• Pour une éducation populaire féministe
    Entretien avec les auteures de l’ouvrage Education populaire et féminisme,
    partie 1
    http://lmsi.net/Pour-une-education-populaire
    partie 2
    http://lmsi.net/Pour-une-education-populaire,1861

    (Que du bon dans cet entretien, je cite juste un long passage sur les réactions personnelles et collectives des gars.)

    Quand vous vouliez que les hommes travaillent sur leurs privilèges, était-ce avec cette idée qu’ils prennent conscience de leur position de domination ? Comment aviez-vous envie que ce soit travaillé ? Et pourquoi ça n’a pas été travaillé d’après vous ?

    – [rires] Vu qu’on est un groupe non-mixte-femmes, de fait il y a eu un groupe non-mixte d’hommes pendant l’Université d’été. Ils se sont réunis, ils ont fait un petit cercle et ça a été une catastrophe apparemment. Une catastrophe parce que plusieurs ne se sentaient pas dans l’existence d’un groupe non-mixte hommes. Déjà, tous n’étaient pas là, et ils n’avaient pas le même désir derrière. Je n’arrive pas à mesurer quel a été le travail individuel. Après cette classe d’hommes, elle n’est pas homogène non plus, on l’a analysé…

    – On voulait pousser les hommes à travailler mais il y a eu un refus de prise en charge collective, avec du déni et des prétextes comme : « On n’est pas concernés », « Je ne m’y retrouve pas du tout », ou encore « Moi, je suis pas trop mal, j’ai pris conscience et je vais continuer ; mais avec les autres, c’est trop dur ». Ceux qui auraient peut-être pu prendre en charge leur classe, s’astreindre à de la réflexivité, se remettre en question et faire de la pédagogie, ils n’ont pas voulu le faire. L’ensemble du boulot qui a été fait, ce sont des femmes qui l’ont porté, partout, tout le temps. Il y a eu vraiment une grosse opposition à mettre en travail les privilèges masculins. Le fait de dévoiler comment les hommes font classe pour augmenter leurs capitaux et assurer leurs privilèges a été une des causes de répression très forte. Autant la notion même de privilèges dans le rapport social capitaliste est actée, autant les privilèges dans le rapport social patriarcal sont mis en doute. Rien que le terme, il a été refusé totalement.

    – Ce que j’attendais certainement sur cette question des privilèges, c’était de l’ordre au moins d’une conscience collective et des modifications visibles des pratiques professionnelles – dans le rapport aux stagiaires ou dans les co-animation homme-femme. C’était tellement flagrant ! Cela aurait été un premier pas déjà. Mais comme de toute façon pour certains, notre analyse était insupportable dès le départ, ça l’est devenu forcément beaucoup plus à mesure qu’on travaillait. Certains hommes ont décidé d’abdiquer et de partir en disant que ce n’était pas possible de remettre en question ses privilèges, et que c’était insupportable pour eux d’être jugé sur son côté dominant et réac’. Alors concrètement, il n’y a rien eu de travaillé ; peut-être à la marge seulement : des changements de discours et des attentions, des vigilances, mais rien dans les pratiques de fond.

    – En fait tout ce qu’on a gagné – en « prendre moins dans la gueule », se faire moins couper la parole, qu’ils accaparent moins l’espace sans se poser de questions – c’est seulement avec le rapport de force qu’on l’a obtenu. Et la continuité de notre groupe est la seule chose qui garantit de contenir tout ça.

    Je ne sais pas si on attendait quelque chose de ce travail de remise en question des privilèges. On voulait surtout s’occuper de nous et travailler pour les femmes. Il y avait une nécessité à fabriquer de la protection sociale, on a donc créé du « droit féministe » au sein du réseau sur les conditions de travail, sur les conditions matérielles de subsistances et sur le fond politique. Ce travail sur les privilèges a été une piste lancée comme ça. Et on n’allait pas faire le travail à leur place en plus.

    – Après il y a eu du soutien ; je dirai qu’il y a individuellement de l’alliance proféministe dans des espaces intimes, mais pas avec une parole d’interpellation des autres hommes. En tous cas, à l’échelle du réseau, tout ce qui demande à se départir de privilèges ou à assumer du travail, et bien pour moi il n’y a rien, sauf peut-être quand on envoie un collègue au front pour « gérer » les « gros virils ».

    – Moi je n’attendais rien d’eux parce que tout de suite je me suis dit c’était simplement des patrons dans un autre rapport social. Je n’attendais pas d’eux qu’ils changent. Par contre je ne m’attendais pas à ce qu’ils détériorent autant nos rapports. C’était un peu naïf de ma part : j’ai subi comme toutes les femmes du collectif la détérioration patente et violente de nos rapports.

    – Pour ne pas travailler leurs privilèges, certains hommes – en particulier ceux du Pavé – ont nié le désaccord politique. C’est une stratégie hyper forte, car elle autorise à traiter l’auto-dissolution du Pavé comme un « divorce », c’est à dire à rester dans le registre psychologique, conjugal ou familial, alors même que notre brochure vient analyser politiquement le conflit et les divergences d’orientation dans l’éducation populaire. Bien sûr, à partir du moment où il y a un déni de la dimension politique du désaccord, on ne peut pas rentrer dans un débat.

    (Vu qu’il n’y a pas « désaccord », il y a …

    – … il y a récupération, appropriation de notre travail, dans un deuxième temps.

    On avait bien conscience de cette possibilité alors on a essayé de l’éviter. Par exemple, on a choisi de ne pas faire relire le livre par les hommes du réseau avant parution, et pour les présentations publiques du livre, on a clairement acté qu’aucun homme du réseau ne présenterait le bouquin. Seules les rédactrices peuvent le faire.

    Mais certains gars trouvent quand même d’autres moyens de bénéficier de notre travail en passant pour des hommes avertis, féministes, au travail quoi ! Alors que bon... Cela nous surprend toujours que des hommes puissent à la fois se dire victimes de notre travail et en tirer profit dans leur action dans d’autres sphères sociales.

    #education_populaire #profeminisme #privileges #patriarcat

  • La discrimination positive ? Toi-même ! | Page Seauton | Audrey Alwett
    http://www.audreyalwett.com/la-discrimination-positive-toi-meme/#more-576

    On peut mettre le doigt sur n’importe quelle inégalité : la sous-représentation des femmes dans la fiction, des personnes racisées ou handicapées. On s’interroge, et tel un génie sorti de sa lampe, apparaît toujours une personne pour s’exclamer : « On ne va quand même pas faire de la discrimination positive ?! » Et de pousser des cris outragés, tant ce serait injuste. Sauf que…

    la discrimination positive, c’est peut-être cette personne qui en a bénéficié toute sa vie.
    Toi, la personne valide qui occupe le poste d’un handicapé nettement plus compétent que toi, qu’on vient juste de virer parce qu’avec son pépin cardiaque, il risque peut-être d’être hospitalisé à un moment gênant pour l’entreprise. Tu as bénéficié de discrimination positive.

    Toi, le jeune stagiaire qui a moins de diplômes et d’expérience que ta collègue, mais à qui on donnera le CDI tout de même, parce que l’autre peut tomber enceinte, à son âge. Tu as bénéficié de discrimination positive.

