossime settimane, anche il DECS in relazione al ruolo di don Leo come docente liceale e come direttore dell’Ufficio insegnamento religioso scolastico. In questo senso le autorità cantonali hanno annunciato un approfondimento di natura amministrativa.

      Risalire al passato

      Ciò che appare chiaro, in questo momento, è che per fare chiarezza e far emergere la verità occorrerà andare a ritroso nel tempo, con tatto e delicatezza. Che, in questi casi, non sono mai abbastanza. Ciò che attende la procuratrice pubblica titolare dell’inchiesta, Valentina Tuoni, non nuova a indagini così complesse - ricordiamo, su tutte, quella riguardante l’istruttore di yoga del Luganese - è un lavoro di cesello; un lavoro nel quale, alla fine, ciascun particolare potrebbe fare la differenza.

      Fermo restando il principio della presunzione d’innocenza, dal quale ogni possibile ragionamento deve necessariamente prendere le mosse, se qualcosa c’è stato va ricercato nel passato dell’uomo di fede il quale, in questi anni, ha girato in lungo e in largo il Ticino nell’àmbito del suo ministero. Sarà compito degli inquirenti, partendo dalla segnalazione fatta dalla presunta vittima, raccogliere ulteriori testimonianze da mettere poi a confronto con la tesi del sacerdote. E capire se ci si trova di fronte a un caso isolato o se vi siano altri episodi e altre persone coinvolte.

      Questa sera il Corriere del Ticino è riuscito a mettersi in contatto telefonico con il difensore di don Rolando Leo per raccogliere la versione dell’indagato. «Sono stato con il mio cliente a lungo, oggi, al momento siamo in una fase complessa e molto delicata, preferiamo per questo evitare ogni dichiarazione», ha detto il legale, rinviando ai prossimi giorni un eventuale nuovo passaggio.

      «Fatti non avvenuti al Papio»

      Chi, oggi, ha vissuto un’altra giornata difficile è stato sicuramente il rettore del Papio, don Patrizio Foletti, al quale molti si sono rivolti per capire quanto accaduto al cappellano del Collegio.

      In una lettera inviata alle famiglie degli allievi, don Foletti - insieme con il suo vice Paolo Scascighini - non ha nascosto i fatti, ma ha anche tentato di rassicurare sul futuro dell’istituzione. «Desideriamo prendere contatto con voi a seguito delle notizie che ci hanno raggiunto» e «concernenti don Rolando - si legge nella lettera -. Precisiamo soltanto che, a tutt’oggi, i fatti non sembrano toccare l’attività di don Rolando in Collegio. Siamo ovviamente sconcertati e addolorati come voi, e stiamo già facendo quanto possibile per iniziare in modo sereno l’anno scolastico. Dignità e rispetto della persona restano, come sempre anche in passato, al centro delle attenzioni del Collegio. In attesa di rivedervi restiamo a disposizione per ascoltare il vostro disagio».

      Al CdT, il rettore ha ripetuto i propri sentimenti di costernazione e di sconforto. Ma ha pure sottolineato come «le prime reazioni» interne alla scuola siano state positive. «Di una cosa sono certo - ha aggiunto don Foletti - il Collegio è estraneo a quanto accaduto».

      Se il Papio ha scelto di scrivere alle famiglie, la Diocesi - almeno per il momento - si è limitata al comunicato stampa diffuso giovedì pomeriggio. Ogni altra richiesta di commento è stata sin qui cortesemente respinta, «nel rispetto - dicono dalla Curia - della privacy delle persone coinvolte». Nessuna conferenza stampa è in programma nei prossimi giorni.

      https://www.cdt.ch/news/ticino/il-legale-del-sacerdote-siamo-in-una-fase-complessa-e-preferiamo-non-esprimerci-

  • Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre rendent publics des faits graves commis par l’abbé Pierre. | Fondation Abbé Pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/emmaus-international-emmaus-france-et-la-fondation-abbe-pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/sites/default/files/2024-07/Photo+site%20%2820%29.png

    Le Mouvement Emmaüs rend publics des faits qui peuvent s’apparenter à des agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel, commis par l’abbé Pierre, entre la fin des années 1970 et 2005. Ces faits ont concerné des salariées, des volontaires et bénévoles de certaines de nos organisations membres, ou des jeunes femmes dans l’entourage personnel de l’abbé Pierre. Le Mouvement a mandaté un cabinet expert de la prévention des violences, le groupe Egaé, pour mener un travail d’écoute et d’analyse. Ce travail a permis de recueillir les témoignages de sept femmes. L’une d’entre elles était mineure au moment des premiers faits. D’après les informations recueillies, plusieurs autres femmes ont subi des faits comparables, mais n’ont pas pu être entendues. Un dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victime ou témoin de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre, a été mis en place.

    • Sur l’abbé Pierre, se souvenir qu’il était mandaté par le Vatican en France lors du début de la purge des prêtres ouvriers durant les années 50. Le choix ’carte des pauvres’ façon activiste venant faire oublier l’opulence de l’église et sa bureaucratie sacerdotale.

      C’est peu après qu’il a été connu en tant qu’agresseur sexuel par l’église

      Révélations sur l’abbé Pierre : « La compulsion sexuelle du clerc catholique paraît indubitable »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-par

      Les archives du Centre national des archives de l’#Eglise de France contiennent des documents des années 1950-1960 sur les compulsions sexuelles de l’abbé Pierre, déjà présentées par Axelle Brodiez-Dolino, dans son livre _Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). L’angle des violences invite à lire de manière différente ces données et certains épisodes de la vie de l’abbé. A partir de 1954-1955, des informations reviennent aux oreilles épiscopales sur son comportement.

      [...]

      Les évêques des années 1950 n’ont pris aucune sanction canonique, et il y aurait lieu de rechercher si les informations furent transmises ou connues au-delà de 1961. Les témoignages de la Ciase ont conduit l’un d’entre nous à interroger le diocèse de Grenoble, dont dépendait l’abbé Pierre. Il a reconnu disposer de données, sans les avoir communiquées. Les dirigeants d’Emmaüs se sont contentés de mettre en garde de manière officieuse et elliptique des femmes travaillant pour Emmaüs.

      https://justpaste.it/fetfz

      #Ciase

    • Abbé Pierre : réagissant à une tribune parue dans « Le Monde », les évêques se défendent d’avoir « voulu étouffer » les accusations d’agressions sexuelles
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/26/abbe-pierre-reagissant-a-une-tribune-parue-dans-le-monde-les-eveques-se-defe

      « Je ne peux laisser sans réponse de telles assertions, a fortiori dans un quotidien de référence », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

      La Conférence des évêques de France s’est défendue, vendredi 26 juillet, « d’avoir voulu étouffer » l’affaire d’agressions sexuelles dont est accusé l’abbé Pierre, estimant qu’une tribune récemment publiée dans Le Monde avait porté atteinte à « l’honneur de milliers de prêtres ».

    • Révélations sur l’abbé Pierre : « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », Axelle Brodiez-Dolino, historienne.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/01/revelations-sur-l-abbe-pierre-certains-savaient-mais-n-ont-rien-dit-car-l-ic

      Après l’« affaire #Roger_Garaudy » [écrivain et politique français mort en 2012, à l’âge de 99 ans, qui avait conservé l’amitié et le soutien de l’abbé Pierre, malgré sa condamnation pour négationnisme], qui était de nature politique, l’icône abbé Pierre vient de chuter une deuxième fois, sur des comportements privés qui s’étalent, selon le rapport du cabinet Egaé, entre la fin des années 1970 et 2005.

      Sa mort, en 2007, désormais lointaine, le scandale des violences sexuelles commises par des #prêtres sur des mineurs dans l’Eglise catholique, ainsi que le vaste mouvement #metoo, ont libéré la parole des victimes.
      Comprendre implique de distinguer les deux grandes phases médiatiques de la vie de l’abbé Pierre : celles qui ont suivi l’appel de 1954 et les années 1980-1990.

      Après l’immense succès de l’appel, l’ancien résistant et ancien député (1945-1951) devient une icône, prophète des temps modernes, renouvelant la figure du prêtre engagé au moment même de la condamnation par Rome des #prêtres_ouvriers. « Des mains innombrables le touchent comme s’il s’agissait d’un totem aux pouvoirs magiques (…). D’autres vierges folles tombent en extase devant lui (…). Il éprouve de plus en plus de peine à résister (…) aux tentations », rapportaient déjà, en 1969, Gérard Marin et Roland Bonnet dans La Grande Aventure d’Emmaüs (Grasset). Dès février 1954, « des femmes harcèlent le père » et son entourage, sa secrétaire Lucie Coutaz en tête, « s’épuise à le faire suivre, à encadrer ses déplacements pour le protéger contre lui-même », écrivait encore Pierre Lunel dans L’Abbé Pierre. L’insurgé de Dieu (Stock, 1989).

      Quelles « tentations » ? Ceux qui savaient n’ont jamais voulu détailler. Ils exprimaient cependant, quand on les interrogeait [l’autrice de cette tribune a notamment réalisé une série d’entretiens en 2005 et en 2006, en partie publiés dans un livre, Emmaüs et l’abbé Pierre, aux Presses de Sciences Po en 2009], une souffrance (plusieurs se sont effondrés en larmes), des mots très durs contre l’abbé et une lourde déception. Il est possible qu’il se soit plutôt agi d’attouchements ou de relations sexuelles consentis – face à une icône, la frontière du consentement est néanmoins difficile à établir.

      Personne n’a alors parlé, par peur du scandale. A #Emmaüs, une étroite direction voulait sauver l’édifice encore fragile. L’#Eglise, dont ce prêtre redorait l’image et la popularité, a, de son côté, opté, fin 1957, et avec le concours de la direction d’Emmaüs, comme le montrent des courriers conservés dans les archives [de l’association Emmaüs, devenue Emmaüs Solidarité], pour l’exfiltration de l’abbé en Suisse, dans une clinique psychiatrique pour personnalités. Son internement durera plus de six mois ; à partir de son retour, il ne dirigera plus jamais aucune structure Emmaüs. Le #ministère_de_l’intérieur et certains #journalistes savaient aussi, comme l’a montré Pierre Lunel, mais l’icône rendait davantage service sur son piédestal.

      Pulsions répréhensibles

      Son attrait pour les femmes semble ensuite n’avoir jamais cessé. Il redevient cependant facilité par son regain de célébrité à partir des années 1980, sur fond de médiatisation des « nouveaux pauvres », du chômage de masse et d’une nouvelle crise du logement. Le héros, en 1989, du film Hiver 54, l’abbé Pierre sera quinze fois élu personnalité préférée des Français.

      Du début des années 1980 à la fin des années 1990, les personnes chargées à Emmaüs de l’entourer rapportent qu’elles devront continûment lutter pour écarter des femmes qui lui font des avances. A partir de 1982, il déclare en outre la maladie de Parkinson, dont le traitement est connu pour activer fortement la libido. Les témoignages aujourd’hui connus montrent qu’avant comme durant ce traitement, il avait des pulsions répréhensibles qu’il peinait à contrôler. Mais qui savait alors, à part de petits cercles à Emmaüs qui tentaient de s’en protéger, et de l’en protéger comme ils pouvaient, en particulier en ne le laissant pas seul ? Je ne sais pas.

      Au soir de sa vie, il a finalement confié à l’essayiste Frédéric Lenoir avoir « cédé de manière passagère » à « la force du désir » et avoir « connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction » (Mon Dieu… Pourquoi ?, Plon, 2005). Après ces révélations, la hiérarchie ecclésiastique – par le biais, selon des témoins d’alors, de Mgr Lustiger, archevêque de Paris, et de Mgr Simon, futur vice-président de la Conférence des évêques de France – viendra lui intimer l’ordre de ne pas en dire davantage.

      Remettre chaque acte dans son contexte

      L’abbé Pierre a toujours clamé qu’il n’était pas un saint. Il s’est livré à des actes consentis mais aussi non consentis. Son entourage à Emmaüs savait. L’Eglise a, quant à elle, tenté d’étouffer d’abord ses actes, puis ses paroles. Et que savaient les présidents de la République, qui l’ont décoré de la #Légion_d’honneur jusqu’au plus haut grade, celui de grand-croix ?
      Il faudra remettre chaque acte dans son contexte : avant ou après sa maladie de Parkinson mais également selon la sensibilisation aux violences sexuelles et à la nécessité du consentement – les temps ont à cet égard, en soixante-dix ans, radicalement changé.

      Il n’empêche [science pipo oblige] qu’Emmaüs reste une extraordinaire organisation, remarquablement inventive, pionnière dans l’articulation du social et de l’écologique, qui se bat sur tous les fronts. L’abbé Pierre a été un vrai résistant, un vrai pacifiste, un inlassable héraut de la guerre contre la pauvreté, dont il a considérablement fait avancer la cause. Il continuera d’appartenir à l’histoire. Il en reste encore des zones d’ombre ; et les vivants peuvent en parler en toute liberté.

      Axelle Brodiez-Dolino, historienne, directrice de recherche au CNRS, est l’autrice d’« Emmaüs et l’abbé Pierre » (Presses de Sciences Po, 2009).
      Axelle Brodiez-Dolino (historienne)
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  • « Le pavillon fait partie du rêve français » : Attal promet de doper la construction de maisons - Figaro Immobilier
    https://immobilier.lefigaro.fr/article/le-pavillon-fait-partie-du-reve-francais-attal-promet-de-doper-l

    « Oui, le pavillon fait partie du rêve français ! » Gabriel Attal a été ferme : le premier ministre veut relancer la construction de maisons individuelles. Les Français dont on dit que leurs envies sont souvent en décalage avec la politique du gouvernement, apprécieront. « J’assume de vouloir continuer à permettre à tous les Français qui le veulent, de s’offrir leur propre maison. Ça fait partie du rêve de beaucoup de familles, de classes moyennes qui travaillent dur et aspirent à se loger, si c’est leur choix, dans une maison individuelle », a déclaré le chef du gouvernement, en déplacement à Villejuif (94) pour présenter les grandes lignes de son « choc d’offre ».

    « Ceux qui ont pu émettre des doutes, sur cette question, se trompent », a ajouté Gabriel Attal.

    #immobilier #construction #logement #propriétaire #propriété #artificialisation

    • Ça sent le bétonnage de zone agricole et l’étalement urbain, pas du tout viable écologiquement. La maison individuelle #prête_a_crever française date du libéral de droite Giscard (voiture individuelle, maison individuelle, four individuel… cf en quoi l’individualisme a été une stratégie poilitique) et le coup d’Attal ne vient pas de nulle part… A une époque, j’étais locataire d’un logement où on recevait des publications au nom de mes propriétaires. Au bout d’un moment, avant que mon pote Mohammed ne leur fasse la blague de leur courir après avec dans les mains le paquet des envois, je me suis mise à ouvrir les blisters noirs qui les recouvraient, c’était nh l’hebdo du fn, arf. Bref, donner à chaque français une maison avec un jardin faisait partie des promesses de campagne de l’extrême droite. Comme c’est étonnant.

    • En marche arrière
      Coups de rabot sur la rénovation énergétique des logements
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/20/coups-de-rabots-sur-la-renovation-energetique-des-logements_6217454_3224.htm

      La ponction de 1 milliard d’euros dans les crédits de MaPrimeRénov’, annoncée dimanche par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, suscite l’incompréhension du secteur.
      Par Claire Ané

      MaPrimeRénov’ est le dispositif qui paie le plus lourd tribut aux nouvelles réductions de dépenses annoncées par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dimanche 18 février : cette aide à la rénovation énergétique va perdre 1 milliard d’euros de crédits en 2024. Elle s’élèvera toutefois à 4 milliards d’euros, soit 600 millions d’euros de plus qu’en 2023, mais sans permettre l’accélération initialement prévue.

      Deux trains de mesures venaient déjà d’être présentés, afin que la rénovation énergétique contribue au « choc de simplification » dans le logement, promis par le chef du gouvernement, Gabriel Attal. La première salve a été lancée par le ministre de la transition énergétique, Christophe Béchu, dans un entretien au Parisien, lundi 12 février. Elle prévoit de modifier le diagnostic de performance énergétique (#DPE), afin de faire sortir 140 000 logements de moins de 40 mètres carrés du statut de #passoire_thermique – étiquetés F ou G –, soit 15 % d’entre eux. Ils échapperont ainsi à l’interdiction de mise en #location, à laquelle sont déjà soumis les logements classés G+, qui doit être étendue à l’ensemble de logements G début 2025 et aux F en 2028.
      S’ajoute une confirmation : les travaux de rénovation des G ne s’imposeront pas dès le 1er janvier 2025, mais lors d’un changement de locataire ou d’un renouvellement de bail. Dans ce dernier cas, le propriétaire en sera désormais exonéré si le locataire en place refuse de déménager le temps des travaux. Autre nouveauté : l’interdiction de louer un logement classé G sera suspendue pendant deux ans si la copropriété, dont il fait partie, vote en assemblée générale une rénovation des parties communes

      Deuxième étape, jeudi 15 février : M. Béchu et le ministre délégué au logement, Guillaume Kasbarian, ont rencontré le président de la Fédération française du bâtiment, Olivier Salleron, et celui de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), Jean-Christophe Repon. Ils ont promis de simplifier l’accès à MaPrimeRénov’, début mars, sur trois points : limiter l’obligation de recourir à Mon accompagnateur Rénov’aux propriétaires bénéficiant des subventions les plus élevées, « simplifier le label RGE [pour « reconnu garant de l’environnement » ; que les professionnels doivent obtenir pour que les #travaux soient finançables par MaPrimeRénov’] » et « lever les restrictions de financement concernant les gestes de #rénovation simples et efficaces ».
      Si les premières annonces ont été saluées par certains, le coup de rabot sur MaPrimeRénov’est largement critiqué. La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) a estimé que les allégements sur les DPE et l’interdiction de louer « vont dans le bon sens », tout en appelant à « aller plus loin ». Avant de s’alarmer, six jours plus tard, sur X, du fait que « Bruno Le Maire supprime encore 1 milliard d’euros pour le logement » – le budget 2024 prévoyait déjà 2 milliards d’euros d’économies grâce à la fin du dispositif de défiscalisation Pinel, et un autre gain de 400 millions d’euros par le recentrage du prêt à taux zéro. Et la Fnaim d’insister : la baisse des crédits alloués à MaPrimeRénov’ est « incompréhensible, alors que les obligations de travaux énergétiques imposées par la loi doivent s’accélérer ».

      « Incohérence totale »
      La Fédération française du bâtiment, après avoir apprécié les « intentions » du gouvernement visant à relancer MaPrimeRénov’, dénonce l’« incohérence totale » consistant à amputer cette aide, trois jours plus tard. « Comme sur le logement neuf, ces coups de barre laissent craindre qu’il n’y ait plus de vision au sommet de l’Etat. (…) Organiser la mutation d’une filière dans ces conditions devient tout simplement impossible », affirme le syndicat dans un communiqué.

      Le président de la Capeb, qui représente des entreprises du bâtiment de moins de dix salariés (97 % du secteur), estime pour sa part que « la priorité, c’est de ramener les particuliers et les artisans sur la rénovation. Donc de simplifier, alors que les budgets MaPrimeRénov’ont été moins consommés l’an dernier qu’en 2022 ». De fait, les aides attribuées ont diminué en 2023 – passant de 3,1 milliards d’euros à 2,7 milliards d’euros, tandis que 3,4 milliards avaient été alloués, en hausse de 500 millions d’euros. « Si l’enveloppe de 4 milliards d’euros désormais prévue pour 2024 est dépensée, nous aurons réussi un sacré coup de pouce », fait valoir l’entourage du ministre du logement.

      Pour nombre d’acteurs, cependant, il est malvenu de revoir MaPrimeRénov’, alors que la nouvelle formule vient à peine d’entrer en vigueur, au 1er janvier. « On craint un retour en arrière. Pourtant, on a obtenu de généraliser Mon accompagnateur Rénov’, ce qui évite les arnaques et les travaux peu pertinents. Cela permet aussi de donner la priorité aux rénovations d’ampleur, qui sont bien plus efficaces et moins coûteuses qu’une succession de monogestes, et de renforcer les aides pour les ménages les plus modestes. Réduire leur #consommation est d’autant plus nécessaire que les prix de l’#énergie ont flambé », alerte Léana Miska, responsable des affaires publiques de Dorémi, entreprise solidaire spécialisée dans la rénovation performante.
      « Réduire l’ambition sur MaPrimerénov’ est une catastrophe concernant le signal et la lisibilité, considère le directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, Manuel Domergue. Et assouplir les obligations de rénovation va aussi créer de l’attentisme de la part des propriétaires bailleurs. Tout cela à cause du fantasme d’une sortie des passoires thermiques du marché locatif. Ce ne sera pas le cas. Si le calendrier de rénovation n’est pas respecté, l’Etat, les maires ne peuvent rien faire, seuls les #locataires gagnent une petite arme : la possibilité de demander au juge d’instance que leur bailleur effectue des travaux. »

      Inquiétude sur l’assouplissement annoncé du DPE
      Olivier Sidler, porte-parole de NégaWatt, association d’experts qui développe des solutions pour atteindre la neutralité carbone en 2050, ne comprend pas le recul prévu sur MaPrimeRénov’. Même s’il lui rappelle la mise en pause de la réduction des pesticides dans l’agriculture, annoncée par Gabriel Attal au début du mois. « Au sein même du gouvernement, le secrétariat général à la planification écologique prévoit 200 000 rénovations d’ampleur dès 2024 [contre 71 600 en 2023] et une montée en puissance pour arriver à 900 000 par an en 2030. Comment y parvenir sans une forte hausse des crédits ? Il faut que tout le monde s’y mette, y compris les professionnels : ils ont fait déraper le coût de la rénovation quand ils avaient assez de travail sur la construction neuve, plus simple. »
      Le responsable associatif s’inquiète aussi de l’assouplissement annoncé du DPE. « Si une partie des petits logements sont mal classés, ce n’est pas à cause du mode de calcul, mais parce qu’ils consomment beaucoup, notamment pour produire de l’eau chaude. Le gouvernement s’apprête donc à changer le thermomètre, mais pas la fièvre ! »

      M. Sidler juge essentiel de ne pas céder à l’Union nationale des propriétaires immobiliers, à la Fnaim et à Bruno Le Maire, désormais chargé de l’énergie (dont EDF), qui voudraient de nouveau modifier le thermomètre : « Ils considèrent que le calcul du DPE désavantage le chauffage à l’électricité, ce qui n’est pas le cas. Or, s’ils obtenaient gain de cause, énormément de logements gagneraient des classes énergétiques et échapperaient aux rénovations nécessaires. »
      Claire Ané

    • Oui, il n’y a pas de pilote dans l’avion.

      Faut savoir que pour lancer des travaux dans une résidence, faut compter au moins 2 ans : dans un premier temps, faut présenter et faire voter un diagnostique obligatoire. Puis débriefer le diag, faire voter le principe des travaux, lancer un appel d’offres, dépouiller les propositions… quand il y en a et repasser au vote.

