• Accusée d’abus, la directrice de l’école de ballet du Théâtre de Bâle est suspendue

    Après l’Académie de danse de Zurich, c’est au tour de l’Ecole de ballet de Bâle de se retrouver dans la tourmente. D’anciens élèves dénoncent les abus qu’ils y ont subis durant plusieurs années. Une enquête indépendante va être menée.

    La décision de suspendre la directrice a été prise par le comité directeur de l’école. « Suite aux accusations de harcèlement et d’insultes relayées par les médias, une enquête sera lancée afin de faire toute la lumière sur cette affaire », a indiqué mardi le comité directeur.

    Selon la NZZ am Sonntag et le média en ligne bâlois Bajour, plus de 30 anciennes élèves ont évoqué des humiliations et des insultes régulières lors de répétitions. Parfois à visage découvert, elles racontent les pressions et les humiliations systématiques subies durant leur formation.

    Dans certains cas, un comportement insultant de la part d’enseignants a aussi été rapporté : « Tu es trop grosse pour danser » ou « Je peux voir la graisse qui pend de tes collants ». Une élève a aussi témoigné : « Je pleurais régulièrement, j’espérais que l’on nous aiderait, mais personne ne s’engageait pour nous ».

    Troubles alimentaires, absence de règles, hospitalisation
    Des pressions excessives sur les performances auraient eu pour conséquence des fractures de fatigue et des troubles alimentaires. Des nombreuses jeunes femmes n’auraient plus eu leurs règles pendant leur formation. Une élève aurait même dû être hospitalisée, complètement amaigrie.

    L’école de ballet du Théâtre de Bâle est l’une des deux institutions en Suisse à proposer un apprentissage professionnel de danseuse et danseur classique avec certificat fédéral de capacité. L’autre est l’Académie de danse de Zurich, qui est également confrontée à des reproches similaires. La direction s’est depuis retirée et une enquête a été ouverte.

    Le canton de Bâle-Ville, qui a un devoir de surveillance envers les entreprises formatrices, déplore cette situation. Ulrich Maier, directeur de la formation professionnelle, s’en explique dans le 19h30 : « Nous n’avons pas eu connaissance des reproches, sinon nous aurions réagi plus tôt. »

    A ce jour, la directrice suspendue de l’Ecole de ballet de Bâle conteste les faits reprochés.

    Il faut repenser l’apprentissage de la danse
    Du côté de l’association suisse des professionnels de la danse, on admet que quelque chose doit changer dans cette formation. « La danse est un art de la scène, mais aussi un sport d’élite. Ces deux domaines sont concernés par la pression », explique Cyril Tissot, directeur de Danse Suisse. Pour lui toutefois, la performance et l’apprentissage sont deux domaines compatibles. « Ces méthodes doivent changer en allant vers le mieux et c’est possible », car l’apprentissage peut être une belle chose, conclut-il.

    Le Ballet de Berne est aussi confronté à des accusations d’abus. Plusieurs médias ont rapporté que des harcèlements sexuels s’y sont produits l’année dernière. Un collaborateur du ballet a été licencié. La direction des scènes bernoises a ouvert une enquête après avoir relativisé les reproches. Les résultats devraient être présentés mercredi.

    Source : https://www.rts.ch/info/suisse/13492523-accusee-dabus-la-directrice-de-lecole-de-ballet-du-theatre-de-bale-est-

    #violence #danse #harcèlement #Pressions #humiliations #ballet

    • Ecole de ballet de Bâle : « Ce qu’il me reste de plus fort de ces deux ans et demi, c’est la peur » Clément Bürge/Julie Conti/ Pierrik Jordan - RTS

      De graves abus ont été dénoncés cette semaine au sein de l’école de ballet du Théâtre de Bâle. Après avoir intégré l’école en 2011, Angèle en a été victime durant deux ans et demi. Face aux caméras de la RTS, elle raconte un enfer fait de violence, d’humiliations et de mise en danger de sa santé.

      Les scandales liés à des mauvais traitements n’en finissent plus dans le monde de la danse en Suisse. Après le Béjart Ballet Lausanne et l’Académie de danse de Zurich, la parole s’est libérée également cette semaine à Bâle, où 33 anciens et anciennes élèves de la Ballettschule Theater Basel (BTB) ont dénoncé les graves abus subis durant des années.
      C’est le cas d’Angèle, entrée à la BTB en 2011, et d’Ines, entrée en 2014, toutes deux à l’âge de 15 ans. Elles ont accepté de témoigner face aux caméras de la RTS des mauvais traitements qu’elles et leurs camarades subissaient au quotidien de la part des professeurs. Elles racontent aussi toute la pression mise sur le poids des danseuses, en particulier par la directrice.

      « Ma première année, je devais faire 1m68, et je suis tombée à 36 kilos sans vraiment le vouloir. C’était juste que j’étais très stressée, et j’avais perdu l’appétit », témoigne Inès dans le 19h30.

      Au théâtre « avec une boule dans le ventre »
      La peur et l’anxiété, c’est aussi ce qui a principalement marqué Angèle lors de son passage à la BTB. « Je me revois arriver au théâtre avec une boule dans le ventre. Parce qu’on savait qu’on pouvait se faire soit crier dessus et insulter, soit ridiculiser et humilier. Et il y avait cet espèce de harcèlement sur le poids pour certaines. C’était invivable. »

      Très souvent, elle excluait les gens des spectacles, parfois une semaine avant, quelqu’un qui avait travaillé dur pour répéter un rôle. Elle disait : je peux ne pas te mettre sur scène dans cet état physique, tu es horrible

      Cette peur pousse alors l’adolescente à ne plus s’alimenter, alors qu’elle est déjà très mince. « C’est une période où j’ai perdu 10 kilos en deux mois. Ils le voyaient forcément, j’étais en justaucorps toute la journée devant eux », expose-t-elle.

