• #Coronavirus could threaten endangered great apes, scientists warn - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/science/2020/03/25/coronavirus-wildlife-apes/?hpid=hp_hp-cards_hp-card-hse%3Ahomepage%2Fcard-ans&itid=hp_hp-cards

    Now primate scientists say they fear that the virus could pose a mortal threat to our closest living relatives — chimpanzees, gorillas and other great apes.

    There is no evidence yet of great apes, all species of which are endangered, becoming infected with the #virus that causes covid-19 in humans. But in a letter published Wednesday in Nature, 25 disease researchers, conservationists and other experts note the primates are susceptible to human respiratory diseases, sometimes fatally. Viruses, some of which have been traced to humans and cause just mild symptoms in people, have sickened and killed apes in several African countries.

    #primates

  • Primate woes where the oil palm grows | ConservationBytes.com
    https://conservationbytes.com/2018/08/16/primate-woes-where-the-oil-palm-grows

    A new article just published in PNAS reveals how future expansion of the palm-oil industry could have terrible consequences for African primates.

    Researchers from the European Commission’s Joint Research Centre, CIRAD, Liverpool John Moores University, and ETH Zurich searched for “areas of compromise” combining high oil palm suitability with low primate vulnerability, as possible locations where to accommodate new oil-palm plantations while reducing detrimental effects on primate populations.

    Results show that there is small room for compromise. In fact, potential areas of compromise are rare across the whole African continent, covering a total extent of 0.13 Mha of land highly suited to oil palm cultivation where primate vulnerability is low, rising to just 3.3 Mha if all land with at least minimum suitability to grow oil palm is taken into account.

    Palm oil production is steadily rising, and expected to accelerate in response to growing world’s population, with future demand driven not only by the food industry, but also by the biofuel market.

    #Palmier_à_huile #industrie_palmiste #primates

  • Four Countries Are Home to Two-Thirds of the Planet’s Primates—and Most of Those Are Endangered
    https://www.ecowatch.com/endangered-species-primates-2590146236.html

    At last count, there were 505 nonhuman primate species living in the wilds of 90 countries across the globe. That might make you think of Earth as the Planet of the Apes (plus monkeys, lemurs, tarsiers and lorises), but according to a large study published last month, those statistics are a little misleading.

    In truth, just four nations—Brazil, Madagascar, Indonesia and the Democratic Republic of the Congo (DRC)—harbor 65 percent of all primate species. And nearly two-thirds of the primates living in those hot spots (we’ll call them the Big Four) are facing extinction.

    L’étude récente
    https://peerj.com/articles/4869

    #primates #extinction #forêt #déforestation

  • First monkey clones created in Chinese laboratory - BBC News
    http://www.bbc.com/news/health-42809445

    Two monkeys have been cloned using the technique that produced Dolly the sheep.

    Identical long-tailed macaques Zhong Zhong and Hua Hua were born several weeks ago at a laboratory in China.

    Scientists say populations of monkeys that are genetically identical will be useful for research into human diseases.

    But critics say the work raises ethical concerns by bringing the world closer to human cloning.

    #clonage #primates

  • L’amour chez les primates | Slate.fr
    http://www.slate.fr/grand-format/amour-primates-141995

    Les singes pourraient disparaître d’ici vingt-cinq à cinquante ans expliquait en janvier dernier une étude de Science Advances. Déjà 75% des populations de primates accusent un déclin. Pendant deux ans, la photographe espagnole Isabel Munoz a travaillé sur les grands singes pour souligner « la nécessité absolue de les préserver de même que la nature ». Sa série se présente comme un album de portraits de famille. Elle est exposée pendant le festival Kyotographie, du 15 avril au 14 mai 2017, au Japon.

    #singes #primates #photographie #beau #émouvant

  • Women could be a key to great ape conservation in the Congo
    https://news.mongabay.com/2017/04/women-could-be-a-key-to-great-ape-conservation-in-the-congo

    Ongoing violence in the Democratic Republic of the Congo (DRC) has taken a heavy toll on the country’s women, with sexual violence there gaining the DRC a label as the “most dangerous place to be a woman.” The nation’s civil strife — along with bushmeat hunting and human encroachment — also threaten its wildlife, especially gorillas, bonobos and chimpanzees.

