• Questioning French Federation Partnership
    https://lichess.org/@/Lichess/blog/questioning-french-federation-partnership/vymrLIfA

    La FFE a récemment annoncé son partenariat avec Immortal game, vantant « une plateforme française, [...] avec laquelle nous partageons les mêmes valeurs et objectifs. »

    Or, Immortal Game est une entreprise privée dont un des aspects centraux porte sur les cryptomonnaies et les NFTs. Ces actifs sont actuellement dans le viseur des autorités en Europe et aux États-Unis, notamment à cause d’innombrables fraudes et arnaques du secteur qui visent souvent les personnes les plus vulnérables, ces mêmes personnes que la FFE se doit tout particulièrement de protéger.

    À l’opposé de tout cela, lichess.org est une association française loi 1901 qui fonctionne grâce aux bénévoles et aux dons depuis plus de dix ans. C’est le serveur d’échecs numéro un en France et deux dans le monde, et toutes nos fonctionnalités sont accessibles gratuitement et pour tous, sans aucune publicité ou traqueur.

    Tous nos logiciels sont libres/open-source, c’est-à-dire qu’ils peuvent être réutilisés, partagés et améliorés gratuitement. L’État recommande d’utiliser des logiciels libres.

    A l’aune de ces éléments, les valeurs communes citées par la fédération sont loin d’être évidentes.

    Nous sommes convaincus que les joueurs méritent mieux. Nous nous étonnons également de ne pas avoir été contacté malgré de précédentes collaborations et questionnons l’opacité entourant cette désignation.

    • Notre enquête Ouest-France/Harmonie Mutuelle confirme la part prépondérante de la #santé, avec des inquiétudes sur l’#accès_aux_soins, considéré comme se dégradant et source de renoncement aux #soins.

      Les #délais de rendez-vous sont de loin la cause la plus fréquemment évoquée lorsqu’une personne renonce aux soins.

      Ouest-France a interrogé des habitantes et habitants de l’Ouest sur leur perception de leur santé et de l’accès à la santé. 3 000 personnes (1 000 par région) de plus de 15 ans ont été interrogées, 52 % sont des femmes.

      Un renoncement aux soins qui interroge

      Plus de la moitié des répondants (58 %) disent avoir déjà renoncé à des soins et près de la moitié (48 %) à des #examens_médicaux. Les délais de rendez-vous sont de loin la cause la plus fréquemment évoquée (74 % pour des soins et 64 % pour des examens médicaux), très loin devant le coût de la consultation, l’éloignement géographique ou une prise en charge défaillante.

      Le coût de la consultation est cependant pointé chez un quart des personnes ayant renoncé aux soins. Cela n’est pas surprenant. Dans un contexte d’inflation, 77 % des répondants disent faire plus attention aux dépenses de santé (dont 27 % de façon plus marquée). Les spécialités les plus concernées sont bien identifiées : soins dentaires, ophtalmologiques, dermatologiques…

      La santé et le pouvoir d’achat : des sujets majeurs

      La santé est bien un sujet majeur de préoccupation. L’on dit rituellement qu’il est le premier sujet (avec l’#argent) ; notre enquête le confirme. Interrogées sur les sujets qu’elles jugent les plus importants, 19 % des personnes citent la santé mais on peut y ajouter les 9 % de personnes considérant l’accès aux soins comme primordial. Le pouvoir d’achat (17 %) arrive logiquement en deuxième position devant la qualité de l’environnement et le changement climatique (11 %). Pour près de la moitié des répondants (45 %), la place de la santé dans les priorités a encore augmenté depuis la pandémie de #Covid-19.

      edit ne vous laissez pas piéger, rien n’a vraiment changé, le titre de Ouest-Rance est « Ce que révèle notre sondage sur la santé : un Français sur deux a déjà renoncé à se soigner »

      #médecine #besoins_sociaux #privatisation #organisation_de_la_rareté

  • #Sénégal : comment un trafic de rendez-vous pour obtenir un visa vers l’Europe s’est installé

    Au Sénégal, c’est la galère pour obtenir des rendez-vous de demande de visas pour l’Europe. Il faut parfois plusieurs mois pour trouver un créneau. Un trafic s’est donc organisé, avec des intermédiaires qui réussissent à se saisir de ces créneaux et les revendent à prix d’or aux Sénégalais désespérés. Illustration.

    Aliou actualise sans arrêt la même page internet depuis plus de deux mois : le site de #VFS_global, sur lequel se réservent les #rendez-vous pour les demandes de visa pour la France. Et le même message s’affiche à chaque fois. « Aucun rendez-vous trouvé », résume Aliou.

    Cet artiste graffeur devait se rendre à la Réunion, un département français de l’océan Indien, sur invitation pour un festival. Un de ses amis le met alors en contact avec un intermédiaire. Aliou explique : « Si on me dit qu’il faut passer par la plateforme et que j’essaie depuis deux mois et que ça ne passe pas, je vais essayer d’exploiter d’autres ressources. Le gars m’a dit qu’il faut que je lui envoie de l’argent pour qu’il me trouve un rendez-vous. Pour l’instant, je lui ai envoyé 100 000 ».

    Des rendez-vous qui peuvent coûter jusqu’à 400 euros

    100 000 francs CFA, soit 150 euros, sans garantie de résultats. Des sommes qui peuvent s’envoler jusqu’à 400 000 francs CFA. Cet homme, qui souhaite rester anonyme, a aussi dû passer par ce marché noir pour acheter un rendez-vous à sa belle-sœur. Il a remarqué que les vendeurs avaient des méthodes bien rodées : « Ce sont souvent des gens qu’on n’arrive pas à avoir au téléphone et on communique souvent par WhatsApp et au moment du règlement, on règle souvent par mobile money. »

    Mary est étudiante en marketing. Elle et six de ses camarades devaient partir en France pour un échange universitaire. Mais là encore, impossible de trouver un rendez-vous. Les étudiants échangent sur Messenger avec des revendeurs, mais finissent par renoncer. « On a carrément perdu espoir, soupire Mary. Ce qui fait le plus mal, c’est qu’on a fait toutes les étapes. On a tous les papiers, mais il nous manque juste le visa ».

    Pour Aliou, le graffeur, le départ pour 1er octobre est fortement compromis.

    ’Il y a une pénurie de disponibilité de créneaux en ligne. De telles situations sont exploitées par des fraudeurs qui escroquent les voyageurs en leur proposant des créneaux de rendez-vous en échange d’argent. Nous conseillons fortement à tous les candidats de se méfier des rabatteurs, en se faisant passer parfois pour des partenaires de VFS Global. Et l’une des mesures essentielles que nous avons introduite est l’exigence du paiement et des frais de service en ligne pour certains pays comme le Sénégal. C’est la garantie que les rendez-vous sont bloqués par de véritables candidats. Et cela résout également les problèmes de "#No_Show" ; c’est-à-dire les gens qui prennent rendez-vous et qui ne viennent pas. Nous avons amplifié les avertissements à plusieurs points de contact : les plateformes des médias sociaux, SMS, messages vocaux, au centre d’appel, des annonces. #VFS Global, c’est un #prestataire_de_services consulaires pour les gouvernements. Les plages de rendez-vous, les délais de traitement, les décisions concernant les demandes de visas sont la seule prérogative de l’ambassade ou bien du consulat concerné. Les délais de traitement des demandes de visas varient selon les pays. J’exhorte les demandeurs à faire leur demande de visa à l’avance et la plupart des pays acceptent les demandes de visa entre 3 et 6 mois avant la date prévue du voyage.’
    Lamine Diagne, directeur des opérations pour VFS au Sénégal, sur la pénurie de rendez-vous

    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20231006-s%C3%A9n%C3%A9gal-comment-un-trafic-de-rendez-vous-pour-obtenir-un-visa

    #visas #coût #prix #privatisation

    • Pour donner un peu de perspective historique...

      Les visas : inégalités et mobilités à géométrie variable

      L’année 2019 a été marquée par l’expansion, avant tout médiatique, du no-fly movement. En août dernier, le fait que la jeune activiste du climat Greta Thunberg choisisse le bateau pour rallier l’ONU a suscité d’innombrables commentaires, la traversée Plymouth-New York évoquant l’époque des grandes émigrations européennes vers le Nouveau Monde.

      Or, depuis une trentaine d’années, des centaines de milliers de voyageurs, souvent aussi jeunes que la militante suédoise, sont privés de la possibilité de prendre l’avion. Chaque année, ils/elles sont contraints de traverser mers et continents, en bateaux et à pied, car des barrières de papiers et des contrôles multiples les empêchent d’approcher des aéroports. L’accès aux vols internationaux demeure un privilège de riches, auquel seuls les riches ont le choix de renoncer. Jusqu’aux années 1980, rallier l’Europe depuis l’Afrique, l’Asie du Sud-Est ou le Moyen-Orient n’était pas une odyssée : la mobilisation financière des proches suffisait à financer l’achat de billets d’avion qui, bien que coûteux, n’atteignaient pas les sommes faramineuses aujourd’hui réclamées pour monter sur un rafiot ou à l’arrière d’un camion. L’obligation de détenir un visa, qui n’est jamais accordé aux personnes dites « à risque migratoire », est ainsi la principale cause de l’hécatombe qui s’abat sur celles et ceux qui tentent de mettre en oeuvre leur droit à émigrer.

      Faire converger les luttes ou se mobiliser pour une mondialisation soutenable et égalitaire passe donc par un renversement des flux aéronautiques : la décroissance des trajets nord-sud restera un repli européocentré si elle ne s’accompagne pas d’un accès sans discrimination aux lignes qui permettent d’aller du sud vers le nord. Des visas pour tou·te·s, ou plus de visas du tout, pour que chacun·e puisse librement choisir de partir ou de rester, sans être illégalisé·e ni mis·e en péril.

      http://migreurop.org/article2941.html

  • Les voitures et l’économie
    http://carfree.fr/index.php/2023/10/13/les-voitures-et-leconomie

    Se libérer d’une fausse croyance est peut-être l’une des libertés les plus puissantes. Les défenseurs des villes sans voiture en ont déjà l’habitude : s’affranchir du mythe selon lequel les voitures Lire la suite...

    #Vie_sans_voiture #Ville_sans_voitures #consommation #critique #économie #emploi #histoire #libéralisme #privatisation #production #ville_sans_voiture

  • Promenons-nous dans les bois, quand le chasseur n’y est pas : épisode • 1/4 du podcast Tableaux de chasse
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/promenons-nous-dans-les-bois-quand-le-chasseur-n-y-est-pas-9171000

    Au cœur du massif forestier de Paimpont, depuis le XVe siècle, les droits et les devoirs respectifs des seigneurs et des usagers de la forêt ont bougé et bougent encore jusqu’à bousculer sévèrement, aujourd’hui, les usagers, les propriétaires forestiers, les touristes, les chasseurs et les animaux

    la #forêt, les #arbres, les #chasseurs, la #propriété_privée, les #touristes, les #habitants, la #sylviculture, les #animaux.

    Mais j’y vois quand même beaucoup un problème de propriété privée, et ce n’est pas sans me rappeler ma région, que je croyais en pointe en matière de #privatisation de la #nature, mais là j’avoue qu’ils sont pas mal dans le genre.

    (et merde, on rentre dans la saison de merde pour la rando ici, en gros il me reste deux massifs où la chasse est sévèrement contingentée, partout ailleurs c’est open bar, faut que je me grouille d’aller ramasser la sarriette si je veux pas qu’elle soit coupée au plomb).

  • Ors, la multinazionale della detenzione amministrativa sbarca in Italia

    Con alle spalle denunce di malagestione, la multinazionale arriva in Italia nel 2018 vincendo i primi appalti da società inattiva. Al suo interno, ex politici e imprenditori contribuiscono al suo ruolo come leader nel settore dell’accoglienza. Oggi gestisce il Cpr di Roma, dopo la chiusura di quello di Torino.

    Appena insediatosi come amministratore delegato del gruppo Ors – Organisation for Refugees Services – nel 2017, Jürg Rötheli si trova a dover gestire una situazione complessa. La multinazionale, leader in Europa nei settori dell’accoglienza e della detenzione amministrativa, ha una presenza consolidata in Svizzera, il Paese natio, ma la perdita di alcuni appalti e una riduzione sostanziale del numero di richiedenti asilo in Svizzera, portano il Ceo a dover ridefinire la strategia del gruppo. Rötheli assume così le vesti di innovatore e avvia un processo strategico per ristrutturare la società e lanciarla verso nuovi mercati, guardando in modo particolare al Mediterraneo e l’Italia.

    «L’assegnazione di appalti a fornitori di servizi privati consente di sgravare notevolmente le strutture statali. L’Italia rappresenta un primo importante passo per la nostra espansione nel Mediterraneo», scrive il gruppo elvetico. Il motto della multinazionale è, come specifica nel proprio sito, «neutrali, flessibili, affidabili». In un’intervista Jürg Rötheli afferma: «Grazie agli standard e ai processi che abbiamo integrato nel nostro sistema di gestione della qualità, possiamo costruire e aprire strutture praticamente durante la notte» (https://www.sqs.ch/de/blog/unser-kollektives-know-how-staendig-und-ueberall-verfuegbar-machen).

    Ors lavora in questo settore da oltre 30 anni e, oltre ad aver gestito centri di accoglienza in un regime quasi di monopolio in Svizzera, ha filiali in Austria, Germania, Spagna e Grecia. Negli anni ‘90 la Svizzera conferisce ai privati l’onere di gestire l’accoglienza e Ors, già attiva dal 1977 con altre denominazioni, si fa trovare pronta. Entra nel settore con Ors Service AG, società creata nel 1992 a Zurigo. Rötheli, prima di prendere la guida di Ors, era stato Ceo della società pubblicitaria elvetica Clear Channel Svizzera, e membro della direzione della principale società di telecomunicazioni del Paese, il Gruppo Swisscom.

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    L’inchiesta in breve

    - Ors è una multinazionale svizzera nata nel 1977 a Zurigo. Dalla fornitura di servizi a pubblico e privato è poi entrata nel mondo dell’accoglienza, espandendosi anche in Germania, Austria e più di recente in Italia e Spagna
    - Dopo diverse denunce di malagestione in centri di accoglienza in Svizzera e Austria, e il calo dei richiedenti asilo nel Paese natio, decide di espandersi nel Mediterraneo e aprire una filiale in Italia nel 2018, Ors Italia srl
    – La società però inizia la sua attività solo nel gennaio 2020, riuscendo comunque ad aggiudicarsi il Cpr di Macomer e il centro di prima accoglienza Casa Malala, pur essendo inattiva, ma il Tar del Friuli Venezia-Giulia revoca l’assegnazione del centro nei pressi di Trieste proprio per il suo stato di inattività
    - Ors è l’unica, tra le società che gestiscono i Cpr in Italia, a essere rappresentata in Parlamento da una società di lobbying, la Telos Analisi e Strategie
    – All’inizio del 2022 Ors Italia inizia la gestione dei Cpr di Roma, che continua ancora oggi, e Torino, chiuso dopo le proteste dei detenuti a febbraio per le condizioni di trattenimento
    - A fine 2022 è stata acquisita dal colosso britannico Serco e può vantare la collaborazione di un comitato consultivo composto da ex politici e imprenditori, come Ruth Metzler, attuale presidente della Fondazione della Guardia svizzera pontificia.

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    I centri gestiti dalla multinazionale, e dalle diverse filiali, sono stati nel tempo oggetto di inchieste e di accuse di mala gestione. Un rapporto di Amnesty International ha denunciato nel 2015 le condizioni inumane in cui le persone migranti erano costrette a vivere nel centro di #Traiskirchen, in Austria (https://www.amnesty.at/media/1928/research-traiskirchen.pdf). La struttura, «progettata per 1.800 persone, era arrivata a ospitarne 4.600». In questo modo Ors, secondo l’Ong, puntava a «un taglio dei costi e alla massimizzazione del profitto con “risparmi” su visite sanitarie, corsi di formazione, cibo e qualità degli alloggi». Un’inchiesta giornalistica del 2018 ha raccontato come Ors avesse ottenuto dal Governo austriaco un finanziamento di circa 250 milioni di euro, in netto rialzo rispetto al passato (https://www.addendum.org/asyl/ors).

    Anche in Svizzera è stato messo in dubbio il corretto operato della multinazionale, che è stata accusata, nel 2016, di non disporre di alimenti per bambini a sufficienza e di attuare punizioni collettive e vessazioni alle persone accolte nel centro federale d’asilo di Aesch (Basilea), allestito in una sorta di bunker, e poi chiuso, alla fine del 2016 (https://www.bazonline.ch/wie-asylsuchende-schikaniert-werden-921469837455).

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    L’assetto societario

    La storia societaria di Ors è molto ramificata. Nel 1977 a Zurigo nasce la casa madre Ors Service SA, con l’obiettivo di offrire servizi generici a pubblico e privato. Cambia nome definitivamente nel 1992 in Ors Service AG, un anno dopo aver preso in carico il primo appalto nel centro di registrazione per richiedenti asilo di Kreuzlingen. Nel 1999 viene creata la OX Holding AG (oggi Ors Group AG) che agisce come società fiduciaria, gestendo beni, titoli e obbligazioni della casa madre. Il 26 giugno 2009 la casa madre viene venduta a un fondo di private equity di Zurigo, la Invision AG, che ha la funzione di finanziare progetti in settori come l’informatica, le telecomunicazioni e i servizi sanitari.

    Nel 2013, viene creato il fondo di private equity OXZ Holding AG che acquista delle azioni della fiduciaria Ors Group AG. In questo modo, la società elvetica consolida lo svolgimento di operazioni speculative per attrarre capitali. Nello stesso momento è la Equistone Partners, una delle più grandi società di investimento di Londra, a finanziare la Ors Group AG, di fatto togliendo la società dalle mani della svizzera Invision. Equistone ha l’obiettivo di acquisire aziende o asset di imprese non quotate attraverso una serie di fondi di private equity a loro volta partecipati da investitori istituzionali come gli americani California State Teachers’ Retirement System e il Maryland State Retirement and Pension System e l’agenzia governativa di previdenza sociale dell’Arabia Saudita. Sarà la società londinese a portare Ors nel mercato tedesco e italiano.

    Oggi, le tre società più grandi del gruppo, Ors Group AG, Ors Service AG e la OXZ Holding AG hanno tutte lo stesso indirizzo a Zurigo, e condividono anche i vertici. Nel settembre del 2022, Equistone ha venduto le sue quote a Serco Group Plc per 44 milioni di franchi svizzeri. Soprannominata “the biggest company you’ve never heard of”, la più grande compagnia di cui avete mai sentito parlare, Serco è un gruppo britannico che fornisce servizi di outsourcing al settore pubblico in tutto il mondo. Ora che è proprietaria del gruppo Ors, la multinazionale inglese si è detta pronta a fornire i suoi servizi anche al nostro Paese.

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    L’espansione nel Mediterraneo

    Per espandersi verso nuovi mercati, Rötheli nomina un gruppo di personalità di alto profilo strategico, tra cui ex politici ed ex membri dei consigli di amministrazione del settore finanziario privato, riunite in un comitato consultivo che avrebbe il compito di raccomandare «soluzioni per la messa in atto della strategia e l’ulteriore sviluppo delle decisioni», si legge nella relazione 2021 (https://www.yumpu.com/it/document/read/66997937/ors-relazione-annuale-2021). A guidare il comitato è Ruth Mezler Arnold, avvocata, esponente per lungo tempo del Partito Popolare Democratico ed ex ministra della Giustizia in Svizzera, nonché dal 2018 presidente della Fondazione della guardia svizzera pontificia del Vaticano.

    La multinazionale approda in Italia il 25 luglio 2018, iscrivendosi al registro delle imprese con il nome di Ors Italia srl, totalmente controllata dalla casa madre. Il momento è favorevole. Il 1 giugno 2018 entra in carica il governo “Giallo-Verde” con Matteo Salvini ministro dell’Interno.

