• Pourquoi acceptons-nous l’inacceptable ?

    Et comment construire une #santé_mentale_collective ?

    Les #injustices_sociales en France, comme la réforme des retraites, les discriminations raciales et la violence policière, sont exacerbées par des politiques migratoires répressives et des discours xénophobes. Les communautés LGBTQIA+, notamment les personnes trans, subissent aussi des attaques violentes et des régressions législatives. Ces inégalités sont systématiques et marginalisent des millions de personnes. Cependant, malgré ces luttes et mobilisations, une #résignation collective persiste, en partie à cause de mécanismes psychologiques invisibles qui rendent l’inacceptable acceptable.

    Malgré ces défis, des mouvements comme les Gilets jaunes ou les luttes féministes et antiracistes/décoloniales montrent que la #colère et la #résistance existent. Mais pourquoi ces élans s’essoufflent-ils ? Cette question dépasse les seules causes économiques et politiques, elle touche à des mécanismes psychologiques profonds. Ces mécanismes qui nous poussent à accepter l’inacceptable peuvent être déconstruits. En repensant la #santé_mentale comme un enjeu collectif, nous pouvons transformer notre manière de percevoir l’#injustice, en créant des espaces de #solidarité et d’#action commune. C’est à travers cette réinvention de notre rapport à l’autre et à la société que nous pourrons espérer changer les choses.

    Les mécanismes psychologiques de l’acceptation de l’inacceptable

    S’habituer à l’inacceptable ou le biais d’#adaptation

    Imaginez un bruit constant dans votre environnement, comme celui d’un ventilateur. Au début, ce bruit vous dérange, mais à mesure qu’il persiste, votre cerveau l’intègre et vous finissez par ne plus le remarquer. Ce phénomène, appelé #biais_d’adaptation, joue un rôle similaire face aux conditions de vie dégradées.

    Dans les sociétés contemporaines, ce biais se manifeste par l’#acceptation progressive de situations pourtant insupportables : précarité croissante, dégradation des services publics, ou explosion des prix de l’énergie. Par exemple, en France, le démantèlement progressif des hôpitaux publics, documenté par des sociologues comme Pierre-André Juven (La casse du siècle : À propos des réformes de l’hôpital public), a conduit à une pénurie de soignants et de lits. Pourtant, cette réalité est perçue comme une « #nouvelle_normalité » à laquelle il faudrait s’adapter, et non comme un #problème_systémique à résoudre.

    Ce phénomène se retrouve également dans des sphères plus personnelles. Prenons l’exemple du monde professionnel : un travailleur qui, année après année, voit ses #conditions_de_travail se dégrader – une #surcharge de tâches, des heures supplémentaires non payées, ou des #pressions_managériales croissantes – finit souvent par intégrer ces contraintes comme faisant partie du « métier ». Il rationalise : « C’est comme ça partout » ou « Je dois m’estimer chanceux d’avoir un emploi. » Pourtant, ces #ajustements_psychologiques masquent souvent une #souffrance profonde. En acceptant ces conditions, le salarié s’adapte à un #environnement_hostile sans remettre en question la structure qui en est responsable.

    De la même manière, les personnes racisées développent des #stratégies_d’adaptation face aux discriminations systémiques. Un exemple frappant est celui des #contrôles_au_faciès. Pour beaucoup, cette pratique récurrente devient une « #routine » : éviter certains quartiers, anticiper les interactions avec la police en préparant leurs papiers, ou encore minimiser l’expérience en se disant que « cela aurait pu être pire ». Ces #stratégies_d’ajustement sont des #mécanismes_de_survie, mais elles renforcent également la #banalisation de l’#injustice. Comme le souligne le sociologue Abdellali Hajjat dans ses travaux sur l’islamophobie et les discriminations, cette #normalisation contribue à invisibiliser les #violences_structurelles, car les individus finissent par intégrer ces traitements comme des faits inévitables de leur quotidien.

    D’un point de vue psychologique, cette #capacité_d’adaptation est un #mécanisme_de_protection : notre cerveau tend à minimiser les #chocs_émotionnels en « normalisant » ce qui devrait être exceptionnel. Mais cette adaptation, si elle nous protège individuellement, nous empêche collectivement de reconnaître l’#urgence_d’agir et peut paralyser l’#action_collective.

    L’#effet_de_normalisation : rendre l’injustice ordinaire

    Autre mécanisme à l’œuvre : l’effet de #normalisation. Les inégalités sociales, souvent présentées comme inévitables dans les discours politiques et médiatiques, finissent par être acceptées comme un état de fait.

    Prenons l’exemple des écarts de richesse. Lorsqu’un PDG gagne 400 fois le salaire moyen de ses employés, cette réalité devrait susciter l’indignation. Mais les récits dominants – comme celui de la « méritocratie » ou du « risque entrepreneurial » – transforment ces écarts en phénomènes normaux, voire légitimes. Les médias jouent ici un rôle central : en valorisant des figures comme Elon Musk ou Jeff Bezos, ils participent à cette construction idéologique. Comme l’explique le sociologue Pierre Bourdieu dans Sur la télévision, les médias ne se contentent pas de relater les faits : ils contribuent à modeler notre perception de ce qui est acceptable ou non.

    Cet effet de normalisation s’étend aussi à d’autres domaines. Les politiques d’#austérité, par exemple, sont souvent présentées comme des « nécessités économiques », rendant leurs conséquences – licenciements, fermetures de services publics – moins contestables. Les #discours_politiques insistent obstinément sur des #impératifs comme « réduire la dette publique » ou « améliorer la compétitivité », occultant les impacts humains et sociaux de ces choix. En nous habituant à ces récits, nous acceptons ce qui devrait être combattu.

    Cependant, il est essentiel de souligner que cette normalisation n’est ni totale ni irréversible. De nombreux travailleurs et travailleuses refusent ces conditions et s’organisent pour les contester. Les mouvements sociaux, les grèves et les luttes syndicales témoignent d’une résistance active face à cette normalisation.

    On peut par exemple observer le cas des femmes de chambre de l’hôtel Radisson Blu à Marseille déjà traitée par mon collègue Guillaume Etievant dans son article dédié. Après plusieurs mois de grève en 2024, ces travailleuses ont obtenu des augmentations salariales, une réduction des horaires de travail, et des compensations pour les heures supplémentaires. Elles ont ainsi mis en lumière les conditions de travail inacceptables qui étaient perçues comme normales dans l’industrie hôtelière, et ont prouvé qu’une organisation collective peut renverser cette « normalité ». En comparaison, la #lutte du personnel de l’hôtel Ibis Batignolles à Paris, bien qu’elle ait pris fin, illustre également comment les conditions de travail dégradées peuvent être confrontées par la mobilisation collective.

    Ces #grèves illustrent un point crucial : en conscientisant les mécanismes de normalisation, il devient possible d’agir collectivement. Identifier ces récits qui banalisent l’injustice, les déconstruire, et s’organiser pour les contester sont des étapes indispensables pour transformer une indignation individuelle en une action collective. Ainsi, si l’effet de normalisation est puissant, il n’est pas insurmontable. Les #résistances_collectives montrent qu’il est possible de refuser l’inacceptable et de poser les bases d’une société plus juste.

    Le biais d’#impuissance apprise : quand l’échec paralyse

    Enfin, le #biais_d’impuissance_apprise joue un rôle crucial dans notre passivité face aux injustices. Décrit par le psychologue #Martin_Seligman dans les années 1960, ce biais se développe lorsqu’un individu, confronté à des situations où ses efforts ne produisent aucun effet, finit par croire qu’il est incapable de changer quoi que ce soit.

    Sur le plan collectif, ce biais se manifeste après des mouvements sociaux réprimés ou qui échouent à obtenir des victoires significatives. Les manifestations massives contre la réforme des retraites en France en 2023, bien qu’intenses, n’ont pas empêché son adoption. Pour beaucoup, ce type d’échec renforce un sentiment d’inutilité de l’#action_politique. Cette #impuissance_apprise n’est pas seulement un phénomène individuel : elle est renforcée par des stratégies institutionnelles. La #répression_policière, les discours dénigrant les grèves ou les mobilisations, ou encore la lenteur des changements politiques contribuent à installer ce #sentiment_d’impuissance. Ces mécanismes participent à la #reproduction_des_inégalités en paralysant toute velléité de contestation comme l’indique la sociologue Monique Pinçon-Charlot.

    Ces #biais_cognitifs – l’adaptation, la normalisation et l’impuissance apprise – agissent de manière insidieuse pour nous maintenir dans l’acceptation de l’inacceptable. Les comprendre, c’est déjà commencer à s’en libérer. Mais ces mécanismes ne suffisent pas à expliquer la #passivité_collective : ils s’articulent à des structures sociales et économiques qui les renforcent.

    La #charge_psychologique_individuelle dans un système oppressif

    L’#individualisation des #problèmes_sociaux

    Beaucoup de personnes se retrouvent à vivre des situations difficiles, comme le chômage ou la pauvreté, dans la solitude, se sentant souvent responsables de leur propre sort. Cette #culpabilisation est renforcée par un #discours_dominant qui fait porter la faute sur l’individu, et non sur le système qui produit ces inégalités. C’est désormais bien connu, il suffit de “#traverser_la_rue” pour trouver du travail. Pourtant, il n’y a pas de honte à être confronté à des difficultés qui échappent à notre contrôle. Le #chômage, par exemple, est largement le résultat d’un marché du travail précarisé et d’une économie qui valorise l’exploitation plutôt que le bien-être. Il est essentiel de rappeler qu’il n’y a aucun aveu d’échec à se retrouver dans une situation où les structures économiques et sociales sont défaillantes. Ce n’est pas un échec personnel, mais bien une conséquence de l’organisation injuste du travail et des ressources.

    Le #capitalisme_émotionnel : une #aliénation des sentiments

    Le “capitalisme émotionnel” désigne la manière dont notre société capitaliste transforme nos #émotions en une #responsabilité_personnelle et une marchandise. Dans ce système, il nous est constamment demandé de « rester positif », de « faire face » et de « réussir malgré les difficultés », en particulier dans des contextes d’injustice sociale et économique. L’idée de la « #résilience », souvent véhiculée par les médias et les institutions, devient un impératif moral : si vous échouez à être heureux malgré les adversités, c’est de votre faute. Cette pression constante pour gérer nos émotions comme une #performance_individuelle fait partie d’un processus plus large d’#aliénation_émotionnelle. En d’autres termes, nous sommes poussés à croire que nos émotions et notre bien-être sont des éléments que nous pouvons maîtriser par la #volonté seule, alors qu’ils sont en réalité fortement influencés par les conditions sociales et économiques. Cela nous empêche de voir que nos luttes intérieures ne sont pas des défaillances, mais des réponses normales à des systèmes qui ne répondent pas aux besoins fondamentaux des individus.
    Le #capitalisme_émotionnel est donc un outil de contrôle social, car il détourne notre attention des causes profondes de notre #mal-être (injustices sociales, précarité, discriminations) et nous fait croire que notre souffrance est une question d’#aptitude_personnelle à surmonter les épreuves. Cela crée un sentiment de culpabilité, car on nous fait porter la #responsabilité de nos émotions et de notre résilience, sans jamais questionner les #structures_sociales qui alimentent cette #souffrance.

