Quand j’ai besoin de me remonter le moral et de croire à nouveau à la beauté de l’aventure humaine, je me passe les publicités de Frédéric Taddeï pour une voiture électrique.
Quand j’ai besoin de me remonter le moral et de croire à nouveau à la beauté de l’aventure humaine, je me passe les publicités de Frédéric Taddeï pour une voiture électrique.
▻https://www.instantschavires.com/soutien-non_jazz
Concert de soutien aux Instants chavirés le 9 janvier. Présence obligatoire. Par ailleurs je me réjouis assez, je dois le dire, de la rencontre entre Sophie Agnel et Nina Garcia, mes héroïnes préférées des Instants.
bon, sur la longueur, c’est pas toujours top ; j’étais surpris par le ton et les univers desquels je ne suis pas familier (ceux, grosso modo, des réseaux sociaux, leur vocabulaire, leurs usages, qui me rendent curieux, évidemment) mais ça ne déplace pas grand chose. Trop pop pour moi, donc trop accommodé - comme par un introuvable dépassement implicite qui aura couté assez peu cher en déplacements réels - aux formes, aux codes, aux propositions du monde tel qu’il est et donc tel qu’il appartient, vocabulaire et polarités comprises, à une seule petite partie du monde. Je ne connais aucun degré de la conversation où l’expression « se prendre une cartouche » pour évoquer une baise accomplie soit une victoire cool, un renversement de la brutalité en cause dans ces expressions par une miraculeuse distance. Les gars sont plutôt sympas, mais il y a trop de désinvolture devant certains usages, ça me fout mal à l’aise (a fortiori parce qu’entre mecs, ça ne nous coûte pas très cher de jouer cette fameuse distance et convoquer la complicité de copines pour acquiescer à ça est assez pervers, même si je ne soupçonne pas les gars qui font ça de l’être en quoi que ce soit sciemment) .
Un troisième pouce ?
Controllable Third Thumb lets wearers extend their natural abilities
▻https://www.dezeen.com/2017/07/05/controllable-third-thumb-lets-wearers-extend-natural-abilities-royal-college
The Third Thumb is a motorised, controllable extra digit, designed for anyone who wants to extend their natural abilities.
A student of the school’s product design masters, Clode created the device as a way to challenge conventional ideas about prosthetics – usually thought of as devices only for people with disabilities.
#private_joke @dominique tu vois dans quelle clinique tu vas pouvoir emmener ton pianiste ?
Le formidable coup de pouce pour appuyer facilement sur la touche « Entrée ».
Darwin Was a Slacker and You Should Be Too - Issue 46: Balance
▻http://nautil.us/issue/46/balance/darwin-was-a-slacker-and-you-should-be-too
When you examine the lives of history’s most creative figures, you are immediately confronted with a paradox: They organize their lives around their work, but not their days. Figures as different as Charles Dickens, Henri Poincaré, and Ingmar Bergman, working in disparate fields in different times, all shared a passion for their work, a terrific ambition to succeed, and an almost superhuman capacity to focus. Yet when you look closely at their daily lives, they only spent a few hours a day doing what we would recognize as their most important work. The rest of the time, they were hiking mountains, taking naps, going on walks with friends, or just sitting and thinking. Their creativity and productivity, in other words, were not the result of endless hours of toil. Their towering creative (...)
The rest of the time, they were hiking mountains, taking naps, going on walks with friends, or just sitting and thinking.
Et le ménage c’est kikicicolle ?
@touti Et moi c’est bien pire que @philippe_de_jonckheere car je l’ai en vis-à-vis. Depuis, ma vie est un enfer.
Je dis ça, mais bon, c’est facile, quand @reka passe l’aspirateur, @philippe_de_jonckheere n’a qu’à faire la vaisselle et les tâches seront partagées. Mais je ne voudrais surtout pas que l’on me reproche de faire de l’ingérence féminine. En tout cas, après avoir lu le journal pendant que vous vous activez, pour la balade en montagne, je viens avec vous !
JE passe l’aspirateur, @reka fait la vaisselle
Et sinon vous pouvez aller vous promener tant que vous voulez, en ce moment j’ai mal aux genoux, cela ne me dit rien de marcher.
Le problème quand je fais la vaisselle, c’est les dommages collatéraux. Étant de nature dynamique et impatiente, parfois ça a des conséquences :
Mais il arrive aussi que tout aille bien. Tous n’est pas nécessairement « désastre.net »
C’est surprenant comme les hommes sont maladroits pour certaines choses... mais experts de précision dès que la tâche devient plus noble ;-)
Pour être tout à fait transparent, ceci n’est pas directement ma vaisselle. c’est un extrait d’œuvre marrante et un peu terrifiante, il faut le dire, de Bouke de Vries « War and Pieces » qui date de 2012 et fièrement exposée dans ce merveilleux musée d’art moderne de La Haye aux Pays-Bas :
@biggrizzly Pour ma part je suis nettement plus adroit, rapide et efficace avec un couteau de cuisine qu’avec un tournevis (et en général quand j’en ai dans les mains, tout m’énerve)
(et encore un drame familial en préparation... j’imagine déjà les gros titres « Crime passionnel : sa femme insistait lourdement pour qu’il visse un cadre-photo au mur et il l’a blessé mortellement avec le tournevis ». Y-a des choses, faut pas être nerveux avec...)
J – 88 : Je m’en doutais un peu, cela ne marche pas à tous les coups.
Ce n’est pas parce qu’un jour une pause méridienne particulièrement réussie nous a donné à vivre une journée réussie, qu’il suffira dorénavant de s’appliquer à bien réussie ses pauses méridiennes pour le reste de l’existence prenne ce pli heureux. Ou est-ce, c’est possible, que la pause méridienne ne fut pas tout à fait réussie, ainsi, une nouvelle organisation du travail au restaurant de la Très Grande Entreprise rend le service interminable et presque discourtois et on voit bien comment cette réorganisation a été calculée au plus juste pour diminuer de deux ou trois personnes le nombre d’employés qui continuent de servir dans des conditions dont on voit bien qu’ils vont avoir du mal à les maîtriser et sans doute au prix d’une fatigue dont il est à douter qu’ils soient remboursés un jour, naturellement une telle innovation est adroitement maquillée par une nouvelle vaisselle et un paix très fortement à la hausse pour le repas dont je ne dirais pas que la qualité gustative a été améliorée et ressortir du restaurant d’entreprise incapable d’y voir la marque désormais omniprésente de la régression, mais jusqu’à quand cette pente lente, prendre des nouvelles des personnes de la Salamatane expulsés par la mairie de Montreuil depuis la semaine dernière par des températures négatives, à eux aussi sans doute les policiers ont dérobé les couvertures comme ils l’ont fait un peu partout dans les camps sauvages de réfugiés les deux dernières semaines où il a fait un temps de janvier, se rendre compte que leur situation n’évolue pas favorablement, contribuer, modestement, à leur caisse de solidarité, avoir le goût amer que ce n’est pas grand-chose, peut-être moins que cette tape amicale sur l’épaule pour dire bon courage, s’aventurer au Nord-Ouest, plutôt que la dernière fois au Nord-Est, prendre quelques photographies, mais pester contre cette nouvelle manie de faire des photographies où tout est conçu d’avance, il est où le plaisir ? prendre un café dans un bistro d’un autre temps dont les murs sont couverts de maximes médiocres parfaitement encadrées, l’amitié est un investissement sur le long terme au revenu incertain, le mariage c’est affronter à deux des difficultés que l’on n’aurait jamais eu seul — manque d’accord du participe passé, encadré un accord fautif — digérer avec difficulté l’entrée de Humus particulièrement chargée en ail pilé, ou est-ce les quelques lardons planqués dans la quiche qui portent désormais sur l’estomac après mon premier mois de végétarien ? continuer de se promener en prenant des photographies et rentrer maussade, sans bien comprendre pourquoi ?
Je devrais essayer sans doute, mais j’y répugne tout de même, mais ne devrais-je pas écrire mon Essai sur les journées ratées ? Les journées se suivent et ne se ressemblent pas. Les pauses méridiennes se suivent mais ne se ressemblent pas.
#superbe (je n’étoile pas mais je n’en pense pas moins)
@reka Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend on a raison de ne pas étoiler ce qu’on étoile.
