C’EST SUR, LA #PEINE_DE_MORT DE LA #GUERRE, C’EST PABO
C’EST SUR, LA #PRISON_A_VIE, C’EST HUMAIN
#guignol #hypocrite #société #mémoire #France #justice #gag #gaga #humour #vente_d_armes #marchands_de_canons #tartufferie #seenthis #vangauguin
C’EST SUR, LA #PEINE_DE_MORT DE LA #GUERRE, C’EST PABO
C’EST SUR, LA #PRISON_A_VIE, C’EST HUMAIN
#guignol #hypocrite #société #mémoire #France #justice #gag #gaga #humour #vente_d_armes #marchands_de_canons #tartufferie #seenthis #vangauguin
Badinter, un type qui sait se faire sa publicité.
En 1966, il avait épousé en secondes noces Élisabeth Bleustein-Blanchet, fille de Marcel Bleustein-Blanchet, fondateur de Publicis.
Des euros par centaines de millions.
S’il n’avait pas supprimé la peine de mort, un ou une autre s’en serait chargé.
Qui plus est, le mari de la milliardaire était membre du #PS.
Normal.
On ne peut que saluer ce courageux dirigeant de la justice française et propriétaire d’un cabinet d’avocat.
Sa disparition fera l’objet d’un un hommage national à la #corruption, au #trafic_d’influence . . . . . .
Rappelons que c’est François Mittérrand qui voulait l’abolition de la peine de mort.
Homme politique Badinter, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, sénateur, passa son existence à défendre les intérêts de la grande bourgeoisie à laquelle il appartenait.
Se plaçant systématiquement du côté de sa classe, il s’opposera toujours aux mesures sociales et politiques venues de la gauche.
Dès 1981 il s’opposa en Conseil des ministres aux nationalisations pourtant prévues par le programme du nouveau président. Puis fut le comptable scrupuleux de l’indemnisation des actionnaires des sociétés concernées.
On ajoutera sans allonger la liste son aveu d’avoir fait du Conseil constitutionnel, un bouclier contre l’expression souveraine du parlement. Sans oublier son aversion pour les couches populaires dont témoignèrent ses prises de position au moment de la crise des #gilets_jaunes.
Val-de-Marne : le maire de Villeneuve-le-Roi prive la famille d’un émeutier du chèque de Noël
▻https://www.bfmtv.com/paris/val-d-oise-le-maire-de-villeneuve-le-roi-prive-la-famille-d-un-emeutier-du-ch
À Villeneuve-le-Roi, la municipalité a refusé d’accorder un #chèque de Noël d’une valeur de 60 euros à une #famille de sa commune, à cause de l’implication d’un des fils dans les #émeutes de l’été 2023.
Le maire (LR) Didier Gonzales a tenu à expliquer lui-même aux concernés la raison de cette décision. « Je voulais pouvoir dire à cette famille pourquoi elle n’aurait pas ce cadeau de Noël », explique l’élu au micro de BFM Paris Île-de-France.
Le fils visé par l’édile, âgé de 19 ans, a été condamné à 12 mois de #prison_avec_sursis pour avoir participé à la dégradation du poste de police municipale de Villeneuve-le-Roi lors des émeutes du mois de juin. Celles-ci avaient eu lieu en réaction à la mort du jeune Nahel, abattu par un tir de police à Nanterre.
Le jeune homme veut rencontrer le maire
Hors de question donc pour Didier Gonzales de répondre favorablement à la demande de la famille d’obtenir le chèque de Noël mis en place par le CCAS. « Je les ai convoqués pour qu’il n’y ait pas de doute. Il est tout à fait cohérent qu’on ne contribue pas, avec l’argent de l’ensemble des Villeneuvois pénalisés, à lui faire un cadeau exceptionnel pour Noël », avance-t-il.
Contacté par RTL, le jeune homme assure qu’il n’a « rien cassé », se trouvant simplement à côté du commissariat au moment de sa dégradation. Il affirme être prêt à rencontrer Didier Gonzales pour le convaincre de revenir sur cette sanction.
Prisons israéliennes : “un inventaire de violations”
▻https://www.prison-insider.com/articles/palestinians-in-israeli-prisons-a-catalogue-of-violations
L’augmentation du nombre de Palestinien.es détenu.es dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre aurait pour conséquences surpopulation, privation d’accès aux soins médicaux et restrictions d’accès à la nourriture et l’eau potable. ONG et médias rapportent également des arrestations violentes et dégradantes. Maha Aon et Marie Brasholt, membres de DIGNITY (Institut danois contre la torture), dressent le tableau d’une réalité alarmante. Lisez leur tribune.
La population pénitentiaire a atteint des sommets en 2022 - rtbf.be
▻https://www.rtbf.be/article/la-population-penitentiaire-a-atteint-des-sommets-en-2022-11258370
Selon le Conseil central de #surveillance_pénitentiaire (CCSP), en 2022, la population pénitentiaire a atteint des sommets jamais franchis dans les prisons belges. L’organe de contrôle a épinglé, lors de la présentation de son rapport annuel 2022 l’impact de la #surpopulation_carcérale sur les droits des prisonniers. Leur nombre moyen dans les 35 prisons surveillées était l’an dernier 11.302, tandis que la capacité moyenne est de 9.641 personnes. Taux moyen surpopulation : 17%. Cette situation affecte gravement les conditions de détention, porte atteinte à la dignité et aux droits des personnes détenues, pointe le CCSP.
S’appuyant sur les observations faites par les commissions de surveillance, le Conseil cite les conditions matérielles indignes, parmi lesquelles les matelas au sol au nombre de 82 à 248 dans les #prisons surveillées, le manque d’intimité et d’hygiène, la réduction du temps passé à l’air libre, l’accès restreint aux soins médicaux ou encore la pression exercée sur le personnel pénitentiaire. Il évoque aussi l’insécurité, la difficulté de maintenir des contacts avec l’extérieur, la réinsertion plus compliquée, l’aggravation des problèmes psychologiques, et l’augmentation des #suicides et tentatives de suicide.
Le CCSP recommande de prendre des mesures appropriées et suffisantes pour mesurer et contrôler la croissance de la population carcérale et garantir des conditions de détention humaines et dignes aux personnes privées de liberté. Il demande aussi que des mesures soient prises en concertation avec les acteurs concernés pour encourager le recours aux sanctions non-privatives de liberté.
Il plaide enfin pour une sensibilisation des juges et des procureurs au rôle qu’ils ont à jouer dans la surpopulation carcérale.
Trois syndicalistes CGT hôtellerie jugés pour escroquerie
▻https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/hauts-de-seine/trois-syndicalistes-cgt-hotellerie-juges-pour-escroquer
Le ministère public a requis huit et cinq mois de prison avec sursis mercredi contre deux syndicalistes de la CGT HPE, Hôtels de prestige et économiques, jugés pour escroquerie, devant le tribunal correctionnel de Nanterre. lls sont accusés d’avoir sollicité des dons auprès des salariés qu’ils défendaient.
À la barre du tribunal de Nanterre mercredi, l’ex-trésorier du syndicat Claude Lévy, son épouse Tiziri K. et un troisième syndicaliste. Les trois prévenus sont accusés d’avoir sollicité des #dons auprès des salariés qu’ils défendaient devant les #prud'hommes. Ils sont soupçonnés de les avoir incités à verser à leur #syndicat 10% des sommes obtenues devant ces juridictions. Au total, 46 personnes se sont constituées parties civiles, ainsi que l’Union départementale CGT Paris et l’Union régionale Île-de-France CGT .
Claude Levy est bien connu dans le monde de l’#hôtellerie en Ile-de-France. Il s’est notamment engagé en 2013 dans la défense de #femmes_de_chambres qui demandaient à être embauchées dans un palace parisien, le #Park_Hyatt Paris-Vendôme ou plus récemment il y a deux ans, au côté d’autres femmes de chambres de l’hôtel #IBIS_Batignoles. Elles exigeaient une amélioration de leurs #salaires.
