• #Euskal_Herria : 80 000 personnes à #bilbao et Baiona pour la fin de la dispersion des #prisonniers_politiques_basques
    http://lahorde.samizdat.net/2016/01/12/euskal-herria-80-000-personnes-a-bilbao-et-baiona-pour-la-fin-de-l

    Lu sur Secours Rouge : Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté hier soir, samedi à Bilbao et à #Bayonne, des deux côtés de la frontière franco-espagnole. Elles réclamaient « la fin de la dispersion » de plus de 400 détenus liés à ETA et leur rapprochement du #Pays_basque. A Bilbao, la ville la plus [&hellip

    #International #répression

    • J’ai fait l’école de la République, j’ai fait Normal-Sup qui est une espèce d’apothéose de cela. Et, vraiment, j’ai baigné dans le jacobinisme sans m’en rendre compte. C’est seulement aujourd’hui, grâce en particulier à des conversations avec des intellectuels basques, que je me rends compte que j’ai été élevée dans ces idées. De toute « évidence », la France était la patrie des Lumières, et tout ce qui était langue bretonne, langue basque,... tout ça, c’était ringard. Et j’ai fait tout un cheminement pour me poser des questions simples, pour me demander par exemple : si le Pays Basque était indépendant, cela menacerait qui exactement et pourquoi ? Comment se fait-il qu’il y n’ait jamais (dans les quotidiens Libération, Le Monde, etc.) de couverture des énormes manifestations qu’il peut y avoir à Saint-Sébastien ? Pourquoi n’y a t-il pas de couverture des tortures dans les commissariats ? Pourquoi est-ce à ce point nié ? Je ne vais pas comparer avec la Tchétchénie, il ne faut pas exagérer mais enfin... Un avocat (français, parisien) m’a expliqué que le niveau de violence de certaines tortures dans les commissariats espagnols est le même que certaines techniques d’Arabie Saoudite : la privation de sommeil, le sac sur la tête, les menaces de mort... Et Amnesty international s’en fait l’écho. Pourquoi n’en parle t-on jamais en France ? Je connais plein de journalistes français. Quand je me mets à parler de ça, ils croient que je suis paranoïaque. Ils croient que je suis folle. C’est exaspérant. Une planète de petits pays, je trouve que cela ne menacerait personne. Cela pourrait très bien fonctionner

      http://www.euskonews.com/0549zbk/gaia54903fr.html

  • Et dans la série #sabotage du #processus_de_paix au Pays Basque, arrestation cet après-midi, soit 3 jours avant la manifestation de Bilbao http://www.seenthis.net/messages/215058 de 8 interlocuteurs des #prisonniers_politiques_basques dont 2 avocats.
    Motif officiel : démanteler le « front des prisons », un « tentacule » d’ETA qui aurait pour « mission fondamentale de garantir l’homogenéité idéologique des prisonniers de la bande terroriste afin qu’ils n’abandonnent pas leur discipline ». Motif absurde sachant les récents actes de bonne volonté de la part des prisonnier·e·s en question http://www.eitb.com/es/noticias/politica/detalle/1869434/foro-social-eppk--presos-eta-aceptan-salida-individual-legal

    Question posée par Paul Rios, coordinateur de l’association Lokarri pour la paix en Pays Basque : « arrête-t-on des avocats pour avoir parlé à leurs clients pour qu’ils acceptent les voies légales ? » https://twitter.com/Paulrios/status/420927584491569152 Le gouvernement ayant précédemment demandé aux prisonniers d’accepter les voies légales pour leurs demandes de rapprochement, ce qu’ils ont fait. Aujourd’hui le gouvernement arrête leurs avocats.

  • #TantazTanta : Goutte à goutte, formons un océan ! Processus de paix au Pays Basque
    http://www.youtube.com/watch?v=Gn28ETl7Rx4

    Le 11 janvier, une mobilisation citoyenne sans précédent dans l’histoire récente du #Pays_Basque envahira les rues de Bilbao. Ce jour-là, des dizaines de milliers de personnes descendront dans la rue pour réclamer le rapatriement des #prisonniers_politiques_basques.