    Il segretario della Lega da anni pone al centro della sua politica il tema migratorio, in nome della chiusura dei confini e della sicurezza. Simbolo della sua azione da ministro, i decreti sicurezza, con cui ha permesso il taglio dei fondi all’accoglienza, l’abolizione della protezione umanitaria e il potenziamento del sistema dei rimpatri. I decreti hanno, ancora una volta, favorito il sistema emergenziale dei Centri di accoglienza straordinaria a scapito del modello virtuoso di accoglienza diffusa, che dovrebbe costituire il sistema principale. La riduzione dei fondi per l’accoglienza «va evidentemente a penalizzare i centri più piccoli e a incentivare quelli medi e soprattutto grandi, per i quali sono possibili economie di scala», si legge nel rapporto del 2019 Centri d’Italia di ActionAid. Una politica che ha creato un terreno fertile per grandi centri di accoglienza gestiti da grandi società che, risparmiando sui servizi offerti, operano con l’obiettivo di fare profitto, creando paradossalmente maggiore insicurezza.

    Il Ceo Rötheli si trova anche ai vertici di Ors Italia srl. Allo stesso modo, un’altra figura con una lunga esperienza nella multinazionale ricopre più di una carica: Maurizio Reppucci, membro del consiglio di amministrazione del gruppo e amministratore delegato della filiale italiana. Reppucci da Managing director di una sussidiaria di Ors, ABS Betreuungsservice AG, per cinque anni si è occupato di rifugiati, programmi di impiego e assistenza. La gestione di Abs è stata però criticata dal quotidiano svizzero Obersee Nachrichten, che ha denunciato le condizioni critiche di alcuni centri. Consigliere del ramo italiano è invece il cugino di Maurizio, Antonio Reppucci, ex sindaco di un paese nella zona di Avellino e in passato assessore ai lavori pubblici, oltre ad essere stato per un periodo consulente del Parlamento italiano.

    L’attività economica di Ors Italia inizierà a gennaio 2020 ma già nel periodo di inattività riesce a vincere importanti appalti: il Centro di permanenza per i rimpatri di Macomer, in Sardegna, e un centro di prima accoglienza in Friuli Venezia Giulia, Casa Malala. Si aggiudicherà poi il centro di accoglienza di Monastir e i Cpr di Roma e Torino. Per essere sicura di imporsi politicamente nel contesto italiano, la nuova srl si serve di una società di lobbying, e della sua agenda di contatti e relazioni: Telos Analisi e Strategie, studio professionale che si occupa di rappresentare gli interessi dei propri assistiti in Parlamento e si posiziona tra le prime 10 società nel campo del lobbismo italiano.

    Nell’accordo firmato nel 2020, la multinazionale elvetica delega alla lobby l’organizzazione di meeting con rappresentanti istituzionali. Lo scopo principale, secondo la relazione annuale di Telos (https://rappresentantidiinteressi.camera.it/sito/legal_32/scheda-persona-giuridica.html), sarebbe quello di «innalzare il livello di consapevolezza dei parlamentari sulle difficoltà nella gestione del Centro di accoglienza straordinaria (Cas) di Monastir e del Centro di permanenza per il rimpatrio (Cpr) di Macomer […]», nonché per sollecitare nel 2021 risposte sull’emergenza Covid nei centri. Su questi temi si sarebbero svolte due videochiamate con due deputati: Marco Di Maio, di Italia Viva, e Andrea Vallascas, all’epoca nel Movimento 5 Stelle, lo stesso che l’anno precedente aveva presentato un’interrogazione al ministero dell’Interno per chiedere conto delle violazioni all’interno del Cpr sardo. Ors è l’unica tra le cooperative e società multinazionali che hanno gestito o gestiscono un Cpr ad avere consulenti come Telos a rappresentare i loro interessi alla Camera dei Deputati.

    In pochi anni la società si aggiudica importanti appalti

    La multinazionale sembra mettere in campo diverse strategie per assicurarsi il maggior numero di appalti in Italia. In una gara indetta dalla Prefettura di Trieste ha dichiarato, infatti, di fronte alle perplessità di un’offerta estremamente bassa, che «l’assestamento nel mercato italiano riveste una maggiore importanza rispetto a un maggiore utile di impresa», dicendo di fatto di essere disposta ad andare in perdita o rinunciare all’utile pur di assicurarsi il mercato italiano, producendo una distorsione della concorrenza. L’appalto in questione era per la gestione di Casa Malala, un centro di prima accoglienza al confine con la Slovenia, fino a quel momento gestito dal Consorzio Italiano di Solidarietà (Ics) e Caritas, organizzazioni no profit presenti sul territorio da oltre vent’anni.

    Ors Italia il 15 settembre 2020 si aggiudica il centro con un ribasso del 14%. Ics, nel ricorso presentato al Tar del Friuli, ha però evidenziato che al momento del bando, nell’agosto 2019, Ors risultava inattiva, elemento che dovrebbe escludere una società dalla gara pubblica.

    Nella sua offerta, la casa madre svizzera aveva assicurato la «disponibilità piena e incondizionata a sopperire alle mancanze di capacità tecnica e professionale di Ors Italia», tramite la filiale austriaca, senza però indicare quali mezzi e risorse sarebbero state coperte. Dal ricorso emerge poi come sia stato possibile proporre un ribasso del 14%: da un lato, Ors ha inquadrato tutto il personale, compresi gli operatori diurni e notturni, in un contratto collettivo riservato alle «posizioni di lavoro relative all’esecuzione di attività semplici ed elementari di tipo manuale», non prendendo neanche in considerazione le ore potenziali di ferie, malattia e permessi. Dall’altro, nell’offerta della multinazionale i costi per colazione, pranzo, cena, compresi i costi del personale, ammontano a 4,88 euro pro die pro capite. Ics invece per la somministrazione del pranzo e della cena spende 9-10 euro. Il Tar ha accolto il ricorso, stabilendo che «lo stato di inattività di un’impresa è preclusivo alla possibilità di concorrere a una gara per l’aggiudicazione di un pubblico appalto» e affidando la gestione alle due no profit.

    Il primo appalto ottenuto in Italia da Ors, con un ribasso del 3%, è invece il Cpr sardo di Macomer, che ha gestito per un anno da gennaio 2020 al 2021. Inizialmente la multinazionale era arrivata solo seconda alla gara, è però riuscita a vincerla dopo l’intervento della Cabina di regia del ministero dell’Interno. Le varie richieste di Ors alla Prefettura di Nuoro di annullare la gara «per presunte irregolarità nella valutazione dell’offerta presentata dalla ditta» non avevano infatti ottenuto risposta affermativa, fino a che la decisione non è stata demandata al ministero. La Prefettura ha alla fine stipulato il contratto con Ors, per «l’urgenza di attivare il servizio», avvalendosi però della facoltà di risolverlo perché l’informazione antimafia – necessaria per il sistema di prevenzione dell’infiltrazione criminale – era ancora in «fase di istruttoria/verifica», come ha evidenziato anche il deputato Erasmo Palazzotto in un’interrogazione all’allora Ministra dell’interno Luciana Lamorgese. Le verifiche si sono poi concluse in assenza di interdittive antimafia il 28 ottobre 2020, tre mesi prima della scadenza dell’appalto.
    Le condizioni di trattenimento nei Cpr

    L’arrivo di Ors nel Cpr di Macomer è segnato fin da subito da un rapporto del Garante nazionale dei diritti delle persone private della libertà personale Mauro Palma (https://www.garantenazionaleprivatiliberta.it/gnpl/resources/cms/documents/b7b0081e622c62151026ac0c1d88b62c.pdf), che effettua una visita al Cpr nell’aprile del 2020, riscontrando un numero inadeguato di lavoratori. Subito dopo, la Prefettura di Nuoro annuncia un incremento dei servizi sanitari nel centro. Solo due mesi dopo, sono gli stessi detenuti a protestare per la qualità dei servizi e la violazione dei diritti fondamentali.

    La rivolta è «scatenata il 18.06.2020 da un gruppo di migranti saliti sul tetto della struttura di Macomer per protestare contro le condizioni di vita all’interno della struttura. Il culmine della ribellione si è verificato quando un uomo si è cucito le labbra ed è stato trasferito in infermeria», scrivono le consigliere regionali Maria Laura Orrù e Laura Caddeo in un’interrogazione dopo una visita nel luglio 2020 (https://www.consregsardegna.it/xvilegislatura/interrogazioni/614). Le consigliere segnalano poi un uso diffuso dei sedativi, confermato anche da un’avvocata che prestava assistenza legale ad alcuni trattenuti, e che ha denunciato il trattenimento di persone affette da gravi forme di diabete. Per finire, l’interrogazione ricorda la violazione del diritto alla difesa, sia perché le comunicazioni sulle nomine dei difensori sarebbero arrivate solo pochi minuti prima delle udienze di convalida, sia per l’assenza di mediatori linguistici durante i colloqui.

    L’esperienza di Ors in Sardegna finisce con l’arrivo del nuovo gestore Ekene a gennaio 2022, ma nello stesso periodo inizia quella a Roma, nel Cpr di Ponte Galeria. A fine novembre era morto Wissem Ben Abdel Latif, un ragazzo tunisino di 26 anni rimasto legato per tre giorni in un corridoio del reparto psichiatrico dell’Ospedale San Camillo. Era stato trasferito lì dopo alcuni giorni passati nella struttura detentiva di Roma, diretta da Vincenzo Lattuca che è stato confermato da Ors quando è subentrata nella gestione del centro. Anche nella capitale si lamenta l’insufficienza di operatori, spesso assunti da agenzie interinali, che in alcuni casi si sarebbero licenziati per le condizioni di lavoro estenuanti. A testimoniare problemi molto simili a quelli riscontrati a Macomer, ci sono l’ex Garante delle persone private della libertà personale di Roma Gabriella Stramaccioni, la senatrice Ilaria Cucchi e il deputato Aboubakar Soumahoro. Ors, raggiunta via mail, sui dipendenti ha risposto: «La decisione di accettare o meno un lavoro è a discrezione dell’individuo».

    Di nuovo, ci sarebbero stati trattenimenti di persone non adatte alla vita in comunità ristrette, come il caso di un ragazzo che ha ingoiato un pezzo di vetro durante una visita della garante a ottobre 2022, poi dimesso dal Cpr. O la detenzione, denunciata da Soumahoro, di tre ragazzi minorenni, che secondo la normativa non potrebbero essere reclusi nei centri. Lo stesso Lattuca, direttore del centro, avrebbe confermato al deputato che al momento della visita il 65% delle persone trattenute aveva problemi di tossicodipendenza.

    Ma ciò che rende Ponte Galeria un unicum nella detenzione amministrativa italiana è la sezione femminile. A fine marzo 2023, Cucchi ha denunciato la presenza di cinque donne, nonostante il capitolato d’appalto non menzioni la presenza femminile tra la popolazione detenuta e, di conseguenza, neanche la presenza di personale femminile, necessario per «assicurare l’equilibrio di genere e tenere conto delle esigenze di carattere culturale e religioso», come si specificava nel precedente appalto.
    Le proteste di Torino

    A febbraio 2022 Ors assume la gestione del Cpr di Torino, raccogliendo l’eredità lasciata dalla multinazionale francese Gepsa, segnata dalle morti di Hossain Faisal e Moussa Balde. La multinazionale elvetica tenta un cambio di rotta rispetto alla precedente gestione ma emergono da subito criticità. Il medico convenzionato di Ors segnala, durante una visita della Coalizione italiana libertà e diritti civili (Cild), a giugno 2022, la presenza di detenuti sottoposti a terapia con metadone, casi di autolesionismo (che a marzo 2022 erano arrivati a quota 10-12 al giorno), abuso di psicofarmaci e tranquillanti. A luglio dello stesso anno, ci è stato permesso di entrare a visitare la struttura, scortati da 11 militari. Durante la nostra permanenza, diversi trattenuti hanno denunciato disagi psicologici: «Hanno sbagliato a chiamarlo centro, questo è il braccio della morte», ha detto uno di loro.

    Passa ancora qualche mese quando, il 4 febbraio di quest’anno, scoppiano le rivolte dei trattenuti. Secondo il blog No Cpr Torino (https://nocprtorino.noblogs.org/articoli), che ha raccolto testimonianze dall’interno, la protesta è partita dalle condizioni di detenzione: «Il cibo è avariato e contiene psicofarmaci, le celle sono fredde, non c’è acqua calda e le sezioni sono piene di spazzatura», si legge. Durante la nostra visita, un trattenuto si è rivolto al funzionario della Prefettura segnalando che lo shampoo e la carta igienica non venivano forniti da due settimane. La visita non ci ha fornito elementi per confermare o smentire le altre violazioni, ma è necessario evidenziare che il nostro ingresso era annunciato da diverse settimane e l’ente gestore era a conoscenza del nostro arrivo.
    Il racconto di No Cpr Torino continua: tre persone sarebbero state portate in ospedale dopo aver subito un pestaggio da parte delle forze dell’ordine. Uno di loro ha raccontato: «Ti colpiscono alla testa. Questo è un luogo pericoloso, qui non picchiano bene. Magari in carcere ti picchiano ma alle gambe. Qui, no. Non arrivano a picchiarti i singoli ma una squadra intera». Le proteste tornano a riaccendersi il 20 febbraio, questa volta per un’epidemia di scabbia secondo quanto riportato da No Cpr Torino, seguite da uno sciopero della fame di circa 20 reclusi.

    https://www.youtube.com/watch?v=qbHsMTNG6_0&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Firpimedia.irpi.eu%2

    A inizio marzo il centro viene chiuso perché inagibile. La Commissione Legalità e diritti delle persone private della libertà personale, in seduta congiunta con la Commissione speciale per il contrasto dei fenomeni di intolleranza e razzismo del Comune di Torino, convocano per un’audizione Ors, con l’obiettivo di riferire su quanto si è verificato nel centro, ma l’ente gestore comunica che non avrebbe partecipato. Durante la seduta, il presidente della Commissione Legalità, Luca Pidello, si reputa «non soddisfatto» della relazione e, dopo la notizia sui lavori di ristrutturazione della struttura, scrive:

    «La domanda è […] se abbia senso continuare ad investire in una struttura di questo tipo […] o se magari queste risorse non possano essere impiegate in altro genere di politiche che possano portare ad un livello di integrazione maggiore».

    Dieci giorni dopo, la relazione arriva al Consiglio comunale di Torino. Nella seduta viene approvato un ordine del giorno che auspica la definitiva chiusura del Cpr e impegna il Sindaco e la giunta a farsi portavoci dell’istanza al Governo nazionale (www.comune.torino.it/cittagora/altre-notizie/sala-rossa-non-riapra-il-cpr-le-risorse-per-le-politiche-migratorie.html). Ad oggi, ancora nessuna istanza è stata presentata al Governo da parte dell’amministrazione torinese.

    L’attività di Ors all’estero

    Un anno dopo l’approdo in Italia, nel 2019 il gruppo apre una filiale in Spagna, Ors España Servicios Sociales. Sul sito della multinazionale, il motivo dell’apertura ai Paesi del sud del Mediterraneo è giustificato dal costante aumento dei flussi migratori che apre a sua volta nuove opportunità di mercato. Sempre nel 2019, in un post su Linkedin, Jürg Rötheli pubblicava una foto con l’attuale ministro degli Esteri italiano Antonio Tajani e annunciava così l’apertura di una rappresentanza di Ors a Bruxelles.

    Ora che la società svizzera è stata venduta al gruppo Serco, anche Jürg Rötheli è entrato a far parte del colosso britannico: è stato nominato direttore operativo della sezione immigrazione. Si prospetta quindi una nuova fase per Ors, forte del sostegno di una multinazionale come Serco.

    Stando ai dati del 2022, Ors gestisce in tutti i Paesi in cui opera 120 strutture, di cui 95 solo in Svizzera, con un fatturato di oltre 173 milioni di franchi, pari a più di 180 milioni di euro. L’arrivo di Rötheli alla guida della società non ha frenato però le accuse di mala gestione. Nel 2018 alcune associazioni svizzere hanno svolto inchieste e successivamente denunciato Ors per le condizioni di vita all’interno delle strutture gestite a Friburgo. I testimoni raccontano di difficoltà o totale mancanza di accesso alle cure, violenze verbali e talvolta fisiche, molestie sessuali e acqua fredda nelle docce in pieno inverno. Nel centro federale di Basilea è stato denunciato l’uso sistematico delle celle di isolamento e di pestaggi nei confronti dei richiedenti asilo. A Boudry, si racconta invece di un «sistema punitivo»: i testimoni parlano di un costante uso dello spray al peperoncino, placcaggi a terra e insulti omofobi.

    Con l’invasione russa dell’Ucraina nel febbraio 2022, quasi sei milioni di persone hanno chiesto asilo in Europa e gli appalti di Ors sono aumentati di un terzo: nel 2021 erano 80, con 1.400 dipendenti, 900 in meno dell’anno successivo.

    Come ricorda Rötheli nella relazione annuale del 2022, la Svizzera ha accolto 85.000 rifugiati ucraini e 30.000 richiedenti asilo legati alla migrazione regolare fino al marzo 2023. La maggior parte di loro, specifica il Ceo della società, è stata seguita da Ors. Per questo la perdita di molti appalti in Austria e di 19 centri in Svizzera non sembra preoccupare il gruppo elvetico. Rötheli, all’indomani dell’acquisizione da parte di Serco, ha commentato: «La partnership con Serco ci apre nuove prospettive. Allo stesso tempo, garantiamo continuità ai nostri clienti in tutti i Paesi in cui operiamo e in tutti i settori di attività» (https://it.ors-group.org/press-release-serco-it).

    https://irpimedia.irpi.eu/cprspa-roma-torino-multinazionale-ors
    #CPR #rétention #détention_administrative #Rome #asile #migrations #réfugiés #ORS #privatisation #Jürg_Rötheli #Italie

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    ajouté au fil de discussion sur la présence d’ORS en Italie :
    https://seenthis.net/messages/884112

    lui-même ajouté à la métaliste autour de #ORS, une #multinationale #suisse spécialisée dans l’ « #accueil » de demandeurs d’asile et #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/802341

  • Berliner Tafel feiert 30. Geburtstag : „Man muss ehrlich über das Thema Armut reden“
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/berliner-tafel-feiert-30-geburtstag-man-muss-ehrlich-uber-das-thema-arm


    C’est un anniversaire triste : il y a trente ans à Berlin l’inauguration du premier servce de distribution de nourriture privé "Tafel" marque la fin de l’État-providence ouest-allemand. Après le démantèlement de l’état socialiste allemand on n’en avait plus besoin pour afficher la supériorité du système capitaliste. On entrait dans l"époque du déclin inexorable de la société allemande vers la déchirure sociale et la pauvreté suivant l’exemple états-unien.

    Le système "Tafel" est un concept de la. McKinsey Coporation avec le but de remplacer les secteurs étatiques couteux par le bénevolat et la charité. Depuis l’état allemand à privatisé tous ses hôpitaux et services sociaux. Seulement les écoles et jardins d’enfants sont encore majoritairement des institutions communales. Dans le secteur social et médical le type d’emploi de fonctionnaire à été remplacé par des jobs dans le privé moins rémunérés et sans sécurité de l’emploi.

    Depuis sur chaque Euro alloué aux pauvres sous forme de servce social quelques centimes sont détournés vers les poches profondes des riches.

    Les "Tafel" se chargent de remplacer les allocations supprimés par les restes dont les "Gutverdiener" ne veulent plus. Elles ont établi un secteur économique de la misère où des milliers de volontaires pour la plupart pauvres distribuent aux encore plus pauvres des produts alimentaires autrement destinés à la poubelle. Les gérants du sytème pervers en sont fiers.
    A vomir !

    3.9.2023 von Frank Bachner - Dutzende Holzpaletten sind aufgeschichtet, unzählige Kisten, von Plastikplanen umhüllt, ragen in die Höhe, dazu sind zusammenklappbare Obst- und Gemüsekörbe aufgetürmt. So sieht es immer aus in Halle 1 der Berliner Tafel auf dem Großmarkt in der Beusselstraße, Bezirk Wedding.

    Auch die 13 Transporter mit der Aufschrift „Berliner Tafel“, die vor dem Zentrallager der Hilfsorganisation geparkt sind, gehören zum gewohnten Bild.

