• Edward M. Bounds : Weapon of Prayer
    https://ccel.org/ccel/bounds/weapon/weapon.viii.html

    Brave men, true men, praying men—afraid of nothing but God, are the kind needed just now. There will be no smiting the forces of evil which now hold the world in thralldom, no lifting of the degraded hordes of paganism, to light and eternal life, by any but praying men. All others are merely playing at religion, make-believe soldiers, with no armour and no ammunition, who are absolutely helpless in the face of a wicked and gainsaying world. None but soldiers and bond servants of Jesus Christ can possibly do this tremendous work. “Endure hardness as a good soldier of Jesus Christ,” cries the great Apostle. This is no time to think of self, to consult with dignity, to confer with flesh and blood, to think of ease, or to shrink from hardship, grief and loss. This is the time for toil, suffering, and self-denial. We must lose all for Christ in order to gain all for Christ.

    #prayer

  • Edward M. Bounds : Weapon of Prayer
    https://ccel.org/ccel/bounds/weapon/weapon.i.html

    Prayer cannot be retired as a secondary force in this world. To do so is to retire God from the movement. It is to make God secondary. The prayer ministry is an all-engaging force. It must be so, to be a force at all. Prayer is the sense of God’s need and the call for God’s help to supply that need. The estimate and place of prayer is the estimate and place of God. To give prayer the secondary place is to make God secondary in life’s affairs. To substitute other forces for prayer, retires God and materializes the whole movement.

    #prayer

  • Edward M. Bounds : Weapon of Prayer
    https://ccel.org/ccel/bounds/weapon/weapon.i.html

    Nothing is more important to God than prayer in dealing with mankind. But it is likewise all-important to man to pray. Failure to pray is failure along the whole line of life. It is failure of duty, service, and spiritual progress. God must help man by prayer. He who does not pray, therefore, robs himself of God’s help and places God where He cannot help man. Man must pray to God if love for God is to exist. Faith and hope, and patience and all the strong, beautiful, vital forces of piety are withered and dead in a prayerless life. The life of the individual believer, his personal salvation, and personal Christian graces have their being, bloom and fruitage in prayer.

    #prayer

  • Lithium dans le #Finistère : en bord de mer gronde la #colère

    À #Tréguennec, un article sur un gigantesque #gisement et une visite ministérielle ont mobilisé les citoyens contre tout projet de #mine.

    L’affaire commence le 24 janvier 2022. « Sous le sol de Tréguennec, des milliers de tonnes de lithium, nouvel or blanc », titre ce matin-là Le Télégramme. Dans la minuscule bourgade du sud du Finistère – 320 habitants –, certains en recrachent leur café. Pourtant, le rapport du Bureau de recherches géologiques et minières qui mentionne le #gisement de 66 000 tonnes date de 2018, les sondages sur lesquels il s’appuie ont eu lieu entre 1977 et 2010. Mais jusqu’à peu, le lithium n’intéressait pas grand monde. C’était avant que ce métal ne devienne un composant essentiel des #batteries électriques et de la #transition_énergétique, et qu’il attise de plus en plus les appétits des industriels et des politiques (lire l’épisode 1, « Le lithium, de l’or blanc en barre » : https://lesjours.fr/obsessions/lithium-france/ep1-lithium-sous-sol-france).

    « C’est un collègue, rédacteur en chef adjoint, qui avait vaguement entendu parler de ça et m’a suggéré de creuser », raconte Didier Deniel, l’auteur de l’article. Qui n’imaginait pas susciter un tel effarement. Le maire Stéphane Morel lui-même n’était pas au courant. « Quand je suis allé le voir la première fois, il en est presque tombé de sa chaise, sourit le journaliste. Et sur le moment, il a pris les choses avec humour, disant qu’ils pourraient s’acheter les meilleurs joueurs de foot et concurrencer le PSG. » Sauf que dans la région, la nouvelle n’a pas suscité le même enthousiasme. Dans la semaine suivant la parution de l’article, une figure de la vie associative locale, Stéphane Le Garrec, monte le groupe Facebook « Lithium à Tréguennec, Non merci ! », qui rassemble très vite plus de 8 000 personnes. Le 26 février, une manifestation a lieu dans le village. Le maire ne plaisante plus. « Tréguennec et le pays bigouden ne sont pas à vendre, même pour tout l’#or_blanc du monde », écrit-il au Télégramme. C’est que ledit gisement ne se situe pas n’importe où.

    À quelques kilomètres du bourg, les vagues se fracassent sur la plage, fine bande de sable blanc séparée des terres par un cordon dunaire. À l’horizon, les bleus du ciel et de l’océan se confondent. Au lieu-dit #Prat-ar-C’Hastel, un tumulus abritant un cimetière préhistorique voisine une ancienne carrière de feldspath engloutie sous les eaux d’un étang. Le gisement de lithium, parmi les plus importants de l’Hexagone, est là, dans une zone à l’équilibre infiniment précaire, que les exploitations passées n’ont cessé de fragiliser. « Il y a un siècle, la #baie_d’Audierne était protégée par un mur naturel de galets de près de 20 kilomètres, formé il y a des dizaines de milliers d’années, lors de la dernière glaciation », raconte Benjamin Buisson, responsable du pôle littoral et biodiversité de la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud. L’#Ero_Vili, le « sillon de galets » en breton.

    Mais dans les années 1940, ces galets sont une ressource précieuse pour l’armée allemande occupante, qui bâtit des bunkers tout le long de la côte ouest pour prévenir toute attaque maritime alliée – le mur de l’Atlantique. Fin 1941, les nazis installent une usine de concassage de #galets à Prat-ar-C’Hastel. En à peine plus de deux ans, quelque 400 000 m3 sont retirés du cordon protégeant la baie. Au cours des décennies suivantes, de nombreux autres prélèvements privés viendront le fragiliser encore davantage. Jusqu’à ce jour de février 1966 où l’Ero Vili se rompt sous les assauts de l’océan. L’eau envahit les terres, façonnant un nouveau paysage.

    Aujourd’hui, le squelette de l’immense usine de concassage se dresse toujours, dominant le fragile cordon dunaire qui protège désormais les terres. Au loin, sur la plage, on aperçoit encore deux blockhaus à demi engloutis. Et de l’autre côté de la dune, la flore et la faune fourmillent. Quand on l’interroge sur les possibles impacts d’une #extraction_minière sur la zone, le responsable de la communauté de communes reste prudent : « Je suppose que beaucoup dépend de la technique d’#extraction. Mais le bruit, les poussières, le passage des camions, la gestion de l’eau, l’érosion, le risque que la mer s’engouffre dans les terres si l’on est trop près du trait de côte… Dans une zone sensible comme celle-ci, les #risques_environnementaux d’une extraction ne sont pas négligeables. »

    Et pour preuve, la prairie dunaire et son #écosystème sont aujourd’hui triplement protégés. Depuis 1982, les 650 hectares des rives de la baie appartiennent au Conservatoire du littoral. « Ces terres sont quasi inaliénables », souligne Benjamin Buisson. Selon le Code de l’environnement, le Conservatoire ne pourrait s’en séparer qu’à l’autorisation expresse du Conseil d’État. La prairie dunaire est encore une zone #Natura_2000 et, à l’automne 2021, elle a reçu le #label_Ramsar (de la convention internationale du même nom). « Certes, il s’agit d’une protection essentiellement symbolique, reconnaît Benjamin Buisson, Mais il n’existe qu’une cinquantaine de #zones_humides labellisées Ramsar en France, c’est dire leur importance et la valeur morale qui s’y attache. » Depuis deux ans, les élus locaux préparent même la transformation en parc naturel régional. Extraire du lithium à Tréguennec impliquerait donc de surmonter tous ces obstacles administratifs, symboliques… et sociaux.

    Car les gens d’ici sont férocement attachés à leur terre. Le 26 février 2022, quelque 600 personnes ont ainsi convergé vers Tréguennec. Dans la cour de l’ancienne école publique, on croise alors des pancartes « Pas touche à nos dunes » ou « Tréguennec n’est pas à vendre » et, dans la foule rassemblée, on ressort les mythiques anecdotes de la #résistance de Plogoff, à la fin des années 1970. À l’époque, l’État français prévoit de construire une centrale nucléaire dans cette commune à une trentaine de kilomètres de Tréguennec (dont les terres avaient été un temps considérées par EDF). Mais en juin 1978, les Plogoffites bloquent l’accès au site. Deux ans plus tard, ce sont des dizaines de milliers de manifestants qui déferlent et affrontent la police. En 1981, le projet est finalement abandonné. La résistance de Plogoff devient mythique. La documentariste Nicole Le Garrec (sans lien avec Stéphane Le Garrec) se souvient : « Il y avait une détermination sans faille, qui a rassemblé toutes les classes sociales – des agriculteurs, des marins, des anciens militaires, pourtant peu prompts à la rébellion… Les femmes surtout ont formé le cœur de cette cette résistance. »

    Le 26 février 2022, Nicole Le Garrec et son mari Félix sont allés manifester sans hésiter. Respectivement âgés de 80 et 90 ans, les deux documentaristes n’imaginaient pas se relancer dans la #lutte. « Mais quand nous avons appris qu’il y avait du lithium à Tréguennec, la question ne s’est pas posée », déclare Nicole. Elle raconte d’une voix douce et grave cette baie d’Audierne où ils ont vécu toute leur vie. « Je me rappelle encore l’époque où les vagues se brisaient sur l’Ero Vili. On entendait le roulement des galets à des kilomètres, comme un énorme grondement ! » Aujourd’hui, on ne l’entend plus, mais la beauté reste. « Nous pensions ce lieu magique à l’abri des appétits de l’industrie. Alors d’imaginer que l’on puisse le ravager, mon cœur s’est soulevé. »

    Pourtant, d’appétit de l’industrie… il n’y a pas pour l’heure : la mobilisation citoyenne a eu lieu avant même qu’un hypothétique projet de mine de lithium n’ait été évoqué – à ce jour, il n’y en a toujours aucun. Mais la secrétaire d’État à la Biodiversité, #Bérangère_Abba, a elle-même attisé les craintes le 9 février 2022, quand elle est venue contempler le paysage qui avait reçu quelques mois plus tôt le label Ramsar. « C’est un site exceptionnel mais les besoins sont importants, la pression géostratégique est forte sur ce type de #métaux. Il faut mesurer plus précisément avec des scientifiques l’ampleur de ce gisement. » La course à l’or blanc est mondiale et la France est sur la ligne de départ dans l’Allier. Pourquoi pas dans le Finistère ?