    Toi, la personne blanche qui vient de décrocher l’appartement de tes rêves, tu étais en compétition avec un Arabe qui avait un meilleur dossier que toi, mais le propriétaire s’est dit qu’avec toi, au moins, il n’y aurait pas d’ennui et puis l’autre a peut-être des cousins terroristes. Tu as bénéficié de discrimination positive.

    #discrimination #privilège #domination #sexisme #racisme #capacitisme #validisme

  • Deux employés prennent en pleine face le sexisme au travail, en échangeant leurs prénoms dans des emails
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/03/10/deux-employes-vivent-de-plein-front-le-sexisme-au-travail-en-ec

    Ils décident alors de tenter une expérience : ils échangent leurs prénoms dans tous leurs mails pendant deux semaines.

    « Les amis, écrit-il, ça a été un enfer ». « Tout ce que je demandais ou suggérais était questionné. Des clients, d’habitude si faciles à gérer que j’aurais pu m’en occuper en dormant, devenaient tout à coup condescendants. L’un d’entre eux m’a demandé si j’étais célibataire. »

    De l’autre côté, « Nicole a vécu la semaine la plus productive de sa carrière. J’ai compris que la raison pour laquelle elle prenait plus de temps que moi était liée au fait qu’elle devait convaincre nos clients de la respecter ». « Je n’étais pas meilleur à ce job qu’elle ne l’était, j’avais juste cet avantage invisible. »

    Patron peu compréhensif

    Dans un billet sur Medium, Nicole prend la suite de la folle histoire et explique qu’elle et Martin sont allés voir leur chef pour lui expliquer le phénomène. Mais ce dernier ne les a pas crus. « Il nous a dit, écrit Nicole, qu’il y avait ’des milliers de raisons qui expliquent les réactions différentes des clients. Cela peut être le travail, la performance... vous n’avez aucun moyen de le savoir’. »

    Dur pour Nicole, qui a pris ses cliques et ses claques et travaille désormais à son compte. En même temps, que pouvait-elle attendre d’un patron qui lui avait dit un jour « ne pas avoir envie de changer la bonne ambiance de son entreprise, en engageant des femmes » ?

    #sexisme #travail #inégalités

    • Hé hé, hier je disais à un homme (que je ne connais pas) la difficulté pour moi d’être une femme sur un projet de logiciel libre. Comme il ignore le libre, je lui explique qu’un projet libre est un projet sur lequel chacun·e contribue au code ou à son élaboration sur une plateforme centralisée d’échanges. Sa réaction m’a paru tout à fait représentative du sexisme inconscient (ou pas) qu’il me semble rencontrer depuis que je ne me présente plus sur le réseau comme un homme mais comme une femme, qui plus est, féministe : c’est parce que les hommes veulent t’aider et que tu refuses. J’ai inversé sa proposition pour lui montrer l’ineptie, c’est parce que les hommes ne supportent pas qu’une femme les aide. De suite, ça saute à la gueule, quoi ? une femme pourrait être écoutée ?

    • Oui, c’est comme ça qu’est pensé le mode de relation : intransitive. L’induction monoplaque par le genre, homme aide femme, ungawa_shita ou l’#archaïsme_moderne. Un peu comme la copine qui était garagiste et à qui les clients en plus de faire du gringue lui expliquait le métier, elle a fini par abandonner.

  • Comment une poche de jeans a mené à du harcèlement en ligne, ou le sacerdoce des journalistes féministes | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/138176/journalistes-feministes-reveiller-trolls

    Une journaliste de BuzzFeed France a été prise pour cible après avoir dénoncé la taille des poches des vêtements de femmes, plus petites que celles des hommes. Une réaction épidermique surréaliste tristement commune sur internet.

    #sexisme #misogynie #domination_masculine #harcèlement

    • Le moindre sujet, s’il touche au #féminisme, prend le risque de susciter une vague d’insultes. « Beaucoup d’hommes n’ont pas conscience de l’importance de ces sujets, note la journaliste Johanna Luyssen, cheffe de service web de Libération. Quand ils sont polis ou de gauche ils le gardent pour eux, mais on sent qu’ils regardent tout ça avec un oeil vaguement goguenard. Que ce soit sur Twitter, dans les débats télé, au café, en conférence de rédaction. Le quotidien des femmes, la taxe tampon, la féminisation des noms de fonction, les coiffeurs qui coûtent plus cher… Ils n’en ont rien à faire. Ils n’y sont pas confrontés . Ils ne voient pas le problème. »

      #privilège

  • La Sociale - Leur #morale et la nôtre
    http://la-sociale.viabloga.com/news/leur-morale-et-la-notre

    Le « penelope-gate » est un révélateur intéressant. Fillon n’est pas plus un voyou que Bartolone ou Mme le Pen et tous les députés et sénateurs qui pratiquent le #népotisme légal. Tous se sentent la #conscience en paix. Mais tous ont perdu tout sens de cette « morale publique » que Montesquieu nommait « vertu ». Les leçons de morale sont à destination du petit peuple et ne visent qu’à lui faire accepter sa misérable condition, les « grands », eux, sont dispensés de toute morale. Si le « surmoi » est selon Freud un patrimoine de la civilisation, le surmoi des grands est minimaliste. Mais il faut aller jusqu’au bout de cette affaire qui dépasse de loin la personne de François Fillon et de son éventuel avenir #politique au moment où à droite on ne se prive pas d’envisager l’hypothèse d’un « plan B » pour remplacer au débotté un Fillon devenu incapable de poursuivre sa campagne. La destruction de la morale publique a une source, très bien identifiée par Hannah Arendt, l’invasion du domaine public par les intérêts privés . Dès lors que les politiciens s’identifient aux chefs d’entreprises, ils trouvent normal de se conduire comme eux. Embaucher sa femme comme « collaboratrice », lui faire payer une automobile de fonction (genre BMW ou Mercédès) sur les frais de l’entreprise, etc.. Cela s’appelle « abus de biens sociaux », mais c’est une pratique extrêmement courante. Qu’un mandat électif soit un devoir, une charge qu’on doit assumer avec une certaine décence, et non un bon « job », voilà une idée qui disparaît de notre vie publique. Il y a toujours dans toutes les républiques des politiciens plus ou moins honnêtes, plus ou moins corrompus. Les Cincinnatus et les Caton étaient rares même aux meilleurs moments de la République romaine. Mais notre république a institutionnalisé depuis longtemps ces pratiques et on instillé dans l’opinion publique l’idée que tout cela n’est pas grave, qu’ils « sont tous pareils ». Le pire n’est donc pas la #corruption ou les prébendes d’Untel ou Untel, le pire est dans la corruption du peuple qui ne dispose ni des moyens, ni de la volonté de s’opposer aux « grands » qui peuvent continuer sans vergogne leurs petites affaires. Il semble que la restauration de la vertu républicaine n’intéresse personne et la plupart des candidats – sans doute parce qu’ils ne veulent pas être traités de « populistes » n’en parlent pas ou n’y font que quelques allusions gênées. Le citoyen goguenard en conclut qu’ils se tiennent tous par la barbichette ! Et du coup se trouve lui aussi légitimé dans tous ses petits arrangements avec la morale publique. On attend, en vain, le candidat qui proposera de restaurer cette morale publique, de tailler dans le vif dans ces #privilèges des « grands », ceux des ministres qui se sont agrandir aux frais de Marianne leurs appartements de fonction, utilisent les Falcon officiels pour leurs déplacements privés, prêtent à leur fils, pour ses petites soirées les résidences de la République, sans parler de ses anciens premiers ministres et présidents qui prêchent l’austérité aux pauvres et gardent voitures de fonction, bureaux et protection rapprochée, et émoluments confortables en sus d’une retraite déjà très confortable. Ils peuvent mener la vie privée qui leur convient, avoir des maîtresses ou des amants, mais bas les pattes, pas touche au pot de confiture ! L’#indécence ordinaire de la caste dirigeante a atteint un point où cela devient une question politique de premier plan. Vous ne pouvez pas dire « dehors les voleurs de droite et de gauche » : tout le monde va vous tomber sur le dos et vous accuser de « faire le jeu du FN ». Mais ça brûle les lèvres. Car s’il est bien quelque chose qui fait le plus grand tort à la République, c’est bien cette intempérance généralisée des « grands » qui nourrit la haine du peuple.

