• T’imagines les #ultra_riches traire leurs #vaches ?

    Ah oui, mon gars, c’est plus dur que traire les salariés... :-D :-D :-D

    #politique #monde #société #opportuniste #profiteur #vampires #charognards #libéralisme #seenthis #vangauguin

    « Face à la #crise_climatique, le #survivalisme est devenu l’ultime lubie des #milliardaires qui planifient leur #exode et tentent d’échapper au monde commun. (...) »

    Bunkers et fermes bio : comment les #ultrariches préparent l’avenir

    https://reporterre.net/Bunkers-et-fermes-bio-comment-les-riches-preparent-l-avenir

  • Goodbye #Lénine ?... :-D :-D :-D

    #poltique #changement #société #liberté #égalité #fraternité #solidarité #laïcité #paix #monde #progrès #humanité #seenthis #vangauguin

    " Le 21 janvier sera célébré le centenaire de la mort de Lénine. Nous avons tous en tête cette figure du « dictateur » qui harangue les foules lorsqu’il prend le pouvoir, en 1917. Image fausse et monolithique puisqu’en 1921 il revient sur son « communisme de guerre » et glisse vers un socialisme économique.

    Quand Lénine prend le pouvoir, en octobre 1917, la situation de la Russie est effroyable. Les masses russes, qui vivent encore sous le joug de l’autocratie du tsar, souffrent de la faim, de la guerre contre l’Allemagne et revendiquent l’accès à la terre. Lénine leur promet du pain, la liberté, des terres. C’est dans ces conditions peu propices qu’il tente d’édifier le « communisme de guerre », assuré qu’il est d’une réussite rapide, croyant pouvoir compter sur une révolution mondiale ! (...)"

    https://www.marianne.net/agora/nouvelle-politique-economique-il-y-a-100-ans-le-21-janvier-1924-lenine-dis

  • #Viol de #Théo : reportage dessiné au #procès des policiers

    Le 2 février 2017, le jeune Théo était victime de la violence sans limite de trois agents de la #brigade_spécialisée_de_terrain (#BST) qui l’ont gazé, roué de coups, jusqu’à le mutiler au niveau de l’#anus par un coup d’estoc avec la pointe d’un « bâton télescopique de défense » – une #matraque en métal équipée d’un grip antidérapant – provoquant une rupture du #sphincter_anal.

    Il avait aussi été roué de coups, menotté et emmené avec une grave hémorragie au commissariat où il a failli mourir dans d’atroces souffrances, avant d’être hospitalisé en urgence. Ces actes de #torture ont causé des #séquelles irréversibles sur le jeune homme.

    Près de 7 ans après les faits, le procès des policiers qui ont gravement mutilé #Théo_Luhaka à #Aulnay-sous-Bois, se tient à la Cour d’Assises de Bobigny jusqu’au 19 janvier.

    La dessinatrice #Ana_Pich s’est rendu au #tribunal pour assister aux derniers jours d’audience. En voici un aperçu en trois parties.

    https://contre-attaque.net/2024/01/19/viol-de-theo-reportage-dessine-au-proces-des-policiers

    #justice #BD #bande_dessinée #violences_policières #mutilations

  • Allons enfants du #bolchevisme

    « Dorena Caroli met en lumière une période méconnue d’innovations graphiques et littéraires radicales : les livres pour enfants dans la #Russie #soviétique de 1917 à 1934. Avant que l’autoritarisme stalinien ne bâillonne les audaces du bolchévisme originel. (...) »

    #art #graphique #peinture #illustration #graphisme #culture #société #changement #politique #propagande #communication #seenthis #vangauguin

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/200124/allons-enfants-du-bolchevisme

  • Les experts de l’#ONU exhortent la #France à protéger les #enfants contre l’#inceste et toutes les formes d’#abus_sexuels | #OHCHR
    https://www.ohchr.org/fr/press-releases/2024/01/un-experts-urge-france-protect-children-incest-and-all-forms-sexual-abuse

    Les experts ont constaté que, selon les allégations, les enfants sont victimes d’abus sexuels ou courent un risque élevé d’abus sexuels de la part de leurs #pères ou d’auteurs présumés contre lesquels il existe des preuves crédibles et troublantes d’abus sexuels incestueux.

    « Malgré ces allégations, et en l’absence d’enquête adéquate, ces enfants sont placés sous la garde des pères contre lesquels les allégations sont faites, et les #mères sont sanctionnées pour enlèvement d’enfant pour avoir essayé de protéger leurs enfants », ont-ils déclaré.

    « Alors que la France a répondu à ces allégations, les enfants concernés restent sous la garde des auteurs présumés », ont déclaré les experts. « Nous sommes particulièrement préoccupés par la manière dont le #tribunal_des_affaires_familiales a permis à l’auteur présumé d’accuser la mère d’aliénation parentale afin de miner les allégations d’abus sexuels sur les enfants et détourner l’attention des abus présumés auxquels ils soumettent leurs partenaires et leurs enfants. »

    Ils ont exhorté les autorités à respecter le "#principe_de_précaution" et le "#principe_de_diligence_raisonnable" en matière de #protection_de_l'enfance, en particulier pendant les procédures judiciaires, afin de permettre une approche préventive dans les cas d’incertitude et de complexité.

    L’opinion de l’enfant doit être recherchée et respectée, et l’#intérêt_supérieur_de_l'enfant doit être la considération première avant que les décisions de garde ne soient prises en faveur de l’un des parents, ont-ils déclaré.

    « Il est essentiel de sensibiliser les responsables de l’application de la loi et de la justice et de renforcer leur capacité à surveiller et à traiter efficacement les violations des droits de l’homme dont sont victimes ces enfants et leurs mères », ont-ils déclaré.

    « Des mesures urgentes doivent être prises pour remédier à la situation pénible dans laquelle les enfants et leurs mères sont affectés par l’absence de prise en compte adéquate de leurs besoins », ont déclaré les experts.

    #justice

  • Royaume-Uni : le premier ministre, #Rishi_Sunak, parvient à faire voter le projet de loi visant à expulser des migrants vers le #Rwanda

    La Chambre des communes a approuvé le texte soutenu par le premier ministre conservateur, qui a réussi à surmonter une tentative de fronde au sein de sa majorité.

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    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/18/royaume-uni-le-premier-ministre-rishi-sunak-parvient-a-faire-voter-le-projet

    Le premier ministre britannique, Rishi Sunak, a franchi une étape cruciale pour sa survie politique. Après deux jours sous haute tension au palais de Westminster avec des débats houleux, des tractations à huis clos et des démissions retentissantes, les députés ont adopté, mercredi 17 janvier au soir, le projet de loi controversé sur l’expulsion de migrants vers le Rwanda. Avec le retour dans le rang des dissidents, le texte a été approuvé en troisième lecture à la Chambre des communes par 320 votes pour et 276 contre.

    Chef d’une majorité largement devancée dans les sondages par les travaillistes en ce début d’année électorale, Rishi Sunak a mis tout son poids dans la balance pour faire aboutir ce projet censé montrer sa fermeté sur une préoccupation majeure de sa base électorale, mais qui aura exposé à vif les divisions de sa majorité, les modérés redoutant une atteinte au droit international et les plus à droite voulant aller plus loin.

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    Ce texte vise à répondre aux objections de la Cour suprême britannique, qui a jugé le projet illégal dans sa version précédente par crainte notamment pour la sécurité des demandeurs d’asile expulsés envoyés au Rwanda. Selon le projet, ces derniers, d’où qu’ils viennent, verraient leur dossier examiné au Rwanda et ne pourraient ensuite en aucun cas retourner au Royaume-Uni, ne pouvant obtenir l’asile que dans le pays africain.
    Démission de deux vice-présidents des tories

    Lors de son examen, des dizaines de députés conservateurs ont soutenu, en vain, des amendements visant à durcir le texte, tentant notamment de limiter le droit des migrants à faire appel de leur expulsion. La tension est également montée d’un cran après la démission, mardi, de deux vice-présidents des tories, partisans d’une ligne plus dure, qui ont reçu le soutien de l’ancien premier ministre Boris Johnson.

    Annoncé en avril 2022 par ce dernier, ce projet visait à décourager l’afflux de migrants dans des petites embarcations à travers la Manche : près de 30 000 en 2023 après un sommet de 45 000 en 2022.

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    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/18/royaume-uni-le-premier-ministre-rishi-sunak-parvient-a-faire-voter-le-projet

    Ce week-end, cinq migrants sont morts alors qu’ils tentaient de rejoindre une embarcation dans une eau glaciale. Mercredi matin, d’autres bateaux ont été vus en train de tenter cette traversée périlleuse, a constaté un photographe de l’Agence France-Presse. Le texte n’a jusque-là jamais pu être mis en œuvre. Un premier avion a été bloqué in extremis par une décision de la justice européenne, puis la justice britannique avait, jusqu’à la Cour suprême, déclaré le projet illégal dans sa version initiale.
    Nouveau traité avec le Rwanda

    Pour tenter de sauver son texte, vivement critiqué par les associations humanitaires, le gouvernement a signé un nouveau traité avec Kigali. Il est adossé à ce nouveau projet de loi qui définit le Rwanda comme un pays tiers sûr et empêche le renvoi des migrants vers leurs pays d’origine. Il propose également de ne pas appliquer aux expulsions certaines dispositions de la loi britannique sur les droits humains, pour limiter les recours en justice. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés des Nations unies a estimé, mercredi, que la dernière version du projet n’était « pas compatible » avec le droit international.

    Un peu plus d’un an après son entrée à Downing Street, M. Sunak compte bien sur le succès de ce projet pour montrer qu’il est capable de tenir l’une de ses promesses-phares : celle de mettre fin à l’arrivée des bateaux de migrants sur les côtes britanniques.

    Son projet de loi devra désormais être approuvé par les membres non élus de la Chambre des lords, qui pourraient fort bien l’amender. Et s’il est adopté à temps avant les législatives, prévues en l’état à l’automne, le Labour, mené par Keir Starmer, a promis de l’abroger s’il arrive au pouvoir après quatorze ans dans l’opposition.

    Un durcissement trop important pourrait par ailleurs fragiliser le partenariat avec le Rwanda, qui a déjà reçu près de 240 millions de livres (280 millions d’euros) de la part du Royaume-Uni. « Cet argent ne sera utilisé que si les [migrants] viennent. Si ce n’est pas le cas, nous pourrons le rendre », a assuré le président rwandais, Paul Kagame, interrogé mercredi au Forum économique mondial à Davos, en Suisse.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/18/royaume-uni-le-premier-ministre-rishi-sunak-parvient-a-faire-voter-le-projet

    #UK #Angleterre #asile #migrations #réfugiés #externalisation #offshore_asylum_processing

    –-

    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

    elle-même ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • "Le but de la #conférence de #Macron ? Éviter un #gadin aux #européennes et #occulter les vrais sujets" / #Natacha_Polony

    "L’exercice de la conférence de presse permet de passer sur les problèmes comme l’eau sur les plumes du canard et on est très souvent aidé en cela par les questions des journalistes, note Natacha Polony, directrice de la rédaction de « Marianne ». Nouvelle illustration avec Emmanuel Macron, au cours de laquelle les sujets de fond, et notamment l’économie, auront été passés sous silence tandis qu’il s’agissait surtout, finalement, de couper l’herbe sous le pied du RN.

    C’est un poncif : il y a de l’acteur de théâtre chez Emmanuel Macron. Mais on a bien compris, devant sa conférence de presse à l’Élysée ce 16 janvier, qu’il y avait aussi de l’imitateur chez lui. Parce que les accents gaulliens dans la façon de pratiquer l’exercice avaient quelque chose d’un tout petit peu appuyé. Sur le fond, qu’a apporté cette conférence de presse ? (...)"