    Construire une santé mentale collective : la santé mentale comme #bien_commun

    Pour dépasser les limites de l’individualisme, il est essentiel de repenser la santé mentale comme un bien commun. Plusieurs initiatives inspirées des luttes féministes et des communautés marginalisées ont démontré que des structures communautaires de soutien peuvent offrir des solutions alternatives. Par exemple, les centres sociaux autogérés ou les réseaux d’entraide pour les travailleurs précaires permettent de créer des espaces où les personnes peuvent partager leurs expériences et trouver du soutien, loin des logiques de consommation des soins traditionnels. Ces espaces permettent de reconstruire des liens sociaux, de se soutenir mutuellement et de remettre en question l’#isolement imposé par les structures capitalistes.

    Dépolitiser l’#aide_psychologique individuelle pour la repolitiser

    L’accès aux #soins_psychologiques n’est pas égalitaire. Pour beaucoup, les thérapies sont hors de portée, soit en raison des coûts, soit à cause de l’absence de structures accessibles dans certains quartiers ou pour certaines populations. De plus, tous les thérapeutes ne partagent pas nécessairement une vision progressiste ou collective de la #santé_mentale. Il est donc essentiel de ne pas considérer la #thérapie comme une solution unique ou universelle à des problèmes sociaux qui sont avant tout politiques.
    Plutôt que de pathologiser systématiquement les effets du système sur les individus, il est plus pertinent de reconnaître que les #souffrances_psychologiques, dans de nombreux cas, sont des réponses normales à des conditions sociales et économiques injustes. Cependant, cela ne veut pas dire que la santé mentale doit être entièrement politisée de manière simpliste ou que l’on doit jouer aux « apprentis sorciers » de la #psychiatrie. L’enjeu est de comprendre qu’un #soutien_psychologique efficace doit tenir compte du contexte social et des inégalités qui peuvent fragiliser un individu. Les modèles de soutien collectifs, comme les #thérapies_communautaires ou les initiatives de santé mentale qui se nourrissent des #luttes_sociales (féministes, anticapitalistes, etc.), offrent des alternatives intéressantes. Elles ne visent pas à remplacer les #soins_individuels mais à compléter une approche qui permet de sortir de l’isolement, de reconnaître la dimension sociale des souffrances et d’offrir des #espaces_d’entraide où les individus peuvent se sentir soutenus collectivement.

    L’action politique comme remède à l’impuissance

    Redonner un sens à l’action collective est essentiel pour contrer le #sentiment_d’impuissance que beaucoup de personnes ressentent face aux injustices sociales. Participer à des #mouvements_sociaux peut être un moyen puissant de reconstruire l’#espoir et de lutter contre l’isolement. Cependant, il est important de souligner qu’il n’y a aucune culpabilité à ne pas être impliqué dans ces actions. Chacun évolue à son rythme, et l’#engagement_politique ne doit pas être un fardeau supplémentaire. Ce qui est essentiel, c’est d’être conscient des dynamiques collectives et de comprendre que, même si l’engagement direct dans les luttes peut sembler difficile ou épuisant, il existe des façons diverses et variées de soutenir la justice sociale. Il n’est pas nécessaire de répondre à une injonction de « se bouger le cul » pour se sentir utile. Beaucoup de personnes, éssoré.e.s par des oppressions systémiques telles que la toxicité managériale, le racisme, le validisme ou les violences faites aux personnes LGBTQIA+, peuvent se retrouver dans une situation de souffrance où chaque geste peut sembler trop lourd. La #solidarité ne se limite pas à l’action visible ; elle peut aussi passer par la création d’espaces de soutien, le partage d’informations, ou simplement par l’écoute et la compréhension. L’important est de trouver des moyens de participer, à son rythme et selon ses capacités.

    Les victoires obtenues par des mouvements sociaux, comme l’augmentation du salaire minimum ou la reconnaissance des droits des travailleurs, ont un impact psychologique direct : elles brisent le sentiment d’impuissance et rappellent qu’il est possible de transformer la réalité. Ces victoires, bien qu’elles puissent sembler petites à l’échelle globale, nourrissent l’espoir et renforcent la solidarité. Faire de la #justice_sociale une condition de la santé mentale implique de revendiquer des #politiques_publiques qui réduisent les inégalités et permettent à chacun de vivre dignement. Des propositions telles que l’accès gratuit aux soins psychologiques sont des leviers importants pour garantir une santé mentale collective et émancipée.

    Les mécanismes psychologiques qui nous poussent à #accepter_l’inacceptable ne sont ni inévitables ni figés. En comprenant mieux ces biais, en décryptant l’effet de normalisation et en reconnaissant l’impact de l’individualisation des problèmes sociaux, nous pouvons démystifier cette #résignation_collective. Nous avons le pouvoir de déconstruire ces dynamiques à travers l’éducation, la solidarité et, surtout, l’action collective. Ce processus n’est pas facile, mais il est possible. Changer de regard sur les inégalités, c’est déjà commencer à les transformer. Ce n’est pas un effort solitaire, mais une démarche collective, qui commence par la reconnaissance des souffrances et la volonté d’agir ensemble pour y remédier.

    https://www.frustrationmagazine.fr/pourquoi-acceptons-nous-l-inacceptable

    #invisibilisation #accès_aux_soins #psychologie

    déjà signalé par @gorekhaa :
    https://seenthis.net/messages/1092977

  • Communication in support of Moussa Tchangari
    https://migreurop.org/article3322.html

    We demand the immediate release of Moussa Tchangari, rights defender and General Secretary of the Alternative Espaces Citoyens (AEC) association, who was imprisoned on 3 January 2025 after a month in police custody. Moussa Tchangari was arrested at his home on 3 December 2024 on his return from an international trip. Charged with undermining state security, criminal conspiracy in connection with terrorism and glorifying terrorism, he spent a month in police custody before being presented (…) #Press_releases

  • Was stimmt hier nicht ?
    https://www.berliner-zeitung.de/news/verkehr-in-berlin-am-montag-stau-gefahr-durch-mehrere-baustellen-li

    BLZ vom Montag, 13.1.2025
    Wannsee: Auf dem Askanierring beginnen im Straßenabschnitt zwischen Streitstraße und Fehrbelliner Tor/Schönwalder Straße Kanalarbeiten. Der Zufahrtsbereich zur Kreuzung Fehrbelliner Tor/Schönwalder Straße ist für den Kfz-Verkehr gesperrt.

    #Berlin #Ortskenntnis #Presse

  • L’éléphant (du déferlement technologique) dans la pièce (de l’anti-fascisme)

    Le 18 Juin, on reçoit un mail groupé du Fonds pour une presse libre (1), demandant à plus de 100 médias de signer l’appel « pour un front commun des médias contre l’extrême-droite ». Dans les jours d’après, quantité de mails en retour annonçant que Le courrier des balkans , Le crétois , Youpress , etc., signent. Au final 90 médias valident cet appel diffusé largement à partir du 20 Juin.
    Au Postillon , on n’a pas répondu, comme d’habitude. On nous demande régulièrement de signer des tribunes, appels, courriers, prises de position et à chaque fois on fait les morts. À vrai dire, on croit bien être atteint de tribunophobie. Oui mais là quand même, avec l’extrême-droite aux portes du pouvoir, l’heure est grave, non ?
    Le 24 Juin on reçoit un courrier papier (merci, ça fait toujours plaisir) d’un de nos abonnés, qui nous demande « je vois que Le Postillon ne figure pas dans la liste des médias contre l’extrême-droite. Pourquoi ? » Bonne question, Laurent. Alors pour une fois, on va tenter de répondre, ce long texte étant une sorte de complément d’analyse et de réflexions à côté de notre reportage dans le Nord-Isère.

    Lire la suite du texte ici : https://www.lepostillon.org/Elephant-du-deferlement-technologique.html

    • Cécile, une habitante du Nord-Isère rencontrée lors de notre reportage (voir page 16) assène que dans ses campagnes « la vrai figure repoussoir, ce n’est pas tant l’étranger que le bobo des villes donneur de leçons ». On fait des tribunes pour se tenir chaud, pour se rassurer et se compter entre gens d’accord, sans aucune évaluation de ce que cette forme de « militantisme » peut apporter. Pour nous, la multiplication des tribunes de la part de professions au capital culturel élevé (dont font partie les journalistes) ne peut qu’aggraver le côté repoussoir des « leçons » données. En cette fin Juin, presque tout le monde y est allé de sa petite tribune : « 500 artistes signent une tribune contre l’extrême-droite » (BFM TV, 21/06/2024) ; « 2 500 scientifiques signent une tribune contre l’extrême-droite » (La relève et la peste, 26/06/2024) ; « l’appel de 200 philosophes contre l’accession de l’extrême-droite au pouvoir » (Libération, 1/07/2024), etc. etc. on vous en passe et des meilleures. L’époque a cet avantage qu’il suffit de signer une tribune pour se déclarer antifasciste

      […]

      On ne croit ni en la régulation, ni en la contre-offensive numérique parce qu’on est d’accord avec l’écrivain McLuhan qui déclarait énigmatiquement : « Le message est le médium ». Depuis la réélection de Trump, quelques médias et militants prônent la désertion de X/Twitter, propriété d’Elon Musk, soutien et futur ministre de Trump. Comme si le « problème » des réseaux sociaux ne venait que de leurs propriétaires et de leur politique de régulation, et non pas de leur essence même, favorisent la création de « bulles » où chaque personne ne « reçoit » que des informations la confortant dans ses positions, sans être confrontée à des avis opposés. Bien avant l’arrivée de Musk, Twitter était déjà une machine à décérébrer. Scruter ce genre de réseau social, c’est comme fouiller des poubelles : ça raconte une partie de notre époque. Raccourcis simplistes, hystérisation, raids en meute, mensonges éhontés, clashs inintéressants, nombrilisme omniprésent : il y a presque tout à jeter. Allez d’accord certains comptes décalés sont assez drôles, d’autres apportent à l’occasion des informations introuvables ailleurs. Mais pour nous c’est tout vu : si on avait du faire un procès honnête des réseaux sociaux, le verdict serait sans appel : « fermeture immédiate », au nom de la tentative de conservation des bribes restantes d’intelligence humaine.

      Si, sporadiquement, l’écosystème du numérique peut faire progresser des idées généreuses, il aide d’abord les idées nauséabondes, parce que son développement entraîne un bouleversement anthropologique accentuant les pires travers de l’être humain.

      […]

      Pacôme Thiellement prône la désertion des réseaux sociaux, qui « pourraient disparaître du jour au lendemain, si nous le voulons ». Une perspective de bon sens, quoique complètement absente des programmes de gauche ou des tracts antifascistes. Encore une fois, être sur les réseaux et sur Internet par défaut est une chose (d’ailleurs on a un site !), défendre leur existence en est une autre. Il y a une chose pire que de se servir du numérique pour le critiquer, c’est de se servir du numérique sans le critiquer.