10 % de dons
Mercredi au tribunal, les trois #syndicalistes ont rejeté en bloc assurant ces 10% des sommes versés par des salariés constituent des "dons juridiques" librement consentis dont le principe a été voté à l’unanimité lors de plusieurs congrès tenus par la CGT.
En juin 2021, a rappelé la présidente, ces transferts représentaient plus de la moitié du capital de la CGT-HPE qui s’élevait à cette date à « un peu plus de 800.000 euros ». Les recherches conduites par les enquêteurs pour évaluer votre rythme de travail devant les instances prud’homales pourraient éventuellement justifier de ce montant", pointe la présidente qui décompte "600 procédures" qui seraient allées jusqu’au jugement.
Une ambiance tendue
Lors d’une audience de plus de dix heures, ponctuée par de nombreux rappels de la présidente dans une ambiance tendue, les prévenus se sont défendus de manière véhémente. "Ce #procès, c’est le procès d’un vilain syndicaliste qui s’est impliqué pendant plus de 70 heures (par semaine, nldr ) pour aider les plus démunis. Qu’on me traite d’exploiteur des opprimés, il y a de quoi péter un plomb !", s’est exclamé M. Lévy. La prévenue Tiziri K. a déclaré être victime d’un "règlement de compte" et n’avoir "contraint personne" à verser une partie des indemnités perçues.
Ils ont mentionné plusieurs attestations versées au dossier, produites par des salariés expliquant avoir versé librement ces sommes à la #CGT-HPE.
Huit mois de #prison_avec_sursis assortis d’une amende de 8.000 euros ont été requis contre l’ex-trésorier du syndicat Claude Lévy. Son épouse Tiziri K. a été visée par des réquisitions de cinq mois d’emprisonnement avec sursis et une #amende de 5.000 euros. Concernant une troisième syndicaliste également mise en cause, soupçonnée de complicité d’#escroquerie, le parquet a déclaré qu’il s’en remettait à la décision de la cour, qui sera rendue le 28 novembre.
Le parquet a également demandé la #privation_de_droits_d'éligibilité pendant cinq ans pour les deux prévenus et de manière non obligatoire, l’interdiction d’exercer toute fonction dans le domaine social pendant cinq ans.
des structures de cette même #CGT qui, dans de nombreux cas, ne donne des infos aux salariés, chômeurs et précaires qui en demandent qu’à la condition qu’ils adhérent juge utile de se porter partie contre des militants syndicaux qui animent des grèves
#bureaucratie_syndicale #justice #luttes_sociales #luttes_syndicales #grève #caisse_de_grève
Ce qui en jeu ici c’est aussi une lutte de tendance au sein de la CGT où l’accusé (et condamné) est clairement identifié comme un opposant à la ligne confédérale, plus combatif que cette dernière et, surtout, contre les pratiques de la fédération, cette dernière, étant de mon point de vue, clairement identifiée comme vendue au patronat.
À titre d’exemple, cet article de PLI d’août 2022 :
[Radio] Retour sur l’action de la CGT-HPE - Paris-luttes.info
►https://paris-luttes.info/radio-retour-sur-l-action-de-la-16024
Retour sur l’action de la CGT-HPE
Publié le 6 août 2022
Dans cette émission de Vive la sociale - FPP 106.3 FM - nous aurons un long échange avec Claude Levi, animateur syndical des luttes dans le secteur de la propreté et notamment dans l’hôtellerie. Bonne écoute !
Retour sur l’action de la CGT-HPE
Dans cet entretien, Claude Lévy, longtemps cheville ouvrière de la CGT-HPE, dresse un tableau de la situation de la sous-traitance dans l’hôtellerie et des activités de son syndicat. Sont également abordés ses démêlés avec l’union syndicale CGT du commerce parisienne et les brimades qu’il a dû subir, ainsi que Tiziri Kandi, ces dernières années. L’entretien se termine sur un tour d’horizon des perspectives du syndicat CGT-HPE et des projets de Claude et Tiziri.
Mitard, l’angle mort - Regarder le documentaire complet | ARTE
▻https://www.arte.tv/fr/videos/109744-000-A/mitard-l-angle-mort
Suicides de détenus, réels ou suspects… Le #mitard, le quartier disciplinaire, constitue l’angle mort des #prisons_françaises. Au travers de saisissants témoignages, ce documentaire alerte sur l’inhumanité de cet outil de répression.
La France compte dans ses prisons plus de 73 000 détenus pour 61 000 places théoriques, une surpopulation carcérale qui a valu à Paris une condamnation par la Cour européenne des droits de l’Homme en 2020. Quelles conséquences cette situation a-t-elle au quotidien pour les détenus ? Bernard Bolze, co-fondateur de #Prison_Insider, était au micro de Nora Hamadi sur France Culture.
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sous-les-radars/en-detention-recits-d-enfermement-6259208
▻https://www.liberation.fr/societe/police-justice/surpopulation-carcerale-la-france-bat-un-nouveau-record-73-162-detenus-au
#surpopulation_carcérale #prisons
#Rafik_Chekkat : En train d’assister aux #audiences de #comparutions_immédiates des personnes arrêtées à #Marseille ces derniers jours. Une #justice_expéditive. 15 mins à peine pour revenir sur des faits, un parcours de vie, le contexte général. Les peines requises puis prononcées sont lourdes.
Gros incident d’audience. La prise de parole virulente de l’avocat de la Métropole (partie civile) entraîne des réactions du public présent dans la salle. La présidente fait immédiatement évacuer tout le public par les forces de l’ordre. L’audience continue donc à huis clos.
Les premières peines tombent : 4 mois de prison ferme pour une jeune femme de 19 ans rentrée dans le magasin Snipes sans avoir rien pris ; 1 an ferme pour des vols au Monoprix ; 10 mois ferme pour un étudiant malien en Master à Aix pour le vol de deux pantalons chez Hugo Boss.
La Procureure fait des réquisitions d’ordre très général. Elle demande à chaque fois de la prison ferme « pour l’exemple ». Mais les faits jugés ne sont pas exemplaires mais terriblement communs (un pantalon, une paire de lunettes..). Aucune des personnes poursuivies n’a de casier
Les audiences se poursuivent. 3 hommes (sans casier) poursuivis pour recel. Ils ont ramassé des pantalons Hugo Boss devant le magasin après qu’il ait été pillé. Les vidéos montrent que les 3 ne sont pas entrés dans le magasin. La Procureure demande de la prison ferme.
Les faits ne sont pas clairement établis. Les 3 hommes ont sans doute touché les objets, mais rien n’indique qu’ils les aient pris. Les éléments d’enquête sont en réalité très minces. On juge à la chaîne en fonction du climat davantage qu’en fonction des éléments matériels.
Les 3 hommes ont été reconnus coupables et condamnés à une peine d’un an avec sursis. Un lycéen (majeur) a été reconnu coupable et condamné à un an de prison dont 10 mois avec sursis. Il passera l’été en prison.
Un homme de 58 ans est jugé pour recel pour avoir ramassé des objets au sol des heures après les pillages. Les avocats des parties civiles (Métropole ou enseignes de luxe comme Hugo Boss) tiennent des propos très durs. Ils invoquent un préjudice moral qui me semble assez suspect
L’homme de 58 ans a été déclaré coupable de recel et condamné à une peine d’un an de prison ferme. Pour avoir ramassé des objets au sol 3h après les pillages. Du jamais vu
3 hommes (21, 34 et 39 ans) jugés pour avoir pénétré dans le magasin Monoprix. Pour 2 les faits ont été requalifiés en tentative de vol (ils n’avaient pas de nourriture en leur possession). Ils ont été condamnés à 10 mois ferme. Le 3e homme à 1 an ferme. La Présidente a ordonné le maintien en détention. Pas de témoins ni de vidéos. Seuls les PV d’interpellation font foi.
le maintien en détention. Sans témoignages ni exploitation des vidéos, seul le PV d’interpellation fait foi. Les 3 hommes ne se connaissent pas. Ils ont été jugés ensemble uniquement pour avoir été interpellés en même temps. Peine assortie de 3 ans d’interdiction du territoire.