    Il y a 25 ans, les gouvernements espagnol et français ont décidé de les incarcérer dans des geôles éloignées du Pays Basque, afin de les isoler de leur milieu et de pénaliser les familles forcées d’accomplir des voyages interminables pour leur rendre visite. Actuellement, il s’agit de 527 prisonnier·e·s, dispersé·e·s dans 73 prisons d’Espagne et de France, chaque famille devant parcourir 1500 km en moyenne pour un parloir de 40 minutes. Ces dernières années, 16 personnes, parents ou amis, ont perdu la vie à la suite d’un accident de la route alors qu’elles se rendaient à un parloir. Des centaines d’entre elles ont été blessées.

    Les institutions basques ont demandé à de maintes reprises la fin de la #dispersion. Les enquêtes d’opinion indiquent que plus de 75% de la population appuient cette demande. Au cours de ces dernières années, des manifestations monstres et des milliers d’actes de protestation se sont déroulés, malgré quoi Paris et Madrid, du haut de leur mépris pour la société basque, continuent de bafouer les droits humains des personnes prisonnières et de leurs familles.

    Après la déclaration par l’ETA d’un cessez-le-feu définitif en novembre 2011, les États ont choisi de boycotter le #processus_de_paix et la situation dans les prisons ne cesse de se dégrader.

    De plus, le refus du Gouvernement espagnol de remettre en liberté celles et ceux qui avaient purgé leur peine a motivé l’intervention de la Haute Cour Européenne des Droits de l’Homme, laquelle a ordonné la libération de plus de 60 prisonniers-ères derrière les barreaux depuis 20, 25 ou 30 ans.

    Au jour d’aujourd’hui, des personnes âgées ou gravement malades sont encore incarcérées sous un régime d’isolement ou de mauvais traitements. Parmi elles, on trouve des militants de l’ETA, des journalistes, des syndicalistes, des membres d’organisations politiques et de jeunesse ainsi que des activistes militant pour les droits des prisonniers. En compagnie d’un certain nombre de dirigeants politiques, le leader indépendantiste Arnaldo Otegi est maintenant incarcéré depuis plus de 4 ans, pour avoir mis en place le processus ayant débouché sur le cessez-le-feu définitif et unilatéral déclaré par l’ETA.

    La société basque réclame des solutions ; elle souhaite tourner la page des souffrances pour jouir d’une paix durable et définitive. Toutefois, les États français et espagnol ont choisi d’utiliser la politique pénitentiaire pour s’opposer à la paix, pour bloquer le conflit à une phase aujourd’hui dépassée et pour maintenir les violations des droits humains.

    Face à une telle situation, la société civile s’étant engagée massivement envers
    la paix, le Gouvernement espagnol a de nouveau violemment frappé, en septembre 2013, par la mise hors la loi du mouvement civil Herrira, promoteur des dernières protestations en date pour les droits des prisonniers, avec arrestation de 18 membres d’Herrira à la clé.

    C’est dans ce contexte que la mobilisation du 11 janvier 2014 s’annonce historique, comme la plus importante des dernières décennies. Le format sera novateur puisque chaque participant viendra muni d’une goutte pour former, ensemble, océan qui submergera les rues de Bilbao, pour symboliser la détermination et la force d’une société qui aspire à sortir du conflit en cours. Pour cela, il est indispensable de reconnaître et de réparer les torts causés à chacune des victimes et de favoriser le retour de toutes les personnes prisonnières et exilées.

    Nous demandons aux Gouvernements français et espagnol de donner une chance à la paix au Pays Basque. Nous demandons à la communauté internationale de contribuer à la résolution du conflit.

    Nous sommes un petit peuple qui veut cesser de souffrir. Et votre soutien et votre solidarité nous sont indispensables !
    Droits humains, résolution, paix.

    PRISONNIERS ET PRISONNIÈRES AU PAYS BASQUE.

    lien avec http://seenthis.net/messages/198312

  • #Pays_Basque
    Joana Haramboure : « Lannemezan est emblématique de nos #revendications pour les #prisonniers »

    ...
    À Lannemezan, nous manifesterons pour le respect des droits des prisonniers politiques. Je dis prisonniers politiques même si je sais que certains ne veulent pas l’entendre, parce qu’ils sont prisonniers dans le cadre d’un conflit de nature politique. Et même si les États ne leur reconnaissent pas ce statut, on voit bien qu’ils ont un traitement différent de celui des autres prisonniers. Tout est plus compliqué pour eux et leurs droits sont niés. En ce qui concerne les libérations conditionnelles, on le voit bien. Même quand les dossiers sont solides, on cherche le petit détail qui permettra de refuser la libération.

