• Presque rien.
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51602268246

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    ValK. a posté une photo :

    description alternative : photo d’une tente « abritée » sous un célèbre bâti nantais à l’entrée de l’île de Versailles. Les formes du bâti et de la tente, ainsi que les couleurs de l’ensemble vert-brun-gris, sont, contrairement à leur signifiant socio-économique, terriblement harmonieuses.
    .
    série en cours [presque riens] : https://frama.link/valk-presqueriens #presqueriens
    .
    ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos
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  • La petite photo d’un autre jour : les pavés nantais prennent la poussière...
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51187781000

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    ValK. a posté une photo :

    14 mai 2021, #Nantes. . série [presque riens] : frama.link/valk-presqueriens ¤ autres photos : vu.fr/valkphotos ¿ infos audios : frama.link/karacole ☆ oripeaux : frama.link/kolavalk ◇ rdv locaux : 44.demosphere.net ○ réseaux : twitter.com/valkphotos ♤ me soutenir : liberapay.com/ValK . #photo #petitephoto #photodujour #pictureoftheday #photooftheday #picoftheday #fotodeldia #presqueriens #pavé #cobblestone #adoquín

  • La petite photo qui passe mal... France ?
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/51179807806

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    14 mai 2021, #Nantes.
    .
    « En mai je me déconfinerai pour l’été »
    Je m’étais motivée pour sortir.
    Quelques pas.
    Tags.
    Un rond, une croix dessus.
    🤢
    Je prends des photos et j’entends dans mon dos
    lui : ils sont beaux hein les tags !
    moi : pardon ?
    lui : vous inquiétez pas, ils disparaîtront pas
    moi : c’est des fachos !!!
    elle : rho ça va... (rigole)
    J’essaie de me convaincre qu’iels ne savent pas ce que c’est mais le dernier regard, sombre, me met un gros doute.
    ... je m’accroche et tente de continuer la balade, mais le coeur n’y est plus : 500m plus loin, je rebrousse chemin. Je croise 2 femmes, l’une énervée : je m’avance
    – l’une : tu vois, ils ont mis des grilles, ça évite que des squatters s’installent.
    – l’autre : ha oui c’est bien.
    ...
    Violent, l’essai de déconfinement.
    Du coup mes « petites photos du jour » sont restées bloquées.
    . . .
    Jour 2
    Oui depuis mon réveil (et même cette nuit) je me torture le ciboulot sur quoi faire / y retourner ou pas / etc. J’en suis à une stratégie (car je dois aussi contrer mon auto-confinement) d’aller à la boulangerie m’offrir une baguette fraîche... avant ou après ? Bref... je suis sortie. Avec tout un énorme processus mental pour dépasser le refus de faire société avec « ça ».
    J’ai fait une longue balade. Enfin plus longue que la veille, mais lentement... La moitié des tags etaient recouverts. Ça s’améliore un peu. J’ai même poussé en face du comico vider mon sac (de verre), j’ai même été « faire des courses » (2e fois depuis le grand confinement) et j’ai pris plein de photos... et j’ai souris, dit plein de Merci aux personnes que j’ai croisées.
    Hors de question de les laisser pourrir ce que je sais être [NOUS].
    .
    récit sur twitter où sont les autres photos de toute la serie de tags : https://twitter.com/ValKphotos/status/1392930831220547587
    .
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    .
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    #presqueriens

    • Je pose ça là pour le moment mais ça mériterait développement : la communication « positive » et colorée est-elle réellement préférable ?
      https://twitter.com/Cholay_/status/1393833908899299328
      ou https://nitter.cc/Cholay_/status/1393833908899299328
      L’AFP promeut le travail de 2 frères street-artistes qui font de grandes fresques « positives » en région parisienne : Félix et Marin Toqué, leur signature forme d’ailleurs un demi sacré-coeur comme le tag sur les marches ci dessus. Problème, elle omet de préciser que c’est un art catholique dédié à Dieu...
      Il existe d’ailleurs une vidéo où un des frères s’en explique longuement : https://www.youtube.com/watch?v=zt_KvW5iOfY

    • @val_k, il y a des personnes, dont je fais partie, qui refuse de se rendre sur twitter mais qui sont intéressées par ce que tu racontes ! Merci de préserver la possibilité de ce refus à tout·es en inscrivant un petit mot en dessous de tes liens cuicui.