      « Deux camarades se sont inquiétées pour moi », se remémore-t-elle. Elles alertent une professeure, qui prévient la directrice. « J’ai eu un rendez-vous avec les deux. » Leurs conseils : « Mange quand même quelque chose le soir, mais juste un fruit ou un yogourt. Et mange devant tes camarades, parce qu’il ne faudrait pas les inquiéter. »

      Anorexie valorisée et récompensée
      Loin d’inquiéter ses enseignantes et ses enseignants, cette perte de poids ouvre au contraire des portes à la jeune danseuse. « J’ai eu des rôles, j’ai été récompensée pour ça. »

      La directrice va même jusqu’à l’inscrire au prestigieux Prix de Lausanne. Le concours se targue pourtant d’une politique exemplaire en matière de santé des artistes, avec des règles strictes pour lutter contre l’anorexie. Le comble : à cette époque, la directrice du BTB était également à la tête... du Prix de Lausanne.

      « Elle a tout organisé. Elle m’a fait voir un médecin pour signer un certificat médical pour l’inscription. J’étais déjà trop maigre, et le médecin a menti sans vergogne pour mettre un IMC plus haut, pour que ça passe. C’était juste avant que je quitte l’école », poursuit Angèle.

      L’école, elle la quitte pour l’hôpital, pour soigner son anorexie. « Ça m’a impacté pendant des années. J’ai eu un suivi pour le trouble alimentaire, mais ce n’est pas quelque chose qui se guérit rapidement ». Elle évoque également de la boulimie et de la dépression. « Finalement, les conséquences ont été presque plus longues que le temps passé là-bas... dans cet enfer. »

      Ines a terminé son cursus à #Bâle. C’est après être sortie de l’école qu’elle a pris conscience des maltraitances qu’elle a subies. Quant à Angèle, elle a quitté la #BTB et terminé sa formation en France. Toutes deux sont désormais danseuses professionnelles. Et elles ne veulent plus se taire.

      Emprise perverse des professeurs
      De la part de certains professeurs, Angèle évoque des « insultes très régulières » et des « corrections à coup de claques sur les cuisses, les fesses ou le dos ».

      Une fois, il m’a dit : « Tu es trop stupide pour danser, je vais te renvoyer chez tes parents, mais même eux ne voudront pas de toi »

      Elle décrit l’emprise particulièrement perverse de certains professeurs : « Il disait toujours : ’Je vous aime, et si je vous corrige, c’est que je crois en vous, sinon je ne perdrais pas mon temps’. D’un côté, je commençais à trouver trop dur, mais je me forçais à penser que j’avais de la chance parce que je me faisais corriger. »

      Source : https://www.rts.ch/info/regions/autres-cantons/13500484-ecole-de-ballet-de-bale-ce-quil-me-reste-de-plus-fort-de-ces-deux-ans-e

      #perversité #anorexie #boulimie #maltraitances #Suisse

  • Mineurs étrangers : le fichier antifraude bientôt imposé à tous les départements

    Le projet de #loi « #protection_des_enfants » prévoit de rendre obligatoires à tous les départements le recours au #fichier_anti-fraude concernant les #mineurs_non_accompagnés, ainsi que la transmission de #données_personnelles aux autorités préfectorales. Les associations y voient un « outil de lutte contre l’immigration irrégulière ».

    Il avait été instauré en 2019, officiellement pour lutter contre le « #nomadisme » des #jeunes_migrants, soupçonnés de tenter leur chance d’un département à l’autre pour être reconnus #mineurs et pris en charge par l’#Aide_sociale_à_l’enfance. Le fichier « antifraude » (dit « #AEM », pour aide à l’#évaluation_de_la_minorité) revient, en force, sur le devant de la scène dans le cadre du projet de loi relatif à la « protection des enfants », examiné cette semaine à l’Assemblée nationale.

    Le texte prévoit en effet de le rendre obligatoire à tous les départements, alors qu’une poignée de récalcitrants – dont #Paris, la #Seine-Saint-Denis et le #Val-de-Marne – résistaient jusqu’alors, malgré les #sanctions_financières établies par un décret datant de juin 2020, venant réduire le montant de la contribution forfaitaire de l’État versée pour l’évaluation de la #minorité et la #prise_en_charge des jeunes. La somme passait, pour les départements refusant d’y avoir recours, de 500 à 100 euros.

    Depuis 2019, le gouvernement invite les #départements, sur la base du volontariat, à renvoyer les jeunes se présentant comme mineurs vers la préfecture, où un certain nombre de #données_personnelles (prise d’#empreintes_digitales, photos, #adresse_de_domiciliation, #numéro_de_téléphone...) sont alors collectées et enregistrées. Ces dernières sont ensuite comparées au fichier dit « #Visabio », qui répertorie les demandes de #visa formulées depuis l’étranger et peut biaiser les déclarations des jeunes se présentant comme mineurs, puisque certains d’entre eux tentent d’abord une demande de visa en se déclarant majeurs, dans le but de s’éviter la traversée par la mer.

    « Certains départements ne prennent même plus la peine de faire l’évaluation pour un jeune si la préfecture dit qu’il se trouve dans Visabio », souligne Jean-François Martini, juriste au Gisti. Selon le Groupe d’information et de soutien des immigrés, 77 départements ainsi que la métropole de Lyon auraient déjà recours au fichier AEM permettant la collecte d’informations. Pourtant, jusqu’à présent, impossible de mesurer l’éventuelle « fraude » à laquelle pourraient s’adonner les jeunes migrants en recherche de protection en France.