Mais quel est le risque à étoiler ce que l’on aime et ce que l’on partage ? Mis à part le fait de se retrouver sur Facebook si toutefois cela est possible. @philippe_de_jonckheere
@marielle En fait quand notre cher @reka étoile, il y a un mécanisme automatique qui insère le signalement en question directement dans le fil twitter de @visionscarto qui est suivi par 5 millions de personnes. Et notre cher cher @reka ne s’en est aperçu que semaine dernière, du coup il étoile avec parcimonie. Et du coup cela vire à la #private_joke entre lui et moi.
Ahh ! ok merci, comme j’étoile beaucoup j’ai vérifié mes préférences, je n’ai aucun lien nullepart et toutes les cases sont décochées. Encore merci @philippe_de_jonckheere
J – 104 : Il se passe quelque chose. Quelque chose de très neuf pour moi. On me prend au sérieux. Avant, et cela me peinait quand même, on ne me prenait jamais au sérieux, à quelques exceptions près ? le numéro 109 de Manière de voir et Formes d’une guerre . Mes deux horizons professionnels insurpassés. Pour le moment.
Et cela change beaucoup de choses. Il semble même, de façon objective, scientifique presque, que cela produit ces deux effets étranges sur ma santé, je respire mieux (les tests effectués par ma pneumologue sont à ce sujet fort concluants) et je perds du poids (ou est-ce ma balance qui trouve épuisant de mesurer ma masse et finit par afficher des chiffres qui manquent de précision pour côtoyer de près les limites de ses capacités si je me fie aux indications sur son envers.
L’été dernier mon éditeur, j’aime bien dire mon éditeur , m’a accueilli dans sa maison et quand nous avons travaillé de concert sur Une Fuite en Égypte , je n’ai pas cessé d’être surpris que je n’avais pas besoin de me battre pour faire entendre mon point de vue, rétrospectivement, il m’a laissé faire un peu comme je voulais par exemple pour des choix aussi importants que le choix de l’image pour la couverture et du coup l’extrait que j’ai choisi pour mettre en regard de ce choix d’image un peu décalé tout de même, pour la photographie de moi, il s’est rangé derrière mon choix d’une photographie sur laquelle j’ai les yeux fermés, bref tout ceci était un peu nouveau pour moi, il faut bien le dire.
Cet après-midi, j’avais rendez-vous dans un café à Paris avec mon producteur, j’aime bien dire mon producteur , qui est en train de boucler un dossier de demande de subventions en s’appuyant sur mon script pour la Petite fille qui sautait sur les genoux de Céline que je trouve pourtant bien fragile.
Et je rencontre donc un jeune homme à l’œil vif et doux qui me fait signer un contrat en bonne et due forme dans la plus insolente des confiances, du coup je me demande si je suis vraiment obligé de faire comme je le fais de pérorer à propos du livre que je suis en train de lire, et que j’étais effectivement en train de lire en l’attendant, Merci aux ambitieux de s’occuper du monde à ma place de Georges Picard, de lui expliquer par exemple que ce livre est pour moi comme tous les autres livres que j’ai lus du même auteurs, une fois tous les lustres finalement, un livre avec un très bon titre dont le début est assez enlevé avant que l’on ne comprenne avec retard que c’est écrit par un esprit aigri, revenu de tout et qui jouit surtout de la bienveillance d’un éditeur (et quel !) pour écouler par écrit sa râlerie de vieux con qui pense encore que son point de vue peut avoir la moindre incidence et même trouver quelque audience auprès des plus jeunes, ou encore de lui parler avec une telle assurance — finalement est-ce une si bonne idée de contribuer à une telle aisance de ma part, j’en suis reconnaissant pour ce qui est des répercussions heureuses sur ma santé, mais je ferais bien de me gendarmer que de telles conséquences fastes ne soient pas au prix de telles péroraisons — j’aime bien le verbe pérorer et j’aime beaucoup le mot péroraison — surtout auprès de jeune gens qui ont sans doute des choses beaucoup plus intéressantes et constructives à faire que de soigner un vieil obèse pneumo insuffisant de mon poil.
Il serait presque à espérer que d’ici un mois ou deux quelques critiques littéraires me tombent assez radicalement sur le râble et étrillent Une Fuite en Egypte , qu’Éric Chevillard me démollisse (et m’en fasse voir de toutes les couleurs) comme lui seul sait démollir du haut de sa chronique désopilante du Monde, que je finisse par rentrer sous terre et que j’y reprenne une place que je n’aurais jamais dû quitter, et qui étais-je pour pareillement pousser du col ?
Oui, finalement, je ne peux pas donner tort à ceux qui jusqu’alors étaient dans le vrai et ne me prenaient pas au sérieux, dussé-je en souffrir.
@aude_v Dans des proportions dont tu n’as pas idée. Mais ce n’est pas nouveau pour le coup, c’est juste amplifié. En revanche si la chose t’intéresse, je ne te recommande pas la lecture du Sentiment de l’imposture par Belinda Canone, livre très médiocre (cc @mona #private_joke)
Javier Cercas, l’Imposteur .
Ce livre avait été signalé par @fil, mais il y a tellement longtemps que je ne sais plus bien où.
Fameux bouquin en fait. Javier Cercas part à l’assaut d’une forteresse d’imposture non pas en découvreur, ce n’est pas lui qui a dévoilé l’imposture d’Enrich Marco, mais il la rend désormais implacable par le biais de la véritable biographie de l’iumposteur. Toute sa vie Enrich Marco a voulu faire croire qu’il avait été un résistant de la première heure de la seconde République, qu’il avait été déporté en Allemagne et à partir de 1975 a voulu tirer le meilleur parti d’un passé qui n’a jamais été le sien, ainsi s’est-il retrouvé miraculeusement porté à la tête de la CNT pour toute la Catalogne, puis pour toute l’Espagne, puis débarqué de la CNT, en grande partie à cause de sa mauvaise gestion, il est devenu le président de la très influente association des parents d’élèves de la Catalogne, puis le président des anciens de Mauthausen (où il n’a jamais été déporté). C’est seulement en 2005, in extremis avant la célébration du 70ème anniversaire de la libération du camp où il devait prononcer un discours à la mémoire des déportés espagnols de ce camp qua été découverte cette imposture et partnt toutes les autres. .
Enrich Marco n’a jamais rien fait de tout ce qu’il a dit, mais en virtuose du mensonge il a su mêler ses fictions avec des éléments avérés au point de confondre tout le monde pendant des années. Avec le livre de Cercas, on apprend que l’imposteur est la première victime de son mensonge. On apprend que l’imposture est une manière de défaut généralisé dans toute la population et Cercas se fait l’application d’un tel raisonnement avec beaucoup d’honnêteté, et in fine montre à quel point cette imposture a été un sport national pratiqué par tous et que ce n’est qu’au prix de cette imposture globale que les années Franco ont pu déboucher sur la détente et la démocratie sans heurt et presque sans violence, mais pas sans retours de bâton.
Les cinquante dernières pages du livre, quand le récit biographique débouche sur la découverte de l’imposture sont un feu d’artifice.
Je vous le recommande vivement.
#private_joke : cc @mona en matière d’imposture c’est un peu d’un autre calibre que tu sais qui.
@anarsonore Je me confonds en excuses, je n’avais aucune idée de ton signalement tellement plus précis que le mien. J’ai un petit point de divergeance avec toi sur le fait que tu dises que Cercas évacue un peu rapidement la possibilité d’une infiltration de la CNT en y mettant Marco à sa tête, il l’évoque mais dit ne pas pouvoir le prouver, en tout cas moi je l’ai reçue comme plus que probable.
désespérément monosémique | TANX
▻http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/8547#comment-189
@soupherbe
article publié en réponse à des remarques, pourtant, rendues absentes (ce qui permet de les altérer sans risque. Rien de plus facile que de prendre le dessus sur un adversaire imaginairement minuscule )
à quoi, du coup, je répond, forcément, puisque tout est né ici, sur Seenthis, dans les commentaires à l’article ►http://seenthis.net/messages/446983
« Aussi quand on semble découvrir que je ne suis pas une imbécile parce que je me mets à écrire est assez révélateur : je suis une idiote par défaut, et je dois prouver que ça n’est pas le cas. [...] »
Tu te trompes. Cette attaque violente contre un dessin instrumental et paresseux, je l’ai déjà servie, par exemple, à un parterre de dessinateurs masculins, pour les mêmes raisons, lors d’une table ronde à un festival ( Festival de bd engagée , à Cholet, je ne sais plus l’année mais Neaud et Willem étaient sur le même plateau), au cours de laquelle je démolissais le boulot d’une dizaine de dessinateurs satiriques, tous des hommes, et notamment parmi mes confrères, évidemment.