    • Bonsoir @touti
      Je fais mon possible mais j’ai deux soucis avec ta (légitime) demande : 1/ j’utilise désormais la moitié du temps un smartphone et adapter les passages d’infos d’une plateforme à l’autre est fastidieux particulièrement pour des threads dont je ne suis pas autrice. 2/ c’est lié : j’ai le cerveau assez cramé par des années de cette pratique, non que j’en sois incapable, mais que je fasse de gros blocages régulièrement...
      Du coup ne penses-tu pas qu’il est peut-être plus simple de remplacer twitter.com par nitter.cc (ou autre instance créée précisément à cet effet) quand un lien te semble peut-être intéressant ?
      //edit : du coup j’ai tenté de rapatrier toute l’info mais une fois encore j’ai bloqué (fichu burn out militant) et je me suis contenté d’un résumé en modifiant le commentaire.

    • Merci @val_k, je te remercie pour ta compréhension. Et concernant mes demandes réitérées sur seenthis et ailleurs, c’est un peu aussi le seul moyen que j’ai trouvé de dénoncer régulièrement le problème des gafams. (Ou de ne pas avoir de carte vitale ce qui me fait chier et fait chier médecins/pharmaciens/sécu etc mais ouvre un tout petit champ d’étonnement et donc de possible échange et réflexion)

      Contourner pour atterrir sur un autre site, pourquoi pas, si on nomme cela une solution temporaire et à court terme.
      Bref, j’en ai peut-être déjà trop dit :P

      #vive_les_emmerdeuses

    • @reka Ben oui, je ne comprends pas très bien ta remarque.

      Nina Garcia est géniale. En revanche je ne disqualifierai pas nécessairement le jeu avec les pédales (que Nina Garcia utilise elle-même)(par exemple sur la fin de cet extrait)(mêe si ce n’est pas flagrant) et puis ça dépend quand même pas mal de qui utilise les pédales non ? Quand c’est Fred Frith cela peut être divin. Bruno Chevillon à la contrebasse joue avec une très belle collection de pédales et c’est très beau aussi, non ?

    • euh ! pas d’offense mes amis, je tague pour retrouver les posts quand je me mettrai à écrire sur des sujets que je prépare, et je m’intéresse un peu aux microcosmes et/ou aux attitudes microcosmiques :) là c’était pour retrouver la citation de LL de Mars plus tard, pas plus. Et sinon je suis sur que Nina Garcia est super géniale oui !

    • @reka me sens pas offensé ; vivre dans les trous les moins fréquentés est une fatalité construite, et ce que je peux raconter là pour la bd ( https://www.du9.org/dossier/comment-jai-ecrit-certains-de-mes-livres ouverture du chapitre) est vrai pour la musique. Je trouve quand même le choix de « microcosme », utilisé le plus régulièrement de façon méprisante (dans le même champ rhétorique que « élitiste » pour parler de tout ce qu’on condamne moralement alors que c’est déjà socialement condamné à l’invisibilité), pas très très adroit.

      @philippe_de_jonckheere je suis persuadé qu’on trouve même des chasseurs poètes et des zozos de droite généreux. Mais je ne vais pas en tirer de conclusions générales sur la chasse ou le capitalisme. Quand je dis 20 ans de cassage de burnes, de paresse musicale, de poncifs lancinants, d’inaptitude totale à intégrer le silence au travail, de construction mentale et poétique rock mal planquée sous de l’expérimentation qui n’en est plus depuis longtemps à force de conventions, je suis gentil. C’est plutôt 30 ans. Dès que je vois un type débouler avec sa guitare et ses pédales sur une scène, je n’attends plus de savoir si c’est le petit génie du siècle qui vit perdu dans la meute de ceux qui ont fait de la modernité un simple petit ajustement de lutherie, je change de crèmerie. D’une manière générale, notre champ musical est écrasé par les conventions et c’est devenu assez compliqué d’être surpris, bousculé, par un concert. Je m’emmerde de plus en plus. Faut attendre un peu, traverser un moment de désert sans doute. Pour l’instant, la quasi totalité des prestations vues dans les quatre cinq dernières années est composée par des jeunes musiciens empruntant les voies balisées que leurs aînés ont préparé pour eux et enquillent les murs de bruit en chaussons, le théâtre des hybridations pop qui est aussi calibré que celui de la scène pop elle-même, l’application tranquille des grammaires timbrales inventoriées sur les instruments par papi. Je m’emmerde, donc, un peu. Mais je sais que c’est momentané. Faut juste que je me déplace. Que je trouve où on joue autre chose.