      […]

      Bien entendu, il faut enquêter sur l’extrême-droite (comme sur tous les autres partis d’ailleurs) mais on ne croit pas que l’enquête suffira à empêcher son accession au pouvoir.
      On en veut pour preuve la réélection triomphale de Trump, qui est cerné de procédures judiciaires, dont les multiples vices et turpitudes ont été maintes fois révélés et dont tous les multiples mensonges sont « fact-chekés ». Si toutes les enquêtes sur lui et sur ses proches, qu’elles soient judiciaires ou journalistiques, n’ont pas empêché son triomphe ; cela devrait nous pousser à plus nous intéresser à la lame de fond qui lui permet d’arriver quand même au pouvoir démocratiquement.

      #extrême_droite #presse #journalisme #critique_techno #réseaux_sociaux #internet

    • Lors de notre reportage dans le Nord-Isère, cette lame de fond destructrice s’est traduite dans plusieurs rencontres. C’est Maryse qui raconte comment son village de paysan est passé en une génération du XIXème siècle au XXIème siècle, les enfants de petits agriculteurs (« qui étaient certes pauvres mais qui avaient un statut, un rôle ») se retrouvant aujourd’hui à emballer des salades en plastique dans les entrepôts de Pierre Martinet (« en étant complètement interchangeables et plus respectés »). C’est Marc, électeur du rassemblement national, qui déplore de ne plus croiser personne « même au supermarché maintenant les gens vont faire leurs courses en Drive ». C’est Cheikh, ouvrier de la logistique, qui a vu l’arrivée des chariots autonome dans son entrepôt, qui a perdu son statut de cariste (conducteur de chariot) pour devenir un opérateur anonyme, interchangeable avec les autres postes. C’est Bruno Guillaud-Bataille, maire de Charavines, qui analyse : « L’espace public local ne sert plus à ‘‘rien’’, les cercles de sociabilisation sont maintenant les chaînes d’info et les réseaux sociaux… Chacun vit dans son cocon replié sur lui-même et les écrans ». C’est les bars restant dans les villages avec Cnews ou BFM tournant du matin au soir.

      Dans les services publics, les supermarchés, les fast foods, les interactions avec des humains disparaissent et sont remplacés par des interactions avec des serveurs vocaux, des écrans tactiles ou des interfaces numériques. Les écrans envahissent tout et font écran entre les humains. Les métiers manuels sont de plus en plus robotisés, les travailleurs de plus en plus pions interchangeables devant répondre aux injonctions des machines. Les métiers en général perdent en sens au fur et à mesure qu’ils gagnent en automatisation, et encore ! Le tsunami de l’intelligence artificielle ne fait que commencer. Les lieux de rencontre (bars, petits commerces, accueils physiques) disparaissent, les humains se retranchent dans leur bulle virtuelle.

      À notre sens, la plus grande menace de notre époque n’est pas le réchauffement climatique (réel et tragique sous bien des aspects), mais ce que nous dénommons « le grand refroidissement technologique ». Soit le fait qu’avec l’invasion des technologies, le monde devient de plus en plus « froid », distant, robotique, désincarné, ce qui ne peut que renforcer le repli sur soi, l’individualisme, la montée des tensions et donc au final les partis d’extrême-droite.

  • Syrie : RSF appelle les nouvelles autorités à mener sept actions prioritaires pour mettre en œuvre leurs promesses en matière de liberté de la presse

    En ce début d’année 2025, le ministre de l’Information du gouvernement de facto de la Syrie a promis d’œuvrer pour la liberté de la presse dans le pays. Reporters sans frontières (RSF) salue cet engagement, tout en rappelant aux autorités leurs responsabilités envers les journalistes enlevés, tués et disparus depuis le début de la révolution en 2011. L’organisation les appelle à mettre en œuvre sept recommandations prioritaires, avec, en premier lieu, la libération des 20 journalistes toujours détenus par les groupes rebelles.

    Œuvrer pour une « presse libre » et s’engager à garantir la « liberté d’expression » : ces promesses du nouveau ministre syrien de l’Information Mohamed al-Omar, prononcé le 1er janvier 2025 à l’Agence France Presse (AFP), sont de bon augure pour les reporters qui ont subi le pire des sorts dans le pays classé 179e sur 180 pays dans le Classement de la liberté de la presse 2024 de RSF.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/01/09/syrie-rsf-appelle-les-nouvelles-autorites-a-me

    #international #syrie #presse

  • #Mayotte : #histoire_coloniale, fractures sociales et désastre environnemental

    Mayotte, petite île de l’océan Indien, symbolise à elle seule la collision brutale entre histoire coloniale, fractures sociales et désastres environnementaux. Département français depuis 2011, elle est un territoire en #crise, où la #misère humaine et les #catastrophes_naturelles s’entrelacent dans une spirale infernale. Les événements récents – #séismes, #tornades, #montée_des_eaux – ne sont que la face visible d’un #effondrement plus global. Ils révèlent une #vulnérabilité accumulée sur des décennies, amplifiée par des promesses non tenues, des #inégalités criantes et une gestion déconnectée des réalités locales.

    En 1974, Mayotte se sépare des Comores à l’issue d’un référendum où les Mahorais choisissent de rester français. Ce choix, né du désir d’échapper à l’instabilité politique des Comores indépendantes, place l’île dans une situation paradoxale : elle devient un territoire français entouré de voisins économiquement fragiles. Cette appartenance à la République française, vue comme une chance à l’époque, isole Mayotte de son propre environnement géographique et culturel. Rapidement, cette singularité engendre des tensions avec les autres îles de l’archipel, notamment l’île comorienne d’#Anjouan, d’où proviennent chaque année des milliers de migrants.

    L’intégration comme département, survenue en 2011, devait marquer une nouvelle ère pour Mayotte. Les Mahorais espéraient voir leur île se développer et accéder à des droits égaux à ceux des métropolitains c’est-à-dire que s’y applique pleinement les lois françaises et européennes, à la différence d’une collectivité territoriale. Mais cette #départementalisation s’est révélée un leurre. La croissance fulgurante de la population, (76 000 habitants en 1991, 300 000 habitants en 2023), dépasse largement la capacité des #infrastructures et des #services_publics à répondre aux exigences, tout en exacerbant l’obsolescence des équipements, faute d’entretien.

    Effondrement des services publics

    L’#éducation, en particulier, est le symbole de cet #échec. Avec des classes surchargées, des enseignants en sous-effectifs et des écoles délabrées, le #système_scolaire est incapable de répondre aux besoins d’une jeunesse nombreuse et en quête d’avenir. Cet effondrement du #système_éducatif alimente un sentiment d’#abandon et de #mépris parmi les Mahorais. Ils constatent chaque jour que la promesse d’#égalité_républicaine reste une illusion.

    Les infrastructures sanitaires et sociales sont tout aussi défaillantes. Les femmes comoriennes qui bravent les flots pour accoucher à Mayotte afin que leurs enfants acquièrent la nationalité française, contribuent à une #pression_démographique croissante. Mais ces enfants, bien que nés sur le sol français, grandissent souvent dans des conditions indignes. Ils alimentent les #bidonvilles, des espaces d’#exclusion où se forment des #bandes_de_jeunes livrés à eux-mêmes, vecteurs de #violences et d’#émeutes récurrentes. À leur majorité, en vertu du #droit_du_sol, ces enfants peuvent acquérir la #nationalité_française.

    La #colère gronde dans une population qui se sent méprisée, prise en étau entre un État central distant et des besoins locaux criants. Mais ce mépris ne se limite pas aux politiques sociales : il se manifeste aussi dans la gestion de l’#environnement. Mayotte est une île en pleine #dégradation_écologique, où les bidonvilles, sans réseaux d’#assainissement, rejettent leurs #déchets dans une #mer polluée, comme j’ai pu l’étudier dans le cadre d’une mission pour l’association Littocean. La destruction des #mangroves (due à un #développement_urbain incontrôlé et au #changement_climatique) et en conséquence des #récifs_coralliens, essentiels pour limiter l’#érosion et les submersions marines, témoigne de l’incapacité à relier environnement et développement.

    Une gestion écologique devenue symbole technocratique

    À cela s’ajoute un paradoxe criant : tandis que les populations locales luttent pour survivre, des moyens considérables sont mobilisés pour protéger l’écosystème marin par le biais du #parc_naturel de Mayotte. Ce parc, destiné à préserver la #biodiversité exceptionnelle des récifs coralliens, devient un symbole d’une gestion technocratique déconnectée des réalités humaines. Les Mahorais, exclus de ce projet, perçoivent cette #conservation comme une nouvelle forme de #colonialisme : une « #colonisation_bleue » où la priorité est donnée à la #nature, administrée par l’État français, au détriment des habitants. Ce fossé entre la préservation de l’environnement et les besoins des communautés accentue le #sentiment_d’abandon et l’idée que Mayotte n’est qu’un territoire périphérique, instrumentalisé pour des objectifs extérieurs et géopolitiques, traité comme une colonie et non comme un territoire français à part entière.

    Dans ce contexte, le changement climatique agit comme un catalyseur. Il intensifie les phénomènes naturels extrêmes, tels que les cyclones ou les #sécheresses, et exacerbe les inégalités. L’élévation du niveau de la mer menace directement les habitations précaires situées sur les littoraux, tandis que les ressources en #eau, déjà insuffisantes, s’amenuisent. Les catastrophes naturelles se multiplient, mais elles ne sont pas de simples fatalités : elles frappent un territoire déjà fragilisé, où chaque événement climatique devient un désastre humain par manque de préparation.

    Un avenir impensable et tragique

    Face à cette accumulation de crises, c’est le rapport au temps qui interroge. À Mayotte, l’idée même d’un avenir semble inatteignable. Les Mahorais vivent dans un présent sans repères, où les mêmes drames – émeutes, violences, destructions – se répètent sans fin. François Hartog, dans sa réflexion sur le #présentisme, décrit cet état où le passé perd sa valeur, où le futur est inconcevable, et où seul le présent s’impose, figé dans l’#urgence et l’incapacité d’anticiper.

    Mayotte incarne cette #temporalité_brisée. L’île n’a pas de nostalgie d’un âge d’or, car son histoire est marquée par des fractures successives : colonisation, séparation des Comores, départementalisation ratée. Elle n’a pas non plus de projet d’avenir, car les conditions de vie, les inégalités et les crises structurelles la maintiennent dans un état d’urgence permanent. Ce présentisme exacerbé renforce le sentiment d’#impuissance, rendant impossible toute perspective de reconstruction ou de progrès.

    La situation actuelle de Mayotte peut être qualifiée d’#hypercriticité : un état où les #tensions_sociales, politiques et environnementales atteignent un point de rupture, où chaque élément, même mineur, peut précipiter un #effondrement_global.