C’est une affaire politique autour du dessin, ce n’est pas une question genrée.
Ça t’arrange de croire qu’il s’agit d’un problème homme/femme, j’en suis désolé mais absolument pas. Je suis féministe, je n’ai aucune raison d’accepter cette lecture truquée de mes remarques.
C’est bien ton dessin par lequel je t’avais supposée hâtivement imbécile ; un dessin imbécile, donc, en lui-même, un dessin sans finesse, démonstratif, une camelote — remarque que tu ne trouves « goujate » qu’à la condition de l’avoir genrée, justement, ce qui est une remarque sexiste de ta part à mon égard — tout comme il m’arrive de supposer, par le dessin également, imbéciles un bon paquet de dessinateurs. Pour lesquels je peux aussi me tromper. ils sont peut-être, comme toi, moins cons que leur dessin.
Ton dessin n’est pas direct, contrairement à ce que tu dis. Il est lourd, académique, décoratif, poseur et donc, contrairement à toi, timide et sinueux. Tout sauf « direct ». Les conventions de ce fameux « alternatif » ne sont rien d’autre qu’un pompiérisme. Quand à ce que j’aurais à dire du dessin, ça ne tient pas en dix lignes, tant pis. Je t’invite à lire les trois derniers numéros de Pré Carré pour t’en convaincre. Tu peux aussi ignorer ce travail d’écriture sur le dessin, évidemment, et continuer à m’imaginer tel que ça t’arrange.
Comme tu n’as pas supporté les commentaires sur ton propre site relativement au billet précédent, et ceci parce qu’ils écorchaient un peu trop lisiblement tes certitudes aprioriques que tu as de comprendre à qui tu as affaire, je double celui-ci sur Seenthis où tout ça est né, au fond, et ça ne disparaitra pas dans le cosmos : il n’est pas question que je me laisse implicitement instrumentaliser par un quelconque silence là-dessus.
Je t’ai proposé de parler de ça en se rencontrant, ce qui est une proposition honnête, moins absurde qu’un fight dans des coms. C’est évidemment toujours valable. Je suis à Angoulême cette année, par exemple, on peut très bien s’engueuler à propos de dessin si tu le désires.
Tanx, il va falloir te faire à l’idée que pour causer de ton dessin, je me fous absolument que tu sois une femme ou un homme. Aucun des hommes que j’ai envoyés chier à ce jour parce que je les prenais pour des rigolos en matière artistique n’a supposé que son sexe avait un rapport quelconque avec mes remarques. Je t’invite à en faire autant.
–-----------------------
Ça n’est pas la première fois qu’on me pense idiote (et à me le dire frontalement dans la plus parfaite goujaterie).
cette remarque n’est pas QUE sexiste : elle vise aussi à t’autopersuader que tu me connais depuis toujours, que tu m’as déjà affronté sous d’autres formes, bref, à me nier.
Et sur twitwi :
Et donc LL de mars poste un commentaire encore plus insultant et pense savoir mieux que moi comment je conduis mon taf.
Aka : il n’a pas bien lu que mon texte ne parle pas que de lui => il illustre pile dans ce que je décrivais, qu’une femme ne peut pas réfléchir... et se contente de réagir.
Et aussi, grand moment de LOL, il affirme être féministe. comme ça, easy, les doigts dans le nez
bref, je vais finir mon dessin
Tant pis. On ne renonce pas si facilement à une certitude. Trouver de l’esprit à quelqu’un qu’on avait pris pour un imbécile, en être surpris, s’en vouloir de l’avoir rapidement enfermé dans un bloc sans complexité, c’est exactement ce qui m’est arrivé avec Tanx.
Ce que je dis sur un dessin, qu’il s’agisse du sien ou d’autres qui s’engouffrent dans les mêmes impasses, n’est pas une « insulte ». Il y a une vraie bêtise du dessin politique à ne rien produire, il y a une vraie imbécilité du dessin de presse de gauche à se fourvoyer dans les modes de la communication efficace et immédiate et se rendre incapable d’inventer des mondes, de changer des formes. Mais je ne vais pas reproduire ici tout ce que j’ai pu déjà dire dans l’entretien avec le Monde Libertaire (lié dans l’autre article).
Enfin bon, il reste toujours Twitter pour combattre des dragons qui n’existent pas...
Hé elle est rigolote tanxxx. Elle censure les gens sur son blog mais elle leur répond quand même sur twitter et elle vient quand même lire vos commentaires sur seenthis. Cherchez l’erreur.
Tu veux pas continuer à juste poster des commentaires invisibles sur des blogs, plutôt que venir t’inscrire ici pour dire de la merde ? Une super idée comme ça, en passant, c’est cadeau.
@l_l_de_mars Je trouve que c’est dommage d’avoir commencé un nouveau fil, j’adore les fils interminables avec digressions, changement de sujets, détours, retours, puis de nouveau petits tours, puis retour, refoulé, défoulé, mots-dièse et tout ça tout ça.
Là ça va me demander de suivre deux fils à la fois je ne sais pas si je vais arriver à suivre.
Vous avez pas tort, Phil, moi-aussi, ça m’emmerde, deux fils. Faudrait faire un copier-coller du truc dans le machin. Mais on perdrait les commentaires, non ?
Oui alors franchement je sais pas vraiment pourquoi je me mêle de ça en public, peut-être parce que des gens que j’aime bien s’engueulent. Pourquoi je mets mon nom officiel de dessinateur, je sais pas trop non plus, bref. Pour autant que ça vaille quelque chose, voici mon avis.
Même si je connais LLdM, le ton « professoral » (je sais pas trop quoi mettre comme mot) du gars qui s’est fait une opinion définitive et totalement appuyée sur une réflexion sans faille et qui va t’expliquer derechef comment tel sujet doit être abordé (je caricature un peu), ce ton possède un potentiel d’agacement assez considérable en ce qui me concerne, et j’imagine que ça peut faire le même effet sur d’autres gens. Après je le connais, je sais que ses propos sont loin de ne contenir que du vent enrobé d’ourlets aux vocables choisis et que son but n’est pas de t’aplatir sous le flot de ses démonstrations et qu’il est ouvert à la discussion (aussi couillonnement cliché que l’expression puisse être) . Mais ça sonne quand-même souvent comme des démonstrations définitives et irréfutables et ça peut être très vexant.
Tanxx elle se fait quand-même engueuler très souvent par tout un tas de gens qui n’ont (pour ce que je peux en juger) pas souvent raison et qui la prennent de haut sous divers prétextes, entre autres parce que c’est une femme féministe (et je pense vraiment que ce n’est pas le cas de LLdM). Je comprends assez bien qu’elle puisse en avoir pas mal raz la casquette des donneurs de leçons (réels ou présumés) et qu’elle ait pas trop envie de continuer à causer avec quelqu’un qui lui explique posément mais très brutalement que son dessin, dans lequel elle balance sûrement une bonne partie de son énergie, est un dessin imbécile.
Dites à n’importe quelle personne qui met de l’énergie dans quelque chose depuis longtemps que le résultat est imbécile, ça ouvre pas des masses la porte au dialogue, même sur d’autres sujets. Evidemment on peut le penser et vouloir le dire, mais y a la manière. Enfin bref.
Sinon, de manière plus globale, je pense que nous autres garçons devrions un peu plus la fermer et laisser causer les filles quand il s’agit de féminisme, même si ce qu’on a a dire n’est pas idiot, même si ça nous tient à cœur, même s’il est difficile de s’abstenir de briller. Et comme je suis conscient du paradoxe d’écrire un message pour m’enjoindre à ne plus en écrire, je cesse céans (donc j’essaierai de ne pas répondre aux éventuels autres commentaires, même si je suis souvent coupable de vouloir avoir raison).
