• Le #gouvernement privatise le futur des #services_publics
    https://www.mediapart.fr/journal/france/261017/le-gouvernement-privatise-le-futur-des-services-publics

    On n’y a pas pris garde, mais en installant le « comité action publique 2022 », c’est une deuxième commission Attali que le gouvernement a créée. Sa composition est une illustration du macronisme : une commission d’experts dominée par des représentants du privé en position de dicter à l’État ce qu’il doit faire, au mieux de leurs intérêts.

    #France #Economie #dépenses_publiques #Edouard_Philippe #Emmanuel_Macron #Macquarie #privé

    • Le gouvernement a ainsi choisi comme président du comité Action publique 2022 Robert McInnes, président du conseil d’administration de Safran. Mais ce n’est pas tellement à ce titre – même si Emmanuel Macron, lorsqu’il était à Bercy, rêvait d’instaurer des partenariats public-privé pour les équipements de l’armée –, ni pour le remercier d’avoir défendu la cause française auprès de l’Australie, lors de la signature du très grand contrat de sous-marins fabriqués par DNCS, qu’il semble avoir été choisi. Robert McInnes a d’autres qualités. Il a d’abord été pendant plusieurs années membre du conseil de surveillance de la Générale de santé. Ce groupe privé de cliniques s’est fait une spécialité de développer tout un réseau de cliniques, en trustant les activité les plus lucratives remboursées par la Sécurité sociale (accouchements, opérations de l’appendicite, fractures), laissant aux hôpitaux le soin de traiter les maladies longues comme le diabète, le cancer.

      Il a été aussi vice-président de Macquarie Capital Europe. Cette banque d’investissement australienne se développe depuis des années en rachetant toutes les infrastructures stratégiques et des pans entiers du domaine public qui lui assurent des rentes, voire des monopoles. Elle investit particulièrement dans les réseaux de gaz et d’électricité, les autoroutes, les ports et les aéroports, les concessions d’eau. En France, elle est, par exemple, actionnaire des autoroutes Rhin-Rhône, un dossier cher à Emmanuel Macron. Ces dernières années, la banque s’est beaucoup intéressée au marché français et a recruté plusieurs anciens hauts fonctionnaires.

      L’un d’entre eux a justement été invité à siéger dans le comité : Stéphane Brimont. Curieusement, Matignon insiste beaucoup plus sur son expérience passée en tant que dirigeant de la branche Europe de GDF-Suez. Mais il est surtout aujourd’hui président de Macquarie pour la France et le Benelux, chargé de gérer le fonds infrastructures et actifs en Europe. Comme le souligne le groupe bancaire, cette embauche témoigne « de l’engagement et de la volonté de Macquarie de développer sa présence dans le marché des infrastructures en Europe Continentale et particulièrement en France ».

      De même, le gouvernement se souvient surtout de Jean-François Cirelli comme président de Gaz de France, qu’il a su #privatiser. Il se fait beaucoup plus discret sur ses nouvelles fonctions à la tête du fonds BlackRock en France, qui lui aussi a des vues sur le marché français. « Son rôle sera de renforcer le dialogue stratégique avec les principaux acteurs locaux, clients, régulateurs et fonction publique. Compte tenu de ses responsabilités passées au Trésor et au Club de Paris, il est particulièrement bien placé pour comprendre nos métiers », écrivait le fonds lors de son arrivée. En intégrant le comité action publique, Jean-François Cirelli a déjà rempli une partie des attentes de son nouveau groupe.

      Par discrétion sans doute, le gouvernement a un peu minimisé les fonctions de Guillaume Hannezo. Oubliant de mentionner qu’il a été associé-gérant à la banque Rothschild, en même temps qu’Emmanuel Macron, il n’est présenté que comme gérant de FDR finance, une petite société de conseil. Mais Guillaume Hannezo est aussi conseiller (senior advisor) du fonds américain Lone Star, très engagé dans l’immobilier et les infrastructures. Il a déjà mené de nombreuses opérations en France. Mais c’est sans doute un simple oubli.