Un homme (29 ans) accusé du vol de 2 t-shirts (marque Rive Neuve). Il conteste être entré dans le magasin et demande l’exploitation des vidéos. Seul le PV d’interpellation des policiers fait foi (pas de témoignages, vidéos ou confrontations). « Pourquoi avez vous fui la police ? »
Demande la Présidente ? Après son interpellation le Préfet a émis une OQTF alors qu’une demande de régularisation est en cours. Il a été relaxé en l’absence flagrante d’éléments. La Présidente lui précise que ça ne signifie pas qu’il n’a pas commis les faits, mais pas de preuves.
2 hommes (25 et 28 ans) interpellés ensemble alors qu’ils étaient en scooter. Le conducteur dit avoir été gazé par la police et perdu le contrôle du scooter. On a retrouvé sur eux du fromage en provenance de Monoprix, une paire de lunettes et un peu de résine de cannabis.
Le conducteur a été reconnu coupable de refus d’obtempérer (qu’il conteste) et de recel d’objets volés (fromage et lunettes). Il est condamné à un an ferme pour le refus, 6 mois ferme pour le recel et 3 d’interdiction du territoire. Le 2e homme est condamné à 8 mois avec sursis.
Un homme (31 ans) poursuivi pour avoir jeté une pierre en direction d’une zone où il y avait des policiers. Il est reconnu une heure après par un policier et a reconnu tout de suite être l’auteur du jet. Il est placé en GAV puis incarcéré. Il souffre de graves problèmes de santé
L’homme vient d’être condamné à 18 mois de prison ferme. C’est jusque-là la peine la plus lourde prononcée.
3 hommes (53, 37 et 34 ans) qui ne se connaissent pas interpellés au même moment par des agents de la BAC. 2 dans le magasin Auchan, le 3e devant le magasin. 2 disent avoir été frappés par les policiers. L’un a la mâchoire et 2 doigts cassés. L’autre blessé à la jambe, boitille
Un policier de la BAC dit avoir reçu un coup de casque au visage (5 jours ITT) mais son certificat médical n’indique aucune blessure au visage. C’est parole contre parole. Le policier dit avoir perdu une chaîne en or d’une valeur de 500€. Son avocate demande son remboursement.
Les 3 hommes sont poursuivis pour tentative de vol. 2 sont aussi poursuivis pour rébellion (pour avoir résisté selon les policiers à l’interpellation). L’un des hommes dit être rentré pour prendre des fruits, car il n’en mange plus depuis 2 ans à cause de l’inflation
Aucun des 3 n’a de casier. Les avocats ont soulevé des exceptions de nullité pour des manquements sérieux lors de la GAV (absence de notification de droits, pas d’intervention du magistrat, etc.). Exceptions non retenues. Là aussi, pas de témoignages, vidéos ou confrontations.
L’homme rentré pour les fruits est condamné à 6 mois avec sursis (simple). Celui qui a les doigts et la mâchoire cassée (et qui exerce comme chauffeur poids lourds) à 1 an, dont 10 mois avec sursis. Le dernier à 18 mois ferme, 1 000 € à verser au policier de la BAC au titre du Préjudice moral, 500 € en dédommagement de la chaîne en or perdue et 800 € au titre de l’article 475-1 du CPP. Dans ce dossier, c’était la parole des policiers de la BAC Nord contre celle des accusés.
La Procureure a rendu hommage aux forces de l’ordre et déclaré : « Dans une société hiérarchisée, on ne parle pas aux policiers comme à des égaux, on obtempère ».
Dernier cas de la journée (pour ce qui est de la salle 4) : Clément, 18 ans, SDF depuis 2 ans. Il souffre de multiples troubles psychiatriques (dont schizophrénie). Interpellé dans le magasin Louis Vuiton et poursuivi pour tentative de vol. Dit avoir voulu voler pour se nourrir
Il bénéficie d’un suivi médical. La Procureure a requis 1 an ferme. Ajoutant :"Il aura en détention le temps de réfléchir et de se prendre en main médicalement". Il a été reconnu coupable et écope d’une peine de 4 mois (aménagée). Il avait l’air totalement perdu.
▻https://twitter.com/r_chekkat/status/1675864605703254016
#tribunal #Marseille #Nahel #émeutes #révolte #vols #justice #emprisonnement #peines #prison_ferme
« Il n’y a pas de justice pour nous » : à Pontoise, l’écrasement judiciaire de la révolte se poursuit
►https://seenthis.net/messages/1008793
« Il n’y a pas de justice pour nous » : à Pontoise, l’écrasement judiciaire de la révolte se poursuit
▻https://www.revolutionpermanente.fr/Il-n-y-a-pas-de-justice-pour-nous-a-Pontoise-l-ecrasement-judic
Quand vient le moment des délibérés, des policiers envahissent les petites salles d’audience du Tribunal de Pontoise et enserrent de façon anxiogène les rangs du public. Un homme noir, installé dans le public, regarde un instant son téléphone, un policer le menace immédiatement de le poursuivre pour outrage. Du côté des détenus aussi, derrière les vitres, le nombre de policiers est doublé, faisant pressentir à tout le monde la lourdeur des peines à venir et la colère que l’institution judiciaire est consciente qu’elle va déclencher.
Le couperet tombe enfin et comme partout, les peines sont insoutenables. Pourtant la plupart sont sans casier, les dossiers vides, les preuves très faibles, comme le répètent les avocats, mais la plupart prennent des peines de prison ferme. Le groupe d’adolescents de 18 ans, poursuivis pour « groupement… », obtient une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile avec bracelet électronique. « On est soulagés qu’ils ne retournent pas en prison ce soir même si une peine de 8 mois d’emprisonnement à domicile, c’est énorme pour des gens sans casier et pour des faits comme ceux-là. Ils écopent aussi d’une interdiction de paraître à Argenteuil, alors qu’ils y vivent… » conclut Louisa.
Partout les familles et les amis sont brisés par les condamnations. Un lycéen de 18 ans, sans casier prend 12 mois de prison ferme avec mandat de dépôt (départ en prison depuis l’audience). Il est accusé d’avoir fourni le briquet qui aurait servi à l’incendie d’une voiture. A la lecture du délibéré, sa mère s’effondre. Dans une autre salle, on annonce qu’un chauffeur de bus, père de famille, part en prison lui aussi pour 12 mois ferme. On lui reproche d’avoir transporté des feux d’artifice et d’avoir été interpellé avec du cannabis sur lui.
Dans la foulée, un jeune homme est condamné lui aussi à 12 mois ferme avec mandat de dépôt pour conduite sans permis et refus d’obtempérer, sans participation aux émeutes. A la nouvelle, sa compagne, enceinte, s’effondre par terre et fait une crise d’épilepsie. Derrière la vitre, son mari la voit, paniqué, et est violemment immobilisé par les policiers autour de lui. Pendant ce temps la juge s’époumone en hurlant sur la famille de quitter la salle, alors même que la jeune femme est inanimée par terre face à elle. Une femme de la famille, est en pleurs : « On a moins quand on est un violeur aujourd’hui en France ».
#justice #tribunal #Pontoise #peines #condamnations #comparutions_immédiates #audiences #emprisonnement #prison_ferme
voir aussi :
En train d’assister aux #audiences de #comparutions_immédiates des personnes arrêtées à #Marseille ces derniers jours. Une #justice_expéditive. 15 mins à peine pour revenir sur des faits, un parcours de vie, le contexte général. Les peines requises puis prononcées sont lourdes.
▻https://seenthis.net/messages/1008819
Prison Insider est une #plateforme de production et de diffusion d’informations sur les prisons dans le #monde. Son objectif est d’informer, comparer et témoigner sur les #conditions_de_détention au regard des #droits_fondamentaux.
À cette fin, Prison Insider recense et vérifie les données disponibles ; produit des informations, des connaissances et des savoirs et les rend accessibles au plus grand nombre (vulgarisation, diffusion, traduction,…). Prison Insider développe, mobilise et anime un réseau diversifié d’acteurs impliqués à travers le monde. Sa finalité est de donner les moyens d’agir.
►https://www.prison-insider.com
▻https://www.youtube.com/watch?v=BeSATljy2Dw&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.prison-insider.