Même si je connais LLdM, le ton « professoral » (je sais pas trop quoi mettre comme mot) du gars qui s’est fait une opinion définitive et totalement appuyée sur une réflexion sans faille et qui va t’expliquer derechef comment tel sujet doit être abordé (je caricature un peu), ce ton possède un potentiel d’agacement assez considérable en ce qui me concerne, et j’imagine que ça peut faire le même effet sur d’autres gens.
Les formes sont une source infinie de malentendus, de toute façon. Mais une position tranchée, brutale, ne signifie pas qu’elle est surplombante (la guerre, pour moi, c’est le corps à corps, la hauteur des corps empoignés, ce n’est pas le ciel des idées lâchant ses petites bombes à la con). C’est d’autant malvenu pour juger de ma position qu’elle est, socialement, et très volontairement, désinstitutionnalisée, sans aucune forme d’autorité légitimante pour accompagnatrice. Disons que, pour la suite de ce que tu dis et qui, justement, considère le ton, il y a une petite chose éclairante, tout de même :
Tanxx elle se fait quand-même engueuler très souvent par tout un tas de gens qui n’ont (pour ce que je peux en juger) pas souvent raison et qui la prennent de haut sous divers prétextes,
précisément, à propos des formes de mélodies personnelles et de leur cause, et c’est peut-être la chose qui ne vient pas tout de suite à l’esprit tellement on imagine le planant intello si loin loin loin dans le ciel des idées que rien ne le touche, ne l’effleure, hé bien il se trouve que dans mon milieu de connards finis, d’analphabètes, de branleurs contents d’eux, celui de la bande dessinée, je me fade depuis toujours, tous les jours que Dieu fait, la bonne vieille haine anti intello contre laquelle j’ai pris l’habitude de me blinder à mort sans quoi je ne foutrais plus rien depuis longtemps.
Il n’y a pas une parole de moi excédant les trois mots un peu longs, pas une planche un peu pas assez ceci, un peu trop cela, pas un dessin un peu trop indéchiffrable par une truite, qui ne vienne armer un jugement définitif sur ces saloperies de prétentieux qui viennent nous emmerder avec leurs théories compliquées et inutiles, alors que la bd et la vie, la vraie, c’est le rock’n’roll, les choses simples et les saucisses grillées. Mon ton, donc, ce fameux ton légèrement rugueux, il s’est poli le tranchant là-dessus depuis que j’ai rencontré l’adversité, la bonne vieille lourdeur des hommes, c’est-à dire depuis toujours.
Dites à n’importe quelle personne qui met de l’énergie dans quelque chose depuis longtemps que le résultat est imbécile, ça ouvre pas des masses la porte au dialogue, même sur d’autres sujets. Evidemment on peut le penser et vouloir le dire, mais y a la manière. Enfin bref.
oui.
Sinon, de manière plus globale, je pense que nous autres garçons devrions un peu plus la fermer et laisser causer les filles quand il s’agit de féminisme,
non
même si on risque de se planter, même si on est aveugles à la plupart de nos propres comportements débiles, hautains, d’un vieux fond de pot misogyne qui colle toujours au fond, même si il est infiniment plus simples de minimiser les situations coercitives, violentes, quand on est né du bon côté de la domination, on a quand même le devoir de l’ouvrir et de soutenir nos camarades, parce que sinon, jamais ça ne marchera. Quitte à se faire engueuler si on est à côté.
J’ai été guéri de toute tentation de laisser la lutte féministe aux femmes - ce serait quoi, une sorte de tact, de retrait poli, de sentiment d’illégitimité ? - en devant batailler dans d’autres circonstances, devant l’antisémitisme : j’ai vu pendant des années qu’à chaque fois qu’un juif relevait une évidence antisémite, il était renvoyé à la paranoïa du juif qui voit le mal partout. Et qu’un non-juif prenne ce type de position le renvoyait invariablement à la question de la légitimité sous la forme : pourquoi ça t’intéresse tant, t’es pas juif ? ou qu’est-ce que t’en sais, t’es pas juif ? Toute position, de toute façon, étant intenable, alors il n’y a rien à perdre à se placer du côté de la victime. Ne pas le faire serait se comporter comme une merde. Je vais pas me priver de soutenir mes potes kurdes sous le prétexte que je ne suis pas kurde. Et en l’occurrence, pour ce qui est du sexisme, ça me ferait bien chier de fermer les yeux sur les comportements sexistes que je rencontre sous le prétexte de... De quoi d’ailleurs, que ça me regarde pas ?
Le féminisme séparé ? Bon sang mais si on n’a pas ça à faire ensemble, alors, qu’est-ce qu’on a à faire ensemble ?
Et comme je suis conscient du paradoxe d’écrire un message pour m’enjoindre à ne plus en écrire, je cesse céans (donc j’essaierai de ne pas répondre aux éventuels autres commentaires, même si je suis souvent coupable de vouloir avoir raison).
Merci d’être passé. On aurait sans doute des circonstances moins agonistiques de se rencontrer à nouveau ici. J’espère.
on a quand même le devoir de l’ouvrir et de soutenir nos camarades, parce que sinon, jamais ça ne marchera
Cette phrase, toute seule, me parait plutôt vraie, et il me semble que les femmes féministes sont généralement contentes aussi quand elles rencontrent ce comportement.
Le truc c’est qu’il y a une différence entre l’ouvrir pour soutenir (= pro-féminisme, ami, à côté dans la lutte), et l’ouvrir pour conseiller de comment les choses devraient être faites autrement (= mansplaining).
Après bien sûr, je distingue le fait de donner des conseils/critiques autour du féminisme, et le fait de donner des conseils/critiques sur le travail de la personne en général. Mais des fois c’est lié, ou ça peut être perçu comme étant lié, de manière légitime.
+ la forme effectivement, et ça on pourrait en parler longtemps aussi : tout le monde n’a pas adopté de manière volontaire les Règles de Crocker : ▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Daniel_Crocker#R.C3.A8gles_de_Crocker
Ce n’est pas parce qu’on accepte possiblement pour soi-même ce genre de communication que c’est le cas pour les autres.
Et donc en conséquence, je ne suis pas d’avis qu’on s’exprime de la même manière suivant les interlocuteurices : sans pour autant dénaturer le fond, il y a un certain nombre de choses (je ne suis pas présomptueux au point de dire « tout ») que l’on peut dire et exprimer de plusieurs manières différentes suivant à qui on s’adresse, si on connait bien la personne ou pas, si on connait sa manière à elle de communiquer ou pas, et suivant l’effet voulu aussi (choquer, informer, amorcer un réel dialogue, etc).
@rastapopoulos d’accord avec tout ça. Me faudrait beaucoup de temps pour détailler, pas à pas, notamment dans ce cas de figure - celui qui découle d’une prise personnelle de parole, publiquement, cherchant à superposer, comme un problème articulé, le phallocentrisme d’une institution et son conservatisme artistique et qui s’est développée peu à peu dans une attaque violente, par moi, de positions devant le dessin, qu’il s’agisse du cas particulier de Tanxx ou de n’importe quelle autre façon de redistribuer de la norme dans un cadre prétendument insoumis ; du temps parce qu’il recouvre plusieurs étapes dans la considération des uns par les autres et le déplacement de leurs positions, graduellement, à mesure que l’objet de la critique se déplace également (et que les sujets y sont pris, avec tout ce que ça implique d’affects). Je n’ai pas, là, dans les jours qui viennent, ce temps (ça ne veut pas dire que ça n’arrivera jamais, hein) mais je peux au moins dire ceci :
Il n’y a rien dans ma position qui ressemble à un conseil donné sur le dessin et sur la façon de le considérer. Je marque sans détour mon adversité totale à une famille du dessin dans laquelle, que je le veuille ou non, tant que je travaillerai avec des groupes politiques, je baigne. Un conseil ne serait pas que patelin et salement condescendant, il serait - au moins fantasmatiquement - du même côté . Je n’ai laissé croire à aucun moment que j’étais du même côté du dessin. J’ai dit en revanche que dans la lutte, il y a un nombre considérable de choses qui nous réunit. Bon.