    Quels sont ces droits ?

    Parmi ces droits, il y a bien sûr le droit des prisonniers gravement malades à être libéré. Le droit de tous les prisonniers qui ont fini leur condamnation à être libéré. Il y a aussi le rapprochement des prisonniers de leurs familles, et puis il y a tous ceux liés au quotidien, comme le droit à faire des études, aux communications, etc. Nous demandons des mesures immédiates comme “premiers pas” comme la libération d’I. Fernández Iradi, celle des “conditionnables” et l’arrêt des violences contre les prisonniers.

    Nous voulons mobiliser les gens autour de ces questions. Montrer aux États français et espagnol, qui ne veulent toujours pas faire de pas, que nous sommes là et que nous serons toujours là.
    ...

    http://www.lejpb.com/paperezkoa/20131213/437615/fr/Joana-Haramboure---Lannemezan-est-emblematique-nos-revendications-pour-les-pr

  • Justice à deux vitesses et sabotage de la paix - L’Espagne fête les 30 ans du #GAL | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/lespagne-fete-les-30-ans-du-gal

    Enrique Rodriguez Galindo a laissé de son passage en #Pays_Basque un souvenir impérissable. Non seulement Lasa et Zabala sont morts durant ses années de service, mais également Mikel Zabaltza. Ce dernier, arrêté et torturé à Intxaurrondo, fut retrouvé, noyé dans la Bidassoa le 15 décembre 1985. Victime du supplice de la baignoire, l’enquête montra qu’”on” lui avait introduit artificiellement de l’eau de cette rivière dans ses poumons, pour faire croire à une noyade. “GALindo” est connu pour étant un des plus grands tortionnaires espagnol en activité en Euskal Herria. Mais il y a plus. Un rapport interne de la garde civile l’accusa le 17 octobre 1992, de tirer profit du trafic de drogue dans notre pays. Ustelkeria, une chanson de Negu Gorriak, immortalisa ses forfaits (1).
    Le général de la garde civile perd son statut de militaire en 2002. Sans doute faisait-il un peu tâche au sein de la “benemérita”. Mais ce héros de la “guerre sale” est bardé de décorations, douze au total (2). Ses hommes de main, les gardes civils Felipe Bayo et Enrique Dorado, ont été condamnés à 68 ans de prison, puis rapidement libérés. Toujours dans la même affaire, ce sont eux qui concrètement, ont enlevé à Bayonne, séquestré dans les caves du palais désaffecté de La Cumbre à Saint Sébastien, #torturé, assassiné, dissous les chairs dans 50 kg de chaux vive et enfin enterré près d’Alicante, les corps de Lasa et Zabala. Les deux policiers prirent la peine de revendiquer leur forfait en téléphonant le 20 janvier 1984 à la radio Cadena Ser d’Alicante : “A trois heures de l’après-midi, nous avons exécuté les membres d’ETA Lasa et Zabala. Avant de mourir, ils ont demandé un prêtre. Nous avons refusé, ils ne le méritaient pas”. Leurs squelettes réapparurent vingt ans plus tard. Lors de son procès, Rodriguez Galindo déclara : “Avec des hommes de cette trempe, nous aurions pu conquérir toute l’Amérique du Sud”. L’assassinat de Lasa et Zabala fut le premier d’une longue série, destinée à faire plier le gouvernement français considéré comme trop laxiste à l’égard des réfugiés basques présents en Iparralde. Révélée dans tous ses détails durant les années 90, cette affaire est significative de ce qu’un chroniqueur du quotidien El Mundo appela “l’#Espagne démosquelettique”.

    Le 17 octobre 2011 s’est tenue la Conférence internationale d’Aiete http://fr.wikipedia.org/wiki/Conférence_internationale_de_paix_de_Aiete demandant à l’ETA de déclarer publiquement l’arrêt définitif de toute action armée, et aux gouvernements d’Espagne et de France à consentir à l’ouverture d’un dialogue.
    Le 20 octobre 2011, 3 jours après la conférence internationale, ETA annonce la fin définitive de la lutte armée. Quant aux gouvernements...