    • Ce qui les unit tous, c’est qu’ils veulent sauver la « gauche ». Voilà comment la croyance dans le pouvoir des mots aveugle les meilleurs. La gauche de quoi ? Macron est de gauche, n’en déplaise aux amis de Filoche ou de Mélenchon. Il est un bourgeois de gauche, libéral et « progressiste » sur le plan sociétal. Bien plus à gauche que Fillon, libéral sur le plan économique, mais plus réactionnaire sur le plan sociétal.

      Et bien ça c’est la meilleure ! Macron c’est le candidat des jeunes loups du Medef et du PS de Valls (la deuxième droite) et rien d’autre. D’ailleurs quand on se déclare ni de droite ni de gauche c’est parce que l’on n’est pas de gauche, n’en déplaise à Denis Collin, même s’il a fait partie de la gauche de gourvenement d’Hollande.

      Fillon n’est pas plus un voyou que Bartolone ou Mme le Pen et tous les députés et sénateurs qui pratiquent le népotisme légal. Tous se sentent la conscience en paix.

      Ils restent tout de même les #voyous de la république.

  • Les Brutes et les #privilèges
    Saison 1 / Épisode 15 / 14:58
    http://zonevideo.telequebec.tv/media/28119/les-brutes-et-les-privileges/les-brutes

    Un privilège, c’est un pouvoir ou une immunité particulière qu’on détient sans avoir fait d’effort pour l’obtenir, et qui nous facilite la vie sans qu’on en ait nécessairement conscience, et sans qu’on l’ait demandé. C’est ni bien ni mal, mais c’est intéressant d’en prendre conscience. Avec quelques amis, Les Brutes mesurent leurs privilèges dans un ludique jeu de boisson.

    #vidéo

  • BALLAST | Alain Gresh : « On peut être croyant et révolutionnaire »
    http://www.revue-ballast.fr/alain-gresh-on-peut-etre-croyant-et-revolutionnaire

    Les espaces de « l’#antiracisme politique » portent en France un discours décomplexé. Un discours de personnes qui comprennent parfaitement comment cette #société fonctionne. Je place beaucoup d’espoirs dans cette génération. Quand j’interviens à leurs côtés, je parle de la question sociale — mais ils n’ont pas besoin de moi pour l’aborder : le porte-parole du CCIF, par exemple, en parle régulièrement. À quoi j’ajoute que les quartiers populaires ne sont pas seulement composés de #musulmans : on en vient donc à la question, plus générale, de la représentation des classes populaires. Et nous revoici à ce que nous disions sur le PC ! Contrairement au mythe des Trente Glorieuses, la situation des #ouvriers n’était pas brillante, dans les années 1950, mais ils avaient une utopie (quand bien même ils n’y croyaient pas tous) et une image. Il y avait des films à leur gloire. Gabin jouait un ouvrier ! On n’imagine plus ça, aujourd’hui… Plus personne n’est capable de s’adresser à ces #classes populaires, prises dans leur ensemble et malgré leurs divisions. Ni les Blancs ni les #racisés. Le Parti des Indigènes de la République pose par ailleurs cette question : dans quelle mesure la classe ouvrière blanche profite-t-elle de la #domination du #tiers-monde ? La classe ouvrière non-blanche française en tire elle aussi profit : il y a un #privilège à vivre en Europe. En partie construit sur le dos du tiers-monde — mais c’est une autre question…

  • Les ex-présidents français restent mieux lotis que leurs homologues
    http://fr.myeurop.info/2016/10/11/les-ex-pr-sidents-fran-ais-restent-mieux-lotis-que-leurs-homologues-147

    Daniel Vigneron

    Les privilèges accordés aux anciens chefs de l’Etat vont être réduits. Ils resteront cependant les mieux traités en Europe même si d’autres chefs de l’exécutif bénéficient d’un traitement qui fait de l’objet de critiques dans leur pays.

    Cette fois, c’est acté : un décret paru il y a quelques jours au Journal Officiel revoit sensiblement à la baisse les privilèges accordés aux anciens p lire la suite

    #EUROFOCUS #Allemagne #Espagne #France #Italie #Royaume-Uni #anciens_chefs_de_l'Etat #Chirac #fonction_publique #privilèges_des_ex-présidents #retraite_des_présidents #RFI #Sarkozy #VGE

  • Le pot entre collègues, une pratique sexiste ? - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2016/09/13/le-pot-entre-collegues-une-pratique-sexiste_1495637

    Le pot entre collègues, une pratique sexiste ? C’est en tout cas ce que pense le controversé leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn. A l’occasion d’un discours dévoilant ses mesures pour l’égalité hommes-femmes début septembre, l’ascétique leader de la gauche anglaise (il est végétarien et boude les bars subventionnés de Westminster, où sévit, selon les parlementaires eux-mêmes, « une culture malsaine de la boisson ») a déclaré que la « socialisation de début de soirée » autour d’un verre dans le milieu du travail « favorise les hommes qui ne sentent pas le besoin de rentrer chez eux pour s’occuper de leurs enfants, et discrimine les femmes qui veulent, évidemment, être auprès des enfants ». Face à la bronca suscitée par les propos de l’élu, un porte-parole du Labour a précisé dans la foulée que Corbyn n’appelait pas une interdiction des pots entre collègues (ouf), mais cherchait à « souligner l’inquiétude de nombreux groupes de femmes [qui considèrent] dans certaines entreprises que la culture du networking après le travail, dominée par les hommes, peut être un frein à l’évolution professionnelle de leurs collègues féminines qui peuvent s’en sentir exclues, et notamment celles qui ont des responsabilités familiales ».

    L’importance de l’alcoolisation confraternelle, plus ou moins contrainte selon les secteurs, est un phénomène bien connu des sociologues et des médecins du travail dans tous les pays occidentaux. Il peut atteindre des proportions assez spectaculaires, comme au Japon, où la sortie au bar à la demande d’un supérieur est non-négociable, quitte à finir ivre mort au karaoké ou sur un banc de métro. Un rituel intériorisé par tous, y compris et surtout les politiques, qui ne se risquent pas à questionner l’inoffensif (en apparence) pot entre collègues de bureau. Jusqu’à Corbyn donc.