    #non_merci

    #France #économie #politique #communication #propagande #médias #démagogie #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/agora/les-signatures-de-marianne/natacha-polony-le-but-de-la-conference-de-macron-eviter-un-gadin-aux-europ

  • Habitat indigne : l’incroyable cadeau du gouvernement aux marchands de sommeil | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/180124/habitat-indigne-l-incroyable-cadeau-du-gouvernement-aux-marchands-de-somme

    Publié au plein cœur de l’été, le 29 juillet 2023, le décret habitat 2023-695 va entraver la lutte contre les marchands de sommeil et autres propriétaires abusifs en tirant vers le bas toutes les normes de qualité des logements mis en location.

    Censé harmoniser les deux textes qui régissent aujourd’hui les normes des habitations en location, le décret « décence » et le règlement sanitaire départemental, il était pourtant attendu depuis des années. Il aurait dû être l’occasion d’intégrer de nouvelles normes qualitatives, notamment liées au dérèglement climatique, en prenant en compte l’impact des fortes chaleurs dans le bâti. Personne n’avait imaginé qu’il ferait sauter les garde-fous existants, au prétexte de la crise du logement.

    Enfin, personne… parmi les naïfs.
    #logement #pourritures

  • [La Brique et le Pavé] 2ème épisode : A qui appartient Bruxelles ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/la-brique-et-le-pave/2eme-episode-a-qui-appartient-bruxelles

    « A Bruxelles, comme dans d’autres villes européennes, la question du niveau et de l’augmentation des loyers ainsi que de leurs conséquences sociales sont de plus en plus dénoncées. Pour cause (...) tous les dix ans depuis 1985, les loyers ont augmenté d’environ 20%. » ... La situation est telle qu’aujourd’hui « le niveau des loyers ne conduit pas seulement à bafouer le droit à un logement décent : il fait aussi obstacle à d’autres droits fondamentaux, comme le droit à la santé ».

    C’est par ces mots que commence la thèse d’Hugo Périlleux Sanchez consacrée, entre autre, à la #rente locative. Une thèse qui pose de front la question qui nous intéressera aujourd’hui : à qui profitent les loyers ? Et que peut-on y faire ?

    Avec cette thèse, intitulée "Extraction de la rente dans le secteur de la location de (...)

    #ville #droit_au_logement #propriétaire #loyer #bailleur #transfer_de_richesse #ville,droit_au_logement,propriétaire,loyer,rente,bailleur,transfer_de_richesse
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/la-brique-et-le-pave/2eme-episode-a-qui-appartient-bruxelles_17165__1.mp3

  • [La Brique et le Pavé] 2ème épisode : à qui appartient Bruxelles ?
    https://www.radiopanik.org/emissions/la-brique-et-le-pave/a-qui-appartient-bruxelles

    « A Bruxelles, comme dans d’autres villes européennes, la question du niveau et de l’augmentation des loyers ainsi que de leurs conséquences sociales sont de plus en plus dénoncées. Pour cause (...) tous les dix ans depuis 1985, les loyers ont augmenté d’environ 20%. » ... La situation est telle qu’aujourd’hui « le niveau des loyers ne conduit pas seulement à bafouer le droit à un logement décent : il fait aussi obstacle à d’autres droits fondamentaux, comme le droit à la santé ».

    C’est par ces mots que commence la thèse d’Hugo Périlleux Sanchez consacrée, entre autre, à la #rente locative. Une thèse qui pose de front la question qui nous intéressera aujourd’hui : à qui profitent les loyers ? Et que peut-on y faire ?

    Avec cette thèse, intitulée "Extraction de la rente dans le secteur de la location de (...)

    #ville #droit_au_logement #propriétaire #loyer #bailleur #transfer_de_richesse #ville,droit_au_logement,propriétaire,loyer,rente,bailleur,transfer_de_richesse
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/la-brique-et-le-pave/a-qui-appartient-bruxelles_17164__1.mp3

  • sleguilFR sur X 
    à propos de la prolifération de rats dans les prairies
    modèle #proie-prédateur #renard nuisible (?)
    https://twitter.com/sleguilFR/status/1747766831471821100

    On lit absolument tout et n’importe quoi en réaction à cette vidéo de prairie pleine de galeries de rongeurs. Prédateurs sur-chassés, interdiction des pesticides... vous voulez savoir ce que nous dit la science ? Au vu de l’impact économique, c’est un sujet assez étudié. 1/…

  • #Macron face à la #presse : _

    LE #GRAND_MORIBOND_EN_ARRIÈRE / Comme d’hab...

    « Macron face à la presse : le grand bond en arrière

    Le président de la République s’est exprimé pendant plus de deux heures, mardi 16 janvier au soir, déroulant un discours droitier et sépia. École, climat, travail, #MeToo, immigration, guerre au Proche-Orient... Ce qu’il faut retenir de sa conférence de presse. (...) »

    #communication #propagande #Etat #intox #blabla #société #France #présidence #gouvernance #vide #démagogie #spéculation #médias #seenthis #vangauguin

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/170124/macron-face-la-presse-le-grand-bond-en-arriere

  • La plainte de l’#Afrique_du_Sud contre #Israël

    "La plainte déposée par l’Afrique du Sud contre l’#Etat d’Israël ne l’accuse pas de #génocide, mais de laisser des éléments de ses forces de sécurité le pratiquer. Elle se fonde sur les intentions énoncées par certains responsables politiques et militaires, sur l’observation des pratiques israéliennes depuis 75 ans vis-à-vis de l’ensemble du #peuple_palestinien et enfin sur la manière dont il se comporte aujourd’hui à #Gaza. (...)

    #politique #international #géopolitique #monde #propagande #fascisme #sioniste #extermination #holocauste #Palestine #seenthis #vangauguin

    https://www.voltairenet.org/article220263.html

  • Enquête sur le #Lyon-Turin

    En septembre 2022, nous sommes partis avec Mikaël Chambru, Raphaël Lachello et les étudiants en master 2 Communication et culture scientifique de l’Université Grenoble Alpes en Maurienne.

    L’objectif ? Mieux comprendre la #controverse autour du Lyon Turin : ce #projet_ferroviaire d’envergure pose de nombreuses questions philosophiques, écologiques, économiques…

    La liaison ferroviaire Lyon-Turin est l’un des grands projets approuvé par le Parlement européen en 2004. Elle appartient à un dispositif qui vise à mettre en réseau 5 000 kilomètres de lignes nouvelles en Europe. Sur le territoire, beaucoup conteste ce projet.

    Au retour de cette aventure, les étudiants ont réalisé cinq épisodes de podcast, dont quatre vous sont présentés cette semaine dans le Camp de base. Bonne écoute !

    https://podcast.ausha.co/le-camp-de-base-rencontres-au-sommet/playlist/enquete-sur-le-lyon-turin

    #TAV #train #podcast #audio #transports #controverses #no_TAV

  • Vingtième et dernière partie : le commun et la non-propriété « Enlace Zapatista
    https://enlacezapatista.ezln.org.mx/2024/01/08/vingtieme-et-derniere-partie-le-commun-et-la-non-propriete

    Et tout ça à cause d’un foutu papier. Même si le papier date de l’époque de la Nouvelle Espagne, le papier ne vaut rien pour celui qui a le pouvoir. C’est une tromperie. C’est pour que tu aies confiance, que tu restes tranquille, jusqu’à ce que le système découvre que, en-dessous de ta pauvreté, il y a du pétrole, de l’or, de l’uranium, de l’argent. Ou qu’il y a une source d’eau pure, car maintenant il se trouve que l’eau est devenue une marchandise qui s’achète et se vend.

    Une marchandise comme le furent tes parents, tes grands-parents, tes arrière-grands-parents. Une marchandise comme tu l’es toi, et comme le seront tes enfants, tes petits-enfants, tes arrière-petits-enfants et ainsi, pendant des générations.

    Alors ce papier, c’est comme les étiquettes des marchandises sur les marchés, c’est le prix de la terre, de ton travail, de tes descendants. Et tu ne te rends pas compte, mais tu fais déjà la queue à la caisse et tu es sur le point d’arriver. Et il se trouve que non seulement tu vas devoir payer, mais que tu vas sortir du magasin et que tu vas voir qu’ils t’ont pris la marchandise, que tu n’as même pas le papier pour lequel tu t’es tant battu, toi et tes ancêtres. Et que tu vas peut-être léguer à tes enfants un papier, mais peut-être même pas. Les papiers du gouvernement sont le prix de ta vie, et tu dois payer ce prix avec ta vie. C’est-à-dire que tu es une marchandise légale. C’est l’unique différence avec l’esclavage.

    Alors les plus vieux te racontent que le problème, la division, les discussions et les disputes sont arrivés quand sont arrivés les papiers de propriété. Ce n’est pas qu’avant il n’y avait pas de problèmes, c’est qu’ils se résolvaient en faisant un accord.

    […]

    Qu’en a-t-il été dans notre histoire de lutte de ce qu’on appelle « base matérielle » ?

    Et bien, d’abord il y a eu l’alimentation. Avec la récupération des terres qui étaient aux mains des grands propriétaires terriens, l’alimentation s’est améliorée. La faim a cessé d’être l’invitée dans nos maisons. Ensuite, avec l’autonomie et le soutien de gens qui sont des « bonnes personnes », comme nous disons d’elles, ce fut le tour de la santé. Là, ce fut et c’est très important le soutien des docteurs fraternels, comme nous les appelons, parce qu’ils sont comme nos frères qui nous aident, et pas seulement pour les maladies graves mais également et surtout dans la préparation, c’est-à-dire dans le savoir lié à la santé. Ensuite, l’éducation. Ensuite, le travail de la terre. Ensuite, ce qui concerne le gouvernement et l’administration des propres pueblos zapatistes. Ensuite, ce qui concerne le gouvernement et la coexistence pacifique avec ceux qui ne sont pas zapatistes.

    […]

    La base matérielle ou de production de cette étape va être une combinaison du travail individuel-familial, du collectif et de cette chose nouvelle que nous appelons « travail en commun » ou « non-propriété ».

    Le travail individuel-familial se base sur la petite propriété individuelle. Une personne et sa famille travaillent leur lopin de terre, leur petite boutique, leur moyen de locomotion, leur bétail. Le gain ou le bénéfice revient à cette famille.

    Le travail collectif repose sur l’accord entre compañeras et/ou compañeros pour effectuer des travaux sur des terres collectives (attribuées comme telles avant la guerre et élargies après la guerre). On répartit les travaux selon le temps, la capacité et la disposition. Le gain ou bénéfice est pour le collectif. On l’utilise généralement pour les fêtes, les mobilisations, l’acquisition de matériel de santé, la formation des promoteurs de santé et d’éducation et pour les déplacements et les frais de fonctionnement des autorités et des commissions autonomes.

    Le travail commun commence, maintenant, par la possession de la terre. Une partie des terres récupérées est déclarée pour « le travail commun ». C’est-à-dire qu’elle n’est pas morcelée et qu’elle n’est la propriété de personne, qu’elle n’est ni petite, ni moyenne, ni grande propriété. Cette terre n’est à personne, elle n’a pas de propriétaire. Et, en accord avec les communautés proches, on se « prête » mutuellement cette terre pour la travailler. On ne peut ni la vendre, ni l’acheter. On ne peut pas l’utiliser pour la production, le transfert ou la consommation de stupéfiants. Le travail se fait « à tour de rôle » en accord avec les GALs et les frères non zapatistes. Le bénéfice ou le gain revient à celles et ceux qui travaillent, mais la propriété n’en est pas une, c’est une non-propriété qu’on utilise en commun. Peu importe si tu es zapatiste, affilié à un parti, catholique, évangéliste, presbytérien, athée, juif, musulman, noir, blanc, brun, jaune, rouge, femme, homme, autre. Tu peux travailler la terre en commun, avec l’accord des GALs, CGAL et ACGal, selon le village, la région ou la zone, qui sont ceux qui veillent à ce que les règles d’usage commun soient respectées. Que tout serve au bien commun, que rien n’aille contre le bien commun.