    • Ben c’est dommage mais cet hiver il y a eu une série extraordinaire de concerts aux Instants chavirés :

      https://seenthis.net/messages/560299

      Sans parler de ce concert a printemps, possiblemet l’un des plus beaux jamais écoutés aux Instants :

      http://www.instantschavires.com/barre-phillips-jacques-demierre-urs-leimgrubertoshimaru-nakamura-m

      Mais c’est sûr que les Instants c’est pas la porte à côté pour tout le monde.

      En revanche, de fait, avec le recul, pour ce qui est de la guitare électrique d’utilisation contemporaine et des groupes plus jeunes, tout n’est pas du niveau de Mariachi, loin s’en faut.

    • Voilà qui redouble, en fait, ce que je disais : il faut que je trouve les endroits où je vais rencontrer quelque chose qui me renverse. Qui me surprenne. Et ce ne seront probablement pas les Instants .
      Les Instants , ce sont en quelque sorte mes classiques qui s’y jouent. C’était déjà très largement la salle de référence à l’époque de Tato Royo , une des innombrables expérience de A. Rivière ( http://www.le-terrier.net/albums/tatoroyo/03.htm ) et elle le reste. J’ai acheté mon premier Frith en 82 ou 83, son French Gigs avec Coxhill, et c’était déjà des types importants d’une certaine scène rock, pas vraiment des nouveaux venus.
      Pas grand rapport avec ce qui me manque, là (ni ce qui me fatigue, d’ailleurs)
      Dès que je peux voir un concert de J.L. et de Seiji, oui, j’y vais, évidemment. Et ils me surprennent toujours. Ils n’ont rien perdu, jamais, de leur curiosité ni de leur aptitude à tout refoutre en vrac sur leur table de travail. Dieu les bénisse. Amen.
      Mais là encore, ça n’a rien à voir avec ce que je dis.
      C’est comme si vous me suggeriez d’aller voir ce qui se produit du côté de Metamkine. Ai-je vraiment besoin d’être guidé vers moi ? (et un moi pas tout jeune, ce qui n’est pas très fair play)
      Pour la BD, pas de problème ; en fouillant dans les petits salons, je déniche toujours des trucs ahurissants faits par des jeunes chercheurs de tous horizons, et même s’ils ne représentent qu’un stand sur trente à fournir autre chose que le calibre décoratif de l’École riso-würst strabourgeois ou de l’académie post punk poseuse, hé bien le bruit des autres ne les recouvre pas.
      Pour la musique expé, c’est un peu plus compliqué. Les festivals, c’est l’enfer. Dix heures de merde noise ridiculement ringarde pour enfin entendre, parfois, quelque chose d’inventif écrasé sous le cliquetis des verres de bières et le bavardage des gros cons venus chercher « du son ». C’est un public de glands. Des ambiances de glands.
      Mon manque de temps actuel fait que je dispose d’un peu moins de mobilité pour traquer les lieux. Il me faut des jeunes guide sioux. Je vais trouver.
      Bon.
      En attendant que je revienne vous parler les yeux pleins de larmes de joies de nouvelles découvertes, un peu de Jeune Fille Orrible pour patienter (merci à P. & A., guides sioux pour l’occasion)

      https://www.youtube.com/watch?v=3lykGeJ3Z7M

    • Bah... c’est une question de perception. Pour moi microcosme n’est pas une qualification méprisante mais plutôt l’expression d’un univers « un peu fermé » et parfois _de facto excluant. Sans plus. Juste un constat.