    According to the African Wildlife Federation website, bonobos have been vanishing rapidly for the past 20 years from their habitat, which is restricted to the DRC. Meanwhile, only about 3,800* Critically Endangered Grauer’s gorillas remain in their DRC homeland. Chimpanzees, found in 21 African countries, including the DRC, are also IUCN Red Listed as Endangered.

    But now, DRC women are overcoming their own difficulties, and with a novel assist from international conservation organizations, are coming to the rescue of Congo’s great apes.

    The Bonobo Conservation Initiative (BCI), Gorilla Rehabilitation and Conservation Education Center (GRACE), the Jane Goodall Institute (JGI), and Coopera are all working side-by-side with local women to help advance great ape conservation through education, empowerment, access to health care and food security.

    #femmes #primates #traumatisme #RDC #conservation

  • #Zoologie : un rapport sexuel entre un singe et une biche observé au #Japon
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/01/10/un-rapport-sexuel-entre-un-singe-et-une-biche-observe-au-japon_5060322_16506

    Le propre de l’Homme va encore en prendre un coup. Une équipe de scientifiques français a en effet mis en évidence, pour la première fois chez un primate non humain, une pratique sexuelle avec un partenaire d’une autre espèce. En l’occurrence, des primatologues strasbourgeois en mission sur l’île japonaise de Yakushima ont observé un #macaque_japonais se livrant avec une biche #sika à un exercice présentant « toute la séquence comportementale d’une saillie ». L’ensemble a été rendu public, mardi 10 janvier, dans la revue scientifique #Primates. La vidéo témoignant de ces ébats rapides est également diffusée.

    http://www.edge-cdn.net/video_1106810?playerskin=37016
    http://link.springer.com/article/10.1007/s10329-016-0593-4

    #comportement_animal #sexualité

  • Les mystérieuses « pierres taillées » de singes brésiliens
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/10/19/les-mysterieuses-pierres-taillees-de-singes-bresiliens_5016658_1650684.html

    Les premiers outils n’auraient donc pas été façonnés par nos ancêtres directs. Pourraient-ils l’avoir été, accidentellement, par des singes archaïques, lointains cousins des capucins ? « Il est vrai que les fractures produites par ces capucins sont extraordinairement similaires à ce qu’on peut trouver sur des terrains archéologiques », note Sonia Harmand. « Mais nous avons suffisamment de données en Afrique, y compris avec des marques de découpe sur les os, pour être assurés qu’il s’agissait bien d’outils », estime-t-elle, à l’unisson avec Hélène Roche (CNRS-Université Paris X-Nanterre), pionnière de ce type d’études. Ce que confirme Tomos Proffitt, pour qui la question pourrait se poser lors de l’exploration de sites encore plus anciens.

    Pour autant, Hélène Roche juge l’observation sur les capucins intéressante. Elle renvoie à un consensus dans la communauté scientifique, sur la naissance des premiers outils lithiques : « Il est très probable que les premiers éclats aient été produits par hasard », dit-elle. Le capucin, nouveau M. Jourdain de la pierre taillée ?

    https://www.youtube.com/watch?v=j0jqJUF1nOs

    #outils #préhistoire #primates #homidés

    • Le hic ? Mech le dévoile en 1999 : à l’image de Schenkel, qui observait les loups du zoo de Bâle, « la plupart des études sur la dynamique sociale des meutes de loups ont été conduites sur des regroupements artificiels d’animaux en captivité ». Mech lui-même a observé des loups en liberté, mais, comme cela arrive souvent, il a vu ce qu’il avait lu chez Schenkel plutôt que ce qu’il avait sous les yeux. A l’état sauvage, explique-t-il, le « couple alpha » est en réalité un couple parental, dont le reste du groupe est la progéniture : « la meute de loups typique est une famille ». Exit le modèle classique de la dominance animale. Qui, à vrai dire, avait déjà été ébranlé trente ans plus tôt.