Pakistan : submergés et oubliés
▻https://www.prison-insider.com/articles/pakistan-submerges-et-oublies
Le #Pakistan est l’un des pays les plus affectés par le changement climatique. On relève en mai des températures record, au-delà de 50 °C, suivies de pluies diluviennes entraînant des inondations qui submergent un tiers du pays et touchent plus de 33 millions de personnes. Les prisons étaient-elles prêtes à faire face à ce désastre climatique ? Quelles en ont été les répercussions sur les prisonniers et les personnels pénitentiaires ?
Cellules de punition avec fenêtres opaques, aucune vue vers l’extérieur,... la prison de Haren suscite des inquiétudes - RTL Info
▻https://www.rtl.be/info/regions/bruxelles/cellules-de-punition-avec-fenetres-opaques-aucune-vue-vers-l-exterieur-la-prison
La #prison de #Haren, près de #Bruxelles, n’a pas encore accueilli ses premiers détenus qu’elle est déjà au centre de critiques. Le Conseil central de surveillance pénitentiaire a visité le chantier. Et il s’inquiète des futures conditions de détention.
▻https://www.prison-insider.com/articles/belgique-notre-revue-de-presse-2022
▻https://seenthis.net/messages/897877
Les premiers détenus devraient arriver en septembre prochain.
#prison_insider
Maxi-prison d’Haren : Le récit d’une histoire d’intérêts politiques et économiques
▻https://bruxellesdevie.com/2022/09/30/maxi-prison-dharen-le-recit-dune-histoire-dinterets-politiques-et-ec
Le projet de création d’un centre pénitentiaire de très grande envergure a vu le jour ce vendredi 30 septembre 2022 à Haren en périphérie bruxelloise. La maxi prison a une capacité de 1200 détenu.es et couvre une superficie de 17 hectares, ce qui représente le plus vaste complexe pénitentiaire du pays. La création de ce nouveau site carcéral occasionnera les fermetures des prisons de Saint-Gilles (d’ici 2025) et Forest (d’ici 2023). Leurs détenu.es seront alors transféré.es en direction d’Haren.
▻https://stuut.info/Maxi-prison-d-Haren-Le-recit-d-une-histoire-d-interets-politiques-et-715
Haren : des barreaux sur la prairie - Médor
▻https://medor.coop/nos-histoires/haren-des-barreaux-sur-la-prairie-prison-detention-securite-reinsertion/haren-des-barreaux-sur-la-prairie
La première méga prison de Belgique vient d’ouvrir ses portes avec 10 ans de retard. Ce « village pénitentiaire » de 1 190 places accueille depuis le 17 octobre ses premièr.e.s détenu.e.s. La photographe Camille Seilles a documenté la sortie de terre de ce mastodonte carcéral à Haren pendant quatre ans.
▻http://www.camilleseilles.com/projets/village-penitentiaire
#photographie
#Pinar_Selek : une #persécution sans fin
Ce 21 juin la Cour suprême de Turquie a prononcé une condamnation à la #prison_à_perpétuité contre l’écrivaine et sociologue réfugiée en France, confirmant une nouvelle fois qu’il n’y a pas d’état de droit dans ce pays. Publication de la première réaction de Pinar Selek ainsi que du communiqué de presse du Collectif de solidarité.
Il y a un mois, en rédigeant une recension du second roman de Pinar Selek, je me disais que l’écrivaine allait pouvoir un peu souffler, se consacrer à l’écriture, à la recherche et à ses luttes et que le régime turc l’avait probablement oubliée. Aujourd’hui je ne peux m’empêcher de me souvenir du choc de la condamnation de janvier 2013 que nous avions apprise à l’université de Strasbourg où Pinar faisait sa thèse en bénéficiant de la protection académique. Et je me dis que le choc de la condamnation de ce 21 juin 2022 est encore plus violent. Parce que la condamnation vient de la #Cour_suprême de Turquie et qu’on pouvait espérer que les juges de cette instance auraient un minimum d’indépendance par rapport au pouvoir politique. Il n’en est rien. Ce choc est encore plus violent parce que le procureur de la Cour suprême avait requis une condamnation à la prison à perpétuité le 25 janvier 2017 et que les juges ont mis cinq ans à prononcer leur verdict. Plus violent aussi parce que la torture à distance se poursuit, inexorablement. Plus violent enfin parce que les voies de recours s’amenuisent et que la possibilité d’un retour de Pinar dans son pays s’éloigne à nouveau.
Rappelons pour celles et ceux qui ignoreraient le destin de Pinar Selek qu’elle est la victime de la plus longue et la plus terrible persécution judiciaire infligée par le pouvoir turc. Bientôt un quart de siècle d’acquittements et de nouvelles condamnations qui s’enchainent sans fin, dans le déni absurde des faits : la sociologue n’a jamais posé de bombe sur le Marché aux épices d’Istanbul en 1998 pour la simple et bonne raison qu’il s’agissait d’un accident provoqué par une bouteille de gaz. Les preuves en ont été apportées par plusieurs commissions d’enquête et le seul témoin qui accusait Pinar s’est rétracté après qu’il a été établi que son témoignage avait été arraché sous la torture. Je renvoie à cette biographie (►https://pinarselek.fr/biographie) qui comporte un tableau historique de l’affaire judiciaire et à cet entretien avec Livia Garrigue (►https://blogs.mediapart.fr/edition/lhebdo-du-club/article/101220/hebdo-95-savoir-lutter-poetiser-entretien-avec-pinar-selek).
Pourquoi cette persécution sans fin ? Peut-être d’abord parce que le régime turc ne supporte pas que la contestation vienne de ses propres citoyen.nes. Le pouvoir d’Erdogan reproche simplement à Pinar Selek d’être turque. Ce qu’il tolère encore moins, c’est une parole libre. Celle des artistes, des journalistes et des universitaires. Par ses livres, ses enquêtes de terrain et ses recherches, par son enseignement aussi, Pinar accomplit un travail relatif à ces trois professions qui sont parmi les plus réprimées par le pouvoir turc. Quand en plus il s’agit de la voix d’une femme qui porte loin la défense des femmes et de toutes les minorités, d’une femme antimilitariste qui dénonce les violences d’une société patriarcale, qui est l’amie des kurdes et des arméniens sur lesquels elle conduit des recherches, on comprend pourquoi le régime politique turc fait de Pinar Selek un exemple. Avec Pinar Selek il ne s’agit pas simplement de la répression d’une opposante politique. Mais de la répression d’une femme libre.
Il y a quelques semaines, sur son blog de Mediapart (▻https://blogs.mediapart.fr/pinar-selek/blog/270422/les-otages-de-la-resistance-de-gezi), Pinar, prenant la défense de huit intellectuel.les condamné.es par le pouvoir turc et devenu.es des « otages de la résistance de Gezi », écrivait ceci : « La spécificité du régime répressif turc découle de la définition constitutionnelle de la citoyenneté républicaine : le #monisme y prévaut dans tous les domaines. Quiconque s’écarte des normes établies par le pouvoir politique est immédiatement perçu comme dangereux, destructeur, voire ennemi. » Mais elle poursuivait ainsi : « Et c’est précisément la #résistance à ce monisme qui depuis longtemps fertilise les alliances entre les différents mouvements féministe, LGBT, antimilitariste, écologiste, libertaire, de gauche, kurde, arménien ». Pinar Selek incarne cette résistance. Le pouvoir turc s’en prend à un #symbole. Mais on ne fait pas disparaître un symbole. Plus la #violence d’un Etat s’exerce contre un symbole, plus le symbole devient vivant et fort. Pinar Selek est une « force qui va ». Mais elle est aussi une force fatiguée et fragile. Elle a besoin de notre soutien. Nous lui devons, après qu’elle a tant donné aux luttes locales et européennes, après qu’elle nous a tant appris. D’ores et déjà la Coordination nationale des Collectifs de solidarité (►https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/160917/la-coordination-des-collectifs-de-solidarite-avec-pinar-selek-est-ne) se mobilise et prépare de multiples actions, dont je rendrai compte dès la semaine prochaine dans un nouveau billet. Je donne à lire ci-dessous la première réaction de Pinar à sa condamnation ainsi que le communiqué des Collectifs de solidarité.