    « Le lithium n’est pas véritablement un métal “rare”, explique Guillaume Pitron, journaliste et chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). D’un point de vue strictement théorique, les ressources en lithium ne manquent pas. Mais la question ne se pose pas uniquement en termes de réserves disponibles mais également de réserves exploitables. Du lithium, il y en a au fond des océans ou dans d’autres zones écologiquement sensibles. Mais l’impact de son extraction serait tel que celle-ci en devient écologiquement inacceptable. Une telle extraction a donc un coût – social, politique – auquel entreprises et gouvernants ne veulent pas se confronter. »

    « Il y a des choses auxquelles il ne faut pas toucher », assène Nicole Le Garrec, en écho. Mais le monde fait alors face à un dilemme. Car les prévisions de croissance des besoins en lithium sont telles que les ressources actuellement exploitées pourraient bien ne pas suffire. Si la production mondiale a dépassé les 100 000 tonnes en 2021, elle devrait être multipliée par huit en 2040 pour répondre aux besoins annuels des seuls véhicules électriques, selon l’Agence internationale de l’#énergie. 800 000 tonnes par an, extraites de réserves mondiales prouvées de 22 millions de tonnes. La ruée vers l’or blanc prend des allures de course vers l’abîme.

    « Les prévisions de consommation annuelle de lithium ne sont pas tenables », tranche Judith Pigneur. Pour la docteure en génie industriel et spécialiste de l’extraction minière de l’association #négaWatt, une telle augmentation de la production mondiale est un danger. « Dans l’industrie, plus on va vite, plus les risques sanitaires et environnementaux sont importants », dit-elle (lire l’épisode 2, « Lithium dans l’Allier : les dés sont-ils pipés ? » : https://lesjours.fr/obsessions/lithium-france/ep2-mines-pollution). Mais au-delà, se pose la question de ce que nous sommes prêts à sacrifier pour accéder à cette précieuse ressource. Car à l’heure actuelle, le #recyclage du lithium n’est pas encore déployé : « La production massive n’en est qu’au début et nous ne pourrions pas recycler assez vite pour répondre aux besoins mondiaux tels qu’ils sont anticipés. » Reste donc la tentation d’extraire toujours plus, dans des zones potentiellement sensibles. « En comptabilisant les projets passés, actuels et futurs, 6,7 millions de km2 de la surface terrestre sont impactés par l’industrie minière, dont 8 % dans des aires protégées. L’accélération de la consommation annuelle de ressources comme le lithium constitue un péril majeur, dont les impacts sur la biodiversité pourraient dépasser ceux évités par l’atténuation du changement climatique », assure Judith Pigneur, s’appuyant sur une étude parue dans la revue Nature en 2020.

    « Il ne s’agit pas pour autant de remettre en question la transition énergétique et de continuer comme avant, mais il faut fixer des lignes rouges à ne pas dépasser, comme le respect des zones protégées », poursuit l’experte. Et pour cela, freiner l’augmentation de la consommation du précieux métal : « Nous ne pouvons penser la transition énergétique sans questionner nos usages et penser des mesures de #sobriété. Penser un futur parc automobile électrique réduit, en autopartage, construire de petites voitures avec des batteries moins importantes… » Dans le cas français, de telles mesures permettraient de limiter cette consommation exponentielle de lithium à 128 000 tonnes entre 2020 et 2050 au lieu de 340 000 tonnes, d’après les études de négaWatt.

    Guillaume Pitron, lui, cite volontiers Albert Einstein : « On ne résout pas un problème avec le mode de pensée qui l’a engendré. » Pour le journaliste, la transition énergétique n’aura de sens « que si elle nous invite à profondément changer la façon dont nous consommons le monde ». « Mais cela implique des changements organisationnels, politiques et des bouleversements intimes immenses, soupire-t-il. Je voudrais croire que si les mines se trouvaient sous nos fenêtres nous aurions tout à coup conscience de l’impact réel de nos modes de consommation. Mais c’est un vœu pieux. »

    À Tréguennec, un an après l’article du Télégramme, le lithium est toujours à 130 mètres sous terre, il n’occupe plus les conversations. Mais la méfiance demeure. Sur les bords de la carrière de Prat-ar-C’Hastel, les habitants ont planté un arbre à la mémoire de Stéphane Le Garrec, décédé dans un accident de voiture l’hiver dernier. À son pied, quelqu’un a déposé une ardoise, avec ce message : « Restons vigilants ».

    https://lesjours.fr/obsessions/lithium-france/ep3-treguennec-bretagne
    #lithium #extractivisme #Bretagne #voitures_électriques

  • Strike days !
    https://radioblackout.org/2025/06/strike-days

    Il giorno successivo al mancato raggiungimento del quorum per i 5 referendum (4 a tema lavoro, 1 a tema cittadinanza), abbiamo chiesto a Arturo, del sindacato di base SuddCobas, di raccontarci l’esperienza degli ultimi anni di lotta nel distretto di #Prato e di parlarci dell’ultima iniziativa che ha mobilitato lx lavoratorx del distretto, gli Strike […]

    #L'informazione_di_Blackout #lotte_sindacali #scioperi
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/prato_suddcobas.mp3

  • Alors que l’espace médiatique est saturé de polémiques permanentes, à bas bruit, depuis quelques mois, les textes-cadres du système éducatif français sont remplacés : programmes, socle commun, référentiel de compétences professionnelles, réforme de la formation initiale.
    Ces changements sont loin d’être anecdotiques, parfois porteurs de choix idéologiques forts. Aboutissement de la politique initiée par Blanquer en 2017, ils vont modeler en profondeur l’Éducation en France pour au moins la prochaine décennie.
    Vous trouverez ci-dessous une tribune sur le projet de nouveau référentiel métier afin d’ouvrir un débat qui n’est mené nulle part.
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200525/former-des-profs-ou-dresser-des-machines
    Merci pour votre attention.

    • Ce qui justement fonde la « liberté pédagogique », au-delà des critiques qui lui sont faites, c’est que l’éducation n’est pas une technique, mais une pratique, constamment ouverte à la réflexion collective, sociale et éthique : elle relève de l’éthique de la transmission plutôt que de l’efficacité et du fonctionnement. Comme c’est écrit dans le cadrage actuel de la formation des enseignants, l’enseignant est un « praticien réflexif », qui questionne et modifie ses pratiques à partir de la situation.

      Or, l’éthique de la transmission se transmet... à condition de mettre au programme de la formation des enseignants, non seulement de la psycho-pédagogie, mais de l’histoire, de la philosophie et de la sociologie de l’éducation. En imposant un modèle unique d’explication de l’apprentissage, le référentiel fait l’impasse sur toute forme de recul socio-historique, comme de questionnement philosophique au sujet des finalités et des valeurs de l’école, allant même jusqu’à supprimer les mots de liberté, égalité et fraternité, ainsi que le terme de laïcité. En revanche, l’efficacité est partout. Mais quelle efficacité ? Qu’est-ce que faire « réussir les élèves » ? Quel humain veut former l’école ? Pour quelle société ? Des questions comme celles-ci se poseront toujours, quel que soit l’éclairage qu’un modèle scientifique ou un autre apporteront sur la manière dont l’enfant apprend. Car la mission de l’école n’est pas de former des robots efficaces et performants, capables de répondre aux impératifs compétitifs du marché, mais des citoyens pensant le monde, sa finitude, ses défis, et se sentant responsables de son avenir.

      Ce texte n’est pas un simple référentiel ; c’est un projet de société. Et il faut le dire clairement : nous ne voulons pas d’une école où les professeurs seraient réduits à des opérateurs d’une machine à apprendre. Dans le contexte du développement de l’intelligence artificielle générative, qui menace la formation de l’intelligence humaine, ce référentiel de compétences est particulièrement inapproprié. Évacuer de la formation des enseignants toute forme de pensée véritablement réflexive, ancrée dans la longue durée et la connaissance du passé, ainsi que dans l’expérience vécue, singulière, relève au pire d’un projet mortifère, au mieux d’une naïveté coupable. Espérons qu’il reste au fond d’un tiroir ! Les défis écologiques et sociaux nécessitent des approches humbles, ouvertes, fines, sensibles, créatives. Nous voulons une école vivante, exigeante, démocratique. Et nous avons besoin de professeurs libres, formés, critiques, capables d’agir en conscience dans un monde qu’ils contribuent à transformer.