    • @reka « pour moi ». C’est un peu insuffisant, quand même, ce repli idiosyncrasique interprétatif. Tu veux évacuer l’usage ?
      Si je te dis que c’est un terme récurrent injurieux associé de façon systématique par leurs détracteurs aux sphères de la musique, de la poésie contemporaine ou de la bande dessinée expérimentale, je te demande de me croire. Ces sphères me sont familières. La façon dont on les traite également. On peut aussi dire « pour moi, bouboule, c’est pas insultant, c’est un terme affectueux pour parler des gros », ou « les gonzesses, pour moi, c’est pas insultant du tout, c’est cool, j’adore les gonzesses ». Pour moi , c’est la bonne façon de se mettre des paupières aux oreilles.
      D’autre part, ce ne sont pas des univers fermés. Ils sont ouverts. Grands. Vient qui veut. Que quasi personne n’y vienne pose d’autres types de questions, sans aucun rapport avec celle de l’ouverture. Des questions d’usages culturels. La fondation Horne est vide. Elle est à 100 mètres des Uffizi qui sont pleins. Et ? Quelque chose à voir avec la fermeture ? C’est excluant, la fondation Horne ? Quand dans un multiplex tu vois la salle du dernier Besson pleine et celle du dernier Kerrigan vide, t’en conclues que le Multiplex a des salles excluantes ? Pas ouvertes ? Les portes coincent, c’est ça ? Les piles d’Onfray qui se vident et l’exemplaire unique du Meillassoux qui prend la poussière, c’est un problème de collure du livre, on l’ouvre mal le bouquin ? Il est fermé, le livre ? Il faut un code pour l’ouvrir ? Le titre est crypté ? T’es sûr de ça ? Ah non, tiens. Dans tous les cas, le truc populaire, c’est celui qu’on a rendu populaire en chantant son nom partout. Et le truc impopulaire, c’est le truc dont personne ne cause. Dont tout le monde se branle A PRIORI. Pourquoi ? Bin, parce qu’il est excluant, tu penses bien. Magie de l’autovérification.
      Croire excluant les mondes qu’on exclue soi-même en les ayant jugés d’avance inopportuns (pas assez ceci, trop cela - pas assez populaires notamment, oula) est un des tours de cochons les plus communs qu’on joue à ceux que leur goût isole déjà pas mal comme ça. Mais ça ne suffit jamais. Faut payer triplement le prix de ne pas se sentir concerné par les formes statistiques de la création.
      Tu parles d’un problème de perception . J’aimerais bien les donnés de la perception (et pas ceux de l’idée reçue).

    • @l_l_de_mars Je présume que le A. de P.&A. est par ailleurs un très bon éditeur de choses graphiquement très subtiles et auquel cas, nous avons le même guide sioux.

      En revanche dans votre argumentation, il y a un truc que je ne capte pas bien. Parmi les concerts de cet hiver aux Instants , il y avait notamment JLG et Seijiro Murayama (certes avec Olivier Benoît, qui a eu toutes les peines du monde à trouver sa place entre les deux autres lascars) et ce n’était pas le plus beau de la série à vrai dire (JL impérial, Seijiro en deça, et OB pas hyper avec les deux autres). Le duo Agnel/Minton était renversant (moins avec Audrey Chan, nettement moins d’ailleurs). Alors certes Minton n’est pas exactement un perdreau de l’année, il n’empêche sa musique évolue avec lui, elle reste, notamment de par certaines limitations avec l’âge, d’autant plus aventureuses, reposant moins sur la prouesse et davantage sur la capacité de créer dans l’instant. Van Rohe et Turner, bah là effectivement sont plus tout jeunes surtout Van Rohe, mais là aussi, ils ont joué une musique que par définition ils n’avaient jamais joué avant. Donc toutes ces personnes jouant déjà dans les années 80 ou 90 n’ont plus la capacité de vous étonner ?

      Ou c’est un truc de relève attendue ? (et qui ne vient pas) (ce que je peux comprendre, pour ma part quand je m’aventure aux concerts plus amplifiés des Instants, c’est très rare que j’y trouve mon content)

      Ou alors c’est encore un autre truc que je ne comprends pas et auquel vous n’êtes pas sommé de répondre non plus hein ?