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DÉCLARATION DE PINAR SELEK FAITE À LA BBC SUITE À SA CONDAMNATION À PERPÉTUITÉ LE 21 JUIN
Tout est possible sauf ma condamnation à nouveau.
Ce jugement n’est pas seulement injuste et insensé mais de plus inhumain dans la mesure où dans le dossier, il y a de nombreux rapports d’expertise qui établissent qu’il s’agissait d’une explosion due à une fuite de gaz, où l’on n’a pas pris une seule fois ma déposition sur cette question, on ne m’a pas posé une seule question sur ce sujet.
Le procès avait été lancé en s’appuyant uniquement sur la déposition d’Abdülmecit O. qui avait déclaré que nous avions agi ensemble, qui, par la suite, a renié sa déposition au tribunal car elle avait été extorquée sous la torture. Cette personne a été acquittée avec moi et son acquittement fut définitif et l’appel est demandé uniquement pour mon acquittement.
Ce jugement n’a donc rien à voir avec le Droit.
Comme les motifs du jugement ne sont pas encore publiés, je ne peux pas commenter davantage.
Je lutterai, nous lutterons contre cette #injustice jusqu’à la fin.
Pinar Selek
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Communiqué de presse
mercredi 22 juin 2022
Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, sommes choqués et révoltés par la décision grotesque et scandaleuse de la Cour suprême de Turquie qui vient de condamner l’écrivaine et sociologue à la prison à perpétuité.
Absolument rien dans le dossier judiciaire ne tient debout, comme l’avaient démontré les quatre acquittements successifs(*).
Les conséquences pour Pınar en apparaissent d’autant plus inhumaines : la condamnation à perpétuité en elle-même d’une part, mais également les millions d’euros de dommages et intérêts qui vont désormais s’abattre et faire peser sur Pınar et sa famille une pression financière inouïe.
Nous, collectifs de solidarité avec Pınar Selek, restons pleinement mobilisés à ses côtés et allons mettre en œuvre tout ce qui est possible pour défaire cette décision inacceptable.
Dès maintenant, nous en appelons à l’État Français afin qu’il exprime son soutien ferme et entier à sa ressortissante Pınar Selek, qu’il proteste officiellement auprès des autorité turques et s’engage à protéger Pınar Selek contre toutes les conséquences potentielles de cette décision inique.
La Coordination des collectifs de solidarité avec Pınar Selek
contact : comitepinarseleklyon@free.fr
(*) Sociologue, écrivaine et militante de Turquie aujourd’hui exilée en France, Pınar Selek s’est engagée en Turquie pour la justice, les droits de tou·te·s et contre la violence et le militarisme, et subit pour cela la répression de l’État turc depuis 24 ans.
En 1998, Pınar Selek est arrêtée et emprisonnée à cause de ses recherches. Elle est ensuite accusée d’avoir commis un attentat sur le marché d’Istanbul. Tous les rapports officiels d’expertise concluent à l’explosion accidentelle d’une bonbonne de gaz. Pınar Selek est acquittée à 4 reprises, mais à chaque fois l’État fait appel.
Le seul témoin qui l’avait accusée d’avoir commis un attentat avec lui, un jeune homme kurde, s’est rétracté par la suite car ses aveux avaient été extorqués sous la torture, et il a été acquitté définitivement. Dans ce contexte, la poursuite des accusations contre Pınar Selek révèle donc son unique visée, qui est répressive.
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/250622/pinar-selek-une-persecution-sans-fin
#condamnation #justice (euhhh...) #Turquie
Hommes, femmes et enfants qui ne voulaient que vivre. Réflexions anti-héroïques à partir d’un grand petit livre de Pinar Selek
voir :
▻https://seenthis.net/messages/965404
Pinar Selek : lettre ouverte au Président de la République
Emmanuel Macron et son gouvernement apporteront-ils « un soutien ferme et inconditionnel » à Pinar Selek ? C’est la demande que formulent une cinquantaine de personnalités. Parmi les premiers signataires Arié Alimi, Ariane Ascaride, Julien Bayou, Judith Butler, Annie Ernaux, Olivier Faure, Mathilde Panot ou bien encore Edwy Plenel. Vous pouvez désormais vous associer à ce texte en le signant.
Rédigée par les Collectifs de solidarité avec Pinar Selek et publiée initialement dans Libération, une Lettre ouverte à Emmanuel Macron demande que la France apporte son « soutien ferme et inconditionnel » à la sociologue persécutée par le pouvoir turc. Parmi les premiers signataires le journaliste Edwy Plenel, des personnalités du monde politique (Julien Bayou, Elsa Faucillon, Olivier Faure, Mathilde Panot, Sandra Regol), de la culture (Annie Ernaux, Ariane Ascaride, Robert Guédiguian, Valérie Manteau …), des chercheur·es et des intellectuel·les engagé·es (Etienne Balibar, Ludivine Bantigny, Judith Butler, Claude Calame, Laurence De Cock, Eric Fassin …), des avocats (Arié Alimi, Henri Braun, Patrick Baudouin, président de la LDH…), des présidents d’université et des responsables syndicaux (Solidaires, SNESUP et CGT). Un formulaire permet de recueillir de nouvelles signatures. Signez et faites signer cette lettre ouverte. Merci à vous ! Merci pour Pinar Selek.
Pascal Maillard
PS : Pour plus d’informations voir le site dédié à Pinar Selek et cet autre billet. Je signale également une tribune signée par des chercheur.es en sciences sociales parue dans Le Monde. Je rappelle enfin le lien vers une cagnotte qui doit permettre de financer les frais d’avocat et les déplacements en Turquie pour soutenir et défendre Pinar Selek.
LETTRE OUVERTE
À M. Emmanuel Macron, Président de la République Française,
Copie : Mme Élisabeth Borne, Première ministre
Copie : Mme Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des affaires étrangères
Copie : Mme Laurence Boone, secrétaire d’État chargée de l’Europe
Copie : M. Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des outre-mer
Copie : Mme Sylvie Retailleau, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche
Copie : Mmes et MM. les président·es de groupes à l’Assemblée nationale
Lyon, le 12 juillet 2022
Objet : Quatrième annulation de l’acquittement de Pinar Selek par la Cour suprême de Turquie le 21 juin 2022 et réaction de la France
Monsieur le Président de la République,
Au cours des dernières années, nous avons été amenés à échanger à plusieurs reprises avec vous et avec des membres de vos gouvernements successifs au sujet de la situation de Pinar Selek et de l’indispensable mobilisation de l’État français pour assurer la sécurité de notre concitoyenne eu égard à la persécution judiciaire dont elle est victime en Turquie, son pays d’origine.
Ainsi, répondant à notre sollicitation, vous nous écriviez le 16 janvier 2018 que vous entreteniez « avec la Turquie un dialogue soutenu et exigeant sur la question des Droits de l’Homme », et que « la Turquie [devait] respecter ses engagements européens et internationaux en matière de libertés fondamentales ».
Aujourd’hui, la situation de Madame Pinar Selek a brutalement évolué depuis l’annonce par la Cour suprême de Turquie mardi 21 juin 2022 de l’annulation de son acquittement, en dépit d’un dossier judiciaire vide et des quatre audiences qui après un examen des faits ont conduit, au fil de 24 ans de procédure, à ce que soit à chaque fois reconnue son innocence. Outre la gravité de la nouvelle injonction de la Cour Suprême de Turquie, qui au mépris de la réalité des faits exige que Pinar Selek soit condamnée, ce sont également des demandes de dommages et intérêts qui risquent à présent de s’abattre sur Pinar Selek et de faire peser sur elle et sa famille une pression financière inouïe.
Nous nous permettons de rappeler que Pinar Selek a bénéficié de l’asile politique dans notre pays, qu’elle a ensuite acquis la nationalité française et qu’elle est aujourd’hui enseignante-chercheure à Université Côte d’Azur. Femme engagée, sociologue reconnue et écrivaine talentueuse, Pinar Selek est une grande figure de la défense de la liberté, de la recherche et des Droits humains. Nous croyons qu’elle mérite la reconnaissance et le soutien de la République.