    Aber an diesem Sonntag Anfang September haben die Helfer noch Infostände aufgebaut und Schautafeln, auf denen zum Beispiel Gerda erzählt, warum sie seit 2021 Tüten packt („Möchte mit meiner Arbeit der Gemeinschaft etwas zurückgeben“). Und in einer Ecke der riesigen Hallen hängen an Plastikschnüren Dutzende Fotos, Dokumente von „30 Jahren Berliner Tafel“.

    Die beeindruckende Idee der Tafel ging von Berlin aus.

    Lisa Paus, Familienministerin

    Der Geburtstag wird heute hier mit politischer Prominenz gefeiert. Deshalb wird diese Frau, die ein T-Shirt mit der Aufschrift „Die Welt können wir nicht retten, aber Lebensmittel“ und von Kamera zu Kamera hetzt, auch mit Lob überschüttet. Sabine Werth hat die Berliner Tafel vor 30 Jahren mitbegründet, sie ist seit 30 Jahren die Vorsitzende des Vereins „Berliner Tafel“.
    In der Halle stehen auch Infostände und hängen Fotos aus früheren Zeiten

    Kai Wegner (CDU), der Regierende Bürgermeister von Berlin, verkündet: „Sabine Werth ist das Herz der Tafel“. Und Lisa Paus (Grüne), die Bundesfamilienministerin und seit 20 Jahren Mitglied der Tafel, nennt Werth „Mutter der Tafel“ und erklärt, dass die Vereinsvorsitzende völlig zu Recht das Bundesverdienstkreuz erhalten habe.

    „Es ist ja unfassbar, was hier geleistet wird“, sagt Lisa Paus. Die Tafel unterstützt 400 soziale Einrichtungen mit 92.000 Menschen im Monat, sie verteilt rund 660 Tonnen Lebensmittel im Monat, die Partnerorganisation „Laib und Seele“ – getragen von der Tafel, den Kirchen und dem RBB – versorgt monatlich 75.000 Menschen in Privathaushalten kostenlos mit Lebensmitteln.

    Derzeit gibt es in ganz Deutschland fast 1000 Tafeln, aufgestellt nach dem Vorbild von Werths Verein. „Die beeindruckende Idee der Tafel ging von Berlin aus“, erklärt Lisa Paus. Sie konstatiert auch, „dass die Tafel seit Jahren an der Belastungsgrenze ist und fordert, dass der Staat helfen muss“. Darauf hat sie eine klare Antwort: „Ja, Sabine Werth hat Recht.“

    Dann kurz der Schwenk auf die große Politik. Die Bundesfamilienministerin lobt sich ausführlich für das viel diskutierte und durchaus umstrittene Gesetz zur Kindergrundsicherung, das sie vorgelegt hat, sie lobt sich für die Erhöhung des Bürgergelds, und sie erklärt stolz, „dass die Tafel Sozialgeschichte in Deutschland geschrieben hat“.
    Wgner und Paus liegen beim Thema Armutsbekämpfung beieinander

    In Sachen Armutbekämpfung liegen Lisa Paus und Kai Wegner grundsätzlich auf einer Linie. Auch für den Regierenden Bürgermeister „bekommt das Thema Armut in der Gesellschaft immer größere Bedeutung. Die Politik muss sich viel mehr mit dem Thema auseinandersetzen.“ Denn an diesem Punkt beginne auch das Thema Chancengleichheit. „Man muss ehrlich über Armut reden“.

    Aber Wegner redete auch über die Tafel, über „deren „herausragendes Engagement“. Er sei beeindruckt von der „riesengroßen bürgerschaftlichen Initiative“.

    Sabine Werth, der Motor der Tafel, kündigt an, dass sie „mit 90 nur noch halbtags arbeitet“. Wenn sie bis dahin ganztags durchhält, dann erledigt sie ganztags „eine knochenharte Arbeit“. Eine extrem belastende Arbeit für jeden der Helfer. Der größte Teil der insgesamt 2700 Mitarbeiter sind Ehrenamtler. Aber die Arbeit ist so umfangreich geworden, dass auch 35 Festangestellte die Tafel täglich am Laufen halten müssen.

    Aber sie alle, sagt Sabine Werth, haben einen Riesenvorteil: „Man hat herausgefunden, dass Ehrenamtler länger leben als Menschen, die nicht freiwillig einspringen, und dass sie auch mehr Lebensqualität haben. Also leben wir gesünder und haben mehr Spaß.“

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Tafel_(Organisation)

    Anlässlich des zwanzigjährigen Jubiläums der Tafeln im Jahr 2013 gründete der Sozialwissenschaftler Stefan Selke mit Armutsbetroffenen, Verbandsvertretern und der Wissenschaft, darunter Peter Grottian das Kritische Aktionsbündnis 20 Jahre Tafeln,[67] das sich für eine armutsfreie, bedarfsgerechte und existenzdeckende Mindestsicherung einsetzt, die Tafeln und andere mildtätige Angebote in Zukunft überflüssig machen könnte.

    Armgespeist
    20 Jahre Tafeln sind genug !
    https://web.archive.org/web/20121204233314/http://www.aktionsbuendnis20.de/forderungen.html
    https://web.archive.org/web/20130216231722im_/http://aktionsbuendnis20.de/fileadmin/templates/images/bg_header.gif

    2. 20 Jahre Tafeln in Deutschland zeigen, dass der Staat seine aktive und verantwortungsvolle Rolle in der Armutsbekämpfung zunehmend einbüßt.

    Wir sehen kritisch, dass...

    Unternehmen vom Staat zunehmend aus ihrer Verantwortung entlassen werden, über Steuern und Sozialabgaben gesellschaftliche Verantwortung zu übernehmen. Freiwillige, punktuelle und imagefördernde „Corporate Social Responsibility“-Maßnahmen können den Mangel an gesetzlicher Regulierung nicht ersetzen.

    Tafeln und ähnliche Angebote als Lückenbüßer für mangelnde sozialstaatliche Sicherung missbraucht werden. Ehrenamtliche werden im Rahmen der sogenannten „Engagementpolitik“ für die reine Linderung von Armutsfolgen instrumentalisiert, ohne dass diesem Engagement ausreichende Armutspräventions- und bekämpfungsmaßnahmen gegenüber stehen.

    Wir fordern daher dass...

    der Staat seinem Verfassungsauftrag umfassend nachkommt und die Daseinsvorsorge aller Bürger garantiert.

    Jobcenter und andere staatliche Stellen nicht mehr auf Tafeln als Einsparmaßnahme verweisen und Politiker keine Schirmherrschaften bei Tafeln u. ä. Einrichtungen übernehmen.

    Unternehmen gesetzlich verpflichtet werden, über eine gerechte Steuerpolitik, Sozialabgaben und faire Löhne gesellschaftliche Verantwortung zu übernehmen, anstatt durch Spenden von Überschüssen an Tafeln ihr Image zu verbessern und Entsorgungskosten zu sparen.

    Überschuss- und Armutsproblematik unabhängig voneinander behandelt und auf politischem Wege nachhaltig und ursächlich bekämpft werden. Das Tafelsystem darf nicht als vermeintliche Lösung beider Probleme propagiert werden.

    #Allemagne #pauvreté #injustice_sociale #exploitation #néolibéralisme #privatisation

  • Le “#navi_quarantena” sono costate più di 130 milioni di euro in due anni

    Tra l’aprile 2020 e il giugno 2022 almeno 56mila persone sono transitate dalle imbarcazioni messe a disposizione da operatori privati su volere del governo, per una spesa pro-capite di 220 euro al giorno. Dati inediti evidenziano un esborso pubblico molto più elevato di quanto avrebbe richiesto una più dignitosa accoglienza a terra

    Le “navi quarantena” utilizzate per oltre due anni dal governo italiano per l’isolamento preventivo dei richiedenti asilo arrivati sulle coste italiane durante l’emergenza sanitaria sono costate, in totale, quasi 132 milioni di euro: 220 euro a persona al giorno. “Una follia fuori da ogni logica, un simile costo è più di quattro volte quello che si sarebbe speso utilizzando soluzioni residenziali a terra. Un paradosso, considerando che oggi si grida all’emergenza ma si continua a spendere pochissimo per creare un sistema d’accoglienza dignitoso”, spiega Gianfranco Schiavone, presidente del Consorzio italiano solidarietà di Trieste (Ics) e membro dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi).

    L’86% di quanto speso è andato a Grandi navi veloci Spa, la principale azienda che ha fornito le navi, ma il conto potrebbe essere parziale: dai documenti consultati da Altreconomia non è chiaro se la rendicontazione dei soggetti coinvolti sia già conclusa. Quel che è certo è che vanno aggiunti a questa cifra almeno 420mila euro per i costi sostenuti per la Raffaele Rubattino, proprietà della Compagnia italiana navigazione Spa, per l’accoglienza di 180 profughi tra il 17 aprile e il 5 maggio 2020.

    Ma andiamo con ordine. Nel pieno della pandemia da Covid-19, con il lockdown nazionale proclamato il 9 marzo 2020, un doppio decreto istituisce il sistema delle cosiddette “navi quarantena”: da un lato, il 7 aprile 2020 un decreto interministeriale emanato dai ministeri dell’Interno, della Salute e delle Infrastrutture stabilisce che, per tutta la durata dell’emergenza sanitaria, i porti italiani non potevano essere considerati “luoghi sicuri” per lo sbarco dei migranti; dall’altro cinque giorni dopo, il 12 aprile, la Protezione civile affida al Dipartimento per le libertà civili e l’immigrazione del Ministero dell’Interno la gestione dell’isolamento e della quarantena dei cittadini stranieri soccorsi o arrivati autonomamente via mare. È sulla base di questo decreto che il Viminale, insieme alla Croce rossa italiana, viene autorizzato a utilizzare navi per lo svolgimento della sorveglianza sanitaria “con riferimento alle persone soccorse in mare e per le quali non è possibile indicare il “Place of Safety” (luogo sicuro)”. Quelle, quindi, non sbarcate autonomamente. Comincia così la stagione delle navi quarantena: tra il 17 aprile e il 5 maggio 183 persone vengono “ospitate”, come detto, sulla nave Rubattino seguita dal traghetto Moby Zaza (attivo dal 12 maggio), che può ospitare fino a 250 persone appartenente anche esso alla Compagnia di navigazione italiana. Sarà poi Grandi navi veloci, successivamente, a fornire quasi tutti i servizi.

    Traghetti su cui, in totale, dal 17 aprile 2020 al 7 giugno 2022 secondo i dati forniti ad Altreconomia dall’ufficio del Garante nazionale delle persone private della libertà personale, sono salite in totale 56.007 persone, per una permanenza media nel 2021 e 2022 di 10,7 giorni. Considerando un costo totale di 132 milioni di euro significa quindi più di 2.300 euro a persona e 220 al giorno.

    “Ipotizziamo di aumentare da 30 a 50 euro il costo pro-capite pro-die per l’accoglienza di queste persone in strutture residenziali sul territorio -osserva Schiavone-. Aumentiamo la diaria perché consideriamo l’oggettiva situazione di emergenza sanitaria che alza i costi. Ebbene, anche così facendo e considerando che comunque la spesa totale potrebbe essere al ribasso significa un costo quattro volte più alto. È irragionevole”. Di questi soldi, ricavati da Altreconomia dai giustificativi di pagamento dei servizi effettuati dal Dipartimento per le libertà civili e l’immigrazione, in seno al ministero dell’Interno, come detto 113 milioni sono stati destinati a Grandi navi veloci (tra nave, carburante e personale), quasi sei milioni a Moby Zaza e poco più di 12 alla Croce rossa italiana (Cri) che assisteva le persone trattenute sulle navi. La stessa Croce rossa a gennaio 2022 aveva minacciato di non garantire più il servizio a seguito del ripetuto superamento del periodo massimo di permanenza sulla nave -10 giorni- per almeno mille persone e che, anche per questo motivo, aveva preoccupato tra gli altri l’Asgi che in un dettagliato report aveva pubblicato le sue perplessità sui rischi di un simile sistema.

    “L’accoglienza a terra avrebbe evitato note criticità logistiche, violazioni di alcune procedure e soprattutto, da un punto di vista strettamente economico avrebbe fatto risparmiare il ministero e aiutato, per esempio, albergatori in difficoltà che si sono trovati a dover chiudere le proprie attività. Chi non avrebbe accettato le accoglienze a 50 euro? Di certo, nessuno, ai 220 costati per le navi”. E forse si sarebbero anche evitate le morti di Bilal, ragazzo tunisino di 22 anni che si è suicidato dalla Moby Zaza a maggio 2020; Abou Diakite, 15 anni, nato in Costa d’Avorio e deceduto nell’ospedale di Palermo dopo essere stato trasportato d’urgenza dalla Gnv Allegra; Giorgio Carducci, psicologo volontario di 47 anni stroncato da un arresto cardiaco. E poi Abdallah Said deceduto a settembre 2020 all’ospedale di Catania dopo due settimane di permanenza sulla Gnv Azzurra.

    Abbiamo chiesto a Croce rossa italiana se era già terminata la rendicontazione delle spese effettuate ma non abbiamo ricevuto risposta nel merito. Il periodo di riferimento dei pagamenti effettuati va dall’ottobre 2020 al 24 febbraio 2023. Mancano però le informazioni del primo trimestre del 2021 che hanno una tabella “vuota”: non è chiaro se perché non sono state effettuati pagamenti o per un errore di caricamento.

    Un capitolo chiuso che ha ancora molto da “insegnare” anche per il presente. “Evidenzia come non ci sia nessun tipo di ragionata pianificazione che consenta di trovare delle soluzioni adeguate anche in contesti straordinari, come è indubbiamente stato il Covid-19, ma sulla base di criteri e paletti di ragionevolezza -conclude Schiavone-. Passiamo dalla spesa folle fatta con le navi quarantena al rifiuto attuale di adeguare e prevedere un corrispettivo pro die-pro capite dignitoso per l’accoglienza nei Centri di accoglienza straordinaria (Cas) con la conseguenza che le gare vanno deserte perché le condizioni sono economicamente insostenibili. La stessa amministrazione, certo con tempi diversi e governi, sembra non abbia nessun parametro logico su come operare in emergenza, su cosa e quanto sia ragionevole spendere per conseguire gli obiettivi pubblici. Tutto sembra invece avvenire in modo molto casuale in contrasto con il principio di efficienza che deve guidare l’operato della pubblica amministrazione”.

    https://altreconomia.it/le-navi-quarantena-sono-costate-piu-di-130-milioni-di-euro-in-due-anni
    #budget #coût #asile #migrations #réfugiés #Italie #privatisation #covid #Grandi_navi_veloci #navires #bateaux #Raffaele_Rubattino #Compagnia_italiana_navigazione #lockdown #confinement #isolement #quarantaine #Place_of_Safety #Rubattino #Moby_Zaza #ferry #Croce_rossa_italiana #croce_rossa #hébergement #accueil #GNV

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    voir aussi ce fil de discussion:
    Rights in route. The “#quarantine_ships” between risks and criticisms
    https://seenthis.net/messages/866072

  • 40 compagnons sans-papiers d’Emmaüs Grande-Synthe (Dunkerque) entrent en grève pour dénoncer leurs conditions de travail Sylvia Bouhadra - France3-régions

    40 compagnons sans-papiers de la communauté Emmaüs de Grande-Synthe dans le Nord sont entrés en grève illimitée mardi 22 août pour dénoncer des conditions de travail qu’ils jugent indignes. Ils rejoignent ainsi le mouvement initié depuis 53 jours par les compagnons sans-papiers de Saint-André-lez-Lille.

    Mardi 22 août, 40 compagnons sans-papiers de la communauté Emmaüs de Grande-Synthe dans le Nord sont entrés en grève indique l’Union départementale de la CGT Nord sur les réseaux sociaux. Une information confirmée par la secrétaire générale de l’Union locale du syndicat à Dunkerque, Christelle Veignie, indiquant qu’un rassemblement est prévu mercredi 23 août à 10 h devant le site.

    Depuis 53 jours, une vingtaine de compagnons sans-papiers du Emmaüs de Saint-André-les-Lille manifestent contre leurs conditions de travail qu’ils jugent indignes. • © FTV

    Comme la vingtaine de sans-papiers d’Emmaüs à Saint-André-lez-Lille en grève depuis 53 jours, les compagnons de Grande-Synthe dénoncent des conditions de travail désastreuses et indignes au sein de leur communauté Emmaüs.

    40 h par semaine pour 150 €
    Depuis début juillet, des compagnons de la communauté Emmaüs de la Halte Saint-Jean à Saint-André-lez-Lille (Nord) sont en grève illimitée. Ces étrangers en situation irrégulière ont rejoint la communauté en espérant être régularisés après trois ans de travail. Mais les conditions de travail sont considérées comme difficilement soutenables. « L’esclavage est un gros mot que l’on ne doit pas prononcer, mais malheureusement dans nos situations, on est vraiment des esclaves » , dénonçait en juillet dernier auprès de France 3 Nord Pas-de-Calais Happy Patrick, une sans-papiers ayant rejoint la communauté il y a 5 ans. « Ici, on fait 40 h par semaine. Quel individu dans ce pays accepte 150 € par mois pour ça ? » , fustige Ibrahima Yattara, compagnon lui aussi depuis 5 ans.

    Ibrahima Yattara, réfugié guinéen • ©France Télévisions

    Par ailleurs ils disent subir des humiliations et du racisme de la part de la direction, sans jamais voir leur demande de régularisation aboutir : « Nous avons été rabaissés ici, nous avons toujours été sujet à des propos racistes lorsqu’on n’était pas d’accord, on était toujours rappelé à notre couleur, à nos origines », témoigne Alix Kombila, compagnon depuis 2 ans.

    Des affirmations sans fondement pour la direction qui affirme que les compagnons connaissent les règles.  "Certes, plusieurs personnes hébergées sont persuadées, malgré nos récurrentes explications, qu’après trois ans, ils seront automatiquement régularisés, mais cela n’a jamais été promis tant les circuits de régularisation sont compliqués et du fait que tout est de toute façon du ressort unique du préfet" , soutenait Pierre Duponchel, président d’Emmaüs Saint-André dans un communiqué de juillet dernier.

    Une enquête en cours
    Dans un communiqué du 13 juillet, Emmaüs France indiquait lancer « un audit externe dans les plus brefs délais », ajoutant que « les faits évoqués, dont nous n’avions pas connaissance, sont particulièrement graves et choquants, s’ils sont avérés » . Emmaüs France a par ailleurs demandé aux responsables locaux d’Emmaüs la mise « en retrait » de la directrice de la communauté de Saint-André, Anne Saingier, également présidente Emmaüs Nord Pas-de-Calais/Picardie, pour « garantir la protection des personnes accueillies ainsi que celle de cette dernière, actuellement au centre de tensions grandissantes ».

    Une enquête pour « traite d’êtres humains » et « travail dissimulé » contre l’antenne de Saint-André est actuellement en cours.

    #esclavage #social #exploitation #emmaus économie manifestation #réfugiés #Nord #Haut-de-France #travail #martin_hirsch #privatisation

    Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/40-compagnons-sans-papiers-d-emmaus-grande-synthe-entre

  • « Imagine, vivre à la mer et ne pas pouvoir y accéder ? » : en Italie, ils luttent pour des plages libres
    https://reporterre.net/Imagine-vivre-a-la-mer-et-ne-pas-pouvoir-y-acceder-en-Italie-ils-luttent

    Sur le littoral italien, près d’une plage sur deux est privée. Par endroits, ce sont même neuf sur dix. Face à cette situation, des militants se mobilisent pour un accès libre et gratuit à ce bien public.

    Sur la promenade du Corso Italia, à Gênes, Valentina et son ami Maroun s’arrêtent net devant le grand panneau qui annonce « Spiaggia libera » à l’entrée de l’ancienne plage privée Capo Marina. « Cette plage est devenue publique ? C’est incroyable », s’exclame l’éducatrice de 39 ans.

    Un coup d’œil au littoral en contrebas suffit pour saisir son étonnement. Sur les 2,5 km de plages, seulement trois parcelles sont accessibles gratuitement. Le reste est jonché de transats et de parasols rangés par couleur, permettant de différencier la dizaine d’établissements balnéaires collés les uns aux autres.

