• En guerre ?! Non, complètement dépassés...
    très bon article, très critique sur les défaillances européennes et l’obsession de la compression des couts. Par ailleurs, un appel à utiliser dès aujourd’hui les médicaments qui marchent et réduisent l’effet du coronavirus par Jean Dominique Michel, anthropologue de la santé
    - Anthropo-logiques -
    http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/19/en-guerre-non-completement-depasses-305135.html

    Les dernières données en provenance d’Italie le confirment : ce virus n’est dangereux que pour les personnes souffrant de ces pathologies chroniques, ces « maladies de civilisation » qui seraient à 80% évitables si on avait une politique de santé digne de ce nom - problème que j’ai abordé dans ce blog à réitérées reprises.

    La vérité est qu’à peu près rien n’a été réellement fait au cours des décennies écoulées pour protéger la population contre les principaux facteurs de risque (que sont la malbouffe, la pollution, le stress et la sédentarité) malgré des dégâts sanitaires monstrueux. Aujourd’hui, c’est cette population déjà atteinte dans sa santé qui est frappée. 99% des victimes en Italie (parmi les 2’500 premiers morts) souffraient d’une à trois maladies chroniques, avec des taux de 75% de tension artérielle élevée, 35% de diabète, 30% de maladies cardio-vasculaires, etc. )
    Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue (il est bénin pour les personnes en bonne santé), ce sont les pathologies chroniques qu’on a laissé honteusement se développer en favorisant des industries toxiques au détriment du bien commun et de la santé de population (pour un développement de ce constat, se référer à l’article suivant).


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    Défaillance de la réponse

    L’autre cause majeure de cette crise, c’est la vétusté de notre réponse sanitaire. Les pays asiatiques ont réagi avec la connaissance, les moyens et la technologie du XXIème siècle. Avec les succès que l’on observe. En Europe, par manque de préparation, de moyens mais aussi de capacité à nous organiser, on est revenu ni plus ni moins aux méthodes du XIXème. Au lieu donc de réagir avec la seule méthode adaptée (dépister – confiner les personnes infectées – soigner), on en a été très vite contraints à renoncer à dépister (avec pour conséquence une ignorance de la situation réele) et faire le choix de confiner tout le monde. Avec pour conséquence de détruire la vie économique et sociale… en laissant les cas critiques tomber malades chez eux en attendant de venir saturer les services hospitaliers en urgence.

    Ce qui est contraire à toutes les recommandations et bonnes pratiques en santé publique face à une épidémie ! Et constitue à vrai dire un très pauvre pis-aller, en l’absence des moyens qui permettraient d’agir.

    Pourquoi en est-on arrivé là ? Parce que nous ne sommes pas parvenus, malgré le temps dont nous disposions, à mettre en place les bonnes réponses. Le manque de tests et de mesures de dépistage en particulier est critique, alors que la Corée, Hong-Kong et la Chine en faisaient leur priorité absolue. Les produire ne pose pas de problème technique et notre capacité industrielle est largement suffisante. C’est un problème d’organisation et de passage à l’action.

    Les pays mentionnés ont par ailleurs mis à profit l’intelligence artificielle notamment pour identifier les chaînes de transmissions possibles pour chaque cas positifs (avec les smartphones, on peut par exemple faire l’inventaire des déplacements et donc des contacts que les personnes infectées ont eu avec d’autres personnes dans les 48h précédent l’apparition des symptômes).

    Pour ne rien arranger, nous avons réduit de manière importante la capacité en soins intensifs de nos hôpitaux au cours de la décennie écoulée, ce qui nous conduit à être aujourd’hui en manque de lits et de matériel de réanimation. L’hôpital est devenu obèse en captant des activités médicales qui pourraient pour la plupart être assumées par des structures plus légères et moins coûteuses. Alors qu’on sabrait dans le même temps dans les services de soins intensifs -cf le graphique en tête d’article.
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    And now ?

    notre passivité en particulier à rendre disponible des médicaments apparemment efficaces contre le virus, déjà inclus dans les treatment guidelines de différents pays, ressemble à un vrai scandale.

    L’#hydroxychloroquine en particulier (combinée avec l’azithromycine, un antibiotique donné contre les infections bactériennes opportunistes mais qui a aussi une action antivirale) s’est avérée curer la charge virale en 5 jours lors de différents essais cliniques.

    Ce médicament est utilisé depuis plus de 60 ans, nous en avons une parfaire connaissance pharmacocinétique. Les Chinois, les Coréens, les Indiens, les Belges et les Saoudiens l’ont homologué pour traiter le SARS-CoV-2.

    Bien sûr, des essais cliniques n’apportent pas la preuve scientifique rigoureuse (evidence) fournie par un essai randomisé en double-aveugle. Mais lorsque des essais cliniques portant sur 121 personnes (en Chine), 24 personnes (Marseille) et 30 personnes (Stanford, avec groupe-témoin) obtiennent tous une élimination de la charge virale en 5 jours, avec une substance dont on connaît parfaitement les caractéristiques et les modalités d’usage, il est juste invraisemblable qu’on ne l’incorpore pas d’urgence dans notre stratégie de soins. Les Américains (voir référence infra) suggèrent que l’hydroxychloroquine aurait de surcroît un effet prophylactique permettant, si cela se vérifie, d’en prescrire pour éviter de contracter le virus.

    On entend pour l’instant de vieilles huiles venir minauder qu’on ne saurait faire la moindre entorse aux procédures habituelles. Les objections qu’on entend (par exemple des centres français de pharmacovogilance) portent sur les risques de surdosage ou d’effets problématiques à long-terme, ce qui est peu compréhensible dès lors qu’il s’agit pour le Covid d’un traitement de 6 jours, à doses modérée, avec une molécule au sujet de laquelle on a une immense expérience, qu’on connaît, utilise et maîtrise depuis 60 ans et dont on connaît les interactions possibles avec d’autres substances !

    #covid-19 #santé #épidémie #pandémie