    « Rien ne justifie l’utilisation de ce fichier »

    Aucun chiffre, aucun bilan, rappelle Camille Boittiaux, référente MNA chez Médecins du monde, ne permettent d’« objectiver le phénomène de “nomadisme” ». « Rien ne justifie l’utilisation de ce fichier. Les arguments avancés par le gouvernement ne sont pas convaincants. Les MNA sont encore une fois considérés comme des migrants, de potentiels fraudeurs, avant d’être vus comme des #enfants. »

    Pourquoi donc vouloir rendre obligatoire un #fichier_biométrique controversé, auquel même la Défenseure des droits a manifesté son opposition, dans un avis critique adressé à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale fin juin, pointant un texte « pas à la hauteur des besoins que l’on note en #protection_de_l’enfance », rappelant, au passage, que le droit des MNA de refuser de transmettre leurs #informations_personnelles « n’est plus considéré ni prévu » ?

    Pour les associations d’aide aux migrants et aux MNA, comme pour le député Guillaume Chiche, la réponse est simple : il s’agit de faire de la protection de l’enfance un « outil de #lutte_contre_l’immigration_irrégulière ». « On passe du champ de la protection de l’enfance à un système policier, et le fichier AEM en est le premier pont », prévient Jean-François Martini. Dans un communiqué interassociatif (https://www.gisti.org/spip.php?article6614) rassemblant le Gisti, La Cimade, Infomie, Médecins du monde et le Secours catholique, ces organisations dénoncent un « #fichage policier systématique » et la « nocivité » de ce fichier. « Depuis sa mise en œuvre par la plupart des départements métropolitains, c’est une catastrophe pour les jeunes à tous points de vue », poursuit le juriste auprès de Mediapart.

    La référente MNA de Médecins du monde pointe, elle aussi, les « effets délétères » du fichier dans les départements où il a déjà été mis en place : « On a constaté que certains mineurs craignaient le passage en préfecture et décidaient de ne pas intégrer le système de la protection de l’enfance. D’autres sont laissés sans mise à l’abri en attendant le passage à la préfecture. D’autres encore n’ont ni mise à l’abri ni évaluation après consultation du fichier par le département. » Une sorte de #tri faisant fi du principe de #présomption_de_minorité, qui doit normalement garantir une protection aux jeunes se déclarant mineurs durant toute la durée de leurs démarches.

    « L’article 15 relève exclusivement de la gestion de flux migratoires, relève le député Guillaume Chiche, membre de la commission des affaires sociales. On organise la délivrance de renseignements sur les MNA aux autorités préfectorales. Pire, on oblige les départements à leur présenter les MNA ! » Avec le risque, aux yeux du député ex-LREM, de « reléguer les travailleurs sociaux au rang d’enquêteurs et de supplétifs des forces de l’ordre ». « Il n’y a plus de #secret_professionnel, cela rompt le lien de #confiance avec les jeunes », déplore-t-il.

    Mélange des genres

    Dans son avis, la Défenseure des droits exprime « ses profondes inquiétudes » quant à l’article 15, qui tend « davantage à traiter du #contrôle_migratoire qu’à une réelle amélioration de la protection des mineurs non accompagnés ». MNA qui relèvent, rappelle-t-elle, uniquement des dispositifs de la protection de l’enfance « jusqu’à l’établissement de leur âge par une décision judiciaire », et qui devraient être exclus de procédures relevant « d’un contrôle et d’une gestion des flux migratoires ».

    Un mélange des genres « intolérable » pour le Gisti. « On ne peut pas à la fois faire de la protection de l’enfance et mettre en œuvre des mesures elles-mêmes affichées comme de la lutte contre l’immigration irrégulière, estime Jean-François Martini. Le résultat de l’évaluation finit entre les mains d’une préfecture qui peut en tirer un argument pour prononcer une mesure d’éloignement, on organise une collaboration objective entre professionnels de la protection de l’enfance et services des préfectures. »

    Contacté, le département du Val-de-Marne n’a pas donné suite à l’heure où nous publions cet article. Désormais passé à droite, celui qui faisait partie des derniers « résistants » au fichier AEM et avait même déposé un recours auprès du Conseil d’État avec la Seine-Saint-Denis pour contester le décret du 23 juin 2020, risque de changer de cap. En Seine-Saint-Denis, le fichier est jugé « inacceptable » et reste à ce jour inutilisé.

    « Ce n’est pas notre rôle, tranche Stéphane Troussel, président du Conseil départemental. Les départements ne sont pas des supplétifs du ministère de l’intérieur. C’est à ce titre qu’on a refusé d’appliquer le décret jusqu’ici. Avec le recours obligatoire au fichier, on va fouler au pied la libre administration des collectivités territoriales. L’État devrait aller au bout de sa logique : s’il considère que cela relève de la question migratoire, à lui de prendre en charge la mise à l’abri et l’évaluation ! »

    Difficile, pour Dominique Versini, adjointe en charge de la protection de l’enfance à Paris, de dire si le département pourra continuer de « résister » bien longtemps : « Avec la Seine-Saint-Denis et la #Gironde, on n’a pas cessé de subir des #pressions. On a été pointés du doigt par le gouvernement comme des “gauchistes” qui voudraient favoriser l’appel d’air. On a essayé de nous attaquer par le porte-monnaie avec le décret réduisant la contribution forfaitaire. On a admis le fait de ne pas recevoir l’argent de l’État, qui représente une perte de 2,2 millions d’euros de recettes par an pour Paris, parce que nos valeurs l’emportaient. Mais là, le problème, c’est que le recours au fichier va être rendu obligatoire par la loi... », appréhende l’élue.