    • Le #réforme_permanente est particulièrement bien vu.
      C’est en effet le cas, au point que le Ministère n’arrive plus à consolider les textes qui cadrent le métier et à maintenir en ligne un « prescrit » cohérent. C’est le cas des programmes par exemple où il n’y a pas de documents mis à jour. Par exemple un·e débutant·e qui serait nommé·e en CE2 devrait télécharger le programme d’enseignement 2020, puis enlever les parties Maths/Français pour aller chercher le pdf du programme Maths/Fr publié il y a un mois et applicable à la rentrée 2025. Puis enlever la partie EMC pour récupérer le pdf du programme d’EMC publié en 2024 et applicable progressivement de la rentrée 2024 à la rentrée 2026 (pour les CE2). Puis lui adjoindre les éléments du pdf concernant l’EVARS publié il y a quelques mois applicable à la rentrée 2025.
      Le programme "toutes disciplines" de 2020 est structuré sur des attendus de fin cycle donc pluriannuels (il y a 4 cycles de la maternelle au collège).
      Les nouveaux programmes sont structurés sur des attendus de fin d’année scolaire.
      Le nouveau socle est structuré sur 2 niveaux : fin d’élémentaire puis fin de collège.
      Il faut un niveau expert pour s’y retrouver et tenter de construire son enseignement...

    • D’accord aussi avec l’extrait cité et « c’est un projet de société ». Les dernières réformes et changements « techniques » récents n’ont donné lieu à aucun débat de fond. Ce ne sont pas des ré-ajustements, c’est une réorientation de fond du système scolaire tel qu’il s’est structuré depuis 1989.
      Il est perfectible c’est certain, sans doute même à repenser structurellement mais pas sans débats, sans un minimum de consensus. Et certainement pas sur la base de l’idéologie à l’œuvre depuis 2017, portée par Blanquer, et pilotée depuis l’Élysée au-delà de la foule des ministres « de paille » qui ont succédé à Blanquer.
      Ce qui m’inquiète le plus c’est l’absence de débats et l’invisibilité totale qui accompagnent ces changements significatifs.

  • L’#EPR de #Flamanville a été reconnecté au réseau #électrique samedi soir, après des mois d’arrêt
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2025/04/20/l-epr-de-flamanville-reconnecte-au-reseau-electrique-samedi-soir-apres-des-m

    Le Monde avec AFP - Publié le 20 avril 2025

    Alors que le redémarrage de l’EPR avait déjà été repoussé à plusieurs reprises, il a finalement eu lieu deux jours avant la dernière date prévue. #EDF prévoit de maintenir son planning prévisionnel, pour atteindre « à l’été 2025 » la pleine puissance.

    On l’a repoussé dix fois, mais finalement, on est en avance.

    On tague quoi ? #langue_de_bois, #pravda ou #crétins_cosmiques ?

  • Fin de la trêve hivernale : Contre-Attaque Juridique Organisée !
    https://nantes.indymedia.org/posts/142953/fin-de-la-treve-hivernale-contre-attaque-juridique-organisee

    Lancement officiel de la CAJO, outil collaboratif de contre-attaque juridique pour la défense des squats ! La CAJO (cajo.squat.net) se veut être un outil collectif par et pour toutes les personnes mal logé.es : squatteuses, occupantes, locataires, … Partout les difficultés s’accentuent pour accéder à un #logement. De plus en…

    #Autodéfense_juridique #Expulsion #Expulsions #Justice #Logement/squat #Occupation #Police #Pratique #Répression #sans-papiers #squat #squatt #Global

  • En Europe, les migrants premières victimes de l’intelligence artificielle

    Alors que se tient à Paris cette semaine le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle (IA), chefs d’État, chefs d’entreprise, chercheurs et société civile sont appelés à se prononcer sur les #risques et les #limites de ses usages. Des #biais_discriminatoires et des #pratiques_abusives ont déjà été observés, en particulier dans la gestion européenne de l’immigration.

    Un #détecteur_d’émotions pour identifier les #mensonges dans un #récit, un #détecteur_d’accent pour trouver la provenance d’un ressortissant étranger, une analyse des #messages, des #photos, des #géolocalisations d’un #smartphone pour vérifier une #identité… voici quelques exemples de systèmes intelligents expérimentés dans l’Union européenne pour contrôler les corps et les mouvements.

    « Ici, les migrations sont un #laboratoire_humain d’#expérimentation_technologique grandeur nature », résume Chloé Berthélémy, conseillère politique à l’EDRi (European Digital Rights), un réseau d’une cinquantaine d’ONG et d’experts sur les droits et libertés numériques. « Les gouvernements et les entreprises utilisent les environnements migratoires comme une phase de #test pour leurs produits, pour leurs nouveaux systèmes de contrôle. »

    Des détecteurs de mensonges à la frontière

    L’un des plus marquants a été le projet #iBorderCtrl. Financé partiellement par des fonds européens, le dispositif prévoyait le déploiement de détecteurs de mensonges, basés sur l’analyse des #émotions d’un individu qui entrerait sur le sol européen. « Les #visages des personnes, en particulier des demandeurs d’asile, étaient analysés pour détecter si, oui ou non, ils mentaient. Si le système considérait que la personne était un peu suspecte, les questions devenaient de plus en plus compliquées. Puis, éventuellement, on arrivait à un contrôle plus approfondi par un agent humain », explique-t-elle.

    Expérimenté dans les #aéroports de Grèce, de Hongrie et de Lettonie, il ne serait officiellement plus utilisé, mais l’EDRi émet quelques doutes. « Dans ce milieu-là, on est souvent face à une #opacité complète et il est très dur d’obtenir des informations. Difficile de dire à l’heure actuelle si cette technologie est encore utilisée, mais dans tous les cas, c’est une volonté européenne que d’avoir ce genre de systèmes aux frontières. »

    Drones de surveillance, caméras thermiques, capteurs divers, les technologies de surveillance sont la partie émergée de l’iceberg, la face visible de l’intelligence artificielle. Pour que ces systèmes puissent fonctionner, il leur faut un carburant : les #données.

    Les bases de données se multiplient

    L’Europe en a plusieurs en matière d’immigration. La plus connue, #Eurodac – le fichier des #empreintes_digitales – vise à ficher les demandeurs et demandeuses d’asile appréhendés lors d’un passage de frontière de manière irrégulière. Créée en 2002, la nouvelle réforme européenne sur l’asile étend considérablement son pouvoir. En plus des empreintes, on y trouve aujourd’hui des photos pour alimenter les systèmes de #reconnaissance_faciale. Les conditions d’accès à Eurodac pour les autorités policières ont également été assouplies. « Elles pourront le consulter pour des objectifs d’enquêtes criminelles, on retrouve donc cette idée que de facto, on traite les demandeurs d’asile, les réfugiés, avec une présomption d’illégalité », conclut Chloé Berthélémy.

    Or, ces collectes d’informations mettent de côté un principe clef : celui du #consentement, condition sine qua non dans l’UE du traitement des données personnelles, et clairement encadré par le Règlement général de protection des données (#RGPD). Les politiques migratoires et de contrôles aux frontières semblent donc faire figures d’#exception. Lorsqu’une personne pose le pied sur le sol européen, ses empreintes seront collectées, qu’il soit d’accord ou non. Selon l’EDRi, « l’Union européenne est en train de construire deux standards différents. Un pour ceux qui ont les bons papiers, le bon statut migratoire, et un autre pour ceux qui ne les ont pas ».

    Un nouveau cadre juridique qui a d’ailleurs été attaqué en justice. En 2021, en Allemagne, la GFF, la Société des droits civils (qui fait partie du réseau de l’EDRi) triomphe de l’Office allemand de l’immigration, condamné pour pratiques disproportionnées. Textos, données de géolocalisation, contacts, historique des appels et autres #fichiers_personnels étaient extraits des #smartphones des demandeurs d’asile à la recherche de preuve d’identité.

    Automatisation des décisions

    Une fois les frontières passées, l’intelligence artificielle continue à prendre pour cible des étrangers, à travers sa manifestation la plus concrète : les #algorithmes. Examiner les demandes de #visa ou de #naturalisation, attribuer un #hébergement, faciliter l’organisation des #expulsions, prédire les flux migratoires… la multiplication des usages fait craindre aux chercheurs une administration sans guichet, sans visage humain, entièrement automatisée. Problème : ces systèmes intelligents commettent encore beaucoup trop d’#erreurs, et leur prise de décisions est loin d’être objective.

    En 2023, l’association La Quadrature du Net révèle que le code source de la Caisse nationale d’allocations familiales (Cnaf) attribue un « score de risque » à chaque allocataire. La valeur de ce score est ensuite utilisée pour sélectionner ceux qui feront l’objet d’un contrôle. Parmi les critères de calcul : avoir de faibles revenus, être au chômage, ou encore être né en dehors de l’Union européenne. « En assimilant la précarité et le soupçon de fraude, l’algorithme participe à une politique de #stigmatisation et de #maltraitance institutionnelle des plus défavorisés », estime Anna Sibley, chargée d’étude au Gisti. Quinze ONG ont d’ailleurs attaqué cet algorithme devant le Conseil d’État en octobre 2024 au nom du droit à la protection des données personnelles et du principe de non-discrimination.

    Autre exemple : l’IA a déjà été utilisée par le passé pour soutenir une prise de décision administrative. En 2023, le ministère de l’Intérieur a « appelé à la rescousse » le logiciel #Google_Bard, un outil d’aide à la prise de décision, pour traiter la demande d’asile d’une jeune Afghane. « Ce n’est pas tant le fait que l’intelligence artificielle ait donné une réponse négative qui est choquant. C’est plutôt le fait qu’un employé du ministère de l’Intérieur appuie sa réponse sur celle de l’IA, comme si cette dernière était un argument valable dans le cadre d’une décision de justice », analyse la chercheuse.