    #alcool #privilège_masculin #travail #discrimination

    • les propos du patron du Labour ont trouvé un certain écho aux Etats-Unis (la patrie de l’alcoolisme sexy en entreprise à la Don Draper, pour rappel) où, selon une étude de 2006 déterrée par The Atlantic, la consommation d’alcool a un impact positif sur le salaire des cadres : un bonus d’environ 10% pour les hommes qui lèvent le coude et 14% pour les femmes qui font de même. Auxquels s’ajoutent 7% supplémentaires pour ceux qui fréquentent un bar au moins une fois par mois. Une illustration de la théorie répandue selon laquelle les vrais deals dans le milieu des cols blancs se nouent toujours hors du cadre institutionnel - autour d’un Martini ou à l’occasion d’une pause cigarette prolongée (voir le mémorable épisode de Friends, où Rachel se mettait à cloper pour grimper dans l’organigramme de sa boîte).

      Dans le New Yorker, la journaliste Lauren Collins note toutefois que le problème n’est pas vraiment l’alcool mais la question des horaires - soit le fond de la pensée de Corbyn, accusé un peu vite d’hygiénisme. « Les "after-work" sont, juste après les petits-déjeuners de travail, une des pires corvées de la vie de bureau, écrit-elle. […] Ils constituent une extension non-rétribuée de la journée de travail, et empiètent sur la vie de famille et le temps que l’on pourrait passer à boire avec des gens avec qui on ne partage pas une photocopieuse. » Surtout, note-t-elle, deux ou trois pintes après le boulot pour un célibataire ou un père de famille capable de déléguer la garde des enfants, n’ont généralement aucun impact sur sa vie quotidienne, alors que pour une mère de famille, un pot de départ est bien souvent synonyme de frais de baby-sitting et autres arrangements plus ou moins complexes.

  • In BLACK and WHITE - Un questionnaire donné par Erykah Badu a ses enfants et à leurs amis.

    In BLACK and WHITE ,
    I asked my children and some of their friends of different ethnicities to Answer these 20 questions:
    The children’s answers were interesting.
    What say you?

    1. Why were Africans brought to the Americas on boats by Europeans?
    Mars (age 7) said : to give them make overs? Lol

    2. How were Africans treated in America?

    3. When did US slavery end?

    4. What was the state of “race”
    relations in 1940?

    5. . What was the state of “race”
    relations in 1960?

    6. Why were “Americanized” African descendants still discriminated against after they had been “free” from slavery ,in this country, for over 100 years?

    7. Name just 4 ways “Blacks”
    Were discriminated against by “Whites” between 1970-2016.

    8. Why was it necessary for “Blacks” to form organizations to protect themselves from “Whites”?

    9. What is racism?

    10. Should it be considered “racist” for Blacks to protect themselves from Whites?

    11. What can White Americans do to help Black Americans address the “race” vs “privilege” problem.

    12. Are Whites more privileged than Blacks, historically, in this country ? How? Why?

    13. Does racism still exist?

    14. What is the origin of the KKK, skin heads , NRA?

    15. What is the origin of the Black Panther Party, NAACP, Nation of Islam?

    16. Why do some Blacks hate Whites?
    Why do some Whites hate Blacks?

    17. Why are Blacks or poorer communities targeted for police arrests?

    18. Defined by the constitution of this country, what is Freedom?

    19. Is hating or discriminating against another human being for having a different colored skin a natural behavior or learned?
    and
    Is hating someone for hurting you, just because you have different colored skin, a natural behavior or learned?

    20. Do you think we could be headed toward a “race war” in this country ? Why?
    How does this make you feel?

    Notes :
    •Ethnicity is often described as race in this country.

    •The majority of the group were convinced that tho there ARE definite injustices committed on people of color, that the people of this country are being manipulated thru their anger and fear, specifically by the media,
    to fuel their hatred for one another.

    #racisme #privilège #histoire #débat #questionnaire #enfants #éducation #États-Unis #Erykah_Badu

  • #Periscope dans les salles de classe, la tendance :

    http://www.huffingtonpost.fr/2016/06/15/periscope-lycees-bac-2016-college-internet-smartphone_n_10458424.html

    Les réactions mesurées de de Vanssay ont suscité un tir de barrage ultra-corporatiste (« si tu n’es pas prof’, ferme ta gueule ») et des insultes de cours de récréation sur les rézosocios. Un exemple :

    http://sosoprincesse.free.fr/?p=116

    #éducation_au_numérique #sauvageons

  • Classe, genre, race et anarchisme
    |-> traduction / publication du Groupe Regard Noir
    http://www.regardnoir.org/classe-genre-race-et-anarchisme

    Cette brochure que nous avons choisi d’intituler Classe, genre, race et anarchisme est une traduction du travail de l’assemblée des femmes de la Fédération anarchiste britannique, intitulé, lui, Une analyse anarchiste de lutte des classes de la théorie du privilège . Cette assemblée de nos camarades est inclusive et comprend toutes les personnes concernées par la lutte antisexiste ; notamment les minorités sexuelles et de genre.
    Cette brochure présente de manière didactique et claire les articulations des différentes oppressions, sans chercher à en effacer certaines, ni à les séparer. Pour nos camarades, les personnes subissant ces différentes oppressions spécifiques doivent à la fois défendre leur autonomie et réussir à se lier dans notre combat commun contre toute forme de domination. Nous pensons que ce texte est une bonne base pour commencer à étudier ces différentes questions d’un point de vue anarchiste, mais aussi pour analyser et réfléchir à ses propres privilèges et à ce que cela signifie dans notre lutte.
    Le groupe Regard noir.

    #privilèges #classe #genre #race #anarchisme #antisexisme #féminisme

  • Interview #Ramón_Grosfoguel

    https://bruxelles-panthere.thefreecat.org/?p=2689

    En lien avec

    http://seenthis.net/messages/472809

    avec, par exemple

    http://seenthis.net/messages/443971

    et avec
    #privilège_blanc
    #soliloque_blanc
    #lunettes_blanches
    #décolonisation
    #indigènes_de_la_république
    #émancipation

    Toutes ces structures, qui ont leur origine dans une histoire coloniale, ne disparaissent pas avec celle-ci. Elles constituent ce que l’on s’accorde à nommer l’#Occident, et grâce à toutes ces hiérarchies, esthétiques, linguistiques, raciales, etc, les critères de l’Occident l’emporteront sur tous les autres. Ces hiérarchies ont été intériorisées, au niveau des individus, de la subjectivité, mais elles existent aussi au niveau des collectifs, des régions, des pays, elles sont intégrées à notre façon de penser la politique, à notre rapport à la nature, aux relations humaines. C’est pourquoi elles font partie de l’imaginaire du monde moderne.