      L’immobilier semble d’ailleurs un domaine qui attire particulièrement l’attention des anciens hauts fonctionnaires. Ainsi, comme troisième président du comité, Matignon a nommé Véronique Bédague-Hamilius. Ancienne économiste au FMI, ancienne directrice de cabinet de Manuel Valls, très proche de l’entourage de Jean-Claude Juncker, elle aura sans nul doute à cœur de défendre la rigueur des comptes publics, de dénoncer « cette dette qu’il ne faut pas laisser aux générations futures ». Depuis quelques mois, elle est devenue secrétaire générale du groupe immobilier Nexity, un groupe qui se retrouve dans toutes les grandes opérations immobilières, notamment autour du Grand Paris, mais qui a aussi de grandes ambitions dans les services aux collectivités locales. Mais c’est naturellement en tant que grand commis de l’État qu’elle a été nommée. Tout comme Sabine Baïetto-Beysson, qui siège maintenant au groupe Icade, autre groupe immobilier très engagé dans le Grand Paris.

      Tout cela, bien sûr, n’est qu’une succession de hasards, une simple illustration de l’évolution de ce que sont devenues les carrières des hauts fonctionnaires, oscillant entre le public et le privé, expliqueront les défenseurs du gouvernement. Néanmoins, la composition de ce comité est si attendue, si caricaturale qu’elle donne la mesure de l’état d’esprit dans lequel toute cette prétendue concertation est faite. Le temps qui lui est imparti indique d’ailleurs l’importance des travaux qui doivent être menés. Le comité Action publique 2022 doit remettre son rapport en mars 2018. Six mois à peine pour repenser le rôle de l’#État et des services publics !

  • Transformer son association en entreprise sociale : les 5 questions à se poser
    http://www.socialter.fr/fr/module/99999672/207/transformer_son_association_en_entreprise_sociale__les_5_questions__se_pos
    Finir de #privatiser la #solidarité, de #marchandiser tous les aspects de la vie sociale, coloniser les esprits avec de la #novlangue

    Comment augmenter mon impact sans avoir à trouver plus de subventions ? En développant mon social business ! De plus en plus d’ONG et d’associations se posent la question de transformer leur modèle en entreprise sociale pour gagner en autonomie financière. Dans les pays en développement, cela est d’autant plus tentant que les marchés locaux connaissent des croissances rapides alors que les subventions et dons internationaux sont toujours plus difficiles (et chers) à mobiliser.

    #pfff

    • Dans le « même sens » mais pour de toutes autres raisons, moi je suis assez partisan de la transformation des assocs en SCOP à partir du moment où 1) ya plusieurs salariés et que sans elleux ya rien qui tourne, et 2) l’assoc vend des services ou des objets. (Ce n’est évidemment pas le cas quand ya juste 1 salarié⋅e et que tout le reste se fait en bénévolat.)

      Le nombre d’assocs où ya une ambiance de merde entre la partie Bureau-CA et la partie Salariés… Justement parce qu’une assoc c’est pas du tout fait pour ça au départ, c’est pas fait pour trouver de l’argent pour payer des salaires, et en plus à peu près toujours dans les statuts, les salariés n’ont aucun pouvoir dans la gestion.

    • Bizarre, je me rend compte que je suis pas le seul finalement à trouver que sa réflexion et sa manière de l’exposer laisse toujours planer un doute sur la question de savoir s’il défend l’institution en place ou non. Comme le dit Alain Badiou, il ne tranche pas son discours en omettant de déclarer que premièrement nous sommes en oligarchie, mot qu’il n’emploie jamais lorsqu’on l’écoute.

      Je retiens l’idée qu’il resouligne tout à la fin de l’interview, en disant que la démocratie n’est pas une théorie ou un produit qu’on peut vendre ou exporter clé en main, comme le font les pays riches occidentaux, mais une #expérimentation (au sens de l’arnarchisme, si j’ai compris).