      Re-flash-back. On est au début des années 60. La primatologue britannique Thelma Rowell publie une série d’études basées sur ses observations chez les babouins de la forêt d’Ishasha, en Ouganda. Signes particuliers : ces singes, membres d’une espèce réputée belliqueuse et hiérarchique, « ne connaissaient pas la hiérarchie ». Mieux : « une atmosphère paisible règne dans la troupe, les agressions sont rares et les mâles semblent beaucoup plus attentifs à coopérer qu’à entretenir la compétition », rapporte la philosophe des sciences belge Vinciane Despret, qui reprend et développe les études de Thelma Rowell, dans son livre Que diraient les animaux si on leur posait les bonnes questions ? (2012). Encore plus étonnant, « il ne semble pas y avoir de hiérarchie entre mâles et femelles ».
      Babouins et management

      Perturbés par ce constat, les confrères de la primatologue suggèrent que les « extravagances babouines d’Ishasha » doivent être dues à des « circonstances écologiques exceptionnelles » : cette forêt, disent-ils, est un « véritable paradis terrestre avec ses arbres offrant abris contre les prédateurs, sites de sommeil et, surtout, abondance de nourriture »… Mais Thelma Rowell a une autre explication. Analysant les études menées jusque-là sur les babouins, elle découvre que les résultats se classent en trois types : d’un côté, « des animaux qui visiblement ne sont pas très intéressés par la hiérarchie » ; pour ceux-ci, les primatologues ont forgé le concept étonnant d’une « dominance latente », c’est-à-dire invisible.

      Viennent ensuite les études en captivité : c’est en observant les babouins du zoo de Londres que le zoologiste Solly Zuckermann a élaboré la théorie de la dominance, à la fin des années 1920. L’histoire de cette colonie est un cauchemar simiesque : 110 babouins, essentiellement mâles, sont rassemblés dans un enclos ; une trentaine sont tués par leurs congénères en l’espace de six mois ; les effectifs sont alors renfloués en ajoutant une trentaine de femelles ; et les bagarres redoublent en intensité. Moralité ? Zuckermann croit voir là un comportement naturel, alors qu’il observe la pagaille que le zoo lui-même a créée… Le dernier type d’études identifié par Thelma Rowell est basé sur des observations faites en nature, mais « les chercheurs ont nourri les animaux pour les attirer » : ces bouchées balancées aux singes suscitent une compétition et font émerger une hiérarchie qui jusque-là n’existait pas. Il s’agit là de ce que les scientifiques appellent un « artéfact » : un phénomène qu’on observe parce qu’on l’a créé.

      #andromorphisme #anthropomorphisme #zoologie #éthologie #loups #primates #mâlealphisme

  • Aux #jeux de stratégie, les chimpanzés sont plus forts que nous | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/91939/chimpanzes-strategie

    Au final, l’étude a montré que les choix des #chimpanzés ont été plus stratégiques que ceux des humains.

    « Puisque le jeu est un test qui mesure la capacité des joueurs à se souvenir des choix de leur adversaire et leur habileté à manoeuvrer en fonction des modèles de choix, le résultat suggère que les chimpanzés disposent d’une meilleure mémoire et d’une stratégie supérieure qui les aide à être plus performants que les humains dans un concours. »

    La mémoire des chimpanzés est bien plus rapide que celle des humains.

    #mémoire #stratégie
    http://www.youtube.com/watch?v=zsXP8qeFF6A

  • Un faux sourire dans votre miroir pour vous convaincre - New Scientist
    http://www.newscientist.com/article/dn23929-fake-smile-in-a-mirror-makes-you-buy-what-you-try-on.html

    Shigeo Yoshida - http://www.shigeodayo.com - de l’université de Tokyo a développé un système pour évoquer l’émotion, qui a pour but de manipuler votre émotion en vous présentant souriant quand vous ne l’êtes pas. Le système présente une image de soi altérée par un logiciel pour que vous sembliez souriant ou confiant. En manipulant l’état émotionnel des gens, le système permet d’influer sur leurs préférences. Tags : internetactu2net internetactu (...)