    Remarquons d’ailleurs que les intellectuels critiques du Sud, qu’il s’agisse des intellectuel(le)s indigènes ou des penseur(se)s noir(e)s, des critiques islamistes ou des penseurs boudhistes, sont tous d’accord sur un point : ce système global est une civilisation, et certains la nomment la #civilisation_occidentale. Cela nous renvoie au fait que le système global n’est pas seulement un système économique mais quelque chose de beaucoup plus ample. C’est une civilisation qui a produit un système économique, pas un système économique qui a produit une civilisation. Une civilisation qui a détruit toutes les autres, et qui, dès la fin du XIXe siècle, a existé à l’échelle planétaire. Pour quelques rares populations du monde occidentalisé, elle produit la vie et donne accès à des privilèges. Pour toutes les autres, elle produit la mort et la violence .

    la perspective postcoloniale reproduit le privilège de l’homme occidental. Je veux parler de ce privilège épistémique de l’homme occidental, au monopole de la connaissance dont jouissent les hommes de cinq pays, qui sont les seuls à faire autorité, les seuls à être légitimes. Ces hommes sont français, allemands, britanniques, nord-américains (et il y a aussi, mais au second plan, des Italiens). Tout bien considéré, toutes les disciplines des sciences sociales, et même les paradigmes disciplinaires de l’université occidentalisée et de la gauche occidentalisée sont fondés sur les analyses d’hommes qui appartiennent à l’un de ces cinq pays. C’est sur cette base que s’établissent les règles de la pensée critique ou scientifique dans le domaine social, historique, philosophique.
    Peut-on, dans ces conditions, parler de diversité épistémique ? N’est-elle pas plutôt étouffée, et finalement détruite ? Nous, les penseurs décoloniaux, nous prenons au sérieux la question de la diversité épistémique. Nous voulons décentrer la pensée de l’homme occidental car elle s’inscrit dans ce que je nommé « une épistemologie raciste-sexiste ».

    Les post-coloniaux voient dans la modernité une solution : il faudrait simplement que les modernités soient diverses, plurielles, etc. Mais nous, les décoloniaux, nous voyons la modernité comme un problème. C’est une civilisation qui a créé la mort, qui élimine des êtres humains et d’autres formes de vie. Une civilisation de la mort, pas un projet d’émancipation, comme le croient les postcoloniaux. Certes, il s’agit d’un projet de civilisation, mais qui est également un projet de domination.

    #bruxelles_panthère
    #modernité

  • La déshumanisation ordinaire des victimes non-occidentales

    par #Rafik_Chekkat

    http://www.etatdexception.net/la-deshumanisation-ordinaire-des-victimes-non-occidentales

    « Je dirai sans ambages que la majeure partie de la population blanche de ce pays m’impressionne, et m’impressionne depuis très longtemps, par le fait qu’elle est au-delà de tout espoir concevable de réhabilitation morale. Ils ont été blancs, si je puis dire, trop longtemps. Ils ont été mariés au mensonge de la suprématie blanche pendant trop longtemps. L’effet dans leurs personnalités, leurs vies, leur compréhension même de la réalité, a été aussi dévastateur que la lave qui a immobilisé de manière si mémorable les citoyens de Pompéi. Ils sont incapables de concevoir que leur version de la réalité, qu’ils veulent que j’accepte, est une insulte à mon histoire, une parodie de la leur et une violation intolérable de moi-même ».
    #James_Baldwin

    « Il me semble que le pouvoir illimité d’un groupe sur un autre, ce pouvoir de vie et de mort, fausse inévitablement l’idée que le groupe dominant se fait du groupe dominé et de tous ceux qui lui sont apparentés. Cette idée née du rapport puissant/faible, devenu synonyme de supérieur/inférieur, est une prémisse essentielle à toute entreprise de conquête de colonisation, bref, de domination des hommes par d’autres hommes convaincus de leur appartenance une espèce supérieure. » #Rosa-Amelia_Plumelle_Uribe, La férocité blanche.

    Nous sommes tou-te-s confronté-e-s à l’horreur, à l’angoisse, à la mort. Et en ce jour, nos pensées vont aux victimes, à leurs familles, ainsi qu’aux victimes quotidiennes des bombes et frappes en Turquie, au Yémen, Palestine, Syrie, Irak, Cote d’Ivoire, Tunisie, Centrafrique, Libye…

    Parce que l’indignation sélective est un luxe que les racisé-e-s ne peuvent pas se payer.

    #terrorisme
    #lunettes_blanches
    #soliloque_blanc
    #luttes_décoloniales
    #privilège_blanc
    #etat_d'exception

  • Traiter la maire de Paris de « salope », cela fait rire Claude Goasguen | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/03/17/traiter-la-maire-de-paris-de-salope-cela-fait-rire-claude-goasguen

    Insulter la maire de Paris, cette bonne blague pour Claude Goasguen

    Traiter la maire de Paris de « salope », cela fait rire Claude Goasguen.

    Invité du Talk du Figaro ce mercredi, le maire (Les Républicains) du XVIe arrondissement de Paris, a pouffé à l’évocation des insultes adressées lundi soir à Anne Hidalgo, lors d’une réunion d’information sur un projet de centre d’hébergement d’urgence pour SDF aux abords du bois de Boulogne.

    « Pardon, je ne devrais pas rire », s’est ensuite excusé l’édile, jugeant « lamentable » que la réunion ait « dégénéré ». « Mes administrés ont craqué », a expliqué Goasguen. « Ils étaient persuadés qu’on allait discuter du projet, mais quand la préfète leur a dit que c’était « comme ça et pas autrement », ça a pété ».

    Refusant de se faire attaquer sur le terrain de la solidarité par « le bobo de service du Xe arrondissement », l’élu a ensuite affirmé qu’il allait proposer quatre sites alternatifs au préfet de région. Sans trop se faire d’illusions : « Je vais me faire retoquer ». Il promet une bataille acharnée devant les tribunaux : « J’aimerais que ça dure le plus longtemps possible ».

    #lutte_des_classes #misogynie #sexisme #privilèges

  • White savior narrative ? Macklemore’s “White Privilege II” Is a Mess, But We Should Talk About It
    http://pitchfork.com/thepitch/1003-macklemores-white-privilege-ii-is-a-mess-but-we-should-talk-about-it

    There is one argument against himself that Macklemore doesn’t explicitly make in his just-released song, “White Privilege II,” and it’s important to get this argument out of the way because it’s most likely the one to be used against this song in the long run. Throughout this song’s four rap verses—and let’s just call this a “song” for shorthand at this point; it’s hard to tell if this thing succeeds as a piece of music—he outs himself as a self-doubting ally in the war against racism, sits confounded as he’s congratulated by unconscious racists, places himself in culture-vulture crosshairs, and finally, reveals himself as a knowing recipient of white privilege. But, at no point does he broach the possibility of this all being part of an elaborate white savior strategy.

    https://www.youtube.com/watch?v=Y_rl4ZGdy34


    #macklemore #usa #music #politics

    4 Things Macklemore Told Us About ’White Privilege II’
    Seattle rapper anticipated criticism of the song, but felt it important to confront #structural #racism
    http://www.rollingstone.com/music/news/4-things-macklemore-told-us-about-white-privilege-ii-20160125

    “The question is, What type of human do I want to be? How do I want to use my platform? Do I want to be safe, under the umbrella of my white privilege? Or do I want to push back and resist? There’s not a right or wrong answer for any human out there, it’s just an individual question, and I think that, for a long time, we were safe. It’s easier, as a white person, to be silent about racial injustice. It’s easier. On paper. But it’s not easier on the whole, because injustice affects all of us, whether we know it or not, whether we acknowledge it or not. At a certain point, this song might affect sales, this might affect touring, but it doesn’t matter if I’m not speaking up – if I’m not pushing myself to speak truth.”

    5 Celebrity Reactions to Macklemore’s ’White Privilege II’
    http://www.billboard.com/articles/columns/hip-hop/6866892/macklemore-white-privilege-ii-celebrity-reactions

    Lyrics
    http://genius.com/Macklemore-white-privilege-lyrics

  • Le salaire de Juncker et consorts va augmenter
    Le salaire des fonctionnaires européens va augmenter de 2,4% cette année avec effet rétroactif. Jean-Claude Juncker touchera ainsi 31 272 euros par mois, par exemple.