      Là, avec des gus qui changent les règles tous les 2 mois, c’est totalement impossible.

      On a lancé un appel d’offres pour le DPE obligatoire et fait voter pour l’une des propositions (6 mois de travail) et comme les règles ont encore changé depuis le début de l’année, la boite choisie ne répond plus, vu qu’on a voté pour un devis qui concrètement n’a plus d’objet car ne correspond plus à la législation en cours.

      Donc, va falloir recommencer ?

      Pendant ce temps, les travaux sont bloqués sur les réparations d’urgence qui ne résolvent rien et consomment les budgets.

  • #Dio_Valzer - #Mara_Redeghieri

    Storia e tradizione della musica popolare Italiana
    Dio Valzer - Canti popolari anarcosindacali
    ed. Circolo Culturale Enrico Zambonini ©
    All rights reserved to their rightful owners

    01. Arroja la bomba - Mijal Ganime Lopez
    02. #Inno_individualista - Mara Redeghieri*
    03. #Il_crack_delle_banche - Mara Redeghieri*
    04. #Stornelli_d'esilio - Mara Redeghieri*
    05. #Le_quattro_stagioni - Mara Redeghieri*
    06. #Il_galeone - Mara Redeghieri*
    07. #Son_cieco - Mara Redeghieri*
    08. #Bevi_compagno_bevi - Fausto Manfredi
    09. #La_beghina - Fausto Manfredi
    10. #Canto_dei_malfattori - Mara Redeghieri*
    11. #Inno_dei_pezzenti - Mara Redeghieri*
    12. #Festa_d'Aprile - Mara Redeghieri*

    * alla chitarra Lorenzo Valdesalici

    https://www.youtube.com/watch?v=RxeYfGpkT0k


    #anarchisme #musique #chansons_populaires #Italie #musique_populaire #anarco-syndicalisme

  • EU grants €87m to Egypt for migration management in 2024

    Over 2024, the EU will provide €87 million and new equipment to Egypt for a migration management project started in 2022, implemented by the UN migration agency and the French Interior Ministry operator Civipol, three sources close to the matter confirmed to Euractiv.

    The €87 million may increase up to €110 million after the next EU-Egypt Association Council meeting on 23 January, two sources confirmed to Euractiv.

    The European Commission is also conducting parallel negotiations with Cairo to make a raft of funding for other projects which regards a wide range of sectors, including migration, conditional under the International Monetary Fund requests for reforms, a source close to the negotiations told Euractiv.

    The €87 million will be dedicated to increasing the operation capacity of the Egyptian navy and border guards for border surveillance and search and rescue operations at sea.

    The EU-Egypt migration management project started in 2022 with an initial €23 million, with a further €115 million approved for 2023, one of the three sources confirmed to Euractiv.

    The funds for 2022 and 2023 were used for border management, anti-smuggling and anti-trafficking activities, voluntary returns and reintegration projects.

    “With these EU funds, IOM [the UN’s migration agency, the International Organisation of Migration] is supporting Egyptian authorities through capacity building activities which promote rights-based border management and the respect of international law and standards, also with regard to search and rescue operations,” an official source from IOM told Euractiv. IOM is involved in the training and capacity building of the Egyptian authorities.

    French operator Civipol is working on the tendering, producing and delivering the search new rescue boats for 2024, one of the three sources confirmed to Euractiv.

    However, according to the EU’s asylum agency’s (EUAA) 2023 migration report, there have been almost no irregular departures from the Egyptian coasts since 2016, with most Egyptian irregular migrants to the EU having departed from Libya.

    At the same time, there has been a significant increase in Egyptian citizens applying for visas in EU countries in recent years, the EUAA report said, mainly due to the deteriorating domestic situation in the country.
    Deepening crisis in Egypt

    Egypt, a strategic partner of the EU, is experiencing a deepening economic and political crisis, with the country’s population of 107 million facing increasing instability and a lack of human rights guarantees.

    In a letter to heads of state and EU institutions last December, the NGO Human Rights Watch asked the EU to “ensure that any recalibration of its partnership with Egypt and related macro-financial assistance provide[s] an opportunity to improve the civil, political, and economic rights of the Egyptian people”.

    “Its impact will only be long-lasting if linked to structural progress and reforms to address the government’s abuses and oppression, that have strangled people’s rights as much as the country’s economy,” the NGO wrote.

    The human rights crisis cannot be treated as separate from the economic crisis, Timothy E. Kaldas, deputy director of the Tahrir Institute for Middle East Policy, told Euractiv. “Political decisions and political practices of the regime play a central role in why Egypt’s economy is the way that it is,” he said.

    “The regime, in an exploitative manner, leverages the Egyptian state. For instance, it forces the making of contracts to regime-owned companies to do infrastructure projects that are extremely costly, and not necessarily contributing to the public good,” Kaldas argued, citing the construction of wholly new cities, or “new palaces for the president”.

    While such projects are making the Egyptian elites richer, the Egyptian people are increasingly poor, and in certain cases, forced to leave the country, Kaldas explained.

    With food and beverage inflation exceeding 70% in Egypt in 2023, the currency facing multiple shocks and collapses reducing Egyptians’ purchasing power and private investors not seeing the North African country as a good place to invest, “the situation is very bleak”, the expert said.

    The independence of the private sector was slammed in a report by Human Rights Watch in November 2018. In the case of Juhayna Owners, two Egyptian businessmen were detained for months after refusing to surrender their shares in their company to a state-owned business.

    Recent events at the Rafah crossing in Gaza, frictions in the Red Sea with Houthi rebels in Yemen and war in the border country of Sudan have compounded the instability.
    Past EU-Egypt relations

    During the last EU-Egypt Association Council in June 2022, the two partners outlined a list of partnership priorities “to promote joint interests, to guarantee long-term stability and sustainable development on both sides of the Mediterranean and to reinforce the cooperation and realise the untapped potential of the relationship”.

    The list of priorities regards a wide range of sectors that the EU is willing to help Egypt. Among others, the document which outlines the outcomes of the meeting, highlights the transition to digitalisation, sustainability and green economy, trade and investment, social development and social justice, energy, environment and climate action, the reform of the public sector, security and terrorism, and migration.

    https://www.euractiv.com/section/politics/news/eu-grants-e87m-to-egypt-for-migration-management-in-2024

    #Egypte #asile #migrations #réfugiés #externalisation #EU #aide_financière #Europe #UE #équipement #Civipol #gardes-frontières #surveillance #technologie #complexe_militaro-industriel #réintégration #retours_volontaires #IOM #OIM

    • L’UE offre à l’Egypte une aide économique contre un meilleur contrôle des migrants

      Les représentants de l’Union européenne signeront dimanche au Caire un partenariat avec le gouvernement d’Abdel Fattah Al-Sissi. Il apportera un soutien de plus de 7 milliards d’euros en échange d’une plus grande surveillance des frontières.

      Après la Tunisie, l’Egypte. Trois premiers ministres européens – Giorgia Meloni, la présidente du conseil italien, Alexander De Croo et Kyriakos Mitsotakis, les premiers ministres belge et grec – et Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, sont attendus dimanche 17 mars au Caire. Ils doivent parapher une « #déclaration_commune » avec Abdel Fattah #Al-Sissi, le président égyptien, pour la mise en place d’un #partenariat global avec l’Union européenne (UE). A la clé pour l’Egypte un chèque de 7,4 milliards d’euros, comme l’a révélé le Financial Times le 13 mars.

      Cet accord survient après l’annonce, au début de mars, d’un #prêt de 8 milliards de dollars (plus de 7,3 milliards d’euros) du #Fonds_monétaire_international à l’Egypte et, surtout, à la mi-février d’un vaste plan d’investissements de 35 milliards de dollars des #Emirats_arabes_unis. A cette aune, l’aide européenne semble plutôt chiche.

      Pour Bruxelles, l’urgence est d’éviter un écroulement de l’économie égyptienne, très dépendante de l’extérieur. Depuis le Covid-19 et la guerre en Ukraine, elle est plongée dans le marasme et les déficits budgétaires s’enchaînent. De surcroît, le pays doit faire face aux conséquences de la guerre à Gaza et, notamment, aux attaques houthistes en mer Rouge, qui ont entraîné une réduction du nombre de cargos dans le canal de Suez et fait chuter les revenus du pays. Enfin, le tourisme, qui avait atteint des records en 2023 avec plus de quinze millions de visiteurs, pourrait pâtir de la guerre aux portes du pays.

      Crainte d’une arrivée massive de Palestiniens

      Dans le détail, la Commission européenne devrait apporter 5 milliards d’euros de soutien budgétaire à l’Egypte, dont 1 milliard déboursé d’ici au mois de juin, selon une procédure d’urgence. Les 4 autres milliards suivront à plus long terme. Le ministre des finances égyptien, Mohamed Maait, a confirmé cette somme, évoquant une aide de « 5 milliards à 6 milliards de dollars » (4,5 milliards à 5,5 milliards d’euros).

      (#paywall)
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/03/16/l-ue-offre-a-l-egypte-une-aide-economique-contre-un-meilleur-controle-des-mi

    • Egitto-Ue, l’accoglienza? Tocca ai Paesi di transito

      La visita di Giorgia Meloni, Ursula von der Leyen e altri leader nazionali dell’Ue in Egitto rilancia l’attenzione sulla dimensione esterna delle politiche migratorie. In ballo ci sono oltre 7 miliardi di euro di aiuti per il bilancio pubblico egiziano in affanno. Non si tratta di un’iniziativa estemporanea. Il nuovo patto Ue sull’immigrazione e l’asilo definito nel dicembre scorso dedica un capitolo all’argomento, con cinque obiettivi: sostenere i Paesi che ospitano rifugiati e comunità di accoglienza; creare opportunità economiche vicino a casa, in particolare per i giovani; lottare contro il traffico di migranti; migliorare il rimpatrio e la riammissione; sviluppare canali regolamentati per la migrazione legale.

      Le istituzioni europee adottano un linguaggio felpato, ma esprimono una linea politica molto netta: l’Ue intende far sì che i profughi vengano accolti lungo la rotta, nei Paesi di transito. Parla di sviluppo dei luoghi di provenienza, facendo mostra d’ignorare sia l’impatto di guerre e repressioni (si pensi al Sudan e all’Etiopia), sia le evidenze circa i legami tra la prima fase di un processo di sviluppo e l’aumento delle partenze. Insiste molto sui rimpatri, volontari e forzati, e sul reinserimento in patria. Rilancia la criminalizzazione dei trasportatori, assemblati sotto l’etichetta di trafficanti, nascondendo il fatto che per i profughi dal Sud del mondo non vi sono alternative: la lotta ai trafficanti è in realtà una lotta contro i rifugiati. In cambio, le istituzioni europee e i governi nazionali offrono una cauta apertura agli ingressi per lavoro, guardando a paesi amici o presunti tali, come appunto l’Egitto, non paesi in guerra o sotto regimi brutali come la Siria o l’Afghanistan.

      Non si tratta peraltro di una novità. L’Ue ha già sottoscritto numerosi accordi con vari Stati che la attorniano o che sono collocati sulle rotte delle migrazioni spontanee: dalle operazioni di Frontex nei Balcani Occidentali, alle intese con i governi dei paesi rivieraschi, dal Marocco alla Turchia, spingendosi anche all’interno dell’Africa in casi come quello del Niger, posto sulla rotta che dall’Africa occidentale arriva al Mediterraneo. Quando si discute di questi accordi, si fronteggiano due posizioni preconcette: quella pro-accoglienza, secondo cui sono inutili, perché migranti e rifugiati arriveranno comunque; dall’altra parte, quella del fronte del rifiuto, che li saluta con entusiasmo come la soluzione del problema, senza badare alle implicazioni e conseguenze. Cercando di arrecare al dibattito un po’ di chiarezza, va anzitutto notato: l’esternalizzazione delle frontiere, tramite gli accordi, (purtroppo) funziona, quando dall’altra parte i governi hanno i mezzi, una certa efficienza e la volontà politica di compiacere i partner europei. Soprattutto reprimendo i migranti in transito, una politica che non comporta sgradevoli contraccolpi in termini di consenso interno. I casi di Turchia e Marocco lo dimostrano. I viaggi della speranza non cessano, ma diventano più lunghi, costosi e pericolosi. Dunque meno praticabili.

      Occorre però considerare i costi umani e politici di questo apparente progresso. Sotto il profilo politico, l’Ue diventa più dipendente dai gendarmi di frontiera stranieri che ha ingaggiato, e la tolleranza verso Erdogan e ora verso Al-Sisi ne è un’eloquente espressione. Al Cairo solo il premier belga ha speso qualche parola in difesa dei diritti umani. Sotto il profilo umano, tra violenze, ricatti, detenzione e abbandono, i profughi pagano il conto della riaffermazione (selettiva) dei confini e della presunta sicurezza che i governi europei dichiarano di voler difendere. Solo una visione cinica e angusta può inalberare come un successo la diminuzione degli sbarchi: meno persone possono sperare in una vita migliore, molte altre sono destinate a perdere la vita nel viaggio, a languire in una terra di mezzo, a rinunciare a sognare libertà e dignità nel continente che se ne fa paladino.

      https://www.avvenire.it/attualita/pagine/egittoue-laccoglienza-tocca-ai-paesi-di-transito

  • I grandi marchi della fast fashion non vogliono rinunciare al petrolio russo

    Nel 2023 le due principali società produttrici di poliestere, l’indiana #Reliance industries e la cinese #Hengli group, hanno continuato a utilizzare il greggio di Mosca. La maggior parte dei brand -da #Shein a #H&M, passando per #Benetton- chiude un occhio o promette impegni generici. Il dettagliato report di #Changing_markets.

    Quest’anno i principali produttori globali di poliestere, la fibra tessile di origine sintetica derivata dal petrolio, non solo non hanno interrotto i propri legami con la Russia ma al contrario hanno incrementato gli acquisti della materia prima fondamentale per il loro business. È quanto emerge da “#Crude_Couture”, l’inchiesta realizzata da Changing markets foundation pubblicata il 21 dicembre, a un anno di distanza dalla precedente “Dressed to kill” che aveva svelato i legami segreti tra i principali marchi della moda e il petrolio di Mosca.

    “Quest’indagine -si legge nell’introduzione- evidenzia il ruolo fondamentale svolto dall’industria della moda nel perpetuare la dipendenza dai combustibili fossili e segnala una preoccupante mancanza di azione per rompere i legami con il petrolio russo”. Un’inazione, sottolineano i ricercatori, che sta indirettamente finanziando la guerra in Ucraina. E non si tratta di un contributo di poco conto: le fibre sintetiche, infatti, pesano per il 69% sulla produzione di fibre e il poliestere è di gran lunga il più utilizzato, lo si può trovare infatti nel 55% dei prodotti tessili attualmente in circolazione. Se non ci sarà una netta inversione di tendenza, si stima che entro il 2030 quasi tre quarti di tutti i prodotti tessili verranno realizzati a partire da combustibili fossili.

    Il poliestere è fondamentale per l’esistenza dell’industria del fast fashion, e ancora di più per i marchi di moda ultraveloce come Shein: un’inchiesta pubblicata da Bloomberg ha mostrato che il 95% dei capi prodotti dal marchio di moda cinese conteneva materiali sintetici mentre per brand come #Pretty_Little_Thing, #Misguided e #Boohoo la percentuale era dell’83-89%.

    Al centro delle due inchieste realizzate da Changing markets ci sono due importanti produttori di questo materiale: l’indiana #Reliance_industries (con una capacità produttiva stimata in 2,5 milioni di tonnellate all’anno) e la cinese #Hengli_group. I filati e i tessuti che escono dai loro stabilimenti vengono venduti ai produttori di abbigliamento di tutto il mondo che, a loro volta, li utilizzano per confezionare magliette, pantaloni, cappotti, scarpe e altri accessori per importanti brand. Su 50 marchi presi in esame in “Dressed to kill” 39 erano direttamente o indirettamente collegati alle catene di fornitura di Hengli group or Reliance industries, tra questi figurano #H&M, #Inditex (multinazionale spagnola proprietaria, tra gli altri, di #Bershka e #Zara), #Adidas, #Uniqlo e #Benetton.

    Anche dopo la pubblicazione di “Dressed to kill”, Reliance e Hengli hanno continuato ad acquistare petrolio russo. A marzo 2023 l’India ha acquistato da Mosca la quantità record di 51,5 milioni di barili di greggio: “Insieme a Nayara Energya, la principale compagnia petrolifera indiana, Reliance industries ha rappresentato più della metà (52%) delle importazioni totali”, si legge nell’inchiesta. In crescita anche le importazioni cinesi (+11,7% rispetto all’anno precedente). “Nel maggio 2023, #Hengli_Petrochemical ha ricevuto 6,44 milioni di barili di greggio russo, come riportato dai dati di tracciamento delle navi dell’agenzia Reuters -scrivono gli autori del report-. Queste tendenze rivelano il persistente legame tra le aziende di moda che si riforniscono da questi produttori di poliestere e il petrolio russo”. Oltre alla violazione delle sanzioni imposte a Mosca da diversi governi, compresi quello degli Stati Uniti e dell’Unione europea.

    I ricercatori di Changing markets hanno quindi deciso di tracciare un bilancio e hanno inviato un questionario a 43 brand (compresi i 39 già presi in esame in “Dressed to kill”) per verificare se avessero interrotto i rapporti con Reliance ed Hengli. Appena 18 hanno risposto alle domande e solo due aziende (Esprit e G Star Raw) hanno dichiarato di aver tagliato i ponti con i due produttori. Una terza (Hugo Boss) si è impegnata a eliminare gradualmente il poliestere e il nylon: “Le altre rimangono in silenzio o minimizzano l’urgenza della crisi ucraina con vaghe promesse di cambiamento a diversi anni di distanza o con false soluzioni, come il passaggio al poliestere riciclato, per lo più da bottiglie di plastica”, si legge nel report.

    Tre società (H&M, C&A e Inditex) hanno risposto al questionario “distogliendo l’attenzione” dal legame con il petrolio russo per enfatizzare future strategie di transizione dal poliestere vergine a quello riciclato (da bottiglie di plastica) o verso materiali di nuova generazione. H&M ad esempio ha dichiarato la propria intenzione di non approvvigionarsi più di poliestere vergine entro il 2025 “tuttavia non ha chiarito le sue attuali pratiche per quanto riguarda i fornitori di poliestere legati al petrolio russo”. Analogamente, la catena olandese C&A afferma di volersi concentrare su materiali riciclati e di nuova generazione senza fornire informazioni sui legami con i fornitori oggetto dell’inchiesta. Nemmeno la spagnola Inditex ha risposto alle domande in merito a Reliance ed Hengli. Anche l’italiana Benetton avrebbe fornito risposte insufficienti o generiche: “Si è impegnata vagamente a una transizione verso materiali ‘preferiti’ -scrivono gli autori dell’inchiesta-, senza specificare però l’approccio ai materiali sintetici”.

    Tra quanti non hanno risposto al questionario c’è proprio Shein ma i suoi legami con il produttore indiano di poliestere sono evidenti: a maggio 2023 infatti le due società hanno sottoscritto un accordo in base al quale il colosso può utilizzare le capacità di approvvigionamento, l’infrastruttura logistica e l’ampia rete di negozi fisici e online di Reliance Retail, segnando così il ritorno di Shein in India dopo una pausa di tre anni. “Poiché il poliestere rappresenta il 64% del mix di materiali del brand e il 95,2% dell’abbigliamento di contiene plastica vergine, l’imminente collaborazione con Reliance suggerisce che una parte significativa delle circa 10mila novità giornaliere di Shein potrebbe in futuro essere derivata da prodotti di plastica vergine prodotti grazie a petrolio russo”, conclude il report.

    https://altreconomia.it/i-grandi-marchi-della-fast-fashion-non-vogliono-rinunciare-al-petrolio-

    #Russie #pétrole #fast-fashion #mode #polyester #rapport #textile #industrie_textile #industrie_de_la_mode

    • Fossil Fashion

      Today’s fashion industry has become synonymous with overconsumption, a snowballing waste crisis, widespread pollution and the exploitation of workers in global supply chains. What is less well known is that the insatiable fast fashion business model is enabled by cheap synthetic fibres, which are produced from fossil fuels, mostly oil and gas. Polyester, the darling of the fast fashion industry, is found in over half of all textiles and production is projected to skyrocket in the future. Our campaign exposes the clear correlation between the growth of synthetic fibres and the fast fashion industry – one cannot exist without the other. The campaign calls for prompt, radical legislative action to slow-down the fashion industry and decouple it from fossil fuels.

      Crude Couture: Fashion brands’ continued links to Russian oil

      December 2023

      Last year, our groundbreaking ‘Dressed to Kill’ investigation delved deep into polyester supply chains, unveiling hidden ties between major global fashion brands and Russian oil. We exposed Russia’s pivotal role as a primary oil supplier for key polyester producers India’s Reliance Industries and China’s Hengli Group, which were found to be supplying fibre for the apparel production of numerous fashion brands.

      Now, a year later, we returned to the fashion companies to evaluate if they have severed ties with these suppliers. Shockingly, our latest report reveals an alarming trend: the two leading polyester producers are increasingly reliant on war-tainted Russian oil in 2023. Despite prior warnings about these ties, major fashion brands continue to turn a blind eye, profiting from cheap synthetics, while Ukraine suffers. Only two companies – Esprit and G Star Raw – said they cut ties with the two polyester producers, while Hugo Boss committed to phase out polyester and nylon. The others remain silent or downplay the urgency of the Ukrainian crisis with vague promises of change several years ahead or with false solutions, such as switching to recycled polyester – mostly from plastic bottles. This investigation sheds light on the fashion industry’s persistent dependance on fossil fuel and their lack of action when it comes to climate change and fossil fuel phase out.

      https://changingmarkets.org/portfolio/fossil-fashion

  • A Amsterdam et à Edimbourg, de nouvelles règles pour limiter les échanges de maisons
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/12/24/a-amsterdam-et-a-edimbourg-de-nouvelles-regles-pour-limiter-les-echanges-de-

    Le système s’est développé jusque-là sans entraves. Mais aux #Pays-Bas et en Ecosse, les pouvoirs publics s’inquiètent de le voir se déployer hors de tout contrôle, craignant d’avoir affaire à un futur Airbnb. A la différence de la plate-forme américaine, #HomeExchange n’implique cependant pas d’échange d’argent : l’accueil de personnes chez soi permet de percevoir des points (des « guest points »). Une #monnaie virtuelle utilisable pour se rendre ensuite dans une maison ou un appartement.