    Alors que le gouvernement mène déjà une politique de lutte contre l’immigration illégale « très dure », il « passe » désormais par les départements, selon elle, pour récupérer des jeunes à expulser. « C’est une façon d’utiliser la protection de l’enfance au profit d’une politique de lutte contre l’immigration illégale et cela me choque profondément », dénonce l’ancienne ministre, qui souligne une violation de la Convention internationale des droits de l’enfant et de la présomption de minorité, les jeunes étant contraints de se rendre en préfecture avant même d’avoir fait l’objet d’une évaluation. « La puissance du ministère de l’intérieur l’emporte sur le secrétariat en charge de la protection de l’enfance et je le déplore », poursuit Dominique Versini.
    Rien pour améliorer le quotidien des mineurs étrangers

    Le projet de loi prévoit par ailleurs d’interdire le placement des mineurs à l’#hôtel, mais introduit tout de même un caractère d’urgence, avec une durée maximale de deux mois, qui laisse planer le doute : « Deux mois, c’est déjà énorme ! Il y a entre 7 500 et 10 000 enfants placés à l’hôtel, et cela répond quasiment tout le temps à des situations d’#urgence et de #mise_à_l’abri. Donc cela ne va rien changer », alerte Guillaume Chiche, ajoutant qu’une majorité des enfants placés à l’hôtel sont des MNA. « Quand j’ai interpellé le ministre [Adrien Taquet] en commission, il a répondu que la durée de deux mois correspondait au temps qu’il fallait aux départements pour évaluer la minorité. Il y a donc un #droit_d’exception pour les MNA, et il est criminel d’organiser le tri entre les enfants. »

    En 2020, 4 750 jeunes se sont présentés à Paris pour une évaluation (contre 1 500 en 2015). Les MNA représentent un tiers des enfants confiés à l’#ASE. Paris et la Seine-Saint-Denis comptabilisent, à eux seuls, 50 % des évaluations réalisées en France (et 70 % pour l’Île-de-France). Ces deux départements restent ceux qui accueillent le plus de mineurs isolés. Pour mieux prendre en compte les spécificités socio-économiques des départements, et notamment le niveau de pauvreté, le projet de loi prévoit de modifier les critères du système de #répartition des MNA sur le territoire français - créé en 2016 pour soulager les départements les plus sollicités.

    S’il ambitionne d’apporter une « réponse précise », guidée par « l’intérêt supérieur de l’enfant et la pérennisation de notre système de protection de l’enfance », force est de constater que le projet de loi reste à mille lieues des enjeux (lire notre analyse : https://www.mediapart.fr/journal/france/160621/enfants-en-danger-un-projet-de-loi-mille-lieues-des-enjeux), et que rien ou presque ne vise à améliorer la prise en charge et le quotidien des MNA, dont l’histoire et le parcours migratoire sont souvent traumatisants.

    Rien concernant ces jeunes voyant d’abord leur minorité contestée, exclus du dispositif de protection et laissés à la #rue durant la durée de leur recours, puis reconnus majeurs par le juge des enfants [un jeune sur deux à saisir le juge serait reconnu mineur - ndlr]. Rien concernant ces jeunes reconnus mineurs par un département, puis réévalués majeurs dans un second département en raison du système de répartition imposé. Rien, enfin, concernant ces ex-MNA qui, à leur majorité et malgré une formation en apprentissage, parfois avec le soutien d’un employeur, sont menacés d’expulsion, révélant toutes les incohérences de l’État (lire ici ou là le récit de ces gâchis).

    Un projet de loi « de #maltraitance », juge Jean-François Martini. « Il n’y a rien sur la protection des enfants ! Qu’il s’agisse de l’évaluation, des #tests_osseux qu’on ne veut pas interdire ou de la possibilité de placement à l’hôtel dans des cas d’urgence, on les met en situation de #fragilité extrême, et on ose dire que la République fait le job », tacle Guillaume Chiche. Et Camille Boittiaux de conclure : « Il aurait pu y avoir des dispositions protectrices pour une vraie prise en charge de ce public. Mais ils sont uniquement sur le volet sécuritaire et le contrôle des enfants. C’est une occasion manquée. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070721/mineurs-etrangers-le-fichier-antifraude-bientot-impose-tous-les-departemen
    #France #mineurs_étrangers #MNA #fraude #anti-fraude #antifraude #amende #préfecture #biométrie #chantage #résistance

    ping @etraces @karine4 @isskein

    • Pas de mesures anti-mineurs isolés étrangers dans le projet de loi relatif à l’enfance !

      Le 16 juin a été présenté en Conseil des ministres un projet de loi relatif à l’enfance qui a pour ambition de « garantir véritablement aux enfants un cadre de vie sécurisant et serein, et aux professionnels un exercice amélioré de leurs missions ». Plusieurs dispositions concernent les mineur⋅es isolé⋅es. Pour ces enfants, il n’est pas question de « cadre sécurisant et serein » mais d’un fichage policier systématique et d’une modification de la clé de répartition territoriale des prises en charge, sans tenir compte de leur intérêt.

      Le texte prévoit un recours systématique au fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), qui fait du passage en préfecture un préalable à toute mesure de protection de l’enfance. L’utilisation de ce fichier depuis 2019 par de nombreux départements a démontré sa nocivité : mineur·es laissé·es à la rue dans l’attente de leur passage en préfecture, refus de mise à l’abri et d’évaluation à l’issue de la consultation des fichiers, édiction de mesures d’éloignement à l’égard de ceux et celles « déclaré⋅es » majeur⋅es, les privant de leur droit à un recours devant le ou la juge des enfants, etc. Le gouvernement veut maintenant imposer l’utilisation de ce fichier aux derniers départements qui refusent de confondre protection de l’enfance et lutte contre l’immigration [1].

      La clé de répartition nationale des mineur·es isolé·es entre les départements est modifiée en fonction de nouveaux critères qui ne tiennent aucun compte de l’intérêt de l’enfant : rien sur les délais interminables de transfert entre certains départements qui retardent leur scolarisation et leur prise en charge éducative ; et rien non plus sur les « doubles évaluations » qui conduisent des départements à remettre en cause la mesure de protection prise à l’initiative d’autres départements.