    #Dématérialisation à marche forcée

    En 2024, un rapport du Défenseur des droits pointait du doigt les atteintes massives aux droits des usagers de l’ANEF, l’administration numérique des étrangers en France. Conçue pour simplifier les démarches, l’interface permet le dépôt des demandes de titres de séjour en ligne.

    Pourtant, les #dysfonctionnements sont criants et rendent la vie impossible à des milliers de ressortissants étrangers. Leurs réclamations auprès du Défenseur des droits ont augmenté de 400% en quatre ans. Des #plaintes allant du simple problème de connexion aux erreurs de décisions de la plateforme. Un casse-tête numérique contre lequel il est difficile de se prémunir. « Les services d’accompagnement déployés sont trop limités », constate Gabrielle de Boucher, chargée de mission numérique droits et libertés auprès du Défenseur des droits. Selon elle, il est important que la France reconnaisse aux étrangers le droit de réaliser toute démarche par un canal humain, non dématérialisé, un accueil physique.

    Le biais discriminatoire

    Autre écueil de la dématérialisation croissante des administrations : le biais discriminatoire. Puisque les systèmes intelligents sont entraînés par des êtres humains, ces derniers reproduisent leurs biais et les transmettent involontairement à l’IA. Illustration la plus concrète : les erreurs d’#identification.

    En 2023, un homme a été arrêté aux États-Unis après que les logiciels de reconnaissance faciale l’ont désigné par erreur comme l’auteur de vols. « On peut légitimement avoir des craintes sur le respect des droits, puisqu’on sait, par exemple, que le taux d’erreur est plus élevé pour les personnes non blanches », s’inquiète Gabrielle du Boucher. Comme elles sont sous représentées dans les #bases_de_données qui nourrissent l’apprentissage de l’IA, celle-ci sera moins fiable que lorsqu’elle devra, par exemple, se concentrer sur les personnes blanches.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/62762/en-europe-les-migrants-premieres-victimes-de-lintelligence-artificiell
    #IA #AI #intelligence_artificielle #migrations #réfugiés #victimes #frontières #technologie #contrôle #surveillance #accent #langue #discrimination

  • Les IA génératives ou la pensée en bouillie
    https://academia.hypotheses.org/60577

    Deux billets d’humeurs piquants au sujet des IA génératives écrits par des universitaires nord-américains ont été publiés ces derniers jours. Le premier, par le philosophe et poète Troy Jollmore, intitulé “Autrefois, mon métier était d’enseigner à des étudiant.e.s. A présent, … Continuer la lecture →

    ##ResistESR #En_partage #Lectures_/_Readings #Libertés_académiques_:_pour_une_université_émancipatrice #Pratiques_pédagogiques #Chatgpt #Intelligence_artificielle

  • #corteo a #Prato e lotte nel distretto tessile
    https://radioblackout.org/2025/02/corteo-a-prato-e-lotte-nel-distretto-tessile

    Dopo le esplosioni e i pacchi incendiari nei magazzini della logistica tessile di sabato scorso, Prato è scesa in piazza per ribadire che nessunx lavoratorx deve più rischiare la propria vita per guerre e faide che non gli appartengono. Dalle parole del sindacato #suddcobas: “Per troppi anni la violenza mafiosa si è potuta consumare nell’invisibilità. […]

    #L'informazione_di_Blackout #lotte_sindacali #picchetto
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/02/prato.mp3

  • 14.11.2023 Muškarac koji je u nedjelju pronađen mrtav u rijeci Kupi kod Žakanja je migrant, načelnik Jurkaš : Troškove pogreba snosit će Općina
    L’homme qui a été retrouvé mort dans la rivière Kupa près de ’akanje le dimanche est un migrant, le maire Jurka’ : Les frais des funérailles seront pris en charge par la municipalité.

    Općinu zakonski obvezuje trošak sahrane pokojnika, pošto je tijelo pronađeno na njezinom području

    Provedenim kriminalističkim istraživanjem utvrđeno je da je muškarac koji je pronađen u nedjelju u rijeci Kupi na području Pravutine u općini Žakanje migrant. Potvrdio je to za KAportal načelnik općine Žakanje Danijel Jurkaš.

    Podsjetimo kako je u ponedjeljak ujutro policija izvijestila da je na mjestu događaja proveden policijski očevid, a na terenu je bio i HGSS. Naložena je bila i obdukcija tijela nesretnog muškaraca radi utvrđivanja točnog uzroka smrti i identiteta osobe.

    Općinu zakonski obvezuje trošak sahrane pokojnika, pošto je tijelo pronađeno na njezinom području. Refundaciju troškova pogreba od države, jedinice lokalne samouprave ne dobivaju. U slučaju Općine Žakanje, to i nije takav problem, jer kako nam kaže načelnik Jurkaš, do sada nisu imali ovakvih slučajeva.

    https://kaportal.net.hr/zupanija/opcine-karlovacke-zupanije/178191/muskarac-koji-je-u-nedjelju-pronadjen-mrtav-u-rijeci-kupi-kod-zakanja-j

    #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #décès #frontière_sud-alpine #Kolpa #Kupa #rivière #Croatie #Slovénie #Pravutina #Žakanje

    –-

    ajouté à la métaliste des personnes décédées à la frontière Croatie-Slovénie :
    https://seenthis.net/messages/811660

  • L’unicità del #capodanno_cinese a #prato
    https://scomodo.org/lunicita-del-capodanno-cinese-a-prato

    Il suono della campana del Tempio buddista Pu Hua Si di Prato, città che ospita la più grande comunità di cinesi d’Italia, ha dato inizio alle celebrazioni per il Capodanno cinese. Il 2025 è l’anno del Serpente, il simbolo dell’intuizione, dell’astuzia e della saggezza, oltre che il 55esimo anniversario delle relazioni diplomatiche tra #cina e […] L’articolo L’unicità del Capodanno cinese a Prato proviene da Scomodo.

    #Avanguardie_Culturali #comunità_cinese

  • #Point_médian final : #point_d’hyphénation

    L’#écriture_inclusive, c’est bien, l’#écriture_épicène, c’est mieux. Des fois pourtant, on est coincé‧e et le point médian est le plus adapté pour avoir un texte lisible qui fait apparaître le féminin à l’écrit. Dans ces cas-là, quel caractère utiliser pour maximiser lisibilité et accessibilité numérique ?
    Et surtout, comment l’utiliser facilement ?

    Disclaimer : quand (ne pas) utiliser le point médian

    Préalable à cet article : je suppose que vous considérez que faire apparaître le féminin à l’écrit a un effet systémique utile dans le démantèlement du patriarcat, mais que la lisibilité des textes résultants prévaut sur l’affichage politique. Si ça n’est pas clair, lisez l’article en lien ci-dessous avant celui-ci (https://matti-sg-fr.medium.com/p%C3%A9ril-mortel-le-eb66f21d7504?source=post_page-----3f749c32b) 🙂 Si vous n’êtes pas d’accord après lecture, ne perdez pas de temps ici 😙

    Ce sujet a déjà été creusé l’an dernier par Sylvie Duchateau dans Écriture inclusive et accessibilité et Romy Duhem-Verdière dans Faisons le point.
    Vous trouverez dans ces articles une analyse poussée des alternatives, y compris des néologismes. Ici, je me focalise sur le choix du marqueur, du caractère utilisé pour séparer les suffixes masculins et féminins. Il ne s’agit aucunement d’une recommandation de l’utiliser systématiquement, les trois articles cités ci-dessus s’accordent sur cette conclusion :

    Afin que tout le monde comprenne le texte, il vaudrait donc mieux tout écrire, comme « lectrices et lecteurs ». Si ce n’est pas faisable, il est possible d’utiliser le point médian, sans en abuser.

    Les soucis

    De nombreux marqueurs d’écriture inclusive sont utilisés à l’écrit. Le terme « point médian » s’est répandu mais même lui est souvent mal compris, avec une utilisation de la puce (•) plutôt que du point médian (·). Le plus souvent, ceci dit, on va trouver le point (.) ou encore le tiret (-), voire parfois le slash (ou barre oblique en français, /).

    Cette diversité de forme n’aide pas à normaliser l’usage de l’écriture inclusive, car chaque changement demande une petite adaptation cognitive qui peut agacer. Mais elle complique également la tâche des logiciels qui pourraient s’adapter à cette forme d’écriture, par exemple dans l’indexation, la traduction, l’aide à la rédaction ou encore la vocalisation des mots.
    Démonstration

    Très concrètement, qu’est-ce que cela veut dire ? Dans la phrase suivante, essayez de double-cliquer (sur un appareil à interface tactile, appuyez longuement) sur le « Merci », puis sur le « tou•te•s » :
    Merci à tou•te•s les contributeur•trices qui sont venu•e•s.
    Vous avez remarqué comme le double clic sur le premier mot l’a sélectionné intégralement, mais comme l’autre sélection n’a surligné qu’un sous-ensemble du mot ? C’est que pour votre appareil, la puce (•) est un marqueur de séparation de mot. Cela signifie que pour la majorité des logiciels, « tou•te•s » n’est pas un mot mais trois. Et franchement, avec un marqueur aussi présent graphiquement, pour mon cerveau aussi ça demande un petit effort d’en voir un seul.