    Ce terme désigne non seulement l’accumulation des #vulnérabilités, mais aussi l’incapacité à s’en extraire. L’hypercriticité, c’est l’impossibilité de penser au-delà de l’urgence, l’incapacité de construire des ponts entre les crises pour trouver des solutions globales. À Mayotte, cet état est visible dans chaque aspect de la vie : dans l’école qui échoue à offrir un avenir, dans les bidonvilles qui s’étendent, dans la mer qui rejette les déchets de l’île et engloutit peu à peu ses côtes, dans l’#accès_à_l’eau et à un environnement sain, dans la pression démographique et ses conséquences écologiques.

    Cette crise révèle une conjonction inédite entre deux histoires : celle, humaine, de la #globalisation, avec ses migrations, ses inégalités et ses #fractures_coloniales ; et celle, planétaire, d’une Terre abîmée par la dégradation accélérée des écosystèmes. Comme l’explique Dipesh Chakrabarty dans "Une planète, plusieurs mondes" (https://www.cnrseditions.fr/catalogue/histoire/une-planete-plusieurs-mondes), ce croisement marque une #rupture : à Mayotte, cette rencontre s’incarne dans une « planète des pauvres », où les damnés de la Terre subissent de plein fouet l’amplification de ces dynamiques destructrices. Ici, les vulnérabilités humaines et écologiques se confondent dans un cycle sans précédent, soulignant la nouveauté tragique de cette crise.

    Toutefois, l’hypercriticité peut aussi être un point de départ. Elle force à regarder en face l’ampleur des problèmes et à repenser radicalement les relations entre les hommes, leur territoire et leur futur. Si Mayotte continue sur cette voie, elle risque de devenir un archétype de l’#effondrement_insulaire, un avertissement pour d’autres territoires. Mais si elle parvient à dépasser ce présentisme, à prendre en compte l’histoire passée, à s’attaquer aux urgences présentes tout en imaginant un avenir collectif mettant en avant la #double_identité mahoraise française et comorienne pour en faire un exemple d’#hybridité_culturelle réussie, elle pourrait, paradoxalement, transformer sa fragilité en force, en inventant un modèle résilient face aux défis du XXIe siècle. Le temps, à Mayotte, n’a pas encore retrouvé son cours, mais il n’est pas trop tard pour le remettre en mouvement.

    https://theconversation.com/mayotte-histoire-coloniale-fractures-sociales-et-desastre-environne
    #Comores #colonialisme #environnement

  • #Rapport : La #publicité automobile à l’assaut de notre #imaginaire

    Alors que le « Mondial de L’Auto » ouvre ses portes au public, l’association Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P.) publie un rapport inédit intitulé « Stop à la Pub Automobile – La voiture à l’assaut de notre imaginaire ». Il met en lumière les conséquences négatives de la publicité automobile. À travers une pression sans égale, elle perpétue en effet des #stéréotypes et une démesure automobile incompatibles avec la transition écologique. R.A.P. déplore l’#inefficacité de l’#autorégulation et propose des solutions pour mettre un terme à ces publicités et sortir de l’hégémonie de la voiture individuelle.

    Ce rapport pionnier sur les enjeux de la publicité automobile a montré que :

    – Les constructeurs et les gouvernements privilégient des véhicules plus lourds, plus puissants, plus nombreux et plus polluants, dont la seule solution présentée face aux problèmes sanitaires et environnementaux est l’innovation technologique, alors qu’il faudrait plutôt mettre en place des mesures de sobriété.

    – De septembre 2022 à septembre 2024, R.A.P. a analysé 137 publicités automobiles. L’association a pu en sortir un travail original montrant les différents ressorts publicitaires utilisés pour valoriser la voiture individuelle comme par exemple la #vitesse, l’#élitisme, le #futurisme, l’#individualisme, la #durabilité ou le #confort.

    – Le secteur automobile dépense environ 2,5 milliards de publicité dans les médias tous supports confondus. En termes de #pression_publicitaire, cela représente, en 2019, 28 pages de presse quotidienne, 8h45 de publicités télévisées par jour, toutes chaînes confondues (soit 4,5mn par chaîne) et 318 718 #affiches dans l’#espace_public.

    Face à ces excès, le rapport expose le fait que les mesures censées réguler l’#industrie_publicitaire sont insuffisantes : mentions légales, contrats-climat et instances d’« autorégulation » échouent à contrebalancer les influences normatives reliées à ces campagnes. R.A.P. a ainsi analysé les 56 contrats actuels (issus de la loi Climat et résilience) de l’industrie automobile. Résultat ? 80 % ont des indicateurs flous ou non chiffrés. Aucun ne s’engage à réaliser des mesures de sobriété telles que réduire le #poids ou la #vitesse des véhicules. À l’heure de la seule promotion de la #voiture_électrique, les interdictions limitées et sectorielles de publicités pour les énergies fossiles échouent elles aussi à réorienter le marché vers des véhicules plus légers et plus sobres. Pourtant, le nombre global de voitures individuelles doit baisser.

    R.A.P. préconise de s’orienter vers des #interdictions efficaces qui ont fait leurs preuves. Pour l’industrie automobile, il s’agit d’interdire toute #propagande et publicité en faveur de tout véhicule terrestre à moteur supérieur à 270 kilogrammes, à l’exception des véhicules dédiés aux services de transports en commun.

    Selon Camille Aboudaram, chargée de campagne Stop Pub Climaticide : « La publicité automobile est en roue libre. Au nom de l’impératif écologique et sanitaire, l’État doit maintenant interdire la publicité qui glorifie la voiture individuelle et ringardiser son usage. »

    https://antipub.org/rapport-stop-pub-automobile
    #voitures #publicité_automobile #transports #transport_automobile

  • Les #barbouzeries #4 #Bernard_Arnault à la barre ! - Journal #Fakir

    https://fakirpresse.info/les-barbouzeries-4-bernard-arnault-a-la-barre

    Le Président : Vous disiez que vous êtes favorable à la liberté de la #presse.
    Bernard Arnault : Totalement !
    Le Président : Pourtant on a eu le témoignage de l’association Fakir, l’infiltration et la surveillance, mais on a aussi eu le témoignage vous concernant d’un autre journaliste, de France TV, Tristan Waleckx.
    Bernard Arnault : Ah bon ? »
    Rappel : en avril 2014, Complément d’Enquête diffuse une enquête sur LVMH et Bernard Arnault. « On a subi des choses… Une collègue me dira plus tard avoir déjeuné avec Bernard #Squarcini, qui voulait monter un ‘‘chantier’’ sur Benoît Duquesne : harcèlement sexuel, harcèlement moral… » déclarait Tristan #Waleckx la semaine dernière au tribunal. On avait des documents qui prouvaient que Bernard Arnault avait payé des impôts en Belgique, pas en France, contrairement à ce qu’il disait. Je lui montre pendant l’interview, et ça se passe mal. Il arrache son micro, et m’entraîne dans un coin et me dit ‘‘Attention, on sait très bien ce que vous faites avec ce reportage négatif, on a des éléments contre vous, alors attention à vous…’’ Il avait arraché son micro, mais le mien enregistrait toujours… »
    Le Président : « Tristan Waleckx avait des éléments prouvant que vous aviez été résident fiscale en Belgique.
    Bernard Arnault : C’est faux !
    Le Président : Apparemment ça vous a mis dans une colère froide.
    Bernard Arnault : Il m’a posé la question sur la Belgique une fois, deux fois, trois fois, je lui ai dit que je m’en allais et je suis parti. »
    Benjamin Sarfati, avocat de Fakir et Ruffin, revient quelques minutes plus tard sur les pressions sur Tristan Waleckx : « Monsieur Arnault, vous avez dit que vous étiez partisan de la liberté de la presse. Mais vous avez oublié de raconter la fin de l’entretien avec Tristan Waleckx. Je ne dis pas du tout que c’est volontaire… Monsieur Arnault, vous avez dit à monsieur Waleckx à la fin de cet entretien : ‘‘Vous feriez mieux de faire attention à vous, on a des preuves. Méfiez-vous.’’ Quand Tristan Waleckx vous dit ‘‘c’est quoi cette histoire ?’’, vous lui répondez ‘‘Vous devriez vous méfier, on a des éléments sur vous.’’ Ces éléments dont vous parlez, vous qui dites être attaché à la liberté de la presse, comment vous les avez obtenus, monsieur Arnault ?
    Bernard Arnault : Je n’ai aucun souvenir de tout ça.
    Benjamin Sarfati : Mais ça a été enregistré… »
    La colère gagne peu à peu Bernard Arnault.
    Benjamin Sarfati : « Monsieur Arnault, quand vous dites ‘‘Méfiez-vous’’ à Tristan Waleckx, est-ce que vous considérez ça comme une menace ?
    Bernard Arnault, qui élève la voix et s’énerve : C’est totalement faux, je n’ai aucun souvenir de tout ça ! Est-ce que je suis ici pour répondre à des faits qui n’ont rien à voir avec l’affaire ?
    Benjamin Sarfati : On est en plein dans l’affaire : Tristan Waleckx a été entendu comme témoin par ce tribunal, et il a dit des choses très intéressantes. Est-ce que vous vous souvenez de la plainte déposée à Agen contre #Tristan_Waleckx ?

    #le_squale

    • Il est ami intime d’Emmanuel Macron et l’accompagne dans les dîners d’État comme les soirées privées. L’entourage du président explique à la presse qu’il existe entre les deux hommes « une filiation intellectuelle, culturelle, un “crush” humain ». Macron lui-même dit de Bernard Arnault qu’il est un « alliage unique de talent insensé, de pudeur extrême, de sensibilité infinie et de patriotisme ». C’est n’est pas de l’amitié, c’est une brosse à reluire.

      Pendant l’été donc, le patron de LVMH a activé son pouvoir et ses réseaux pour faire barrage à la gauche et empêcher toute hausse d’impôt. Le président de la République invitait ainsi le 25 juillet à l’Élysée « un parterre de grands patrons internationaux pour les rassurer sur ses intentions pro-business ». Traduction : il comptait piétiner le résultat d’élections qu’il avait lui-même convoquées, pour faire plaisir à son ami milliardaire.

      L’empire de Bernard Arnault est au cœur des cercles de pouvoir. Sa femme, Hélène Mercier-Arnault, est amie avec Brigitte Macron qu’elle rencontre régulièrement. La Première Dame a d’ailleurs enseigné à deux des cinq enfants Arnault, Frédéric et Jean, dans un lycée privé.

      En 2021 le couple présidentiel est allé inaugurer La Samaritaine à Paris, rachetée et rénovée par Bernard Arnault. Le président s’était enflammé : « Le groupe LVMH illustre le génie français » et appelle le milliardaire « [son] cher Bernard ». C’était la première fois qu’un président en exercice se déplaçait pour l’ouverture d’un grand magasin.

      Le secrétaire général du groupe LVMH est lui-même conseiller départemental du Parti Socialiste. Il avait d’ailleurs contacté l’ancien Ministre macroniste du Budget, Laurent Saint-Martin pendant l’été. Nicolas Bazire, membre du comité exécutif de LVMH, a été témoin de mariage de Nicolas Sarkozy, mais il a aussi été membre de la Cour des Comptes.