Après ça, que Tanxx ne veuille plus entendre l’éventualité que je sois féministe parce qu’elle fait de ces attaques sur le dessin la conséquence d’une position séparée, qu’est-ce que je peux y faire ? C’est raté, c’est raté. Là-dessus, Ibn al rabin ne s’y trompe pas : la sécheresse de mes attaques sur quelque chose d’aussi viscéral que ce au service de quoi on met l’essentiel de sa vie rendrait bien compliquée une autre conversation... ll faudrait développer des trésors d’invention pour trouver un mode, à deux, de parole évacuant ce qui nous sépare au profit de ce qui nous rapproche. Elle ne le désire pas, je comprends très bien, je n’ai rien fait pour rendre ça franchement simple. Mais j’ai fait depuis quelques années de cette question du dessin comme sillage d’effectivité un point central de mes positions éthiques, politiques, artistiques. C’est ma forme de la guerre (et non pas la forme de ma guerre ).
Et encore Tanxxx, à ma connaissance, elle a encore jamais fait de time lapse , parce que là elle aurait pu entendre le @l_l_de_mars au sommet de sa forme. #private_joke
Non ce qui m’interloque depuis le début de ce débat, c’est de constater à quel point un point de vue, certes exprimé de façon pas hypertendre (et encore il n’est pas question de time lapse), est à ce point inaudible. L’argument qui dit que quand on met ses tripes sur la table on n’a pas besoin d’entendre que les tripes en question elles ne sont pas fraîches n’est pas très sérieux je trouve. Si on met ses tripes sur la table, on s’en tape complètement que d’autres pensent qu’elles soient pas hyper fraîches ou pas.
Et il n’est pas interdit non plus de se tromper, même si cela prend du temps. Cela fait déjà 14 ans que j’échange avec @l_l_de_mars et nous ne sommes tendres ni l’un avec l’autre, et je considère que je bénéficie beaucoup de cette discussion, quand bien même elle s’exprime parfois dans le cadre intraitable de la liste de discussion du Terrier, en comparaison duquel les épreuves digitales des Logos club, c’est vraiment de la petite mousse, et cela m’a amené un certain nombre de fois tout de même de prendre conscience de points aveugles dans mon travail, par exemple je ne serais jamais assez reconnaissant de @l_l_de_mars de m’avoir finalement fait admettre qu’il était urgent d’abandonner le bloc-notes du Désordre, et c’était tout particulièrement pas facile à attendre (et cela a de fait pris beaucoup de temps) que dans l’enceinte de droite j’entendais très bien le concert de louanges à propos d’un truc dont je comprends avec le recul que j’y perdais TOUT mon temps. Et il y d’autres exemples de cela.
Et il y a d’autres exemples de cela en sens inverse, comme un certain dessin dont @l_l_de_mars ne se rendait pas compte qu’il fût potentiellement antisémite.
Finalement Tanxxx pourrait comprendre que ses pires ennemis sont ceux qui lui chantent que non, vraiment ses dessins ils sont trop de la balle qui tue, ans comprendre que de tels concerts émanent de personnes qui chantent faux sans le savoir et qui en plus ne savent même pas lire la partition.
Je dois avoir eu beaucoup de chance pour être tombé, dans ma formation, sur des professeurs qui ne me faisaient aucun cadeau (parmi lesquels le quatuor infernal Barbara Crane, Bart Parker, Robert Heinecken en peu de mots, mais tous très bien choisis et pas tous polis et Joyce Neimanas — tout en douceur, mais avec des déflagrations ultérieures impressionnantes)(et d’autres encore moins caustiques, mais qui tout de même me le servaient straight , Frank Barsotti, Rita De Witt, Karen Savage, Ray Martin...) , du coup quand je suis au travail, mes émotions restent au seuil du garage.
Moi je dis, à Angoulème, allez prendre des cafés et des bières, parlez, et envoyez-moi la note des bières et des cafés.
Et il y a d’autres exemples de cela en sens inverse, comme un certain dessin dont @l_l_de_mars ne se rendait pas compte qu’il fût potentiellement antisémite.
Et donc finalement pour ce qui est d’attribuer le prix, on peut dire qu’ils auront choisi du monosémique pur sucre.
« L’imposteur » : #Javier_Cercas décortique la mystification d’#Enric_Marco
▻http://culturebox.francetvinfo.fr/la-rentree-litteraire-2015/limposteur-javier-cercas-decortique-la-mystification-denric-
« L’imposteur » raconte l’histoire d’Enric Marco, un homme qui avant d’être démasqué en 2005, par le jeune historien Benito Bermejo, a dupé toute l’#Espagne. Au sortir du franquisme, en 1975, cet homme sans relief particulier a réussi à se faire passer pour ce qu’il n’était pas, s’inventant un passé fantasmé de résistant antifranquiste et de déporté, mêlant avec roublardise faits réels et pure invention, qui le conduira à la présidence de la principale association espagnole des victimes du nazisme.
Si son titre reprend celui d’un article paru sur le même sujet dans le Combat Syndicaliste #CNT-AIT (Numéro 92 octobre/novembre 2005 ), et repris dans CENIT sans citer la source , il semble faire quelques impasses historiques ...
Voici le texte original de la CNT-AIT paru en 2005.
UN IMPOSTEUR NOMME MARCOS
En avril 1978, un dénommé #Enrique_MARCOS accède à la fonction de Secrétaire général de la #CNT_espagnole. Quelques temps après, il en est exclu. Il devient par la suite un des principaux fondateurs de la #CGT_espagnole (scission réformiste de la CNT). Tout ceci se passe dans les quelques années qui suivent la mort de Franco et la fin de ses quarante années de dictature(1975).
C’est un moment où des foules considérables découvrent la CNT. Un moment ou son audience est extraordinaire. Ainsi, quelques semaines à peine après la mort du dictateur, plus de 40 000 personnes étaient réunies au cours du premier grand meeting de la CNT - pas vraiment autorisé - dans la périphérie de Madrid (San Sébastian de los Reyes). Quelques mois après, c’était une foule de quelques 500 000 personnes qui saturait les remblas pour un meeting géant à Barcelone. C’était un moment où la CNT était en capacité de mener des luttes importantes, qui ont pu paralyser le pays (lutte des pompistes) et qui ont souvent été victorieuses. Un moment crucial pour la renaissance de l’anarchosyndicalisme. Il faudra toute une série de coups d’arrêts pour stopper ce développement.
Enrique Marcos a été l’instrument de l’un d’entre eux. Depuis mai 2005, il est au centre d’un scandale retentissant dans tout le pays. Le parcours de Marcos, partiellement dévoilé aujourd’hui, contribue à éclairer l’histoire de l’anarchosyndicalisme dans l’ère post-franquiste d’une lumière plus crue.
La CNT, Enrique MARCOS y avait fait son apparition - qu’il présentait comme une réapparition - à la fin des années 70. Dans cette période de convulsion sociale, il exhibe un glorieux passé militant : il a combattu dans la colonne Durruti. Il est ensuite passé en France, où, comme tant d’autres anarchosyndicalistes, il s’est lancé dans la Résistance. Arrêté par la Gestapo, torturé, il est déporté vers les camps de la mort. Donnant plusieurs centaines de conférences sur le sujet chaque année, il devient ce que la presse espagnole appelle "le déporté espagnol le plus connu". Il préside d’ailleurs la principale association de déportés. Enrique Marcos, qui entre-temps a catalanisé son identité en Enric Marco (une façon de brouiller les pistes) voit ses mérites reconnus. En 2001, la Generalitat (le gouvernement catalan) lui décerne la "Croix de Saint Jordi", sa plus haute distinction civile, pour, entre-autre, " toute une vie de lutte antifranquiste et syndicaliste" (1). Le 27 janvier 2005, c’est lui seul qui représente les déportés lors du premier hommage rendu aux victimes de l’holocauste par les Cortès (le Parlement espagnol). Le 8 mai dernier, il devait en présence du Premier ministre, José Luis Zapatero, être la vedette d’une commémoration officielle sur le site de Mauthausen, camp où plus de 5000 antifascistes espagnols ont été exterminés.
Mais ce jour là, Enric Marco, est "malade". Il a été prévenu que le scandale va éclater : un historien a eu la curiosité de consulter les archives du Ministère espagnol des affaires étrangères. Il y a trouvé les pièces qui prouvent qu’en 1943 monsieur Enric Marco - ou Enrique Marcos, comme on voudra - était certes en Allemagne, mais volontairement, sous contrat avec l’entreprise DeutscheWerk. Comme l’écrit la presse espagnole : "Jamais il n’est parti d’Espagne entant qu’exilé. Jamais il n’a fait partie de la Résistance française. Jamais il n’a été en camp de concentration" ( "Veinte Minutos" ). Ajoutons pour notre part que, probablement, il n’a été dans la colonne Durruti et que jamais, certainement, il n’a jamais été anarchosyndicaliste.