    […]

    P.S. QUI DÉCLARE SOUS SERMENT À aucun moment ou étape de la délibération qui a conduit à la décision que prirent les pueblos zapatistes n’ont surgi des citations, des notes de bas de pages ou encore des références, même lointaines, de Marx, Engels, Lénine, Trotski, Staline, Mao, Bakounine, le Che, Fidel Castro, Kropotkine, Flores Magón, la Bible, le Coran, Milton Friedman, Milei, le progressisme (pour autant qu’il ait des références bibliographiques qui ne soient pas celles de ses gratte-papiers), la Théologie de la Libération, Lombardo, Revueltas, Freud, Lacan, Foucault, Deleuze, ce qui est à la mode – ou au mode – dans les gauches, ni n’importe quelle source des gauches, des droites ou des centres inexistants. Ce n’est pas tout, je sais aussi qu’ils n’ont lu aucun des ouvrages fondateurs des ismes qui alimentent rêves et défaites de la gauche. Pour ma part, je donne un conseil non sollicité à celles et ceux qui ont lu ces lignes : chacun est libre de faire le ridicule, mais je vous recommanderais qu’avant de commencer avec vos niaiseries du type « le laboratoire de la Lacandone », « l’expérience zapatiste », et de cataloguer cela dans un sens ou dans un autre, vous y pensiez à deux fois. Parce que, en parlant de ridicules, vous le faites en grand depuis presque 30 ans à vouloir « expliquer » le zapatisme. Peut-être que vous ne vous en souvenez plus maintenant, mais ici, ce qui ne manque pas, à part la dignité et la boue, c’est la mémoire. C’est comme ça.

    #EZLN #zapatistes #autonomie #communs #propriété

  • Les féminicides ont-ils vraiment baissé de 20 % en 2023 ?

    Le 2 janvier, le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti a affirmé au Figaro que le nombre de #meurtres de #femmes par leur conjoint ou ex-conjoint était en baisse en 2023, et atteignait 94, contre 118 en 2022, soit une diminution de 20 %.

    « Nous savons que lutter contre ce fléau prend du temps (…). Mais l’engagement de la justice française pour endiguer les féminicides porte tout de même ses premiers fruits », a-t-il commenté. Ces chiffres ont rapidement été contestés par plusieurs associations et collectifs féministes. Qu’en est-il ?

    Premier sujet d’étonnement : en évoquant les 118 féminicides de 2022, le #garde_des_Sceaux fait référence aux chiffres de la #Délégation_aux_victimes (#DAV) du #ministère_de_l’Intérieur, « l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple », publiée chaque année depuis 2006. Or pour l’année 2023, la DAV n’a publié aucun chiffre et indique qu’aucun bilan provisoire ne sera disponible avant le 31 janvier 2024.

    Le chiffre avancé par Eric Dupont-Moretti correspond, selon Franceinfo, aux remontées des parquets, et pourrait être corrigé ultérieurement, même si ce sera vraisemblablement à la marge. Reste une question : pourquoi le garde des Sceaux ouvre-t-il l’année en communiquant sur le sujet au mépris du calendrier retenu par le ministère de l’Intérieur ?

    Des écarts avec les associations féministes

    Deuxième sujet d’étonnement : les associations et collectifs féministes qui ont contribué depuis plusieurs années à mettre le sujet des féminicides sur le devant de la scène obtiennent des chiffres plus élevés, à partir de la veille qu’elles font de la presse nationale et de la presse quotidienne régionale.

    Le #collectif_des_féminicides par compagnon ou ex, qui mène ce travail depuis 2016, en est ainsi à 102 féminicides conjugaux en 2023 et souligne que plusieurs enquêtes pour mort suspecte sont toujours en cours. De son côté, l’#Inter-Orga_Féminicides (#IOF), constituée en 2021, recense 134 féminicides en 2023, dont 72 % conjugaux, soit 97.

    Précisons que les écarts entre les chiffres associatifs sont aisés à expliquer : le travail est entièrement réalisé par des bénévoles et repose sur les articles de presse. Il peut donc y avoir des « trous dans la raquette ».

    A l’inverse, les chiffres du ministère de l’Intérieur reposent sur les déclarations des causes d’#homicides par les services de police et de gendarmerie, complétées par une vérification auprès des parquets afin de préciser la qualification pénale. Sachant que le #droit français ne reconnaît pas la notion de féminicide – le #meurtre d’une femme en raison de son #genre –, mais distingue le meurtre, l’#assassinat (meurtre avec préméditation) et les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    Une #définition institutionnelle trop restreinte

    Si les chiffres avancés par le ministre font réagir, c’est aussi que la définition du féminicide retenue par les institutions françaises est très restreinte : elle ne tient compte que des #féminicides_conjugaux et laisse de côté d’autres féminicides, les meurtres de mères par leurs fils, celui de femmes par des collègues ou un inconnu, ou encore les meurtres par des clients ou d’autres personnes sur des femmes exerçant le travail du sexe.

    Si la notion de féminicide fait l’objet de discussions dans les milieux féministes depuis de longues années, c’est avec la publication en 1992 du livre des chercheuses Diana Russel et Jill Radford Femicide : the politics of women killing qu’il gagne en popularité, rappelle la journaliste Laurène Daycard dans Nos Absentes. A l’origine des féminicides (Seuil, 2023).

    Les institutions internationales retiennent elles aussi une définition plus large que celle de la France. Les #Nations_unies distinguent depuis 2012 les #féminicides_intimes, commis par des proches, qu’ils soient conjoints ou parents de la victime, des #féminicides_non_intimes, ceux commis contre les professions stigmatisées comme la #prostitution, et les #féminicides_sexuels_systémiques où il n’y a pas de lien préalable entre la victime et son meurtrier, comme les massacres de femmes parce qu’elles sont des femmes.

    D’autres typologies sont possibles. En Espagne, comme le rapporte Le Monde, cinq types de féminicides sont comptabilisés : conjugaux, familiaux, sociaux (exécuté par un inconnu, un collègue de travail, un ami), sexuels (lié à la violence ou à l’exploitation sexuelle ainsi qu’au travail du sexe, mariage forcé ou mutilation génitale), et enfin, les féminicides par procuration, soit l’assassinat d’une personne (proches, enfants) pour nuire à une femme.

    En France, si le #collectif_Féminicides_par_compagnon_ou_ex recense les féminicides conjugaux, l’Inter-Orga Féminicides retient une définition plus extensive. Elle distingue les féminicides conjugaux, familiaux (commis par un enfant ou un parent) et sociaux.

    Au-delà des féminicides ?

    Au-delà de la définition même du féminicide, d’autres phénomènes s’inscrivent dans le continuum des #violences_de_genre qui structurent encore les sociétés contemporaines et doivent être a minima pris en compte.

    C’est le cas des #suicides_forcés, reconnus dans le Code pénal depuis 2020, et définis comme des suicides ou tentatives de suicides provoquées à la suite de #harcèlement dans le cadre de #violences_conjugales.

    Certains plaident pour leur intégration dans la définition du féminicide. En 2022, les services du ministère de l’Intérieur en ont recensé 759, presque exclusivement des femmes. Cela correspond à une multiplication par 3,3 depuis 2020, qui dit aussi une meilleure appréhension du phénomène.

    A cela s’ajoutent les #tentatives_de_féminicides, qui, si elles n’aboutissent pas à la mort de la victime, ont pourtant des conséquences destructrices. Le ministère de l’Intérieur recense ainsi 366 tentatives d’homicides au sein du couple en 2022, dont 267 contre des femmes. Cela, sans compter les infanticides commis dans le cadre de violences conjugales, ou les traumatismes d’enfants survivants d’un féminicide. Bref, pas de quoi pavoiser.

    https://www.alternatives-economiques.fr/feminicides-ont-vraiment-baisse-de-20-2023/00109303
    #féminicides #statistiques #chiffres #France #typologie

    ping @_kg_

  • Blinne Ní Ghrálaigh: Lawyer’s closing statement in ICJ case against Israel praised

    This was the powerful closing statement in South Africa’s genocide case against Israel.

    Senior advocate #Blinne_Ní_Ghrálaigh addressed the International Court of Justice on day one of the hearing.

    ICJ: Blinne Ní Ghrálaigh’s powerful closing statement in South Africa case against Israel
    https://www.youtube.com/watch?v=ttrJd2aWF-Y&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.thenational.sco

    https://www.thenational.scot/news/24042943.blinne-ni-ghralaigh-lawyers-closing-statement-icj-case-israel

    #Cour_internationale_de_justice (#CIJ) #Israël #Palestine #Afrique_du_Sud #justice #génocide

    • Israël commet-il un génocide à #Gaza ? Le compte rendu d’une #audience historique

      Alors que les massacres israéliens à Gaza se poursuivent, l’Afrique du Sud a tenté de démontrer, jeudi 11 et vendredi 12 janvier devant la justice onusienne, qu’un génocide est en train d’être commis par Israël à Gaza.

      « Une #calomnie », selon l’État hébreu.

      Devant le palais de la Paix de #La_Haye (Pays-Bas), la bataille des #mots a commencé avant même l’audience. Jeudi 11 janvier au matin, devant la #Cour_de_justice_internationale_des_Nations_unies, des manifestants propalestiniens ont exigé un « cessez-le-feu immédiat » et dénoncé « l’#apartheid » en cours au Proche-Orient. Face à eux, des familles d’otages israélien·nes ont montré les photos de leurs proches kidnappés le 7 octobre par le Hamas.

      Pendant deux jours, devant 17 juges internationaux, alors que les massacres israéliens à Gaza continuent de tuer, de déplacer et de mutiler des civils palestiniens (à 70 % des femmes et des enfants, selon les agences onusiennes), le principal organe judiciaire des Nations unies a examiné la requête, précise et argumentée, de l’Afrique du Sud, destinée à imposer au gouvernement israélien des « #mesures
      _conservatoires » pour prévenir un génocide de la population palestinienne de Gaza.

      La première et plus urgente de ces demandes est l’arrêt immédiat des #opérations_militaires israéliennes à Gaza. Les autres exigent des mesures urgentes pour cesser les tueries, les déplacements de population, faciliter l’accès à l’eau et à la nourriture, et prévenir tout génocide.

      La cour a aussi entendu les arguments d’Israël, qui nie toute #intention_génocidaire et a martelé son « #droit_à_se_défendre, reconnu par le droit international ».

      L’affaire ne sera pas jugée sur le fond avant longtemps. La décision sur les « mesures conservatoires », elle, sera rendue « dès que possible », a indiqué la présidente de la cour, l’États-Unienne #Joan_Donoghue.

      Rien ne dit que les 17 juges (dont un Sud-Africain et un Israélien, Aharon Barak, ancien juge de la Cour suprême israélienne, de réputation progressiste mais qui n’a jamais critiqué la colonisation israélienne) donneront raison aux arguments de l’Afrique du Sud, soutenue dans sa requête par de nombreux États du Sud global. Et tout indique qu’une décision sanctionnant Israël serait rejetée par un ou plusieurs #vétos au sein du #Conseil_de_sécurité des Nations unies.