    Le président luxembourgeois de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, est concerné par une augmentation de plusieurs centaines d’euros par mois en 2016 dans le cadre de ses fonctions. Il devrait ainsi toucher 31 272 euros mensuels, soit 700 de plus par rapport à son salaire jusqu’à présent.

    L’ensemble des fonctionnaires européens devraient en fait percevoir une augmentation d’environ 2,4%. Le président du Conseil européen, Donald Tusk est également concerné, comme les sept vice-présidents dont le bras droit de Juncker, Frans Timmermans, ou la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini.

    Charge de travail

    Selon le Bild, cette hausse est rétroactive et s’appliquerait aux salaires perçus depuis juillet 2015. « Vous avez un ensemble de dossiers en 2016 qui sont primordiaux. Est-ce qu’augmenter les fonctionnaires était urgent ? », s’interroge néanmoins un analyste sur rtl.be .

    Si les critiques estiment en effet qu’il s’agit d’un mauvais message alors que les États membres se serrent la ceinture, d’autres rappellent que les salaires des fonctionnaires européens n’ont pas été augmentés en 2013 et 2014. La charge de travail accrue des derniers mois pourrait justifier la décision de l’Europe.
    6 Janvier 2016 (NC/L’essentiel/dpa)
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/Le-salaire-de-Juncker-et-consorts-va-augmenter-30717131
    #Privilèges #pathologie #pouvoir #Jean-Claude_Juncker #Donald_Tusk #Frans_Timmermans #Federica_Mogherini #Commission_européenne

  • Pourquoi les élites écoutent du hip-hop - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/201215/pourquoi-les-elites-ecoutent-du-hip-hop

    « Il faut que tout change pour que rien ne change. » La célèbre phrase du Guépard s’applique aux métamorphoses récentes de l’élite américaine. Entretien avec Shamus Khan, professeur à Columbia, sur les stratégies mises en œuvre pour relégitimer les privilèges et produire un contexte culturel évitant la contestation des inégalités croissantes.

    #paywall flûte

  • Militantisme bourgeois et invisibilisation des pauvres
    vu sur twitter
    https://twitter.com/feeskellepeut/status/676878898228027392 et suivants
    (inspiré par la dernière vidéo de https://twitter.com/SolangeTeParle, intitulée « pas féminine »)

    c’est bien ça oublie tellement le monde autour que ça arrive à croire que le #féminisme c’est un pb de manucure
    et ça va arriver à faire débat. alors que bon les violences le #salaire inférieur la garde de chiards le taf le congé parental...mh ?
    ouais nan mais j’oublie cévré FOPAHIERARCHIZAY elles sont mignonnes...
    franchement ongles courts ou ongles longs ça se pose pas hiérarchiquement dans les préoccupations humaines femelles par rapport à #LOGEMENT
    ou SALAIRE ou juste #RESSOURCES. bah non. non c’est kifkif on hiérarchise pas on a dit.
    c’est l’anniversaire de la mort de Décence. on l’aimait bien elle était sympa elle rendait les choses un peu moins trash.
    question : la #bourgeoise (immonde) se rend-elle compte à quel point elle est autocentrée et indécente ?
    on vit JUSTE une des pires #crise s éco/nomique/logique de l’histoire de l’humanité mais raconte moi ta manucure chérie.
    j’avoue ça e pose là, tiens t’as fait le bilan carbone de ton esthéticienne aussi ? tu devrais ptète. ça intéressera le monde.
    pis c’est sûrement un enjeu féminiss.
    jme sens un peu comme le jour où la guerre des femmes c’était la taxe tampax. si ça te dérange pas jveux bien mon #apl d’abord bisous
    non mais en cherchant bien il est évident que la taxe tampax me rapportera 3 euros par an, hein MAIS COMMENT TE DIRE...
    je m’en remets pas trop, de ta non hiérarchisation, ma puce. je me sens d’ailleurs plus trop femme face à toi, en fait.
    pour ne rien te cacher je me sens plutôt mâle bourru. le genre de mec qui t’en retournerait bien une derrière la nuque, même.
    c’est marrant comme on peut vite se perdre dans le djendeure tavu.
    je suis plus féministe vous me faites honte en fait. un peu comme la #gauche mais en presque pire.
    c’est au dessus de mes forces la sororitay avec des meufs qui nous ont laissées perdre 50% de #congé_parental en faisant bravo
    avant que de lutter avec force pour la #tva sur les tampax. je suis désolée, allez y sans moi, considérez que jsuis un mec réac de #droite.
    pis alors parlons pas de la #loi_boutin de la #garde_alternée par défaut (regarde le formulaire #cmu tu verras en cas de garde alternée c lol)
    non vraiment vous avez pas hiérarchisé, ça c’est clair, bravo. mais je suis plus des vôtres. bonne lutte de manucure.
    y’a un moment le ridicule et/ou l’#indécence devraient tuer je trouve. non vraiment ce serait sain c’est dommage que ça le fasse pas.

    même celles qui prennent le token pauvre on les entend PAS sur les RESSOURCES droits desdits #pauvres c’est magnifique.
    « on a des pauvres dans nos rangs » (mais on n’en a rien à taper on va kamême parler manucure et tampax)
    « on a des #mères dans nos rangs » (mais on s’en branle c’est pour la déco on va pas s’intéresser au lois sur le #divorce)
    « on a des handies parmi nous » (mais oseb de l’accessibilité)
    ça se passe bien vos carrières de militantes sinon ? ça publie ça se vend en itw c’est invitée partout ?
    non je demandais parce que nous nos vies pendant que vous foutez vos culs en conférences partout, ça évolue pas trop ;
    mais y’a ptète pas de lien hein. ouais ça doit être ça. l’erreur stait de croire que vous serviez à kke chose.
    « sortie de mon livre » "sale comble ce soir" « machin bidule est venu » on est ravies chérie mais nous on a perdu l’apl sinon
    et une partie des garanties cmu. et on mange une loi divorce super salope. et une réforme scolaire qui nous pénalise grave au taf
    mais merci pour les tampons sinon. ouais merci. victoire, hein.
    déjjà à l’époque du débat madame mademoiselle c’était très dur de remonter le niveau
    pourtant c’était un problème MATERIEL pour beaucoup de femmes. bien au delà de « damoiseau » gnagna, ma chérie
    je vais pas refaire le taf que j’ai déjà fait à lépoque sur un certain blog tjrs consultable. démerde toi. mais voilà ça n’a PAS évolué
    tu n’as toujours pas pigé la queue du début du MATERIALISME et c’est franchement énervant à la fin, petiote. alors moi j’arrête.
    quand on en est à devoir réexpliquer à des adultes que la base du problème c’est l’argent, ça finit par fâcher

    ça donne des choses comme :
    –fallait faire des études
    –ça coûte
    –HABON ? MAIS CAY HORRIBLE !

    ou
    –fallait le quitter allons !
    –ça coûte
    –HABON ? MAIS CAY HORRIBLE !

    ou encore
    –bah fais garder tes enfants !
    –ça coûte
    –habon ? MAIS CAY HORRIBLE !