      Encore une occasion manquée pour le gouvernement de prendre des mesures de protection propres à se mettre en conformité avec les droits de l’enfant : détermination de la minorité basée sur l’état civil, présomption de minorité, prise en charge des jeunes majeur·es renforcée, droit au séjour sécurisé…

      Nous appelons donc au retrait de ces dispositions du projet de loi, à l’inclusion de mesures protectrices pour les mineur·es isolé·es et à un approfondissement de celles qui peuvent constituer des pistes d’amélioration de la protection de tous les enfants : prévention de la maltraitance dans les établissements, limitation des placements à l’hôtel, renforcement des normes d’encadrement, etc.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6614

  • Des inspecteurs du #travail se rebellent face aux « #pressions » de leur #ministre - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/04/21/des-inspecteurs-du-travail-se-rebellent-face-aux-pressions-de-leur-minist

    Reprochant à Muriel Pénicaud et sa hiérarchie d’entraver leur travail de #protection des #salariés au nom de la poursuite de l’activité économique, des syndicats d’inspecteurs ont saisi l’Organisation internationale du travail. Dans la Marne, un inspecteur a été mis à pied.

  • Lettre ouverte à Muriel Pénicaud : « Cessez votre politique criminelle ! »

    Chaque jour, des millions de salarié.es de #secteurs_non_essentiels sont contraint.es d’aller au travail au risque de contracter et de propager le virus. Muriel Pénicaud et le gouvernement multiplient les #pressions en ce sens, sapant ainsi l’efficacité du #confinement. Nous, responsables syndicaux et associatifs, chercheur.es et citoyen.nes, lui disons : ça suffit !

    https://blogs.mediapart.fr/ateliers-travail-et-democratie/blog/020420/lettre-ouverte-muriel-penicaud-cessez-votre-politique-criminelle
    #travailleurs #coronavirus #covid-19 #économie #secteurs_essentiels #produits_essentiels #produits_non_essentiels

  • « Longue vie à l’arbitraire ! » Les avocats exclus des auditions en zone d’attente

    Par une décision du 6 décembre, le #Conseil_constitutionnel a refusé de reconnaître le droit d’être assistées d’un·e avocat·e aux personnes étrangères qui font l’objet d’#auditions par la #police à leur arrivée aux #frontières. Encore une preuve du régime dérogatoire réservé aux personnes étrangères aux frontières !

    Saisi par une ressortissante nicaraguayenne qui avait subi ces auditions et par nos organisations, le Conseil constitutionnel n’a pas saisi l’opportunité qui lui était ainsi donnée de consacrer l’application du principe fondamental des droits de la défense pendant les auditions de personnes étrangères précédant ou suivant la notification d’une décision de #refus_d’entrée_sur_le territoire et de maintien en #zone_d’attente.

    En déclarant les articles L.213-2 et L.221-4 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile conformes à la Constitution, il a fait de la zone d’attente le seul lieu où la contrainte et la #privation_de_liberté peuvent s’exercer sans la présence d’un·e avocat·e.

    Or, ces auditions en zone d’attente – autrement dit ces #interrogatoires, parfois musclés – sont lourdes de conséquences pour les personnes étrangères, qui risquent non seulement d’être refoulées avant même d’avoir pu entrer en #France mais aussi d’être préalablement enfermées pour une durée qui peut aller jusqu’à vingt-six jours. En dépit de la gravité de ces enjeux, la zone d’attente restera hors d’atteinte des droits de la défense.

    « Dis que tu viens travailler ! Avoue ! » : ceci n’est pas un témoignage isolé de #pressions_policières fréquemment subies par les personnes qui se présentent aux frontières pour leur faire déclarer les raisons présupposées – voire fantasmées – de leur venue sur le territoire Schengen. En refusant que ces auditions soient menées sous le regard des avocat·es le Conseil constitutionnel permet que de tels comportements perdurent.

    Les "sages" du Conseil constitutionnel ne sont-ils pas, pourtant, les garants des libertés constitutionnellement protégées ? Il faut croire que – pas plus que les droits de la défense – la sagesse n’a sa place en zone d’attente.

    Dénonçant un inquiétant déni des droits des personnes retenues aux frontières, nos organisations continueront d’exiger la mise en place d’une permanence gratuite d’avocat·es en zone d’attente, seule garantie d’un véritable accès aux droits pour les personnes qui y sont enfermées.

    http://www.anafe.org/spip.php?article548
    #justice #conseil_juridique #refoulement #push-back #enfermement #tri #catégorisation #migrations #asile #réfugiés #rétention

    ping @karine4

  • Pendant que certains tergiversent et font des ronds de jambes, d’autres affrontent de plein fouet la montée de la peste brune
    Yannis Youlountas a été pris en embuscade hier soir par des néo-nazis en Grèce. Blessé, choqué, ses jours ne sont pas en danger
    Soutien σύντροφος, φίλος✊

    Yannis agressé par des néo-nazis hier soir au Pirée | Blog YY - http://blogyy.net/2019/06/14/yannis-agresse-par-des-neo-nazis-hier-soir-au-piree

    #agression #pressions #extrême-droite #neo-nazisme #Grèce

  • Sciences Po censure une #conférence sur l’apartheid israélien

    Le 20 mars 2019 devait se tenir à Sciences Po un événement sur l’apartheid israélien dans le cadre de l’Israeli Apartheid Week. Deux jours avant l’événement, Sciences Po a décidé d’annuler la conférence. Voilà la réponse des organisateurs-rices à cette censure politique. Tou-te-s au 96 boulevard Raspail le 20 mars à 19h, en soutien au peuple palestinien et contre la répression !

    https://blogs.mediapart.fr/collectif-lintersection/blog/190319/sciences-po-censure-une-conference-sur-l-apartheid-israelien
    #apartheid #Israël #Sciences_po #palestine #France

    • Une université suisse doit annuler la « fête de la haine » anti-juive

      Demande d’annulation de la « fête de la haine » d’Israël à la Haute Ecole pédagogique Vaudoise

      Monsieur le recteur Guillaume Vanhulst,

      J’ai appris par un article publié par le centre Simon Wiesenthal, qu’HEP Lausanne a reprogrammé (sous un autre titre (1), mais sans changer le contenu), une formation antisioniste que les autorités vaudoises avaient fait annuler en octobre pour cause de « déséquilibre pédagogique ».