Mais alors comment expliquer le passage d’Enric Marco à la tête de la CNT renaissante de la fin des années 70 ? Juan Gomez Casas qui, lui, a réellement milité toute sa vie, a posé publiquement la question (2) : "Qui est Marcos ?” demandait-il alors, avant de conclure “cet individu une fois parvenu, à force de mensonges, à obtenir la confiance des anarchosyndicalites, n’a eu de cesse de les trahir". Car là est bien le rôle qu’a joué Marco.
Pour le comprendre, faisons un retour sur la "transition démocratique" espagnole. Elle débute dans un climat d’ébullition, une sorte de "Mai 68" chronique. Une nouvelle génération surgit dans la vie politique espagnole et se lance à corps perdu dans la bataille. Malgré l’épée de Damoclès d’un coup d’État militaire, malgré la répression, les luttes se développent. Les classes dirigeantes, veulent se "démocratiser", mais sans perdre une miette de pouvoir. Elles négocient alors avec les "forces de gauche" le "Pacte de la Moncloa" : en échange de la légalisation du Parti communiste, d’un retour à la"démocratie", d’une amnistie, d’élections et certainement de quelques prébendes, tout le monde se met d’accord pour accepter la monarchie et une politique d’austérité anti-ouvrière.
Tout le monde sauf la CNT. Car si les deux autres syndicats (Commissions ouvrières et UGT) en bonnes courroies de transmission de leur parti respectif (communiste pour l’une, socialiste pour l’autre) acceptent le marché, la CNT le refuse. La CNT, à qui la Révolution de 36 et sa résistance acharnée pendant les quarante années de dictature assure un prestige, une légitimité et une capacité d’action considérable, devient alors la bête à abattre. Tout est bon pour cela (3).
A côté desprovocations, des assassinats de militants (4) l’exacerbation de tensions internes fournit une arme essentielle contre la CNT. C’est là, bien entendu, que nous retrouvons Enric Marco, lui qui déclare, par exemple, en septembre 1979, au cours d’une conférence de presse qu’il a convoqué en qualité de Secrétaire général de la CNT :
"Le 8 décembre aura lieu le Vème congrès confédéral de la CNT, qui mettra fin à de longues années de sectarisme et debureaucratie de l’exil…Il est nécessaire de mettre fin à toutes tentativesde contrôle de l’exil … (Il faut) reconsidérer notre stratégie syndicale ... Nous devons établir des relations avec les autres organisations de travailleurs". "Etablir des relations avec les autres organisations de travailleurs" ,
c’est-à-dire avec les signataires du pacte de la Moncloa, on voit tout de suite à quoi cela pouvait mener.
Quant au débat sur la place de l’exil (5) dans la CNT, il faut se souvenir que l’exil, avec toutes ses faiblesses, était à ce moment là garant d’une continuité historique et surtout d’une continuité révolutionnaire. Insulter les militants de l’exil, afficher qu’il fallait en finir avec eux, s’était clairement indiquer vouloir rompre avec une orientation révolutionnaire. Marco, avec quelques autres, s’est chargé de cette tâche. Ce que nous apprenons aujourd’hui permet d’apporter une réponse à l’interrogation de Juan Gomez Casas. Qui est Marco, qui est cet homme qui, dans la période cruciale 75/80, était au premier plan en tant que porte-parole d’une organisation que l’État espagnol s’était juré d’abattre ? La première partie de la réponse est simple : un fieffé menteur. Quant à la seconde, que chacun se fasse son opinion. Pour notre part, nous soulignerons simplement que c’est dans des archives ministérielles qu’un historien a trouvé, rangé à sa place, le dossier sur la vie de Marco dans les années 40.
Tous ceux qui ont eu une expérience minimale de la police franquiste et de la police post-franquiste (c’était d’ailleurs la même) savent avec quel soin méticuleux elle recueillait et analysait le moindre renseignement sur les militants. C’était même une obsession. Il est donc tout à fait impossible qu’à l’époque où Marcos était Secrétaire national de la CNT, le ministre de l’intérieur n’ait pas eu entre les mains les preuves qu’il mentait et que toute la biographie qu’il étalait déjà dans la presse était fausse. Il lui suffisait de lâcher cette information pour abattre médiatiquement le "N°1"de la CNT et porter un coup à la crédibilité de cette organisation. Pourtant, la police, qui ne reculait devant rien a gardé soigneusement le secret. Soit qu’elle s’en soit servi comme "fil à la patte" pour obtenir de l’imposteur ce qu’elle voulait, soit que l’imposteur…à vous de conclure (6).
(1) La contribution historique de cet imposteur à l’éclatement de la CNT et à la création de la CGT méritait bien la reconnaissance d’un gouvernement, fut-il régional.
(2) Voir son livre "Relanzamiento de la CNT, 1975/1979", éditions CNT-AIT, 1984.
(3) En particulier les manipulations policières. Exemple historique, l’incendie de la "Scala" : Le 15 janvier 1978, alors que la CNT, seule, réunissait à Barcelone 15 000 manifestants contre le pacte de la Moncloa, des cocktails Molotov sont lancés contre une salle de spectacles, la Scala. Quatre salariés, dont deux adhérents de la CNT, meurent carbonisés. Aussitôt, une campagne médiatique ordurière se déclenche contre la CNT, accusée d’être assez folle pour brûler ses propres adhérents. La CNT n’avait pourtant rien à voir. Il est établi que c’est un nommé Joaquin Gambin, indicateur de police, qui est à la source de cet incendie criminel. Notre journal de l’époque (les pages en français d’"Espoir") avait dénoncé les agissements de cet auxiliaire de police - et de quelques-uns autres qui infiltraient la CNT - avant même son incendie criminel.
(4) Ainsi, Agustin Rueda, était-il assassiné par des matons de la prison de Carabanchel, le 14 février 1978…
(5) L’exil, c’était les militants qui avaient fait la révolution et qui s’étaient réfugiés ensuite hors d’Espagne. Leur combat n’avait jamais cessé et ils ont servi de support à la CNT clandestine de l’intérieur pendant toute la dictature.
(6) Dernière curiosité dans ce dossier : C’est dans le camp de Flossenbürg que Marco prétendait avoir été interné. Vous n’aviez probablement jamais entendu parler de Flossenbürg. Moi non plus. Il faut être assez versé en histoire pour le connaître et encore plus pour savoir que pas un seul des Espagnols qui y sont passés n’a survécu. Ainsi, Marco ne risquait pas de rencontrer un témoin gênant. Mais comment Marco a-t-il eu accès à ces informations très confidentielles ?
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Les "merdias" à l’œuvre : Si, quand il était à l’honneur, les médias n’ont jamais ressenti le besoinde rappeler que Marco avait été un des responsables de la CNT, une fois sa supercherie découverte, ils se sont précipités pour publier cette information. Par contre, ils ont tous, ou presque, oublié de mentionner qu’il avait été exclu de la CNT dès 1979 et qu’il avait créé la CGT en 1989. Deux "détails" certainement sans importance. La palme de la désinformationrevient au Monde dont l’éditorial (13 mai) pouvait laisser entendre que Marco était toujours secrétaire national de la CNT.
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Le Combat Syndicaliste N°92 octobre/novembre 2005
je suis en train de lire le #livre, merci donc pour cet éclairage important
#imposture (je tague cela parce que je m’intéresse justement à ce sujet de l’imposture et du sentiment d’imposture). Par ailelrus la photographie de la couverture de ce livre est magnifique.
Entretemps j’ai commencé à lire ce livre à la bibliothèque du Comité d’Entreprise de la Très Grande entreprise qui m’emploie et c’est ultra bien, on est immédiatement captif du sentiment d’imposture et de ses ramifications. Quand je l’aurais fini je le volerai à la bibliothèque pour l’offrir à @mona (si ça ce n’est pas de la #private_joke). Et cela m’a permis de constater que la photographie que je trouvais très belle sur la couverture est de Werner Bischof, un photographe dont habituellement je me lasse vite. Il faut toujours approfondir.