    Mais la municipalité d’Amsterdam estime que cette forme de transaction place le système dans la case des #locations_touristiques. La plate-forme HomeExchange recense 2 000 logements disponibles dans la métropole hollandaise, ce qui en fait un acteur majeur en termes d’offre d’hébergement. « Sauf que les logements sont loin d’être libres tout le temps ! Ils sont prêtés deux ou trois semaines par an »_, rétorque Emmanuel Arnaud, le directeur de HomeExchange. Au total, cette année, 3 900 groupes ou familles sont venus à Amsterdam par HomeExchange, soit 71 000 « nuitées touristiques » (nombre total de nuits par personne).

    #Contrôles et#sanctions

    A partir du 1er mars 2024, la ville va appliquer des restrictions similaires à celles qui concernent Airbnb. Les utilisateurs de HomeExchange et d’autres sites d’échanges devront enregistrer leur logement sur le site de la municipalité, payer un #permis_annuel (43 euros), limiter le prêt de leur logement à trente jours par an, et signaler à la ville dès lors qu’ils recevront des personnes chez eux. La ville interdit aussi d’utiliser ce système avec une résidence secondaire, et restreint à quatre maximum le nombre de personnes accueillies par logement (sauf les familles avec plus de deux enfants). Des contrôles, avec sanctions associées, sont prévus à partir de 2025.

    « Amsterdam mène depuis de nombreuses années une politique visant à lutter contre les locations touristiques, car cela a des conséquences négatives sur la qualité de vie dans certains quartiers de la ville », explique Rory van den Bergh, porte-parole de la ville d’Amsterdam, qui a déployé diverses actions pour limiter l’impact du #tourisme_de_masse. En 2023, elle a par exemple lancé une campagne sur les réseaux sociaux (« Stay away ») pour décourager la venue de visiteurs nuisibles à la tranquillité des résidents, à savoir les groupes « d’hommes de 18 à 35 ans », Britanniques en particulier.

    #prêt #échange

    • L’article parle des points comme d’une monnaie virtuelle, mais il y a aussi l’échange réciproque sans point ! Pas mal d’utilisateurs précisent qu’ils ne veulent utiliser la plateforme qu’en échanges réciproques.

      Pour Amsterdam, HE représente donc 0.5% des nuitées touristiques, avec des profils ne collant pas aux « visiteurs nuisibles » et ne se rendant pas forcément dans les quartiers les plus touristiques. Je comprends pas trop la logique, comme de taxer dans toute l’Ecosse.

      Après, la plateforme est loin d’être vertueuse - elle est par exemple utilisée par certains multipropriétaires en complément d’airbnb.

      « 30% des maisons que nous proposons sur HomeExchange sont des résidences secondaires. Les trois quarts d’entre elles sont soit déjà proposées à la location, soit leurs propriétaires sont intéressés pour le faire », nous explique Emmanuel Arnaud, fondateur de [la nouvelle plateforme de locations saisonnières] WelcomeClub.

      https://www.tourmag.com/HomeExchange-lance-WelcomeClub-la-location-entre-particuliers-sur-invitatio

    • Il est déconseillé de l’utiliser pour les grands paragraphes car cela peut entraîner une perte de performance, le navigateur ayant besoin d’effectuer plus de calculs que d’habitude.

      En fait c’est plus net encore : text-wrap: balance ne s’applique que sur les paragraphes de six lignes maximum. Ce n’est pas conçu pour maquetter des paragraphes (sa logique même, graphiquement, ne correspond pas à des paragraphes de texte courant), mais des titres et intertitres.

  • Fin de grève amère dans les usines textiles du Bangladesh
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/17/fin-de-greve-amere-dans-les-usines-textiles-du-bangladesh_6200798_3234.html


    Des #ouvriers textiles bangladais retournent travailler dans leur usine à Ashulia, au nord de Dhaka (?), le 15 novembre 2023. MUNIR UZ ZAMAN / AFP

    Le mouvement de revendication pour de meilleurs salaires, qui a mis l’industrie textile à l’arrêt pendant trois semaines, n’a pas eu gain de cause. Presque aucun donneur d’ordre occidental n’a incité ses fournisseurs à payer décemment les ouvriers.

    Les ouvriers des usines textiles du Bangladesh n’ont pas eu gain de cause. Après trois semaines de #grève, de manifestations et de heurts avec la police, ceux qui fabriquent les vêtements #Levi’s, #Zara et autres H&M ont repris le travail, mercredi 15 novembre, sans obtenir le quasi-triplement de leurs salaires demandé.
    Le comité du #salaire minimum du secteur textile a décidé d’augmenter la rémunération de base de 56 %, la portant à 12 500 takas, soit 104 euros, mardi 8 novembre. Un montant que les syndicats jugent « ridicule » au regard des 23 000 takas, soit environ 190 euros, revendiqués.
    Sheikh Hasina, la première ministre du pays qui briguera un cinquième mandat lors des élections générales, le 7 janvier 2024, a refusé toute nouvelle hausse du salaire minimum et intimé les ouvriers de reprendre le travail sous peine de perdre leur emploi et d’avoir « à retourner dans leurs villages ».

    Troisième plus gros fournisseur mondial

    De fait, « c’est par obligation financière et sous la pression du gouvernement et la menace des autorités policières, y compris physiques, que les ouvriers grévistes ont repris le travail », observe Christie Miedema, coordinatrice de Clean Clothes Campaign, une fédération d’organisations non gouvernementales qui militent pour le respect des droits humains.
    « La situation ressemble à celle d’il y a cinq ans », déplore Mme Miedema. En 2018, le salaire minimum dans ce secteur, qui emploie quatre millions de personnes, avait été révisé à 8 000 takas, soit 65 euros, pour cinq ans. Depuis, le secteur a traversé la crise du Covid-19 et essuyé l’inflation galopante, de l’ordre de 35 % depuis 2019.

    A l’été 2023, pour la première fois, le gouvernement a monté un comité pour déterminer un #salaire_minimum applicable dans le secteur du #prêt-à-porter au 1er décembre, sans attendre l’échéance de 2024. Toutefois, aucun des syndicats représentatifs du personnel de cette puissante industrie n’y siège. A l’évidence, le patronat local rechigne à augmenter les salaires de peur de dégrader la compétitivité d’un secteur qui représente 85 % des 55 milliards d’euros d’exportations annuelles du pays. Grâce à un réseau de 3 500 usines, le secteur est connu pour être l’un des moins chers au monde : le pays est le troisième fournisseur de vêtements, derrière la Chine et le Vietnam.

    Quatre morts à Dacca

    Dix ans après l’effondrement de l’immeuble du Rana Plaza à Dacca, tuant plus de 1 100 ouvriers textiles, les conditions de travail n’ont guère évolué. En outre, le #Bangladesh est toujours dans la ligne de mire des ONG qui y dénoncent les atteintes au droit syndical. En juin dernier, Luc Triangle, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, a condamné le meurtre de Shahidul Islam Shahid, responsable syndical de la Fédération des travailleurs de l’industrie et des usines textiles du Bangladesh, « battu à mort » par un gang après avoir assisté à une réunion syndicale. « Cet assassinat s’inscrit dans un contexte d’attaques ciblées contre les leaders syndicaux au Bangladesh et aura un effet dissuasif sur le mouvement ouvrier déjà très restreint », avait alors réagi l’ONG américaine Human Rights Watch.

    Les manifestations de l’automne ont aussi été très violentes pour les grévistes, notamment à Dacca. Au moins quatre ouvriers ont été tués lors des manifestations, dont trois ont été abattus par les forces de l’ordre, d’après l’AFP. Quelque 140 ouvriers et plusieurs dirigeants syndicaux ont été arrêtés, et environ 10 000 travailleurs font l’objet de poursuites pour violences, selon la police, précise aussi l’agence d’informations.

    Mercredi 15 novembre, le principal dirigeant syndical, Babul Akhter, a demandé au gouvernement de « libérer tous les ouvriers arrêtés », avant d’appeler à reprendre le travail, tout en maintenant ses revendications. « Nous n’avons pas dévié de notre revendication d’un salaire minimum de 23 000 takas », a-t-il déclaré à l’AFP. « La colère des ouvriers a été alimentée par la hausse du coût de la vie, avec des denrées de base qui sont devenues inabordables, affirme Taslima Akhter, membre du mouvement d’ouvriers Bangladesh Garment Workers Solidarity, mais la violence s’exprime d’autant plus facilement que les syndicats ne sont autorisés que sur le papier et sont contrôlés par les propriétaires d’usines. »

    Les marques occidentales « responsables »

    De son côté, le patronat bangladais pointe le rôle ambivalent des #donneurs_d’ordre. L’Association des fabricants et des exportateurs de vêtements du Bangladesh a notamment estimé que le niveau de salaire pratiqué dans leurs usines découlait des prix imposés par leurs clients, dont surtout des #marques occidentales. « Elles sont autant responsables de la hausse des salaires que les fabricants bangladais », déclare au Monde Miran Ali, son vice-président. Selon lui, il n’est pas acceptable que ces donneurs d’ordre « prennent publiquement position en faveur d’une hausse des salaires et, en privé, refusent d’absorber cette hausse de coûts » en relevant leurs prix d’achat.
    De fait, rares sont les marques à avoir répondu aux appels de soutien des revendications salariales. L’association Clean Clothes Campaign avait notamment interpellé une douzaine d’entre elles, dont #H&M et #C&A, qui fabriquent leurs collections à moindre prix au Bangladesh. Mais seule Patagonia a répondu, observe Mme Miedema. La marque de sport américaine a rejoint l’association Fair Labor pour appeler Dacca à porter le salaire minimum à 23 000 takas. « Les autres fabricants sont moins explicites, voire totalement muets », pointe Mme Miedema. En septembre, Human Rights Watch constatait que la question de la liberté d’expression était « à peine abordée » dans la plupart des rapports d’audit sociaux commandés par les grandes marques d’habillement.
    En France, #Carrefour se contente de rappeler avoir « pris position le 13 septembre en faveur d’une revalorisation du salaire minimum des travailleurs des usines textiles ». En Espagne, #Inditex est aussi fort prudent. Le numéro un mondial de l’habillement refuse de commenter les événements récents et renvoie à ses déclarations de septembre. Il exprimait alors toute sa confiance envers le comité du salaire minimum du secteur textile afin « d’établir un salaire minimum au Bangladesh qui couvre le coût de la vie des ouvriers et de leurs familles ».

    Il n’en a rien été, estiment nombre d’ONG, dont la Fair Wear Foundation. L’association, qui travaille avec des marques, des usines et des syndicats pour améliorer les conditions de travail des employés dans l’industrie textile, fait partie des 2 500 signataires d’une lettre envoyée le 16 novembre à la première ministre pour exprimer « leur inquiétude » et l’inviter « à revoir sa décision » puisque, prévient-elle, le nouveau salaire minimum « ne couvre pas les besoins fondamentaux » des ouvriers textiles du Bangladesh.

    #textile #mode

  • Des Thaïlandais dénoncent des abus sexuels commis par des missionnaires français
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/des-thailandais-denoncent-d-abus-sexuels-commis-par-des-missionnaires-fr

    #MEP #Missions_Etrangeres_de_Paris #viols #capitalisme #colonialisme #eglise #france_2023 #pédophiles

    avec derrière un sacré patrimoine …


    7e arrondissement de Paris, au 128 rue du Bac

    Aujourd’hui, cet argent sert, selon les MEP, à financer la formation de prêtres, à la construction d’églises, de centres de santé ou d’éducation à l’étranger. Mais au sein de la congrégation, certains s’interrogent sur une financiarisation trop poussée, qui, selon eux, n’est pas au cœur de leur mission. D’autant plus que le nombre de missionnaires en poste à l’étranger a été divisé par plus de 10 depuis la fin du 19e siècle. Cet argent servira-t-il un jour à indemniser d’éventuelles victimes comme le fait aujourd’hui l’Église de France ? Personne ne peut le dire pour l’instant.

    Le film documentaire Un si lourd silence de Karina Chabour et Julie Dungelhoeff sera diffusé le samedi 16 septembre 2023 sur France 24.

  • #religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch

    Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.

    L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.


    Des tests de sécurité
    Le quotidien a également indiqué que la direction du diocèse avait été informée dès juillet 2022 de ces activités et qu’au moins un membre du clergé de haut rang figurait parmi les personnes identifiées. Les tests, menés entre mai et juin 2022, n’avaient pas pour but d’enquêter sur le comportement du personnel ou du clergé. Guido Assmann, vicaire général de Cologne, a déclaré que l’institution était « très consciente » du problème, mais qu’il était « heureux que nos systèmes de sécurité soient efficaces ».

    « J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »

    Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.

    Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.

    L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)

    Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de

    #internet #hypocrisie #surveillance #réalité #prêtres s’informer sur la #violence la #pornographie la #drogue

    Source : https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos

    • Le Vatican, nid d’espions ? Raphaël Zbinden - cath.ch

      Le « procès Becciu », dont la dernière phase doit se dérouler fin août 2023 au Vatican, se veut la vitrine du « grand nettoyage » de l’administration du petit Etat. La procédure a toutefois révélé une véritable « culture de l’espionnage », dont le solide ancrage au sein de la Curie apparaît problématique.

      « Je l’ai fait, et je le referais si nécessaire ». La phrase lancée en mars 2023 lors du procès dit « de l’immeuble de Londres » par l’actuel substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Edgar Pena Parra, a provoqué des froncements de sourcils chez de nombreux observateurs. Le haut fonctionnaire du Vatican voulait parler de ses activités investigatives douteuses dans le cadre de l’affaire de malversation financière qui agite le micro-Etat depuis quelques années. Des démarches comprenant notamment des surveillances illégales de personnes impliquées.

      L’image du Vatican en jeu
      Mais pourquoi le prélat vénézuélien de 58 ans, nommé par le pape François en 2018, paraît-il si serein et confiant sur ses manquements aux réglements internes ? Il ne l’a certes pas expliqué, le procès ne portant pas sur cet aspect particulier de l’affaire.

      Mais les rapports des nombreuses heures d’auditions ont donné un éclairage inédit sur les modes de fonctionnement au sein de l’administration vaticane. Ils esquissent un univers où bien souvent « la fin justifie les moyens », et où le cadre légal apparaît au mieux comme une ligne de conduite à appliquer seulement « en temps normal ».

      « Le procès a produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de ‘foyer d’espionnage’ »

      Le Vatican est, depuis des décennies, connu pour ses scandales de corruption. Un phénomène à mettre bien sûr en relation avec l’environnement italien dans lequel le micro-Etat est inséré. Le tissu socio-économique dans certaines parties de la Péninsule intègre, encore de nos jours, des fonctionnements « alternatifs » au regard de l’Etat de droit. Le Vatican a naturellement subi cette influence. Mais « la tête de l’Eglise » a le devoir d’être un modèle de moralité, également sur le plan financier. Le rétablissement de cette image est l’une des missions endossées par François en montant sur le Trône de Pierre.

      Procès « vitrine »
      Le « procès Becciu », qui a mis pour la première fois des hauts fonctionnaires du Vatican sur le banc des accusés, est censé ainsi être le fer de lance de cette nouvelle « tolérance zéro » sur les malversations financières.

      Ouvert en juillet 2021, la procédure vise dix personnes, dont le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat. Les dix personnes ont été inculpées pour avoir utilisé « l’argent du pape » dans des investissements opaques concernant un immeuble de Sloane Avenue, à Londres.
      Le procès en est à sa dernière pause, avant que les avocats de la défense ne fassent leurs plaidoiries après les vacances d’août et que les juges ne se réunissent pour examiner leur verdict.

      Espionnage tous azimuts
      Mais, alors que les juges et les avocats sont préoccupés par les éléments liées à des actes d’accusation tentaculaires, le procès a également produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de « foyer d’espionnage », remarque le vaticaniste américain Ed Condon dans une analyse du média The Pillar.

      L’une des histoires les plus saillantes concerne un « ping-pong » d’accusations d’espionnage entre d’un côté le premier auditeur général du Vatican, Libero Milone, et de l’autre le cardinal Becciu et le chef de la Gendarmerie vaticane, Domenico Gianni. Libero Milone, qui se décrit comme celui qui a « découvert le pot aux roses », a été remercié par son chef de l’époque, Angelo Becciu, en 2017. Le cardinal a expliqué son licenciement par le fait que l’auditeur aurait espionné les affaires financières privées de hauts fonctionnaires du Vatican, dont lui-même.

      Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, a admis avoir espionné d’autres membres de la Curie romaine | capture d’écran/Imparcial | RD

      Une accusation que Libero Milone a démentie, affirmant qu’il ne faisait que « suivre l’argent », selon le mandat que lui avait confié le pape de réorganiser les finances curiales et mettre fin aux décennies de corruption et de scandales qui avaient entaché les pontificats précédents.

      Libero Milone a assuré que son bureau était sur écoute et que les ordinateurs et les téléphones de son équipe étaient sous surveillance. Des observations qu’il a signalées à la police de la Cité du Vatican, sans obtenir de réponse. Une passivité qu’il a expliquée par le fait que le chef de la police, Domenico Gianni, était lui-même visé par son enquête. Ce dernier a ensuite démissionné pour des raisons indépendantes de l’affaire.

      Les méthodes « peu catholiques » du cardinal
      Le cas a mis en lumière, entre autres, que le cardinal Becciu n’était pas complexé de faire appel à des réseaux de renseignements personnels. Cette orientation a même pris un tour rocambolesque avec les informations délivrées sur Cecilia Marogna. Cette analyste géopolitique autoproclamée a travaillé pendant des années comme « agent secret privé » du cardinal. Elle aurait notamment agi comme intermédiaire pour la libération d’une religieuse enlevée au Mali. Une opération prétendument approuvée par le pape. Ce qui a été démenti à la fois par les services de renseignement italiens et par le pape François.
      « La réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé »
      Ed Condon

      Cecilia Marogna a également déclaré avoir constitué pour le prélat sarde des « dossiers » sur les manquements moraux privés de hauts fonctionnaires du Vatican. Travail pour lequel ni elle ni le cardinal n’ont fourni de justification légale, note Ed Condon. L’Italienne a également, au cours du procès, fait des déclarations digne de romans de gare, en affirmant avoir des liens avec des affaires aussi diverses que la « Loge P2 », la disparition d’Emmanuela Orlandi, ou encore les ‘Vatileaks’.

      Au cours du procès, il a en outre été découvert que le cardinal Becciu avait organisé des enregistrements secrets du pape lui-même discutant de secrets d’État – un crime grave en vertu des lois sur la sécurité nationale de la Cité du Vatican.

      Les substituts se suivent et se ressemblent
      Autant de relents « sulfurés » qui ont fini par arriver aux narines du Saint-Père, provoquant la démission d’Angelo Becciu, en 2018. Le pape l’a alors remplacé au poste de substitut de la Secrétairie d’Etat par l’archevêque Edgar Peña Parra. Il était plutôt logique, à ce moment-là d’imaginer le Vénézuélien en grand chevalier blanc redresseur de tort. Or, ce dernier « semble avoir suivi de près les traces de son prédécesseur », relève The Pillar.


      Des méthodes peu orthodoxes de Mgr Parra, qui n’est pas sur le banc des accusés, sont en effet apparues dans le processus d’enquête sur l’immeuble de Londres. Sans entrer dans les détails de cette affaire très complexe, il est apparu que l’actuel substitut aurait engagé des prestataires extérieurs pour le protéger d’une éventuelle enquête interne et pour organiser la surveillance électronique extra-légale d’autres fonctionnaires à des fins de représailles.

      Mais plutôt que de nier ces allégations ou de présenter une excuse pour avoir agi en dehors de la loi, le Vénézuélien a totalement assumé ses agissements, assurant même être prêt à les réitérer.

      Quel Etat de droit ?
      Ed Condon s’étonne ainsi que, pour le moment, aucune mesure n’ait été prise ni aucun chef d’accusation retenus contre le substitut, ni contre les autres « maîtres espions » de la Curie. « Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’État de droit au Vatican ? », s’interroge ainsi le journaliste américain. Dans le cas d’Angelo Becciu, il est possible que l’accusation estime avoir déjà suffisamment de charges contre le cardinal et qu’il faille laisser le procès en cours se dérouler avant de décider d’en ajouter de nouvelles.

      « Tant que des fonctionnaires pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, certains concluront que rien n’a réellement changé au Vatican »
      Ed Condon

      « Mais la réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé, d’écoutes illégales et de mépris désinvolte de l’État de droit au plus haut niveau du pouvoir au Vatican », commente Ed Condon. Et tout cela dans une « relative impunité ».

      Test fondamental
      Alors que de nombreux observateurs du Vatican ont qualifié le procès « d’historique » et de test fondamental du système judiciaire de la cité-État, la culture de l’espionnage mise en lumière par le procès « soulève de réelles questions quant à la crédibilité du gouvernement dirigé par le Saint-Siège », relève le vaticaniste.

      Si les procureurs parviennent à obtenir des condamnations, en particulier à l’encontre du cardinal Becciu, certains considéreront cela comme la preuve que la réforme et la responsabilité sont enfin arrivées au Vatican. « Mais tant que des fonctionnaires comme Edgar Peña Parra pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, d’autres en concluront que rien n’a réellement changé au Vatican », conclut Ed Condon. (cath.ch/thepillar/ec/arch/rz)

      #vatican #espionnage #surveillance #immobilier #malversation #finances #culture

      Source : https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-nid-despions

    • Texas : un évêque menace d’excommunier des carmélites Raphaël Zbinden - cath.ch

      Mgr Michael Olson, évêque de Fort Worth (Texas), a déclaré le 18 août 2023 qu’une ou plusieurs carmélites du couvent d’Arlington pourraient subir une excommunication après avoir rejeté son autorité. Le dernier développement d’une dispute sur fond d’accusations de rupture de chasteté et d’usage de drogue.

      « C’est avec une profonde tristesse que je dois informer les fidèles du diocèse de Fort Worth que Mère Teresa Agnes pourrait encourir l’excommunication latae sententiae (c’est-à-dire par ses propres actions schismatiques) », a écrit Mgr Olson le 19 août 2023, rapporte le média américain The Pillar. L’évêque a brandi cette menace en référence à une déclaration publiée la veille sur le site du couvent d’Arlington, dans la banlieue de Dallas. Le texte des religieuses affirme que Mère Teresa Agnes Gerlach et le groupe de direction du monastère « ne reconnaissent plus l’autorité de l’actuel évêque de Fort Worth ou de ses représentants et ils ne peuvent plus avoir de relations avec eux ».

      Vœu de chasteté violé ?
      Il s’agit en fait du dernier développement d’un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre Mgr Olson et les moniales de la Très Sainte Trinité. L’évêque a ouvert en mai 2023 une enquête canonique sur la supérieure, Mère Teresa Agnes Gerlach, qui aurait admis avoir violé son vœu de chasteté avec un prêtre. Cette dernière a nié les faits, invoquant avoir fait ces aveux sous l’emprise de médicaments pris suite à une intervention chirurgicale.