      C’est une formation politique clairement partisane, qui entre en conflit frontal avec les Valeurs et la Charte éthique "favorisant le développement d’une réflexion critique", et le souci d’une "approche critique parmi la diversité des courants de pensée dans le cadre de ses activités de formation et de recherche" énoncées par HEP (2).

      La formation, en effet, est composée de virulents activistes anti-israéliens engagés dans des campagnes antisémites, « qui nient le droit à l’autodétermination du peuple juif, et sont déterminés à détruire l’Etat juif » précise le Centre Simon Wiesenthal, et la lecture du nom des intervenants le confirme au-delà du moindre doute (3).

      Je ne pense pas qu’une "fête de la haine" qui vise à répandre l’idéologie anti-israélienne aux lycéens au travers de la formation que vous assurez aux professeurs, ait sa place dans une école dont la mission est de transmettre la tolérance et l’ouverture par la connaissance.

      La délégitimation d’Israël porte en elle un fruit unique : celui de la haine. Aucun autre.

      Et cette formation à la haine d’Israël est en contradiction profonde avec la charte éthique d’HEP.

      Je vous demande en conséquence et très respectueusement, monsieur le recteur, d’annuler définitivement cette formation des enseignants à la délégitimation d’Israël, ainsi que toute autre formation future qui ne serait pas honnêtement et fondamentalement équilibrée dans son esprit et ses objectifs, et qui ne prévoirait pas la présence d’académiciens pro-Israéliens et anti-Israéliens réputés en nombre égal.

      Veuillez accepter, monsieur le recteur, l’expression de mes sentiments les meilleurs.

      (1) Le titre initial était « 1948 : connaître et enseigner la Nakba palestinienne » et cela s’appelle maintenant : « 1948 : les origines du problème des réfugiés palestiniens »

      (2) https://www.hepl.ch/cms/accueil/mission-et-organisation/valeurs-et-vision/valeurs.html

      (3)
      Elias Khoury, écrivain libanais qui a rejoint l’organisation du Fatah en 1967,
      Ilan Pappe, activiste anti-israélien d’extrême gauche, qui a soutenu la thèse inventée d’un étudiant, Teddy Katz, du massacre par des juifs d’un village palestinien, et continue à la soutenir bien qu’elle ait été rétractée par son auteur et démentie par un comité universitaire.
      Elias Sanbar, actuel ambassadeur palestinien auprès de l’UNESCO,
      Et Shlomo Sand, auteur de plusieurs livres violemment anti-israéliens.


      https://actionnetwork.org/letters/une-universite-suisse-doit-annuler-la-fete-de-la-haine-anti-juive-swi

    • 1948 dans le respect de l’#objectivité scientifique

      Face à une série de #pressions et d’informations erronées liées à la tenue du cours "1948 : Aux origines du problème des #réfugiés_palestiniens", le Comité de direction de la HEP Vaud réaffirme son attachement au respect des principes scientifiques et éthiques fondamentaux, moteurs de sa #liberté_académique.

      Le cours de #formation_continue destiné aux enseignants secondaires d’histoire, intitulé "#1948 : Aux origines du problème des réfugiés palestiniens" fait l’objet, depuis l’automne 2018, d’une série de pressions et d’informations erronées quant à son contenu, ses intervenants pressentis ou de prétendues intentions politiques malveillantes.

      La direction de la #HEP_Vaud, en accord avec les organisateurs du cours, a pris les dispositions nécessaires pour garantir à ce cours une approche respectueuse de la #neutralité_politique et de l’#objectivité_scientifique légitimement attendues de l’institution qui entend en assumer l’entière responsabilité.

      Elle rappelle que ce cours, non public et destiné exclusivement à des spécialistes de la didactique de l’histoire, devra se dérouler dans un climat de réflexion, de respect, d’ouverture et d’échanges académiques. La HEP Vaud proscrira toute approche polémique, tendancieuse, partisane ou arbitraire du sujet.

      « Je sais à quel point le fait d’aborder dans les curriculums de la HEP Vaud des thématiques vives peut susciter des réactions », souligne le recteur Guillaume Vanhulst. « La seule réponse que la HEP Vaud puisse apporter à des interprétations subjectives, voire à des tentatives de manipulation et d’#intimidation, repose sur un strict respect des #principes_scientifiques et éthiques fondamentaux que la Loi sur la HEP lui confère. »

      La compétence à respecter ces principes est à la racine d’un droit fondamental que le Comité de direction de la HEP Vaud entend promouvoir : la liberté académique.

      https://www.hepl.ch/cms/accueil/actualites-et-agenda/actu-hep/1948-respect-objectivite.html
      #éthique

  • Les réfugiés syriens en #Tunisie s’intègrent parfaitement- Reportage de ARTE

    Arte reporte l’histoire de la famille “Nazel”, dans une banlieue de Tunis. L’exemple d’une intégration réussie d’une famille de réfugiés qui a débarqué en Tunisie il y a de cela 6 ans.

    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/les-refugies-syriens-en-tunisie-sintegrent-parfaitement-reportage-d
    Commentaire de Raphaël Krafft sur twitter :

    Les signaux (ONGs, institutions internationales, médias) sur la Tunisie potentielle “#terre_d’accueil” se multiplient ces dernières semaines. Pour rappel, il n’y existe toujours pas de législation sur l’asile.

    https://twitter.com/RafAvelo/status/1025810725233721349

    Probablement une stratégie pour convaincre l’opinion publique que la Tunisie pourrait accueillir les fameuses #disembarkation_platform (https://seenthis.net/messages/703288) ??? Donc encore une manoeuvre liée à l’#externalisation des #frontières...
    Qu’en penses-tu @isskein ?