    S’il y a trois mots et non un seul, cela implique que je ne pourrai jamais faire apprendre « tou•te•s » à mon dictionnaire, et que mon appareil me l’indiquera donc toujours comme une erreur. Et qu’une personne ayant une déficience visuelle (ou qui utilise la synthèse vocale pour lire ses articles en conduisant son vélo) aura une vocalisation du type « tou teuh èsse », ce qui va rendre mon texte particulièrement complexe à déchiffrer.
    Comparaison

    Alors, que faire ? J’ai créé un petit outil logiciel qui va nous aider à comparer chacun des marqueurs potentiels de l’écriture inclusive, en nous indiquant comment il se comporte dans plusieurs dimensions : graphiquement, à la sélection, la vocalisation, la traduction automatique…

    J’ai pour le moment comparé 17 marqueurs, si vous en voyez d’autres à ajouter n’hésitez pas à contribuer directement ou à m’en suggérer. De même si vous voyez d’autres dimensions de comparaison 🙂
    Résultat

    Je cherche donc un marqueur qui soit peu présent graphiquement : il doit se voir mais pas attirer le regard plus que les caractères alphanumériques. Cela élimine à mon sens le • et le /.

    Ensuite, je cherche un caractère qui ne soit pas un séparateur de mots. Il me reste donc trois formes de points médians : ∙, ‧ et ·. Si vous ne voyez pas de différence graphique, ce n’est pas grave, mais il s’agit pourtant de caractères bien distincts d’un point de vue unicode 😉

    Parmi ces trois, un seul est ignoré lors de la vocalisation, ce qui permet de lire « toutes » plutôt que « tou teuh esse » et donc d’avoir l’équivalent vocal de ne pas être un séparateur de mots (ce qui apparaît visuellement dans le tableau plus haut avec une durée de vocalisation d’une seconde et non deux).

    Notre vainqueur est donc « ‧ » ! Et ce n’est pas à proprement parler un point médian (U+00B7) mais un point d’hyphénation (U+2027).

    Notre phrase d’exemple devient donc :
    Merci à tou‧te‧s les contributeur‧trices qui sont venu‧e‧s.

    Le comportement au double-clic peut encore varier selon les plateformes. Par exemple, sous iOS ou sous Firefox+Linux, les mots sont séparés, mais pas sous macOS ou Chromium… C’est dans tous les cas déjà mieux qu’avec un point médian. Alors allez-y, essayez de double-cliquer et de vocaliser, et indiquez si cela fonctionne pour votre système !

    Apostrophes (ajout du 7 avril 2020)

    À la suggestion d’Agathe Mametz, j’ai ajouté à la comparaison les apostrophes et leurs variantes (apostrophes typographiques et décoratives).

    Le résultat a été très intéressant puisque j’ai découvert une nouvelle vocalisation ! Les apostrophes courbes (’) vont en effet vocaliser explicitement la consonne suivante, mais comme un son et non comme une lettre (« tou teuh sse »).

    Cette vocalisation n’est pas franchement souhaitable, car le résultat est encore moins compréhensible que quand la lettre est lue à part entière. Il faudrait donc, en utilisant ce signe, aller à l’encontre des règles typographiques et privilégier une apostrophe droite plutôt que courbe (je ne peux pas montrer la différence sur Medium car l’éditeur applique justement systématiquement cette règle et ne me permet pas d’apostrophe droite 😅).

    Pire encore, les apostrophes tant droites que courbes déclenchent la plus mauvaise traduction de tout notre test ! Le résultat est en effet « thanks to all of the contributors », soit re-traduit en français « grâce à tou‧te‧s les contributeur‧trices » et non « merci à tou‧te‧s les contributeur‧trices » 😦

    Je ne peux donc que déconseiller l’usage de l’apostrophe pour l’écriture inclusive. Merci Agathe pour cette opportunité !

    Utilisation

    Bon, génial, on a donc un caractère qui répond à tous nos critères et clairement tout le monde devrait l’utiliser 😜 Mais comment faire ? Si les gens utilisaient autre chose que le point médian, c’est parce qu’un slash ou un tiret sont bien plus simples à faire apparaître avec un clavier, alors ton point d’hyphénation, comment on va s’en servir ?
    Remplacement automatique de caractères

    Les principaux systèmes d’exploitation fournissent un moyen de remplacer automatiquement les caractères.
    macOS

    Sur macOS, il suffit d’aller dans « Préférences Système » → « Clavier » puis d’ajouter un remplacement avec le bouton +. J’utilise personnellement « -es », qui est simple à taper et une habitude existante d’écriture inclusive, pour le remplacer par « ‧e‧s ». Si je tape « venu-es », je me retrouve avec « venu‧e‧s ». On peut facilement créer d’autres variantes communes, comme « tou-es » pour « tou‧te‧s ».

    Encore plus simple : à partir de macOS Sierra, vous pouvez simplement télécharger ce fichier et le glisser-déposer dans la liste des substitutions pour toutes les installer sans avoir à les saisir !

    iOS

    Sous iOS, cela se fait dans Préférences → Général → Clavier → Remplacement. Mais si vous avez un compte iCloud synchronisé avec votre Mac, rien à faire, vos remplacements sont partagés et déjà ajoutés !
    Windows

    Pour Windows, l’outil Clavier + permet d’associer un raccourci clavier simple à tout caractère, par exemple ^-⌥-. pour sortir un point d’hyphénation.

    Merci à nouveau à Agathe pour cette recommandation !

    Autres systèmes

    Vous savez faire cela avec votre système d’exploitation préféré ? Répondez à ce post ou contactez-moi par mail pour compléter cet article 😃

    Dans le titre de cet article

    Vous êtes sur une machine qui ne vous appartient pas, vous voulez quand même utiliser le point d’hyphénation ? Il est tout en haut, dans le titre de cet article 😉 et tant qu’à faire, le voici à nouveau : ‧
    Par Simonie !

    Pour rappel, ce petit pas d’incarnation de l’égalité de genre dans la langue écrite n’a pas vocation à être utilisé systématiquement : n’oubliez pas que les formulations épicènes telles que « personnes » ou « élèves », ou encore l’infinitif, seront toujours plus lisibles et simples que « participant‧e‧s » 😉

    J’espère que ces outils vous permettront d’utiliser plus facilement et plus lisiblement l’écriture inclusive, et de faciliter ainsi son acceptation 🙂

    https://matti-sg-fr.medium.com/point-m%C3%A9dian-final-point-dhyph%C3%A9nation-3f749c32b659
    #typographie #pratique #logiciel

    ping @reka @fil

    • L’article que tu postes date de janvier 2019, autant dire que nous n’avions pas traversé le covid, metoo et le gouffre fasciste mascu des multis millionnaires n’était pas encore un abîme …

      Depuis 2019 diverses études (que je crois tu as publié sur seenthis @cdb_77 ) tendaient à démontrer que le point médian lève toute ambiguïté et marque réellement la prise en considération des femmes ou celleux qui ne se reconnaissent pas dans le genre masculin. Il me semblait que justement le point médian éviterait ce biais systématique de lecture qui dans l’écriture épicène a tendance à gommer cette inclusivité marquée.

      Ah, et soyons créatives, il est même plus rapide à la lecture comme à l’écriture d’avoir un seul point médian Bonne année à tou‧tes !

      @tetue

    • Je ne sais pas si ça aide, j’utilise sur Mac cette extension. chrome-extension ://dfjcdiknbdbnfgecbkcaobgmeekinphg/aide.html

  • L’Union européenne épinglée pour sa politique de « #dissuasion_mortelle » en matière d’immigration et d’asile

    Pour l’association #Human_Rights_Watch, qui vient de publier son #rapport annuel, le monde a échoué à faire respecter les droits humains en 2024. Y compris les démocraties.

    Le ton de Tirana Hassan est cinglant quand elle introduit le rapport annuel de l’association Human Rights Watch (HRW), dont elle est la directrice exécutive. « Les gouvernements du monde entier sont appelés à démontrer leur engagement en faveur des droits humains, de la démocratie et de l’action humanitaire. Nombreux sont ceux qui ont échoué à ce test. » Le verdict, sans appel, est annoncé d’emblée pour la centaine de pays analysés dans le compte rendu de 500 pages paru ce jeudi.

    « Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des #droits_humains » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Les pays européens n’y échappent pas (la Belgique non plus, bien qu’aucun chapitre ne lui soit dédié). En effet, « l’année écoulée a une fois de plus mis en lumière une réalité souvent ignorée, poursuit Tirana Hassan. Les démocraties libérales ne sont pas toujours des défenseurs fiables des droits humains, que ce soit dans leur pays ou à l’étranger. » Beaucoup d’États membres sont pointés durement dans le rapport : France, Allemagne, Italie, Espagne, Grèce, Hongrie, Pologne…

    Une grande partie du chapitre sur l’#Union_européenne (#UE) se penche sur sa #politique_migratoire. « Il existe un fossé entre la #rhétorique de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et #pratiques souvent inadéquates, et parfois abusives, des États membres », peut-on lire dans le rapport. L’année 2024 a en effet été marquée par l’entrée en vigueur du #Pacte_sur_la_migration_et_l'asile, qui sera pleinement applicable à partir de juin 2026. #HRW cible, entre autres, le mécanisme de #relocalisation – ou #délocalisation – dans un pays tiers des migrants pour soulager un État membre sous pression.

    #Traitement_inhumain des migrants

    Pour l’association, une telle mesure « encourage les États membres à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés en dehors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou d’être refoulées en chaîne ». Le rapport explique que des « atrocités [sont] commises à grande échelle contre les migrants en Libye » (détentions arbitraires, torture, travail forcé), que les enfants réfugiés n’ont pas accès aux écoles publiques en Égypte et que des « expulsions collectives illégales et abusives de centaines de migrants » sont opérées par la Tunisie aux frontières algériennes et libyennes.