      La plus grande partie des moniales ont pris fait et cause pour leur supérieure. Elles ont réagi aux allégations en intentant une action civile d’un million de dollars contre l’évêque, alléguant notamment que Mgr Olson avait volé leurs biens en saisissant leurs téléphones et leurs ordinateurs lors d’une perquisition dans le couvent. Les religieuses affirment que les actions de l’évêque étaient motivées par des raisons financières et qu’il cherchait notamment à obtenir la liste de leurs donateurs.

      #Marijuana et #crucifix
      Le 31 mai, sur sa demande, le Vatican a nommé Mgr Olson « commissaire pontifical » pour le monastère et a annulé rétroactivement tous les problèmes de procédure canonique soulevés par les actions antérieures de l’évêque concernant le monastère.

      Le jour suivant, l’évêque a restreint aux soeurs l’accès à la messe et à la confession jusqu’à ce qu’elles retirent leur plainte. Il leur a rendu l’accès aux sacrements le 1er juin, tout en publiant dans le même temps un décret renvoyant Sœur Teresa Agnes.

      Dans le courant du mois de juin, le diocèse a également déclaré être en communication avec la police locale concernant de sérieuses inquiétudes sur « l’utilisation de marijuana et de drogues comestibles au monastère ». Le diocèse a même publié des photos provenant prétendument de l’intérieur du monastère semblant montrer des tables jonchées d’attirail de drogue, de produits de marijuana, de bongs et d’un crucifix.

      Les moniales ont fait plusieurs appels à Rome, arguant notamment que Mgr Olson avait fait usage de prérogatives réservées à une enquête canonique criminelle, alors que les actions présumées de la mère supérieure – bien que considérées comme un péché – ne constituent pas un crime selon le droit canonique.

      Le conflit s’est donc encore aggravé le 18 août lorsque les religieuses ont publié une déclaration inattendue rejetant l’autorité de l’évêque, et alléguant des mois « d’ingérence sans précédent, d’intimidation, d’agression, d’humiliation privée et publique et de manipulation spirituelle comme résultat direct des attitudes et des ambitions de l’actuel évêque de Fort Worth ».

      Mgr Vigano en soutien
      Elles ont publié en même temps une déclaration de soutien apparemment rédigée par l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano. Le prélat italien, qui s’est plusieurs fois opposé au pape François, invite « à soutenir la courageuse résistance des carmélites d’Arlington (…) pour envoyer un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient détenir un pouvoir absolu, jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, chef du corps mystique ».

      On ne sait pas si l’évêque Olson a l’intention d’engager une procédure pénale administrative pour déterminer clairement si les religieuses sont excommuniées ou non, ou si la question restera latente. Mais il apparaît qu’il s’efforce de désolidariser les religieuses de leur Mère supérieure. Il a ainsi ordonné que le couvent d’Arlington « reste fermé au public jusqu’à ce que le Carmel désavoue publiquement les actions scandaleuses et schismatiques de Mère Teresa Agnes ». (cath.ch/thepillar/rz)

      #religieuses #immobilier #Femmes #sexualité #drogue #excommunication #chasteté #prêtre #carmélites

      Source : https://www.cath.ch/newsf/texas-un-eveque-menace-dexcommunier-des-carmelites

  • A #Tataouine, ville des #candidats_à_l’exil : « Toute la #Tunisie souffre, mais ici, c’est pire »

    L’#exode des #jeunes de Tataouine, ce sont les parents qui en parlent le mieux. Le père de Wajdi porte beau, mais son costume élimé raconte aussi bien l’usure du tissu que celle de son propriétaire : « Tout nous est interdit. Les places dans les entreprises publiques et les compagnies pétrolières sont toujours pour les autres. Même commercer avec la Libye est devenu compliqué. Mon fils est parti l’an dernier pour la France. Je lui souhaite d’être heureux, car ici, c’est difficile. »

    Installé à la terrasse du café Ennour, donnant sur le principal rond-point de la ville, à 540 km au sud de Tunis, l’homme de 56 ans, qui refuse de donner son nom, résume en cinq minutes des décennies de marginalisation. A l’horizon, les collines rocailleuses entourant la ville accentuent le sentiment d’oppression. Tataouine est connue pour avoir donné son nom à la planète Tatooine dans la saga Star Wars. Dans la réalité, la région bascule du côté obscur de la Force. Quelque 12 000 jeunes, soit 8% du gouvernorat (équivalent d’une préfecture), sont partis en 2022 pour l’Europe, selon le sociologue du cru Mohamed Nejib Boutaleb, ancien professeur de l’Université de Tunis.

    Les Tataouinois ne sont pas les seuls à s’exiler. Selon le ministère italien de l’Intérieur, l’arrivée de clandestins tunisiens a augmenté de 55% depuis le début de l’année. En 2023, la Tunisie est même devenue le principal pays de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye voisine. Une hausse qui inquiète les Européens, en particulier l’Italie, qui redoute qu’un effondrement économique de la Tunisie, très endettée (80% du PIB), amplifie ce phénomène.

    La crise est telle qu’elle a conduit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, accompagnée de la cheffe du gouvernement italien et du Premier ministre néerlandais, à se rendre à Tunis le week-end dernier. L’objectif : proposer une aide financière de plus d’1 milliard d’euros à long terme, dont 100 millions d’euros pour le « contrôle » de ses frontières. Un outil supplémentaire qui permet à l’Union européenne d’externaliser ses frontières, en déléguant la gestion des flux migratoires à des pays tiers, souvent peu réputés pour le respect des droits humains.
    De solides réseaux

    Pour éviter la dangereuse traversée de la Méditerranée et ses contrôles renforcés, Tataouine a donc cherché une autre route, celle des Balkans. Jusqu’au 20 novembre, les Tunisiens n’avaient pas besoin de visa pour se rendre en Serbie. Ils arrivaient donc à Belgrade en avion avant de franchir illégalement la frontière avec la Hongrie. Dans ses travaux, Mohamed Nejib Boutaleb a ainsi recensé, en 2022, 11 200 demandes d’autorisation parentale de voyage émanant du gouvernorat. Pour juguler le départ de combattants jihadistes dans les zones de combat, les autorités ont rendu ce document obligatoire pour les citoyens de moins de 35 ans.

    Une place dans un bateau pour traverser la Méditerranée coûte pourtant bien moins cher : 1 000 dinars (300 euros) contre environ 25 000 dinars (7 500 euros) pour le trajet de l’aéroport de Tunis à la France, via les Balkans. D’autant que la région méridionale est l’une des plus pauvres du pays, avec un chômage autour de 30%, deux fois supérieur au niveau national. Mais ses habitants s’appuient sur la solidarité régionale. Le père de Wajdi précise qu’il a contracté un prêt à la consommation de 3 500 dinars pour le départ de son fils. Un de ses amis, venu le rejoindre au café, embraye : « Moi, j’ai vendu 35 000 dinars un terrain de 400 m² pour payer le trajet à mon fils. C’est beaucoup plus sûr que de prendre la mer. » Et si les parents ne peuvent pas, la diaspora prend le relais.

    Depuis les années 60 et la première vague d’émigration, lancée par la France désireuse de main-d’œuvre bon marché, les Tataouinois ont eu le temps de construire de solides réseaux. Des entrepreneurs dans le secteur du bâtiment et de la boulangerie-pâtisserie acceptent de payer une partie des frais de leurs futurs employés. Rafik sort du coiffeur après avoir rafraîchi sa coupe, car il s’apprête à travailler dans un hôtel de Djerba pour la saison touristique. Sa famille a préféré miser sur son petit frère pour le grand départ : « Son patron lui a avancé de l’argent. Moi, je lui ai filé 4 000 dinars. Il bosse maintenant dans une boulangerie en région parisienne. »

    L’exode se ressent visuellement dans la ville. Les personnes âgées y sont plus visibles, bien que le gouvernorat possède le taux de fécondité le plus élevé du pays – 4,6 enfants par femme contre 3,4 au niveau national. Ce jour-là, les rues sont animées. L’équipe de football locale rencontre le Club africain, une des deux équipes phares de la capitale, Tunis. Une occasion rare d’échapper au quotidien. Au stade, dans la tribune des locaux, des supporteurs célèbrent aussi les buts des adversaires. Ils sont fiers d’être d’ici, mais au football comme dans la vie, ils aiment aller droit au but : l’US Tataouine peut difficilement prétendre au titre, tout comme les jeunes du coin à une vie meilleure. Sedki, un supporteur du Club africain qui a fait le déplacement, confirme à sa manière : « C’est mort cette ville. Même à Médenine, Gafsa ou Ben Guerdane [des villes marginalisées du sud, ndlr], tu peux faire du shopping. »

    Chaque été, quand les Tataouinois de France débarquent, les locaux ressentent plus profondément la déréliction dans laquelle ils vivent le reste de l’année : « Cette coutume de la diaspora de revenir avec une belle voiture, des vêtements à la mode et les accessoires faussement indispensables exacerbe la frustration des jeunes », avance l’anthropologue Mohamed Bettaieb. Vêtu d’un maillot de l’Espérance sportive de Tunis, l’autre grand club de la capitale, Amir Maiez a déjà tenté deux fois de se rendre en Europe. « Toute la Tunisie souffre, mais à Tataouine, c’est pire. On n’a rien alors qu’on devrait être riche ! » Pour l’athlète aux larges épaules, comme pour la majorité des jeunes rencontrés, la source de l’hémorragie se nomme « el-Kamour », du nom de la région pétrolière à proximité.

    « Kaïs Saïed n’est jamais venu écouter les doléances de notre jeunesse »

    Contrairement à ses voisins algériens et libyens, la Tunisie n’est pas une grande productrice de pétrole, mais, à l’échelle du pays, c’est une manne précieuse : le déficit de la balance commerciale énergétique pèse lourd (6,8% du PIB en 2022). Et environ la moitié du pétrole produit vient de Tataouine. Au printemps 2017, les jeunes ont organisé à el-Kamour un sit-in et ont fermé les vannes des oléoducs pour exiger que les revenus de l’or noir bénéficient directement au reste de la région. Plusieurs accords ont été signés, dont le dernier en novembre 2020. Il prévoyait notamment la création de deux fonds de développement et d’investissement régionaux pour l’équivalent de 48 millions d’euros, le recrutement de 125 locaux dans les compagnies pétrolières ou encore une enveloppe de 2,2 millions de dinars pour financer les projets entrepreneuriaux des jeunes. Les résultats se font encore attendre.

    Mardi 13 juin, le personnel de l’hôpital s’est mis en grève pour dénoncer le manque de moyens : « Il n’y a pas de réanimateur, les cardiologues viennent de Sfax [à 290 km au nord, ndlr] seulement quelques jours par semaine et il n’y a pas assez de gynécologues à la maternité », énumère un médecin. « Les jeunes ont acté l’échec du projet socio-économique du gouvernement qui n’a pas réussi à les inclure, analyse Mohamed Nejib Boutaleb, qui a intitulé son étude “D’el-Kamour à l’Europe, via les Balkans”. Ils ont vieilli aussi. Ils pensent à leur vie personnelle. »

    « Si je veux partir, c’est parce que je veux me marier. Et il faut de l’argent [il est de tradition pour l’homme de payer une dot]. Je me fais 600 dinars [180 euros] par mois comme livreur, ce n’est pas assez », explique Malik, pour qui la migration est une étape de la vie. Le jeune homme a déjà atteint deux fois l’Europe par les Balkans, en 2021 et 2022, avant d’être expulsé. A chacun de ses retours à l’aéroport de Tunis, les policiers l’ont laissé repartir chez lui sans formalité.

    Une mansuétude surprenante dans un pays qui aime ficher ses jeunes, mais que Mosbah Chnib, membre du bureau politique du parti d’opposition al-Joumhouri (centre) et Tataouinois, explique : « Il est manifeste que les autorités favorisent le départ des jeunes de la région pour éviter une nouvelle contestation d’envergure. Malgré les promesses, Kaïs Saïed n’est jamais venu pour écouter les doléances de notre jeunesse. » Malik partira une troisième fois. La route des Balkans s’est fermée avec l’instauration de visas, mais d’autres voies s’ouvrent, comme celle du Royaume-Uni.

    Chedly (1) est l’un des premiers à l’avoir empruntée, avec une facilité déconcertante et moyennant 7 000 euros. Un contact lui a promis un visa de six mois pour l’Angleterre, puis de s’occuper de sa traversée de la Manche par camion. « Après une semaine, on me dit de venir à Tunis, à côté de TLS [une société internationale qui gère les demandes de visas pour de nombreux pays]. Un homme masqué me remet des documents. Je les dépose directement et, un mois après, j’ai mon visa. Un vrai, j’insiste. » Après dix jours à attendre outre-Manche que le camion se remplisse de dix migrants, il arrive en France, « sans un contrôle ».
    Mutation de la population

    La société tunisienne dépérit d’« anémie sociale », selon Mohamed Nejib Boutaleb. L’émigration a appauvri les familles et l’heure du retour sur investissement – l’envoi d’euros – tarde. Notamment à cause des difficultés des émigrés à se faire une place dans une Europe de plus en plus fermée. Une difficulté économique qui s’ajoute à l’inflation (9,6 % en mai) et à la difficulté accrue de recourir au marché informel. Historiquement, les familles de la région avaient l’habitude d’arrondir les fins de mois en ramenant de Libye climatiseurs, écrans plats, bidons d’essence, etc. Mais, depuis l’édification en 2016 d’obstacles (fossés et murs de sable) à la frontière, seuls les 4x4 des gros trafiquants peuvent circuler.

    Les colons français ont développé la ville pour fixer la population nomade et enfermer civils et militaires récalcitrants dans le célèbre bagne, à l’origine de l’expression « partir à Tataouine » (partir dans un lieu hostile). Les citadins d’aujourd’hui veulent « partir de Tataouine ». La population a irrémédiablement mué. Les jeunes qui « font » la ville viennent dorénavant des régions limitrophes (Gafsa, Médenine), des villages reculés, voire de pays subsahariens pour pallier le déficit de main-d’œuvre.

    Entouré d’hibiscus en fleurs et dégustant un café avec sa fiancée sous un kiosque, Lotfi (1) savoure cet instant précieux. Originaire du très conservateur village de Remada, 80 km plus au sud, il apprécie les avantages liés à la ville : « Ici, on peut s’installer dans un parc sans que personne ne vérifie ce que tu fais, ni avec qui. » Ce même jardin public est moqué par les locaux qui pointent, eux, les jeux d’enfants cassés, les installations vieillottes et l’ennui. Malgré tout, la ville n’est pas exempte de distractions. La piscine est très utilisée, et pas seulement par l’association militaire. « Récemment une quarantaine de jeunes m’ont demandé de leur apprendre à nager », raconte Farouk Haddad, un des maîtres-nageurs. Ils s’apprêtent à traverser la Méditerranée.

    (1) Le prénom a été changé.

    https://www.liberation.fr/international/afrique/a-tataouine-ville-des-candidats-a-lexil-toute-la-tunisie-souffre-mais-ici

    #migrations #émigration #marginalisation #oppression #facteurs_push #facteurs-push #push-factors #route_des_Balkans #visa #Serbie #autorisation_parentale #pauvreté #chômage #prêt #prix #coût #frustration #pétrole #industrie_pétrolière #anémie_sociale

  • L’omerta sur les abus sexuel dans l’Eglise commence à se briser en Amérique latine Carole Pirker/asch - RTS

    De récentes manifestations suite à des révélations pourraient marquer un tournant dans la crise des abus sexuels de l’Eglise catholique en Bolivie. La chappe de plomb commence aussi à se soulever au Brésil sur ces actes longtemps passés sous silence.

    En Amérique latine, l’indignation publique face aux abus sexuels a été très longtemps mise en sourdine, en partie parce que l’Eglise catholique reste l’une des institutions les plus puissantes du continent.


    Cela pourrait néanmoins changer. En Bolivie, un pays à 75% catholique, des centaines de personnes ont manifesté ces dernières semaines contre l’Eglise romaine pour dénoncer les abus commis par des prêtres ces dernières décennies, selon l’agence Religion News Service.

    Dissimulation active par l’Eglise
    L’affaire du prêtre espagnol Alfonso Pedraja, révélée par le quotidien El Pais, a mis le feu aux poudres. Dans son journal de bord, que les journalistes se sont procuré, il raconte avoir abusé au moins 85 jeunes garçons de l’école catholique de Cochabamba, au centre de la Bolivie, dans laquelle il a travaillé 17 ans.

    Son récit met aussi en avant la dissimulation active de ces pratiques par les chefs de l’Eglise, et ce durant des décennies. Tout cela a fait sauter la chape de plomb et ouvert les vannes de l’indignation et de la colère des Boliviens.

    Les survivants de ces abus ont aussi réagi en déposant plainte et le gouvernement a créé une commission pour enquêter et punir ces cas d’abus.

    Le Brésil aussi concerné
    La Bolivie n’est pas le seul pays concerné. Le Brésil, qui compte quelque 120 millions de catholiques, l’est aussi depuis la publication, fin mai, d’un livre sur la pédophilie dans l’Église. Il a révélé que 108 prêtres et dirigeants catholiques ont fait face à des poursuites judiciaires au Brésil depuis l’an 2000. Des chiffres largement en-deçà de la réalité, selon les deux journalistes brésiliens auteurs de l’enquête.

    Leur travail vise à corriger le manque d’attention porté à cette crise des abus qui dure depuis des décennies.

    Selon Religion News Service, les récents événements au Brésil et en Bolivie sont le signe d’une nouvelle prise en compte de ces réalités. En mai dernier, un frère dominicain a par exemple été arrêté à Sao Paulo pour avoir produit et stocké des photos pornographiques d’adolescents. Selon la police locale, l’ordre dominicain a collaboré avec elle et le religieux a été démis de ses fonctions sacerdotales.

    #Brésil #Bolivie #Amérique_latine #viols #culture_du_viol #enfants #abus #prêtres #église_catholique #violences_sexuelles #éducation_religieuse #domination #éducation #paroisses

  • Crise de foi (les abus sexuels dans l’Eglise) 2 témoignages Les pieds sur terre Reportage : Timothée de Rauglaudre , Réalisation : Somaya Dabbech , Mixage : Ludovic Auger

    Marie n’est jamais retournée dans une église depuis qu’elle a appris l’agression de sa sœur par un prêtre. Marion, elle, a longtemps essayé de concilier religion et engagement à gauche, jusqu’à découvrir les abus sexuels dans l’Eglise… Un récit signé Timothée de Rauglaudre

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-14.06.2023-ITEMA_23410554-2023C6612S0165-21.mp3

    Marie , 33 ans, est issue d’une famille de quatre enfants. Ses parents sont catholiques pratiquants et très investis au sein de la vie de leur église. « Moi, j’étais très fière de ma famille. On pratiquait énormément, on allait à la messe tous les dimanches, on se confessait régulièrement et on était très proches des prêtres. » Marie
    « Parfois, j’avais l’impression que les prêtres étaient des gens de ma famille. Je jouais avec eux tout le temps. »

    Marie prend alors conscience de la crise des abus sexuels dans les églises en 2016. Pour sa famille, c’est le début d’un long cheminement vers de graves révélations… "Mon frère, ma sœur et moi, on voyait tous les trois des psys. On a été interpellés parce qu’ils nous ont dit qu’on avait des symptômes d’abus sexuels tous les trois. On est tombés des nues. On se demandait comment c’était possible dans une famille aussi parfaite que la nôtre…" parce qu’on se disait dans notre famille si parfaite qu’il ne peut pas y avoir eu de tels actes chez nous."

    Petit à petit la vérité refait surface et suite à des séances d’hypnose, le voile se lève. C’est le choc. Pour Marie tout s’effondre. Elle ne peut plus entrer dans une église. « Je commence petit à petit à aller beaucoup moins à la messe. Je navigue un peu entre les différentes paroisses parce que de toute façon, je ne supporte plus aucun prêtre. »

    Marion est élevée dans la foi et la pratique. Père diacre et mère responsable de l’aumônerie, elle reçoit une éducation religieuse dès le plus jeune âge. "J’ai été vraiment éduquée dans cette idée que Dieu est amour, que Dieu veut notre bien."

    Très vite elle se questionne et s’émancipe de cette éducation. Dans le cadre de ses études et de ses rencontres, elle s’interroge sur la religion tout en gardant la foi. "Quand je suis parti de chez mes parents pour aller faire mes études, j’ai arrêté d’aller à la messe. Ça m’a fait du bien de ne pas être obligée d’y aller tous les dimanches. Il y avait une dimension d’émancipation."

    Pourtant au fil du temps, de plus en plus d’aspects érode sa foi et elle finit par se libérer totalement de ce qui ressemblait à un carcan. Elle fait son « coming-out de sortie de la foi » ! « En fait, je crois même plus qu’il y a un Dieu. Ça m’a quitté. »

    « J’ai vraiment cette image où j’ai l’impression de voir la structure de pouvoir en face de moi, de voir une domination s’exercer et c’est insoutenable. Finalement de découvrir tout ça, m’a fait progressivement déconstruire mes croyances. Je me suis demandée en quoi je croyais réellement. »

    « Quand je dis que je ne suis plus catholique, on parle à la négative. On a perdu quelque chose et je trouve ça assez agaçant. J’aimerais trouver un mot pour le dire autrement parce que moi, je n’ai pas du tout l’impression d’avoir perdu quelque chose. En fait, j’ai l’impression que mon chemin continue. Moi, je n’ai jamais été aussi épanouie dans ma vie. J’ai l’impression de m’être libérée d’énormément d’injonctions, de normes que je trouvais extrêmement pesantes. »

    Merci à Marie et à Marion, ainsi qu’à Églantine du café associatif Le Simone, à Lyon.

    #viols #culture_du_viol #femmes #enfants #abus #prêtres #église_catholique #violences_sexuelles #France #éducation_religieuse #domination #éducation #paroisses #Radio #podcast

    Source : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/crise-de-foi-7196373

  • La Tunisia rifiuta i respingimenti collettivi e le deportazioni di migranti irregolari proposti da #Meloni e #Piantedosi

    1.Il risultato del vertice di Tunisi era già chiaro prima che Giorgia Meloni, la presidente della Commissione europea Von del Leyen ed il premier olandese Mark Rutte incontrassero il presidente Saied. Con una operazione di immagine inaspettata, il giorno prima del vertice, l’uomo che aveva lanciato mesi fa la caccia ai migranti subsahariani presenti nel suo paese, parlando addirittura del rischio di sostituzione etnica, si recava a Sfax, nella regione dalla quale si verifica la maggior parte delle partenze verso l’Italia, e come riferisce Il Tempo, parlando proprio con un gruppo di loro, dichiarava : “ Siamo tutti africani. Questi migranti sono nostri fratelli e li rispettiamo, ma la situazione in Tunisia non è normale e dobbiamo porre fine a questo problema. Rifiutiamo qualsiasi trattamento disumano di questi migranti che sono vittime di un ordine mondiale che li considera come ‘numeri’ e non come esseri umani. L’intervento su questo fenomeno deve essere umanitario e collettivo, nel quadro della legge”. Lo stesso Saied, secondo quanto riportato dalla Reuters, il giorno precedente la visita, aggiungeva che di fronte alla crescente mobilità migratoria “La soluzione non sarà a spese della Tunisia… non possiamo essere una guardia per i loro paesi”.