    #néolibéralisme #privatisation #plage #italie

  • North Africa a ’testing ground’ for EU surveillance technology

    The EU is outsourcing controversial surveillance technologies to countries in North Africa and the Sahel region with no human rights impact assessments, reports say.

    Controversial surveillance technologies are being outsourced by the European Union to countries in North Africa and the Sahel region with no transparency or regulation, according to two new reports.

    Funding, equipment and training is funnelled to third countries via aid packages, where autocratic governments use the equipment and techniques to surveil the local population.

    Beyond the borders of Europe, the movements of asylum seekers are being policed and eventually used to assess their asylum applications.

    Antonella Napolitano, author of a report for human rights group EuroMed Rights, told Middle East Eye that the implementation of these projects is opaque and lacks proper consideration for the rights of civilians and the protection of their data.

    “There aren’t enough safeguards in those countries. There aren’t data protection laws,” Napolitano said. “I think the paradox here is that border externalisation means furthering instability [in these countries].”

    The complex web of funding projects and the diversity of actors who implement them make the trails of money difficult to track.

    “This enables states to carry out operations with much less transparency, accountability or regulation than would be required of the EU or any EU government,” Napolitano told MEE.

    The deployment of experimental technologies on the border is also largely unregulated.

    While the EU has identified AI regulation as a priority, its Artificial Intelligence Act does not contain any stringent provision for the use of the technologies for border control.

    “It’s creating a two-tiered system,” Napolitano told MEE. “People on the move outside the EU don’t have the same rights by design.”
    Asylum claims

    The surveillance of migrants on the move outside of Europe is also brought to bear back inside Europe.

    A Privacy International report published in May found that five companies were operating GPS tagging of asylum seekers for Britain’s Home Office.

    “It’s been massively expanded in the past couple of years,” Lucie Audibert, legal officer at Privacy International, told MEE.

    Other, less tangible forms of surveillance are also deployed to monitor asylum seekers. “We know, for example, that the Home Office uses social media a lot… to assess the veracity of people’s claims in their immigration applications,” Audibert told MEE.

    According to the reports, surveillance equipment and training is supplied by the EU to third countries under the guise of development aid packages.

    These include the EU Emergency Trust Fund for Africa (EUTF for Africa) and now the Neighbourhood, Development and International Cooperation Instrument.

    The reports cite multiple instances of how these funding instruments served to bolster law enforcement agencies in Algeria, Egypt, Libya and Tunisia, furnishing them with equipment and training that they then used against the local population.

    The EUTF for Africa allocated 15 million euros ($16.5m USD) in funding to these countries to train up a group of “cyber specialists” in online surveillance and data extraction from smart devices.

    A Privacy International investigation into the role of CEPOL, the EU law enforcement training agency, revealed that it had supplied internet surveillance training to members of Algeria’s police force.

    The investigation highlights a potential connection between these tactics, which contravened the EU’s own policies on disinformation, and the wave of online disinformation and censorship driven by pro-regime fake accounts in the aftermath of the 2019 Hirak protests in Algeria.
    A dangerous trend

    For journalist Matthias Monroy, the major development in border surveillance came after the so-called migration crisis of 2015, which fuelled the development of the border surveillance industrial complex.

    Prior to that, Europe’s border agency, Frontex, was wholly dependent on member states to source equipment. But after 2015, the agency could acquire its own.

    “The first thing they did: they published tenders for aircraft, first manned and then unmanned. And both tenders are in the hands of private operators,” Monroy told MEE.

    Frontex’s drones are now manned by the British company Airbus. “The Airbus crew detected the Crotone boat,” Monroy told MEE, referring to a shipwreck off the coast of Crotone, Italy, in February.

    “But everybody said Frontex spotted the boat. No, it was Airbus. It’s very difficult to trace the responsibility, so if this surveillance is given to private operators, who is responsible?”

    Almost 100 people died in the wreck.

    Since 2015, with the expansion of the border surveillance industrial complex, its digitisation and control has been concentrated increasingly in the hands of private actors.

    “I would see this as a trend and I would say it is very dangerous,” Monroy said.

    https://www.middleeasteye.net/news/eu-north-africa-surveillance-technology-testing-ground

    #surveillance #technologie #test #Afrique_du_Nord #Sahel #asile #migrations #réfugiés #frontières #intelligence_artificielle #IA #EU_Emergency_Trust_Fund_for_Africa (#EUTF_for_Africa) #développement #Emergency_Trust_Fund #Algérie #Egypte #Tunisie #Libye #complexe_militaro-industriel #contrôles_frontaliers #Frontex #Airbus #drones #privatisation

    ping @_kg_

    • The (human) cost of Artificial Intelligence and Surveillance technology in migration

      The ethical cost of Artificial Intelligence tools has triggered heated debates in the last few months. From chatbots to image generation software, advocates and detractors have been debating the technological pros and societal cons of the new technology.

      In two new reports, Europe’s Techno-Borders and Artificial Intelligence: The New Frontier of the EU’s Border Externalisation Strategy, EuroMed Rights, Statewatch and independent researcher Antonella Napolitano have investigated the human and financial costs of AI in migration. The reports show how the deployment of AI to manage migration flows actively contribute to the instability of the Middle East and North African region as well as discriminatory border procedures, threatening the right to asylum, the right to leave one’s country, the principle of non-refoulement as well as the rights to privacy and liberty.

      European borders and neighbouring countries have been the stage of decades-long efforts to militarise and securitise the control of migration. Huge sums of public money have been invested to deploy security and defence tools and equipment to curb arrivals towards the EU territory, both via externalisation policies in countries in the Middle East and North Africa and at the EU’s borders themselves. In this strategy of “muscling-up” the borders, technology has played a crucial role.

      EuroMed Rights’ new reports highlight how over the decades, surveillance technology has become a central asset in the EU’s migration policies with serious impacts on fundamental rights and privacy. In Artificial Intelligence: The New Frontier of the EU’s Border Externalisation Strategy we analyse how surveillance technology has been a crucial part of the European policy of externalisation of migration control. When surveillance technologies are deployed with the purpose of anti-smuggling, trafficking or counterterrorism in countries where democracies are fragile or there are authoritarian governments, they can easily end up being used for the repression of civic space and freedom of expression. What is being sold as tools to curb migrant flows, could actually be used to reinforce the security apparatus of repressive governments and fuel instability in the region.

      At the same time, Europe’s Techno-Borders highlights how this security obsession has been applied to the EU’s borders for decades, equipping them with ever-more advanced technologies. This architecture for border surveillance has been continuously expanding in an attempt to detect, deter and repel refugees and migrants. For those who manage to enter, they are biometrically registered and screened against large-scale databases, raising serious concerns on privacy violations, data protection breaches and questions of proportionality.

      Decades of “muscling-up” the EU’s borders keep showing the same thing: military, security, defence tools or technology do not stop migration, they only make it more dangerous and lethal. Nonetheless, the security and surveillance apparatus is only expected to increase: more and more money is being invested to research and develop new tech tools to curb migration, including through Artificial Intelligence.

      In a context that is resistant to public scrutiny and accountability, and where the private military and security sector has a vested interest in expanding the surveillance architecture, it is crucial to keep monitoring and denouncing the use of these technologies, in the struggle for a humane migration policy that puts the right of people on the move at the centre!

      Read our reports here:

      - Artificial Intelligence: the new frontier of the EU’s border externalisation strategy: https://euromedrights.org/wp-content/uploads/2023/07/Euromed_AI-Migration-Report_EN-1.pdf
      - Europe’s Techno-Borders: https://euromedrights.org/wp-content/uploads/2023/07/EuroMed-Rights_Statewatch_Europe-techno-borders_EN-1.pdf

      https://euromedrights.org/publication/the-human-cost-of-artificial-intelligence-and-surveillance-technology
      #rapport #EuroMed_rights

  • Frais faramineux, personnalités grassement payées… Le juteux #business d’un pionnier de l’#enseignement_supérieur_privé

    Révélées à l’occasion de l’#affaire_Delevoye, les largesses passées de #Roger_Serre, fondateur du réseau d’#écoles_privées #IGS, font l’objet d’une #plainte contre X déposée par le nouveau directeur, #Stéphane_de_Miollis.

    Souvenez-vous, décembre 2019, l’affaire Jean-Paul Delevoye : le haut-commissaire à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron a dû démissionner, avant d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour avoir omis de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique certaines rémunérations. Parmi elles, un contrat avec un groupe soudain mis en lumière : l’#Institut_de_gestion_sociale, ou IGS.

    Depuis lors, les soupçons pèsent sur ce poids lourd de l’#éducation_privée, réunissant dix écoles (de marketing, management, communication, etc.) aux acronymes abscons : #Esam, #Esin, #Imis, #Imsi, #Ffollozz… hormis la faussement select #American_Business_School_of_Paris. Trois campus, cinq centres de formation, le tout créé sous un statut associatif, financé à plus de 60 % par des #fonds_publics. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières ont perquisitionné le siège de l’IGS et une plainte contre X a été déposée, le 2 mars 2023. Elle émane du nouveau directeur général exécutif d’IGS, Stéphane de Miollis, un ancien cadre d’Adecco, résolu à saisir la justice après avoir mis le nez dans les comptes et commandé un audit au prestigieux cabinet #August_Debouzy.

    « J’ai découvert des montages étonnants pour une fédération d’associations à but non lucratif : des factures de consultants, des notes de frais faramineuses, relate-t-il. Il fallait réagir pour nos enseignants, les 15 000 jeunes qu’on forme chaque année, ne pas se contenter de laver le linge sale en famille. » Dans son viseur, Roger Serre, 78 ans, le fondateur d’IGS, fils de traiteurs marseillais et ancien élève de l’#Essec_Business_School. Dès 1975, il fonde de nombreuses écoles, armé de son entregent et de ses amitiés politiques, notamment avec #Michel_Rocard. Doué pour décrocher les subventions et convaincre les entreprises (Bouygues, Lafarge, IBM… ), il flèche leur #taxe_d’apprentissage vers IGS.

    Appartements et bonnes bouteilles

    « Bienvenue dans le monde des possibles », avait-il comme slogan, insistant toujours sur son engagement associatif, social, humaniste. En réalité, Roger Serre n’a, semble-t-il, jamais oublié de servir ses intérêts. Il a créé, à l’ombre d’IGS, ses propres sociétés, grassement rémunérées pour des missions de communication et de publicité dans les journaux, les salons étudiants. L’une d’elles détient même la propriété des marques des écoles, ce qui les contraint chaque année à reverser des droits pour pouvoir utiliser leur propre nom. Le businessman de l’apprentissage a en parallèle bâti un autre groupe d’écoles, aux initiales quasi similaires, #ISC, dont il est actionnaire. La plainte, aujourd’hui révélée par Libération, pointe un « détournement des ressources du groupe IGS au bénéfice de Roger Serre et de ses proches ». Elle détaille notamment des notes de taxis princières (près de 80 000 euros en 2021), des billets de train ou d’avion, ainsi que la location d’un appartement pour sa fille près des Champs-Elysées. Le fondateur aurait aussi eu l’habitude d’offrir de bonnes bouteilles – de 500 euros à plus de 1 700 euros chaque année et par récipiendaire – à des élus, parlementaires, édiles (Anne Hidalgo en tête), ou collaborateurs de ministres…

    La plainte relève enfin l’embauche de « personnes politiquement exposées » : #Jean-Paul_Delevoye aurait ainsi été rémunéré, sans « trace de travail effectif évidente », à hauteur de 8 250 euros par mois en 2017, et de 6 925 euros en 2018, pour quarante-deux jours de travail. L’ancien ministre était logé dans un appartement de 66 m², près du parc Monceau, alors même qu’il était encore Haut-commissaire à la réforme des retraites. Aujourd’hui retiré de la vie publique, et récemment destitué de la Légion d’honneur, Delevoye plaide l’erreur : « J’aurais dû démissionner quand j’ai été nommé, mais j’ai vraiment bien travaillé avec Roger Serre, longtemps bénévolement d’ailleurs, pour éveiller les futurs managers aux humanités et à la culture. »

    « Couteau dans le dos »

    Autre ami du fondateur, #Jean-Paul_Huchon, ancien président socialiste de la région Ile-de-France. Le haut fonctionnaire a été employé dès la fin de son mandat, après l’embauche de son épouse, recrutée quant à elle comme « chargée de mission stratégie insertion », 1 500 euros par mois, pour deux jours de travail hebdomadaires. Selon l’audit, l’ex-cacique du PS a pu percevoir jusqu’à 122 294 euros en 2018. La seule trace apparemment retrouvée de son travail est un cours de vingt et une heures donné dans une école de management sur… le rock’n’roll. « C’était bien plus, deux à trois fois par semaine, et des cours très pointus, où je passais des vidéos, des bandes-son », se défend Huchon, en apprenant la plainte.

    « Jean-Paul est un spécialiste mondial », assure Roger Serre lors d’une rencontre début juillet, avec ses avocats. L’octogénaire, tout chic, pochette en soie bleue assortie à ses yeux, ne comprend manifestement pas la tempête juridique qui le guette. Il détaille, lèvres madrées, la construction d’IGS : « Toute ma vie ». Un actif immobilier de 200 millions d’euros laissé au groupe, qui lui valut de figurer – à tort, prétend-il – dans le classement des cent plus grandes fortunes de France.

    Il savoure les réseaux sans cesse retissés, jusqu’au secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, approché en tant qu’ancien de l’Essec. Son sésame pour rencontrer le Président. « J’ai essayé de convaincre Macron de ne pas nationaliser la taxe d’apprentissage, en vain… » Roger Serre s’étonne que son groupe pâtisse tant de l’affaire Delevoye, « une petite négligence de Jean-Paul ». Il admet ne pas être un « champion de la gestion », jure que le redressement fiscal d’IGS sera léger. Et s’indigne que son successeur lui plante aujourd’hui un « couteau dans le dos », alors qu’il l’a désigné, après avoir lâché les rênes, en échange d’un contrat de consultant en stratégie de 50 000 euros par mois. « Pourquoi cherche-t-on aujourd’hui à m’abattre ? A qui profite le crime ? » interroge le fondateur, en pointant la « #financiarisation_de_l’éducation » avec des géants détenus par des fonds d’investissement qui ont sans doute repéré IGS, et son chiffre d’affaires de plus de 130 millions d’euros. « Les vautours rôdent », s’essouffle-t-il. En attendant, ce sont les juges qui l’attendent au tournant.

    https://connexion.liberation.fr/autorefresh?referer=https%3a%2f%2fwww.liberation.fr%2fsociete%2
    #ESR #enseignement_supérieur #privatisation #université #France #financiarisation #justice

  • Des nouvelles de l’union des droites : au Blanc-Mesnil (93) le Sénateur-Maire Thierry Meigne fait régner un climat de terreur politique
    https://threadreaderapp.com/thread/1679231229810425858.html

    Le maire et les Tilleuls : tension et répulsion
    https://www.bondyblog.fr/politique/municipales2020/le-maire-et-les-tilleuls-tension-et-repulsion
    Pourquoi les banlieues rouges passent à droite. Le Blanc-Mesnil, un cas d’école, Samir Hadj Belgacem

    Thierry Meignen
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Meignen

    La nouvelle équipe municipale supprime les subventions du Forum culturel, salle de spectacle conventionnée inaugurée en 1993 et réputée l’une des grandes réussites de l’acte II de la décentralisation, afin de marquer une rupture avec la politique culturelle des précédentes administrations3.

    En juillet 2014, l’auteur de bande dessinée Remedium lance Titi Gnangnan, une bande dessinée publiée sous forme de daily strip sur Tumblr. Le personnage principal, maire nouvellement élu de la commune fictive d’Alba-Villa, est inspiré Thierry Meignen, qui menace de porter plainte contre l’auteur4 puis résilie son bail dans un logement conventionné de la commune, mais en octobre 2016 le tribunal administratif de Montreuil annule cette décision pour « détournement de pouvoir » de l’édile et condamne la municipalité à verser 1 000 € au dessinateur.

    Le maire a quitté les Républicains pour rejoindre Soyons libres créé par la présidente du conseil régional Valérie Pécresse.

    #émeutes #IDF #porcherie #banlieue_rouge #gauche #PCF_chauvin #droite #épuration #union_des_droites #Reconquête #cités #pauvres #association #culture #syndicalisme #privatisation #spéculation_immobilière #Valérie_Pécresse

  • Le Parlement hongrois adopte une réforme remettant en question le statut des professeurs
    https://www.rfi.fr/fr/europe/20230704-le-parlement-hongrois-adopte-une-r%C3%A9forme-remettant-en-question-le-

    Le Parlement hongrois, largement dominé par le parti de Viktor Orban, a adopté mardi 4 juillet une loi controversée qui modifie le statut des enseignants. Ces derniers vont perdre leur statut de fonctionnaire. La réforme qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024 rend les enseignants taillables et corvéables à merci.

    Depuis la suppression du ministère de l’Éducation, les enseignants hongrois étaient déjà sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. (...)

    ici, on s’efforce de ne pas gâcher une crise sociale et politique. on a trouvé moins coûteux que le SNU obligatoire :
    Après les émeutes, Emmanuel Macron veut durcir l’Éducation nationale pour remettre de l’autorité à l’école
    https://www.lefigaro.fr/politique/apres-les-emeutes-emmanuel-macron-veut-durcir-l-education-nationale-pour-re :

    pernicieux. l’État de la société de concurrence proclame "il faut tout désétatiser" . on donnera « du prestige aux enseignants » en restructurant les modalités de leur précarisation pour en faire encore davantage des matons de la réussite, c’est à dire de l’échec du grand nombre.

    #éducation #privatisation #précarisation #discipline

  • Dans la Manche, l’État sous-traite le sauvetage d’exilés à une société privée

    Le ministère des armées a signé un marché avec l’entreprise #SeaOwl, qui fournit, depuis le printemps, deux #bateaux pour des missions de sauvetage au large de #Dunkerque et de #Calais. Une première. D’après nos informations, des questions émergent autour de la formation des équipages et des performances des navires.

    AccostéAccosté à un quai du port de Dunkerque, l’#Esvagt_Charlie se remarque de loin. Sa coque rouge de 40 mètres de long sur laquelle sont inscrits les mots « RESCUE ZONE » ne laisse aucun doute : il s’agit de l’un des deux nouveaux moyens de sauvetage déployés par la France dans la Manche. Sur le pont, quatre marins s’activent, avant de se murer dans le silence à la moindre question. La capitaine renvoie vers la préfecture maritime. Tous ont l’ordre de ne pas parler à la presse.

    Les deux marchés conclus en mars et en avril 2023 entre le ministère des armées et l’entreprise SeaOwl, qui fournit ces bateaux et leur équipage, sanctionnent en effet de pénalités financières toute communication sans « accord préalable de l’autorité maritime ». Ce #marché_public est une première : jamais l’État français n’avait lancé d’appel d’offres en direction du privé pour une mission entièrement dédiée au sauvetage d’exilé·es.

    Depuis 2019 et l’augmentation du nombre de passages par la mer, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord coordonne en effet les opérations de sauvetage avec les moyens de la marine nationale, des douanes, de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), de la gendarmerie maritime ou des Abeilles, ces remorqueurs destinés aux bateaux de marchandises ou ferries. Parmi tous ces acteurs, seule la SNSM, une association d’utilité publique, est exclusivement dédiée au sauvetage et composée de sauveteurs bénévoles.

    En optant pour une société privée, l’État montre son incapacité à mobiliser ses propres moyens. « Dans le #Pas-de-Calais, tout le système a été conçu pour le sauvetage des biens et des gros bateaux. Jamais personne n’a vu venir la question de la mort massive en mer », analyse Vincent Guigueno, historien spécialiste des enjeux maritimes et conférencier à Sciences Po Paris.

    Deux bateaux ont ainsi été affrétés par SeaOwl : l’Esvagt Charlie, depuis début avril à Dunkerque ; et l’#Apollo_Moon, depuis début mai à Calais. #Coût du marché, d’après nos informations : 4 millions d’euros par an pour chaque bateau, renouvelable au bout de quatre années.

