• Je sais pas où raconter ça, donc je le mets là au cas où quelqu’un tomberait un jour dans le même piège...

    Voici donc comment la SNCF m’a piqué 89 euros le 12 avril 2013 :

    Le 20 mars précédent, j’avais fait un aller-retour à Paris (depuis Nîmes). Mais au moment de prendre mon TGV de retour, vers 11h du matin, tous les écrans électroniques de la Gare de Lyon étaient en panne. Je n’ai pas pû trouver mon quai à temps (c’était un peu la panique dans la gare), j’ai donc raté mon train.

    Rien de grave, le TGV suivant partant moins d’une heure plus tard, je vais (muni de ma carte Grand-voyageur puisque j’utilise un billet électronique enregistré via celle-ci) à un guichet pour échanger mon billet contre un autre : je suis dans le délai d’une heure autorisé pour un échange gratuit dans le cadre du type de billet et d’abonnement que j’utilise. Le guichetier ne voit aucun problème, fait l’échange, je prends mon train et je rentre : fin de l’histoire.

    Sauf que.

    Les 11 et 12 avril, rebelotte : nouvel aller-retour à Paris. Aller sans problème, et je ne rate pas mon train de retour, mais quand le contrôleur scanne ma carte surprise : mon billet est marqué comme ayant été échangé contre un autre et n’est pas valable dans ce train. Je dois payer 89€.

    Je paie, donc, sans comprendre sur l’instant ce qui vient de m’arriver.

    En réalité, vous l’aurez compris, le guichetier avait échangé mon billet de retour du 12 avril contre le billet suivant le TGV que j’avais raté le 20 mars (au lieu d’échanger ce dernier contre celui correspondant au train raté).

    Dans cette situation, et conseillé par un ami du métier, je fais un mail au service de réclamation de la SNCF le jour même en expliquant la situation. Je reçois un accusé de réception, et un numéro de dossier (5155822-ELPP-BBDE-CE). Et deux jours plus tard, toujours par mail, une demande de complément documentaire (le reçu du paiement effectué dans le train), que j’ajoute via l’interface Web du site programme-voyageur.sncf.com.

    Et puis ? Plus aucune nouvelle. À ce jour (3 juin), quand je me connecte sur ce site, et que je renseigne ce numéro de dossier, plus rien n’apparaît : ni ma réclamation, ni mon reçu : juste une page vide.

    Je suis donc dedans de 89 euros. Pas très grave, me direz-vous. Sans doute. Mais sur le principe, une bonne grosse impression de m’être bien fait enfler.

    • Je suis donc dedans de 89 euros. Pas très grave, me direz-vous. Sans doute.

      Gloups, pour moi ça fait pas loin d’un dixième de salaire... :( Par ailleurs j’ai souvent vu dans le train des gens a priori de bonne foi ne pas comprendre ce qui se passait du fait d’une complexité ahurissante de la billetterie SNCF. Bref, tout le monde n’est pas perdant à fabriquer des usines à gaz...

    • Petite mise à jour.

      Ayant publié sur Twitter un lien vers ce message, la « Community Manager » de la SNCF (@SNCF_Questions) m’a contacté, posé quelques questions puis affirmé voici 15 jours (le 3 juin) que l’agence de voyages (Voyages-sncf.com n’est pas la SNCF) allait traiter directement mon dossier et prendre contact avec moi.

      Depuis il ne s’est rien passé, jusqu’à aujourd’hui où en effet un autre « Community Manager » (@clt_VoyagesSNCF) me demande de le suivre pour qu’il puisse échanger avec moi via messages privés. Soit.

      Je ne sais pas à quoi je m’attendais. Peut-être, en grand naïf, à l’annonce qu’enfin ma carte de paiement allait être recréditée du montant payé sans raison. Je ne sais vraiment pas.

      Parce que, au final, ce qui m’a été demandé en message privé, c’est... Le numéro de dossier à 6 lettres correspondant au voyage, et l’e-mail qui lui est associé. Parce qu’il y a « besoin des deux pour transmettre le dossier à la SNCF » (je rappelle que le CM qui a transmis mon dossier à celui-ci représentait DÉJÀ la SNCF).

      Là, je ne sais pas, je ne sais plus. On est entre le poisson d’avril amélioré et la caricature de l’administration française, avec un cas pourtant relativement simple à traiter (ma situation est amusante, mais facile à trancher : j’ai dû payer pour une erreur d’un guichetier, il faut me rembourser, basta) et un dossier ubuesque, qui navigue de service en Community Manager et de Community Manager en filiales, dont, visiblement, personne ne veut se charger.

      Non seulement les clients n’ont aucun moyen de savoir avec qui ils traitent (de l’agence de voyage au transporteur en passant par les filiales, iDTGV et autres), mais même en interne les agents semblent totalement perdus.

      J’ai d’ores et déjà saisi le médiateur de la SNCF, et il se pourrait, comble du ridicule, que je finisse par aller faire un petit tour au tribunal d’instance local pour me renseigner plus avant sur mes droits.

      Voilà.