C’est pourquoi nous attirons votre attention sur l’urgence qu’il y aurait à ce que la France rappelle publiquement son soutien ferme et inconditionnel à notre compatriote et proteste auprès de la Turquie contre cette décision, qui traduit un harcèlement judiciaire hors du commun, une torture institutionnelle insupportable, et une atteinte au droit de Pinar Selek à être jugée de manière équitable, par un juge indépendant et impartial dans un délai raisonnable. Nous estimons enfin essentiel que votre gouvernement mette tout en œuvre pour assurer la protection nécessaire de notre ressortissante face aux conséquences de cette décision de justice, en particulier sur la sécurité et les biens de Pinar Selek.
Nous sommes convaincus, Monsieur le Président de la République, que vous serez sensible à la situation de Pinar Selek et que vous agirez à la mesure de l’urgence.
Veuillez agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de toute notre considération.
La coordination nationale des collectifs de solidarité avec Pinar Selek
Premiers signataires :
Arié Alimi, avocat
Ariane Ascaride, comédienne
Rusen Aytaç, avocate, membre du Conseil national des barreaux
Etienne Balibar, professeur émérite, Université de Paris-Nanterre
Ludivine Bantigny, universitaire, historienne
Jeanne Barseghian, Maire de Strasbourg
Zerrin Bataray, avocate, conseillère régionale Auvergne Rhône-Alpes
Patrick Baudouin, avocat, président de la Ligue des droits de l’Homme
Julien Bayou, député, président du groupe Écologiste-NUPES à l’Assemblée Nationale
Alain Beretz, ancien président de l’Université de Strasbourg
Oristelle Bonis , éditrice en chef, Éditions iXe
Henri Braun, avocat au Barreau de Paris
Jeanick Brisswalter, président Université Côte d’Azur
Christine Buisson, chercheuse, co-secrétaire nationale de Sud Recherche EPST Solidaires
Judith Butler, Maxine Eliot Professor of Comparative Literature and Critical Theory, University of California, Berkeley
Claude Calame, historien et anthropologue, directeur d’études à l’EHESS, Président de la Section EHESS de la LDH
Gérard Chaliand, écrivain
Fabien Charreton, libraire
Laurence De Cock, historienne, LDH
Michel Deneken, président de l’Université de Strasbourg
Jean-Pierre Djukic, Directeur de recherche, Université de Strasbourg
Simon Duteil et Murielle Guilbert, délégués généraux de l’Union syndicale Solidaires
Annie Ernaux, écrivaine
Eric Fassin, sociologue, Paris 8
Elsa Faucillon, députée, Gauche démocrate et républicaine-NUPES
Olivier Faure, député de Seine-et-Marne – Premier secrétaire du Parti socialiste
Robert Guédiguian, réalisateur
Jacqueline Heinen, professeure émérite de sociologie, UVSQ Paris-Saclay
Béatrice Hibou, politiste, directrice de recherche, Sciences Po, CERI, CNRS
Ahmet Insel, économiste, ancien professeur de l’Université Galatasaray
Henri Leclerc, avocat honoraire, Président d’Honneur de la Ligue des droits de l’Homme
Marie Lesclingand, directrice du département de sociologie-démographie de l’Université Côte d’Azur
Valérie Manteau, écrivaine, prix Renaudot 2018
Sylvie Monchatre, sociologue, professeure, Université Lumière Lyon 2
Rina Nissim, écrivaine, éditrice et naturopathe
Mathilde Panot, députée, présidente du groupe LFI-NUPES à l’Assemblée Nationale
Marie-Aimée Peyron, avocate, Ancienne Bâtonnière de Paris, vice-Présidente du Conseil national des barreaux
Jean-François Pinton, président de l’ENS de Lyon
Edwy Plenel, journaliste
Martin Pradel, avocat, membre du Conseil national des barreaux
Reine Prat, autrice, ancienne haute fonctionnaire au ministère de la Culture
Sandra Regol, députée écologiste-NUPES
Anne Roger, secrétaire générale du SNESUP-FSU
Marie Rodriguez, LDH de Marseille
Laurence Roques, avocate, présidente de la commission Libertés droits de l’Homme du Conseil national des barreaux
Gaëlle Ronsin, directrice de publication de la revue Silence
Réjane Sénac, directrice de recherche au CNRS
Josiane Tack et Patrick Boumier, co-secrétaires généraux du SNTRS-CGT
▻https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/180722/pinar-selek-lettre-ouverte-au-president-de-la-republique
Week-end contre la violence pénitentiaire – Procès des matons tueurs de Saint-Martin-de-Ré – Surpopulation carcérale – L’envolée
▻https://lenvolee.net/week-end-contre-la-violence-penitentiaire-27mai22
Du lundi 29 novembre 2021 au mercredi suivant, les sept matons qui ont causé la mort de Sambaly à la Maison Centrale de Saint-Martin-de-Ré en août 2016 comparaissaient devant le tribunal correctionnel de La Rochelle. Il est mort par asphyxie dans les mains des matons. Nous étions présent·e·s au procès pour soutenir les proches de Sambaly. Ces 5 heures d’audio, en cinq parties, c’est un montage de nos retours à chaud, après chacune des trois journées d’audience où nous avons accompagné les proches de Sambaly Diabaté. En plus de ces 7 maton·nes, deux autres figuraient sur la liste des prévenus mais ils se sont suicidés au cours l’enquête, peu avant leurs auditions respectives.
▻https://lenvolee.net/delibere-des-matons-tueurs-de-samba
Quatre peines de douze à vingt-quatre mois de sursis ont été prononcées contre les surveillants, dont une est accompagnée d’une interdiction d’exercer pendant cinq ans. Les trois autres condamnés n’auront pas de restriction pour exercer leur métier à Saint-Martin de Ré. Trois autres accusés sont simplement relaxés. No comment.
Récit complet dans ce n°55 de #lenvolée
Entretien avec Oumou Diabaté, sœur de Sambaly, mort en 2016 à la centrale de Saint-Martin-de-Ré.
►https://lenvolee.net/viens-vite-avant-quils-me-tuent
▻https://lenvolee.net/wp-content/uploads/2021/03/Entretien-Oumou-23.mp3
Violences des surveillants de prison : brisons le silence – Observatoire International des Prisons
►https://seenthis.net/messages/784899
Ces deux dernières années, l’OIP a reçu près de 200 appels ou courriers de détenus qui déclarent avoir été violentés par des personnels pénitentiaires – deux signalements par semaine en moyenne, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Pourtant, rares sont les cas qui font l’objet d’un traitement médiatique ou d’une décision de justice. Pourquoi ? Parce que vérifier les faits pour faire éclater une affaire de ce type au grand jour est souvent mission impossible. Parce que pour une personne détenue, porter plainte est un véritable parcours du combattant et un pari risqué. Parce que ces violences surviennent le plus souvent à l’abri des caméras de vidéosurveillance et sans témoins, et que ceux qui voudraient les dénoncer, qu’ils soient détenus ou agents pénitentiaires, s’exposent à des représailles. Parce que l’institution préfère souvent fermer les yeux, et que saisir la justice ou les organes de contrôle est presque toujours vain. Parce qu’en prison, opacité et omerta se conjuguent, jusqu’à l’impunité.
Après un an d’enquête et une centaine d’entretiens avec des victimes, des surveillants, des directeurs de prison mais aussi des magistrats, des avocats, des médecins, etc., c’est tout un système que ce rapport entend faire éclater au grand jour. Un système qui permet à ces violences de perdurer, quand bien même elles seraient le fait d’un petit nombre. Un système où des dysfonctionnements en série font qu’aucun des acteurs et institutions ne joue son rôle de garde-fou, où chacun s’en remet à l’autre pour rendre une justice qui, le plus souvent, ne vient pas. Un système enfin sur lequel repose une véritable chape de plomb.