    #intégration #asile #migrations #réfugiés #réfugiés_syriens

    cc @_kg_

    cc @isskein

    • Et s’on regarde ailleurs, un peu plus loin de l’exemple de la famille Nazel :

      – Les familles syriennes qui font la mendicité avec leurs enfants dans les villes de l’intérieur, notamment à Gafsa et Sidi Bouzid (source UNHCR Sfax).

      – Les familles syriennes à Médenine qui ne sont pas enregistrés par l’UNHCR pendant des semaines et restent sans aucune prise en charge…parce que l’UNHCR a externalisé l’enregistrement au Croissant Rouge Tunisien (CRT) et le CRT est en fête de ramadan, donc faut revenir après l’aïd. En plus, des conflits entre les différents demandeurs d’asile qui sont logés dans les mêmes logements dont la culture et la religion est très différent —> réfugiés subsahariens et réfugiés syriens (source Tunisia Charity Médenine).

      – Le très mauvais état des logements des demandeurs d’asile à Médenine et des problèmes de scolarisation de leurs enfants (source Direction Régionale de Santé (DRS) Médenine).

      – Le travail de l’UNHCR dans l’ensemble qui ne fournit pas toujours l’attestation de demande d’asile (personnes sans aucune protection mais en demande d’asile) (source migrante).

      – Et un nombre très élevé des demandeurs d’asile qu’on ne retrouve plus, des demandeurs d’asile qui disparaissent...selon un interview au Sud : vers l’Europe.

      …peut-être qu’ARTE doit en réfléchir de ne pas montrer UNE SEULE HISTOIRE.

  • Journal breton - saison 2 (8/10) : La fabrique du silence : les #agriculteurs
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/journal-breton-saison-2-810-la-fabrique-du-silence-les-agriculteurs


    #lait #industriels #Lactalis #radio #audio #France_Culture

    Dans cet épisode, des éleveurs racontent les terribles #pressions qu’ils subissent de la part des groupes industriels pour lesquels ils travaillent, lorsqu’ils tentent de remettre en cause leurs conditions de travail.

  • Olivier Besancenot : « Les postiers sont entrés dans la phase France Telecom »
    http://www.regards.fr/web/article/olivier-besancenot-les-postiers-sont-entres-dans-la-phase-france-telecom

    Jeudi, c’est la grève à La Poste : une intersyndicale avec Sud et la CGT appelle à une journée nationale de mobilisation pour l’emploi et contre les réorganisations. Le postier le plus connu de France, Olivier Besancenot, fait le point sur l’état alarmant de La Poste.

    Facteurs en milieu rural : un métier de service public en grande souffrance - Basta !
    http://www.bastamag.net/A-La-Poste-Il-faut-alleger-les-tournees-arreter-les-pressions-manageriales

    #La_Poste #souffrance_au_travail #suppression_d'emplois #pressions_manageriales

  • Facteurs en milieu rural : un métier de service public en grande souffrance - Basta !
    http://www.bastamag.net/A-La-Poste-Il-faut-alleger-les-tournees-arreter-les-pressions-manageriales
    http://www.bastamag.net/IMG/arton5929.jpg?1479974784

    La Poste n’a pas attendu François Fillon, qui annonce vouloir supprimer 500 000 postes de fonctionnaires s’il était élu, pour mener un immense plan social. Face aux réorganisations incessantes et aux suppressions d’emplois, les facteurs, qu’ils soient fonctionnaires ou salariés de droit privé, éprouvent désormais le plus grand mal à mener à bien leurs missions de service public. De son côté, la direction considère que les dimensions sociales du travail des facteurs, en milieu rural notamment, doivent devenir un service payant. Cadences infernales, tournées à rallonge, burn-out et suicides… La situation interne devient explosive alors que trois syndicats (CGT, Sud, Unsa) appellent à la grève le 8 décembre. Basta ! a suivi la tournée d’un facteur en Franche-Comté, au pas de course.

    http://zinc.mondediplo.net/people/amd_lyon via AMD Lyon

    #La_Poste #souffrance_au_travail #suppression_d'emplois #pressions_manageriales

  • La discrète influence de Monsanto
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/07/11/la-discrete-influence-de-monsanto_4967784_1650684.html

    La société #Monsanto a-t-elle exercé des #pressions sur la revue Food and Chemical Toxicology (FCT) pour voir rétractée l’étude du biologiste français Gilles-Eric #Séralini (université de Caen), qu’elle avait publiée en septembre 2012 ? Depuis le retrait formel de celle-ci, en novembre 2013, la rumeur va bon train. Pour en avoir le cœur net, US Right to Know (USRTK), une association américaine militant pour l’étiquetage des #OGM, a ­obtenu copie des échanges entre l’un des éditeurs de la revue et la firme de Saint Louis (Missouri). Ces courriels, récupérés en vertu de la loi américaine sur l’accès à l’information (Freedom of Information Act, FOIA) et que Le Monde a pu consulter, dévoilent l’influence des firmes agrochimiques sur certains personnels académiques et sur la construction de la #connaissance.

    #Paywall

  • Dans l’#Oklahoma, le #gaz de #schiste provoque des #séismes à répétition
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/15/dans-l-oklahoma-le-gaz-de-schiste-provoque-des-seismes-a-repetition_4847904_

    Pour les habitants de l’Oklahoma, c’est presque devenu une routine. La terre tremble régulièrement. Le 6 janvier, deux séismes d’une magnitude de 4,7 et 4,8 ont secoué la région septentrionale de cet État du centre des États-Unis. Les dégâts ont été mineurs mais ont néanmoins alerté les autorités locales. L’une des secousses, au début d’octobre 2015, a eu lieu à proximité de la ville de Cushing, qui abrite un énorme complexe de stockage de brut contenant jusqu’à 60 millions de barils d’or noir et considéré comme une infrastructure stratégique nationale. En 2015, l’Oklahoma a recensé plus de 900 tremblements de terre d’une magnitude proche de 3, soit deux et demi par jour.