      Cette #audience solennelle, retransmise sur le site de l’ONU (revoir les débats du jeudi 11 et ceux du vendredi 12), et relayée par de nombreux médias internationaux, a pourtant revêtu un caractère extrêmement symbolique, où se sont affrontées deux lectures radicalement opposées de la tragédie en cours à Gaza.

      « Israël a franchi une limite »

      Premier à prendre la parole, l’ambassadeur sud-africain aux Pays-Bas, #Vusi_Madonsela, a d’emblée replacé « les actes et omissions génocidaires commis par l’État d’Israël » dans une « suite continue d’#actes_illicites perpétrés contre le peuple palestinien depuis 1948 ».

      Face aux juges internationaux, il a rappelé « la Nakba du peuple palestinien, conséquence de la #colonisation_israélienne qui a [...] entraîné la #dépossession, le #déplacement et la #fragmentation systématique et forcée du peuple palestinien ». Mais aussi une « #occupation qui perdure depuis cinquante-six ans, et le siège de seize ans imposé [par Israël] à la bande de Gaza ».

      Il a décrit un « régime institutionnalisé de lois, de politiques et de pratiques discriminatoires, mises en place [par Israël – ndlr] pour établir sa #domination et soumettre le peuple palestinien à un apartheid », dénonçant des « décennies de violations généralisées et systématiques des #droits_humains ».

      « En tendant la main aux Palestiniens, nous faisons partie d’une seule humanité », a renchéri le ministre de la justice sud-africain, #Ronald_Ozzy_Lamola, citant l’ancien président Nelson Mandela, figure de la lutte contre l’apartheid dans son pays.

      D’emblée, il a tenté de déminer le principal argument du gouvernement israélien, selon lequel la procédure devant la Cour internationale de justice est nulle et non avenue, car Israël mènerait une #guerre_défensive contre le #Hamas, au nom du #droit_à_la_légitime_défense garanti par l’article 51 de la charte des Nations unies – un droit qui, selon la Cour internationale de justice, ne s’applique pas aux #Territoires_occupés. « Gaza est occupée. Israël a gardé le contrôle de Gaza. [...] Ses actions renforcent son occupation : la légitime défense ne s’applique pas », insistera un peu plus tard l’avocat Vaughan Lowe.

      « L’Afrique du Sud, affirme le ministre sud-africain, condamne de manière catégorique la prise pour cibles de civils par le Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023. Cela étant dit, aucune attaque armée contre le territoire d’un État, aussi grave soit-elle, même marquée par la commission des #crimes atroces, ne saurait constituer la moindre justification ni le moindre prétexte, pour se rendre coupable d’une violation, ni sur le plan juridique ni sur le plan moral », de la #convention_des_Nations_unies_pour_la_prévention_et_la_répression_du_crime_de_génocide, dont est accusé l’État hébreu.

      « La réponse d’Israël à l’attaque du 7 octobre, a-t-il insisté, a franchi cette limite. »

      Un « génocide » au caractère « systématique »

      #Adila_Hassim, principale avocate de l’Afrique du Sud, s’est évertuée à démontrer méthodiquement comment Israël a « commis des actes relevant de la définition d’#actes_de_génocide », dont elle a martelé le caractère « systématique ».

      « Les Palestiniens sont tués, risquent la #famine, la #déshydratation, la #maladie, et ainsi la #mort, du fait du siège qu’Israël a organisé, de la #destruction des villes, d’une aide insuffisante autorisée à atteindre la population, et de l’impossibilité à distribuer cette maigre aide sous les #bombardements incessants, a-t-elle énuméré. Tout ceci rend impossible d’avoir accès aux éléments essentiels de la vie. »

      Adila Hassim s’est attelée à démontrer en quoi la #guerre israélienne cochait les cases du génocide, tel qu’il est défini à l’article 2 de la convention onusienne : « Des actes commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. »

      Le « meurtre des membres du groupe », premier élément du génocide ? Adila Hassim évoque le « meurtre de masse des Palestiniens », les « 23 000 victimes dont 70 % sont des femmes ou des enfants », et « les 7 000 disparus, présumés ensevelis sous les décombres ». « Il n’y a pas de lieu sûr à Gaza », dit-elle, une phrase empruntée aux responsables de l’ONU, répétée de nombreuses fois par la partie sud-africaine.

      Hasssim dénonce « une des campagnes de bombardement les plus lourdes dans l’histoire de la guerre moderne » : « 6 000 bombes par semaine dans les trois premières semaines », avec des « #bombes de 900 kilos, les plus lourdes et les plus destructrices », campagne qui vise habitations, abris, écoles, mosquées et églises, dans le nord et le sud de la bande de Gaza, camps de réfugié·es inclus.

      « Les Palestiniens sont tués quand ils cherchent à évacuer, quand ils n’ont pas évacué, quand ils ont pris la #fuite, même quand ils prennent les itinéraires présentés par Israël comme sécurisés. (...) Des centaines de familles plurigénérationelles ont été décimées, personne n’ayant survécu (...) Personne n’est épargné, pas même les nouveau-nés (...) Ces massacres ne sont rien de moins que la #destruction_de_la_vie_palestinienne, infligée de manière délibérée. » Selon l’avocate, il existe bien une #intention_de_tuer. « Israël, dit-elle, sait fort bien combien de civils perdent leur vie avec chacune de ces bombes. »

      L’« atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe », et la « soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle », autres éléments constitutifs du génocide ? Adila Hassim évoque « la mort et la #mutilation de 60 000 Palestiniens », les « civils palestiniens arrêtés et emmenés dans une destination inconnue », et détaille le « #déplacement_forcé de 85 % des Palestiniens de Gaza » depuis le 13 octobre, sans retour possible pour la plupart, et qui « répète une longue #histoire de #déplacements_forcés de masse ».

      Elle accuse Israël de « vise[r] délibérément à provoquer la faim, la déshydratation et l’inanition à grande échelle » (93 % de la population souffrent d’un niveau critique de faim, selon l’Organisation mondiale de la santé), l’aide empêchée par les bombardements et qui « ne suffit tout simplement pas », l’absence « d’eau propre », le « taux d’épidémies et de maladies infectieuses qui s’envole », mais aussi « les attaques de l’armée israélienne prenant pour cible le système de santé », « déjà paralysé par des années de blocus, impuissant face au nombre de blessures ».

      Elle évoque de nombreuses « naissances entravées », un autre élément constitutif du génocide.

      « Les génocides ne sont jamais annoncés à l’avance, conclut-elle. Mais cette cour a devant elle 13 semaines de #preuves accumulées qui démontrent de manière irréfutable l’existence d’une #ligne_de_conduite, et d’#intentions qui s’y rapportent, justifiant une allégation plausible d’actes génocidaires. »

      Une « #déshumanisation_systématique » par les dirigeants israéliens

      Un autre avocat s’avance à la barre. Après avoir rappelé que « 1 % de la population palestinienne de Gaza a été systématiquement décimée, et qu’un Gazaoui sur 40 a été blessé depuis le 7 octobre », #Tembeka_Ngcukaitobi décortique les propos des autorités israéliennes.

      « Les dirigeants politiques, les commandants militaires et les représentants de l’État d’Israël ont systématiquement et explicitement exprimé cette intention génocidaire, accuse-t-il. Ces déclarations sont ensuite reprises par des soldats, sur place à Gaza, au moment où ils anéantissent la population palestinienne et l’infrastructure de Gaza. »

      « L’intention génocidaire spécifique d’Israël, résume-t-il, repose sur la conviction que l’ennemi n’est pas simplement le Hamas, mais qu’il est à rechercher au cœur même de la société palestinienne de Gaza. »

      L’avocat multiplie les exemples, encore plus détaillés dans les 84 pages de la requête sud-africaine, d’une « intention de détruire Gaza aux plus hauts rangs de l’État » : celle du premier ministre, #Benyamin_Nétanyahou, qui, à deux reprises, a fait une référence à #Amalek, ce peuple que, dans la Bible (I Samuel XV, 3), Dieu ordonne d’exterminer ; celle du ministre de la défense, qui a comparé les Palestiniens à des « #animaux_humains » ; le président israélien #Isaac_Herzog, qui a jugé « l’entièreté de la nation » palestinienne responsable ; celle du vice-président de la Knesset, qui a appelé à « l’anéantissement de la bande de Gaza » (des propos condamnés par #Nétanyahou) ; ou encore les propos de nombreux élus et députés de la Knesset appelant à la destruction de Gaza.

      Une « déshumanisation systématique », dans laquelle les « civils sont condamnés au même titre que le Hamas », selon Tembeka Ngcukaitobi.

      « L’intention génocidaire qui anime ces déclarations n’est nullement ambiguë pour les soldats israéliens sur le terrain : elle guide leurs actes et leurs objectifs », poursuit l’avocat, qui diffuse devant les juges des vidéos où des soldats font eux aussi référence à Amalek, « se filment en train de commettre des atrocités contre les civils à Gaza à la manière des snuff movies », ou écoutent un réserviste de 95 ans les exhorter à « tirer une balle » sur leur « voisin arabe » et les encourager à une « destruction totale ».

      L’avocat dénonce le « manquement délibéré de la part du gouvernement à son obligation de condamner, de prévenir et de réprimer une telle incitation au génocide ».

      Après une plaidoirie technique sur la capacité à agir de l’Afrique du Sud, #John_Dugard insiste : « Gaza est devenu un #camp_de_concentration où un génocide est en cours. »

      L’avocat sud-africain #Max_du_Plessis exhorte la cour à agir face à Israël, qui « depuis des années (...) s’estime au-delà et au-dessus de la loi », une négligence du droit rendue possible par l’#indifférence de la communauté internationale, qui a su, dans d’autres conflits (Gambie, Bosnie, Ukraine) décider qu’il était urgent d’agir.

      « Gaza est devenu inhabitable », poursuit l’avocate irlandaise #Blinne_Ni_Ghralaigh. Elle énumère d’autres chiffres : « Au rythme actuel », égrène-t-elle, « 247 Palestiniens tués en moyenne chaque jour », dont « 48 mères » et « plus de 117 enfants », et « 629 blessés ». Elle évoque ces enfants dont toute la famille a été décimée, les secouristes, les enseignants, les universitaires et les journalistes tués dans des proportions historiques.

      « Il s’agit, dit-elle, du premier génocide de l’Histoire dont les victimes diffusent leur propre destruction en temps réel, dans l’espoir vain que le monde fasse quelque chose. » L’avocate dévoile à l’écran les derniers mots du docteur #Mahmoud_Abu_Najela (Médecins sans frontières), tué le 23 novembre à l’hôpital Al-Awda, écrits au feutre sur un tableau blanc : « À ceux qui survivront. Nous avons fait ce que nous pouvons. Souvenez-vous de nous. »

      « Le monde, conclut Blinne Ni Ghralaigh, devrait avoir #honte. »

      La réponse d’Israël : une « calomnie »

      Vendredi 12 janvier, les représentants d’Israël se sont avancés à la barre. Leur argumentation a reposé sur deux éléments principaux : un, la Cour internationale de justice n’a pas à exiger de « mesures conservatoires » car son armée ne commet aucun génocide ; deux, si génocide il y a, il a été commis par le Hamas le 7 octobre 2023.

      Premier à prendre la parole, #Tal_Becker, conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, invoque l’Histoire, et le génocide infligé aux juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, « le meurtre systématique de 6 millions de juifs dans le cadre d’une destruction totale ».