À l’heure où les violences policières sont régulièrement pointées du doigt, ce rapport rappelle qu’il est un autre espace, non public, où la légitimité de la violence étatique devrait être questionnée, où aucun débordement ne devrait être toléré, où le silence devrait être brisé : la prison.
▻https://oip.org/publication/violences-des-surveillants-brisons-le-silence
#prison_partout_justice_nulle_part
Joël Charbit est sociologue. Auteur de nombreux travaux sur les formes d’organisation et d’expression collectives en #prison, il établit une distinction fondamentale entre les dispositifs institutionnalisés et les initiatives autogérées. Pour ces dernières, il souligne par ailleurs le caractère vital du lien dedans-dehors.
▻https://oip.org/analyse/limportance-cruciale-des-soutiens-exterieurs
Le n°55 du journal censuré par l’AP pour couvrir ses matons
▻https://lenvolee.net/le-n55-du-journal-censure-par-lap-pour-couvrir-ses-matons-assassins-les-ac
#censure
« Mes premiers pas en prison »
▻https://www.prison-insider.com/articles/mes-premiers-pas-en-prison
Thierry Chantegret est photographe. Il rejoint, en 2021, l’équipe de la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté (CGLPL). Cette autorité administrative indépendante peut se rendre dans tous les lieux dans lesquels les personnes sont enfermées : hôpitaux psychiatriques, locaux de garde à vue, centres éducatifs fermés, centres de rétention administrative, prisons. Il commente deux photographies, prises lors d’une visite à la prison de Toulouse-Seysses.
Que peut dire la photographie sur la prison ?
▻https://www.prison-insider.com/articles/france-il-y-a-necessairement-une-part-d-errance-dans-mon-travail
le site de Thierry Chantegret : ▻https://thierrychantegret.format.com
#prison_insider #photographie
Il reste cinq ans à la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté pour constater les changements qu’elle appelle de ses voeux.
▻https://www.prison-insider.com/articles/france-je-ne-crois-pas-a-l-impuissance
#Dominique_Simonnot #CGLPL
#Ukraine : et les prisonniers ?
▻https://www.prison-insider.com/articles/ukraine-de-l-importance-d-inclure-la-population-carcerale-dans-les-p
Ukraine : de l’importance d’inclure la population carcérale dans les plans d’évacuation « Il y a des raisons de s’inquiéter »
▻https://www.prison-insider.com/fichepays/ukraine-2021
#prison_insider
Prison Insider a été contacté par une source russe. Elle nous demande de faire connaître les mauvais traitements subis par les personnes détenues de la colonie pénitentiaire n°15 d’Angarsk, à la suite de la mutinerie du printemps 2020. Nous retraçons la chronologie des événements.
▻https://www.prison-insider.com/articles/russie-ils-nous-tuent
Attention cet article traite de faits violents. Le texte, les liens et certaines images peuvent choquer la sensibilité.
Prison N°5
À travers le récit de son #emprisonnement en #Turquie, #Zehra_Dogan, journaliste et artiste, parle de l’histoire et de l’oppression du peuple kurde, mais aussi de solidarité et de résistance de toutes ces femmes enfermées.
Ce livre est le fruit d’une détermination, transformant un emprisonnement en une résistance. Zehra Dogan, artiste kurde condamnée pour un dessin et une information qu’elle a relayés, fut jetée dans la prison n°5 de Diyarbakir, en Turquie. Elle nous immerge dans son quotidien carcéral. Découvrir le passé de ce haut lieu de persécutions et de résistances, c’est connaître la lutte du peuple kurde.
▻https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-prison-n-5/album-prison-n-5
#BD #bande_dessinée #livre
#Kurdes #résistance #auto-gestion #syndrome_de_Nusaybin #Kurdistan_turc #guerre #violence #armée_turque #couvre-feu #destruction #Sur #massacres #Cizre #Silopi #villes #PKK #Öcalan #révolte_de_Dersim #révolte_de_Kocgiri #révolte_de_Koçgiri #Cheikh_Saïd #torture #terrorisme #Kenan_Evren #Esat_Oktay_Yildray #assimilation #quartier_35 #Osman_Aydin #résistance #uniforme #tenue_unique #Sakine_Causiz #impunité #discriminations #exil_forcé #IDPs #déplacées_internes #identité #langue #exploitation #enlèvements #enlèvements #Hasan_Ocak #Mères_du_Samedi #montagne #guérilla #Kurdistan #Mères_de_la_paix #paix #violences_policières #ring_bleu #prison_de_Tarse #enfants #femmes
(BD très très dure, mais un document historique incroyable)
Clairvaux 22 septembre 1971 et aujourd’hui
▻https://www.franceinter.fr/emissions/le-vif-de-l-histoire/13h54-le-vif-de-l-histoire-du-lundi-20-septembre-2021
22 septembre 1971, deux détenus, Buffet et Bontems, tentent de s’échapper de la prison de Clairvaux. Durant l’assaut, meurent l’infirmière Nicole Comte et le gardien Guy Girardot. En janvier 1972, ils sont condamnés tous deux à la peine capitale par la cour d’assises de Troyes.
▻https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/20905-20.09.2021-ITEMA_22780145-2021F17009S0263-22.mp3
La peine de mort n’a jamais été abolie
►http://leseditionsduboutdelaville.com/index.php
Le 9 octobre 1981, l’État français a pris de grands airs de modernité humaniste en abolissant la peine de mort. Depuis des prisonniers et des prisonnières prennent la parole pour dénoncer cette mascarade : des dizaines de personnes meurent chaque année derrière les murs dans l’indifférence générale.
Les lettres et communiqués rassemblés dans ce livre ont tous paru dans le journal L’Envolée.
Pour en finir avec les mythes de l’abolition de la peine de mort, du laxisme de la justice et du prétendu confort quatre étoiles des prisons modernes, il faut entendre les paroles interdites, d’une lucidité impitoyable, de prisonniers et prisonnières qui remettent en cause les bases même d’un ordre social fondé sur l’enfermement.
L’Envolée (radio et journal) se veut, depuis 2001, le porte-voix des prisonniers et prisonnières qui luttent contre le sort qui leur est fait.
▻https://twitter.com/l_envolee/status/1439953657269821443
Ts les dix ans dps 1981, Badinter, la gauche (auj lrem) se congratulent de l’abolition de la peine de mort ; l’extrême droite, elle, réclame son retour pr faire progresser ses idées et la déshumanisation en son coeur.
L’État français aurait aboli la peine de mort le 9 octobre 1981. En réalité, la guillotine a été remplacée par des peines infinies qui tuent à petit feu. Des dizaines de personnes meurent chaque année derrière les murs. Violence des surveillants, manque de soin, désespoir…
Depuis 40 ans, des prisonniers prennent la parole et dénoncent la mascarade de l’abolition : « Nous, prisonniers qui vivons dans le ventre de la bête carcérale, nous adressons cette supplique à ceux qui, réunis, fêterons l’anniversaire. Les prisons actuelles sont des mouroirs… »
Joyeux anniversaire ?
▻https://lenvolee.net/le-livre-la-peine-de-mort-na-jamais-ete-abolie-est-disponible
Une plongée dans les souvenirs d’Yves Dupaty, 20 ans surveillant-chef à la prison de Clairvaux dans l’Aube. La prison des longues peines.
▻https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-experience/la-longue-peine-1631730
Yves, aujourd’hui 78 ans, a passé près de 20 ans de sa vie professionnelle comme surveillant chef de la prison de Clairvaux.
France : Concertina, se rencontrer autour des enfermements
https://www.prison-insider.com/articles/france-concertina-se-rencontrer-autour-des-enfermements
Réunir des personnes venues de tous milieux, de toutes disciplines, mobilisées par la privation de liberté : tel est le pari de Concertina. La première édition de ces Rencontres estivales autour des enfermements est fixée du 9 au 11 juillet prochain, à Dieulefit dans la Drôme provençale. Le rendez-vous, souhaité annuel et joyeux, est emmené par Bernard Bolze, fondateur de #Prison_Insider et militant de la question carcérale. Trois questions pour en saisir les contours.
#Podcasts publiés en temps réel au fur et à mesure du déroulement des rencontres, du 9 au 11 juillet 2021.