      Dans l’expérimentation en question, j’aurais aimé qu’il insiste davantage sur les formes égalitaires et autogestionnaires d’expérimentation. Qu’il parle concrètement des possibilités de mettre en oeuvre cette égalité politique, qui à mon avis est la ligne de rupture entre faux_démocrates (les professionnels de la politiques, les appareils politiques, les intellectuels au service du pouvoir, etc) et vrais_démocrates (ceux qui dénoncent cette oligarchie).

      PS : expérimentation —> expérience

    • Ce « réformisme » là n’est que l’autre nom de la contre révolution. Ce type est l’un innombrables dirigeants CFDT sur lesquels a pu compter le socialisme français dès son arrivée au pouvoir en 1981 pour mater la société.

      Enquête sur la Fondation Saint-Simon
      Les architectes du social-libéralisme, par Vincent Laurent, septembre 1998, aperçu car #paywall
      https://www.monde-diplomatique.fr/1998/09/LAURENT/4054

      « Menaces de dépression. » Pour la première fois, le « Financial Times » a reconnu les risques qui pèsent désormais sur la planète. Les plans de sauvetage massifs du FMI sont incapables de colmater les brèches (lire « La crise menace les digues de l’économie mondiale »). Les marchés européens et nord-américains pourraient être frappés à leur tour, ce qui menacerait la #croissance qui s’amorce. Pour les dirigeants de la gauche française, qui tablent sur cette dernière, les lendemains risquent d’être difficiles. Sont-ils prêts pour une nouvelle donne ? Il leur faudra d’abord se dégager des dogmes qui fondent l’action des gouvernants. Ces évidences ont été nourries par des « boîtes à idées » publiques et privées, comme la Fondation Saint-Simon, servant de pont entre droite et gauche. Des gouvernements #socialistes peuvent, par exemple, #privatiser avec autant d’entrain que des équipes conservatrices. Lorsque les responsables reprennent les idées développées par ces fondations, ils expliquent qu’elles ont pour auteurs des « #experts ». Combien de temps ces « vérités » résisteront-elles à la pression de la réalité sociale ?

      Dans le sixième arrondissement de Paris, la Fondation Saint-Simon occupe un espace d’une centaine de mètres carrés au rez-de- chaussée d’un immeuble cossu situé au 91 bis de la rue du Cherche-Midi. Cette association loi 1901 (en dépit de ce que peut laisser penser son nom) a vu le jour en décembre 1982 dans l’un des salons de l’hôtel Lutétia, sous l’impulsion de François Furet et de MM. Pierre Rosanvallon, Alain Minc, Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora et Roger Fauroux. Ce dernier raconte : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’#entreprise et celui de l’Université se rencontrent. (...) Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise. »

      Ces confrontations auraient eu pour objet de surmonter « l’indifférence, l’incompréhension et même la défiance » entre ces deux planètes (Université, entreprise) et de favoriser « une fertilisation croisée », assise sur des « besoins » réciproques. Président de Saint-Gobain, M. Roger Fauroux avait, avant d’implanter une usine de verre en Iran, vérifié les ressources du pays en hydrocarbures, mais omis de prendre en compte l’influence chiite à la veille de la révolution islamique. Tirant les leçons d’une telle expérience, il souligne le « besoin de sciences sociales » que ressentiraient des chefsd’entreprise.

      Or, de leur côté, des intellectuels souhaitaient eux aussi, selon lui, ne pas se cantonner à la sphère spéculative et sortir de « leur tour d’ivoire, où n’arrivaient de l’#économie que les échos des catastrophes sociales ». Traduction immédiate : François Furet et Pierre Rosanvallon participèrent aux conseils d’administration de filiales de Saint-Gobain...