    #interface #economiecomportementale #psychologie #marketing

    • J’ai un ami qui nous suppliait de ne pas sourire, il revenait de new-york ou il avait été traumatisé parce que tout le monde souriait artificiellement. #cheese

    • @monolecte et si on fait la gueule est ce que la position des lèvres déclenche un hormone de la déprime ou de la mauvais humeur ?
      Par rapport au fait qu’on demande plus aux filles et aux femmes de sourire, je me dit qu’être moins nerveuse ca peut rendre aussi moins méfiante ou moins vigilante à l’oppression et donc plus facilement manipulable par les dominants. Les dominants ne se fatiguent pas trop à sourire il me semble, mais c’est une intuition, il y a peut être des études d’éthologie qui montrent cela (ou pas).

    • De mon point de vue, le #neuromarketing est un gros mot.
      Sinon, effectivement, à l’origine, chez les primates, le sourire est typiquement une grimace de peur et de soumission, destinée à rassurer le dominant.
      Ce qui a de bien avec l’éthologie, c’est que nous comprenons l’humain comme un animal social doté d’une capacité d’adaptation qui passe par la culture et non par la « nature », entre autre.

      Personnellement, je me souris à moi-même pour activer mon shoot d’endorphine et baisser mon niveau de stress.

    • Je ne sais pas si il y a des études sur le #sourire, mais avec l’habitude de se référer inconsciemment au modèles normés on adopte les sourires de la photographie (figé) ou de la télévision (débile) et la façon exagérée de sourire comme les commerciaux me fait vraiment peur. A un moment ou il me fallait des sous, j’avais suivi une brève formation pour réaliser des questionnaires téléphoniques, on nous demandait de sourire en parlant parce qu’il parait que ça s’entend… Encore un autre truc sur le fait d’y croire si facilement, nous ne savons pas tellement décrypter les expressions du visage, le vrai du faux, par contre les #sourds sont supers doués pour ça.

      Ah et encore, de Laborit, L’agressivité détournée , l’idée que nous ne soyons que réseaux neuronaux, réflexes et comportements induits par nos hormones est passionnante. Je me souviens d’un passage sur les nouveaux concept philosophiques qui naitront des connaissances neurobiologiques comme par exemple reconnaitre l’ineptie de la liberté, sauf que non, je ne m’y fais pas. je crois que je vais continuer à faire la gueule.

    • @supergeante, c’est un des nombreux aspects géniaux de #seenthis, pouvoir constituer de bonnes documentations en collectif. Pour la rédaction du bel essai je me défile, mais je veux bien faire les dessins de cerveaux de marketeux étalés sous les talons des éthologues mécontentEs ^^

      @monolecte je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dit sur l’intérêt de l’étude des comportements non-humains dans la mesure ou on parle bien de culture humaine et non-humaine et peut être aussi qu’il faut se souvenir que les non-humains tout comme les humains sont aussi des personnes, des individus et pas des « espèces », masse indifférenciée.

      Attention #digression ^^
      Avec les #primates c’est plus facile de les comprendre et les étudier, mais les insectes c’est aussi des individus comme on peu voire sur les photos ci dessous, ils doivent avoir différentes personnalités et réagir différemment aux événements. Peut être qu’il y a des études sur l’individualité chez les insectes... je vais faire chauffer gogol


      http://michigantoday.umich.edu/2010/09/wasp-faces.jpg

      Et pour le sourire à soi-même, je l’applique de suite ca me semble être un bon conseil. :)

    • Ben non, il peut y avoir des individus chez les animaux, mais sûrement pas des personnes.
      En plus, les insectes fonctionnent souvent par colonie et leur sens de l’individualisme est notoirement pas très développé.
      En éthologie, nous ne distinguons pas a priori l’humain des autres animaux, même si le développement des cultures humaines a très largement pris le pas sur les déterminismes biologiques. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y plus de phénomène de spéciation chez les humains, alors que nous occupons une très vaste variété d’écosystème. Nous nous adaptons à notre environnement par la culture et non la biologie. Les humains des pays froids n’ont pas développé de fourrure en réponse aux contraintes extérieures, pas plus que ceux des pays chaud n’ont de plus grandes oreilles : on a inventé des vêtements et des maisons pour reconstituer l’environnement favorable à notre espèce.