    • @philippe_de_jonckheere je fais court, mais on aura l’occasion d’en parler j’imagine.
      Les exemple dont vous me parlez - notamment Sophie Agnel dont l’agitation théatrale au dessus de son pauvre piano me fatigue très également pour ce qu’elle représente d’un mode de jeu daté, vain, surexpressif, où on a une seconde de travail timbral pour une heure de cours de kung fu, forme d’improvisation qui n’a jamais su vraiment se démarquer des tics de contrastes et d’appuis de la musique savante française des années 60 - ou le piano de Van Hove que j’ai bien du mal a extraire du jazz duquel il vient et qui ne connait, lui aussi, devant tant de jeu que si peu le timbre - tout ça appartient à un territoire de l’invention musicale qui, dans le meilleur des cas, rejoue ses parties avec plus ou moins de bonheur, et dans le pire, se fige dans ses habitudes et se fossilise. Je suis pas client de tout ça. Ça m’emmerde. Toute une panoplie d’attitudes devant la musique a abandonné quelque chose de l’inconnu à découvrir et tricote. Notamment devant la musique bruitiste qui se perd dans le mur du son alors qu’il y a encore tant de choses à chercher avec elle, ou la musique instrumentale quand elle poursuit cette espèce d’anecdotisme du jeu, de l’expression etc.
      Oui, j’attends une relève, mais une relève musicale (donc pas exclusivement liée à des questions d’âge, d’embranchements générationnels, puisque de très jeunes gens jouent de la musique de vieux et que des gens comme JL, effectivement, cherchent encore d’autres trucs - bon, c’est pas non plus un dinosaure, faut pas déconner, c’est pas parce que je me sens courbattu qu’il faut abuser de généralités).
      Ce n’est pas parce que ce fil a commencé sur des problèmes de lutherie que c’est le paradigme général, évidemment, ce n’est qu’une entrée (donc, la question de l’amplification ou pas, peu m’importe) : c’est en tant qu’un dispositif instrumental précis - guitare électique et pédales - a fini par composer un habitus sonore que s’est constitué devant nous, pas à pas, une construction académique qui s’ignore. Mais il y en a d’autres, tout aussi mortifères pour la création - la boucle qui joue l’hypnose depuis les années 80 et me pose de sérieux problèmes poitiques, le drone qui prend la relève hypnotique et me pose de très égaux problèmes politiques, a fortiori parce qu’ils réactivent l’increvable momie phénoménologiste etc - auxquelles il faut ajouter un problème général d’entrée en musique de toute une génération de gens prenant le train en marche. Il n’y a aucun sens à enfiler un costume de guerrier quand on n’est en guerre contre rien de précis ou quand plus personne ne se souvient de la guerre pour laquelle ce costume fut taillé. En d’autres termes, on rencontre en musique le même problèmes que dans les arts plastiques où un gros défaut de culture finit par produire des situations de création aux causes médiées ou historiquement inexistantes.
      Merde, je me rends compte qu’il faudrait encore quelques heures pour causer de ça et je suis censé écrire le texte pour Pré Carré 10...

    • notamment Sophie Agnel dont l’agitation théatrale au dessus de son pauvre piano me fatigue très également pour ce qu’elle représente d’un mode de jeu daté, vain, surexpressif, où on a une seconde de travail timbral pour une heure de cours de kung fu, forme d’improvisation qui n’a jamais su vraiment se démarquer des tics de contrastes et d’appuis de la musique savante française des années 60

      Grosse carricature là, vous qui avez le trait tellement subtil, pas cette fois.

      Pour le reste, oui, on en recause, peut-être cet été.

    • https://www.youtube.com/watch?v=iWr6vJW5IYM

      #caricature

      il n’y a pas une seconde là dedans qui soit autre chose qu’une caricature grossière de l’idée puérile qu’on se fait de l’impro depuis trente ans
      C’est précisément le genre de trucs que je ne veux plus JAMAIS revoir, et peu importe qui joue. Je trouvais ça à chier quand c’était Nush dans les années 90, je vais pas trouver ça bon aujourd’hui.