    Rachetée en 2021 par l’homme d’affaires #Walter_Butler, SeaOwl est spécialisée dans les technologies de défense maritime (drones flottants armés, surveillance, navire d’entraînement pour la marine) et propose des services de sécurité pour des plateformes offshore en Asie, en Afrique ou au Moyen-Orient.

    Ce recours au privé a été annoncé en décembre 2022 par la première ministre Élisabeth Borne, après qu’un naufrage a fait 27 morts et quatre disparus à la fin 2021, et dans la foulée de révélations du Monde sur l’attitude, ce jour-là, de certains militaires du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez – sept militaires ont depuis été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ».

    Mais si les spécialistes du monde maritime interrogés saluent le renforcement du dispositif de sauvetage, les interrogations se multiplient quant à l’efficacité opérationnelle des deux navires de SeaOwl, à l’heure où la capacité des embarcations d’exilé·es augmente jusqu’à 40 voire 60 personnes. « Il fallait vite mettre quelque chose en place. Sauf que quand on fait les choses dans l’urgence, dans le domaine du sauvetage, on fait n’importe quoi, n’importe comment », expose Jean-Paul Hellequin, marin à la retraite, porte-parole du syndicat des marins CGT du Grand Ouest et président de l’association de défense des marins Mor Glaz.

    Ainsi, à l’arrivée de l’Esvagt Charlie, à la mi-avril, « il y avait zéro personne formée à bord », témoigne sous couvert d’anonymat l’un des membres d’équipage. « Il n’y en a pas un qui ait de l’expérience dans ce que ce bateau est censé faire : sauver beaucoup de gens à la fois. » À bord, ils sont six marins recrutés par SeaOwl, à alterner tous les quinze jours avec une autre équipe.

    En plus de ces marins, les navires embarquent en permanence « des agents de sécurité, ni marins ni secouristes ». Embauchés eux aussi par SeaOwl, il s’agit d’« une équipe dite de protection, composée de trois personnes », confirme le secrétariat général de la mer, organe interministériel dirigé par l’ancien préfet de police de Paris, Didier Lallement, sous l’autorité de la première ministre. Mission : « Aider à prendre en charge et gérer les naufragés ».

    Pas de formation en sauvetage de masse prévue dans l’appel d’offres

    Mais avec quelle #formation ? « Leur métier est la sécurité, ils ne sont pas là pour prendre soin... Ils sont là pour fouiller les naufragés, fustige le marin déjà cité. Cela relève d’un fantasme entourant ces gens qui traversent, comme s’ils pouvaient représenter un danger. » « Le cas échéant, [cette équipe] est en mesure de protéger l’équipage », soutient le secrétariat général de la mer.

    Le cahier des clauses, consulté par Mediapart, reste vague quant aux exigences de formation de l’équipage. « Il n’existe pas de formation institutionnelle en matière de sauvetage de masse définie par l’organisation maritime internationale. Cela ne pouvait donc pas être intégré dans les prérequis de l’appel d’offres », justifie l’équipe de Didier Lallement. En renvoyant la balle au titulaire du marché : « Il [lui] appartient de prendre les dispositions requises pour que ses navires soient en mesure de réaliser la mission ordonnée dans de bonnes conditions. »

    Pourtant, des formations sont organisées depuis janvier 2022 auprès de plusieurs administrations intervenant dans la Manche, comme la marine, les douanes, les affaires maritimes... Elles sont délivrées par Arnaud Banos, formateur pour la SNSM, l’une des rares personnes à pouvoir former au sauvetage de masse en France. Directeur de recherche au CNRS et sauveteur auprès d’ONG en Méditerranée, Arnaud Banos affirme avoir été contacté « début juin » par la préfecture maritime afin de former les équipages de SeaOwl. Mais aucune date n’a pour l’instant été fixée.

    L’Esvagt Charlie est déjà intervenu sur quatre opérations de sauvetage (38 personnes le 18 mai, 17 dans la nuit du 27 au 28 mai, 45 le 12 juin, et 54 dans la nuit du 20 au 21 juin), et les semaines continuent donc de défiler sans équipage formé. « Le jour où un naufrage avec quelque chose de grave se passe, ça va être le gros merdier », craint un marin.

    « Les opérations de sauvetage impliquant des dizaines de naufragés sont très complexes à mener et mettent en danger aussi bien les naufragés que les équipages », complète Arnaud Banos.

    Un vieux navire censé jouer les ambulances

    Par ailleurs, pour plusieurs experts interrogés, les caractéristiques techniques des bateaux ne sont pas à la hauteur des enjeux. L’Esvagt Charlie, un bateau vieux de presque 50 ans, ne dépasse pas les 10 nœuds (18 km/h) ; pas plus que son homologue l’Apollo Moon, ex-navire de pêche. À titre de comparaison, certains canots de la Royal National Lifeboat Institution (RNLI) anglaise ou de la SNSM atteignent les 25 nœuds (46 km/h), soit plus du double.

    « On ne transforme pas en quelque temps des chalutiers ou de vieux navires en des ambulances de la mer », raille Jean-Paul Hellequin. « La rapidité d’intervention est primordiale », complète un acteur expérimenté du sauvetage dans la Manche, souhaitant pour sa part rester anonyme. « S’il y a une urgence vitale, dans une nuit très chargée, ils ne pourront pas agir dans la seconde », abonde Flore, responsable communication de l’association d’aide aux exilé·es Utopia 56. « En période hivernale, quand les personnes sont gelées, avec les risques d’hypothermie, il y a aussi un vrai enjeu à rentrer vite au port », s’inquiète-t-elle.

    L’accord-cadre exige certes un tirant d’eau maximum (partie immergée du bateau) de 4,5 mètres, afin de pouvoir opérer dans les zones de petits fonds du détroit. Ceux des deux navires atteignent 4,20 mètres... Encore trop, selon le spécialiste du sauvetage interrogé sous anonymat : « En mer du Nord, il y a des bancs de sable partout, durs comme la pierre. À 4,20 mètres ça ne passe pas : s’ils les touchent, ils s’échouent et ne peuvent pas intervenir sur les embarcations. »

    Enfin, le franc-bord (hauteur entre la ligne de flottaison sur l’eau et le pont principal) de l’Apollo Moon est très haut. « Même avec un franc-bord d’à peine un mètre, c’est déjà un défi de sortir les gens de l’eau », insiste cet acteur du sauvetage. L’Esvagt Charlie et l’Apollo Moon fonctionnent avec des zodiacs mis à l’eau par une grue. L’accord-cadre prévoit que les bateaux disposent d’une zone de sauvetage « abaissée » pour faciliter la remontée des naufragé·es depuis ces zodiacs. L’Esvagt Charlie en a une, mais pas l’Apollo Moon.

    Son pont, situé à plusieurs mètres au-dessus de l’eau, rend donc impossible la remontée sans utiliser à nouveau les grues. Avec ce système, « on ne prend que quelques naufragés à chaque fois, pas 50. Cela peut durer longtemps : le problème de l’hypothermie arrive très vite, on risque de perdre du monde », avertit l’expert interrogé. « Je pense que les armateurs français auraient pu fournir des navires plus modernes et plus adéquats », conclut pour sa part Jean-Paul Hellequin.

    « Obligation de moyens, pas de résultats »

    D’autres experts sont plus nuancés. « La question, c’est les compétences de l’équipage. Les compétences s’articulent à l’outil technique que vous avez », recentre Vincent Guigueno. Les traversées dans la Manche sont « une situation neuve. La période d’adaptation est courte. L’État fait ce qu’il peut », relève aussi le marin interrogé sous anonymat.

    En janvier dernier, lors de la présentation du bilan annuel de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, le préfet Marc Véran a déclaré que « l’État a une obligation de moyens, pas de résultats ». Et de comparer les risques encourus par les exilé·es à ceux liés aux avalanches pour les skieurs en hors-piste : « Les sauveteurs vont tout faire pour vous sauver, mais ils n’y arriveront peut-être pas. Nous, c’est pareil. » Ces deux nouveaux bateaux permettent donc à l’État de répondre à son obligation de moyens…

    Alors que l’État va dépenser 550 millions d’euros reçus du Royaume-Uni (via un accord signé en novembre 2022) dans la sécurisation du littoral et l’interception des départs, aucun investissement n’est pour le moment prévu pour renforcer ses effectifs de sauvetage en mer. En revanche, 500 agents de police supplémentaires doivent être déployés, et un centre de rétention administrative (CRA) construit.

    « Les différentes administrations se demandent sur qui va retomber la responsabilité dans le cas d’un nouveau naufrage », conclut l’historien Vincent Guigueno. « L’idée, c’est de mettre en place le storytelling, et de pouvoir dire : “On a mis des moyens supplémentaires”, si un nouveau drame se produit. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/270623/dans-la-manche-l-etat-sous-traite-le-sauvetage-d-exiles-une-societe-privee
    #sous-traitance #France #sauvetage #migrations #asile #privatisation #réfugiés #frontières #Manche #complexe_militaro-industriel

  • Une énorme nappe souterraine pour le groupe #Source_Alma ?

    L’affaire serait ubuesque si elle ne dévoilait pas à quels points certains élu.e.s sont bêtes !

    Alors que la commune de #Montagnac dans l’#Hérault, possédait un #terrain avec un #forage pouvant alimenter les habitants en #eau_potable, le maire décide de vendre pour une bouchée de pain cette installation précieuse à la #Compagnie_générale_d’eaux_de_source, filiale de Source Alma, qui commercialise, entre autres, Saint-Yorre, Vichy, Cristaline, Thonon…

    Une eau chaude à 1500m de profondeur, issue d’une grande nappe que le minéralier devra refroidir pour la mettre en bouteille !

    La ressource en eau ne semble pas préoccuper le conseil municipal qui vient de se voir refuser par le préfet, un projet de golf… pour des problèmes d’approvisionnement en eau !

    Le préfet va-t-il de même manière et pour des questions de sécheresse et de déficit hydrique interdire l’exploitation du forage ?

    Pas de souci avec la #sécheresse a déclaré un responsable du groupe qui s’est invité à une réunion publique organisée par les opposants « "C’est un ouvrage qui fait 1500 mètres de profondeur, isolé de tout impact de sécheresse. C’est une masse d’eau énorme et de qualité ». Ben oui !! c’est bien ce que les habitants ont envie de garder !!

    Côté mairie, toujours les mêmes arguments : les taxes et les emplois ; côté population : on s’organise en association pour lutter contre. Car l’exploitation de l’eau pour la mettre en bouteille (plastique bien sûr !) c’est un chantier énorme, artificialisant les sols pour y implanter une usine d’embouteillage sur 15 000 m2 .

    Adieu la biodiversité sur ce vallon où poussent des vignes de l’AOP Picpoul de Pinet : "Nous faisons tous les efforts possibles en tant que vignerons pour maintenir ce milieu naturel et on nous parle d’y construire une zone industrielle. C’est déplorable" dit en colère Christophe Savary de Beauregard, président de l’association Veille Eau Grain. D’autant que l’industriel confirme bien la monstruosité du projet avec 1,6 millions de bouteilles et 160 rotations de camion par jour.

    Cerise sur le gâteau, si Source Alma n’exploite pas la nappe, le forage sera obstrué aux frais de la municipalité pour un coût de 300 000 € !

    https://www.envieabeziers.info/environnement/une-enorme-nappe-souterraine-pour-le-groupe-source-alma
    #eau #nappe_souterraine #nappe_phréatique #privatisation #eau_en_bouteille #extractivisme #résistance

  • Les 7 péchés capitaux de la #France libérale | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/7-peches-capitaux-de-france-liberale/00107264

    « Une France ultralibérale ? La bonne blague ! », titre l’éditorialiste des Echos Dominique Seux, le 28 mars dernier. La raison ? « Un pays qui assume des dépenses publiques équivalentes à 58,1 % du PIB et des ponctions fiscales et sociales aussi considérables reste un pays largement socialisé. » Le tournant #néolibéral de la France ? Un « mythe » pour l’économiste Elie Cohen le 17 mai dernier, qui plus est « ressassé ad nauseam » alors que « l’argument est parfois indigent ».

    Les libéraux usent et abusent régulièrement de l’idée : un haut niveau d’imposition, de #dépenses_publiques, de protection sociale, de redistribution, de déficits budgétaires et de dette publique serait la preuve que la France n’a pas connu d’évolution vers un fonctionnement toujours plus marqué par le libéralisme économique.

    #Libéralisme à tous crins

    C’est pourtant bien ce qui s’est passé depuis une quarantaine d’années. Les libéraux sont focalisés sur les #impôts et les dépenses publiques, en fait sur la remise en cause de la protection sociale qui nourrit les prélèvements obligatoires et les dépenses, parce que c’est leur dernière cible. Tout ce qui faisait par ailleurs l’intervention de l’Etat dans la période d’après-guerre a été progressivement remis en cause. Et la liste est longue.

    Ce sont les sept péchés capitaux du libéralisme économique français : une #finance libéralisée, le #libre-échange, un marché du travail libéralisé, des #privatisations, une contre-révolution fiscale au service des plus riches, une chute des #investissements publics, une domination de la lecture libérale du monde, à l’université et dans les médias. Libéralisation économique, il y a bien eu donc. Et le bilan, négatif, de toutes ces dynamiques, est impressionnant.

    Le cadre général a été porté par des évolutions mondiales vers le libre-échange et la libéralisation financière dans lesquelles la France s’est engouffrée vite et fort. Une fois la main mise dans l’engrenage libéral, le bras y passe, et le reste de l’économie aussi, dans une dynamique difficilement arrêtable.
    La libéralisation financière entraîne la mise en concurrence des régimes fiscaux qui obligent à baisser les impôts sur les acteurs les plus mobiles, les riches et les grandes entreprises.

    Ces dernières profitent de la liberté de circulation des marchandises pour s’implanter à l’étranger et de celle des capitaux pour mobiliser des actionnaires étrangers qui poussent à donner plus de place aux dividendes qu’à l’investissement.

    Recul de l’#Etat

    Des défaillances de marché, qui justifiaient l’intervention de l’Etat, on passe aux défaillances de l’Etat qui justifient de donner toute la place au marché. Il faut alors réduire l’intervention publique directe dans l’économie.

    L’investissement public chute : depuis les années 1990, il a été divisé par six, il représente aujourd’hui moins d’un quart de point de PIB.

    Concrètement, au nom de la baisse des dépenses publiques et des recettes fiscales des collectivités locales, les #écoles, les #routes, les #universités, etc., ne reçoivent plus les moyens nécessaires à leur développement.

    L’enseignement supérieur français craque de partout et ouvre la voie à un school business privé qui ne profite qu’à ceux qui en ont les moyens. Sans oublier les conditions de travail précarisées d’une partie des enseignants et des personnels administratifs.

    L’Etat intervenait également directement dans l’économie par l’intermédiaire des entreprises publiques. Droite et gauche confondues ont mené un long et important processus de #privatisations aux lourdes conséquences.

    Les entreprises rendues au privé se sont engagées dans une course au rendement qui a eu plusieurs conséquences néfastes : moindre effort de recherche que dans les autres pays, internationalisation plus poussée qu’ailleurs, désintérêt pour le développement des sites de production sur le territoire, priorité donnée aux actionnaires sur l’investissement, course à la baisse des prélèvements et à la hausse des subventions, à la #précarisation des contrats de travail. On a là la combinaison fatale de la #désindustrialisation française.

    Quant aux privatisations, ou au recul de l’Etat, dans les entreprises concernées par les services publics, le résultat n’a pas été meilleur. Des prestations plus chères, de moins bonne qualité, avec des conditions de travail dégradées pour les personnels.

    Tout cela est porté par un climat intellectuel dans lequel think tanks, économistes et éditorialistes libéraux occupent une place de plus en plus sans partage.

    Certes, même avec tout cela, la France n’est pas devenue un enfer ultralibéral. L’Etat social fait de la résistance en dépit de toutes ces attaques, et heureusement !

    Les temps semblent même commencer à changer : on reparle politique industrielle, taxation des riches, juste effort fiscal des multinationales, souveraineté économique, protectionnisme, etc. Il est temps : la France libérale est dans l’impasse.

  • #Vidéo sur l’#externalisation des #politiques_migratoires européennes

    Migreurop documente depuis sa création l’externalisation des politiques migratoires européennes. Ces politiques d’externalisation ont pour objectif de tenir les exilé·e·s au plus loin de l’espace européen en sous-traitant la gestion des mouvements migratoires aux pays dits « tiers » (d’origine ou de transit), quelles qu’en soient les conséquences sur les droits des personnes migrantes. Par le biais d’un #marchandage, l’UE et ses États membres se déchargent ainsi sur des pays non-membres des obligations qui leur incombent en vertu des conventions internationales qu’ils ont ratifiées.

    L’externalisation fonctionne selon quatre principes :

    - #Délocalisation : Les pays européens délocalisent le #contrôle_frontalier et exportent leurs politiques migratoires répressives dans des États dits « tiers » qui ne sont pas soumis aux mêmes lois et obligations en matière de respect des droits des personnes. Ils déplacent ainsi de fait les frontières européennes au-delà du territoire européen.

    - #Sous-traitance : L’UE délègue le contrôle migratoire à des États non-membres, transformés en garde-frontières d’une Union européenne qu’ils aspirent à rejoindre (comme les pays des Balkans) ou dont ils sont en partie dépendants (comme le Maroc, le Niger ou la Turquie).

    #Privatisation : Les États délèguent également de nombreuses prérogatives à des acteurs privés, comme les #compagnies_aériennes qui deviennent elles aussi garde-frontières, tandis que les demandes de #visas sont gérées par des sociétés privées, tout comme la #sécurité dans les camps d’exilés.

    - #Déresponsabilisation : En externalisant leurs politiques migratoires dans des pays non-signataires des principaux textes internationaux de protection des personnes migrant·e·s et réfugié·e·s, l’UE et les États européens contournent le droit. Ils cherchent à invisibiliser les violations des droits des personnes migrantes et fuient leurs #responsabilités.

    L’externalisation bafoue en toute impunité les droits des personnes exilées et met leurs vies en péril. Elle n’empêche pas les migrations, mais les rend plus dangereuses. Stop à l’externalisation et à l’#impunité des États !

    https://vimeo.com/838312263

    #migrations #asile #réfugiés #frontières #externalisation_des_frontières #droits_humains #refoulements #principe_de_non-refoulement #marchandage #droits_fondamentaux #responsabilité #ressources_pédagogiques

  • Les arrêts-maladies « de complaisance » ont-ils explosé, comme l’affirme le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux ?
    https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-fake-les-arrets-maladie-de-complaisance-ont-ils-explose-comme-l
    Le patronat accuse les malades de fraude sociale. On connaît la chanson, mais la brutalité des accusations est surprenante.

    Si les arrêts de travail ont bien augmenté de 30% en trois ans, cette hausse s’explique par plusieurs facteurs tels que la pandémie de Covid-19, ou encore les troubles psychologiques.

    La France est-elle touchée par une épidémie d’arrêts-maladies ? Invité de BFMTV, vendredi 16 juin, Geoffroy Roux de Bézieux, a dénoncé une « explosion des arrêts de travail courte durée : plus 30% ».

    « Il faut dire les choses : ce sont des arrêts de travail qui explosent, notamment le lundi et le vendredi », a continué le président du Medef, critiquant « des arrêts de travail de complaisance ». Dit-il vrai ou fake ? Franceinfo s’est penché sur la question.

    Au regard des chiffres officiels, la hausse des arrêts-maladies est une réalité. Selon le ministère de l’Economie, il y en a eu 8,8 millions en 2022, contre 6,4 millions dix ans plus tôt, soit une hausse de 37,5%. Cette tendance se confirme sur les trois dernières années. D’après le Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP), qui fédère les assurances complémentaires pour la santé, le nombre d’arrêts de travail a augmenté de 30% entre 2019 et 2022. En outre, les prestations versées à ce titre « ont augmenté de 12% », précise le CTIP dans un communiqué* publié le 15 juin.