    • ah oui je ne connaissait pas le sens précis de

      PERSONNE1, subst. fém.
      I. Individu de l’espèce humaine, sans distinction de sexe.

      Ah lala j’ai certaines lacunes de base comme tu peu voire :p
      je ne l’utiliserait plus pour les non-humains ! Merci pour la précision et toutes ces infos, la spéciation par la culture j’aime beaucoup.

    • Les changements apparus chez les êtres humains sont dus à des conditions de vie plus favorables, c’est cela @monolecte ? Par exemple, on est (on nait) plus grand que nos ancêtres et moins poilus. On vit aussi plus vieux, du moins pour certains. Ça pourrait être le cas aussi chez les animaux domestiques. A propos de sourire, mon chat sourit certaines fois quand je joue avec lui, sisi. J’ai connu un chien aussi qui faisait de grands sourires.
      Naturellement je suis quelqu’un de souriant, c’est spontané. D’ailleurs je suis assez spontanée dans le genre, ça surprend parfois quand on n’est pas averti. Par exemple, @mad_meg, si quelqu’un me sort une insanité, je peux lui rire au nez plutôt que de m’emporter. C’est en général assez déconcertant. Comme quoi en étant détendu, on peut tout à fait exprimer son désaccord sans se faire de bile. En même temps il faut faire attention à ne pas vexer, il faut se rire gentiment mais dans la spontanéité, on ne mesure pas toujours tout.
      Sinon, le visage c’est ce qu’on offre en premier à l’autre, celui ou celle qu’on ne connaît pas et le sourire, me semble-t-il, est le premier signe de communication qu’on lui adresse. C’est un signe d’ouverture, non ?

    • Dans la plupart des cultures humaines, oui... mais pas toutes.

      La modification de taille est assez loin de la spéciation, parce que c’est une réponse individuelle finalement assez rapide à l’environnement, conditionnée par la quantité & la qualité de nourriture à des moments clés de la croissance. Si, effectivement, les gamins d’aujourd’hui grandissent notoirement plus vite et plus haut que leurs parents, ce n’est déjà pas vrai partout et cette tendance peut se retourner très rapidement. Il faut savoir que pendant le Haut-Moyen-Âge, la période des cathédrales, où l’organisation sociale était plutôt pré-féodale avec une relative prospérité, les gens présentaient la même taille moyenne... que la population des années 1980-1990. Ensuite, l’installation de la #féodalité, et d’un système très #inégalitaire marqué par des guerres et des famines a très rapidement fait décroître la taille de la population... jusqu’à ce que l’on rattrape le temps perdu, à la fin du siècle dernier... étonnant, non ?

      Plus remarquable encore, des notes de l’époque de Dickens où les manufacturiers de la région de Londres, connus pour leur ladrerie envers leurs ouvriers, se plaignant de la faible constitution et de la petite taille des enfants londoniens préconisaient d’aller recruter dans la cambrousse où les garçons de ferme, mieux nourris, étaient plus grands, costaux et donc aptes au travail. Ce qui signifie que le rapport entre #nourriture et #développement physique était déjà parfaitement acté et qu’il existait de grandes disparités à l’intérieur même des populations.