      « Israël, dit-il, a été un des premiers États à ratifier la convention contre le génocide. » « Pour Israël, insiste-t-il, “#jamais_plus” n’est pas un slogan, c’est une #obligation_morale suprême. »

      Dans « une époque où on fait bon marché des mots, à l’heure des politiques identitaires et des réseaux sociaux », il dénonce une « #instrumentalisation » de la notion de génocide contre Israël.

      Il attaque une présentation sud-africaine « totalement dénaturée des faits et du droit », « délibérément manipulée et décontextualisée du conflit actuel », qualifiée de « calomnie ».

      Alors que les avocats sud-africains avaient expliqué ne pas intégrer les massacres du Hamas dans leur requête devant la justice onusienne, car « le Hamas n’est pas un État », Tal Becker estime que l’Afrique du Sud « a pris le parti d’effacer l’histoire juive et tout acte ou responsabilité palestiniens », et que les arguments avancés « ne se distinguent guère de ceux opposés par le Hamas dans son rejet d’Israël ». « L’Afrique du Sud entretient des rapports étroits avec le Hamas » et le « soutient », accuse-t-il.

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », dit-il en revenant longuement, images et enregistrements à l’appui, sur les atrocités commises par le Hamas et d’autres groupes palestiniens le 7 octobre, « le plus important massacre de juifs en un jour depuis la #Shoah ».

      « S’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël », dit-il, évoquant le « #programme_d’annihilation » des juifs par le Hamas. « Israël ne veut pas détruire un peuple, poursuit-il. Mais protéger un peuple : le sien. »

      Becker salue les familles d’otages israéliens présentes dans la salle d’audience, et montre certains visages des 130 personnes kidnappées dont le pays est toujours sans nouvelle. « Y a-t-il une raison de penser que les personnes que vous voyez à l’écran ne méritent pas d’être protégées ? », interroge-t-il.

      Pour ce représentant de l’État israélien, la demande sud-africaine de mesures conservatoires revient à priver le pays de son droit à se défendre.

      « Israël, poursuit-il, se défend contre le Hamas, le Djihad palestinien et d’autres organisations terroristes dont la brutalité est sans limite. Les souffrances sont tragiques, sont déchirantes. Les conséquences sont parfaitement atroces pour les civils du fait du comportement du Hamas, qui cherche à maximiser les pertes de civils alors qu’Israël cherche à les minorer. »

      Becker s’attarde sur la « #stratégie_méprisable » du Hamas, une « méthode de guerre intégrée, planifiée, de grande ampleur et odieuse ». Le Hamas, accuse-t-il, « a, de manière systématique, fondu ses opérations militaires au sein de zones civiles densément peuplées », citant écoles, mosquées et hôpitaux, des « milliers de bâtiments piégés » et « utilisés à des fins militaires ».

      Le Hamas « a fait entrer une quantité innombrable d’armes, a détourné l’aide humanitaire ». Remettant en cause le chiffre « non vérifié » de 23 000 victimes (pourtant confirmé par les Nations unies), Tal Becker estime que de nombreuses victimes palestiniennes sont des « militants » qui ont pu prendre « une part directe aux hostilités ». « Israël respecte le droit », martèle-t-il. « Si le Hamas abandonne cette stratégie, libère les otages, hostilités et violences prendront fin. »

      Ponte britannique du droit, spécialiste des questions juridiques liées aux génocides, #Malcom_Shaw embraie, toujours en défense d’Israël. Son discours, technique, est parfois interrompu. Il se perd une première fois dans ses notes, puis soupçonne un membre de son équipe d’avoir « pris [sa] #plaidoirie pour un jeu de cartes ».

      Shaw insiste : « Un conflit armé coûte des vies. » Mais Israël, dit-il, « a le droit de se défendre dans le respect du #droit_humanitaire », citant à l’audience les propos de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 19 octobre 2023. Il poursuit : « L’#usage_de_la_force ne peut constituer en soi un acte génocidaire. » « Israël, jure-t-il, ne cible que les cibles militaires, et ceci de manière proportionnée dans chacun des cas. »

      « Peu d’éléments démontrent qu’Israël a eu, ou a, l’intention de détruire tout ou partie du peuple palestinien », plaide-t-il. Shaw estime que nombre de propos tenus par des politiciens israéliens ne doivent pas être pris en compte, car ils sont « pris au hasard et sont sortis de leur contexte », parce qu’ils témoignent d’une « #détresse » face aux massacres du 7 octobre, et que ceux qui les ont prononcés n’appartiennent pas aux « autorités pertinentes » qui prennent les décisions militaires, à savoir le « comité ministériel chargé de la sécurité nationale » et le « cabinet de guerre ».

      Pour étayer son argumentation, Shaw cite des directives (non publiques) de Benyamin Nétanyahou destinées, selon lui, à « éviter un désastre humanitaire », à proposer des « solutions pour l’approvisionnement en eau », « promouvoir la construction d’hôpitaux de campagne au sud de la bande de Gaza » ; les déclarations publiques de Benyamin Nétanyahou à la veille de l’audience (« Israël n’a pas l’intention d’occuper de façon permanente la bande de Gaza ou de déplacer sa population civile ») ; d’autres citations du ministre de la défense qui assure ne pas s’attaquer au peuple palestinien dans son ensemble.

      « La requête de l’Afrique du Sud brosse un tableau affreux, mais incomplet et profondément biaisé », renchérit #Galit_Rajuan, conseillère au ministère de la justice israélien, qui revient longuement sur les #responsabilités du Hamas, sa stratégie militaire au cœur de la population palestinienne. « Dans chacun des hôpitaux que les forces armées israéliennes ont fouillés à Gaza, elles ont trouvé des preuves d’utilisation militaire par le Hamas », avance-t-elle, des allégations contestées.

      « Certes, des dommages et dégâts ont été causés par les hostilités dans les hôpitaux, parfois par les forces armées israéliennes, parfois par le Hamas, reconnaît-elle, mais il s’agit des conséquences de l’utilisation odieuse de ces hôpitaux par le Hamas. »

      Rajuan martèle enfin qu’Israël cherche à « atténuer les dommages causés aux civils » et à « faciliter l’aide humanitaire ». Des arguments connus, que de très nombreuses ONG, agences des Nations unies et journalistes gazaouis présents sur place réfutent régulièrement, et que les journalistes étrangers ne peuvent pas vérifier, faute d’accès à la bande de Gaza.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/120124/israel-commet-il-un-genocide-gaza-le-compte-rendu-d-une-audience-historiqu

    • Gaza, l’accusa di genocidio a Israele e la credibilità del diritto internazionale

      Il Sudafrica ha chiesto l’intervento della Corte internazionale di giustizia dell’Aja per presunte violazioni di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948. Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, presente alla storica udienza, aiuta a comprendere il merito e le prospettive

      “Quello che sta succedendo all’Aja ha un significato che va oltre gli eventi in corso nella Striscia di Gaza. Viviamo un momento storico in cui la Corte internazionale di giustizia (Icj) ha anche la responsabilità di confermare se il diritto internazionale esiste ancora e se vale alla stessa maniera per tutti i Paesi, del Nord e del Sud del mondo”. A parlare è Triestino Mariniello, docente di Diritto penale internazionale alla John Moores University di Liverpool, già nel team legale delle vittime di Gaza di fronte alla Corte penale internazionale (Icc), che ha sede sempre all’Aja.

      Non vanno confuse: l’aula di tribunale ripresa dalle tv di tutto il mondo l’11 e il 12 gennaio scorsi, infatti, con il team legale sudafricano schierato contro quello israeliano, è quella della Corte internazionale di giustizia, il massimo organo giudiziario delle Nazioni Unite, che si esprime sulle controversie tra Stati. L’Icc, invece, è indipendente e legifera sulle responsabilità penali individuali.

      Il 29 dicembre scorso il Sudafrica ha chiesto l’intervento della prima per presunte violazioni da parte di Israele della Convenzione sul genocidio del 1948, nei confronti dei palestinesi della Striscia di Gaza. Un’udienza storica a cui Mariniello era presente.

      Professore, qual era innanzi tutto l’atmosfera?
      TM A mia memoria mai uno strumento del diritto internazionale ha avuto tanto sostegno e popolarità. C’erano centinaia, probabilmente migliaia di persone all’esterno della Corte, emittenti di tutto il mondo e apparati di sicurezza, inclusi droni ed elicotteri. Sentire anche le tv più conservatrici, come quelle statunitensi, parlare di Palestina e genocidio faceva comprendere ancora di più l’importanza storica dell’evento.

      In estrema sintesi, quali sono gli elementi più importanti della tesi sudafricana?
      TM Il Sudafrica sostiene che Israele abbia commesso atti di genocidio contro la popolazione di Gaza, ciò significa una serie di azioni previste dall’articolo 2 della Convenzione sul genocidio, effettuate con l’intento di distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto, in questo caso i palestinesi di Gaza. Questi atti, per il Sudafrica, sono omicidi di massa, gravi lesioni fisiche o mentali e l’imposizione di condizioni di vita volte a distruggere i palestinesi, come l’evacuazione forzata di circa due milioni di loro, la distruzione di quasi tutto il sistema sanitario della Striscia, l’assedio totale all’inizio della guerra e la privazione di beni essenziali per la sopravvivenza. Ciò che caratterizza un genocidio rispetto ad altri crimini internazionali è il cosiddetto “intento speciale”, la volontà cioè di voler distruggere del tutto o in parte un gruppo protetto. È l’elemento più difficile da provare, ma credo che il Sudafrica in questo sia riuscito in maniera solida e convincente. Sia in aula sia all’interno della memoria di 84 pagine presentata, vi sono, infatti, una serie di dichiarazioni dei leader politici e militari israeliani, che proverebbero tale intento. Come quella del premier Benjamin Netanyahu che, a inizio guerra, ha invocato la citazione biblica di Amalek, che sostanzialmente significa: “Uccidete tutti gli uomini, le donne, i bambini e gli animali”. O una dichiarazione del ministro della Difesa, Yoav Gallant, che ha detto che a Gaza sono tutti “animali umani”. Queste sono classiche dichiarazioni deumanizzanti e la deumanizzazione è un passaggio caratterizzante tutti i genocidi che abbiamo visto nella storia dell’umanità.

      Qual è stata invece la linea difensiva israeliana?
      TM Diciamo che l’impianto difensivo di Israele è basato su tre pilastri: il fatto che quello di cui lo si accusa è stato eseguito da Hamas il 7 ottobre; il concetto di autodifesa, cioè che quanto fatto a Gaza è avvenuto in risposta a tale attacco e, infine, che sono state adottate una serie di precauzioni per limitare l’impatto delle ostilità sulla popolazione civile. Israele, inoltre, ha sollevato il tema della giurisdizione della Corte, mettendola in discussione, in quanto non vi sarebbe una disputa in corso col Sudafrica. Su questo la Corte si dovrà pronunciare, ma a tal proposito è stato ricordato come Israele sia stato contattato dal Sudafrica in merito all’accusa di genocidio e non abbia risposto. Questo, per l’accusa, varrebbe come disputa in corso.

      Che cosa chiede il Sudafrica?
      TM In questo momento l’accusa non deve dimostrare che sia stato commesso un genocidio, ma che sia plausibile. Questa non è un’udienza nel merito, siamo in una fase d’urgenza, ma di richiesta di misure cautelari. Innanzitutto chiede il cessate fuoco, poi la rescissione di tutti gli ordini che possono costituire atti di genocidio. Si domanda alla Corte di imporre un ordine a Israele per preservare tutte le prove che potrebbero essere utili per indagini future e di porre fine a tutti gli atti di cui il Sudafrica lo ritiene responsabile.