    L’assureur AXA, qui analyse l’absentéisme national depuis quatre ans, dresse un constat similaire. D’après ses chiffres, la fréquence des arrêts de travail a bondi de 54% entre 2019 et 2022. L’absentéisme a même atteint un niveau record en 2022, selon son baromètre publié en mai* : l’an dernier, 44% des salariés s’arrêtaient au moins une fois dans l’année, contre 30% en 2019. Sur cette même période, la part d’arrêts d’une durée de quatre à sept jours a bondi, passant de 24,9% à 36,7%.

    La hausse est réelle, mais les motifs sont-ils justifiés ? Selon Yves Hérault, directeur AXA Santé & Collectives, cette envolée peut s’expliquer par « les vagues épidémiques dues notamment à Omicron », variant du Covid-19 particulièrement contagieux. Mais « ces vagues n’expliquent pas tout », tempère-t-il dans le rapport. Il évoque une hausse plus marquée chez les plus jeunes et les cadres « qui, jusque-là, s’arrêtaient habituellement moins ». En effet, le taux d’absentéisme a progressé de plus de 50% chez les moins de 30 ans entre 2019 et 2022, selon le document.

    Pour Katell Clère, directrice technique notoriété et innovation chez AXA, « la principale cause d’arrêts de travail de longue durée reste les troubles psychologiques, sujet en constante augmentation depuis plus de trois ans. » Citée dans le baromètre, elle estime que « les entreprises ont un rôle essentiel à jouer dans la prévention des troubles psychologiques. »

    D’après un autre baromètre*, réalisé par l’institut de sondage Ifop pour la mutuelle-santé Malakoff-Humanis, 50% de salariés ont été arrêtés au moins une fois dans l’année en 2022. Parmi les motifs, toutes durées confondues, la « maladie ordinaire » arrive en tête (28%), en forte progression. Le Covid-19 se place en deuxième position (17%), devant les troubles psychologiques (15%) et les troubles musculo-squelettiques (13%).

    Interrogée par l’AFP, Marie-Laure Dreyfuss, déléguée générale du CTIP, s’est alarmée d’une hausse des arrêts de travail « structurelle » plutôt que « conjoncturelle ». En effet, si cette augmentation a pu s’expliquer lors de la pandémie, il est plus difficile de la comprendre aujourd’hui. La déléguée générale émet plusieurs hypothèses pour expliquer ces arrêts : des « problèmes psy » comme le « burn-out », ou la « dépression post-Covid ». Elle constate également une augmentation nette des arrêts de travail des moins de 45 ans « dans certains secteurs ». Outre les jeunes, ce sont les femmes et les cadres qui sont de plus en plus concernés, précise le CTIP.

    Géraldine Mandefield, dirigeante de la filiale d’AXA Verbateam, spécialisée dans la prévention et la santé, évoque dans le baromètre de l’assureur « une dégradation de la santé mentale et physique » liée à la pandémie. La crise du Covid-19 « a accéléré la sédentarité des salariés qui perdure notamment avec la banalisation du télétravail plusieurs fois par semaine ».

    En revanche, aucun des baromètres consultés par franceinfo ne précise si les arrêts sont pris le lundi ou le vendredi, comme l’avance Geoffroy Roux de Bézieux. Il est donc réducteur de la part du représentant des chefs d’entreprise français de suggérer que cette hausse est liée à des « arrêts de complaisance ».

    Pour autant, face à cette hausse, le gouvernement s’inquiète pour les finances publiques. Le ministre délégué aux Comptes publics, Gabriel Attal, a déploré « l’explosion des arrêts-maladies » lors d’une audition au Sénat, le 14 juin. En effet, selon sa Caisse nationale*, le montant des indemnités journalières remboursées par l’Assurance-maladie a augmenté de 15,2% en 2022, pour atteindre 15,7 milliards d’euros. Si cette tendance se poursuit, « on sera à 23 milliards d’euros par an en 2027 », anticipe le ministre.

    En septembre 2022, il avait déjà annoncé vouloir s’attaquer aux arrêts de travail délivrés en téléconsultation par un praticien autre que le médecin traitant. Un encadrement retoqué trois mois plus tard par le Conseil constitutionnel. Dans son plan présenté en mai pour lutter contre la fraude sociale, Gabriel Attal prévoit « un programme national de contrôle des arrêts de travail » par l’Assurance-maladie dès la rentrée. Parmi les certificats ciblés, « les faux arrêts du lundi (...) ou du vendredi » mis en cause par le patron du Medef, ainsi que ceux « qui ne s’accompagnent d’aucune prescription de soins ou de médicaments », a-t-il déclaré devant le Sénat, sans toutefois quantifier la part de ces arrêts de complaisance.

    Par ailleurs, grâce à son plan présenté lundi pour redresser les finances publiques, Bercy espère économiser 10 milliards d’euros d’ici à 2027, dont « plusieurs centaines de millions d’euros » rien qu’en s’attaquant aux abus sur les arrêts de travail. La traque a déjà débuté : les premiers courriers d’avertissement ont été envoyés par l’Assurance-maladie aux médecins prescrivant plus que la moyenne.

    Dans un entretien au Parisien, Gabriel Attal évoquait « 30 millions d’euros de fraudes aux arrêts de travail » sous le précédent quinquennat. Un chiffre relativement faible au regard des 4,15 milliards d’euros de fraude à l’Assurance-maladie observés chaque année, selon les estimations de la Cour des comptes.

    #france #maladie #exploitation #iatrocratie

  • Ideologie und Urlaubsreisen in der DDR: Welche Rolle spielten die FDGB-Gewerkschaften?
    https://www.berliner-zeitung.de/open-source/ideologie-und-urlaubsreisen-welche-rolle-spielten-die-gewerkschafte

    11.6.2023 von Fritz Werner Winkler - Der Freie Deutsche Gewerkschaftsbund (FDGB) und die unter seinem Dach vereinten 16 Einzelgewerkschaften waren die mit Abstand größte und vermögendste Massenorganisation der DDR. Im Wendejahr 1989 zählte er noch 8,9 Millionen Mitglieder. Sein Vermögen wurde auf dem Sonderkongress im Januar 1990 mit 4,2 Milliarden Mark (DDR) beziffert. Seine weit mehr als 1000 Liegenschaften entsprachen etwa der Fläche des Stadtbezirks Berlin-Mitte. Der Organisationsgrad betrug 97,7 Prozent.

    Der FDGB wurde bereits am 18. März 1945 in Aachen gegründet. Die westlichen Alliierten erlaubten zunächst nur Einzelgewerkschaften. Anders war es in der sowjetischen Besatzungszone: Dort erfolgte am 10. Juni 1945 auf der Grundlage des Befehls Nr. 2 der sowjetischen Militäradministration seine Zulassung. Entsprechend Lenins Theorie über Gewerkschaften wurde er zentralistisch organisiert und zum Transmissionsriemen der SED entwickelt. Seine langjährigen Vorsitzenden Herbert Warnke (1948–1975) und Harry Tisch (1975–1989) waren gleichzeitig auch Mitglieder des Politbüros der SED. Diese konsequente Einbindung in deren Führungsstrukturen setzte sich über die Bezirke bis hin in die Parteileitungen der Betriebe und Einrichtungen fort.

    Mit den Maßstäben des westlichen Demokratieverständnisses beurteilt, waren die DDR-Gewerkschaften unfrei und undemokratisch. Der FDGB war eine zentralistische Dachorganisation, weit entfernt von einem Bund freier und selbstständiger Einzelgewerkschaften. Nach mehr als drei Jahrzehnten ist allerdings eine differenziertere Betrachtung der Arbeit und der Verantwortung des FDGB im politischen System der DDR notwendig.

    Keine andere Organisation war so eng mit dem Leben der Menschen im Osten und mit deren positiven Erinnerungen verbunden. Eine Reduzierung der gewerkschaftlichen Arbeit auf die ideologischen Schwerpunkte „Sozialistischer Wettbewerb“ und „Schulen der sozialistischen Arbeit“ verkürzen den Blick. Die historische Analyse nur anhand der archivierten Berichte der unterschiedlichen gewerkschaftlichen Ebenen vorzunehmen, geht an der Realität vorbei.

    Ein differenziertes und bunteres Bild zeigt zum Beispiel ein Blick in die oft liebevoll gestalteten Brigade-Tagebücher. In der Regel war ein Arbeitskollektiv identisch mit einer Gewerkschaftsgruppe. Rund 2,5 Millionen Mitglieder waren ehrenamtlich für „ihre“ Gewerkschaft tätig. Sie wurden direkt gewählt und waren mehrheitlich keine SED-Mitglieder. Seit 1951 befand sich die Sozialversicherung der Arbeiter und Angestellten in der Trägerschaft des FDGB. Damit waren die Gewerkschaften für die Geld- und Sachleistungen von mehr als 85 Prozent der DDR-Bürger von der Wiege bis zur Bahre verantwortlich. Die dafür aus dem Staatsaushalt bereitgestellten Mittel lagen am Ende bei etwa 30 Milliarden Mark.

    Jährlich wurden über die gewerkschaftlichen Kurkommissionen circa 330.000 Kuren im In- und Ausland vergeben. Eine Mitgliedschaft im FDGB war dafür keine Voraussetzung. Im Jahr 1989 verfügte der FDGB über 694 gewerkschaftseigene und 371 vertraglich genutzte Ferienobjekte. Hinzu kamen 7250 betriebliche Ferieneinrichtungen, die vom Campingwagen bis zum Ferienhotel reichten. Das entsprach einer jährlichen Gesamtkapazität von 5,1 Millionen Ferienreisen. Deren Vergabe erfolgte über die gewerkschaftlichen Ferienkommissionen der Betriebe. Für diese Reisen mussten lediglich 25 bis 35 Prozent der tatsächlichen Kosten für Unterbringung und Verpflegung aufgebracht werden. Für Kinder bis zum Abschluss der zehnten Klasse kostete ein 13-tägiger Aufenthalt einheitlich 30 Mark. Wer die Deutsche Reichsbahn zur Reise zum Urlaubsort und zurück nutzte, der bekam einmal jährlich eine Fahrpreisermäßigung von 33 Prozent.

    In der Mediathek des MDR steht noch bis zum 29. Mai 2024 die Doku „Urlaubsträume in Beton – DDR“ zur Verfügung. Sie zeigt die Einmaligkeit des FDGB-Feriendienstes, aber auch seine systembedingten Grenzen auf. Ähnliches lässt sich über die Arbeit der 356 gewerkschaftlichen Kulturhäuser oder die Auftragsvergabe an Künstler aller Genres ausführen. Die Auftragskunst der DDR, die heute einen unermesslichen Sammlerwert hat, wurde fast ausschließlich vom FDGB finanziert. Selbst der Karat-Hit „Über sieben Brücken“ und der gleichnamige TV-Film haben ihren Ursprung in der Vergabe einer Reportage über den Bau des Kraftwerkes Thierbach an den jungen Leipziger Schriftsteller Helmut Richter, der später das Drehbuch und den Text des Titelsongs schrieb.

    Viele Fußballfans aus dem Osten werden sich noch an den jährlich ausgespielten FDGB-Pokal erinnern. Er war das Pendant zum DFB-Pokal in der BRD. Über diesen Weg schafften der 1. FC Magdeburg und der 1. FC Lok Leipzig den Einzug in das Europapokalfinale. Die Magdeburger siegten 1974 in Rotterdam gegen den AC Mailand mit 2:0. Die Leipziger Lok-Elf unterlag 1987 in Athen Ajax Amsterdam mit 1:0. Der gesamte Breitensport war vor allem über die Betriebsportgemeinschaften sehr stark an die Gewerkschaften und deren finanzielle Unterstützung gebunden.

    Auflösung noch vor dem Ende der DDR

    Noch vor dem offiziellen Ende der DDR löste sich der FDGB zum 30. September 1990 auf. Binnen nicht einmal zwölf Monaten hatte sich eine Dynamik entwickelt, die eng mit dem Niedergang der DDR und deren Staatspartei, der SED, verbunden war. Innergewerkschaftlich hatten der für DDR-Verhältnisse luxuriöse Lebensstil des Vorsitzenden Harry Tisch und der damit im Zusammenhang stehende Korruptionsskandal um ihn und weitere Spitzenfunktionäre sowie die Millionenspenden an die FDJ für deren Pfingsttreffen im 40. Jahr der DDR ihr Übriges getan. Eine eindeutige Veruntreuung von Mitgliedsbeiträgen, die nicht zu rechtfertigen war.

    All das hat maßgeblich zum Verschwinden des einst so großen und reichen FDGB von der gesellschaftlichen Bühne geführt. Die Mitglieder hatten das letzte noch übrig gebliebene Vertrauen verloren und stimmten mit den Füßen ab. Und das in einer Zeit, wo alles, was man als soziale Sicherheiten bezeichnete, durch das Überstülpen des westdeutschen Wirtschafts- und Rechtssystems aus den Fundamenten gerissen wurde. An dieser Stelle drängt sich die Frage auf: Hätte es das West-Ost-Gefälle bei Löhnen, Gehältern und Renten auch gegeben, wenn der Osten der Republik im Vereinigungsprozess schlagkräftiger gewerkschaftlich organisiert gewesen wäre?

    Dem stand jedoch die politische Einordnung und Bewertung des FDGB durch die DGB-Führung, die westdeutsche Öffentlichkeit und die DDR-Oppositionsgruppen entgegen. Dessen ehemaliger Vorsitzender Ernst Breit machte nach Erinnerungen von Zeitzeugen bereits Anfang 1990 erstmals deutlich, dass für ihn der FDGB von einer „menschenverachtenden Tätigkeit“ geprägt sei. Wenige Monate davor, am 15. September 1989, hatten in Stuttgart noch Breit und Tisch eine Neun-Punkte-Vereinbarung zwischen DGB und FDGB besiegelt. Am 27. April 1990 verkündete Ernst Breit auf einem Arbeitnehmerempfang des NRW-Ministerpräsidenten Johannes Rau unwiderruflich: „Keine Vereinigung mit dem FDGB“. Das enttäuschte die vielen ostdeutschen Gewerkschafter, die ehrlichen Herzens ihre Organisation grundlegend reformieren und selbstbewusst unter das Dach des DGB führen wollten.

    Dass es politisch gewollt auch anders ging, zeigen die Vereinigung der Ost-CDU mit ihrer Westschwester oder die Übernahme der LDPD und der NDPD durch die FDP. Im ersten Jahr der Wiedervereinigung waren noch knapp vier Millionen der ostdeutschen Arbeitnehmerinnen und Arbeitnehmer Gewerkschaftsmitglieder. Dadurch stieg die Anzahl der in den DGB-Gewerkschaften organisierten Beschäftigten auf 11,8 Millionen Mitglieder und einen Organisationsgrad von rund 30 Prozent an. Beide Zahlen haben sich bis heute mehr als halbiert, der DGB zählt noch 5,6 Millionen Mitglieder.

    Die Deutungshoheit zum Umgang mit dem Geld- und Immobilienvermögen des FDGB, einschließlich seines Feriendienstes, hatte die von westdeutschem Personal dominierte Unabhängige Kommission zur Überprüfung des Vermögens der Parteien und Massenorganisationen der DDR (UKPV). Diese wurde am 1. Juni 1990 auf der Grundlage eines Gesetzes der DDR-Volkskammer durch Ministerpräsident Lothar de Maizière eingesetzt und anschließend in den Einigungsvertrag übernommen. Einen detaillierten Einblick gibt der UKPV-Bericht vom 24. August 1998 an den Deutschen Bundestag (Drucksache 13/11353). In Band 3 befassen sich rund 180 Seiten mit dem FDGB. Ausschlaggebend für die Gesamtbewertung des Vermögens war der von der UKPV erbrachte Nachweis, dass dieses nicht nur aus Mitgliedsbeiträgen gebildet worden war.

    Im Zeitraum 1980 bis 1989 flossen jährlich zwischen 207 und 384 Millionen Mark der DDR aus dem Staatshaushalt dem FDGB zu. Diese Zuwendungen waren zweckgebunden für Feriendienst, Arbeitsschutz, Sterbe- und Unfallsterbegeld sowie für das Bildungszentrum der Sozialversicherung und den Berliner Künstlerklub Die Möwe. Dem standen Einnahmen aus Mitgliedsbeiträgen von jährlich zwischen 759 Millionen und 974 Millionen DDR-Mark gegenüber. Mit dieser Größe von durchschnittlich 35 Prozent an Staatseinahmen wurde die materielle Abhängigkeit des FDGB vom politischen System begründet. Aus der Sicht des DGB war dies „politisch belastetes Vermögen“ – ein Erbe, das er nicht antreten wollte.

    Später schloss der DGB jedoch einen Vergleich über 36 zum Teil zu seinem Alteigentum gehörende und von den Nazis 1933 enteignete Gewerkschaftshäuser. Trotz dieser Historie musste er für diesen „Handel“ noch 64 Millionen DM zahlen. Der Gebäudekomplex Märkisches Ufer/Brückenstraße, letzter Sitz des FDGB-Bundesvorstandes, wurde 1998 für 27,5 Millionen DM an die Volksrepublik China verkauft, die ihn als Botschaftsgebäude nutzt. Der DGB-Bundesvorstand bezog im Mai 2023 in der Berliner Keithstraße einen neu errichteten Bürokomplex, dessen Kosten ursprünglich mit circa 80 Millionen Euro kalkuliert waren.

    Was von dem ehemals gewaltigen Vermögen des FDGB nach Abzug der Kosten für Sozialplanleistungen, Vergleiche, Verwaltungsarbeit (das Sekretariat der UKPV hatte bis zu 85 Mitarbeiter), Gerichtsverfahren usw. übrig blieb, wurde von der Treuhandnachfolgerin, der Bundesanstalt für vereinigungsbedingte Sonderaufgaben (BVS), in ein dem Finanzministerium zugeordnetes Sondervermögen überführt. Als ein Schwerpunkt seiner Verwendung wurde der Denkmalsschutz in den neuen Bundesländern bestimmt. Letztendlich tragen damit die Mitgliedsbeiträge der DDR-Gewerkschafter in nicht wenigen Fällen auch zur Sanierung kirchlicher Objekte bei. Ein konstruierter rechtsstaatlicher Weg zum Umgang mit den „ideologisch belasteten Werten des FDGB“ machte das möglich.

    Die mehr als 4600 Kunstgegenstände landeten in den Depots und waren bisher der Öffentlichkeit weitgehend unzugänglich (vgl. Dirk Oschmann „Der Osten: eine westdeutsche Erfindung“ S. 164/165). Eine 1990 angestrebte Übereignung des Kur- und Erholungsheimes Graal-Müritz an das UN-Kinderhilfswerk (Unicef) lehnte die UKPV ab. Sie favorisierte den Verkauf des Objekts für 6,0 Millionen DM an eine spanische Hotelkette, die dort seitdem eine Vier-Sterne-Hotel mit SPA-Bereich betreibt. Die Spanier kauften auch die ehemaligen FDGB-Feriendomizile in Binz auf Rügen und Schöneck im Voigtland.

    Fritz Werner Winkler, geboren 1949, seit 1966 Gewerkschaftsmitglied, war Absolvent der Gewerkschaftshochschule Fritz Heckert, Diplomgesellschaftswissenschaftler, Sekretär des FDGB-Bezirksvorstandes Leipzig und von 1980 bis 1990 Mitglied des Runden Tisches des Bezirks Leipzig.

    #Allemagne #DDR #FDGB #histoire #socialisme #économie #privatisation #syndicalisme

  • DDR : Wie die Treuhand das Herzstück der ostdeutschen Gesellschaft zerschlug
    https://www.berliner-zeitung.de/politik-gesellschaft/von-krippe-bis-kampfgruppe-der-betrieb-als-herzstueck-der-ddr-gesel

    Comment une entreprise de RDA est devenue leader international de la fabrication de moteurs électriques et comment ella été récupérée pour une fraction de sa valeur de marché par un concurrent de l’Ouest.

    On découvre dans ce texte une des raisons essentielles pour l’absence historique de la criminalité omniprésente dans les pays capitalistes. Tout le monde avait un emploi et le collectif de l’entreprise proposait des services comme les centres de vacances, des compagnies de théâtre et d’autres activités culturelles tout en prenant soin de la réinsertion sociale des rares délinquants. L’entreprise était le centre de la vie de ses employés.