      J’ai d’ailleurs comme hypothèse le fait que les #femmes ont été artificiellement sélectionnées et maintenues dans des petites tailles au long des siècles pour compléter la domination des hommes et la justifier. Quand j’étais gosse, encore, on continuait à donner de plus petites portions aux filles qu’aux garçons, sous prétexte qu’elles avaient besoin de moins manger. À activité physique égale (ce qui est souvent le cas chez les enfants, même si on tend à privilégier les petites filles sages et donc immobiles), rien ne justifie qu’un enfant a besoin de moins de nutriments qu’un autre. Par contre, il est évident qu’à l’arrivée, son développement ne sera pas identique.
      J’observe qu’en dehors des diktats de la mode à la con et de l’injonction des régimes, les filles qui se nourrissent comme les garçons ont tendance, elles aussi, à être plus grandes...

      On voyage, on voyage #digression

    • 1. Les petites filles sont souvent moins bien nourries (nourries en dernier, en fait) que les petits garçons, soit parce qu’elles ont moins de valeurs et sont donc plus sacrifiables en cas de pénurie, soit parce que on considère qu’elles sont naturellement plus « menues » et ont donc moins de besoins. Elles sont aussi globalement moins soignées et moins éduquées.
      2. Le modèle du garçon actif et de la petite fille sage sont encore très prégnants. On incite les garçons au sport, aux jeux de plein air, à la confrontation, à l’activité et les filles, aux tâches ménagères, aux jeux d’intérieur, aux soins, à la discrétion. Les corps ne peuvent pas se développer de la même manière dans ces conditions.
      3. Le #dimorphisme sexuel est encouragé lors de l’appariement : femme plus claire que l’homme et souvent plus petite, plus menue, plus jeune (ce qui facilite la domination physique). Ainsi, par défaut, les femmes petites ont plus souvent accès à la reproduction que les femmes grandes : c’est une forme de sélection du caractère de la petite taille chez la femme.
      4. Le gavage des femmes dans les cultures où le gras est valorisé ne change pas la donne, puisque c’est la femme pubère qui est gavée et non la fillette (souvent moins bien nourrie que les garçons) et elle est engraissée au sucre et au gras, là où les hommes sont « forcés » à la viande, aux protéines : là aussi, les effets sur les corps sont très différents.

      Le nourrissage des enfants est primordial pour leur développement intellectuel et physique pour le reste de leur vie. C’est, à mon avis, là que se construit le dimorphisme sexuel.

    • Je suis comme @jean_no, je reste un peu réservée sur cette théorie. Chez nos cousins les primates, il y a une différence de taille importante entre mâles et femelles qu’on peut difficilement attribuer, je crois, à une discrimination alimentaire chez les tous petits.

    • @odilon : jamais entendu parlé, mais c’est très exactement ça. Merci.

      L’idée m’est venue après m’être engueulée, l’année dernière, avec l’entraîneur de foot de ma fille qui prétendait que les hommes sont « naturellement » plus aptes pour le sport que les femmes. Je lui ai fait remarquer que ma fille est plus grande que les garçons de son âge, mais il balance que les filles sont biologiquement moins développées et donc moins physiques... et là, je me suis souvenue de la période où j’étais « naturellement » la dernière à être servie à table dans ma famille d’accueil, une famille de paysans où la séparation entre les sexes était très forte et très structurée. Probablement l’endroit où j’ai commencé à vraiment être en colère et à me révolter contre une construction très forte des inégalités. Et où je suis souvent sortie de table avec un méchant creux.

    • PRISCILLE TOURAILLE, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et au Muséum national d’histoire naturelle, explique pourquoi les femmes sont statistiquement plus petites que les hommes : ces derniers se réservent la plus grosse part de viande (« Causette », juin). « Pour énormément de sociétés humaines, ethnologues ou nutritionnistes établissent que les femmes ont un accès limité aux protéines, contrôlées par les hommes (…). Il est établi que la viande constitue 40% du régime des hommes et à peine 2% du régime des femmes. »

      C’est très exactement ce que j’ai observé.
      Maintenant que la nourriture en général et les protéines en particulier, sont plus abondante, il est marrant de noter que les femmes sont en permanence sommées de limiter leurs apports en nutriments... Afin de rester graciles et menues, selon certains critères physiques.

