En fait c’est complètement Kafkaïen leur truc :-)
Par exemple : la mequitazine, pour les anti-H1, ce n’est pas un bon produit, c’est connu, mais c’est un vieux produit donc avec plein d’études de toxicité. Résultat : il est le seul anti-H1 légalement autorisé (AMM) pour les enfants Français entre 6 mois et deux ans. La prescription des autres (intellectuellement plus sûrs mais n’étant pas autorisés) est hors AMM (ça veut dire payé par le patient et non remboursé par la sécu et engageant la responsabilité du médecin).
Donc entre six mois et deux ans, le choix laissé est : un produit pas très efficace et avec plus d’effets secondaires possibles mais légal et remboursé ou des produits mieux tolérés, plus efficaces mais pas légaux ni remboursés (en principe).
L’omalizumab : ils disent qu’il faut utiliser plutôt les corticoïdes inhalés. Sauf que justement, ce médicament est autorisé (AMM) pour les gens qui ne sont pas bien équilibrés malgré le traitement corticoïde inhalé. Prescrire écrit : préférer les corticoïdes. Ben oui, mais...
Le protopic : pareil, c’est un médicament d’exception pour ceux mal contrôlés par les corticoïdes locaux. C’est l’AMM précisément. Prescrire dit de leur préférer les corticoïdes locaux : amusant.
Là je ne parle que des médicaments de mon domaine.
Précisons les choses : Prescrire est une très bonne revue. Elle est systématiquement critique et exigeante mais là sur ce coup, elle a voulu se faire de la pub et ses consignes me semblent complètement à côté de la plaque.