• Pierre-Alain Muet et Karine Berger, économistes et députés PS ont jugé « totalement inopportun » le projet gouvernemental de baisser le « coût » du travail via le transfert d’une partie des cotisations patronales vers la CSG.

    Dans un « chat » du Monde, Karine Berger explique sa position

    « Je pense que la réduction du #prix-du-travail n’est pas une priorité économique pour notre pays. L’Allemagne a mis dix ans à réduire l’écart du prix du travail entre elle et le reste de l’Europe, et pour autant, son prix du travail reste plus élevé que le nôtre ou que la moyenne européenne.
    Les gains de parts de marché qu’elle a sont aussi liés aux efforts technologiques qu’elle a réalisés et au fait qu’elle avait des marchés extérieurs sur lesquels elle pouvait vendre. Nous n’arriverons pas à grand-chose si notre seule logique est de tenter de nous aligner sur des prix du travail toujours plus bas. Ce n’est pas à mes yeux le problème principal ni le plus urgent. »

    « Il y a un débat entre économistes : est-ce que le fait que l’Allemagne a un excédent courant, tandis que la France a un déficit courant, s’explique par le fait que l’Allemagne gagne des parts de marché à l’exportation ? Ou par le fait que la demande intérieure des deux pays n’est pas en phase ?

    Notre différentiel de balance commerciale s’explique, selon moi, essentiellement par le fait que la France a eu beaucoup plus de consommation et d’investissements que l’Allemagne au cours des dix dernières années. D’autres économistes pensent que c’est lié à des exportations plus fortes de l’Allemagne grâce à sa compétitivité. »

    Bien sûr, si le pouvoir n’écoute pas ses propres économistes...