    Alla fine del vertice non c’è stata una vera e propria conferenza stampa congiunta, ma è stata fatta trapelare una Dichiarazione sottoscritta anche da Saied che stabilisce una sorta di roadmap verso un futuro Memorandum d’intesa (MoU) tra la Tunisia e l’Unione europea, che si dovrebbe stipulare entro il prossimo Consiglio europeo dei capi di governo che si terrà a fine giugno. L’Ue e la Tunisia hanno dato incarico, rispettivamente, al commissario europeo per l’Allargamento Oliver Varheliy e al ministro degli Esteri tunisino Nabil Ammar di stilare un memorandum d’intesa (Memorandum of Understanding, MoU) sul pacchetto di partnership allargata, che dovrebbe essere sottoscritto dalla Tunisia e dall’Ue “prima di fine giugno”. Una soluzione che sa tanto di rinvio, nella quale certamente non si trovano le richieste che il governo Meloni aveva cercato di fare passare, già attraverso il Consiglio dei ministri dell’Unione europea di Lussemburgo, restando poi costretto ad accettare una soluzione di compromesso, che non prevedeva affatto -come invece era stato richiesto- i respingimenti collettivi in alto mare, delegati alla Guardia costiera tunisina, e le deportazioni in Tunisia di migranti irregolari o denegati, dopo una richiesta di asilo, giunti in Italia dopo un transito temporaneo da quel paese.

    Secondo Piantedosi, “la Tunisia è già considerata un Paese terzo sicuro da provvedimenti e atti ufficiali italiani” e “La Farnesina ha già una lista formale di Stati terzi definiti sicuri. Sia in Africa, penso al Senegal, così come nei Balcani”. Bene che nella sua conferenza stampa a Catania, censurata dai media, non abbia citato la Libia, dopo avere chiesto la collaborazione del generale Haftar per bloccare le partenze verso l’Italia. Ma rimane tutto da dimostrare che la Tunisia sia un “paese terzo sicuro”, soprattutto per i cittadini non tunisini, generalmente provenienti dall’area subsahariana, perchè il richiamo strumentale che fa il ministro dell’interno alla lista di “paesi terzi sicuri” approvata con decreti ministeriali ed ampliata nel corso del tempo, riguarda i cittadini tunisini che chiedono asilo in Italia, e che comunque possono fare valere una richiesta di protezione internazionale, non certo i migranti provenienti da altri paesi e transitati in Tunisia, che si vorrebbero deportare senza troppe formalità, dopo procedure rapide in frontiera. Una possibilità che ancora non è concessa allo stato della legislazione nazionale e del quadro normativo europeo (in particolare dalla Direttiva Rimpatri 2008/115/CE), che si dovrebbe comunque modificare prima della entrata in vigore, ammsso che ci si arrivi prima delle prossime elezioni europee, del Patto sulla migrazione e l’asilo recentemente approvato a Lussemburgo.

    La Presidente della Comissione Europea, nella brevissima conferenza stampa tenuta dopo la chiusura del vertice di Tunisi ha precisato i punti essenziali sui quali si dovrebbe trovare un accordo tra Bruxelles e Tunisi, Fondo monetario internazionale permettendo. Von der Leyen ha confermato che la Ue è pronta a mobilitare 900 milioni di euro di assistenza finanziaria per Tunisi. I tempi però non saranno brevi. “La Commissione europea valuterà l’assistenza macrofinanziaria non appena sarà trovato l’accordo (con il Fmi) necessario. E siamo pronti a mobilitare fino a 900 milioni di euro per questo scopo di assistenza macrofinanziaria. Come passo immediato, potremmo fornire subito un ulteriore sostegno al bilancio fino a 150 milioni di euro”. Come riferisce Adnkronos, “Tunisi dovrebbe prima trovare l’intesa con il Fondo Monetario Internazionale su un pacchetto di aiuti, a fronte del quale però il Fondo chiede riforme, che risulterebbero impopolari e che la leadership tunisina esita pertanto ad accollarsi”. Secondo Adnkronos, L’Ue intende “ripristinare il Consiglio di associazione” tra Ue e Tunisia e l’Alto Rappresentante Josep Borrell “è pronto ad organizzare il prossimo incontro entro la fine dell’anno”, ha sottolineato la presidente della Commissione Europea Ursula von der Leyen al termine dell’incontro. L’esecutivo comunitario è pronto ad aiutare la Tunisia con un pacchetto basato su cinque pilastri, il principale dei quali è costituito da aiuti finanziari per oltre un miliardo di euro. Il primo è lo sviluppo economico. “Sosterremo la Tunisia, per rafforzarne l’economia. La Commissione Europea sta valutando un’assistenza macrofinanziaria, non appena sarà trovato l’accordo necessario. Siamo pronti a mobilitare fino a 900 milioni di euro per questo scopo. E, come passo immediato, potremmo fornire altri 150 milioni di euro di sostegno al bilancio“. “Il secondo pilastro – continua von der Leyen – sono gli investimenti e il commercio. L’Ue è il principale investitore straniero e partner commerciale della Tunisia. E noi proponiamo di andare oltre: vorremmo modernizzare il nostro attuale accordo commerciale. C’è molto potenziale per creare posti di lavoro e stimolare la crescita qui in Tunisia. Un focus importante per i nostri investimenti è il settore digitale. Abbiamo già una buona base“. Sempre secondo quanto riferito da Adnkronos, “La Commissione Europea sta lavorando ad un memorandum di intesa con la Tunisia nelle energie rinnovabili, campo nel quale il Paese nordafricano ha un potenziale “enorme”, mentre l’Ue ne ha sempre più bisogno, per alimentare il processo di elettrificazione e decarbonizzazione della sua economia, spiega la presidente. L’energia è “il terzo pilastro” del piano in cinque punti che von der Leyen ha delineato al termine della riunione”.

    Quest’anno l’Ue “fornirà alla Tunisia 100 milioni di euro per la gestione delle frontiere, ma anche per la ricerca e il soccorso, la lotta ai trafficanti e il rimpatrio”, annuncia ancora la presidente. Il controllo dei flussi migratori è il quarto pilastro del programma che von der Leyen ha delineato per i rapporti bilaterali tra Ue e Tunisia. Per la presidente della Commissione europea, l’obiettivo “è sostenere una politica migratoria olistica radicata nel rispetto dei diritti umani. Entrambi abbiamo interesse a spezzare il cinico modello di business dei trafficanti di esseri umani. È orribile vedere come mettono deliberatamente a rischio vite umane, a scopo di lucro. Lavoreremo insieme su un partenariato operativo contro il traffico di esseri umani e sosterremo la Tunisia nella gestione delle frontiere”.

    Nel pacchetto di proposte comprese nel futuro Memorandum d’intesa UE-Tunisia, che si dovrebbe sottoscrivere entro la fine di giugno, rientrerebbero anche una serie di aiuti economici all’economia tunisina, in particolare nei settori dell’agricoltura e del turismo, e nuove possibilità di mobilità studentesca, con programmi tipo Erasmus. Nulla di nuovo, ed anche una dotazione finanziaria ridicola, se si pensa ai 200 milioni di euro stanziati solo dall’Italia con il Memorandum d’intesa con la Tunisia siglato da Di Maio per il triennio 2021-2023. Semmai sarebbe interessante sapere come stati spesi quei soldi, visti i risultati sulla situazione dei migranti in transito in Tunisia, nelle politiche di controllo delle frontiere e nei soccorsi in mare.

    2. Non è affatto vero dunque che sia passata la linea dell’Italia per due ragioni fondamentali. L’Italia chiedeva una erogazione immediata degli aiuti europei alla Tunisia e una cooperazione operativa nei respingimenti collettivi in mare ed anche la possibilità di riammissione in Tunisia di cittadini di paesi terzi ( non tunisini) giunti irregolarmente nel nostro territorio, o di cui fosse stata respinta la domanda di protezione nelle procedure in frontiera. Queste richieste della Meloni (e di Piantedosi) sono state respinte, e non rientrano nel Memorandum d’intesa che entro la fine del mese Saied dovrebbe sottoscrivere con l’Unione Europea (il condizionale è d’obbligo).

    Gli aiuti europei sono subordinati all’accettazione da parte di Saied delle condizioni poste dal Fondo Monetario internazionale per l’erogazione del prestito fin qui rifiutato dal presidente. Un prestito che sarebbe condizionato al rispetto di paramentri monetari e di abbattimento degli aiuti pubblici, e forse anche al rispetto dei diritti umani, che in questo momento non sono accettati dal presidente tunisino, ormai di fatto un vero e proprio autocrate. Con il quale la Meloni, ormai lanciata verso il presidenzialismo all’italiana, si riconosce più di quanto non facciano esponenti politici di altri paesi europei. Al punto che persino Mark Rutte, che nel suo paese ha attuato politiche migratorie ancora più drastiche di quelle propagandate dal governo italiano, richiama, alla fine del suo intervento, l’esigenza del rispetto dei diritti umani delle persone migranti, come perno del nuovo Memorandum d’intesa tra la Tunisia e l’Unione Europea.

    Per un altro verso, la “lnea dell’Italia”, dunque la politica dei “respingimenti su delega”, che si vorrebbe replicare con la Tunisia, sul modello di quanto avviene con le autorità libiche, delegando a motovedette, donate dal nostro paese e coordinate anche dall’agenzia europea Frontex, i respingimenti collettivi in acque internazionali, non sembra di facile applicazione per evidenti ragioni geografiche e geopolitiche.

    La Tunisia non e’ la Libia (o la Turchia), le autorità centrali hanno uno scarso controllo dei punti di partenza dei migranti e la corruzione è molto diffusa. Sembra molto probabile che le partenze verso l’Italia continueranno ad aumentare in modo esponenziale nelle prossime settimane. Aumentare le dotazioni di mezi e i supporti operativi in favore delle motovedette tunisine si è già dimostrata una politica priva di efficacia e semmai foriera di stragi in mare. Sulle stragi in mare neppure una parola dopo il vertice di Tunisi. Non è vero che la diminuzione delle partenze dalla Tunisia nel mese di maggio sia conseguenza della politica migratoria del governo Meloni, risultando soltanto una conseguenza di un mese caratterizzato da condizioni meteo particolarmente sfavorevoli, come ha riconosciuto anchel’OIM e l’Alto Commissariato delle Nazioni Unite per i rifugiati (UNHCR), e come tutti hanno potuto constatare anche in Italia. Vedremo con il ritorno dell’estate se le partenze dalla Tunisia registreranno ancora un calo.

    La zona Sar (di ricerca e salvataggio) tunisina si limita alle acque territoriali (12 miglia dalla costa) ed i controlli affidati alle motovedette tunisine non si possono svolgere oltre. Difficile che le motovedette tunisine si spingano nella zona Sar “libica” o in quella maltese. Continueranno ad intercettare a convenienza, quando i trafficanti non pagheranno abbastanza per corrompere, ed i loro interventi, condotti spesso con modalità di avvicinamento che mettono a rischio la vita dei naufraghi, non ridurranno di certo gli arrivi sulle coste italiane di cittadini tunisini e subsahariani. Per il resto il futuribile Memorandum d’intesa Tunisia-Libia, che ancora e’ una scatola vuota, e che l’Unione europea vincola al rispetto dei diritti umani, dunque anche agli obblighi internazionali di soccorso in mare, non può incidere in tempi brevi sui rapporti bilaterali tra Roma e Tunisi, che sono disciplinati da accordi bilaterali che si dovrebbero modificare successivamente, sempre in conformità con la legislazione ( e la Costituzione) italiana e la normativa euro-unitaria. Dunque non saranno ogettto di nuovi accordi a livello europeo con la Tunisia i respingimenti collettivi vietati dall’art.19 della Carta dei diritti fondamentali dell’Unione Europea e non si potranno realizzare, come vorrebero la Meloni e Piantedosi, deportazioni in Tunisia di cittadini di altri paesi terzi, peraltro esclusi dai criteri di “connessione” richiesti nella “proposta legislativa” adottata dal Consiglio dei ministri dell’interno di Lussemburgo. E si dovranno monitorare anche i respingimenti di cittadini tunisini in Tunisia, dopo la svolta autoritaria impressa dall’autocrate Saied che ha fatto arrestare giornalisti e sindacalisti, oltre che numerosi membri dei partiti di opposizione. In ogni caso non si dovranno dimenticare le condanne ricevute dall’Italia da parte della Corte europea dei diritti dell’Uomo, proprio per i respingimenti differiti effettuati ai danni di cittadini tunisini (caso Khlaifia). Faranno morire ancora centinaia di innocenti. Dare la colpa ai trafficanti non salva dal fallimento politico e morale nè l’Unione Europea nè il governo Meloni.

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    Saied, inaccettabili centri migranti in Tunisia

    (ANSA) – TUNISI, 11 GIU – Il presidente tunisino Kais Saied, nel suo incontro con la presidente del Consiglio, Giorgia Meloni, della presidente della Commissione Ue, Ursula von der Leyen e del primo ministro olandese Mark Rutte “ha fatto notare che la soluzione che alcuni sostengono segretamente di ospitare in Tunisia migranti in cambio di somme di denaro è disumana e inaccettabile, così come le soluzioni di sicurezza si sono dimostrate inadeguate, anzi hanno aumentato le sofferenze delle vittime della povertà e delle guerre”. Lo si legge in un comunicato della presidenza tunisina, pubblicato al termine dell”incontro. (ANSA).

    2023-06-11 18:59

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    ANSA/Meloni e l”Ue incassano prima intesa ma Saied alza posta

    (dell”inviato Michele Esposito)

    (ANSA) – TUNISI, 11 GIU – Una visita lampo, una dichiarazione congiunta che potrebbe portare ad un cruciale memorandum d”intesa, un orizzonte ancora confuso dal continuo alzare la posta di Kais Saied. Il vertice tra Ursula von der Leyen, Giorgia Meloni, Mark Rutte e il presidente tunisino potrebbe segnare un prima e un dopo nei rapporti tra l”Ue e il Paese nordafricano. Al tavolo del palazzo presidenziale di Cartagine, per oltre due ore, i quattro hanno affrontato dossier a dir poco spigolosi, dalla gestione dei migranti alla necessità di un”intesa tra Tunisia e Fmi. La luce verde sulla prima intesa alla fine si è accesa. “E” un passo importante, dobbiamo arrivare al Consiglio europeo con un memorandum già siglato tra l”Ue e la Tunisia”, è l”obiettivo fissato da Meloni, che ha rilanciato il ruolo di prima linea dell”Italia nei rapporti tra l”Europa e la sponda Sud del Mediterraneo. Nel Palazzo voluto dal padre della patria tunisino, Habib Bourguiba, von der Leyen, Meloni e Rutte sono arrivati con l”ideale divisa del Team Europe. I tre, di fatto, hanno rappresentato l”intera Unione sin da quando, a margine del summit in Moldavia della scorsa settimana, è nata l”idea di accelerare sul dossier tunisino. I giorni successivi sono stati segnati da frenetici contatti tra gli sherpa. Il compromesso, iniziale e generico, alla fine è arrivato. L”Ue sborserà sin da subito, e senza attendere il Fondo Monetario Internazionale, 150 milioni di euro a sostegno del bilancio tunisino. E” un primo passo ma di certo non sufficiente per Saied. Sulla seconda parte del sostegno europeo, il pacchetto di assistenza macro-finanziaria da 900 milioni, l”Ue tuttavia non ha cambiato idea: sarà sborsato solo dopo l”intesa tra Saied e l”Fmi. Intesa che appare ancora lontana: poco dopo la partenza dei tre leader europei, la presidenza tunisina ha infatti invitato il Fondo a “rivedere le sue ricette” ed evitare “diktat”, sottolineando che gli aiuti da 1,9 miliardi, sotto forma di prestiti, “non porteranno benefici” alla popolazione. La difficoltà di mettere il punto finale al negoziato tra Ue e Tunisia sta anche in un altro dato: la stessa posizione europea è frutto di un compromesso tra gli Stati membri. Non è un caso, ad esempio, che sia stato Rutte, portatore delle istanze dei Paesi del Nord, a spiegare come la cooperazione tra Ue e Tunisia sulla gestione dei flussi irregolari debba avvenire “in accordo con i diritti umani”. La dichiarazione congiunta, in via generica, fa riferimento ai principali nodi legati ai migranti: le morti in mare, la necessità di aumentare i rimpatri dell”Europa degli irregolari, la lotta ai trafficanti. Von der Leyen ha messo sul piatto sovvenzioni da 100 milioni di euro per sostenere i tunisini nel contrasto al traffico illegale e nelle attività di search & rescue. Meloni, dal canto suo, ha annunciato “una conferenza su migrazione e sviluppo in Italia, che sarà un ulteriore tappa nel percorso del partenariato” tra l”Ue e Tunisi. Saied ha assicurato il suo impegno sui diritti umani e nella chiusura delle frontiere sud del Paese, ma sui rimpatri la porta è aperta solo a quella per i tunisini irregolari. L”ipotesi che la Tunisia, come Paese di transito sicuro, ospiti anche i migranti subsahariani, continua a non decollare. “L”idea, che alcuni sostengono segretamente, che il Paese ospiti centri per i migranti in campo di somme di danaro è disumana e inaccettabile”, ha chiuso Saied. La strada, insomma, rimane in salita. La strategia dell”Ue resta quella adottata sin dalla prima visita di un suo commissario – Paolo Gentiloni – lo scorso aprile: quella di catturare il sì di Saied con una partnership economica ed energetica globale e di lungo periodo, in cui la migrazione non è altro che un ingranaggio. Ma Tunisi, su diritti e rule of law, deve fare di più. “L”Ue vuole investire nella stabilità tunisina. Le difficoltà del suo percorso democratico si possono superare”, ha detto von der Leyen. Delineando la mano tesa dell”Europa ma anche la linea rossa entro la quale va inquadrata la nuova partnership. (ANSA).

    2023-06-11 19:55

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    Statement 11 June 2023 Tunis
    The European Union and Tunisia agreed to work together on a comprehensive partnership package (https://ec.europa.eu/commission/presscorner/detail/en/statement_23_3202)

    European Commission – Statement
    The European Union and Tunisia agreed to work together on a comprehensive partnership package
    Tunis, 11 June 2023

    Building on our shared history, geographic proximity, and strong relationship, we have agreed towork together on a comprehensive partnership package, strengthening the ties that bind us in a mutually beneficial manner.
    We believe there is enormous potential to generate tangible benefits for the EU and Tunisia. The comprehensive partnership would cover the following areas:

    - Strengthening economic and trade ties ,

    - A sustainable and competitive energy partnership

    - Migration

    - People-to-people contacts

    The EU and Tunisia share strategic priorities and in all these areas, we will gain from working together more closely.
    Our economic cooperation will boost growth and prosperity through stronger trade and investment links, promoting opportunities for businesses including small and medium sized enterprises. Economic support, including in the form of Macro Financial Assistance, will also be considered. Our energy partnership will assist Tunisia with the green energy transition, bringing down costs and creating the framework for trade in renewables and integration with the EU market.
    As part of our joint work on migration, the fight against irregular migration to and from Tunisia and the prevention of loss of life at sea, is a common priority, including fighting against smugglers and human traffickers, strengthening border management, registration and return in full respect of human rights.
    People-to-people contacts are central to our partnership and this strand of work will encompass stronger cooperation on research, education, and culture, as well as developing Talent Partnerships, opening up new opportunities for skills development and mobility, especially for youth.

    Enhanced political and policy dialogue within the EU-Tunisia Association Council before the end of the year will offer an important opportunity to reinvigorate political and institutional ties, with the aim of addressing common international challenges together and preserving the rules-based order.
    We have tasked the Minister of Foreign Affairs, Migration and Tunisians Abroad and the
    Commissioner for Neighbourhood and Enlargement to work out a Memorandum of Understanding on the comprehensive partnership package, to be endorsed by Tunisia and the European Union before the end of June.

    https://www.a-dif.org/2023/06/11/la-tunisia-rifiuta-i-respingimenti-collettivi-e-le-deportazioni-di-migranti-i

    #Tunisie #externalisation #asile #migrations #réfugiés #Memorandum_of_Understanding (#MoU) #Italie #frontières #externalisation_des_frontières #réadmission #accord_de_réadmission #refoulements_collectifs #pays_tiers_sûr #développement #aide_au_développement #conditionnalité_de_l'aide #énergie #énergies_renouvelables

    #modèle_tunisien

    • EU offers Tunisia over €1bn to stem migration

      Brussels proposes €255mn in grants for Tunis, linking longer-term loans of up to €900mn to reforms

      The EU has offered Tunisia more than €1bn in a bid to help the North African nation overcome a deepening economic crisis that has prompted thousands of migrants to cross the Mediterranean Sea to Italy.

      The financial assistance package was announced on Sunday in Tunis after Ursula von der Leyen, accompanied by the prime ministers of Italy and the Netherlands, Giorgia Meloni and Mark Rutte, met with Tunisian president Kais Saied. The proposal still requires the endorsement of other EU governments and will be linked to Tunisian authorities passing IMF-mandated reforms.

      Von der Leyen said the bloc is prepared to mobilise €150mn in grants “right now” to boost Tunisia’s flagging economy, which has suffered from surging commodity prices linked to Russia’s invasion of Ukraine. Further assistance in the form of loans, totalling €900mn, could be mobilised over the longer-term, she said.

      In addition, Europe will also provide €105mn in grants this year to support Tunisia’s border management network, in a bid to “break the cynical business model of smugglers and traffickers”, von der Leyen said. The package is nearly triple what the bloc has so far provided in migration funding for the North African nation.

      The offer of quick financial support is a boost for Tunisia’s embattled president, but longer-term support is contingent on him accepting reforms linked to a $1.9bn IMF package, a move Saied has been attempting to defer until after presidential elections next year.

      Saied has refused to endorse the IMF loan agreement agreed in October, saying he rejected foreign “diktats” that would further impoverish Tunisians. The Tunisian leader is wary of measures such as reducing energy subsidies and speeding up the privatisation of state-owned enterprises as they could damage his popularity.

      Meloni, who laid the groundwork for the announcement after meeting with Saied on Tuesday, has been pushing Washington and Brussels for months to unblock financial aid for Tunisia. The Italian leader is concerned that if the north African country’s economy imploded, it would trigger an even bigger wave of people trying to cross the Mediterranean.

      So far this year, more than 53,000 migrants have arrived in Italy by boat, more than double compared with the same period last year — with a sharp increase in boats setting out from Tunisia one factor behind the surge.

