• Des points d’eau ont été effacés des cartes IGN pour ne pas avoir à les protéger des pesticides
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/06/comment-des-points-d-eau-proteges-des-pesticides-ont-disparu-des-cartes-ign_

    Des sources intermittentes ou petits ruisseaux, autour desquels il est interdit d’épandre des pesticides, ont été gommés à la faveur d’une révision du réseau hydrographique. Par Martine Valo

    Redoutable pour la vie aquatique, dommageable pour la santé des humains et les coûts des unités de production d’eau potable, la contamination généralisée des cours d’eau par les pesticides est aussi embarrassante vis-à-vis de l’Union européenne. La France s’est en effet engagée à restaurer le bon état de ses ressources hydriques. Or non seulement le recours aux produits phytosanitaires ne baisse pas (sauf dans les parcs et jardins), mais il augmente (+ 12 % encore en 2017), essentiellement dans l’agriculture.

    Un rapport sur la protection des points d’eau, commandé par le gouvernement en septembre 2018, publié sur le site du Conseil général de l’environnement et du développement durable le 1er juillet, lève une partie du voile sur les mécanismes qui conduisent à cette absence de progrès. Un nouveau moyen de réduire les superficies sans pesticides est en effet récemment apparu : recenser officiellement moins de points ou de cours d’eau.
    Depuis 2005, en effet, rivières et ruisseaux sont protégés des pollutions diffuses par une zone d’au moins cinq mètres enherbée ou plantée de haies, exempte de tout pesticide. Actuellement, les autorisations de près de 500 produits exigent une bande sans épandage plus large (de 10, 50, 100 mètres ou plus). Mais les règles sont loin d’être respectées. De plus, à l’occasion d’une mise à jour du réseau hydrographique menée depuis 2015 sous la houlette des préfets, des sources intermittentes, des cours d’eau – même dotés d’un nom –, des rus de fond de parcelle ont été gommés ou requalifiés en fossés – qui eux ne nécessitent qu’une protection d’un mètre, voire de 30 centimètres par endroits.

    Possibilité d’interprétations locales

    C’est ce que constatent Bruno Cinotti et Anne Dufour, les deux inspecteurs mandatés par le ministère de la transition écologique et solidaire et par celui de l’agriculture et de l’alimentation pour prendre la mesure d’une situation particulièrement conflictuelle. En moins de deux ans, la nouvelle carte de l’eau a suscité des protestations dans 45 départements où les associations de défense de la nature ont formulé 38 recours gracieux, les organisations agricoles 14, les fédérations de pêche 6 ; de plus 39 recours contentieux ont été déposés devant les tribunaux administratifs de 28 départements.
    Le travail de recensement a entraîné une mobilisation importante, « en particulier des services de l’Etat et des organisations agricoles », selon les deux inspecteurs. Mais « dans de nombreux départements, le jeu d’acteurs et les rapports de force locaux ont conduit à une réduction, parfois forte par comparaison au nouveau référentiel national, du réseau hydrographique protégé par des zones non traitées », observent-ils. Autrement dit, des cours d’eau figurant sur les cartes de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) ont tout bonnement disparu.

    Les services de l’Etat devaient tenir compte des documents de l’IGN, mais également d’autres cartes départementales établies à partir de 2015, en réponse aux « demandes insistantes » de la profession agricole qui voulait exclure de la réglementation les fossés creusés par l’homme, relatent les inspecteurs. Le gouvernement a alors arrêté une nouvelle définition légale du point d’eau. Il s’agit d’un « écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année », sans être forcément permanent.
    Depuis, l’arrêté interministériel du 4 mai 2017 a introduit la possibilité d’interprétations locales, ouvrant la voie à des pressions renouvelées sur le terrain. Cet arrêté, qui remplaçait un précédent de 2016 abrogé pour vice de forme, a lui-même été en partie annulé par le Conseil d’Etat le 26 juin, jugé insuffisamment protecteur à l’égard des riverains et des points d’eau…

    Finalement, les rapporteurs soulignent la grande disparité des arrêtés préfectoraux départementaux. Au moins 44 départements ont à présent « une protection des points d’eau au moins équivalente » à celle d’avant l’arrêté de 2017, tandis que d’autres ont perdu 29 %, voire davantage, de leurs linéaires par rapport aux cartes IGN. Le Pas-de-Calais, Mayotte et la Réunion ne sont pas parvenus à accomplir ce travail. Les inspecteurs décernent, au passage, un bon point à la Bretagne pour le relevé très complet de son réseau hydrographique.