    HRW accuse l’UE de s’être « largement abstenue de dénoncer les violations des droits des migrants dans [ces] pays avec lesquels elle a conclu [des] #partenariats » pour contrôler le flux des migrants. Le tout avec la #complicité de #Frontex, l’Agence européenne de surveillance des frontières, qui est également épinglée dans le rapport. Cette dernière s’est félicitée mardi d’avoir enregistré une baisse de 38 % des franchissements irréguliers des frontières en 2024 (soit 239 000 entrées, le niveau le plus bas depuis 2021) « malgré une pression migratoire persistante ». HRW estime que c’est « avec le soutien des avions de Frontex » que l’Italie et Malte (pour ne citer que ces deux pays) ont réussi, en coopérant avec les forces libyennes, à intercepter et renvoyer des bateaux de migrants. En d’autres termes, à mettre en place une stratégie de #refoulement illégal, car contraire au droit international et à la convention de Genève relative au statut des réfugiés.

    « Dissuasion mortelle »

    Benjamin Ward, directeur européen de HRW, estime que « les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés sont confrontés à la #violence […] et même à la #mort en raison de l’accent mis par l’UE sur les politiques de dissuasion et d’#externalisation ». Le rapport dénonce une politique migratoire européenne « de plus en plus axée sur la dissuasion mortelle ». L’association s’inquiète du manque d’enquêtes appropriées et indépendantes sur la #non-assistance aux migrants en détresse, les #mauvais_traitements et les #abus constatés en #Méditerranée. Elle dénonce par exemple le verdict d’un tribunal grec qui, en mai dernier, a acquitté, pour défaut de compétence, neuf personnes accusées d’avoir provoqué en 2023 le naufrage d’un navire transportant 750 migrants, qui a pourtant fait des centaines de morts.

    Le 7 janvier, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie

    Notons néanmoins que le 7 janvier, la #Cour_européenne_des_droits_de_l'Homme (#CEDH), elle, a condamné pour la première fois la Grèce à indemniser d’une somme de 20 000 euros une demandeuse d’asile d’un refoulement illégal vers la Turquie. La Hongrie a également été condamnée par la CEDH en juin, souligne le rapport. Elle était accusée d’avoir illégalement détenu et affamé des demandeurs d’asile, dont un enfant de cinq ans, en 2017 et 2019, dans la zone de transit mise en place à la frontière serbe. La #Cour_de_justice_de_l'Union européenne, pour sa part, l’a condamnée à payer une amende de 200 millions d’euros pour les restrictions qu’elle continue d’imposer au droit d’asile, devenu pratiquement impossible à obtenir à cause d’une loi de 2020.

    La #justice, solide rempart

    Les tribunaux italiens, eux aussi, remettent en question la gestion migratoire de Rome, qui externalise le contrôle des migrations vers la #Libye. HRW évoque par exemple la condamnation de deux capitaines, l’un par la Cour de cassation italienne (la plus haute juridiction pénale), l’autre par un tribunal civil de Rome, pour avoir chacun renvoyé une centaine de personnes en Libye. L’un d’eux doit, avec les autorités italiennes, octroyer une indemnisation financière aux victimes qui avaient porté l’affaire en justice.

    Les Nations unies se sont assurés que l’Italie va évacuer 1 500 personnes depuis la Libye d’ici à 2026

    Des juges italiens ont également estimé illégale la détention de deux groupes d’hommes secourus en mer par l’Italie et envoyés en Albanie. Depuis, ces hommes ont été transférés en Italie. L’Agence des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) s’est également assurée que l’Italie va évacuer ou réinstaller 1 500 personnes, cette fois-ci depuis la Libye, d’ici à 2026.

    Protection des droits ici et ailleurs

    La justice ne laisse donc pas tout passer. Mais est-elle suffisante toute seule ? « Les dirigeants de l’UE doivent abandonner ces stratégies néfastes […] et créer des itinéraires sûrs et légaux pour les personnes en quête d’asile et de sécurité, insiste Benjamin Ward. À l’heure où une grande partie du monde est en crise, la nécessité d’un leadership fondé sur les droits humains en Europe est plus grande que jamais. »

    « Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit » (Tirana Hassan, directrice exécutive de Human Rights Watch)

    Face à ce constat affligeant, Iskra Kirova, directrice du plaidoyer auprès de la division européenne de HRW, appelle les citoyens européens à se rappeler de leurs valeurs, « à savoir la protection des droits humains et le #droit_international. Il existe de nombreuses informations erronées sur les personnes migrantes, colportées à des fins politiques pour susciter de la #peur. Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur. Les personnes qui méritent une protection devraient se voir offrir cette option. C’est la seule chose humaine à faire. Je pense que la plupart des Européens seront d’accord avec cela ».

    Tirana Hassan conclut le message de HRW en affirmant que « la tâche qui nous attend est claire : les gouvernements ont la responsabilité de s’opposer aux efforts qui font reculer [les droits humains]. Lorsque les droits sont protégés, l’humanité s’épanouit ».

    https://www.lalibre.be/international/europe/2025/01/16/lunion-europeenne-epinglee-pour-sa-politique-de-dissuasion-mortelle-en-matie
    #dissuasion #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #frontières #dissuasion_meurtrière

    ping @karine4

    • Union européenne. Événements de 2024

      Il existe un fossé entre le discours de l’Union européenne sur les droits humains et les lois et pratiques souvent inadéquates et parfois abusives de ses États membres. Ce fossé est particulièrement marqué s’agissant de politiques de migration et d’asile, de lutte contre le racisme et de protection de l’État de droit.
      Migrants, réfugiés et demandeurs d’asile

      La politique de l’UE en matière de migration et d’asile se concentre de plus en plus sur une dissuasion meurtrière, comme l’illustrent en 2024 de nouvelles règles qui portent gravement atteinte aux droits des migrants et des demandeurs d’asile arrivant aux frontières de l’UE ainsi que des mesures pour intensifier la délocalisation des responsabilités vers des pays extérieurs à l’UE.

      Le Pacte de l’UE sur la migration et l’asile, adopté en mai, comprend des dispositions qui, une fois mises en œuvre, restreindront considérablement les droits. Les nouvelles règles rendront plus difficile le dépôt d’une demande d’asile et permettront aux gouvernements de prendre plus facilement des décisions hâtives sur les demandes d’asile. Elles augmenteront également le nombre de personnes détenues aux frontières de l’UE. Les pays de l’UE pourront refuser le droit de demander l’asile dans des situations vaguement définies d’« afflux massif » ou d’« instrumentalisation » de la migration par des pays tiers. Ces changements encouragent les États membres de l’UE à renvoyer les personnes vers des pays de transit situés hors de l’UE, où elles risquent d’être victimes d’abus ou de refoulements en chaîne. Le pacte ne contribue guère à améliorer le partage des responsabilités entre les pays de l’UE. En octobre, 17 États membres de l’UE ont signé un document informel appelant à une nouvelle proposition législative visant à accroître les retours.

      En 2024, l’UE a annoncé de nouveaux partenariats migratoires avec l’Égypte et la Mauritanie et a augmenté le financement de la gestion des frontières pour ces deux pays ainsi que pour le Liban, faisant suite à un accord avec la Tunisie en 2023 et à un soutien continu au contrôle des migrations pour les autorités libyennes et marocaines, sans véritables garanties en matière de droits humains. L’UE a poursuivi ces partenariats malgré les atrocités généralisées contre les migrants et les réfugiés en Libye, ainsi que les abus et le manque de protection auxquels sont confrontés les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés au Liban, en Tunisie, en Égypte, en Mauritanie, et au Maroc. L’UE a largement omis de dénoncer les violations des droits des migrants dans les pays avec lesquels elle a conclu de tels partenariats.

      L’Italie et Malte, avec l’appui des avions de Frontex, ont continué de faciliter les interceptions d’embarcations transportant des migrants et des réfugiés par les forces libyennes, et leur renvoi, au risque de graves abus. Avec le soutien de la Commission européenne, la Tunisie a déclaré en juin une zone de Recherche et de Sauvetage, qui risque d’accroître les interceptions et les renvois vers des zones d’abus en Tunisie au lieu d’améliorer la protection de la vie et la sécurité en mer.

      L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a constaté que les violations généralisées des droits aux frontières de l’UE (absence d’assistance aux migrants en détresse, mauvais traitements et abus) ne font pas l’objet d’enquêtes appropriées. L’agence a appelé à une surveillance rigoureuse aux frontières et à des mécanismes de responsabilisation plus solides. La Médiatrice européenne a déclaré que Frontex avait besoin de directives claires pour évaluer les urgences maritimes et émettre des appels de détresse pour les bateaux en difficulté, et elle a appelé à la création d’une commission d’enquête indépendante sur les décès en mer Méditerranée. En octobre, des dirigeants de l’UE ont exprimé leur soutien à la Pologne après qu’elle a annoncé qu’elle suspendrait l’accès à l’asile à la frontière biélorusse, une décision qui pourrait enfreindre le droit international et européen.

      De nombreux pays de l’UE ont exprimé leur intérêt pour des mesures visant à délocaliser la responsabilité des demandeurs d’asile ou ont approuvé ces mesures. En octobre et novembre, l’Italie a transféré les deux premiers groupes vers l’Albanie dans le cadre d’un accord en vertu duquel les hommes originaires de pays considérés comme « sûrs » et secourus ou interceptés en mer par l’Italie sont emmenés en Albanie pour le traitement de leurs demandes d’asile. L’avenir de cet accord est incertain après qu’un tribunal italien a ordonné la libération des deux groupes parce que leurs pays d’origine ne peuvent pas être catégoriquement considérés comme sûrs et a renvoyé la question à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). La CJUE avait statué début octobre qu’un pays ne peut pas être considéré comme sûr s’il existe des exceptions.