      The agreement was “an important step towards creating a true partnership to address the migration crisis,” Meloni said on Sunday.

      In February, Saied stoked up racist violence against people from sub-Saharan African countries by saying they were part of a plot to change Tunisia’s demographic profile.

      His rhetoric has softened in an apparent bid to improve the image of the deal with the EU. Visiting a camp on Saturday, he criticised the treatment of migrants “as mere numbers”. However, he added, “it is unacceptable for us to play the policeman for other countries”.

      The Tunisian Forum for Economic and Social Rights think-tank criticised the EU’s visit on Sunday as “an attempt to exploit [Tunisia’s] political, economic and social fragility”.

      The financial aid proposal comes days after European governments agreed on a long-awaited migration package that will speed up asylum proceedings and make it easier for member states to send back people who are denied asylum.

      The package also includes proposals to support education, energy and trade relations with the country, including by investing in Tunisia’s renewable energy network and allowing Tunisian students to take part in student exchange programme Erasmus+.

      The presence of the Dutch prime minister, usually a voice for fiscally conservative leaders in the 27-strong bloc, indicated that approval of the package would not be as difficult to achieve as other foreign funding requests. The Netherlands, while not a frontline country like Italy, has also experienced a spike in so-called secondary migration, as many of the people who arrive in southern Europe travel on and apply for asylum in northern countries.

      Calling the talks “excellent”, Rutte said that “the window is open, we all sense there’s this opportunity to foster this relationship between the EU and Tunisia”.

      https://www.ft.com/content/82d6fc8c-ee95-456a-a4e1-8c2808922da3

    • Migrations : les yeux doux de #Gérald_Darmanin au président tunisien

      Pour promouvoir le Pacte sur la migration de l’Union européenne, le ministre de l’Intérieur en visite à Tunis a flirté avec les thèses controversées de Kais Saied, présentant le pays comme une « victime » des flux de réfugiés.

      Quand on sait que l’on n’obtiendra pas ce que l’on désire de son hôte, le mieux est de porter la faute sur un tiers. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait sienne cette stratégie durant sa visite dimanche 18 et lundi 19 juin en Tunisie. Et tant pis pour les pays du Sahel, victimes collatérales d’un échec annoncé.

      Accompagné de son homologue allemande, Nancy Faeser, le premier flic de France était en Tunisie pour expliquer au président tunisien Kais Saied le bien-fondé du Pacte sur la migration et l’asile en cours de validation dans l’Union européenne. Tel quel, il pourrait faire de la Tunisie un pays de transit ou d’établissement pour les migrants refoulés au nord de la Méditerranée. La Tunisie n’a jamais accepté officiellement d’être le gardien des frontières de l’Europe, même du temps du précédent président de la République, Béji Caïd Essebsi – officieusement, les gardes-côtes ont intercepté plus de 23 000 migrants de janvier à mai. Ce n’est pas le très panarabisant Kais Saied qui allait céder.

      Surtout que le chef de l’Etat aux méthodes autoritaires avait déjà refusé pareille proposition la semaine dernière, lors de la visite de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, accompagnée de Giorgia Meloni et Mark Rutte, chefs du gouvernement italien et néerlandais, malgré les promesses de plus d’un milliard d’euros d’aides à long terme (des projets budgétés de longue date pour la plupart). Kais Saied avait encore réitéré son refus au téléphone le 14 juin à Charles Michel, le président du Conseil européen.
      « Grand remplacement »

      Peu de chance donc que Gérald Darmanin et Nancy Faeser, « simples » ministres de l’Intérieur aient plus de succès, bien que leurs pays pèsent « 40 % du budget de l’Union européenne », comme l’a malicieusement glissé le ministre français. Alors pour ne pas repartir complètement bredouille, le locataire de la place Beauvau a promis du concret et flirté avec les thèses très controversées de Kais Saied.

      La France a promis une aide bilatérale de 25,8 millions d’euros pour « acquérir les équipements nécessaires et organiser les formations utiles, des policiers et des gardes-frontières tunisiens pour contenir le flux irrégulier de migrants ». Darmanin a surtout assuré que la Tunisie ne deviendra pas « la garde-frontière de l’Union européenne, ce n’est pas sa vocation ». Au contraire, il a présenté l’ancienne puissance carthaginoise comme une « victime » du flux migratoire.

      « Les Tunisiens qui arrivent de manière irrégulière sur le territoire européen sont une portion très congrue du nombre de personnes qui traversent à partir de la Tunisie la Méditerranée pour venir en Europe. Il y a beaucoup de Subsahariens notamment qui prennent ces routes migratoires », a ajouté le ministre de l’Intérieur français. Un argument martelé depuis des mois par les autorités tunisiennes. Dans un discours reprenant les thèses du « grand remplacement », Kais Saied, le 21 février, avait provoqué une campagne de haine et de violence contre les Subsahariens. Ces derniers avaient dû fuir par milliers le pays. Sans aller jusque-là, Gérald Darmanin a joué les VRP de Kais Saied, déclarant qu’« à la demande de la Tunisie », la France allait jouer de ses « relations diplomatiques privilégiées » avec ces pays (Côte d’Ivoire, Sénégal, Cameroun, notamment) pour « prévenir ces flux ». Si les migrants arrivant par bateaux en Italie sont, pour beaucoup, des Subsahariens – le nombre d’Ivoiriens a été multiplié par plus de 7 depuis le début de l’année par rapport à l’an dernier à la même période –, les Tunisiens demeurent, selon le HCR, la première nationalité (20 %) à débarquer clandestinement au sud de l’Europe depuis 2021.
      Préférence pour Giorgia Meloni

      Gérald Darmanin a quand même soulevé un ancien contentieux : le sort de la vingtaine de Tunisiens radicalisés et jugés dangereux actuellement présents sur le territoire français de façon illégale. Leur retour en Tunisie pose problème. Le ministre français a affirmé avoir donné une liste de noms (sans préciser le nombre) à son homologue tunisien. En attendant de savoir si son discours contribuera à réchauffer les relations avec le président tunisien – ce dernier ne cache pas sa préférence pour le franc-parler de Giorgia Meloni, venue deux fois ce mois-ci – Gérald Darmanin a pu profiter de prendre le café avec Iheb et Siwar, deux Tunisiens réinstallés dans leur pays d’origine via une aide aux retours volontaires mis en place par l’Office français de l’immigration et de l’intégration. En 2022, les Tunisiens ayant eu recours à ce programme étaient… 79. Quand on est envoyé dans une guerre impossible à gagner, il n’y a pas de petite victoire.

      https://www.liberation.fr/international/afrique/migrations-les-yeux-doux-de-gerald-darmanin-au-president-tunisien-2023061
      #Darmanin #France

    • Crisi economica e rimpatri: cosa stanno negoziando Ue e Tunisia

      Con l’economia del Paese nordafricano sempre più in difficoltà, l’intreccio tra sostegno finanziario ed esternalizzazione delle frontiere si fa sempre più stretto. E ora spunta una nuova ipotesi: rimpatriare in Tunisia anche cittadini di altri Paesi

      Durante gli ultimi mesi di brutto tempo in Tunisia, il governo italiano ha più volte dichiarato di aver compiuto «numerosi passi avanti nella difesa dei nostri confini», riferendosi al calo degli arrivi di migranti via mare dal Paese nordafricano. Ora che il sole estivo torna a splendere sulle coste del Sud tunisino, però, le agenzie stampa segnalano un nuovo «aumento delle partenze». Secondo l’Ansa, durante le notti del 18 e 19 giugno, Lampedusa ha contato prima dodici, poi altri quindici sbarchi. Gli arrivi sono stati 18, con 290 persone in totale, anche tra la mezzanotte e le due del 23 giugno. Come accadeva durante i mesi di febbraio e marzo, a raggiungere le coste siciliane sono soprattutto ivoriani, malesi, ghanesi, nigeriani, sudanesi, egiziani. I principali porti di partenza delle persone che raggiungono l’Italia via mare, nel 2023, si trovano soprattutto in Tunisia.

      È durante questo giugno piovoso che la presidente del Consiglio Giorgia Meloni è atterrata a Tunisi non una ma ben due volte, con l’intento di negoziare quello che ha tutta l’aria di uno scambio: un maggior sostegno finanziario al bilancio di una Tunisia sempre più in crisi in cambio di ulteriori azioni di militarizzazione del Mediterraneo centrale. Gli aiuti economici promessi da Bruxelles, necessari perché la Tunisia eviti la bancarotta, sono condizionati alla firma di un nuovo accordo con il Fondo monetario internazionale. Il prezzo da pagare, però, sono ulteriori passi avanti nel processo di esternalizzazione della frontiera dell’Unione europea. Un processo già avviato da anni che, come abbiamo raccontato nelle precedenti puntate di #TheBigWall, si è tradotto in finanziamenti alla Tunisia per un valore di 59 milioni di euro dal 2011 a oggi, sotto forma di una lunga lista di equipaggiamenti a beneficio del ministero dell’Interno tunisino.

      Che l’Italia si stia nuovamente muovendo in questo senso, è stato reso noto dalla documentazione raccolta tramite accesso di richiesta agli atti da IrpiMedia in collaborazione con ActionAid sull’ultimo finanziamento di 12 milioni di euro approvato a fine 2022. A dimostrarlo, è anche l’ultima gara d’appalto pubblicata da Unops, l’Agenzia delle Nazioni Unite per i Servizi di Progetto, che dal 2020 fa da intermediario tra il inistero degli Affari esteri e della cooperazione internazionale italiano (Maeci) e il ministero dell’Interno tunisino, per la fornitura di sette nuove motovedette, in scadenza proprio a giugno.

      Le motovedette si sommano al recente annuncio, reso noto da Altreconomia a marzo 2023, della fornitura di 100 pick-up Nissan Navara alla Guardia nazionale tunisina. Con una differenza, però: Roma non negozia più da sola con Tunisi, ma si impone come mediatrice tra il Paese nordafricano e l’Unione europea. Secondo le informazioni confidenziali diffuse da una fonte diplomatica vicina ai negoziati Tunisia-Ue, la lista più recente sottoposta dalla Tunisia alla Commissione europea includerebbe anche «droni, elicotteri e nuove motovedette per un totale di ulteriori 200 milioni di euro». Durante la visita del 19 giugno, anche la Francia ha annunciato un nuovo sostegno economico a Tunisi del valore di 26 milioni di euro finalizzato a «contrastare la migrazione».

      Il prezzo del salvataggio dalla bancarotta sono i migranti

      Entro fine giugno è attesa la firma del nuovo memorandum tra Unione europea e Tunisia. Ad annunciarlo è stata la presidente della Commissione Ue Ursula Von der Leyen, arrivata a Tunisi l’11 giugno insieme a Giorgia Meloni e a Mark Rutte, il primo ministro olandese.

      La visita ha fatto seguito al Consiglio dell’Ue, il vertice che riunisce i ministri competenti per discutere e votare proposte legislative della Commissione in cui sono stati approvati alcuni provvedimenti che faranno parte del Patto sulla migrazione e l’asilo. L’intesa, che dovrebbe sostituire anche il controverso Regolamento di Dublino ma deve ancora essere negoziata con l’Europarlamento, si lega alle trattative con la Tunisia. Tra i due dossier esiste un parallelismo tracciato dalla stessa Von Der Leyen che, a seguito del recente naufragio di fronte alle coste greche, ha dichiarato: «Sulla migrazione dobbiamo agire in modo urgente sia sul quadro delle regole che in azioni dirette e concrete. Per esempio, il lavoro che stiamo facendo con la Tunisia per stabilizzare il Paese, con l’assistenza finanziaria e investendo nella sua economia».

      Nel frattempo, in Tunisia, la situazione economica si è fatta sempre più complicata. Il 9 giugno, infatti, l’agenzia di rating Fitch ha declassato il Paese a “-CCC” per quanto riguarda l’indice Idr, Issuer default ratings, ovvero il misuratore della capacità di solvenza di aziende e fondi sovrani. Più è basso, più è alta la possibilità, secondo Fitch, che il Paese (o la società, quando l’indice Idr si applica alle società) possa finire in bancarotta. Colpa principalmente delle trattative fallite tra il governo di Tunisi e il Fondo monetario internazionale (Fmi): ad aprile 2023, il presidente Kais Saied ha rifiutato pubblicamente un prestito da 1,9 miliardi di dollari.

      Principale ragione del diniego tunisino sono stati i «diktat», ha detto Saied il 6 aprile, imposti dal Fmi, cioè una serie di riforme con possibili costi sociali molto alti. Al discorso, sono seguite settimane di insistente lobbying da parte italiana, a Tunisi come a Washington, perché si tornasse a discutere del prestito. Gli aiuti promessi da Von Der Leyen in visita a Tunisi (900 milioni di euro di prestito condizionato, oltre ai 150 milioni di sostegno bilaterale al bilancio) sono infatti condizionati al sì dell’Fmi.

      La Tunisia, quindi, ha bisogno sempre più urgentemente di sostegno finanziario internazionale per riuscire a chiudere il bilancio del 2023 e a rispettare le scadenze del debito pubblico estero. E le trattative per fermare i flussi migratori si intensificano. A giugno 2023, come riportato da AnsaMed, Meloni ha dichiarato di voler «risolvere alla partenza» la questione migranti, proprio durante la firma del Patto sull’asilo a Bruxelles. Finanziamenti in cambio di misure di controllo delle partenze, quindi. Ma di che tipo? Per un’ipotesi che tramonta, un’altra sembra prendere corpo.
      I negoziati per il nuovo accordo di riammissione

      La prima ipotesi è trasformare la Tunisia in un hotspot, una piattaforma esterna all’Unione europea per lo smistamento di chi avrebbe diritto a una forma di protezione e chi invece no. È un’idea vecchia, che compariva già nelle bozze di accordi Ue-Tunisia fermi al 2018, dove si veniva fatto esplicito riferimento ad «accordi regionali di sbarco» tra Paesi a Nord del Mediterraneo e Paesi a Sud, e a «piattaforme di sbarco […] complementari a centri controllati nel territorio Ue». All’epoca, la Tunisia rispose con un secco «no» e anche oggi sembra che l’esito sarà simile. Secondo una fonte vicina alle trattative in corso per il memorandum con l’Ue, «è improbabile che la Tunisia accetti di accogliere veri e propri centri di smistamento sul territorio».

      L’opinione del presidente tunisino Kais Saied, infatti, è ben diversa dai toni concilianti con i quali ha accolto i rappresentanti politici europei, da Meloni ai ministri dell’Interno di Francia (Gérald Darmanin) e Germania (Nancy Faeser), questi ultimi incontrati lo scorso 19 giugno. Saied ha più volte ribadito che «non saremo i guardiani dell’Europa», provando a mantenere la sua immagine pubblica di “anti-colonialista” e sovranista.

      Sotto la crescente pressione economica, esiste comunque la possibilità che il presidente tunisino scenda a più miti consigli e rivaluti l’idea della Tunisia come hotspot. In questo scenario, i Paesi Ue potrebbero rimandare in Tunisia non solo persone tunisine a cui è negata la richiesta d’asilo, ma anche persone di altre nazionalità che hanno qualche tipo di legame (ancora tutto da definire nei dettagli) con la Tunisia. Il memorandum Tunisia-Ue, quindi, potrebbe includere delle clausole relative non solo ai rimpatri dei cittadini tunisini, ma anche alle riammissioni di cittadini di altri Paesi.

      A sostegno di questa seconda ipotesi ci sono diversi elementi. Il primo è un documento della Commissione europea sulla cooperazione estera in ambito migratorio, visionato da IrpiMedia, datato maggio 2022, ma anticipato da una bozza del 2017. Nel documento, in riferimento a futuri accordi di riammissione, si legge che la Commissione avrebbe dovuto lanciare, «entro la fine del 2022», «i primi partenariati con i Paesi nordafricani, tra cui la Tunisia». Il secondo elemento è contenuto nell’accordo raggiunto dal Consiglio sul Patto. Su pressione dell’Italia, la proposta di legge prevede la possibilità di mandare i richiedenti asilo in un Paese terzo considerato sicuro, sulla base di una serie di fattori legati al rispetto dei diritti umani in generale e dei richiedenti asilo più nello specifico.
      I dubbi sulla Tunisia, Paese terzo sicuro

      A marzo 2023 – durante il picco di partenze dalla Tunisia a seguito di un violento discorso del presidente nei confronti della comunità subsahariana nel Paese – la lista dei Paesi di origine considerati sicuri è stata aggiornata, e include ormai non solo la Tunisia stessa, sempre più insicura, come raccontato nelle puntate precedenti, ma anche la Costa d’Avorio, il Ghana, la Nigeria. Che rappresentano ormai le prime nazionalità di sbarco.

      In questo senso, aveva attirato l’attenzione la richiesta da parte delle autorità tunisine a inizio 2022 di laboratori mobili per il test del DNA, utilizzati spesso nei commissariati sui subsahariani in situazione di regolarità o meno. Eppure, nel contesto la situazione della comunità subsahariana nel Paese resta estremamente precaria. Solo la settimana scorsa un migrante di origine non chiara, ma subsahariano, è stato accoltellato nella periferia di Sfax, dove la tensione tra famiglie tunisine in situazioni sempre più precarie e subsahariani continua a crescere.

      Malgrado un programma di ritorno volontario gestito dall’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim), continua a esistere una tendopoli di fronte alla sede dell’organizzazione internazionale. La Tunisia, dove manca un quadro legale sul diritto di asilo che tuteli quindi chi viene riconosciuto come rifugiato da UNHCR, continua a non essersi dotata di una zona Sar (Search & Rescue). Proprio a questo fa riferimento esplicito la bozza del nuovo patto sull’asilo firmato a Bruxelles. Una delle condizioni richieste, allora, potrebbe essere proprio quella di notificare all’Organizzazione marittima internazionale (Imo) una zona Sar una volta ottenuti tutti gli equipaggiamenti richiesti dal ministero dell’Interno tunisino.

      https://irpimedia.irpi.eu/thebigwall-crisi-economica-rimpatri-cosa-stanno-negoziando-ue-tunisia
      #crise_économique #UE #externalisation

    • Pour garder ses frontières, l’Europe se précipite au chevet de la Tunisie

      Alors que le régime du président #Kaïs_Saïed peine à trouver un accord avec le #Fonds_monétaire_international, la Tunisie voit plusieurs dirigeants européens — notamment italiens et français — voler à son secours. Un « soutien » intéressé qui vise à renforcer le rôle de ce pays comme garde-frontière de l’Europe en pleine externalisation de ses frontières.

      C’est un fait rarissime dans les relations internationales. En l’espace d’une semaine, la présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, aura effectué deux visites à Tunis. Le 7 juin, la dirigeante d’extrême droite n’a passé que quelques heures dans la capitale tunisienne. Accueillie par son homologue Najla Bouden, elle s’est ensuite entretenue avec le président Kaïs Saïed qui a salué, en français, une « femme qui dit tout haut ce que d’autres pensent tout bas ». Quatre jours plus tard, c’est avec une délégation européenne que la présidente du Conseil est revenue à Tunis.

      Accompagnée de la présidente de la Commission européenne #Ursula_von_der_Leyen et du premier ministre néerlandais #Mark_Rutte, Meloni a inscrit à l’agenda de sa deuxième visite les deux sujets qui préoccupent les leaders européens : la #stabilité_économique de la Tunisie et, surtout, la question migratoire, reléguant au second plan les « #valeurs_démocratiques ».

      Un pacte migratoire

      À l’issue de cette rencontre, les Européens ont proposé une série de mesures en faveur de la Tunisie : un #prêt de 900 millions d’euros conditionné à la conclusion de l’accord avec le Fonds monétaire international (#FMI), une aide immédiate de 150 millions d’euros destinée au budget, ainsi que 105 millions pour accroitre la #surveillance_des_frontières. Von der Leyen a également évoqué des projets portant sur l’internet à haut débit et les énergies vertes, avant de parler de « rapprochement des peuples ». Le journal Le Monde, citant des sources bruxelloises, révèle que la plupart des annonces portent sur des fonds déjà budgétisés. Une semaine plus tard, ce sont #Gérald_Darmanin et #Nancy_Faeser, ministres français et allemande de l’intérieur qui se rendent à Tunis. Une #aide de 26 millions d’euros est débloquée pour l’#équipement et la #formation des gardes-frontières tunisiens.

      Cet empressement à trouver un accord avec la Tunisie s’explique, pour ces partenaires européens, par le besoin de le faire valoir devant le Parlement européen, avant la fin de sa session. Déjà le 8 juin, un premier accord a été trouvé par les ministres de l’intérieur de l’UE pour faire évoluer la politique des 27 en matière d’asile et de migration, pour une meilleure répartition des migrants. Ainsi, ceux qui, au vu de leur nationalité, ont une faible chance de bénéficier de l’asile verront leur requête examinée dans un délai de douze semaines. Des accords devront également être passés avec certains pays dits « sûrs » afin qu’ils récupèrent non seulement leurs ressortissants déboutés, mais aussi les migrants ayant transité par leur territoire. Si la Tunisie acceptait cette condition, elle pourrait prendre en charge les milliers de subsahariens ayant tenté de rejoindre l’Europe au départ de ses côtes.

      Dans ce contexte, la question des droits humains a été esquivée par l’exécutif européen. Pourtant, en mars 2023, les eurodéputés ont voté, à une large majorité, une résolution condamnant le tournant autoritaire du régime. Depuis le mois de février, les autorités ont arrêté une vingtaine d’opposants dans des affaires liées à un « complot contre la sûreté de l’État ». Si les avocats de la défense dénoncent des dossiers vides, le parquet a refusé de présenter sa version.

      L’allié algérien

      Depuis qu’il s’est arrogé les pleins pouvoirs, le 25 juillet 2021, Kaïs Saïed a transformé la Tunisie en « cas » pour les puissances régionales et internationales. Dans les premiers mois qui ont suivi le coup de force, les pays occidentaux ont oscillé entre « préoccupations » et compréhension. Le principal cadre choisi pour exprimer leurs inquiétudes a été celui du G 7. C’est ainsi que plusieurs communiqués ont appelé au retour rapide à un fonctionnement démocratique et à la mise en place d’un dialogue inclusif. Mais, au-delà des proclamations de principe, une divergence d’intérêts a vite traversé ce groupement informel, séparant les Européens des Nord-Américains. L’Italie — et dans une moindre mesure la France — place la question migratoire au centre de son débat public, tandis que les États-Unis et le Canada ont continué à orienter leur communication vers les questions liées aux droits et libertés. En revanche, des deux côtés de l’Atlantique, le soutien à la conclusion d’un accord entre Tunis et le FMI a continué à faire consensus.