    #pesticides #eau #falsification #Pravda_partout_géographie_nulle_part

  • Des points d’eau ont été effacés des cartes IGN pour ne pas avoir à les protéger des pesticides
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/06/comment-des-points-d-eau-proteges-des-pesticides-ont-disparu-des-cartes-ign_

    Des sources intermittentes ou petits ruisseaux, autour desquels il est interdit d’épandre des pesticides, ont été gommés à la faveur d’une révision du réseau hydrographique.
    De plus, à l’occasion d’une mise à jour du réseau hydrographique menée depuis 2015 sous la houlette des préfets, des sources intermittentes, des cours d’eau – même dotés d’un nom –, des rus de fond de parcelle ont été gommés ou requalifiés en fossés – qui eux ne nécessitent qu’une protection d’un mètre, voire de 30 centimètres par endroits.

    Je rappelle qu’il existe https://www.openstreetmap.org où_vous pouvez modifier les cartes et remettre les cours d’eau.

    #carto #triche #agricole #pollution #paywall

    • "Un nouveau moyen de réduire les superficies sans pesticides est en effet récemment apparu : recenser officiellement moins de points ou de cours d’eau."

      Un rapport sur la protection des points d’eau, commandé par le gouvernement en septembre 2018, publié sur le site du Conseil général de l’environnement et du développement durable le 1er juillet, lève une partie du voile sur les mécanismes qui conduisent à cette absence de progrès. Un nouveau moyen de réduire les superficies sans pesticides est en effet récemment apparu : recenser officiellement moins de points ou de cours d’eau.
      Depuis 2005, en effet, rivières et ruisseaux sont protégés des pollutions diffuses par une zone d’au moins cinq mètres enherbée ou plantée de haies, exempte de tout pesticide. Actuellement, les autorisations de près de 500 produits exigent une bande sans épandage plus large (de 10, 50, 100 mètres ou plus). Mais les règles sont loin d’être respectées. De plus, à l’occasion d’une mise à jour du réseau hydrographique menée depuis 2015 sous la houlette des préfets, des sources intermittentes, des cours d’eau – même dotés d’un nom –, des rus de fond de parcelle ont été gommés ou requalifiés en fossés – qui eux ne nécessitent qu’une protection d’un mètre, voire de 30 centimètres par endroits.

      Possibilité d’interprétations locales

      C’est ce que constatent Bruno Cinotti et Anne Dufour, les deux inspecteurs mandatés par le ministère de la transition écologique et solidaire et par celui de l’agriculture et de l’alimentation pour prendre la mesure d’une situation particulièrement conflictuelle. En moins de deux ans, la nouvelle carte de l’eau a suscité des protestations dans 45 départements où les associations de défense de la nature ont formulé 38 recours gracieux, les organisations agricoles 14, les fédérations de pêche 6 ; de plus 39 recours contentieux ont été déposés devant les tribunaux administratifs de 28 départements.
      Le travail de recensement a entraîné une mobilisation importante, « en particulier des services de l’Etat et des organisations agricoles », selon les deux inspecteurs. Mais « dans de nombreux départements, le jeu d’acteurs et les rapports de force locaux ont conduit à une réduction, parfois forte par comparaison au nouveau référentiel national, du réseau hydrographique protégé par des zones non traitées », observent-ils. Autrement dit, des cours d’eau figurant sur les cartes de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) ont tout bonnement disparu.