      La Fondation Saint-Simon
      http://www.fondation-copernic.org/spip.php?article106

      La Fondation Saint-Simon a été fondée en décembre 1982, sous l’impulsion de François Furet et Roger Fauroux (co-présidents), Pierre Rosanvallon (secrétaire général), Alain Minc (trésorier), Emmanuel Le Roy-Ladurie, Pierre Nora, Simon Nora, bientôt suivis par Jean-Claude Casanova, Jean Peyrelevade et Yves Sabouret (administrateurs). Il s’agissait de « développer l’analyse du monde contemporain », comme le Club Jean Moulin l’avait fait en son temps. Roger Fauroux se souvient de ces débuts dans Le Débat (1986, n°40) : « Nous avons pensé qu’il fallait que le monde de l’entreprise et celui de l’Université se rencontrent. [...] Nous sommes rapidement arrivés à la conclusion que ces rencontres ne pouvaient être fécondes et durables que si nous avions des actions concrètes à mener, ce qui exigeait un cadre juridique et de l’argent. Alors nous avons cherché des adhérents, d’où un aspect club. Chacun a rassemblé ses amis. François Furet et Pierre Rosanvallon dans l’Université, Alain Minc et moi dans le monde de l’entreprise . » Alain Minc, reformulant la rhétorique aronienne, parle d’une alliance entre « la gauche intelligente et la droite intelligente » (Les Echos, 4-5 avril 1997).

      Pendant 17 ans, la Fondation va rassembler l’élite dirigeante française. Aux côtés de François Furet, on trouve donc Roger Fauroux (énarque et inspecteur des finances, successivement président de Saint Gobain, directeur de l’ENA, ministre de l’industrie dans le gouvernement de Michel Rocard de 1988 à 1991), Pierre Rosanvallon (ancien conseiller d’Edmond Maire, devenu directeur de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, directeur du Centre de recherches politiques Raymond Aron, professeur au Collège de France), Alain Minc (passé par Saint-Gobain et l’italien Benedetti, conseiller économique d’Edouard Balladur, par qui il est nommé au conseil d’administration d’Air France, avant de se rallier à Lionel Jospin, administrateur d’Yves Saint Laurent, consultant auprès de plusieurs grands chefs d’entreprises, dont François Pinault, président du conseil de surveillance du Monde et président de la société des lecteurs), Simon Nora (grand commis de l’Etat, l’un des fondateurs de L’Express puis du Point, alors directeur de l’ENA, qui rejoindra la banque d’investissement américaine Shearson Lehman Brothers en 1986). Les saint-simoniens sont des philosophes (Alain Finkielkraut, Edgar Morin, Luc Ferry), des éditeurs (Pierre Nora des éditions Gallimard, Yves Sabouret d’Hachette), mais surtout des journalistes (Françoise Giroud de L’Express, Jean Daniel, Jacques Julliard et Laurent Joffrin du Nouvel observateur, Franz-Olivier Giesbert du Figaro, Serge July de Libération, Jean-Marie Colombani du Monde, Albert du Roy de L’Evénement du Jeudi, Jean Boissonat de L’Expansion, Alain Duhamel), des journalistes de télévision (Anne Sinclair, Christine Ockrent, Jean-Pierre Elkabbach, Michèle Cotta), des patrons de presse (Jacques Rigaud, président de la CLT (RTL), membre du conseil de surveillance de Bayard-Presse (La Croix), Marc Ladreit de Lacharrière, président de Fimalac, vice-président de L’Oréal, qui contrôle la SOFRES et diverses publications (Le Spectacle du Monde, Valeurs actuelles...), également vice-président de la Fondation Agir Contre l’Exclusion de Martine Aubry), des hauts fonctionnaires (Pierre-Yves Cossé, commissaire général au Plan), des patrons d’entreprise (Jean-Luc Lagardère, président du groupe Matra-Hachette, Antoine Riboud, président de Danone, Jean-Louis Beffa, président de Saint-Gobain, ancien vice-président de la Compagnie Générale des Eaux, Maurice Lévy, PDG de Publicis), des banquiers (Jean-Claude Trichet, gouverneur de la banque de France, Michel Albert, membre du conseil de la politique monétaire de la Banque de France, Jean Peyrelevade président du Crédit Lyonnais, René Thomas, président de la BNP), et des politiques (Martine Aubry, Robert Badinter, Jean-Paul Huchon, Bernard Kouchner), dont certains venus de l’entreprise (Francis Mer, directeur général d’Usinor-Sacilor, Christian Blanc, président d’Air France) ou allés à elle (Philippe Pontet, conseiller ministériel auprès de Valéry Giscard d’’Estaing).
      Au nombre des contributeurs de la Fondation, on compte la Caisse des dépôts, Suez, Publicis, la Sema, le Crédit local de France, la banque Worms, Saint-Gobain, BSN Gervais-Danone, MK2 Productions, Cap Gemini Sogeti, Saint- Gobain... La Fondation Olin verse à elle seule quelque 470 000 dollars à François Furet, enseignant à l’université de Chicago depuis 1985, au titre de son programme d’étude des révolutions américaine et française, à l’époque de leur bicentenaire . Environ 100 membres cooptés participent à des rencontres régulières à huis clos. C’est rue du Cherche-Midi que se tient le déjeuner-débat mensuel organisé autour de l’exposé d’un des membres ou d’un invité. Helmut Schmidt et Raymond Barre, Mgr Lustiger, Robert Badinter, Jacques Chirac, Edmond Maire, Michel Rocard, Laurent Fabius, Valéry Giscard d’Estaing... se sont succédé au siège de la Fondation. La quasi-totalité des premiers ministres français y ont commenté leur politique. Un cercle plus large de 500 personnes participe sur demande à des séminaires interdisciplinaires, tandis qu’un public plus vaste reçoit une note de synthèse mensuelle. L’activité principale de la Fondation regarde la réunion de groupes de réflexion traitant des questions économiques, sociales ou internationales. Les travaux sont édités sous forme d’ouvrages ou de notes. Ces travaux s’adressent surtout à des hommes politiques, chefs d’entreprise, cadres supérieurs, hauts fonctionnaires, ainsi qu’à quelques intellectuels et à un nombre croissant de journalistes, économiques notamment. Certains de ces textes sont parfois publiés à l’extérieur, dans Le Nouvel Observateur, Esprit, Le Débat, Politique internationale, etc. La Fondation diffuse aussi des livres : elle dirige la collection « Liberté de l’esprit », aux éditions Calmann-Lévy.
      La Fondation Saint-Simon s’est dissoute en 1999. Selon Pierre Rosanvallon, elle avait « accompli sa mission ». Le bilan de la Fondation Saint-Simon a été salué de tous côtés : « Elle a œuvré à une véritable mutation du débat socio-politique en France », déclarait Denis Segrestin, professeur de sociologie et directeur du Cristo.
      La canonisation libérale de Tocqueville (Encadré 17, Chapitre 3), Claire Le Strat et Willy Pelletier, Syllepse, 2006.