@aude_v Non, pas lu. L’histoire me dit bien quelque chose, je crois que ce n’est d’ailleurs pas un phénomène isolé. Notamment aux Etats-Unis. S’agissant de la #prive_joke avec @mona c’est davantage à propos du sentiment d’imposture que de véritable imposture. Tu te souviens du titre ou du nom de l’auteur ?
Et sinon pour l’Imposteur de Cercas, je trouve que cela démarre très fort, mais là je dois en avoir lu un petit quart, je trouve que cela patine un peu, je vais quand même m’accrocher. Il y a en plus des ficelles qui sont tellement grosses que je vois ben qu’elles vont resservir à un moment ou à un autre plus tard dans le récit, et j’ai toujours un peu de mal avec ce genre de procédé quand il est un peu voyant.
COMME UN ROMAN : #ENRIC_MARCO, L’IMPOSTEUR
►http://seenthis.net/messages/444351
@aude_v @philippe_de_jonckheere il doit s’agir de David Grann, Le Caméléon , Allia, 2009, qui relate les impostures de Frédéric Bourdin. Un film en a aussi été tiré.
De retour de la fête de l’huma, encore une superbe édition !
Je me suis quand même fait troller au stand des amis du @mdiplo où on a réussi à me sortir qu’il n’y avait pas de solidarité chez les anars, mais sinon la plupart des discussions étaient intéressantes.
Je suis surtout très content d’avoir enfin trouvé une plate-forme de financement collaboratif qui semble nous correspondre : ▻http://www.arizuka.com .
Nous avions un stand au village du livre à coté des fablabs, et nous avons vu passer beaucoup de monde.
Un événement unique où se mêlent ambiance festival, concerts, sport, débats, culture, nourriture et boissons variées.
#festival #humanité #huma #fête_de_l'huma #salut_a_toi #xmpp #crowdfunding #financement_participatif #sàt #libre
Je me suis quand même fait troller au stand des amis du @mdiplo où on a réussi à me sortir qu’il n’y avait pas de solidarité chez les anars
Je me permets de bien me marrer, mais pour des raisons très personnelles - Cela dit je ne connais rien aux anars mais j’ai de l’admiration pour l’oeuvre de Reclus et de Perron qui étaient, eux, des maîtres de la solidarité. Mais il est vrai que ce sont des très vieux anars d’il y a bien longtemps. Depuis, comme le disent les amis, ça a peut-être un peu changé ;) #private_joke
Sauvez la planète, tuez un lolcat - Les Inrocks
▻http://alireailleurs.tumblr.com/post/128764832926
L’informatique et l’audiovisuel représentent un quart de la facture d’électricité d’un foyer français, soit deux fois plus que l’éclairage, rapportent les Inrocks. Si on en croit une présentation (.pdf) récente de Françoise Berthoud (voir également celle-ci .pdf) du groupement des ingénieurs et chercheurs pour réduire les impacts écologiques et sociétaux des TIC (EcoInfo), le numérique serait responsable de 2 à 5% des émissions de carbone dans le monde (plus que l’aviation civile) et consommerait 10% de la production mondiale d’électricité (en croissance de 7% par an). Derrière quelques éco-gestes qui vont à rebours de la fluidité de nos pratiques numériques, sourd une question de fond sur notre rapport à la connexion : pourquoi est-il devenu si simple de dépenser autant d’énergie ?
L’Ademe estime ainsi qu’aller “directement à l’adresse d’un site, soit en tapant son adresse, soit en l’ayant enregistré comme « favori », divise par quatre les émissions de gaz à effet de serre” et par dix l’utilisation de matières premières.
Un jour il faudra que je publie toutes les pages de trucs en développement qu’@archiloque.net a pondus pour le Désordre en prenant des lolcats pour exemple et ensuite les mettre en regard des trucs pas toujours folichons que j’en ai faits : ça devrait prouver une mauvaise fois pour toutes l’incroyable supériorité du lolcat (notamment en légéreté) sur n’importe quoi d’autre dans le Désordre .
Grandes oreilles et bras cassés — Jean-Marc Manach (récit) et Nicoby (dessin et couleur), 2015
l’histoire d’Amesys en #bande_dessinée
pour être plus précis, c’est une version longue (106 pages) du reportage paru dans la Revue dessinée (50 pages), qui commence par Amesys, et fini par Snowden et le #PJLRenseignement
Au risque de passer pour un représentant de commerce, j’irai même plus loin : vous l’avez déjà lu dans La Revue Dessinée ? Achetez l’album Futuropolis histoire de pouvoir lire les 56 pages en sus (+ les fac similés des documents Amesys+Takieddine -et y’a du gratiné /-), et offrez l’album à Noël à celui ou celle qui doute encore de l’importance de ces questions d’espionnage informatique ou de surveillance de masse... d’autant, btw, que je reviens aussi sur la paranoïa ayant présidé aux débats autour du #PJLrenseignement (parce que oui, le débat fut pourri par la paranoïa, amha :-(
Ca fait des années que je tente de faire passer le mot, l’info... encore faut-il être relayé. D’où cette BD.
Oh, un @manhack par ici. Tu sais, je vois ton écran #private_joke. Et je recommande.
En tout cas c’est très bien rendu par le changement de dessin dans ces pages-là.
Sinon il y a une chouette visite de Milipol, ça me fait penser à celle de @baroug :)
merci @fil, pour le coup, les « ingés » étaient indeed fraîchement sortis d’école, et plus digital native qu’habilités Secret Défense... sinon, on dirait que le reportage de @baroug a disparu : ▻https://web.archive.org/web/20091231140836/http://www.manolosanctis.com/bd/652/armes-en-salon parce que j’aurais bien aimé le consulter
#Lu.
J’aime beaucoup le passage sur les articles non vérifiés du journal
Le Monde . Qui sont toujours en ligne, tant qu’à faire :)
►http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/04/11/ce-big-brother-dissimule-au-c-ur-du-renseignement_4614233_3224.html
►http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/04/revelations-sur-le-big-brother-francais_3441973_3224.html
Et les contre-articles qui vont bien.
►http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2013/06/30/pourquoi-la-nsa-espionne-aussi-votre-papa-oupas
►http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2014/03/27/la-nsa-nespionne-pas-tant-la-france-que-ca
►http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2014/05/20/dgseorange-joue-la-comme-superdupont-oupas
Thanks. FYI, j’en ai commis deux autres, mais sur @arretsurimages, résumés et développés en conf’ vidéo là :
►http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2015/01/03/de-la-surveillance-de-masse-a-la-paranoia-generalisee
How working on gross, violent games can mess with developers
▻http://www.gamasutra.com/view/news/252241/How_working_on_gross_violent_games_can_mess_with_developers.php
Il y aurait donc des jeux vidéo qui n’exclueraient pas entièrement les scènes de baston et les duels au lance-roquettes et au lance-flamme, alors que le genre du jeu vidéo est surtout marqué par des recherches scénaristiques nettement plus audacieuses n’ayant pas peur de regarder du côté d’une catcheuse à barbe, ayant un goût pour les habits transgenre et chantant dans un groupe de musique métalique ? C’est honteux. Je suis hyper déçu.
Restez chez vous (ça fait du bien) ! - Idées - Télérama.fr
▻http://www.telerama.fr/idees/restez-chez-vous-ca-fait-du-bien,128644.php
Dans une époque qui valorise à tout prix vie trépidante et relations sociales, l’isolement fait peur. Et si, au contraire, être casanier était tout sauf un repli sur soi ?
A propos de « Chez soi » et de deux autres livres (celui de Barbara Cassin que j’ai cité et un autre que je dois lire absolument)
Spéciale dédicace @philippe_de_jonckheere
Ah le placement putassier de ce livre ! #private_joke
▻http://www.liberation.fr/vous/2015/04/14/mona-chollet-pour-une-revolution-domestique_1233018
Je ne suis pas susceptible pour ce genre de choses, en revanche je me demande bien pourquoi le graphiste de Libération a passé cette photographie (portrait de @mona, dont je suis un peu fier, il faut bien le dire) en noir et blanc puis l’a affublée d’une teinte bistre pas folichonnne.
Franchement, vous ne préférez pas celle-là ? :
c’est pour faire comme sur l’internet ? Le plus étrange c’est qu’ils se permettent ça sans préciser que la photo a été retravaillée.