    Le 27 septembre 2013, l’ancien preso Patxi Segurola assigné à résidence en Bourgogne, est extradé en Espagne. Trois jours plus tard, le 30 septembre, la police espagnole arrête 18 membres de Herrira, mouvement chargé de la défense des droits des #prisonniers_politiques_basques. L’association est interdite pendant deux ans, ses comptes sont bloqués, ses locaux à Hernani, Iruñea, Bilbo et Gasteiz sont fermés. Dans cette même affaire, Emilie, la sœur d’Aurore Martin, sera prochainement convoquée par l’Audiencia nacional. Si elle ne se rend pas à Madrid, la procédure du mandat d’arrêt européen lui sera appliquée. Le jour où l’opération policière contre Herrira bat son plein, la Garde des Sceaux française Christine Taubira reçoit à Paris le ministre de la Justice espagnol Alberto Ruiz Galardon. Cette femme de gauche qui fut, avant de faire carrière en France, militante indépendantiste guyanaise, signe avec son homologue espagnol une nième déclaration, pour “renforcer le dispositif de lutte contre le terrorisme” basque et islamiste. Sans l’ombre d’un état d’âme.
    Le 7 octobre, le tribunal correctionnel de Paris condamne Asier Eceiza à 8 ans de prison. Le 8 octobre la police belge, avec la collaboration de la Policia Nacional et des Services secrets espagnols, arrête Natividad Jauregi Espina, en fuite depuis 1979. Le 13 octobre, le secrétaire d’Etat à la Sécurité, Francisco Martinez annonce que l’objectif numéro 1 de la police nationale et de la garde civile est d’arrêter Josu Urrutikoetxea, militant historique d’#ETA. Elles y travaillent “nuit et jour”. Le 14 octobre, commence à l’Audiencia nacional le procès de 41 membres de l’organisation de jeunesse Segi. Le ministère public demande 7 à 9 ans de prison pour ces jeunes Basques accusés d’appartenir à une organisation terroriste. Aux yeux des Espagnols, “tout est ETA”, dès qu’il est question de mouvement indépendantiste.

    Justice pour vainqueur, #justice pour vaincu
    Le 17 octobre, Iñigo Vallejo, arrêté en France en 2003 est remis à la #police espagnole. Toujours le 17 octobre, débute à Madrid un méga-procès contre 36 dirigeants de Batasuna, impliqués dans le réseau des Herriko taberna, une centaine de sièges publics des organisations de la mouvance souverainiste. Parmi les accusés, plusieurs figures de proue du mouvement : Rufi Etxeberria, Joseba Permach, Joseba Alvarez, Floren Aoiz ou encore l’ancien député européen Karmelo Landa, artisans majeurs du #processus_de_paix actuel. Ils risquent entre 10 et 12 ans de prison. La Cour suprême espagnole, le 17 octobre, quelques dizaines d’heures avant que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) ne remette en cause la “doctrine Parot”, l’inflige au preso Juan Maria Gabirondo. On attend désormais la contorsion juridique que mettront au point les juristes espagnols pour contourner ou largement diminuer les effets de la décision de la CEDH.
    Trente ans après le premier attentat du GAL, voilà la photographie de 20 jours de répression politique franco-espagnole en Pays Basque. Plus qu’un long discours, elle en dit long sur l’ampleur des moyens mis en œuvre et le nombre des fonctionnaires sollicités pour réduire une petite nation européenne qui réclame l’égalité.
    L’Espagne est une et indivisible. Elle applique le droit. Il est rédigé par d’éminents juristes, voté par des parlementaires élus démocratiquement. Mais, selon que vous soyez Basque ou Espagnol, vainqueur ou vaincu, dominant ou dominé, les juges n’appliquent pas le droit de la même façon. “Avec discernement”, comme dirait Manuel Valls à propos des expulsions. Sur notre continent, ils appellent cela l’Etat de droit. Dans l’indifférence générale.

    Une illustration parmi d’autres de ce deux poids, deux mesures
    https://pbs.twimg.com/media/BXMnHJ5CUAAXwG_.jpg:large