      Parenthèse d’actu, si souvent oubliée : Aubry en a « ralbol de Macron » lit on dans le journal. Elle fut pour sa part non pas banquière mais pédégére dune des plus grosses boites française, ex bras droit de Jean Gandois, ex président du CNPF (ancêtre du Medef) à la direction de Péchiney.

    • Une recherche sur Wikipédia sur Pierre Nora, cofondateur avec Pierre Rosanvallon de la Fondation Saint Simon, et notamment ayant un certain pouvoir et un certain rôle dans le monde de l’édition :

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Nora#Critiques_et_controverses

      Le pouvoir certain de Pierre Nora dans le monde de l’édition française l’a exposé à des critiques. Ainsi, il refuse en 1997 de faire traduire l’ouvrage d’Eric Hobsbawm The Age of Extremes (1994), en raison de l’« attachement à la cause révolutionnaire » de son auteur.

    • you’re welcome. une chose étrange est le peu de consistance de ce que dit Badiou face à ce gars (Rosanvallon est depuis longtemps membre du #Siècle), comme si il voulait croire que les derniers entrechats de Rosanvallon sur la scène intellectuelle (démocratie bla bla bla) constituait une amorce de retour critique... c’est pourquoi j’ai posé de maigres références pour situer rapido la #fondation_Saint_Simon, dont le rôle dans la glorification socialiste de l’entreprise « seule productrice de richesse » (comme il fut dit autrefois du travail...) et « coeur de la société », dès les années 80, préparait la « #refondation_sociale_patronale » qui donna lieu à la création du Medef à la fin des années 90.