      Come valuta le due memorie?
      TM La deposizione del Sudafrica è molto solida e convincente, sia in merito agli atti genocidi sia all’intento genocidiario. E credo che anche alla luce dei precedenti della Corte lasci veramente poco spazio di manovra. Uno dei punti di forza è che fornisce anche una serie di prove in merito a quello che è successo e che sta accadendo a Gaza: le dichiarazioni dei politici israeliani, cioè, hanno ricevuto un’implementazione sul campo. Sono stati mostrati dei video di militari, ad esempio, che invocavano Amalek, la citazione di Netanyahu.

      In realtà il Sudafrica non si limita allo scontro in atto, ma parla di una sorta Nakba (l’esodo forzato dei palestinesi) ininterrotto.
      TM Ogni giurista dovrebbe sempre analizzare qualsiasi ostilità all’interno di un contesto e per questo il Sudafrica fa riferimento a 75 anni di Nakba, a 56 di occupazione militare israeliana e a 16 anni di assedio della Striscia.

      Come valuta la difesa israeliana?
      TM Come detto, tutto viene ricondotto all’attacco di Hamas del 7 ottobre e a una risposta di autodifesa rispetto a tale attacco. Ma esiste sempre un contesto per il diritto penale internazionale e l’autodifesa -che per uno Stato occupante non può essere invocata- non può comunque giustificare un genocidio. L’altro elemento sottolineato dal team israeliano, delle misure messe in atto per ridurre l’impatto sui civili, è sembrato più retorico che altro: quanto avvenuto negli ultimi tre mesi smentisce tali dichiarazioni. Basti pensare alla privazione di beni essenziali e a tutte le informazioni raccolte dalle organizzazioni internazionali e dagli organismi delle Nazioni Unite. A Gaza non esistono zone sicure, ci sono stati casi in cui la popolazione evacuata, rifugiatasi nelle zone indicate da Israele, è stata comunque bombardata.

      Ora che cosa pensa succederà?
      TM La mia previsione è che la Corte si pronuncerà sulle misure cautelari entro la fine di gennaio e l’inizio di febbraio, quando alcuni giudici decadranno e saranno sostituiti. In alcuni casi ha impiegato anche solo otto giorni per pronunciarsi. Ora ci sono delle questioni procedurali, altri Stati stanno decidendo di costituirsi a sostegno di Israele o del Sudafrica.

      Che cosa implica tale sostegno?
      TM La possibilità di presentare delle memorie. La Germania sosterrà Israele, il Brasile, i Paesi della Lega Araba, molti Stati sudamericani, ma non solo, si stanno schierando con il Sudafrica.

      Il ministro degli Esteri italiano, Antonio Tajani, ha dichiarato che non si tratta di genocidio.
      TM L’Italia non appoggerà formalmente Israele dinnanzi all’Icj. La Francia sarà neutrale. I Paesi del Global South stanno costringendo quelli del Nord a verificare la credibilità del diritto internazionale: vale per tutti o è un diritto à la carte?

      Se la Corte decidesse per il cessate il fuoco, quali sarebbero le conseguenze, visto che non ha potere politico?
      TM Il parere della Corte è giuridicamente vincolante. Il problema è effettivamente di esecuzione: nel caso di un cessate il fuoco, se non fosse Israele ad attuarlo, dovrebbe intervenire il Consiglio di sicurezza.

      Con il rischio del veto statunitense.
      TM Siamo sul terreno delle speculazioni, ma se la Corte dovesse giungere alla conclusione che Israele è responsabile di un genocidio a Gaza, onestamente riterrei molto difficile un altro veto degli Stati Uniti. È difficile al momento prevedere gli effetti dirompenti di un’eventuale decisione positiva della Corte. Certo è che, quando si parla di Israele, la comunità internazionale, nel senso dei Paesi occidentali, ha creato uno stato di eccezione, che ha sempre posto Israele al di sopra del diritto internazionale, senza rendersi conto che le situazioni violente che viviamo in quel contesto sono il frutto di questo eccezionalismo anche a livello giuridico. Fino a quando si andrà avanti con questo contesto di impunità non finiranno le spirali di violenza.

      https://altreconomia.it/gaza-laccusa-di-genocidio-a-israele-e-la-credibilita-del-diritto-intern

    • La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher un génocide à Gaza

      Selon la plus haute instance judiciaire internationale, « il existe un #risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé » aux Palestiniens de Gaza. La Cour demande à Israël de « prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir la commission […] de tout acte » de génocide. Mais n’appelle pas au cessez-le-feu.

      Même si elle n’a aucune chance d’être appliquée sur le terrain, la #décision prise vendredi 26 janvier par la plus haute instance judiciaire des Nations unies marque incontestablement un tournant dans la guerre au Proche-Orient. Elle intervient après quatre mois de conflit déclenché par l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023, qui a fait plus de 1 200 morts et des milliers de blessés, conduit à la prise en otage de 240 personnes, et entraîné l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, dont le dernier bilan s’élève à plus de 25 000 morts.

      La Cour internationale de justice (CIJ), basée à La Haye (Pays-Bas), a expliqué, par la voix de sa présidente, la juge Joan Donoghue, « être pleinement consciente de l’ampleur de la #tragédie_humaine qui se joue dans la région et nourri[r] de fortes #inquiétudes quant aux victimes et aux #souffrances_humaines que l’on continue d’y déplorer ». Elle a ordonné à Israël de « prendre toutes les #mesures en son pouvoir pour prévenir la commission à l’encontre des Palestiniens de Gaza de tout acte » de génocide.

      « Israël doit veiller avec effet immédiat à ce que son armée ne commette aucun des actes » de génocide, affirme l’#ordonnance. Elle « considère également qu’Israël doit prendre toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide à l’encontre des membres du groupe des Palestiniens de la bande de Gaza ».

      La cour de La Haye, saisie à la suite d’une plainte de l’Afrique du Sud, demande « en outre » à l’État hébreu de « prendre sans délai des #mesures_effectives pour permettre la fourniture des services de base et de l’#aide_humanitaire requis de toute urgence afin de remédier aux difficiles conditions d’existence auxquelles sont soumis les Palestiniens de la bande de Gaza ».

      Enfin, l’ordonnance de la CIJ ordonne aux autorités israéliennes de « prendre des mesures effectives pour prévenir la destruction et assurer la conservation des #éléments_de_preuve relatifs aux allégations d’actes » de génocide.

      La juge #Joan_Donoghue, qui a donné lecture de la décision, a insisté sur son caractère provisoire, qui ne préjuge en rien de son futur jugement sur le fond des accusations d’actes de génocide. Celles-ci ne seront tranchées que dans plusieurs années, après instruction.

      La cour « ne peut, à ce stade, conclure de façon définitive sur les faits » et sa décision sur les #mesures_conservatoires « laisse intact le droit de chacune des parties de faire valoir à cet égard ses moyens » en vue des audiences sur le fond, a-t-elle poursuivi.

      Elle considère cependant que « les faits et circonstances » rapportés par les observateurs « suffisent pour conclure qu’au moins certains des droits » des Palestiniens sont mis en danger et qu’il existe « un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé ».

      Environ 70 % de #victimes_civiles

      La CIJ avait été saisie le 29 décembre 2023 par l’Afrique du Sud qui, dans sa requête, accuse notamment Israël d’avoir violé l’article 2 de la Convention de 1948 sur le génocide, laquelle interdit, outre le meurtre, « l’atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe » visé par le génocide, l’imposition de « conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle » ou encore les « mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ».

      Le recours décrit longuement une opération militaire israélienne qualifiée d’« exceptionnellement brutale », « tuant des Palestiniens à Gaza, incluant une large proportion de femmes et d’enfants – pour un décompte estimé à environ 70 % des plus de 21 110 morts [au moment de la rédaction du recours par l’Afrique du Sud – ndlr] –, certains d’entre eux apparaissant avoir été exécutés sommairement ».

      Il soulignait également les conséquences humanitaires du déplacement massif des populations et de la destruction massive de logements et d’équipements publics, dont des écoles et des hôpitaux.

      Lors des deux demi-journées d’audience, jeudi 11 et vendredi 12 janvier, le conseiller juridique du ministère des affaires étrangères israélien, Tal Becker, avait dénoncé une « instrumentalisation » de la notion de génocide et qualifié l’accusation sud-africaine de « calomnie ».

      « C’est une guerre qu’Israël n’a pas commencée », avait poursuivi le représentant israélien, affirmant que « s’il y a eu des actes que l’on pourrait qualifier de génocidaires, [ils ont été commis] contre Israël ». « Israël ne veut pas détruire un peuple mais protéger un peuple : le sien. »
      Gaza, « lieu de mort et de désespoir »

      La CIJ, de son côté, a fondé sa décision sur les différents rapports et constatations fournis par des organisations internationales. Elle cite notamment la lettre du 5 janvier 2024 du secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, décrivant la bande de Gaza comme un « lieu de mort et de désespoir ».

      L’ordonnance rappelle qu’un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 21 décembre 2023 s’alarmait du fait que « 93 % de la population de Gaza, chiffre sans précédent, est confrontée à une situation de crise alimentaire ».

      Le 12 janvier 2024, c’est l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) qui lançait un cri d’alerte. « Cela fait maintenant 100 jours que cette guerre dévastatrice a commencé, que la population de Gaza est décimée et déplacée, suite aux horribles attaques perpétrées par le Hamas et d’autres groupes contre la population en Israël », s’alarmait-il.

      L’ordonnance souligne, en miroir, les multiples déclarations de responsables israéliens assumant une répression sans pitié dans la bande de Gaza, si nécessaire au prix de vies civiles. Elle souligne que des rapporteurs spéciaux des Nations unies ont même pu s’indigner de « la rhétorique manifestement génocidaire et déshumanisante de hauts responsables du gouvernement israélien ».

      La CIJ pointe par exemple les propos du ministre de la défense Yoav Gallant du 9 octobre 2023 annonçant « un siège complet de la ville de Gaza », avant d’affirmer : « Nous combattons des animaux humains. »

      Le 12 octobre, c’est le président israélien Isaac Herzog qui affirmait : « Tous ces beaux discours sur les civils qui ne savaient rien et qui n’étaient pas impliqués, ça n’existe pas. Ils auraient pu se soulever, ils auraient pu lutter contre ce régime maléfique qui a pris le contrôle de Gaza. »

      Et, à la vue des intentions affichées par les autorités israéliennes, les opérations militaires dans la bande de Gaza ne sont pas près de s’arrêter. « La Cour considère que la situation humanitaire catastrophique dans la bande de Gaza risque fort de se détériorer encore avant qu’elle rende son arrêt définitif », affirme l’ordonnance.

      « À la lumière de ce qui précède, poursuivent les juges, la Cour considère qu’il y a urgence en ce sens qu’il existe un risque réel et imminent qu’un préjudice irréparable soit causé aux droits qu’elle a jugés plausibles avant qu’elle ne rende sa décision définitive. »

      Si la décision de la CIJ est juridiquement contraignante, la Cour n’a pas la capacité de la faire appliquer. Cependant, elle est incontestablement une défaite diplomatique pour Israël.

      Présente à La Haye, la ministre des relations internationales et de la coopération d’Afrique du Sud, Naledi Pandor, a pris la parole à la sortie de l’audience. Si elle a regretté que les juges n’aient pas appelé à un cessez-le-feu, elle s’est dite « satisfaite que les mesures provisoires » réclamées par son pays aient « fait l’objet d’une prise en compte » par la Cour, et qu’Israël doive fournir un rapport d’ici un mois. Pour l’Afrique du Sud, lancer cette plainte, a-t-elle expliqué, « était une façon de s’assurer que les organismes internationaux exercent leur responsabilité de nous protéger tous, en tant que citoyens du monde global ».