    y’a un moment t’as envie de prendre la meuf la secouer très fort près d’un mur en hurlant « T AS 6 ANS SORS DE CE CORPS PAS FAIT POUR TOI !! »
    ça fait pareil avec le gaucho tendance anar qui te dit que kamême takatensortir sans les aides quand on n’aime pas l’#Etat on bosse !
    éventuellement c’est mieux de vous laisser entre vous, voyez. c’est pour votre bien.
    le plus tragique étant que depuis quelques années votre phrase fétiche est « check your #privilege » papaye poupoutre
    « check your privilege, moi caypire j’ai une injonction à la manucure ! » pitié. z’êtes sûres de pas avoir piscine ?
    « check your privilege moicaypire je suis smicard je pars même pas au ski ! » tu es CERTAIN de pas avoir aqua poney, toi ?
    c’est tendu, sérieux. quand tu jongles avec du vital que t’as pas que tu sais pas comment le trouver c’est tendu vos discours.
    et les élucubrations de douze plombes sur le #marxisme le #trotskisme et tous les ismes PENDANT QUON NOUS NIQUE L #ASS et L #APL , bon.
    c’est probablement passionnant quand on n’a que ça à foutre de se branler le neurone sur les grands auteurs si géniaux tous morts, certes
    pis c’est pratique les morts ils sont pas là pour faire du bruit en face, certes. mais ya du vivant à sauver sinon.

    la gauche comprend pas le #militantisme non plus ouin ouin on nous abandonne c’est terrible les gens militent plus
    navrée d’être méchante mais ça vient de vous. à un moment peut être considérez que vous êtes lamentables ? hypothèse ?
    que personne ne reconnaît la légitimé de vos luttes parce qu’elles sont pas légitimes en fait ? superficielles ? à côté de la plaque ? mh ?
    voire vous avez laissé des gens sur le bord de la route et ils ont des raisons solides de vous en vouloir ? mh ? ptète ?
    moi jsais pas jdonne des pistes après techniquement les comme moi tout lmonde s’en tape ça changera rien si vous écoutez ou non
    interrogez vous kamême parce que le militantisme de droite lui il va bien doit y’avoir une raison.
    il semblerait qu’il y ait dans le discours de droite quelque chose qui parle à plus de monde que dans le vôtre, ça peut être une piste, hein
    ya eu une phase ya longtemps les gens disaient la gauche c des utopistes. minnan ils disent plutôt c’est des clowns. bon t’as raté un virage
    utopiste ça vend du rêve, tu vois. limite on a envie de le croire. clown c’est juste on se moque, il est ridicule, piquez le il souffre.
    le féminisme c’est pareil à un moment ça vendait du rêve d’équité maintenant ça veut te faire bander avec une tva 5.5 sur le tampax, bon.
    c’est pas qu’on kiffe retourner aux fourneaux mais vu qu’on y est ramenées de force et que tu nous parles juste de notre chatte
    on va plus facilement écouter celui qui nous promet 1000 balles pour faire la popote, stuveux. moindre mal. on en est là.
    t’es en retard, militant de gauche féministe ou juste de gauche. en retard grave. t’as fait l’autruche t’es à la masse totale.
    c’est pas on perd nos acquis c’est on les a perdu. ayé fini plus là perdus. la donne elle en est là. deal with it.

    maintenant nous qui avons le nez dedans et qui sommes pas juste bourges à papoter avec d’autres bourges on cherche à préserver ce qui reste
    parce que toi ça tu le sais pas t’as pas l’habitude mais nous on sait que ce qui reste peut ENCORE péter et que oui ça peut encore être pire
    on a perdu beaucoup en #acquis_sociaux et ce qui reste c’est le dernier cran avant la mort pure et simple.
    donc non tu vas pas arriver à nous mobiliser sur tes ptits soucis de bourge qui peut pas manifester pour sa liberté de manifester en fait
    on est désolés de s’en battre royalement les couilles mais c’est le cas. nous on a des soucis de survie. la liberté ce sera après t’es brave.

    féminisme pareil. on a perdu le droit de quitter un conjoint violent. perdu fini. on peut pas partir ya plus de place en foyers on peut pas espérer se loger les horaires d’école nous permettent mm pas de bosser et avec la garde alternée on reste sous le coude du connard
    les récalcitrantes perdent leurs gosses. réalité. désolée. et toi tu veux mobiliser mais sur des pb de tampax ou de vernis à ongles. bon.
    bin on va adhérer à la droite parce que dans la merde où on est celui qui dit salaire pour parent au foyer il dit déjà mieux que toi. voilà.
    t’es là à dire « ouin ouin ils veulent nous ramener aux cuisines ! hey c koi c connes qui sont d’accord ? »
    t’as pas compris chérie : on est DEJA ramenées aux cuisines. t’as raté un épisode. dans ton petit monde pas encore mais pour nous c’est fait.
    écoute moi jmen fous si tu veux rester dans le parisianisme option mépris de classe c’est même plus un souci on a l’habitude
    juste faut pas trop t’étonner d’y être assez seul et non être seul contre tous c’est pas toujours gage d’avoir raison.
    restez dans le microcosme des rézosocios et des groupuscules militants où tout le monde se valide en boucle et se congratule, ma foi
    là où on vous dira « owi owi t’es parfaitement pauvre avec ta manucure à 80 euros et tes nike et tu fais bien e que tu veux de ton argent »^^
    ya pas de souci juste les pauvres ne font PAS ce qu’ils veulent de leur argent, c’est à ça qu’on les reconnaît
    déjà ils ont pas le droit d’en gagner ensuite tout le monde regarde tout le temps ce qu’ils en font quand ils ont une aumône
    et en prime le banquier a la main mise sur leur compte et se sert toujours en premier. mais si tu veux ton tampon « pauvre » prends le va
    tu seras comme les autres tu décaleras le curseur, te voilà pauvre et moi me voilà « misérable ». on te donnera un bon point de gauche.
    tu seras validé dans tes rangs et vu que c’est tout ce qui compte tout ira bien. pour toi. c’est le principal hein.

    #entre-soi
    #flicage
    #guerre_aux_pauvres

  • Une analyse #anarchiste de la Théorie du #privilège
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/11/05/une-analyse-anarchiste-de-la-theorie-du-privilege

    Une analyse anarchiste et de lutte des classes de la Théorie du Privilège Par l’assemblée de femmes de la Fédération Anarchiste Traduction : groupe #regard_noir texte original : http://www.afed.org.uk/blog/state/327-a-class-struggle-anarchist-analysis-of-privilege-theory–from-the-womens . But et définitions Le but de ce texte est de présenter une … Continue reading →

    #ANTICOLONIALISME #ANTIFASCISME #CAPITALISME #FEMINISME #GENRE #LIBERATION_ANIMALE #LUTTES #anarchie #antifa #fa #feminisme #luttes_de_classes #pensé_critique #racisme #sexisme

  • Une analyse anarchiste de la Théorie du Privilège
    http://paris-luttes.info/une-analyse-anarchiste-de-la-4010

    Le but de ce texte est de présenter une analyse anarchiste et de lutte des classes de la Théorie du Privilège. Nous sommes nombreux à penser que le terme “privilège” est utile pour parler de l’oppression liée à la classe économique. Mais il peut aussi nous aider à comprendre comment diverses oppressions (...) — 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, de service (...)’ id=’nh9’>9, 10, 11, 12, 13, Groupe Regard Noir, http://www.afed.org.uk/blog/state/327-a-class-struggle-anarchist-analysis-of-privilege-theory–from-the-womens, http://www.bbc.co.uk/news/uk16552489, http://www.guardian.co.uk/uk/2012/jun/12/policestopandsearchblackpeople, http://www.justice.gov.uk/downloads/statistics/mojstats/statsracecjs2010.pdf, http://www.guardian.co.uk/world/2012/apr/13/blackpeopleunemployedbritainus, (...)