      Dès l’orée des années 80, le P.S est l’ardent promoteur colberto-saint simonien des intérêts de la grand industrie (précarisation de l’emploi ++ et licenciements massifs), tout en faisant l’apologie de l’entrepreneur « individuel » (Tapie nommé ministre...) comme forme de vie exemplaire, à reproduire par chaque un.

      #domination ; succès de la #lutte_de_classe (la leur)

    • Finalement, est-il possible de prendre partie pour la démocratie au sens ethymologique et grecque du terme, lorsqu’on appartient à des clubs privés qui maintiennent en place l’#oligarchie ? En effet le nombres de publications et de conférences sur le thème de l’#égalité ("La société des égaux" par exemple) de Pierre Rosanvallon pousse à penser qu’il est défenseur et promoteur de la démocratie, et que ses recherches vont dans ce sens. Mais avec un doute qui peut émerger en arrière fond.

      Lorsqu’on le présente dans les médias, ce qui est drôle c’est qu’on ne restitue pas son parcours académique, le fait qu’il fait partie des universitaires qui se sont rapprochés de l’oligarchie ou de la #synarchie.

      cc @colporteur

      PS : mais la question à se poser est « à qui ses recherches s’adressent véritablement ; quel sont les destinataires du message ? », et la réponse est certainement l’élite et l’oligarchie.

    • Un complément d’info qui répond à sa façon à la question à qui s’adresse cet « expert » (et bien d’autres), à nous tous pour nous coloniser le temps de cerveau disponible et corrompre la réflexion.
      Pierre Rosanvallon, un évangéliste du marché omniprésent dans les médias, Acrimed
      http://www.acrimed.org/Pierre-Rosanvallon-un-evangeliste-du-marche-omnipresent-dans-les-medias

      État, experts, média, telle est la multitudinaire sainte trinité du dieu économie, ou si on préfère, de la #politique_du_capital.

  • Endettée, l’Europe vend ses entreprises | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/01/27/endettee-leurope-vend-ses-entreprises

    La crise de la dette terrifie les gouvernements européens. Astreints à la rigueur, les pays peinent à remplir leurs caisses et doivent limiter leurs emprunts sur les marchés financiers. Alors, afin de trouver de l’argent frais, ils vendent leurs participations dans des entreprises totalement ou partiellement publiques. Une vague de privatisation qui touche aussi bien l’Angleterre que les pays méditerranéens, comme l’Italie ou la Grèce et des secteurs aussi variés que les postes ou la police.

    L’Italie dilapide ses entreprises publiques. Avec une dette qui dépasse les 133% du PIB (plus de 2.100 milliards d’euros), l’Italie a décidé fin octobre de vendre ses participations dans des entreprises, dont certaines ont des missions de services publics. Le ministre italien de l’Economie, Fabrizio Saccomanni, a annoncé, lors du Forum économique mondial de Davos, l’intention de son gouvernement de privatiser les postes italiennes. « On commence avec 40%, ensuite on verra », a précisé le ministre. L’Etat espère récupérer ainsi « 6,7 ou 8 milliards d’euros » sur les 12 milliards annoncés fin octobre.

    La France roule sur un goudron privé. Si l’Etat a bien financé la construction des autoroutes françaises, il a vendu depuis 2006 l’ensemble de ses participations dans les principaux réseaux, alors que ces derniers devenaient finalement rentables. Depuis, les usagers voient le prix de leur trajet augmenter régulièrement. D’autres entreprises, comme Electricité de France, Gaz de France ou Aéroports de Paris (ADP) ont été partiellement privatisées entre 2005 et 2007. Régulièrement, comme en avril 2013 avec EADS, l’Etat cède une partie de ses actifs dans de grands groupes.

    L’Angleterre n’a pas de limite. La situation britannique est moins dure que beaucoup de ses voisins européens. Ce qui n’a pas empêché David Cameron de mener une sévère politique d’austérité et de couper dans les budgets publics. Pourtant, il n’y avait plus grand-chose à privatiser outre-Manche après la période Thatcher. Alors, le gouvernement s’est tourné vers la police afin de diminuer de 20% son budget. Une partie de leur prérogative va être confiée à des sociétés privées. La mesure s’accompagne de nombreuses suppressions de postes dans les forces de l’ordre, 2.764 postes en trois ans rien que pour le West Land.