▻https://concertina-rencontres.fr/podcasts
France : "le rideau de béton retombe"
▻https://www.prison-insider.com/articles/france-le-rideau-de-beton-retombe
De ses 18 à 52 ans, Larbi Belaïd n’a connu qu’un an en liberté. Condamné à perpétuité en 1984, il finit, en 2009, son “parcours de murs”, comme il le dit. Après seulement dix petites années de liberté, une vie de famille et la volonté de témoigner, Larbi Belaïd vient de décéder. Il était un ami de Prison Insider et travaillait, avec Bernard Bolze (fondateur de Prison Insider), à la rédaction d’un abécédaire de la prison.
#Prison_Insider publie aujourd’hui le “A” de “Arrivée”. Vous pourrez entendre la voix de Larbi et des extraits de son témoignage.
Émission de l’Envolée du Vendredi 16 Octobre 2020
DML pour « conditions indignes » // Violences de matons à Bapaume // Manif au CRA de Vincennes – L’envolée
▻https://lenvolee.net/emission-du-16-octobre-2020-dml-pour-conditions-indignes-violences-de-mato
▻https://lenvolee.net/wp-content/uploads/2020/10/lenvolee-20-10-16.mp3
Mardi 22 septembre à 19h, on s’est donné rendez-vous à une douzaine pour se rendre dans une salle polyvalente de Villepinte où se tenait la réunion publique de présentation du projet de construction d’une prison sur les communes de Villepinte et de Tremblay en France. Le projet sur le papier consiste à joindre à la maison d’arrêt déjà existante 20 hectares de plus et au moins 700 nouvelles places.
L’équipe de Prison Insider consigne les chiffres fournis par l’administration pour l’année 2020. Avec un nouvel outil de comparaison : par exemple France - Belgique
▻https://www.prison-insider.com/comparer?profiles=115932-59549
▻http://carceropolis.fr/spip.php?page=sommairecarte
#population_carcérale #administration_pénitentiaire #prison_insider #carcéropolis
Géographie des confinés
« J’suis cloué dans un appartement d’deux pièces n’ayant rien d’autre à faire que de regarder par la fenêtre c’qui s’passe chez les voisins »
Fenêtre sur Cours, A. Hitchcock, à écouter dans Fenêtre sur rue- #Hugo_Tsr (
)« Voilà à quoi sont réduits nos #espaces_quotidiens, nos géographies urbaines aujourd’hui : #1_kilomètre. Voilà le périmètre auquel nous nous cognons, assortie maintenant d’un #couvre-feu pour beaucoup.
Rien de nouveau, le confinement ça existait déjà avant. La #prison_à_ciel_ouvert que constitue nos villes, nos quartiers et aussi nos campagnes c’était déjà du confinement pour beaucoup. Les #quartiers_populaires on y vit confiné sous occupation policière permanente, tous les jours.
C’est ce que nous raconte de nombreux lyricistes dont Hugo Tsr dans ses morceaux (une écoute à renouveler en temps de confinement).
Des oiseaux de nuit nous interpellent sur les #murs de la ville : Confinement oui mais on n’oublie pas, on pardonne pas…
Pour moi c’est l’heure d’aller faire mon tour. Merde il faut j’écrive une autorisation. »
« Il est six heure c’est l’heure légale, moi j’suis allé marché
Histoire de périmètre, on tourne dans des #carrés_tracés » (Périmètre, Hugo Tsr)
Corenthin
#périmètre #mobilité #1_km #confinement #géographie #espace_vécu #murs_urbains #musique
Hugo TSR - Fenêtre sur rue
►https://www.youtube.com/watch?v=QsNft5ftYSs&feature=youtu.be
#Prison_Valley, la version film ! VOD Collector !
▻http://www.davduf.net/prison-valley-la-version-film-vod-collector
Canon City dans le Colorado. Un coin reculé de 36.000 âmes et 13 prisons, dont Supermax, la nouvelle Alcatraz, avec couloirs donnant sur la mort. Prison Valley, c’est ça : un road movie dans une ville-prison où même ceux qui vivent dehors vivent dedans. Une plongée dans ce qu’on appelle fièrement ici : l’industrie carcérale. Dix ans après sa première diffusion, le film est en VOD. Pop corn (...) Prison Valley
/ Une, #Upian
Vers l’humanité | Le Carreau du Temple, le 7 février
▻https://www.carreaudutemple.eu/vers-lhumanite
Une rencontre exceptionnelle avec Michelle Perrot et Gérard Noiriel !
à l’invitation de #Prison_Insider autour des notions d’enfermement et de liberté.
#Michelle_Perrot est l’une des plus importantes historiennes et figure majeure de l’histoire des femmes. Ses principaux travaux de recherche et ses publications sont fondateurs en matière d’histoire sociale.
#Gérard_Noiriel a écrit le premier ouvrage sur l’histoire générale de l’immigration en France. Il cherche, s’intéresse et publie également sur l’histoire de la classe ouvrière et le droit d’asile.
►https://www.prison-insider.com
#histoire_sociale #prison
#Repression au #Maroc
#mouvements #soulevements
#rif
#hirak
#chansons
#musique
Confirmation en appel d’un an de #prison_ferme pour le #rappeur #Gnawi - Courrier du Rif
https://www.courrierdurif.com/2020/01/confirmation-en-appel-dun-de-prison.html
Un #lycéen de 17 ans condamné à 8 mois de #prison pour une #chanson - Courrier du Rif
https://www.courrierdurif.com/2020/01/un-lyceen-de-17-ans-condamne-8-mois-de.html
Gnawi - 3acha cha3b
https://www.youtube.com/watch?v=75LfvDHWTFA
STALiN - FHemna
https://www.youtube.com/watch?v=UxL0fbXKg7Q
« On nous appelait les #prisonniers politiques » : des #gilets_jaunes #incarcérés racontent - Basta !
►https://www.bastamag.net/gilets-jaunes-prisonniers-politique-colere-sociale-detention-justice
Plus de 400 gilets jaunes, condamnés à de la #prison_ferme, purgent ou ont purgé leurs peines. Certains ont accepté de raconter à Basta ! leur découverte de l’#univers_carcéral, une expérience qui marque les personnes et souvent déstabilise les familles. Tout en laissant une trace profonde sur le mouvement.
En plus d’un an près de 440 gilets jaunes ont été incarcérés pour des peines de un mois à trois ans. Cette répression, menée sur le plan judiciaire et carcéral, a bouleversé leurs vies et celles de leurs proches, et affecté l’ensemble du mouvement. À #Montpellier, Perpignan, #Narbonne, #Le_Mans et d’autres villes, Bastamag a rencontré plusieurs prisonniers et leurs soutiens, qui nous ont raconté leur expérience.
[...]
Malgré ces conditions très difficiles, de nombreux gilets jaunes interrogés témoignent du respect exprimé par les autres détenus. « Mon nom c’était le "gilet jaune du B2 rez-de-chaussée", se souvient Victor. Pendant les promenades, certains prisonniers me posaient des questions sur le mouvement. Certains disaient "Quand on sort, si ça continue on sera avec vous !" »
L’ambiance est similaire à #Perpignan. « On nous appelait les "#prisonniers_politiques". La majorité des détenus soutenaient les gilets jaunes. Ils savaient qu’on avait manifesté pour la justice et la dignité, témoigne Abdelaziz. Les prisonniers, majoritairement issus des quartiers populaires, y aspirent aussi. Ils sont souvent incarcérés parce qu’ils ont fait des actions illicites pour obtenir de l’argent et améliorer leur quotidien. »
Parfois, les #manifestations de #soutien sont allées jusqu’au personnel de la #prison. « Une des surveillantes m’appelait "#camarade" », se souvient Victor. Abdelaziz est encore plus affirmatif : « Les trois-quarts des gardiens nous soutenaient, et le reste ce sont des fachos. L’un d’entre eux participait même au mouvement au début. » Sourire aux lèvres, Victor évoque même des encouragements, à mots couverts, de la psychologue chargée de son suivi. « Elle a fini par me dire que j’avais raison d’aller aux manifestations. »