    11.6.2023 von Maritta Adam-Tkalec -Krippe bis Kampfgruppe: Die Treuhand begrub das Herzstück der DDR-Gesellschaft

    Undenkbar für Kapitalismus-Sozialisierte: Im Osten war der Betrieb Lebensmittelpunkt. Ein Direktor erzählt vom Alltag und „Verrat am Volk“ durch die Treuhand.

    Die Motorenbauer hatten die Zeichen der Zeit erkannt, und sie waren schnell: Mit der Nummer 002 im Register der Treuhandanstalt wurde am 5. April 1990 der ehemals volkseigene Betrieb Elektromotorenwerk Wernigerode (Elmo) als GmbH eingetragen und das ehemalige Kombinat Elektromaschinenbau, zu dem das Werk gehörte, als Aktiengesellschaft.

    Die Registriernummer 001 der fünf Wochen zuvor noch von der Modrow-Regierung gegründeten Treuhandanstalt war für das Reich Alexander Schalck-Golodkowskis reserviert – die Koko. Der Bereich Kommerzielle Koordinierung im DDR-Außenhandelsministerium hatte mit kapitalistischen Methoden Valuta für den devisenklammen Staat zu erwirtschaften. Ein Bereich mit absoluter Sonderstellung – ganz klar die 001.

    Aber der erste in marktwirtschaftliche Eigentumsverhältnisse überführte Normalbetrieb der DDR war Elmo. Ein Pionier: Als erste Ostfirma hatte Elmo zudem mit seiner West-Vertriebsgesellschaft ein Westunternehmen übernommen, und mit Wolfgang Beck war der einst jüngste Betriebsdirektor der DDR zu einem der neuen Geschäftsführer der GmbH geworden.
    Motoren für Trolli bis Tagebau

    Der Betrieb hatte Grund für Selbstbewusstsein: Man lieferte Motoren in 47 Länder, auch in sämtliche heutige EU-Staaten. Im Angebot fand sich die ganze Palette von klein bis riesengroß: Motoren für den DDR-Rasenmäher Trolli, für Landmaschinen, Druckereien, Tagebaugroßgeräte, Werkzeugmaschinen, Schienenfahrzeuge oder Schiffe – alles Erzeugnissen, die den Ruf der DDR als Industrieland mitbegründeten.
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    Mit Weitsicht hatte Wolfgang Beck sein Top-Unternehmen rechtzeitig auf die neue Zeit nach dem politischen Umbruch von 1989 vorbereitet. Schon drei Wochen vor der Wahl vom 18. März, die die Regierung von Lothar de Maizière ins Amt brachte und mit ihr einen beschleunigten Kurs in Richtung Wiedervereinigung, war die Umwandlung von Volkseigentum in marktwirtschaftliche Eigentumsformen eingeleitet. Noch hatten Beck und seine Mitstreiter eine reformierte DDR im Sinn. Das Wahlergebnis rückte die Wiedervereinigung im Schweinsgalopp in den Blick.

    In anderen Betrieben der DDR verhinderten Belegschaften die Transformation durch Proteste gegen „alte Kader, Wendehälse und Seilschaften“; Beck war es gelungen, „seine Leute“ zu überzeugen: Der neue Betriebsrat stimmte der Umwandlung zu, die VEM-Elektromotorenwerke GmbH Wernigerode ging an den Start. Das wichtigste Ziel: Erhalt der Arbeitsplätze.

    Die Westrivalen waren schwach: „Wir produzieren an einem Tag mehr Motoren als die gesamte Bundesrepublik“, stellte Beck damals fest. Seinen Betrieb sah er gut positioniert: „Wir lieferten von der Physikalisch-Technischen Bundesanstalt in Braunschweig zertifizierte Motoren in alle Industriebereiche, auch schon im Westen.“ Bald aber nahm er erstmals wahr, dass sich dieser Erfolg gegen das Unternehmen richten könnte: „Es war leider nicht vorauszusehen, welche Begehrlichkeiten diese Ausnahmestellung noch wecken sollte.“
    Ein authentisches Zeugnis

    Das alles kann man nun lesen – sachlich, kenntnisreich, ohne Gejammer, gleichwohl mit Herzblut aufgeschrieben in dem Buch „Alles hat ein Ende – auch die Marktwirtschaft“, versehen mit dem Untertitel: „Wolfgang Beck, der letzte Betriebsdirektor des VEB Elektromotorenwerk Wernigerode (Elmo), erzählt von der Planwirtschaft und dem wirtschaftlichen Ab- und Aufbruch“.

    Das Thema mag zu speziell, Wernigerode vielleicht zu abgelegen erscheinen. Aber es wäre ein Fehler, das Buch als Nischenprodukt für DDR-Experten beiseitezuschieben. Denn es ist in seiner Authentizität ein einzigartiges Zeugnis nicht nur der Ost-West-Transformationserfahrung, sondern vor allem eines aus dem Herzstück des untergegangenen Staates. Denn das waren die Betriebe: für Millionen Männer und Frauen ein zweites Zuhause, viel mehr als Arbeits- und Produktionsstätte. Die Betriebe bildeten einen eigenen Kosmos, stifteten Gemeinschaft und boten Geborgenheit – schwer vorstellbar für Kapitalismus-Sozialisierte. Viele trauern dem heute noch nach. Ein Gutteil der Phantomschmerzen ehemaliger DDR-Bürger rührt aus dem Verlust dieser verlorenen Alltagswelt.

    Phantomschmerz der DDR-Bürger

    Beck erzählt exemplarisch die Innensicht eines solchen Volkseigenen Betriebes (VEB), die DDR in der Nussschale. Man erkennt, wie die DDR im Inneren funktionierte, wie alles miteinander verwoben war, wie die Partei überall steuerte und kontrollierte, die Menschen zugleich erzog und behütete. Er beschreibt, wie Karrieren gelenkt wurden, wie der sozialistische Wettbewerb lief – Jugendobjekte, Brigadeleben, Traditionskabinett, das Parteilehrjahr.

    Auch wenn die Planerfüllung seine oberste Pflicht war – ein Betriebsdirektor trug nicht nur die Verantwortung für Produktion und Verwaltung, sondern auch für Betriebskinderkrippe und -garten, das Ambulatorium, die Ferienheime und Kinderferienlager, für Gästehäuser, Betriebsküche, Betriebszeitung, Kampfgruppeneinheit, Betriebsgewerkschaftsorganisation. Im Jahreskreis waren Feiern zu organisieren, von Frauentag bis Karnevalssitzung.

    Beck benennt die Lenkungs- und Kontrollgremien, die Machtstrukturen, die Bedeutung der persönlichen Beziehungen, der solidarischen Gefälligkeiten der Betriebsdirektoren untereinander. Auf Schleichwegen half man einander immer wieder über Mängel, Engpässe und Notsituationen hinweg.

    Er wägt die Vor- und Nachteile einer zentralistischen Führung gegeneinander ab ­– eine Debatte, die in Zeiten verschärfter Konkurrenz mit zentralistisch organisierten Großmächten wie China von wachsender Aktualität ist. Als Nachteil sieht er die unflexiblen diktatorischen Abläufe, zu den Vorteilen rechnet er die soziale Sicherheit und die „exzellente Bildung für alle“. Wegen solcher Vorteile habe „eine große Mehrheit die Diktatur nicht als solche“ empfunden, schreibt Beck. 160.000 Kritiker des Systems habe es gegeben, „das entsprach einem Prozent der DDR-Bevölkerung“. Im Wernigeröder Werk war jeder vierte Mitarbeiter ein Genosse, also Mitglied der SED.

    Dem Idealismus vieler DDR-Wirtschaftsfunktionäre mit ihren mickrigen, gleichmacherischen Gehältern stellt Beck die gelegentlich eigenwillige Interpretation von Volkseigentum durch Funktionäre gegenüber. Ein besonderes Exemplar dieser gar nicht seltenen Gattung muss der SED-Parteisekretär seines Betriebes gewesen sein, mit Hauptinteresse Schnaps- und Wurstbeschaffung aus „Werbegeschenken“.

    Als Beck 1984 im Alter von 34 Jahren zum jüngsten DDR-Betriebsdirektor berufen wurde, hatten die zuständigen Genossen seine Fähigkeiten erkannt und seine Eignung, eine neue Ära der Industrieproduktion zu gestalten: Wollte die DDR mit ihren Maschinen auf dem Weltmarkt bestehen, ging es ohne Elektronik nicht weiter – CAD-Komponenten mussten her. CAD steht für Computer Aided Design. Unter Beck stieg das Werk in die Produktion von Motoren der nächsten Generation ein.

    1989 schwollen wie überall in der DDR die Diskussionen um Perestroika und Glasnost an, auch und gerade unter Leitungskräften und SED-Genossen. Das Kapitel für das Jahr 1989 stellt Wolfgang Beck unter die Überschrift „Macht der Emotionen“: In der Werksführung wuchs der Wunsch nach Veränderungen, zugleich aber auch der nach einer gesicherten Zukunft. Der Plan war zu erfüllen; die alte Staatsspitze erwies sich als handlungsunfähig. Die Ereignisse überschlugen sich. Als die Mauer fiel, gehörte besagter Parteisekretär zu den Ersten, die sich auf den Weg über die nahe Staatsgrenze machen, um das Begrüßungsgeld, die DM des Klassenfeindes, abzugreifen.

    Fortan ersetzte Unternehmergeist den Plandruck, statt Meinungsmonopol galt Vielfalt. Die Idee, das Volkseigentum über die Ausgabe von Anteilsscheinen an den Betrieben zu retten, stand zur Debatte. Beck erinnert sich, wie Treuhandchef Detlef Rohwedder für eine Ertüchtigung der DDR-Wirtschaft statt ihres Ausverkaufs plädiert habe und ihn im persönlichen Gespräch aufgefordert habe, den eingeschlagenen Weg weiterzugehen. Man müsse verhindern, dass „Ostdeutschland das Land der Tochterunternehmen wird“.

    Technologiediebstahl im Sinn

    Nun wurden auch Anzeichen manifest, dass ein westlicher Elektromotorenbetrieb „unter dem Mantel des Altruismus die Chance sah, durch Übernahme und Umbewertung an in seinem Betrieb fehlendes Eigenkapital zu kommen“, schreibt Beck. Mit Rohwedders Ermordung bekamen solche Tendenzen nach 1991 ihre Chance.

    Unter der neuen Treuhandchefin Birgit Breuel (kein Studienabschluss, „Vertreterin des Großkapitals“) seien „Betriebe systematisch liquidiert und verkauft“ worden. Auch die soeben entstandene Elektromaschinenbau AG bekam neue Chefs. Beck schreibt: „Der neue Aufsichtsratsvorsitzende Reinhard Engel von der Buderus AG machte bei seinem ersten Besuch im Elmo deutlich, dass ein naher Verwandter von ihm an bestimmten Technologien des Werkes interessiert sei, womit er höflich den Technologiediebstahl umschrieb, der ihm im Sinn stand.“

    Der Betrieb kämpfte nun um seine Selbstständigkeit. Becks Erfahrung: „Um das Elmo zu destabilisieren, war jedes Mittel bis zur Diffamierung willkommen.“ Die Überlebenschancen sanken. Beck berechnet den Verkaufswert nach dem üblichen Verfahren: Umsatz mal Faktor drei bis vier. Da der Elmo-Umsatz bei 300 bis 400 Millionen D-Mark lag (allein für das West-Geschäft, sozialistische Staaten und Inland nicht eingerechnet), „wäre dies auf einen Verkaufspreis von einer bis eineinhalb Milliarden DM hinausgelaufen“.

    Elmo ging dann für wahrscheinlich ungefähr 50 bis 70 Millionen DM an die Merkle-Gruppe. Diesen Preis schließt Beck aus bekannt gewordenen Zahlen wie einem „Verlustvortrag“ von 800 Millionen DM – die „Mitgift“ des Deals, wie Beck sagt. Statt 50 Millionen Verkaufspreis wäre mindestens das Zehn- bis 20-Fache gerechtfertigt gewesen.

    Nicht jeder DDR-Betrieb hatte eine solche Substanz, Verschleiß- und Abschreibungsgrade waren unterschiedlich hoch. Aber generell gelte, so Beck: „Werte wurden einfach verschenkt.“ Das Vorgehen im Fall Elmo nennt er „einen Verrat am Volkseigentum der DDR“ – prototypisch für die neue Treuhand-Zielrichtung.

    Die neuen Manager übertrafen dann den alten Parteisekretär : „Einer begann seinen Tag im Elmo immer mit einem Glas Champagner, ein anderer hatte bereits einen großen Motorenbetrieb im Westen in die Insolvenz geführt, der nächste ließ sich per Taxis die Zigarren ins Büro bringen …“, schreibt Beck. Bald wurde ihm nahegelegt, „den Umstrukturierungsprozess nicht weiter zu stören“.
    Als Ossi-Exot beim West-Adel

    Als er noch als Ossi-Exot zu noblen Westpartys eingeladen wurde, erlebte Beck noch andere Überraschungen: Auf dem Anwesen eines adeligen Wirtschaftslenkers entdeckte er ein Trainingsgerät für die Pferde – angetrieben mit einem Elektromotor aus Wernigerode.

    In seinem Fazit führt Beck Ost- und mehr als 30 Jahre Westerfahrung zu Vorschlägen zusammen, wie eine Gesellschaft aussehen könnte, die anders als die Marktwirtschaft die eigenen Lebensgrundlagen nicht zerstört. Ihm schwebt eine „wissenschaftlich fundierte Lenkung der Gesellschaft, kontrolliert von einem Gremium, etwa einem Parlament oder Konzil“ vor. Mithilfe von Digitalisierung sollten die Emotionen „zunehmend eliminiert werden: „Das Gezänk von Parteien wäre überflüssig. Es siegten Vernunft, Logik und Bildung und es entstünde eine Bedarfswirtschaft. Die Zeit dafür ist reif.“ Alles hat ein Ende, auch die Marktwirtschaft.

    Aber wohin mit den vermeintlich störenden Emotionen? Wohin mit den emotionalen Menschen? Einige von Becks zehn Thesen klingen plausibel, andere krass oder zumindest utopisch. Aber man wird ja darüber debattieren können.

    –—


    Wolfgang Beck als Werkdirektor/privat

    Biografisches

    Werdegang: Abitur, Lehre als Elektromonteur, Militär, Studium in Dresden mit Abschluss Diplomingenieur für Elektroniktechnologie, Promotion, gleichfalls auf dem Gebiet der Elektronik.

    Karriere: Im Alter von 34 Jahren wurde er als Werkdirektor des VEB Elektromotorenwerke Wernigerode eingesetzt – er war der jüngste Werkdirektor der DDR. Er blieb auf diesem Posten bis zum Ende der DDR.

    Das Buch

    Autor: Dr. Wolfgang Beck

    Titel: Alles hat ein Ende – auch die Marktwirtschaft. Wolfgang Beck, der letzte Betriebsdirektor des VEB Elektromotorenwerk Wernigerode (Elmo), erzählt von der Planwirtschaft und dem wirtschaftlichen Ab- und Aufbruch nach 1990

    Verlag: Rohnstock Biografien, Berlin, Mai 2023

    Umfang & Preis: 268 Seiten, 19,90 Euro

    #Allemagne #RFA #DDR #histoire #socialisme #capitalisme #économie #privatisation

  • L’affare CPR, un sistema che fa gola a detrimento dei diritti

    Sono 56 i milioni di euro previsti complessivamente, nel periodo 2021-2023, dagli appalti per affidare la gestione dei #Centri_di_Permanenza_per_il_Rimpatrio (CPR) ai soggetti privati. Costi da cui sono esclusi quelli relativi alla manutenzione delle strutture e del personale di polizia. Cifre che fanno della detenzione amministrativa una filiera molto remunerativa che, non a caso, ha attratto negli ultimi anni gli interessi economici di grandi multinazionali e cooperative. La privatizzazione della gestione è, infatti, uno degli aspetti più controversi di questa forma di detenzione senza reato e ne segna un ulteriore carattere di eccezionalità: il consentire che su quella privazione della libertà personale qualcuno possa trarne profitto.

    Ad illustrare questa situazione è la Coalizione Italiana per le Libertà e i Diritti civili (CILD), che questa mattina a Roma ha presentato un nuovo rapporto sul tema, intitolato “L’affare CPR. Il profitto sulla pelle delle persone migranti”, all’interno del quale grande attenzione è stata dedicata alle multinazionali #Gepsa e #ORS, alla società #Engel s.r.l. e alle Cooperative #Edeco-Ekene e #Badia_Grande che hanno contribuito, negli anni recenti, a fare la storia della detenzione amministrativa in Italia.

    Una storia tutt’altro che nobile fatta di sistematiche violazioni dei diritti delle persone detenute, con la possibilità per gli enti gestori di massimizzare -in maniera illegittima- i propri profitti anche a causa della totale assenza di controlli da parte delle pubbliche autorità. Nel Rapporto, infatti, si dà ampio spazio alla denuncia delle condizioni di detenzione che rischiano di configurarsi come inumane e degradanti e alla strutturale negazione dei diritti fondamentali dei detenuti. Il diritto alla salute, alla difesa, alla libertà di corrispondenza non sono, infatti, tutelati all’interno dei CPR: luoghi brutali che consentono ai privati di speculare sulla pelle dei reclusi, grazie anche alla totale assenza di vigilanza da parte del pubblico.

    “Da sempre questi centri – ha dichiarato Arturo Salerni, presidente di CILD – hanno rappresentato un buco nero per l’esercizio dei diritti da parte delle persone trattenute. Essi rappresentano un buco nero anche sotto il profilo delle modalità e dell’entità della spesa, a carico dell’erario, a fronte delle gravi carenze nella gestione e delle condizioni in cui si trovano a vivere i soggetti che incappano nelle maglie della detenzione amministrativa, ovvero della privazione della libertà in assenza di qualunque ipotesi di reato. Il proposito del governo di aumentarne il numero è il frutto di scelte dettate da un approccio tutto ideologico che non trova fondamento nell’analisi del fenomeno. L’esperienza degli ultimi 25 anni, a prescindere dalla gestione pubblica o privata dei centri, ci dice che bisogna guardare a forme alternative e non coercitive per affrontare la questione delle presenze irregolari sul territorio nazionale, che bisogna accompagnare le persone in percorsi di regolarizzazione e di emersione, cancellando l’obbrobrio della detenzione senza reato”.

    https://cild.eu/blog/2023/06/08/laffare-cpr-un-sistema-che-fa-gola-a-detrimento-dei-diritti

    Une #carte localisant les lieux de rétention administrative en Italie :


    #cartographie

    Pour télécharger le rapport :
    https://wp-buchineri.cild.eu/wp-content/uploads/2023/06/ReportCPR_2023.pdf

    #rapport #CPR #CILD #détention_administrative #rétention #business #privatisation #Italie #multinationales #coopératives #profits #droits_humains #CIE

    –—

    ajouté au fil de discussion sur la présence d’ORS en Italie :
    https://seenthis.net/messages/884112

    lui-même ajouté à la métaliste autour de #ORS, une #multinationale #suisse spécialisée dans l’ « #accueil » de demandeurs d’asile et #réfugiés :
    https://seenthis.net/messages/802341

    • “L’affar€ CPR”: un rapporto di CILD mette alla sbarra gli enti gestori

      Il profitto sulla pelle delle persone migranti

      Nel giugno scorso la Coalizione Italiana Libertà e Diritti civili (CILD) ha pubblicato un accurato rapporto dal titolo “L’affar€ CPR: il profitto sulla pelle delle persone migranti” 1, che analizza la gestione dei Centri di Permanenza per i Rimpatri (CPR) italiani da parte delle principali cooperative e imprese private che ne detengono o ne hanno detenuto l’appalto, vincendo i diversi bandi di gara istituiti dalle prefetture.