      De son côté, le groupe LVMH a recruté le bras droit de Macron, Ismaël Emelien, comme « conseiller ». Et les ministres de Macron sont régulièrement invités aux événements de la Fondation Louis Vuitton. C’était le cas lors du concert privé de Jay-Z en avril, en pleine mobilisation sur les retraites. Le multimilliardaire a vu passer dans son bureau tous les futurs ministres, Gabriel Attal, Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu etc. La maire de Paris Anne Hidalgo déjeune aussi régulièrement avec lui.

      Le pouvoir en France est décidément détenu par un petit nombre de mains : quelques familles qui possèdent les médias, des cabinets de conseils privés, une bande de managers sociopathes et une poignée de milliardaires copains avec les présidents.

      Le militantisme de Bernard Arnault ne se limite pas à empêcher Lucie Castets d’être Première Ministre. Une fois Michel Barnier nommé à Matignon, Bernard Arnault a vivement protesté contre les annonces du nouveau Premier ministre, lorsque ce dernier a évoqué des mesures de « justice fiscale » en 2025, notamment la mise à contribution des plus riches. Des gros mots pour Bernard. Selon le Nouvel Obs, ces paroles auraient « ulcéré » le multi-milliardiaire. Barnier, encore trop à gauche pour le patron de LVMH.

      Bernard Arnault est responsable du chaos politique, mais il va aussi se présenter comme une solution. Macron va devoir nommer prochainement un nouveau gouvernement. On peut déjà se demander quel sera le choix du milliardaire pour le Premier Ministre : Gérald Darmanin ? Bruno Retailleau ? Plus à droite encore ? N’importe qui tant que le capitalisme triomphant n’est pas entravé.

      En 2023, le patron de LVMH a réalisé 15 milliards d’euros de bénéfices nets. Cet été, les Jeux Olympiques ont été à sa gloire, sponsorisés par son entreprise, de nombreux passages publicitaires montrant des produits de la marque LVMH ont été insérés dans la cérémonie d’ouverture, vue par plus d’un milliard de spectateurs.

      https://contre-attaque.net/2024/12/03/bernard-arnault-celui-qui-a-provoque-le-chaos-politique

  • Les syndicats de Bayard appellent à la grève, sur fond de craintes liées à l’« extrême droite »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/27/les-syndicats-de-bayard-appellent-a-la-greve-sur-fond-de-craintes-liees-a-l-

    L’embauche d’Alban du Rostu comme directeur de la stratégie et du développement du groupe, ancien collaborateur du milliardaire catholique conservateur Pierre-Edouard Stérin, suscite la contestation des syndicats du groupe catholique de presse et d’édition.

    Les syndicats de Bayard, propriétaire du journal La Croix, ont appelé, mercredi 27 novembre, à faire une heure de grève jeudi, entre 14 heures et 15 heures, sur fond de crainte de voir « l’extrême droite » entrer dans ce groupe catholique de presse et d’édition. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale mardi. « D’autres formes de mobilisation vous seront alors proposées pour le jeudi 5 décembre », font savoir les syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC - CSN, CGT, SNJ) dans un tract interne.

    lls contestent d’une part le fait que Bayard figure parmi les repreneurs de l’Ecole supérieure de #journalisme (#ESJ) Paris, aux côtés de milliardaires comme Bernard Arnault, Rodolphe Saadé et l’ultraconservateur Vincent Bolloré.
    D’autre part, ces syndicats s’opposent à l’embauche d’Alban du Rostu comme directeur de la stratégie et du développement du groupe, poste nouvellement créé. Ce dernier est un ancien collaborateur du milliardaire catholique conservateur #Pierre-Edouard_Stérin, qui a échoué cette année à racheter l’hebdomadaire Marianne. « On ne veut pas de l’extrême droite à Bayard », c’est « un refus viscéral », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une source syndicale, en pointant « le parcours » de M. Rostu.
    Alban du Rostu se défend d’avoir un « rôle éditorial ou managérial dans les journaux »
    Jusqu’à sa démission, effective en juillet, ce dernier dirigeait le Fonds du bien commun, organisation philanthropique financée par M. Stérin. Indépendamment de ses affaires, le milliardaire a lancé un projet politique baptisé Périclès, qui vise à rassembler des forces de droite et d’extrême droite. A la suite de la révélation de son arrivée à Bayard par Libération et L’Humanité, l’hypothèse que M. Rostu y ait participé inquiète ses opposants.

    (...) Bayard est détenu par la congrégation religieuse catholique des Augustins de l’Assomption. En plus de La Croix, il détient l’hebdomadaire Le Pèlerin, le mensuel Notre Temps et des titres de #presse_jeunesse comme Pomme d’Api, Astrapi, Okapi et J’aime lire (sous la marque Bayard Jeunesse), ainsi que Toboggan, Wapiti ou 1jour1actu (sous la marque Milan, sa filiale).

    #media #milliardaires #extrême_droite

    • A propos de l’ESJ (école supérieure du journalisme)

      https://actualitte.com/article/120453/presse/bayard-et-bollore-l-alliance-des-catholicismes-qui-interroge

      Sous l’impulsion de l’entrepreneur Vianney d’Alançon, l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris a été récemment rachetée par un consortium composé, entre autres, de milliardaires, parmi lesquels un certain Vincent Bolloré. Dans les investisseurs liés à l’édition, on trouve également Vincent Montagne (Média-Participations) et le groupe Bayard. La CFDT Journalistes s’étonne « au plus haut point » de la participation à cette entreprise « d’un groupe humaniste », comme le dernier cité…

    • Le Groupe Bayard renonce au recrutement d’Alban du Rostu et à sa participation au rachat de l’ESJ Paris
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/12/02/le-groupe-bayard-renonce-au-recrutement-d-alban-du-rostu-et-a-sa-participati

      L’arrivée de l’ex-bras droit du milliardaire ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin avait provoqué une semaine de fronde de la part des journalistes et des auteurs. Le directoire du groupe de presse et d’édition a fait savoir, lundi, qu’il faisait une croix [croacroa] sur cette embauche « dans un souci d’apaisement et d’unité ».
      Par Brice Laemle


      Des salariés du groupe Bayard manifestent devant leurs locaux à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 26 novembre 2024. BABETH ALOY

      La crise intense secouant le Groupe Bayard depuis une semaine aura finalement eu raison de deux décisions portées par le nouveau président du directoire, François Morinière. Face aux « inquiétudes et incompréhensions » suscitées par l’annonce du recrutement d’Alban du Rostu en tant que directeur de la stratégie et du développement, lundi 25 novembre, et par la prise de participation dans le rachat de l’école de journalisme ESJ Paris, le directoire a annoncé, lundi 2 décembre, y renoncer « dans un souci d’apaisement et d’unité ».
      A travers un communiqué, le directoire – composé de François Morinière et de Dominique Greiner, journaliste et religieux de la congrégation des augustins de l’Assomption – explique avoir pris la décision de quitter le tour de table de l’ESJ Paris en revendant sa participation. Le conseil de surveillance se réunira mercredi 4 décembre pour avaliser ce choix.

      Toujours par communiqué, le directoire de Bayard (qui édite le quotidien catholique La Croix, l’hebdomadaire Le Pèlerin, le mensuel Notre temps et des titres phares de la presse jeunesse : Pomme d’api, Astrapi, Okapi, J’aime lire…) fait savoir qu’« Alban du Rostu, conscient de la situation créée par sa nomination, a proposé de renoncer à son entrée dans le groupe ». Le directoire salue « son très grand sens des responsabilités », convenant « d’un commun accord de ne pas procéder à son embauche pour mettre fin à la campagne injuste dont il était victime[euh] ».

      « Victoire sur toute la ligne »

      Dans la foulée de ces annonces, l’intersyndicale de Bayard (CFDT, CFTC, CFE-CGC-CSN, CGT, SNJ) s’est réjouie d’une « victoire sur toute la ligne ». Si de nombreux salariés se disaient « soulagés » lundi, autant voulaient rester « vigilants » sur la suite, pas forcément rassurés par l’argumentation et les termes choisis par le directoire [tu m’étonnes].

      Le recrutement de M. du Rostu, ex-bras droit du milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin, était vu en interne comme une volonté d’orienter dans un sens conservateur la ligne du groupe, jusqu’ici tenante du #catholicisme_social. Le pedigree de M. du Rostu expliquait cette défiance. Ce dernier a participé au lancement du projet politique de M. Stérin, baptisé « Périclès », visant à mener la bataille des idées au service de valeurs identitaires, conservatrices et libérales. Cette désignation faisait suite à la décision, par le nouveau président de Bayard, de s’associer notamment à l’homme d’affaires marqué à droite Vincent Bolloré dans le rachat de l’école de journalisme ESJ Paris, une école privée non reconnue par la profession.

      Déjà, le choix de #François_Morinière pour diriger Bayard – nommé au printemps 2024, arrivé à ce poste le 1er novembre – était interprété en interne comme une volonté de rappeler les fondamentaux religieux du groupe à l’entreprise, et notamment à sa branche jeunesse, la plus rémunératrice. Cette nomination a suivi un changement à l’été 2023 à la tête de la congrégation assomptionniste, propriétaire du Groupe Bayard. L’intronisation de M. Morinière, proche du cardinal Philippe Barbarin, a d’ailleurs fait l’objet d’une messe organisée par les assomptionnistes, selon les informations recueillies par Le Monde. Un fait inhabituel, même au sein de ce groupe de presse catholique.

      A plusieurs reprises, devant les salariés du groupe, le directoire de Bayard avait tenté, mercredi et jeudi, d’éteindre l’incendie. Sans succès. Pendant les temps d’échange, MM. Morinière et Greiner avaient martelé qu’Alban du Rostu n’aurait « pas de rôle éditorial ». « On a déjà ostracisé quelqu’un, on ne peut pas se le permettre à nouveau », avaient-ils plaidé, un an après le recrutement annulé d’Antoine Daccord en qualité de directeur général de La Croix.

      L’émoi avait suscité la mobilisation de 200 à 300 salariés, manifestant, jeudi 28 novembre, devant le site de Bayard, à Montrouge (Hauts-de-Seine), pendant une heure de débrayage, avant une menace de grève début décembre. Du jamais-vu, selon plusieurs salariés, presque surpris par la vigueur de la mobilisation dans un groupe de presse qui n’a pas la culture de l’affrontement. Le même jour, à Toulouse, un autre rassemblement avait lieu devant les locaux de la filiale Milan Presse (Wapiti, 1jour1actu). La veille, lors de l’ouverture du Salon du livre jeunesse de Montreuil (Seine-Saint-Denis), une banderole_ « Chez Bayard, aucune place pour l’extrême droite » avait été déployée sur le stand de Bayard jeunesse par plusieurs salariés.