      La fin de l’unanimité occidentale sur la question des droits et libertés va faire de l’Italie un pays à part dans le dossier tunisien. Depuis 2022, Rome est devenue le premier partenaire commercial de Tunis, passant devant la France. Ce changement coïncide avec un autre bouleversement : la Tunisie est désormais le premier pays de départ pour les embarcations clandestines en direction de l’Europe, dans le bassin méditerranéen. Constatant que la Tunisie de Kaïs Saïed a maintenu une haute coopération en matière de #réadmission des Tunisiens clandestins expulsés du territoire italien, Rome a compris qu’il était dans son intérêt de soutenir un régime fort et arrangeant, en profitant de son rapprochement avec l’Algérie d’Abdelmadjid Tebboune, qui n’a jamais fait mystère de son soutien à Kaïs Saïed. Ainsi, en mai 2022, le président algérien a déclaré qu’Alger et Rome étaient décidées à sortir la Tunisie de « son pétrin ». Les déclarations de ce type se sont répétées sans que les autorités tunisiennes, d’habitude plus promptes à dénoncer toute ingérence, ne réagissent publiquement. Ce n’est pas la première fois que l’Italie et l’#Algérie — liées par un #gazoduc traversant le territoire tunisien — s’unissent pour soutenir un pouvoir autoritaire en Tunisie. Déjà, en 1987, Zine El-Abidine Ben Ali a consulté Rome et Alger avant de déposer le président Habib Bourguiba.

      L’arrivée de Giorgia Meloni au pouvoir en octobre 2022 va doper cette relation. La dirigeante d’extrême droite, élue sur un programme de réduction drastique de l’immigration clandestine, va multiplier les signes de soutien au régime en place. Le 21 février 2023, un communiqué de la présidence tunisienne dénonce les « menaces » que font peser « les hordes de migrants subsahariens » sur « la composition démographique tunisien ». Alors que cette déclinaison tunisienne de la théorie du « Grand Remplacement » provoque l’indignation, — notamment celle de l’Union africaine (UA) — l’Italie est le seul pays à soutenir publiquement les autorités tunisiennes. Depuis, la présidente du Conseil italien et ses ministres multiplient les efforts diplomatiques pour que la Tunisie signe un accord avec le FMI, surtout depuis que l’UE a officiellement évoqué le risque d’un effondrement économique du pays.

      Contre les « diktats du FMI »

      La Tunisie est en crise économique au moins depuis 2008. Les dépenses sociales engendrées par la révolution, les épisodes terroristes, la crise du Covid et l’invasion de l’Ukraine par la Russie n’ont fait qu’aggraver la situation du pays.

      L’accord avec l’institution washingtonienne est un feuilleton à multiples rebondissements. Fin juillet 2021, avant même la nomination d’un nouveau gouvernement, Saïed charge sa nouvelle ministre des Finances Sihem Namsia de poursuivre les discussions en vue de l’obtention d’un prêt du FMI, prélude à une série d’aides financières bilatérales. À mesure que les pourparlers avancent, des divergences se font jour au sein du nouvel exécutif. Alors que le gouvernement de Najla Bouden semble disposé à accepter les préconisations de l’institution financière (restructuration et privatisation de certaines entreprises publiques, arrêt des subventions sur les hydrocarbures, baisse des subventions sur les matières alimentaires), Saïed s’oppose à ce qu’il qualifie de « diktats du FMI » et dénonce une politique austéritaire à même de menacer la paix civile. Cela ne l’empêche pas de promulguer la loi de finances de l’année 2023 qui reprend les principales préconisations de l’institution de Bretton Woods.

      En octobre 2022, un accord « technique » a été trouvé entre les experts du FMI et ceux du gouvernement tunisien et la signature définitive devait intervenir en décembre. Mais cette dernière étape a été reportée sine die, sans aucune explication.

      Ces dissensions au sein d’un exécutif censé plus unitaire que sous le régime de la Constitution de 2014 trouvent leur origine dans la vision économique de Kaïs Saïed. Après la chute de Ben Ali, les autorités de transition ont commandé un rapport sur les mécanismes de corruption du régime déchu. Le document final, qui pointe davantage un manque à gagner (prêts sans garanties, autorisations indument accordées…) que des détournements de fonds n’a avancé aucun chiffre. Mais en 2012, le ministre des domaines de l’État Slim Ben Hmidane a avancé celui de 13 milliards de dollars (11,89 milliards d’euros), confondant les biens du clan Ben Ali que l’État pensait saisir avec les sommes qui se trouvaient à l’étranger. Se saisissant du chiffre erroné, Kaïs Saïed estime que cette somme doit être restituée et investie dans les régions marginalisées par l’ancien régime. Le 20 mars 2022, le président promulgue une loi dans ce sens et nomme une commission chargée de proposer à « toute personne […] qui a accompli des actes pouvant entraîner des infractions économiques et financières » d’investir l’équivalent des sommes indument acquises dans les zones sinistrées en échange de l’abandon des poursuites.

      La mise en place de ce mécanisme intervient après la signature de l’accord technique avec le FMI. Tandis que le gouvernement voulait finaliser le pacte avec Washington, Saïed mettait la pression sur la commission d’amnistie afin que « la Tunisie s’en sorte par ses propres moyens ». Constatant l’échec de sa démarche, le président tunisien a préféré limoger le président de la commission et dénoncer des blocages au sein de l’administration. Depuis, il multiplie les appels à un assouplissement des conditions de l’accord avec le FMI, avec l’appui du gouvernement italien. Le 12 juin 2023, à l’issue d’une rencontre avec son homologue italien, Antonio Tajani, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken s’est déclaré ouvert à ce que Tunis présente un plan de réforme révisé au FMI.

      Encore une fois, les Européens font le choix de soutenir la dictature au nom de la stabilité. Si du temps de Ben Ali, l’islamisme et la lutte contre le terrorisme étaient les principales justifications, c’est aujourd’hui la lutte contre l’immigration, devenue l’alpha et l’oméga de tout discours politique et électoraliste dans une Europe de plus en plus à droite, qui sert de boussole. Mais tous ces acteurs négligent le côté imprévisible du président tunisien, soucieux d’éviter tout mouvement social à même d’affaiblir son pouvoir. À la veille de la visite de la délégation européenne, Saïed s’est rendu à Sfax, deuxième ville du pays et plaque tournante de la migration clandestine. Il est allé à la rencontre des populations subsahariennes pour demander qu’elles soient traitées avec dignité, avant de déclarer que la Tunisie ne « saurait être le garde-frontière d’autrui ». Un propos réitéré lors de la visite de Gérald Darmanin et de son homologue allemande, puis à nouveau lors du Sommet pour un nouveau pacte financier à Paris, les 22 et 23 juin 2023.

      https://orientxxi.info/magazine/pour-garder-ses-frontieres-l-europe-se-precipite-au-chevet-de-la-tunisie

    • Perché oggi Meloni torna in Tunisia

      È la terza visita da giugno: l’obiettivo è un accordo per dare al paese aiuti economici europei in cambio di più controlli sulle partenze di migranti

      Nella giornata di domenica è previsto un viaggio istituzionale in Tunisia della presidente del Consiglio italiana Giorgia Meloni, insieme alla presidente della Commissione Europea Ursula von der Leyen e al primo ministro olandese #Mark_Rutte. Per Meloni è la terza visita in Tunisia in poco più di un mese: era andata da sola una prima volta il 6 giugno, e poi già insieme a von der Leyen e Rutte l’11 giugno.

      Il motivo delle visite è stata una serie di colloqui con il presidente tunisino, l’autoritario Kais Saied, per firmare un “memorandum d’intesa” tra Unione Europea e Tunisia che ha l’obiettivo di fornire un aiuto finanziario al governo tunisino da circa un miliardo di euro. Questi soldi si aggiungerebbero al prestito del Fondo Monetario Internazionale (#FMI) da 1,7 miliardi di euro di cui si parla da tempo e che era stato chiesto dalla Tunisia per provare a risolvere la sua complicata situazione economica e sociale.

      Il memorandum, di cui non sono stati comunicati i dettagli, secondo fonti a conoscenza dei fatti impegnerebbe la Tunisia ad applicare alcune riforme chieste dall’FMI, e a collaborare maggiormente nel bloccare le partenze di migranti e richiedenti asilo che cercano di raggiungere l’Italia via mare.

      Nell’incontro dell’11 giugno le discussioni non erano andate benissimo, e avevano portato solo alla firma di una dichiarazione d’intenti. La visita di domenica dovrebbe invece concludersi con una definizione degli accordi, almeno nelle intenzioni dei leader europei. «Speriamo di concludere le discussioni che abbiamo iniziato a giugno», aveva detto venerdì la vice portavoce della Commissione Europea Dana Spinant annunciando il viaggio di domenica.

      Il memorandum d’intesa prevede che l’Unione Europea offra alla Tunisia aiuti finanziari sotto forma di un prestito a tassi agevolati di 900 milioni di euro – da erogare a rate nei prossimi anni – oltre a due contributi a fondo perduto rispettivamente da 150 milioni di euro, come contributo al bilancio nazionale, e da 100 milioni di euro per impedire le partenze delle imbarcazioni di migranti. Quest’ultimo aiuto di fatto replicherebbe su scala minore quelli dati negli anni scorsi a Libia e Turchia affinché impedissero con la forza le partenze di migranti e richiedenti asilo.

      Dell’accordo si è parlato molto criticamente nelle ultime settimane per via delle violenze in corso da tempo nel paese, sia da parte della popolazione locale che delle autorità, nei confronti dei migranti subsahariani che transitano nel paese nella speranza di partire via mare verso l’Europa (e soprattutto verso l’Italia). Da mesi il presidente Kais Saied – che negli ultimi tre anni ha dato una svolta autoritaria al governo del paese – sta usando i migranti come capro espiatorio per spiegare la pessima situazione economica e sociale in cui si trova la Tunisia.

      Ha più volte sostenuto che l’immigrazione dai paesi africani faccia parte di un progetto di «sostituzione demografica per rendere la Tunisia un paese unicamente africano, che perda i suoi legami con il mondo arabo e islamico». Le sue parole hanno causato reazioni razziste molto violente da parte di residenti e polizia nei confronti dei migranti, con arresti arbitrari e varie aggressioni. L’ultimo episodio è stato segnalato all’inizio di luglio, quando le forze dell’ordine tunisine hanno arrestato centinaia di migranti provenienti dall’Africa subsahariana e li hanno portati con la forza in una zona desertica nell’est del paese al confine con la Libia.

      https://www.ilpost.it/2023/07/16/tunisia-meloni

    • Firmato a Tunisi il memorandum d’intesa tra Tunisia e Ue, Meloni: «Compiuto passo molto importante»

      Saied e la delegazione Ue von der Leyen, Meloni e #Rutte siglano il pacchetto complessivo di 255 milioni di euro per il bilancio dello Stato nordafricano e per la gestione dei flussi migratori. 5 i pilastri dell’intesa

      E’ stato firmato il Memorandum d’intesa per una partnership strategica e globale fra Unione europea e Tunisia. L’Ue ha diffuso il video della cerimonia di firma, alla quale erano presenti la presidente della Commissione Ue Ursula von der Leyen, la presidente del Consiglio Giorgia Meloni, il premier dell’Olanda Mark Rutte e il presidente tunisino Kais Saied. Al termine della cerimonia di firma è iniziato l’incontro fra i tre leader europei e Saied, a seguito del quale sono attese dichiarazioni alla stampa. L’incontro si svolge nel palazzo presidenziale tunisino di Cartagine, vicino Tunisi. Per raggiungere questo obiettivo Bruxelles ha proposto un pacchetto di aiuti (150 milioni a sostegno del bilancio dello Stato e 105 milioni come supporto al controllo delle frontiere), su cui era stato avviato un negoziato.

      «Il Team Europe torna a Tunisi. Eravamo qui insieme un mese fa per lanciare una nuova partnership con la Tunisia. E oggi la portiamo avanti». Lo scrive sui social la Presidente della Commissione Ue, Ursula Von der Leyen, postando foto con lei, Meloni, Rutte e Saied.

      E nella conferenza stampa congiunta con Saied, Meloni e Rutte la presidente ha affermato che la Ue coopererà con la Tunisia contro i trafficanti di migranti.

      «Abbiamo raggiunto un obiettivo molto importante che arriva dopo un grande lavoro diplomatico. Il Memorandum è un importante passo per creare una vera partnership tra l’Ue e la Tunisia». Lo ha detto la premier Giorgia Meloni al termine dell’incontro con Kais Saied nel palazzo di Cartagine. L’intesa va considerata «un modello» perle relazioni tra l’Ue e i Paesi del Nord Africa.

      L’obiettivo iniziale era di firmare un Memorandum d’intesa entro lo scorso Consiglio europeo, del 29 e 30 giugno, ma c’è stato uno slittamento. L’intesa con l’Europa, nelle intenzioni di Bruxelles, dovrebbe anche facilitare lo sblocco del finanziamento del Fondo monetario internazionale da 1,9 miliardi al momento sospeso, anche se in questo caso la trattativa è tutta in salita.

      Anche oggi, nel giorno della firma del Memorandum di Intesa tra Unione europea e Tunisia, a Lampedusa - isola simbolo di migrazione e di naufragi - sono sbarcati in 385 (ieri quasi mille). L’obiettivo dell’accordo voluto dalla premier Meloni e il presidente Saied è soprattutto arginare il flusso incontrollato di persone che si affidano alla pericolosa via del mare per approdare in Europa. Un problema che riguarda i confini esterni meridionali dell’Unione europea, come ha sempre sottolineato la presidente del Consiglio, che oggi arriverà a Tunisi per la seconda volta, con la presidente della Commissione Ursula von der Leyen e con il collega olandese Mark Rutte.

      Le dichiarazioni della premier Giorgia Meloni

      «Oggi abbiamo raggiunto un risultato estremamente importante, il memorandum firmato tra Tunisia e Ue è un ulteriore passo verso la creazione di un vero partenariato che possa affrontare in modo integrato la crisi migratoria e lo sviluppo per entrambe le sponde del Mediterraneo».

      Così la presidente del Consiglio Giorgia Meloni nel punto stampa dopo la firma del Memorandum.

      «Il partenariato con la Tunisia- ha aggiunto Meloni- rappresenta per noi un modello per costruire nuove relazioni con i vicini del Nord Africa. Il memorandum è un punto di partenza al quale dovranno conseguire diversi accordi per mettere a terra gli obiettivi che ci siamo dati».

      Infine la presidente del Consiglio ha ricordato che «domenica prossima 23 luglio a Roma ci sarà la conferenza internazionale sull’immigrazione che avrà come protagonista il presidente Saied e con lui diversi capi di Stato e governo dei paesi mediterranei. E’ un altro importante passo per affrontare la cooperazione mediterranea con un approccio integrato e io lo considero come l’inizio di un percorso che può consentire una partnership diversa da quella che abbiamo avuto nel passato».

      Le dichiarazioni della Presidente della Commisisone Europea

      Per Ursula Von der Leyen l’accordo odierno è «un buon pacchetto di misure», da attuare rapidamente «in entrambe le sponde del Mediterraneo» ma ha anche precisato che «L’ assistenza macrofinanziaria sarà fornita quando le condizioni lo permetteranno».

      La Presidente ha elencato i 5 pilastri del Memorandum con la Tunisia:

      1) creare opportunità per i giovani tunisini. Per loro «ci sarà una finestra in Europa con l’#Erasmus». Per le scuole tunisine stanziati 65 milioni;

      2) sviluppo economico della Tunisia. La Ue aiuterà la crescita e la resilienza dell’economia tunisina;

      3) investimenti e commercio: "La Ue è il più grande partner economico della Tunisia. Ci saranno investimenti anche per migliorare la connettività della Tunisia, per il turismo e l’agricoltura. 150 milioni verranno stanziati per il ’#Medusa_submarine_cable' tra Europa e Tunisia;

      4) energia pulita: la Tunisia ha «potenzialità enormi» per le rinnovabili. L’ Europa ha bisogno di «fonti per l’energia pulita. Questa è una situazione #win-win. Abbiamo stanziato 300 milioni per questo progetto ed è solo l’inizio»;

      5) migranti: «Bisogna stroncare i trafficanti - dice Von der Leyen - e distruggere il loro business». Ue e Tunisia coordineranno le operazioni Search and Rescue. Per questo sono stanziati 100 milioni di euro.

      Le dichiarazioni del Presidente Kais Saied

      «Dobbiamo trovare delle vie di collaborazione alternative a quelle con il Fondo Monetario Internazionale, che è stato stabilito dopo la seconda Guerra mondiale. Un regime che divide il mondo in due metà: una metà per i ricchi e una per i poveri eche non doveva esserci». Lo ha detto il presidente tunisino Kais Saied nelle dichiarazioni alla stampa da Cartagine.

      «Il Memorandum dovrebbe essere accompagnato presto da accordi attuativi» per «rendere umana» la migrazione e «combattere i trafficanti. Abbiamo oggi un’assoluta necessità di un accordo comune contro la migrazione irregolari e contro la rete criminale di trafficanti».

      «Grazie a tutti e in particolare la premier Meloni per aver risposto immediatamente all’iniziativa tunisina di organizzare» un vertice sulla migrazione con i Paesi interessati.

      https://www.rainews.it/articoli/2023/07/memorandum-dintesa-tra-unione-europea-e-tunisia-la-premier-meloni-von-der-le
      #memorandum_of_understanding #développement #énergie #énergie_renouvelable #économie #tourisme #jeunes #jeunesse #smugglers #traficants_d'êtres_humains #aide_financière

    • La Tunisie et l’Union européenne signent un partenariat sur l’économie et la politique migratoire

      La présidente de la Commission européenne s’est réjouie d’un accord destiné à « investir dans une prospérité partagée », évoquant cinq piliers dont l’immigration irrégulière. La Tunisie est un point de départ pour des milliers de migrants vers l’Europe.

      L’Union européenne (UE) et la Tunisie ont signé dimanche 16 juillet à Tunis un protocole d’accord pour un « partenariat stratégique complet » portant sur la lutte contre l’immigration irrégulière, les énergies renouvelables et le développement économique de ce pays du Maghreb. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’est réjouie d’un accord destiné à « investir dans une prospérité partagée », évoquant « cinq piliers », dont les questions migratoires.

      La Tunisie est un point de départ pour des milliers de migrants qui traversent la Méditerranée vers l’Europe. Les chefs de gouvernement italien, Giorgia Meloni, et néerlandais, Mark Rutte, accompagnaient la dirigeante européenne après une première visite il y a un mois, pendant laquelle ils avaient proposé ce partenariat.

      Il s’agit « d’une nouvelle étape importante pour traiter la crise migratoire de façon intégrée », a dit Mme Meloni, qui a invité le président tunisien, Kais Saied, présent à ses côtés, à participer dimanche à Rome à un sommet sur les migrations. Celui-ci s’est exprimé à son tour pour insister sur le volet de l’accord portant sur « le rapprochement entre les peuples ».

      « Nouvelles relations avec l’Afrique du Nord »

      Selon Mme Meloni, le partenariat entre la Tunisie et l’UE « peut être considéré comme un modèle pour l’établissement de nouvelles relations avec l’Afrique du Nord ». M. Rutte a pour sa part estimé que « l’accord bénéficiera aussi bien à l’Union européenne qu’au peuple tunisien », rappelant que l’UE est le premier partenaire commercial de la Tunisie et son premier investisseur. Sur l’immigration, il a assuré que l’accord permettra de « mieux contrôler l’immigration irrégulière ».

      L’accord prévoit une aide de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière et une aide budgétaire de 150 millions d’euros alors que la Tunisie est étranglée par une dette de 80 % de son produit intérieur brut (PIB) et est à court de liquidités. Lors de sa première visite, la troïka européenne avait évoqué une « assistance macrofinancière de 900 millions d’euros » qui pouvait être fournie à la Tunisie sous forme de prêt sur les années à venir.

      Mme von der Leyen a affirmé dimanche que Bruxelles « est prête à fournir cette assistance dès que les conditions seront remplies ». Cette « assistance » de l’UE est conditionnée à un accord entre la Tunisie et le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau crédit du Fonds, un dossier qui est dans l’impasse depuis des mois.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/16/la-tunisie-et-l-union-europeenne-signent-un-partenariat-sur-l-economie-et-la

    • Les députés reprochent à la Commission européenne d’avoir signé un accord avec un « cruel dictateur » tunisien

      Des eurodéputés ont dénoncé mardi le protocole d’accord signé par l’UE avec la Tunisie.

      L’accord a été conclu dimanche après une réunion à Tunis entre le président tunisien Kaïs Saïed et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, accompagnée de la Première ministre italienne Giorgia Meloni et du Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

      Le texte, qui doit encore être précisé, prévoit l’allocation d’au moins 700 millions d’euros de fonds européens, dont certains sous forme de prêts, dans le cadre de cinq piliers : la stabilité macroéconomique, l’économie et le commerce, la transition verte, les contacts interpersonnels et les migrations.

      Ursula von der Leyen a présenté le mémorandum comme un « partenariat stratégique et global ». Mais les eurodéputés ont adopté un point de vue très critique sur la question. Ils dénoncent les contradictions entre les valeurs fondamentales de l’Union européenne et le recul démocratique en cours en Tunisie. Ils ont également déploré l’absence de transparence démocratique et de responsabilité financière.

      La figure de Kaïs Saïed, qui a ouvertement diffusé des récits racistes contre les migrants d’Afrique subsaharienne a fait l’objet des reproches de la part des parlementaires.

      https://twitter.com/sylvieguillaume/status/1681221845830230017

      « Il est très clair qu’un accord a été conclu avec un dictateur cruel et peu fiable », a dénoncé Sophie in ’t Veld (Renew Europe). « Le président Saïed est un dirigeant autoritaire, ce n’est pas un bon partenaire, c’est un dictateur qui a augmenté le nombre de départs ».

      S’exprimant au nom des sociaux-démocrates (S&D), Birgit Sippel a accusé les autorités tunisiennes d’abandonner les migrants subsahariens dans le désert « sans nourriture, sans eau et sans rien d’autre », un comportement qui a déjà été rapporté par les médias et les organisations humanitaires.

      « Pourquoi la Tunisie devrait-elle soudainement changer de comportement ? Et qui contrôle l’utilisation de l’argent ? » interroge Birgit Sippel, visiblement en colère.

      « Nous finançons à nouveau un autocrate sans contrôle politique et démocratique au sein de cette assemblée. Ce n’est pas une solution. Cela renforcera un autocrate en Tunisie », a-t-elle ajouté.

      https://twitter.com/NatJanne/status/1680982627283509250

      En face, la Commissaire européenne en charge des Affaires intérieures Ylva Johansson, a évité toute controverse et a calmement défendu le mémorandum UE-Tunisie. La responsable suédoise a souligné que le texte introduit des obligations pour les deux parties.

      « Il est clair que la Tunisie est sous pression. Selon moi, c’est une raison de renforcer et d’approfondir la coopération et d’intensifier le soutien à la Tunisie », a-t-elle répondu aux députés européens.