    Pour 2016, les prédictions ne sont pas meilleures. Selon le National Earth­quake Information Center de Golden, dans le Colorado, la barre des mille séismes devrait être franchie. La région centrale du pays n’avait enregistré que 21 séismes de magnitude 3 et plus entre 1973 et 2008. Depuis 2008, l’augmentation du nombre de tremblements de terre est exponentielle. La cause de cette forte activité sismique est, à en croire une majorité de scientifiques, la fracturation hydraulique des formations de gaz et #pétrole de schiste et la multiplication des sites de forage – même si, en 2011, des failles parcourant l’État du nord-est au sud-ouest ont été à l’origine du plus puissant séisme que l’État ait connu (5,7)

    [...]

    Pour les sismologues, cela ne fait au­­cun doute, la #fracturation_hy­­drau­­lique, qui nécessite parfois dix barils d’eau pour chaque baril de pétrole produit, est directement en cause. Les volumes d’eau injectés peuvent avoir pour effet de soulever des plaques près de failles au lieu de les rapprocher, explique le US Geological Survey #USGS.

    Les autorités politiques ont été très lentes à réagir. La gouverneure de l’État, la républicaine Mary Fallin, a tout d’abord nié le problème avant de se rendre à l’évidence au vu du nombre croissant de #preuves_scientifiques. Selon Bloomberg, l’Oklahoma Geological Survey, une instance scientifique, a subi des #pressions de la part des sociétés pétrolières pour ne pas établir de liens entre l’hydrofracturation et les séismes et a longtemps affirmé que les secousses étaient un phénomène naturel. Le régulateur du secteur, l’Oklahoma Corporation Commission, n’a pas fait preuve d’une grande #indépendance non plus, se contentant de réduire le nombre de nouveaux puits de forage pour répondre à une montée de la colère de la population..

    #lobbyisme

  • L’ambassade d’Israël à Madrid cible une journaliste de TVE
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/08/04/l-ambassade-d-israel-a-madrid-cible-une-journaliste-de-tve_4466554_3218.html

    La correspondante de la Télévision publique espagnole (TVE) en Israël, Yolanda Alvarez, ne compte plus les commentaires de soutien sur sa page Twitter émanant de nombreux journalistes, reporters de guerre ou simples spectateurs, depuis que le porte-parole de l’ambassade d’Israël en Espagne, Hamutal Rogel, a publié un communiqué virulent mettant en cause son travail, le 1er août.

    Publié sur la page officielle de l’ambassade sur Facebook, le texte intitulé « TVE à Gaza : activisme vs. journalisme » n’hésitait pas à reprocher à la journaliste d’informer de l’opération « Bordure protectrice » depuis la bande de Gaza. Selon M. Rogel, ce faisant, elle se serait « transformée en courroie de transmission des messages, chiffres, images et données du Hamas. »

    Critiquant ses « chroniques dramatisées » qui « abusent des adjectifs » et ses « mises en scène, résultat d’un casting et d’une sélection de scénarios au service des intérêts du Hamas », qui sont « le produit d’une militante », le communiqué a provoqué une vive polémique à Madrid.

    Yolanda Alvarez a répondu rapidement à ces critiques : « Vous le dites vous-mêmes : c’est votre militantisme contre notre journalisme », a-t-elle écrit sur Twitter. Immédiatement, plusieurs associations de journalistes ont exprimé leur « indignation » face à une « tentative d’intimidation ». Le comité de rédaction de TVE a défendu le « travail professionnel » et « extraordinaire » de la journaliste et signalé que « l’accuser d’être une militante » au service d’une organisation considérée comme terroriste par la majorité de la communauté internationale « peut compromettre sa sécurité ».

    #journalisme #pressions #intimidation #propagande

  • Bosnie-Herzégovine : #pressions américaines contre la reconnaissance de la Palestine à l’#ONU
    http://balkans.courriers.info/article18561.html

    Barack Obama a écrit une lettre aux membres de la Présidence de #Bosnie-Herzégovine, pour leur demander de ne pas reconnaître la #Palestine. L’opinion publique est « flattée » de cette attention nouvelle prêtée par la Maison Blanche - la Bosnie est membre non-permanent du Conseil de sécurité et son vote pourrait s’avérer décisif. Toutefois, cette demande américaine ravive les éternelles polémiques.

  • Quand l’Inra orchestre une manifestation de ses salariés - #OGM - Basta !
    http://www.bastamag.net/article1822.html

    Le délibéré du procès des 60 faucheurs volontaires – qui avaient détruit, dans la nuit du 14 au 15 août 2010, des pieds de vigne transgénique appartenant à l’Inra [1] – sera rendu le 14 octobre à Colmar [2]. A cette occasion, la direction de l’Inra a diffusé un message à ses salariés leur demandant « la plus grande mobilisation pour défendre [leur] liberté de chercheur en [s]’affichant clairement en blouse blanche ». Pour celles et ceux prêts à se mobiliser devant le tribunal, une réunion est même prévue avec le directeur de la communication. La direction générale craignant peut-être que les chercheurs manquent d’idées (et d’enthousiasme ?), la note précise même que « des banderoles avec des slogans clairs sont en préparation ».

    l’Inra n’a pas tenu compte « ni des citoyens, ni des paysans, en ignorant les retombées environnementales et économiques, faisant le jeu des lobbies agro-industriels », affirment dans un communiqué les Faucheurs volontaires. Et SUD Recherche d’insister : « De quelle liberté bénéficient vraiment [les chercheurs] aujourd’hui alors qu’il est de plus en plus difficile de trouver des financements sans justifier de l’intérêt des recherches pour des entreprises privées ? »

    #agribusiness #pressions