  • J – 32 : Au début c’était simple. Les règles étaient simples. Tout un chacun les respectait, elles avaient la beauté d’être les mêmes pour tout le monde. Et même, au début, nous nous aidions les unes les autres pour apprendre les règles et pour agrandir le périmètre de ce qu’il était permis de faire, de réaliser dans le cadre en fait assez vaste et libéral de ces règles. C’était un autre temps, bien sûr.

    Et puis sont arrivés les tricheurs. En plus de ne pas respecter les règles, ils sont arrivés en cours de partie avec des armes déloyales, leur putain d’argent. Il ne leur suffisait pas de dominer le monde réel, analogique, il leur fallait aussi dominer celui tellement plus généreux d’internet dans ce qu’il avait d’amateur, mais surtout de bien pensé. Notamment cette idée de neutralité du net.

    Avec les tricheurs sont arrivés les raisonnements tordus et les changements de règles. Et à mesure que nous, les petits joueurs, nous nous adaptions aux nouvelles règles, ils les changeaient au moment même où nous étions sur le point de revenir au score. Et il ne leur suffisait plus de tricher ou encore de corrompre le jeu, de faire pencher lourdement le plateau de jeu vers leur côté, leur désir de domination s’est étendu, la partie était gagnée pour eux mais cela ne suffisait pas, ils voulaient aussi être aimés par les perdants, par tout le monde. Et j’en veux terriblement aux autres perdants — je me compte naturellement au nombre des perdants — à ceux qui ont cessé de résister, pire, qui sont allés grossir les rangs des tricheurs, qui sont devenus tricheurs eux-mêmes. Dans quel espoir ? je ne l’ai jamais compris. Ne voyaient-ils pas le danger ou étaient-ils aveuglés par les promesses jamais tenues des tricheurs ? Ou espéraient-ils qu’au jeu des tricheurs ils pourraient tirer leur épingle du jeu ?

    Dans un premier temps, j’ai décidé d’ignorer le monde des tricheurs, j’ai même fait mine de ne pas être au courant de leur monde parallèle, je voyais bien que ce monde parallèle de réseaux asociaux aspirait tout, mais j’avais l’orgueil de croire que la qualité de mes produits faits main aurait toujours une saveur que n’auraient pas leurs marchandises frelatées, modifiées, travesties. J’ai donc continué dans mon coin. Mais même dans mon coin, dans mon garage exigu j’ai ressenti les secousses du plateau de jeu. D’ailleurs le terrain de jeu avait changé. Il n’était plus cantonné aux seuls écrans de nos ordinateurs, les tricheurs avaient décidé de déporter le jeu sur des terrains nettement plus petits sur lesquels les dinosaures de mon gabarit n’avaient aucune chance de pouvoir mettre un pied devant l’autre, alors, pensez, jouer. Une fois encore j’ai fait mine de ne pas m’en apercevoir, pendant les cinq dernières années j’avais travaillé à une refonte complète de mon site Désordre basée sur le multi-fenêtrage dans l’idée que je donnais une épaisseur, et, partant, une dimension supplémentaire à mon travail et d’aucuns s’employaient désormais à m’expliquer que cela ne s’ouvrirait plus comme je l’avais paramétré en des centaines puis des milliers d’endroits, au pixel près. Combien de fois ai-je tapé cette ligne de code : target="blank" onClick= « window.open (’xxx.htm’, ’xxx’, ’scrollbars=yes, toolbar=no, top=0, left=0, Width=xxx, Height=’+screen.availHeight+’ ,resizable=no’) ; return false ; » ?

    Il y a quatre ans, j’ai tenté de m’adapter à ce nouveau standard, cela a été le début de la généralisation de la forme Ursula que je donnais désormais à mes projets. Je me suis enhardi à généraliser l’utilisation de fichiers sonores et de fichiers vidéographiques. Vous n’imaginez pas le nombre d’heures passées à tenter de dompter l’anarchie des formats vidéo et faire en sorte que tout un chacun puisse lire mes petites animations en pâte à modeler sur des lecteurs flash pour que ce soit lisible sur la moindre machine, même quelque part au Burkina Faso ou en Tasmanie, derrière une connexion défaillante et projeté sur un écran en 800 par 600 pixels. Mais las, c’était évidemment sans compter sur la volonté des tricheurs aspirateurs, il n’y aurait donc point de salut pour celles et ceux qui souhaiteraient héberger des fichiers vidéos en dehors de leurs silos de purin.