Ouh la la @mona chollet : dans libé ? Tu prends des risques. Tu vas te faire arracher les yeux par ta direction.
@archiloque Oui, tu as raison, mais il faut cependant leur donner le crédit que l’image n’a en revanche pas été recadrée.
@intempestive créatif comme Cabrel, lançons l’expression. Un peu private joke , mais qu’importe !
@reka c’est excusé je pense puisque c’est pour prôner la #révolution d’après le titre :-)
@archiloque ben c’est-à-dire que moi à l’époque, même avec un titre sympa, on m’a pa trop excusé et bien fait comprendre que « ON aime pas te retrouver dans Libé, parce que hein, bon. » :)
Mais le plus important c’est : Bravo @mona. J’attends avec impatience de recevoir on exemplaire ici en Norvège... Commandé dès que possible.
Si vous dites que vous avez des vacances et que vous ne partez pas en voyage, personne ne vous comprend. Les gens sont très vite un peu ironiques et condescendants.
Complètement (sans parler du mépris de classe, et du mimétisme qui fait que certains voyagent peut-être autant pour pouvoir dire qu’eux aussi ont voyagé que pour le voyage en lui-même).
Ça me fait penser aussi à ►http://blog.ecologie-politique.eu/post/Le-voyage-un-droit-humain
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Face au flux d’informations, aux interactions générées par les réseaux sociaux, je sais que mon état mental ne sera plus jamais le même.
Ça me refait penser à
L’appauvrissement des liens qui unissent l’homme à lui-même, aux autres et au monde devient un puissant générateur de demande de substituts hétéronomes, qui permettent de survivre dans un monde de plus en plus aliénant, tout en renforçant les conditions qui les rendent nécessaires. Résultat paradoxal : passés les seuils critiques, plus la production hétéronome croît, plus elle devient un obstacle à la réalisation des objectifs mêmes qu’elle est censée servir : la médecine corrompt la santé, l’#école bêtifie, le #transport immobilise, les #communications rendent sourd et muet, les flux d’#information détruisent le sens, le recours à l’#énergie_fossile, qui réactualise le dynamisme de la vie passée, menace de détruire toute vie future et, last but not least, l’#alimentation industrielle se transforme en poison.
Jean Pierre Dupuy, « pour un catastrophisme éclairé », 2002
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on ne peut pas avoir des choses à donner si l’on n’a pas cette base de repli où l’on peut rester seul, en laissant les choses se décanter et reposer.
Mais tellement.
#vie_intérieure
Et sur la question d’habiter, je fais aussi le lien avec ce livre de Bernard Charbonneau ►http://www.lepasdecote.fr/?p=655
Pour bâtir, le changement commence par démolir. À peine a-t-on dressé des murs ou planté des arbres qu’il faut les abattre : aujourd’hui on démolit les Sarcelles des “Trente Glorieuses”. Le chantier n’est plus un stade provisoire, mais le milieu permanent où l’homme est condamné à vivre.
[...] Vue de haut la société actuelle – au moins celle du Marché – n’est qu’un Maelström : ce tourbillon vertigineux qui fait du surplace, ce n’est plus un état social, ni même une course de fond, mais un sprint furieux où chacun sur la même piste circulaire s’efforce de dépasser à tout prix ses concurrents.
et bien sûr à Augustin Berque #écoumène
Merci @mona (je sens qu’il va beaucoup me plaire ce livre)
@fil Et sinon, tu ne voudrais pas t’intéresser à ce que je raconte au lieu de me ramener à mon physique ?
Moi je vais l’acheter, je suis pour faire fonctionner le petit commerce.
@mona pour éviter ces dérives tu aurais pu mettre un véto sur ta photo et dire à Libé que t’étais pas le genre à avoir ta photo partout ? (d’ailleurs quand j’ai vu la tof je me suis dit que c’était pas très habituel) :)
on ne peut pas avoir des choses à donner si l’on n’a pas cette base de repli où l’on peut rester seul, en laissant les choses se décanter et reposer.
lien également avec ►http://seenthis.net/messages/333182
@koldobika C’est vrai, j’avais oublié ce billet d’@aude_v sur le voyage ! Et j’ai cité Jean Sur aussi bien sûr, mais j’avais raté ce billet !
@archiloque Sans compter que tout est repompé de Périphéries :p (#private_joke)
@mona @archiloque mais c’est sympa à lire #troll
@sabineblanc @archiloque Même si bon, quand on lit Périphéries régulièrement, voilà quoi...
Ah ben ça promet je vais attendre quelques années alors histoire d’avoir tout oublié : p
@baroug Mais non, c’est une #private_joke parce que c’est le discours qu’@archiloque avait eu le CULOT de me tenir au sujet de « Beauté fatale » (pendant que je repensais à mes mois passés à me fader des bouquins et que @sabineblanc essayait de le faire taire)
(Pardon maintenant on arrête)
Just for the record . J’ai écrit un mail assez poli au service en question à Libé, pas l’ombre du reflet d’une réponse. Je ne demandais rien, juste je disais que je n’aimais pas trop le vert. Je vais traiter avec un égal mépris.
Photo incroyable d’un arbre incroyable. Tu sais de quelle espèce d’arbre il s’agit ?
Pas facile de trouver la source…
Ça circule par à coups sur tumblr, Twitter, etc.
Sur ce ▻http://hoplit.tumblr.com, je tombe aussi là dessus
et l’image qui suit juste après (sans rapport avec le sujet du billet, mais pour faire un petit coucou à @Reka…)
Trouverais-tu ta géniale prestation utile @hassan_nya ?
J’aurais bien aimé savoir ce qu’en auraient dit #Claude_Bourguignon et #Francis_Hallé.
@anastel @Simplicissimus voici un site qui référence quelques sources ▻http://www.boredpanda.com/tree-root-growing-concrete
Claude Bourguignon, sûrement que les sols sont morts et qu’on va tous crever. #private_joke
Peut être que ces images disent que jusqu’ici c’est la nature qui a du s’adapter à la civilisation moderne, et que l’inverse pourrait désormais se produire ou serait en train de se produire, avec par ex les effets du réchauffement climatique.
@nicolasm tu as raison c’est typique de ce que pourrait dire Claude Bourguignon (ou les époux Bourguignon), il trouverait de quoi alimenter une colère avec ces sols surbétonnés des villes.
La photo de @touti, on dirait un badamier, un arbre exceptionnel au niveau de ses racines qui je crois « poussent à partir » des branches.
Transbahutement interne
▻http://blog.monolecte.fr/post/2014/03/12/transbahutement-interne
Bien plus qu’un coup de peinture, Le Monolecte vient de changer de crèmerie pour sa dixième année d’existence ! En novembre prochain, Le Monolecte aura 10 ans. C’est fou ce qu’il se passe en 10 ans. La gosse est devenue une géante, élevée…Lire la suite →
Je tiens à préserver le #pseudonymat de mes sources ! Je ne parlerai jamais !!!
#un_ami_que_je_ne_dénoncerai_pas_même_sous_la_torture
Un tag qui le fait, non ?
Dix ans !... Il se passe beaucoup de choses en dix ans et en même temps, cette impression que tout s’est passé très vite ...
▻https://www.youtube.com/watch?v=W77US8wUBvI
Oui, j’ai fait beaucoup de choses et finalement, j’ai surtout tourné en rond.
Tourner en rond, c’est déjà une révolution…
C’est bien ça le problème, ou plutôt, le fait qu’une révolution, ça revient à tourner en rond...
Plus précisément de tourner en rond autour d’un jet d’eau avant de rejoindre la Préfecture :)
#private_joke #mafia_rurale #bled_en_chef
’Indigenous thinking can solve climate crises,’ says Bolivia’s foreign minister | John Vidal | Global development | guardian.co.uk
►http://www.guardian.co.uk/global-development/poverty-matters/2011/apr/13/bolivia-foreign-minister-solving-climate-crises
David Choquehuanca is Bolivia’s foreign minister; he is also a prominent intellectual, an Aymara Indian and has been an adviser to President Evo Morales, a fellow Aymara, for many years. The rainbow-squared, pan-indigenous flag of the Andean peoples, the wipala, flies from his ministry balcony overlooking the presidential palace in La Paz.