      Introdotta formalmente nel 1998 2 la detenzione amministrativa in Italia prevedeva inizialmente la facoltà per i questori, qualora non fosse possibile eseguire immediatamente l’espulsione delle persone extracomunitarie, di disporne il trattenimento per un massimo di 20 giorni (prorogabile di ulteriori 10) all’interno dei CPTA, Centri di Permanenza Temporanea e di Assistenza.

      Nel 2008 3, i CPTA diventano Centri di Identificazione ed Espulsione (CIE), e, nel 2009 4, i termini massimi di trattenimento vengono estesi a 180 giorni, per poi venire portati a 18 mesi nel 2011 5. Nel 2017 6, la c.d legge Minniti-Orlando ha ulteriormente modificato la denominazione di tali centri, rinominandoli Centri di Permanenza per i Rimpatri (CPR). Infine, il decreto Lamorgese del 2020 ha emendato alcune disposizioni, riducendo i termini massimi di trattenimento a 90 giorni per cittadini stranieri il cui paese d’origine ha sottoscritto accordi in materia di rimpatri con l’Italia 7.

      Inizialmente, i CPTA erano gestiti dall’ente pubblico Croce Rossa Italiana, e già all’ora diverse organizzazioni della società civile avevano denunciato le pessime condizioni di trattenimento, l’inadeguatezza delle infrastrutture e il sovraffollamento. In seguito al “pacchetto sicurezza” varato dal Ministro Maroni nel 2008, la situazione si aggrava, con la progressiva tendenza dello Stato a cercare di contenere i costi il più possibile. Così, diverse cooperative iniziano a partecipare ai bandi di gara, proponendo offerte a ribasso ed estromettendo la Croce Rossa. Infine, dal 2014, non solo le cooperative ma anche grandi multinazionali che già gestiscono centri di trattenimento in tutta Europa, iniziano a presentarsi e vincere i diversi bandi per l’assegnazione della gestione dei CPR.

      Multinazionali che si aggiudicano gare d’appalto proponendo ribassi aggressivi, a totale discapito dei diritti umani delle persone trattenuti. L’esempio più lampante è l’assistenza sanitaria, in quanto nei CPR, non è il SSN ad esserne competente, bensì l’ente gestore. Infine, nel triennio 2021-2023, le prefetture competenti hanno bandito gare d’appalto per la gestione dei 10 CPR presenti in Italia, complessivamente, per 56 milioni di euro, da sommare al costo del personale di polizia e la manutenzione delle strutture.

      Tra le principali imprese messe alla sbarra dal Report di CILD ci sono:

      Gruppo ORS (Organisation for Refugees Services). Multinazionale con sede a Zurigo, gestisce oltre 100 strutture di accoglienza e detenzione tra Svizzera, Austria, Germania e Italia. Sebbene risulti iscritta nel registro delle imprese dal 2018, ha iniziato la sua attività economica in Italia solo nel 2020. Nel 2019, si aggiudica l’appalto per la gestione del CPR di Macomer, in Sardegna (sebbene risultasse ancora “inattiva”). Nel 2020, gestisce il Cas di Monastir (Sardegna), due centri d’accoglienza a Bologna nel 2021, alcuni Cas a Milano, il CPR di Roma (Ponte Galeria) e quello di Torino.

      Nel centro di Macomer, personale medico ha denunciato l’assenza di interventi da parte delle autorità competenti in seguito a diversi episodi che hanno visto i trattenuti mettere a rischio la propria sicurezza. Inoltre, a più riprese è stata riportata l’impossibilità di effettuare ispezioni all’interno del centro da parte del Garante dei diritti delle persone private della libertà personale. Infine, un’avvocata che seguiva diversi clienti trattenuti, ha denunciato la sporcizia e l’inadeguatezza delle visite mediche di idoneità, che ha portato, tra l’altro, al trattenimento di soggetti affetti da gravi forme di diabete e soggetti sottoposti a terapia scalare con metadone, condizioni incompatibili con la detenzione amministrativa.

      Nel CPR di Roma è stata più volte denunciata l’insufficienza di personale, l’inadeguatezza dei locali di trattenimento (per esempio, l’assenza di luce naturale) e l’assenza della possibilità, per le persone recluse, di svolgere qualsiasi attività ricreativa. Anche a Torino, la delegazione CILD in visita ha riportato l’illegittimo trattenimento di persone soggette a terapia scalare con metadone, alto tasso di autolesionismo e abuso di psicofarmaci e tranquillanti somministrati.

      Cooperativa EKENE. Cooperativa sociale padovana che nel corso degli ultimi 10 anni ha spesso cambiato nome (nata come Ecofficina, poi Edeco 8 e infine Ekene), in quanto spesso al centro di inchieste giornalistiche, interrogazioni parlamentari e procedimenti giudiziari legati ad una cattiva gestione di alcuni centri d’accoglienza, come lo SPRAR di Due Carrare (Padova), dove la Procura di Padova aveva aperto un’indagine per truffa e falso in atto pubblico, tramutatasi in una maxi indagine estesasi ad alcuni vertici della Prefettura di Padova, per gare truccate e rivelazioni di segreto d’ufficio.

      Nel 2016, diversi giornalisti e ricercatori avevano ripetutamente denunciato il sovraffollamento e la malnutrizione di diversi centri in gestione alla cooperativa, come l’ex Caserma Prandina, il centro di Bagnoli e Cona (VE), dove, nel 2017, la donna venticinquenne Sandrine Bakayoko è morta per una trombosi polmonare, quando all’interno del centro erano ospitate più di 1.300 persone, in una situazione di sovraffollamento e forte carenza di personale. Nel 2016, è stata espulsa da Confcooperative Veneto, con l’accusa di gestire l’accoglienza seguendo un modello che guardava al business a discapito della qualità dei servizi.

      Tuttavia, nel 2019 si aggiudica l’appalto del CPR di Gradisca d’Isonzo, a Gorizia in FVG, un appalto da circa 5 milioni di euro per un anno, attualmente in proroga tecnica. Dalla riapertura nel 2019, il CPR di Gradisca è quello dove si sono verificati più decessi. Dal 2019, quattro persone sono decedute, due per complicazioni in seguito all’abuso di farmaci, e due suicidi. Ciò mette in risalto la malagestione delle visite di idoneità all’ingresso, nonché l’inadeguatezza delle condizioni di trattenimento. Inoltre, diversi avvocati hanno denunciato la difficoltà nello svolgere colloqui coi trattenuti, e come le persone trattenute non venissero nemmeno informate del diritto a fare domanda d’asilo una volta entrate in Italia.
      Nel dicembre 2021 Ekene si aggiudica anche la gestione del CPR di Macomer.

      ENGEL ITALIA S.R.L. Società costituita nel 2012 con sede legale a Salerno. Nata come ente gestore nel settore alberghiero, presto inizia ad occuparsi di strutture d’accoglienza per persone richiedenti asilo nella zona di Capaccio-Paestum. Sebbene sia una società fallibile dal 2020, è riuscita ad ottenere la gestione del CPR di Palazzo San Gervasio (Basilicata) e Via Corelli (Milano), grazie alla cessione di un ramo dell’azienda ad una società terza, Martinina s.r.l, con la stessa persona come amministratrice unica.

      Già nel 2014, Engel era stata al centro della cronaca per la discutibile gestione del centro di accoglienza di Capaccio-Paestum, dove agli ospiti non venivano erogati beni di prima necessità come cibo e vestiti. Era stata denunciata anche l’assenza di corsi d’italiano e l’irregolarità nell’erogazione del pocket money. Inoltre, molti ospiti avevano denunciato abusi e maltrattamenti all’interno del centro.

      Nel 2018 Engel si aggiudica l’appalto del CPR di Palazzo San Gervasio, con un ribasso sul prezzo d’asta del 28,60%, che ha gestito fino al marzo 2023. Fin da subito, il Garante nazionale per le persone private della libertà, in seguito ad una visita al centro, ne aveva denunciato le pessime condizioni: assenza di locali comuni, trattenuti costretti a consumare i pasti in piedi, e la presenza di solo tre docce comuni. Gli ambienti di pernotto, privi di un sistema di isolamento, risultavano caldissimi d’estate e molto freddi d’inverno.

      Sebbene il centro sia stato chiuso a metà del 2020 per lavori e riaperto a febbraio 2021, secondo CILD le condizioni continuerebbero ad essere critiche. Continua a mancare un locale mensa, e in stanze da 25mq sono ospitate fino ad 8 persone. Inoltre, anche per Palazzo San Gervasio è stata denunciata l’inadeguatezza delle visite di idoneità al trattenimento e la difficoltà per i trattenuti di avere accesso alla corrispondenza coi propri avvocati.

      Anche nel CPR di Milano, per il quale Engel ha ottenuto l’appalto nel 2021 e nel 2022, sono state denunciate le terribili condizioni dei locali, e l’incredibile numero di gabbie e reti di ferro, che danno l’impressione di isolamento estremo, non solo dall’esterno ma anche dal personale all’interno del centro. Anche il cibo e i letterecci erogati risultano di pessima qualità.

      GEPSA. Multinazionale francese che dal 2011 inizia ad investire in Italia nel campo dell’accoglienza, si aggiudica diversi appalti proponendo una strategia aggressiva, con un ribasso sulle basi d’asta dal 20% al 30%. Dal 2014 al 2017 gestisce il CIE di Ponte Galeria, dal 2014 al 2017 il CIE di Milano e dal 2015 al 2022 il CIE di Torino. Dal 2011 al 2014 avrebbe dovuto gestire anche il CIE e CARA di Gradisca d’Isonzo, ma l’aggiudicazione è stata annullata dal TAR del Friuli-Venezia Giulia per la mancanza di requisiti adeguati delle imprese facenti parti della rete.

      Del CPR di Torino, era stata denunciata l’eccessiva militarizzazione e la carenza di personale civile, nonché l’assenza di relazioni tra trattenuti ed operatori, che non entravano quasi mai nelle aree di detenzione. In particolare, Il Comitato Europeo per la Prevenzione della Tortura, in seguito ad una visita al centro, aveva denunciato come i trattenuti fossero costantemente sorvegliati da personale militare, che stavano letteralmente in mezzo tra trattenuti ed operatori, con funzioni di sorveglianza, ma senza interagire coi primi. Sempre nel CIE di Torino, sono stati riportati numerosi casi di malasanità, assenza di personale medico e la presenza di locali per l’isolamento dei trattenuti, che, secondo ASGI, poteva protrarsi fino a 5 mesi, in maniera del tutto arbitraria e illegittima.
      Durante gli anni della gestione Gepsa, nel CPR di Torino si sono verificate due morti e numerosi casi di autolesionismo e rivolta.

      BADIA GRANDE. Cooperativa sociale fondata nel febbraio 2007, con sede legale a Trapani, e presto si impone come colosso nel settore dell’accoglienza migranti nel Sud d’Italia, vincendo numerose gare d’appalto, soprattutto nel siciliano. Dal 2018 al 2022 gestisce il CPR di Bari-Palese e dal 2019 al 2020 quello di Trapani Milo. Nel 2021, diverse fonti giornalistiche denunciano la mala gestione del CPR di Bari, e diverse personalità dipendenti della cooperativa vengono rinviate a giudizio per casi di frode nell’esecuzione del contratto d’affidamento, in particolare nell’assistenza sanitaria e le misure di sicurezza sul lavoro.

      Anche per la gestione del CPR di Trapani la cooperativa viene indagata per frode nelle pubbliche forniture e truffa. Inoltre, in una visita nel 2019, il Garante nazionale riscontra l’assenza di vetri in molte finestre, assenza di porte e separatori che garantiscano la privacy nell’accesso ai servizi igienici, e l’assenza di locali per il consumo dei pasti, che i trattenuti sono obbligati a consumare sui letti o in piedi.

      Il rapporto si conclude con un’accurata riflessione sull’istituto della detenzione amministrativa, e su come ciò si sia dimostrata terreno fertile per “una pericolosissima extraterritorialità giuridica”, in cui non trovano applicazione neanche quei principi costituzionali che dovrebbero considerarsi inderogabili”. Infine, CILD sostiene che, sebbene la detenzione amministrativa abbia progressivamente creato un sistema che consente ad enti privati di “fare profitto sulla pelle delle persone detenute”, la soluzione non sarebbe la gestione dei CPR da parte del settore pubblico, bensì il superamento del sistema della detenzione amministrativa, da collocare in un quadro più ampio di gestione del fenomeno migratorio attraverso politiche più aperte verso la regolarizzazione degli ingressi, per motivi di lavoro, familiari o di protezione internazionale.

      https://www.meltingpot.org/2023/08/laffare-cpr-un-rapporto-di-cild-mette-alla-sbarra-gli-enti-gestori

  • Lycées professionnels : 80 filières fermées dès la rentrée 2023, les professeurs touchés devront se réorienter
    https://www.francebleu.fr/infos/education/lycees-professionnels-les-professeurs-des-filieres-fermees-devront-se-reo

    Les enseignants qui verront leur spécialité fermée [vente, gestion administration] « pourront se diriger vers le professorat des écoles, vers les collèges » ou vers les nouveaux « bureaux des entreprises », créés au sein des lycées professionnels pour aider les élèves à trouver des stages. « Il y a des transferts, on va les encourager », a précisé le ministre de l’Éducation, qui affirme donc que les enseignants concernés changeront totalement de métier d’ici le mois de septembre.

    quand l’intellectuel de gauche fait le ministre...

    • La suppression des cours de techno en 6eme pose la question de l’avenir de la discipline et de certains professeurs.
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/09/les-profs-de-technologie-indignes-et-inquiets-apres-la-suppression-de-leur-m

      Selon les établissements, les cours de technologie, dans lesquels les élèves apprennent notamment la prise en main d’un ordinateur (mot de passe, traitement de texte, recherches sur Internet…), oscillaient donc entre une heure et deux heures par semaine. « Une perte horaire importante pour ses professeurs qui devront parfois trouver un complément de service dans un autre établissement », explique Fabrice Cizeron, professeur au collège de Montalieu-Vercieu (Isère) et membre du bureau de l’Association nationale pour l’enseignement de la technologie (Assetec). Lui sera contraint, à la rentrée 2023, de donner des cours dans un second collège, à une heure de son domicile. André, à Cergy, ne sait pas encore où il effectuera le reste de ses heures.

      Mais ce sont surtout les professeurs #contractuels, nombreux dans cette discipline, pour qui l’incertitude plane. Lydie, qui enseigne dans un collège de Haute-Savoie depuis 2019, n’arrive toujours pas à y croire. Pourtant, à la rentrée 2023, son poste sera supprimé dans son établissement. Elle ne saura qu’en juillet si elle est affectée ailleurs. « Je vais avoir la boule au ventre jusqu’à l’été, admet-elle. J’aimais vraiment ce boulot, j’y suis venue par choix après une reconversion professionnelle », poursuit la quinquagénaire. Pierre, contractuel dans le département de l’Isère, partage son désarroi. « A la rentrée, mon employeur, ça va être Pôle emploi. Pour moi, c’est un #plan_social sur le dos des contractuels », peste ce professeur de 45 ans. Dans son collège, il y avait trois postes, dont deux occupés par des contractuels. Seul le titulaire restera en place à la rentrée 2023.

      #travail #management #éducation_nationale #lycées #lycées_professionnels #enseignants #restructuration #privatisation

      edit https://seenthis.net/messages/1002117

  • La façon dont Ursula von der Leyen a négocié le contrat pour les vaccins avec Pfizer “décrédibilise les institutions européennes et la Belgique” Olivier le Bussy - La Libre

    Frédéric Baldan, un citoyen belge, a introduit une plainte pénale contre la présidente de la Commission européenne, à qui il reproche d’avoir outrepassé ses droits en négociant de façon directe et secrète avec le président de la firme pharmaceutique américaine.

    La façon dont a été négocié le troisième contrat passé entre la firme pharmaceutique Pfizer et la Commission européenne, au nom des États membres, pour l’achat de 1,8 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19, n’en finit pas de faire des vagues. Lesquelles éclaboussent la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. En juillet 2022, la Médiatrice européenne avait épinglé le cas de “maladministration” que constitue le refus de l’exécutif européen de dévoiler le contenu des SMS échangés entre Mme von der Leyen et le CEO de l’entreprise américaine, Albert Bourla, pendant la négociation du contrat de 35 milliards d’euros signé en mai 2021. En février 2023, le quotidien américain New York Times a déposé une plainte administrative à ce sujet contre la Commission devant la Cour de justice de l’Union européenne. Le parquet européen a, de son côté, ouvert une enquête sur le processus d’acquisition des vaccins.

    Enfin, Le Vif a révélé, il y a quelques jours, qu’une plainte pénale avait été introduite le 5 avril dernier contre la présidente von der Leyen par un citoyen belge, Frédéric Baldan, devant le juge d’instruction liégeois Frédéric Frenay. Elle vise l’Allemande pour des faits d’” usurpation de fonctions et de titre”, parce qu’elle s’est substituée au comité de pilotage chargé de négocier les contrats ; de “destruction de documents publics”, parce que la Commission ne remet pas la main sur les SMS échangés, et de “prise illégale d’intérêts et de corruption”. Rien que ça.

    M. Baldan est un lobbyiste accrédité auprès des institutions européennes, spécialiste des relations entre l’UE et la Chine. Il a expliqué à La Libre les raisons qui l’ont convaincu de déposer une plainte visant directement Ursula von der Leyen. “J’ai assez bien suivi, par intérêt personnel, le travail de la commission spéciale du Parlement européen sur le Covid-19. Au fur et à mesure des découvertes témoignages, il est apparu qu’il y avait des comportements troublants, qui laissaient voir que des infractions avaient été commises” , avance M. Baldan, qui a sollicité le concours de Maître Diane Protat, du barreau de Paris.

    Le plaignant estime que la façon dont les contrats ont été négociés et conclu lèse la Belgique, qui se retrouve avec 25,1 millions de doses de vaccins surnuméraires, dont près de 12 millions de doses Pfizer, dont l’achat a pesé sur ses finances publiques. Il estime aussi que le comportement de la présidente de la Commission a endommagé “la crédibilité de l’autorité publique”.
    Vous visez en particulier la présidente von der Leyen et la manière parce qu’elle a négocié directement le troisième contrat avec Pfizer avec le PDG de l’entreprise pharmaceutique, Albert Bourla, alors que cette tâche revenait à une équipe de négociateurs de la Commission ?
    Oui, tout à fait. Et la censure des clauses des contrats est également inadmissible. C’est inimaginable de penser qu’on va faire prévaloir l’intérêt d’acteurs privés sur celui du public ad vitam aeternam. Un article dans le Code pénal sanctionne les fonctionnaires, dépositaires ou représentants de l’autorité ou de la force publique qui, de manière, arbitraire, porte atteinte aux droits garantis par la Constitution. Or, le droit à la transparence est inscrit dans la Constitution, ainsi que dans la Charte européenne des droits fondamentaux qui a valeur constitutionnelle selon la jurisprudence de la CJUE. Si on est démocratie, alors c’est le moment de le prouver. Je veux que la justice mène une instruction judiciaire indépendante à charge et à décharge et me dise s’il y a eu, ou non, quelque chose de répréhensible. Et nous démontre, le cas échéant, qu’on s’est complètement trompé. Mais en tout cas, on ne peut pas laisser perdurer cette situation.

    Vous soutenez que la Belgique a été lésée, notamment parce qu’elle se retrouve, comme tous les États membres, avec des millions de doses surnuméraires, qu’elle a payées avec les deniers publics. Dix États membres d’Europe centrale et orientale avaient réclamé l’an dernier la renégociation des contrats. Mais l’État belge, lui, ne se plaint de rien, pour le moment…

    Source et suite : https://www.lalibre.be/international/europe/2023/04/18/la-facon-dont-ursula-von-der-leyen-a-negocie-le-contrat-pour-les-vaccins-ave

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  • Marc Van Ranst « entarté » ce dimanche avant une conférence à Bruges

    Mésaventure pour le virologue Marc Van Ranst ce dimanche matin.

    « Ce matin, j’ai eu cinq minutes de retard lors d’une conférence à Bruges sur les pandémies à l’occasion de la Journée du patrimoine car un « brave guerrier » m’a déposé une tarte à la crème sur le visage… », explique Van Ranst, photos à l’appui
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