      Selon Ylva Johansson, 45 000 demandeurs d’asile ont quitté la Tunisie cette année pour tenter de traverser la « route très meurtrière » de la Méditerranée centrale. Cette « augmentation considérable » suggère un changement du rôle de la Tunisie, de pays d’origine à pays de transit, étant donné que « sur ces 45 000, seuls 5 000 étaient des citoyens tunisiens ».

      « Il est très important que notre objectif principal soit toujours de sauver des vies, d’empêcher les gens d’entreprendre ces voyages qui finissent trop souvent par mettre fin à leur vie, c’est une priorité », a poursuivi la Commissaire.

      Les députés se sont concentrés sur les deux enveloppes financières les plus importantes de l’accord : 150 millions d’euros pour l’aide budgétaire et 105 millions d’euros pour la gestion des migrations, qui seront toutes les deux déboursées progressivement. Certains eurodéputés ont décrit l’aide budgétaire, qui est censée soutenir l’économie fragile du pays, comme une injection d’argent dans les coffres privés de Kaïs Saïed qui serait impossible à retracer.

      « Vous avez financé un dictateur qui bafoue les droits de l’homme, qui piétine la démocratie tunisienne que nous avons tant soutenue. Ne nous mentez pas ! », s’est emporté Mounir Satouri (les Verts). « Selon nos analyses, les 150 et 105 millions d’euros sont une aide au Trésor (tunisien), un versement direct sur le compte bancaire de M. Kaïs Saïed ».

      https://twitter.com/alemannoEU/status/1680659154665340928

      Maria Arena (S&D) a reproché à la Commission européenne de ne pas avoir ajouté de dispositions supplémentaires qui conditionneraient les paiements au respect des droits de l’homme.

      « Nous donnons un chèque en blanc à M. Saïed, qui mène actuellement des campagnes racistes et xénophobes, soutenues par sa police et son armée », a déclaré l’eurodéputée belge.

      « Croyez-vous vraiment que M Saïed, qui a révoqué son parlement, qui a jeté des juges en prison, qui a démissionné la moitié de sa juridiction, qui interdit maintenant aux blogueurs de parler de la question de l’immigration et qui utilise maintenant sa police et son armée pour renvoyer des gens à la frontière (libyenne), croyez-vous vraiment que M. Saïed va respecter les droits de l’homme ? Madame Johansson, soit vous êtes naïve, soit vous nous racontez des histoires ».

      Dans ses réponses, Ylva Johansson a insisté sur le fait que les 105 millions d’euros affectés à la migration seraient « principalement » acheminés vers des organisations internationales qui travaillent sur le terrain et apportent une aide aux demandeurs d’asile, comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), bien qu’elle ait admis que certains fonds seraient en fait fournis aux agents tunisiens sous la forme de navires de recherche et de sauvetage et de radars.

      https://twitter.com/vonderleyen/status/1680626156603686913

      « Permettez-moi d’insister sur le fait que la Commission européenne, l’UE, n’est pas impliquée dans le refoulement de ressortissants de pays tiers vers leur pays d’origine. Ce que nous faisons, c’est financer, par l’intermédiaire de l’OIM, les retours volontaires et la réintégration des ressortissants de pays tiers », a souligné la Commissaire.

      « Je ne suis pas d’accord avec la description selon laquelle la Tunisie exerce un chantage. Je pense que nous avons une bonne coopération avec la Tunisie, mais il est également important de renforcer cette coopération et d’augmenter le soutien à la Tunisie. Et c’est l’objectif de ce protocole d’accord ».

      https://fr.euronews.com/my-europe/2023/07/18/les-deputes-reprochent-a-la-commission-europeenne-davoir-signe-un-accor

  • #Féminicide Qui a fait disparaître sœur Gabrielle ? Mystérieuse affaire datant de 1982 Philip Heymans, Eric Steffens

    #prêtre #assassinat #homosexualité #pédophilie #église_catholique #podcast #Belgique

    La religieuse a disparu en mars 1982 du couvent Sint-Vincent de Termonde. Une grande part de mystère entoure sa disparition depuis 41 ans. Cette affaire a tenu la petite ville de Flandre orientale en haleine, presque tout le monde a entendu parler de l’histoire. A-t-elle été assassinée par le chanoine-directeur du couvent parce qu’elle en savait trop sur sa vie sexuelle ? La justice, proche des milieux catholiques à l’époque, a-t-elle tenté d’étouffer l’affaire ? Dans une série de podcasts en dix épisodes, la VRT NWS a donné la parole aux membres de la famille de sœur Gabrielle et à de nombreux témoins qui s’expriment sur l’affaire pour la première fois.

    Une disparition mystérieuse
    Le matin du 5 mars 1982, les élèves de sixième scientifique A de l’institut St-Vincent attendent Sœur Gabrielle. En principe elle doit leur donner cours de dessin scientifique, ce sont leurs deux premières heures de cours. Sœur Gabrielle est également leur professeur principal et doit partir avec eux en voyage en Italie pendant les vacances de Pâques, quelques semaines plus tard. Mais elle n’arrive pas. Les filles attendent un moment, puis vont signaler son absence au secrétariat.

    Les autres sœurs se souviennent que Gabrielle n’était pas non plus présente à l’office du matin dans la chapelle. Mais cela arrivait assez souvent. Et Gabrielle avait eu une forte altercation la veille avec le chanoine-directeur du couvent. Ce dernier avait fait irruption dans la salle d’étude des nonnes, jeté des papiers à Gabrielle et crié qu’elle devait arrêter. Elle était partie. Mais après cela, personne ne l’avait plus jamais revue.

    Quelques jours plus tard, les élèves apprennent que sœur Gabrielle est malade et qu’elle ne partira pas avec eux en voyage scolaire en Italie. Plus tard encore, ils apprennent que sœur Gabrielle a quitté le couvent parce qu’elle serait tombée amoureuse du chauffeur de bus italien qui les accompagnait toujours en voyage. Cependant personne ne croit vraiment à cette histoire.
 

    Qui était sœur Gabrielle ?
    Sœur Gabrielle, de son vrai nom Germaine Robberechts, est née en 1926. Elle est entrée au couvent à ses 18 ans. Des générations de jeunes filles de Termonde l’ont eu comme professeur de dessin scientifique et d’esthétique. Au moment de sa disparition, elle avait donc 56 ans.

    Elle était aussi anticonformiste. Sœur Gabrielle laissait ses élèves écouter de la musique pendant les cours, elle allait parfois au café et jouait même de la batterie dans le sous-sol de l’école. « Mais c’était une vraie religieuse, très croyante », soulignent d’anciens élèves.

    Gabrielle était également l’une des rares religieuses à détenir un permis de conduire. Grâce à cela, elle est devenue le chauffeur attitré du chanoine-directeur Gaston Mornie.

    Qu’est-ce qui a pu se passer ?
    Durant des années, le silence a entouré la disparition de sœur Gabrielle. Le couvent a longtemps soutenu qu’elle était partie de sa propre volonté. Quant à la police, elle a fait circuler un avis de recherche puis s’est mise à fouiller les hôpitaux et les maisons de repos.

    La famille de Gabrielle a continué d’insister pour qu’une enquête approfondie soit menée. Selon ses proches, elle n’aurait jamais quitté le couvent comme ça, et certainement pas sans que sa famille ne soit mise au courant. Sa mère a juré de ne pas mourir avant de savoir ce qui était arrivé à sa fille. Elle décédera finalement en 1999. Elle était alors âgée de 105 ans et n’a jamais su ce qui est arrivé.

    En 1990, la justice rouvre l’enquête. Rapidement, les enquêteurs soupçonnent que le chanoine-directeur Gaston Mornie doit en savoir plus. L’homme admet qu’il est homosexuel, qu’il a de nombreux partenaires sexuels et que Gabrielle lui a envoyé des lettres anonymes lui demandant d’arrêter. Il est possible qu’elle ait également été sur la piste des irrégularités financières. Sœur Gabrielle était les yeux et les oreilles de la communauté. Elle savait tout.

    Après plus d’un an d’enquête, les policiers en sont convaincus : Gaston Mornie a assassiné la religieuse. Mais le chanoine continue de nier et aucun corps n’est retrouvé. Finalement Gaston Mornie est écarté par l’église et finit par être interné dans un institut psychiatrique après avoir abusé d’un garçon de 6 ans. Il meurt en 2011, sans jamais avoir avoué.
 
    Où se trouve Sœur Gabrielle ?
    La disparition de sœur Gabrielle a tenu Termonde en haleine pendant près de 40 ans. Dans cette petite ville tout le monde a entendu parler de cette histoire. Le corps de sœur Gabrielle a-t-il été brûlé dans la chaudière de l’institut où elle travaillait ? Son corps est-il enterré sur un terrain situé derrière l’école, où se trouvait à l’époque un chantier de construction ? En tout cas, son corps ne se trouve pas dans le jardin presbytère de Gaston Mornie : en octobre 2021, la justice a effectué des fouilles à cet endroit suite à des travaux de construction d’une salle de sport. Mais sans résultat.

    Une deuxième question est de savoir pourquoi la justice a mis si longtemps à prendre en compte les déclarations de la famille de sœur Gabrielle. Cette dernière avait pourtant tout de suite affirmé que quelque chose de grave avait dû se produire, mais il a fallu huit ans pour que cette piste soit prise au sérieux. Et au final, le chanoine-directeur n’a jamais été inculpé ni traduit en justice. Pourquoi ? 

    Pour la série de podcasts en dix épisodes de la VRT :" Waar is zuster Gabrielle ", Philippe Heymans, le journaliste de la VRT spécialisé dans cette affaire et qui est lui-même originaire de Termonde, a récolté le témoignage de dizaines de personnes : des anciens élèves, des amis et la famille de la religieuse, mais aussi du chanoine-directeur. Il a aussi rencontré des policiers, des membres du diocèse de Gand et du parquet. Pour la première fois des religieuses du couvent Saint-Vincent ont aussi accepté de parler de l’affaire. 

    « Nous nous sommes également plongés dans de vieilles archives. Tous ces témoignages permettront-ils de mieux comprendre la disparition de sœur Gabrielle ? » se demande Philippe Heymans.

    De très nombreux journaux se sont intéressés à cette affaire. Des journaux flamands bien sûr, mais aussi francophones et même l’hebdomadaire néerlandais Aktueel et le quotidien français Le Monde. Ce dernier parle de cette affaire comme d’un « cold case » belge étouffé.

    La VRT consacre une série de podcasts à cette mystérieuse affaire datant de 1982

    Source : https://www.vrt.be/vrtnws/fr/2023/03/01/qui-a-fait-disparaitre-sur-gabrielle-la-vrt-consacre-un-podcas


    Le chanoine-directeur Gaston Mornie

  • Les efforts de nos parlementaires afin d’intégrer la France d’en haut :

    
- Pourquoi un député au bout de seulement cinq ans de cotisation retraite touche une retraite moyenne de 1 500 €/mois alors qu’un employé pour 42 années de cotisation touchera 896 euros en moyenne ?

    – Pourquoi, au bout de deux mandats de six ans chacun, un sénateur peut-il toucher plus de 3 700 € par mois de retraite ?

    – Pourquoi la retraite des élus n’est-elle pas prise en compte dans l’écrêtement (8 200 €) des indemnités d’élus.

    – Pourquoi une cotisation retraite d’élu rapporte-t-elle en moyenne 6,50 € pour un euro cotisé pendant vingt ans alors qu’un salarié du régime général touche entre 0,87 et 1,57 € pour un euro cotisé pendant quarante-deux ans ?

    – Pourquoi un élu peut-il cumuler ses différentes retraites (jusqu’à 5 retraites) ?

    – Pourquoi un élu peut-il travailler en touchant sa (ses) retraite(s) d’élu complète(s) sans plafond de montant alors que le citoyen lambda ne peut le faire sans dépasser la valeur de son dernier salaire ?

    – Pourquoi les élus ont-ils une retraite par capitalisation et ’interdisent-ils résolument aux « autres » qui n’ont droit qu’à une retraite par répartition ?

    – Pourquoi les cotisations retraite des élus peuvent-elles être abondées par les collectivités, ce qui permet à un parlementaire de toucher sa retraite à taux plein avec moins d’annuités de cotisation ?

    – Pourquoi une partie de la pension de retraite des parlementaires est-elle insaisissable (même en cas de fraude ou d’amende) ?

    – Pourquoi un agent public qui voudrait se présenter à une élection législative ne devrait-il pas démissionner de la fonction publique ?
    Un salarié le doit, lui, s’il veut travailler ailleurs !

    – Pourquoi deux ans d’allocations chômage pour un salarié lambda du régime général et cinq ans pour les députés ? 
Ceux-ci ont-ils plus de mal à retrouver un travail ?

    – Pourquoi les députés qui ne se représentent pas peuvent-ils toucher l’allocation différentielle et dégressive de retour à l’emploi ? 
Un salarié qui démissionne n’a, lui, droit à rien !

    – Pourquoi faut-il avoir un casier judiciaire vierge pour entrer dans certaines professions et que ce n’est pas le cas pour être élu

    – Pourquoi la fraude dans la déclaration de patrimoine d’un élu ne vaut-elle pas la prison mais seulement 30 000 € d’amende alors que la simple fraude d’un citoyen pour faux et usage de faux d’un document délivré par l’Administration est punissable de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende ?

    – Pourquoi un parlementaire (député ou sénateur) touche-t-il une IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) de 5 770 € par mois pour un député et de 6 200 € par mois pour un sénateur, dont l’usage n’est pas contrôlable et pour lequel il n’a de compte à rendre à personne ?

    – Pourquoi, durant son mandat, un élu peut-il s’acheter un bien qu’il nomme souvent « permanence », le payer à crédit avec l’IRFM, qui est de l’argent public, et le garder ou le vendre pour son bénéfice personnel ?

    – Pourquoi les parlementaires cumulards peuvent-ils toucher plusieurs enveloppes de frais de représentation  ?

    – Pourquoi les restaurants trois étoiles (cinq étoiles ?) de l’Assemblée nationale et du Sénat coûtent-ils si peu cher à l’élu ?

    – Pourquoi un élu à revenu égal de celui d’un salarié paye-t-il moins d’impôt sur le revenu ?

    – Pourquoi parle-t-on toujours de réduire le nombre de fonctionnaires mais jamais celui des parlementaires ?

    – Pourquoi les sénateurs se sont-ils versé en 2011, au titre d’un « rattrapage exceptionnel », une prime de 3 531,61 € avant les congés d’été... ?

    – Pourquoi aucun chiffre n’existe sur la présence ou non des sénateurs lors des séances au Sénat ?

    – Pourquoi la pension de réversion d’un élu décédé est-elle de 66 % sans condition de ressources du survivant alors que celle d’un salarié du privé est de 54 % sous condition de ressources du survivant (aucune réversion au-dessus de 19 614,40 brut annuel !

    – Pourquoi la retraite d’un élu est-elle garantie et connue d’avance alors qu’un salarié du régime général n’est sûr de rien ?

    – Pourquoi un député peut-il cumuler plusieurs « réserves parlementaires » sans que cela se sache officiellement ?

    – Pourquoi l’indemnité de fonction d’un député et son IRFM ne sont-elles pas imposables ?

    – Pourquoi un député a-t-il droit au remboursement de frais de taxis parisiens (alors qu’il touche l’IRFM pour ça) ?

    – Pourquoi un ancien sénateur ou un ancien député ont-ils droit à la gratuité à vie en première classe SNCF ?

    – Pourquoi un ancien sénateur et son conjoint ont-ils le droit du remboursement de la moitié de 12 vols Air France par an et à vie ?

    – Pourquoi un sénateur peut-il emprunter jusqu’à 150 000 € à un taux préférentiel ?

    – Pourquoi les anciens ministres, leurs conjoints et leurs enfants ont-ils droit à la gratuité à vie des vols Air France et à la gratuité à vie des transports sur le réseau SNCF ?

    – Pourquoi y a-t-il dans le service des fraudes un service spécial pour les élus ?

    – Pourquoi une fraude d’élu est-elle différente des autres pour bénéficier d’un traitement de faveur ?

    – Pourquoi un élu condamné définitivement ne rembourse-t-il pas les frais d’avocat dépensés pour lui par la collectivité ?

    Il est vrai que ces différences existantes ne sont pas souvent évoquées par la presse par nos élus, les décideurs des modifications législatives !

    Source : http://richessem.eklablog.com/article-413-arnault-ses-mensonges-et-ceux-de-la-presse-sur-les-p

    #privilèges #députés #députées #sénateurs #sénatrices financement des #retraites #fraude #cotisations #cumul #abondement #allocations_chômage #casier_judiciaire #fraude #pension_de_réversion #réserves_parlementaires #IRFM #prêt #taux_préférentiel #SNCF #traitement_de_faveur

    • Pourquoi cette surveillance ultraviolente ?
      Nos chers élus ont peur de perdre les avantages, privilèges qu’elles/ils se sont attribué. Surveillons les !
      
 

      
- Pourquoi un député au bout de seulement cinq ans de cotisation retraite touche une retraite moyenne de  1 500 €/mois alors qu’un employé pour 42 années de cotisation touchera 896 euros en moyenne ?

      – Pourquoi, au bout de deux mandats de six ans chacun, un sénateur peut-il toucher plus de  3 700 € par mois de retraite ?

      – Pourquoi la retraite des élus n’est-elle pas prise en compte dans l’écrêtement  (8 200 €)  des indemnités d’élus.

      – Pourquoi une cotisation retraite d’élu rapporte-t-elle en moyenne 6,50 € pour un euro cotisé pendant vingt ans alors qu’un salarié du régime général touche entre 0,87 et 1,57 € pour un euro cotisé pendant quarante-deux ans ?

      – Pourquoi un élu peut-il cumuler ses différentes retraites (jusqu’à 5 retraites) ?

      – Pourquoi un élu peut-il travailler en touchant sa (ses) retraite(s) d’élu complète(s) sans plafond de montant alors que le citoyen lambda ne peut le faire sans dépasser la valeur de son dernier salaire ?

      – Pourquoi les élus ont-ils une retraite par capitalisation et ’interdisent-ils résolument aux « autres » qui n’ont droit qu’à une retraite par répartition ?

      – Pourquoi les cotisations retraite des élus peuvent-elles être abondées par les collectivités, ce qui permet à un parlementaire de toucher sa retraite à taux plein avec moins d’annuités de cotisation ?

      – Pourquoi une partie de la pension de retraite des parlementaires est-elle insaisissable (même en cas de fraude ou d’amende) ?

      – Pourquoi un agent public qui voudrait se présenter à une élection législative ne devrait-il pas démissionner de la fonction publique ?
      Un salarié le doit, lui, s’il veut travailler ailleurs !

      – Pourquoi deux ans d’allocations chômage pour un salarié lambda du régime général et cinq ans pour les députés ? 
Ceux-ci ont-ils plus de mal à retrouver un travail ?

      – Pourquoi les députés qui ne se représentent pas peuvent-ils toucher l’allocation différentielle et dégressive de retour à l’emploi ? 
Un salarié qui démissionne n’a, lui, droit à rien !

      – Pourquoi faut-il avoir un casier judiciaire vierge pour entrer dans certaines professions et que ce n’est pas le cas pour être élu

      – Pourquoi la fraude dans la déclaration de patrimoine d’un élu ne vaut-elle pas la prison mais seulement 30 000 € d’amende alors que la simple fraude d’un citoyen pour faux et usage de faux d’un document délivré par l’Administration est punissable de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 € d’amende ?

      – Pourquoi un parlementaire (député ou sénateur) touche-t-il une IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) de 5 770 € par mois pour un député et de 6 200 € par mois pour un sénateur, dont l’usage n’est pas contrôlable et pour lequel il n’a de compte à rendre à personne ?

      – Pourquoi, durant son mandat, un élu peut-il s’acheter un bien qu’il nomme souvent « permanence », le payer à crédit avec l’IRFM, qui est de l’argent public, et le garder ou le vendre pour son bénéfice personnel ?

      – Pourquoi les parlementaires cumulards peuvent-ils toucher plusieurs enveloppes de frais de représentation  ?

      – Pourquoi les restaurants trois étoiles (cinq étoiles ?) de l’Assemblée nationale et du Sénat coûtent-ils si peu cher à l’élu ?

      – Pourquoi un élu à revenu égal de celui d’un salarié paye-t-il moins d’impôt sur le revenu ?

      – Pourquoi parle-t-on toujours de réduire le nombre de fonctionnaires mais jamais celui des parlementaires ?

      – Pourquoi les sénateurs se sont-ils versé en 2011, au titre d’un « rattrapage exceptionnel », une prime de 3 531,61 € avant les congés d’été... ?

      – Pourquoi aucun chiffre n’existe sur la présence ou non des sénateurs lors des séances au Sénat ?

      – Pourquoi la pension de réversion d’un élu décédé est-elle de 66 % sans condition de ressources du survivant alors que celle d’un salarié du privé est de 54 % sous condition de ressources du survivant (aucune réversion au-dessus de 19 614,40 brut annuel !

      – Pourquoi la retraite d’un élu est-elle garantie et connue d’avance alors qu’un salarié du régime général n’est sûr de rien ?

      – Pourquoi un député peut-il cumuler plusieurs « réserves parlementaires » sans que cela se sache officiellement ?

      – Pourquoi l’indemnité de fonction d’un député et son IRFM ne sont-elles pas imposables ?

      – Pourquoi un député a-t-il droit au remboursement de frais de taxis parisiens (alors qu’il touche l’IRFM pour ça) ?

      – Pourquoi un ancien sénateur ou un ancien député ont-ils droit à la gratuité à vie en première classe SNCF ?

      – Pourquoi un ancien sénateur et son conjoint ont-ils le droit du remboursement de la moitié de 12 vols Air France par an et à vie ?

      – Pourquoi un sénateur peut-il emprunter jusqu’à 150 000 € à un taux préférentiel ?

      – Pourquoi les anciens ministres, leurs conjoints et leurs enfants ont-ils droit à la gratuité à vie des vols Air France et à la gratuité à vie des transports sur le réseau SNCF ?

      – Pourquoi y a-t-il dans le service des fraudes un service spécial pour les élus ?

      – Pourquoi une fraude d’élu est-elle différente des autres pour bénéficier d’un traitement de faveur ?

      – Pourquoi un élu condamné définitivement ne rembourse-t-il pas les frais d’avocat dépensés pour lui par la collectivité ?

      Il est vrai que ces différences existantes ne sont pas souvent évoquées par la presse par nos élus,
      les décideurs des modifications législatives !

      Faites tourner... l’omettra de leurs copains journalistes protège leur abattement fiscal 30% de leurs revenus. Il faut le savoir !!!

      #privilèges #députés #députées #sénateurs #sénatrices financement des #retraites #fraude #cotisations #cumul #abondement #allocations_chômage #casier_judiciaire #fraude #pension_de_réversion #réserves_parlementaires #IRFM #prêt #taux_préférentiel #SNCF #traitement_de_faveur