    • Ça ne se passe pas plus dans les gènes que pour un phénomène sélectif sur plusieurs générations chez un éleveur.
      Si, pendant plusieurs générations (et là, on parle de milliers d’années), tu choisis électivement les petites femmes pour se reproduire, tu auras tendance à avoir des femmes plus petites.

      La privation de nourriture, elle, qui s’ajoute à la sélection des femmes petites, frêles et pâles, impacte la croissance de l’individu seul : une petite fille mal nourrie donnera une femme plus chétive, moins grande et aussi moins intelligente (le rapport entre nourriture et développement cognitif chez le jeune enfant n’est plus à démontrer). C’est d’ailleurs pas pour rien que les changements de taille apparaissent très vite dans une population quand l’alimentation change : la génération en croissance est directement impactée. Ma fille est mieux nourrie que moi, elle grandit plus, comme la plupart de ses camarades de classe. Elle devrait faire ma taille pour ses 12 ans, si sa courbe se maintient.
      Par contre, que ses enfants grandissent pendant une période moins faste et ils présenteront dès l’âge adulte une stature moindre que celle qu’ils étaient génétiquement programmés à atteindre.

      Il y a toujours interaction imbriquée entre inné et acquis et le milieu a souvent le dernier mot.

      Après, la sélection des femmes petites implique une taille moyenne des femmes inférieure à celle des hommes. Si on nourrit tout le monde mieux, tout le monde aura tendance à être plus grand, mais le différentiel sexué n’aura tendance à se réduire que si les femmes grandes peuvent s’apparier aussi facilement que les autres... et les hommes petits itou.

      Reste aussi la question métabolique : la lignée des femmes petites réagit comment par rapport aux modifications d’alimentation dans l’environnement ? En stockant du gras ou en relançant la conquête verticale ? Est-elle plus résistante aux périodes de pénurie (moins de masse corporelle = moins de nutriments pour faire tourner la machine = moins de mortalité en cas de famine ?)

      Donc deux choses qui se répondent mais qui ne sont pas identiques :
      1. La sélection culturelle des femmes plus petites que les hommes sur des millénaires qui fait que ce trait est génétiquement dominant chez les femmes

      2. La limitation de l’accès à la nourriture des petites filles qui renforce le trait 1 mais qui n’agit que d’un point de vue ontologique et est donc réversible (dans les deux sens) d’une génération à l’autre.

      Après on pourrait s’amuser à créer des comparatifs de tailles moyennes des femmes selon la région du monde et se demander si les variations sont corrélées avec la force du modèle patriarcal à travers l’histoire des régions du monde comparées.

    • J’avais discuté des hormones de croissances avec une amie suite au visionnage du docu « pourquoi les femmes sont elles plus petites » et on avais remarquer qu’on ne connaissait que des hommes qui avaient subit ce traitement pour grandir, et aucune femme. Quitte à empoisonner ces garçons avec le prion de la vache folle. être de petite taille est perçu comme un handicape pour les hommes mais pas pour les femmes. Il existe aussi des traitement pour empêcher de grandir et ce traitement comme par hasard est bien plus pratiqué par les filles et femmes.

      Aussi je me souviens d’une chanson que me chantais ma grand mère quant j’étais petite et qui correspond tout à fait à cette injonction sur la taille : http://www.youtube.com/watch?v=fLE5qTRdvuw

  • Outre un coquet maquillage naturel, les mandrills prennent soin de la propreté de leurs pieds en fabriquant des outils.

    In the footage that Dr Pansini captured, a large male mandrill strips down a twig, apparently to make it narrower. The animal then uses the modified stick to scrape dirt from underneath its toenails.

    “Mandrills have been seen to clean their ears with modified tools in the wild,” he told BBC Nature. “This was thought to help prevent ear infections and therefore might be an important behaviour in terms of hygiene.”

    http://www.bbc.co.uk/nature/14227783
    #primates #outils #comportement #elevation