      Un texte signé par près de 300 auteurs et illustrateurs de Bayard et de Milan Presse, plaidant « pour que l’extrême droite ne mette pas la main sur Bayard », avait été envoyé, lundi 2 décembre, au directoire, au conseil de surveillance ainsi qu’au père Fabien Lejeusne, lui aussi membre de la congrégation des assomptionnistes. Vendredi 29 novembre, l’instance représentative de la rédaction de La Croix, la Copec, avait, elle aussi, adressé un courrier au conseil de surveillance du Groupe Bayard. Cette missive signalait plusieurs éléments « factuels » sur le parcours de M. du Rostu que la Copec estimait « de nature à porter atteinte à l’image du Groupe Bayard ».

      « Les missions de développement » dans l’événementiel et l’international restant « impératives » et « urgentes » pour l’entreprise de presse et d’édition, le poste de directeur du développement sera prochainement pourvu, ajoute le directoire à la fin de son communiqué. « Nous avons besoin d’un directeur de la stratégie et du développement, mais en harmonie (…) avec les valeurs socles de Bayard : humanisme, solidarité avec tous, ouverture vers l’autre, tolérance, dialogue »_, répond l’intersyndicale.

    • La presse catho visée par un raid d’extrême droite, Jean-François Julliard et Hervé Liffran
      https://www.lecanardenchaine.fr/medias/49544-la-presse-catho-visee-par-un-raid-dextreme-droite

      Les amis de Vincent Bolloré et de Pierre-Edouard Sterin espéraient jouer les agents d’influence au sein du groupe de presse. Leurs gros sabots ont ruiné – pour l’instant - leur tentative. En attendant, le président de Bayard reste en place, malgré un tweet sulfureux qui minimisait les agressions sexuelles dans l’Eglise.

      C’est la saison du blanc au sommet de Bayard qui édite, entre autres, le quotidien « La Croix » et de nombreuses publications destinées à la jeunesse ou aux retraités. Ses patrons ressortent lessivés des polémiques déclenchées par l’annonce de l’embauche d’un directeur de la stratégie venu de l’extrême droite catho (Alban du Rostu) et par la prise de participation du groupe dans une école de journalisme (l’ESJ Paris) aux côtés de Vincent Bolloré. Proprio de Bayard, la discrète congrégation des Augustins de l’Assomption a annoncé, le 2 décembre, que tout était annulé et juré qu’elle n’était qu’innocence dans cette affaire…

      Pas sûr que cela suffise à laver les bons pères de tout soupçon de connivence avec la droite de Dieu. Le nouveau président de Bayard, François Morinière, entretient les meilleurs rapports avec les chapelles les plus marquées réacs de la chrétienté. Il ne s’est d’ailleurs pas gêné pour diffuser leurs thèses sur les réseaux sociaux. En témoigne un message où ce très proche du cardinal Barbarin - qu’il qualifie « d’homme pétri de Dieu » - a emboîté le pas aux ultraconservateurs quand ceux-ci ont accusé la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase)

      Bayard, pris en étau entre une direction réac et un (é)lectorat catholique qui se droitise.

  • Comment l’ex-bras droit de #Pierre_Édouard_Stérin a été nommé numéro 2 de #Bayard

    Après le partenariat avec Vincent Bolloré et d’autres milliardaires en vue du rachat d’une école de journalisme (ESJ-Paris), le grand groupe de #presse_catholique, propriétaire de La Croix et de nombreux titres jeunesse, recrute Alban du Rostu, ex bras droit et allié du milliardaire réactionnaire Pierre-Édouard Stérin dans son projet de faire gagner les droites extrêmes lors des prochaines élections. Un séisme pour les salariés qui redoutent un destin comme celui des journalistes du JDD.

    https://www.humanite.fr/politique/bayard/exclusif-comment-lex-bras-droit-de-pierre-edouard-sterin-a-ete-nomme-numero

    Et aussi :

    #Médias : Alban du Rostu, l’ex-bras droit de Pierre-Edouard Stérin, recruté par le groupe Bayard

    Son arrivée au poste de directeur de la stratégie et du développement du groupe Bayard a été confirmée par François Morinière lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, lundi 25 novembre.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/26/medias-alban-du-rostu-l-ex-bras-droit-de-pierre-edouard-sterin-recrute-par-l

  • Grèce : neuf morts dans deux naufrages d’embarcations transportant des migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/25/en-grece-huit-morts-dans-le-naufrage-d-une-embarcation_6413198_3210.html

    Grèce : neuf morts dans deux naufrages d’embarcations transportant des migrants
    Au large des îles grecques de Samos et de Lesbos, neuf personnes, dont six mineurs, sont mortes lundi 25 novembre dans le naufrage d’une embarcation de migrants, ont annoncé les gardes-côtes grecs.
    Sur l’île de Samos, trente-neuf personnes ont été secourues et les opérations de secours se poursuivent au nord de cette île de l’est de la mer Egée, proche de la Turquie et d’où partent de nombreux bateaux transportant des migrants en quête de l’Union européenne, selon la même source. « Le naufrage de Samos, avec la perte de huit vies innocentes, dont six enfants, nous remplit de tristesse et de colère. Les garde-côtes ont secouru trente-neuf personnes, mais les réseaux de passeurs (…) vont nous trouver contre eux, avec détermination, afin de les éliminer », a réagi sur X le ministre des migrations et de l’asile grec, Nikos Panagiotopoulos.
    Sur l’île de Lesbos, le corps d’un homme a également été retrouvé par les garde-côtes, qui ont secouru vingt-six personnes. Les survivants du naufrage assurent qu’il n’y avait pas d’autres passagers sur l’embarcation, selon un communiqué des autorités portuaires. Les opérations de secours sont rendues difficiles par les vents violents qui soufflent sur la zone.
    La Grèce a connu une hausse de 25 % du nombre d’arrivées de personnes fuyant guerre et pauvreté depuis le début de l’année, et une augmentation de 30 % des flux vers l’archipel du Dodécanèse et le sud-est de la mer Egée, avait affirmé au début de novembre le ministère des migrations. « Le sud-est de la mer Egée et l’île de Rhodes connaissent actuellement une pression migratoire », avait reconnu M. Panagiotopoulos, assurant que cette hausse n’était pas vraiment liée aux conflits au Proche-Orient.
    Les naufrages sont nombreux et meurtriers. Au début de novembre, quatre migrants sont morts au large de Rhodes, et à la fin d’octobre ce sont deux migrants qui se sont noyés près de Samos, quelques jours seulement après la disparition de quatre autres personnes – dont deux nourrissons – au large de l’île de Kos (Sud-Est).

    #Covid-19#migrant#migration#UE#grece#frontiere#routemigratoire#migrationirreguliere#mortalite#sante#pressionmigratoire#meregee

  • Tunisia: No to the Criminalization of Solidarity with Migrants
    https://migreurop.org/article3298.html

    On November 12, 2024, Abdallah Said, activist and president of the Enfants de la Lune association in Médenine , was placed in police custody by the Tunisian financial investigation unit. After a long interrogation, the charges against him remain unclear, but they appear to be mainly related to his humanitarian work supporting refugee, migrant, and abandoned children in the Médenine region. This event is part of a troubling trend of criminalizing solidarity in Tunisia, which has (…) #Press_releases

  • Nils Wilcke : "Le gouvernement Netanyahou s’attaque au journal Haaretz" - Framapiaf
    https://mastodon.social/@paul_denton/113539154719839888

    Le gouvernement Netanyahou s’attaque au journal Haaretz, l’une des rares voix de la gauche et de la raison en Israël et critique de la politique d’extrême-droite mené par l’Etat hébreux. Le quotidien va perdre tous les soutiens publics et la totalité des abonnements institutionnels, annonce sa rédactrice en chef Noa Landau. Ma consœur lance un appel aux abonnements.

    #démocratie #presse

    Le gouvernement israélien boycotte officiellement le journal d’opposition « Haaretz »
    https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/le-gouvernement-israelien-boycotte-officiellement-le-journal-dopposition-
    https://www.liberation.fr/resizer/azL_YP6_f0n38_YYP3JLa8lLNVc=/1024x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/L5GLCJ2P2VC6NKW6JPGJV3XA44.jpg

    Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou a approuvé ce dimanche 24 novembre une proposition de son ministre des Communications visant à couper tous liens avec le quotidien de centre-gauche. Celui-ci s’insurge contre « une nouvelle étape vers le démantèlement de la démocratie israélienne ».

  • 70 ans à contre-courant (Le Monde diplomatique, novembre 2024)

    S’il refuse la « modernité financière » qui enfièvre alors la presse, Le Monde diplomatique s’aventure en pionnier sur la Toile dès février 1996. Premier site de presse français, il contribue, sous la houlette de Philippe Rivière et via le logiciel libre SPIP, à la création d’un écosystème de publications alternatives qui tiendra le haut du pavé numérique au début des années 2000. Mona Chollet participe à l’animation du site avant d’intégrer la rédaction.

    Le développement dans les colonnes du mensuel d’une cartographie à la fois radicale, rigoureuse et esthétique sous l’impulsion de Philippe Rekacewicz et Cécile Marin, renouvelle les manières de voir l’ordre et les désordres du monde, et conduira au cours des décennies 2000 et 2010 à la réalisation de nombreux atlas.

    https://www.monde-diplomatique.fr/diplo/70-ans

    ping @fil et @reka
    #SPIP #Le_Monde_diplomatique #presse

  • Portraits de journalistes dans Libération : entre-soi et complaisance - Acrimed | Action Critique Médias
    https://www.acrimed.org/Portraits-de-journalistes-dans-Liberation-entre


    Dans Libé, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
    https://www.liberation.fr/portraits
    Demain dans le journal y’aura mon portrait.. (pourvu que ce soit pas dans libé)
    https://www.youtube.com/watch?v=og1bnzfQ5YI

    #acrimed #presse_bourgeoise

  • Dix déclinaisons pour un même plat du jour servi par l’#état_de_droite

    Discours de politique générale : ce que Michel Barnier veut changer | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/discours-de-politique-generale-michel-barnier-veut-changer/00112622

    Gouvernement Discours de politique générale : ce que Michel Barnier veut changer
    Le 02 Octobre 2024
    19 min

    Malgré un discours qui s’inscrit dans la continuité de la politique macroniste, Michel Barnier a annoncé quelques (mini et maxi) ruptures. Alternatives Economiques fait le point sur dix d’entre elles.

    https://justpaste.it/210j9

    • https://www.liberation.fr/idees-et-debats/yanis-varoufakis-le-nfp-na-pas-dit-aux-francais-que-leur-programme-impliq

      Couper plus de 40 milliards d’euros dans le prochain budget, comme Michel Barnier l’envisage, est-ce de l’austérité sévère ?

      Michel Barnier n’existe pas. C’est un algorithme. Nous l’avons vu pendant les négociations du Brexit, il n’avait pas la moindre idée originale. Il les conduisait comme un comptable algorithmique qui passait en revue une « checklist » donnée par Bruxelles. Il cochait les cases et a enflammé le Brexit. Il est le meilleur exemple de ce qu’il ne faut pas faire en tant qu’être humain en position de pouvoir. Aujourd’hui, on lui a donné une nouvelle check-list consistant à détruire ce qui reste du tissu social en France afin de faire semblant de respecter les règles.