      Les services de l’Etat devaient tenir compte des documents de l’IGN, mais également d’autres cartes départementales établies à partir de 2015, en réponse aux « demandes insistantes » de la profession agricole qui voulait exclure de la réglementation les fossés creusés par l’homme, relatent les inspecteurs. Le gouvernement a alors arrêté une nouvelle définition légale du point d’eau. Il s’agit d’un « écoulement d’eaux courantes dans un lit naturel à l’origine, alimenté par une source et présentant un débit suffisant la majeure partie de l’année », sans être forcément permanent.
      Depuis, l’arrêté interministériel du 4 mai 2017 a introduit la possibilité d’interprétations locales, ouvrant la voie à des pressions renouvelées sur le terrain. Cet arrêté, qui remplaçait un précédent de 2016 abrogé pour vice de forme, a lui-même été en partie annulé par le Conseil d’Etat le 26 juin, jugé insuffisamment protecteur à l’égard des riverains et des points d’eau…

      Finalement, les rapporteurs soulignent la grande disparité des arrêtés préfectoraux départementaux. Au moins 44 départements ont à présent « une protection des points d’eau au moins équivalente » à celle d’avant l’arrêté de 2017, tandis que d’autres ont perdu 29 %, voire davantage, de leurs linéaires par rapport aux cartes IGN. Le Pas-de-Calais, Mayotte et la Réunion ne sont pas parvenus à accomplir ce travail. Les inspecteurs décernent, au passage, un bon point à la Bretagne pour le relevé très complet de son réseau hydrographique.

      #pesticides #eau #falsification #Pravda_partout_géographie_nulle_part

  • Elon Musk, le Pdg de Tesla et SpaceX, veut noter les journalistes et les médias
    https://www.latribune.fr/technos-medias/medias/la-derniere-idee-d-elon-musk-et-si-on-notait-les-journalistes-et-les-media

    Pas très content des critiques qui fusent sur ses entreprises et sa personnalité, le milliardaire inventeur tous azimuts prend la mouche. Le fondateur de multiples sociétés innovantes fustige la course au clic des journalistes et leur « hypocrisie ». Les internautes qu’il a sollicités via son compte Twitter ont massivement approuvé son initiative.

    «  Je vais créer un site où le public pourra noter la vérité fondamentale de n’importe quel article, suivre la note de crédibilité de chaque journaliste, rédacteur en chef ou publication. Je songe à l’appeler #Pravda (ndlr, le mot russe pour vérité qui renvoie aussi au titre du journal soviétique)  », a-t-il annoncé sur Twitter.
    Apparemment irrité par de récents articles de presse sur Tesla, Elon Musk, le Pdg de la firme spécialisée dans la construction de voitures électriques, a proposé de créer un site d’évaluation de la crédibilité des journalistes et des médias.

    Le milliardaire, qui préside également la société spatiale SpaceX, a soumis son idée aux 21,8 millions d’abonnés à son compte Twitter. Plus de 680.000 d’entre eux ont donné leur avis, 88% d’entre eux jugeant que « créer un site de notation de la crédibilité des médias (qui signale aussi les réseaux automatiques de propagande) » serait une bonne chose contre 12% qui pensent que « non, les médias sont formidables ».

    • C’est ainsi que nous avons une presse d’opinion française (en réalité bien moins qu’aux États-Unis, par exemple), qui assume son engagement, et une autre, dite « mainstream », qui tente de se tenir à distance de ses contenus de publications, prétendant être « neutre » ou « objective ». Ce qui est parfaitement faux. La presse désireuse d’être classée comme « objective » ou « neutre » est en réalité une presse qui publie des contenus « orientés », comme toute la presse. Elle est à la fois détenue par des industriels tous proches des institutions de l’État de par leurs activités, mais aussi subventionnée par l’État, tout en étant tributaire de la publicité et… de l’engagement idéologique de ses journalistes

      Démontage en règle des critères utilisés par Decodex pour « juger » de la fiabilité d’une info

      #Le_Monde

  • U.S. Repeals Propaganda Ban, Spreads Government-Made News to Americans | The Cable
    http://thecable.foreignpolicy.com/posts/2013/07/12/us_backs_off_propaganda_ban_spreads_government_made_news_to_

    For decades, a so-called anti-propaganda law prevented the U.S. government’s mammoth broadcasting arm from delivering programming to American audiences. But on July 2, that came silently to an end with the implementation of a new reform passed in January. The result: an unleashing of thousands of hours per week of government-funded radio and TV programs for domestic U.S. consumption in a reform initially criticized as a green light for U.S. domestic propaganda efforts.

    #Pravdas_étasuniens