    • L’article étant bref et édifiant, je me permets de e citer intégralement, en graissant quelques passages :

      « Nous sommes choqués ». Mohamed Nemri, président de l’association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) d’Argenteuil, est en colère. L’exposition « Ceux qui marchent encore… », installée dans l’Agora de l’Hôtel de ville d’Argenteuil depuis lundi, devait être le grand final des 30 ans de l’association.

      Mais ce mardi soir, l’ATMF s’est résolue à la démonter, cinq jours avant la date prévue. En cause : la censure exercée par le maire (LR) Georges Mothron, qui a demandé le matin que 4 des 21 panneaux relatant trente ans de luttes sociales des quartiers et de l’immigration soient retirés. « Soit on peut tout laisser, soit on enlève tout, affirme Mohamed Nemri. Il est hors de question d’amputer l’exposition ». Créée par « Écho des cités » pour les trente ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme de 1983 , elle comprend des documents qui évoquent chronologiquement et de façon frontale les luttes des travailleurs immigrés dans les années 1970, les combats contre la double peine ou encore les mobilisations contre les lois Pasqua dans les années 1990. « Cette histoire, l’histoire de la marche, c’est aussi l’histoire de la France, regrette l’association. On n’en occulte pas une partie ». Les quatre panneaux incriminés, aux titres quelque peu provocateurs, correspondent à quatre périodes précises. Celui intitulé « Les ratonnades de bienvenue (1971-1973) » évoque ainsi les violences contre les immigrés, notamment à Marseille en 1973. « Les noirs au four, les Arabes à la Seine » parle des affrontements à l’usine Talbot de Poissy en 1984, « Pasqua dégaine, Tonton ramasse la mise » revient sur les lois sur l’immigration de 1986 et « Racket d’un quartier en toute impunité » raconte l’épopée de la copropriété du Petit Bard à Montpellier. Pour l’ATMF, la décision de la mairie est incompréhensible : « la semaine dernière, l’exposition était à la médiathèque de la ville, ça s’est très bien passé. Nous avons travaillé en amont avec la ville sur le programme, c’est même elle qui a imprimé les livrets de nos 30 ansdans lesquels cet accrochage est annoncé ». Chez les quelques visiteurs croisés mardi entre les panneaux, l’étonnement est également palpable. « Mon père a été témoins de certains de ces événements, se rappelle une quadragénaire. C’est important de faire œuvre de mémoire ». « C’est la diversité de la France qui fait sa richesse aujourd’hui », ajoute une autre. Côté ville, on assume la décision car on assure n’avoir jamais pris connaissance de ces affiches, et donc ne pas les avoir approuvées. « Elles ne nous ont jamais été présentées, explique-t-on au cabinet du maire. Le maire a découvert ces quatre panneaux surprenants en passant voir l’exposition mardi matin. Dans le climat actuel, c’est quelque chose que l’on ne veut pas voir dans un lieu public ». Pour la ville, ces panneaux sont « stigmatisants » et n’ont rien à voir avec les 30 ans de l’ATMF, seul événement dont la commune est partenaire. « Ce sont des causes qui nous tiennent à cœur depuis 30 ans, souligne Mohamed Nemri. Notre association est même citée dans les documents ».

      A comparer avec le foin quasi permanent sur la censure et la liberté d’expression lorsque ce sont des blancs qui s’expriment ou lorsque le point de vue exprimé est celui des blancs ... et par exemple, il y a un an, quand l’antiraciste Brett Bayley déclenchait la colère des afro-descendants en exposant, avec le soutien et la caution du MRAP, de la LDH, de la LICRA, des CRS et de tant d’intellectuels et de militants de gauche et d’extrême gauche,
      des noirs victimisés tout en invisibilisant les esclavagistes blancs comme les luttes de résistance noires...

      Comme l’écrivait #Colette_Guillaumin il y a vingt cinq ans,

      " [les] théories de la société [...] sont la forme intellectuelle de rapports sociaux déterminés. [...] les appréhensions conceptuelles ne sont pas distinguables des relations sociales : elles sont elles-mêmes une relation sociale. [elles sont] la face mentale des rapports concrets. [...] L’entrée des minotiraires dans le domaine théorique conduit [au] bouleversement des perspectives. "

      (#Femmes_et_théories_de_la_société : remarques sur les effets théoriques de la #colère_des_opprimés, 1981)

      #luttes_sociales
      #mémoire
      #racisme
      #censure
      #liberté_d'expression
      #privilège_blanc
      #races
      #marche_pour_l'égalité
      #ATMF

  • "Si on utilise un modèle individualiste du monde, la réponse est que les gen-te-s sont impitoyables ou insensibles ou lésé-e-s ou trop occupé-e-s pour prêter attention à leurs actions - surtout s’ils-elles sont blanc-he-s ou hétérosexuel-le-s ou hommes. Parfois bien sûr, c’est vrai, mais la plupart du temps la vérité est que le luxe de l’ignorance fait du manque d’intention conscient une solution de facilité qu’il est aisé de suivre sans le savoir. La sensation de supériorité et d’avoir droit à tout, sous-jacente à la plupart des formes de privilège, est si profondément ancrée et enracinée que les gen-te-s n’ont même pas à y penser pour agir en conséquence.

    Ils-elles peuvent toujours dire que ce n’était pas ce qu’ils-elles voulaient dire ou faire, et dans un sens bien réel, ils-elles disent la vérité. C’est pourquoi “Mais ce n’était pas ce que je voulais dire par là” peut être une phrase si désarmante et une façon si efficace de défendre le privilège. Ils-elles ne pensaient même pas, ils-elles n’étaient pas attentifs, ils-elles ne savaient pas - toutes les choses qu’impliquent “ce que je voulais dire par là”. Mais c’est précisément là que se trouve le problème du privilège et des dégâts qu’il provoque."

    If we use an individualistic model of the world, the answer is that people are callous or uncaring or prejudiced or too busy to bother with paying attention to their actions - especially if they’re white or heterosexual or male. Sometimes, of course, this is true, but more often the larger truth is that the luxury of obliviousness makes a lack of conscious intent a path of least resistance that’s easy to follow without knowing it. The sense of entitlement and superiority that underlies most forms of privilege runs so deep and is so entrenched that people don’t have to think about it in order to act from it.

    They can always say they didn’t mean it, and in a real sense, they’re telling the truth. That’s why ‘I didn’t mean it" can be so disarming and such an effective way to defend privilege. They weren’t thinking, they weren’t mindful, they weren’t aware - all the things that go into ‘meaning it.’ But this is precisely the problem with privilege and the damage it does.

    Allan G. Johnson, Privilege, Power, and Difference (via wretchedoftheearth)

    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/131878842982/si-on-utilise-un-modèle-individualiste-du-monde

    #privilège #domination