      Comme l’on pouvait s’y attendre, les autorités israéliennes ont vivement critiqué les ordonnances d’urgence réclamées par les juges de La Haye. Si le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’est réjoui de ce que ces derniers n’aient pas réclamé, comme le demandait l’Afrique du Sud, de cessez-le-feu – « Comme tout pays, Israël a le droit fondamental de se défendre. La CIJ de La Haye a rejeté à juste titre la demande scandaleuse visant à nous priver de ce droit », a-t-il dit –, il a eu des mots très durs envers l’instance : « La simple affirmation selon laquelle Israël commet un génocide contre les Palestiniens n’est pas seulement fausse, elle est scandaleuse, et la volonté de la Cour d’en discuter est une honte qui ne sera pas effacée pendant des générations. »

      Il a affirmé vouloir continuer « à défendre [ses] citoyens dans le respect du droit international ». « Nous poursuivrons cette guerre jusqu’à la victoire absolue, jusqu’à ce que tous les otages soient rendus et que Gaza ne soit plus une menace pour Israël », a ajouté Nétanyahou.

      Jeudi, à la veille de la décision de la CIJ, le New York Times avait révélé que les autorités israéliennes avaient fourni aux juges de La Haye une trentaine de documents déclassifiés, censés démonter l’accusation de génocide, parmi lesquels « des résumés de discussions ministérielles datant de la fin du mois d’octobre, au cours desquelles le premier ministre Benyamin Nétanyahou a ordonné l’envoi d’aide, de carburant et d’eau à Gaza ».

      Cependant, souligne le quotidien états-unien, les documents « ne comprennent pas les ordres des dix premiers jours de la guerre, lorsqu’Israël a bloqué l’aide à Gaza et coupé l’accès à l’électricité et à l’eau qu’il fournit normalement au territoire ».

      Nul doute que cette décision de la plus haute instance judiciaire des Nations unies va renforcer les appels en faveur d’un cessez-le-feu. Après plus de quatre mois de combats et un bilan lourd parmi la population civile gazaouie, Nétanyahou n’a pas atteint son objectif d’éradiquer le mouvement islamiste. Selon les Israéliens eux-mêmes, près de 70 % des forces militaires du Hamas sont intactes. De plus, les familles d’otages toujours aux mains du Hamas ou d’autres groupes islamistes de l’enclave maintiennent leurs pressions.

      Le ministre palestinien des affaires étrangères Riyad al-Maliki s’est réjoui d’une décision de la CIJ « en faveur de l’humanité et du droit international », ajoutant que la communauté international avait désormais « l’obligation juridique claire de mettre fin à la guerre génocidaire d’Israël contre le peuple palestinien de Gaza et de s’assurer qu’elle n’en est pas complice ». Le ministre de la justice sud-africain Ronald Lamola, cité par l’agence Reuters, a salué, lui, « une victoire pour le droit international ». « Israël ne peut être exempté du respect de ses obligations internationales », a-t-il ajouté.

      De son côté, la Commission européenne a appelé Israël et le Hamas à se conformer à la décision de la CIJ. L’Union européenne « attend leur mise en œuvre intégrale, immédiate et effective », a-t-elle souligné dans un communiqué.

      La France avait fait entendre pourtant il y a quelques jours une voix discordante. Le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné avait déclaré, à l’Assemblée nationale, qu’« accuser l’État juif de génocide, c’est franchir un seuil moral ». Dans un communiqué publié après la décision de la CIJ, le ministère a annoncé son intention de déposer des observations sur l’interprétation de la Convention de 1948, comme le lui permet la procédure. « [La France] indiquera notamment l’importance qu’elle attache à ce que la Cour tienne compte de la gravité exceptionnelle du crime de génocide, qui nécessite l’établissement d’une intention. Comme le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a eu l’occasion de le noter, les mots doivent conserver leur sens », indique le texte.

      Les États-Unis ont estimé que la décision était conforme à la position états-unienne, exprimée à plusieurs reprises par Joe Biden à son allié israélien, de réduire les souffrances des civils de Gaza et d’accroître l’aide humanitaire. Cependant, a expliqué un porte-parole du département d’État, les États-Unis continuent « de penser que les allégations de génocide sont infondées » et notent « que la Cour n’a pas fait de constat de génocide, ni appelé à un cessez-le-feu dans sa décision, et qu’elle a appelé à la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages détenus par le Hamas ».

      C’est dans ce contexte que se déroulent des discussions pour obtenir une trêve prolongée, la deuxième après celle de novembre, qui avait duré une semaine et permis la libération de plusieurs dizaines d’otages.

      Selon les médias états-uniens, Israël a proposé une trêve de 60 jours et la libération progressive des otages encore retenu·es. Selon ce projet, a affirmé CNN, les dirigeants du Hamas pourraient quitter l’enclave. Selon la chaîne d’informations américaine, « des responsables américains et internationaux au fait des négociations ont déclaré que l’engagement récent d’Israël et du Hamas dans des pourparlers était encourageant, mais qu’un accord n’était pas imminent ».

      Le Washington Post a révélé jeudi que le président américain Joe Biden allait envoyer dans les prochains jours en Europe le directeur de la CIA, William Burns, pour tenter d’obtenir un accord. Il devrait rencontrer les chefs des services de renseignement israélien et égyptien, David Barnea et Abbas Kamel, et le premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani. Vendredi soir, l’Agence France-Presse (AFP) a affirmé qu’ils se retrouveraient « dans les tout prochains jours à Paris », citant « une source sécuritaire d’un État impliqué dans les négociations ».

      https://www.mediapart.fr/journal/international/260124/la-cour-internationale-de-justice-ordonne-israel-d-empecher-un-genocide-ga

  • Large Language Publishing, par Jeff Pooley
    https://doi.org/10.54900/zg929-e9595

    Analyse très intéressante sur l’Open access dans la science, ses limites notamment en termes de licence et de droit d’utilisation et de l’usage des articles scientifiques pour entrainer l’intelligence artificielle (#AI) avec la question de la captation des profits associés alors que les éditeurs scientifiques ne rémunèrent jamais, quant à eux, les producteurs de connaissance scientifique et au contraire, exploitent les universités et leurs financements publics sous forme d’abonnements des bibliothèques aux revues ou de APC (charges payées par les scientifiques pour être publiés en #open_access). Le texte soulève d’intéressants paradoxes sur ces enjeux, en faisant un parallèle avec le procès que les grands journaux comme le New York Times ont lancé contre OpenAI et autres entreprises d’intelligence artificielle pour avoir entrainé les logiciels d’AI sans autorisation et surtout sans paiement leurs archives.

    Thus the two main sources of trustworthy knowledge, science and journalism, are poised to extract protection money—to otherwise exploit their vast pools of vetted text as “training data.” But there’s a key difference between the news and science: Journalists’ salaries, and the cost of reporting, are covered by the companies. Not so for scholarly publishing: Academics, of course, write and review for free, and much of our research is funded by taxpayers. The Times suit is marinated in complaints about the costly business of journalism. The likes of Taylor & Francis and Springer Nature won’t have that argument to make. It’s hard to call out free-riding when it’s your own business model.
    [...]
    Enter Elsevier and its oligopolistic peers. They guard (with paywalled vigilance) a large share of published scholarship, much of which is unscrapable. A growing proportion of their total output is, it’s true, open access, but a large share of that material carries a non-commercial license. Standard OA agreements tend to grant publishers blanket rights, so they have a claim—albeit one contested on fair-use grounds by OpenAI and the like—to exclusive exploitation. Even the balance of OA works that permit commercial re-use are corralled with the rest, on propriety platforms like Elsevier’s ScienceDirect. Those platforms also track researcher behavior, like downloads and citations, that can be used to tune their models’ outputs.
    [...]
    As the Times lawsuit suggests, there’s a big legal question mark hovering over the big publishers’ AI prospects. The key issue, winding its way through the courts, is fair use: Can the likes of OpenAI scrape up copyrighted content into their models, without permission or compensation? The Silicon Valley tech companies think so; they’re fresh converts to fair-use maximalism, as revealed by their public comments filed with the US Copyright Office. The companies’ “overall message,“ reported The Verge in a round-up, is that they “don’t think they should have to pay to train AI models on copyrighted work.” Artists and other content creators have begged to differ, filing a handful of high-profile lawsuits.

    The publishers haven’t filed their own suits yet, but they’re certainly watching the cases carefully. Wiley, for one, told Nature that it was “closely monitoring industry reports and litigation claiming that generative AI models are harvesting protected material for training purposes while disregarding any existing restrictions on that information.” The firm has called for audits and regulatory oversight of AI models, to address the “potential for unauthorised use of restricted content as an input for model training.“ Elsevier, for its part, has banned the use of “our content and data” for training; its sister company LexisNexis, likewise, recently emailed customers to “remind” them that feeding content to “large language models and generative AI” is forbidden.
    [...]
    One near-term consequence may be a shift in the big publishers’ approach to open access. The companies are already updating their licenses and terms to forbid commercial AI training—for anyone but them, of course. The companies could also pull back from OA altogether, to keep a larger share of exclusive content to mine. Esposito made the argument explicit in a recent Scholarly Kitchen post: “The unfortunate fact of the matter is that the OA movement and the people and organizations that support it have been co-opted by the tech world as it builds content-trained AI.“ Publishers need “more copyright protection, not less,“ he added. Esposito’s consulting firm, in its latest newsletter, called the liberal Creative Commons BY license a “mechanism to transfer value from scientific and scholarly publishers to the world’s wealthiest tech companies.“ Perhaps, though I would preface the point: Commercial scholarly publishing is a mechanism to transfer value from scholars, taxpayers, universities to the world’s most profitable companies.
    [...]
    There are a hundred and one reasons to worry about Elsevier mining our scholarship to maximize its profits. I want to linger on what is, arguably, the most important: the potential effects on knowledge itself. At the core of these tools—including a predictable avalanche of as-yet-unannounced products—is a series of verbs: to surface, to rank, to summarize, and to recommend. The object of each verb is us—our scholarship and our behavior. What’s at stake is the kind of knowledge that the models surface, and whose knowledge.
    [...]
    These dynamics of cumulative advantage have, in practice, served to amplify the knowledge system’s patterned inequalities—for example, in the case of gender and twentieth-century scholarship, aptly labeled the Matilda Effect by Margaret Rossiter.

    The deployment of AI models in science, especially proprietary ones, may produce a Matthew Effect on the scale of Scopus, and with no paper trail. The problem is analogous to the well-documented bias-smuggling with existing generative models; image tools trained on, for example, mostly white and male photos reproduce the skew in their prompt-generated outputs. With our bias-laden scholarship as training data, the academic models may spit out results that, in effect, double-down on inequality. What’s worse is that we won’t really know, due to the models’ black-boxed character. Thus the tools may act as laundering machines—context-erasing abstractions that disguise their probabilistic “reasoning.” Existing biases, like male academics’ propensity for self-citation, may win a fresh coat of algorithmic legitimacy. Or consider center-periphery dynamics along North-South and native-English-speaking lines: Gaps traceable to geopolitical history, including the legacy of European colonialism, may be buried still deeper. The models, in short, could serve as privilege multipliers.
    [...]
    So it’s an urgent task to push back now, and not wait until after the models are trained and deployed. What’s needed is a full-fledged campaign, leveraging activism and legislative pressure, to challenge the commercial publishers’ extractive agenda. One crucial framing step is to treat the impending AI avalanche as continuous with—as an extension of—the publishers’ in-progress mutation into surveillance-capitalist data businesses.
    [...]
    So far the publishers’ data-hoovering hasn’t galvanized scholars to protest. The main reason is that most academics are blithely unaware of the tracking—no surprise, given scholars’ too-busy-to-care ignorance of the publishing system itself. The library community is far more attuned to the unconsented pillage, though librarians—aside from SPARC—haven’t organized on the issue. There have been scattered notes of dissent, including a Stop Tracking Science petition, and an outcry from Dutch scholars on a 2020 data-and-publish agreement with Elsevier, largely because the company had baked its prediction products into the deal. In 2022 the German national research foundation, Deutsche Forschungsgemeinschaft (DFG), released its own report-cum-warning—“industrialization of knowledge through tracking,” in the report’s words. Sharp critiques from, among others Bjorn Brembs, Leslie Chan, Renke Siems, Lai Ma, and Sarah Lamdan have appeared at regular intervals.