    Alors voilà, je ne dépose pas encore les armes — les larmes, si. Mais c’est la dernière fois. La dernière fois que je m’astreins à modifier la quasi entièreté du _Désordre (300.000 fichiers tout de même, donc vous imaginez un peu le travail) pour que l’on puisse encore le voir plus ou moins, mais de moins en moins, le voir, l’apercevoir surtout, tel qu’il a été conçu par moi à une époque où les règles du jeu avaient encore une signification, universelle pour ainsi dire.

    La prochaine fois j’aurais autre chose de plus important, qui compte davantage à mes yeux, à faire qu’à amuser les tricheurs par mes petits mouvements désordonnés sur un plateau de jeu sur lequel ils ont, eux, des pouvoirs sismiques. Je serai hors-jeu. Je serai sans doute heureux aussi. Désormais libre. Et débarrassé des tricheurs.

    Cela m’a pris une semaine pour modifier tous les fichiers sonores du Désordre, plus exactement les pages html qui les appelaient au travers de balises qui n’auront bientôt plus cours. Je n’ose imaginer combien de temps cela va me prendre de faire l’équivalent pour les fichiers vidéographiques, d’autant que pour ces derniers ce n’est pas une simple campagne de modification de centaines, voire de milliers, de balises, reprises, d’abord par vagues en faisant bien attention au paramétrage des opérations de chercher / remplacer, puis, plus ou moins une par une pour celles qui passent entre les mailles, mais il va également falloir reprendre chacun de ces fichiers, un par un, là aucune opération possible en masse, dans le logiciel de montage pour les forcer dans un standard absolument pas respectueux du contraste et de la luminosité. Tout ça pour qu’on les voit, mais mal. Monde de merde. Monde de suiveurs ? de followers .

    Mes remerciements sincères à Joachim Séné qui a eu la bienveillance, lui, de me fournir une solution technique acceptable. Parce que lui comprend à la fois les raisonnements des tricheurs et les miens. Mais pour combien de temps encore ?

    #qui_ca

    • @reka La difficulté pour ce qui est de modifier les appels de balises en soi n’est pas la mer à boire, c’est chaint et dangereux à faire, mais avec de la méthode, j’en ai un peu quand même, les bons outils, dreamweaver se comporte admirablement au regard des 300.000 fichiers du Désordre dont il semble toujours plus ou savoir où ils se trouvent et ce qu’ils contiennent, non le truc vraiment chiant, c’est de voir reprendre tous les fichiers vidéos dans le logiciel de montage pour les exporter différemment, qui plus est dans un format qui ne me convient pas du tout du point de vue du contraste et de la luminosité.

      Je suis par ailleurs de ma coutumière mauvaise foi je ne pense pas que la taille du Désordre soit normale. Quant à son organisation nul doute qu’un.e véritable informaticien.ne, ferait les choses très différemment. Par ailleurs je me demande ce qui me pousse à m’entêter à tenter de suivre malgré tout des standards qui ne me sont pas favorables. Râlerie passagère en somme. Mais se pose malgré tout la question de savoir si je n’ai pas atteint une certaine limite, et à quoi bon ? Un jour cela finira pas arriver que je n’en aurais plus rien à faire.

  • A propos de « publications libres », dans le livre « Constellations, trajectoires révolutionnaires du jeune XXIe siècle »
    http://atelier.mediaslibres.org/A-propos-de-publications-libres.html

    Dans cet énorme pavé paru au printemps dernier, le collectif Mauvaise Troupe a rassemblé des dizaines d’expériences collectives touchant à presque tous les domaines. Parmi celles-ci, un chapitre est nommé « Intervenir » et un long entretien, réalisé séparément, réunit 4 médias parmi beaucoup d’autres et revient sur une série de questions qui touchent les « publications libres » aujourd’hui.

    Cet entretien avec Z, CQFD, Article 11 et Rebellyon est publié ici : http://constellations.boum.org/spip.php?article47
    A noter la très belle réalisation du site qui accompagne, et reproduit intégralement, le livre. Du #Spip bien sûr :)
    http://constellations.boum.org