      Il parle néanmoins de « justice fiscale »…

      Quand les politiques reçoivent des ordres d’en haut pour causer des dommages à la société, ils inventent de délicieuses contradictions. Lorsque les conservateurs ont gagné en 2010 au Royaume-Uni, le ministre des Finances a inventé l’expression de « contraction budgétaire expansionniste ». Ne soyez pas surpris si Barnier trouve des manières de déguiser des mesures préjudiciables au plus grand nombre pour le compte d’un petit nombre.

  • Liberté de la presse : Comment Emmanuel Macron a verrouillé violemment la presse au Canada - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/09/politique-comment-macron-verrouille-violemment-la-presse

    Un message qui a provoqué la fureur d’Anastasia Colosimo, conseillère « communication internationale » de M. Macron, envers les journalistes accrédités, selon les informations de Politis. La politologue, recrutée par Emmanuel Macron il y a deux ans, s’est efforcée de faire retirer à l’APP son tweet, en vain. « Ça a bien tangué », souffle une journaliste, qui décrit « une gueulante » et plusieurs « coups de fil menaçants » de l’Élysée. « Elle est complètement tarée, elle menace les gens, c’est une dingue », souffle une autre consœur, qui décrit un « profil sulfureux », référence aux amitiés de la collaboratrice d’Emmanuel Macron avec Sarah Knafo, la conseillère et compagne d’Éric Zemmour et son travail de communication dans les pays du Golfe.

    Le président se trouvait le 27 septembre dans le vieux Montréal, le quartier historique de la ville, lors d’une déambulation après une conférence de presse commune avec le premier ministre canadien Justin Trudeau. « Il y avait un petit bain de foule mais la majorité des gens n’étaient pas hostiles. Et là, une jeune femme (palestinienne, N.D.L.R.) a commencé à hurler « Vous avez du sang sur les mains », et autre un homme a crié : « Honte à vous, Macron démission », relate un journaliste sur place.

  • Warum ist Friendica für Unternehmen, Verbände, Verlage, etc.. interessant ?

    via https://diasp.eu/p/17155489

    ...

    Der zögerliche Einstieg von Verlagen, Verbänden und Unternehmen in das Fediverse wird immer wieder mit dem Argument des enormen administrativen Aufwands begründet. Dies beginnt bei der Verwaltung¹ der registrierten Mitarbeiter und endet bei der „Reichweite“² ihrer Beiträge. Hinzu kommen praktische Erwägungen und Fragen der Informationssicherheit, die sich beim Zugang zum Hauptkonto stellen.

    [...]

    • Warum kann Friendica gerade in diesem Bereich viele Probleme lösen?

      1. Friendica verfügt über eine LDAP-Schnittstelle, mit deren Hilfe die Benutzerkonten zentral verwaltet werden können. Kommen oder gehen Mitarbeitende, wird die Berechtigung mit nur einem Knopfdruck hinzugefügt oder entzogen
      2. Friendica verfügt über eigene Schnittstellen zu Bluesky, Tumblr und Diaspora. Diese Schnittstellen sind unter eigener Kontrolle (was für diese Gruppe nicht ganz unwesentlich ist) und werden nicht über ThirdParty-Dienste abgebildet. Eine einzelne Nachricht wird nicht nur an ein Netzwerk gesendet, sondern an alle, die für diese Unternehmung von Interesse sind. Zudem kann Twitter weiterhin direkt angesprochen werden, was die Reichweite noch einmal enorm erhöhen kann.
      3. Bei Friendica kann der Hauptaccount vom Redakteur getrennt werden. Mittels Delegation erhält ein Redakteur das Recht, Inhalte auf dem Hauptaccount zu erstellen und zu versenden. So kann die Gruppe der schreibenden Redakteure auf dem Hauptaccount begrenzt werden.

      So kann die Gruppe der schreibenden Redakteure klar abgegrenzt werden.

      Erweiterbarkeit, um die internen Bedarfe zu unterstützen

      - Friendica kann durch ein Addon-System erweitert werden. So können Administratoren firmeneigenen Prozesse unterstützen, wie es die internen Abläufe verlangen.
      - Friendica wird unter der #GNU AFFERO GENERAL PUBLIC LICENSE veröffentlicht. Sie können also auch selbst zum Code beitragen, um das bestehende zu verbessern und im Sinne der Unternehmung zu beeinflussen.

      Das Friendica Projekt kann auf eine Entwicklung verweisen, die 2010 gestartet ist und das heutige Fediverse maßgeblich beeinflusst hat.

      Was es natürlich nicht löst, dass ist die fehlende Integration des Fediverse durch Unternehmenssoftware, die gleichzeitig auch die weiteren kommerziellen Netzwerke abdeckt.

      #fediverse #friendica #verbände #jounalisten #verlage #presse #socialweb

  • Oleksandra Matviïtchouk : “Beaucoup de gens, même dans les démocraties développées, ne réalisent pas l’importance de la liberté de la presse”

    La présidente du Centre ukrainien pour les libertés civiles – colauréat du prix Nobel de la paix 2022 – Oleksandra Matviïtchouk partage ses réflexions concernant la fragilité des libertés dans un monde qui s’effondre, et souligne le rôle essentiel des journalistes dans la sauvegarde de la démocratie en ces temps troublés.

    https://voxeurop.eu/fr/oleksandra-matviitchouk-nobel-paix-beaucoup-gens-democraties-importance-lib
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/24/pourquoi-la-liberte-de-la-presse-reste-un-combat/#comment-62392

    #presse

  • Le Fonds pour une presse libre a besoin de votre soutien

    Plus que jamais, face aux propagandes du pouvoir et aux médias de la haine du groupe Bolloré, nous avons besoin d’une information libre. Nous lançons une campagne de financement citoyen. Notre objectif est de réunir plus de 100.000 euros pour financer les projets de médias indépendants. Découvrez notre rapport d’impact 2024 qui détaille nos actions et notre fonctionnement.

    « Libertés, libertés ! ». Le 27 juin, nous étions plus de 30.000 personnes, Place de la République à Paris, rassemblées à l’initiative du Fonds pour une presse libre et de dizaines d’organisations.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/06/24/pourquoi-la-liberte-de-la-presse-reste-un-combat/#comment-62351

    #presse

  • In eigener Sache : taz verkündet „Seitenwende“
    https://taz.de/In-eigener-Sache/!6036349


    In Zukunft nur noch Vergangenheit – eine Montagsausgabe der taz im Briefkasten

    Le 17 octobre 2025 sera le jour de la dernière édition imprimée du journal TAZ. Vu que son contenu ne correspond plus depuis longtemps à sa raison d’être initale, cad faire connaître les événements dans le monde que la presse au mains de la classe capitaliste refuse de communiquer, il est plutôt étonnant qu’il existe encore aujourd’hui. Le blog collectif #Seenthis.net remplit très bien cette fonction sans comité de rédaction. A partir du 18.10.2025 on aura droit à une édition papier du dimanche. C’est un signe de réalisme dans une époque où on achète son poisson emballé sous plastique.

    Aujourd’hui même le papier de toilette n’a plus de raison d’être. On préfère la petite douche hygiénique à contrôle numérique. Journal de merde ou de qualité, c’est périmé avant impression et pollue après utilisation.

    14.9.2024 - Als erste überregionale Tageszeitung erscheint die taz ab Oktober 2025 werktags rein digital. Die wochentaz wird weiterhin gedruckt.

    Berlin taz | Nun ist es raus: Die letzte auf Papier gedruckte werktägliche Ausgabe der taz erscheint am 17.10.2025. Auf der Generalversammlung der taz Verlagsgenossenschaft im Berliner Festsaal Kreuzberg verkündete die Geschäftsführung der taz am Samstag den Zeitpunkt der sogenannten „Seitenwende“ für die seit 1979 täglich erscheinende Tageszeitung aus Berlin.

    Dem vorangegangen waren mindestens sechs Jahre seit dem großen Knall: 2018 verkündete der damalige taz-Geschäftsführer Kalle Ruch, dass der Journalismus der taz „im Netz“ weiterlebe und die geschichtsträchtige linke Zeitung daher eines Tages in der Woche rein digital und nur noch am Wochenende als Printzeitung erscheinen könnte. Andere Medien nahmen Ruch beim Wort, berichteten direkt im Anschluss, es könne „möglicherweise bald“ so kommen, dass die taz ihren werktäglichen Druck einstellt. Ein solches „Szenario“, wie der Geschäftsführer es nannte, gab es in der deutschen Medienbranche kein zweites Mal.

    Kein zweites Mal gibt es auch die Art und Weise, wie die taz sich nun zu diesem historischen Schritt durchgerungen hat. Freilich kann ein Schritt wie die „Seitenwende“ in einer genossenschaftlich organisierten Zeitung nicht einfach durchgesetzt werden. Daher ist es zum Ritual auf der jährlichen Genossenschaftsversammlung geworden, ausgiebig über das Für und Wider dieses Schritts zu diskutieren.

    So ernst wurde es aber noch nie: „Ich glaube, dass der Weg, die tägliche Zeitung ab 17. Oktober 2025 digital erscheinen zu lassen und nur noch die wochentaz zu drucken, der richtige Weg ist, um das Fortbestehen der taz zu sichern“, so lautete der Satz, über den knapp 800 Ge­nos­s*in­nen vor Ort und digital abstimmen durften. Das Ergebnis fiel bemerkenswert aus: rund 77 Prozent stimmten mit „Ja“, 13 Prozent mit „Nein“ und weitere 10 Prozent enthielten sich.
    „Ein Treppenwitz“

    Seitenwende?

    Was ist die Seitenwende und warum machen wir das? Unser Info-Portal liefert ihnen weitere Hintergründe, Einblicke und Ausblicke: taz.de/seitenwende

    Dass eine solch große Mehrheit zusammenkommen könnte, schien dabei zunächst alles andere als klar. Der Abstimmung unmittelbar vorangegangen war ein Redebeitrag des taz-Genossen Junge-Hülsing, der ausführlich begründete, warum er die „Seitenwende“ ablehnt: „Eigentlich sind einige von uns, vielleicht ich selbst, ein bisschen schizophren: Wir halten Genossenschaftsanteile, damit eine linke Tageszeitung gedruckt werden kann, und wir bezahlen hohe Abogebühren, damit wir sie auch kriegen. Aber das einzige Signal ist: Wann hört ihr endlich auf mit dem Zeitunglesen?“

    Junge-Hülsing meinte, es sei ein „Treppenwitz“, dass ausgerechnet die progressive taz nun mit „Alternativlosigkeit“ argumentiere. Letztlich rief er die Chefredaktion und Geschäftsführung dazu auf, eine neue Strategie vorzulegen, die sowohl das Fortbestehen der täglichen Printausgabe als auch die digitale Transformation mit einschließt.