    None of this has translated into much, not even awareness among the larger academic public. A coordinated campaign of advocacy and consciousness-raising should be paired with high-quality, in-depth studies of publisher data harvesting—on the example of SPARC’s recent ScienceDirect report. Any effort like this should be built on the premise that another scholarly-publishing world is possible. Our prevailing joint-custody arrangement—for-profit publishers and non-profit universities—is a recent and reversible development. There are lots of good reasons to restore custody to the academy. The latest is to stop our work from fueling the publishers’ AI profits.

    #profits #Elsevier #science #commons #inégalités

  • L’obsolescence de l’homme, Günther Anders - Le blog d’André Jorge - Forums Enseignants du primaire
    https://forums-enseignants-du-primaire.com/blogs/entry/4995-l%E2%80%99obsolescence-de-l%E2%80%99homme-g%C3%

    « Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

    Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

    Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.

    On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir. »

    « On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté »

  • Petit précis d’atomisation de la #classe_ouvrière. Préface de l’ouvrage "Histoire de la séparation".

    PRÉFACE À « HISTOIRE DE LA SÉPARATION » - des nouvelles du front
    http://dndf.org/?p=21234#more-21234

    PRÉFACE À « HISTOIRE DE LA SÉPARATION »

    La préface d’Aaron Benanav & John Clegg à « HISTOIRE DE LA SÉPARATION » (en librairie le 26 janvier 2024), est désormais disponible en ligne sur le site des Editions Sans Soleil

    La fin des années 1960 a vu fleurir les marxismes dissidents à travers l’Europe : l’operaismo en Italie, le situationnisme en France, et ce qui sera nommé par la suite la Neue Marx-Lektüre [Nouvelle Lecture de Marx] en Allemagne. L’orthodoxie marxiste est entrée en crise après la révolution hongroise de 1956. Une «  nouvelle gauche  » s’est mis à la recherché de nouvelles idées, et une vague mondiale de révoltes ouvrières et étudiantes, dont 1968 marque l’apogée, exigeait une théorie critique du capitalisme d’après-guerre conforme à la critique pratique qui s’ébauchait dans les rues et les usines. A l’instar du sursaut théorique dans le sillage la Révolution russe qui avait renouvelé l’esprit critique des lectures marxiennes, la nouvelle génération de marxistes dissidents a également opéré son propre «  retour à Marx  » inspirée par la découverte et la publication de nombreux manuscrits inédits[1].

    En s’appuyant sur les écrits de jeunesse de Marx, ces dissidents rêvaient d’un avenir fondamentalement différent de ce qu’avait à offrir l’Est comme l’Ouest, un avenir dans lequel le travail pénible et ses contraintes seraient réduits au minimum afin de libérer le plus de temps libre possible pour satisfaire les plaisirs les plus simples comme les plus sophistiqués, tels que la production de savoir scientifique ou la création artistique. Certains pensaient même qu’il serait possible de dépasser radicalement la distinction entre travail et loisir, abolissant du même coup la séparation entre travail manuel et intellectuel qui constituait jusqu’alors la racine des civilisations agraires et industrielles. Les dissidents cherchaient avant tout à renverser les conditions de la vie sociale de sorte à réaliser le potentiel libérateur et humain contenu mais prisonnier des structures actuelles.

    Contrairement aux marxistes orthodoxes qui tendaient à nier la chute du taux d’exploitation dans les pays développés (ou qui tournaient leur regard vers les travailleurs censément surexploités ailleurs dans le monde), les dissidents des années 1960 estimaient que l’amélioration des conditions de vie des ouvriers exigeait une réactualisation de la théorie marxiste pour mettre en conformité avec ces réalités nouvelles. Ce faisant, ils mettaient en avant les préoccupations centrales de Marx, la liberté, la critique de l’aliénation et de l’idéologie, contre les aspects plus «  économicistes  » de ses écrits plus tardifs, particulièrement ceux qui projetaient une dégradation des conditions matérielles (et non seulement spirituelles) d’existence du prolétariat.

    Le changement technique rapide des années d’après-guerre a conduit de nombreux dissidents à abandonner l’idée selon laquelle les rapports sociaux capitalistes né seraient que des «  entraves  » à une forme de production toujours plus socialisée. Cette perspective était tout bonnement incompatible avec les horreurs de la chaîne de montage décrites par Raniero Panzieri ou Harry Braverman, ainsi que face à la critique pratique du travail qui se manifestait au cours des nombreuses grèves sauvages[2]. Même si ces dissidents ont continué à adhérer à l’idée selon laquelle les innovations techniques recelaient une potentielle libération des êtres humains par l’extension du «  règne de la liberté, ils considéraient que sous le capitalisme, la technique était devenue le moyen de mettre en œuvre une rationalisation toujours plus catastrophique de la vie sociale[3].

    Les marxistes des années 1960 ont vécu une époque marquée par la surabondance de biens, ouvrant la possibilité d’une libération massive du temps libre pour l’ensemble de la société – un potentiel qui né pouvait se concrétiser en raison de la charge de travail pesant sur les individus. Dans une période de chômage extrêmement faible et d’un essor considérable des salaires réels, ces théoriciens pouvaient difficilement imaginer ce qui suivrait : au milieu des années 1970, le temps libre que recelait potentiellement la société né s’est pas traduit par une expansion du règne de la liberté, mais par une crise de surproduction, associée à une croissance dramatique des taux de chômage et de sous-emploi. Ces tendances ont ouvert la voie, non pas à un renouveau et une transformation du mouvement ouvrier, comme l’imaginaient certains marxistes, mais plutôt à sa dissolution tendancielle.

    [CONTINUER LA LECTURE] https://kdrive.infomaniak.com/app/share/306219/e55b631e-a6af-4af2-a2f9-b822d7b221db/preview/pdf/12581

    #Marxisme #communisme #prolétariat #théories_communistes

  • Un mémoriel pour les mort·es aux frontières (région de l’Evros, Grèce) détruit

    Thread de Lena K. sur X :

    In August 2011, activists of the Welcome to Europe network & solidarians built a memorial for people who died while crossing the #Evros border: a water fountain at the village of Provatonas. The fountain now lies in ruin - visual proof of local hostility to border crossers.

    I found out about the fountain online, by chance. Like many aspects of the past of the local border regime and resistance to it, it’s been forgotten. I didn’t have time to investigate when, how and why it was destroyed (next time!) but one source suggests it was by locals:

    “Here we had built a fountain, as Greek tradition would have it, for travellers. To drink water, wash and rest before continuing their journey. Today this tap has been destroyed, they don’t even want the refugees to pass through here. On the one hand, I understand them

    A lot of people crossed then and never stopped crossing. People are tired. On the other hand, however, with what various people say and do, they have made people lose its humanity. I hope this broken fountain reminds us that we were human."

    https://www.avgi.gr/politiki/344653_ebros-thraysmata-pliroforisis

    The names of people who died crossing the #Evros were inscribed on the fountain. Its destruction erased them, rendering the dead nameless, dehumanising border crossers once again.

    https://athens.indymedia.org/post/1329456

    https://twitter.com/lk2015r/status/1692824778153787769

    #monument #mémoriel #mémoire #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #Grèce #frontières #destruction #Welcome_to_Europe #Provatonas

    • Μια βρύση-μνημείο των χαμένων μεταναστών-ριών στον Προβατώνα/Τυχερό Έβρου

      Όνομα και Αξιοπρέπεια για τους νεκρούς μετανάστες των συνόρων Μια βρύση-μνημείο των χαμένων μεταναστών-ριών στον Προβατώνα Έβρου

      Την Τρίτη 30 Αυγούστου με πρωτοβουλία του πανευρωπαϊκού δικτύου Welcome to Europe και πολλών αλληλέγγυων ανθρώπων, δημιουργήσαμε ένα μνημείο για τους χαμένους μετανάστες στα σύνορα του Έβρου. Για την Τζέιν και τον Μπασίρ που πνίγηκαν τον περασμένο χρόνο στο ποτάμι, αλλά και για τους εκατοντάδες άλλους, ανώνυμους νεκρούς και αγνοούμενους των συνόρων και των ναρκοπεδίων. Θελήσαμε να δώσουμε πίσω το Όνομα και την Αξιοπρέπεια, το σεβασμό που πρέπει σε κάθε νεκρό. Θελήσαμε, σε πείσμα των καιρών, να εκφράσουμε την Φιλοξενία και την αγωνία μας για τις διαστάσεις του εγκλήματος που λαμβάνει χώρα στα ευρωπαϊκά σύνορα. Θελήσαμε να πούμε όχι σε μια Ευρώπη που οχυρώνεται πίσω από το φόβο και χτίζει τείχη, σε μια Ευρώπη που μετατρέπει τους μετανάστες και μετανάστριες σε αποδιοπομπαίους τράγους της κρίσης. Να πούμε όχι σε μια Ευρώπη που μετατρέπει τους χιλιάδες νεκρούς των συνόρων σε αριθμούς και στατιστικές και που εξακολουθεί να τους μεταχειρίζεται ως ανεπιθύμητους ακόμη και μετά θάνατον. Όπως ανακαλύψαμε το 2010, υπάρχει ένας χώρος ταφής στο Σιδηρώ, που σε καμιά περίπτωση δεν μπορεί να χαρακτηριστεί νεκροταφείο, που προσβάλει τους νεκρούς και τους συγγενείς τους που έρχονται να τους αναζητήσουν. Από το 1995 μέχρι και το 2009, 104 άνθρωποι έχασαν τη ζωή τους από νάρκες και 187 ακρωτηριάστηκαν. Μόνο το 2011 έχουν σκοτωθεί στα σύνορα του Έβρου 70 άνθρωποι, 47 από τους οποίους δεν έχουν ταυτοποιηθεί. Λίγες ημέρες πριν, ένας ακόμη μετανάστης έπεφτε νεκρός όταν περιπολία της συνοριοφυλακής και της Frontex άνοιξε πυρ εναντίον ομάδας που διέσχιζε το ποτάμι. Πρόκειται για ένα έγκλημα που μένει ατιμώρητο, για μια βαρβαρότητα που ωστόσο δικαιολογούν και υποθάλπουν κυβερνήσεις και αξιωματούχοι. Στις 30 Αυγούστου βρεθήκαμε μαζί με συγγενείς και αγαπημένους δύο ανθρώπων που έχασαν τη ζωή τους στην περιοχή του Έβρου, με κατοίκους της περιοχής, με αντιρατσιστές-ριες που ήρθαν έπειτα από το Νο Border camp της Βουλγαρίας. Φτιάξαμε μια βρύση και τοποθετήσαμε μια επιγραφή με τα ονόματα των νεκρών, ένα μνημείο για όλους και όλες που έχουν χαθεί άδικα στα σύνορα. Η βρύση βρίσκεται στον Προβατώνα, στο δρόμο για το Τυχερό. Δίκτυο Welcome to Europe

      https://athens.indymedia.org/post/1329456