    Malte vend la nationalité européenne. Solidaire, Malte a décidé de tendre la main à ses (riches) voisins du Sud. Pour remplir ses caisses et tenir ses engagements européens, l’île veut vendre la nationalité européenne aux plus offrants. Une solution qui a offusqué les députés européens. La citoyenneté européenne ne doit pas avoir de prix, a rappelé le Parlement européen dans une résolution votée le 16 janvier. Un camouflet emprunt d’ironie quand on sait que de nombreux Etats, dont l’Autriche, le Royaume-Uni, l’Espagne, la Bulgarie ou la Hongrie offrent des permis de résidence permanents aux investisseurs les plus généreux.

    La Grèce, un pauvre à saisir. La banqueroute de la Grèce a été le symbole de la crise de la dette européenne. Pris à la gorge, l’Etat grec a été mis sous la tutelle de la Troïka (BCE, FMI, Commission européenne) et forcé à démanteler ses services publics afin de bénéficier de plans d’aide de plusieurs milliards d’euros. Afin de trouver 50 milliards d’euros d’ici 2020, l’Etat a vendu ses participations dans différentes entreprises comme l’opérateur téléphonique OTE. La loterie nationale grecque, les mines de nickel, le port du Pirée aiguisent les appétits des investisseurs. Clou de cette vente aux enchères digne du Mont-de-Piété, la mise en vente d’une liste de 47 îles et îlots inhabités appartenant à l’Etat"...

    #debtocratie
    #endettement
    #Etat #Europe #France #Grèce #Italie #Malte #Angleterre
    #autoroute
    #industrie
    #marchés-financiers
    #privatisation
    #privatiser-les-bénéfices
    #services-publics
    #Union-européenne.

  • #Chine : une #réforme #foncière révolutionnaire

    Les plus réformateurs du parti songent à #privatiser les droits à exploiter la terre pour favoriser l’urbanisation.

    Premier pas vers une privatisation totale des terres ? Rien n’est moins sur.

    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/11/11/20002-20131111ARTFIG00296-chine-les-grands-enjeux-de-la-reforme-fonciere.ph

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 11/11/2013

  • Le FMI : une institution antidémocratique qui impose la régression sociale

    Les conditions du #FMI sont tellement contraignantes ?

    Oui. Elles se basent sur le Consensus de Washington, en vigueur depuis une trentaine d’années, qui préconise de comprimer les dépenses publiques et les budgets sociaux, de #privatiser à tout va, d’ouvrir les marchés pour permettre les profits des sociétés transnationales et d’abandonner toutes les protections dont bénéficiaient les producteurs locaux et les populations pauvres. Officiellement, ce consensus n’a plus cours mais en réalité, les conditions qu’impose le FMI aux pays qui font appel à lui n’ont pas changé et leur logique est toujours la même. La Hongrie, qui fut le premier pays à solliciter un prêt après la crise financière, a dû supprimer le treizième mois de ses fonctionnaires. L’Ukraine a été sommée de reculer l’âge de la retraite. Les conditions imposées à la Grèce et à l’Irlande en 2010 provoquent une brutale régression sociale au point qu’on peut parler de violation des droits économiques et sociaux de la population. Le FMI dicte ses volontés aux gouvernements et leur impose des mesures très impopulaires. Il se permet de réécrire les codes nationaux du #travail en contraignant les parlementaires à revoir les législations en vigueur dans un sens favorable aux grands créanciers et défavorables aux populations du pays. Bien sûr, officiellement, ce sont les autorités du pays qui prennent l’initiative de modifier les lois mais en réalité le travail est prémâché par les équipes du FMI. Pourtant, en Grèce, les accords passés en 2010 entre le FMI et le gouvernement grec n’ont pas été approuvées en bonne et due forme par le parlement grec. On en revient au temps des oukases du temps du Tsar de toutes les Russies.

    http://www.cadtm.org/Le-FMI-une-institution,6738
    CADTM -