    Es folgte eine Dreiviertelstunde Aussprache mit den Genoss*innen, von denen einige Junge-Hülsings Kritik zustimmten, viele aber mit Verve widersprachen: Es gebe durchaus eine Alternative zur Einstellung des werktäglichen Drucks, merkte eine Genossin an, und zwar: „in Schönheit zu sterben“. Es gelte aber zu bewahren „wofür die taz steht“, und das ginge nur, indem man „jetzt diesen Weg geht“, subsumierte sie unter Applaus.

    Eine zweite Abstimmung forderte von den Ge­nos­s*in­nen schon mehr als gute Stimmung. Weit hergeholt war es daher nicht, dass Vize-Chefredakteurin Katrin Gottschalk vom „Ja-Wort“ sprach, und sich anschließend fast im Freud’schen Sinne versprach, als sie die Formulierung „bis ans Ende unserer Tage“ andeutete. Aber auch auf die Frage, ob die Ge­nos­s*in­nen „in den nächsten zwei Jahren“ auch Abon­nen­t*in­nen bleiben wollen, antworteten 69 Prozent mit „Ja“.

    Ein Blatt wendet sich

    Folglich geht die taz ihren ungewöhnlichen Weg nun aus einer „Position der Stärke“ heraus, wie Geschäftsführerin Aline Lüllmann betonte. Damit erhält der größte Schritt im Prozess der digitalen Transformation der taz nach sechs Jahren Vorbereitungszeit nicht nur ein Datum, sondern auch breite Unterstützung seitens der Genossenschaft.

    Damit bekommt der größte Schritt im Prozess der digitalen Transformation der taz nach sechs Jahren Vorbereitungszeit ein Datum. Seit 2018 verfolgt die taz das strategische Ziel, den Rückgang im traditionellen Print-Abo-Geschäft zu kompensieren und dabei die Leser:innen-Reichweite zu steigern: Inzwischen ist die ehemalige Wochenend-Ausgabe zur Wochenzeitung „wochentaz“ ausgebaut – sie wird auch weiterhin immer samstags bundesweit gedruckt erscheinen.

    Die tägliche Zeitungsausgabe hat bereits ihre eigene App: Das ePaper in der taz-App wird auch nach der Einstellung des Drucks von Montag bis Freitag als abgeschlossenes Zeitungsprodukt erscheinen. Darüber hinaus wird auch die Website der taz weiter ausgebaut und Mitte Oktober 2024 einen umfangreichen Relaunch erfahren.
    Schritt in die Zukunft der taz

    „Wir sind glücklich und erleichtert, dass alle Zukunftsprodukte der taz jetzt so weit entwickelt und auch so erfolgreich sind, dass wir diesen wichtigen Schritt in die publizistische Zukunft der taz gehen können. Es war ein langer Weg bis hierhin und er ist weder uns noch der taz insgesamt leichtgefallen. Mit der Festlegung des Datums der letzten gedruckten werktäglichen Ausgabe haben wir nun eine wichtige Entscheidung getroffen, um die wirtschaftliche Zukunft der taz zu sichern“, erklären Aline Lüllmann und Andreas Marggraf, die beiden taz-GeschäftsführerInnen.

    Natürlich sei dieser Prozess für das konzernunabhängige Haus ein Kraftakt, sagen Lüllmann und Marggraf. Aber: „Mit Stolz können wir sagen, dass die wirtschaftlichen Kennzahlen, nach denen wir unsere Seitenwende orchestriert und jetzt auch terminiert haben, bereits erreicht haben oder absehbar erreichen werden. Die gesamte taz zieht mit, das wissen wir – und unsere LeserInnen und GenossInnen werden uns unterstützen, davon sind wir insbesondere nach den Reaktionen auf der heutigen Generalversammlung überzeugt.“
    Kräfte für noch mehr Journalismus

    Auch die taz-Chefredaktion ist zuversichtlich: „Wir wissen ja längst, dass taz-Journalismus auf allen Kanälen funktioniert – digital ebenso wie in print“, erklären die Chefredakteurinnen Barbara Junge und Ulrike Winkelmann. „Unsere Analysen, Kommentare und Recherchen, unsere Haltung und Ironie bleiben auf mindestens bekanntem Niveau. Die technischen Umbrüche können sogar Kräfte für noch mehr Journalismus freisetzen, damit die taz die wichtigste linke, progressive Stimme in der deutschen Medienlandschaft bleibt.“

    Vize-Chefredakteurin Katrin Gottschalk erklärte am Samstag in ihrer Rede vor der Genossenschaft: „Vor 46 Jahren endet das Editorial der ersten taz mit dem Ausruf: Die taz ist kein Papiertiger! Heute stimmt dies für uns in doppelter Hinsicht. Die taz bleibt relevant und geht als erste überregionale Zeitung diesen wichtigen Schritt in die Zukunft. Wir freuen uns darauf!“

    #Allemagne #presse

  • Bildzeitung


    Le journal Bild revendique l’expulsion d’une famille entière. Je n’ai rien contre si en échange on introduit la peine des « neuf exterminations familiales »,. pour rédacteurs racistes de Bild .

    Châtiment collectif
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2timent_collectif

    Sous la dynastie Qin en Chine (221-207 avant notre ère), l’empereur Qin Shi Huang assoit son règne en appliquant des règles strictes par lesquelles les crimes les plus graves, comme la trahison, sont passibles d’une rétorsion appelée « neuf exterminations familiales (en) », qui consiste à exécuter non seulement les criminels mais aussi leurs familles entières. Le processus d’extermination familiale est maintenu par les dynasties suivantes pour des crimes graves ; un nombre important de sentences est prononcé pendant la dynastie Ming (1368–1644), puis ce châtiment est abrogé officiellement par le gouvernement sous la dynastie Qing (1644–1912) en 1905. Sous la dynastie Ming, 16 femmes du palais fomentent une rébellion et tentent d’assassiner (en) l’empereur Jiajing. Toutes sont condamnées à mort par lingchi ; dix membres de leurs familles sont décapités et vingt autres réduits en esclavages et offerts aux ministres.

    L’église catholique serait également un partenaire compétent en matière de peines collectives et particulièrement hideuses.
    https://www.youtube.com/watch?v=wS4pvT7ady8

    ... enfin ... pas systématiquement ...
    https://www.youtube.com/watch?v=D5Df191WJ3o

    Le texte de l’article

    Stuttgart: 110 Straftaten durch syrische Familie! Schiebt sie endlich ab |
    Von Robin Mühlebach

    Stuttgart – Wie viel Angst müssen wir vor dieser Familie noch haben? Wie lange müssen wir noch ertragen, dass die schwerkriminellen Brüder Schrecken verbreiten? Und was muss noch passieren, damit der Staat endlich mit harter Hand reagiert? Muss es erst Tote geben?

    BILD berichtete mehrfach über die schrecklich kriminelle Familie H. aus Stuttgart. Syrer, die 2016 aus Aleppo nach Deutschland kamen. Oberhaupt Almudy H. (43) sagt, er habe 13 Kinder, man lebt auf 230 Quadratmetern („Wir zahlen auch ein bisschen Miete“).

    Neun der Familienmitglieder sind polizeibekannt. Allein Khalil H. beging mit seinen gerade mal 17 Jahren 34 Straftaten in zweieinhalb Jahren. Er sitzt nach brutalen Messer-Attacken in Untersuchungshaft. Auch drei weitere seiner Brüder sind zurzeit im Gefängnis. Auf das Konto der syrischen Großfamilie gehen heute bereits mindestens 110 Straftaten.

    Und nun setzt Bruder Mufed H. (21) noch einen drauf! Er treibt die familieninterne Kriminalstatistik weiter nach oben!

    Dabei wurde Mufed nach dreijähriger Jugendstrafe erst vor zwei Monaten aus dem Knast entlassen. BILD erfuhr: Mufed wurde am Mittwochabend in der Stuttgarter City von der Polizei festgenommen. Dort soll er mit einem Cuttermesser zwei Mädchen (beide 16) bedroht und dabei ein Handy geraubt haben.

    Mufed soll daraufhin geflüchtet sein. Ganz in der Nähe dann die zweite schwere Straftat: Mit dem Cuttermesser soll der junge Syrer eine weitere Frau bedroht und ihr Handy gefordert haben. Dieser Raubversuch blieb ohne Erfolg. Eine alarmierte Polizeistreife nahm Mufed H. fest.
    Mufed H. wollte kriminelle Karriere an den Nagel hängen — sagte er zu BILD

    BILD hatte noch Anfang August mit Mufed über seine kriminelle Karriere gesprochen. Damals zeigte er Reue. Oder er tat zumindest so: „Ich saß wegen versuchter gefährlicher Körperverletzung und anderen Dingen drei Jahre in Haft. Ich musste meine gesamte Strafe absitzen, weil ich Stress mit Mitgefangenen hatte.“

    Der Syrer hatte behauptet, dass er eine Ausbildung in der Altenpflege machen wolle. Und weiter: „Ich habe viel Mist gebaut, seit ich hier bin. Und ich habe jedem, der mir auf der Straße blöd kam, eine gehauen.“
    Tatort Mailänder Platz. Hier soll Mufed H. die Mädchen überfallen haben

    Tatort Mailänder Platz. Hier soll Mufed H. die Mädchen überfallen haben

    Foto: Eibner-Pressefoto
    Immer wieder dieselben Tatorte

    Übrigens: Mufed soll die Mädchen genau dort überfallen haben, wo ein weiterer seiner Brüder im November 2023 bei einer Messerstecherei mit drei Schwerverletzten beteiligt gewesen sein soll. Dieser Bruder heißt Edo (19) und muss sich derzeit mit drei weiteren Angeklagten vor dem Landgericht wegen versuchten Totschlags verantworten.

    Die Taten, die die Brüder H. begehen (auch der Vater und zwei Schwestern sind polizeibekannt) werden offenbar immer brutaler. Die Dauer der Haftstrafen wird länger.

    Innenministerin Nancy Faeser (54, SPD) kündigte kürzlich an, Straftäter bald auch nach Syrien abzuschieben: „Da geht die Sicherheit in Deutschland vor.“

    Die Sicherheit in Stuttgart ist durch Familie H. gefährdet. Die Quittung für 110 Straftaten (und das sind nur solche, die bekannt wurden) kann nur lauten: raus aus unserem Land.

    #expulsion #presse #démagogie #propagande #racisme #réfugiés #nationaluime #église #wtf

  • Ce pourquoi la #presse_agricole française reproduirait le discours dominant
    https://splann.org/presse-agricole-francaise-discours-dominant

    Défendant une position apolitique et hors confessionnelle, la presse agricole française actuelle reproduirait en réalité le discours dominant en remplissant souvent le rôle de conseiller technique. Résultats d’arbitrages éditoriaux, ses contenus invisibiliseraient les débats sociétaux qui traversent pourtant la profession. Ce sont les hypothèses de travail développées par Prune Catoire, chercheuse en sciences politiques, et publiées sous forme de livre aux éditions l’Harmattan. L’article Ce pourquoi la presse agricole française reproduirait le discours dominant est apparu en premier sur Splann ! | ONG d’enquêtes journalistiques en (...)

    #Industrie_agroalimentaire