      En septembre, le commissaire allemand aux migrations a suggéré que l’Allemagne pourrait envoyer certaines personnes au Rwanda, tandis que le ministre danois de l’immigration s’est rendu en Australie et à Nauru, également en septembre, pour en savoir plus sur la politique australienne abusive de traitement des demandes d’asile « offshore ». En mai, 15 États membres de l’UE ont demandé à la Commission européenne d’étudier les moyens de transférer le traitement des demandes d’asile hors de l’UE, notamment en facilitant l’envoi de personnes vers des « pays tiers sûrs ».

      Les statistiques révèlent un changement des routes migratoires, avec une augmentation significative des arrivées aux îles Canaries espagnoles ainsi qu’aux frontières terrestres de l’est de l’UE et une baisse des traversées en Méditerranée et dans les Balkans occidentaux. Au cours des neuf premiers mois de 2024, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a recensé au moins 1 452 personnes qui ont disparu ou sont décédées en mer Méditerranée et plus de 700 sur la route de l’Atlantique vers les Canaries.
      Discrimination et intolérance

      En 2024, les gouvernements européens ont exprimé leur inquiétude face à la montée des partis d’extrême droite — bien que les partis traditionnels ont imité leurs politiques et leur discours— ainsi qu’à l’augmentation des niveaux de discrimination raciale, de xénophobie et d’intolérance qui y est associée. L’environnement politique à l’approche des élections européennes de juin a vu une banalisation accrue des propos racistes, islamophobes, anti-migrants et d’extrême droite.

      Cela s’est produit alors que les conséquences de l’attaque menée par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023 et les hostilités qui ont suivi entre Israël et les forces armées palestiniennes ont conduit à une « montée alarmante » en Europe de la haine contre les Juifs et contre les Musulmans et les personnes perçues comme telles.

      En juillet, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a publié sa troisième enquête sur la discrimination et les crimes haineux contre les Juifs dans l’UE, qui date d’avant le 7 octobre. Elle illustre les expériences et les perceptions des personnes juives concernant les « niveaux élevés d’antisémitisme » en Europe.

      En octobre, la FRA a publié « Être musulman dans l’UE », un rapport basé sur une enquête menée dans 13 pays de l’UE auprès des musulmans sur leur expérience de discrimination, notamment de crimes haineux et de mauvais traitements infligés par la police. Près de la moitié des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes de racisme.

      En 2024, le Parlement européen, le Conseil de l’Europe et sa Commission européenne contre le racisme et l’intolérance ont ajouté leur voix aux préoccupations internationales concernant la montée de la haine antisémite et antimusulmane. En octobre, le Conseil de l’UE a adopté une déclaration sur la promotion de la vie juive et la lutte contre l’antisémitisme, soulignant l’importance de l’éducation et de la protection des victimes de toutes les formes d’antisémitisme, de racisme et d’autres formes de haine.

      Le rapport annuel 2024 de la FRA a constaté que l’intolérance générale « s’accroît dans toute l’Europe, touchant de nombreux groupes, notamment les musulmans, les personnes d’origine africaine, les Roms et les migrants », notant que « la désinformation et les plateformes en ligne ont amplifié les comportements racistes et la polarisation des attitudes. » Une enquête de la FRA a révélé qu’une personne LGBT sur trois a indiqué avoir été victime de discrimination, tandis qu’ILGA-Europe a noté une hausse des discours anti-LGBT à l’approche des élections à travers l’Europe.

      L’UE continue de manquer d’une stratégie spécifique en matière d’égalité des âges pour lutter contre la discrimination fondée sur l’âge.

      En mars, le Conseil de l’Europe, qui regroupe tous les États de l’UE, a adopté une Stratégie pour l’égalité des genres pour 2024-2029, portant notamment sur la violence à l’égard des femmes et des filles, l’égalité d’accès à la justice et leur participation à la vie politique, publique, sociale et économique.

      En mai, l’Union européenne a adopté une directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique. Cette directive prévoit des mesures visant à prévenir, protéger et améliorer l’accès à la justice des victimes de violences faites aux femmes, mais elle n’adopte pas de définition du viol fondée sur le consentement au niveau de l’Union européenne. Elle ne reconnaît pas non plus la stérilisation forcée comme un crime. La stérilisation forcée touche de manière disproportionnée les femmes et les filles handicapées et reste légale dans au moins 12 États membres de l’UE, dont la Bulgarie, le Danemark et le Portugal.

      En mai, le Conseil de l’Union européenne a adopté une nouvelle directive établissant des normes minimales pour améliorer la mise en œuvre par les États membres des lois anti-discrimination nationales et européennes.

      En septembre, la Commission européenne a présenté son rapport sur la mise en œuvre du Plan d’action de l’UE contre le racisme 2020-2025. Selon la Commission, 11 États membres de l’UE ont adopté des plans d’action nationaux spécifiques contre le racisme, mais des défis subsistent même dans ces États en raison du manque de fonds affectés à la mise en œuvre et de l’absence de ventilation des données par origine raciale et ethnique permettant d’éclairer les politiques.

      En juillet, Ursula von der Leyen, présidente reconduite de la Commission européenne, a annoncé qu’une nouvelle stratégie de lutte contre le racisme serait élaborée pour le mandat 2024-2029 de la Commission. En septembre, elle a également annoncé que les travaux sur l’égalité et la non-discrimination seraient intégrés au mandat du Commissaire chargé de la préparation et de la gestion des crises — un recul étant donné que l’égalité bénéficiait auparavant d’un commissaire dédié. En décembre, Ursula von der Leyen a reclassé les coordinateurs sur l’antisémitisme et la haine antimusulmane, en leur donnant un accès direct au bureau du président de la Commission, mais a négligé de faire de même pour le coordinateur de la lutte contre le racisme.
      Pauvreté et inégalité

      Les données de l’UE de juin 2024 ont montré que 94,6 millions de personnes (21,4 % de la population) étaient « menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale » en 2023, dont 29,3 millions ont connu de graves privations matérielles ou sociales. Les femmes restent touchées de manière disproportionnée.

      Les taux de pauvreté et d’exclusion sociale en Roumanie et en Bulgarie, les deux États de l’UE les plus touchés, ont dépassé 30 %, et ces taux sont restés supérieurs à 25 % en Grèce, en Espagne et en Lettonie, les trois autres États les plus touchés.

      En août, alors que les prix de l’énergie ont chuté, atténuant ainsi la crise du coût de la vie, l’inflation moyenne à l’échelle de l’UE est tombée à 2,2 %.

      Les gouvernements européens et les autorités intergouvernementales ont réitéré publiquement leur engagement en faveur d’une meilleure mise en œuvre et réalisation des « droits sociaux », notamment les droits protégés par la Charte sociale européenne du Conseil de l’Europe dans la déclaration de Vilnius en février, et les questions relevant du Socle européen des droits sociaux de l’UE dans la déclaration de La Hulpe en avril.

      Les résultats d’une enquête menée à l’échelle de l’UE et publiée en avril ont montré que 88 % des Européens considèrent que les droits sociaux, tels qu’un niveau de vie, des conditions de travail et des soins de santé adéquats, sont importants.

      En janvier, la Commission européenne a publié son cadre de suivi de la Garantie européenne pour l’enfance. Cet instrument politique européen de 2021, axé sur la lutte contre la pauvreté infantile, exige des États qu’ils garantissent d’ici 2030 un accès gratuit à l’éducation et à l’accueil de la petite enfance, à un repas sain gratuit chaque jour d’école, aux soins de santé et au logement pour tous les enfants confrontés à l’exclusion sociale ou à d’autres désavantages. Les organisations de défense des droits de l’enfant ont attiré l’attention sur l’ampleur du défi, ont noté une mise en œuvre et un suivi inégaux des plans nationaux par les gouvernements et ont appelé à une meilleure collecte de données.

      Une évaluation commandée par l’UNICEF en 2024 portant sur deux décennies de stratégies européennes d’inclusion des Roms et de droits de l’enfant a appelé les autorités de l’UE et les gouvernements nationaux à adapter la Garantie européenne pour l’enfance afin d’inclure des mesures urgentes et ciblées pour lutter contre la pauvreté des enfants roms.

      Un rapport de 2024 de la Commission européenne et du Comité de la protection sociale, un organe consultatif de l’UE, a attiré l’attention sur l’écart persistant entre les pensions de retraite des hommes et des femmes (26 % d’écart entre les revenus de retraite des hommes et des femmes en 2022), résultant des inégalités de rémunération et d’emploi, et du fait que les femmes sont plus susceptibles d’interrompre leur carrière ou de travailler à temps partiel, notamment pour s’occuper de leurs proches. Les organisations de la société civile ont appelé à des systèmes de crédits de retraite plus uniformes pour remédier aux disparités, attirant particulièrement l’attention sur les niveaux élevés de pauvreté chez les femmes de plus de 75 ans.

      En juillet, la Directive européenne sur le devoir de diligence des entreprises en matière de développement durable est entrée en vigueur, obligeant les grandes entreprises à prévenir les violations des droits humains et à y remédier dans leurs chaînes d’approvisionnement. En décembre, l’UE a publié une loi interdisant la vente dans l’UE de produits fabriqués par le travail forcé.
      État de droit

      Les institutions de l’Union européenne ont continué de se concentrer sur l’État de droit et les institutions démocratiques dans les États membres, notamment par la création d’un nouveau poste de Commissaire à la démocratie, à la justice et à l’État de droit, mais les mesures concrètes visant à répondre aux préoccupations les plus graves n’ont pas été à la hauteur.

      La Hongrie continue d’être soumise à un examen au titre de l’article 7 du Traité sur l’Union européenne (TEU), l’instrument du traité de l’UE qui permet de traiter les violations graves de l’État de droit par le dialogue et d’éventuelles sanctions. Le Conseil de l’UE a tenu sa septième audition sur la Hongrie, mais malgré des « insuffisances graves persistantes » dans la plupart des domaines soulevés dans l’action du Parlement européen de 2018 qui a déclenché la procédure, les États membres de l’UE n’ont pas émis de recommandations au gouvernement hongrois ni organisé de vote sur la question de savoir si la Hongrie risquait de violer gravement les valeurs de l’UE.

      En mars, le Parlement européen a intenté une action contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne, lui demandant de contrôler la légalité de la décision de la Commission de décembre 2023, selon laquelle la Hongrie avait satisfait aux critères liés à l’indépendance de la justice et pouvait accéder à 10,2 milliards d’euros de fonds de cohésion de l’UE. La CJUE n’avait pas encore statué au moment de la rédaction du présent rapport.

      En février, la Commission européenne a ouvert une procédure d’infraction et en octobre elle a renvoyé la Hongrie devant la CJUE au sujet de sa loi sur la défense de la souveraineté nationale (voir le chapitre sur la Hongrie) pour violation du droit de l’UE.

      La Commission européenne et plusieurs États membres ont annoncé en juillet un boycott partiel de la présidence hongroise du Conseil en raison du voyage du Premier ministre Viktor Orbán à Moscou pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine, suspect faisant l’objet d’un mandat d’arrêt international de la CPI.

      En mai, la Commission européenne a décidé de mettre fin à la procédure de l’article 7 contre la Pologne, bien que son gouvernement nouvellement élu n’ait pas mis en œuvre toutes les réformes nécessaires. Cette décision précipitée s’appuyait principalement sur les « engagements » du gouvernement polonais, arrivé au pouvoir en décembre 2023.

      Dans une première résolution sur l’État de droit en Grèce, adoptée en février, le Parlement européen a fait part de ses inquiétudes concernant la liberté de la presse, les poursuites judiciaires abusives et la surveillance des journalistes, le traitement à l’encontre des migrants et les attaques contre les défenseurs des droits humains. La résolution demandait à la Commission d’évaluer le respect par la Grèce de ses obligations en matière de droits fondamentaux pour accéder aux fonds de l’UE.

      Le rapport annuel 2024 de l’UE sur l’État de droit a souligné le rôle essentiel des organisations de la société civile, mais n’a pas identifié l’intimidation et l’ingérence dans leur travail en France, en Grèce, en Italie, en Hongrie, en Allemagne et ailleurs comme une menace majeure. Dans un contexte de preuves croissantes de restrictions de l’espace civique, les autorités de certains pays européens semblent également restreindre de manière disproportionnée la liberté d’expression et de réunion des manifestants propalestiniens et des manifestants pour le climat.

      Les risques de stigmatisation des organisations de la société civile financées par des fonds étrangers se sont accrus avec l’adoption de nouvelles lois de type « influence étrangère » dans certains États membres de l’UE et alors que l’UE continuait de débattre d’une proposition de directive sur la transparence de la représentation d’intérêts pour le compte de pays tiers. Un avis rendu en septembre par des experts de l’ONU a déclaré que la directive de l’UE pourrait avoir un effet dissuasif sur la société civile et restreindre indûment les libertés d’expression, de réunion et d’association protégées par le droit international des droits humains.

      La loi européenne sur l’IA a été approuvée en mai 2024 et marque une avancée majeure dans la réglementation de l’IA et des technologies associées. Elle prévoit notamment l’interdiction de la notation sociale, des limitations sur les technologies de surveillance biométrique à distance et l’obligation d’évaluer les risques pour les droits humains en cas d’utilisations « à haut risque ». Cependant, elle comporte également d’importantes lacunes en matière de sécurité nationale, de maintien de l’ordre et de contrôle des frontières, et accorde la priorité aux risques de responsabilité des entreprises par rapport aux risques pour les droits humains. De nombreux membres du Parlement européen ont déclaré avoir été la cible de logiciels espions en 2024. L’UE n’a pas encore pris de mesures pour maitriser le développement, la vente et l’utilisation de cette technologie.

      https://www.hrw.org/fr/world-report/2025/country-chapters/european-union

  • Alex at Hallow on X: “Folks have been asking for the prayer I referenced. Here it is, one of the toughest prayers I’ve ever prayed. Changed my life. 🙏 O Jesus, meek and humble of heart, Hear me. From the desire of being esteemed, Deliver me, O Jesus. From the desire of being loved, Deliver me,” / X
    https://x.com/alexathallow/status/1857796073361662287

    Here it is, one of the toughest prayers I’ve ever prayed. Changed my life.

    O Jesus, meek and humble of heart,
    Hear me.

    From the desire of being esteemed,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being loved,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being extolled,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being honored,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being praised,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being preferred to others,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being consulted,
    Deliver me, O Jesus.

    From the desire of being approved,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being humiliated,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being despised,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of suffering rebukes,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being calumniated,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being forgotten,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being ridiculed,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being wronged,
    Deliver me, O Jesus.

    From the fear of being suspected,
    Deliver me, O Jesus.

    That others may be loved more than I,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    That others may be esteemed more than I,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    That, in the opinion of the world, others may increase and I may decrease,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    That others may be chosen and I set aside,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    That others may be praised and I go unnoticed,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    That others may be preferred to me in everything,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    That others may become holier than I, provided that I may become as holy as I should,
    Jesus, grant me the grace to desire it.

    Amen.

    #prayer

  • Mark | Commentary | Mark L. Strauss | TGCBC
    https://www.thegospelcoalition.org/commentary/mark

    1:35 The three closely connected episodes in Capernaum (1:21–29) conclude as Mark reports that very early the next morning, Jesus arose and went to a solitary place to pray. Despite his late and no doubt exhausting ministry the night before, Jesus is up at the crack of dawn. Mark clearly wants to identify Jesus’s prayer life—and hence his dependence on the Father—as a high priority in his life.

    #Jesus #prayer

  • Prayer | Free daily devotional
    https://www.abiblecommentary.com/blog/2024/10/10/prayer

    A number of years ago I came across an article by the late Batsell Barrett Baxter that was directed toward practical suggestions for prayer. The points that he noted in that article are worth considering especially when we all seem to be going in a hundred different directions at once. The fifteen points that he noted are as follows and worth considering.

    #prayer

  • The Purpose and Organisation of the Alimenta
    https://www.cambridge.org/core/journals/papers-of-the-british-school-at-rome/article/abs/purpose-and-organisation-of-the-alimenta/AD1C299A16A6D5FD4810BBEA7DEB20DC#

    Le début de l’aide étatique aux enfants dans le besoin

    1.11.1964 by Richard Duncan-Jones

    Published online by Cambridge University Press: 09 August 2013

    Extract
    The opening of Trajan’s reign saw the propagation in Italy of a system of government alimenta or subsistence payments, which had perhaps been begun by his predecessor, Nerva. Their immediate purpose was clearly the support of children in the small inland towns of Italy at which units of the scheme were mainly concentrated. Male recipients of the alimentary dole were given a cash payment of HS16 per month; girls received HS12 per month, the amounts given to illegitimate children being somewhat lower for both sexes. Hadrian laid down that boys who benefited were to be given support until the age of 18, and girls until 14; under Trajan, the ages at which support ceased had presumably been lower. The scheme was financed by grants from the fiscus which were placed with landowners in the districts in which children were to be supported. In general, each landowner who took part in the loans received a sum amounting to about 8% of the stated value of his land, and had to pay to the city interest of 5% per year, which formed the income from which the children were supported.

    Papers of the British School at Rome , Volume 32 , Issue 1 , November 1964 , pp. 123 - 146
    DOI: https://doi.org/10.1017/S0068246200007261

    https://www.perseus.tufts.edu/hopper/text?doc=Perseus%3Atext%3A1999.04.0063%3Aalphabetic+letter%3DP%3Aentr

    #praefectus_alimentorum #Rome #antiquité #aide_sociale #enfance #classes_sociales

  • #sudd_cobas #Prato: lo #sciopero continua dopo lo Strike Day
    https://radioblackout.org/2024/10/sudd-cobas-prato-lo-sciopero-continua-dopo-lo-strike-day

    Lo Strike Day iniziato domenica scorsa ha visto il coinvolgimento di 8 fabbriche di cui soltanto 5 nella frazione di Seano (Prato), sono state ben 7 le vittorie portate a casa dal sindacato Sudd Cobas per ottenere ciò che viene rappresentato con 8×5, ossia ottenere accordi di otto ore lavorative su 5 giorni per interrompere […]

    #L'informazione_di_Blackout #distretto_tessile #lavoro
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2024/10/Prato-SUDD-Cobas-2024_10_17_2024.10.17-10.00.00-escopost.mp3

  • Voici un site bien pratique pour celleux qui ont besoin de déposer leurs #valises lors d’un voyage :

    #Consignes_à_bagages proches de vous

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    https://usebounce.com
    #bagages #pratique #app #site_web #voyages #bounce